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29/03 - Paris 2024 : l’optimisme du patron de la SNCF
Il a tenu à rassurer ceux qui anticipaient déjà de nombreux déboires dans les transports pendant les JO. Le PDG de la SNCF Jean-Pierre Farandou s’attend à ce que les négociations sur des primes pour les Jeux olympiques de Paris 2024 pour les cheminots puissent "converger" en mai ou en juin, tout en se disant "pas pessimiste" face à la menace de grèves qui plane sur les Jeux de Paris.
Des "propositions" de primes "sont en cours de discussion" et "je pense qu’on sera en capacité de converger au mois de mai, au mois de juin", a expliqué le patron du groupe ferroviaire public sur BFMTV/RMC ce vendredi 29 mars.
"A ce stade", pour les JO, "je ne vois pas de risque particulier" de perturbations et "je ne suis pas pessimiste du tout", a-t-il répondu, alors que la CGT a par exemple annoncé des préavis de grève couvrant la période des Jeux (26 juillet-11 août) pour la fonction publique et la RATP.Des primes en fonction des congés
L’entreprise ferroviaire propose aux salariés mobilisés pendant la période des Jeux olympiques et paralympiques une prime de 50 euros par jour et 200 à 500 euros de prime supplémentaire en fonction de la période où ils posent leurs congés.
Les syndicats sont sceptiques sur le chiffre de 1 500 euros (le montant maximal de primes cumulées), qui sera selon eux difficilement atteignable ou réservé à une petite minorité.
"On est dans cet ordre-là", a simplement dit Jean-Pierre Farandou au sujet du montant de 1 500 euros de primes. Dans plusieurs secteurs, les syndicats demandent des primes...
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29/03 - Macron, Lula et l’"album de mariage" : la presse étrangère moque "une escapade romantique"
Chemises accordées, mains liées et sourires synchronisés… Au cours des trois jours de visite officielle du président Emmanuel Macron au Brésil, du 26 au 28 mars, ce dernier s’est montré très proche de son homologue brésilien, Lula. "Une escapade plus romantique que ne l’est la diplomatie internationale", note The Guardian (centre-gauche), qui souligne à quel point les deux hommes politiques se sont comportés comme des "copains".
Sur les réseaux sociaux, "les images de Lula et de Macron main dans la main ont donné lieu à des mèmes", pointe le quotidien brésilien OGlobo (libéral). Voire, "à des comparaisons avec des essais photographiques ‘pré-mariage’". De Paris à Brasilia, les utilisateurs de X (ex-Twitter) ont multiplié les posts pour commenter la relation des deux chefs d’Etat.
La presse brésilienne s’est également amusée de cette visite. "Après la séance photo sensuelle mais pas vulgaire en Amazonie, Lula et le président français Emmanuel Macron ont vécu des moments intimes parmi les feuillages voluptueux de la jungle", a ainsi ironisé un journaliste d’OGlobo."Mariage" et "photos romantiques"
"Pour beaucoup, ces photos ressemblaient davantage à un album de mariage qu’à une visite d’Etat", remarque The Washington Post (centre-droit). Ce jeudi 28 mars, Emmanuel Macron a, à son tour, partagé une capture d’écran d’un photomontage remplaçant Emma Stone et Ryan Gosling sur l’affiche du film "Lalaland" par les deux chefs d’Etat.
"Certains ont comparé les images de ma visite au Brésil à celles d’un mariage, je leur...
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29/03 - Reconversion professionnelle : le retour en grâce des métiers de la main
Qui n’a jamais pensé tout plaquer pour changer de métier ? Parfois subie, souvent choisie, la reconversion n’a jamais autant taraudé les Français, surtout après la pandémie de Covid-19. Pour donner du sens à leur quotidien, mieux gagner leur vie ou tout simplement changer d’air. Voici une des voies les plus originales.
Il faut parfois (se) faire la malle… Après dix années passées dans le secteur tertiaire, Michèle a tout plaqué pour se reconvertir dans la maroquinerie et la confection de malles et de coffrets chez Louis Vuitton. "J’ai toujours été manuelle, j’adore le cuir et la couture", explique cette quadragénaire qui n’a pas hésité à quitter Toulouse pour s’installer à Paris afin de préparer un CAP en alternance à l’Institut des métiers d’excellence (IME) du groupe LVMH. Au bout, un CDI à l’atelier Louis Vuitton d’Asnières (Hauts-de-Seine).Des métiers méconnus qui sont le premier capital du secteur du luxe
Dans les métiers du luxe, l’artisanat d’art recèle des métiers méconnus : maître bottier, modéliste, patronnier, ennoblisseur, brodeur, sellier, sertisseur, polisseur, etc. "Notre premier capital est notre savoir-faire qui repose sur le talent des artisans, rappelle Chantal Gaemperle, directrice des ressources humaines et synergies du groupe LVMH. Nous comptons plus de 280 métiers d’excellence répartis au sein de nos 75 maisons et proposons cette année 3 500 offres d’emploi en France sur ces métiers. D’où notre enjeu de les faire connaître." Selon le comité Colbert, qui regroupe 90 maisons de luxe françaises,...
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29/03 - Ukraine : trois centrales thermiques attaquées par la Russie
Alors que la Russie a procédé à des tirs de missiles et de drones, dans la nuit du jeudi au vendredi 29 mars, trois centrales thermiques ukrainiennes ont subi des dommages, a annoncé vendredi le fournisseur d’énergie ukrainien DTEK.
Les infos à retenir
⇒ Trois centrales thermiques gravement endommagés
⇒ Une attaque massive de drones et de missiles
⇒ Surveillance renforcée en PologneTrois centrales thermiques gravement endommagés
Des frappes russes ont endommagé "gravement" trois centrales thermiques ukrainiennes dans la nuit de jeudi à vendredi, blessé six personnes et provoqué des coupures de courant dans certaines régions, ont affirmé les autorités ukrainiennes, accusant Moscou d'attaques "barbares" contre leur réseau énergétique.
Le ministre ukrainien de l'Energie Guerman Galouchtchenko avait auparavant déclaré qu'une "attaque massive" avait particulièrement visé des sites de production d'énergie dans les régions de Dnipropetrovsk, Poltava, et Cherkasy. Le gouverneur de Dnipropetrovk, Sergiy Lysak, avait signalé que "plusieurs installations énergétiques ont été endommagées" dans sa région.
"L'Ukraine a besoin de davantage de systèmes de défense antiaérienne pour mettre en sécurité ses infrastructures essentielles et protéger sa population", a plaidé le Premier ministre ukrainien Denys Chmygal.De nouveaux fragments de drones découverts en Roumanie
Des fragments de drone ont à nouveau été trouvés côté roumain près de la frontière avec l'Ukraine après une nouvelle campagne de bombardements russes visant ce pays...
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29/03 - Gaza : la CIJ ordonne à Israël d’assurer une aide "d’urgence"
L’offensive militaire israélienne contre le mouvement islamiste palestinien Hamas se poursuit vendredi dans la bande de Gaza alors que la Cour internationale de justice (CIJ) a ordonné à Israël d’assurer "une aide humanitaire de toute urgence" à la population civile sur place, menacée de famine.
Les dernières infos
⇒ Une frappe meurtrière en Syrie
⇒ Israël : l’injonction de la CIJ
⇒ Netanyahou veut toujours entrer à RafahUne frappe meurtrière en Syrie
Au moins 36 militaires syriens ont été tués dans une frappe israélienne qui a visé vendredi à l’aube la région d’Alep, dans le nord de la Syrie, selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH).
D’après cette ONG basée au Royaume-Uni et qui dispose d’un vaste réseau de sources en Syrie, la frappe a notamment visé "des dépôts de missiles relevant du Hezbollah libanais", qui combat aux côtés du régime syrien. Contactée par l’AFP depuis Jérusalem, l’armée israélienne a répondu "ne pas commenter" ces informations.Des combats se poursuivent à Rafah
Dans la bande de Gaza, le ministère de la Santé du Hamas a fait état de "dizaines de morts" lors de combats et de raids aériens notamment à Rafah (sud), ville considérée par Israël comme le dernier grand bastion du Hamas et où s’entassent 1,5 million de Palestiniens, en grande majorité déplacés par les hostilités.Israël : l’injonction de la CIJ
Outre le bilan humain et ces destructions, la guerre a provoqué une catastrophe humanitaire dans le territoire palestinien assiégé, où la majorité des 2,4 millions d’habitants sont...
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29/03 - Nucléaire : pourquoi la France veut installer une usine pour "recycler" l’uranium
L’objectif : prendre ses distances avec Moscou. Le ministère délégué à l'Industrie et l’Energie français a affirmé, ce jeudi 28 mars, qu’il était en train d’examiner "sérieusement" l'option de construire un site de conversion et d'enrichissement de l'uranium de retraitement sur le territoire. Jusqu’à présent, la Russie est le seul pays au monde à disposer d'une usine pour convertir cet uranium de recyclage destiné à être intégré dans des centrales nucléaires.
"Les conditions associées sont encore à l’étude", précise le ministère, confirmant ainsi des déclarations au journal Le Monde, dans un article consacré au commerce de la France avec l'industrie nucléaire russe. Un secteur qui, contrairement au pétrole, échappe encore aux sanctions internationales prononcées après l'invasion de l’Ukraine.
Pour l’heure, afin de convertir son uranium de retraitement (URT), la France n'a pas d'autres possibilités que de réaliser cette étape en Russie, via son opérateur public Rosatom. L'étape suivante d'enrichissement pouvant être réalisée en Russie ou aux Pays-Bas.Un contrat entre EDF et la Russie
Ces derniers mois, l’ONG environnementale Greenpeace a dénoncé la poursuite des livraisons d'uranium entre la Russie et la France, notamment au profit des centrales d'EDF, malgré la guerre. L’électricien est en effet toujours lié à un contrat de 600 millions d'euros conclu en 2018 avec Tenex, filiale de Rosatom, pour recycler et enrichir de l'uranium issu du retraitement des combustibles usés du groupe français.
EDF a toujours fait valoir...
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29/03 - Déficit public : pourquoi la France fait moins d’efforts que les autres
Depuis l’annonce du montant du déficit public de la France pour 2023, à hauteur de 5,5 % du PIB contre les 4,9 % prévus, le ciel semble nous être tombé sur la tête, le gouvernant n’ayant de cesse d’annoncer les réformes les plus rigoureuses. Rien de nouveau, pourtant, sous le soleil, puisque notre pays s’avère coutumier du dépassement de la limite de 3 % du PIB autorisé par l’UE. Plus largement, la France, depuis des décennies, témoigne de sa préférence pour une dépense publique élevée, que des impôts tout aussi élevés ne parviennent jamais à égaler. Pour preuve, le rapport des dépenses publiques sur le PIB est passé de 14,4 % en 1900 à 41,1 % en 1950, puis à 49,5 % en 1972, jusqu’à 57,3 % en 2023. Cette année-là, selon l’Insee, les dépenses publiques s’élevaient à 1 607 milliards d’euros. En la matière, notre pays se trouve dans le peloton de tête mondial.
Pour comprendre cette augmentation apparemment inexorable et guère corrélée, dans les dernières années, avec l’augmentation de la qualité de service, il faut distinguer deux phénomènes, la dynamique inhérente aux pays riches et la singularité des choix français.
L’existence de dépenses publiques élevées semble une caractéristique intrinsèque des démocraties avancées. L’Etat moderne étant synonyme de centralisation du pouvoir, son périmètre s’est d’autant plus accru que le Léviathan devait répondre à des crises. Lorsque Alexis de Tocqueville écrivait, dans De la démocratie en Amérique, que "la guerre ne livre pas toujours les peuples démocratiques au gouvernement militaire ;...
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29/03 - Déficit public : le rappel à l’ordre du gouverneur de la Banque de France
Un appel au sursaut. Lors d’un discours à l’université Paris Dauphine, ce jeudi 28 mars, le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau, a estimé que le dérapage du déficit public en 2023 imposait de s’occuper "enfin sérieusement des dépenses" publiques. "Voilà quinze ans que notre pays et ses gouvernements successifs ne tiennent pas leurs engagements pluriannuels de redressement" des comptes publics, a-t-il déploré.
La dégradation du déficit public en 2023, qui a atteint 5,5 % du PIB au lieu des 4,9 % initialement prévus par le gouvernement, "ne signifie pas la faillite de la France", a-t-il tempéré, mais elle appelle à un "impératif". Dix milliards d’euros d’économies ont déjà été actés pour 2024, et 20 milliards de coupes sont annoncées pour 2025.
Mais des "économies supplémentaires" seront nécessaires, selon le ministre de l’Économie et des Finances, Bruno Le Maire. Malgré le dérapage de 2023, le gouvernement a maintenu son objectif de ramener le déficit public en dessous de 3 % du PIB en 2027, comme promis à ses partenaires européens.Une nouvelle augmentation en 2024 ?
"Je crois profondément au modèle social européen mais il nous coûte en France environ dix points de PIB de plus que nos voisins européens : 58 contre 48 en pourcentage du PIB", a alerté le gouverneur de la Banque de France. Et de poursuivre : les dépenses publiques en volume "pourraient encore augmenter de plus de 2 % en 2024", selon des projections de la Cour des comptes.
Pour François Villeroy de Galhau, "il est plus que...
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29/03 - Après l’attentat de Moscou, les Centrasiatiques victimes de racisme en Russie
L’attentat du "Crocus", vendredi 22 mars, a mis la Russie entière en émoi face à l’une des pires attaques terroristes que le pays ait connu. Si les autorités russes accusent indirectement l’Ukraine comme responsable de l’attaque, pourtant revendiquée par l’Etat islamique, les premiers boucs émissaires semblent être les populations centrasiatiques vivant en Russie. Car les principaux suspects arrêtés par la police sont quatre citoyens originaires du Tadjikistan, que l’on a vus sur les réseaux sociaux avec des visages couverts d’ecchymoses et des regards hagards lors de leur comparution dans un tribunal moscovite, dimanche 24 mars, après des séances de torture par le FSB.
De quoi mettre ces citoyens d’Asie centrale sur le qui-vive. Ces anciennes républiques soviétiques voient partir chaque année des centaines de milliers de citoyens vers la Russie pour y travailler, "dans des conditions très difficiles, explique Marat, un avocat spécialisé dans les droits des minorités en Russie, préférant rester anonyme. Beaucoup travaillent dans le secteur du BTP, à des postes subalternes, et sont mal payés". Sans parler des pressions exercées par les autorités à leur encontre depuis deux ans pour qu’ils rejoignent l’armée russe en Ukraine, et les nombreux raids de policiers dans ces communautés de migrants.
Mais cette pression est montée d’un cran depuis l’attentat de Moscou. Les diasporas centrasiatiques en Russie sont désormais associées au terrorisme. Les actes racistes envers ces communautés augmentent en flèche,...
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29/03 - Qu’est-ce que l’Etat islamique au Khorasan ? L’Express vous explique tout
Cette semaine, Emma Collet, journaliste au service Monde de L’Express, nous explique ce qu’est le groupe Etat Islamique au Khorassan, responsable de l’attentat du 22 mars à Moscou.
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L’équipe : Mathias Penguilly (présentation), Charlotte Baris (écriture), Léa Bertrand (montage) et Jules Krot (réalisation).
Crédits : LCI, Europe 1, BFMTV, CNews
Musique et habillage : Emmanuel Herschon/Studio Torrent
Crédits image : STRINGER/AFP
Logo : Anne-Laure Chapelain/Benjamin Chazal
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Mathias Penguilly : L’Etat islamique au Khorassan, qu’on appelle aussi l’EI-K. C’est ce groupe qui a revendiqué l’attentat du 22 mars à Moscou, qui a fait près de 150 morts. Et pour tout comprendre à cette organisation terroriste, j’accueille Emma Collet, journaliste au service Monde de L’Express. Si j’ai fait appel à toi, c’est parce que tu es spécialiste de l’Asie centrale. L’Etat Islamique, on connait tous ce nom, mais qu’est-ce que c’est l’EI Khorassan ?
Emma Collet : C’est une branche de l’Etat Islamique fondée en 2015. Elle tire son nom d’une ancienne région de l’Asie centrale, son nom du Moyen-Age. J’ai apporté une carte pour te la situer. Elle se trouvait ici, sur la majeure partie de l’Afghanistan, le nord-est de l’Iran, une partie du Pakistan et le sud du Turkménistan, de l’Ouzbékistan...
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29/03 - "Le choix de la rupture" : jusqu’où ira le nouveau président du Sénégal avec la France ?
Entre la continuité ou le changement, les Sénégalais ont tranché. Les résultats officiels annoncés ce mercredi 27 mars confirment une large victoire du candidat de l’opposition antisystème Bassirou Diomaye Faye, avec 54 % des suffrages, face au candidat du pouvoir, comptable du bilan du président sortant Macky Sall, qui n’a récolté que 35 % des voix. "En m’élisant Président, le peuple sénégalais a fait le choix de la rupture", a déclaré Bassirou Diomaye Faye, qui a 44 ans, est le plus jeune à accéder à cette fonction dans son pays, lors de sa première prise de parole. Qu’en est-il réellement et quels sont les risques pour la France ?
L’obsession du vainqueur des élections est de doter son pays d’une vraie "souveraineté", un mot employé 18 fois dans son programme. Il entend renouveler la relation du Sénégal avec ses partenaires et notamment avec la France. Son objectif : obtenir des "collaborations gagnant-gagnant", mettant fin à la "spoliation". Le candidat, désormais président, a ainsi promis de revoir des accords de pêche avec les chalutiers européens et asiatiques, accusés de surpêche au détriment des pêcheurs sénégalais. Un enjeu majeur alors que le secteur qui fait vivre près de 20 % des 18 millions de Sénégalais traverse une crise sans précédent.
Dans la même veine, Bassirou Diomaye Faye a prévu de "renégocier" les contrats d’exploitation du pétrole et du gaz avec l’australien Woodside et le britannique BP, alors que la production devrait débuter d’ici la fin de l’année 2024. "Des renégociations dont on ignore...
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28/03 - Santé : comment la médecine de ville allemande pourrait "inspirer" la France
C’est une étude comparative très poussée entre les systèmes de santé allemand et français, et qui ouvre des pistes de réflexion pour améliorer la couverture médicale dans l’Hexagone. L’Institut de recherches et de documentation en économie de la santé (Irdes), en collaboration avec le Haut Conseil du financement de la protection sociale (HCfips), a publié ce jeudi 28 mars un rapport très poussé, titré : "Comparaison des dépenses de santé en France et en Allemagne."
Avec un premier postulat : parmi les pays de l’OCDE, l’Allemagne est numéro deux en termes de dépenses de santé (12,7 % du PIB), juste devant la France (12,1 %), et derrière les Etats-Unis (16,6 %). La quasi-totalité des Français sont couverts par l’assurance maladie obligatoire, contre 87 % des Allemands qui peuvent, au-dessus d’un certain niveau de revenus, la quitter pour une assurance privée.Un modèle allemand "décentralisé"
Mais au-delà du montant brut de ces dépenses, c’est surtout leur efficacité qui interroge. Le rapport s’attarde notamment sur le sujet de la médecine de ville, avec un modèle allemand "décentralisé", "co-géré" avec les professionnels de santé et "plus régulé" qui pourrait "semble porteuse d’enseignements", a résumé lors d’une conférence de presse le directeur de l’Irdes, Denis Reynaud.
Entre les deux pays, la densité globale en médecins est "proche", explique l’étude. Néanmoins, les généralistes représentent 56 % des médecins de ville en France contre 36 % outre-Rhin. Notamment car la majorité des cabinets individuels en Allemagne font...
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28/03 - Élection présidentielle américaine 2024
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28/03 - Trump et la Bible pour Pâques : le nouveau commerce juteux de l’ex-président
Donald Trump à la recherche de deniers. Le milliardaire américain dispose de dix jours pour s’acquitter d’une amende de 175 millions de dollars, à laquelle pourraient s’ajouter de nouvelles peines financières. Cinq autres procès, pénal et civil confondus, attendent le candidat à l’élection présidentielle dans les prochains mois. Et pour renflouer les caisses, tous les moyens sont bons. Utiliser son réseau social Truth pour faire la publicité d’une Bible pour Pâques en est un. Davantage encore lorsque le livre sacré est vendu pour la modique somme de 59,99 dollars.
Dans une vidéo d’environ trois minutes, le champion des primaires républicaines joue aux influenceurs. Ou plutôt, aux missionnaires. Livre sacré en mains sur fond de drapeau américain, Donald Trump se livre à un éloge kitsch du christianisme. "Une des premières choses qu’il faut restaurer aux Etats-Unis […] et protéger de la censure des médias et des partis politiques de gauche." Raison pour laquelle, "chaque Américain devrait avoir une bible chez lui." Et de miser sur l’argument péremptoire : "J’en ai moi-même beaucoup, il s’agit de mon livre préféré." Personne n’en doute. Surtout lorsque celui-ci a vocation à l’aider financièrement. Car pour chaque Bible vendue, l’ancien président des Etats-Unis touche une commission, dont le pourcentage n’a pas été révélé.
Happy Holy Week! Let’s Make America Pray Again. As we lead into Good Friday and Easter, I encourage you to get a copy of the God Bless The USA Bible. @TheLeeGreenwood https://t.co/1KK5QgVK85...
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28/03 - Cryptomonnaies : l’ex-patron de FTX, Sam Bankman-Fried, condamné à 25 ans de prison
C’est la dernière marche d’une longue descente aux enfers. Sam Bankman-Fried, ancien patron de FTX et superstar déchue des cryptomonnaies, a été condamné ce jeudi 28 mars à 25 ans de prison pour l’une des plus importantes fraudes financières de l’histoire récente, après que le juge a notamment relevé qu’il avait commis plusieurs parjures à la barre.
Lors de l’audience devant un tribunal de New York, le trentenaire a présenté ses excuses, reconnaissant avoir "pris une série de mauvaises décisions", alors que celui-ci avait notamment détourné les fonds des clients de sa plateforme de cryptomonnaies FTX pour financer d’autres projets personnels. Il avait été reconnu coupable en novembre des sept chefs d’accusation retenus contre lui.Un personnage atypique
Milliardaire avant 30 ans, petit génie à l’allure fantasque, Sam Bankman-Fried avait conquis le monde des cryptomonnaies en quelques mois mais au prix de risques insensés qui vont le mener en prison. Accusé notamment de fraude, association de malfaiteurs et blanchiment d’argent, le jeune trentenaire a été reconnu coupable en novembre à New York de tous les chefs d’accusation, après un procès retentissant.
En quelques mois seulement, ce diplômé de physique du prestigieux Massachusetts Institute of Technology (MIT) a fait d’une petite startup, lancée en 2019, la deuxième plateforme mondiale d’échanges de cryptomonnaies. Il s’élève d’ailleurs rapidement au-dessus de sa condition de jeune patron, bien décidé à jouer un rôle d’ambassadeur des cryptos, auprès des...
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28/03 - La chasse aux "taupes" entre Zemmour et Maréchal, LFI inspire Ciotti
Ce second quinquennat à nul autre pareil est loin d’être terminé, pourtant, 2027 et sa cohorte de candidats putatifs s’avancent déjà. Ce dernier remaniement avec Gabriel Attal à sa tête – et qui remet en selle Rachida Dati – en est un nouveau tournant. En coulisses, les uns apprennent à esquiver les croche-pattes, les autres se familiarisent avec l’art du complot, bref, tout le monde prépare l’après-Emmanuel Macron avec rigueur et détermination. Le service politique de L’Express propose de vous aider à suivre, grâce à un rendez-vous hebdomadaire sur notre site Internet, les progrès de ces ambitieux qui espèrent gravir, vite et sans se blesser, les marches du pouvoir.Le Maire tacle Braun-Pivet
Depuis que les chiffres du déficit public (5,5 % du PIB) tourmentent le gouvernement, chaque membre de la majorité y va de sa proposition pour renflouer les caisses de l’Etat. "A dépenses exceptionnelles, recettes exceptionnelles", a ainsi soutenu Yaël Braun-Pivet sur BFMTV lundi 25 mars. La présidente de l’Assemblée nationale n’est pas la seule à réclamer la création d’une fiscalité exceptionnelle, le MoDem est sur la même ligne. Mais pas Bruno Le Maire qui persiste à refuser toute hausse d’impôts, y compris temporaire. "Quand vous mettez en place un impôt exceptionnel, il devient permanent", certifie le ministre de l’Economie et des Finances. Il en veut pour preuve la contribution exceptionnelle sur les hauts revenus créée en 2011 par Nicolas Sarkozy et toujours en vigueur aujourd’hui.Borne-Darmanin, ils ne se quittent...
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28/03 - "S’engager en Ukraine" : un nouveau site web de désinformation pro-russe désactivé
A première vue, on pourrait presque croire qu’il s’agit d’un site internet officiel de l’armée. Une photo d’Emmanuel Macron avec Volodymyr Zelensky, superposée d’un message : "Soyez parmi les premiers à défendre les intérêts de la France en Ukraine". Un peu plus haut, un engagement, celui que l’Armée de Terre "recrute et forme 200 000 hommes pour mener des opérations en Ukraine". Plus bas, la promesse d’un salaire "à partir de 5 000 euros". Sauf que tout ceci est évidemment… absolument faux.
Ce "faux site internet gouvernemental, relayé par des comptes malveillants pour une campagne de désinformation", des mots du ministère des Armées sur X, a été désactivé en début de matinée, pour une manœuvre qui ressemble tout droit à d’autres du même type déjà attribuées à des intérêts russes ou pro-russes.
🚨 #Désinformation. L’URL d’un site « s’engager en Ukraine » qui reprend la charte graphique des sites gouvernementaux circule actuellement sur X. Ce site est un faux site gouvernemental, relayé sur les réseaux sociaux par des comptes malveillants, pour une campagne de… pic.twitter.com/SuVUrocVPk— Ministère des Armées 🇫🇷 (@Armees_Gouv) March 28, 2024
Quelques clics en ligne suffisent à se rendre compte de la supercherie. Le nom de domaine de ce site - sengager-ukraine.fr -, a notamment été déposé par un anonyme le 15 mars 2024, soit le lendemain d’une interview d’Emmanuel Macron aux JT de 20h de TF1 et de France 2. Une prise de parole où le président français avait assuré "assumer" ses déclarations sur le potentiel envoi de troupes...
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28/03 - Entre Macron et LR, le divorce : le gouvernement peut-il tomber à cause du déficit public ?
Un parti faible est-il dangereux ? Un visiteur régulier d’Emmanuel Macron le pense. Ce conseiller de l’ombre s’est récemment inquiété devant le chef de l’Etat des intentions de vote modestes des Républicains aux élections européennes. Le parti oscille entre 7 % et 8 % des voix et n’est pas assuré de dépasser la barre fatidique des 5 %, seuil en dessous duquel une liste envoie des élus à Bruxelles. "Si je suis député LR, je fais dérailler le train et censure le gouvernement avant le vote, a-t-il glissé au président de la République. Il ne faut pas leur donner de prétexte de le faire."
Ce prétexte est là. A 5,5 % du PIB, le dérapage du déficit public en 2023 place le gouvernement dans un corner. Le voilà accusé d’insincérité budgétaire et de maquillage des comptes. La droite dénonce le "déclassement" d’un pays menacé d’un scénario grec et devrait lancer une commission d’enquête sur l’état de nos finances publiques. Le patron des députés LR Olivier Marleix a boycotté à Bercy une "réunion de travail" rassemblant les présidents de groupe des deux chambres et les parlementaires spécialistes des questions budgétaires. La stratégie est transparente : dénoncer l'incurie du gouvernement et "le laisser se débrouiller", résume un cadre LR. Pas question d'être comptable des économies d'urgences décidées au sommet de l'Etat."L’hypothèse est sur la table"
Entre l’exécutif et LR, le point de non-retour est atteint. Le partenariat tumultueux né au lendemain des législatives a vécu. Trop de coups bas, comme lors de l’examen de la loi...
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28/03 - Paris 2024 : une "coalition internationale" pour aider la France à sécuriser les JO
"Plusieurs nations étrangères" dont la Pologne vont envoyer des militaires pour aider à sécuriser les Jeux olympiques à Paris cet été, alors que la France est en alerte maximale face à la menace d’attentats, a appris ce jeudi 28 mars l’AFP auprès du ministère français des Armées.
"Plusieurs nations étrangères vont nous renforcer dans certains domaines critiques, comme les capacités cynophiles, où les besoins sont énormes" pendant les JO, selon le ministère, qui n'a pas précisé quelles nations étaient concernées. Cette pratique est courante, rappelle cette source. Ainsi, des gendarmes français avaient participé à la sécurisation des sites pendant la Coupe du Monde de foot au Qatar.
Afin de sécuriser les Jeux face aux menaces de toute part, près de 45 000 policiers et gendarmes seront mobilisés en Ile-de-France pour la cérémonie d'ouverture inédite sur la Seine le 26 juillet. D'après les derniers chiffres en date, 18 000 militaires français interviendront également lors des Jeux, en plus des quelque 35 000 policiers et gendarmes."Une task force"
Un peu plus tôt, le ministre polonais de la Défense a annoncé que son pays allait envoyer des renforts militaires pour aider à la sécurisation des Jeux olympiques à Paris. "Les forces armées polonaises rejoindront la coalition internationale mise en place par la France pour soutenir la préparation et la sécurité des Jeux olympiques d’été 2024", a déclaré sur le réseau social X Wladyslaw Kosiniak-Kamysz, sans préciser le nombre de soldats déployés. "Une force opérationnelle...
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28/03 - Casino : l’action en Bourse chute après la reprise par Daniel Kretinsky
Le distributeur Casino, passé mercredi dans le giron du milliardaire tchèque Daniel Kretinsky, a acté ce jeudi 28 mars la "réalisation effective" de sa restructuration financière. Une journée marquée par un effondrement de son action à la Bourse de Paris.
Le conseil d’administration, présidé par l’ancien secrétaire d’Etat macroniste Laurent Pietraszewski et incluant parmi ses membres le directeur général Philippe Palazzi et Athina Onassis - descendante du célèbre armateur grec Aristote Onassis -, s’est réuni mercredi en fin de journée. Jeudi matin, dans un communiqué, Casino "annonce la réalisation effective de sa restructuration financière" et indique que l’ensemble des opérations prévues par le plan de sauvegarde arrêté par le tribunal de commerce de Paris "ont été mises en oeuvre le 27 mars". L’opération a "entraîné un changement de contrôle du groupe Casino au profit de France Retail Holdings S. à r.l., une entité ultimement contrôlée par Daniel Kretinsky", détaille le distributeur qui précise que son capital est désormais "composé de 37 304 080 735 actions, représentant 37 351 145 246 droits de vote théoriques".
La cotation des actions Casino à la Bourse de Paris, suspendue depuis mardi 26 mars à la clôture du marché, a repris jeudi à l’ouverture. Peu après 15h30 à la Bourse de Paris, le titre Casino perdait 64,45 % à 0,04 euro. Depuis le début de l’année, l’action de Casino a perdu plus de 95 % et sa capitalisation boursière s’élève désormais à environ 1,37 milliard d’euros selon des données en temps réel de...
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28/03 - Daniel Kahneman, prix Nobel d’économie 2002, est mort à 90 ans
Il était de ceux qui bouleversent et inspirent toute une génération de penseurs. Le prix Nobel d’économie israélo-américain Daniel Kahneman, qui a introduit des théories de psychologie dans les sciences économiques, est mort à l’âge de 90 ans, a confirmé ce mercredi 27 mars l’université Princeton, où il continuait d’enseigner.
Psychologue de formation, Daniel Kahneman, auteur du livre à succès "Système 1/Système 2 : Les deux vitesses de la pensée", a intégré à l’analyse économique les acquis de la recherche dans sa branche d’origine, influençant considérablement la discipline. Ses travaux furent récompensés par le prix Nobel d’économie, en 2002."La capacité à penser contre soi-même"
Prenant en compte le fait que l’homme n’était pas l’animal rationnel et égoïste que l’on croyait, Daniel Kahneman a montré comment la prise de décision des individus pouvait systématiquement s’écarter des prédictions de la théorie économique traditionnelle, introduisant une "variable d’irrationalité" dans les calculs.
"L’un des grands talents de Dany, c’est la capacité à penser contre soi-même, et à trouver les failles de son propre raisonnement, avec plus d’obstination que je n’ai jamais vu chez personne d’autre", témoignait auprès de L’Express en 2021 son ancien collaborateur, Olivier Sibony.
Ses travaux ont inspiré une nouvelle génération de chercheurs en économie et en finance. "De nombreux domaines des sciences sociales ne sont tout simplement plus les mêmes grâce à lui. Il nous manquera beaucoup", a déclaré son collègue Eldar Shafir, professeur...
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28/03 - Attentat de Moscou : la Russie évoque "des liens avec les nationalistes ukrainiens"
Moscou continue de viser Kiev. Les enquêteurs russes ont affirmé, ce jeudi 28 mars, que les auteurs de l’attentat contre la salle de concert du Crocus City Hall près de Moscou avaient reçu de l’argent venu d’Ukraine, Kiev démentant pour sa part toute implication dans l’attaque.
"Les enquêteurs disposent d’informations confirmant que les auteurs de l’attentat avaient reçu d’importantes sommes d’argent et des cryptomonnaies en provenance d’Ukraine, qui ont été utilisées pour la préparation de ce crime", a indiqué le Comité d’enquête russe sur Telegram, ajoutant que les assaillants avaient "des liens avec les nationalistes ukrainiens", d’après "l’examen des dispositifs techniques saisis sur eux et l’analyse des informations sur les transactions financières". "Un autre suspect impliqué dans le système de financement des terroristes a été identifié et placé en détention", ont par ailleurs indiqué les enquêteurs russes. Les dirigeants russes sont des "marchands de fumier" essayant de diffuser une "propagande absurde" à propos de l’attentat dans la banlieue de la capitale russe, dont l’EI est "seul responsable", a réagi jeudi la Maison-Blanche.
Les infos à retenir
⇒ La Pologne annonce une opération contre un réseau d’espionnage russe
⇒ Série d’arrestations de journalistes russes de médias indépendants
⇒ L’Ukraine réclame des missiles PatriotLa Pologne annonce une opération en cours contre un réseau d’espionnage russe
Les services de contre-espionnage polonais ABW ont fait état jeudi d’une opération en cours visant un réseau...
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28/03 - Emploi à domicile : la charge de la Cour des comptes contre le crédit d’impôt
Les semonces de la Cour des comptes s’enchaînent et se ressemblent : maîtriser les dépenses publiques. Tel est le refrain à l’heure où Bercy est sommé de faire des économies. Après avoir étrillé les mesures exceptionnelles de lutte contre la hausse des prix de l’énergie, les sages de la rue Cambon ont désormais dans le viseur le crédit d’impôt sur les services à la personne. Un dispositif généralisé en 2018 qui permet aux Français ayant recours à une aide à domicile de bénéficier d’un avantage fiscal.
Dans un rapport publié ce mercredi 27 mars, le gendarme financier dénonce un dispositif "bien trop coûteux" pour des résultats "modestes" et "peu évalués". En 2022 par exemple, ce coup de pouce fiscal a coûté 8,8 milliards d’euros à l’Etat. C’est 40 % de plus qu’en 2012. Rapporté au taux horaire, ce chiffre représente en moyenne 9,38 euros d’aides publiques, "soit un montant proche de celui du Smic horaire brut", souligne la Cour des comptes.
Cette hausse vertigineuse puiserait sa source dans trois phénomènes distincts : le renforcement de certains dispositifs de soutien, l’augmentation du coût horaire des activités d’aide à domiciles liée en partie à la hausse du Smic, et, enfin, l’extension du recours aux prestataires, "dont les tarifs sont plus élevés" que ceux d’un auto-entrepreneur qui intervient en tant qu’aide à domicile et facture au particulier une prestation de service.Un coup de pouce aux plus aisés ?
Plus généralement, la Cour des comptes s’interroge dans son rapport sur la légitimité de cet avantage fiscal : ce...
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28/03 - "Trop d’accidents au travail" ? Derrière les propos d’Attal, la réalité des chiffres
"On a trop d’accidents au travail en France, on a trop de Français qui meurent au travail", a déclaré le Premier ministre Gabriel Attal lors d’une interview mercredi au 20h de TF1. "Je crois qu’en moyenne la statistique c’est deux par jour", a-t-il ajouté, une situation inacceptable selon lui.
Début mars, un accident sur le chantier du métro toulousain a fait un mort et plusieurs blessés, rappelant que le phénomène est très fréquent.Le nombre d’accidents du travail mortels augmente depuis dix ans
Les chiffres publiés en janvier 2024 par l’Assurance maladie, font état de 738 accidents mortels reconnus en 2022, soit 93 de plus qu’en 2021. Cela représente effectivement une moyenne d’un peu plus de deux par jour. Quelque 57 % de ces décès sont la conséquence de malaises, et plus de 13 % d’accidents routiers.
Le nombre d’accidents du travail global (avec arrêt et/ou incapacité) est, pour sa part, en diminution, avec un peu moins de 565 000 accidents, soit 6,7 % en moins par rapport à 2021. "2022 se situe très en deçà de ce qui pourrait être attendu", remarque l’Assurance maladie au regard du retour à la normalité de l’emploi salarié post-Covid19, qui rappelle que des corrections ultérieures pourraient être apportées.La France mauvaise élève en UE
Gabriel Attal a annoncé qu’il prévoyait de "réunir l’ensemble des partenaires, des partenaires sociaux, les élus, les parlementaires pour qu’il y ait une grande initiative prise sur ce sujet", sans donner plus de détails. "On doit mieux prévenir les accidents du travail et on...
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28/03 - Gaz et électricité : voici combien l’Etat a économisé en 2023
Les efforts en matière d'économies sont demandés à tous les étages alors que le déficit a dérapé. Et l'Etat n'échappe pas à la règle. La facture d'électricité et de gaz des bâtiments de l'Etat a baissé de 150 millions d'euros entre 2022 et 2023, a indiqué, jeudi 28 mars, à Paris le Premier ministre Gabriel Attal.
"2023 a été l'année de la sobriété énergétique", s'est félicité le chef du gouvernement lors d'un évènement de présentation du plan de "transformation écologique" de l'Etat.11% de réduction de la consommation de gaz de l'Etat
Initiée en 2022 pour réduire la consommation de gaz et d'électricité de l'administration, face aux craintes de pénuries d'approvisionnement liées à l'offensive russe en Ukraine, la "sobriété énergétique" a permis de réduire de 11% sur un an la consommation de gaz de l'Etat, et de 7% celle d'électricité, a assuré Gabriel Attal.
Dans son plan de "transformation écologique" détaillé jeudi au Muséum national d'histoire naturelle, l'Etat vise une réduction de 10% de sa consommation d'énergie entre 2019 et 2024. D'ici 2027, l'objectif est de faire baisser la consommation de gaz et d'électricité de 25% par rapport à 2022.
Selon les dernières données disponibles, la consommation de l'Etat et de ses opérateurs a atteint 20 térawattheures en 2019. "En 2023, nous avons économisé 150 millions d'euros" sur les factures d'énergie, s'est félicité Gabriel Attal.
"C’est inédit. 150 millions d'euros, c’est le coût d’un bel hôpital neuf, c’est ça qui a été économisé pour le budget de l’Etat grâce à la sobriété...
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28/03 - Européennes : ce scénario surprise qui intrigue les sondeurs
Une courbe sondagière qui, au gré des études, stagne longuement, diminue à quelques semaines du scrutin, puis un score qui s’effondre brutalement le jour du décompte des voix. Une autre qui, au fil des semaines, s’élève progressivement jusqu’à s’envoler dans la dernière ligne droite. De quoi donner des sueurs froides, ou nourrir l’espoir – c’est selon –, des différentes têtes de liste et autres stratèges de campagne en vue des élections européennes du 9 juin prochain. C’est l’histoire de François-Xavier Bellamy, dont la liste Les Républicains oscillait entre 14 % et 13 %, jusqu’à la veille du scrutin de 2019, pour finalement n’obtenir que 8,48 % des voix. Ou au contraire, celle de Yannick Jadot cette même année, constamment testé sous la barre des 10 %, qui réalisa un score de 13,48 %. Car telle est la réputation de cette échéance : le sort des aspirants strasbourgeois ne se décanterait qu’en toute fin de campagne.
Cette réputation a des allures de règle d’airain. Il y a vingt ans déjà, la commission des sondages alertait sur ce phénomène dans un rapport : "S’agissant de ces élections pour lesquelles l’offre politique se cristallise plus tard que lors d’élections nationales, la fluidité de l’électorat est en effet considérable", écrivaient les magistrats en 2004. Ainsi, un sondage de l’Ifop réalisé le jour du vote en mai 2019 indiquait que 39 % des électeurs s’étaient décidés dans la semaine précédant le vote ; 7 points de plus que lors du premier tour de l’élection présidentielle de 2022 (32 %)."La dynamique ne concerne...
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28/03 - Assurance chômage : l’objectif inavoué de Gabriel Attal
Depuis son arrivée à Matignon, il ne s’en est jamais caché : Gabriel Attal veut durcir encore d’un cran les règles de l’assurance chômage, thème récurrent de l’exécutif depuis 2019. Si le projet était bien dans les tuyaux gouvernementaux, le coup de massue budgétaire reçu en début de semaine avec la publication officielle du chiffre du déficit public pour 2023 à 5,5 % - au lieu des 4,9 % anticipés par Bercy - a de toute évidence accéléré les choses.
Invité du 20 Heures de TF1, mercredi 27 mars, le Premier ministre a annoncé qu’une nouvelle réforme de l’assurance chômage aurait lieu "cette année". Les contours ne sont pas encore dessinés avec précision. Gabriel Attal a ainsi évoqué sa volonté de réduire la durée d’indemnisation "de plusieurs mois mais pas en dessous de 12 mois", contre 18 mois actuellement. Il envisage également la possibilité de toucher au montant de l’allocation-chômage et à sa dégressivité.Les caisses de l’Unédic dans le viseur
Un sérieux tour de vis à venir, au nom de l’incitation au retour à l’emploi. Ce sont pourtant bien deux objectifs à la fois distincts et liés qui entrent en collision : celui du plein-emploi, d’une part, visé pour 2027 et celui d’un déficit public à 3 % - sacro-sainte règle du traité de Maastricht bientôt assouplie -, fixé à la même échéance. Cette nouvelle réforme, la troisième en l’espace de cinq ans, est surtout censée permettre à l’Etat d’alléger sa charge budgétaire. D’après la Cour des comptes, il faudra trouver 60 milliards d’euros d’ici fin 2027 pour rentrer dans les clous de...
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28/03 - Massacre des Algériens le 17 octobre 1961 : une résolution votée à l’Assemblée
L’Assemblée nationale a approuvé, ce jeudi 28 mars, une proposition de résolution qui "condamne la répression sanglante et meurtrière des Algériens commise sous l’autorité du préfet de police Maurice Papon le 17 octobre 1961", au cours de laquelle entre une trentaine et plus de 200 manifestants pacifiques sont morts, selon les historiens.
Soixante-sept députés ont voté pour et 11 contre, issus des rangs du Rassemblement national. Le texte "souhaite" en outre "l’inscription d’une journée de commémoration (de ce) massacre" à "l’agenda des journées nationales et cérémonies officielles".
La proposition de loi portée par l'écologiste Sabrina Sebaihi et la députée Renaissance Julie Delpech a été approuvée dans un hémicycle clairsemé par 67 députés, 11 votant contre, issus des rang du Rassemblement national.Un "vote pour l'histoire"
A l'origine du texte, Sabrina Sebaihi a salué par avance un "vote pour l'histoire", représentant la "première étape" du "travail pour la reconnaissance de ce crime colonial, pour la reconnaissance de ce crime d'Etat". Le terme - "crime d'Etat" - ne figure pas dans la proposition de résolution, issue d'un minutieux travail d'écriture avec le parti présidentiel et l'Elysée pour parvenir à un texte consensuel.
La ministre déléguée chargée des Collectivités territoriales Dominique Faure a évoqué dans son discours une manifestation "réprimée dans la violence par les services agissant sous l'autorité du préfet de police de l'époque, Maurice Papon", au cours de laquelle "outre de nombreux blessés,...
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28/03 - Nucléaire : le nouveau calendrier pour l’EPR de Flamanville dévoilé par EDF
Douze ans de retard sur le calendrier prévu et une facture totale désormais estimée à 13,2 milliards d’euros, soit quatre fois le budget initial : la société française de production et de fourniture d’électricité EDF a annoncé, ce mercredi 27 mars, soir prévoir que l’EPR de Flamanville injectera pour la première fois de l’électricité dans le réseau national "à l’été 2024". "La connexion au réseau électrique national de l’unité de production est prévue à l’été 2024" et le chargement du combustible est prévu "d’ici quelques semaines", selon un communiqué de l’entreprise détenue à 100 % par l’Etat français.
En décembre, l’opérateur tablait sur un raccordement "mi-2024", jusqu’à l’annonce mardi par l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN, gendarme du nucléaire) selon laquelle le chargement du combustible était repoussé à mi-avril au mieux. Interrogé mercredi sur Franceinfo sur un maintien de ce calendrier, le ministre de l’Industrie, Roland Lescure, s’est montré très prudent : "démarrer une centrale nucléaire, ce n’est pas comme démarrer une Clio ou une 208, ça prend un peu plus de temps", a-t-il répondu.
"L’EPR de Flamanville 3 est techniquement prêt pour engager sa mise en service", souligne EDF dans son communiqué. "Le volume d’électricité produite à partir du premier couplage et jusqu’à l’arrêt suivant est estimé à environ 14 TWh".Consultation publique jusqu’au 17 avril
L’ASN a décidé de lancer une consultation du public "du 27 mars au 17 avril 2024 sur son projet de décision autorisant la mise en service du réacteur EPR de Flamanville 3",...
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28/03 - Brésil : la charge de Macron contre l’accord UE-Mercosur
Alors que la fin de sa visite d’État au Brésil approche, le président français Emmanuel Macron a mis "les pieds dans le plat", selon sa propre expression, lors d'un Forum économique à Sao Paulo, la capitale économique. Selon lui, l'accord UE-Mercosur "tel qu'il est aujourd'hui négocié est un très mauvais accord, pour vous et pour nous", a-t-il affirmé devant un parterre d'hommes d'affaires brésiliens.
Cet accord commercial, négocié entre l'Union européenne et le marché commun sud-américain du Mercosur (Brésil, Argentine, Uruguay, Paraguay, Bolivie) en 2019 après 20 ans de tractations, entend supprimer plus de 90% des droits de douane entre les deux zones en créant un espace de plus de 700 millions de consommateurs. Mais l'opposition de plusieurs pays dont la France a bloqué son adoption définitive, une opposition qui s'est renforcée avec la crise agricole qui sévit en Europe.
"Dans cet accord il n'y a rien qui prend en compte le sujet de la biodiversité et du climat. Rien ! C'est pour cela que je dis qu'il n'est pas bon", a asséné Emmanuel Macron."Un accord de nouvelle génération"
Le président français a appelé de ses vœux la conclusion d'un autre accord qui tienne compte des enjeux environnementaux pour l'UE comme pour le Mercosur. "Finissons-en avec le Mercosur d'il y a 20 ans! Bâtissons un nouvel accord (...) qui soit responsable d'un point de vue de développement, de climat et de biodiversité", a-t-il enchaîné. "Un accord de nouvelle génération avec des clauses miroirs qui facilitera l’accès au marché...
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28/03 - Autonomie de la Corse : le projet constitutionnel adopté par l’Assemblée insulaire
Le texte poursuit sa route législative. L’écriture constitutionnelle prévoyant "un statut d’autonomie" de la Corse "au sein de la République" a été adoptée à une large majorité, ce mercredi 27 mars, par l’Assemblée de Corse, 13 élus sur 63 votant cependant contre l’octroi d’un pouvoir normatif local.
Le texte, composé de six alinéas, a été soumis au vote en trois parties, sur la notion de communauté corse, la possibilité d’un pouvoir normatif octroyé aux élus insulaires, et enfin l’idée de soumettre ce texte aux électeurs corses via une consultation populaire.
La première partie, l’alinéa 1, a été approuvée par 62 élus sur 63 avec un vote contre. Elle prévoit "la reconnaissance d’un statut d’autonomie pour la Corse au sein de la République qui tient compte de ses intérêts propres liés à son insularité méditerranéenne, à sa communauté historique, linguistique, culturelle ayant développé un lien singulier à sa terre". La troisième partie, l’alinéa 6, envisageant une validation de ce texte par une consultation populaire des électeurs corses, sans date déterminée, a été également approuvée par 62 élus sur 63 avec un vote contre.
La partie sur le pouvoir normatif qui pourrait être octroyé aux élus corses, correspondant aux alinéas 2 à 5 du texte, a elle obtenu 49 votes pour, 13 contre et une abstention. Un quatrième vote enfin a acté, par 62 votes pour et un contre, que "le texte ainsi adopté soit transmis au parlement".
Envié par la Guyane, l’Alsace, le Pays basque ou la Bretagne, ce texte est celui sur lequel le ministre de...
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28/03 - Aliments ultra-transformés : l’enquête qui pointe le manque de transparence
La transparence est encore loin d’être effective dans l’agroalimentaire. Pour plus des deux tiers des ingrédients (69 %) composant les produits alimentaires transformés, sandwich ou raviolis en boîte par exemple, les fabricants ne donnent que peu d’information sur l’origine, selon une enquête de l’UFC-Que Choisir qui appelle jeudi à rendre obligatoire un indicateur d’origine et à le faire figurer sur la face avant des emballages alimentaires.
"Pour 69 % des ingrédients que nous avons examinés, l’opacité règne sur leur origine", dénonce l’association de consommateurs, qui a disséqué 243 aliments transformés de grandes marques : conserves, plats tout préparés, salades, sandwich, jambon, charcuteries…Les céréales et légumes les plus touchés
Selon elle, 47 % des ingrédients "n’ont aucune origine mentionnée" et 22 % une "origine purement générique avec des mentions floues", comme "origine UE ou non UE".
Selon l’association, qui s’est focalisée sur les principaux ingrédients représentant une part significative de l’aliment fini, "c’est pour les céréales et les légumes, catégorie d’aliment n’ayant jamais fait l’objet d’une obligation d’étiquetage, que le manque d’information est le plus marqué avec 84 % d’ingrédients sans origine précise mentionnée, suivie par la volaille (64 %), le porc (38 %) et le boeuf (32 %)."Des marques plus transparentes que d’autres
L’UFC-Que choisir, qui a scanné au total 14 grandes marques nationales et de distributeurs, note que l’opacité "n’est pas due, comme le prétendent certains industriels, à une...
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28/03 - "Vous êtes le Greta Thunberg de l’industrie" : Lescure - Montebourg, le choc de deux visions
Ils n’avaient jamais débattu ensemble. Si l’un et l’autre partagent la même passion pour l’industrie française, leur diagnostic et leurs solutions ne se recoupent pas. Roland Lescure, ministre délégué chargé de l’Industrie et de l’Energie, et Arnaud Montebourg, ancien ministre de l’Economie et du Redressement productif et désormais entrepreneur avec Bleu Blanc Ruche, la Compagnie des amandes ou Alfeor, un nouvel équipementier nucléaire, mettent cartes sur table pour faire redémarrer l’usine France.
La décarbonation de l’industrie est "une opportunité historique", insiste le premier, qui promeut une approche européenne de ces questions et refuse de forcer la main des détenteurs de capitaux pour les obliger à financer notre appareil de production. Pour lui, la stratégie du donnant-donnant - conditionner l’octroi de subventions publiques à des investissements privés - est la seule qui vaille. Son prédécesseur à Bercy n’y croit guère. Il fustige "l’incompétence crasse de l’Europe" face aux politiques industrielles agressives des Etats-Unis et de la Chine, et appelle à un sursaut de toute la nation.
L’Express : la crise du Covid et la guerre en Ukraine ont relancé l’impératif d’une renaissance industrielle en France. Emmanuel Macron considère même la réindustrialisation comme "la mère des batailles". Où en est-on ?
Roland Lescure : Arnaud Montebourg a longtemps porté seul le flambeau de la réindustrialisation, et je l’en remercie. Il a été le Greta Thunberg de l’industrie…
Arnaud Montebourg : Merci pour ce compliment,...
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28/03 - Emploi des seniors : les entreprises françaises peu mobilisées
Qui n’a jamais pensé tout plaquer pour changer de métier ? Parfois subie, souvent choisie, la reconversion n’a jamais autant taraudé les Français, surtout après la pandémie de Covid-19. Pour donner du sens à leur quotidien, mieux gagner leur vie ou tout simplement changer d’air. Mais tout le monde n’est pas égal selon son âge pour tenter l’aventure.
Après l’adoption – dans la douleur - de la réforme des retraites l’an dernier (passage de l’âge légal de départ de 62 à 64 ans), le gouvernement a réitéré sa volonté d’inciter les entreprises à conserver leur population senior plus longtemps. Objectif : améliorer le taux d’emploi des 55-64 ans, aujourd’hui l’un des plus faibles de l’Union européenne (56,9 % contre 62,4 % dans l’UE en 2022 selon la Dares), quoique en légère progression, mais loin derrière ceux de pays comme l’Allemagne (73,3 %) ou la Suède (77,3 %). Côté entreprises, on constate que la mobilisation n’est pas au rendez-vous. Selon une enquête du cabinet Oasys (mai 2023), 73 % d’entre elles affirment n’avoir toujours pas engagé de politiques spécifiques sur le sujet, 21 % se contentant d’envisager, à court terme, de mettre en place des actions de sensibilisation du management pour "lutter contre les a priori et les préjugés liés à l’âge".Des managers peu impliqués
Ce manque d’enthousiasme à leur endroit n’échappe pas à la lucidité des seniors. Selon l’étude The New Human Age réalisée par Manpower Group en novembre 2022, 38 % seulement des salariés âgés de 55 à 64 ans estiment que leur manager s’implique dans leur...
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28/03 - Israël-Hamas : au Royaume-Uni, le multiculturalisme remis en cause
Dans cet épisode de La Loupe, Agnès C. Poirier, correspondante de L’Express à Londres, et Anne Rosencher, directrice déléguée de la rédaction, nous expliquent pourquoi tout le modèle multiculturel anglais est aujourd'hui remis en cause.
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L'équipe : Charlotte Baris (présentation et écriture), Léa Bertrand (montage) et Jules Krot (réalisation).
Crédits : The Telegraph
Musique et habillage : Emmanuel Herschon / Studio Torrent
Crédits image : HENRY NICHOLLS / AFP
Logo : Anne-Laure Chapelain / Benjamin Chazal
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Charlotte Baris : Dans la guerre qui oppose Israël au Hamas, il y a un acteur qui est évoqué presque quotidiennement : ce sont les Etats-Unis. Dans La Loupe, on s'est d’ailleurs intéressé aux livraisons d’armes américaines à l’Etat hébreu, aux conséquences jusque dans la course à la Maison-Blanche en novembre prochain et même à la relation entre le Premier ministre Benyamin Netanyahou et le président Joe Biden.
Nous aurions pu également évoquer l’agitation que provoque le sujet sur les campus des plus grandes facs américaines, poussant même la directrice d’Harvard à démissionner... Bref, les conséquences du conflit israélo-palestiniens sont nombreuses outre-Atlantique.
Mais il y a un autre pays, plus proche de nous, qui est largement divisé autour de cette...
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28/03 - Les surprenants résultats de la semaine de quatre jours aux Emirats arabes unis
Le 30 janvier, le Premier ministre français a créé la surprise en annonçant une expérimentation de la semaine de quatre jours dans toutes les administrations, dont les ministères. Traditionnellement associée à la gauche politique et considérée comme la suite logique de la réduction du temps de travail, cette idée apparaît souvent comme la prochaine conquête sociale, non loin du revenu universel. Gabriel Attal a souligné l’utilité sociétale qu’elle pourrait revêtir, permettant notamment aux parents divorcés de se libérer du temps pour s’occuper de leurs enfants.
L’idée est dans les cartons depuis longtemps. Pensée par Pierre Larrouturou en 1993, on la retrouvait déjà dans la loi Robien, balayée ensuite par les 35 heures. La gauche n’a jamais tiré un trait dessus, comme en témoigne l’annonce récente du président de la métropole de Lyon, l’écologiste Bruno Bernard, de généraliser cette mesure à l’ensemble des agents de cette collectivité.
Si cette mesure a parfois le vent en poupe sous nos latitudes, comme le prouvent les expérimentations dans les pays scandinaves, en Belgique, au Portugal, en Allemagne et même au Royaume-Uni, elle se heurte à des obstacles culturels ou officiellement "organisationnels". Elle ne concerne très souvent que des métiers tertiaires qui ont vu le télétravail se généraliser en leur sein. A l’inverse, pour les métiers manuels, l’ajustement du temps de travail relèverait quasiment de la mission impossible. Vraiment ? Dans ces conditions, la semaine de quatre jours perd largement de sa portée...
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28/03 - L’imparable stratégie de l’EI-K pour recruter des terroristes en Asie centrale
Pour comprendre l’origine de l’attentat de Moscou, ce 22 mars, dans le centre commercial russe du Crocus City Hall, qui a tué au moins 137 personnes, il faut regarder vers les confins des montagnes d’Asie centrale. En Afghanistan est présent, sur pratiquement tout le territoire, l’État islamique du Khorasan - l’ancien nom d’une zone englobant une partie de l’Afghanistan, du Pakistan, de l’Iran et de l’Asie centrale. Fondée en 2015, cette branche du groupe Etat islamique, qui a revendiqué le massacre perpétré par quatre citoyens d’origine tadjike, s’est établie en Afghanistan en 2019, après la chute du califat. Elle compterait 1 500 à 2 200 membres - tous prêts à assouvir ses ambitions internationales. Car le groupe cible non seulement le régime taliban d’Afghanistan, mais aussi la Russie, la Chine, le régime chiite d’Iran et l’Occident. Au point de représenter une menace multiforme pour les Etats régionaux comme pour les pays européens. En trois ans, la filiale afghane a ainsi commis près de 400 attentats en Afghanistan et dans la région pakistanaise de Khyber Pakhtunkhwa. Plusieurs dizaines d’autres ont visé la France, les Pays-Bas, l’Allemagne, le Royaume-Uni et l’Autriche.
Ces incursions sur le sol européen impliquent des djihadistes originaires des anciennes républiques soviétiques d’Asie centrale, à l’image de Chamsiddine Faridouni, 24 ans, l’un des assaillants du Crocus City Hall, arrêté par la police russe alors qu’il prenait la fuite vers la frontière biélorusse. Dans une vidéo, où on le voit maintenu...
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28/03 - Assurance chômage : Attal ou la tentative de transformer une mauvaise nouvelle en opportunité
La première fois, tout était réglé comme du papier à musique. Le 5 décembre 2023, un organisme indépendant, l’OCDE, gifle la France pour ses résultats scolaires, via le classement Pisa. Gabriel Attal, alors ministre de l’Education, a anticipé : cela fait des semaines qu’il prépare son "choc des savoirs". "Il ne faut pas juste encaisser, confiait-il. Dans la foulée, il doit y avoir un sursaut. J’ai donné huit semaines à la mission Exigence des savoirs, comme ça les mesures que j’annoncerai auront été concertées." Le même jour, il présente donc dans une grande conférence de presse son plan d’action.
Mardi 26 mars, c’est au tour de l’Insee de gifler la France pour l’ampleur de son déficit, largement supérieur aux prévisions. Gabriel Attal, désormais Premier ministre, a anticipé : il a déjà programmé son 20 Heures sur TF1 depuis plusieurs jours. Avec toujours l’idée de faire du judo et de transformer une mauvaise nouvelle en opportunité politique. Sauf que l’effet de surprise ne fonctionne plus comme la première fois et, surtout, que le costume de Premier ministre ne ressemble pas du tout à un kimono.
Le choix du moment brouille en effet la réception du message, ainsi en est-il de la vie d’un chef de gouvernement. Gabriel Attal a annoncé mercredi soir 27 mars (pour son cinquième 20 Heures sur TF1 en moins de vingt mois) une nouvelle réforme de l’assurance-chômage en donnant forcément l’impression qu’elle répondait d’abord à des considérations financières, vu l’état des comptes publics. Ce n’est pas un hasard s’il avait...
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27/03 - Assurance chômage, déficit public : les annonces de Gabriel Attal sur TF1
Gabriel Attal veut rouvrir le chantier de l’assurance chômage afin d’en durcir encore les règles, après deux réformes controversées en 2019 et 2023. Le Premier ministre a annoncé, ce mercredi 27 mars, lors du 20 heures de TF1, une nouvelle réforme sur ce sujet "avant l’été" pour qu’elle puisse entrer en vigueur "à l’automne". "J’ai demandé à la ministre du Travail Catherine Vautrin de préparer de nouvelles négociations" pour "une vraie réforme, plus globale" avec les partenaires sociaux, alors que ces derniers doivent rendre dans les prochains jours des propositions sur le chômage des séniors.
Cette nouvelle réforme pourrait concerner la durée d’indemnisation, le temps de travail nécessaire pour bénéficier du chômage, ou encore le niveau d’indemnisation. Le Premier ministre a confirmé que cette dernière piste avait sa "préférence", tout en confirmant vouloir agir sur le premier levier en affirmant vouloir réduire la durée d’indemnisation "de plusieurs mois", sans que celle-ci ne passe pas en dessous de 12 mois.
🗣️@GabrielAttal annonce une réforme de l'assurance chômage "cette année"
▶️ #LE20H @GillesBouleau pic.twitter.com/lnizI0azhb— TF1Info (@TF1Info) March 27, 2024"Passer sous les 3 % de déficit" public en 2027
Alors que le déficit public de la France a finalement atteint 5,5 % du PIB en 2023, le Premier ministre a également confirmé "l’objectif de passer sous les 3 % de déficit en 2027", alors que l’agence de notation Moody’s a jugé ce mercredi "improbable" la réalisation des objectifs budgétaires...
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27/03 - Etat islamique, la menace mondiale
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27/03 - Menaces d’attentat : une semaine d’alertes dans les écoles
Six mois après l’assassinat de Dominique Bernard à Arras, l’ombre du terrorisme plane toujours sur l’Education nationale. Davantage encore à l’heure où des menaces d’attentat inondent les environnements numériques de travail (ENT). Dans une série de messages envoyés au personnel d’établissements scolaires et aux élèves, des anonymes menacent de commettre des attaques contre des collégiens, lycéens et professeurs. En une semaine, plus de 150 établissements ont été ciblés, concentrés sur trois régions voisines : l’Ile-de-France, les Hauts-de-France et le Grand Est. Le parquet de Paris, qui avait déjà ouvert une enquête sur des menaces contre des lycées franciliens le 21 mars, a indiqué ce mercredi que deux nouvelles enquêtes avaient été ouvertes dans la capitale sur les cyberattaques ayant visé des établissements scolaires ces derniers jours.
Les premières alertes remontent au mercredi 20 mars. Au beau milieu de l’après-midi, un message se glisse dans la boîte mail ENT de 74 établissements scolaires d’Ile-de-France. Le verbe est d’une violence rare : "Demain jeudi 21 mars, je ferai exploser l’établissement tout entier vers 11/15 heures et je décapiterai tous vos corps de kouffar pour servir Allah le tout-puissant qui règne sur le monde ? J’ai mis du C4 (un puissant explosif, NDLR) partout dans le lycée et dans les classes", annonce l’expéditeur, citant un verset du Coran débutant par "Tuez ceux qui ne croient pas en Allah". Puis de monter d’un cran dans l’abomination : "J’espère que vos corps de kuffars vous exploser...
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27/03 - Najat Vallaud-Belkacem : "Attal et Oudéa-Castéra ont, à leur corps défendant, rendu service à l’école"
Est-ce un retour ? En retrait de la politique depuis plusieurs années, Najat Vallaud-Belkacem a provoqué un débat national en proposant, dans Le Figaro, de rationner Internet. L’ancienne ministre de l’Education nationale défend aussi son bilan en matière de mixité sociale à l’école dans Le Ghetto scolaire*, ouvrage coécrit avec le sociologue François Dubet, paru au Seuil. Aujourd’hui directrice générale de l’ONG One France et présidente de France terre d’asile, Najat Vallaud-Belkacem y déplore l’entre-soi qui, selon elle, ne cesse d’augmenter à l’école, l’embourgeoisement de l’enseignement privé ou la "contre-culture" installée dans les établissements les plus défavorisés. Et elle ne mâche pas ses mots pour critiquer les solutions de facilité que représentent, selon elle, les classes de niveau comme le port de l’uniforme. Entretien.
L’Express : La France est un des pays de l’OCDE dans lesquels le lien entre le statut socio-économique de l’élève et ses performances à l’école est le plus élevé. Comment expliquer que, dans un pays si obsédé par les inégalités, celles-ci soient si fortes dans le système scolaire ?
Najat Vallaud-Belkacem : Derrière cette apparente obsession française pour l’égalité, il y a en réalité une préférence pour l’inégalité. Il ne s’agit pas de jeter la pierre aux parents qui veulent toujours le meilleur pour leurs enfants, ce qui est très humain. Mais de constater que le système laisse faire, voire conforte les mécaniques qui augmentent la ségrégation scolaire. Laquelle est un énorme problème. D’un côté,...
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27/03 - Guerre en Ukraine : Zelensky fait le ménage à la tête de la sécurité nationale
Le remue-ménage continue dans les plus hautes sphères du pouvoir ukrainien. Après le remaniement controversé à la tête de l’état-major, avec le remplacement du populaire Valeri Zaloujny par Oleksandr Syrsky, Volodymyr Zelensky a limogé ce mardi 26 mars le chef de son Conseil de défense et de sécurité nationale (RNBO), Oleksiy Danilov. Une annonce laconique, sans explication officielle, et qui n’était pas vraiment attendue. Oleksandr Lytvynenko, ancien directeur du renseignement extérieur, sera son successeur, a annoncé le président ukrainien dans la foulée.
"Je suis reconnaissant envers Oleksiy Danilov pour son travail en tant que secrétaire du Conseil national de sécurité et de défense de l’Ukraine. Il a été muté dans une autre direction. J’y reviendrai plus tard", a déclaré Volodymyr Zelensky dans une vidéo publiée sur Facebook, alors que des rumeurs promettent déjà à Danilov le poste d’ambassadeur en Norvège. De son côté, ce dernier a remercié sur ses réseaux sociaux le président ukrainien pour sa "confiance", assurant que "le monstre russe sera annihilé" et appelant le peuple ukrainien à "ne jamais avoir peur de personne, d’aller de l’avant et de croire en l’Ukraine", sans donner non plus de son côté de raisons à son éviction.
4 years 5 months 24 days as Secretary of the National Security and Defense Council of Ukraine. A job that was dedicated to the last. Days for which I am not ashamed. Hours that flew by like lightning. I am grateful to fate for giving me the opportunity to serve my country and my…— Oleksiy...
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27/03 - Après Sarkozy 2007, la gauche féministe veut liquider l’héritage de Mai 68
"C’est horrible, horrible. C’est horrible ! Je ne veux pas voir ça !" Sur le plateau de l’émission Quelle époque ! sur France 2, le 2 mars 2024, Brigitte Fossey détourne le regard devant la scène d’un de ses films, Les Valseuses, dont on rediffuse un extrait. On l’y voit allaitant son nourrisson dans un train désert lorsque les deux voyous, stars du scénario, incarnés par Gérard Dépardieu et Patrick Dewaere, la harcèlent. "Moi, ce que j’aimerais bien, c’est que tu donnes la tétée à mon pote. C’est un grand amateur de lait et, en plus, il est né d’une mère inconnue", moque le premier, 24 ans à l’époque.
Le célèbre film de Bertrand Blier, sorti au cinéma en 1974, devait souffler ses cinquante bougies, le mercredi 20 mars dernier. Il n’en fut rien, pas un mot ni une fête pour ce long-métrage, celui d’une génération, celle de Mai 68 et ses lendemains, jeunesse enivrée d’un idéalisme et d’une liberté sexuelle sans borne, aucune. "Pornographie", "film d’obsédé"… La critique a beau grincer des dents, le public, lui, s’engouffre en masse dans les salles obscures : 5,7 millions d’entrées. En 1974, la jeunesse est encore impatiente et Bertrand Blier dira, dans un entretien à Transfuge, avoir voulu suivre la mode des films provocateurs "pour donner un tour de vis supplémentaire, choquer encore plus".Nouvelle norme
"Jouir sans entraves", ainsi allait le célèbre slogan, l’ère de violences sexuelles et sexistes emballées dans le papier cadeau du libertinage. L’injonction épicurienne d’alors n’avait cure du consentement des femmes et...
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27/03 - Assistants d’eurodéputés du FN : Marine Le Pen sera jugée à partir du 30 septembre
Le procès débutera après les élections européennes. Marine Le Pen, son père Jean-Marie Le Pen, le RN et la direction du parti des années 2010, soupçonnés de détournement de fonds européens, seront jugés du 30 septembre au 27 novembre par le tribunal correctionnel de Paris, a annoncé ce mercredi 27 mars cette juridiction.
Marine Le Pen et 26 autres personnes ainsi que le Rassemblement national en tant que personne morale sont soupçonnés d’avoir mis en place entre 2004 et 2016 un système de rémunération par l’Union européenne des assistants d’eurodéputés qui travaillaient en réalité pour le parti.
Marine Le Pen, qui a toujours contesté toute infraction dans ce dossier, sera jugée pour détournement de fonds publics et complicité. Son père, co-fondateur en 1972 du parti à la flamme, sera également sur les bancs des prévenus aux côtés du maire de Perpignan Louis Aliot, de l’ex-numéro 2 du parti Bruno Gollnisch, du vice-président exécutif de Reconquête ! Nicolas Bay, et de l’ex-trésorier Wallerand de Saint-Just ou encore du député et porte-parole du RN Julien Odoul.
Le tribunal décidera le 3 juillet, après l'avis d'experts, si Jean-Marie Le Pen, 95 ans, est en état de préparer sa défense et d'assister au procès. "M. Le Pen ne peut plus se déplacer et ses facultés sont considérablement altérées", a indiqué au tribunal son avocat, Me François Wagner. Si les experts estiment que Jean-Marie Le Pen n'est pas en mesure de comparaître, il devrait être représenté par sa fille Marie-Caroline Le Pen, présente à l'audience mercredi. Les...
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27/03 - Tarifs des hôpitaux en 2024 : la colère des établissements privés
Trois milliards d’euros en plus, quasi-exclusivement réservés au public : le gouvernement a décidé de revaloriser de 4,3 % les tarifs des hôpitaux publics et du secteur non lucratif en 2024, mais seulement de 0,3 % ceux des établissements privés, déclenchant l’ire de leurs représentants.
Ces tarifs définissent chaque année, autour du mois de mars, le montant des remboursements par l’Assurance maladie aux établissements pour les actes de soins, et représentent l’essentiel des ressources des hôpitaux. Selon le ministère de la Santé, les revalorisations consenties représentent "une augmentation de 3,2 milliards (d’euros) des ressources des établissements", sur la base d’une croissance d’activité des hôpitaux de 2,5 %. L’exécutif dit vouloir "soutenir la reprise de l’activité des établissements" pour "répondre aux besoins de la population et poursuivre la normalisation progressive du financement post-crise sanitaire (du Covid)".
#Communiqué 🗞️ | Financement des établissements de #santé : le Gouvernement dévoile ce jour des tarifs hospitaliers 2024 en hausse pour tous les secteurs afin d’accompagner la reprise de l’activité et la réponse aux besoins de santé des Français ⤵️— Ministère de la Santé et de la Prévention (@Sante_Gouv) March 27, 2024
Pressurés par l’inflation très forte et des revalorisations salariales des soignants, public comme privé réclamaient depuis le début de l’année des hausses de 10 %, essentielles pour résorber des déficits "jamais vus".
Au final, le public sort grand gagnant, même s’il obtient moins que...
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27/03 - "Un doigt d’honneur aux intégristes" : Kaouther Adimi et les jambes de Hassiba Boulmerka
"Je me souviens que le 8 août 1992, à Annaba, ville côtière de l’est de l’Algérie où je passe l’été avec mes parents, nous regardons sur le petit écran Hassiba Boulmerka gagner la médaille d’or olympique du 1 500 mètres. La toute première de l’Algérie, pays indépendant depuis à peine trente ans. Mais avant la victoire, la course. L’image est brouillée et le son assez pourri, ce qui donne au commentateur une étrange voix chevrotante. Mon père s’en agace à plusieurs reprises et trifouille nerveusement le câble de la télévision. Ma mère finit par planter une fourchette au dos de l’appareil, et miracle, l’image devient nette. La voix demeure un peu tremblante, mais rien de grave : le commentateur est ému.
Hassiba, vingt‐quatre ans, s’apprête à̀ s’élancer dans son couloir. Malgré la fourchette, les couleurs restent fades mais c’est la télévision algérienne qui veut cela. Il m’arrive de penser que nous, les Algériens, avons été conditionnés à voir la vie à travers ce filtre marron‐verdâtre que l’ENTV n’a eu de cesse d’utiliser (… et aujourd’hui encore). Mais en 1992, je m’en moque du filtre et des couleurs, je dévore des yeux Hassiba. […]
Sur l’écran, Hassiba court si vite et l’écran est si flou qu’on ne distingue pas vraiment son visage, ses yeux, deux billes noires, semblent être surmontés par un seul sourcil. Dans les gradins du stade olympique de Barcelone, des drapeaux de l’Algérie. Hassiba est vêtue de vert et porte le dossard numéro 5. Son short flotte. Il est si court – on dirait un justaucorps ou une culotte bouffante – qu’il...
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27/03 - Déficit public de la France : la mise en garde de l’agence Moody’s
Moody’s ne croit pas aux engagements de Paris. L’agence de notation américaine a jugé, ce mercredi 27 mars, "improbable" que la France tienne son objectif de réduire le déficit public à 2,7 % d’ici 2027, estimant en outre les 10 milliards d’économies supplémentaires en 2024 insuffisantes pour "remettre le gouvernement sur la trajectoire" budgétaire prévue.
L’annonce d’un dérapage du déficit à 5,5 % du PIB (Produit intérieur brut) en 2023 "rend improbable" la tenue par le gouvernement de son objectif de réduire le déficit à 2,7 % du PIB d’ici 2027, "tel qu’il le prévoit dans son plan budgétaire à moyen terme présenté en septembre", écrit Moody’s dans un communiqué, précisant que celui-ci n’est pas un avis de notation à proprement parler.
Ces signaux d’alerte sur les finances publiques surviennent à un mois du prochain verdict des agences de notation : le 26 avril, Fitch et Moody’s donneront une nouvelle appréciation de la capacité de la France à rembourser sa dette. Une dégradation de la note française pourrait renchérir le coût de ses emprunts et grever encore un peu plus les finances publiques."Des recettes plus faibles que prévu"
L’Insee (Institut national de la statistique et des études économiques) a indiqué mardi que le déficit, à 5,5 % du PIB en 2023, avait dépassé de 15,8 milliards d’euros et de 0,6 point de pourcentage, la prévision du gouvernement qui était de 4,9 %, compliquant encore l’objectif de désendettement affiché par le ministre français de l’Economie. Bruno Le Maire a malgré tout réaffirmé mardi sa...
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27/03 - Ces RH qui veulent changer de métier : comment mettre fin à l’hémorragie
Se préoccuper du bien-être des collaborateurs, tout en répondant aux exigences et aux contraintes économiques de l’entreprise. Laborieux jeu d’équilibriste auquel doivent se prêter les professionnels des ressources humaines qui sont de plus en plus nombreux à songer à rendre leur tablier… D’après une enquête réalisée par le cabinet d’étude Robert Walters, 56 % des cadres RH ont exprimé le souhait de changer d’emploi dans les douze prochains mois. Soit dix points de plus que l’an dernier.
La crise du Covid-19 pourrait bien être le point de départ du mal-être éprouvé par les responsables des ressources humaines. Au sein des entreprises, ce sont eux qui ont notamment été en première ligne pendant la pandémie : lorsque l’économie française a été mise sous cloche, il a fallu orchestrer la mise en œuvre des mesures restrictives, gérer et expliquer l’intégration d’une nouvelle organisation, mais également canaliser les inquiétudes et incertitudes liées au contexte jusqu’alors inédit.
"S’en est suivie une période durant laquelle certains secteurs comme la tech ont fait face à des phases de croissance et de décroissance rapides, envoyant des signaux contradictoires aux collaborateurs et renforçant leur besoin d’être rassurés", explique Audrey Silvain, senior consultant à Robert Walters et auteure de l’article "DRH : un rôle essentiel dans un environnement en constante évolution", qui s’appuie sur les données publiées dans l’enquête. Résultat : les professionnels RH ont été confrontés à des demandes toujours plus nombreuses et...
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27/03 - Israël appelle "le monde à agir" après les révélations d’agressions sexuelles d’une ex-otage
La guerre fait rage dans la bande de Gaza où d’intenses bombardements israéliens ont fait, ce mercredi 27 mars, des dizaines de morts à travers le territoire assiégé et menacé de famine, où l’armée poursuit ses opérations aux abords de plusieurs grands hôpitaux, malgré l’appel au "cessez-le-feu immédiat" du Conseil de sécurité de l'ONU. De son côté, Israël a réagi aux déclarations d’une ex-otage ayant pris la parole dans la presse américaine pour raconter les agressions sexuelles dont elle a été victime en captivité.
Les infos à retenir
⇒ Tsahal poursuit ses opérations aux abords des hôpitaux de la bande de Gaza
⇒ Une ex-otage israélienne du Hamas raconte les violences sexuelles qu’elle a subies en captivité
⇒ Plusieurs morts dans des tensions à la frontière israélo-libanaiseL’opération dans les hôpitaux se poursuit
La guerre qui fait rage depuis le 7 octobre entre Israël et le Hamas ne connaît aucun répit dans le territoire palestinien, où 66 personnes ont été tuées dans les bombardements de la nuit, selon le ministère de la Santé du mouvement islamiste. Les opérations terrestres de l’armée israélienne se poursuivent dans et aux abords de trois grands hôpitaux, accusés par Israël d’abriter des bases du Hamas.
L’armée a annoncé mercredi continuer son opération commencée le 18 mars dans le grand complexe hospitalier al-Chifa de la ville de Gaza, dans le nord, affirmant avoir tué jusqu’à présent "des dizaines de terroristes", en avoir arrêté "des centaines" et avoir découvert des armes. Les opérations militaires continuent aussi...
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27/03 - Comment la Russie plonge encore l’Ukraine dans le noir
Kharkiv, le vendredi 22 mars 2024. La deuxième ville d’Ukraine est plongée dans l’obscurité totale à la nuit tombée, alors que des dizaines de missiles et de drones explosifs russes ont visé, plus tôt dans la matinée, des infrastructures énergétiques. Ses habitants sont privés de courant : peu avant 20 heures, seuls les phares des voitures ou les lampes des téléphones éclairent la chaussée. Les uniques bâtiments illuminés sont des magasins disposant de générateurs, relate l’AFP.
"Nous sommes habitués aux bombardements, ils sont assez fréquents, mais il n’y avait pas eu de panne d’électricité depuis longtemps", raconte Bogdan Kuriashiy, 21 ans, au micro de l’agence de presse. "Je dirais même que nous n’étions pas préparés. Nous avions oublié ce que sont les batteries externes" pour portable, ajoute le jeune étudiant. Selon le maire de Kharkiv, Igor Terekhov, l’attaque, qui a été menée "avec plus de 20 missiles", était la "plus puissante" contre la ville et ses infrastructures énergétiques depuis le début de la guerre, mettant à l’arrêt les systèmes de chauffage et d’eau, a-t-il indiqué en milieu de journée sur Telegram.Sept régions touchées
Ces dernières semaines, la Russie a multiplié les bombardements chez son voisin, notamment contre les installations énergétiques, en représailles, dit-elle, aux attaques ukrainiennes contre ses régions frontalières. Vendredi dernier, l’opérateur ukrainien Ukrenergo a ainsi rapporté des coupures d’électricité "dans sept régions" du pays, dans un communiqué sur Telegram, précisant que la...
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27/03 - Un million d’emplois en 2035 ? Ces leviers pour réindustrialiser la France
Si elle veut faire renaître un tissu industriel conséquent sur son territoire, la France va devoir se glisser dans les chaussures d’un marathonien. Malgré des résultats sur le front de l’emploi et des ouvertures d’usines, la part de l’industrie dans le produit intérieur brut (PIB) n’a guère repris des couleurs, et la balance commerciale s’en ressent. A en croire Olivier Lluansi, un des experts du secteur, le pays dispose pourtant d’une foule de leviers pour faire passer la production manufacturière d'environ 10% de son PIB, à 12 %, voire 13 % en 2035.
Un objectif que le rapporteur d’une mission sur l’avenir des politiques industrielles en France, qui en a livré quelques conclusions dans le cadre du salon Global Industrie, juge plus réaliste que celui de 15 %, souvent avancé. A si brève échéance, il semble difficile à atteindre en raison des besoins colossaux requis en électricité et en main-d’œuvre. "Selon les modèles de France Stratégie, un tel scénario supposerait de recourir à l’immigration ou de basculer massivement des emplois de services vers l’industrie", illustre Olivier Lluansi.Une réflexion profonde
Mais avec une part de l’industrie à 12 %, la France pourrait guérir une bonne partie de son déficit commercial… A condition d’investir 200 milliards d’euros supplémentaires d’ici 2035. Rien d’insurmontable en fléchant une partie des quelque 6 000 milliards d’euros d’épargne des Français vers l’industrie et en orientant la demande vers le "fait en France", assure l’expert, pour qui "la commande publique est...
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27/03 - Formations à distance : ces écueils à éviter
Qui n’a jamais pensé tout plaquer pour changer de métier ? Parfois subie, souvent choisie, la reconversion n’a jamais autant taraudé les Français, surtout après la pandémie de Covid-19. Pour donner du sens à leur quotidien, mieux gagner leur vie ou tout simplement changer d’air. Voici les clefs pour réussir ce tournant vital. La formation à distance peut se révéler un choix judicieux.
Présentée par certains comme la pierre philosophale de la reconversion professionnelle, capable de transmuer les chômeurs en travailleurs et les démotivés en passionnés, la formation à distance est auréolée de nombreuses vertus. Signe du dynamisme du secteur, plusieurs salons lui sont consacrés. Learning Technologies a fermé ses portes en janvier, Innovative Learning les ouvrira du 19 au 21 mars à Paris. L’événement - une centaine d’exposants cette année, quand ils étaient 28 en 2001 - fera la part belle aux innovations au service d’un apprentissage "hors les murs". Les vedettes de la porte de Versailles seront le digital, l’immersive, l’adaptive, le social ou encore le rapid learning. Toutes ces modalités de formation, dopées à l’intelligence artificielle pour certaines, entendent maintenir l’attractivité du distanciel. Pourtant, pour la première fois depuis 2020, la popularité de celui-ci marque le pas, reculant de quatre points. Le baromètre 2024 de l’ISTF, l’institut des métiers du digital learning, précise : "En reprenant quatre points au distanciel, le présentiel redevient le plus standard des dispositifs pédagogiques."Du...
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27/03 - Paris 2024 : le jardin des Tuileries bien parti pour accueillir la flamme olympique ?
Exit l’idée de la Tour Eiffel ou du musée du Louvre. Pour accueillir la flamme olympique pendant les Jeux de Paris, le Comité d’organisation des jeux (Cojo), de concert avec la mairie de Paris, aurait finalement choisi le jardin des Tuileries, situé au cœur de Paris, à près d’un kilomètre à vol d’oiseau de l’Hôtel de Ville, précise une source bien informée à l’Agence France Presse. Une information déjà dévoilée par le journal L’Equipe la semaine dernière.
Plus précisément, l’aire d’installation choisie se situe au niveau du Grand bassin rond du Jardin des Tuileries, proche de l’entrée est, en face de la Pyramide du Louvre. Une décision qui aurait été prise il y a déjà "plusieurs semaines", toujours selon cette source consultée par l’AFP.
Niché entre le palais du Louvre et la place de La Concorde, le jardin des Tuileries serait plus accessible au public. Raison principale pour laquelle les organisateurs auraient finalement décidé d’y installer la vasque olympique qui accueillera la flamme pendant toute la durée des JO. Outre l’accessibilité, la zone "permet une sécurisation optimale", fait valoir la source. Et d’ajouter : "il y aura des forces de l’ordre 24 heures sur 24 pour protéger la flamme et le public pourra la voir notamment grâce à des passages sur le côté du Jardin qui sont surélevés".Maintenir le suspense
Interrogé par nos confrères de l’AFP, le comité d’organisation a toutefois refusé d’infirmer ou de confirmer cette information. De même que l’adjoint aux sports de la Mairie de Paris, Pierre Rabadan, qui n’a...
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27/03 - L’EI-K, la nouvelle menace mondiale ? "Les Occidentaux doivent faire très attention"
Ce sont les attaques les plus meurtrières en Europe depuis les attentats de Madrid en mars 2004 et ses 192 morts. Vendredi 22 mars, une opération menée par un groupe armé de mitrailleuses a tué au moins 139 personnes et fait plus de 100 blessés dans une salle de concert en périphérie de Moscou. En fin de soirée, le groupe Etat islamique a revendiqué l’attentat, précisant qu’une de ses branches, l’Etat islamique au Khorasan (EI-K) en était responsable. L’EI a expliqué que cette action s’inscrivait "dans le contexte […] de la guerre faisant rage" entre le groupe et "les pays combattant l’islam".
La perte d’influence de Daech, commanditaire des attaques du 13 novembre 2015 à Paris, avait laissé croire à un remplacement du terrorisme "commando" par un "djihadisme de proximité". L’émergence à l’international d’une nouvelle ramification du groupe Etat islamique montre que, désormais, ces deux modes d’actions vont coexister. Analyse avec Barak Mendelsohn, professeur associé de science politique à l’Haverford College, en Pennsylvanie, et auteur notamment de l’article "A l’horizon : le futur du mouvement djihadiste".
Avez-vous été surpris de l’ampleur de l’attaque du 22 mars à Moscou ?
Barak Mendelsohn L’Etat islamique et d’autres groupes djihadistes ont déjà employé cette méthode, faite de multiples tireurs. Il n’y a rien de neuf là-dedans. L’attaque du Bataclan en est d’ailleurs l’exemple type, comme celle de novembre 2008 à Bombay, en Inde. A l’époque, dix attaques terroristes coordonnées avaient eu lieu dans la ville....
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27/03 - Réindustrialisation : le gouvernement dévoile les chiffres de 2023
En 2023, 57 nouvelles usines ont ouvert en France, soit au total, en incluant les agrandissements de sites avec de nouvelles lignes de production, 201 nouveaux sites industriels, contre 176 en 2022, a annoncé mercredi le ministre délégué chargé de l’Industrie et de l’Energie, Roland Lescure.
"Quand j’ai été nommé ministre de l’Industrie, il y a un an et demi, je n’avais pas de mesure objective exhaustive de la réindustrialisation", a déclaré le ministre sur Franceinfo en annonçant la création d’un nouveau "baromètre industriel de l’Etat", disponible depuis mercredi matin, et montrant le bilan net des ouvertures et fermetures de sites industriels, et extensions significatives de chaînes de production au cours de l’année écoulée.
L'an passé, "il est intéressant de noter que la base industrielle est présente et continue de s'étendre" en France, notamment dans l'agroalimentaire et dans les industries vertes et écocirculaires (recyclage, batteries, électrolyseurs à hydrogène, énergie renouvelables, méthaniseurs..), souligne-t-on au cabinet du ministre.Le baromètre affiche l'ouverture de 139 usines nouvelles
Selon les chiffres bruts publiés mercredi, basés sur les autorisations administratives délivrées par les préfectures et comptabilisant les "ouvertures effectives" de sites en 2023, 170 usines nouvelles ont ouvert en France, accompagnées de 184 "extensions significatives" de sites industriels, alors que 113 usines ont fermé et 40 "réductions significatives" ont été enregistrées. Soit un solde net de 57 usines...
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27/03 - PAC : ces règles environnementales que l’UE veut détricoter
Abandon des jachères obligatoires, haies, contrôles… Les Vingt-Sept ont approuvé, mardi 26 mars, une révision de la PAC détricotant ses règles environnementales, et discuté de pistes pour doper les revenus des agriculteurs, alors que des heurts ont opposé manifestants et policiers à Bruxelles.
Au grand dam des ONG écologistes, la Commission européenne a proposé mi-mars d’assouplir, voire de supprimer une partie des critères "verts" que la nouvelle Politique agricole commune impose depuis 2023 aux exploitations.
Réclamées par les Etats face à la colère agricole qui balaye le continent, ces révisions législatives ont été entérinées sans changement substantiel par des représentants des Vingt-Sept et seront désormais examinées en urgence par les eurodéputés.250 tracteurs à Bruxelles
Le sujet a aussi été discuté par les ministres de l’Agriculture réunis mardi à Bruxelles, alors qu’environ 250 tracteurs selon la police ont convergé dans le quartier européen, après de précédentes mobilisations en février.
Klaxons, jets d’oeufs, feux de foin ou de pneus, mais également des heurts : un homme a été arrêté pour jet de cocktails molotov et deux policiers ont été blessés, selon les forces de l’ordre, qui ont fait usage de gaz lacrymogène et canons à eau. "Nous n’avons pas oublié les agriculteurs ! On s’attaque à la PAC pour apporter plus de flexibilité, des réponses qui permettront d’augmenter leurs revenus", a déclaré le ministre belge David Clarinval.
Bruxelles propose de supprimer complètement l’obligation de laisser au moins 4 % des...
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27/03 - Du pont du Carroussel au Louvre : Parisien, je ne m’excuse pas de l’être
Ou alors le privilégié. Ou encore l’aristocrate d’un soir. Je me sentais comme ça. Il faisait nuit, la pluie s’était arrêtée, elle avait vidé les rues, l’air était frais, limpide d’humidité. J’ai traversé la Seine par le pont du Carrousel. Au 7 de la rue de Lille, dans ce lieu qui fut un entrepôt de papier, au temps où le quartier était farci d’imprimeries et d’ouvriers qui vont avec, et d’éditeurs, et d’écrivains, d’artistes, et qui plus récemment fut la galerie d’art très contemporain de Claude Berri, puis le studio de prise de vues de Karl Lagerfeld qui en fit sa bibliothèque, monumentale, des livres jusqu’au plafond de verre de sa démesure, bibliothèque-salon à laquelle on accède aujourd’hui par la librairie qu’il avait créée, exclusivement consacrée aux beaux livres d’art ; elle appartient désormais à la maison Chanel qui entretient ainsi la mémoire du couturier érudit, fantasque. Mythe de son vivant, il passe sa mort en compagnie de lecteurs d’images, tourneurs de pages et autres paresseux anachroniques venus écouter la conversation-concert ayant pour thème, ce soir-là, le franchissement par Arnold Schönberg et Vassily Kandinsky, du seuil de la tonalité dans la musique et la peinture, au début du XXe siècle, à Vienne.
Dans une robe très longue, en argent, Mimi Durand Kurihara présente les deux intervenants : le jeune chef d’orchestre Arnaud Arbet qui parlera du contrepoint, du tonal et de l’atonal, et de la dodécaphonie en jouant par moments du piano pour se faire mieux comprendre, tandis qu’Alexandre Devals causera...
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27/03 - Semaine de quatre jours, assurance chômage… Les dossiers chauds sur la table d’Attal
"Nous allons poursuivre sur cette voie de rigueur et de responsabilité avec toujours un fil rouge […] celui du travail" : après le dérapage inédit du déficit public de la France - 5,5 % du PIB en 2023 - le chef du gouvernement Gabriel Attal est attendu sur TF1 ce mercredi soir après un séminaire du gouvernement à Matignon aux allures de Conseil des ministres consacré au travail.
La réunion a porté sur l’incitation à la reprise d’emploi, dont font partie les réformes contestées du RSA (revenu de solidarité active, ndlr) et de l’assurance chômage, sur la "désmicardisation" ou les bas salaires, et sur les nouvelles formes de travail comme la semaine en quatre jours, encore au stade expérimental.
A l’issue de ce séminaire, qui a duré près de deux heures trente, le Premier ministre a redit sur X l’engagement "total" de son gouvernement pour "la désmicardisation du pays" et le "retour à l’emploi". Il s’exprimera pendant 30 minutes au journal de 20 heures de TF1 et devrait dire sa "volonté très ferme" d’avancer sur le dossier de l’assurance chômage en évoquant les "leviers" pour la réformer et "un calendrier", selon son entourage.
Avec 15,8 milliards d’euros de déficit public de plus que ce qu’avait prévu le gouvernement, l’exécutif cherche à faire des économies sur les dépenses publiques afin de poursuivre l’objectif de désendettement réaffirmé par le ministre de l’Economie Bruno Le Maire, qui exclut d’augmenter les impôts. C’est surtout dans le budget 2025 que des efforts devront être réalisés, estimés par Bercy à "au...
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27/03 - Revues littéraires : malgré une rentabilité incertaine, le genre fait florès
C’est le plus souvent une histoire de passion et d’amitié, façon élégante de dire que les revues littéraires dépensent plus d’argent qu’elles n’en gagnent. Ce qui ne les empêche pas de faire florès. Il y en aurait en France bien plus de 1 000, recensées sur le site Entr’revues, "la revue des revues francophones" lancée en 1986. Souvent pluridisciplinaires et financées à coups de crowdfunding (financement participatif), de mécénats et de subventions (notamment du CNL), elles font l’objet de petits tirages et s’auto-distribuent pour certaines d’entre elles. Rien qui ne saurait dissuader les nouveaux entrants tels que la revue Estrange, lancée en octobre 2023 et dédiée à l’étrange sous toutes ses formes avec des écrits de science-fiction, mais aussi Portoflio, créée en janvier 2024, qui publie dans son premier numéro trimestriel une rencontre entre le bédéiste Enki Bilal et Invader, figure du street art, ou encore, à l’initiative des éditeurs Louis Vendel et Manor Askenazi, Lettre Zola, une revue singulière mensuelle sous forme d’un livre-enveloppe, envoyé par voie postale, d’un auteur fraîchement primé (Blandine Rinkel, Mathieu Palain, Maud Ventura, Sabyl Ghoussoub, etc.).
On signalera aussi, dans ce flot de nouveautés, la revue trimestrielle Kometa ("comète" en ukrainien) née le 11 octobre 2023 de l’électrochoc de l’invasion russe en Ukraine. Sous la rédaction en chef de Léna Mauger, ancienne de la revue XXI, elle entend éclairer la géopolitique de l’Europe de l’Est avec, en premiers contributeurs, Emmanuel Carrère,...
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27/03 - Brésil : entre Macron et Lula, un partenariat stratégique sur les sous-marins
Après le décor luxuriant de la forêt, la Légion d’honneur pour le cacique Raoni et l’annonce d’un programme visant à lever "un milliard d’euros d’investissements" verts pour l’Amazonie brésilienne et française, place aujourd’hui à l’économie et l’industrie des sous-marins… Le président français Emmanuel Macron poursuit, mercredi 27 mars, sa visite d’Etat au Brésil, vouée à marquer le rapprochement avec le géant latino-américain, moteur parmi les pays émergents. Mercredi matin, les deux présidents se retrouvent près de Rio de Janeiro, sur le chantier naval d’Itaguaí, pour la mise à l’eau du troisième d’une série de quatre sous-marins de conception française à propulsion conventionnelle.
La livraison à la Marine brésilienne du Tonelero, un sous-marin "Scorpène" de conception française, s’intègre dans un partenariat stratégique inédit entre Paris et Brasília, qui doit aboutir à la construction par le Brésil de son premier sous-marin à propulsion nucléaire. La cérémonie renvoie à décembre 2008 et à la signature par le président français d’alors, Nicolas Sarkozy, et déjà Luiz Inacio Lula da Silva, d’un vaste accord stratégique portant aussi sur la vente de 50 hélicoptères et sur un contrat de 6,7 milliards d’euros pour développer les capacités sous-marines du Brésil et son industrie.Défendre l'"Amazonie bleue"
Fort de ses 8 500 kilomètres de côtes, le Brésil entend en effet assurer la sécurité de ce qu’il nomme l'"Amazonie bleue", son immense zone économique exclusive par laquelle transite plus de 95 % de son commerce extérieur et d’où...
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27/03 - Catastrophes climatiques : les chiffres d’une année inquiétante pour les assureurs
C’est un "changement d’échelle" manifeste. En 2023, les catastrophes climatiques en France ont coûté 6,5 milliards d’euros aux assureurs qui s’inquiètent de l’accélération de ces évènements dévastateurs, a indiqué mercredi à l’AFP Florence Lustman, présidente de France Assureurs.
Concernant le risque climatique, 2023 étant "la troisième année la plus grave en termes de sinistres climatiques après 1999 et 2022", a indiqué à l’AFP la présidente de la fédération. L’année 1999, marquée par les tempêtes Lothar et Martin, reste jusqu’ici la pire avec un coût estimé à 13,8 milliards d’euros en euros constants, suivie par 2022 dont les événements climatiques ont coûté 10 milliards d’euros aux assureurs.
Nous franchissons des "paliers successifs dans le coût du risque climatique". Dans les années 2000 à 2008 "on était en moyenne à 2,7 milliards d’euros par an". Ensuite entre 2010 et 2019 "on est passé à 3,7 milliards. Et si je prends la moyenne sur les quatre dernières années, dont 2022 et 2023, je suis à six milliards", a-t-elle ajouté.
Il y a eu beaucoup de phénomènes extrêmes en 2023, qui est d’ailleurs en France la deuxième année la plus chaude après 2022, dont "15 phénomènes venteux, avec des vents de plus de 150 km/h", "14 inondations avec à chaque fois, plus de 15 communes qui ont fait l’objet d’un arrêté de catastrophe naturelle, les "tempêtes Ciaran et Domingos qui ont touché le nord-ouest et ont occasionné 517 000 sinistres pour un coût de 1,6 milliard d’euros", et les inondations dans le nord qui ont fait "40 000...
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27/03 - Management : le malaise des cadres résumé en trois chiffres
Alors que le Premier ministre, Gabriel Attal, organise, mercredi 27 mars, un séminaire consacré au "travailler mieux", les signaux d’alerte sur le malaise des cadres se multiplient. Procrastination, stress, démotivation, surcharge, télétravail… Retour sur les chiffres qui témoignent du mal-être grandissant de ces salariés sur lesquels pèsent de plus en plus de responsabilités au sein de l’entreprise.1 cadre sur 4 estime que sa santé mentale s’est dégradée
Les chiffres qui illustrent le mal-être des cadres et cadres dirigeants s’accumulent avec les études, et celui-ci semble s’accentuer avec la proportion de responsabilité de chaque salarié. Selon une étude de l’Association pour l’emploi des cadres (Apec) publiée en septembre 2022, 1 cadre sur 4 estime que sa santé mentale s’est dégradée au cours des années précédentes. Pour les managers, c’est pire : 65 % ont la sensation d’une charge de travail insurmontable (contre 47 % pour les cadres non managers), 62 % ressentent un sentiment d’épuisement professionnel (contre 48 %) et 64 %, un stress intense (contre 48 %). Si bien que plus de 20 % des jeunes cadres ne veulent plus passer à des fonctions de management, de peur de ne voir leur état mental empirer. Et pour cause : parmi les répondants managers, 66 % trouvent cette fonction stressante et 43 % considèrent que cela représente trop de responsabilités.89 % des dirigeants et managers procrastinent au travail
Procrastiner est-il une preuve de fainéantise ? Près de 9 cadres dirigeants et managers sur 10 admettent...
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27/03 - Immigration : quand le RN s’inspire du RPR… et de Jacques Chirac
Etait-il vraiment nécessaire de débattre en vase clos pendant deux heures pour que les membres du Rassemblement national actent qu’ils sont bien d’accord sur la question migratoire ? Mardi 26 mars, à deux pas de l’Assemblée nationale, le parti d’extrême droite tenait ses "Etats généraux de l’immigration". Toute ressemblance avec l’événement du même nom organisé par le RPR en 1990 est parfaitement souhaitée.
On l’a même théorisé au RN : invoquer le patronage du parti de la droite républicaine servira à rassurer des électeurs réticents. "Notre programme sur l’immigration est très proche de ce que proposait le RPR" assurait encore Jordan Bardella le 29 février devant un parterre de journalistes. Dans sa sempiternelle quête de respectabilité, le RN va jusqu’à revendiquer un héritage chiraquien. Qu’importe si ce même Jacques Chirac, en 2002, a refusé de débattre face à Jean-Marie Le Pen lors du débat du second tour de l’élection présidentielle. Et tant pis si la première version des états généraux de l’immigration s’est justement tenue pour combattre la montée du Front national.Surtout pas de contradictions
Pas rancuniers pour un sou, c’est donc au RPR que les frontistes dédient leur événement. Au programme des deux volets de cette rencontre hermétique : constats et solutions. Surtout pas de contradictions. 17h30. Tout guilleret, le député des Bouches-du-Rhône Franck Allisio monte sur scène pour introduire les tables rondes, manifestement très amusé de citer du Chirac, du Seguin et du Pasqua devant un parterre frontiste.
Lui...
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27/03 - La guerre en Ukraine vue par le RN et LFI : quatre arguments, une même complaisance avec Poutine
Depuis les propos d’Emmanuel Macron sur l’envoi de troupes au sol et à l’approche des élections européennes, la guerre en Ukraine a rarement suscité autant de débats sur la scène politique française. En corollaire, autant d’approximations à mettre au crédit du Rassemblement national ou de la France insoumise. De l’Europe qui "n’est pas aujourd’hui directement menacée" par la Russie, aux "territoires disputés" en Ukraine, L’Express a sélectionné, et corrigé, quatre déclarations d’une rare complaisance."L'Europe n'est pas aujourd'hui directement menacée" : Thierry Mariani, député européen du RN
Sa déclaration a aussitôt fait tiquer sur le plateau. Invité à débattre le 14 mars avec d’autres candidats aux élections européennes par la chaîne Public Sénat et les journaux du groupe Ebra, l’eurodéputé du Rassemblement national Thierry Mariani a livré son analyse sur l’invasion russe de l’Ukraine. "Qu’est-ce que nous disons aujourd’hui sur cette guerre ? Nous disons tout simplement d’abord que l’Europe n’est pas aujourd’hui directement menacée", a lancé l’ancien ministre, avant d’être qualifié quelques minutes plus tard de "petit télégraphiste du Kremlin" par la tête de liste PS-Place publique Raphaël Glucksmann.
Deux ans après le début de la guerre en Ukraine, les menaces proférées par la Russie contre l’Europe sont nombreuses et largement documentées. "Elles sont quasi quotidiennes : il suffit d’allumer la télévision russe, confirme l’historienne Françoise Thom, auteure de "Poutine ou l’obsession de la puissance" (Litos, 2022). C’est...
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27/03 - Du dopage "classique" à l’ADN modifié : les JO de Paris seront-ils prêts ?
Dans cet épisode, Yohan Blavignat, rédacteur en chef adjoint à L’Express, nous raconte comment Paris se prépare à surveiller massivement les sportifs pour les JO 2024.
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L’équipe : Charlotte Baris (présentation, écriture et montage) et Sébastien Salis (réalisation).
Crédits : France 2, INA
Musique et habillage : Emmanuel Herschon/Studio Torrent
Crédits image : FRANCK FIFE/AFP
Logo : Anne-Laure Chapelain/Benjamin Chazal
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Charlotte Baris : Nous sommes en 2124. Cela fait près de 40 ans que la France n’a pas connu de gelées, les pics à 50 degrés durant l’été sont nombreux, et les vignes du sud-ouest ont même été remplacées par des pistachiers. Côté technologie, la réalité augmentée fait largement partie du quotidien. Même plus besoin de tenir un téléphone dans sa main. Bref, le monde a bien changé.
Et pourtant, certaines choses sont toujours là. Par exemple, en ce mois de juillet 2124, Paris accueille à nouveau les Jeux olympiques, 100 ans exactement après l’édition de 2024 !
Mais la compétition ne ressemble en rien à celle du siècle dernier. Désormais, ce ne sont pas les athlètes les mieux entrainés qui l’emportent, mais ceux qui savent le mieux tirer parti de la science. Exit les coachs sur le bord du terrain, les sportifs sont entourés de médecins et de chercheurs.
Sur...
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26/03 - Mélenchon-Glucksmann, les coulisses d’une rivalité qui bouscule la gauche
Dans le vieux train qui revient de Clermont, ce 25 juin 2020, le bruit des rails qui claquent et une conversation qui anime l’avant d’un wagon. Face à face, Raphaël Glucksmann et Jean-Luc Mélenchon. Hasard de la vie politique, les deux hommes se sont retrouvés au même endroit au même moment, avec le cégétiste Philippe Martinez et les ex-salariés de Luxfer, l’usine de fabrication de bouteille d’Oxygène fermée depuis un an. Une sombre histoire de retard les a embarqués dans la même voiture de l’intercités qui doit filer vers Paris. Cinq heures, ça laisse du temps pour débattre de la révolution française, l’Europe, la Chine, la Russie, la place de la France dans le monde, de l’avenir de la gauche aussi.
"J’ai souvenir d’une discussion très agréable, entre deux intellectuels qui s’écoutaient et prenaient plaisir à échanger", raconte l’insoumis Paul Vannier, témoin de la scène. "Vous voulez quitter l’Otan, très bien, mais il faudra bien faire une défense européenne dans ce cas", provoque Glucksmann. Mélenchon rechigne : "Jamais ! Ce sera sous l’égide des Allemands." Et à certains moments, des convergences aussi. "La géopolitique commande le politique qui commande l’économie", expose le leader de La France insoumise devant un Glucksmann qui opine du chef. "Au fond, tu es presque un insoumis", moque Vannier. Rires dans le train. On invite l’égérie de Place publique à Valence, la fête de rentrée des insoumis qui se tient fin août. Ça ne se fera finalement pas. "Dans ce train de Clermont, Mélenchon a compris qu’il avait un...
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26/03 - Effondrement d’un pont à Baltimore : quelles conséquences pour l’économie locale ?
Ce mardi 26 mars, le monde s’est réveillé avec les images spectaculaires de l’écroulement du pont routier de Baltimore, niché sur la côte est des Etats-Unis. La structure qui porte le nom de Francis-Scott-Key, l’auteur des paroles de l’hymne national américain, a été percutée cette nuit par un porte-conteneurs récent battant pavillon de Singapour, avant de se disloquer dans le fleuve Patapsco. La faute à une protection "inadéquate" des piliers, d’après Toby Mottram, professeur d’ingénierie structurelle à l’Université de Warwick.
Si les causes de cet incident demeurent encore floues, ses conséquences semblent d’ores et déjà apparentes. L’impact sur l’économie locale pourrait être important. Et pour cause, l’effondrement du pont de 2,6 km qui relie la ville de Baltimore à la communauté de Dundalk signe la mise à l’arrêt de l’un des ports les plus fréquentés des Etats-Unis : le Helen Delich Bentley Port of Baltimore. Le neuvième des Etats-Unis en termes de marchandises étrangères manutentionnées et de valeur des marchandises étrangères.52 millions de tonnes de marchandises
Chaque année, de gigantesques porte-conteneurs transitent par la ville portuaire du Maryland. En 2023 par exemple, 1,1 million de conteneurs - dans le jargon du transport maritime, des EVP (équivalent vingt pieds, l’unité de référence du secteur) - sont passés par le port de Baltimore. Plus précisément, quelque 52 millions de tonnes de marchandises étrangères sont entrées aux Etats-Unis la même année via ce port historique, bâti au XVIIe siècle. Pour...
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26/03 - Israël : écarter Netanyahou du pouvoir ? Pas si simple…
La pression monte sur le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou, de plus en plus isolé. Pour la première fois depuis le début du conflit au Moyen-Orient, il y a plus de cinq mois, le Conseil de sécurité de l’ONU a voté une résolution exigeant un "cessez-le-feu immédiat" à Gaza. Un camouflet pour Israël car cette fois, le fidèle allié américain n’a pas bloqué le vote.
Son abstention, qui a provoqué une réaction outragée de "Bibi", confirme la volonté de l’administration Biden de prendre ses distances avec lui. L’exaspération était palpable ces dernières semaines à Washington. Tandis que le chef des démocrates au Sénat, Chuck Schumer, appelait à de nouvelles élections en Israël, Joe Biden, qui a perdu du crédit politique, en pleine année électorale, en se liant à la droite et à l’extrême droite israéliennes, déclarait que Netanyahou causait "plus de tort que de bien" à l’Etat hébreu.
La crispation américaine se focalise désormais sur l’offensive que Tsahal compte mener à Rafah, dans le sud de Gaza, où se concentrent plus d’un million de personnes. Craignant de lourdes pertes civiles supplémentaires et un désastre humanitaire, Antony Blinken, le chef de la diplomatie américaine, n’a pas caché son hostilité envers cette opération.Le "dilemme de Netanyahou"
Pour l'heure, Netanyahou s'arc-boute sur sa stratégie. Dès le lendemain du vote, l’armée israélienne lançait de nouveaux raids contre Gaza. En réalité, "seule la suspension de l’aide militaire américaine acterait une crise et ferait véritablement pression", souligne...
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26/03 - "Economie de guerre" : en quoi consistent les "réquisitions" pour accélérer l’aide à l’Ukraine ?
Sébastien Lecornu hausse le ton contre les industriels. Le ministre des Armées a annoncé ce mardi 26 mars qu’il n’était pas impossible que l’Etat leur impose des réquisitions pour accélérer la production militaire, notamment dans le cadre du soutien à l’Ukraine face à la Russie. "Pour la première fois, je n’exclus pas d’utiliser ce que la loi permet au ministre et au délégué général pour l’armement (DGA) de faire, c’est-à-dire si le compte n’y était pas en matière de cadence et de délais de production, de faire des réquisitions le cas échéant ou de faire jouer le droit de priorisation", a affirmé le ministre lors d’une conférence de presse inédite en présence de tous les chefs d’état-major.
Paris enjoint l’industrie de défense française à produire davantage et plus rapidement pour répondre aux besoins de son armée et assurer dans la durée son soutien à l’Ukraine. Et pour cela, les réquisitions, "l’outil le plus dur de notre arsenal juridique", des mots de Sébastien Lecornu, font désormais partie des possibles réponses envisagées.Le cadre des réquisitions élargi depuis 2023
Les réquisitions peuvent concerner des personnels, des stocks ou des outils de production, ou encore des biens et services, qui seraient saisis par l’Etat pour des raisons stratégiques vitales. Inscrites au sein du Code de la défense sans modification depuis 1959, le vote de la loi de programmation militaire à l’été dernier a modifié leur possible mise en œuvre.
Désormais, au lieu d’être seulement applicable en cas de mobilisation sur le territoire, une...
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26/03 - Salaires : pourquoi le versement de votre paie de mars pourrait avoir du retard
Salariés, ne soyez pas pressés. Car ce mois-ci, votre paie pourrait bien arriver avec quelques jours de retard. Et pour cause, le système Target 2, qui permet d’envoyer de l’argent gratuitement d’un compte à un autre sous la forme de virement SEPA, sera fermé du vendredi 29 mars au lundi 1er avril inclus.
Utilisé depuis 1999, Target 2 ferme en réalité tous les week-ends. Raison pour laquelle le délai requis pour un virement effectué un vendredi ou un samedi avoisine les 72 heures, contre une journée en semaine. Mais ces systèmes de règlement des paiements, se mettent également en veille "certains jours fériés". À l’instar du jour de l’an, de la fête du travail, de Noël, du 26 décembre, ou encore du Vendredi Saint dans les zones concernées (Moselle, Bas-Rhin et Haut-Rhin pour la France, et Portugal, Espagne, Italie, Allemagne en Europe).2024 : une spécificité calendaire
C’est également le cas chaque année au moment du "week-end prolongé de Pâques", précise la Fédération bancaire française (FBF) dans un communiqué publié ce lundi 25 mars. Cette année revêt toutefois une petite spécificité : le week-end de Pâques tombe en fin de mois, "période de réception des salaires", explique FBF, qui se veut rassurante : les entreprises seraient bien à jour des calendriers de fermeture de Target.
Ce, grâce à une forte communication menée par les institutions bancaires : banque centrale européenne (BCE), chambres de compensation, Comité français d’organisation et de normalisation bancaires (CFONB), ou encore banques commerciales....
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26/03 - Attentat de Moscou : les zones d’ombre d’une enquête sous influence
"Ce qui nous intéresse, c’est le commanditaire". Quatre jours après l’attentat terroriste revendiqué par l’Etat islamique (EI) dans la salle de concert du Crocus City Hall, dans la périphérie de Moscou, le gouvernement russe continue d’accuser l’Ukraine d’être complice de l’attaque qui a fait 139 morts, selon un bilan provisoire.
Pour la première fois depuis l’attentat, Vladimir Poutine a reconnu lundi 25 mars que l’attaque avait été commise par des "islamistes radicaux", lors d’une réunion gouvernementale. Mais "ce qui nous intéresse, c’est le commanditaire", a poursuivi le président russe récemment réélu. Une rhétorique reprise mardi par le secrétaire du Conseil de Sécurité russe, Nikolaï Patrouchev, en conférence de presse : "Bien sûr que c’est l’Ukraine", a-t-il affirmé, répondant à la question de savoir si Kiev ou l’EI avait orchestré l’attaque.
Vendredi 22 mars, la Russie a connu le pire attentat de ces vingt dernières années - le plus meurtrier revendiqué par l’EI sur le sol européen jusqu’ici. En 13 minutes, entre 19h58 et 20h11, heures locales, des assaillants ont tiré sur des dizaines de personnes avant de mettre le feu à l’auditorium. Les policiers ont retrouvé quelque 500 balles, deux fusils d’assaut kalachnikov et 28 chargeurs sur les lieux de la tragédie, précisant qu’ils appartenaient "aux assaillants". Au total, le nombre de victimes s’élève à près de 139 tandis que 182 blessés ont été identifiés, selon un bilan non définitif - le déblaiement du bâtiment se poursuivant jusqu’à ce mardi. Quatre jours après...
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26/03 - Cessez-le-feu à Gaza : un tournant dans les relations entre Israël et les Etats-Unis ?
Entre Washington et Tel-Aviv, les tensions vont crescendo. Depuis plusieurs semaines, l’administration américaine ne fait pas l’économie de critiques à l’encontre de Benyamin Netanyahou dans sa conduite de la guerre à Gaza. Des sermons que le Premier ministre israélien goûte peu. Ce dernier n’a d’ailleurs pas hésité à réaffirmer son intention de lancer une offensive sur Rafah, alors que Joe Biden a exhorté Israël à ne pas attaquer cette ville du sud de Gaza.
Mais ce lundi 25 mars, un point culminant dans cette escalade des tensions semble avoir été atteint : en s’abstenant au Conseil de sécurité des Nations unies, les Etats-Unis ont permis l’adoption d’une résolution exigeant un "cessez-le-feu immédiat". Une première, qui constitue un tournant majeur ans la diplomatie américaine, dont le soutien à Israël apparaissait jusqu’alors sans faille. Retour sur les dernières vingt-quatre heures qui ont catalysé les dissensions entre les deux alliés historiques.Acte I : Washington s’abstient
Ce lundi 25 mars, les quinze membres élus du Conseil de sécurité se sont réunis au siège de l’Organisation des Nations Unies (ONU) à New York. À l’ordre du jour, une résolution appelant à un cessez-le-feu humanitaire immédiat dans la bande de Gaza. La dixième depuis l’attaque du 7 octobre dernier à l’origine du déclenchement du conflit entre Israël et le Hamas.
Le texte, qui a été soumis au vote, comprend trois exigences : "un cessez-le-feu immédiat pendant le mois du ramadan qui soit respecté par toutes les parties et mène à un...
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26/03 - "Si Trump devient le prochain président des Etats-Unis…" : nos lecteurs réagissent à l’actualité
De Munich à l’Ukraine
Dagmar Coward, La Tour-du-Crieu (Ariège)
Un parallèle a été dressé entre les accords de Munich de 1938 et la situation en Ukraine en 2024. Selon moi, si nous sommes prêts à défendre notre liberté - et cela n’ira pas sans sacrifices - il faut le dire de manière convaincante à un potentiel agresseur. Et s’il faut du courage pour le faire, cela prouve la dangerosité de la situation. (Marie Mendras : "Poutine a le désir irrépressible d’une guerre sans limite", L’Express du 14 mars.)Bravo, Denis Jeambar !
Gilles Bonin, Gleize (Rhône)
Enfin un article réaliste sur la situation actuelle ! En effet, nos politiques nous endorment avec des débats futiles alors que le monde bascule à nos frontières et même à l’intérieur de notre pays. Bravo, Denis Jeambar ! (Réveillez-vous ! Il faut savoir se battre, mais aussi gagner la paix, par Denis Jeambar, L’Express du 7 mars.)Kaliningrad, une monnaie d’échange ?
Pierre David, Le Tourne (Gironde)
Peut-être manquons-nous d’agressivité en réaction à l’invasion de l’Ukraine. Poutine serait vraiment puni s’il perdait des territoires. A ce titre, la revendication par l’Europe de l’enclave anachronique et aberrante de Kaliningrad serait de nature à le faire réfléchir. L’Europe a des arguments pour revendiquer cette enclave isolée située entre la Pologne et la Lituanie car elle représente un véritable danger, surtout depuis sa militarisation et sa nucléarisation. Peut-être pourrions-nous céder à Poutine, en échange de quelques territoires à l’est de l’Ukraine. Il pourrait...
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26/03 - Déficit public : un défi pour la France
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26/03 - Déficit public : le pari risqué du gouvernement
La confirmation par l’Insee, ce mardi 26 mars, du dérapage du déficit public à 5,5 % du PIB, contre les 4,9 % initialement prévus par Bercy, accentue encore la pression sur l’exécutif. Et lorsqu’on est au pied du mur, rien de tel que d’invoquer un serpent de mer pour détourner l’attention. Acculé par la dégradation des finances publiques, le gouvernement cherche des pistes tous azimuts pour sortir la France de la zone rouge. En haut de sa liste figure la mise à contribution des collectivités locales.
"Ce problème n’est pas nouveau. En 1986, un rapport commandé par Charles Pasqua concluait que les dépenses des collectivités locales évoluaient plus vite que celles de l’Etat et qu’il fallait les réduire", se souvient Michel Bouvier, président de l’association pour la Fondation internationale de finances publiques (Fondafip). Sauf que le contexte a changé. En 2022, les collectivités ont dégagé un excédent de 4,8 milliards d’euros, après 4,5 milliards en 2021. La même année, le solde négatif de l’Etat a déraillé à 148,4 milliards d’euros, en hausse de près de 4 milliards d’euros. "Ce n’est pas simple. Globalement, les collectivités ne se portent pas si mal, elles vont même mieux que l’Etat. Mais leurs situations, localement, sont très diverses. Les taxer de manière indifférenciée n’est sûrement pas le bon choix", juge un ancien haut responsable de la Cour des comptes.Les collectivités craignent pour leur autonomie
Alors, par quel bout prendre cette participation à l’effort de guerre budgétaire ? Le 9 avril prochain, le...
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26/03 - Cyberattaques : ces révélations sur l’espionnage mondial opéré par la Chine
Ce sont des accusations et des révélations publiques très rares de la part de plusieurs capitales mondiales. Les gouvernements américain, britannique et néo-zélandais ont pointé, ce mardi 26 mars, une série de cyberattaques contre leurs institutions au cours des dernières années. Et toutes pointent vers la Chine. Le ministère américain de la Justice a annoncé avoir inculpé sept Chinois pour une "prolifique opération de piratage informatique à l’échelle mondiale" pendant 14 ans visant à contribuer aux "objectifs d’espionnage économique et de renseignement extérieur" de Pékin.
Cette opération a nécessité l’envoi de plus de 10 000 courriels visant des entreprises, hommes politiques, candidats aux élections et journalistes travaillant aux Etats-Unis et à l’étranger, a précisé lundi la vice-ministre de la Justice, Lisa Monaco.
Selon Washington, un groupe baptisé APT31 est à l’origine de ce "programme de cyberespionnage" qui aurait été géré par le puissant ministère chinois de la Sécurité de l’Etat depuis la ville de Wuhan (centre). Les pirates ont eu accès à "des comptes de messagerie, des comptes de stockage en nuage (cloud, ndlr) et des enregistrements d’appels téléphoniques", a déclaré le ministère américain de la Justice."Activités hostiles de la Chine"
Peu après, le vice-Premier ministre britannique Oliver Dowden a annoncé devant le parlement à Londres que "des acteurs affiliés à l’Etat chinois" avaient commis "deux cyberactions malveillantes" en 2020 et 2021. Il a dénoncé des cyberattaques contre des parlementaires...
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26/03 - Après l’attentat de Moscou, l’inquiétant retour du terrorisme "téléguidé"
Ici, il n’est pas question d’évoquer la figure du "loup solitaire". Le vendredi 22 mars, peu avant 19 heures, un groupe d’individus en tenue de camouflage entre dans le Crocus City Hall, une salle de concerts de la banlieue moscovite. Des rafales se font entendre, suivies d’un mouvement de foule, avant de nouveaux tirs, méthodiques, en direction des personnes qui tentent de s’enfuir. Le bilan est lourd : au moins 139 morts, dont trois enfants. Quelques heures plus tard, le groupe terroriste Etat islamique au Khorassan (EI-K) revendique la tuerie. Par son mode opératoire et son ampleur, l’attaque à Moscou évoque les attaques les plus meurtrières sur le sol européen.
A plus de 2 600 kilomètres de là, la France se remémore ainsi les scènes du Bataclan, et relève le plan Vigipirate à son niveau le plus élevé, "urgence attentat", abaissé depuis janvier. Le groupe EI-K "avait conduit ces derniers mois plusieurs tentatives sur notre propre sol", a expliqué Emmanuel Macron lors d’un déplacement en Guyane, lundi 25 mars. Et le Premier ministre, Gabriel Attal, de compléter que deux projets d’attentat avaient été "déjoués" depuis janvier. Le chef du gouvernement a promis de déployer des "moyens exceptionnels […] partout sur le territoire", dont "4 000 militaires supplémentaires" qui ont été placés "en alerte".
Douloureux constat pour l’Europe. On ne parle pas ici d’une "recrudescence du terrorisme djihadiste", qui n’avait de toute façon jamais quitté le continent. Celui, plutôt, du retour des attaques "téléguidées"...
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26/03 - Ettore Majorana ou la résurrection d’un jeune prodige de la physique
Équation de Majorana, forces de Majorana, transformation de Majorana, algèbre de Majorana, neutrino de Majorana, fermions de Majorana, sphère de Majorana… La physique fondamentale semble être en phase de "majoranisation" avancée. Mais qui était donc celui dont le nom se trouve aujourd’hui associé à autant de concepts ?
Né en 1906 à Catane, en Sicile, Ettore Majorana fut un théoricien pur jus, un chercheur fulgurant, un physicien productif jusqu’à ce qu’il se volatilise un soir de mars 1938, il y a pile quatre-vingt-six ans. À partir des années 1960, certaines de ses idées, longtemps restées dans l’ombre, voire au cimetière des oublis, ont fini par devenir vivaces : elles ont d’abord jeté un nouveau regard sur les propriétés du neutrino, cette particule élémentaire découverte en 1956 ; puis elles ont ouvert de nouvelles pistes à propos de certains problèmes fondamentaux, tel celui de l’hypothétique matière noire, cette matière invisible, de nature encore inconnue, qui semble bien plus abondante dans l’univers que la matière ordinaire ; et plus récemment, elles ont infusé jusque dans le domaine de l’ordinateur quantique, où elles laissent entrevoir, là aussi, de petites révolutions.
La carrière d’Ettore Majorana n’a pourtant duré que dix ans à peine. Elle commença pour de bon en 1928, lorsque Enrico Fermi accueillit ce jeune homme maigre, aux yeux sombres et incandescents, dans son laboratoire, à Rome. Le mentor italien prit très rapidement conscience qu’il avait en face de lui un authentique génie, de la même trempe...
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26/03 - Déficit public : un débat à l’Assemblée nationale le 29 avril
Il s’annonce particulièrement enflammé après les mauvais chiffres publiés aujourd’hui par l’Insee. Un débat sur les finances publiques sera organisé à l’Assemblée nationale le 29 avril, à la demande de la commission des Finances de la chambre basse, a-t-on appris, mardi 26 mars, de source parlementaire qui fait suite à la forte dégradation de la situation budgétaire de la France.
Après une prise de parole du gouvernement, les représentants de tous les groupes politiques pourront s’exprimer dans l’hémicycle lors de ce "débat d’orientation et de programmation des finances publiques".
Les oppositions ont de nouveau sévèrement attaqué le gouvernement à la suite de la publication de ces résultats par l'Insee. "La politique du gouvernement est en situation d'échec", a estimé le rapporteur du Budget au Sénat, Jean-François Husson (LR), pour qui le ministre de l'Economie et des Finances "Bruno Le Maire est discrédité et décrédibilisé". "C'est un effondrement de l'autorité de la France en Europe", a-t-il jugé, alors que le pays, troisième plus endetté de la zone euro, a promis à ses partenaires européens de faire passer son déficit sous les 3% de PIB en 2027.Un "désaveu cinglant" du "bilan d'Emmanuel Macron"
"C'est un débat sur la loi d'orientation" des finances publiques et "pas tout à fait" à propos "du budget dont nous parlons en ce moment", a déclaré auprès de Franceinfo Eric Coquerel, président insoumis de la Commission des affaires économiques de l'Assemblée nationale. "Je l'ai demandé pour avoir au moins un débat sur...
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26/03 - "Etalage de testostérone" : la presse étrangère goguenarde après les photos de Macron boxeur
Les images de la récente séance de boxe d’Emmanuel Macron ont fait couler beaucoup d’encre en France… mais pas que. A l’étranger, les photos de son entraînement ont suscité les commentaires d’une presse dubitative, voire moqueuse.
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26/03 - Ecoles de commerce : dans la jungle des formations diplômantes
Qui n’a jamais pensé tout plaquer pour changer de métier ? Parfois subie, souvent choisie, la reconversion n’a jamais autant taraudé les Français, surtout après la pandémie de Covid-19. Pour donner du sens à leur quotidien, mieux gagner leur vie ou tout simplement changer d’air. Voici les clefs pour réussir ce tournant vital, en fonction de vos diplômes et de votre âge. Comment se retrouver dans la jungle des diplômes dont le nombre explose ?
Jean-Jacques se souvient de la première fois où il a atterri sur le site des grandes écoles de commerce à la recherche d’une formation en management commercial. Il doit le reconnaître : il était perdu. Rien que sur le portail d’un établissement prestigieux comme l’ESCP, plus d’une cinquantaine de parcours sont proposés. Il y en a de toutes les durées - d’une journée à trente-six mois -, de toutes les modalités - en anglais, en français, à distance -, et accessibles aux bacheliers comme au bac + 6. Ces diplômes en dehors du système universitaire cartonnent et attirent autant les cadres supérieurs que les touche-à-tout désireux de lancer leur boîte. Mais, comment s’y retrouver dans cet océan de formations ?La peur du syndrome de l’imposteur
A 57 ans, Jean-Jacques, ce directeur commercial de PME qui n’avait pas fait d’études, rêvait de reprendre un cursus, notamment pour soigner son "syndrome de l’imposteur". "J’avais besoin de gagner en légitimité dans ma fonction et je voulais rester dans le coup", insiste celui qui a finalement choisi un master de management du développement...
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26/03 - Gaza : les pertes civiles sont "trop élevées", déplore le chef du Pentagone
Les raids aériens et les affrontements se poursuivent, ce mardi 25 mars, dans la bande de Gaza malgré une première résolution, la veille, de l'ONU exigeant un "cessez-le-feu immédiat" dans le territoire palestinien et qui a suscité l’ire d’Israël.
Les infos à retenir
⇒ Les pertes civiles à Gaza "trop élevées", déplore le chef du Pentagone
⇒ Israël accuse le Hamas de bloquer les pourparlers pour une trêve à Gaza
⇒ Le chef du Hamas palestinien en visite à TéhéranLes pertes civiles à Gaza "trop élevées", déplore le chef du Pentagone
Le ministre américain de la Défense, Lloyd Austin, a jugé "trop élevées" les pertes civiles et "beaucoup trop faible" l'aide humanitaire dans la bande de Gaza, alors qu'il recevait ce mardi à Washington son homologue israélien Yoav Gallant pour discuter d'alternatives à une opération israélienne de grande envergure dans le sud du territoire.
Ce dernier a, quant à lui, déclaré qu'ils parleraient de "l'évolution de la situation à Gaza et des moyens d'atteindre nos objectifs: l'élimination du Hamas et le retour des otages israéliens". Ces discussions interviennent au lendemain de l'annulation par Israël d'une visite parallèle de haut rang dans la capitale américaine, qui était censée aborder les plans en vue d'une offensive à Rafah.Israël accuse le Hamas de bloquer les pourparlers pour une trêve à Gaza, et pointe du doigt l'ONU
Israël a rejeté mardi la responsabilité sur le Hamas pour l'absence d'avancée dans les pourparlers en vue d'une trêve à Gaza, estimant que le mouvement islamiste...
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26/03 - Attentat de Moscou : le FSB russe accuse les services secrets ukrainiens d’avoir facilité l’attaque
Le patron du FSB russe, Alexandre Bortnikov, a accusé ce mardi 26 mars des services secrets ukrainiens et occidentaux d’avoir facilité l’attentat près de Moscou qui a fait 139 morts, revendiqué par le groupe djihadiste Etat Islamique (EI).
"Nous pensons que l’action a été préparée à la fois par des islamistes radicaux eux-mêmes et, bien entendu, facilitée par les services spéciaux occidentaux, et que les services spéciaux ukrainiens eux-mêmes sont directement impliqués", a déclaré Alexandre Bortnikov, cité par l’agence de presse Ria Novosti. D’après lui, les suspects comptaient se rendre en Ukraine, et "devaient être accueillis en héros de ce côté-là". "Le commanditaire n’a pas encore été identifié", a-t-il néanmoins précisé. La piste ukrainienne est fermement rejetée par Kiev et les Occidentaux.
Les infos à retenir
⇒ Le patron du FSB accuse des services secrets occidentaux d’avoir facilité l’attentat de Moscou
⇒ L’armée ukrainienne en difficulté à Tchassiv Iar (Est)
⇒ Dix personnes ont été blessées, lundi, par des débris de missiles russes abattus à KievSituation "difficile" pour l’armée ukrainienne à Tchassiv Iar
Le front reste en grande partie gelé depuis plus d’un an, aucun camp ne réussissant de véritable percée, mais Kiev est sur la défensive depuis plusieurs mois à cause du manque de munitions. L’armée ukrainienne a ainsi annoncé, lundi 25 mars dans la soirée que la situation était "difficile et tendue" dans l’Est autour de la ville de Tchassiv Iar.
"Aujourd’hui, c’est le point de focalisation de l’ennemi dans ses...
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26/03 - Déficit public : la France, l’un des cancres de l’Europe
Ces chiffres étaient très attendus, et viennent confirmer les inquiétudes qui montaient depuis plusieurs jours. L’Insee a publié ce mardi matin les chiffres définitifs du déficit public pour l’année 2023. Et comme redouté, celui-ci est "significativement" plus élevé que celui initialement prévu, des mots même du gouvernement ces dernières semaines, s’élevant à 5,6 % du PIB, contre 4,9 % dans toutes les prévisions jusqu’ici.
Ce chiffre est très légèrement inférieur à celui qu’avait révélé le rapporteur général de la commission des Finances du Sénat, Jean-François Husson, qui avait fait une visite surprise à Bercy jeudi dernier, usant du pouvoir de contrôle que lui octroie son poste et qui prévoyait un déficit à 5,6 % pour 2023. Il avait alors dénoncé la "gestion budgétaire calamiteuse" du gouvernement, lui reprochant d’être "incapable de suivre la trajectoire budgétaire qu’il a lui même fait adopter". Il faut dire que ce niveau de déficit public place la France parmi les mauvais élèves de l’Union européenne, bien loin de pays comme le Portugal ou le Danemark, en excédent budgétaire, l’Allemagne, ou même l’Espagne.
Troisième pays le plus endetté de la zone euro, la France n’est pas le plus mauvais élève européen en matière de déficit public sur l’année 2023, avec l’Italie et ses 7,2 % faisant figure d’épouvantail. Mais cette nouvelle annonce reste une très mauvaise nouvelle pour Bercy. Notamment car elle éloigne toujours un peu plus la France de son objectif de repasser sous la barre des 3 % de déficit avant 2027, une ligne que le...
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26/03 - Déficit public : une cigale française fort dépourvue, par Eric Chol
Quand le moment est venu, l’heure est arrivée, plastronnait Raymond Barre. Celui que Valéry Giscard d’Estaing surnommait "le meilleur économiste de France" fut obligé, un mois seulement après son arrivée à Matignon, de se rendre à l’évidence : "La France vit au-dessus de ses moyens", martèle-t-il le 22 septembre 1976 dans le poste de télévision, imposant une cure de rigueur - le plan Barre - à des Français sonnés par la sécheresse estivale et surtout le choc pétrolier.
Depuis l’expression a fait florès, au point d’être rentrée dans le lexique de nos grands argentiers. "La France vit au-dessus de ses moyens", répète, trois décennies plus tard, le ministre de l’Economie Thierry Breton, le 21 juin 2005. "La France vit au-dessus de ses moyens", alerte à son tour en 2023 Pierre Moscovici, premier président de la Cour des comptes. Rien n’y fait : depuis cinquante ans, l’addiction pour la dépense publique est telle que pas une fois les comptes du pays ne sont revenus dans le vert, en dépit de tous les coups de sonnette, signaux d’alarme et rappels à l’ordre du FMI, de la Banque de France, de la Cour des comptes ou de Bruxelles… Toujours plus de dépenses, de prélèvements obligatoires, de dettes. Emmanuel Macron, à cet égard, n’a pas dérogé à la règle : depuis son arrivée à l’Elysée en 2017, la dette publique de la France a bondi de 900 milliards d’euros.
Le moment est-il enfin venu de redresser les comptes, alors que la France vient d’annoncer un déficit record à 5,5% du PIB pour l’année 2023 ? Le temps presse : fin avril,...
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26/03 - En pleine crise financière, Atos espère restructurer sa dette "d’ici juillet"
Dans le rouge en 2023, le groupe informatique français Atos, en pleine crise financière, vise désormais "un accord global" pour restructurer son importante dette "d’ici juillet" mais assure que son rôle de prestataire des Jeux olympiques de Paris sera tenu sans "aucun souci".
Entré dans une procédure amiable de conciliation avec ses créanciers depuis février, cet ex-fleuron de la tech, qui a échoué ces dernières semaines à boucler la vente de plusieurs activités pour récupérer de l’argent frais, a indiqué mardi disposer de 2,4 milliards d’euros de trésorerie, un montant suffisant pour "couvrir (ses) besoins de liquidités" jusqu’à l’obtention potentielle de cet accord.
Avant cela, il prévoit de présenter "les paramètres de son cadre de refinancement" au cours de la semaine du 8 avril, alors qu’il a 3,65 milliards d’euros d’emprunts et d’obligations à rembourser ou refinancer d’ici fin 2025.
"En tout état de cause, ce refinancement nécessitera une restructuration de la dette, y compris un abandon de créance significatif par les créanciers, impliquant une dilution massive pour les actionnaires", soulignent dans une note les analystes d’Oddo BHF.Chute boursière
La prise de parole d’Atos était très attendue, après qu’il a dû reporter à deux reprises la présentation de ses résultats annuels. Ceux-ci ont affiché une perte nette de 3,4 milliards d’euros en 2023, en grande partie due à une dépréciation d’actifs (pour 2,6 milliards d’euros), c’est-à-dire une opération destinée à ajuster la valeur de certains actifs dans les...
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26/03 - Déficit public : le dérapage de la France en 2023
Le déficit public de la France a atteint 5,5 % du PIB en 2023, à 154,0 milliards d’euros, a révélé mardi l’Insee, soit bien plus que les 4,8 % de déficit réalisés en 2022 et que les 4,9 % initialement prévus par le gouvernement pour 2023.
Ce dérapage s'explique notamment par des recettes qui "ralentissent nettement en 2023", en progression de 2,0% contre +7,4% en 2022, expose l'Institut national de la statistique et des études économiques dans un communiqué. Elles ont été "pénalisées par le ralentissement de l'économie, des mesures nouvelles sur les prélèvements obligatoires, et un recul des transferts reçus", précise l'institution, évoquant des impôts "quasi à l’arrêt", augmentant "seulement de 0,3% (+2,8 milliards d'euros) après +7,9% en 2022". Les recettes de TVA, notamment, "ralentissent nettement à +2,8% après +7,6%".
Les dépenses ont elles aussi "un peu" ralenti : "elles augmentent de 3,7% après +4,0% en 2022", indique l'Insee. "En proportion du PIB, les dépenses continuent de reculer et s’établissent à 57,3% du PIB après 58,8% en 2022", précise-t-il, mais elles restent cependant "sensiblement supérieures à l’avant Covid (55,2% du PIB en 2019)".
Les dépenses de fonctionnement (+6,0%) et les prestations sociales "accélèrent" (+3,3%, après +1,2% en 2022), portées "par la revalorisation des prestations indexées sur l'inflation", indique l'institution. "Les rémunérations versées accélèrent également : +4,6% après +4,4%, avec l’effet en année pleine de la revalorisation indiciaire de juillet 2022, la revalorisation...
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26/03 - Art, IA et métavers : YourArt, le dernier projet fou de Maurice Lévy
Une galerie d’art au nombre de salles infini, mais où l’on ne se perd jamais. C’est le dernier projet fou qu’a fait naître Maurice Lévy, cinquante ans de carrière chez Publicis, en mêlant création et technologie. Lancée il y a neuf mois, cette plateforme d’art en ligne, baptisée YourArt, arrive sur un secteur encombré. Artsy, Artsper, Singulart…, la concurrence est forte. Mais le marché, en plein essor. L’âge moyen des acheteurs a beaucoup baissé, passant de 63 à 41 ans en une vingtaine d’années. De nouveaux clients qui n’ont aucune réticence à passer commande sur Internet, bien au contraire. Les ventes y ont bondi de 285 % en 2023, pointe ainsi le dernier rapport d’Artprice, la référence en ligne de la cotation. Les chiffres dévoilés par YourArt mi-mars, en même temps que de nouvelles fonctionnalités, montre des débuts prometteurs. Depuis mai 2023, la plateforme a attiré plus de 2 000 artistes - 40 % d’amateurs et 60 % de professionnels, indépendants ou représentés -, 83 galeries et plus de 7 000 passionnés et collectionneurs.
Esthétique léchée, fonctions bien pensées, YourArt est tout à la fois une plateforme de vente, un réseau social et un média dédié à l’art. Les internautes peuvent aisément naviguer dans le catalogue où alternent tableaux, dessins ou photographies, et les artistes se créer leur "métagallerie", véritable salle d’exposition virtuelle où leurs œuvres sont présentées dans un cadre immersif. YourArt leur propose aussi de créer leur "musée imaginaire", un lieu virtuel où ils peuvent afficher leurs...
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26/03 - En Inde, Modi rattrapé par un énorme scandale de corruption présumée
Le ciel était jusqu’ici au beau fixe pour Narendra Modi. Après dix ans au pouvoir, sa reconduction à la tête de l’Inde pour un troisième mandat semblait une simple formalité. Mais, à la veille des élections générales qui vont se dérouler du 19 avril au 1er juin, le leader nationaliste hindou, 73 ans, est éclaboussé par un scandale monumental.
Le 15 février dernier, la Cour Suprême a mis fin à un système de financement de la vie politique particulièrement opaque, mis sur pied en 2018 par le premier gouvernement Modi. Cette usine à gaz était censée faire disparaître l’argent sale des campagnes électorales en faisant transiter les dons par les banques, tout en masquant l’identité des donateurs. Et c’est là tout le problème : pour les magistrats, ce dispositif "violait le droit à l’information" du milliard d’électeurs que compte le géant d’Asie du Sud.
Le dispositif reposait sur les "electoral bonds", des obligations bancaires exonérées d’impôt et non plafonnées, que toute personne privée, particulier ou entreprise, pouvait acheter sous le sceau de la confidentialité auprès de la plus grande banque publique du pays, la State Bank of India (SBI). Passé un certain délai, la SBI versait l’argent sur les comptes bancaires des formations politiques, en suivant les consignes des généreux donateurs.
Condamnée par la Cour Suprême à révéler qui a donné et qui a reçu, la SBI a communiqué ses chiffres à la mi-mars. Les Indiens ont alors découvert les montants faramineux que ces "obligations électorales" avaient permis de reverser en...
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26/03 - La redoutable stratégie de la Russie et de la Chine pour déstabiliser la France en Outre-mer
La photo datée de décembre 2017 est toujours disponible sur le compte Facebook de Kemi Seba. L’activiste franco-béninois y serre la main de l’idéologue russe Alexandre Douguine, à Moscou. Sous son cliché avec "le plus influent idéologue actuel du Kremlin et de Poutine", dixit Seba, le militant panafricaniste évoque "un échange fraternel et ô combien stratégique", annonce une "alliance" à venir. Six ans plus tard, en février 2024, Kemi Seba effectue une tournée outre-mer. En Guadeloupe, en Guyane… Le propagandiste y dénonce devant des amphithéâtres pleins le "système colonial", appelle les Noirs à se rebeller pour l’indépendance de leurs "pays". "Ils sont en train de repeupler la Guadeloupe, comme ils ont repeuplé la Palestine. "Vous êtes une colonie comme la Palestine !", lance-t-il par exemple le 16 février. Menacé par une procédure de déchéance de nationalité, il y répond, le 16 mars, en brûlant son passeport français devant les caméras.
La Russie savoure. Le 26 février, Kemi Seba était l’invité du Forum de la multipolarité, à Moscou, ouvert par Sergueï Lavrov, le ministre des Affaires étrangères, en présence de plusieurs éminences grises du Kremlin, dont Douguine ou Konstantin Malofeev. En 2022, plusieurs médias, dont Jeune Afrique et le quotidien allemand Die Welt ont révélé, documents à l’appui, que Kemi Seba a touché environ 440 000 dollars depuis des entités téléguidées par Wagner, la société paramilitaire russe, entre mai 2018 et juillet 2019. Ses meeting anti-Français en Afrique étaient soutenus par Moscou....
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26/03 - Terrorisme : l’inquiétante augmentation des femmes radicalisées
Dans cet épisode de La Loupe, Céline Delbecque, journaliste au service société de L’Express, analyse l’augmentation du nombre de femmes incarcérées pour terrorisme en France.
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L'équipe : Charlotte Baris (présentation), Mathias Penguilly (écriture et montage), Sébastien Salis (réalisation).
Musique et habillage : Emmanuel Herschon / Studio Torrent
Crédits image : AFP / Delil SOULEIMAN
Logo : Anne-Laure Chapelain / Benjamin Chazal
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Charlotte Baris : Aujourd'hui, on zoome sur un chiffre... 94. A L’Express, on a une journaliste du service société qui enquête beaucoup sur les prisons françaises, c’est elle qui nous a parlé de cette donnée. Il s’agit de Céline Delbecque. Céline, tu as récemment travaillé sur la radicalisation islamiste des femmes et c’est à ce moment-là que tu as noté ce chiffre de "94". A quoi il correspond exactement ?
Céline Delbecque : C’est le nombre de femmes incarcérées en France pour terrorisme islamiste, pour djihadisme. C’est un record et ça nécessite donc des installations spécifiques. Un second quartier de prise en charge de la radicalisation, spécifiquement dédié aux femmes, vient d’ailleurs d’être inauguré au Centre pénitentiaire de Roanne, dans la Loire.
Pour aller plus loin
Le commando féminin version terro : procès d'un attentat raté
Louise...
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26/03 - Langues : faut-il accorder les mêmes droits au créole et au français en Martinique ?
La proportion est impressionnante : en Martinique, le créole est parlé ou compris par environ 80 % de la population ! Pour autant, son statut est celui de toutes les langues dites "régionales". Il est réduit à la portion congrue à la télévision. Il n’est pas enseigné systématiquement dans les écoles publiques ou, quand il l’est, c’est à raison de quelques heures par semaine à peine. Et s’il est toléré dans les administrations, les entreprises et les assemblées locales, c’est par effraction. C’est pourquoi les élus antillais ont décidé de poser un acte politique fort. Le 25 mai dernier, ils ont voté la délibération suivante : "L’Assemblée de Martinique reconnaît la langue créole comme langue officielle de la Martinique, au même titre que le français."
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Comme on pouvait s’y attendre, le préfet a aussitôt attaqué ce texte devant les tribunaux administratifs et, selon toute vraisemblance, la justice lui donnera raison in fine. Selon l’interprétation – contestée – du Conseil constitutionnel, le français doit être en effet partout la seule langue officielle de la République. Mais là n’est pas l’essentiel. L’essentiel, pour les élus caribéens, consiste à passer d’un imaginaire à l’autre, à rappeler que toutes les langues se valent, et, au fond, à refuser une forme de colonialisme culturel. Il s’agit d’un "combat pour la dignité et l’identité du peuple martiniquais", a commenté Serge Letchimy, le président du Conseil exécutif de Martinique....
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26/03 - Management : où commence et où s’arrête la loyauté au travail ?
Il y a le droit et il y a les devoirs. A la confluence des deux dans le contrat de travail, la loyauté. Souvent citée, rarement définie. Un indice, toutefois : "Par principe, tous les salariés d’une entreprise sont soumis aux principes de loyauté et de discrétion pendant toute la durée de leur contrat de travail", indiquaient maîtres David Guillouet et François Hubert du cabinet Voltaire Avocats, dans une conférence sur les clauses de confidentialité et de non-concurrence ainsi que sur le secret des affaires (avril 2023). Ne pas divulguer à l’extérieur ce qui se passe à l’intérieur, conserver une discrétion de bon aloi, se taire, même si on a envie de raconter, tout est encadré. Et puis est arrivée une décision de la Cour de cassation, le 22 décembre 2023. Oubliée, sa jurisprudence de 2011 par laquelle une preuve obtenue de manière déloyale devait être déclarée irrecevable par le juge civil. Un renversement jurisprudentiel, un tsunami en matière de preuves : tout ce que vous pouvez sortir comme écrit, photographier, enregistrer, filmer à l’insu de votre adversaire pourra être retenu contre lui, si c’est nécessaire à votre défense. Il ne le sait pas, s’est énervé, a dit ce qu’il ne fallait pas : tant pis pour lui, silence on enregistre. "I’m a picker/I’m a grinner/I’m a lover/And I’m a sinner", c’est l’hommage de Steve Miller Band au Joker. Ce nouveau virage pourrait crisper les relations spontanées et rompre cette fragile trêve des rapports sociaux, dans un sens comme dans l’autre. Que reste-t-il de la valeur...
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26/03 - Bruno Le Maire, le déficit, la fiscalité : "Le courage, c’est de tenir sa ligne"
Que l’actualité semble serviable, parfois ! Alors qu’il publie La voie française (Flammarion) dont la quatrième de couverture indique : "Affirmer la France, bâtir une économie innovante capable de financer notre modèle social […] et de réduire la dette : telles sont les lignes de force de cette nouvelle voie française", voici Bruno Le Maire pris dans le tourbillon d’un débat provoqué par la dégradation des finances publiques. Accentuer la pression fiscale ou périr, disent les uns. Raisonner nos dépenses publiques ou rien, leur répond le ministre de l’Economie et des Finances, conscient qu’il a, peut-être, devant lui un de ces moments fondateurs que la vie politique offre les années bissextiles.
Car depuis qu’enfle la rumeur d’un déficit public largement supérieur aux prévisions du gouvernement et que l’Insee l'a établi formellement à 5,5% du PIB en 2023, ce mardi 26 mars, il n’a pas échappé au locataire de Bercy que ces vieux réflexes fiscaux qui resurgissent y compris au sein de la majorité peuvent lui donner l’occasion de se montrer à son avantage : garant d’une certaine épure macronienne de la première heure, et gestionnaire à la fois rigoureux et soucieux de repenser un modèle français tourné vers l’attractivité et devant récompenser davantage ceux qui travaillent. Alors, Yaël Braun-Pivet la présidente de l’Assemblée nationale, et les autres peuvent bien réclamer un effort fiscal, lui tiendra bon, "je le dis aux Français : augmenter les impôts, ce sera sans moi, désolé, que les choses soient bien claires". "Force...
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25/03 - Gaza : le vote à l’ONU d’un "cessez-le-feu immédiat" qui met la pression sur Israël
Vrai revirement, ou simple vote sans incidence concrète ? Le Conseil de sécurité de l'ONU a pour la première fois exigé ce lundi 25 mars un "cessez-le-feu immédiat" à Gaza, un appel bloqué plusieurs fois par les Etats-Unis, qui se sont cette fois-ci abstenus. La résolution, adoptée sous les applaudissements par 14 voix pour, et une abstention, celle de Washington, "exige un cessez-le-feu immédiat pour le mois du ramadan" - qui a déjà commencé il y a deux semaines -, devant "mener à un cessez-le-feu durable", et "exige la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages".
Cette résolution adoptée est issue du travail des membres non-permanents du Conseil, qui ont négocié tout le week-end avec les Etats-Unis pour tenter d’éviter un nouvel échec, selon des sources diplomatiques auprès de l’AFP. Vendredi dernier, la Russie et la Chine avaient en effet mis leur veto à un projet de résolution américaine soulignant la "nécessité" d’un "cessez-le-feu immédiat" à Gaza en lien avec les négociations pour la libération des otages capturés lors de l’attaque sanglante et sans précédent du Hamas le 7 octobre sur le sol israélien. "Ce bain de sang a duré trop longtemps. […] Enfin, le Conseil de sécurité prend ses responsabilités", s’est félicité l’ambassadeur algérien Amar Bendjama, co-dépositaire du texte.
Cette fois-ci, la résolution ne lie donc pas ses demandes aux efforts diplomatiques du Qatar, des Etats-Unis et de l’Egypte, même si elle "reconnaît" l’existence de ces pourparlers visant à une trêve accompagnée d’un...
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25/03 - Attentat de Moscou : Poutine affirme que l’attaque a été commise par "des islamistes radicaux"
Vladimir Poutine a affirmé, ce lundi 25 mars, que l’attentat contre une salle de concert près de Moscou, revendiqué par le groupe Etat islamique, avait été commis par "des islamistes radicaux" qui selon lui ont tenté de fuir vers l’Ukraine.
"Nous savons que (ce) crime a été commis par des islamistes radicaux ayant une idéologie contre laquelle le monde islamique se bat lui-même depuis des siècles", a-t-il déclaré lors d’une réunion gouvernementale, évoquant ce lien pour la première fois, trois jours après la revendication de l’attaque par l’EI.
"Nous savons qui a commis cette atrocité contre la Russie et son peuple. Ce qui nous intéresse, c’est le commanditaire", a-t-il ajouté. Il a ensuite répété que les assaillants, après l’attaque qui a fait au moins 139 morts, selon un nouveau bilan, avaient tenté de fuir vers le territoire ukrainien avant d’être arrêtés. "Il est important de répondre à la question de savoir pourquoi les terroristes, après leur crime, ont essayé de partir en Ukraine ? Qui les attendait là-bas ? Ceux qui soutiennent le régime de Kiev ne veulent pas être des complices de la terreur et des soutiens du terrorisme, mais beaucoup de questions se posent", a dit le président russe.Des questions en suspens
Trois jours après le drame, de nombreuses questions restent en suspens, notamment sur l’identité et les motivations des quatre principaux suspects. Ces derniers, dont au moins un est originaire du Tadjikistan en Asie centrale, ont déjà été placés en détention provisoire jusqu’au 22 mai. Ils encourent...
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25/03 - Publications scientifiques : le controversé système Sigaps dans le viseur des chercheurs
Qui veut la peau du système Sigaps ? Tous les chercheurs, ou presque. Depuis des années et en particulier depuis la crise du Covid-19, le Système d’interrogation, de gestion et d’analyse des publications scientifiques est dans le viseur de nombreux spécialistes de l’éthique scientifique. Mercredi 20 mars, il a même été l’objet d’une conférence-débat au sein du Haut Conseil de l’évaluation de la recherche et de l’enseignement supérieur (Hcéres), à Paris. Sobrement intitulé "Quel avenir pour le score Sigaps ?", l’événement s’est déroulé dans l’ambiance feutrée qui sied aux échanges d’experts mesurés. Les critiques peu amènes y ont pourtant fusé.
Initié au CHRU de Lille en 2002, le projet Sigaps s’est imposé quelques années plus tard à tous les établissements de santé effectuant de la recherche, avec pour ambition de fournir au gouvernement un outil d’évaluation fiable et objectif pour mesurer la production des scientifiques. Son fonctionnement est assez simple : quand des chercheurs publient leurs travaux dans des revues scientifiques, ils obtiennent des points Sigaps. Le nombre de points attribué dépend du classement de la revue (entre A + et E) et de l’ordre des signatures : le premier et le dernier auteur étant les mieux récompensés, puis le second et l’avant-dernier, etc.
Ces points Sigaps servent ensuite à mesurer une partie des financements que les établissements de recherche médicale - principalement les Centres hospitaliers universitaires (CHU) -, peuvent recevoir du ministère de la Santé. Rien d’anodin, puisque...
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25/03 - Pourquoi la biologie du comportement humain n’est pas l’ennemie du progrès social
D’où viennent les différences entre les hommes et les femmes ? A cette question, il existe généralement deux types de réponses. La première consiste à arguer que les différences entre les deux sexes sont exclusivement naturelles et que rien ni personne ne pourra y changer quoi que ce soit. La deuxième lui objecte qu’au contraire, les disparités entre les sexes ne sont que le produit de constructions sociales. Pour atteindre l’égalité, il suffirait de changer les représentations. Voilà qui nous plonge dans l’un des antagonismes les plus anciens de l’histoire de la pensée : l’opposition entre nature et culture.
Pour Stéphane Debove, docteur en biologie et psychologie de l’évolution de l’Ecole normale supérieure, ce débat est non seulement dépassé, mais il contribue à entretenir deux erreurs opposées : nier entièrement le rôle que jouent dans notre comportement soit l’acquis, soit l’inné.
Sur sa chaîne YouTube Homo Fabulus (31 000 abonnés), le chercheur devient vulgarisateur et tord le cou aux caricatures dont est la cible son champ de recherche, la psychologie évolutionnaire (une branche de la psychologie qui étudie comment les processus cognitifs, émotionnels et comportementaux humains ont été façonnés par la sélection naturelle à travers l’évolution).
Dans son dernier livre À qui profite (vraiment) la génétique ?*, Stéphane Debove s’adresse à tous ceux qui, comme l’indique le sous-titre "Pourquoi la biologie du comportement humain ne condamne pas le progrès social", s’inquiètent des répercussions politiques de la...
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25/03 - Paris 2024 : navettes gratuites, application… Le dispositif des transports des JO dévoilé
Navettes du dernier kilomètre ou pour les personnes handicapées, renforcement des lignes les plus sollicitées, application pour trouver le meilleur itinéraire… La présidente de la région Ile-de-France Valérie Pécresse a détaillé, ce lundi 25 mars, son plan de transports pour les Jeux olympiques, qui se dérouleront du 26 juillet au 11 août.
Outil phare du dispositif : l’application "Transport public Paris 2024", qui sera lancée en mai dans six langues, et pourra mesurer "la répartition en temps réel des spectateurs" dans la capitale afin de donner au voyageur le meilleur trajet. Place aux itinéraires bis, donc : les usagers habituels doivent "enlever leurs automatismes de transports, les itinéraires qu’on vous donne sont les bons", selon la présidente de Ile-de-France Mobilités.Métro à 4 euros et bus gratuits
4 euros… C’est le tarif du ticket de métro "spécial JO" qui avait été annoncé par Valérie Pécresse, justifié selon elle par la nécessité de renforcer de 15 % la fréquence des lignes. Le renforcement atteindra finalement 23 % pour huit lignes desservant les sites olympiques. Et de 60 à 70 % pour trois lignes particulièrement sollicitées : le métro 9, le RER A et le RER C. Plus de 300 conducteurs sont en train d’être recrutés pour assurer cette offre supplémentaire.
🥇 #MerciLesJeux | Réductions des émissions pour les #constructions, création de nouvelles lignes et renforcement de l'offre de #transport et de l'#accessibilité, renaturation... La #RégionIDF a investi plus de 500 M€ pour faire des Jeux de...
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25/03 - "Dans quel futur allons-nous atterrir ?" : L’Express vous donne rendez-vous le 27 mars au MTI Experience
À quoi ressemblera le monde en 2050 ? Quel futur allons-nous choisir ? Comment évolueront nos moyens de transport ? Nos habitudes alimentaires ? Nos sources d'énergie ?
À l'aube de 2050, le monde se trouve à un carrefour critique, confronté à des défis écologiques d'une ampleur sans précédent. Les choix que nous faisons aujourd'hui influenceront directement le paysage écologique de demain, soulevant des questions fondamentales sur la manière dont nous pouvons façonner collectivement un avenir durable pour les générations à venir.
Cette année, à travers un format immersif et interactif, le MTI fait appel à la fiction pour encourager chaque participant à réfléchir au futur qu’il aimerait contribuer à construire. De nombreux experts provenant de divers horizons aborderont les principaux défis socio-environnementaux auxquels nous sommes confrontés. Ces enjeux seront explorés à travers le prisme des quatre scénarios de l'ADEME (Agence de la Transition Écologique). Ces scénarios présentent les futurs potentiels dans lesquels nous pourrions atteindre la neutralité carbone en 2050, impliquant des options économiques, sociales et techniques variées : Génération frugale, Coopérations territoriales, Technologies vertes et Pari réparateur.
Le MTI vous accueillera à partir de 17h30 dans un espace immersif dédié aux divers scénarios de 2050. Puis, dès 18h45, lors de la conférence interactive, chaque expert approfondira des thématiques clés liées à nos futurs potentiels, notamment l’agroalimentaire, les déplacements ou...
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25/03 - Attentat de Moscou : "Poutine est persuadé de la fragilité intrinsèque de l’Etat russe"
Journaliste d’investigation spécialisé dans les services secrets, cofondateur du site d’information indépendant Agentura.ru, Andreï Soldatov a dû fuir la Russie en septembre 2020. Vivant en exil à Londres, il a publié avec Irina Borogan Exilés, émigrés et agents russes (Gallimard), un essai dans lesquels ils reviennent sur un siècle de relations mouvementées entre le Kremlin et les émigrés russes. Pour L’Express, cet expert courageux - il a été qualifié "d’agent de l’étranger" et figure sur la liste des personnes recherchées par le Kremlin - analyse la façon dont Vladimir Poutine, tout juste réélu "triomphalement" pour un cinquième mandat, pourrait réagir dans les prochains mois à l’attentat contre le Crocus City Hall de Moscou, qui a fait plus de 130 morts. Il craint davantage de répression en Russie et n’exclut pas une escalade en Ukraine. Entretien.
L'Express : Après l’attaque terroriste qui a frappé Moscou, Vladimir Poutine a sous-entendu une responsabilité de l'Ukraine, sans même mentionner le groupe Etat islamique, qui avait pourtant revendiqué l'attentat. Cherche-t-il un prétexte pour déclencher une deuxième mobilisation et justifier des frappes encore plus dures contre l’Ukraine ?
Andreï Soldatov : Il ne se détache pas encore en Russie un "narratif" clair sur le rôle que sont supposés avoir joué les Ukrainiens dans cet attentat. Poutine laisse sa machine de propagande désigner agressivement l’Ukraine comme coupable - en pleine guerre, il est toujours judicieux de diaboliser l’ennemi, c’est un bon moyen de...
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25/03 - Trump : la justice de New York allège la pression financière sur l’ex-président
La justice de New York a allégé, ce lundi 25 mars, la pression financière sur Donald Trump en ramenant à 175 millions de dollars sa caution dans une procédure civile, mais refusé de reporter davantage son procès pénal historique, qui commencera le 15 avril.
Inculpé dans quatre affaires pénales et déjà condamné à de très lourdes amendes dans deux procès civils, le magnat de l’immobilier et candidat républicain à l’élection présidentielle de novembre, s’est félicité de la décision de la cour d’appel de New York sur sa caution. "Je respecte profondément la décision de la cour d’appel et je déposerai 175 millions de dollars en liquide, en obligations ou en actions, ou tout ce qui est nécessaire, très rapidement, dans les dix jours", a déclaré l’intéressé lors d’une pause dans l’audience devant le tribunal pénal de Manhattan pour l’affaire de paiements dissimulés en 2016 à une actrice de films X.
La cour a donné lundi 10 jours à Donald Trump, condamné à 454 millions de dollars d’amendes avec ses fils Eric et Don Jr., pour fraudes financières au sein de leur empire immobilier Trump Organization, pour rassembler ce montant.
Il avait précédemment jusqu’à lundi pour fournir la garantie qu’il paierait les 454 millions afin de suspendre, le temps de l’examen de l’appel, le jugement du juge new-yorkais Arthur Engoron le 16 février qui interdit aussi à Trump père et fils de diriger leurs entreprises à New York pendant trois et deux ans. Les trois hommes risquaient de voir leur patrimoine immobilier saisi et leurs comptes bancaires gelés...
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25/03 - Derrière les appels au boycott d’Israël, un véritable business
Chaque cause compte ses soutiens, ses détracteurs et… ses opportunistes. Depuis le début de l’offensive israélienne à Gaza, les appels à mettre au ban les marques accusées de soutenir le régime de Benyamin Netanyahou se multiplient partout dans le monde en soutien à la cause palestinienne. En tête de gondole : la campagne "BDS" (pour "boycott, désinvestissement et sanctions"), lancée en 2005, et dont la branche française compte des relais allant des milieux associatifs – parmi les signataires de l’opération BDS en France, se trouvent la Confédération paysanne ou encore l’Union française des consommateurs musulmans – jusqu’à la sphère politique. Le 16 mars, le député insoumis Thomas Portes diffusait ainsi sur son compte X (ex-Twitter) un visuel de la campagne BDS France mentionnant des "entreprises soutenant l’apartheid israélien à boycotter", parmi lesquelles Carrefour, Puma, ou encore Axa.
Sans surprise, certaines des marques mises en cause (soit directement par la campagne BDS soit par des initiatives populaires) ont été affectées, à l’instar du géant de la restauration rapide McDonald’s, qui publiait en février un chiffre d’affaires trimestriel inférieur aux attentes – ce qui ne lui était pas arrivé depuis près de quatre ans. Mais ce mouvement, souvent analysé au prisme des dégâts qu’il génère chez ses cibles, ferait-il aussi des gagnants ?"Alternatives BDS safe"
A première vue, les comptes de Naz, alias "bdsbabe", sur TikTok (26 000 abonnés) et Instagram (13 000 abonnés) reprennent tous les codes rose poudré...
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25/03 - Achilli suspendu de France Info : plus contreproductif, tu meurs ! Par Abnousse Shalmani
Les livres de journalistes sur la politique ou avec des politiques sont apparus timidement après la Seconde Guerre mondiale et ont bénéficié de l’individualisation de la vie politique, d’une part, et de la place accordée au président de la République après 1965, d’autre part. La vie parlementaire s’étant considérablement affaiblie avec la Ve République, les politiques ont soudain pris la lumière. L’apparition et la généralisation des sondages d’opinion dans les années 1970 aidant, la population a exigé de les connaître davantage, les journalistes sont devenus des signatures, l’édition s’y est engouffrée, le couple journaliste-politique s’est formé.
Depuis, chaque année charrie son flot ininterrompu de livres d’entretiens de politiques, de livres sur les coulisses du monde politique, de livres écrits à la place des politiques, de biographies, de mémoires de journalistes qui ont vécu au plus près des politiques. En somme, voilà un concubinage contrarié mais résistant, que le couple journaliste-politique, qui a une histoire, des réussites et des échecs mais qui n’est ni exceptionnel ni inédit. Pourquoi, dès lors, le journaliste Jean-François Achilli a-t-il été si rapidement mis à pied par Radio France ?
Récapitulons. Le 13 mars, Le Monde publie un article affirmant que le journaliste Jean-François Achilli aurait "travaillé dans l’ombre, accouchant Bardella de ses souvenirs, permettant ainsi à un début de livre de voir le jour" – sans éditeur désigné. Dans le même article, Jean-François Achilli fait valoir, lui, qu’il n’a...
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25/03 - Travail : six étapes pour réussir sa reconversion professionnelle
Qui n’a jamais pensé tout plaquer pour changer de métier ? Parfois subie, souvent choisie, la reconversion n’a jamais autant taraudé les Français, surtout après la pandémie de Covid-19. Pour donner du sens à leur quotidien, mieux gagner leur vie ou tout simplement changer d’air. Voici les clefs pour réussir ce tournant vital, étape par étape, en fonction de vos diplômes et de votre âge.
Héloïse Letellier était directrice marketing d’une grande marque de cosmétique quand elle a décidé de tout plaquer pour devenir orthophoniste. Un sacré défi pour la Francilienne, qui a dû rempiler pour cinq ans d’études. "J’ai fait une rupture conventionnelle, et Pôle emploi (ancien nom de France Travail) m’a versé l’allocation d’aide au retour à l’emploi formation (Aref) pendant deux ans", confie la quadra. Elle a ensuite fait des missions de conseil, en parallèle de ses études, pour joindre les deux bouts. "Mais ça en vaut la peine, c’est le job que j’ai toujours voulu faire !" témoigne cette courageuse mère de quatre garçons.
Changer de carrière, voilà un projet qui attire de plus en plus de Français. 1 actif sur 2 pense à changer d’emploi, et 21 % des personnes interrogées sont en train de préparer leur reconversion professionnelle, si l’on en croit l’enquête réalisée l’an dernier par Centre inffo, un spécialiste de la formation professionnelle, auprès de 1 600 adultes. La pandémie a accéléré les prises de conscience. "Les gens ont coupé leur routine, modifié leurs habitudes, ils ont pris le temps de se poser. Beaucoup se sont...
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25/03 - Attentat de Moscou : Attal annonce la mobilisation de 4 000 militaires supplémentaires
Gabriel Attal a annoncé, ce lundi 25 mars, que des "moyens exceptionnels" seraient déployés "partout sur le territoire", avec "4 000 militaires supplémentaires" placés "en alerte", après l'attentat de Moscou revendiqué par le groupe djihadiste Etat islamique.
"La menace terroriste islamiste est réelle, elle est forte" et "elle n'a jamais faibli", a dit le Premier ministre lors d'une visite à la gare Saint-Lazare, à Paris, après le relèvement du dispositif Vigipirate à son niveau maximal. Il a déclaré que deux projets d'attentat avaient été "déjoués" en France depuis le début de l'année.
Une réunion organisée par le Secrétariat général de la défense et de la sécurité nationale, placé sous son autorité, s'est tenue à midi pour décider des mesures à prendre, comme après chaque changement de posture du plan Vigipirate. Quand la France était passée à ce même niveau d'alerte "urgence attentat" après le meurtre de l'enseignant Dominique Bernard à Arras par un ancien élève radicalisé, jusqu’à 7 000 soldats de la force Sentinelle avaient été déployés sur le territoire. Le plan Vigipirate a été ensuite rétrogradé au niveau 2 ("sécurité renforcée - risque attentat") en janvier avant d'être de nouveau relevé dimanche soir.Près de 130 collèges et lycées visés par des menaces depuis la semaine dernière
La branche du groupe djihadiste Etat islamique "impliquée" dans l'attaque qui a fait 137 morts à Moscou "avait conduit ces derniers mois plusieurs tentatives" en France, a précisé lundi matin le président Emmanuel Macron.
Par ailleurs, près de...
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25/03 - Boeing : en pleine tourmente, l’avionneur américain remanie sa direction
L’avionneur américain Boeing, en pleine tourmente après plusieurs problèmes de sécurité sur ses avions, a annoncé ce lundi 25 mars le départ à la fin de l’année de son patron Dave Calhoun, ainsi que celui d’autres dirigeants.
Dave Calhoun restera aux manettes jusqu’à fin 2024, indique l’entreprise dans un communiqué. Stan Deal, directeur de la division de l’aviation commerciale, est, lui, remplacé avec effet immédiat par Stephanie Pope, l’actuelle directrice d’exploitation du groupe.
Le président du conseil d’administration, Larry Kellner, a en outre "informé le conseil qu’il ne prévoyait pas de se représenter lors de la prochaine élection" à l’occasion de l’assemblée générale annuelle des actionnaires, selon le communiqué. Il occupait ce poste depuis fin 2019.
Le conseil d’administration a choisi Steve Mollenkopf, membre du conseil exécutif de Boeing et ancien patron du fabricant de puces Qualcomm, pour lui succéder. A ce titre, Steve Mollenkopf sera chargé de trouver un nouveau directeur général pour Boeing. "Servir Boeing a été le plus grand privilège de ma vie", a déclaré Dave Calhoun dans une lettre adressée aux employés du groupe. "Les yeux du monde sont rivés sur nous et je sais que nous en sortirons meilleurs en tant qu’entreprise", a-t-il ajouté.Déboires en série
Le constructeur aéronautique américain est au cœur de plusieurs enquêtes après une série d’incidents et de problèmes de production. Début janvier, une porte d’un Boeing 737 MAX 9, de la compagnie Alaska Airlines s’est détachée quelques minutes après...
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25/03 - Attentat de Moscou : l’EI-K, cette branche djihadiste qui menace aussi la France
Au moins 137 morts et 182 blessés. C’est le dernier bilan communiqué de l’attentat survenu vendredi soir à Moscou, au Crocus City Hall. Cette fusillade revendiquée dès vendredi soir par le groupe djihadiste Etat islamique (EI) n’est pas qu’un message sanglant adressé par l’EI à la Russie : cette attaque montre à l’ensemble de la communauté internationale qu’elle est vit aussi sous la menace.
Si la branche de l’organisation ayant commis l’attentat n’a pas été précisée, les regards des experts se tournent vers la section afghane de Daech, l’Etat islamique du Khorasan (EI-K), du nom historique d’une partie du sous-continent indien. L’EI-K, qui a été créé en Afghanistan par des émissaires de l’EI venus d’Irak et de Syrie, affronte les talibans au pouvoir dans ce pays.
Cette filiale de l’EI voit au-delà de l’Afghanistan. "L’EI-K s’est imposé comme la branche de l’EI la plus tournée vers l’international. Il a produit de la propagande dans plus de langues que n’importe quelle autre filiale depuis l’apogée du califat (autoproclamé) en Irak en Syrie", analyse auprès de l’AFP Lucas Webber, cofondateur du site spécialisé Militant Wire."Ils ont des liens très étroits avec la centrale, bien plus que les autres filiales" du groupe dans le monde et obtiennent les fonds dont ils ont besoin, assure de son côté à l’AFP Hans-Jakob Schindler, directeur de l’ONG Counter Extremism project (CEP) et ancien expert des Nations unies sur le terrorisme."Cette organisation menace la France"
Comme plusieurs Etats, la France s’inquiète de la menace que...
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25/03 - Pandémies : le plan de l’OMS pour mettre fin aux "négligences" du Covid piétine
Il aura fallu deux ans pour coordonner les 194 pays membres de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), sur la stratégie à adopter en cas de pandémie… Cet accord, qui doit préparer la réponse collective en cas de nouvelle crise sanitaire semblable à celle du Covid-19 qui avait provoqué des millions de morts, sera contraignant s’il est adopté. Pour pouvoir voter le texte à l’Assemblée mondiale de la santé qui devrait avoir lieu en mai, à Genève, les pays membres doivent entamer ce lundi 25 mars la dernière phase de négociations, afin de conclure ce texte qui n’est pas encore finalisé.
Cet accord est né d’un constat : lors de la pandémie de Covid-19, de graves lacunes au niveau national et mondial ont entravé une réponse rapide et efficace. Le Règlement sanitaire international – qui est en cours de révision – a aussi montré ses lacunes. Le chef de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, avait pourtant mis en garde dès 2018 sur le degré d’impréparation de la communauté internationale à une crise sanitaire majeure. Il veut aujourd’hui mettre fin au cycle de négligence avant une nouvelle crise.
Parmi les erreurs majeures commises collectivement pendant la pandémie pointées par l’OMS : le nationalisme et l’égoïsme vaccinal, le manque d’équipements de protection, les agents de santé exposés et épuisés, et les pays riches donnant leurs stocks de sérums quasi périmés aux pays pauvres sous couvert de solidarité… Les pays ont donc décidé en décembre 2021 de prendre des engagements contraignant les uns envers les autres en matière...
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25/03 - Pourquoi les villes devraient-elles financer l’incurie de l’Etat ? Par Jean-François Copé
Mercredi 20 mars au soir : dîner panique à l’Elysée. C’est désormais un déficit de plus de 5 % du PIB qui est attendu pour 2023. Un trou béant supérieur aux 173,3 milliards annoncés en janvier. Bruno Le Maire, mais aussi la Cour des comptes, le FMI, la Commission européenne, les agences de notation n’ont cessé depuis deux ans de tirer la sonnette d’alarme dans l’indifférence macronienne générale. Mais cette fois, il n’était plus possible de masquer cette réalité impardonnable. Avec la croissance beaucoup moins forte que prévu, l’explosion des taux d’intérêt qui vont peser sur le coût de la dette et l’accumulation des promesses de dépenses, l’année 2024 s’annonce catastrophique sur le plan budgétaire. Et dans l’urgence, sans aucun état d’âme, Emmanuel Macron a immédiatement trouvé la parade : les collectivités locales paieront !
Voilà la décision que l’Etat incapable entend prendre pour faire financer par d’autres son incurie. Oui, l’Etat incapable ! Incapable de diminuer ses dépenses de personnel en réformant la fonction publique ni de dire non au moindre mécontentement en privilégiant la politique du chèque. Incapable d’engager la moindre réforme structurelle tant il est rongé par les tabous politiques et syndicaux. Le tabou des 30 heures dans la fonction publique, le tabou de l’emploi à vie, le tabou du dépenser mieux plutôt que dépenser plus, etc.
Mais l’Etat incapable, c’est aussi celui qui n’assume jamais ses responsabilités et ne reconnaît jamais qu’il s’est trompé alors même qu’il a commis des erreurs stratégiques...
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25/03 - Concurrence dans l’UE : Apple, Alphabet et Meta visés par des procédures d’infraction
La Commission européenne a lancé lundi des procédures contre Apple, Alphabet (Google) et Meta (Facebook, Instagram) pour des infractions présumées aux règles européennes de concurrence, dans le cadre du nouveau règlement sur les marchés numériques (DMA).
La Commission européenne dialogue depuis des mois avec les trois géants américains de l’internet au sujet de leur plan de mise en conformité aux nouvelles règles européennes entrées en vigueur début mars. ""Nous pouvons déjà observer des changements sur le marché. Nous ne sommes pas convaincus que les solutions proposées par Alphabet, Apple et Meta respectent leurs obligations", a déclaré le commissaire européen au Numérique, Thierry Breton.
L'UE veut ouvrir enfin les marchés numériques, protéger l'émergence et la croissance de start-up en Europe et améliorer le choix offert aux utilisateurs. Les procédures annoncées reprennent des griefs bien connus. L'exécutif européen espère les conclure dans un délai maximum de 12 mois.
La Commission ouvre ainsi une enquête contre Alphabet, soupçonné d'avoir exploité le quasi-monopole de son moteur de recherche Google pour favoriser, grâce à de meilleurs référencements, ses propres services de comparateurs de prix au détriment des concurrents dans la recherche d'hôtels, de billets d'avion ou d'autres biens de consommation vendus en ligne. Google a déjà été condamné en 2017 à une amende de 2,4 milliards d'euros pour ce motif. Mais les remèdes proposés n'ont jamais été jugés satisfaisants.
Alphabet et Apple sont par ailleurs visés...
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25/03 - Ukraine : 10 blessés après une attaque de missiles russes sur Kiev
La Russie, à l’offensive face à une Ukraine en manque de munitions, a revendiqué la conquête d’un nouveau village samedi, Ivanivské, dans un secteur important du front. Ce village est situé entre Bakhmout, ville détruite et occupée par la Russie depuis mai 2023, et Tchassiv Iar, ville-clé que Moscou veut conquérir.
Les infos à retenir
⇒ Une attaque de missiles russes sur Kiev
⇒ Onze personnes blessées lors d’une attaque russe de drones dans le sud de l’Ukraine
⇒ L’Ukraine a revendiqué dimanche un nouveau succès en mer Noire10 blessés après une attaque de missiles russes sur Kiev
10 personnes ont été blessées lundi matin à Kiev par des débris de missiles russes abattus par la défense aérienne dans le ciel de la capitale ukrainienne, ont annoncé les autorités. Les autorités ont indiqué que sept personnes avaient été blessées, dont deux ont été hospitalisées. Plus tôt, le maire de la ville, Vitali Klitschko avait déclaré qu’une jeune fille de 16 ans était soignée à l’hôpital. Selon lui, les recherches continuent dans les débris.
"L’ennemi a lancé deux missiles balistiques depuis le territoire de la Crimée temporairement occupée. Les deux missiles ennemis ont été détruits", par la défense aérienne, a indiqué le chef de l’administration militaire de Kiev, Serguiï Popko, sur les réseaux sociaux.
Il s’agit de la troisième attaque de missiles ou drones explosifs sur la capitale en cinq jours, alors que la Russie a intensifié récemment ses frappes sur l’Ukraine, ciblant des infrastructures énergétiques, à la suite de bombardements...
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25/03 - Dans le Grand Nord, l’Otan se prépare face à Poutine : notre reportage vidéo
90 000 hommes et femmes sont déployés en Europe à l'occasion de l'exercice Steadfast Defender 2024, le plus grand jamais orchestré par l'Otan depuis 1988. Dans les airs, les mers et sur terre, les forces armées des 32 pays membres travaillent leurs automatismes, via un scénario de confrontation contre une puissance qui a tous les atours de l'armée russe. "Nous devons nous préparer à tout ce qui peut arriver après l'Ukraine. Vladimir Poutine veut restaurer le grand empire russe, c'est un défi pour nous" avise le général norvégien Terje Bruøygard.
Dans le Grand Nord, la guerre en Ukraine a ravivé l'envie de conduire des exercices d'ampleur, dans le cas où le maître du Kremlin aurait l'envie d'y pousser ses pions, dans quelques années. La lente disparition de la banquise arctique ouvre par ailleurs de considérables opportunités économiques (routes maritimes, gisements d'hydrocarbures...). Les appétits s'aiguisent, la région se militarise.
Dans ce nouveau grand format vidéo, L'Express raconte comment le Grand Nord, autrefois terre de paix et de faible intérêt, est devenue au fil des années une zone hautement stratégique. C'est à découvrir sur notre site, et sur tous nos réseaux...
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25/03 - Opération "XXL" anti-drogue : Marseille est en train de perdre "la guerre" contre le trafic
Aux pieds des barres d’immeubles du quartier de la Castellane, dans le nord de Marseille, les habituels points de deal ont été désertés par les trafiquants. Les "choufs", ces guetteurs chargés de prévenir le réseau en cas d’arrivée de la police, se sont tus depuis des heures. Ne restent que les barricades de gravats érigées à l’entrée d’un parking de la cité, pour compliquer les rondes de police ou la venue de bandes rivales.
En ce mardi 19 mars, la visite surprise d’Emmanuel Macron dans le quartier, souvent cité comme l’un des plus touchés par le trafic de drogue à Marseille, a placé les dealers en chômage partiel contraint. "Attendez deux heures que le show soit terminé, et ils reviendront", raille une habitante, observant de loin la foule qui se presse autour du président.
Devant les caméras, le chef de l’Etat est justement venu promettre une opération anti-stups "XXL, partout en France". Celle-ci vient d’être lancée, ce lundi 25 mars, dans plusieurs villes de France, notamment dans la métropole lilloise. Le président jure aux Marseillais que les forces de l’ordre vont, "pendant des semaines, pilonner le territoire" contre les trafiquants de drogue, afin de "détruire les réseaux […], et que les quelques-uns qui [leur] rendent la vie impossible s’en aillent".Une opération sans précédent
Depuis la veille, plus de 2 000 policiers, gendarmes et douaniers ont été déployés dans la cité phocéenne, dans le cadre d’une opération "sans précédent" qui aurait permis d’interpeller "plus de 82 personnes" en vingt-quatre...
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25/03 - Gaza : le Conseil de sécurité de l’ONU adopte sa première résolution pour un "cessez-le-feu immédiat"
Le Conseil de sécurité de l'ONU a adopté, ce lundi 25 mars, pour la première fois depuis cinq mois, un texte exigeant un "cessez-le-feu immédiat" à Gaza, un appel bloqué plusieurs fois par les Etats-Unis qui se sont cette fois abstenus.
La résolution adoptée par 14 voix pour, et une abstention, "exige un cessez-le-feu immédiat pour le mois du ramadan" - qui a déjà commencé il y a deux semaines -, devant "mener à un cessez-le-feu durable" et "exige la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages". "Depuis cinq mois, le peuple palestinien souffre terriblement. Ce bain de sang a continué trop longtemps. C’est notre obligation d’y mettre un terme. Enfin, le Conseil de sécurité prend ses responsabilités", s’est félicité l’ambassadeur algérien Amar Bendjama, même si les résolutions du Conseil, contraignantes, sont régulièrement ignorées par les Etats concernés.
Les infos à retenir :
⇒ Le Conseil de sécurité de l'ONU adopte sa première résolution pour un "cessez-le-feu immédiat"
⇒ L’Unrwa se dit interdite de toute livraison d’aide dans le nord de Gaza
⇒ Au moins 3 000 bombes n’ont pas explosé à GazaUn cessez-le-feu peut commencer "immédiatement" dès la libération d’un premier otage
L’ambassadrice américaine à l'ONU a estimé ce lundi qu’un cessez-le-feu à Gaza pourrait commencer seulement "avec la libération d’un premier otage". "Cette résolution reconnait que lors du mois du ramadan, nous devons nous engager pour la paix. Le Hamas peut le faire en acceptant l’accord sur la table. Un cessez-le-feu peut commencer...
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25/03 - Sénégal : l’opposant Bassirou Diomaye Faye va devenir président
L’incertitude s’est finalement levée ce lundi 25 mars. L’opposant antisystème Bassirou Diomaye Faye, encore en prison il y a une dizaine de jours, va devenir le président du Sénégal après la reconnaissance par son principal adversaire d’une victoire dès le premier tour de la présidentielle qui s’apparente à un séisme politique.
Bassirou Diomaye Faye, 44 ans, jamais porté à une fonction élective nationale auparavant, va devenir le cinquième président de ce pays ouest-africain de 18 millions d’habitants, et le plus jeune de son histoire. Il était donné largement vainqueur après le dépouillement des suffrages, mais sa victoire restait suspendue à la reconnaissance par le candidat du pouvoir Amadou Ba, en l’absence de publication officielle des résultats, qui devrait prendre encore quelques jours.
Et c’est chose fait ce lundi après-midi, avec une prise de parole d’Amadou Ba admettant sa défaite. "Au regard des tendances des résultats de l’élection présidentielle et en attendant la proclamation officielle, je félicite le président Bassirou Diomaye Diakhar Faye pour sa victoire dès le premier tour", a-t-il dit dans un communiqué. Le porte-parole du gouvernement Abdou Karim Fofana a indiqué de son côté qu’Amadou Ba avait appelé son adversaire pour le féliciter. Après trois années d’agitation et de crise, les Sénégalais connaissent donc le nom de leur prochain chef de l’Etat à l’issue d’un scrutin dimanche qui a tranché entre continuité et changement peut-être radical.
En comptant Amadou Ba, 10 candidats sur 17 ont...
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25/03 - Attentat de Moscou : le Kremlin refuse toujours de pointer la responsabilité de l’EI
C’est l’attaque la plus meurtrière en Russie depuis une vingtaine d’années. L'attentat, vendredi au Crocus City Hall près de Moscou, a fait au moins 137 morts et 182 blessés selon le dernier bilan. Les services de santé ont indiqué dimanche soir que le nombre de blessés avait été réévalué à 182, dont 101 étaient toujours hospitalisés.
Les enquêteurs continuent de fouiller les décombres du bâtiment abritant la salle de concert, ravagée par un gigantesque incendie déclenché par les assaillants. L’attentat a été revendiqué par le groupe djihadiste Etat islamique (EI).Le Kremlin refuse de commenter la revendication de l'EI
Les autorités russes ont refusé ce lundi de commenter la revendication de ce groupe, citant à l’inverse, dès hier, une piste ukrainienne, démentie notamment par Washington et Kiev. "L'enquête est en cours et l'administration présidentielle aurait tort de faire des commentaires sur le déroulement de l'enquête. Nous ne le ferons pas", a assuré le porte-parole de Vladimir Poutine, Dmitri Peskov. Il a précisé que le président russe n'avait pas prévu à ce stade de se rendre au Crocus City Hall, lieu de l'attentat.
Le porte-parole du Kremlin a par ailleurs refusé ce lundi de commenter les allégations de torture des suspects de l'attentat dans la banlieue de Moscou, apparues après la publication de vidéos sur les réseaux sociaux et de photos les montrant le visage ensanglanté. "Je laisserai cette question sans réponse", a déclaré Dmitri Peskov, interrogé par des journalistes.La France a proposé à la Russie...
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25/03 - Vendre son or : gare à la fiscalité
A plus de 2 150 dollars l’once, le métal jaune enregistre un gain de 14 % sur un an, et bat de nouveaux records historiques. Le lingot de 1 kilo s’affiche quant à lui à plus de 62 000 euros et le napoléon 20 francs à 374 euros. Certains particuliers profitent de l’envolée des cours pour vendre leurs pièces et lingots. Encore faut-il tenir compte de l’impact fiscal de l’opération, qui est loin d’être négligeable.
Deux régimes coexistent. Les épargnants en mesure de justifier de la date et du prix d’acquisition de leur or peuvent opter pour la taxe sur les plus-values. Le justificatif peut être une facture d’achat ou un acte de succession, par exemple. La taxe s’élève alors à 36,2 % - 19 % d’impôt et 17,2 % de prélèvements sociaux - sur le gain réalisé. Mais cette plus-value fait l’objet d’un abattement de 5 % par an à partir de la deuxième année de détention, ce qui correspond donc à une exonération après vingt-deux ans.
Si l’épargnant ne peut justifier son achat, la taxe sur les métaux précieux de 11,5 % s’applique. Elle est calculée non pas sur la plus-value mais sur le montant de la cession. Autrement dit, au prix de marché actuel, il faudra débourser environ 7 100 euros sur la vente d’un lingot, que l’épargnant dégage une plus-value ou une moins-value. Pour que l’opération soit rentable une fois la fiscalité prise en compte, il faut donc avoir acheté son lingot moins de 54 900 euros. De nombreux sites, tels que Bdor, Comptoir national de l’or ou Joubert change permettent de comparer les deux régimes fiscaux pour...
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25/03 - Réindustrialisation : une politique ambitieuse, une réalité moins flatteuse
C’est un de ces paradoxes dont la France a le secret. "Le pays est le plus désindustrialisé en Europe, mais c’est celui qui a toujours le plus parlé de politique industrielle", remarque Sarah Guillou de l’Observatoire français des conjonctures économiques, un laboratoire de recherche rattaché à Sciences Po. Difficile de donner tort à l’économiste. A l’ambition gaullienne et pompidolienne des grands champions ont succédé des décennies de nationalisations, sauvetages, états généraux et autres ministères du Redressement productif. Las. En un demi-siècle, l’Hexagone s’est vidé de ses usines avec une constance que les mouvements sociaux soulevés au gré des délocalisations n’ont guère ébranlée. L’adhésion à la pensée de l’entreprise libérée de ses usines – le fameux fabless théorisé au tournant des années 2000 par l’ex-patron d’Alcatel Serge Tchuruk – l’a laissé exsangue. Depuis les années 1970, 2,5 millions d’emplois industriels ont été détruits.
Mais les chocs engendrés par la pandémie de Covid et l’invasion russe en Ukraine ont fait émerger un consensus politique sur l’intérêt de renforcer l’industrie française, l’une des plus fragilisées d’Europe. Bras armé de la souveraineté, atout de la transition écologique, outil de création de valeur et d’emplois sur le territoire… : auréolée d’une foule de vertus, l’industrie et les modalités de sa résurrection sont de tous les discours. Pas de quoi déplaire aux industriels réunis toute cette semaine au nord de Paris pour célébrer la grand-messe du secteur, le salon Global industrie, et qui ont...
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25/03 - Macron-Attal, une rivalité inévitable : le grand récit à La Loupe
Dans ce nouvel épisode de La Loupe, Laureline Dupont et Eric Mandonnet, du service politique de L’Express, décortiquent la relation compliquée entre le président et le Premier ministre.
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L’équipe : Mathias Penguilly (écriture et montage), Charlotte Baris (présentation) et Sébastien Salis (réalisation).
Musique et habillage : Emmanuel Herschon/Studio Torrent
Crédits : France 5
Crédits image : Ludovic Marin/AFP
Logo : Anne-Laure Chapelain/Benjamin Chazal
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Charlotte Baris : Il y a un peu plus de deux mois, Gabriel Attal faisait son entrée à Matignon. A cette occasion, La Loupe s’était invitée discrètement dans une réunion du service politique de L’Express et je me souviens qu’Olivier Pérou, mon collègue qui suit la gauche et l’exécutif, disait ceci :
Olivier Pérou : Gabriel Attal, c’est surtout et avant tout un pur produit d’Emmanuel Macron… Et je dis ça, ce n’est pas péjoratif, c’est vraiment l’incarnation même de ce qu’Emmanuel Macron a fait depuis qu’il s’est annoncé comme candidat avant 2017… Voilà, c’est vraiment le pur jus bébé Macron.
Charlotte Baris : Sur le papier, Gabriel Attal et Emmanuel Macron ont beaucoup de points communs : un appétit certain pour la communication, une volonté affichée de dépasser les clivages politiques - y compris au sein de leur...
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25/03 - La pensée positive, cette solution de facilité, par Julia de Funès
Pour quelles raisons la pensée positive dans son ensemble (psychologie positive, éducation positive, développement personnel) continue-t-elle de se propager malgré des échecs évidents ? Cela fait des années que des hordes de bien-pensants rabâchent les mêmes refrains emplis de positivité béate sur les réseaux et dans les entreprises, or il n’y a jamais eu autant de mal-être dans les organisations, d’après la dernière étude QVTC d’Ipsos : 2 salariés sur 3 ne se sentent pas épanouis dans leurs fonctions, les burn-out ne cessent de flamber, et les arrêts de travail d’augmenter. Le baromètre de Santé publique France de février 2024 indique que la santé mentale des jeunes se détériore grandement. Enfin, la pédagogie positive n’a pas fait progresser le niveau des élèves, bien au contraire, comme l’atteste notre rang reculé au dernier classement Pisa. Pour quelles raisons alors les idéologies positives poursuivent-elles leur expansion, quand bien même leurs bienfaits se trouvent chaque jour démentis ?
Si des esprits éduqués adhèrent à ces exhortations positives, c’est qu’une puissance y est à l’œuvre et que la raison y trouve des intérêts. Partons de ce présupposé kantien selon lequel ce sont des intérêts et non des arguments qui orientent la pensée dès lors qu’elle sort de la sphère scientifique. Kant dévoile les intérêts de la raison pour les questions métaphysiques (qui excèdent la sphère physique et donc scientifique) ; essayons de découvrir quels sont ces intérêts dans le cadre des approches positives (dont les cautions...
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24/03 - Proportionnelle aux législatives : de gauche à droite, qui est pour, qui est contre ?
Son combat dure depuis des années. Tout juste réélu pour trois ans à la tête du MoDem, ce dimanche 24 mars, François Bayrou a une nouvelle fois plaidé pour l'introduction de la proportionnelle aux élections législatives. Devant son parti, réuni en congrès à Blois (Loir-et-Cher), il a également évoqué l’hypothèse d’un référendum pour faire adopter cette modification de la loi électorale.
"J’ai la conviction que nous allons y arriver. Qu’après tant et tant d’années de combat, tant et tant de difficultés pour faire entendre l’évidence, une fenêtre s’est ouverte et que nous allons pouvoir trouver une résolution à cette question qui est vitale pour l’avenir de la démocratie française", a ainsi déclaré François Bayrou.
💬 La loi électorale doit être le moment d'articulation pour passer de l'univers de ceux qui veulent à tout prix imposer leurs idées aux autres, à ceux qui veulent défendre les leurs. Et c'est la proportionnelle !#CongrèsMoDem pic.twitter.com/Bo3nV2o47C— François Bayrou (@bayrou) March 24, 2024
Son discours faisait suite à l’intervention de la présidente (Renaissance) de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, qui prône également l’instauration de la proportionnelle dans les départements comptant au moins 11 députés (soit 11 territoires : ceux d’Île-de-France sauf l’Essonne et le Val-d’Oise, ainsi que le Nord, le Pas-de-Calais, le Rhône, la Gironde, les Bouches-du-Rhône).
Dans un entretien au Figaro publié vendredi 22 mars, Yaël Braun-Pivet estime qu’"il est temps d’honorer" l’engagement d’Emmanuel Macron,...
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24/03 - Visite d’Etat au Brésil : Emmanuel Macron veut tourner la page Bolsonaro
Le programme s’annonce chargé pour le président de la République. Emmanuel Macron doit débuter ce lundi 25 mars un déplacement officiel en Amérique du Sud, jusqu’à jeudi. Cette première visite du chef de l’Etat sur ce continent depuis 2017 doit se faire en plusieurs étapes : un passage en Guyane, de lundi à mardi, avant une visite d'Etat au Brésil, dans trois villes du pays (Belém, Itaguaí et Brasilia), de mardi à jeudi.
Pour ce premier arrêt de deux jours en Guyane, Emmanuel Macron devrait notamment aborder les questions de la lutte contre l’insécurité, l’orpaillage illégal et l’évolution du niveau d’autonomie de cette collectivité territoriale. Après cette étape qui s’annonce tendue, le président français devrait ensuite rencontrer son homologue brésilien, Luiz Inacio Lula da Silva (appelé communément Lula).Le Brésil est un important partenaire commercial de la France.
Les présidences française et brésilienne annoncent à cette occasion un retour en grâce de leurs relations diplomatiques. Ce rapprochement survient après "un quasi-gel des relations politiques lors de la présidence de Bolsonaro" de 2019 à 2022, reconnaît l’Elysée. L’ex-président d’extrême droite Jair Bolsonaro et ses ministres avaient notamment eu des propos désobligeants envers le chef de l’Etat français et son épouse.
Malgré le changement de présidence au Brésil, les deux pays ont récemment exprimé leurs divergences sur plusieurs sujets. Que ce soit sur la guerre en Ukraine - le président Lula refuse de prendre parti contre la Russie - ou sur l’accord...
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24/03 - Bernard-Henri Lévy : "Mélenchon fait preuve dans ses discours d’un antisémitisme nourri"
Quel avenir peut espérer un monde qui oublie ? C’est, au fond, l’inquiétude qui imprègne le dernier ouvrage de Bernard-Henri Lévy, Solitude d’Israël (Grasset). Horrifiée quand elle découvre la sauvagerie à laquelle se sont livrés les terroristes du Hamas le 7 octobre 2023, l’opinion publique petit à petit détourne le regard, se désole le philosophe, aidée par certains acteurs politiques qui considèrent Israël comme coupable. Ainsi, de Jean-Luc Mélenchon, BHL dit sans détour qu’il prononce "des discours qui mettent le feu dans les âmes". Et s’étonne de l’indulgence collective.
L’Express : En quoi le 7 octobre représente-t-il un tournant majeur ?
Bernard-Henri Lévy : C’est un double tournant, géopolitique et métaphysique. L’événement a cristallisé la grande alliance de ceux que j’ai appelés "les cinq rois" : l’Iran, l’islamisme radical sunnite, la Chine, la Russie, la Turquie. Ce sont cinq puissances révisionnistes prêtes à jeter leurs anciennes rancunes à la rivière pour redevenir les empires qu’elles ont été. Ce sont cinq grandes et vraies puissances dont on a vu le lien se nouer avec l’invasion de l’Ukraine et apparaissant, là, avec cette nouvelle guerre, en pleine lumière.
Et le tournant métaphysique ?
Le retour du mal radical. Le mal pour le mal. Le mal qui raffine dans le sadisme et l’horreur. Le mal qui n’a pas d’autre passion que la passion de soi. Ce n’est pas nouveau, bien sûr. Et j’ai, pour ma part, au Nigeria ou en Somalie, au Darfour ou en Syrie, maintes fois vu et documenté ce pire que l’homme fait à l’homme....
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24/03 - Attentat de l’EI à Moscou : pourquoi les services russes ont échoué
Vendredi 22 mars, 19 heures. Les nouvelles de l’attaque meurtrière, revendiquée par le groupe djihadiste Etat islamique, sur la salle de concert Crocus City Hall font le tour de la Russie. Le pays entier suit la catastrophe en temps réel, au rythme des réseaux sociaux. Mais déjà, une question affleure : comment les services de renseignement russes ont-ils pu laisser se produire cette attaque, alors même que leur contrôle sur la société est plus strict que jamais, qu’ils disposent de pouvoirs quasiment illimités, que la capitale russe est filmée sous tous les angles, 24 heures sur 24, par un système de vidéosurveillance doté d’algorithmes de reconnaissance faciale ?
Et que, deux semaines avant l’attaque, les services américains avaient publiquement averti Moscou de l’imminence d’un attentat "extrémiste" qui viserait des sites très visités, tout particulièrement des salles de concert ? Sur sa chaîne Telegram, Ian Matveïev, membre de l’équipe d’Alexeï Navalny et spécialiste des questions de sécurité, poste ce message : "Ces hordes de flics et d’espions qui annoncent chaque jour des arrestations de ‘’terroristes", ces caméras dans tout Moscou et ce niveau sans précédent de répression ne servent qu’à défendre le pouvoir de Poutine, et absolument pas à protéger le pays contre les vraies menaces."Priorité absolue du FSB, l’Ukraine
A-t-il raison ? Pour Olivier Mas, ancien cadre de la DGSE et auteur de J’étais un autre et vous ne le saviez pas (éditions de l’Observatoire), la question peut effectivement se poser en ces...
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24/03 - Stage obligatoire de seconde : pourquoi les professeurs et les parents s’inquiètent
La mesure avait été annoncée à l'automne dernier par Gabriel Attal, lorsque celui-ci était encore ministre de l’Education nationale. "Pourtant, à la fin du mois de mars, on a toujours très peu de réponses du gouvernement sur la difficulté des élèves de seconde à trouver un stage de deux semaines en quelques mois seulement", fustige Sophie Vénétitay, enseignante de SES dans l’Essonne et secrétaire générale du syndicat de professeurs SNES-FSU. "Et cela met les professeurs et les familles dans une position compliquée", déclare-t-elle à L’Express.
Dans le détail, les 550 000 jeunes de seconde générale et technologie de l’hexagone devront, entre 17 et le 28 juin 2024, effectuer un stage d’observation de deux semaines au sein d’une entreprise, d’une administration, collectivité ou d’une association.
Une dérogation sera néanmoins accordée à tous les élèves qui souhaiteraient, en lieu et place de ce stage, effectuer un séjour de cohésion ou un une mission d’intérêt général dans le cadre du Service National Universel (SNU) que Gabriel Attal annonçait vouloir "généraliser" en octobre dernier. "L’objectif est d’améliorer la politique d’orientation des jeunes et de rendre toujours plus dynamique le lien entre l’école et les entreprises ainsi que tous les employeurs, publics comme privés", précise le ministère de l’Education nationale.La galère pour trouver un stage
Une initiative à laquelle les syndicats de professeurs ne sont pas opposés sur le principe. Mais "cette mesure a encore été mise en place dans la plus grande...
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24/03 - 30 ans du Sidaction : "5 000 personnes découvrent encore leur séropositivité chaque année en France"
Ces 22, 23 et 24 mars se tenait la trentième édition du Sidaction, événement annuel de collecte de dons pour la lutte contre le VIH organisé par l’association du même nom. L’heure n’est cependant pas à la fête pour le Sidaction. Outre la légère baisse des dons observée ces dernières années, la lutte contre le VIH pâtit d’un désintérêt croissant et d’un manque d’informations des jeunes sur ce virus.
En témoigne une étude de l’Ifop parue en novembre dernier sur "les idées reçues des jeunes sur le sida". "Les préjugés sur le VIH et les discriminations envers les personnes séropositives progressent de façon inquiétante : les indicateurs enregistrés sont les plus mauvais depuis la création du sondage en 2009", alerte l’institut d’études.
Par exemple, un quart des jeunes (entre 15 et 24 ans) estime que le VIH peut se transmettre en s’asseyant sur un siège de toilettes publiques ou en buvant dans le verre d’une personne séropositive. Comment expliquer la persistance de ces idées reçues ? Sont-elles liées à la baisse des dons observée ces dernières années ? Entretien avec Florence Thune, directrice générale du Sidaction.
L’Express : Quelques heures avant la fin de la collecte du Sidaction, êtes-vous satisfaite de cette édition 2024 ?
Florence Thune : A ce stade, nous avons collecté 3,25 millions d’euros - un chiffre équivalent à celui de l’année dernière. Nous restons toutefois attentifs à la façon dont les dons vont évoluer d’ici la fin de la collecte. Je suis toujours impressionnée et admirative de voir que, malgré la...
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24/03 - Immobilier ancien : une aide méconnue pour rénover moins cher
Amateur de vieilles pierres, vous avez acheté une bâtisse de caractère en mauvais état. Vous ne ratez aucune des émissions de Stéphane Bern et rêvez de faire revivre votre bien en lui redonnant son lustre d’antan. Malheureusement, vous manquez de fonds pour financer des travaux de rénovation importants. Dès lors que votre bien présente un intérêt architectural ou patrimonial, sans être protégé pour autant au titre des monuments historiques, vous pouvez bénéficier d’une aide de la Fondation du patrimoine.
Cet organisme, qui possède des délégations dans chaque région, distribue des coups de pouce financiers, parfois non négligeables. Pour en profiter, vous devez obtenir le label de cette institution. Il faut déposer un dossier avant d’avoir lancé vos travaux. Pour être éligible, votre bien doit répondre à certains critères. Tout d’abord, il doit être situé dans une commune de moins de 20 000 habitants, dans un site patrimonial remarquable, dans un site classé au titre du Code de l’environnement, ou être non habitable mais afficher des caractéristiques typiques du patrimoine rural. C’est par exemple le cas d’un four à pain, d’un lavoir, d’un pigeonnier, etc.
L’autre condition à remplir concerne les travaux : seuls ceux qui touchent les parties de votre bâtiment visibles depuis la voie publique, ou l’intérieur s’il est ouvert au public, seront pris en compte. A noter : le label de la Fondation du patrimoine peut aussi être attribué pour des travaux liés à la rénovation d’un jardin ou d’un parc privé. Il faut alors...
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24/03 - Attentat de Moscou : le bilan s’alourdit à 137 morts
Tandis que la Russie observe ce dimanche 24 mars une journée de deuil national après l'attaque d'une salle de concert de la banlieue de Moscou, vendredi 22 mars, le bilan de ce massacre a été revu à la hausse. Selon les enquêteurs, 137 personnes, dont trois enfants, sont décédées dans cet attentat revendiqué par le groupe djihadiste Etat islamique. Un précédent bilan faisait état de 133 morts. Le Comité d'enquête russe a précisé que 62 corps avaient été identifiés jusqu'à présent.
Les enquêteurs ont aussi annoncé que deux fusils d'assaut et une grande quantité de munitions avaient été trouvés sur les lieux. Les djihadistes ont ciblé le Crocus City Hall, une salle de concert de 13 000 m2 située à Krasnogorsk, à la sortie nord-ouest de la capitale russe.
11 personnes ont été arrêtées samedi, dont quatre assaillants, dans la région de Briansk, frontalière de la Biélorussie et de l'Ukraine, selon le Kremlin."Aucune implication ukrainienne"
Lors d'une allocution télévisée samedi 23 mars, Vladimir Poutine a dénoncé un "acte terroriste barbare". Sans mentionner la revendication faite par Daech, le président russe a affirmé que tous les assaillants arrêtés tentaient de fuir vers l'Ukraine. "Ils se dirigeaient vers l'Ukraine où, selon des données préliminaires (des enquêteurs), une fenêtre avait été préparée pour qu'ils franchissent la frontière", a-t-il accusé avant d'assurer que "ceux qui sont derrière ces terroristes" seraient "punis" et qu'ils n'auraient pas "un destin enviable".
Il n'y a "aucune preuve" selon laquelle...
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24/03 - Gaza : tout "transfert forcé de population" constituerait un "crime de guerre", prévient Macron
Emmanuel Macron a haussé le ton face à Benyamin Netanyahou, dimanche 24 mars. Le chef de l'ONU, Antonio Guterres, a appelé Israël à "lever les derniers obstacles" à l'entrée de l’aide dans la bande de Gaza, menacée de famine. Le Hamas a le même jour annoncé un nouveau bilan de plus de 32 200 morts au sein du territoire palestinien.
Les infos à retenir
⇒ "Le transfert forcé de population constitue un crime de guerre", a déclaré Emmanuel Macron à Benyamin Netanyahou.
⇒ 32 226 personnes sont mortes depuis le début de l'offensive israélienne, selon le Hamas.
⇒ Depuis l'Egypte, Antonio Guterres supplie les deux parties d’instaurer un cessez-le-feu.Macron hausse le ton face à Netanyahou
Le président français Emmanuel Macron a rappelé au Premier ministre israélien, dimanche 24 mars, "sa ferme opposition" à une offensive israélienne sur Rafah, avertissant que "le transfert forcé de population constituait un crime de guerre".
Lors d'un entretien téléphonique avec le chef du gouvernement israélien, Benyamin Netanyahou, le dirigeant français a aussi réitéré son appel à "un cessez-le-feu immédiat et durable à Gaza" et condamné "fermement les récentes annonces israéliennes en matière de colonisation". Israël a annoncé vendredi la saisie de 800 hectares de terres en Cisjordanie occupée en vue d'y bâtir de nouvelles colonies.Le ministère de la Santé du Hamas annonce 32 200 morts
Exactement 32 226 personnes auraient été tuées dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre entre Israël et le mouvement islamiste palestinien le 7...
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24/03 - Présidentielle en Slovaquie : Ivan Korcok, candidat pro-Kiev, en tête du premier tour
"Aucun sondage ne prévoyait une différence de cinq points de pourcentage", s’étonne le quotidien libéral Sme. Au lendemain du premier tour de l’élection présidentielle slovaque, samedi 23 mars, et alors qu’aucun candidat n’a remporté la majorité, les regards sont déjà tournés vers le second tour, le 6 avril prochain.
Celui-ci opposera Ivan Korcok, ancien ministre des Affaires étrangères, qui a obtenu 42,4 % des voix et Peter Pellegrini, actuel président du Parlement slovaque, qui en a comptabilisé 37,1 %, selon les résultats quasi-complets. "Un résultat très prometteur", affirme de son coté l’hebdomadaire de Bratislava Tyzden sur son site.
Si les deux candidats étaient en tête des sondages d’opinion avant le vote, l’avance prise par Ivan Korcok s’explique, selon Sme, par le soutien des "électeurs libéraux et conservateurs", traditionnellement implantés dans les grandes villes. Son rival, Peter Pellegrini, était pourtant soutenu par le Premier ministre pro-Russe Robert Fico, qui a refusé de prolonger l’aide militaire à l’Ukraine.
"C’est un énorme succès pour nous, s’est félicité Ivan Korcok, ouvertement pro-européen et pro-Ukrainien, devant la presse. Les résultats ont montré que la plupart des Slovaques ne veulent pas d’un président libéral, de droite ou progressiste." Et de poursuivre : "La plupart ont plutôt exprimé leur intérêt pour un président qui défendra les intérêts nationaux de la Slovaquie, qui n’entraînera pas la Slovaquie dans une guerre mais parlera de paix."Les électeurs de Stefan Harabin "décideront du...
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24/03 - Guerre en Ukraine : un missile de croisière russe viole l’espace aérien polonais
Kiev, tout comme d’autres régions de l’ouest de l’Ukraine, ont été ciblées par de nouvelles attaques aériennes russes ce dimanche 24 mars au matin. Pour la troisième fois en une semaine, l’ensemble du territoire a été placé en état d’alerte durant la nuit. Des frappes qui surviennent au lendemain de la prise, par Moscou, du village d’Ivanivské, situé entre la ville-clé de Tchassiv Iar et Bakhmout, territoire détruit et occupé par la Russie depuis mai 2023.
Les infos à retenir
⇒ La Russie accusée de violer l’espace aérien polonais
⇒ Nouvelles attaques aériennes russes sur Kiev et d’autres régions d’Ukraine
⇒ L’armée ukrainienne dit avoir touché deux navires russes en CriméeUn missile de croisière russe viole l’espace aérien polonais
Un missile de croisière russe lancé contre des villes situées dans l’ouest de l’Ukraine a violé l’espace aérien polonais avant de le quitter, a indiqué ce dimanche le commandement opérationnel des forces armées sur le réseau social X. "L’objet a volé dans l’espace polonais à la hauteur du village d’Oserdow (est) et y est resté pendant 39 secondes", a-t-il précisé, soulignant que le missile a été observé par les radars militaires pendant toute la durée du vol.
La Pologne exigera des explications de la part de Moscou pour cette "nouvelle violation de l’espace aérien", a réagi le ministère polonais des Affaires étrangères dans un communiqué. "Avant tout, nous demandons à la Fédération de Russie de mettre fin aux frappes aériennes terroristes contre la population et le territoire de l’Ukraine, de mettre fin...
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24/03 - Le Petit Prince a-t-il effacé Antoine de Saint-Exupéry ?
Raphaël Enthoven avait ouvert les hostilités sur Europe 1 en 2017, avant de récidiver dans Le Point en 2018 : ne trouvant "aucun intérêt à toutes ces pages interchangeables", il dézinguait Le Petit Prince, une "salade consensuelle [pleine de] truismes". En 2023, la critique littéraire Elisabeth Philippe lui emboîtait le pas dans L’Obs, se gaussant de ce "petit conte gentillet et doucereux" qui aligne, selon elle, les "mantras de développement personnel". On sait que, avec 550 langues et dialectes au compteur, Le Petit Prince est le deuxième livre le plus traduit au monde après la Bible. On sait moins que l’œuvre d’Antoine de Saint-Exupéry va tomber dans le domaine public à la fin de 2031. Pas de souci à se faire pour sa quinzaine d’ayants droit : le Petit Prince, personnage universel, est aussi (surtout ?) devenu une marque mondiale qui, entre films, expositions et produits dérivés, génère 80 % des revenus liés à leur grand-oncle. La fin des droits d’auteur sera presque un non-événement. Preuve que le business a pris le pas sur la littérature ?
Quelques mois avant la célébration des 80 ans de la mort de Saint-Exupéry (disparu en mer au large des côtes marseillaises, avec son avion, lors d’une mission de repérage, le 31 juillet 1944), deux essais saluent sa mémoire. Dans Saint-Exupéry. Du vent dans le cœur, livre serré comme du Pierre Michon, l’universitaire et auteure Nathalie Prince (nom prédestiné !) s’amuse à raconter la vie de l’écrivain en reprenant la structure du Petit Prince. Dans Saint-Exupéry. Un...
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24/03 - Visa, partenaire exclusif des JO 2024 : "Nous espérons faire mieux que Londres en 2012"
Ce contrat en or a déjà fait beaucoup parler. Sur les sites des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024, les spectateurs ne pourront payer leurs achats qu’à l’aide d’une carte de paiement Visa, ou bien en liquide. Une exclusivité imposée par le Comité international olympique (CIO) à l’organisation française, fruit d’un partenariat de longue date avec l’entreprise américaine.
Pour L’Express, le directeur général pour la France du leader mondial des paiements, Romain Boisson, analyse les enseignements que Visa a tirés de l’édition 2012 à Londres, où un partenariat similaire avait été mis en place, avec à la clé un boom du paiement sans contact.
L’Express : Que représentent les Jeux olympiques de Paris 2024 pour Visa ?
Romain Boisson : Visa est partenaire du CIO depuis 40 ans et du mouvement paralympique depuis 20 ans. Les Jeux olympiques et paralympiques sont l’événement mondial qui a le plus de résonance en termes de valeur sportive et d’inclusion. Il y a donc un sens pour Visa d’y être associé. Cela nous permet de donner accès à l’ensemble de nos clients à cette compétition. Certains l’utilisent pour mettre en place des campagnes et faire gagner des places à leurs propres clients. En France, c’est notamment le cas de BPCE, qui est un partenaire majeur de Visa, mais aussi de LCL, du Crédit Mutuel, du Crédit Agricole, de Lydia et d’autres. Il y a également les milliers de petites et moyennes entreprises qui adhèrent à notre programme "Les paiements gagnants", qui permet aux utilisateurs et aux commerçants de...
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24/03 - Non, le soja n’émascule pas : à l’origine du mythe du "soy boy"
L’extrait dure 12 secondes. On y voit l’acteur américain Nicholas Braun, dans la peau de Greg Hirsch, le cousin niais et envieux de Succession (HBO). Avec son mentor, Tom Wambsgans (Matthew Macfadyen), il forme le duo culte de la série à succès qui dépeint les luttes intestines d’une famille d’héritiers. A l’image, le premier, toujours gémissant, se plaint d’avoir été traité de "soy boy". Le second, rétorque, pince-sans-rire : "Tout va bien, c’est un safe space, ici".
12 petites secondes, quatre répliques. L’essence des luttes autour du genre qui déchirent les États-Unis, plein phare. Tout y est : du "safe space", concept d’espace inclusif cher à la gauche contemporaine, utilisé ironiquement par un capitaliste manipulateur et adepte de l’humiliation, à la notion de "soy boy", une insulte en vogue outre-Atlantique chez les masculinistes et conservateurs. Ils s’en servent pour rabaisser les hommes qui ne seraient pas assez virils. @hbo
My sweet, soy Greg. #succession #cousingreg ♬ original sound - HBO <script async src="https://www.tiktok.com/embed.js"></script>
La scène, publiée à l’automne 2022, cumule plusieurs millions de vues en ligne. Elle marque l’incursion de l’expression "soy boy" dans la culture populaire. Lancée par des forums sur Internet comme 4Chan, il y a une dizaine d’années, elle se réfère à une croyance populaire : manger du soja donnerait l’apparence d’une femme, tuerait la virilité de ces messieurs. La star de Dune, Timothée Chalamet, ou encore l’acteur français...
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24/03 - Javier Milei : ses chiens clonés, Moïse... Les conseillers occultes du président argentin
Les bras en croix, coiffé d’une kippa, Javier Milei pleure à chaudes larmes face au Mur des Lamentations. En ce 7 février, à Jérusalem, le nouveau président argentin se retourne et tombe dans les bras d’un homme, lui aussi secoué de sanglots : Axel Wahnish, son guide spirituel. Ce rabbin qui cultive la discrétion est un des plus proches conseillers du chef de l’Etat. Désormais, il est son ambassadeur en Israël. Sa première mission : transférer l’ambassade de Tel-Aviv à la Ville sainte. La rencontre entre les deux hommes remonte à 2021. A l’époque, l’économiste libertarien écume les plateaux de télévision pour commenter l’actualité argentine. Parallèlement, il se produit dans un oneman-show humoristique, Le cabinet de Milei.
A Buenos Aires, l’excentrique personnage est alors considéré, au choix, comme un bouffon ou un fou. Mais pas par Julio Goldestein, un ami de confession juive, qui insiste pour lui présenter son rabbin. "Ils ont parlé longuement, puis la conversation s’est transformée en une réunion kabbalistique, a raconté Goldestein au quotidien espagnol El Pais. Le rabbin a dit à Javier qu’il dirigerait un jour un mouvement de libération en Argentine. Il en est sorti bouleversé." Dès lors, Milei, catholique pratiquant, se met à étudier la Torah auprès de Wahnish. Presque simultanément, il fait une entrée fracassante dans l’arène politique de ce pays de 45 millions d’âmes. Les deux événements sontils liés ? Peut-être.Javier Milei se prend pour Moïse
Un mois après, en tout cas, en juillet 2021, il crée son...
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24/03 - Guerre en Ukraine : comment la Finlande se barricade face à la menace russe
La vaste forêt de pins, de sapins et de bouleaux est silencieuse, près du poste frontière d’Imatra, dans le sud-est de la Finlande. Aucun signe de vie dans cette zone désormais interdite au public. Dissimulée aux regards, une barrière d’acier se dresse sur environ 3 kilomètres. En 2026, elle s’étirera sur 200 kilomètres. Soit une petite portion des 1 340 kilomètres de frontière que partage la Finlande avec la Russie. Son rôle ? "Contrôler les flux de migrants", précise Marko Saareks, adjoint à la direction opérationnelle des gardes-frontières. Car Helsinki se dit ciblé par une "attaque hybride", selon les termes du Premier ministre, le conservateur Petteri Orpo. Entre août et novembre 2023, plus de 1 300 personnes originaires d’Asie ou d’Afrique sont arrivées en Finlande via la Russie, un axe qui a été depuis fermé. Les chiffres restent faibles, mais les autorités les disent inhabituels pour cette région qui n’est pas une route migratoire. Pour Helsinki, l’arrivée de ces migrants pourrait bien être une des ripostes de Moscou à l’entrée de la Finlande dans l’Otan, il y a près d’un an.
Mais les menaces sont aussi militaires. En décembre, Vladimir Poutine avait averti : "Il n’y avait aucun problème [à la frontière finlandaise], mais il y en aura maintenant, car nous allons créer le district militaire de Leningrad et y concentrer un certain nombre d’unités." Les Finlandais savent que les déclarations du président russe s’inscrivent "dans une logique de propagande pour son peuple", tente de relativiser Marko Saareks.
Il...
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24/03 - Présidentielle au Sénégal : la sortie ratée de Macky Sall
Le président Macky Sall s’apprête à quitter le pouvoir sans la moindre autocritique, alors les électeurs du Sénégal (17 millions d’habitants) se rendent aux urnes ce dimanche. "Je n’ai pas d’excuse à présenter", a-t-il déclaré à la BBC à quelques jours du premier tour de la présidentielle du 24 mars, en faisant le bilan de ses douze années passées à la tête de son pays d’Afrique de l’ouest. Le chef de l’Etat se dit "vraiment étonné, et même meurtri par les jugements de valeur" faits sur sa personne. Le 3 février dernier, dix heures seulement avant le début de la campagne présidentielle, c’est pourtant lui qui a annulé l’élection présidentielle initialement prévue le 25 février. La crise politique qui s’ensuivit, avec des manifestations durement réprimées, s’est soldée par plusieurs morts. Mais finalement, les institutions sénégalaises ont tenu bon. Et le scrutin n’aura été reporté que d’un mois, selon la volonté du Conseil constitutionnel.
Accusé de vouloir se maintenir au pouvoir, Macky Sall, jugé "consensuel" lors de son arrivée au pouvoir en 2012, voit son image ternie. Et la démocratie sénégalaise paraît une nouvelle fois fragilisée. Après avoir (beaucoup) inquiété, au-delà même des frontières du Sénégal, en laissant planer la possibilité de se présenter pour un troisième mandat, Macky Sall a déçu. "Et cela, d’autant plus qu’il fut un des ténors des luttes démocratiques au Sénégal sous la présidence d’Abdoulaye Wade", regrette Abdou Latif Coulibaly, ministre démissionnaire. L’ancien maire de Saint-Louis Cheikh Bamba Dièye se...
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24/03 - Pornographie en ligne : comment protéger efficacement les mineurs
Les contenus pornographiques en ligne sont réservés aux adultes… du moins en théorie. En réalité, on ne peut ignorer que les mineurs y ont accès, intentionnellement ou non. Face à cette réalité, il devient essentiel de saisir les implications de cette exposition généralisée, d’instaurer des réglementations et de mettre en place des mesures préventives pour préserver la santé et le bien-être des enfants et des adolescents.
Pour les mineurs, la première exposition à des contenus pornographiques se produit principalement de manière involontaire. Selon une enquête menée par CommensMedia en 2022 auprès de 1 358 adolescents américains âgés de 13 à 17 ans, plus de la moitié (58 %) a été exposée à sa première image ou vidéo pornographique en ligne de manière accidentelle. La consultation de ces contenus peut aussi devenir volontaire et habituelle chez certains adolescents, comme le montre une enquête de l’ARCOM de mai 2023, menée auprès d’un échantillon de 25 000 individus français. Ces travaux révèlent notamment que plus de la moitié des garçons de 12 ans et 65 % des jeunes hommes de 16-17 ans visitent chaque mois des sites pornographiques.Une évaluation complexe des impacts sur les comportements sociosexuels
Mais quel impact le visionnage de ces contenus a-t-il chez les jeunes ? De nombreuses recherches en psychologie tentent de répondre à cette question. Des chercheurs ont par exemple analysé les scripts pornographiques, afin de déterminer si les contenus peuvent avoir un impact sur plusieurs dimensions sociosexuelles.
En...
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23/03 - LR et les européennes : le sursaut, le sursis ou la chute
L’angoisse étreint jusqu’à Manfred Weber. Il y a quelques mois, le président du PPE - groupe de droite au Parlement européen - converse avec un député Les Républicains. Et laisse percer son inquiétude. "On fait quoi si LR disparaît de Bruxelles ?" L’Allemand s’interroge à haute voix sur les conséquences d’un tel choc électoral, prélude d’une recomposition politique. Il n’est pas le seul.
"Scrutin de survie", "vote existentiel"… Les cadres LR rivalisent de formules solennelles pour résumer l’enjeu des élections européennes. La droite, créditée de 7 % à 8 % d’intentions de vote, devra dépasser la barre des 5 % pour conserver sa délégation d’élus. Voilà pour l’arithmétique. Mais l’héritier du RPR doit préserver bien plus qu’une poignée de sièges : son rang. Son apparence de grand parti. En politique, la mort prend la forme du déclassement.
Rien n’y fait. Ni les défaites successives aux législatives. Ni la déroute de Valérie Pécresse à la présidentielle. Les Républicains espèrent encore renouer avec leur glorieux passé et reconquérir le pouvoir en 2027. C’est en tout cas le discours officiel. Leur président, Éric Ciotti, entretient la flamme d’un "parti de gouvernement" prêt à incarner l’alternance à Emmanuel Macron. L’élu a constitué un contre-gouvernement, se fend de courriers réguliers au chef de l’Etat et pousse la candidature élyséenne de Laurent Wauquiez.
Le pays n’est-il pas à droite ? Les Français ne veulent-ils pas tourner la page du macronisme ? On empile les arguments - parfois justes - pour se rassurer. Les esprits...
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23/03 - "Le Problème à trois corps" : quelle est cette équation mathématique réputée insoluble ?
C’est la série la plus attendue de l’année. Ce 21 mars, Netflix a mis en ligne Le Problème à trois corps, l’adaptation par les créateurs de Game of Thrones d’un monument de la science-fiction. Le roman et best seller du Chinois Liu Cixin raconte une invasion extraterrestre déclenchée par un célèbre casse-tête mathématique : le problème à trois corps. Une équation sur laquelle les mathématiciens se penchent depuis longtemps, sans avoir réussi à y trouver une solution. Pour nous éclairer, nous avons interrogé - en trois questions - Alain Chenciner, professeur émérite à l’Université Paris-Cité, chercheur associé à l’Observatoire de Paris, spécialiste du problème à trois corps et lecteur de l’œuvre de Liu Cixin.
L’Express : Qu’est-ce que le problème à trois corps ?
Alain Chenciner : C’est un problème qui s’écrit très simplement, en une équation d’une demi-ligne, mais dont les solutions sont extraordinairement complexes. Il s’agit de prédire les mouvements de plusieurs corps [NDLR : des soleils et une planète, par exemple, dans l’œuvre de Liu Cixin] qui s’attirent mutuellement. Pour cela, il faut déterminer leur position et leur vitesse à un instant donné, ce qui permettra de définir leur trajectoire dans le futur et dans le passé. Le mouvement des engins spatiaux est régi, par exemple, par les équations du problème des "n" corps [NDLR : "n" désigne un nombre entier]. Si vous voulez envoyer quelque chose sur Mars, il vous faut des estimations très précises. Pour un corps, nous avons besoin de six coordonnées : trois pour la...
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23/03 - Attentat de l’EI : Moscou, "un ennemi de longue durée" pour les islamistes
Aux avertissements de l’ambassade des Etats-Unis en Russie, selon laquelle "des extrémistes" avaient "l’intention de prendre pour cible de grands rassemblements à Moscou", le chef du Kremlin s’était contenté de répondre "niet". "Tout cela ressemble à du chantage pur et simple et à l’intention d’intimider et de déstabiliser notre société", avait alors balayé Vladimir Poutine, le 7 mars dernier.
Près de deux semaines plus tard, à Moscou, quelque 133 personnes sont décédées dans un attentat visant une salle de concert de la banlieue de Moscou, ce vendredi 22 mars. Une attaque revendiquée par le groupe Etat islamique sur l’un de ses comptes Telegram, dans la soirée.
Si la branche de l’organisation ayant commis l’attaque n’est pas précisée, le regard des experts se tourne vers la section afghane de Daech, l’Etat islamique du Khorasan (EI-K) - du nom historique d’une partie du sous-continent indien. "Dans l’imaginaire djihadiste, le Khorasan inclut également certains territoires d’ex-URSS", précise Myriam Benraad, professeure en relations internationales à l’Université internationale Schiller, interrogée par L’Express.
La Russie se savait pourtant ciblée. Le 7 mars, les services de sécurité (FSB) avaient annoncé dans un communiqué avoir tué des membres de l’EI-K qui "se préparaient à commettre un attentat à l’arme à feu contre les fidèles d’une synagogue" de Moscou. En outre, le FSB indiquait avoir saisi "des armes à feu, des munitions et des composants pour la fabrication d’un engin explosif".Des rivalités de longue date...
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23/03 - Le chef de la diplomatie israélienne qualifie l’ONU d’organisation "antisémite"
Nouvel épisode de tensions entre l'ONU et Israël. Samedi, le ministre israélien des Affaires étrangères, Israël Katz, a qualifié sur X (ex-Twitter) samedi 23 mars l'ONU d'"organisation anti-israélienne", après la visite en bordure de la bande de Gaza du secrétaire général des Nations unies. Antonio Guterres avait appelé à cette occasion à un "cessez-le-feu humanitaire immédiat".
Les infos à retenir
⇒ Le chef de la diplomatie israélite qualifie l'ONU d’organisation "anti-israélienne" et "antisémite"
⇒ "Le monde en a assez de ce cauchemar sans fin", déclare Antonio Guterres
⇒ Le Hamas accuse Israël d'avoir tué 19 personnes qui attendaient une distribution d'aide, ce que nie l'armée israélienneL'ONU, une "organisation anti-israélienne"
Après une visite du secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, près de la frontière de Gaza, le ministre israélien des Affaires étrangères l’a accusé sur le réseau social X (ex-Twitter) d’être anti-Israël. "Sous sa direction, l'ONU est devenue une organisation antisémite et anti-israélienne qui abrite et encourage le terrorisme", écrit M. Katz.
the UN Secretary-General @antonioguterres, stood today on the Egyptian side of the Rafah crossing and blamed Israel for the humanitarian situation in Gaza, without condemning in any way the Hamas-ISIS terrorists who plunder humanitarian aid, without condemning @UNRWA that…— ישראל כ”ץ Israel Katz (@Israel_katz) March 23, 2024
"Le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres est venu aujourd’hui du côté égyptien du passage de Rafah et a blâmé...
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23/03 - L’étonnant montage financier de Donald Trump qui pourrait lui éviter une saisie de ses biens
Donald Trump n’est pas en bonne posture. L’ex-président américain et ses deux fils, Donald Jr. et Eric, ont été condamnés, le 16 février, à verser des réparations financières extrêmement élevées. Environ 464 millions de dollars pour Donald Trump, huit millions de dollars pour ses fils. Une décision du juge new-yorkais Arthur Engoron, dans le cadre du procès civil sur son empire immobilier, pour avoir surévalué ses actifs dans le but d’obtenir de meilleures conditions de financement.
L’ancien président et ses fils ont fait appel du jugement, mais ils doivent tout de même mettre en garantie 120 % de l’amende prévue. Vendredi, Donald Trump a assuré avoir à disposition près de 500 millions de dollars, dans un message sur son réseau Truth Social. Ces derniers jours, il assurait avoir essuyé des refus de la part des multiples garants, souvent des compagnies d’assurances.
L’ex-occupant républicain de la Maison Blanche, qui rêve d’être réélu en novembre, dénonce toujours "une chasse aux sorcières politique" menée selon lui par la procureure générale de l’Etat de New York Letitia James, "raciste et corrompue", et le juge Engoron "contrôlé par la clique des démocrates".Menaces de saisie de ses biens
Dans un document judiciaire de 5 000 pages lundi, les avocats de Donald Trump avaient argué qu’une caution sur 464 millions de dollars était "pratiquement impossible", affirmant avoir essuyé un refus d’une trentaine de sociétés de garanties spécialisées.
A défaut de pouvoir rassembler la somme nécessaire, la procureure générale...
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23/03 - Attentat de Moscou : les Etats-Unis déclarent avoir prévenu la Russie du risque d’attaques
L'ambassade américaine en Russie avait averti il y a deux semaines ses citoyens que des "extrémistes (avaient) des plans imminents de cibler de grands rassemblements à Moscou, y compris des concerts", a déclaré une représentants de la Maison Blanche samedi 23 mars, au lendemain de l'attentat qui a visé une salle de concert dans la banlieue de Moscou. L'attaque, revendiquée par le groupe djihadiste Etat islamique, a fait au moins 133 morts, selon un bilan des enquêteurs donné samedi après-midi.
La porte-parole adjointe du Conseil de sécurité nationale Adrienne Watson a affirmé que les Etats-Unis avaient partagé ces renseignements avec les autorités russes. Le gouvernement du président américain, Joe Biden, a ainsi selon elle appliqué une politique de longue date de "devoir d'alerte", en vertu de laquelle les Etats-Unis préviennent les pays visés lorsqu'ils reçoivent des renseignements sur des menaces spécifiques d'enlèvements ou d'assassinats.
Earlier this month, the U.S. Government had information about a planned terrorist attack in Moscow – potentially targeting large gatherings, to include concerts – which prompted the State Department to issue a public advisory to Americans in Russia.— Adrienne Watson (@NSC_Spox) March 23, 2024
Selon les informations du New York Times, les États-Unis ont recueilli en mars des renseignements selon lesquels l'État islamique du Khorasan , connu sous le nom d'ISIS-K, la branche du groupe basé en Afghanistan, préparait une attaque contre Moscou. "ISIS-K est obsédé...
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23/03 - Japon : l’inquiétante augmentation des infections au streptocoque A
Après la fin de la pandémie de Covid-19, le Japon se retrouve à nouveau confronté à la multiplication inquiétante d’infections streptococciques, comme le rapporte The Guardian, poussant 27 des 47 départements de l’archipel à se mettre en alerte rouge. La bactérie à l’origine de ces infections, le streptocoque A, est la plupart du temps (80 %) responsable de pathologies bénignes comme l’angine, l’impétigo ou la scarlatine.
Mais elle peut aussi être à l’origine d’un syndrome de choc toxique streptococcique (SCTS), dont le taux de mortalité s’élève entre 30 et 70 %, selon la chaîne nippone TBS. En 2023, le pays avait recensé un nombre record de 941 cas de SCTS. 474 cas ont déjà été enregistrés entre le 1er janvier et le 10 mars 2024, poursuit la chaîne, signe que la situation s’aggrave rapidement. Seulement deux départements du pays ne sont pas touchés.
Dans le cas des formes sévères, la bactérie va s’attaquer au muscle du patient. "Son extension peut nécessiter l’excision chirurgicale des tissus nécrosés ou même l’amputation d’un membre", explique le Centre français de référence des streptocoques (CNR), ce qui a valu à ce streptocoque A le surnom de "bactérie mangeuse de chair". "Ces infections invasives surviennent sur des personnes de tout âge, sans facteur prédisposant", poursuit le CNR.
Ce pathogène a un fort potentiel épidémique et se transmet par voie aérienne, par contact direct ou indirect avec des patients atteints de lésions cutanées ou souffrant d’une angine, par exemple. "Il existe encore de nombreux facteurs...
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23/03 - L’Ukraine, au cœur de l’élection présidentielle en Slovaquie
La guerre en Ukraine a divisé les Slovaques pendant la campagne. Les deux candidats favoris, Peter Pellegrini, actuel président du Parlement, et Ivan Korcok, diplomate chevronné, sont diamétralement opposés sur le sujet. Le premier étant pro-russe, et le second prônant une politique pro-européenne de soutien à Kiev.
Les Slovaques ont commencé à voter ce samedi 23 mars au premier tour de l’élection présidentielle. Selon les sondages, Peter Pellegrini est crédité de 37 % des intentions de vote contre 36 % pour Ivan Korcok. M. Pellegrini, ex-chef de gouvernement, a le soutien de l’actuel Premier ministre populiste, Robert Fico, qui refuse de fournir toute aide militaire à l’Ukraine, a remis en question la souveraineté de ce pays et a appelé à la paix avec la Russie. "La scène politique slovaque est divisée entre ceux qui sont favorables à la continuation de la guerre (entre la Russie et l’Ukraine) à tout prix, et ceux qui exigent l’ouverture de négociations de paix", dit-il. "J’appartiens à cette dernière catégorie", a-t-il déclaré récemment à l’AFP.
M. Korcok, ancien ministre des Affaires étrangères, défend pour sa part la cause ukrainienne. Il a des opinions similaires à celles de la présidente sortante Zuzana Caputova, très critique du gouvernement et qui a décidé de ne pas briguer de second mandat. Parmi les autres candidats en lice, l’eurosceptique Stefan Harabin, 66 ans, qui a ouvertement fait l’éloge du président russe, Vladimir Poutine, arrive en troisième position dans les sondages. "Je ferais exactement la...
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23/03 - Paris 2024 : comment les athlètes ukrainiens se préparent aux JO malgré l’horreur de la guerre
L’écho du battement des flots résonne sous l’immense verrière de la piscine de Teremky, dans la banlieue de Kiev. Du haut du plongeoir de dix mètres flanqué du drapeau ukrainien, Oleksiy Sereda fait le vide. Inspiration, expiration. Il s’élance, quatre rotations carpées, puis fend l’eau chlorée avec grâce. Pour le jeune prodige du plongeon de 18 ans, en lice pour les Jeux olympiques 2024 de Paris, rester concentré sur ses figures pendant tout un entraînement relève de l’exploit, alors que son pays subit depuis plus de deux ans l’invasion de l’armée russe. A chaque instant, un missile ou un drone ennemi peut exploser sur la capitale.
Si les Ukrainiens respectent avec de moins en moins d’assiduité les alertes aériennes, l’équipe de plongeon ne prend pas de risques, sous une fragile verrière qui volerait en éclat au moindre impact. A chaque sirène, plusieurs fois par jour, Oleksiy doit donc interrompre son entraînement, courir aux abris et attendre que ça passe. Ainsi va le quotidien des athlètes ukrainiens, pour qui la trêve olympique, l’arrêt des conflits pendant la compétition demandée par une résolution de l’ONU, demeure un mythe grec. Ils n’oublient pas qu’en février 2022, Moscou avait lancé son attaque contre l’Ukraine entre les Jeux olympiques et paralympiques d’hiver en Chine."J’ai peur que ça tombe à nouveau chez nous"
Entre deux plongeons, Oleksiy jette régulièrement un œil sur son téléphone. Le plus jeune champion d’Europe de sa discipline suit les alertes aériennes à Mykolaïv, sa ville natale. Ses...
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23/03 - Au Kunstmuseum de Bâle, une exposition consacrée aux "femmes de génie"
"Fille de", "épouse de" ou "sœur de". C’est souvent grâce à leur proche entourage masculin que les femmes artistes ont pu tirer leur épingle du jeu à une époque où l’accès aux corporations et aux académies artistiques leur était refusé. Entre 1500 et 1800, au nord comme au sud du Vieux Continent, elles sont bien plus nombreuses qu’on ne le soupçonne à œuvrer comme peintres, graveuses, professeures ou éditrices d’art. Certaines ont laissé un nom à la postérité, d’autres sont tombées dans l’oubli, mais toutes ou presque ont travaillé à un haut niveau d’exigence, à l’égal des hommes.
C’est ce statut qu’éclaire l’exposition Femmes de génie présentée au Kunstmuseum de Bâle, en Suisse alémanique, jusqu’au 30 juin. Les historiens de l’art Bodo Brinkmann, Katrin Dyballa et Ariane Mensger y ont réuni des portraits, des natures mortes, des gravures et des eaux-fortes d’artistes italiennes, helvètes, flamandes ou allemandes de la Renaissance, du baroque et du classicisme.
Parmi ces personnalités issues de familles d’artistes, Marietta Robusti (vers 1555-1590) assiste, très jeune, son célèbre père Jacopo, dit Tintoretto – Tintoret en VF –, dans la réalisation d’œuvres de commande. Dès l’enfance, parfois travestie en garçon pour ne pas être remarquée, l’aînée de la fratrie Robusti accompagne l’illustre maître partout, avant de devenir à son tour une coloriste hors pair, ce qui lui apporte la gloire et lui vaut le sobriquet de Tintoretta. Sur l’un des tableaux accrochés à Bâle, la Vénitienne se figure au côté de Jacopo Strada, antiquaire de...
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23/03 - "Médecine douce", de Nicolas Rey : l’ordonnance d’un médecin malgré lui
L’incipit donne le ton : "Je m’appelle Martin Faubert et tu n’es pas en train de consulter un essai sur la sobriété heureuse ou la puissance des pensées positives qui ne demandent qu’à surgir de toi-même. Je ne suis vraiment pas d’humeur en ce moment." Fans de Natacha Calestrémé, passez votre chemin. Le narrateur de Médecine douce est un généraliste au bout du rouleau, qui a un sens bien à lui de son métier : il fait payer ses patients au gré de son humeur, parfois rien, parfois 150 euros quand ces fâcheux viennent se plaindre de leurs enfants HPI.
Hippocrate doit se retourner dans sa tombe – et ce n’est que le début. Un jour entre dans le cabinet du docteur Faubert une certaine Aurore Rosier, dont s’éprend le toubib. Il lui prescrit des analyses et, avec la complicité d’un laborantin ami à lui, lui diagnostique… une syphilis. Aurore ne comprend pas : elle n’a jamais trompé son mari. C’est donc lui qui a été infidèle ! Le mari passe à son tour par le piège des fausses analyses, il avoue une liaison adultérine avec une étudiante et la machination fonctionne parfaitement : Aurore demande le divorce et tombe dans les bras du docteur Faubert. Sur cet argument de théâtre de boulevard, Nicolas Rey construit une intrigue diabolique, qui n’aurait pas déplu à Sacha Guitry…
Que Rey se mette dans la peau d’un médecin, voilà qui ne manque pas de sel. S’il y a bien quelqu’un à qui on ne confierait pas notre santé, c’est lui. En 2010, l’ancien cocaïnomane avait raconté dans Un léger passage à vide sa cure de désintoxication. A...
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23/03 - Attentat de l’EI à Moscou : Poutine affirme que les assaillants tentaient de fuir vers l’Ukraine
Le bilan de l'attaque revendiquée par le groupe djihadiste Etat islamique (EI) contre une salle de concert de la banlieue de Moscou vendredi 22 mars s'alourdit d'heure en heure. L'assaut, dont les médias russes ont commencé à faire état vers 20h15 à Moscou, a été mené par plusieurs individus armés au Crocus City Hall, une salle de concert de 13 000 m2 située à Krasnogorsk, à la sortie nord-ouest de la capitale russe.
L'attentat a été revendiqué par le groupe Etat islamique sur l'un de ses comptes Telegram dans la soirée du vendredi.
Les infos à retenir
⇒ L'attaque a fait au moins 133 morts, selon un nouveau bilan communiqué samedi après-midi
⇒ 11 personnes ont été arrêtées, dont quatre assaillants, annonce le Kremlin
⇒ Le président russe, Vladimir Poutine, a affirmé que les assaillants tentaient de fuir vers l'UkrainePoutine affirme que tous les responsables seront "punis"
Lors d'une allocution télévisée samedi, Vladimir Poutine a dénoncé un "acte terroriste barbare". Il a déclaré une journée de deuil national dimanche 24 mars.
Le président russe a aussi affirmé que tous les assaillants arrêtés tentaient de fuir vers l'Ukraine. "Ils se dirigeaient vers l'Ukraine où, selon des données préliminaires (des enquêteurs), une fenêtre avait été préparée pour qu'ils franchissent la frontière", a-t-il accusé avant d'assurer que "ceux qui sont derrière ces terroristes" seraient "punis" et qu'ils n'auraient pas "un destin enviable".
Plus tôt dans la journée, les services de sécurité russes (FSB) avaient affirmé que les suspects...
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23/03 - Epargne : que valent les assurances-vie 100 % vertes ?
Donner du sens à son épargne, oui ! Mais comment s’y prendre face à l’hétérogénéité des fonds proposés en assurance-vie ? "C’est quasiment impossible à ce jour sur les offres traditionnelles", estime Ariel Le Bourdonnec, chargé de campagne assurance au sein de l’ONG Reclaim Finance, qui cherche à "mettre la finance au service du climat". Deux néobanques entendent pourtant changer la donne.
"Pour nous, aller sur l’assurance-vie était logique. On offre ainsi un moyen simple d’investir de manière éthique", relate Maëva Courtois, la fondatrice d’Hélios, qui vient de se lancer en janvier en partenariat avec Goodvest, une société d’investissement engagée pour l’environnement. Aujourd’hui, ce produit est réservé aux nouveaux clients. Mais 10 % de ceux déjà présents, sur les 25 000 comptes ouverts à ce jour, se sont dits intéressés et pourront y accéder dans les prochains mois. Green-Got, qui se définit comme "une alternative bancaire qui finance la transition écologique et énergétique", s’est également lancé en février. La société finit tout juste d’absorber les plus de 20 000 demandes de souscription, avec une collecte moyenne par client de 6 000 euros. Ces deux offres proposent une gestion clés en main, avec des portefeuilles soigneusement construits.Une sélection de fonds drastique
Les deux fintechs ont été très sélectives, s’appuyant notamment sur les expertises de Carbon4Finance, cofondé par le médiatique Jean-Marc Jancovici. "Notre but est clairement d’aller au-delà du greenwashing que nous observons à tous les niveaux,...
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23/03 - Palmarès des ventes : le livre de Christine Dupont de Ligonnès a-t-il séduit les lecteurs ?
Beaucoup de mouvements en cette semaine du 11 au 17 mars dans notre palmarès des essais proposé par Edistat. A commencer par l’arrivée en majesté de François Sureau avec S’en aller (Gallimard), dans lequel l’avocat et académicien français de 66 ans relate, entre autres, son amour de la littérature. Une place de choix (la 6e) qui arrive bien avant son invitation du 27 mars sur le plateau d’Augustin Trapenard. Sauf impair, il ne devrait donc pas quitter de sitôt le Top 10. Elle, était l’une des invitées de La Grande Librairie du 13 mars, et a tiré son épingle du jeu avec Kaddour (Stock), son premier roman récit. L’actrice et metteuse en scène Rachida Brakni (par ailleurs épouse d’Eric Cantona), a tenté, après la mort de son père, en août 2020, de restituer l’histoire de cet être mutique aussi proche que mystérieux. Elle retrace avec délicatesse son parcours d’Algérien exilé en France, où il fut routier puis chauffeur livreur.
BFMTV, Paris Match… ont offert leurs micros à Christine Dupont de Ligonnès et à Bertram de Verdun, sœur et beau-frère de Xavier dont ils sont convaincus de l’innocence. Impossible aux yeux des Versaillais que le fugitif introuvable depuis le 15 avril 2011 soit coupable du quintuple meurtre de sa famille en avril 2011 à Nantes. Leur plaidoirie a l’heur de toucher les lecteurs qui ont plébiscité Xavier, mon frère, présumé innocent (HarperColiins), 3e de notre liste. Place aussi à l’humoriste Guillaume Meurice qui revient avec Dans l’oreille du cyclone (Seuil) sur la tempête médiatique et la...
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23/03 - Patrons, tenez-vous prêts : l’IA va bouleverser les hiérarchies
Quand la vague de l’IA générative a déferlé, les prédictions les plus folles ont surgi quant à ses conséquences sur l’emploi. Des centaines de millions de postes étaient prétendument à risque. La poussière retombe désormais : les entreprises apprennent à évaluer ces outils, alors que débute une consolidation parmi les start-up opérant dans ce secteur, comme en témoigne l’acquisition bradée d’Inflection AI par Microsoft. Logiquement, des analyses plus raisonnables commencent à émerger.
Le World Economic Forum a ainsi estimé que l’IA générative aurait un impact net positif sur les emplois conduisant à la disparition de 85 millions d’entre eux d’ici à 2025 mais à la création de 97 millions de postes. Ces chiffres, sur un intervalle aussi court, semblent irréalistes pour qui connaît le temps des décisions de recrutement des entreprises, mais l’essentiel n’est pas là. L’analyse quantitative, très médiatisée, ne rend pas compte de la puissance de la transformation interne apportée par ces technologies.
Car c’est bien la façon dont l’IA va recomposer les relations au sein des organisations, et de facto les organisations elles-mêmes qui est intéressante. Pour commencer, ces outils sont très coûteux, du fait de la puissance de calcul qu’ils consomment. Le tarif pour Copilot de Microsoft est de 28 euros par mois, à comparer aux 6 euros environ de l’abonnement à Office 365. Un débat féroce a actuellement cours entre les directions des ressources humaines et les directions financières du CAC 40 pour déterminer quels grades d’employés...
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23/03 - Shai Davidaï : "Les juifs antisionistes donnent une approbation kasher aux antisémites"
En octobre 2023, Shai Davidaï, professeur de gestion d’entreprise à la Columbia Business School, avait alerté, dans une vidéo devenue virale, l’opinion publique sur la prolifération d’organisations étudiantes pro-Hamas au sein des universités américaines. Cinq mois plus tard, le bilan est le suivant : deux des présidentes d’université auditionnées par le Congrès américain sur les débordements antisémites survenus sur leurs campus ont quitté leurs fonctions (on se souvient de la fameuse question : "Est-ce qu’appeler au génocide des juifs est une violation de votre code de conduite, oui ou non ?", et de la réponse donnée par la présidente de Penn, "la décision dépend du contexte"). Quant à l’université de Columbia, où exerce Shai Davidaï, deux actions en justice ont été intentées contre celle-ci de la part d’étudiants juifs. La direction de l’institution doit d’ailleurs être auditionnée courant avril par le Congrès lors d’une audience sur l’antisémitisme. Enfin, un rapport rendu par un groupe de travail de Columbia vient de confirmer les allégations d’antisémitisme rapportées par des étudiants juifs. Un vent de changement ?
"Il faut que tout change pour que rien ne change", disait Tancrède Falconeri, le personnage interprété par Alain Delon dans le Guépard de Luchino Visconti. C’est, à écouter Shai Davidai, ce qu’il faudrait retenir de ces derniers mois. Pour la deuxième fois, le professeur répond aux questions de L’Express, et dévoile l’envers du décor : l’enquête qui le viserait depuis février (une pétition, qui cumule...
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23/03 - Pascal Perrineau : "Sciences Po n’arrive plus à faire vivre un véritable pluralisme"
A l’heure où la politique provoque volontiers du dégoût, l’un de nos meilleurs analystes de la Ve République a choisi d’exposer, dans Le Goût de la politique (Odile Jacob), un ouvrage en forme de mémoires mêlant l’autobiographie au regard du politologue, toutes les raisons de son goût pour la chose publique. On y apprend comment le professeur à Sciences Po et ancien directeur du Cevipof, aux origines géographiques et culturelles mêlées, s’est pris de passion pour la politique dès son plus jeune âge et a décidé, à défaut de s’y engager directement, d’en faire son objet d’étude.
Bien lui en a pris puisque Pascal Perrineau fut l’un des premiers à avoir identifié les changements de l’électorat du Front national, qu’il décida d’étudier dès le début des années 1980 et qualifia dans les années 1990 de "premier parti ouvrier de France", au grand dam de certains de ses collègues. Comprendre le monde, telle a toujours été la passion de cet homme chaleureux et curieux, amoureux de la stabilité autant que du mouvement. Avec lui, nous évoquons sa jeunesse, Mai 68, les figures politiques qui l’ont impressionné, le Front/Rassemblement national et la crise actuelle à Sciences Po Paris.
L’Express : Vos origines familiales sont diverses, géographiquement et culturellement. Ce choc des cultures a-t-il été pour vous une richesse ?
Pascal Perrineau : Mon goût de la politique a été d’abord formé par mes influences familiales, ce que j’appelle des "empreintes". Elles s’avèrent très diverses. En Alsace-Lorraine, où je suis né, nous nous...
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22/03 - Attentat à Moscou : l’Etat islamique revendique l’attaque, plus de 60 morts... Ce que l’on sait
Au moins 60 personnes ont été tuées et 115 blessées vendredi 22 mars dans une attaque armée suivie d'un énorme incendie dans une salle de concert en banlieue de Moscou, selon les autorités, qui ont averti que le bilan pouvait "augmenter". Aux alentours de 22h30, le groupe État islamique a revendiqué cette attaque. Les forces de l'ordre russes ont indiqué être "à la recherche" des assaillants, alors qu'une enquête pour "acte terroriste" a été ouverte.
La porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova a dénoncé un "attentat terroriste sanglant" et un "crime monstrueux". Cet assaut par plusieurs individus armés a eu lieu dans la soirée au Crocus City Hall, une salle de concert située à Krasnogorsk, juste à la sortie nord-ouest de la capitale russe.
Selon un journaliste de l'agence de presse publique Ria Novosti, des individus en tenue de camouflage ont fait irruption sur le parterre de la salle de concert avant d'ouvrir le feu et de lancer "une grenade ou une bombe incendiaire, ce qui a provoqué un incendie". L'incendie s'est propagé à près de 13 000m² du bâtiment, selon le ministère des Situations d'urgence cité par les agences russes. "Les personnes qui se trouvaient dans la salle se sont allongées sur le sol pour se protéger des tirs, pendant 15 à 20 minutes, après quoi elles ont commencé à sortir en rampant. Beaucoup ont réussi à sortir", a indiqué ce journaliste de Ria Novosti. Le président Vladimir Poutine est "constamment" informé et l'a été "dès les premières minutes" de l'attaque, a indiqué son...
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22/03 - Royaume-Uni : Kate Middleton annonce être atteinte d’un cancer
Nouveau choc au Royaume-Uni. La princesse Kate, épouse de William, l’héritier du trône britannique, a annoncé ce vendredi 22 mars dans une vidéo être atteinte d’un cancer, sans en préciser la nature, et avoir entamé une chimiothérapie, alors que l’état de santé de la princesse faisait l’objet de très nombreuses rumeurs et spéculations depuis plusieurs semaines outre-Manche.
Cette annonce représente un nouveau coup de massue pour la famille royale britannique. Il y a un mois et demi, le 6 février, le palais de Buckingham a annoncé que le roi Charles III, âgé de 75 ans et qui a accédé au trône en septembre 2022, avait été diagnostiqué d’un cancer.
"En janvier, j’ai subi une importante opération abdominale à Londres. A l’époque, on pensait que mon état n’était pas cancéreux", a expliqué la princesse de 42 ans dans une vidéo, où elle est apparue l’air éprouvé. "Cependant, les tests effectués après l’opération ont révélé la présence d’un cancer", a-t-elle poursuivi, parlant d’un "énorme choc". "Mon équipe médicale m’a donc conseillé de suivre une chimiothérapie préventive et je suis maintenant aux premiers stades de ce traitement", a ajouté la princesse de Galles. Elle a cependant assuré qu’elle allait "bien".
"Cela nous a pris du temps pour tout expliquer à George, Charlotte et Louis", ses trois enfants avec le prince William, a-t-elle déclaré. "Comme je leur ai dit, je vais bien, et deviens plus forte chaque jour en me concentrant sur les choses qui m’aideront à guérir", a-t-elle ajouté, disant espérer que le public comprendra que...
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22/03 - Adidas vs Nike : la polémique autour de la "Mannschaft" qui met l’Allemagne en émoi
"Je ne peux à peine m’imaginer le maillot allemand sans les trois bandes", le signe emblématique d’Adidas. Le ministre de l’Economie et vice-chancelier allemand Robert Habeck va pourtant devoir s’y faire. La Fédération nationale de football (DFB) a révélé ce jeudi 21 mars un partenariat avec le géant américain Nike pour la période 2027-2034, mettant fin à 77 ans de fidélité à l’entreprise bavaroise Adidas.
Un véritable séisme qui provoque l’émoi dans le pays à moins de trois mois du coup d’envoi de l’Euro 2024 masculin sur le sol allemand (14 juin - 14 juillet), notamment dans les plus hautes sphères politiques allemandes. "Adidas et le noir-rouge-or", couleurs du drapeau allemand, sont "indissociables", comme "une part de l’identité allemande", a poursuivi le ministre de l’Economie Robert Habeck. "J’aurais apprécié un peu plus de patriotisme local", a taclé l’écologiste.
"Erreur", a tranché le ministre de la Santé Karl Lauterbach, à propos du choix d’une entreprise américaine pour équiper la Mannschaft, déplorant que "le commerce détruise une partie de la patrie et une tradition". "L’équipe nationale qui joue avec les trois bandes, c’était aussi clair que le ballon est rond et qu’un match dure 90 minutes", s’est aussi ému le conservateur Markus Söder, chef du gouvernement de Bavière, région du sud de l’Allemagne et berceau d’Adidas.
L’affaire est même remontée dès ce vendredi jusqu’à… Olaf Scholz : interrogé à ce sujet à l’issue d’un sommet de l’UE à Bruxelles, le chancelier allemand a préféré botter en touche. "La DFB...
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22/03 - Ukraine, Ceta, déficit public… La mise au point d’Emmanuel Macron
A l’issue d’un Conseil européen à Bruxelles, où les Vingt-Sept ont une nouvelle fois discuté de la meilleure stratégie pour accentuer l’aide à l’Ukraine face à l’invasion russe, Emmanuel Macron a pris la parole devant les journalistes pour répondre aux sujets chauds du moment. Du Ceta au conflit à Gaza, de la guerre en Ukraine à la dégradation des finances publiques, retour sur les principaux sujets évoqués par le chef de l’Etat ce vendredi 22 mars.Le Ceta est un "très bon accord" pour l’agriculture française
Alors que le Sénat a rejeté ce jeudi le projet de ratification du Ceta, traité de libre-échange entre l’Union européenne et le Canada, le président français a déclaré que celui-ci était "un très bon accord" pour les "catégories clés" de l’agriculture française.
Citant les bénéfices de l’accord pour les secteurs français du "lait", du "fromage" ou du "vin", le chef de l’Etat a appelé à ne pas "mettre dans le même sac tous les accords commerciaux" de libre-échange. "C’est de la démagogie", a-t-il encore dénoncé, mettant en avant que "des gens qui aujourd’hui le combattent la main sur le cœur sont ceux qui l’ont signé", en référence aux élus socialistes qui ont voté contre le projet de ratification du traité, qui avait été conclu au moment de la présidence de François Hollande.L'"indignité" des responsables russes qui s’attaquent à la France
Emmanuel Macron a dénoncé l'"indignité" de récents propos virulents de dirigeants russes à l’encontre de la France, et notamment du vice-président de la Douma Piotr Tolstoï, y voyant un...
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22/03 - Climat : et l’ONU oublia le nucléaire…
L’intention de départ était louable. En lançant jeudi 21 mars sa nouvelle campagne intitulée "La Météo des enfants" sur les chaînes de télévision du monde entier, le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) et l’Organisation météorologique internationale (OMM) tirent une nouvelle fois la sonnette d’alarme. "Du nord au sud et du sud au nord, côté climat, rien ne va" nous explique Noam dans cette vidéo où le futur se résume à un enchaînement d’événements météorologiques extrêmes.
Pas. Une. Minute. À perdre.
Il s'agit de l'avenir des générations futures.
Laissons un ciel dégagé aux enfants qui nous entourent.
Engagez-vous MAINTENANT : https://t.co/cTVWSBxYyj #LaMétéoDesEnfants pic.twitter.com/ec0NzKzCb8— ONU Développement (@pnudfr) March 21, 2024
"Imaginez ma situation quand je serai grand : sécheresse, canicule, feux de forêts… Je continue ? Ça fait peur hein ?", poursuit le jeune garçon qui nous rappelle que l’inaction coûtera mondialement la bagatelle de 600 000 milliards de dollars et qu’une parade existe : le développement des énergies renouvelables. Même si la culpabilité et la peur poussent parfois à l’action, on peut s’interroger sur l’efficacité du message. Certes, la transition ne va pas assez vite. Elle doit encore se traduire par de nombreuses mesures concrètes à tous les niveaux (citoyens, villes, Etats). Mais dans un contexte social tendu où la fatigue climatique guette, agiter le spectre des catastrophes en les qualifiant même de prévision à la fin du film risque de pousser davantage à la...
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22/03 - Dominique Costagliola : "J’ai reçu des menaces, mais si c’était à refaire je le referais"
Epidémiologiste, biostatisticienne, spécialiste du sida et des maladies infectieuses, Dominique Costagliola a reçu le grand prix de l’Inserm en 2020 pour son action lors de la crise sanitaire. Durant sa carrière, elle a développé des expertises déterminantes pour la compréhension du VIH. Ses travaux ont notamment permis d’améliorer les stratégies de lutte contre la transmission de la mère à l’enfant. Au plus fort de l’épidémie de Covid, Dominique Costagliola a participé à la coordination des efforts de recherche contre le virus. Mais elle s’est surtout distinguée par son discours "cash" et sa rigueur scientifique dans les médias et sur les réseaux sociaux. Un franc-parler qui s’est avéré très précieux.
L'Express : Pourquoi la défense de la rationalité et de la vérité scientifique est-elle un combat important pour vous ?
Dominique Costagliola : Votre question est baroque ! [Sourire.] On fait de la science parce que l’on recherche la vérité et que l’on a envie de la défendre, forcément. Pour cela, on doit se baser sur des faits, se poser des questions, essayer de bâtir des protocoles d’étude pour valider une hypothèse et, à la fin, laisser les données décider. Et, bien sûr, être capable d’admettre que l’on a pu se tromper.
Tous les scientifiques ne se sont pas autant engagés que vous, médiatiquement ou sur les réseaux sociaux, pendant la pandémie. Qu’est-ce qui vous a motivée ?
J’interviens peu sur les sujets où je ne suis pas compétente. En revanche, j’ai été souvent impliquée dans des comités qui décidaient du...
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22/03 - Laïcité à l’école : un fondement de notre République
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22/03 - Philippe Aghion : "L’IA ne va pas créer de chômage de masse"
Personne n’est à l’abri. Les intelligences artificielles génératives ont les dents qui rayent le plancher. Elles vont prendre nos emplois. Voilà le genre de messages catastrophistes qui se répandent depuis des mois, alimentés par des annonces chocs de licenciements mis sur le compte de l’IA. La réalité est beaucoup plus rassurante, affirme Philippe Aghion, professeur au Collège de France, économiste spécialiste de l’innovation et coprésident de la commission de l’intelligence artificielle.
La première raison à cela ? "Un emploi correspond à un ensemble de tâches. 5 % seulement des emplois devraient voir l’essentiel de leurs tâches automatisées par l’IA, et peuvent de ce fait être menacés. Dans la majorité des cas, les emplois vont être valorisés, car seule une partie des tâches qui les composent – les plus rébarbatives – seront automatisées, ce qui permettra aux employés d’être plus créatifs et performants sur les autres tâches", explique-t-il à L’Express. Si présentations et e-mails sont plus rapides à faire, les professionnels peuvent affiner les idées exposées dedans. Consacrer plus de temps aux clients, grâce aux IA qui se chargent à leur place de prendre des notes ou de fouiller des bases documentaires.
Même les sphères du centre d’appels ou de la relation client peuvent réserver des surprises. La fintech Klarna a troublé le secteur en révélant que son chatbot assurait aujourd’hui le travail de 700 équivalents temps plein. A long terme, l’intelligence artificielle pourrait néanmoins faire monter en gamme ce type...
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22/03 - Ukraine, Ceta, déficit public… La mise au point de d’Emmanuel Macron
A l’issue d’un Conseil européen à Bruxelles, où les Vingt-Sept ont une nouvelle fois discuté de la meilleure stratégie pour accentuer l’aide à l’Ukraine face à l’invasion russe, Emmanuel Macron a pris la parole devant les journalistes pour répondre aux sujets chauds du moment. Du Ceta au conflit à Gaza, de la guerre en Ukraine à la dégradation des finances publiques, retour sur les principaux sujets évoqués par le chef de l’Etat ce vendredi 22 mars.Le Ceta est un "très bon accord" pour l’agriculture française
Alors que le Sénat a rejeté ce jeudi le projet de ratification du Ceta, traité de libre-échange entre l’Union européenne et le Canada, le président français a déclaré que celui-ci était "un très bon accord" pour les "catégories clés" de l’agriculture française.
Citant les bénéfices de l’accord pour les secteurs français du "lait", du "fromage" ou du "vin", le chef de l’Etat a appelé à ne pas "mettre dans le même sac tous les accords commerciaux" de libre-échange. "C’est de la démagogie", a-t-il encore dénoncé, mettant en avant que "des gens qui aujourd’hui le combattent la main sur le cœur sont ceux qui l’ont signé", en référence aux élus socialistes qui ont voté contre le projet de ratification du traité, qui avait été conclu au moment de la présidence de François Hollande.L'"indignité" des responsables russes qui s’attaquent à la France
Emmanuel Macron a dénoncé l'"indignité" de récents propos virulents de dirigeants russes à l’encontre de la France, et notamment du vice-président de la Douma Piotr Tolstoï, y voyant un...
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22/03 - Plan eau : la France patauge encore sur la réutilisation des eaux usées
D’un côté, il y a le discours officiel, forcément rassurant : depuis le lancement en grande pompe du plan Eau par Emmanuel Macron en mars 2023, "100 % des engagements ont été lancés", se satisfait-on au ministère de la Transition écologique. Et puis il y a le ressenti de terrain, moins optimiste celui-là. Notamment sur la réutilisation des eaux usées (REUT), l’un des éléments clef de la nouvelle stratégie du pays.
Petit retour en arrière : la France a accumulé un sérieux retard dans ce domaine, puisqu’elle recycle à peine 1 % de ses eaux usées. Une proportion bien plus faible que celle atteinte en Israël (plus de 85 %), à Singapour (40 %) ou même en Espagne (15 %). Pour se remettre à niveau, l’exécutif s’est fixé un objectif de 1 000 projets à développer d’ici à 2027, afin d’atteindre un taux de 10 % d’eaux recyclées à la fin de la décennie.
Le seuil visé semble toutefois hors d’atteinte au regard de la dynamique actuelle. Moins d’une quinzaine de projets ont vu le jour au cours des cinq dernières années, soulignait le groupe de travail sur l’évaluation des procédés nouveaux d’assainissement des petites et moyennes collectivités (Epnac), dans un panorama publié l’été dernier."Libérer un certain nombre de projets"
Le "gisement" de projets est conséquent, et l’affaire avance, rassure-t-on au ministère. Sur les 419 idées répertoriées, 136 seraient déjà mises en service, 88 en cours d’instruction et 200 à l’étude. Des données elles aussi réutilisées, puisqu’elles datent d’un précédent point d’étape réalisé en octobre. Cependant,...
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22/03 - Cisjordanie : Israël annonce un nouveau projet de colonisation de 800 hectares
C’est un nouveau projet d’extension de la colonisation israélienne en Cisjordanie vue par certains comme une "provocation". Le gouvernement israélien a annoncé ce vendredi 22 mars la saisie de 800 hectares de terres dans la vallée du Jourdain, en Cisjordanie occupée, le jour même d’une visite du secrétaire d’Etat américain, Antony Blinken, en Israël.
Figure de l’extrême droite israélienne et du mouvement de colonisation de la Cisjordanie, le ministre des Finances Bezalel Smotrich a annoncé "la déclaration d’environ 8 000 dounams (800 hectares, NDLR) comme terres domaniales (de l’Etat d’Israël) dans la vallée du Jourdain", selon un communiqué de ses services. Il s’agit "d’une nouvelle mesure spectaculaire et importante pour la colonisation" juive en Cisjordanie, ajoute le texte.
Cette annonce a été vivement dénoncée par certaines voix au sein même d’Israël, et notamment l’organisation anti-colonisation La Paix maintenant. Selon cette dernière, il s’agit de la plus importante saisie de terres en territoire palestinien depuis les accords de paix d’Oslo, de 1993. "Netanyahou et Smotrich sont déterminés à lutter contre le monde entier et contre les intérêts du peuple d’Israël au profit d’une poignée de colons qui reçoivent des milliers de dounams (une unité de mesure désignant la quantité de terrain labourable en un jour, NDLR) comme s’il n’y avait pas de conflit politique à résoudre ou de guerre à terminer", a déclaré l’organisation ce vendredi. "L’annonce de cette déclaration à la veille de la visite du secrétaire...
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22/03 - Déficit public : Bruno Le Maire exclut des hausses d’impôts
Le ministre de l’Economie Bruno Le Maire a indiqué, ce vendredi 22 mars, que le gouvernement taxerait comme prévu les énergéticiens mais ne ferait "pas plus que ça", alors que la question de la taxation des "superprofits" interroge au sein de la majorité, face à l’état fragile des finances publiques.
Plus tôt dans la matinée, la présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet (Renaissance), a réclamé "d’entamer la réflexion" sur une contribution "exceptionnelle" des grandes entreprises en cas de "superprofits" ou de "superdividendes", alors que le déficit public dérape.
Interrogé ensuite sur BFMTV, Bruno Le Maire s’est opposé à cette option. Le ministre indique qu’il "y aura dans ce budget une récupération des rentes qui ont pu être faites par les énergéticiens parce que les prix ont flambé, […] pas plus que ça". "Il ne s’agit pas de dévier de notre ligne de politique économique qui a donné des résultats, qui sont de très bons résultats", a-t-il ajouté. Il s’est aussi dit opposé à l’augmentation des impôts pour les citoyens, y voyant une "solution de facilité" qui ne serait pas "la bonne".Vers un déficit public de 5,6 % ?
Le gouvernement se trouve sous le feu des critiques pour sa gestion des finances publiques. Le déficit public pour l’année 2023, initialement prévu à 4,9 % du PIB, pourrait en réalité s’élever à 5,6 %, selon de récentes prévisions de Bercy mises au jour jeudi par le sénateur LR Jean-François Husson, rapporteur général de la commission des Finances.
Pour corriger ce dérapage du déficit, dont la...
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22/03 - Rejet du Ceta par le Sénat : quel avenir pour le traité de libre-échange ?
"Un coup de tonnerre politique" : c’est ainsi que l’élu communiste Fabien Gay a qualifié le rejet au Sénat, jeudi 21 mars, de la ratification du traité Ceta de libre-échange entre l’Union européenne et le Canada, à 211 voix contre 44. Dans un climat d’extrême tension en pleine crise rurale, une alliance de circonstance entre la gauche et la droite républicaine a permis, lors de la "niche" parlementaire communiste, de rejeter cet accord très décrié par une partie du monde agricole. Le Ceta, qui supprime l’essentiel des droits de douane entre UE et Canada, est notamment critiqué par les éleveurs bovins, qui dénoncent une concurrence qu’ils jugent déloyale. Appliqué provisoirement depuis 2017 à l’échelle européenne, il n’avait jamais été soumis aux sénateurs depuis lors.
"Nous disons stop à la concurrence déloyale que nous faisons subir aux producteurs européens en imposant des normes toujours plus draconiennes", a tonné le sénateur-agriculteur LR Laurent Duplomb. De son côté, la gauche, elle, s’est opposée d’un bloc, le groupe socialiste épinglant notamment un accord "en totale contradiction avec nos engagements environnementaux", selon son sénateur Didier Marie. A quelques mois des élections européennes, ce rejet de l’un des principaux accords de libre-échange apparaît comme un important revers pour l’exécutif. Quelles en sont les implications concrètes ?Un prochain passage à l’Assemblée ?
Ce rejet du Sénat ne suffit cependant pas à lui seul à dénoncer l’accord à l’échelle européenne. Il ne met pas non plus un terme...
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22/03 - Suzette Delaloge, l’oncologue qui attaque le cancer à la racine
Un grand pot de miel, une statuette de bois en forme de pirogue, une poupée Barbie "chimiothérapie" sans cheveux… Le bureau de Suzette Delaloge est garni d’objets offerts par des patientes. "J’ai reçu bien d’autres cadeaux, mais ils ne tiendraient pas dans cette pièce !" sourit l’oncologue, spécialiste du cancer du sein à l’hôpital Gustave-Roussy de Villejuif.
Cette brune au teint pâle, dont le visage rappelle vaguement celui de l’écrivaine Amélie Nothomb, officie depuis vingt-quatre ans dans ce centre de cancérologie reconnu internationalement. Elle a fait de la prophylaxie son combat. En janvier 2021, elle a créé Interception, un programme de prévention personnalisé pour les personnes présentant un haut risque de développer une tumeur. Les participants viennent pour "intercepter" la maladie, c’est-à-dire la repérer à un stade précoce ou, mieux, l’empêcher de survenir. "L’oncologie repose depuis ses débuts sur une vision thérapeutique où les traitements sont pensés pour des maladies déjà avancées, mais sans médicaments préventifs", regrette Suzette Delaloge.
L’intérêt d’agir tôt est pourtant immense. "Plus on attend, plus le cancer grandit et mute. Il devient de plus en plus complexe et résistant, tandis que les défenses de l’organisme s’affaiblissent", rappelle la scientifique de 56 ans, du haut de son mètre soixante-dix-neuf, cheveux longs aux teintes rousses, pantalon en cuir. Sa feuille de route : dépister la maladie dès que possible, la traiter suffisamment tôt pour éviter toute opération, et se contenter d’un...
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22/03 - "Char du futur" : un accord sur ce projet militaire commun entre Paris et Berlin
Il fallait très rapidement débloquer ce dossier qui était jusqu’ici miné par des intérêts divergents. Les ministres de la Défense allemand et français ont annoncé, vendredi 22 mars, un accord sur le projet commun de char du futur (MGCS) concernant la répartition du travail entre industriels.
"Nous nous sommes mis d’accord sur la répartition de toutes les tâches pour ce grand projet", a déclaré le ministre allemand Boris Pistorius lors d’une conférence de presse aux côtés de son homologue français Sébastien Lecornu. "Nous avons un accord et nous nous en réjouissons", a dit le ministre français soulignant l’importance de ce "programme structurant pour les armées de terre des deux pays, fondamentalement structurant pour l’Europe, structurant même pour l’Otan".
Le programme MGCS (acronyme anglais de Système de combat terrestre principal) a été lancé en 2017, en même temps que l’avion de combat futur (Scaf), autre projet de coopération de défense entre les deux pays.
Il vise à remplacer à partir de 2035 les chars Leclerc français et les Leopard 2 allemands, tout en marquant "un saut de génération en matière technologique" grâce à son "niveau d’innovation" et sa "connectivité", a souligné le ministre français.Il sera financé à parts égales
Boris Pistorius et Sébastien Lecornu avaient appelé l’an dernier à donner une nouvelle impulsion à ce projet franco-allemand entravé par les rivalités industrielles et les intérêts divergents de Paris et de Berlin. Financé à parts égales par les deux pays et mené sous direction allemande,...
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22/03 - Grégoire Courtine et Jocelyne Bloch, le duo qui fait remarcher les paralysés
Ils arrivent ensemble, épaule contre épaule, absorbés par leurs échanges. Comme s’il n’y avait qu’eux dans cette salle du centre hospitalier universitaire vaudois, à Lausanne, où s’affairent des kinés, des ingénieurs de recherche et un de leurs patients. Voilà douze ans que Grégoire Courtine et Jocelyne Bloch collaborent. A l’intensité du regard qu’ils portent l’un à l’autre, on dirait pourtant que le coup de foudre vient de se produire.
De l’union - professionnelle uniquement - entre ce neuroscientifique français, chef d’équipe à l’Ecole polytechnique fédérale de Lausanne, et cette neurochirurgienne vaudoise est née l’une des avancées médicales les plus impressionnantes du siècle. Grâce à leurs soins, les personnes paraplégiques se lèvent et marchent à nouveau. Une prouesse, fruit de vingt ans de recherche acharnée, menée en partenariat avec le centre de recherche Clinatec, à Grenoble.
A travers la fenêtre, le temps maussade tranche avec les chaleureuses retrouvailles. Le duo vient s’assurer que Michel, l’un de leurs miraculés, va bien. En 2017, un animal s’est jeté sous les roues de la moto que pilotait cet Italien de 32 ans aux cheveux longs. Sa moelle épinière a explosé. "J’ai dû me traîner dans les débris pour trouver mon téléphone et appeler les secours, avant de m’évanouir", raconte-t-il, comme s’il parlait d’un bleu. A son réveil, il ne sent plus ses jambes. Les médecins lui annoncent qu’il ne pourra plus jamais se tenir debout.
A l’époque, Grégoire Courtine faisait déjà remarcher les singes. Le deuxième exploit de...
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22/03 - Poutine réélu : pourquoi sa victoire écrasante a tout d’une défaite, par Pierre Bentata
Si la réélection de Vladimir Poutine ne faisait aucun doute, le résultat a provoqué de nombreuses réactions. Il faut dire qu’une victoire avec 87 % des suffrages au premier tour, ça ne laisse pas indifférent. Pour les uns, il s’agit d’une démonstration de force, la preuve d’une adhésion sans faille d’un peuple tout acquis à la cause du maître du Kremlin. C’est en substance ce que disait récemment le porte-parole de l’ambassade de Russie en France, largement relayé par les émissaires non officiels de la propagande russe sur les réseaux sociaux. Pour les autres, un tel score ne peut prêter qu’à sourire ou à s’attrister, car il est tout simplement trop gros pour être honnête. Selon eux, pour emporter une si grande adhésion, il faut nécessairement avoir triché. D’où la cristallisation du débat autour de la question de la fraude électorale.
Il s’agit là d’un piège rhétorique tendu par la Russie car, quoi qu’en disent ses détracteurs, Vladimir Poutine et ses sbires pourront toujours argumenter sur le respect des règles et la légitimité du scrutin. Mais au fond, il s’agit surtout d’une erreur d’analyse. Que les règles aient été violées ou non ne change rien au fait qu’un tel score est nécessairement une mauvaise nouvelle pour la démocratie et l’aveu d’une faiblesse pour l’élu.Brouiller les capacités des citoyens
Pour le comprendre, il faut revenir à ce qu’on appelle "le dilemme du dictateur". Lorsqu’un dictateur organise sa réélection, il sait par avance que les résultats ne lui apporteront aucune information sur le peuple. Il...
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22/03 - Déficit public : pourquoi la hausse des impôts est une mauvaise idée
L’heure de la rigueur est arrivée. Prévu pour être inférieur à 5 % du PIB, le déficit public 2023 de l’Etat, de la Sécurité sociale et des collectivités locales sera largement supérieur à ce chiffre. Laissons de côté les collectivités locales qui n’ont pas le droit de voter un budget de fonctionnement en déficit et dont la contribution au déficit public français est à ce titre secondaire. Le déficit de la Sécurité sociale aura légèrement dépassé les 10 milliards d’euros. Celui de l’Etat s’est quant à lui établi à… 173 milliards d’euros, soit pas loin de 40 % de ses dépenses. Voilà pour les ordres de grandeur. Le gouvernement veut raboter les dépenses de la Sécurité sociale en réduisant les frais de transport hospitalier ou en diminuant une fois de plus la durée d’indemnisation des chômeurs. Pourquoi pas. Sauf que l’on voit bien que le problème financier de la France concerne davantage l’Etat que la Sécu.
Bruno Le Maire a déjà demandé aux ministres d’économiser 10 milliards d’euros cette année. Mais entre la diminution des réserves de précaution de certains ministères - les crédits épargnés pour faire face à des dépenses imprévues —, les reports de projets immobiliers ou l’étalement des paiements des fournisseurs de l’Etat, soit des quasi-artifices comptables, il reste en réalité assez peu de véritables baisses de dépenses, que l’on peut évaluer à quelques milliards. Et pour cause : cette stratégie du rabot a déjà été utilisée dix fois, et il ne reste plus grand-chose à raboter.Risque de peser sur l’activité
D’où la grande tentation du...
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22/03 - Elèves radicalisés : ce rapport confidentiel qui embarrasse le gouvernement
Il est rare qu’un rapport administratif scandalise… l’institution qui l’a commandé. Tel est pourtant bien le cas du texte confidentiel rendu en décembre 2023, par huit hauts fonctionnaires, concernant la scolarisation des élèves radicalisés. "Pas à la hauteur de l’enjeu… Cela démontre, hélas, une méconnaissance de ce qu’est le processus très puissant de radicalisation", lâche par exemple ce haut fonctionnaire très au fait du dossier.
Ce rapport confidentiel, que L’Express a pu consulter, est signé par des inspecteurs généraux de l’Education nationale, de l’Intérieur et de la Justice… dont l’ancien directeur de cabinet d’une ex-ministre d’Emmanuel Macron. Il propose d’adapter le dispositif des projets d’accueil individualisés (PAI), jusqu’ici réservé aux enfants et aux adolescents scolarisés atteints de troubles de santé, aux élèves tentés par l’idéologie djihadiste. Les auteurs se prononcent également contre le placement de ces élèves en établissements dédiés avec internat, sous prétexte que "les laisser en dehors de l’école serait contreproductif tant sur le plan éducatif et sécuritaire" et susceptible de nourrir "le risque de création d’un cluster d’individus radicalisés". "Des problèmes de comportements des jeunes seraient également à anticiper" et "la sécurité des personnes y travaillant ne pourrait pas être garantie" est-il ajouté.
Ces conclusions sonnent comme un désaveu à l’égard du Premier ministre Gabriel Attal. Le 19 octobre, soit une semaine après l’attentat d’Arras qui avait coûté la vie au professeur Dominique...
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22/03 - Réchauffement climatique : une envolée des prix de l’alimentation à l’horizon
Le réchauffement climatique et les vagues de chaleur vont faire grimper encore plus les prix de l’alimentation dans les années à venir, selon une étude publiée jeudi 21 mars par la revue Communications Earth and Environnement, éditée par Springer Nature.
L’impact variera en fonction des saisons et des régions. Mais la hausse des températures prévue pour 2035 conduira à une augmentation moyenne des prix de l’alimentation de 1,49 point de pourcentage par an. Dans le pire des scénarios, l’augmentation sera de 1,79 point de pourcentage. L’effet sur l’inflation globale serait de respectivement 0,76 et 0,91 point de pourcentage.Les pays du Sud seront les plus affectés
En comparant les données historiques sur les prix et sur les conditions climatiques de 121 pays entre 1991 et 2020, "nous avons trouvé des preuves solides que des températures plus élevées, en particulier en été et dans des régions chaudes, provoquent des augmentations de prix dans l’alimentation", a résumé un des auteurs de l’étude, Maximilian Kotz. Les chercheurs, de l’université de Potsdam et de la Banque centrale européenne, ont ensuite extrapolé ces données en se basant sur les conditions climatiques prévues à l’avenir, entre 2035 et 2060.
Ces dernières "entraîneront probablement des augmentations de l’inflation alimentaire et de l’inflation globale dans le monde entier, en particulier dans les régions qui sont déjà plus chaudes, donc dans l’hémisphère sud", a indiqué Maximilian Kotz. L’Afrique et l’Amérique du Sud seront les continents les plus...
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22/03 - Marina Cavazzana et Karine Rossignol, en croisade contre les maladies génétiques
Marina Cavazzana est une pionnière des thérapies géniques. Professeure d’hématologie à l’hôpital Necker - Enfants malades et directrice de recherche à l’Institut des maladies génétiques Imagine, elle a consacré sa carrière à développer et tester des traitements de pointe pour lutter contre les maladies immunitaires et sanguines. Certains des médicaments innovants qu’elle a contribué à mettre au point commencent aujourd’hui à arriver sur le marché, à l’instar du Zynteglo contre la bêta-thalassémie, une redoutable pathologie du sang qui touche plus de 300 000 personnes dans le monde.Marina Cavazzana
"Le principe de la thérapie génique est simple : utiliser les cellules du patient, les corriger en laboratoire, puis greffer ces cellules génétiquement modifiées", explique cette scientifique de 65 ans, née à Venise d’un père cheminot et d’une mère institutrice. L’autogreffe présente deux intérêts majeurs : aucun donneur n’est nécessaire, et les risques de complications immunologiques, notamment de rejet par les cellules immunitaires du malade, sont nuls. A contrario, une greffe classique de cellules souches partiellement compatibles présente un risque de mortalité de 30 % à trois ans, car il faut de douze à dix-huit mois pour régénérer les globules blancs nécessaires pour lutter contre les agents pathogènes tels que les virus.Karine Rossignol
En vingt-cinq ans, Marina Cavazzana a pu soigner une cinquantaine de jeunes patients à l’aide de cellules génétiquement modifiées. Un domaine encore émergent de la médecine, dans lequel...
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22/03 - Déficit public : Braun-Pivet veut mettre à contribution les grandes entreprises
La présidente de l’Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet (Renaissance) a réclamé, ce vendredi 22 mars, "d’entamer la réflexion" sur une contribution "exceptionnelle" sur les "superprofits" ou "superdividendes" des grandes entreprises, alors que le déficit public dérape.
"Nous ne souhaitons pas que les impôts des Français augmentent". "Cela étant dit, je suis partisane de regarder" une possible contribution "exceptionnelle" des entreprises "lorsqu’il y a des superdividendes, des superprofits, des rachats d’actions massifs", a-t-elle déclaré sur France Bleu Sud Lorraine. "Ça me paraît en tout cas être quelque chose qu'il faut poser dans le débat", afin que "nous en discutions collectivement", a ajouté la titulaire du perchoir, à propos d'une question qui agite la majorité présidentielle.Elle se rend au congrès du Modem
Yaël Braun-Pivet se rend dimanche à Blois au congrès du MoDem, des alliés qui réclament depuis plusieurs années des mesures de "justice fiscale" sur la taxation des superdividendes ou des rachats d'actions des plus grandes entreprises, sans parvenir à convaincre le gouvernement. La présidente de l'Assemblée avait aussi plaidé en ce sens en septembre 2022.
Le chef des députés MoDem, Jean-Paul Mattei, suggère également une hausse ciblée de la taxation des revenus du patrimoine en relevant la "flat-tax" instaurée en 2018.
Mais le ministre de l'Economie Bruno Le Maire s'est opposé à plusieurs reprises à toute hausse d'impôt, en tablant sur la réduction des dépenses publiques. Le gouvernement a déjà...
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22/03 - Cancer, greffes… Ces personnalités qui font avancer la médecine et la recherche
Les fausses informations, quelles qu’elles soient, polarisent le débat et fragmentent la société. Les sciences en général, et la médecine en particulier, sont particulièrement exposées à ces menaces. C’est pourquoi L’Express a placé au cœur de son ADN la lutte contre la désinformation médicale et scientifique, d’où qu’elle vienne. Notre ambition : aider nos lecteurs à se prémunir contre les discours trompeurs des vendeurs de rêve. Qu’il s’agisse de pseudothérapeutes, de médecins ou de scientifiques qui dérapent ou encore, comme cela arrive parfois, de laboratoires qui commercialisent des produits trop peu éprouvés, inutiles ou dangereux.
Parce que ce combat contre la désinformation passe aussi par la revalorisation de l’image de la science, L’Express a également à cœur de mettre en relief les réussites et les prouesses des chercheurs. Nous le faisons déjà régulièrement à travers nos articles, et nous avons à présent décidé d’aller plus loin, en organisant un événement dédié : le prix des personnalités sciences & santé de l’année.
Pour cette première édition, notre jury a attribué le grand prix de L’Express au duo formé par Grégoire Courtine et Jocelyne Bloch. Ce neuroscientifique et cette chirurgienne sont en train d’écrire une nouvelle page de la médecine. Leurs travaux précurseurs, appliqués à l’homme depuis quelques années déjà, offrent l’espoir à des millions de personnes paralysées de retrouver un jour l’usage de leurs jambes.
Le prix de la prévention revient à Suzette Delaloge, une oncologue de Gustave-Roussy qui ambitionne...
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22/03 - Gaza : Blinken déplore un veto "cynique" à l’ONU de la part de la Chine et de la Russie
Israël prévoit une offensive à Rafah dans le sud de la bande de Gaza même sans le soutien des Etats-Unis, a déclaré ce vendredi Benyamin Netanyahou au secrétaire d'Etat Antony Blinken à Tel-Aviv, alors qu'une résolution de Washington à l'ONU sur un cessez-le-feu "immédiat" a été bloquée par la Russie et la Chine.
Les infos à retenir
⇒ Le Conseil de sécurité de l'ONU rejette la résolution américaine sur un cessez-le-feu
⇒ Blinken déplore un veto "cynique" de la Russie et la Chine
⇒ Israël annonce la saisie de 800 hectares de terres en Cisjordanie occupéeBlinken déplore un veto "cynique" à l'ONU de la part de la Chine et de la Russie
La Russie et la Chine ont mis leur veto ce vendredi à une résolution américaine soulignant la "nécessité" d’un cessez-le-feu "immédiat" à Gaza, l’ambassadeur russe dénonçant un texte "hypocrite" qui n’appelle pas directement à faire taire les armes.
Avec cette "résolution, qui a reçu un soutien très fort mais qui ensuite s'est vu cyniquement imposer un veto par la Russie et la Chine, je pense que nous tentions de montrer de la part de la communauté internationale le sens de l'urgence qu'il y a à avoir un cessez-le-feu lié à la libération des otages, quelque chose que tout le monde, y compris les pays qui ont mis un veto, aurait dû soutenir", a déclaré Antony Blinken à la presse, avant de quitter Israël.
Depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas le 7 octobre, les Américains s’étaient systématiquement opposés à l’utilisation du terme "cessez-le-feu" dans les résolutions de l'ONU,...
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22/03 - Céréales russes : Ursula von der Leyen veut aller au bras de fer
Cette proposition intervient sur fond de mouvement de colère des agriculteurs à travers l’Europe. La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a demandé, jeudi 21 mars, d’imposer des droits de douane sur les céréales venant de Russie, alors qu’elles en sont actuellement exemptées au grand dam des agriculteurs de l’UE.
"Nous avons préparé une proposition visant à augmenter les droits de douane sur les importations de céréales, d’oléagineux et de produits dérivés, russes et biélorusses. Cela empêchera les céréales russes de déstabiliser le marché européen pour ces produits", a déclaré Ursula Von der Leyen, lors d’une conférence de presse, à l’issue de la première journée d’un sommet des chefs d’Etat et de gouvernement de l’UE à Bruxelles.
Cette mesure privera la Russie des recettes de ces exportations et "garantira que les exportations illégales de céréales ukrainiennes volées par la Russie n’entrent pas sur le marché de l’UE", a souligné la présidente de la Commission.
Le commissaire chargé du Commerce, Valdis Dombrovskis, a précisé vendredi que ces taxes "n'affecteraient pas les céréales russes transitant vers des pays tiers".Elle doit être entérinée par 15 pays
Elle devra être entérinée par une majorité qualifiée d’Etats membres, soit au moins 15 pays représentant 65 % de la population de l’UE. En vertu des règles de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), les produits agricoles russes sont jusqu’à présent exemptés de droits de douane dans l’UE.
Dans les différents trains de sanctions adoptés contre...
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22/03 - Ukraine : des dégâts "très importants" sur la plus grande centrale hydroélectrique du pays
La plus grande centrale hydroélectrique d'Ukraine, située sur le fleuve Dniepr, a été touchée ce vendredi 22 mars par huit missiles russes qui ont infligé des "dégâts très importants" sans provoquer de danger immédiat pour la population, a indiqué le parquet ukrainien. "Huit missiles ont touché" la centrale de DniproHES située dans la ville de Zaporijia (sud) et provoqué sa mise hors service, a indiqué à la télévision Ioury Belooussov, un responsable du parquet général, tout en assurant qu'il n'y avait pas de risque de rupture du barrage.
Les infos à retenir
⇒ La Russie reconnaît être "en état de guerre"
⇒ Au moins 5 morts après une attaque massive de missiles et de drones russes contre l’Ukraine
⇒ L’Ukraine juge "possible" une offensive estivale russe impliquant 100 000 hommesLa Russie est "en état de guerre" contre l’Ukraine
La Russie est "en état de guerre" contre l’Ukraine, a reconnu le porte-parole du Kremlin dans une interview parue vendredi, après avoir insisté pour présenter l’assaut contre sa voisine, lancé il y a deux ans, comme une "opération spéciale" et rejeté l’emploi du mot "guerre".
"Nous nous trouvons en état de guerre. Oui, cela a commencé comme une opération militaire spéciale, mais dès que toute cette bande s’est formée, quand l’Occident collectif a participé à tout cela aux côtés de l’Ukraine, pour nous, c’est devenu une guerre. J’en suis convaincu et chacun doit le comprendre", a indiqué Dmitri Peskov dans un entretien au média "Argoumenty I Fakty".Au moins cinq morts après une attaque massive de...
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22/03 - Hausse du niveau des océans : l’alerte de la Nasa
La hausse moyenne du niveau des océans dans le monde a été de 0,76 centimètre entre 2022 et 2023, un "bond important" par rapport à d’autres années, dû à la fois au phénomène El Niño et au changement climatique, a indiqué jeudi la Nasa. Le niveau des océans a en moyenne gagné 9,4 cm depuis 1993, selon ces données fondées sur des observations satellites.
Le principal responsable est le changement climatique, qui implique la fonte de glace (calotte glaciaire, glaciers) mais aussi l’expansion des océans sous l’effet de l’absorption de chaleur. L’élévation du niveau de la mer se fait de plus en plus rapidement : son rythme a plus que doublé entre 1993 (0,18 cm par an) et actuellement (0,42 cm).Accroître les inondations
"Le rythme actuel signifie que nous sommes en chemin pour ajouter 20 cm supplémentaires au niveau mondial des océans d’ici 2050", a déclaré dans un communiqué Nadya Vinogradova Shiffer, directrice de l’équipe en charge de ce dossier à la Nasa. Cela va "accroître la fréquence et les conséquences des inondations à travers le monde", a-t-elle souligné.
Entre 2022 et 2023, la hausse observée revient à verser dans les océans un quart du lac Supérieur, le plus grand des Grands lacs d’Amérique du Nord.
Cette hausse représente un peu moins de quatre fois le niveau observé l’année précédente (+0,21 cm entre 2021 et 2022). Cette année-là, le phénomène la Niña était alors à l’oeuvre. "Pendant la Niña, de la pluie qui tombe normalement dans les océans tombe à la place sur les terres, ce qui enlève temporairement de...
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22/03 - Européennes : sur l’économie, Bardella confronté à son seuil de compétence
Le costume trois-pièces avait été repassé pour l’occasion. Les 19 et 20 mars, Jordan Bardella, tête de liste du Rassemblement national pour les élections européennes, passait son grand oral auprès des chefs d’entreprise. Une ambition : faire "de la pédagogie" à propos du programme économique du parti d’extrême droite qui, assure-t-il, a toujours été mal compris par le monde de l’entreprise, traditionnellement hostile à la formation lepéniste.
Pour faire la promotion de son programme (dont les trois piliers sont "produire, protéger et permettre"), Jordan Bardella a donc sorti de sa manche ses meilleurs atouts de commercial. Sourire de meilleur employé du mois, présentation irréprochable, mots-clés affectionnés de son public libéral et déclarations consensuelles, qui avaient déjà fait leurs preuves sur les plateaux de télévision ou entre deux stands dans un salon. "L’économie, c’est d’abord de la confiance et du pragmatisme", a-t-il assuré mardi et mercredi aux patrons d’entreprise, en récitant un discours identique, à la virgule près, aux représentants de l'association d'investisseurs France Invest, de CroissancePlus (réseau de dirigeants de PME et d'entreprises de taille intermédiaire) et du Mouvement des entreprises de taille intermédiaire (METI) mardi, et à ceux de la Confédération des Petites et Moyennes entreprises (CPME) mercredi.Un discours cajoleur
Il faut dire que Jordan Bardella se donne du mal pour séduire cet électorat qui lui échappe encore. En janvier, déjà, il avait été très bien reçu au selon de la...
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22/03 - Guerre en Ukraine : la crainte d’une avancée majeure de l’armée russe
Un mois après avoir pris de haute lutte la ville d’Avdiivka, dans l’est de l’Ukraine, les forces russes poursuivent inlassablement leur travail de grignotage. Quelque cinq kilomètres plus à l’ouest, elles ont revendiqué le 19 mars la conquête du village d’Orlivka - moins de 1 000 âmes - où les Ukrainiens avaient retranché une partie de leurs moyens durant leur retraite.
Confrontées à une pénurie de munitions depuis des mois, les forces de Kiev apparaissent de plus en plus en difficulté sur le front. En cause : le blocage à Washington d’une nouvelle aide de 60 milliards de dollars, sur fond de bataille rangée entre républicains et démocrates. "Il est d’une importance critique pour nous que le Congrès achève rapidement toutes les procédures nécessaires et prenne une décision finale", a martelé récemment Volodymyr Zelensky.
Sur le terrain, la coupure du robinet américain se fait douloureusement ressentir. Le rapport de feu - qui met en regard le volume de tirs d’artillerie effectués par chacune des deux parties - serait aujourd’hui de 1 pour 10 en faveur des Russes, selon les experts militaires. "Même si les Ukrainiens disposent de canons de meilleure qualité, il est handicapant de ne pouvoir tirer qu’un obus lorsque votre adversaire en envoie 10, insiste Camille Grand, ancien secrétaire général adjoint de l’Otan, aujourd’hui chercheur au groupe de réflexion Conseil européen pour les relations internationales. Ce déséquilibre peut déboucher sur des situations difficilement tenables localement."
Les forces...
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22/03 - Trafic de drogue, faux papiers… Comment les réseaux sociaux ont ringardisé le dark web
Quand Anthony commence sa carrière de faussaire, courant 2020, il rencontre vite un gros problème. A l’époque, cet expert en sécurité d’un gros industriel de l’armement n’arrive pas à attirer suffisamment de clients sur les boutiques qu’il a ouvertes sur les forums francophones du dark web. Leurs noms sont évocateurs : "Le Monde Parallèle", "Dark French Anti System" ou encore "Criminality French Market". Mais ils ne font guère recette. "Le dark web est en train de mourir", glisse-t-on à ce jeune homme d’une vingtaine d’années aux airs de bon élève qui vit dans les environs de Belfort. Un problème qu’il va résoudre rapidement.
Anthony, alias "Volrys" en ligne, migre vers Telegram, la populaire messagerie instantanée d’origine russe des frères Durov basée aujourd’hui à Dubaï. Bonne pioche. Après avoir proposé des faux justificatifs de domicile à 5 euros pour appâter la clientèle, sa boutique de fausses cartes nationales d’identité enregistre jusqu’à dix demandes par jour. Le succès est tel que ce génie des faux papiers - il était considéré comme le faussaire le plus actif en France - doit automatiser le processus de demande et recruter un compère, un apprenti boulanger du coin qui galère. Une success story criminelle brutalement stoppée par la police, plusieurs mois après la chute de La Geneverie, un autre canal louche dont il était l’un des fournisseurs. Au début du mois de mars, l’ingénieur s’est retrouvé avec sept autres prévenus devant les juges parisiens de la 13e chambre correctionnelle. Un procès de marchés...
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22/03 - Climat : quand la technologie dément le pessimisme ambiant, par Nicolas Bouzou
Mentalement intoxiqués par le lobbying des ONG de l’effondrement écologique et par les refrains lancinants des extrémistes rouges-verts, nous avons intériorisé le fait que, dans le domaine environnemental, seules de mauvaises nouvelles peuvent survenir. Grosso modo, il faudrait passer notre vie à redoubler d’efforts, tout en sachant que cela ne sert a rien puisque l’apocalypse est au bout du chemin, punition de nos péchés capitalistes. Pourtant, des données récentes suggèrent que les pays occidentaux se décarbonent rapidement, et que le coût de la transition écologique pourrait être plus faible que prévu. Les bonnes nouvelles se multiplient mais nous n’osons même plus les regarder.
L’Agence internationale de l’énergie (AIE) a publié il y a quelques jours son rapport sur les émissions de CO2 en 2023. Au niveau mondial, ces émissions ont augmenté de 1,1 % l’année dernière. Ce chiffre est à double tranchant. Certes, il marque un nouveau record des émissions. Mais les augmentations annuelles sont de plus en plus faibles et laissent entrevoir un début prochain de baisse. Pour atteindre les objectifs de l’accord de Paris, ces émissions devront ensuite décroître très rapidement avant d’atteindre la neutralité en 2050. Nous en sommes encore très loin mais la répartition géographique de celles-ci est intéressante et porteuse d’espoir.Le Royaume-Uni à la pointe
Dans les pays riches, les émissions sont revenues à leur niveau des années 1970. L’utilisation du charbon, le combustible le plus émetteur, a retrouvé quant à elle...
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22/03 - Qu’est-ce que la république autonome de Crimée ? L’Express vous explique tout
Dans cet épisode de La Loupe, Clara Marchaud, correspondante de L’Express en Ukraine, nous explique ce qu’est la république autonome de Crimée, dix ans après l’annexion de la péninsule par la Russie.
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L’équipe : Mathias Penguilly (écriture et présentation), Jules Krot (montage et coréalisation) et Sébastien Salis (coréalisation).
Musique et habillage : Emmanuel Herschon/Studio Torrent
Crédits : Euronews, France 2, INA, LCI
Crédits image : Olga Maltseva/AFP
Logo : Anne-Laure Chapelain/Benjamin Chazal
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Mathias Penguilly : Pour parler de la république autonome de Crimée, il nous fallait quelqu’un qui connait bien la région et j’ai donc logiquement fait appel à Clara Marchaud, correspondante de L’Express en Ukraine. Bonjour Clara !
Clara Marchaud : Bonjour Mathias !
Mathias Penguilly : Si vous êtes un fidèle auditeur de la Loupe, et que vous avez suivi nos épisodes dédiés à la guerre en Ukraine, vous savez sans doute situer la Crimée : c’est une région au sud du pays, sur la mer Noire. Mais sa particularité, Clara, c’est que c’est une péninsule.
Clara Marchaud : Oui, c’est une péninsule, une presqu’île, elle n’est reliée à l’Ukraine que par un étroit bras de terre. En superficie, c’est à peine plus petit que la Bretagne et ça a toujours été une région très...
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21/03 - Taïwan : l’armée chinoise multiplie les coups de pression
Des manœuvres qui inquiètent, et qui rappellent la menace que fait planer la Chine sur Taïwan. Trente-six avions militaires chinois ont été détectés autour de Taïwan, a annoncé le ministère de la Défense de l'île vendredi, le plus important déploiement cette année.
Le déploiement de vendredi, plus important encore que celui de la veille, s'inscrit dans la lignée de ce que les experts appellent les actions de "zone grise", des tactiques d'intimidation sans aller jusqu'à la guerre, qui se sont multipliées depuis l'élection en 2016 de la présidente Tsai Ing-wen.
"Treize des appareils ont franchi la ligne médiane du détroit de Taïwan", a déclaré le ministère, une démarcation non officielle entre la Chine et Taïwan que la première ne reconnaît pas. La veille au soir, la ministère avait annoncé que 20 avions de chasse, des drones et des avions de transport avaient été détectés. Plus tôt, 32 avions militaires avaient été observés, dans une période de 24 heures allant jusqu'à jeudi à 6 heures du matin.Des incidents à répétition
A deux autres reprises, fin janvier et début février, 33 avions de guerre chinois avaient été repérés autour de Taïwan, soit le nombre le plus élevé de ces appareils dans cette zone depuis le début de l’année. Ces déploiements ont été constatés peu après l’élection présidentielle du 13 janvier, remportée par l’ancien vice-président Lai Ching-te, très peu apprécié par Pékin.
Le mois dernier, Taipei avait annoncé que 11 navires de guerre chinois avaient été détectés autour de Taïwan, le chiffre le plus élevé...
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21/03 - Frédéric Mitterrand, ancien ministre de la Culture, est mort
Une voix lancinante au phrasé reconnaissable entre tous : l’ancien ministre de la Culture et homme de télé, Frédéric Mitterrand, 76 ans, est mort, après une lutte de "plusieurs mois contre un cancer agressif", a annoncé sa famille, ce jeudi 21 mars.
Neveu de l’ancien président François Mitterrand, ministre sous Nicolas Sarkozy, cette personnalité inclassable, grand cinéphile, avait annoncé en avril 2023 être "malade", sans en dire davantage.
"La mort de Frédéric Mitterrand me bouleverse. Une amitié de plus de 60 ans nous liait d’une affection inaltérable. Il a tout au long de sa vie servi les arts avec passion, érudition et amour. Notre fidélité commune pour François Mitterrand nous unissait profondément", a réagi sur X (ex-Twitter) Jack Lang, ancien ministre socialiste de la Culture.
Egalement écrivain, Frédéric Mitterrand n’hésitait pas à confesser sa "mauvaise vie". Il a ainsi fait le récit en 2005 de ses errances sexuelles et tarifées en Thaïlande et au Maghreb. D’abord salué, le livre suscitera ensuite la polémique, l’obligeant à se défendre de toute relation avec des mineurs ou d’apologie de la pédocriminalité.La passion du cinéma
Né le 21 août 1947 dans les beaux quartiers à Paris, Frédéric Mitterrand s’est fait un nom grâce au petit écran. "Etoiles et toiles" est le nom de la première émission qu’il anime sur la Une à partir de 1981 : il y ressuscite avec flamboyance les stars, surtout les actrices, et décortique les grands films. L’homme insuffle sa cinéphilie au spectateur.
Malgré son nom, il refuse de marcher...
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21/03 - Poutine réélu en Russie : les premières preuves d’une triche "sans précédent"
L’élection présidentielle "la plus salement falsifiée de l’histoire du pays". La conclusion de l’analyste électoral russe Ivan Shukshin est sans appel. Son étude pour l’ONG Golos, référence dans l’observation des élections en Russie depuis la chute de l’URSS (et évidemment classée "agent de l’étranger" par le Kremlin), est sans appel : près de 22 millions de voix auraient été ajoutées à Vladimir Poutine lors du scrutin du week-end dernier.
Pour cela, celui-ci se base sur ce qui est appelé la "méthode Shpilkin", du nom de son créateur, le statisticien russe Sergey Shpilkin. Le postulat est assez simple : plus la participation est élevée dans un bureau de vote (atteignant souvent des niveaux proches des 100 %), plus cela signifie que les commissions électorales locales ont largement trafiqué le résultat en faveur de Poutine. Cette méthode permet même de calculer le score qu’aurait "dû" obtenir l’autocrate du Kremlin sans falsification des résultats, mais sans oublier évidemment tous les autres outils du système autocratique russe (répression des opposants, pression sur les fonctionnaires d’Etat, autres candidats factices).
22 millions de voix ajoutées à Vladimir Poutine : cela semble être la valeur sur laquelle s’arrêtent la majorité des principaux médias d’opposition russes, de la Novaya Gazeta à Meduza, de Golos au site indépendant Important Stories. Alors que la commission électorale russe a officialisé ce jeudi 21 mars, la victoire de Poutine avec un peu plus de 86 % des scrutins sur une participation de 77,49 %...
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21/03 - Finances publiques : la guerre à distance entre Bruno Le Maire et Edouard Philippe
"L’homme qui veut la retraite à 67 ans." La campagne présidentielle de 2027 n’a pas commencé, mais le Rassemblement national a déjà identifié un angle d’attaque contre Edouard Philippe. La formation d’extrême droite dépeint l’ancien Premier ministre en apôtre de la rigueur, après des propos ambigus tenus à l’automne 2022 sur la réforme du gouvernement. Voilà les rôles distribués. A Marine Le Pen, la défense du peuple et des sans-grade. Au maire du Havre, le costume d’expert-comptable prêt à infliger une cure d’austérité aux Français. L’empathie contre la froideur.
Edouard Philippe pourrait hurler au mensonge. Expliquer combien ses propos ont été déformés par le RN. Mais non. Lui se borne à rappeler que d’autres pays européens ont repoussé l’âge légal de départ à 65, 66 ou 67 ans. Cette ambiguïté sied au positionnement du patron d’Horizons. L’homme érige la maîtrise des finances publiques en priorité nationale. Dans un entretien à L’Opinion, il appelle à faire de la dette une "obsession politique", au nom de la préservation de la "souveraineté française". Et s’adresse un satisfecit : son passage à Matignon s’est soldé par une "maîtrise historique de la dépense publique", loin des 50 milliards de déficit accumulés - hors Covid - depuis 2020.
Gravité teintée d’autosatisfaction. Bruno Le Maire adopte la même rhétorique que son rival. Rétablir le déficit à moins de 3 % en 2027 ? "Je l’ai fait entre 2017 et 2019. Je sais comment m’y prendre", confie le ministre de l’Economie au Parisien. Voilà pour l’orgueil. Lui aussi dresse le...
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21/03 - Mélenchon "obsédé" par Glucksmann, ça se crispe entre Le Maire et Vautrin
Ce second quinquennat à nul autre pareil est loin d’être terminé, pourtant, 2027 et sa cohorte de candidats putatifs s’avancent déjà. Ce dernier remaniement avec Gabriel Attal à sa tête – et qui remet en selle Rachida Dati – en est un nouveau tournant. En coulisses, les uns apprennent à esquiver les croche-pattes, les autres se familiarisent avec l’art du complot, bref, tout le monde prépare l’après-Emmanuel Macron avec rigueur et détermination. Le service politique de L’Express propose de vous aider à suivre, grâce à un rendez-vous hebdomadaire sur notre site Internet, les progrès de ces ambitieux qui espèrent gravir, vite et sans se blesser, les marches du pouvoir.Attal et la patate chaude
C’est un député Renaissance qui l’a relevé : lors des questions au gouvernement mardi 19 mars, Gabriel Attal a évoqué les dix milliards d’économies supplémentaires demandés sur le budget de l’Etat sans jamais dire "nous". "Il a parlé des mesures prises par le ministre de l’Economie Bruno Le Maire. Mais ça ne trompe personne, le Premier ministre, c’est lui !", remarque cet ancien membre du gouvernement.Le Maire-Vautrin, friture sur la ligne
Le 18 février, peu avant d’aller annoncer au 20H de TF1 que le gouvernement allait faire dix milliards d’économies supplémentaires, Bruno Le Maire appelle Catherine Vautrin : son ministère doit trouver 650 millions d’euros. Trois jours plus tard, la ministre du Travail croise son collègue de l’Economie : "Dis-donc, l’inflation, ça marche !" Elle vient d’apprendre qu’elle devait en réalité...
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21/03 - Déficit public : le Sénat met la pression sur Bercy
Décidément, ce début d’année n’est pas un long fleuve tranquille pour Bruno le Maire. Alors qu’il a déjà annoncé 10 milliards de coupes dans les dépenses de l’Etat en 2024 et prévoit 20 milliards d’économies supplémentaires en 2025, voilà que le locataire de Bercy se retrouve sous la pression du Sénat. Le rapporteur général de la commission des Finances de la chambre haute, Jean-François Husson, s’est en effet invité ce jeudi 21 mars au ministère de l’Economie et des Finances pour tenter d’en savoir plus sur l’ampleur du déficit de la France en 2023.
Un contrôle "pièce et sur place" qui "vise à obtenir communication de l’ensemble des notes et documents produits par les services de Bercy et expliquant cette dégradation", résume dans un communiqué la commission, qui voit dans le "manque patent d’informations à disposition du Parlement", une marque de "mépris" du gouvernement à l’égard du pouvoir législatif.Un déficit qui avoisinerait les 5,6 % du PIB
Car si aucun chiffre officiel n’a pour l’heure été publié, l’objectif de 4,9 % du produit intérieur brut (PIB) visé par l’exécutif risque fort de ne pas être atteint. Au contraire, le déficit dépasserait même "significativement" les prévisions de Bercy. Qu’il soit de 5,6 %, comme l’ont affirmé mercredi nos confrères des Echos, ou de 5,5 % comme l’assure Le Figaro, le compte n’y est pas. Et d’après les informations recueillies cet après-midi par Jean-François Husson, les services de Bercy tablent sur un dérapage du déficit public de l’ordre de 5,6 % du PIB en 2023, de 5,7 % en 2024...
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21/03 - Jeûne, religion, vérités scientifiques... Le Dr Frédéric Saldmann répond aux critiques
Devant lui, des amandes salées, une camomille tiède et un hebdomadaire. "Je n’aurais jamais eu autant d’exposition sans ça", nous lance Frédéric Saldmann, cardiologue le plus populaire de France. Du fond d’un immense canapé velours dans un café parisien où il a ses habitudes, le médecin fait glisser le magazine, bandeau rouge vif et papier glacé. "Ça", c’est L’Express, millésime 2015. Il trône en Une, yeux bleus perçants, et petit sourire en coin.
Le numéro qu’il a soigneusement conservé raconte l’engouement d’alors pour l’"autoprévention", les petits gestes pour rester en bonne santé. Frédéric Saldmann, et ses millions d’ouvrages vendus, en est toujours le "pape", neuf ans plus tard, publiant Votre avenir sur ordonnance (Robert Laffont). A 70 ans, il est en forme, hormis un orteil cassé durant sa séance de sport quotidienne. Mais la crédibilité scientifique dont il était jusqu’ici auréolé dans les médias, a, elle, drastiquement molli. La faute à une, puis deux, puis trois et toute une quinte de fausses informations lâchées à la télévision cet hiver, sur le plateau de l’émission Quelle Époque !. Diffusées sur France 2, puis sur Internet, ces séquences ont provoqué le courroux de ses pairs et d’une partie de la communauté scientifique, nous l’avions rapporté. Coup de mou ou mal chronique ? Le médecin, pourtant partout dans les médias, s’est plaint de ne pas pouvoir s’expliquer. Il était temps de lui poser quelques questions.
L’Express : Le 27 janvier, vous affirmiez, sans sources et contre l’évidence, que les vacances...
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21/03 - Ceta : le Sénat vote contre le traité de libre-échange entre l’UE et le Canada
L’opposition de gauche avait promis "un coup de tonnerre politique", cela ressemble a minima à une secousse pour l'exécutif. Le Sénat s’est opposé, ce jeudi 21 mars, à la ratification du traité Ceta de libre-échange entre l’Union européenne et le Canada par un ultime vote dans l’hémicycle, grâce à une alliance gauche-droite de circonstance.
Dans un climat extrêmement tendu, les sénateurs avaient rejeté à 211 voix contre 44 l’article du projet de loi relatif à ce traité. Ils ont confirmé ce rejet quelques minutes plus tard par un vote définitif, avec 243 voix favorables à la non-ratification du traité.
Le Sénat confirme son rejet du #CETA avec 243 voix pour et seulement 26 contre, après avoir dit non à l'article 1er qui concernait le volet économique et commercial de l'accord. Le partenariat stratégique, rédigé dans l'article 2, est en revanche adopté. pic.twitter.com/8rDuje7vXE— Public Sénat (@publicsenat) March 21, 2024
A l’initiative du groupe communiste et avec l’aide de la droite, la chambre haute a étalé ses divisions en rejetant cet accord très décrié, appliqué provisoirement depuis 2017 à l’échelle européenne mais jamais soumis aux sénateurs depuis lors.
Les débats se sont enflammés jusqu’au bout entre défenseurs et opposants du traité : de multiples rappels au règlement ont accompagné la fin de la séance pour empêcher les prises de parole et faire accélérer le rythme de l’examen, limité dans le temps. Une image rarissime dans un hémicycle d’ordinaire apaisé. Les groupes centriste, macroniste et le...
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21/03 - Apple : le gouvernement américain attaque en justice le géant de la tech
Le gouvernement américain a assigné en justice Apple, ce jeudi 21 mars, pour pratiques anticoncurrentielles et monopolistiques liées à l’iPhone et aux contraintes fixées par le groupe californien aux développeurs d’applications.
Alors qu’Apple était surtout critiqué, ces dernières années, pour avoir obligé les sociétés tierces à passer par sa boutique d’application et payer des commissions importantes sur toutes les transactions, cette action se concentre sur d’autres aspects de l’écosystème iPhone, selon un document publié ce jeudi par le ministère de la Justice.Un "monopole dans le domaine des smartphones"
"Toutes les décisions prises par Apple ont établi et renforcé les défenses protégeant son monopole dans le domaine des smartphones", fait valoir le gouvernement américain, qui s’est associé aux procureurs de plusieurs Etats pour saisir la justice fédérale civile du New Jersey. Ce faisant, Apple a lésé "les utilisateurs, les développeurs et d’autres parties qui ont contribué à faire de l’iPhone ce qu’il est aujourd’hui", poursuit le document de l’assignation.
Selon le ministère de la Justice, le groupe de Cupertino (Californie) a empêché ou perturbé la création et l’offre de services de "streaming" sur iPhone, mais aussi de porte-monnaies numériques susceptibles d’être utilisés sur plusieurs plateformes.
Il a aussi fait obstacle au développement de services de messagerie utilisables sur plusieurs supports et volontairement limité les possibilités d’utilisation de ses montres connectées avec d’autres appareils que...
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21/03 - Intelligence Artificielle. Notre dossier complet
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21/03 - ChatGPT, la nouvelle ère de l’intelligence artificielle
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21/03 - Comment le nucléaire est revenu en grâce à Bruxelles
Une nouvelle ère pour l’atome ? Le sommet international du nucléaire qui s’est déroulé ce jeudi 21 mars à Bruxelles consacre son retour en grâce dans l’Union européenne, où il bénéficie désormais de législations plus accommodantes en tant que levier de décarbonation aux côtés des renouvelables. À la manœuvre : la France. Le sujet nucléaire a longtemps été tabou à Bruxelles, victime de l’hostilité de l’Allemagne, qui avait tourné le dos à l’atome après l’accident de Fukushima. Mais il s’impose à nouveau depuis deux ans dans l’agenda européen. "On voit une prise de conscience croissante de son caractère indispensable pour affronter certains défis mondiaux urgents" comme le réchauffement climatique, constate Rafael Grossi, directeur de l’Agence internationale de l’énergie atomique, vantant une électricité "propre et fiable".
Le premier sommet organisé par son institution pour promouvoir l’atome a réuni dans la capitale belge une cinquantaine de pays, dont la Chine et les Etats-Unis, et 25 dirigeants, dont le président français Emmanuel Macron, qui a œuvré à ce retour en force. À l’occasion de ce sommet, une trentaine d’Etats, dont la Chine, les Etats-Unis et le Brésil, ont convenu de collaborer pour accélérer et mieux financer le développement de l’énergie nucléaire. "C’est une source d’énergie sûre, propre et rentable […] pas une utopie", a insisté Rafael Grossi, qui initie ce sommet "historique".
Le changement de braquet remonte à fin 2021 : sous pression, la présidente de la Commission...
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21/03 - RATP : la CGT fait planer la menace d’une grève le 4 avril
Vers une journée compliquée dans les transports ? La CGT-RATP a appelé à la grève le jeudi 4 avril pour réclamer le versement dès les prochains mois d’augmentations de salaires négociées avec la direction.
Premier syndicat du groupe, la CGT n’avait pas signé l’augmentation de 100 euros brut mensuels proposée par la direction en février, et demande un "retour à la table des négociations". "Malgré le plan média de la Direction, sur les fameux 100 euros par mois d’augmentation de salaire à la RATP, les agents n’en verront la couleur, en réalité, qu’après Noël", fustige le syndicat dans un communiqué. "Cet argent, les agents RATP en ont besoin maintenant !", ajoute-t-il.
La CGT avait déposé un préavis de grève allant de février à septembre et couvrant donc la période des Jeux olympiques et paralympiques.Une hausse moyenne de 4,2 % pour tous les salariés
L’augmentation proposée par la RATP dans le cadre des négociations annuelles obligatoires (NAO) pour 2024 représente une hausse moyenne de 4,2 % pour tous les salariés du périmètre historique de la RATP en Ile-de-France, soit 1 300 euros sur une année de salaire, selon le groupe public. Cette mesure équivalente à 15 points d’indice se décline en deux temps avec une première augmentation au 1er juin suivie d’une autre le 1er décembre.
La CGT revendiquait de son côté une augmentation salariale de 50 points d’indice "pour tous" et une indexation des salaires sur l’inflation, ainsi que des négociations pour passer à 32 heures de travail hebdomadaire.
Parallèlement, les...
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21/03 - Voiture électrique : le coup d’accélérateur historique de Biden
Un virage à 180 degrés outre-Atlantique ? Le gouvernement américain a annoncé, mercredi 20 mars, avoir finalisé de nouvelles normes sur les émissions polluantes des automobiles, les plus strictes jamais adoptées. Objectif : accélérer le passage aux voitures électriques. Par rapport au projet de réglementation annoncé l’année dernière, qui a depuis fait l’objet d’une consultation publique, ces normes finales sont plus souples et donnent toutefois davantage de temps et de flexibilité aux constructeurs pour atteindre les nouveaux objectifs d’émissions de CO2.
En pleine année électorale, le président Joe Biden joue les équilibristes. Et pour cause : il a besoin du soutien de l’industrie automobile et de ses employés. Mais il doit également convaincre sur ses promesses climatiques. Parmi elles : faire en sorte que la moitié des voitures vendues aux Etats-Unis en 2030 soient électriques. "Je suis ravi d’annoncer les normes de pollution les plus strictes pour les véhicules jamais prises dans l’histoire des Etats-Unis", a indiqué Michael Regan, à la tête de l’agence de protection de l’environnement (EPA). Au contraire, son rival, Donald Trump, agite le chiffon rouge face aux conséquences sociales de la décarbonation. "Le secteur américain de la construction automobile a créé plus de 100 000 emplois", a rappelé l’EPA.
Devant un immense drapeau des Etats-Unis, pays où la voiture est reine, le patron de l’EPA a assuré : "j’ai toujours aimé les voitures, et je les aimerai toujours." Les nouvelles normes concernent les...
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21/03 - Kaja Kallas : "L’ambiguïté stratégique d’Emmanuel Macron sur l’Ukraine est une bonne chose"
Alors que les troupes ukrainiennes perdent du terrain et que 60 milliards de dollars d’aide sont toujours bloqués au Congrès américain, les 27 dirigeants de l’Union européenne se retrouvent à Bruxelles ce jeudi 21 et vendredi 22 mars. Comment aider l’Ukraine à gagner la guerre ? Comment réarmer l’Europe au plus vite ? La cheffe du gouvernement estonien, membre de la même famille politique qu’Emmanuel Macron, a accordé un entretien à plusieurs médias européens dont L’Express.
L’Express : Le président français a-t-il raison de ne pas vouloir exclure l’envoi de troupes au sol en Ukraine ?
Kaja Kallas : Pour une fois, nous semons le doute dans le camp russe sur ce que nous pourrions faire. Jusqu’à maintenant, nous avions surtout été transparents sur ce que nous n’allions pas faire. L’ambiguïté stratégique est une bonne chose, car il ne faut pas oublier que les Russes craignent de faire la guerre à l’Otan. Devant mon Parlement, j’ai également refusé de promettre que nous n’enverrions aucun soldat estonien en Ukraine. La seule personne qui aurait besoin de cette information, c’est Vladimir Poutine ! Souvenez-vous, en 2022, une semaine avant l’invasion, Joe Biden a laissé entendre qu’il ne se passerait rien en cas d’incursion mineure de la Russie en Ukraine. Les Russes se sont dit qu’ils pouvaient passer à l’action.
Si l’Ukraine perdait face à la Russie, quel est le risque pour l’Estonie ?
Le danger pour l’Estonie est le même que pour votre pays. Il n’y a pas d’alliés de première ou de deuxième classe dans l’Otan. Nous...
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21/03 - Rachat de Valdunes par Europlasma : les dessous d’une "nationalisation soft"
Le suspense était tout relatif : il n’y avait qu’un repreneur, adoubé par les pouvoirs publics. Mais sitôt connue la décision du tribunal de commerce de Lille, le 20 mars, Roland Lescure a quand même poussé un grand "Ouf !", résumé dans l’expression consacrée qu’il a postée sur X : "Valdunes est sauvée". Installé dans le Valenciennois, ce fabricant de roues et d’essieux pour les trains était devenu, depuis un an, l’objet de toutes les attentions politiques. Bien au-delà, en réalité, de son importance stratégique pour le pays.
En mai 2023, l’actionnaire chinois de Valdunes, MA Steel, qui avait racheté l’entreprise neuf ans plus tôt à la barre - déjà - du tribunal, jette l’éponge. Tous les élus du coin, des communistes aux écologistes, en passant par La France insoumise, le Rassemblement national, et jusqu’au patron LR de la Région Hauts-de-France, Xavier Bertrand, mettent alors la pression sur le gouvernement pour que les 330 salariés, répartis sur deux sites - une forge et une usine -, ne finissent pas sur le carreau. Par la voix de sa secrétaire générale fraîchement élue, Sophie Binet, la CGT réclame "une nationalisation, même temporaire, le temps de trouver un repreneur solide". Cette mobilisation générale est vite couronnée d’un premier succès : quelques jours après le retrait de MA Steel, Emmanuel Macron s’engage dans La Voix du Nord à "se battre jusqu’au dernier quart d’heure" pour trouver une solution.
Nombre d’entreprises, passées récemment par le redressement judiciaire ou la liquidation, et qui comptaient...
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21/03 - Portugal : Luis Montenegro a été nommé Premier ministre
C’est l’improbable champion. Le dirigeant de droite modérée Luis Montenegro a été nommé au poste de Premier ministre du Portugal dans la nuit de mercredi à jeudi 21 mars. Une victoire qui comporte un "mais" : en raison de sa courte victoire aux législatives du 10 mars, il devra former un gouvernement minoritaire et composer avec une extrême droite en nette progression. Dans ces conditions, l’avocat de formation et parlementaire chevronné de 51 ans succédera ainsi au socialiste Antonio Costa, au pouvoir depuis fin 2015.
Le candidat de l’Alliance démocratique (AD) présentera la composition de son gouvernement mercredi prochain, et celui-ci devrait entrer en fonctions le 2 avril, a-t-il dit à la presse lors d’une brève déclaration à l’issue d’une rencontre avec le président de la République, le conservateur Marcelo Rebelo de Sousa. Cette rencontre a marqué la fin des consultations que le chef de l’Etat devait tenir avec les partis politiques représentés au Parlement avant d’inviter le vainqueur des élections à former le nouveau gouvernement.
Selon les résultats complets annoncés au même moment, qui ont permis d’attribuer les quatre sièges des circonscriptions de l’étranger, l’AD a remporté les élections d’une très courte avance sur le Parti socialiste (PS). La formation de Luis Montenegro a recueilli 28,8 % des suffrages et 80 députés sur un total de 230. Elle restera donc loin du seuil de 116 élus synonyme de majorité absolue, mais sa tête de liste s’était déjà dite prête à former un gouvernement minoritaire.Chega,...
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21/03 - Gaza : l’armée israélienne a tué "140 terroristes" dans la zone de l’hôpital Al-Chifa
Les Etats-Unis ont présenté aux membres du Conseil de sécurité de l'ONU un projet de résolution appelant à un "cessez-le-feu immédiat lié à la libération des otages" à Gaza, a affirmé le secrétaire d’Etat Antony Blinken, attendu, jeudi 21 mars, en Egypte pour faire avancer les pourparlers en vue d’une trêve entre Israël et le Hamas.
Les infos à retenir
⇒ "140 terroristes" tués dans la zone de l’hôpital Al-Chifa
⇒ Les Etats-Unis vont appeler l'ONU à un "cessez-le-feu immédiat" à Gaza, annonce Blinken
⇒ Le Canada cesse ses exportations d’armes vers Israël"140 terroristes" tués dans la zone de l’hôpital Al-Chifa
L’armée israélienne a indiqué jeudi avoir tué plus de 140 "terroristes" dans la zone de l’hôpital Al-Chifa de la ville de Gaza, sur lequel il a lancé une opération lundi avant l’aube.
"Depuis le début de l’opération, plus de 140 terroristes ont été éliminés dans la zone de l’hôpital", a-t-elle indiqué dans un communiqué, en précisant que plus de 50 avaient été tués au cours de la dernière journée de combats.Les Etats-Unis vont appeler l'ONU à un "cessez-le-feu immédiat" à Gaza, annonce Blinken
Le secrétaire d’Etat américain Antony Blinken a déclaré que les Etats-Unis ont présenté un projet de résolution aux membres du Conseil de sécurité de l'ONU appelant à un "cessez-le-feu immédiat lié à la libération des otages" dans la bande de Gaza, dans une interview à un média saoudien.
"Nous avons en fait soumis une résolution qui est à présent devant le Conseil de sécurité qui appelle à un cessez-le-feu immédiat lié à la libération des...
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21/03 - Déficit public : Emmanuel Macron cherche la bonne formule
Il veut éviter de nourrir un procès en "incompétence" budgétaire instruit par les oppositions. Emmanuel Macron a enchaîné les réunions mercredi 20 mars à l’Elysée sur le dérapage du déficit public qui menace la crédibilité de la France sur les marchés.
L’Insee rendra son verdict le 26 mars, mais les chiffres ne sont pas bons et le gouvernement le sait : le déficit public sera "supérieur à 5%" du PIB en 2023, un niveau "plus élevé" que l'objectif de 4,9% qui avait été fixé par le gouvernement, a indiqué jeudi le ministre délégué chargé des Comptes publics Thomas Cazenave. Le ministre, qui a invoqué un "nouveau contexte" économique pour expliquer ce dérapage, s'est toutefois refusé à confirmer sur franceinfo des informations de presse selon lesquelles l'exécutif s'attendrait désormais à un déficit autour de 5,6% du PIB.
Selon le journal Les Echos, le gouvernement craint désormais un déficit public qui se creuserait jusqu’à 5,6 % du PIB pour 2023. Le Figaro cite, lui, une source selon laquelle il atteindrait 5,5 % avec une marge d’erreur de 0,3 point.Un long dîner aux allures de réunion de crise
Le président a convié mercredi soir les chefs des partis et groupes parlementaires qui composent sa majorité, pour un long dîner aux allures de réunion de crise. "On doit faire face à un choc économique conjoncturel lié notamment à la géopolitique. On assume et on dit la vérité aux Français", a-t-il déclaré à ses hôtes, selon l’un d’eux, ajoutant que la France échappait à la récession, au contraire de plusieurs de ses voisins....
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21/03 - Ukraine : la Russie revendique la capture d’un nouveau village à l’ouest d’Avdiïvka
L'Ukraine a annoncé avoir abattu, ce jeudi 21 mars à l'aube, 31 missiles russes visant Kiev, première attaque d'ampleur contre la capitale depuis février, survenant après que Moscou a juré de se venger de bombardements meurtriers en territoire russe. Après cette nouvelle attaque qui a fait 17 blessés, le président Volodymyr Zelensky a appelé les Occidentaux à avoir la "volonté politique" d'aider son pays, réclamant spécifiquement des systèmes antiaériens tels que les modernes Patriot américains.
Les infos à retenir
⇒ La Russie revendique la capture d'un nouveau village à l'ouest d'Avdiïvka
⇒ Zelensky appelle l'Occident à avoir de la "volonté politique"
⇒ 31 missiles russes visant Kiev abattusLa Russie revendique la capture d'un nouveau village ukrainien, à l'ouest d'Avdiïvka
La Russie a revendiqué ce jeudi la capture du village de Tonenké, situé à l'ouest de la ville d'Avdiïvka prise en février, poursuivant sa lente avancée face à une armée ukrainienne en manque d'hommes et de munitions.
"Dans la zone d'Avdiïvka, la localité de Tonenké (...) a été libérée grâce aux actions coordonnées des unités du groupement de troupes Centre", a indiqué le ministère de la Défense dans son rapport quotidien.31 missiles russes visant Kiev abattus
L'Ukraine a annoncé avoir abattu jeudi à l'aube 31 missiles russes visant Kiev, première attaque d'ampleur contre la capitale depuis janvier survenant après que Moscou a juré de se venger de bombardements en territoire russe.
"Tous les missiles ont été abattus dans la région de Kiev", a...
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21/03 - Management : les vraies raisons de la procrastination
Travailler en dilettante : une habitude régulièrement attribuée aux seuls salariés. Près de 6 dirigeants sur 10 admettent d’ailleurs surveiller leurs collaborateurs sur leur temps de travail. Peut-être parce qu’eux-mêmes savent que l’antienne "ce qui est fait n’est plus à faire" est plus facile à dire qu’à faire. Nombre de dirigeants succomberaient ainsi régulièrement à une certaine paresse.
C’est ce que révèle une enquête réalisée par l’agence spécialisée en data FLASHS et le site d’hébergement web Hostinger.fr, publiée ce jeudi 21 mars. D’après l’étude, près de 9 dirigeants et managers sur 10 confessent procrastiner sur les heures de travail. Ils seraient même 23 % à le faire "souvent" et 10 % à le faire "toujours".
Un phénomène qui puise sa source dans plusieurs explications. La plus commune étant la motivation, ou plutôt la démotivation. 40 % des patrons et managers admettent procrastiner par manque ou perte de motivation, à égalité avec la surcharge de travail. Plus d’un quart d’entre eux évoquent en outre la peur de l’échec, et plus d’un tiers mettent en avant leur côté perfectionniste.L’administratif, bête noire des dirigeants
Sans surprise, l’âge semble avoir une influence sur les raisons de ces ajournements. Par exemple, le manque de motivation est avancé par plus de la moitié des managers de moins de 24 ans, contre seulement un tiers des dirigeants de plus de 64 ans. À l’inverse, les managers plus âgés vivent moins bien la surcharge de travail que les jeunes. 51 % des 55-64 ans l’invoquent comme une des causes de...
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21/03 - Ceta : les manœuvres du Sénat qui rêve d’un "coup de tonnerre politique"
Le Sénat aura-t-il raison du Ceta ? Voté de justesse par l’Assemblée nationale en 2019, le très controversé traité de libre-échange qui lie l’Union européenne au Canada s’apprête à être examiné par la chambre haute ce jeudi 21 mars. Une escale qui fait peser plus que jamais une épée de Damoclès sur le texte entré partiellement en vigueur en septembre 2017 : une mise sur la sellette par les sénateurs communistes. Le geste est aussi symbolique que rare : le groupe présidé par Cécile Cukierman a sacrifié deux de ses quatre heures de niche parlementaire annuelle pour inscrire le projet de ratification du Ceta à l’agenda du Palais du Luxembourg.
L’objectif est clairement assumé en pleine campagne européenne : vider l’accord commercial de sa substance, en s’attaquant à son article premier, qui établit les règles sur les investissements, ainsi que sur les normes sociales et environnementales. "Bien trop déséquilibré", de l’avis du sénateur communiste Fabien Gay à l’origine de l’initiative de l’inscription du traité à l’ordre du jour. Primo, "le Ceta ne prend pas acte des engagements environnementaux pris par l’Union européenne et ses Etats membres", explique l’élu de Seine-Saint-Denis. Deuxio, il "n’inclut aucune clause miroir, ce qui signifie que les filières agricoles canadiennes pourront importer des denrées produites dans des conditions sociales et environnementales bien moins exigeantes que celles auxquelles sont soumises nos exploitations".La filière bovine menacée par le protectionnisme américain
Car si le traité a en...
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21/03 - Grèce : dix ans après la crise, le pays est-il sorti d’affaire ?
Dans ce nouvel épisode de La Loupe, on examine cette remontée économique inattendue avec Muriel Breiman, rédactrice en chef adjointe du service Economie de L’Express et Elisa Perrigueur, correspondante à Athènes.
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L’équipe : Mathias Penguilly (écriture et montage), Charlotte Baris (présentation) et Jules Krot (réalisation).
Musique et habillage : Emmanuel Herschon/Studio Torrent
Crédits : France 2, France 24, France 3, INA, I-Télé, RTS
Crédits image : Angelos Tzortzinis/AFP
Logo : Anne-Laure Chapelain/Benjamin Chazal
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Charlotte Baris : A l’approche de l’été, vous êtes peut-être déjà en train de préparer vos vacances et comme 1,8 million de Français en 2022, la Grèce vous fait de l’œil. Visite du Parthénon sur l’Acropole, dégustation de pains pita et de moussaka, couchers de soleil sur une île rocailleuse de la Mer Egée… Je parie que cette carte postale vous fait déjà envie.
Si je vous parle de l’économie grecque en revanche, je suis sûre que l’image qui vous vient en tête est beaucoup moins paradisiaque. Cela vous évoque plutôt des manifestations monstres dans le cœur de la capitale historique, des sermons répétés de la part des politiques de Bruxelles et, dans les bouches des officiels grecs, des annonces toujours plus amères… Une seule promesse : la rigueur et...
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21/03 - Dans le Grand Nord, l’Otan se prépare face à Poutine
Quand le thermomètre indique - 15 °C, le caporal suédois Juhani Ahokas juge qu’il ne fait pas froid. "Franchement, j’ai presque un peu chaud", sourit, par cette journée de mars glaciale mais ensoleillée, le conducteur de blindé. Autour de lui, les passagers de son véhicule de combat CV90, sanglés dans des tenues blanches, sont d’accord, tant ils sont habitués à des températures qui descendent à - 30 °C. Après un bref échange improvisé, l’équipage de six soldats repart au "combat" à travers le paysage sauvage du Finnmark, une succession de vallons enneigés et de rivières gelées que survolent des hélicoptères et des avions de chasse. Au loin, on entend des tirs d’artillerie…
Bienvenue dans le nord de l’Europe où, en janvier, a démarré Nordic Response 24, un vaste entraînement militaire qui fait partie d’un exercice encore plus grand, Steadfast Defender – le plus ambitieux organisé par l’Otan depuis la fin de la guerre froide. En tout, 90 000 soldats de 32 pays alliés seront déployés jusqu’en juin à travers le Vieux Continent, jusqu’en Roumanie. La première phase de ce war game se déroule à cheval sur la triple frontière de la Norvège, la Finlande et la Suède. Nordic Response 24 ne mobilise "que" 20 000 personnes de 13 pays, plus de 100 navires de guerre, cinq sous-marins, des tanks et blindés, des hélicoptères, des avions de chasse. Sans oublier des motoneiges : "On les utilise pour s’infiltrer derrière les lignes ennemies", glisse le colonel français Marc Antoine, du 7e bataillon de chasseurs alpins, qui participe aux...
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21/03 - Baisse de la fécondité : à quoi ressemblera le monde en 2100 ?
Tout commence par un paradoxe. En novembre 2022, le monde comptait 8 milliards d’êtres humains pour la première fois de l’histoire, trois fois plus que les 2,5 milliards comptabilisés en 1950. Et ce chiffre va continuer à grossir avec environ 9,7 milliards de personnes en 2050, avant un pic potentiel à 10,4 milliards dans les années 2080 et une stagnation jusqu’à la fin du siècle, selon les projections de l'ONU. Pourtant, dans le même temps, un grand nombre de pays, notamment développés, font face à une crise sans précédent de la natalité depuis 1945. En janvier dernier, les chiffres de la France avaient fait l’effet d’une bombe : le nombre de naissances a reculé de 6,6 % en 2023 dans le pays, passant sous la barre symbolique des 700 000 pour la première fois depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. La Corée du Sud, le Japon, l’Espagne, l’Italie ou l’Allemagne suivent le même chemin. Conséquence : le rythme de la croissance de la population mondiale, s’il continue de progresser, a radicalement baissé depuis le pic des années 1960, chutant en dessous des 1 % en 2020. Et la situation ne risque pas de s’améliorer selon une étude publiée ce jeudi 21 mars par The Lancet, qui affirme : "Le monde se rapproche d’un avenir avec une faible fécondité."
D’après cet article paru dans le très sérieux magazine britannique et mené par l’Institute for Health Metrics and Evaluation (IHME) de l’University of Washington’s School of Medicine, plus des trois quarts des Etats n’auront pas des taux de fécondité suffisants (soit...
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20/03 - Sécurité sociale : le déficit s’est réduit en 2023, pour atteindre 10,8 milliards
Le déficit de la Sécurité sociale et du Fonds de solidarité vieillesse (FSV) s’est réduit de près de 9 milliards d’euros en 2023 pour atteindre 10,8 milliards, a indiqué ce mercredi 20 mars le ministère délégué aux Comptes publics.
Le "trou de la Sécu" est néanmoins supérieur de 2,1 milliards d’euros aux prévisions de la loi de financement de la Sécurité sociale pour 2024 (LFSS 2024) adoptée en décembre - qui tablait sur un déficit de 8,7 milliards d’euros en 2023 - en raison de recettes moins importantes qu’espéré, a détaillé le gouvernement dans un communiqué transmis à l’AFP. "Le déficit s’est amélioré de 8,9 milliards d’euros par rapport à 2022", année où il s’était établi à 19,7 milliards d’euros, se félicite Bercy, "et a été quasiment divisé par quatre depuis le point bas historique de 2020", où les dépenses liées à la pandémie de Covid-19 avaient fait plonger les comptes de la Sécu à -39,7 milliards d’euros.Baisse des recettes
En 2023, les dépenses ont été "globalement conformes" à la prévision de la LFSS 2024, mais "les recettes ont connu d’importantes moins-values, en lien avec la dégradation macroéconomique". La Sécurité sociale a perçu moins de cotisations et de contributions sociales sur l’activité que prévu (-1,1 milliard d'euros par rapport à la prévision) en raison d’une masse salariale moins dynamique qu’anticipé dans le secteur privé. Et la faible croissance économique de l’année dernière a réduit les recettes fiscales (-1,5 milliard d'euros par rapport à la prévision) de la Sécurité sociale.
Du côté des dépenses,...
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20/03 - Psychanalyse, ostéopathie… L’étrange indulgence des Français pour les pseudosciences
La France serait-elle la nation la plus craintive au monde en matière de nouvelles technologies ? Si nos concitoyens voient majoritairement l’intelligence artificielle (IA) comme une "révolution technologique majeure pour l’humanité" au même titre que ne l’a été l’imprimerie (61 %), ils sont plus nombreux à vouloir l’encadrer et la réguler (85 %), comme à estimer qu’elle pose des nouvelles questions éthiques et juridiques (77 %). L’établissement public Universcience (regroupement de la Cité des sciences et du Palais de la découverte) publie la troisième édition du baromètre de l’esprit critique, en partenariat avec L’Express. Réalisée par OpinionWay sur un échantillon de 2004 personnes, l’enquête se penche sur le rapport des Français à la science et aux médias, ainsi que sur la construction de leur opinion personnelle. Cette année, le baromètre fait un focus sur l’IA. "Les résultats confirment une spécificité française" analyse Michel Dubois, directeur de recherche au Centre national de la recherche scientifique, directeur du Groupe d’étude des méthodes de l’analyse sociologique de la Sorbonne (Gemass) et membre du comité scientifique du baromètre. "Les personnes constatent qu’il y a quelque chose d’innovant dans l’IA, mais elles n’imaginent pas que cette technologie puisse se développer par elle-même. Chez nous, il faut absolument mettre un cadre, car on a l’impression que ça va déraper. C’est l’innovation qui génère de l’anxiété."
Questionnés sur les opportunités ou sur les dangers du développement de l’IA dans...
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20/03 - Xavier Dupont de Ligonnès : le désolant triomphe médiatique du complotisme
Nous sommes en mars 2013. Les blogs sont encore à la mode, le talk-show de Laurent Ruquier, On n’est pas couché, taquine toujours les 2 millions de téléspectateurs et Touche pas à mon poste ! vient de dépasser le million. C’est à ce moment-là, deux ans après le meurtre sordide de la famille de Xavier Dupont de Ligonnès, toujours introuvable, que la thèse d’un "Xav" agent du renseignement américain, maquillant son exfiltration avec sa famille en un crime, prend corps sur le blog de sa sœur Christine. A l’époque, cette version aussi rocambolesque que farfelue est relayée dans la presse, avant de s’évaporer dans le flot informationnel. Une théorie parmi tant d’autres.
Nous sommes cette fois en mars 2024. Les blogs sont devenus has been. On n’est pas couché n’existe plus. Touche pas à mon poste ! cumule plus de 2 millions de téléspectateurs. Les équipes de la chaîne CNews et un Cyril Hanouna devenu vedette du PAF viennent d’être interrogés dans le cadre de la commission d’enquête sur les fréquences TNT à propos de pluralisme, de déontologie journalistique, de propagation de fake news… C’est pourtant bien aujourd’hui que ressurgit en grande pompe cette thèse de la fuite américaine.Mélange de vrai et de faux
Le 9 mars, Christine Dupont de Ligonnès et son mari Bertram de Verdun étaient les invités de l’émission Quelle époque !, sur France 2, à l’occasion de la sortie de leur livre Xavier, mon frère, présumé innocent (Harper Collins) pour donner, comme le veut la formule, "leur" vérité. Où l’on apprenait que "des gens...
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20/03 - Polémique Véran : urgentistes, anesthésistes… La fuite massive des médecins vers l’esthétique
L’annonce fait le tour des cabinets médicaux, en un rien de temps. Textée, entre deux consultations, stéthoscope au cou, masque sous le nez. Une secousse. "Tu as vu, pour Olivier Véran ?" Une autre : "C’est énorme". Encore : "Effarant". C’est officiel, depuis ce mardi : l’ancien ministre de la Santé, Olivier Véran, abandonne la neurologie. Finies, les consultations à l’hôpital public, au CHU de Grenoble, où il exerçait avant la politique. Redevenu simple député après le remaniement, le "monsieur Covid" de l’exécutif va se consacrer, en lieu et place, à la médecine esthétique, ces injections beauté toujours plus populaires.
L'élu isérois va se former à l’université et à la Clinique des Champs-Elysées, chaine en plein essor ces dernières années, et qui doit une partie de son succès aux influenceurs sur les réseaux sociaux. Un ancien premier médecin de France, en guerre contre les déserts médicaux lorsqu’il était en poste, qui déserte le soin, alors que le système se délite ? La nouvelle a provoqué l’ire quasi-unanime de la communauté médicale, d’autant que sa discipline n’échappe pas à la pénurie de personnel qui sévit un peu partout en France. "Attendez, ce doit être une fake news", bute un élu de l’ordre des médecins. "C'est répugnant, honteux", abonde un autre. Un véritable siphon
La France ne disposait que de trois neurologues pour 100 000 habitants en 2023, d’après l’Atlas de la démographie médicale. C'est peu, trop peu, selon les spécialistes. Comme dans de nombreuses autres spécialités, les bataillons se dégarnissent,...
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20/03 - "Le Problème à trois corps" adapté par Netflix : une "grande épopée" au service de la science
"Ils arrivent, et il n’y a rien que vous puissiez faire pour les en empêcher". La sentence, susurrée en fin de bande-annonce, reprend tous les codes de la science-fiction apocalyptique. "Ils", entité lointaine et mystérieuse à la technologie avancée, viennent visiter la Terre avec de funestes projets. Ce 21 mars, Netflix dévoile la très attendue adaptation du best-seller international Le Problème à trois corps. Ecrit en 2006 par Liu Cixin, l’œuvre a ouvert la voie à une reconnaissance internationale de la science-fiction chinoise. Entretien avec Gwennaël Gaffric, son traducteur français (le roman est publié aux éditions Acte Sud) et maître de conférences en études chinoises à l’Université Jean Moulin Lyon 3.
L’Express : L’œuvre de Liu Cixin a été pionnière dans la découverte internationale de la science-fiction chinoise. Est-elle fondamentalement différente de son pendant occidental ?
Gwennaël Gaffric : En réalité, il n’y a pas en soi de différence fondamentale. La science-fiction est le genre littéraire moderne par excellence. Ses œuvres ne sont donc pas issues d’une tradition ancestrale et culturelle, que ce soit en Chine, en Europe ou aux Etats-Unis. Plus que n’importe quel genre, peut-être, la science-fiction se nourrit de son contexte socio-historique, certes, mais aussi des autres ouvrages de science-fiction produits à l’international. Il y a certainement des points communs dans un corpus national, mais qui sont plus circonstanciels et contextuels que culturels et nationaux. Pendant la période maoïste, la...
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20/03 - Conflit israélo-palestinien : comment sortir du piège, par Yuval Noah Harari
Le conflit israélo-palestinien est alimenté par l’horreur mutuelle de la destruction. Chaque camp craint que l’autre ne veuille le tuer ou l’expulser, mettant fin à son existence en tant que collectivité nationale. Hélas, il ne s’agit pas de craintes irrationnelles provoquées par la paranoïa, mais de peurs raisonnables fondées sur la mémoire historique récente, et sur une analyse relativement sérieuse des intentions de l’autre partie.
L’événement fondateur de l’identité palestinienne moderne est la Nakba de 1948, lorsque l’Etat naissant d’Israël a anéanti les chances d’instaurer un Etat palestinien, chassant environ 750 000 Palestiniens de leurs demeures ancestrales. Au cours des décennies suivantes, les Palestiniens ont été victimes de massacres et d’expulsions répétés de la part des Israéliens, comme d’autres puissances régionales. En 1982, entre 800 et 3 000 personnes ont été massacrées dans les camps de réfugiés de Sabra et Chatila par une milice chrétienne libanaise, alliée d’Israël. En 1991, environ 300 000 Palestiniens ont été expulsés du Koweït.
La peur des Palestiniens d’être tués ou déplacés n’est pas seulement le fruit de ces souvenirs historiques. C’est une expérience qui accompagne chaque instant de leur vie. Chaque Palestinien des territoires occupés sait qu’il peut à tout moment être tué, emprisonné ou chassé de sa terre par des colons ou des forces de sécurité israéliens.Appels à la destruction totale de Gaza
Lorsque les Palestiniens analysent les intentions des Israéliens, ils concluent que, sans la communauté...
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20/03 - Mathématiques : le Français Michel Talagrand remporte le prix Abel 2024
Comment prédire ce qui est aléatoire ? Le prix Abel de mathématiques a récompensé ce mercredi 20 mars le Français Michel Talagrand, un spécialiste des probabilités et de l’analyse fonctionnelle, pour qui "les mathématiques donnent des ailes".
Agé de 72 ans, cet ex-directeur de recherche du Centre national de la recherche scientifique (CNRS) est distingué "pour ses contributions révolutionnaires" qui ont eu "des applications remarquables en physique mathématique et en statistique", a expliqué l’Académie norvégienne des sciences et des lettres.
Dans un monde marqué par les phénomènes aléatoires, ses travaux ont contribué à développer des méthodes permettant de prédire ce qui va se produire, par exemple concernant la météorologie. Michel Talagrand, qui a fait carrière à l’Institut de mathématiques de Jussieu à Paris, est le cinquième Français à remporter le prix Abel depuis sa première édition en 2003.
"Je n’aurais jamais cru cela possible, c’était une expérience incroyable d’entendre ça", a-t-il dit à l’AFP après avoir été informé de sa récompense. "Je n’ai pas réagi, je n’ai littéralement rien pensé pendant au moins cinq secondes". "Les mathématiques françaises se portent extrêmement bien, nous pouvons en être fiers", a-t-il souligné.
Michel Talagrand raconte avoir a choisi les mathématiques "par nécessité". "A l’âge de 15 ans, j’ai eu de multiples décollements de la rétine et, pendant dix ans, j’ai vécu dans la terreur de devenir aveugle". Pour le supporter et faute de pouvoir "aller courir avec les copains", il se plonge en...
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20/03 - L’étude qui montre que les Français sont en bonne santé par rapport à leurs voisins européens
La santé des Français s’est constamment améliorée lors des dernières décennies et se situe à un excellent niveau par rapport aux autres pays d’Europe de l’Ouest : c’est la conclusion une étude de référence relayée ce mercredi 20 mars par l’Assurance Maladie.
"Sur la période considérée - 1990 à 2019 -, avant la pandémie de Covid-19, l’espérance de vie à la naissance en France s’est améliorée au fil du temps", souligne dans un communiqué l’Assurance maladie, à propos de cette étude publiée fin février dans le Lancet Regional Health.
Mené par des chercheurs de l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm), de l’université de Bordeaux et du CHU de Bordeaux, avec l’aide de Santé publique France et l’Assurance maladie, ce travail vise à constituer une référence. Il se base sur les chiffres du "Global burden of disease", un vaste programme financé par la fondation Bill & Melinda Gates et visant à réunir les données de santé de la plupart des pays. "Cette analyse montre que les indicateurs français de santé sont parmi les meilleurs en Europe", concluent les chercheurs, évoquant notamment l’espérance de vie en bonne santé.Moins de pathologies cardiovasculaires
Ils confirment notamment que les Français sont moins atteints de pathologies cardiovasculaires par rapport à la majorité de leurs voisins. Les chercheurs supposent que ces bonnes performances sont liées au système français de santé, qui permet aux habitants d’être bien suivis à un coût plus faible que dans de nombreux autres pays.
Ils font toutefois état...
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20/03 - Finlande, Danemark ou Suède ? Le pays le plus heureux du monde dévoilé
Le bonheur dure en Finlande. Le pays a une nouvelle fois décroché la place de nation la plus heureuse du monde, pour la septième année consécutive, selon le rapport mondial sur le bonheur publié ce mercredi 20 mars, et parrainé par l'ONU. Cet indicateur, dévoilé chaque année depuis 2012, est basé sur l’évaluation que les gens font de leur bonheur, ainsi que sur des données économiques et sociales concernant six facteurs clés : le soutien social, le revenu, la santé, la liberté, la générosité et l’absence de corruption.
Alors, quel est le secret de la Finlande ? "La proximité avec la nature et le bon équilibre entre travail et vie privée constituent la clef de la satisfaction des Finlandais", selon Jennifer De Paola, chercheuse spécialisée dans cette thématique à l’Université d’Helsinki. Les Finlandais ont peut-être une "compréhension plus accessible de ce qu’une vie réussie est", comparé par exemple aux Etats-Unis où la réussite est souvent associée aux gains financiers, ajoute-t-elle. La confiance dans les institutions, la faible corruption et l’accès gratuit aux soins et à l’éducation sont également primordiaux. "La société finlandaise est imprégnée d’un sentiment de confiance, de liberté et d’un niveau élevé d’autonomie", conclut la chercheuse.L’heureux essor des pays de l’Est
À la suite de la Finlande, ce sont les autres pays nordiques comme le Danemark, l’Islande et la Suède qui arrivent en tête des dix premières places. La France est 27e. Pour la première fois en plus de 10 ans, les Etats-Unis et l’Allemagne...
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20/03 - Russie : l’origine des "Jeux de l’amitié", ces "contre-JO" relancés par Poutine
Alors que les athlètes russes n’auront pas le droit de participer aux Jeux olympiques de Paris 2024 sous le drapeau de leur pays, mais sous bannière neutre, la Russie a annoncé il y a quelques mois la création de "Jeux de l’amitié". Une façon de "politiser le sport", accuse le Comité international olympique (CIO) mardi 19 mars, durcissant le ton envers la Russie. La porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères a vivement réagi à ces critiques, ce mercredi, en accusant le CIO de "néonazisme" et de "racisme".
En quoi consistent vraiment ces Jeux ? La nouvelle compétition concurrente se déroulera dans un premier temps en septembre prochain, du 15 au 29. Suivra, comme pour les JO, une édition hivernale qui aura lieu en 2026 à Sotchi, qui avait accueilli les JO 2014. Ces jeux multisports ne sont en réalité pas nouveaux. Ils resurgissent quarante ans après leur première édition, organisée en 1984 par l’Union soviétique et huit autres pays, soit les Etats qui avaient boycotté les Jeux olympiques d’été de cette année-là à Los Angeles.
Selon l’agence de presse russe TASS, l’édition 2024 se tiendra ainsi à Moscou ainsi qu’à Ekaterinbourg, quatrième plus grande ville du pays située dans l’Oural. "Au total, 5 500 personnes devraient participer aux Jeux, qui offriront des prix en argent comprenant un total de 4,6 milliards de roubles. Les cérémonies d’ouverture et de clôture auront lieu à Moscou et une partie du programme aura lieu à Ekaterinbourg", précise le média d’Etat.
Le site officiel détaille la liste des 35...
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20/03 - L’ONU accuse Moscou de supprimer "l’identité ukrainienne" en zones occupées
La Russie a créé un "climat de peur" dans les zones occupées d’Ukraine où ses forces procèdent à des "détentions arbitraires", "tortures" et tentent de supprimer l’identité ukrainienne, surtout chez les enfants, a annoncé l'ONU dans un rapport publié ce mercredi. "La Russie a créé un climat de peur étouffant dans les zones occupées d’Ukraine, commettant des violations à grande échelle du droit international humanitaire et des droits de l’homme", selon ce rapport cité dans un communiqué du Haut-Commissariat des droits de l’Homme onusien et basé sur 2 300 entretiens avec des victimes et témoins.
La Russie "impose la langue, la citoyenneté, les lois, le système judiciaire et les programmes éducatifs russes […] tout en supprimant les expressions de la culture et de l’identité ukrainiennes", précise le communique. Les enfants sont particulièrement visés avec le remplacement du programme scolaire ukrainien par le russe, l’introduction de manuels justifiant l’invasion et l’enrôlement de mineurs dans des organisations de jeunesse "pour leur inculquer l’expression russe du patriotisme", énumère le texte.
Les infos à retenir
⇒ Le pape François appelle les belligérants à "négocier" pour sortir de "l’horreur de la guerre"
⇒ L’Union européenne plafonne les importations de certains produits agricoles ukrainiens
⇒ Les Etats-Unis affirment qu’ils ne laisseront pas l’Ukraine "échouer" face à la RussieFrançois appelle à "négocier" pour sortir de "l’horreur de la guerre"
Le pape François a exhorté les belligérants mercredi 20 mars à faire...
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20/03 - Droits voisins : Google écope d’une amende de 250 millions d’euros
L’Autorité de la concurrence française a annoncé mercredi 20 mars avoir sanctionné Google d’une amende de 250 millions d’euros "pour le non-respect de certains de ses engagements pris en juin 2022" concernant les droits voisins. Cette décision a été prise après une procédure de transaction, "Google s’étant engagé à ne pas contester les faits", a précisé l’institution.
Google n’aurait pas négocié "de bonne foi" avec des éditeurs de presse pour évaluer leur rémunération au titre de ces droits voisins, selon l’Autorité de la concurrence. Cette dernière pointe aussi des manquements dans la prise de mesures nécessaires afin que "les négociations n’affectent pas les autres relations économiques existant" entre eux et Google. En outre, l’institution a constaté que le groupe avait utilisé "des contenus des éditeurs et agences de presse" pour entraîner son application d’intelligence artificielle Bard, "sans avertir ces derniers ou l’Autorité".
Les droits voisins du droit d’auteur ont été institués pour les plateformes numériques en 2019 par une directive européenne. Ils permettent aux journaux, magazines ou agences de presse de se faire rémunérer lorsque leurs contenus sont réutilisés sur Internet par les géants comme Google, dont le moteur de recherche affiche des extraits de presse dans ses pages de résultats.
En juillet 2021, l’Autorité de la concurrence avait déjà condamné Google à 500 millions d’euros d’amende pour ne pas avoir négocié "de bonne foi" avec les éditeurs de presse. Elle avait par la suite mis fin à la procédure...
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20/03 - Les émissions de gaz à effet de serre de la France ont baissé de 4,8 % en 2023
Le ministre de la Transition écologique a annoncé mercredi 20 mars que les émissions de gaz à effet de serre de la France avaient reculé de 4,8 % en 2023, soit le double de l’année précédente. "C’est une année record", s’est félicité Christophe Béchu sur TF1, soulignant que cette baisse enregistrée "en une seule année" équivalait quasiment à la "totalité de la baisse" enregistrée en France entre 2012 et 2017. Cette baisse des émissions "vaut dans tous les secteurs", notamment en ce qui concerne les bâtiments et l’industrie, même si elle est "plus modeste dans les transports", "de l’ordre de 2 %", a indiqué Christophe Béchu.
"C’est la preuve que la planification écologique, les mesures qui sont engagées commencent à produire des effets", a-t-il affirmé, tout en estimant qu’il fallait se montrer "capable de tenir" ce rythme de diminution des émissions. Les pays de l’UE, dont la France, visent une réduction de 55 % des émissions de CO2 en 2030 par rapport à 1990. A l’horizon 2050, le pays ambitionne la neutralité carbone.
"L’ambition de la planification écologique donnée par le président de la République, c’est de dire qu’après avoir doublé la baisse entre 2017 et 2022, on doit à nouveau (la) doubler entre 2022 et 2030", a déclaré mercredi Christophe Béchu. Ce recul survient après une baisse de 4,6 % déjà observée sur les neuf premiers mois de l’année 2023, elle-même consécutive à un repli de 2,7 % sur l’ensemble de 2022.
Emmanuel Macron a annoncé depuis le début de son second mandat plusieurs mesures de "planification...
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20/03 - Guerre à Gaza : Blinken en Arabie saoudite pour de nouvelles discussions
Le secrétaire d’Etat américain Antony Blinken est arrivé, ce mercredi 20 mars, en Arabie saoudite pour de nouvelles discussions sur la guerre entre Israël et le Hamas palestinien, les Etats-Unis redoublant d’efforts pour parvenir à un accord de cessez-le-feu.
Antony Blinken, arrivé à Jeddah dans l'ouest du royaume en provenance de Manille, devrait avoir des entretiens avec le prince héritier Mohamed ben Salmane, qu’il a déjà rencontré à plusieurs reprises depuis le début de la guerre le 7 octobre. Le chef de la diplomatie américaine a dit qu'il aborderait lors de ses entretiens les "efforts déployés pour parvenir à un accord de cessez-le-feu immédiat garantissant la libération de tous les otages restants", ainsi que "l'intensification des efforts internationaux visant à accroître l'aide humanitaire à Gaza et la coordination de l'après-conflit à Gaza". Jeudi, il se rendra en Egypte et vendredi en Israël.
Les infos à retenir
⇒ Blinken en Arabie saoudite pour de nouvelles discussions
⇒ Le Parlement canadien a voté la fin des livraisons d’armes à Israël
⇒ L'ONU affirme que les restrictions d’accès humanitaire à Gaza pourraient être un "crime de guerre"Trêve à Gaza : le Hamas juge la réponse d'Israël "globalement négative"
Le Hamas juge la réponse d'Israël à sa proposition pour une trêve dans la bande de Gaza "globalement négative", a déclaré ce mercredi un responsable du mouvement islamiste palestinien à Beyrouth, Oussama Hamdane.
"Les médiateurs (au Qatar) nous ont transmis mardi soir la position" d'Israël vis-à-vis de...
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20/03 - Agriculture : l’UE plafonne les importations de certains produits ukrainiens
L’Union européenne veut rassurer ses producteurs. Mercredi 20 mars, les Etats membres et le Parlement européen ont trouvé un accord plafonnant les quantités importées de certains produits venus d’Ukraine et exemptés de droits de douane. Car depuis de nombreux mois, la colère monte chez les agriculteurs européens qui accusent l’afflux de produits ukrainiens de plomber les prix locaux, notamment dans les pays riverains.
Parmi ces produits "particulièrement sensibles" figurent les œufs, les volailles, le sucre, l’avoine, le maïs ou le miel. D’autres produits réclamés par les eurodéputés, comme le blé et l’orge, n’ont néanmoins pas été inclus à la liste. Les Vingt-Sept avaient assoupli les règles d’importation de produits agricoles ukrainiens comme mesure de soutien à Kiev après l’invasion russe déclenchée en février 2022. L’Ukraine est l'une des principales puissances agricoles du continent européen.
L'UE va reconduire pour un an cette exemption de droits de douane pour les produits ukrainiens. Mais elle y associe donc des "mécanismes de sauvegarde" pour les produits sensibles : ainsi, un "frein d’urgence" plafonne de facto les volumes d’importation de ces produits aux niveaux moyens importés par l’UE en 2022 et 2023. Au-delà, des droits de douane seront réimposés.Apaiser la colère des agriculteurs
Le dossier des importations agricoles ukrainiennes a particulièrement irrité en Pologne, où des cultivateurs mécontents bloquent ces dernières semaines des passages frontaliers avec l’Ukraine, ainsi qu'en Allemagne. Les...
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20/03 - "Mon espace santé" : une action de santé publique bienvenue, par le Pr Alain Fischer
Depuis deux ans, la France, via la Caisse nationale d’assurance maladie (Cnam), dispose enfin d’un espace numérique de santé qui offre à chacun et aux professionnels de santé le partage d’informations essentielles à la bonne prise en charge des patients. Cette naissance fut douloureuse : vingt ans d’efforts ont été nécessaires pour créer un dossier médical et un carnet de santé numériques. Malgré des réticences exprimées par quelques associations et médecins, il faut se réjouir de cette nouvelle. La mise à disposition de ces données doit faciliter la prévention, la vaccination en particulier, assurer une meilleure coordination des soins entre ville et hôpital, améliorer la pertinence des soins en réduisant les risques de surconsommation médicale tant en ce qui concerne les examens que les thérapeutiques. Bien utilisé, il est de nature à responsabiliser chaque citoyen face à sa santé.
Que peut-on attendre du contenu de cet espace ? Il contient le dossier médical du patient nourri par le patient lui-même et par les professionnels de santé : résultats d’examens, comptes rendus de consultations et d’hospitalisations, ordonnances, courriers et toutes les autres données de nature à apporter les informations actualisées nécessaires à la prise en charge du malade. C’est aussi un carnet de vaccination électronique qui devrait se substituer avec bonheur au carnet de santé des enfants… trop souvent volatilisé à l’âge adulte. Ce nouvel espace numérique offre par ailleurs des services : la possibilité pour les patients de...
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20/03 - Consommation : les statistiques de l’Insee ont-elles encore un sens ?
La crédibilité de Bercy a encore été ébranlée. L’une après l’autre, la Banque de France et l’Insee ont, la semaine dernière, révisé leurs anticipations macroéconomiques pour 2024. La première, dirigée par François Villeroy de Galhau, a d’abord abaissé à 0,8 %, contre 0,9 % précédemment, sa prévision de croissance pour l’année en cours. Ce fut ensuite au tour de l’Insee de corriger son estimation pour le premier trimestre, en passant de 0,2 % à 0 %. Un motif d’espoir subsiste néanmoins pour le trimestre suivant : la progression du PIB est désormais attendue à 0,3 %, contre 0,1 % en février. Il n’empêche que l’objectif de croissance de 1 % du gouvernement, pourtant révisé à la baisse il y a quelques semaines, a déjà du plomb dans l’aile. Le salut viendra-t-il de la reprise de la consommation, moteur clé de l’économie tricolore ?
A la faveur de la désinflation, les dépenses des ménages devraient, d’après l’Insee, augmenter au premier semestre, notamment dans l’alimentaire. Ces données, récoltées par l’institut de la statistique, sont issues des comptes nationaux et constituent le premier outil pour mesurer l’évolution de la consommation et donc du pouvoir d’achat des Français. Mais à l’heure du boom de la seconde main et de la multiplication des transactions entre particuliers, ces chiffres reflètent-ils toujours finement la réalité ? "Ces statistiques obéissent aux règles de la comptabilité nationale, or celle-ci prend en compte les relations entre les grands acteurs économiques - ménages, entreprises et administrations publiques...
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20/03 - 2027 : Edouard Philippe avance ses pions en coulisses
L’appétit, ça compte en politique. Dans les derniers jours de 2020, Edouard Philippe, sorti de Matignon en juillet auréolé par sa gestion de la crise du Covid, est convié à déjeuner par deux vieux compères, les anciens ministres chiraquiens Jean-François Copé et Pierre Bédier. Ceux-ci lui expliquent qu’il a une fenêtre de tir à ne pas manquer avec l’élection présidentielle de 2022. Leur raisonnement est simple : quand on a acquis auprès des Français un vrai capital, l’histoire ne repasse jamais les plats. Le maire du Havre répond sans répondre, "évanescent", soulignant aussi qu’il serait confronté à un problème de loyauté vis-à-vis d’Emmanuel Macron, le président qui l’a nommé à Matignon, le chef de l’Etat qui a bien l’intention de se succéder à lui-même.
Jean-François Copé ne fait jamais les choses à moitié. Il va revoir une fois quelques mois plus tard Edouard Philippe pour tenter de le convaincre par A + B de saisir sa chance. Et puis… non. Pire que non, rien : l’ancien Premier ministre ne revient même pas vers le maire de Meaux (par ailleurs chroniqueur à L’Express) pour lui exposer le cheminement de sa pensée. Pas un signe, pas un coup de fil : Copé en conçoit quelque amertume. Dans les mois suivants, il explique, avec son art de la formule, que "Edouard rate tous les trains" ou se lamente qu’"au dernier moment il a eu piscine, comme à chaque fois, une coutume bordelaise sans doute" - l’ombre d’Alain Juppé poursuit toujours celui qui fut l’un de ses plus proches collaborateurs.
Quand Edouard Philippe publie avec...
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20/03 - Médicaments anti-obésité : remèdes miracles ou scandale sanitaire à venir ?
Dans ce nouvel épisode de La Loupe, on évalue s’ils sont vraiment sans risques avec Stéphanie Benz et Victor Garcia, journalistes au service Sciences et Santé de L’Express.
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L’équipe : Mathias Penguilly (écriture), Charlotte Baris (présentation) et Jules Krot (montage et réalisation).
Musique et habillage : Emmanuel Herschon/Studio Torrent
Crédits : ABC, ABC News, CBS Inside Edition, NBC Today, TikTok
Crédits image : Joël Saget/AFP
Logo : Anne-Laure Chapelain/Benjamin Chazal
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Charlotte Baris : Notre sujet du jour commence aux États-Unis, sur les réseaux sociaux, avec quelques stars de télé et des influenceurs minceurs. Nous sommes au début de l’année 2022 et l’Amérique pense avoir trouvé le traitement miracle contre les kilos en trop. De part et d’autre du continent, ils sont des milliers à documenter leur perte de poids, et se filment en train de s’injecter eux-mêmes le médicament. Le phénomène aurait pu en rester là, mais il a vraiment explosé quand des célébrités de premier plan ont elle aussi admis avoir recours à ces produits. Il y a d’abord eu Elon Musk, le magnat des technologies, dans une interview en octobre 2022 et plus récemment, Oprah Winfrey, superstar de la télévision américaine…
Nous sommes alors à la veille de Noël 2023 et les médias américains...
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20/03 - Laura, rescapée du festival frappé par le Hamas : "Notre vie s’est arrêtée le 7 octobre"
Vers 6 heures du matin, en ce 7 octobre 2023, alors que ses amis et elles prennent un café avant de repartir faire la fête, les premières roquettes volent au-dessus de la tête de Laura Blajman-Kadar, une des organisatrices du festival de musique transe "Tribe of Nova", près du kibboutz de Reïm, à quelques kilomètres de la bande de Gaza. En se réfugiant dans sa caravane avec son mari et ses amis après avoir entendu les premières rafales de Kalachnikov non loin, cette Franco-Israélienne de 35 ans a sauvé sa vie et celle de ses proches. Les terroristes du Hamas, déployés sur le terrain vague du festival, ont tué plus de 300 personnes et fait plus de 2 000 blessés parmi les 3 000 personnes présentes, selon le groupe de secouristes israélien Zaka. Une quarantaine d’otages a été emmenée de force à Gaza, certains sont encore prisonniers.
Son témoignage, Croire en la vie (Ed. Robert Laffont), qui sort en librairie le 21 mars, Laura Blajman-Kadar l’a écrit - depuis l’Inde, où elle s’est retirée pour essayer d’apaiser le traumatisme -, pour que l’Histoire n’oublie jamais ce drame. Et surtout, pour expliquer ce dont sont capables les terroristes du Hamas. Habitant une ville mixte, côtoyant Juifs et Arabes au quotidien, l’autrice ne désespère pas qu’un jour, la paix fasse son retour au Moyen-Orient. Entretien.
L’Express : Quand avez-vous compris que les premiers tirs que vous entendiez, le 7 octobre au matin, étaient une attaque de terroristes infiltrés sur le territoire israélien ?
Laura Blajman-Kadar : Après les...
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19/03 - Atos lâché par Airbus : "Certaines entreprises ont intérêt à un démantèlement"
Décidément, tout va de travers. Airbus ne rachètera finalement pas les activités Big Data & Security (BDS) d’Atos. L’avionneur franco-allemand a annoncé ce mardi matin dans un communiqué laconique mettre fin aux discussions. Une déconvenue de plus pour le groupe de services informatiques au bilan fragile - plus de 2 milliards d’euros de dette nette à fin 2023. Il y a quelques semaines, la cession de sa branche de conseil Tech Foundations au milliardaire tchèque Daniel Kretinsky avait elle aussi tourné court. En Bourse, la sanction a été à la mesure de la déception : l’action a dévissé de 19 % mardi. De son côté, Bercy confirme son intention de se mêler de l’affaire : dans un communiqué paru dans la soirée, le ministère prévient : "S’agissant des activités sensibles d’Atos, en particulier Big Data & Security, l’Etat construira dans les prochaines semaines une solution nationale de protection des activités stratégiques."
Le fonds activiste Ciam était déjà monté au créneau sur ce dossier brûlant, dénonçant la mauvaise communication de la direction précédente. L’une de ses cofondatrices, Catherine Berjal, s’étonne de l’issue funeste des discussions avec Airbus. Et s’interroge sur les enjeux politiques de cette négociation avortée.
L’Express : Comment en est-on arrivé là ?
Catherine Berjal : Le projet de scission qu’avait porté l’ancien numéro un, Bertrand Meunier, n’était pas viable. Le président actuel, Jean-Pierre Mustier, a compris que les deux activités [NDLR : Tech Foundations dans l’infogérance et Eviden dans...
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19/03 - 2 000 soldats français envoyés en Ukraine ? La nouvelle "désinformation" russe
Une nouvelle tentative de "désinformation de masse" venant de Russie ? C’est en tout cas ce qu’affirme le ministère français des Armées, qui a très rapidement démenti ce mardi 19 mars "les informations relayées par Sergey Naryshkin, directeur des renseignements extérieurs russes."
Les informations relayées par Sergey Naryshkin, Directeur des renseignements extérieurs russes, relèvent d’un recours systématique à la désinformation de masse largement employée par la Russie.
Nous appelons à la plus grande vigilance afin d’éviter toute instrumentalisation par…— Ministère des Armées 🇫🇷 (@Armees_Gouv) March 19, 2024
En question, une dépêche publiée par l’agence de presse d’Etat russe TASS. Celle-ci affirme que "la France prépare l’envoi d’un contingent militaire de 2 000 hommes en Ukraine", selon les renseignements extérieurs de Moscou. "Les dirigeants actuels du pays ne se soucient pas de la mort des Français ordinaires ni des préoccupations de ses généraux. Selon les informations du renseignement russe, un contingent à envoyer en Ukraine est déjà en cours de préparation. Dans un premier temps, il comprendra environ 2 000 soldats", a ainsi déclaré Sergey Naryshkin, qui prévient que ce contingent "deviendra une cible prioritaire et légitime pour les attaques des forces armées russes".Instrumentaliser les propos controversés de Macron
"Nous appelons à la plus grande vigilance afin d’éviter toute instrumentalisation par ce type de manœuvre", a affirmé le ministère des Armées, alors qu’Emmanuel Macron continue à agiter depuis...
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19/03 - Nucléaire : l’Assemblée nationale adopte de justesse la fusion entre l’ASN et l’IRSN
Cette fois-ci, le texte est passé. Un an après l’avoir rejeté, l’Assemblée nationale a approuvé ce mardi 19 mars à une voix près la fusion des deux acteurs de la sûreté nucléaire, l’ASN, gendarme des centrales, et l’IRSN, chargé de l’expertise technique, ouvrant la voie à une adoption définitive de la réforme début avril.
Le projet de loi relatif à la gouvernance de la sûreté nucléaire, qui prévoit la création le 1er janvier 2025 d’une "Autorité de sûreté nucléaire et de radioprotection", a été approuvé par 260 députés contre 259, une partie des Républicains joignant leurs voix à celles de la majorité. Alors que le Sénat a également voté en faveur du projet de loi la semaine dernière, le gouvernement devrait désormais convoquer une commission mixte paritaire le 3 avril, en vue d’une adoption définitive dans les deux chambres début avril."Fluidifier" le secteur
La réforme, qui vise, selon le gouvernement, à "fluidifier" le secteur et à réduire les délais dans les processus d’expertise, d’autorisation et de contrôle, en pleine relance de l’atome, a provoqué l’ire des syndicats des deux entités et rencontré l’opposition de nombre d’élus, d’experts et d’associations.
Ses détracteurs alertent notamment sur le risque de désorganisation du système, de perte d’indépendance des experts et de transparence à l’égard du public. Des craintes injustifiées, aux yeux de certains acteurs du secteur, qui pointaient de leur côté les dérives d’un système à deux...
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19/03 - Gilles Kepel : "Le Hamas a atteint une victoire encore plus grande que le 11 Septembre"
Une "razzia" qui a vu le massacre de plus d’un millier de juifs, suivie d’une "hécatombe" à Gaza avec des dizaines de milliers de victimes palestiniennes. Dans un livre au titre provocateur, Holocaustes (Plon), Gilles Kepel, professeur des universités et grand arabisant, analyse l’engrenage de violence déclenché par l’attaque du Hamas le 7 octobre 2023. Au-delà de la Terre sainte, ce choc géopolitique majeur alimente les discours de tous ceux qui rêvent d’opposer un "Sud global" à un "Nord" jugé "colonialiste" et "impérialiste". La ligne de fracture divise jusqu’à nos propres sociétés occidentales, à commencer par les universités les plus prestigieuses, de Harvard à Sciences Po. Entretien avec un "prophète" qui, depuis quarante ans, a averti avec clairvoyance sur les mutations au Moyen-Orient.
L'Express : Pourquoi avoir intitulé votre livre Holocaustes, au pluriel ? Le terme, à connotation religieuse, peut choquer en France…
Gilles Kepel : En France, Claude Lanzmann a imposé le nom hébraïque Shoah pour désigner les massacres systématiques des juifs durant la Seconde Guerre mondiale. Mais, en anglais, Holocaust reste le terme canon. J’ai repris ce mot dans son sens originel, c’est-à-dire un massacre à vocation religieuse d’un grand nombre d’individus, en le mettant au pluriel. Car la razzia pogromiste du Hamas le 7 octobre comme l’hécatombe à Gaza provoquée par l’offensive israélienne mêlent mystique et politique. Les deux registres sont indissociables. Si on ne le comprend pas, on n’arrive pas à saisir la...
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19/03 - Football, extrême droite, indigénisme… "La Fièvre", la série qui autopsie notre époque
Il est des séries comme des films. Elles racontent, tantôt fiction, tantôt réalité. Il arrive, parfois, que les deux s’entremêlent et que le spectateur, ne sachant plus où il se trouve devant son écran, soit pris d’un vertige. Appelons cela "l’effet Benzek", pour Benzekri, prénom Eric, le scénariste de La Fièvre, la nouvelle création de Canal + disponible depuis le 18 mars. On l’avait laissé show runner de Baron Noir, série politique d’une rare justesse sur le théâtre de la politique, sa décomposition et la montée en puissance des populistes ; le voici conteur de la fabrique de l’opinion.
Autopsie féroce de notre époque en six épisodes, la série nous plonge dans une tornade sociétale née d’un coup de tête infligé par Fodé Thiam, prodige du football français incarné par Alassane Diong, à son entraîneur. Un geste, et une insulte : "sale toubab" ("sale blanc", en wolof). La machine médiatique se met en branle, les réseaux sociaux s’enflamment, l’opinion publique s’entredéchire, face à face, camp contre camp. Le politique n’a de prise sur rien. Les prémices d’une guerre civile. Ce n’était pourtant que du football diront certains, mais qu’est-ce qui fait encore nation sinon le ballon rond ?L’héroïne joue les Cassandre
Dans cette "bataille française" de crispations identitaires, où nervis d’extrême droite, libéraux mollassons et indigénistes absolutistes entrent dans la danse, deux femmes, ex-amies, communicantes brillantes, s’affrontent à distance. Très à droite du ring, Marie Kinsky (Ana Girardot), chimère d’un Dieudonné et...
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19/03 - Inceste : quand la réalisatrice Christine Angot anéantit le silence familial
Il y a un grand moment de littérature dans le film de Christine Angot, Une famille, à moins que ce ne soit qu’un moment de cinéma dans l’épopée de l’écrivain : elle est filmée par son équipe en bas d’un immeuble, elle tourne sur elle-même, hésite, va et vient devant la porte d’entrée, s’approche de l’interphone, s’adresse à son caméraman, à son assistante, comment faire, se demande-t-elle, j’y vais, j’y vais pas, son assistante pourrait-elle y aller à sa place, finalement non, elle se lance, elle presse le bouton de l’interphone. On attend. Une femme répond. Angot se présente : c’est moi, c’est Christine. Silence. Echange de quelques paroles dont je ne me souviens plus, et la porte s’ouvre. Christine Angot entre, suivie de son équipe, son, image, au moins trois ou quatre personnes qui prennent l’escalier, ou l’ascenseur, et se retrouvent devant la porte de l’appartement.
Christine Angot sonne. La femme ouvre et découvre, stupéfaite, que Christine n’est pas seule, il y a toute l’équipe, et la caméra tourne, et Angot qui veut entrer, l’autre la repousse, Angot met le pied dans la porte, il y a véritablement une bagarre entre les deux femmes, des cris, Angot est la plus forte, la plus déterminée, la plus jeune, la femme doit avoir plus de 70 ans, Christine Angot parvient à entrer, mais ça ne lui suffit pas, elle veut que tout ça soit filmé, elle appelle l’équipe, lui demande d’entrer, la femme refuse, refuse, tout ça va très vite et je ne sais plus à quel moment on comprend que cette femme, c’est la belle-mère de...
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19/03 - Russie : le dernier remue-ménage dans l’armée de Poutine
Un nouveau changement à la tête l’armée russe, cette fois-ci au niveau de sa flotte. On savait le commandant Nikolaï Evmenov, à la direction de la marine militaire russe depuis 2019, quasiment hors de course après les nombreux succès de l’Ukraine en mer Noire. Le 10 mars dernier, des médias russes avaient même affirmé, citant des sources anonymes, que celui-ci avait été démis de ses fonctions par le président Vladimir Poutine et remplacé par l’amiral Alexandre Moïsseïev. Le Kremlin avait alors refusé de se prononcer sur le sujet, sans pour autant nier ces informations.
Ce mardi 19 mars, Alexandre Moïsseïev a bien officiellement été présenté comme le commandement "par intérim" de la marine russe lors d’une cérémonie avec des équipages de sous-marins dans le port de Kronstadt (nord-ouest), ont rapporté les agences d’Etat TASS et Ria Novosti.
Selon sa biographie sur le site du ministère de la Défense, Alexandre Moïsseïev, 61 ans, sous-marinier de formation, dirigeait depuis 2019 la flotte du Nord. Son prédécesseur, l’amiral Nikolaï Evmenov commandait lui l’ensemble de la flotte russe depuis quatre ans. Avant cela, cet ancien sous-marinier avait aussi été le commandant de la flotte du Nord.Le calvaire de l’armée russe en mer Noire
Contrairement aux forces terrestres russes, qui ont repris initiative sur le front en Ukraine, la flotte russe a dû se replier en mer Noire face aux multiples attaques de drones maritimes de surface ainsi que les missiles de longue portée de l’armée de Kiev. Ces succès ont permis à l’armée...
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19/03 - Hervé Berville : "Le maritime est un élément de souveraineté qu’il faut protéger"
Dans la Manche, le dumping social et la guerre des prix mettent à mal les compagnies françaises. Le secrétaire d'Etat chargé de la Mer et de la Biodiversité, Hervé Berville, a signé mardi 19 mars les décrets de la loi Le Gac, qui limite la concurrence déloyale. Ses dispositions pourraient cependant être retoquées par Bruxelles.
L’Express : Depuis près de deux ans, les ferries au départ de Calais vers Douvres battant pavillon français étaient victimes d’une forme de concurrence déloyale de la part de deux compagnies battant pavillon chypriote. La loi dont vous venez de signer les décrets devrait entrer en vigueur au début de l’été. Le problème est-il réglé ?
Hervé Berville : Cette loi et l’action rapide et collective du gouvernement avec les parlementaires, les régions, les départements, les syndicats, illustrent la volonté de répondre à une situation scandaleuse pratiquée par des sociétés peu scrupuleuses du bien-être de leurs marins et de la sécurité en mer. Cette loi s’inscrit donc dans l’engagement du président de la République de lutter contre le dumping social. On ne peut laisser passer ce type d’agissements car ce n’est pas le modèle social que l’on veut pour notre économie maritime. On a réussi quelque chose d’assez inédit : entre le moment où j’ai été saisi du dossier, c’est-à-dire en juillet 2022, et le moment où la loi a été votée, il s’est passé moins d’un an. Un temps extrêmement court. Cette volonté d’aller vite était guidée par la nécessité de protéger les marins français et aussi les entreprises...
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19/03 - La planète est "au bord du gouffre" climatique : le dernier coup de semonce de l’ONU
Records battus concernant la chaleur des océans, l’élévation du niveau de la mer, le recul des glaciers… 2023 a conclu la décennie la plus chaude jamais enregistrée, poussant la planète "au bord du gouffre", a alerté l'ONU ce mardi 19 mars.
Un nouveau rapport de l’Organisation météorologique mondiale (OMM), une agence de l'ONU, montre que des records ont été battus, voire dans certains cas "pulvérisés", s’agissant des niveaux de gaz à effet de serre, des températures de surface, du contenu thermique et de l’acidification des océans, de l’élévation du niveau de la mer, de l’étendue de la banquise antarctique et du recul des glaciers.
La planète est "au bord du gouffre" alors que "la pollution par les combustibles fossiles provoque un chaos climatique sans précédent", a alerté le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres. "Il est encore temps de lancer une bouée de sauvetage aux populations et à la planète", selon lui, mais il faut agir "maintenant". Le rapport confirme que 2023 a été l’année la plus chaude jamais enregistrée, avec une température moyenne à la surface du globe de 1,45°C au-dessus du niveau de référence de l’ère préindustrielle. "Chaque fraction de degré de réchauffement climatique a un impact sur l’avenir de la vie sur Terre", a prévenu le chef de l'ONU.
The #StateOfClimate in 2023 gave new meaning to the phrase “off the charts” by marking the warmest year and decade on record. Check out the full report: https://t.co/5NVxGLLjL9 pic.twitter.com/3pQpCN2krT— World Meteorological Organization (@WMO) March...
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19/03 - Macron de retour à Marseille pour superviser une opération anti-drogue "sans précédent"
Emmanuel Macron a affirmé, ce mardi 19 mars, à Marseille ne "céder à aucun discours de défaite" face aux trafics de drogue, au début d’une vaste opération policière qui a déjà abouti à "plus de 82 interpellations et une soixantaine de gardes à vue" depuis lundi.
S’exprimant devant la presse après plus de deux heures de déambulation dans la cité de la Castellane, le chef de l’Etat a annoncé qu’il s’agissait de "la première d’une série d’une dizaine d’opérations'Place nette'dites'XXL'" qui doivent s’étendre sur plusieurs semaines. "Le narcotrafic est un fléau qui est croissant" et "la situation est très difficile", "à Marseille" comme dans "de plus en plus de villes, y compris de villes moyennes", a-t-il dit dans ce quartier sensible du nord de la cité phocéenne. "Oui, la drogue est notre ennemi", a-t-il insisté, promettant de mettre en place de nouveaux dispositifs pour "rendre la vie impossible aux consommateurs, rendre la vie impossible aux familles des plus jeunes qui servent de guetteurs"."Pilonner le territoire"
Le chef de l’Etat a assuré que son action depuis 2017 a déjà "eu des résultats" à Marseille, avec "des points de deal qui ont fondu" dans "plusieurs quartiers". Selon lui, les opérations "Place nette", qu’il avait dit vouloir systématiser lors de sa grande conférence de presse de mi-janvier, sont "inédites". Il a détaillé le déroulement des coups de filet : "En s’appuyant sur le travail de fond qui est mené depuis des années, on a identifié les cas qui étaient connus, les gens […] dont on sait qu’ils...
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19/03 - Fin de vie : ce que contient le projet de loi transmis au Conseil d’Etat
C’est le début d’un long processus législatif. Le "projet de loi relatif à l’accompagnement des malades et de la fin de vie", qui instaure une "aide à mourir" sous conditions pour les patients atteints d’une "affection grave et incurable", a été transmis au Conseil d’État. Selon nos confrères de l’Agence France Presse (AFP), qui ont pu le consulter, le texte préconise cinq conditions à remplir simultanément pour "accéder à l’aide à mourir".
Le projet de loi, dont Emmanuel Macron avait dévoilé les contours il y a une semaine, doit être présenté en Conseil des ministres en avril avant d’arriver en séance plénière à l’Assemblée nationale le 27 mai pour une première lecture. "Avec ce texte, on regarde la mort en face", avait affirmé le président au cours d’une interview à Libération et La Croix. Après des mois de réflexions et plusieurs reports, le chef de l’Etat avait ainsi exposé un "modèle français", refusant d’inscrire dans le marbre de la loi les mots "euthanasie" ou "suicide assisté", qui peuvent être clivants, même si cette "aide à mourir" peut s’y apparenter par certains aspects.Être âgé de 18 ans et de nationalité française
Selon la rédaction retenue par l’exécutif, "l’aide à mourir consiste en l’administration d’une substance létale, effectuée par la personne elle-même ou, lorsque celle-ci n’est pas en mesure physiquement d’y procéder, par un médecin, un infirmier ou une personne volontaire qu’elle désigne".
D’après le projet de loi déposé au Conseil d’Etat, pour prétendre à cette aide à mourir, une personne devra ainsi...
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19/03 - Nos lecteurs face à la polémique CNews : "Imposons aux médias audiovisuels une forme de pluralisme"
Les soldates de Poutine
Pierre Maufroy, La Salvetat-sur-Agout (Hérault)
D’ici deux ans – si les combats fratricides continuent avec la même intensité - la Russie aura perdu plus d’un million d’hommes, tués ou blessés. A ce moment, faute de combattants masculins disponibles, on peut imaginer que Poutine enrôlera alors davantage de femmes, lesquelles répondront probablement présent - plusieurs dizaines de milliers d’entre elles sont déjà engagées volontairement dans ce conflit. Leurs honorables grands-mères en firent de même en 1944, mais pour une cause beaucoup plus noble alors que le peuple russe était en position d’agressé. ("Poutine a le désir irrépressible d’une guerre sans limite", L’Express du 14 mars.)
Femmes : les quotas ne suffisent pas
Dominique Calmels, Millau (Aveyron)
Non seulement "les quotas ne suffisent pas pour percer complètement le plafond de verre", comme l’écrit Eric Chol, mais il est regrettable d’en être arrivé là pour permettre aux femmes d’accéder à des postes de direction. Pendant trop longtemps, les hommes ont cru que nous n’étions pas armées pour ça. Il faut que les mentalités masculines évoluent encore vers la parité, y compris dans le cadre de la vie familiale. Il faut aussi que les parents - et les mères en particulier - cessent de reproduire le schéma de la femme-enfant ou de la femme-objet, vivant uniquement à travers un homme. ("Femmes : les quotas ne suffisent pas", L’Express du 7 mars.)
IVG et liberté de pensée
Gilles Blanc, Saint-Jeoire-Prieuré (Savoie)
Partisan de l’égalité...
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19/03 - 40 PDG en speed dating, sept minutes pour convaincre : le succès du Top Afep
Plus de 1 200 milliards d’euros de chiffre d’affaires concentrés sous le même toit : il fallait bien une salle monumentale, au Palais d’Iéna, à Paris, pour accueillir, le 16 mars, la sixième édition du Top Afep. Organisée par l’Association française des entreprises privées, cette manifestation, unique en son genre, a rassemblé une quarantaine de PDG ou DG parmi les plus puissants de France.
Patrick Pouyanné (TotalEnergies), Xavier Huillard (Vinci), Catherine MacGregor (Engie), Florent Menegaux (Michelin), Jean-Paul Agon (L’Oréal), Frédéric Arnault (LVMH) ou Sophie Bellon (Sodexo), tous ont répondu à l’invitation de Patricia Barbizet, la présidente de l’Afep, à venir discuter avec 300 dirigeants de PME ou d’ETI - entreprise de taille intermédiaire - triés sur le volet.
Un ballet millimétré : à l’heure précise mentionnée sur son carnet de bal, l’heureux élu s’assoit à la table du groupe qu’il a demandé à voir et présente son produit, son pitch ou sa requête. Face à lui, le grand patron, flanqué de deux ou trois collaborateurs, pas plus, écoute, questionne, prend des notes. Sept minutes plus tard, le gong retentit : au suivant !
Depuis la création de ce speed dating patronal, en 2018, Alexandre Bompard n’a pas manqué une édition. "Aucun de ces tête-à-tête ne ressemble au précédent, raconte le PDG de Carrefour entre deux sessions – il en assurera une vingtaine. Là, j’ai vu quelqu’un qui fait 700 000 euros de revenus. Juste après, j’enchaîne avec un autre qui pèse 200 millions. Certains de ces entrepreneurs figurent déjà...
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19/03 - Hongkong : le Parlement vote la nouvelle loi sur la sécurité nationale
Le Conseil législatif, Parlement local de Hongkong, a voté unanimement, ce mardi 19 mars, une nouvelle loi sur la sécurité nationale qui prévoit la prison à perpétuité pour des infractions telles que la trahison et l’insurrection.
"Aujourd’hui est un moment historique pour Hongkong", a déclaré le dirigeant du territoire, John Lee, précisant que la loi entrerait en vigueur le 23 mars.
Ce texte doit venir compléter la loi sur la sécurité nationale imposée par Pékin en 2020 après les grandes manifestations de l’année précédente en faveur de la démocratie à Hongkong. La nouvelle loi énumère cinq catégories d’infractions en plus de celles punies par le texte de 2020 : la trahison, l’insurrection, l’espionnage et le vol de secrets d’Etat, le sabotage mettant en péril la sécurité nationale, la sédition et l'"interférence extérieure".Restreindre encore davantage les libertés
Les Etats-Unis, la Grande-Bretagne, l’Union européenne ainsi que les milieux d’affaires se sont inquiétés d’une loi qui va restreindre encore davantage les libertés à Hongkong et avaient demandé aux législateurs de prendre plus de temps pour en examiner l’impact.
Mais le Conseil législatif (LegCo) de Hongkong, qui ne comprend pas de représentant de l’opposition, a débattu du texte de façon accélérée et ses 89 membres ont approuvé la loi, appelée "article 23", de façon unanime.
Selon John Lee, cette nouvelle législation était nécessaire pour combler les lacunes laissées par la loi de 2020. Il a également cité à plusieurs reprises la "responsabilité...
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19/03 - Nvidia : superpuces, robots… Les folles promesses du faiseur de rois de l’IA
Une intelligence artificielle (IA) bientôt plus puissante ? Promesse faite par Nvidia, le géant américain des semi-conducteurs. Et comme pour joindre le geste à la parole son PDG Jensen Huang a présenté ce lundi 18 mars, à l’occasion d’une conférence destinée aux développeurs, sa dernière innovation : des "superpuces".
Baptisées Blackwell, en hommage à David Blackwell, premier universitaire afro-américain entré à la National Academy of Science, ces puces électroniques seraient jusqu’à quatre fois plus puissantes que celles de la génération précédente ayant servi à entraîner les modèles d’IA existants. En somme, de véritables outils à doper les IA.
"Le taux de progression de l’informatique est démentiel", a fait valoir Jensen Huang, le patron du groupe, assurant avoir "besoin de GPU [Graphics processing unit, des puces disposant d’une capacité de calcul très supérieure à celle des microprocesseurs classiques] plus grandes".Des superpuces moins gourmandes
Plus grandes certes, mais aussi moins énergivores. Car l’IA reste aujourd’hui encore très gourmande en électricité. Ce qui lui vaut d’ailleurs de nombreuses critiques. Premier dans le secteur depuis la sortie de son produit vedette, le H100 en 2022, Nvidia a ainsi mis les bouchées doubles, et les résultats sont là : les "superpuces" de Nvidia seraient 25 fois plus performantes en matière d’efficacité énergétique.
Suffisant pour laisser à la traîne ses concurrents, qui peinaient déjà à rattraper leur retard. Car bien qu’ils tentent de développer leurs propres puces,...
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19/03 - Soupçons, jalousie, manœuvres : le duo Macron-Attal à l’épreuve du pouvoir
La maison brûle, Emmanuel Macron et Gabriel Attal ne peuvent plus regarder ailleurs. Voilà quelques semaines à peine que le premier a installé le second à Matignon, voilà quelques semaines déjà que le second répète qu’au premier "il doit tout", voilà quelques jours pourtant qu’à l’Elysée parviennent des crépitements agaçants. Autour du président s’agiterait une cour incapable de le pondérer, "un cirque" même ; pire, Emmanuel Macron manquerait parfois de rationalité. Rue du Faubourg Saint-Honoré, on ouvre les fenêtres, on hume l’air… L’odeur de roussi viendrait-elle de Matignon ? Vite, éteindre l’incendie. Ceux qui entourent ces animaux politiques ont vite saisi que la "paranoïa" du chef combinée au jusqu’au-boutisme du fougueux Premier ministre et de ses équipes teinteraient leur relation d’une méfiance inflammable. "Le président a vis-à-vis d’Attal une bienveillance sourcilleuse", énonce un conseiller élyséen. Afin qu’il en soit ainsi quelque temps encore, l’entourage du chef de l’Etat décide d’envoyer au locataire de Matignon une émissaire. Rumeurs égrenées, singularité de leur relation décortiquée, conversation qui s’étire, voici Gabriel Attal obligé de jouer les pompiers. Ton ferme : "Je n’ai pas donné mandat à qui que ce soit pour dire du mal du président" ; décidément, il n’y a pas qu’à la télévision que ce jeune homme est convaincant.
Mais… Se peut-il que l’un des siens, un mousquetaire, éminent membre du carré magique qui autour de lui gravite, ait un jour pris des libertés ? Avec eux, ses collaborateurs de la...
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19/03 - Alimentation : l’étude qui alerte sur l’omniprésence du sucre
Dans les produits transformés, le sucre est partout ! Outre les produits laitiers, les boissons ou encore les biscuits, il trouve aussi une place importante dans les plats préparés, la charcuterie ou encore les sauces. Malgré leur omniprésence, la part des ingrédients sucrants a baissé depuis les années 2010, selon un rapport rendu public ce mardi 19 mars par l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation (Anses).
En étudiant la composition de près de 50 000 aliments entre 2008 et 2020, l’Anses a pu ainsi évaluer la fréquence à laquelle ils comportent des ingrédients sucrants. Et si leur part a diminué ces dix dernières années, cela n’équivaut pas forcément à des aliments globalement moins sucrés.
Parmi les produits évalués, l’Agence a noté la présence, non seulement du classique sucre blanc (saccharose, ou "sucre de table"), mais aussi des édulcorants comme l’aspartame. "Les sucres sont également présents dans les aliments sous d’autres appellations, telles que le sucre inverti, les sirops de glucose et de fructose, les jus concentrés et les sirops de fruits, les moûts, le miel…", précise le rapport. Selon les données les plus récentes, l’agence conclut qu’en 2020, la majorité des produits étudiés (77 %) contient au moins un ingrédient sucrant ou vecteur de goût sucré. Ces ingrédients sont également présents dans des catégories de produits plutôt salés. Tandis que le saccharose est retrouvé dans plus de la moitié des produits alimentaires étudiés (58 %).
L’Anses précise que les cinq marchés étudiés...
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19/03 - Airbus renonce à racheter à Atos ses activités "Big Data" et sécurité
Le groupe Airbus a mis fin aux discussions engagées avec Atos en vue de l'acquisition de ses activités "Big Data" et sécurité, plongeant un peu plus le groupe informatique français dans l'incertitude, ont annoncé les deux groupes mardi.
"Après un examen attentif de tous les aspects d'une éventuelle acquisition de la branche BDS (Big Data and Security) d'Atos, Airbus a décidé de ne plus poursuivre les discussions avec Atos sur cette transaction potentielle", a indiqué l'avionneur européen dans un communiqué.
Dans un communiqué distinct, Atos a confirmé cette décision. Il précise qu'il "analyse la situation" qui en résulte et "évalue activement les alternatives stratégiques qui prendront en compte les impératifs de souveraineté de l'Etat français".Le report de la publication des résultats annuels 2023
Dans l'immédiat, cette nouvelle entraîne le report sine die de la publication des résultats annuels 2023 de l'entreprise, prévue mercredi et déjà repoussée une première fois fin février après l'annonce d'un échec concernant les discussions menées entre Atos et le milliardaire tchèque Daniel Kretinsky pour lui céder une de ses branches.
Ce nouvel épisode rend encore un peu plus flou l'avenir du groupe, dont le projet de restructuration -avec une scission en deux entités- a été annoncé à l'été 2022. Celui-ci patine depuis et son action a cédé près de 70% de sa valeur à la Bourse de Paris depuis le début de l'année. Mardi matin, elle lâchait encore près de 18% peu après l'ouverture et ne valait plus que 1,77 euro, son...
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19/03 - Marwan Issa, le numéro 3 du Hamas, tué lors d’une opération israélienne
Les pourparlers en vue d’une trêve entre Israël et le Hamas donnent des signes de progrès mardi. Mais les craintes d’une famine sont grandissantes, tout comme celle d’une opération armée dans le secteur de Rafah, où s’entassent 1,5 million de personnes.
Les infos à retenir
⇒ Marwan Issa, le numéro 3 du Hamas, tué dans une frappe israélienne
⇒ Les restrictions à l'aide imposées par Israël "pourraient constituer un crime de guerre", dit l'ONU
⇒ Anthony Blinken va se rendre en Egypte cette semaine, pour les négociations pour GazaMarwan Issa, le numéro 3 du Hamas, tué dans une frappe israélienne
Washington a de son côté confirmé la mort du chef adjoint de la branche armée du Hamas, Marwan Issa, qui devient le responsable le plus haut placé tué sur ce territoire par l'armée israélienne depuis le début de la guerre. "Marwan Issa a été tué lors d’une opération israélienne la semaine dernière", a dit le conseiller à la sécurité nationale de la Maison-Blanche, Jake Sullivan, lors d’une conférence de presse lundi.
L’armée israélienne avait fait état d’une frappe aérienne "dans le centre de la bande de Gaza, près de Nuseirat", contre une "base souterraine", qui était "utilisée par deux hauts dirigeants de l’organisation (dont) Marwan Issa". Israël n’avait toutefois pas confirmé la mort de l’homme, né en 1965, qui était l’adjoint de Mohammed Deif, le chef des brigades al-Qassam, la branche armée du Hamas.Les restrictions à l'aide imposées par Israël "pourraient constituer un crime de guerre", dit l'ONU
Les sévères restrictions imposées...
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19/03 - Dissuasion nucléaire : pourquoi l’armée fait appel à EDF
C’est "un gaz rare indispensable aux armes de la dissuasion". Le ministère des Armées a annoncé, lundi 18 mars, une "collaboration" avec EDF afin d’utiliser la puissance des deux réacteurs nucléaires de la centrale de Civaux pour produire, avec le Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA), du tritium.
Cette annonce, présentée comme un projet de long terme, fait suite à une visite du ministre de la Défense Sébastien Lecornu à Civaux, dans la Vienne.
Dans un communiqué, son ministère annonce une "collaboration entre EDF et la Défense consistant à installer un service d’irradiation de matériaux sur le site. Il s’agit d’exploiter la puissance des deux réacteurs de Civaux pour, en marge d’une production d’électricité inchangée, irradier dans le cœur des réacteurs des matériaux particuliers contenant du lithium".Cette collaboration était à l’étude depuis les années 1990
"Une fois irradiés, ces derniers seront transférés vers un site du CEA", "afin de produire du tritium, un gaz rare indispensable aux armes de la dissuasion", détaille le communiqué. "Cette collaboration était à l’étude depuis les années 1990 et fait partie d’une planification de longue date, habituelle des outils industriels de la Défense", affirme le ministère, qui précise qu’une convention entre l’État, le CEA et EDF "sera signée, fixant le périmètre des activités, les droits et obligations de chacune des parties dans le respect des règles de gouvernance".
La mise à contribution de la centrale n’est pas pour tout de suite, a...
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19/03 - Face au Crif, Macron assume ses désaccords avec Netanyahou
"La même fermeté" et la "même intransigeance". Emmanuel Macron a martelé, ce lundi 18 mars, devant la communauté juive que l’Etat continuerait à combattre sans relâche l’antisémitisme, en pleine recrudescence depuis les attaques du Hamas en Israël le 7 octobre.
"A chaque fois que réapparaîtra la moindre trace d’antisémitisme, nous serons intraitables, comme nous l’avons toujours été et avant moi, mes prédécesseurs", a-t-il déclaré à l’occasion des 80 ans du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif), à l’Elysée.
Etaient présents les principaux responsables de la communauté juive de même que ceux des autres cultes, ainsi que le Premier ministre Gabriel Attal et le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin.Le socle qui unit la nation qui est attaqué
Le gouvernement a été "intraitable pour réprimer l’antisémitisme où qu’il soit, dans la rue, derrière les écrans, dans nos universités", a poursuivi le chef de l’Etat, en évoquant le cas de Sciences Po Paris. Emmanuel Macron a dénoncé mercredi lors du Conseil des ministres des propos "inqualifiables et parfaitement intolérables" rapportés lors d’une mobilisation pro-palestinienne dans le prestigieux établissement. "A travers l’antisémitisme, c’est le socle qui unit la nation qui est attaqué", a-t-il pointé.
Le président du Crif, Yonathan Arfi, a déploré que les actes antisémites se soient "multipliés depuis l’abîme du 7 octobre et que notre modèle républicain (soit) attaqué comme jamais auparavant depuis 80 ans". Ils ont bondi en 2023, à 1 676 contre 436 en 2022,...
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19/03 - Le retard de l’aide américaine "choque" l’Ukraine
Vladimir Poutine a ordonné, ce mardi 19 mars, aux services russes de sécurité, le FSB, de "punir" les combattants russes pro-Kiev menant des attaques dans des régions frontalières de l’Ukraine, les qualifiant d'"ordures" et de "traîtres".
"Nous ne devons pas oublier qui ils sont, les identifier par leur nom. Nous les punirons de manière imprescriptible, où qu’ils soient", a déclaré le président russe dans un discours aux responsables du FSB, le puissant service de sécurité qui contrôle également les frontières du pays et que Vladimir Poutine a dirigé dans les années 1990.
Les infos à retenir
⇒ Le retard de l’aide américaine "choque" l’Ukraine, selon Kiev
⇒ L’armée russe revendique la prise du village d’Horlivka
⇒ L’UE va soumettre un plan pour saisir au profit de Kiev les revenus des avoirs russes gelésLe retard de l’aide américaine "choque" l’Ukraine, selon Kiev
L’Ukraine est "choquée" par le blocage persistant au Congrès américain d’une enveloppe budgétaire cruciale pour aider Kiev à tenir face à l’invasion russe mais paralysée depuis des mois, a déclaré mardi le chef de la diplomatie Dmytro Kouleba. "Ce qui compte vraiment et ce qui nous choque, c’est que la décision n’a pas encore été adoptée. Nous approchons de la fin de mars et les délibérations se poursuivent" toujours, a-t-il déclaré lors d’un briefing en ligne pour des médias étrangers.
Dmytro Kouleba a néanmoins estimé que "l’aide américaine arrivera" au bout du compte. "Il s’agit d’avoir confiance dans la capacité des Etats-Unis à soutenir les pays qui...
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19/03 - Dans les hypermarchés, le succès fou des "chariots mystères"
Sous les néons de l’hypermarché Auchan de Fontenay-sous-Bois, dans le Val-de-Marne, Nathanaël observe scrupuleusement la forme des "chariots mystères" alignés devant lui. Dans les allées du magasin, une vingtaine de ces colis géants, recouverts de plastique noir et dont personne ne sait ce qu’ils contiennent, attendent de trouver preneur. Le petit garçon finit par désigner l’un d’entre eux, dont le prix s’élève à 188 euros, "au lieu de 563,76 euros" - soit une réduction de plus de 60 %. Sa grand-mère, Isabelle, saute le pas. "Le prix d’achat n’est pas anodin, surtout en ce moment… Mais quoi qu’il arrive, je serai gagnante", justifie-t-elle, convaincue par la promesse de cette bonne affaire. Sans même avoir pris le temps de réaliser le reste de ses courses, elle passe en caisse. En ce samedi matin, cette fidèle cliente confie "ne s’attendre à rien". La surprise fait partie du jeu, et la découverte de ses gains apportera "une petite touche d’inattendu" à sa corvée hebdomadaire.
Quelques minutes plus tard, un vendeur découpe au cutter le plastique opaque, laissant apparaître une housse de couette à motifs, des petits objets de décoration, un casque sans-fil, une brosse nettoyante ou encore un épilateur électrique d’une grande marque d’électroménager. Pas de jouets pour Nathanaël, ni de smartphone ou de matériel de cuisine dernier cri… Mais qu’importe. "Même si les objets ne me serviront pas tous, j’avais envie de tenter ma chance !", se rassure Isabelle, confirmant qu’elle pourra toujours offrir ou revendre ce qui...
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19/03 - "Un côté flic, bien renseigné" : Grégory Canal, le "monsieur Corse" de Darmanin
Le 12 mars dernier, à l’issue d’un ultime dîner réunissant les élus insulaires à Beauvau, Gérald Darmanin annonce la validation du projet "d’écriture constitutionnelle" qui prévoit la reconnaissance "d’un statut d’autonomie" de la Corse "au sein de la République" accompagné d’un "pouvoir normatif propre, qu’il soit législatif ou réglementaire". Le texte respecte dans le temps imparti les lignes rouges fixées par le président de la République depuis le début du processus entamé en mars 2022, à la suite de l’assassinat d’Yvan Colonna en prison. Le projet devra passer l’épreuve du Parlement, mais le message du ministre de l’Intérieur est clair : il a fait le "job".
Dans l’ombre du ministre, Grégory Canal, son conseiller, peut savourer l’agréable sentiment du travail accompli. L’artisan de l’accord avec les forces politiques insulaires aux divisions et inimitiés multiples, c’est lui. Le cabinet prend soin d’entretenir la discrétion à son égard, mais l’élégante silhouette de ce haut fonctionnaire de 48 ans est bien connue des premiers cercles du pouvoir. Né à Paris, juriste de formation, militant RPR, il rejoint François Fillon à Matignon pendant cinq ans, chargé des relations avec les élus d’abord, puis chef adjoint de son cabinet. Sous-préfet en 2012, directeur de cabinet du préfet de l’Aisne, il organise en 2017 la campagne de Fillon avant la chute de ce dernier.
En 2020, il devient premier adjoint au maire du XVe arrondissement, le LR Philippe Goujon, qui ne tarit pas d’éloges à son propos : "Il est très fort dans la...
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19/03 - Comment diriger une équipe en télétravail à 90 % ? La méthode Boursorama
La dématérialisation poussée à son maximum pour gérer son argent : c’est le pari qu’a fait Boursorama, filiale de la Société générale en 1998, au début de la massification du Web, et qui perdure dans un univers très concurrentiel où les technologies de l’information ont conquis tous les foyers. "C’est un acteur purement digital, nous ne sommes donc pas identifiables via un réseau d’agences physiques. Pourtant, nous sommes une grande banque avec 6 millions de clients et 70 milliards d’euros d’encours sur le territoire français", résume Caroline Zanaret-Giros, qui a commencé à travailler il y a vingt ans au sein du groupe Société générale et qui est aujourd’hui directrice générale adjointe de Boursorama.
L’autonomie du client qui prend en charge ses opérations à distance lui économise des coûts : c’est la banque "la moins chère, avec des frais bancaires en moyenne inférieurs à 10 euros par an et par client, contre environ 200 euros dans une banque traditionnelle". Une task force sous la houlette de huit grandes directions fonctionnant selon un principe d’autorité hiérarchique. "Il n’y a pas d’organisation hybride et matricielle. C’est possible car nous sommes une petite entreprise, avec moins de 1 000 salariés". Ceux-ci restent sept ans en moyenne.
Les pôles relation clients, middle et back office, risque et conformité et RH reviennent à la DGA. Le directeur général, Benoît Grisoni, chapeaute les départements marketing, finances, la DSI et le secrétariat général. "Nous sommes dix au Comex et nous travaillons sur des...
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19/03 - Ambassades, consulats… Quand la France se fait doubler par la Turquie et le Japon
Dans ce nouvel épisode de La Loupe, on analyse le recul diplomatique de la France, avec Clément Daniez, journaliste au service Monde de L’Express.
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L’équipe : Charlotte Baris (écriture et présentation) et Jules Krot (montage et réalisation).
Musique et habillage : Emmanuel Herschon/Studio Torrent
Crédits : Youtube French Accent Channel
Crédits image : AFP
Logo : Anne-Laure Chapelain/Benjamin Chazal
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Charlotte Baris : 18, c’est le nombre d’ambassades et de consulats qu’un certain pays a perdu en moins de dix ans. Un nombre conséquent qui marque un vrai recul diplomatique et celui qui va nous en parler, c’est Clément Daniez, journaliste au service Monde de L’Express. Bonjour Clément !
Clément Daniez : Bonjour Charlotte ! Tu as une idée de quel pays on va parler ?
Charlotte Baris : Avec le retour de la guerre au Proche-Orient et en Ukraine, je suis tentée de dire la Russie ou Israël…
Clément Daniez : Eh bien non, c’est un piège ! C’est la France dont on parle. Elle en a perdu 18 entre 2016 et 2023, soit à peu près 7 % du nombre total de représentations diplomatiques. Et il y a une raison toute simple à ça, je vais te raconter pourquoi.
Pour aller plus loin :
Ambassade, armée… La France tourne la page au Niger
Crise diplomatique au Niger : ces pays où la France...
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19/03 - Langues : comment le normand et le français ont exercé une influence majeure sur l’anglais
Le saviez-vous ? Pendant plusieurs siècles, le français fut la langue officielle du… royaume d’Angleterre. Eh oui ! Souvenez-vous de vos cours d’histoire. En 1066, Guillaume le Conquérant remporte la bataille d’Hastings et s’installe sur le trône de Londres. Et bien sûr, l’aristocratie normande y impose sa langue.
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Corrigeons donc aussitôt ce que je viens d’écrire : à cette époque, ce n’est pas le français qui est en usage parmi les élites, mais le normand, autrement dit une langue d’oïl proche, mais différente, de celle parlée à Paris. Et, comme toute langue, elle possède des traits caractéristiques. Voilà pourquoi, pour désigner une voiture, nos amis britishs emploient encore aujourd’hui car (à la normande) et non pas "char" (à la parisienne). Pourquoi ils disent veil et non "voile" ; escape et non "échappé" ; market et non "marché". On y retrouve également le chuintement typique du normand, où "cendre" se dit chendre, dans la prononciation de termes comme nation, ocean ou push. Comme le souligne le linguiste Bernard Cerquiglini dans l’ouvrage qu’il vient de consacrer à ce sujet (1), le normand a véritablement exercé une influence majeure sur l’anglais. Ce qui n’empêche pas certains, par ignorance, de le considérer encore comme un méprisable "patois"…
La domination de la langue de Guillaume se prolonge plus ou moins jusqu’à la perte de la Normandie par le royaume d’Angleterre, en 1204. C’est alors le français de Paris qui...
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18/03 - Famine "imminente" à Gaza : quels sont les critères utilisés par l’ONU ?
Un nouveau signal d’alarme dressé par l'ONU. Alors que les différentes branches des Nations unies appellent de jour en jour à un arrêt des combats dans la bande de Gaza et à une entrée largement accrue d’aide humanitaire, c’est cette fois-ci un rapport sur l’insuffisance alimentaire et la famine dans l’enclave palestinienne qui vient alerter sur la situation infiniment difficile pour les populations civiles.
Ce rapport, publié ce lundi 18 mars, a été établi par un organisme technique, le Cadre intégré de classification de la sécurité alimentaire (IPC). Celui-ci se base sur les données de deux agences onusiennes : le Programme alimentaire mondial (PAM) et l’Organisation pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO). Il analyse et classifie la sévérité de l’insécurité alimentaire sur une échelle fondée sur des normes scientifiques internationales. Avec un constat clair : le risque de famine dans la bande de Gaza ne fait que s’aggraver de jour en jour, notamment au nord de l’enclave, L’Express revient pour vous sur ces dernières données chiffrées sur la situation humanitaire à Gaza.Quels sont les critères pour une situation de famine ?
La famine est définie par l’IPC comme "un état de privation alimentaire extrême". "Des niveaux d’inanition, de décès, de dénuement et de malnutrition aiguë critiques sont manifestes ou risquent de le devenir", ajoute l’organisme. La classification en état de "famine" représente la phase de sévérité la plus élevée de l’échelle de l’IPC d’insécurité alimentaire aiguë, qui en compte cinq :...
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18/03 - Défense : l’UE veut limiter sa dépendance aux importations d’armes américaines
L’initiative réunit plus de la moitié des Etats membres de l’Union européenne. Dans une lettre commune consultée lundi 18 mars par l’AFP, 14 pays de l’UE réclament à la Banque européenne d’investissement une augmentation de ses financements dans les industries européennes d’armement et de défense. Une liste de signataires qui comprend notamment la France, l’Allemagne, l’Italie, la Pologne ou encore la Suède.
Pour ces Etats membres, ce renforcement du secteur européen de l’armement correspond "aux nouvelles priorités de l’UE" : ceux-ci constatent que l’invasion de l’Ukraine par la Russie en février 2022 a "provoqué un besoin accru d’investissements dans le secteur de la sécurité et de la défense".
Cette lettre fait par ailleurs écho à une proposition de la Commission européenne début mars. L’exécutif européen souhaite ainsi que, d’ici 2030, "50 % des équipements" militaires commandés par les Etats membres soient fournis par l’industrie européenne, a déclaré la vice-présidente de la Commission, Margrethe Vestager.
Au-delà de pouvoir faire face à la menace russe, l’objectif est aussi d’être moins dépendant des Etats-Unis, alors que 68 % des armes achetées par l’UE destinées à l’Ukraine étaient américaines, selon le commissaire européen au marché intérieur, Thierry Breton.
Une tendance qui s’observe indépendamment du contexte de la guerre en Ukraine. De 2019 à 2023, environ 55 % des importations d’armes cumulées des États d’Europe provenaient des États-Unis, selon l’Institut international de recherche sur la paix de Stockholm...
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18/03 - Face au crash du multiculturalisme britannique, réaffirmons la force du modèle français
Les répliques du 7 octobre au sein des sociétés occidentales révèlent l’ampleur des fractures identitaires qui lézardent nos pays. Royaume-Uni, Etats-Unis, Allemagne, Pays-Bas, France… Si nos lignes de failles présentent des similarités, leur nature et leur profondeur divergent d’une société à l’autre ; d’un modèle à l’autre. Et l’on pourrait dire, en détournant Tolstoï, que les nations qui vont mal vont mal chacune à leur façon.
Au Royaume-Uni, par exemple, les choses ont pris un tour spectaculairement grave – à un niveau que l’on ne mesure pas assez depuis l’Hexagone. Dernier choc en date, cette manchette du Daily Telegraph (l’équivalent du Figaro) constatait, le 8 mars, avec une pointe de sidération : "Londres est devenu une no-go zone pour les juifs". Depuis le 7 octobre, les haines identitaires d’où qu’elles viennent sont galvanisées. Un islamisme virulent s’exprime dans les rues de la capitale anglaise, notamment à travers de très nombreuses manifestations prenant prétexte de la tragédie au Proche-Orient pour déverser un flot mêlé de slogans haineux, de promesses vengeresses, et de prêches radicaux. Une manière de se compter, d’échauffer les uns et d’intimider les autres. Une marnière, aussi, de "tenir la rue" : le 21 février, le slogan From the River to the Sea, qui promet une Palestine du Jourdain à la Méditerranée – c’est-à-dire excluant de facto la survie d’un Etat israélien –, a été projeté sur Big Ben sans que la police, démunie, n’intervienne. L’extrême droite britannique fait feu de tout bois –...
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18/03 - Accès aux soins : la "dette de santé publique" qui pèse sur les hôpitaux
La dette publique donne des frissons à Bercy. Celle de la santé fera-t-elle le même effet avenue de Ségur ? Dans son baromètre réalisé en partenariat avec FranceInfo et publié ce lundi 18 mars, la Fédération hospitalière française (FHF) fait l’inventaire des retards accumulés dans la prise en charge de nombreuses pathologies. Avec un point de rupture clairement identifié : la crise sanitaire du Covid-19 qui a fait chuter le nombre de séjours hospitaliers de 15,9 millions en 2019 à 13,9 millions en 2020.
"Le Covid a déstructuré les organisations médicales", confirme au Parisien François Salachas, neurologue à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière à Paris. Problème : ces retards de prise en charge, qui selon la FHF "n’ont pas été purgés", se traduisent par la multiplication de diagnostics tardifs. Pour nos confrères du Parisien, le maire de Reims, et directeur de la Fédération française hospitalière, Arnaud Robinet illustre : si un "patient atteint d’un diabète de type 2", ne dispose pas de médecin traitant, ce dernier "risque de voir son cas s’aggraver jusqu’à nécessiter une amputation du pied".Diagnostics tardifs
Ainsi, tout en s’inquiétant de l’insuffisante prise en charge des "diabétiques de plus de 35 ans", la FHF tire la sonnette d’alarme sur le retard pris sur la détection de certains cancers. "Le suivi d’un cancer en ville devient un parcours du combattant, et les chances de survie diminuent faute de bonne prise en charge", alerte la porte-parole de France Assos Santé, Catherine Simonin interrogé par Le Parisien....
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18/03 - Energie : un nouveau grand débat, pour quoi faire ?
Cette fois-ci, plus de "J’assume". Le mantra bien pratique et largement repris depuis plusieurs mois par Emmanuel Macron et Gabriel Attal n’a pas été convoqué pour la stratégie énergie et climat de la France. Au contraire : le Premier ministre a annoncé, en fin de semaine dernière, le lancement d’une "grande consultation" sous l’égide de la Commission nationale du débat public (CNDP), portant à la fois sur la feuille de route énergétique (PPE) et sur son plan pour réduire les émissions de carbone (SNBC). Discuter collectivement d’un sujet aussi vital que la transition écologique du pays est toujours sain et nécessaire. Mais le débat ne doit pas être un prétexte à la dérobade.
Car les consultations dans ces domaines sont nombreuses, et récentes. Le rapport sur le dernier débat public de l’énergie a été publié en mars 2023, celui des experts pour la stratégie français énergie et climat le 28 novembre dernier… Sans oublier la profusion de documents prospectifs et détaillés de RTE, de l’Ademe ou du Haut Conseil pour le climat. Les trajectoires sont dessinées, il ne manque plus que la volonté politique. Mais l’exécutif est "tétanisé face à la décision et cherche à gagner du temps", juge un acteur de l’énergie, qui craint surtout "qu’on ne réouvre des débats clivants aujourd’hui mieux acceptés par la société"."L’absence de décision aura un coût"
"C’est l’illustration que quand il faut passer à l’acte, on entre dans le dur", résume Patrick Criqui, directeur de recherche émérite (CNRS/Université Grenoble-Alpes) et économiste de...
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18/03 - Russie : Poutine, la dangereuse fusion de Staline et Catherine II
"La démocratie ! En Russie, c’est un mot qui fait rire. Vous connaissez l’histoire drôle la plus courte qui soit : Poutine est un démocrate…". A lire ces mots de Svetlana Alexievitch de 2013 (1), on a presque envie de rire face à la tragico-bouffonnerie des urnes russes : pathétique, cette élection présidentielle s’est soldée non seulement par un score de maréchal pour l’ex-colonel du KGB (87 % des voix) mais aussi par des manipulations et une répression jamais connues depuis son arrivée au pouvoir en 1999.
En un quart de siècle, la Russie s’est transformée d’une démocratie fragile et récente en dictature, avec l’assurance pour le maître du Kremlin de régner plus longtemps que Staline et sans doute que Catherine II, à la tête de la Russie pendant trente et trente-quatre ans. Au petit père des peuples, il a emprunté l’autoritarisme, le culte de la personnalité, la manipulation des foules et la haine de l’Occident. A la "Grande" Catherine, qui étendit l’empire de 500 000 kilomètres carrés et annexa en 1783 la Crimée, ses ambitions territoriales.
Poutine, tsar de Russie, à la légitimité renouvelée par le vote de ses compatriotes. Surtout, l’agresseur de l’Ukraine a les mains libres pour poursuivre ses basses œuvres. Les 140 millions de Russes lui mettront-ils un jour des bâtons dans les roues ? "Le peuple ? Le peuple, ce qu’il attend, ce sont des choses simples. Des montagnes de pain d’épices. Et un tsar !", devinait déjà Svetlana Alexievitch. La Russie a obtenu les deux : les sanctions occidentales n’ont pour...
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18/03 - Groupes de niveau au collège : la note du ministère qui précise l’organisation
Le ministère de l'Education a publié, ce lundi 18 mars, la note détaillant l'instauration à partir de la rentrée prochaine de "groupes" afin "d'élever le niveau de tous les élèves" en mathématiques et en français au collège, en confirmant une "souplesse" dans leur organisation.
Dans cette note à destination notamment des chefs d'établissements et enseignants, publiée au Bulletin officiel de l'Education nationale, le ministère précise les objectifs et modalités d'organisation de ces "groupes" en classes de 6e et 5e à la rentrée 2024 et en 4e et 3e un an plus tard.
Ce texte, intitulé "Choc des savoirs, une nouvelle ambition pour le collège", attendu par les enseignants, est publié au lendemain de la parution de l'arrêté au Journal officiel. Comme dans l'arrêté, la formulation "groupes de niveau" n'apparait pas, alors qu'elle a été maintes fois employée par le Premier ministre Gabriel Attal, ex-ministre de l'Education, à l'origine du "Choc des savoirs", l'ensemble de mesures destinées à élever le niveau des élèves.
Ces "groupes" en maths et français au collège, selon le niveau des élèves, sont très critiqués par une partie des enseignants qui craignent un "tri" des élèves. La ministre de l’Education Nicole Belloubet, arrivée en février, a évoqué à plusieurs reprises une "certaine souplesse" dans la mise en place de ces groupes, qu'elle a préféré qualifier de "groupes de besoin".Des groupes limités à "une quinzaine d'élèves"
Cette idée de "souplesse" est reprise dans la note officielle : "la confiance dans les équipes...
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18/03 - Pascal Bruckner : "Cette jeunesse n’a rien à proposer d’autre que son propre désespoir"
On ressort toujours d’un entretien avec Pascal Bruckner comme lavé de ses éventuelles passions tristes. A mi-chemin entre le moraliste du XVIIᵉ siècle et l’homme des Lumières, Bruckner, comme tout philosophe, sait que la vie est tragique, mais ne compte pas se laisser aller au désespoir. Prolongeant le chemin commencé dans La Tentation de l’innocence (Grasset, 1995) et continué dans Un coupable presque parfait (Grasset, 2020), il a choisi de prendre pour cible, dans son dernier ouvrage, Je souffre donc je suis*, le nouveau héros de notre temps – ou plutôt la nouvelle héroïne –, la victime. C’est dans son appartement parisien que nous en discutons, un lieu sobre mais chaleureux, semblable à son occupant.
Bruckner parle comme il écrit, avec aisance et clarté, manie l’humour parfois, la grandiloquence jamais. On ne s’étonnera pas qu’il déteste l’auto-complaisance de notre époque, laquelle pratique à outrance l’expression et même la célébration de la souffrance. Individus privés, personnages publics, Etats, gauche, droite, chacun y va de sa complainte, la victimisation contemporaine ayant ceci de saisissant qu’elle dénonce un état de fait tout en réclamant le statut qui l’accompagne. D’où vient-elle, quels sont ses vrais motifs et comment s’en défaire ? Autant de questions que le philosophe évoque dans cet entretien.
L’Express : Dans ce livre, vous vous attelez à une question intemporelle : comment surmonter la souffrance, et pourquoi certains ne le veulent-ils pas ?
Pascal Bruckner : Si cette question est...
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18/03 - De l’Elysée à Matignon : ces "conseillers éducation" qui œuvrent dans l’ombre
Avant même sa nomination officielle, le 14 mars, Gilles Halbout arpentait déjà les bureaux de la rue de Varenne depuis quelques jours. L’ex-recteur de l’académie Orléans-Tours, qui endosse sa nouvelle fonction de chef du pôle "éducation, enseignement supérieur, jeunesse et sports" au cabinet du Premier ministre Gabriel Attal, est le dernier à rejoindre la liste très fermée des "conseillers éducation", ou "éduc", qui travaillent dans l’ombre de l’Elysée, de Matignon et du ministère de l’Education nationale. Un choix qui n’a rien d’étonnant puisque cet ancien recteur de Mayotte, après avoir été un grand acteur du paysage universitaire montpelliérain, connaît aussi bien l’univers scolaire que celui du supérieur. "Mais il doit sans doute son poste à la relation de confiance qu’il a nouée avec Gabriel Attal durant le passage de ce dernier Rue de Grenelle", analyse un fin connaisseur des rouages de l’hôtel de Rochechouart.
L’actuel Premier ministre avait suivi de près les actions menées par Gilles Halbout dans l’académie d’Outre-mer. Ses travaux "font pour moi référence", confiait-il au Monde le 6 octobre. "Lorsqu’il était recteur de Mayotte, Gilles Halbout, réputé pour son pragmatisme, ses capacités d’échange et de dialogue, a entrepris des politiques intéressantes, comme la mise en place d’un manuel unique de lecture. Il a aussi beaucoup mis l’accent sur les enseignements fondamentaux dans les petites classes", explique Caroline Pascal, cheffe de l’inspection générale de l’éducation, du sport et de la recherche. Avec Gilles...
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18/03 - Russie : l’Occident va devoir "composer encore longtemps" avec Poutine
Le résultat du scrutin n’avait rien d’un mystère. Ce dimanche 17 mars, Vladimir Poutine a été réélu à 87 % des suffrages exprimés à l’issue de trois jours de vote. "Un résultat jamais vu en vingt-quatre ans de pouvoir", constate en toute fin de soirée le journal italien La Repubblica. D’autant qu’avec sa réélection, le chef d’Etat âgé de 71 ans est désormais en passe d’arracher à Staline le titre de la plus grande longévité au Kremlin. Un record, relevé par une grande partie de la presse étrangère depuis hier.
Le journal d’opposition russe Meduza, qui avait massivement relayé l’initiative "Midi contre Poutine" – consistant à se rendre dans tous les bureaux de vote dimanche 17 mars à midi et à voter contre Poutine – rappelle ainsi à juste titre : "Poutine est au pouvoir en Russie depuis près d’un quart de siècle et son prochain mandat court jusqu’en 2030, date à laquelle il sera libre de se présenter à nouveau aux élections, grâce aux amendements constitutionnels adoptés en 2021."Midi contre Poutine, une opération à "succès"
Indéboulonnable ? Facile de l’être, lorsque "le Kremlin veille à ce que Vladimir Poutine n’ait pas d’adversaire crédible", évacuent d’emblée nos confrères de la BBC News. D’autant que pour couper l’herbe sous le pied des opposants, les autorités russes regorgent d’imagination.
La Repubblica relaie notamment l’histoire de Vladislav, qui arbore une broche "Russie au travail" sur sa doudoune. Tout juste 20 ans, le jeune homme raconte à nos confrères avoir reçu 1000 roubles en échange de son vote. Ou encore de...
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18/03 - Algérie - Maroc : nouvelles tensions diplomatiques autour de biens immobiliers
Une nouvelle phase de tensions pourrait s’ouvrir entre Alger et Rabat. Selon des informations du site Maghreb Intelligence dévoilées vendredi 15 mars, le gouvernement marocain aurait décidé "d’exproprier plusieurs biens immobiliers et fonciers appartenant à l’Etat algérien" dans la capitale marocaine, "pour les besoins d’extension des locaux de services relevant du ministère des Affaires étrangères à Rabat".
D’après le site d’investigation, cette expropriation concernerait un bien foncier de 619 m2, une autre superficie de 630 m2 abritant une résidence sur deux étages et bureaux au rez-de-chaussée, ainsi qu’une villa d’une superficie de 491 m2 appelée "Villa du Soleil levant". Rabat n’a toutefois pas fait d’annonce officielle à ce sujet et aucun commentaire n’a pu être obtenu par l’AFP auprès de la diplomatie marocaine.
"L’Algérie condamne cette opération de spoliation caractérisée dans les termes les plus énergiques", a affirmé le ministère algérien des Affaires étrangères dans un communiqué publié dimanche, ajoutant qu’Alger "répondra à ces provocations par tous les moyens qu’il jugera appropriés". L’Algérie considère qu'"il y a là une violation inqualifiable du respect et du devoir de protection à l’égard des représentations diplomatiques d’Etats souverains qui sanctuarisent tant le droit que la coutume internationale", a poursuivi le ministère.Rabat rejette les accusations "infondées" d’Alger
"C’est infondé, ça contient beaucoup d’allégations erronées et ça préside d’un esprit d’escalade non justifiée", a réagi auprès...
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18/03 - Ukraine : avec ses fortifications, Kiev cherche la parade sur le front
C’est le signe que Kiev envisage un conflit qui pourrait durer plusieurs mois, voire plusieurs années… C’est dans ce cadre que l’Ukraine a commencé à bâtir des fortifications le long de la ligne de front, une posture défensive censée retenir l’ennemi. Ce lundi 18 mars, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a évoqué "deux mille kilomètres de travaux pour renforcer les fortifications existantes et en créer de nouvelles".
Une information que le ministère de la Défense britannique avait évoquée la veille, faisant état de "dents du dragon", fossés anti-char, tranchées d’infanterie, champs de mines et positions défensives fortifiées. "L’établissement de positions défensives majeures est indicatif d’un conflit d’attrition et signifie que toute tentative pour les percer sera probablement accompagnée de fortes pertes", estimait le ministère britannique sur X.L’échec de la contre-offensive
D’après le journal The Kyiv Independant, la question de la construction de ces fortifications a émergé dès le mois de novembre 2023. Un moment où le pays était confronté à des tensions politiques internes, à la menace d’un tarissement de l’aide militaire occidentale et à la lente prise de conscience que la contre-offensive de l’été s’était soldée par un échec stratégique, rapporte le journal. Radio Free Europe rapporte de son côté que Kiev aurait alloué près de 466 millions de dollars pour ce projet de défense massif, alors qu’une contre-offensive de la Russie est pressentie au printemps, voire au début de l’été.
Ces lignes "prouvent que...
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18/03 - Netanyahou dit à Biden qu’il est déterminé à "atteindre tous les objectifs de la guerre"
Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou a indiqué, ce lundi 18 mars, avoir dit au président américain Joe Biden qu'Israël était déterminé à "atteindre tous les objectifs de la guerre" à Gaza dont "l'élimination du Hamas", selon un communiqué publié par ses services.
"Nous avons discuté des derniers développements de la guerre dont l'engagement d'Israël à atteindre tous les objectifs de la guerre: l'élimination du Hamas, la libération de tous nos otages et s'assurer que Gaza ne constitue plus une menace pour Israël tout en fournissant l'aide humanitaire nécessaire" à la population civile, a déclaré Benyamin Netanyahou dans ce communiqué. Cette conversation téléphonique était, selon la Maison-Blanche, la première entre les deux hommes en plus d'un mois. Joe Biden estime qu'une offensive terrestre majeure de l'armée israélienne à Rafah serait "une erreur", et il a dit au Premier ministre israélien être "profondément inquiet" à ce sujet, a déclaré son conseiller à la sécurité nationale.
Les infos à retenir
⇒ Netanyahou a dit à Biden qu'il était déterminé à "atteindre tous les objectifs de la guerre"
⇒ A Gaza, la situation alimentaire est "catastrophique" et la famine arrive dans le nord, selon l'ONU
⇒ L'armée israélienne annonce avoir "éliminé" 20 combattants palestiniens dans l'hôpital al-ChifaSituation alimentaire "catastrophique" à Gaza, la famine arrive dans le nord, dit l'ONU
Un habitant sur deux dans la bande de Gaza connaît une situation alimentaire catastrophique, en particulier dans le nord où la famine...
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18/03 - Transnistrie : passe d’armes entre Kiev et Moscou après une attaque de drone
Après la réélection de Vladimir Poutine, la Transnistrie va-t-elle devenir un objectif prioritaire du Kremlin ? La tension monte dans cette région séparatiste pro-russe de Moldavie qui a affirmé, ce dimanche 17 mars, qu’un drone explosif envoyé depuis l’Ukraine avait frappé une base militaire de sa capitale, des accusations rejetées par les autorités moldaves. De son côté, Kiev a accusé Moscou d’avoir "mené une provocation en Transnistrie avec une attaque de drone kamikaze".
"Une explosion a provoqué un incendie sur le territoire d’une base militaire à Tiraspol. Les (constatations) préliminaires ont établi que l’explosion a été provoquée par une attaque de drone kamikaze", a indiqué le ministère de la sécurité d’Etat de la république autoproclamée, cité par les médias russes et locaux. Selon cette source, l’appareil provenait de la région ukrainienne d’Odessa. La télévision publique de Transnistrie a publié sur son compte Telegram une vidéo de surveillance montrant un projectile frapper un hélicoptère militaire qui explose et prend feu dans la foulée.La Moldavie a rejeté ces accusations
La Moldavie a, de son côté, rejeté ces accusations. "Les autorités à Chisinau, en contact avec la partie ukrainienne, ne confirment aucune attaque sur la région de Transnistrie", assure le gouvernement dans un communiqué. Selon les autorités, ces accusations participent d’une "tentative de provoquer la peur et la panique".
De son côté, le Conseil de sécurité ukrainien a accusé la Russie d’avoir "mené une provocation en Transnistrie avec...
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18/03 - Nucléaire : "l’humanité ne peut survivre à une suite à Oppenheimer", alerte le chef de l’ONU
Un an après son ennemi, l’Ukraine a commencé à son tour à bâtir des fortifications le long de la ligne de front, signe qu’elle se prépare pour une guerre longue, alors qu’elle semble avoir pour l’heure perdu l’initiative opérationnelle. Réélu avec 87 % des suffrages, le président Vladimir Poutine, a assuré lundi que son pays ne se laisserait pas "intimider" ni "écraser", après deux ans de conflit en Ukraine et de crise avec les Occidentaux.
Les infos à retenir
⇒ Nucléaire : "l'humanité ne peut survivre à une suite à Oppenheimer", alerte le chef de l'ONU
⇒ Ioulia Navalnaïa a "perdu ses racines" russes, dit le Kremlin
⇒ Kiev construit des fortifications défensivesNucléaire : "l'humanité ne peut survivre à une suite à Oppenheimer", alerte le chef de l'ONU
"L'humanité ne peut survivre à une suite à Oppenheimer", film aux sept Oscars qui "a donné vie à la dure réalité de l'apocalypse nucléaire", a mis en garde ce lundi le secrétaire général de l'ONU, s'alarmant une nouvelle fois d'un risque de "guerre nucléaire".
"Nous nous réunissons aujourd'hui à un moment où les tensions géopolitiques et la méfiance ont porté le risque de guerre nucléaire à son niveau le plus élevé depuis plusieurs dizaines d'années", a répété Antonio Guterres lors d'une réunion du Conseil de sécurité sur la non-prolifération nucléaire organisée par le Japon.
"L'Horloge de l’apocalypse tourne, et son tic-tac entêtant retentit à toutes les oreilles". A Hollywood, le film de Christopher Nolan "Oppenheimer", "a donné vie à la dure réalité de l'apocalypse...
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18/03 - Que faire de sa participation ou de son intéressement ? Nos conseils
Les entreprises clôturant leurs comptes au 31 décembre ont jusqu’au 31 mai pour verser à leurs salariés les primes d’intéressement et de participation lorsqu’elles sont dues. Elles s’élevaient en moyenne à 2 457 euros par personne pour l’intéressement et à 2 926 euros pour la participation dans les entreprises du SBF 120 en 2022, d’après le Baromètre du partage du profit élaboré par le groupe Eres. Qu’en faire ? Le salarié peut percevoir ces primes pour financer une dépense importante. Mais attention, celles-ci seront alors taxables à l’impôt sur le revenu. "L’erreur serait de percevoir ces sommes pour les replacer ensuite sur un produit d’épargne tout en ayant réglé l’impôt au passage", souligne François Dillemann, directeur commercial épargne de Malakoff Humanis.
Si vous n’avez pas besoin de ces sommes dans l’immédiat, vous aurez plutôt intérêt à les placer sur un dispositif d’épargne salariale, c’est-à-dire dans le plan d’épargne entreprise (PEE), bloqué cinq ans, ou le plan d’épargne retraite collectif (PER), immobilisé jusqu’à la retraite. Dans ce cas, l’intéressement et la participation ne sont pas imposables. De plus, ce choix permet, dans les nombreuses entreprises le prévoyant, de percevoir un abondement de son employeur. Il s’agit d’une somme supplémentaire versée par l’entreprise et venant récompenser l’effort d’épargne du salarié.L’abondement varie d’une entreprise à l’autre
Chaque employeur fixe ses règles d’attribution, dans la limite de 300 % de l’intéressement et de la participation, avec un plafond de 3...
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18/03 - Démocratie : un sommet pour une année 2024 "critique"
La Corée du Sud accueille ce lundi 18 mars à Séoul la troisième édition du "sommet de la démocratie", qui se déroulera jusqu’au mercredi 20 mars. Initié par le président américain Joe Biden en 2021, cet événement vise à renforcer la solidarité entre les régimes démocratiques, face à la montée de l’autoritarisme dans le monde.
De nombreux responsables gouvernementaux, d’ONG et des membres de la société civile devraient donc à nouveau prendre part à ce programme de réunions sur la coopération internationale, centré cette année sur "la démocratie pour les générations futures". Un sommet toutefois critiqué les années précédentes pour ne pas avoir invité certains pays se considérant comme démocratiques, comme la Thaïlande ou la Turquie.
Les Etats-Unis ont quant à eux confirmé leur participation à cet événement avec la présence du secrétaire d’Etat américain, Antony Blinken. Dans une conférence de presse mercredi, la conseillère américaine pour la sécurité nationale, Kelly Razzouk, a estimé que ce sommet avait lieu "à un moment critique", alors que "2024 pourrait être l’une des années électorales les plus importantes de l’histoire", du fait de la quarantaine d’élections prévues cette année.
À cela s’ajoute une tendance à la baisse des normes démocratiques, selon le rapport 2023 du groupe de recherche The Economist Intelligence Unit (EIU), publié le 15 février dernier. Ainsi, la moyenne mondiale de son indice de démocratie, attribué à chaque pays, est tombée à 5,23 sur 10, contre 5,29 l’année précédente. C’est le niveau le plus bas depuis...
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18/03 - Radicalisation des femmes : enquête sur un phénomène loin d’avoir disparu
Quatorze cellules individuelles, pour quatorze femmes déjà condamnées ou en attente de jugement pour des faits de terrorisme. En janvier, un nouveau quartier de prise en charge de la radicalisation, réservé aux femmes, a été inauguré au centre pénitentiaire de Roanne (Loire). Aménagé au rez-de-chaussée et totalement isolé du reste de l’établissement, ce quartier spécialisé est dédié à l’accueil, pour une période de six mois renouvelables, de femmes radicalisées ayant vécu sous la bannière de Daech en Irak ou en Syrie, ayant tenté de rejoindre l’Etat Islamique sans y parvenir, ou encore jugées pour des tentatives d’attentat. Ce quartier spécialisé est le deuxième du genre en France, après celui de la prison de Rennes (Ille-et-Vilaine), inauguré en 2021 et pouvant accueillir une trentaine de détenues. La prise en charge spécifique de ces femmes, qui purgeaient pour la plupart leurs peines dans des centres de détention classique, est primordiale : selon les derniers chiffres communiqués à L’Express par l’administration pénitentiaire, 94 femmes étaient incarcérées début janvier pour terrorisme – un record. Parmi elles, 79 étaient "présentes dans des camps en Syrie", précise le ministère de la Justice.
Dans une étude internationale sur la prise en charge juridique des femmes djihadistes, publiée le 31 janvier par le Centre international pour le contre-terrorisme, le chercheur à l’Ifri Marc Hecker explique notamment ce pic d’emprisonnements "féminins" par la décision du gouvernement français de modifier sa politique de...
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18/03 - Israël : pourquoi Netanyahou tient malgré son impopularité
Impossible d’y échapper. Affiché sur des milliers de panneaux publicitaires à travers le pays et diffusé abondamment sur la Toile, le slogan accusateur "Tu es le chef, tu es coupable" s’adresse à Benyamin Netanyahou, désigné comme principal responsable du fiasco sécuritaire du 7 octobre. Financée par le vaste mouvement d’opposition au Premier ministre israélien, cette nouvelle campagne dénonce l’incapacité de ce dernier à anticiper l’attaque du Hamas et à protéger sa population. Elle n’a pas tardé à trouver des relais parmi les manifestants du samedi soir et dans la classe politique.
"Nous demandons des élections anticipées non seulement à cause des échecs passés, mais aussi à cause des échecs présents. Après cinq mois de guerre, aucune solution ne se profile", tonne Yaïr Golan, héros du 7 octobre qui tente d’incarner une alternative de gauche face à Netanyahou. Haut gradé de l’armée israélienne, cet ancien député du parti d’extrême gauche Meretz joue sur le glorieux passé des militaires travaillistes et sur l’implication des Israéliens de gauche dans Tsahal.
Le Premier ministre israélien essuie aussi les assauts répétés du président américain. Soutien de la première heure, Joe Biden multiplie ces dernières semaines les sorties incendiaires, en off ou face caméra. "Il fait plus de mal que de bien à son pays", a-t-il cinglé récemment en dénonçant les souffrances infligées à la population civile à Gaza. Enfonçant le clou, un rapport du renseignement américain rendu public le 11 mars affirme que la position du Premier ministre...
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18/03 - En Crimée, dix ans d’annexion : de paradis balnéaire à base arrière de l’armée russe
Coucher du soleil sur les calanques, vignes à flanc de montagne, hôtel de luxe à 500 euros la nuit… Dans une vidéo sur YouTube, Bogdan Boulychev raconte comment il a atteint son "rêve", la Crimée, après un road trip de trois jours un peu spécial. Le blogueur russe traverse d’abord Marioupol, rasée par les Russes en 2022, mais qu’il trouve "pleine de vie". Puis, avec ses trois enfants, il s’extasie sur l’état des routes et la rapidité avec laquelle la famille franchit les checkpoints gardés par des soldats flanqués d’un Z, avant de rejoindre sa destination de carte postale.
Annexée par Moscou il y a dix ans lors d’un référendum encadré par 20 000 soldats russes sans insignes, la péninsule montagneuse, aussi grande que la Bretagne, se veut une vitrine de modernité, un trophée pour Vladimir Poutine. Mais ce que les relais de la propagande du Kremlin comme Bogdan ne disent pas, c’est que la région balnéaire est devenue depuis 2022 vulnérable aux ripostes ukrainiennes. En passant par Marioupol, Bogdan évite soigneusement le pont de 18 kilomètres au-dessus du détroit de Kertch, inauguré en 2018 par le président russe. Symbole de l’annexion, l’ouvrage à 4 milliards d’euros reliant la Crimée au continent russe a été touché en octobre 2022 puis à l’été 2023 par des tirs ukrainiens. Les forces de Kiev ont par ailleurs réussi à fragiliser les Russes en lançant 184 attaques l’an dernier contre la péninsule. Les frappes, via des drones ou des missiles, ont notamment détruit plusieurs navires et un sous-marin, qui mouillaient...
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18/03 - L’intelligence artificielle dope la France : la Une de L’Express à La Loupe
Dans ce nouvel épisode de La Loupe, on s’intéresse à la place que pourrait prendre la France dans le monde de l’intelligence artificielle générative, avec Anne Cagan et Maxime Recoquillé, spécialistes Tech à L’Express.
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L’équipe : Charlotte Baris (écriture et présentation) et Jules Krot (montage et réalisation).
Musique et habillage : Emmanuel Herschon/Studio Torrent
Crédits image : Michel Euler/AFP
Logo : Anne-Laure Chapelain/Benjamin Chazal
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Maxime Recoquillé : Bonjour Charlotte, je peux entrer ?
Charlotte Baris : Bonjour Maxime. Merci d’être venu, installe-toi. Je rappelle pour nos auditeurs que tu es journaliste spécialiste de la Tech à L’Express et je t’ai demandé de passer en studio avant l’épisode, parce que je voulais qu’on fasse un point de vocabulaire, pour que tout le monde ait les clés pour comprendre le dossier en Une du magazine cette semaine
Maxime Recoquillé : Tu as raison ! Par quel terme tu veux commencer ?
Charlotte Baris : Eh bien je te propose de nous rappeler ce qu’est l’IA générative…
Maxime Recoquillé : C’est un type de système d’intelligence artificielle capable de générer du texte, des images ou autre en réponse à des demandes, ce qu’on appelle un prompt. L’IA au départ avait des paramètres et des règles figées. Mais petit à petit les...
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18/03 - Entre Calais et Douvres, ces "esclaves" de la Manche qui concurrencent les marins français
Ajay* est un petit soldat. Ou une victime. D’autres diraient un esclave. C’est selon. Un pion, en tout cas, dans une bataille maritime silencieuse, presque invisible, qui se déroule sur les côtes du nord de la France. A Calais notamment, et ces quelque 35 kilomètres de bras de mer qui séparent la France du Royaume-Uni. Des eaux glacées, de l’acier liquide, tombeau d’une forme de mondialisation qui profite de toutes les failles du droit, se nourrit de l’appât du gain, avide de toutes les dérives. Ajay est matelot à bord du Pioneer, un ferry dernier cri de la compagnie britannique P & O, le champion du trafic de marchandises et de passagers sur la liaison transmanche. Un navire nouvelle génération, inauguré il y a un an à peine, en avril 2023. Double passerelle, double proue, jusqu’à 1 800 passagers à bord et plus d’une centaine de camions, ponts en teck, salles de jeux d’arcade, aire de repos où de larges fauteuils moelleux accueillent les quidams le temps d’une traversée express. Un ersatz de La croisière s’amuse – les eaux turquoise en moins. Ni abordage ni torpille dans cette bataille navale, juste une guerre économique féroce qui oppose depuis 2022 deux compagnies, Irish Ferries et P & O, à leurs concurrents français, Brittany Ferries et DFDS. Une guerre alimentée par des baisses de tarifs inédites et un dumping social ravageur. Tout pour grappiller quelques parts de marché, avaler encore plus de camions, devenir un maillon incontournable dans la chaîne commerciale entre l’Europe et le Royaume-Uni....
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17/03 - Poutine réélu à la tête de la Russie : la spirale du pire est enclenchée
Comme prévu, la barre des 80 % a été franchie. À plus de 87 % des suffrages (selon de premières données), Vladimir Poutine est sacré ce dimanche soir grand vainqueur de l’élection présidentielle 2024 - son plus haut score depuis son arrivée au pouvoir en 2000. Qu’importe si le plébiscite est, une fois de plus, entaché d’irrégularités, ou s'il a été perturbé par des attaques ukrainiennes dans plusieurs villes russes et par l'arrestation de dizaines d'électeurs votant ensemble à midi, ce dimanche, "contre Poutine". Vladimir Poutine ira sûrement lundi soir au concert donné en l'honneur des dix ans de l'annexion de la Crimée à la Russie, sur la Place rouge, afin de célébrer sa victoire et entamer sereinement ses six prochaines années à la tête du Kremlin.
Sereinement ? Rien n’est moins sûr. Il n’y a qu’à voir le dispositif exceptionnel déployé autour de cette élection, une véritable "opération spéciale électorale" organisée par le Kremlin avec l'introduction du vote électronique à distance, un scrutin organisé sur trois jours, et la disqualification de tous les candidats présentant les moindres aspirations libérales et pacifiques en Ukraine. Tout comme les méthodes de coercition des électeurs - du jamais vu-, symptomatiques d'une paranoïa du pouvoir.Durcir le ton
À coup sûr, celle-ci les amènera à durcir le ton durant ce sixième mandat. La diplomatie russe n'envoie aucun signe de volonté de paix ou de négociation en Ukraine, le chef du Kremlin préférant agiter la menace nucléaire contre les Occidentaux à chaque intervention...
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17/03 - Présidentielle en Russie : Vladimir Poutine largement réélu, selon de premières estimations
Les premiers résultats préliminaires ont à peine été dévoilés que les réactions ont commencé à tomber. Sans surprise, après un scrutin étalé sur trois jours qui s’est achevé ce dimanche 17 mars, dénoué de tout suspense car contrôlé de main de fer par le Kremlin, le président russe Vladimir Poutine a été largement réélu pour un cinquième mandat. Il a recueilli près de 87 % des votes après le décompte de 36 % des bureaux, selon la Commission électorale russe. Un sondage à la sortie des urnes de l’institut officiel Vtsiom, annoncé à la télévision d’Etat, l'a aussi crédité de 87 % des voix.
Un record pour celui qui avait toujours recueilli entre 64 et 68 % des suffrages lors des précédents scrutins. "Soutien colossal", "consolidation incroyable" de la société : la télévision russe multipliait les superlatifs pour décrire le succèe du chef de l'Etat. "Je félicite Vladimir Poutine pour sa victoire éclatante", a félicité Dmitri Medvedev, numéro 2 du conseil de sécurité russe et qui avait occupé le présidence de 2008 à 2012, avec Vladimir Poutine comme Premier ministre - ce dernier étant touché, à l'époque, par la limite des mandats.
Un simulacre d’élection, a aussitôt dénoncé le ministère polonais des Affaires étrangères, estimant que le scrutin n’était "pas légal, libre et équitable", puisqu’il s’était déroulé "dans un contexte de répressions sévères". Des propos appuyés par le président ukrainien Volodymyr Zelensky, dont le pays est en guerre contre Moscou. "Il est clair pour tout le monde que ce personnage, comme cela s’est produit si...
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17/03 - Homophobie, vision rétrograde de l’autisme... Les dérives de la psychanalyse à la fac
Au lycée, Quentin avait un "bon a priori" sur la psychanalyse. Ses cours de philosophie, où "l’inconscient freudien" était abordé, l’avaient "passionné". Mais durant sa licence de psychologie à Brest, de 2016 à 2018, son regard sur la discipline a évolué. "Une enseignante psychanalyste nous a affirmé que l’autisme était lié au fait de vouloir inconsciemment coucher avec sa mère. Simplement, cela n’était plus possible de le dire selon elle, à cause des associations de parents", relate-t-il, encore "scandalisé". "Chez ceux qui se réfèrent à Jacques Lacan, l’autisme est considéré comme le résultat de rapports incestueux avec la mère, psychiquement parlant", confirme Delphine*, une psychanalyste enseignant à l’ex-université Paris-VII il y a quelques années. Dans cet établissement, où est né le premier département consacré à cette pratique, ce discours n’aurait aujourd’hui pas beaucoup changé. "Des jeunes psychologues d’obédience psychanalytique disent que les tests pour diagnostiquer l’autisme ne sont pas importants. Pour eux, il faut uniquement se focaliser sur les interactions que les enfants entretiennent avec leurs parents, notamment la mère", témoigne Victor*, un doctorant.
Si ces théories paraissent incongrues, elles n’ont surtout jamais été validées scientifiquement, rappelle Danièle Langloys, présidente d’Autisme France. "Depuis 2010, la Haute autorité de santé (HAS) a établi que l’autisme était un trouble neuro-développemental avec une composante génétique, ce qui n’a rien à voir avec la psychologie des parents...
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17/03 - Management : et si on arrêtait enfin d’être "sous l’eau" ?
Quatre heures du mat’, un cri lointain. Vous êtes tiré d’un sommeil profond. Rien de grave. Un cauchemar de la petite dernière. Tourner en rond dans son lit, les yeux au plafond. Se refaire le film des contrariétés de la veille. 6h15, les paupières deviennent lourdes. 6h30, le réveil sonne. Dommage. Douche et petit-déjeuner expédiés, s’assurer que les cartables sont prêts, le sac de piscine de la grande aussi. Non, nous sommes lundi. La piscine c’est demain. Ne pas oublier de lancer une machine, programme long. Rassembler les troupes. "Allez, on va encore être en retard !". On enfile le manteau. Téléphone perso dans la poche gauche. Le pro dans la droite. Tiens, 16 notifications. L’angoisse. Un crochet par l’école, puis direction la ligne 6. Non. Incident voyageur. Sauvé, il reste un vélib’ de disponible. Non. Une pédale arrachée. Marcher. Courir. Transpirer. Adieu fraîcheur du matin. L’ascenseur du bureau s’ouvre (ouf il fonctionne aujourd’hui), tomber sur le directeur financier. Un certain talent pour vendre du rêve : "je nous ai calé un point à 9h30 pour préparer le prochain Codir". Les dossiers urgents attendront… "Tous les matins, on a une mission. Trouver la gaieté au milieu des raisons de désespérer", susurrait Edouard Baer au micro de Radio Nova. La journée s’annonce longue ? Il n’y a pas de fatalité.Mails et réunions, le grand ménage
Stop aux réunions le lundi matin. Selon des données récentes de Microsoft qui a passé au peigne fin les habitudes de millions d’utilisateurs dans le monde, nous...
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17/03 - Migrations, gaz, investissements… Ce que contient le partenariat signé entre l’UE et l’Egypte
7,4 milliards d’euros : c’est le montant de l’aide européenne attribuée à l’Egypte d’ici 2027. La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, ainsi que cinq chefs d’Etat et de gouvernements européens, se sont déplacés au Caire ce dimanche 17 mars pour signer avec le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi un nouveau partenariat afin de soutenir l’économie du pays nord-africain.
L’accord comprend "cinq milliards d’euros de prêts dont un milliard versé avant fin 2024, 1,8 milliard d’investissements, 400 millions d’aide pour des projets bilatéraux et 200 millions d’aide pour des programmes portant sur les questions de migration", a indiqué un haut responsable de la Commission européenne à l’AFP, sous le couvert de l’anonymat. Le versement des aides devrait s’étaler jusqu’à 2027.
Avec cet accord, "nous élevons la relation entre l’Union européenne et l’Egypte au statut de partenariat stratégique global", s’est félicitée Ursula von der Leyen, évoquant des coopérations "allant du commerce aux énergies décarbonées en passant par la gestion des migrations".Meilleur contrôle des frontières
Alors que l’Egypte est en proie à de graves difficultés financières, l’Europe craint en effet que les conflits dans les territoires voisins, dans la bande de Gaza et au Soudan, viennent fragiliser un peu plus Le Caire et provoquent un afflux de migrants clandestins vers l’Europe. Le partenariat s’inscrit dans une série d’accords entre l’UE et les pays d’Afrique du Nord visant à éviter l’instabilité économique dans le voisinage de...
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17/03 - Stanislas Dehaene : "Les enfants doivent être initiés aux mathématiques dès la maternelle"
Informer les professeurs sur ce que la recherche préconise dans le domaine de l’apprentissage : telle est la vocation du Conseil scientifique de l’Education nationale (CSEN), qui, le 20 mars, sort un ouvrage collectif Science et école : ensemble pour mieux apprendre (Odile Jacob). Le président du CSEN, Stanislas Dehaene, signe un chapitre consacré à l’enseignement des mathématiques et livre à L’Express les pistes essentielles à suivre pour enrayer la baisse de niveau très inquiétante des élèves.
L’Express : En février 2022, le Conseil scientifique de l’Education nationale a publié une note d’alerte sur les mathématiques. Pour quelles raisons ?
Stanislas Dehaene : Tout est parti d’un travail que nous avons réalisé avec la Depp, le service statistique de l’Education nationale, pour mesurer les connaissances des élèves en début de 6e sur les nombres entiers, décimaux et les fractions. Les résultats obtenus sont très inquiétants : lorsqu’on leur demande de placer des nombres décimaux sur une ligne entre 0 et 5, le taux d’erreurs de ces jeunes interrogés est de 20 %, et il grimpe jusqu’à 80 % pour les fractions, même aussi simples que 1/2 ou 3/2. Le taux d’erreurs reste proche de 50 % en seconde générale. Ces lacunes s’expliquent en partie par le fait qu’on introduit ces notions trop tardivement : les fractions sont au programme dès le CM1 mais, en pratique, beaucoup d’enseignants ne les évoquent qu’en CM2, souvent vers la fin de l’année, et de façon trop formelle. L’une de nos recommandations est de les aborder...
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17/03 - Bernard Kouchner : "Au Rwanda, les Français avaient formé l’armée génocidaire"
"Les Hutu tuent les Tutsi et, apparemment, ils ont décidé de les tuer tous. Ça s’appelle un génocide !" : à son retour du Rwanda, en mai 94, Bernard Kouchner, alors envoyé en tant qu’humanitaire pour faire sortir des orphelins du pays, affirme sans détour ce qui est en train de s’y passer. Le 7 avril, le Rwanda commémorera les 30 ans du génocide de 1994 : en cent jours, entre 800 000 et 1 million de personnes, en très grande majorité des Tutsi, groupe minoritaire face aux Hutu, sont exterminées, la plupart à la machette. Un carnage qui durera trois mois, dans une indifférence presque générale. Pour L’Express, celui qui a été ministre des Affaires étrangères de 2007 à 201, revient sur les zones d’ombre de l’attitude du président de l’époque François Mitterrand, la part de responsabilité des autorités françaises, le rôle des militaires, la lenteur de la réponse internationale… Il donne aussi sa vision du "miracle" rwandais, alors que l’actuel président, l’autocrate Paul Kagamé, au pouvoir depuis vingt-quatre ans, sera probablement réélu le 15 juillet prochain, sans véritable opposition. Bernard Kouchner sera le grand témoin du colloque "Trente ans après le génocide des Tutsi" au Rwanda, organisé par le géopolitilogue Fréderic Encel, le 24 mars prochain à la Paris School of Business (Grand amphi,59, rue Nationale 13è – 24 mars / 10h-17h). Inscription obligatoire pour le matin et l'après-midi.
L’Express : Trente ans après le génocide des Tutsi au Rwanda, quel regard portez-vous sur cette période et, en particulier, sur...
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17/03 - Présidentielle en Russie, dernier jour de vote : arrestations, hommages à Navalny…
L’issue de l’élection présidentielle russe ne fait aucun doute. Vladimir Poutine, qui a fait réformer en 2020 la Constitution pour pouvoir rester aux commandes du pays jusqu’en 2036, devrait être réélu pour un cinquième mandat, ce dimanche, lors du scrutin organisé du 15 au 17 mars. Les premières estimations et les résultats d’un sondage d’un institut étatique, Vtsiom, devraient être connus peu après la fermeture des derniers bureaux de vote à 18 heures (heure locale) dans l’enclave de Kaliningrad, et concrétiser la victoire du maître du Kremlin.
Le président russe, âgé de 71 ans, fait face à trois candidats triés sur le volet et sans envergure. L’opposition a été décimée par des années d’une répression qui s’est encore accélérée avec le conflit en Ukraine. Afin d’afficher un front uni, il est aussi important pour le Kremlin d’assurer un fort taux de participation. Ce dimanche en début d’après-midi, celui-ci s’élevait à 66 %, selon les chiffres officiels.Au moins 74 arrestations pour avoir protesté
Au moins 74 personnes ont été arrêtées en Russie pour avoir mené diverses actions de protestation lors de la présidentielle, a indiqué ce dimanche une ONG, OVD-Info. Selon cette organisation spécialisée dans le suivi de la répression, les arrestations ont eu lieu principalement à Kazan, dans le centre de la Russie, et à Moscou, la capitale. Elle précise que ce chiffre peut être revu à la hausse, à mesure que lui parviennent de nouveaux noms.A midi, l’hommage des électeurs à Navalny
A midi ce dimanche, des queues se sont formées...
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17/03 - "Choc des savoirs" : le détail des mesures annoncées par Gabriel Attal
Groupes en maths et français au collège, redoublement décidé désormais par les enseignants au primaire, mise en place d’une classe spécifique pour les élèves qui ont échoué au brevet… Les textes parus au Journal Officiel ce dimanche 17 mars détaillent ces mesures annoncées par Gabriel Attal lorsqu’il était ministre de l’Education.
La création de "groupes" en mathématiques et français, pour les élèves en classe de 6e et 5e à la rentrée 2024, et de 4e et 3e un an plus tard, est la mesure la plus controversée. Elle est vivement critiquée par une partie des enseignants depuis plusieurs semaines : ils craignent un "tri" des élèves et s’interrogent par ailleurs sur les moyens disponibles pour cette mise en place, en raison du manque de professeurs.
La formulation dans le Journal officiel ne reprend pas le terme "groupe de niveau". "Les groupes sont constitués en fonction des besoins des élèves identifiés par les professeurs" et "les groupes des élèves les plus en difficulté bénéficient d’effectifs réduits", indique l’arrêté. Ces enseignements "en groupe" pour le français et les maths concernent "tout l’horaire" dédié à ces matières. Mais, "par dérogation et afin de garantir la cohérence des progressions pédagogiques des différents groupes", les élèves peuvent être "regroupés conformément à leur classe de référence pour ces enseignements" sur une ou plusieurs périodes allant d'"une à dix semaines" au total sur l’année.
La composition des groupes sera "réexaminée au cours de l’année scolaire, notamment à l’occasion des...
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17/03 - Missiles, drones et intrusions… Belgorod, la ville russe où Kiev a importé la guerre
C’est une ville russe de 335 000 habitants, cible régulière des ripostes ukrainiennes. Belgorod est située à seulement une trentaine de kilomètres de la frontière. Ces derniers jours, à l’approche de l’élection présidentielle russe, qui verra Vladimir Poutine réélu pour un nouveau mandat de six ans ce dimanche 17 mars, l’Ukraine a accru la pression militaire sur les régions russes frontalières de Belgorod et de Koursk. Ces deux territoires sont visés par une multitude d’attaques de drones et des incursions d’unités militaires composées de Russes basés en Ukraine, et déterminés à faire chuter le régime de Vladimir Poutine.
Samedi, l’un de ces groupes, "Légion Liberté de la Russie", a appelé les civils à évacuer la ville de Belgorod, chef-lieu de la région du même nom : "Vous n’êtes pas obligés d’être les boucliers humains de Vladimir Poutine." Un autre, le Bataillon sibérien, a affirmé ce dimanche matin être entré dans un hameau russe situé à la frontière avec l’Ukraine, Gorkovski.
A Belgorod et dans la région, le conflit cause régulièrement des décès. Une adolescente de 16 ans a été tuée ce dimanche dans une frappe, a indiqué sur Telegram le gouverneur régional, Viatcheslav Gladkov, avant d’annoncer quelques heures plus tard un autre mort et 11 blessés dans de nouvelles attaques aériennes. La veille, il avait aussi fait état de deux autres victimes dans un bombardement, alors que huit roquettes avaient été abattues au-dessus de Belgorod. Précédemment, le ministère russe de la Défense avait indiqué avoir abattu des missiles, des...
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17/03 - Benoît Grisoni (BoursoBank) : "La clientèle patrimoniale nous intéresse"
Avec 6 millions de clients, BoursoBank fait la course en tête parmi les établissements bancaires en ligne. La filiale de la Société générale ne compte pas s’arrêter en si bon chemin. Les explications de son directeur général, Benoît Grisoni.
L’Express : Quelle a été la dynamique pour BoursoBank en 2023 ?
Benoît Grisoni : Nous sommes restés sur un rythme de conquête très élevé, supérieur même à celui de l’année précédente, puisque nous avons recruté plus de 1,4 million de nouveaux clients en brut, et 1,2 million en net, pour atteindre 6 millions de clients début 2024. Notre taux d’attrition est assez bas : autour de 3,5 % par an, alors que ce chiffre tourne plutôt autour de 5 % dans les établissements traditionnels. Si certains craignaient que le digital ne conduise à une forme d’instabilité chez les clients, ce n’est pas du tout ce que l’on constate. Nous continuons notre trajectoire avec pour objectif d’atteindre 8 millions de clients d’ici à 2026. Nous voulons aussi être très rentables, avec un objectif de 300 millions d’euros de résultat net à cette même échéance.
Combiner forte croissance et rentabilité, n’est-ce pas contradictoire ?
Il ne faut pas les opposer ! Ces dernières années, en parallèle de notre croissance, nous avons développé nos revenus, qui proviennent des commissions financières sur les produits d’épargne et de la marge d’intérêt sur les dépôts et le crédit. Ainsi, nous avons multiplié par 7 le nombre de clients au cours des sept dernières années, et nos en-cours ont été multipliés par 4,5 sur la même...
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17/03 - Gaza : Netanyahou n’acceptera pas une paix rendant Israël "faible"
Plus de 60 Palestiniens ont péri dans des frappes nocturnes israéliennes sur la bande de Gaza selon le Hamas, quelques heures avant une réunion, ce dimanche 17 mars, du cabinet de sécurité de Benyamin Netanyahou axée sur les prochaines négociations à Doha en vue d’une éventuelle trêve.
Les infos à retenir
⇒ L’aide humanitaire est toujours insuffisante à Gaza, déplore l’OMS
⇒ Nouveaux raids israéliens nocturnes dans la bande de Gaza
⇒ Benyamin Netanyahou réunit son cabinet de guerre dimanche en vue des négociations de trêveGaza : Netanyahou n’acceptera pas un accord affaiblissant Israël
Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou n’acceptera pas une paix rendant Israël "faible" face à ses voisins du Proche-Orient, a-t-il souligné ce dimanche, alors qu’une éventuelle trêve dans la bande de Gaza est actuellement négociée après plus de cinq mois de guerre. "Si on nous offre un accord, un chemin vers la paix qui rend Israël faible et incapable de se défendre […], cela fera reculer la paix", a-t-il affirmé devant la presse, après une rencontre avec Olaf Scholz. Lechancelier allemand lui a demandé "un accord sur les otages et un cessez-le-feu durable".
Par ailleurs, lancer une opération à Rafah "n’est pas quelque chose que nous ferons en laissant la population enfermée sur place. Nous ferons en réalité le contraire", a indiqué Benyamin Netanyahou, alors que la perspective d’un tel assaut est redoutée par la communauté internationale dans cette ville où près de 1,5 million de Palestiniens sont entassés, selon...
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17/03 - Climat : les convertisseurs d’énergie, le nouveau champ de bataille entre les Etats-Unis et la Chine
"Le déclin de l’empire industriel européen" : le ton du quotidien suisse Le Temps, pourtant peu enclin à la grandiloquence, était sombre lorsque, à la fin du mois de février dernier, le fabricant helvétique de panneaux solaires Meyer Burger annonçait la fermeture de son usine de Freiberg, près de Dresde en Allemagne, pour se concentrer sur ses sites de production américains. Et pour cause ! Avec cette annonce, ce sont 10 % de la capacité globale de production de panneaux solaires qui s’effacent d’un trait de plume. "Les Européens sont en train de perdre cette industrie stratégique", pointait le PDG de Meyer Burger. La faute à qui ? D’abord à nous ; pour trouver le coupable, tendons-nous un miroir. Nous y verrons des politiques énergétiques, nationales ou européenne, inconséquentes, véritables bombes à retardement qui ont explosé avec la guerre en Ukraine.
Sans revenir sur un sujet largement traité dans ces colonnes, n’en doutons pas : le procès de la politique énergétique européenne, qui se paye aujourd’hui en prix de l’énergie beaucoup plus élevé que chez nos concurrents, aura lieu dans les urnes le 9 juin prochain, à l’occasion des élections au Parlement européen. Et le verdict devrait être sévère. En cause aussi, la politique fiscale américaine. Dans le cas de Meyer Burger, les chiffres parlent d’eux-mêmes : l’entreprise suisse va lever jusqu’à 262 millions d’euros pour financer ses nouveaux sites de production dans le Colorado et l’Arizona. En retour, elle s’attend à recevoir… 1,4 milliard d’euros de crédits...
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17/03 - Ukraine : Macron redit que des "opérations" au sol seront "peut-être" nécessaires
Les Russes votent ce dimanche 17 mars pour le troisième et dernier jour d’un scrutin sur mesure destiné à réélire triomphalement Vladimir Poutine. Les détracteurs du président russe, aux commandes du pays depuis 24 ans, vont néanmoins tenter de se faire entendre, malgré les mises en garde des autorités, en appelant leurs partisans à venir voter en masse à midi. De premières estimations et les résultats d’un sondage d’un institut étatique, Vtsiom, devraient être connus peu après la fermeture des derniers bureaux de vote, à 19 heures, dans l’enclave de Kaliningrad.
L’issue du scrutin, dans lequel Vladimir Poutine, 71 ans, fait face à trois candidats triés sur le volet et sans envergure, ne fait aucun doute. L’opposition a été décimée par des années d’une répression qui s’est encore accélérée avec le conflit en Ukraine, toile de fond de ces élections. Toute la semaine a été marquée par des frappes meurtrières et des tentatives d’incursion armées depuis l’Ukraine sur le territoire russe.
Les infos à retenir
⇒ Emmanuel Macron réaffirme que des opérations au sol en Ukraine par les Occidentaux seraient peut-être nécessaires "à un moment donné"
⇒ Attaque en Transdniestrie : l'Ukraine évoque une "provocation" russe
⇒ La Russie veut renforcer sa défense en mer Noire face aux drones ukrainiensAttaque en Transdniestrie : l'Ukraine évoque une "provocation" russe
Les autorités ukrainiennes ont qualifié ce dimanche de "provocation" russe une attaque au drone explosif qui aurait visé une base militaire en Transdniestrie, région séparatiste...
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17/03 - "Moi, le glorieux" : Mathieu Belezi ou l’obsession algérienne
Le fœtus, dans le ventre de sa mère, est-il perméable à des odeurs, des lumières, des voix, bref, à un pays… ? Mathieu Belezi, conçu en Algérie alors que son père y faisait son service militaire en tant que parachutiste en 1953-1954, en émet l’hypothèse. Allez savoir si ce n’est pas pour complaire à son interlocutrice de la place de la Bastille, à Paris, qui, à l’occasion de la publication de Moi, le glorieux, s’étonne de son obsession algérienne, lui, qui, né à Limoges et vivant à Rome, a parcouru la planète mais n’a jamais mis les pieds sur la terre d’Albert Camus…
Plus sérieusement, Mathieu Belezi explique sa tétralogie, commencée en 2008, par un manque sidéral, à ses yeux, d’ouvrages sur la colonisation. "En France, qui parle de la conquête algérienne ?, s’enflamme l’auteur, à sa manière, mezza voce. Sur la fin de l’Algérie française, nous avons Laurent Mauvignier, Jérôme Ferrari, Erik Orsenna et quelques autres, mais sur les cent ans de turpitudes précédents, pas grand monde, à l’exception d’une poignée d’historiens tels Pierre Darmon et son formidable Un siècle de passions algériennes. 1830-1945, (Fayard, 2009), Catherine Brun (in la revue Mémoires en jeu) ou encore Annie Rey-Goldzeiguer (Aux origines de la guerre d’Algérie, La Découverte). Reste que l’amnésie continue. Emmanuel Macron a tout de même osé parler récemment 'd’histoire d’amour' avec l’Algérie. Une expression pour le moins maladroite, c’est une histoire de massacres, ce n’est pas une histoire d’amour."
"L’histoire d’amour", Mathieu Belezi la vit avec son...
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17/03 - Le Niger rompt aussi sa coopération militaire avec les Etats-Unis
Après les Français, les militaires américains pourraient à leur tour être chassés du Niger. Le régime des généraux au pouvoir à Niamey a dénoncé ce samedi 16 mars "avec effet immédiat" l’accord de coopération militaire passé avec les Etats-Unis en 2012, affirmant que la présence américaine était "illégale".
Rapidement après son arrivée au pouvoir lors d’un coup d’Etat le 26 juillet 2023, le régime de Niamey avait dénoncé des accords de coopération militaire avec la France, et les derniers soldats français ont quitté le Niger fin décembre. Washington avait suspendu sa coopération avec le Niger après le coup d’Etat qui a renversé le président élu Mohamed Bazoum. Mais les Etats-Unis comptent quelque 1 100 soldats engagés dans la lutte antidjihadiste dans le pays et disposent d’une importante base de drones à Agadez (nord). En décembre ils s’étaient dits prêts à reprendre cette coopération, sous conditions.
Samedi soir, le colonel Amadou Abdramane, porte-parole du régime a indiqué que le gouvernement nigérien "prenant en compte les aspirations et les intérêts de son peuple" avait décidé "en toute responsabilité de dénoncer avec effet immédiat l’accord relatif au statut du personnel militaire des Etats-Unis et des employés civils du département américain de la Défense sur le territoire du Niger". Dans un communiqué, lu à la télévision nationale, il précise que la présence militaire américaine est "illégale" et "viole toutes les règles constitutionnelles et démocratiques".
Selon Niamey, cet accord "injuste" a été "imposé...
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17/03 - En politique, le mensonge va payer de plus en plus, par Gérald Bronner
Les deepfakes sont déjà là, ces photos, enregistrements sonores ou vidéo qui, composés ou modifiés par l’intelligence artificielle, trompent nos sens au point de nous faire prendre le faux pour du vrai. Ayant fait leur première apparition au milieu des années 2010, ils servent aussi bien à assouvir les compulsions pornographiques qu’à manipuler les opinions, comme lorsqu’une fausse vidéo circula sur les réseaux sociaux mettant en scène un Volodymyr Zelensky appelant sa population à rendre les armes. L’ombre de la Russie n’était pas loin.
Le pire étant souvent certain dans ce domaine, ces mensonges visuels et réalistes ont fait leur entrée dans la campagne américaine, que le monde entier regarde. C’est ainsi que des partisans de Donald Trump ont fait circuler massivement sur les réseaux sociaux des dizaines d’images différentes de leur candidat chaleureusement entouré d’électeurs noirs : ceux-ci, souriants, paraissent lui accorder leur suffrage par avance. Le problème est que ces "photos" sont parfaitement fictives, puisqu’elles sont générées par intelligence artificielle avec le but évident de propager un récit au sein d’une population qui peut s’avérer décisive pour le résultat des élections. En effet, Joe Biden peut encore compter majoritairement sur le vote noir, mais moins massivement que lors de l’élection précédente. Or, dans certains Etats clefs, comme la Géorgie, la bascule d’une partie - même peu importante - du vote noir pourrait changer la face de l’élection. Dans les six Etats stratégiques pour cette...
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17/03 - Acupuncture, homéopathie… Faut-il encore financer la recherche sur ces pratiques farfelues ?
Plusieurs études récentes sur l’acupuncture - dont certaines ont même été publiées dans des revues de premier plan - ont abouti à des conclusions positives. L’une d’entre elles, par exemple, suggère que l’acupuncture améliore la fonction langagière, la qualité de vie et la déficience neurologique des patients ayant subi un accident vasculaire cérébral. Une autre laisse entendre que l’acupuncture atténuera les problèmes neurologiques qui accompagnent souvent le diabète. Comme presque toutes les études faisant état de résultats positifs de l’acupuncture ou d’autres thérapies alternatives, ces essais ont en commun de présenter des défauts majeurs qui remettent sérieusement en question leurs conclusions optimistes. Cela m’amène à conclure que l’acupuncture n’est en fait guère plus qu’un placebo théâtral qui ne mérite pas que l’on poursuive les recherches.
Sans surprise, les partisans de l’acupuncture trouvent mon verdict inacceptable. Cela soulève deux questions connexes qui tourmentent les chercheurs depuis des décennies : 1) à quel moment peut-on supposer qu’une thérapie ne fonctionne pas ? 2) Pourquoi voit-on encore tant d’études sur des traitements qui ne sont pas efficaces ? Comme nous le verrons, les réponses à ces questions varient d’une personne à l’autre.
Les adeptes des médecines alternatives ont du mal à accepter qu’un essai clinique positif soit invalidé simplement parce qu’il présente des faiblesses méthodologiques. Même les études carrément négatives ne les convainquent pas. Au contraire, ils souligneront que...
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17/03 - Les chiffres du Hamas sont-ils fiables ? "Il y a une volonté de cacher la mort de combattants"
Peut-on faire confiance aux chiffres du Hamas ? La question a régulièrement été posée depuis le début de la riposte israélienne à Gaza. Bien souvent, sans obtenir de réponse claire. Pour cause : ces données sont impossibles à confirmer de façon indépendante, le conflit se déroulant presque à huis clos. Dans un article très commenté, intitulé "Comment le ministère de la Santé de Gaza falsifie les chiffres des victimes", publié dans Tablet, un magazine dédié à l’actualité et la culture juive, Abraham Wyner se montre formel : "Si les chiffres du Hamas sont truqués ou frauduleux d’une manière ou d’une autre, il peut exister des preuves dans les chiffres eux-mêmes permettant de le démontrer." Pour L’Express, ce professeur de statistiques et de science des données à la Wharton School de l’université de Pennsylvanie revient sur ses conclusions, et analyse l’agenda politique que trahissent ces chiffres.
L’Express : L’évolution du nombre de morts dans le temps, d’après les chiffres du Hamas, est-elle cohérente ?
Abraham Wyner : Entre le 26 octobre et le 11 novembre, soit la seule période durant laquelle le Hamas – via l’Ocha [NDLR : le Bureau des Nations unies pour la coordination des affaires humanitaires] – a publié des totaux quotidiens ventilés par sous-catégories (hommes, femmes, enfants), les chiffres ont augmenté à un rythme quasi constant (270 par jour, avec très peu de variations). En d’autres termes, si nous devions représenter ces données sur un graphique, nous obtiendrions une ligne droite presque parfaite. Je ne...
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17/03 - IA générative : pourquoi la Chine a un train de retard
Hong Kong, 20 octobre 2023. Le bruit court sur une mystérieuse cargaison regorgeant de processeurs Nvidia A100. Valeur sur catalogue : environ 100 millions d’euros. Dans la nuit, des équipes d’acheteurs provenant de firmes comme Pinduoduo ou Kingsoft affluent pour mettre la main sur le trésor, raconte le journal chinois Meiri Renwu, dans un article fleuve repéré par la newsletter ChinAI. Cette précipitation, dans l’atmosphère étouffante de la péninsule, s’explique par l’importance et la rareté de ce type de matériel, les GPU, indispensables à la fabrication de modèles d’IA de dernière génération, les LLM (pour large language models). Mais aussi par le fait que ces processeurs graphiques de conception américaine, de loin les meilleurs sur le marché, font l’objet d’interdictions de ventes par Washington sur le sol chinois. On ignore la fin du thriller. Qui a obtenu quoi, et surtout, à quel prix ?
L’avènement de ChatGPT, en novembre 2022, a été vécu comme un moment "Spoutnik" par de nombreux pays. Une prise de conscience soudaine de l’impact conséquent qu’aura l’IA générative sur les sociétés et l’économie mondiale. La guerre commerciale entre les Etats-Unis et la Chine tombe donc particulièrement mal pour cette dernière. Si elle peut parfois compter sur des livraisons secrètes sous le manteau, ce manque d’équipements spécialement dédié à la "GenAI" ne suffit pas à combler la distance. "La Chine est très avancée sur les voitures autonomes et d’autres segments nécessitant de l’IA classique, mais elle a un retard sur...
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17/03 - Denis Volkov : "La guerre a dopé la popularité de Poutine en Russie"
Il dirige le seul grand institut de sondage fiable en Russie, le Centre Levada, à Moscou, devenu une ONG indépendante en 2003, et classé depuis 2016 dans la catégorie des "agents de l’étranger". A la tête de cet organisme, Denis Volkov, sociologue de formation, scrute l’opinion des Russes, principalement à travers des entretiens en face-à-face.
Alors que Vladimir Poutine s’apprête à l'emporter ce dimanche pour un cinquième mandat, il mesure à quel point la guerre en Ukraine a dopé la popularité du président russe - malgré les morts et les blessés -, comme l’avait fait l’annexion de la Crimée en 2014. Et note que la propagande déversée par la télévision d’Etat a réussi à convaincre l’opinion que la Russie n’avait pas d’autre choix que de se défendre contre l’Occident. "Un tiers de la population pense désormais qu’un l’affrontement direct entre la Russie et les pays de l’Otan est possible", relève Denis Volkov. L’un des meilleurs connaisseurs de la société russe livre à L’Express son analyse en profondeur de la façon dont elle se positionne par rapport à la guerre, plus de deux ans après le début des hostilités. Entretien.
L'Express : En pleine élection présidentielle russe, à quel niveau se situe la popularité de Vladimir Poutine ? Est-elle stimulée par la guerre en Ukraine, comme ce fut le cas en 2014 ?
Denis Volkov : Oui, très nettement. Nous avons clairement constaté à nouveau "l’effet drapeau" sur la popularité de Vladimir Poutine. Déjà, dans les mois précédant le mois de février 2022 et le début la guerre, lorsque la...
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16/03 - Européennes : la tortue Mélenchon court vers… la présidentielle de 2027
Des élections européennes ? Quelles élections européennes ? Il est un peu plus de 16 heures dans le hall 5 du parc des expositions de Villepinte, et Jean-Luc Mélenchon s’avance vers le pupitre installé à l’avant de la scène. Cravate rouge, veste noire, énergie retrouvée. Il tonne, poing en l’air, cite Robespierre – ce qu’il fait rarement hors campagne présidentielle – et Jean Jaurès, évidemment puisque la guerre sonne en Ukraine, aux portes de l’Europe. Un discours de candidat, qu’on ne s’y trompe pas. Candidat aux européennes certes (il figure en toute fin de liste) – une coquetterie de sa part. Candidat à l’élection présidentielle de 2027, surtout. C’est ainsi qu’il s’est présenté, ce 16 mars, devant quelque 3000 personnes réunies sous une nouvelle bannière : "l’Union populaire". Exit La France insoumise. "Faites mieux", avait-il dit le soir du premier tour de la dernière présidentielle, défait. On n’est jamais mieux servi que par soi-même.
À croire que la retraite lui a fait du bien. Le voilà revenu plus en forme qu’on ne l’avait laissé en 2022, épuisé par une campagne présidentielle, fatigué par les interminables négociations qui ont mené à la création de la Nupes. On l’avait laissé affaibli aussi, dès la rentrée de septembre 2022, par sa gestion de l’affaire Quatennens, son "héritier" accusé et condamné pour violences conjugales. Il l’avait défendu envers et contre tous, comprenant trop tard que même ses insoumis lui avaient tourné le dos. Une fronde qui a grossi au fil des mois, composée de vieux partenaires de route...
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16/03 - Air, terre, mer : les chiffres de l’aide humanitaire acheminée à Gaza
Vendredi 15 mars, un bateau de l’ONG espagnole Open Arms transportant près de 200 tonnes de nourriture, soit 300 000 repas préparés par une autre ONG, World Central Kitchen, est arrivé le long des côtes de la bande de Gaza. Il s’agit de l’une des premières livraisons d’aide humanitaire par voie maritime à destination du territoire palestinien, dévasté par la guerre qui a débuté le 7 octobre dernier. La barge a été remorquée depuis Chypre, pays de l’Union européenne le plus proche géographiquement de Gaza.
Plus de cinq mois après le début du conflit dans la bande de Gaza, les 2,3 millions de civils palestiniens déplacés font face à une situation humanitaire catastrophique. Selon l'ONU "une famine généralisée" est désormais presque "inévitable". Dans la partie nord de l’enclave, la plus difficile d’accès, un enfant de moins de deux ans sur trois souffre de malnutrition sévère, selon l’Unicef. En début de semaine, l’UNRWA rapportait également qu’au moins "23 enfants étaient morts de déshydratation et de malnutrition dans le nord de la bande de Gaza récemment". L’Express fait un point sur les différentes opérations qui ont pour but d’acheminer davantage d’aide humanitaire vers le territoire palestinien.Acheminement terrestre
La majeure partie de l’aide humanitaire qui arrive à Gaza transite par voie terrestre, en particulier via le sud de la bande, depuis les postes frontaliers de Rafah et Karem Abu Salem. Selon l’UNRWA "les 14 premiers jours de mars ont connu en moyenne l’entrée de 169 camions humanitaires quotidiennement...
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16/03 - Biden - Netanyahou, une relation qui se délite : récit en 5 actes
Le fossé entre le président américain et son homologue israélien semble se creuser un peu plus chaque jour. Joe Biden, qui a soutenu Tel-Aviv de manière quasi-inconditionnelle depuis l’attaque sans précédent du Hamas le 7 octobre, s’éloigne de plus en plus ostensiblement de Benyamin Netanyahou. Les deux chefs de l’Etat se sont parlé pour la dernière fois le 15 février. Depuis, Joe Biden ne cesse de hausser le ton à l’égard de son homologue concernant l’aide humanitaire ou un possible cessez-le-feu…
Cette évolution peut aussi s’expliquer par un contexte national : à quelques mois des élections américaines, prévues en novembre 2024, sa fermeté à l’égard de Netanyahou pourrait lui faire gagner quelques voix, alors que son soutien à la politique menée par Israël est de plus en plus critiqué.
Un calcul électoral qui ne devrait pas affecter les milliards de dollars d’aide militaire américaine à Israël - une nouvelle enveloppe de 14 milliards (dont 10,6 en armement) est à l’examen au Congrès. À croire que Joe Biden a du mal à trouver un point d’équilibre entre son soutien à Israël et son hostilité vis-à-vis de Benyamin Netanyahou. Retour sur leurs dernières passes d’armes.Acte I : Biden dénonce des "bombardements indiscriminés"
Mardi 12 décembre 2023. Joe Biden affiche pour la première fois ses divergences avec l’exécutif israélien, déclarant qu’il s’agit du "gouvernement le plus conservateur de l’histoire d’Israël." Celui qui brigue un second mandat affirme que, contrairement à Washington, le gouvernement israélien" ne (veut)...
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16/03 - Européennes : les Insoumis lancent leur campagne, avec Mélenchon sur la liste
Ils comptent incarner "la dernière ligne de résistance". Les Insoumis ont officiellement lancé ce samedi 16 mars, depuis le Parc des expositions de Villepinte (Seine-Saint-Denis), leur campagne pour les élections européennes qui auront lieu en juin. "C’est l’après-Macron qui commence maintenant", a lancé Manuel Bompard, le coordinateur de LFI, devant plusieurs milliers - 3 000 selon les organisateurs - de militants, drapeaux en main et scandant "Union populaire", le slogan du mouvement de gauche radicale.
Un peu plus tôt, au 13h de TF1, la tête de liste insoumise Manon Aubry a également estimé que "l’enjeu qui est posé par ce scrutin du 9 juin, en réalité, c’est l’après-Macron". L’eurodéputée a par ailleurs officialisé, sans surprise, la présence symbolique de Jean-Luc Mélenchon sur sa liste, à l’avant-dernière place. "Ce n’est pas une élection européenne, c’est le premier tour de l’élection présidentielle de 2027. C’est vous qui choisissez à qui vous donnez de l’avance", avait prévenu dès jeudi soir, devant une foule d’étudiants à la faculté de Nanterre, le tribun insoumis, qui clôturera cette "convention de l’Union populaire" avec Manon Aubry.
Et si la campagne pour 2027 commence maintenant, l’union de la gauche semble bien compromise. "Nous incarnons, parfois bien seuls, la dernière ligne de résistance", a clamé Manuel Bompard, fustigeant l'"irresponsabilité de ceux qui ont fait le choix de la division" pour les Européennes, sous les huées des militants. Huguette Bello, présidente du conseil régional de La Réunion...
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16/03 - Colère des agriculteurs : Bruxelles veut revenir sur des règles vertes de la PAC
Jachères, haies, rotation des cultures… La Commission européenne rétropédale. Vendredi 15 mars, l’exécutif européen a proposé des révisions législatives. Objectif : alléger drastiquement les règles environnementales de la Politique agricole commune (PAC), représentant un tiers du budget communautaire. Pour rappel, la nouvelle PAC (2023-2027), entrée en vigueur l’an dernier, impose aux agriculteurs de respecter une série de critères environnementaux stricts en échange des paiements européens.
Sauf qu’à l’approche des élections européennes, prévues du 6 au 9 juin, et alors que l’extrême droite est bien placée pour rafler la mise, les Vingt-Sept revoient leur priorité. Afin d’apaiser la colère des exploitants agricoles européens, Bruxelles fait marche arrière sur ses avancées écologiques. Au risque de tailler en pièces les acquis verts. "L’objectif est d’alléger davantage la charge administrative, de donner aux agriculteurs comme aux États une plus grande flexibilité pour se conformer à certaines conditions, sans réduire le niveau global d’ambition environnementale", tente de rassurer la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen.
Ces propositions visent à assouplir fortement les critères environnementaux, voire à en supprimer certains, au grand dam des ONG écologistes. Parmi les conditions "vertes" sur la sellette : les exploitations doivent actuellement laisser au moins 4 % des terres arables en jachères ou surfaces non productives (haies, bosquets, mares…). La Commission avait déjà suspendu ce critère...
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16/03 - Flippers, baby-foot, jeux vidéo... La Monnaie de Paris se transforme en salle d’arcade
Leur âge d’or s’étire sur trois décennies, de la fin 1960 à la fin 1990. Mais, dès les années 1950, les jeux automatiques à pièces surgissent dans les cafés. Les exploitants démarchent alors les débits de boisson de l’Hexagone pour y installer flippers et baby-foot, et partager les bénéfices avec le patron. Très vite, ces machines lumineuses et bruyantes incarnant une nouvelle forme de sociabilité séduisent la jeunesse, celle notamment des "bandes" et des "blousons noirs", perçue comme turbulente, oisive, voire déviante. Quand la France, en pleine croissance, entre de plain-pied dans la société de consommation, le phénomène s’amplifie. Avec ses propres références, pour beaucoup issues d’outre-Atlantique, les jeunes constituent désormais un groupe social à part entière. Les yéyés dansent autour du juke-box, nouveau venu au bistrot. Le baby trouve sa forme définitive, qui a toujours court aujourd’hui chez les fabricants. Le flipper innove pour s’engager dans l’ère électromécanique.
A la Monnaie de Paris, jusqu’au 30 juin, c’est comme si on y était. Une plongée dans l’effervescence de ces années-là avec, sur fond de décors rappelant les cafés et salles d’arcade, les fameuses machines de divertissement à pièces. Pour favoriser l’immersion des visiteurs, le musée n’a pas hésité à éditer, dans son usine de Pessac (Gironde), des jetons spécifiques que chacun reçoit à l’entrée de l’exposition pour pouvoir activer les jeux, tous fonctionnels, dans les conditions réelles de l’époque.
Bruit, fureur, excitation, découverte, ou...
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16/03 - Congés payés et arrêt maladie : ce qui va bientôt changer
Les salariés français auront bientôt le droit d’acquérir des congés payés y compris pendant les périodes d’arrêt maladie, en vertu d’une disposition européenne prochainement adaptée en France. Qu’est-ce qui va changer et qu’en pensent patronat et syndicats ? L’Express fait le point.Combien de jours de congé pourra-t-on acquérir ?
Pour se conformer au droit européen, le gouvernement a prévu un amendement à un projet de loi qui sera examiné au Parlement à partir de lundi. Il prévoit qu’en cas de maladie d’origine non professionnelle, les salariés devront acquérir deux jours par mois de congés payés, dans la limite de 24 jours (soit 4 semaines) par an. Jusqu’à présent, ce n’était pas un droit, même si certaines entreprises pouvaient accorder de tels congés.
En cas de maladie professionnelle, les salariés continuent d’acquérir des congés payés pendant leur arrêt au même rythme qu’actuellement (5 semaines). A son retour au travail, l’employeur aura dix jours pour informer le salarié de ses droits acquis avant et pendant son arrêt maladie. Le salarié disposera ensuite de 15 mois pour les prendre. Pour les salariés en arrêt maladie depuis plus d’un an, la période de prise des congés ne sera pas rallongée.Quelle rétroactivité ?
Le principe de l’acquisition de congés payés pendant les arrêts de travail pour maladie non professionnelle s’appliquera rétroactivement jusqu’au 1er décembre 2009, date de l’entrée en vigueur du traité européen de Lisbonne. Dans ce cadre, les congés nouvellement accordés au titre des arrêts maladie ne...
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16/03 - En 2024, peut-on encore faire de la bonne poésie ?
C’était le 21 février, à l’occasion de l’entrée au Panthéon de Missak Manouchian : avec son emphase habituelle, se frisant les moustaches, Arthur Teboul interprète L’Affiche rouge d’Aragon. De plus en plus en vue depuis quelques années, le trentenaire serait-il désormais notre barde officiel ? Pour les non-initiés, rappelons qui est cet Assurancetourix contemporain. Né en 1987, Teboul est le leader de Feu ! Chatterton (nom trouvé chez Alfred de Vigny), sans doute le pire groupe de rock français depuis Noir Désir. Ayant tous les talents, il est également poète à succès. Il avait ainsi sorti un recueil, Le Déversoir, en mars 2023 : en s’essayant à l’écriture automatique avec cent ans de retard, Teboul avait réussi à berner 25 000 acheteurs. Chapeau l’artiste ! Dans la foulée, il avait ouvert rue de Turenne à Paris un "cabinet de poèmes minute". L’idée ? Vous veniez vous asseoir quelques minutes, et Teboul vous pondait un texte original. 236 bobos avaient défilé dans cette boutique éphémère. Le mercantilisme n’épargnant pas ces âmes sensibles que sont les poètes, cela donne lieu à un second recueil, L’Adresse. Les rendez-vous du Déversoir, vendu 26 euros. Les affaires marchent fort pour Teboul.
Rayon poésie, l’autre grosse actualité du mois est la parution en France d’un livre de Maggie Nelson, Quelque chose de brillant avec des trous, sorti aux Etats-Unis en 2007. Maggie Nelson est l’auteure star des Argonautes et des Bleuets, un essai où elle citait tout un tas d’intellectuels (dont Wittgenstein, Merleau-Ponty et...
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16/03 - 260 mètres carrés à Paris : l’appartement de Karl Lagerfeld est à vendre
L’immobilier de collection : telle est l’idée développée par certaines agences parisiennes haut de gamme pour présenter comme des objets d’art des appartements aux vues époustouflantes, et les vendre à prix d’or à une clientèle étrangère éprise de la capitale.
Le 26 mars, le service des enchères immobilières des Notaires de Paris va s’essayer à ce nouveau concept lors de la vente d’un appartement du quai Voltaire donnant sur la Seine et le Louvre. Situé au troisième étage, ce bien d’une surface de 260 mètres carrés appartenait au célèbre couturier Karl Lagerfeld, décédé en 2019. Si vous êtes intéressé par l’idée d’habiter un immeuble de la fin du XVIIe siècle et de vivre dans les pas d’un personnage célèbre, ne vous attendez pas à découvrir un appartement du Grand Siècle avec poutres anciennes, cheminées en marbre du Languedoc et parquet Versailles. Avec des mots choisis, le descriptif de la Chambre des notaires évoque un style avant-gardiste, des lignes dépouillées et organiques.
Cet appartement, tout en longueur et ne comprenant qu’une chambre, s’apparente plutôt à un loft rigoriste, monacal, aux couleurs blanches et métalliques² : sol en ciment et silicone, rayonnages de verre dépoli qui accueillait l’immense bibliothèque du couturier, cuisine en inox et salle de bains clinique. Il faut aimer, car le bien n’est pas donné : la mise à prix est de 5,3 millions d’euros. Un montant susceptible de grimper s’il y a plusieurs enchérisseurs. Sans oublier qu’il faudra y ajouter environ 10 % de frais...
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16/03 - Gaza : un deuxième bateau d’aide humanitaire prêt à partir depuis Chypre
Un premier bateau chargé d’aide a déchargé, ce samedi 16 mars, des tonnes de vivres dans la bande de Gaza pour tenter d’éviter une famine, au moment où les négociations reprennent pour une trêve dans la guerre entre Israël et le Hamas.
Les infos à retenir
⇒ Toute la cargaison du premier bateau d’aide arrivé à Gaza a été déchargée
⇒ Un deuxième bateau prêt à partir pour Gaza depuis Chypre
⇒ Des ONG dénoncent les "abus systématiques" contre les Palestiniens en détention israélienneUn deuxième bateau prêt à partir pour Gaza depuis Chypre
Le porte-parole du ministère chypriote des Affaires étrangères, Theodoros Gotsis, a indiqué ce samedi sur la radio publique qu’un deuxième bateau chargé d’aide humanitaire, un navire baptisé "Jennifer", était prêt à partir "aujourd’hui (samedi) ou demain (dimanche)" pour la bande de Gaza. Le bateau empruntera le couloir humanitaire maritime ouvert depuis le port chypriote de Larnaca et emprunté pour la première fois par le navire de l’ONG espagnole Open Arms, qui a remorqué une barge de 200 tonnes de nourriture fournie par l’ONG américaine World Central Kitchen.
Cette ONG du chef hispano-américain José Andrés a également dit être en train de charger le deuxième bateau avec "240 tonnes" de nourriture : riz, farine, huile, conserves de protéines et de légumes ainsi que des dattes, produit consommé traditionnellement pendant le ramadan. Le navire d’Open Arms a, lui, remis le cap sur Larnaca, où il devrait arriver dimanche, a indiqué la porte-parole de l’ONG qui envisage de participer à d’autres...
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16/03 - Mines de lithium : pourquoi la France a une carte à jouer
A programme gigantesque, réflexion majeure. Depuis le 11 mars et jusqu’au 7 juillet prochain, les Français, résidents ou non dans l’Allier, sont invités à donner leur avis sur le projet de mine de lithium situé sur la commune d’Echassières et porté par la société Imerys. Ce débat public, une première pour le secteur, donne le ton d’une interrogation qui dépasse le cadre de ce département du Massif central : le pays doit-il rouvrir des mines et exploiter son sous-sol à la recherche des matériaux essentiels pour la transition énergétique ? Complexe réflexion dans laquelle se mêlent des enjeux de souveraineté et d’acceptabilité. Localement, habitants et écologistes s’inquiètent de l’impact environnemental d’une telle mine. Elle n’a pourtant plus grand-chose à voir avec celles d’il y a cinquante ans, estime Eric Marcoux, docteur ès sciences en géologie et auteur de Le Minéral dans notre quotidien, édité par la Société géologique de France : "Les gens se représentent toujours Germinal, mais entre la mine d’hier et celle d’aujourd’hui, le fossé est le même qu’entre une locomotive d’antan et notre TGV."
A Echassières, le gouvernement entend attraper le train de la transition et développer une filière de batteries électriques - dont le lithium est un composant essentiel. Il soutient ainsi le projet du groupe français et ambitionne de s’affranchir de la dépendance étrangère, surtout chinoise, en matière d’approvisionnement. Mais le pourra-t-il vraiment ?
Dans les années à venir, la demande globale en lithium s’annonce colossale,...
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16/03 - Tentes, matelas, couvertures... Quand Amazon se convertit à l’humanitaire
Au fond d’un vaste entrepôt gris posé dans la campagne allemande, des rayonnages s’élèvent à une dizaine de mètres. Sur cinq niveaux, des palettes de cartons remplis de tentes, de matelas, de couvertures… Mais aussi des produits de nettoyage, d’entretien et des kits d’hygiène. Le 13 mars, sur son site logistique de Rheinberg, Amazon a inauguré son premier centre européen dédié à l’aide aux victimes. Un dispositif stratégiquement situé à proximité des aéroports de Cologne et de Düsseldorf, et qui doit permettre d’envoyer en 72 heures des colis de première nécessité en cas de catastrophes en Europe ou en Afrique du Nord.
"Les articles que nous stockons ici correspondent à ce que nous avons appris de nos interventions précédentes", explique Bettina Stix, la directrice du programme de réponse humanitaire d’Amazon. Depuis que la firme américaine au 1,5 million de salariés dans le monde s’est lancée dans l’humanitaire il y a quelques années, sa logistique hors norme a permis de délivrer près de 24 millions d’articles, en réponse à 145 situations d’urgence. "Au moment de l’invasion de l’Ukraine, nous avons mis en place deux centres de distribution temporaires, en République tchèque et en Pologne. On a vu combien il était important d’avoir du matériel prépositionné pour pouvoir aller très vite dans l’acheminement", explique un responsable, qui ajoute : "Nous cherchons à appliquer à l’aide humanitaire l’approche qui fait notre réputation dans la vente au détail".Redorer son blason vert
Une initiative privée que les ONG...
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16/03 - Face aux Etats-Unis, l’Europe doit se défaire de sa passion pour la régulation
La thèse du déclin de l’Occident est devenue le refrain préféré de ceux qui, au lieu de regarder les faits, reprennent sans sourciller les éléments de langage russes : haine de soi, antiaméricanisme viscéral, antimacronisme qui, par effet de contagion, devient un antioccidentalisme… L’erreur est manifeste. Car il n’est point de déclin occidental, tout au plus la fin d’un monopole de la puissance absolue. Ce qui est vrai, en revanche, c’est qu’il existe, au sein de l’Occident, un déclin relatif européen. Voilà le sujet qui devrait nous obséder alors que débute la campagne des élections européennes 2024, pour l’instant largement reléguée à un concours de beauté politique intérieur à la France. Pourtant, l’enjeu est crucial : voulons-nous une Europe autonome vis-à-vis des Etats-Unis ou acceptons-nous de nous laisser ballotter par les décisions de nos amis américains ? Voulons-nous assurer par nous-mêmes notre puissance scientifique et économique, condition de notre sécurité, ou nous résignons-nous à être terrorisés quand pointe la possible élection d’un hurluberlu imprévisible comme Donald Trump ? Voilà le sujet.
La première chose à faire consiste à regarder la réalité en face. Depuis vingt ans, l’économie américaine est plus dynamique que celle de l’Union européenne. Les écarts se sont creusés récemment avec la politique, certes coûteuse en termes de finances publiques, de réindustrialisation et de rénovation des infrastructures, menée par l’administration Biden et, de l’autre, les déboires de l’Allemagne, première économie...
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16/03 - De Napoléon à Louis Pasteur : ces "remontadas" qui ont marqué l’histoire
1881, Louis Pasteur est dévasté. Le chimiste, âgé de 59 ans, couvert d’honneurs pour ses travaux sur le choléra et la maladie du charbon, se relève hémiplégique à la suite d’une crise d’apoplexie et constate l’échec terrible de ses essais autour du vaccin contre la rage. Tant qu’il inoculait le bacille sur des lapins en cage ou travaillait avec des levures à l’abri de son laboratoire, tout allait à merveille, mais cette fois, le voici fini. Pressé de prouver que la rage pouvait être soignée et surtout évitée, il a conduit des expériences sur deux patients, or les deux sont morts foudroyés. Dont une jeune femme. Le scandale est gigantesque, la campagne de presse impitoyable et partant, Louis Pasteur convaincu à raison que sa carrière est achevée. Et puis, voici qu’on lui amène un jeune garçon, Joseph Meister, 9 ans, mordu 14 fois par un chien enragé. La main du chimiste tremble, il a peur, refuse, hésite, sa femme l’encourage. Il inocule au petit condamné le bacille, l’enfant survit. On connaît la suite ; 350 autres personnes vaccinées, création de l’institut portant son nom et, dix ans plus tard, des funérailles nationales.
1915, Churchill a quarante ans, il doit démissionner, honteusement, de son poste de premier lord de l’Amirauté. Le débarquement de la flotte britannique dans le détroit des Dardanelles, qu’il dirigeait, fut une catastrophe - cuirassiers britanniques coulés, des milliers de soldats anglais morts, défaite totale. "En un clin d’œil je me retrouvai sans portefeuille, sans siège sans parti et sans...
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16/03 - Donald Trump : et s’il finissait sur la paille ?
Donald Trump finira-t-il sur la paille ? La question se pose désormais, tant les soucis financiers de l’ancien président à nouveau candidat s’accumulent. Acculé par la justice, il lui faut trouver plus d’un demi-milliard de dollars d’ici au 25 mars. Le mois dernier, il a été condamné à payer plus de 450 millions - somme qui augmente avec les intérêts journaliers - pour avoir gonflé illégalement la valeur de ses actifs pendant des années. Quelques semaines auparavant, il a perdu un autre procès, cette fois pour diffamation, contre l’ex-journaliste E. Jean Carroll et doit débourser 92 millions de dollars de dommages et intérêts. L’an dernier, il avait déjà été jugé coupable d’agression sexuelle et de propos diffamatoires à son égard, et devait lui verser 5 millions de dollars. Ces sommes colossales risquent de porter un coup à sa fortune et à sa réputation de génie des affaires. Donald Trump se vante de posséder 10 milliards de dollars. Mais ses finances ont toujours été opaques, et en réalité son patrimoine serait plus proche des 2 milliards.
Le leader républicain a fait appel dans les deux cas et espère réduire le montant des pénalités. En attendant, comme le veut la loi, il doit fournir l’intégralité de la somme. Or il semble avoir du mal à rassembler les fonds, faute de liquidités, car ses investissements sont surtout concentrés dans l’immobilier. Il a dû faire appel à Chubb, une importante compagnie d’assurances, qui a donné une garantie de paiement pour les 92 millions de dollars du procès d’E. Jean Carroll, en...
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16/03 - Saint-Patrick : ce que le corned-beef raconte de l’Amérique… et de ses présidents
Cette chronique raconte la petite ou la grande histoire derrière nos aliments, plats ou chefs. Puissante arme de soft power, marqueur sociétal et culturel, l’alimentation est l’élément fondateur de nos civilisations. Conflits, diplomatie, traditions, la cuisine a toujours eu une dimension politique. Car comme le disait déjà Bossuet au XVIIe siècle, "c’est à table qu’on gouverne".
Cleveland, Ohio, un petit fast-food avec ses tables en formica et ses pipettes de yellow mustard, comme l’Amérique en compte par milliers. A ceci près que l’établissement Joe & Freddy Slyman’s, qui perpétue depuis 1964 la tradition du "meilleur sandwich de corned-beef" dixit la devanture, a déjà reçu plusieurs clients très célèbres : le président George W. Bush en 2007 et Joe Biden en 2011, à l’époque vice-président des Etats-Unis.
Ce petit faible des hommes d’Etat américains pour ces fines tranches de poitrine de bœuf rosées et saumurées - autrement meilleures que la bouillie en conserve qui porte le même nom - est tout sauf le fruit du hasard. Comme Biden, la moitié des présidents et plus de 30 millions d’Américains revendiquent être des descendants d’Irlandais. Ces racines communes ont ainsi consacré le corned-beef and cabbage (chou) comme le plat emblématique de la Saint-Patrick aux Etats-Unis.Le rosbeef devenu symbole de l’aristocratie
Mais est-il vraiment né en Irlande ? Si vous écumez en ce dimanche 17 mars les pubs de Dublin, il vous sera difficile d’en dénicher… Historiquement, c’est le porc qui joue un rôle primordial dans...
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16/03 - Livres : "new", "dark", "fantasy"… La romance au top des ventes
Les éditeurs s’en arrachent les cheveux, tant la romance, new, dark ou fantasy, prend possession de notre palmarès des fictions. Enfin, pas tous les éditeurs, puisque certains tels Hugo Publishing, désormais filiale de Glénat, ou encore HLab, filiale d’Hachette, tirent plus que jamais leur épingle du jeu. La semaine du 26 février au 3 mars, la romance prenait en effet possession de 12 des 30 premières places. Rebelote en cette semaine du 4 au 10 mars. Pour les repérer, il suffit de regarder leurs titres, la plupart du temps anglophones ; par ailleurs, faisant en général partie d’une série, ils arrivent rarement seuls, et les tomes 1, 2, 3 de s’enchaîner à une vitesse d’enfer. Autre spécificité, leur réseau de vente de prédilection, les GSS, (soit les grandes surfaces spécialisées, Fnac, Cultura, etc.) qui écoulent entre 60 et 70 % des ouvrages du genre _ contre 35 à 38 % des livres plus traditionnels comme ceux de Thomas Schlesser, Jean-Christophe Rufin, David Foenkinos ou encore Sylvain Tesson.
Pour se rendre compte de l’ampleur de la vague, il suffit de scruter les chiffres (d’Edistat). Ainsi de la romancière algérienne Sarah Rivens, présente trois fois dans notre palmarès des 30 meilleures ventes, qui affiche 155 000 exemplaires vendus de Lakestone 1 (publié le 12 janvier par HLab), 410 000 de Captive T. 1 (publié en août 2022) et 250 000 de Captive T.2 (datant de janvier 2023). L’Américaine Ana Huang n’est pas en reste avec 90 000 exemplaires écoulés de Twisted Love T. 1 (Hugo Roman) depuis octobre...
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16/03 - Elsa Vidal : "Nous nous trompons sur la manière dont les dirigeants russes perçoivent le monde"
Que révèle la guerre en Ukraine de notre diplomatie à l’égard de la Russie ? En premier lieu, des décennies de complaisance envers cette "grande Russie" qui aurait su conserver ses "valeurs traditionnelles" et serait un rempart pour notre souveraineté, selon Elsa Vidal, cheffe de la rédaction en langue russe de Radio France internationale (RFI). Dans La Fascination russe, parue aux éditions Robert Laffont, la journaliste dresse le constat d’une élite française prise au piège de l’image qu’elle se fait de la Russie, sans pour autant comprendre son langage et sa vision du monde.
L’Express : Pourquoi les élites françaises sont-elles particulièrement fascinées par la Russie ?
Elsa Vidal : Les élites soviétiques, puis russes, connaissent très bien les "tourments français". Elles s’en servent pour mieux nous manipuler. Ces "tourments" sont le fruit d’une certaine lecture de notre histoire. Il y a d’abord notre obsession pour l’antiaméricanisme : nos dirigeants cherchent depuis toujours à équilibrer leurs rapports à la puissance des Etats-Unis, qu’ils perçoivent comme prédatrice et dangereuse pour notre souveraineté. Pour eux, l’objectif est de restaurer la grandeur de la France, considérée comme perdue, et ils éprouvent une certaine nostalgie de l’empire français. Or la Russie aurait réussi à préserver cette grandeur par deux fois. D’abord en préservant son empire au moment de la révolution bolchevique, puis en maintenant, sous Vladimir Poutine, une influence dans l’ex-empire soviétique.
Enfin, nous, Français, vivons...
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15/03 - Afrique : la France envisage de mutualiser ses bases militaires avec ses partenaires
Les armées françaises envisagent de mutualiser leurs bases en Afrique avec d'autres partenaires comme les Etats-Unis, selon le compte-rendu d'une audition du chef d'Etat-major Thierry Burkhard devant la Commission de la défense de l'Assemblée nationale, publié vendredi. "Mutualiser" les bases "avec les Américains ou d'autres" partenaires est "souhaitable si nous voulons réduire notre visibilité tout en conservant le minimum d’empreinte nécessaire pour maintenir ouverts nos accès", a déclaré le général le 31 janvier dernier lors d'une audition à huis-clos.
Le président français Emmanuel Macron compte nettement réduire la présence militaire française en Afrique, à l'exception de Djibouti. Il a nommé à ce titre l'ex-ministre Jean-Marie Bockel pour discuter avec les pays partenaires africains des nouvelles formes de la présence militaire française sur leur sol.
Les armées françaises sont déployées sur quatre bases en Afrique, au Sénégal (450 militaires), en Côte d'Ivoire (600), au Gabon (400) et au Tchad (1 000). Quelque 1 500 soldats sont également basés à Djibouti. "La réduction des effectifs déployés en permanence est possible, elle ne doit pas avoir d’effets trop importants sur notre efficacité ou notre réactivité", a assuré Thierry Burckhard devant les députés."Modifier notre schéma d’implantation"
Les bases françaises "sont installées dans les capitales, et même parfois enclavées dans des aires urbaines en expansion. Leur empreinte et leur visibilité sont devenues difficiles à gérer. Nous devrons sans doute...
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15/03 - Entre Emmanuel Macron et Olaf Scholz, la petite guerre parallèle
Fallait-il une gaffe ou une provocation non délibérée pour obtenir le sursaut collectif dont l’Europe a besoin ? Le sommet du Triangle de Weimar (France, Allemagne, Pologne) organisé sans délai à Berlin vendredi 15 mars est en tout cas le signe qu’au moment le plus critique de la guerre d’Ukraine, existentielle pour l’Europe, l’autre urgence était de régler la bataille parallèle entre Emmanuel Macron et Olaf Scholz, dont les désaccords et l’inimitié avaient atteint une intensité préoccupante. Le Premier ministre polonais Donald Tusk a réconcilié les deux dirigeants qui, malgré leurs approches divergentes, partagent absolument le même objectif : celui d’une défaite de la Russie, indispensable à la sécurité de l’Europe.
On n’a pas fini d’évaluer les conséquences, à la fois négatives et positives, des propos d’Emmanuel Macron affirmant ne pas exclure l’envoi de "troupes au sol" en Ukraine. Le tollé provoqué par cette phrase à l’Elysée, le 26 février, y compris par les dirigeants invités qui venaient de se réunir précisément pour envoyer un message d’unité et de fermeté au Kremlin, n’était aucunement volontaire. Si l’éventualité de l’envoi de troupes avait été discutée en haut lieu depuis plusieurs mois, dans les états-majors comme entre chefs d’Etat ou de gouvernement alliés, il avait été convenu entre eux de maintenir le flou et l’ambiguïté stratégique sur cette question non consensuelle et clivante dans les opinions publiques. Dans un premier temps, l’effet a été ravageur. Du secrétaire général de l’Otan au Premier ministre...
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15/03 - Netanyahou approuve "les plans" de Tsahal en vue d’une offensive à Rafah
Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou a approuvé "les plans d’action" de l’armée en vue d’une offensive à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, selon un communiqué transmis ce vendredi 15 mars à la presse.
"L’armée israélienne est prête pour le côté opérationnel et pour l’évacuation de la population", selon le communiqué qui ne donne aucune autre précision sur cette opération annoncée de longue date, contre laquelle les Etats-Unis et l'ONU ne cessent de mettre en garde.
Les infos à retenir
⇒ Le bateau espagnol d’aide humanitaire est arrivé à Gaza
⇒ Des tirs meurtriers sur une foule attendant de l’aide humanitaire
⇒ Olaf Scholz en visite en Jordanie puis en Israël ce week-endLes pays médiateurs travaillent d’arrache-pied pour "combler le fossé restant", dit Blinken
Le secrétaire d’Etat américain Antony Blinken a déclaré, ce vendredi 15 mars, que les pays médiateurs travaillaient "d’arrache-pied pour combler le fossé restant" en vue d’un accord sur les otages et sur un cessez-le-feu dans la bande de Gaza.
"Oui, il y a une contre-proposition qui a été avancée par le Hamas. Je ne peux évidemment pas entrer dans le détail, mais ce que je peux vous dire, c’est que nous travaillons d’arrache-pied avec Israël, le Qatar, l’Egypte, pour combler le fossé restant et tenter de parvenir à un accord", a déclaré Antony Blinken lors d’une conférence de presse à Vienne en Autriche. Il a indiqué qu’Israël avait "renvoyé des négociateurs pour poursuivre le processus". "Je pense que cela reflète le sentiment de possibilité et...
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15/03 - Travail : les notes de frais en hausse en 2023
Des dépenses en hausse sur l'année 2023 pour les salariés. C'est ce que révèle une étude publiée ce vendredi 15 mars par l'entreprise Expensya, qui s'est spécialisée dans la gestion des dépenses professionnelles. Ainsi, si le nombre de notes de frais a augmenté de 5 % l'année passée, cela se traduit par des dépenses moyennes de 2 525 euros sur l'année pour les salariés. Soit une hausse de 8,57 % par rapport à l'année 2022
Parmi les principaux postes de dépenses, les transports figurent toujours en première place, pesant pour près de 51,5 %. Les frais de déplacement ont notamment augmenté de 8,85 % en 2023 par rapport à 2022, avec la voiture restant "le mode de transport préféré des salariés français, suivie du train et de l'avion en troisième position", explique Expansya.
Les dépenses en repas d'affaires ont également augmenté de 0,31%, pour atteindre 19,7% du total. Enfin, Expensya relève une augmentation des dépenses de formation : si celles-ci ne pèsent que pour 0,44 % des dépenses totales, c'est surtout leur nombre qui a explosé, avec une augmentation de 51,25% des transactions liées aux formations en 2023.Inflation et reprise économique
Selon Expensya, une première raison de cette hausse des dépenses réside dans l'inflation, qui a continué d'accélérer sur l'année 2023, et qui "se traduit par une augmentation des dépenses pour les repas, les transports, l'hébergement et autres frais professionnels", explique l'entreprise.
La reprise définitive de l'activité économique après la pandémie de Covid-19 explique...
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15/03 - Management dans la fonction publique : pourquoi le DRH Macron a raison
Emmanuel Macron, "top manager" de l’Etat ? Ce mardi 12 mars, face à 700 hauts cadres de l’administration, le président de la République n’a pas mâché ses mots pour remobiliser ses troupes. Voyant dans la crise des démocraties "une crise de l’efficacité de l’action publique", il s’impatiente : "A chaque étage, on met des freins et à la fin, là où vous avez mis 100 en force, on arrive à 5 ou 10", déplorant les maigres résultats perçus de la réforme de l’Etat.
Certains regretteront que cette remontrance ait eu lieu face aux caméras. "On ne tance pas publiquement un collectif de managers en prenant à témoin le pays", s’indigne un consultant. Mais sur le fond, le message fait mouche. Le chef de l’Etat "comprend que le management est un levier extrêmement important de la productivité et de la création de valeur, y compris dans le secteur public, salue Laurent Cappelletti, professeur au Cnam. Des travaux de recherche français en font la démonstration, de même qu’à Harvard et à la London School of Economics".
Peut-on parler de productivité dans la fonction publique sans susciter la défiance des uns ou l’incrédulité, voire la raillerie, des autres ? "Les services publics se sont construits sur une sorte d’anti-management guidé par la procédure, la classification, la rigidité. On met les agents dans des cases, les salaires n’augmentent pas par rapport à la qualité du travail, mais sur la base d’un concours passé qui n’a rien à voir avec la réalité, poursuit Laurent Cappelletti. Les managers du public doivent motiver,...
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15/03 - La "guerre du carburant", nouvelle stratégie de l’Ukraine face à la Russie
Avec son bruit de moteur caractéristique, le drone ukrainien fend le ciel au-dessus de la ville de Riazan, à quelque 200 kilomètres au sud-est de Moscou. Arrivé à destination, il pique soudain vers la raffinerie de pétrole, avant de s’écraser dans une gerbe de flammes. Cette scène, captée en vidéo le 13 mars, deviendrait presque banale ces dernières semaines en Russie. La veille, deux installations pétrolières des régions d’Orel et Nijni Novgorod - respectivement à 160 et près de 1000 kilomètres de la frontière ukrainienne - étaient victimes d’incendies à la suite de précédentes attaques.
Depuis la mi-janvier, celles-ci se sont multipliées à un rythme inquiétant pour Moscou, avec plus d’une dizaine d’infrastructures touchées. "Les hydrocarbures sont la principale source de revenu de l’économie russe, pointe le général (2S) Jérôme Pellistrandi, rédacteur en chef de la Revue Défense nationale. Avec cette guerre du carburant, les Ukrainiens veulent frapper là où ça fait mal." Selon des données publiées par Rosstat (le service fédéral des statistiques de l’État russe) en décembre 2023, le secteur pétrolier et gazier représente à lui seul plus de 17 % du PIB russe et couvre plus de 34 % des recettes de l’Etat fédéral. Une cible stratégique pour les Ukrainiens.Accroître le coût de la guerre
Le 12 mars, l’attaque contre la raffinerie Norsi du groupe Lukoil, la quatrième plus grande de Russie, à Kstovo, a entraîné la mise à l’arrêt de la moitié de la production. À elle seule, l’installation a la capacité de raffiner environ 17...
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15/03 - Russie : urnes en feu, vote de Poutine… Une première journée électorale chaotique
Les bureaux de vote pour l’élection présidentielle russe ont ouvert ce vendredi 15 mars, pour une élection vouée à faire triompher très largement ce dimanche Vladimir Poutine pour un cinquième mandat, jusqu’en 2030.
Mais ce début d’élection a été marqué par de nombreux incidents, allant d’urnes électorales brûlées à une bombe ayant explosé en Ukraine occupée, où le scrutin a également été ouvert, malgré les condamnations de la communauté internationale. Et ce, alors que des combattants russes pro-Kiev poursuivent leurs attaques près de la frontière avec l’Ukraine. Retour sur ce premier jour d’une élection sans suspense.Des incidents en nombre
Les attaques contre des bureaux de vote se sont multipliées ce vendredi. Une femme a ainsi été interpellée après avoir incendié un isoloir à Moscou, selon des médias russes, tandis qu’une deuxième, âgée de 20 ans, a tenté de jeter un cocktail Molotov sur un bureau de vote de Saint-Pétersbourg, d’après un responsable local.
Une personne a été interpellée pour avoir tenté de mettre le feu à une urne à Khanty-Mansisk en Sibérie et une autre pour avoir tenté d’allumer un pétard dans un bureau de vote de la région de Tcheliabinsk, non loin des monts Oural. Six personnes ont aussi été interpellées pour avoir versé du colorant dans les urnes près de la capitale russe, en Sibérie et dans les régions de Voronej (ouest), de Rostov-sur-le-Don (sus-ouest) et de Karatchaïévo-Tcherkessie, dans le Caucase.
Russian presidential elections: a woman tries to set ballot box on fire in the town of Kogalym, in...
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15/03 - Présidentielle russe : Poutine et les trois candidats fantoches
Ce dimanche, Vladimir Poutine sera réélu dès le premier tour président de la Fédération de Russie pour six nouvelles années. Nul besoin d’entretenir de faux suspens. La seule interrogation qui subsiste réside dans le pourcentage de voix que le Kremlin aura choisi d’accorder à son autocrate. 71,9 % en 2004, 64,3 % en 2012, 77,5 % en 2018 ; le résultat devrait avoisiner ou peut-être même dépasser les 80 % cette année.
Dans les urnes, les Russes auront en tout cas officiellement bien le choix entre quatre candidats. Aucune voix critique du pouvoir, évidemment, et notamment à propos de l’invasion de l’Ukraine ou de la dérive totalitaire toujours plus oppressante dans le pays. Les candidats trop dérangeants ont ainsi été évincés du scrutin, avec le dernier espoir incarné jusqu’à fin février par Boris Nadejdine, peu à peu devenu une figure d’opposition trop menaçante et pouvant ternir la grande victoire souhaitée par le Kremlin.
Hormis le futur vainqueur, Vladimir Poutine, trois courtisans du pouvoir ont ainsi été autorisés à se présenter : Léonid Sloutski, Nikolaï Kharitonov et Vladislav Davankov. En dépit de leurs étiquettes partisanes affichées (nationaliste, communiste, libéral), ces derniers se démarquent surtout pour savoir qui saura le mieux flatter au mieux l’autocrate du Kremlin. Tour d’horizon des candidats fantoches du scrutin qui s’est ouvert ce vendredi.Léonid Sloutski, le nationaliste et serviteur du Kremlin
Il fut le premier candidat officiellement autorisé à se présenter face à Vladimir Poutine. "Face"...
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15/03 - Russie : le signal GPS de l’avion du ministre britannique de la Défense brouillé en plein vol
Petite frayeur pour le ministre britannique de la Défense. L’avion qui transportait Grant Shapps a subi, ce mercredi 13 mars, un brouillage de signal GPS lorsqu’il est passé près de l’enclave russe de Kaliningrad.
Alors qu’il rentrait de Pologne mercredi, où il a assisté à un entraînement dans le cadre d’un vaste exercice de l’Otan, "l’avion qui transportait le ministre de la Défense et sa délégation a connu un brouillage temporaire de GPS en passant à proximité de Kaliningrad", a rapporté jeudi le porte-parole du Premier ministre Rishi Sunak. La sécurité de l’appareil n’a pas été compromise, a précisé cette source. Il n’est pas "inhabituel" que des avions subissent un brouillage de GPS près de l’enclave russe, a ajouté le porte-parole.Une demi-heure de brouillage
Selon le quotidien britannique The Times, dont des journalistes se trouvaient à bord de l’appareil, le phénomène a duré une demi-heure. Les téléphones ne pouvaient plus se connecter à Internet, et l’avion a dû utiliser des méthodes alternatives pour déterminer sa localisation.
"Il est rare qu’un avion transportant une personnalité importante soit touché", par ce type brouillage, poursuit le journal conservateur. Toutefois, une source au sein du ministère la Défense confie au Times que "la RAF [l’aviation militaire britannique] est bien préparée pour affronter ce type d’épisodes".
Le Royaume-Uni est l’un des plus importants soutiens de l’Ukraine depuis l’invasion lancée il y a deux ans par la Russie. L’exercice Steadfast est le plus important de l’Otan à être...
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15/03 - Sous-marins : les Pays-Bas choisissent le français Naval Group
Une victoire pour l’industrie de l’armement tricolore. Les Pays-Bas ont annoncé, ce vendredi 15 mars, avoir choisi le français Naval Group pour la construction de quatre sous-marins, un projet de plusieurs milliards d’euros, au détriment notamment du tandem entre le suédois Saab et le néerlandais Damen.
"Après un processus de devis minutieux, Naval Group construira les nouveaux sous-marins" pour les Pays-Bas, a déclaré le secrétaire d’Etat à la Défense, Christophe van der Maat, présent à Le Helder, dans le nord du pays, où se situe la plus grande base navale de la marine néerlandaise. "Ils ont réussi à proposer une offre équilibrée, polyvalente et réaliste. L’industrie néerlandaise a également un rôle important à jouer, condition importante dans le processus d’attribution", a-t-il ajouté.
La compétition opposait le groupe public français Naval Group, allié au néerlandais Royal IHC, à l’allemand thyssenkrupp Marine Systems (TKMS) et au suédois Saab qui a fait alliance avec le constructeur naval néerlandais Damen.Quatre sous-marins de classe Barracuda
Ce long processus entamé en 2015 vise à remplacer les quatre sous-marins de classe Walrus lancés au début des années 1990 et dont le premier a été retiré du service à l’automne dernier pour que ses pièces puissent servir à l’entretien des autres. "Equipés des derniers systèmes et technologies, les nouveaux sous-marins sont un digne successeur de la classe Walrus", a déclaré dans un communiqué le ministère néerlandais de la Défense. "Les nouveaux sous-marins constituent une...
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15/03 - Refus du rachat d’U.S. Steel par le Japon : comment Biden en fait un argument de campagne
Son principal argument : la défense des "travailleurs" américains. Le président des Etats-Unis, Joe Biden, s’est farouchement opposé au rachat du groupe national United States Steel (U.S. Steel) par le Japonais Nippon Steel. "U.S. Steel est une entreprise emblématique depuis plus d’un siècle, et il est vital qu’elle reste une société américaine, contrôlée et gérée depuis les Etats-Unis", a affirmé le démocrate dans un communiqué, publié ce vendredi 15 mars.
"Il est important que nous maintenions des entreprises sidérurgiques américaines solides, opérées par des travailleurs américains", a-t-il martelé. C’est la première fois que le dirigeant démocrate se prononçait aussi clairement sur le sort du groupe. Jusqu’ici, la Maison-Blanche avait simplement indiqué que le projet d’acquisition monté par Nippon Steel exigeait un "examen approfondi", étant donné le rôle central d’U.S. Steel dans la production d’acier, essentielle à la sécurité nationale.
Pour l’actuel candidat à sa propre succession, outre l’enjeu crucial de souveraineté industrielle, l’élection présidentielle à venir pèse lourdement dans ce choix. Le siège d’U.S. Steel se trouve en Pennsylvanie, un "swing-state" pour lequel les résultats seront décisifs pour l’élection finale. Cet Etat du nord-est des Etats-Unis a été emporté par Donald Trump en 2016, mais c’est Joe Biden qui l’a gagné en 2020. A cette date, l’écart était toutefois très mince et l’actuel président l’avait emporté d’un peu plus de 80 000 voix seulement.Les syndicats "rassurés"
Une fois n’est pas...
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15/03 - Complotisme : ces six théories de plus en plus populaires chez les Français
Les théories complotistes ont-elles réellement le vent en poupe ? A en croire la dernière étude publiée, ce jeudi 14 mars, par le régulateur de la communication visuelle et numérique, l’Arcom, elles sont en tout cas très populaires chez les Français. Ainsi, selon le gendarme de l’audiovisuel, 60 % de la population de l’Hexagone dit croire au moins une des six théories complotistes proposées dans son étude.
Parmi les théories proposées par l’Arcom, on trouve par exemple l’existence d’un "complot juif mondial" ou l’idée selon laquelle "les Américains n’ont pas marché sur la Lune". S’y ajoutent les thèses selon lesquelles Donald Trump est le véritable vainqueur des dernières élections américaines, que la CIA est à l’origine de l’attaque des tours jumelles à New York, le 11 septembre 2001 ou encore la négation de la cause humaine du réchauffement climatique.
Les personnes interrogées sont 10 % à croire la moitié des thèses proposées, et 24 % à adhérer à la plus répandue : celle qui affirme que "le gouvernement est de mèche avec l’industrie pharmaceutique pour cacher la nocivité des vaccins".
Ce phénomène reste particulièrement marqué chez les utilisateurs réguliers des réseaux sociaux - 47 % des Français affirment s’informer tous les jours via ces canaux - et notamment sur les plateformes vidéos. L’âge et le niveau d’études entrent également en compte : les personnes âgées de plus de 60 ans ainsi que celles qui n’ont pas suivi des études supérieures sont davantage susceptibles de croire à certaines théories...
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15/03 - Sciences Po, Judith Butler… La situation est grave ! Par Abnousse Shalmani
Est-ce que le fait d’empêcher une étudiante de l’Union des étudiants juifs de France (UEJF) d’accéder à un amphithéâtre à Sciences Po aux cris de "Ne la laissez pas rentrer, c’est une sioniste !" - propos rapportés par l’UEJF – est un "incident dérisoire", comme le dit Jean-Luc Mélenchon ? Est-ce que cet accident relève de l’antisémitisme ? Est-ce que l’intervention du Premier ministre, Gabriel Attal, qui s’est déplacé sur place et a fait une déclaration devant le conseil d’administration de la Fondation nationale des sciences politiques était nécessaire ? Est-ce qu’on en fait trop ou pas assez ?
Les étudiants qui participaient à l’action du Comité Palestine de Sciences Po Paris, à l’appel de Coordination universitaire contre la colonisation en Palestine pour "mettre fin à la guerre génocidaire et à la colonisation en Palestine", ont tous anonymement et courageusement dénoncé la version de l’étudiante virée de l’amphithéâtre, affirmant que la jeune femme entrait, depuis les pogroms du 7 octobre, "quasi systématiquement dans des altercations et avait tendance à sortir son téléphone pour filmer les visages", afin d’envoyer les images à CNews, qui en profiterait pour présenter les étudiants de Sciences Po comme pro-Hamas et antisémites, ce qui provoquerait "une vague de harcèlement". Compte tenu de l’augmentation des actes et propos antisémites depuis le 7 octobre, nous pouvons légitimement nous demander où se situe le harcèlement.
Au vu des images de la manifestation néoféministe du 8 mars, où un groupe de féministes défilant...
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15/03 - Comment faire de la France un géant de l’IA : mode d’emploi
Coupes de champagne, ordinateurs. Dans le Marais, deux étoiles de l’IA générative française, Nabla et Mistral AI, tiennent salon. On blague sur les "X", on taquine le chatbot de Mistral. Les conversations sont spirituelles, les visages enthousiastes. A juste titre. Les Français savent que l’IA générative vient de remettre à zéro les compteurs. Personne n’a encore de longue expérience de l’IA générative. Une opportunité unique pour Paris. Car "la France est un des leaders mondiaux de l’IA", souligne Laura Connell, associée du fonds européen Atomico. Plus de 600 start-up IA y ont poussé, dont 141 dans la GenAI, révèle un récent rapport du cabinet Wavestone. "Et parmi elles, plusieurs sont spécialisées dans les modèles de fondation, la pierre angulaire de ce marché", souligne Chadi Hantouche, associé du cabinet.
Le modèle le plus puissant de Mistral AI talonne même aujourd’hui celui d’OpenAI. Le Français a d’ailleurs bouclé une spectaculaire levée de fonds (385 millions d’euros) en décembre dernier. En début d’année, Photoroom et Nabla ont également réalisé de beaux tours de table. "La France est devenue très attractive", résume Olivier Martret, associé de Serena Capital. Entre 2019 et 2023, note Dealroom, c’est d’ailleurs elle qui a attiré le plus d’investissement en capital-risque en IA générative après les Etats-Unis et Israël.
Réforme du marché du travail et de l’ISF, flat tax… Les réformes d’Emmanuel Macron ont, il faut dire, remis Paris sur la carte ces dernières années. L’action de Bpifrance et de la mission French...
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15/03 - Guerre en Ukraine : Macron a-t-il les moyens de faire peur à Poutine ?
Face à un Poutine qui ne comprend que le rapport de force, l’Europe doit montrer les dents sous peine de voir sa survie menacée. C’est en substance le discours qu’a tenu d’Emmanuel Macron qui, malgré les accusations de bellicisme, a de nouveau revêtu ses habits de chef de guerre, hier soir, lors des JT de TF1 et France 2. Sur le fond, Macron, n’en démord pas : l’heure est grave, dans un moment où la situation se complique pour les Ukrainiens et où la Russie se fait de plus en plus "menaçante". "La Russie ne peut pas et ne doit pas gagner cette guerre", a-t-il martelé, car ce qui se joue en Ukraine est "une guerre existentielle pour l’Europe et la France".
Revendiquant les vertus de "l’ambiguïté stratégique", Macron, est revenu jeudi soir sur sa fameuse phrase sur un possible envoi de "troupes" en Ukraine - déclaration qui avait provoqué un tollé parmi ses opposants en France, mais aussi en Europe, notamment en Allemagne. Le locataire de l’Elysée juge dangereux pour les Européens de se fixer a priori des lignes rouges quand la Russie n’en a aucune. "Nous avons mis trop de limites dans notre vocabulaire", estime-t-il. Or, "pour avoir la paix en Europe, il ne faut pas être faible". Avec en filigrane, un constat : si l’Ukraine perd, Poutine ne s’arrêtera pas là.Olaf Scholz, le principal obstacle
Cette rhétorique offensive a permis, ces derniers jours, au président français de redorer son blason auprès des pays baltes et d’Europe de l’Est comme la Pologne, mais il lui reste encore à lever un obstacle de...
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15/03 - Rodolphe Saadé va racheter Altice Media, maison-mère de BFMTV
Le paysage audiovisuel français va être modifié. Le groupe de transport maritime CMA CGM, propriété du milliardaire Rodolphe Saadé, a annoncé, ce vendredi 15 mars, avoir signé un accord pour racheter Altice Media, maison-mère de BFMTV et RMC, à l’homme d’affaires Patrick Drahi.
"Le Groupe CMA CGM a signé ce jour une promesse d’achat avec le groupe Altice France en vue de l’acquisition de 100 % du capital d’Altice Media", a indiqué l’acquéreur dans un communiqué, précisant que la valeur d’entreprise dans la transaction était de 1,55 milliard d’euros.
Selon Altice Media, la transaction "devrait être finalisée au cours de l'été". CMA CGM a indiqué qu'il prendrait 80% d'Altice Media, les 20% restants devant être acquis par la holding de Rodolphe Saadé, Merit France.
Altice France, dans un communiqué séparé, a annoncé des "négociations exclusives" pour céder à CMA CGM et Merit France 100% d'Altice Media pour un montant total en numéraire de 1,55 milliard d'euros. "Patrick Drahi exprime toute sa confiance en Rodolphe Saadé, avec qui il entretient des relations étroites et amicales depuis de nombreuses années, à sa famille, à CMA CGM et Merit France, pour continuer à investir et à développer Altice Media", a ajouté Altice.Un endettement considérable
Patrick Drahi était vendeur en raison de son endettement considérable. Il conserve les autres activités d'Altice, à savoir l'opérateur télécoms SFR, et de plus petites entreprises dans les technologies et télécoms. Le PDG d'Altice France, Arthur Dreyfus, s'est félicité dans un...
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15/03 - Paris 2024 : dans les stades, de l’électricité... mais encore du fioul
Les groupes électrogènes seront-ils vraiment mis au placard à l’occasion des JO de Paris ? Pas sûr. Certes, le comité organisateur ne plaisante pas avec le bilan carbone de l’événement qu’il annonce deux fois plus faible que celui de Londres en 2012 ou de Rio en 2016. Pour l’occasion, plusieurs stades et grandes salles de spectacles accueillant les épreuves seront connectés au réseau électrique national. Une première. Ces installations n’auront donc pas besoin de recourir au fioul pour leur approvisionnement en énergie. Mais les vieilles habitudes ont la vie dure.
"Le Cojo délègue pour partie l’organisation à des infrastructures locales. Et celles-ci accueillent ensuite des prestataires. Certains pourraient arriver avec leur groupe électrogène et l’allumer le jour d’une épreuve importante. Une manière de se rassurer face à un éventuel risque de coupure", explique un fin connaisseur des grandes compétitions.
Ce ne serait pas si étonnant. En matière de retransmissions sportives ou de concerts, le recours aux solutions carbonées reste fréquent dès qu’il y a un enjeu important. "Pour le premier tour de badminton, la question ne se posera pas, mais pour la finale du 100 mètres, tout le monde sera sur les nerfs. Alors, pourquoi ne pas consommer un peu de fioul le temps de l’épreuve, tout en gardant en parallèle la connexion au réseau électrique, histoire d’avoir ceinture et bretelles ?", poursuit l’expert. L’efficacité avant l’écologie. Un classique. "De manière générale, l’usage des groupes électrogènes pendant les...
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15/03 - Mon souvenir des JO : Paul Fournel et le coup de trop du pentathlonien suédois Hans-Gunnar
"Je me souviens du pentathlon moderne de Mexico. Pourquoi me suis-je intéressé, en cet automne 1968, à Hans‐Gunnar Liljenwall ? Nous sortions d’un printemps agité, je préparais un concours difficile qui avait été repoussé à novembre et, pour m’accorder de petites récrés, je suivais les JO de Mexico‐City. […]
Je n’ai aucune passion pour le pentathlon moderne, cette série de cinq épreuves inventées par le baron de Coubertin lui-même, sur un mode vaguement militaire et qui combine l’escrime, la natation, l’équitation, le tir au pistolet et la course à pied, tout cela dans un ordre et selon des contraintes qui n’ont pas cessé de changer. Je le suivais pourtant, comme je suivais le reste.
Hans‐Gunnar, le Suédois, était un pentathlonien modeste mais expérimenté qui avait déjà participé aux JO et qui était un membre solide de sa délégation, en individuel comme par équipe. J’imagine le choc qu’a été son arrivée à Mexico en provenance de sa paisible petite bourgade de Jönköping. La chaleur, le bruit, l’altitude, l’énormité de la mégalopole, l’atmosphère si particulière, faite d’agitation frénétique et d’immobilité quasi minérale : des gens qui courent en tous sens et d’autres qui attendent interminablement, leur visage indien fermé, leur regard perdu loin du monde.
Pour se détendre avant l’épreuve de tir au pistolet, Hans‐Gunnar a eu l’idée de flâner un moment, loin des autres et des épreuves à venir, sur le Zócalo, cette place immense qui sert de cœur à la ville. Il flâne sans autre but que celui de ne penser à rien et de se...
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15/03 - AVC, Alzheimer… L’inquiétante progression des pathologies neurologiques
Accident vasculaire cérébral (AVC), séquelles du Covid, Alzheimer… Selon une vaste étude publiée, ce vendredi 15 mars, dans The Lancet Neurology, les pathologies qui frappent le système nerveux sont devenues la principale cause de problèmes de santé dans le monde. En 2021, 3,4 milliards de personnes -soit 43 % de la population mondiale- ont en effet été touchées par un trouble neurologique, selon les recherches menées par des centaines de scientifiques sous l’égide de l’Institute for Health Metrics and Evaluation (IHME), l’organisme de référence en matière de statistiques de santé.
Ce type d’affections passent ainsi devant les pathologies cardiovasculaires - comme les infarctus du myocarde ou l’insuffisance cardiaque - qui demeurent néanmoins la première cause de mortalité dans le monde, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMC), avec 19,8 millions de décès contre 11 millions pour les pathologies neurologiques.
Au total, ces dernières sont responsables de la perte de 443 millions d’années de vie en bonne santé - un indicateur censé aller au-delà de la simple espérance de vie, calculant la période durant laquelle une personne peut vivre sans être limitée dans les activités de la vie quotidienne - de l’ensemble de la population mondiale. En comparaison, en 1990, les chercheurs estimaient que les affections neurologiques expliquaient la perte de 375 millions d’années de vie en bonne santé. Ce chiffre a donc bondi de 18 % en 31 ans.Les AVC en tête des affections neurologiques
En tête de liste figurent les...
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15/03 - Otages à Gaza : Israël va envoyer une délégation au Qatar
Le secrétaire d’Etat américain Antony Blinken a déclaré, ce vendredi 15 mars, que les pays médiateurs travaillaient "d’arrache-pied pour combler le fossé restant" en vue d’un accord sur les otages et sur un cessez-le-feu dans la bande de Gaza.
"Oui, il y a une contre-proposition qui a été avancée par le Hamas. Je ne peux évidemment pas entrer dans le détail, mais ce que je peux vous dire, c’est que nous travaillons d’arrache-pied avec Israël, le Qatar, l’Egypte, pour combler le fossé restant et tenter de parvenir à un accord", a déclaré Antony Blinken lors d’une conférence de presse à Vienne en Autriche. Il a indiqué qu’Israël avait "renvoyé des négociateurs pour poursuivre le processus". "Je pense que cela reflète le sentiment de possibilité et d’urgence d’obtenir un accord, un cessez-le-feu, de récupérer les otages et d’acheminer encore plus d’aide humanitaire", a-t-il ajouté. Peu auparavant, le bureau du Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou a indiqué dans un communiqué qu'Israël allait "envoyer une délégation à Doha, au Qatar, dans le cadre des négociations autour d'un échange d'otages retenus à Gaza contre des prisonniers palestiniens".
Les infos à retenir
⇒ Le bateau espagnol d’aide humanitaire est arrivé à Gaza
⇒ Des tirs meurtriers sur une foule attendant de l’aide humanitaire
⇒ Olaf Scholz en visite en Jordanie puis en Israël ce week-endL’aide humanitaire arrivée par bateau à Gaza a commencé à être déchargée
Le premier bateau amenant de l’aide humanitaire dans la bande de Gaza via un couloir maritime...
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15/03 - Sénégal : l’opposition à Macky Sall retrouve des couleurs
La nouvelle a suscité la liesse de milliers de Dakarois descendus spontanément dans les rues de la capitale. L’opposant sénégalais Ousmane Sonko et son second, Bassirou Diomaye Faye, candidat à la présidentielle, sont sortis de prison jeudi 14 mars, dix jours avant l’élection.
"Ils sont sortis devant nous. Ça y est", a dit à l’AFP un de leurs avocats Me Cheikh Koureyssi Ba. Un journaliste de l’AFP a vu un 4 X 4 s’éloigner en cortège de la prison du cap Manuel à travers une foule considérable drainée par la nouvelle de la libération, peu avant minuit (locales et GMT).
Deux heures plus tard, alors que le cortège progressait lentement dans Dakar, des journalistes de l’AFP ont vu Bassirou Diomaye Faye, tunique bleu ciel et casquette blanche, saluer la foule en souriant depuis le toit ouvrant de sa voiture qui entourait son cortège. "On a vu votre soutien et votre solidarité. Nous sommes très contents", a-t-il lancé, avant d’ajouter "Sonko est libre" et d’annoncer la tenue d’une conférence de presse vendredi.
#Senegal 23H46, les opposants Ousmane Sonko et Bassirou Diomaye Faye libérés. « Sonko est libre ! » scandent des milliers de personnes réunies devant le domicile de Sonko à Dakar. pic.twitter.com/5XHlzzdBuX— Célia Cuordifede (@c_cdfe) March 15, 2024Sonko disqualifié
Ousmane Sonko n’était pas visible dans le convoi de Bassirou Diomaye Faye. Acteur principal d’un bras de fer meurtrier avec le pouvoir depuis 2021, Ousmane Sonko a été disqualifié de la présidentielle par le Conseil constitutionnel en janvier. Son...
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15/03 - Poutine promet une réplique aux attaques ukrainiennes sur le sol russe
Vladimir Poutine a juré, ce vendredi 15 mars, de répondre aux récentes attaques contre le territoire russe de combattants se disant des Russes pro-Ukrainiens, dénonçant une tentative de "perturber" la présidentielle organisée jusqu’à dimanche et censée le voir être réélu sans opposition. "Ces frappes de l’ennemi ne restent et ne resteront pas impunies", a déclaré le président russe lors d’une réunion télévisée de son conseil de sécurité. "Je suis sûr que notre peuple, le peuple russe, réagira avec encore plus d’unité", a-t-il ajouté. Evoquant plus spécifiquement les incursions terrestres, il a assuré que, "dans toutes les directions, l'ennemi n'a connu aucun succès, il a été partout repoussé et s'est retiré, ou plutôt a fui avec de lourdes pertes".
Les infos à retenir
⇒ La France, l'Allemagne et la Pologne "unis" contre Moscou
⇒ Au moins 20 morts dans l'une des attaques russes les plus meurtrières à Odessa
⇒ Un mort et deux blessés dans un bombardement ukrainien à BelgorodScholz annonce une coalition des alliés de l'Ukraine sur les armes à longue portée
La France, l'Allemagne et la Pologne sont "unies, déterminées" et "résolues à ne jamais laisser gagner la Russie", a déclaré vendredi Emmanuel Macron à Berlin au côté du chancelier allemand Olaf Scholz et du Premier ministre polonais Donald Tusk.
"Nous continuerons comme nous l'avons fait depuis le premier jour à ne jamais prendre l'initiative de quelque escalade", a ajouté le président français après des semaines de tensions, notamment avec l'Allemagne, sur la stratégie de...
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15/03 - Dans l’édition, une inédite valse des transferts
On a déjà évoqué le sujet ici, en novembre dernier, mais on ne peut s’empêcher d’y revenir, tant le phénomène, intarissable, prend de l’ampleur, chaque jour apportant son lot d’annonces. De mémoire d’observateur littéraire, on n’a jamais vu une telle valse des transferts. Hier, la plupart des transfuges quittaient un "petit" éditeur pour aller chez un grand, ainsi de Fred Vargas, migrant en 2015 de Viviane Hamy vers Flammarion, ou de Franck Bouysse, délaissant la Manufacture de livres pour Albin Michel en 2020 (puis pour Phébus). Aujourd’hui, aucune maison d’édition n’est épargnée par la fuite de ses auteurs phares, pas même les plus prestigieuses, telle Gallimard, qui a perdu Jean-Christophe Rufin, parti chez Calmann-Lévy, Marc Dugain, en route pour Albin Michel, Aurélien Bellanger, réfugié au Seuil, ou encore Gilles Kepel.
A l’inverse, la maison a opéré une belle prise avec Salman Rushdie, auteur d’Actes Sud, dont elle publie Le Couteau à la mi-avril. Si Albin Michel engrange ces temps-ci avec Tatiana de Rosnay lâchant EHO, Simonetta Greggio venue de chez Stock ou Grégoire Delacourt, ex-auteur Grasset, dont on annonce La Liste 2 mes envies pour le 17 avril, rappelons qu’elle a perdu son Goncourt Pierre Lemaitre en 2020, embarqué chez Calmann-Lévy, et que Ian Manook publie début avril chez Flammarion, tandis que Françoise Chandernagor sortira un récit, L’Or des rivières, chez Gallimard fin avril… Bref, nul n’est à l’abri d’une humeur.
La tête vous tourne ? Arrêtons là, momentanément, et rappelons les raisons...
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15/03 - Européennes : les 1 001 astuces des élus LR pour être sur la liste
Faut-il répondre à un appel inconnu ? Certains passent leur tour, par crainte d’une arnaque. D’autres prennent le risque, "au cas où". A son grand regret, Frédérique Meunier appartient à la seconde catégorie. Il y a quelques jours, la députée LR décroche son téléphone. Au bout du fil, une Nadine Morano en colère. L’élue de Corrèze a commis un crime de lèse-majesté : en réunion de groupe, elle a interrogé la présence de la sarkozyste et de Brice Hortefeux sur la liste LR aux européennes, au nom du renouvellement.
Les deux femmes ne se connaissent pas. Pas un souci pour l’ancienne ministre, au tutoiement facile. "Je vais venir dans ta circonscription", "Qui te connaît ?" "T’as fait quoi ?"… Frédérique Meunier laisse passer l’orage et s’explique. Au moins le SMS envoyé par Brice Hortefeux était-il plus urbain. Sa collègue Nathalie Serre, auteure de propos analogues, a droit au même démarchage. Avec, en supplément, un coup de fil de l’eurodéputé Geoffroy Didier, qu’elle avait cité dans sa démonstration.Offensive médiatique ou discrétion
Les oreilles traînent. Séduction et pressions s’entremêlent. La bataille pour arracher des places éligibles fait rage chez Les Républicains. La droite devra dépasser 5 % des suffrages le 9 juin pour envoyer des eurodéputés à Bruxelles. Chaque point récolté au-dessus de ce seuil est la promesse d’un nouvel élu. Avec des sondages oscillant entre 7 % et 9 %, les places sont chères. Finis les passe-droits, il faut se vendre pour en être. Redécouvrir les vertus de l’humilité. Seules deux places ont...
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15/03 - "Midi contre Poutine" : la stratégie de l’opposition russe pour saper l’élection présidentielle
Que faire face à la réélection de Vladimir Poutine, acquise d’avance ? Malgré son impuissance face au processus électoral contrôlé d’une main de fer par le Kremlin, l’opposition russe n’a pas dit son dernier mot. Les cercles de dissidents ont imaginé une action collective pour que les Russes puissent manifester leur colère et désaccord avec le régime : se rendre dans tous les bureaux de vote dimanche 17 mars (au troisième et dernier jour de l'élection présidentielle), à midi, et voter contre Poutine.
"Le but de l’action est de montrer à Poutine, aux élites, aux forces de sécurité, au monde entier, mais d’abord à nous-mêmes, que le tsar est seul ! précise le site Internet "Midi contre Poutine", créé pour l’occasion - et bloqué en Russie depuis le début du mois de mars. Nous sommes plus nombreux et plus forts qu’il n’y paraît. Nous pouvons détruire l’illusion du soutien populaire à Poutine, surmonter le désespoir, trouver la force de résister davantage".Action coordonnée
Cette idée, c’est Maxim Reznik, ancien député de Saint-Pétersbourg, désormais en exil, qui l’a soufflée en premier. "J’ai émigré avec un seul objectif : combattre le fascisme de Poutine. […] J’ai longuement réfléchi à une méthode pour infliger un maximum de dégâts", explique-t-il au média russe indépendant Kholod. Lui et ses collègues du mouvement "Petersbourg européen" se sont mis d’accord pour trouver une idée qui "conviendrait à tout le monde" - car appeler à voter pour tel ou tel candidat aurait contribué à diviser l’opposition et appeler à manifester aurait...
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15/03 - Qu’est-ce que l’écocide ? L’Express vous explique tout
Dans cet épisode de La Loupe, Valentin Ehkirch, journaliste à la rubrique Climat de L’Express, nous explique ce qu'est le crime "d'écocide".
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L’équipe : Léa Bertrand (écriture et montage), Mathias Penguilly (présentation) et Jules Krot (réalisation).
Musique et habillage : Emmanuel Herschon/Studio Torrent
Crédits : Brut, France Culture, Le Huffpost, Reporterre, RMC
Crédits image : Charly Triballeau/AFP
Logo : Anne-Laure Chapelain/Benjamin Chazal
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Mathias Penguilly : À L’Express, le journaliste s'y connaît le mieux quand on parle d'écocide, c’est Valentin Ehkirch de la rubrique Climat. Valentin, "écocide" ça ressemble à "génocide", la destruction d’un peuple, ou "fratricide", le fait de tuer son frère. C’est le même raisonnement ici ?
Valentin Ehkirch : Oui, tu es sur la bonne voie ! Ici, c’est la destruction de l’environnement qui est concerné, d’où le préfixe "éco". Mais c’est un terme qui est difficile à définir au niveau juridique et je vais t'expliquer pourquoi...
Pour aller plus loin :
Union européenne : et si tout restait à faire autour de l'écocide ?
"Ecocide", "islamo-gauchisme"… Quand les mots deviennent des armes politiques
Convention citoyenne pour le climat : faut-il créer le crime...
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14/03 - "Vous êtes le petit télégraphiste du Kremlin" : Mariani, cible numéro 1 du débat sur les européennes
Thierry Mariani avait oublié son parapluie pour se rendre sur Public Sénat. Il lui aurait été pourtant utile, ce jeudi, pour parer le torrent de reproches qui s’est abattu sur lui, lorsque les candidats aux élections européennes ont évoqué le conflit ukrainien. Reprenons. Les têtes de liste étaient réunies au Parlement européen pour ce premier débat de campagne avant le scrutin du 9 juin. Jordan Bardella, qui avait manifestement mieux à faire que de se rendre sur le plateau de la chaîne parlementaire ("et pourquoi pas Coquelicot TV ?" avait-il raillé, comme le rapportait La Tribune dimanche), a préféré envoyer à sa place l’eurodéputé RN Thierry Mariani, pourtant régulièrement accusé d’entretenir des accointances pro-russes. Choix judicieux s’il en est alors que l’argument principal de la majorité pour discréditer le Rassemblement national porte précisément sur ce sujet…
Il a toutefois fallu attendre le milieu de l’émission pour que tous les candidats, ou presque, tombent enfin d’accord. Au moment d’aborder la question de la guerre en Ukraine. C’est le journaliste Thomas Hugues qui a lancé les hostilités, rappelant à Thierry Mariani des propos tenus le 23 février 2022, trois jours après l’invasion de l’Ukraine par Vladimir Poutine, à savoir : "La France a intérêt à avoir de bonnes relations avec la Russie." Reprenant la parole, l’ancien ministre de Nicolas Sarkozy a tenté de se défendre, rappelant que le soutien à l’Ukraine et la délibération du 1er mars 2022 avaient été votés par "l’écrasante majorité du groupe RN"...
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14/03 - Guerre en Ukraine : "La Russie ne doit pas gagner", déclare Emmanuel Macron
Après ses propos controversés sur le possible envoi de militaires occidentaux en Ukraine, Emmanuel Macron a tenté ce jeudi soir de s’expliquer sur la stratégie française. Lors d’un entretien aux 20 heures de TF1 et France 2, le chef de l’Etat a dit "assumer" ses déclarations, jugeant que "la Russie ne peut pas et ne doit pas gagner cette guerre". Un conflit qui est "existentiel pour notre Europe et pour la France", a-t-il déclaré. "Jamais nous ne mènerons d’offensive, jamais nous ne prendrons l’initiative", a-t-il expliqué, tout en estimant qu’il ne fallait "pas exclure des options".
"Si la Russie venait à gagner […] nous n’aurons plus de sécurité" et la "crédibilité de l’Europe sera réduite à zéro", a-t-il encore lancé. "Face à l'"escalade" de Moscou, "nous devons dire que nous sommes prêts à répondre", a-t-il ajouté, prévenant au passage que "si la Russie gagne cette guerre, la crédibilité de l’Europe sera réduite à zéro"."Qui peut penser que Poutine s’arrêtera là ?
"Si face à quelqu’un qui n’a pas de limites, a franchi toutes les limites qu’il nous avait données, nous lui disons naïvement 'je n’irai pas plus loin que ceci ou que cela', à ce moment-là nous ne décidons pas la paix, on décide déjà la défaite", a-t-il assuré ce jeudi soir.
"Qui peut penser une seule seconde que le président Poutine qui n’a respecté aucun de ses engagements s’arrêtera là ?", a-t-il ajouté, en référence aux assurances répétées de la Russie avant le lancement de son offensive en Ukraine le 22 février 2022.Ceux qui posent "des limites font le...
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14/03 - Affaire TikTok aux Etats-Unis : le symbole d’une domination chinoise contrariée
TikTok n’est pas chinois. Depuis des mois, ce message est martelé par sa direction afin de convaincre les Américains qu’ils n’ont aucune raison de bannir le réseau social. Un risque qui se précise : la Chambre américaine des représentants a adopté le 13 mars une proposition de loi prévoyant l’interdiction de TikTok aux Etats-Unis si la plateforme ne rompt pas ses liens avec sa maison-mère ByteDance. L’issue du vote au Sénat demeure, elle, incertaine.
Sur le papier, ce n’est pas faux : ByteDance est immatriculée aux Iles Caïmans. Son PDG Shou Zi Chew, est basé à Singapour, et une bonne part de sa direction aux Etats-Unis ou en Europe. En pratique, c’est plus compliqué. "ByteDance Ltd est en partie détenue par un fonds chinois. Surtout, le fondateur Zhang Yiming détient 20 % du capital. Or Bytedance est probablement une "variable interest entities" (VIE), structure très fréquente pour les entreprises chinoises mondialisées, dont les statuts permettent à un détenteur minoritaire d’en exercer le contrôle. Zhang Yiming est soumis à un contrôle renforcé des autorités chinoises, ayant dû faire son "autocritique" publique en 2018, pointe le rapport de la commission d’enquête du Sénat français sur TikTok, publié en juillet dernier.
Ce rapport souligne également que TikTok a besoin des technologies, des brevets et des ingénieurs de la branche de Pékin, véritable cœur de la société ByteDance, soumis au contrôle des autorités via une "golden share". L’activité de TikTok aux Etats-Unis ne peut d’ailleurs être vendue à un...
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14/03 - Fast fashion : les députés votent des mesures pour limiter sa consommation
C’est un consensus rare dans une Assemblée nationale divisée. Jeudi 14 mars, les députés de tous bords politiques ont voté unanimement pour une proposition de loi visant à limiter la consommation en France de la mode éphémère, notamment incarnée par le groupe chinois Shein.
Aussi appelée "fast fashion", ce secteur est caractérisé par des vêtements à prix cassés, souvent fabriqués dans des pays asiatiques et dont les modèles sont constamment renouvelés. Cette industrie est critiquée par les élus pour son impact écologique et ses conditions de fabrication peu éthiques. Un marché notamment incarné en France par l’entreprise chinoise Shein.
Portée par le groupe Horizons, cette proposition de loi soutenue par le gouvernement a ainsi été adoptée en première lecture. S’il est adopté par le Sénat, ce texte ferait de la France "le premier pays au monde à légiférer pour limiter les dérives de l’ultra fast fashion", a salué dans l’hémicycle le ministre de la Transition écologique, Christophe Béchu.Interdiction de la publicité
Ce texte prévoit deux mesures principales. D’abord, le renforcement du système de "bonus-malus" existant dans le secteur du textile. Il obligerait ainsi les sociétés de la fast fashion à intégrer "les coûts environnementaux" de leur production dans le prix de vente. A l’inverse, un "bonus" réduirait ce prix pour les entreprises les plus écoresponsables.
Le montant du malus reste à fixer par décret, mais il pourrait atteindre progressivement jusqu’à 10 euros par produit, en 2030, avec un plafond de 50 % du prix...
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14/03 - En Israël, un général recadré après avoir émis de rares critiques contre Netanyahou
Israël n’est de toute évidence pas la Russie. La presse n’est pas verrouillée et les oppositions ne sont pas bâillonnées. Mais dans l’Etat hébreu comme ailleurs, la parole des soldats est hautement surveillée, et les pas de côté, peu appréciés. Raison pour laquelle, seule une infime partie d’entre eux s’essaient à l’exercice. En sortant du silence, mercredi 13 mars, le général de brigade Dan Goldfus qui compte parmi les meilleurs éléments de Tsahal, appartient désormais à ce petit cercle de téméraires.
"Vous devez être dignes de nous", lance-t-il, en pleine conférence de presse depuis la frontière de Gaza. Le commandant de la 98ᵉ division de Tsahal s’adresse ainsi aux dirigeants de l’Etat hébreu. Grand, massif, la barbe longue, le général de 48 ans martèle dans sa tenue vert kaki : "Vous devez être dignes des soldats qui ont perdu la vie. Vous devez être dignes des réservistes […] qui se sont battus et se battent les uns aux côtés des autres." Sans omettre de rappeler au gouvernement, "l’échec retentissant" du 7 octobre. Aujourd’hui encore inavouable, pour le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou.Le discrédit de Tsahal
Dans sa lancée, Dan Goldfus, qui a dirigé les opérations à Khan Younès, s’autorise même des critiques contre le gouvernement d’union nationale, dont le spectre s’étend des centristes libéraux aux plus conservateurs. "Assurez-vous que tout le monde participe, vous devez le faire", en référence aux juifs ultra-orthodoxes, exemptés de service militaire.
Et de poursuivre, sans préciser clairement son...
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14/03 - Brigitte Macron face à la complosphère : le rôle trouble de l’extrême droite américaine
Ce mardi 12 mars 2024, le soleil n’est pas encore levé que la complosphère française s’enflamme déjà. Sur X (anciennement Twitter), les comptes les plus influents du complotisme d’extrême droite ne cachent pas leur plaisir et crient victoire. "Le régime ne pourra plus cacher ce qui était pour l’instant une rumeur internet. Est-ce le grain de sable qui manquait pour faire dérailler la machine ?" se réjouit Mike Borowski, figure médiatique de l’extrême droite identitaire en France suivie par plus de 172 000 personnes sur X, prorusse, et gros diffuseur de fausses informations. La cause d’une telle agitation ? La sortie d’une vidéo YouTube sur la chaîne de la commentatrice politique américaine Candace Owens, qui apporterait une nouvelle preuve accablante de l’authenticité d’une théorie conspirationniste qui circule depuis 2018 sur les réseaux sociaux. Cette théorie prétend que Brigitte Macron serait née sous le nom de Jean-Michel Trogneux et que "le système" s’est organisé pour cacher la transidentité de la Première dame.
Cette Afro-Américaine, soutien de Donald Trump, est devenue en quelques années une personnalité phare de l’alt-right, un courant radical de la droite américaine. Comme le reste de la mouvance trumpiste, Owens se dit profondément "anti-establishment" et propage, lors de ses nombreuses interventions publiques, un discours ouvertement complotiste. Elle assène ses propos avec une assurance déconcertante et une irrévérence qui séduit les Américains révoltés contre le "système". Lorsqu’il s’agit de...
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14/03 - De "Mis Hermanos" à "Pas de vagues", les ados d’ici et de là-bas au cinéma
Le 21 octobre 2007, au centre de détention de Puerto Montt, à 1 000 kilomètres au sud de Santiago du Chili, une dizaine d’adolescents de 14 à 18 ans sont morts, asphyxiés ou brûlés, dans l’incendie qu’ils avaient allumé lors d’un soulèvement désespéré en vue d’une évasion improbable. Les jeunes taulards n’en pouvaient plus des humiliations, des sévices, des tortures infligées par leurs gardiens.
Seize ans plus tard, Claudia Huaiquimilla leur rend hommage avec son film Mis Hermanos ("mes frères"). Elle a créé une histoire qui aurait très bien pu être celle qui s’est passée, mais qui pourrait tout aussi bien arriver demain. La difficulté de faire un film en prison est probablement insurmontable, la réalité de l’enfermement est insaisissable. Ce film-là repose sur l’histoire de deux frangins, le plus jeune voulait faire partie du "coup" organisé par le caïd du coin. L’aîné voulait laisser le petit en dehors de tout ça, mais il a fini par céder à son caprice, et voilà le résultat : ils se retrouvent tous les deux en taule. Reproches et culpabilité sont arbitrés par une assistante sociale qui n’en peut mais.
A quel moment, dans le cœur du spectateur, ces jeunes délinquants, voleurs, violents, violeurs, assassins pour certains, par accident peut-être, infestés des pires préjugés sexistes, raciaux, culturellement appauvris par une scolarité déficiente, moralement déstabilisés par un environnement familial toxique, sexuellement anesthésiés à coups de médocs, au bout de combien de minutes de film, après les avoir acceptés en...
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14/03 - Amélie Oudéa-Castera mise en examen pour diffamation envers Noël Le Graët
La ministre des Sports Amélie Oudéa-Castera a été mise en examen en décembre dans l’enquête de la Cour de justice de la République (CJR) après la plainte en diffamation de Noël Le Graët, a-t-on appris ce jeudi 14 mars de source proche du dossier, confirmée par le parquet général de la Cour de cassation.
Une information judiciaire est ouverte à la CJR, seule juridiction habilitée à juger les ministres dans l’exercice de leurs fonctions, depuis le 21 juin pour examiner la plainte de l’ex-patron du foot français, qui reproche à la ministre des propos tenus en février 2023 sur sa gestion de la Fédération française de football (FFF).
Dans un communiqué, Rémy Heitz, procureur général près la Cour de cassation, qui fait office de ministère public à la CJR, a confirmé la mise en examen de la ministre par la commission d’instruction pour "diffamation publique envers un particulier".Oudéa-Castera "prête à répondre"
A l’ouverture de l’information judiciaire, le ministère des Sports avait assuré qu’Amélie Oudéa-Castera était "sereine" et "prête à répondre", ce qu’elle a fait "publiquement et à différentes reprises ces derniers mois, aux accusations infondées de Noël Le Graët".
Noël Le Graët a démissionné en février avec fracas de la FFF, qu’il dirigeait depuis 2011, après un rapport d’audit accablant de l’Inspection générale de l’éducation, du sport et de la recherche (IGESR) sur sa gestion, sur fond d’accusations de harcèlement sexuel. Les inspecteurs de l’IGESR estimaient dans ce rapport que Noël Le Graët "ne dispos (ait) plus de la...
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14/03 - Le Pen impressionne un ministre, Le Maire ne ressuscite qu’une fois
Ce second quinquennat à nul autre pareil est loin d’être terminé, pourtant, 2027 et sa cohorte de candidats putatifs s’avancent déjà. Ce dernier remaniement avec Gabriel Attal à sa tête – et qui remet en selle Rachida Dati – en est un nouveau tournant. En coulisses, les uns apprennent à esquiver les croche-pattes, les autres se familiarisent avec l’art du complot, bref, tout le monde prépare l’après-Emmanuel Macron avec rigueur et détermination. Le service politique de L’Express propose de vous aider à suivre, grâce à un rendez-vous hebdomadaire sur notre site Internet, les progrès de ces ambitieux qui espèrent gravir, vite et sans se blesser, les marches du pouvoir.Les arrière-pensées de Breton
Si le récent tweet de Thierry Breton ("Malgré ses qualités, Ursula von der Leyen mise en minorité par son propre parti") n’a guère été du goût de l’Elysée, le commissaire français a plusieurs arrière-pensées. "Il voit un schéma d’échec pour la présidente sortante de la Commission d’une part, et il vise d’autre part un poste de vice-président exécutif dans la prochaine Commission, il n’a nulle envie de laisser sa place à Amélie de Montchalin ou à Clément Beaune", raconte l’un de ses interlocuteurs.Un petit-déjeuner chez Oudéa-Castéra
Elles s’étaient vues pour la première fois chez Catherine Vautrin. Les ministres femmes du gouvernement Attal se retrouveront - normalement le mercredi 20 mars - pour un petit-déjeuner chez Amélie Oudéa-Castéra. A leur demande, elle les familiarisera avec les Jeux olympiques.Le Pen impressionne un...
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14/03 - SpaceX : le vaisseau Starship a été "perdu" lors de son troisième vol d’essai
Le troisième vol d’essai de l’immense fusée Starship de SpaceX s’est soldé, ce jeudi 14 mars, par la perte du vaisseau au moment de son retour vers la Terre, mais l’entreprise spatiale américaine s’est félicitée d’avoir rempli de nouveaux objectifs."Starship n’a jamais volé aussi loin et aussi vite", a déclaré une commentatrice lors du direct vidéo de l’entreprise du milliardaire Elon Musk.
Le décollage a eu lieu depuis la base spatiale "Starbase" de SpaceX, à Boca Chica, dans l’extrême sud du Texas, comme les deux premiers tests qui s’étaient achevés dans de spectaculaires explosions l’année dernière. Pour ce troisième essai, SpaceX avait dit vouloir accomplir plusieurs "objectifs ambitieux".Un "amerrissage dur"
Avec ses 120 mètres de haut, Starship est la fusée la plus grande du monde. Elle est aussi la plus puissante. La fusée est composée de deux étages : l’étage de propulsion Super Heavy, et au-dessus le vaisseau Starship, qui donne par extension son nom à la fusée entière.
Les deux étages se sont séparés avec succès quelques minutes après le décollage. Super Heavy devait ensuite retomber en douceur dans le Golfe du Mexique, mais n’a pas complètement réussi cette manoeuvre et a expérimenté un "amerrissage dur", selon un commentateur lors du direct vidéo de l’entreprise.
Le vaisseau a lui continué sa course durant environ une heure. Il a largement dépassé la frontière de l’espace, atteignant les plus de 200 km d’altitude selon la vidéo de SpaceX, suivie par plus de trois millions de personnes. Il devait retomber...
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14/03 - TikTok : Steven Mnuchin, l’ancien ministre de Trump qui rêve de racheter le géant chinois
TikTok bientôt sous pavillon américain ? En coulisses, certains s’activent en tout cas dans ce sens, et notamment l’ancien secrétaire au Trésor américain Steve Mnuchin. Ce dernier a déclaré ce jeudi 14 mars vouloir réunir un groupe d’investisseurs pour racheter le réseau social, alors que le Congrès des Etats-Unis pourrait pousser sa maison mère, le géant chinois ByteDance, à le vendre.
"C’est une belle société. Je vais assembler un groupe pour acheter TikTok", a dit l’ancien ministre républicain du gouvernement de Donald Trump (2017-2021), "parce que (la plateforme) devrait être contrôlée par des intérêts américains". "J’ai parlé à plusieurs personnes" du projet, a affirmé l’ancien dirigeant de la banque d’affaires Goldman Sachs, refusant néanmoins de révéler des noms."Des méthodes de voyou"
Cette annonce fait donc suite à un vote historique de la Chambre des représentants ce mercredi. Cette dernière a adopté un texte qui, en cas de vote favorable au Sénat et de promulgation par le président américain Joe Biden, contraindrait ByteDance à céder TikTok, sous peine d’interdiction du réseau social aux Etats-Unis. L’issue du vote au Sénat apparaît cependant pour l’instant encore incertaine.
La Chine, de son côté, a dénoncé jeudi des "méthodes de voyou" de Washington. "Si un soi-disant prétexte de sécurité nationale peut être utilisé pour écarter arbitrairement des entreprises performantes d’autres pays, alors il n’y a plus d’équité ni de justice", a fustigé face à la presse Wang Wenbin, un porte-parole du ministère des...
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14/03 - Les salariés en arrêt maladie auront droit à quatre semaines de congés payés
Les salariés en arrêt pour maladie non professionnelle vont désormais acquérir des congés payés, qui seront limités à quatre semaines sur une année, a tranché le Conseil d’Etat, interrogé par le gouvernement sur la transposition d’une directive européenne.
La durée minimale des congés payés est de quatre semaines par an en Europe contre cinq semaines en France, mais dans l’Hexagone, les absences pour maladie d’origine non professionnelle ne donnaient jusqu’ici pas lieu à l’acquisition de congés payés. "Le législateur n’est pas tenu, pour assurer la conformité de la loi française à la Constitution et au droit de l’Union européenne, de conférer aux périodes d’absence pour maladie le même effet d’acquisition de droits à congés que les périodes de travail effectif", indique le Conseil d’Etat, dans un avis publié ce mercredi 13 mars.
La plus haute juridiction administrative a par ailleurs limité à trois ans la rétroactivité des indemnités dues aux salariés qui ont été malades et ont perdu pour cela des congés depuis le 1er décembre 2009, date d’entrée en vigueur du traité de Lisbonne. "L’action en paiement peut porter sur les sommes dues au titre des trois dernières années à compter de ce jour ou, lorsque le contrat de travail est rompu, sur les sommes dues au titre des trois années précédant la rupture du contrat", précise l’avis."Une absurdité vient enfin d’être corrigée"
Les organisations patronales avaient vivement protesté contre l’acquisition de congés payés pendant les absences pour maladie, et s’étaient alarmées devant le...
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14/03 - Bernard Arnault et la Légion d’honneur : les VIP de la planète à l’Elysée
Un mercredi soir pas tout à fait comme les autres, même pour un endroit comme l’Elysée. À la tombée de la nuit, ce 13 mars, les gardiens du Château ont vu défiler un impressionnant ballet de voitures de luxe. La raison ? Emmanuel Macron a remis la grand-croix de la Légion d’honneur au PDG du géant français du luxe LVMH, Bernard Arnault, en présence d’un parterre d’invités prestigieux, confirmant une information de Politico.
Parmi eux : la reine Rania de Jordanie, la chanteuse texane Beyoncé accompagnée de son mari Jay-Z, l’artiste plasticien Jeff Koons, les milliardaires Rodolphe Saadé et Vincent Bolloré, patron du groupe Vivendi et ami de Nicolas Sarkozy. L’ancien président de la République est aussi de la partie.
Plusieurs ministres ont fait le déplacement. Les numéros un et deux du gouvernement : Bruno Le Maire et Gérald Darmanin, ainsi que Rachida Dati. L’occasion pour la nouvelle ministre de la Culture de retrouver son ancienne camarade du Conseil municipal, Anne Hidalgo maire de Paris. Autre convive de cette liste non exhaustive : le commissaire européen au marché intérieur, Thierry Breton.La consécration de l’homme le plus riche du monde
La plus haute dignité de la République a donc été remise à l’homme le plus riche de France et même… du monde, avec un patrimoine estimé à 230 milliards de dollars devant Elon Musk et ses 210 milliards de dollars, selon le classement Forbes.
Bernard Arnault s’est imposé ces trente dernières années comme le leader mondial du luxe, dans un rayon de secteurs : habillage de...
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14/03 - Ursula von der Leyen au Groenland : pourquoi l’UE lorgne sur ce territoire autonome danois
Le communiqué de la Commission européenne, publié mercredi, est plutôt sobre, pour ne pas dire discret sur les objectifs du déplacement d'Ursula von der Leyen dans le nord de l’Europe. La présidente de la Commission européenne se rend ce jeudi à Tórshavn, la capitale des Îles Féroé, où elle rencontrera le Premier ministre, Aksel Vilhelmsson Johannesen, ainsi que la Première ministre danoise, Mette Frederiksen, a indiqué la Commission européenne.
Ursula von der Leyen et le Premier ministre des îles Féroé devraient à cette occasion "signer une déclaration sur le renforcement de la coopération entre l’UE et les îles Féroé". Les trois dirigeants rencontreront par ailleurs des représentants d’une entreprise visant à cultiver des algues afin d’absorber le carbone et atténuer le changement climatique. Ils visiteront également les installations d’un producteur d’énergie renouvelable.
Mette Frederiksen et Ursula von der Leyen, qui brigue un second mandat en tant que présidente de l’organe exécutif de l’UE, poursuivront leur déplacement au Groenland vendredi, où ils rencontreront à Nuuk le Premier ministre, Múte Bourup Egede. Les temps forts de cette visite dans ce territoire autonome du Danemark devraient être la signature, par les trois dirigeants, d'accords dans les domaines de l’éducation et de l’environnement, ainsi que la création d’un bureau de la Commission européenne au Groenland.L’importance stratégique du Groenland
Bien qu’elle ne fasse pas partie de l’UE, la plus vaste île du monde intéresse fortement Bruxelles,...
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14/03 - Deepfakes, produits dangereux… Le tour de vis de l’UE contre les géants du web
Diffusion de "deepfakes", vente de faux médicaments, exploitation de données personnelles sensibles pour le ciblage publicitaire… Bruxelles a poursuivi, jeudi 14 mars, un vaste tour de vis contre les grandes plateformes en ligne, visant notamment les chinois TikTok et AliExpress.
La Commission européenne a annoncé l’ouverture d’une "enquête formelle" contre le site de commerce en ligne AliExpress, filiale du géant chinois Alibaba. Il est soupçonné de ne pas avoir respecté ses obligations en matière de lutte contre la vente de produits dangereux - comme des faux médicaments.
Il s’agit de la troisième enquête ouverte dans le cadre du nouveau règlement sur les services numériques (DSA) entré en application depuis fin août pour mieux protéger les consommateurs contre les pratiques illégales des géants de l’internet.
Les deux premières enquêtes, ouvertes en décembre et en février, ciblaient respectivement X (anciennement Twitter) soupçonné de ne pas suffisamment lutter contre la désinformation, et TikTok, propriété du chinois ByteDance, pour des manquements présumés à ses obligations de protection des mineurs. "Le DSA tourne à plein régime et nos équipes en charge de le faire respecter à travers l’Europe sont pleinement mobilisées", s’est félicité le commissaire européen au Numérique, Thierry Breton.
La Commission européenne a également réclamé jeudi des explications à huit grands services en ligne, dont TikTok, Facebook, Google, YouTube et X, sur la façon dont ils gèrent les risques liés à la diffusion de contenus...
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14/03 - TikTok bientôt interdit aux Etats-Unis ? Ces pays qui ont déjà coupé le réseau social
Le réseau social est depuis plusieurs mois dans le collimateur des autorités américaines. La menace d’une interdiction de TikTok se précise, ce jeudi 14 mars aux Etats-Unis, au lendemain de l’adoption par la Chambre américaine des représentants d’une proposition de loi qui demande à la plateforme de couper les liens avec la Chine. Il s’agit d’un développement majeur pour le réseau social, même si l’issue du vote à venir au Sénat reste incertaine.
La proposition de loi, adoptée à une large majorité de 352 voix sur 432 élus de la Chambre américaine des représentants, obligerait ByteDance, la société mère de TikTok, à vendre l’application dans un délai de cent quatre-vingts jours, faute de quoi elle serait exclue des boutiques d’applications d’Apple et de Google aux Etats-Unis. Le texte de loi "n’interdit pas TikTok", a précisé le chef de file des démocrates à la Chambre des représentants, Hakeem Jeffries. "Il vise à résoudre des questions légitimes de sécurité nationale et de protection des données liées aux rapports du Parti communiste chinois avec un réseau social", a-t-il expliqué.
La Chine a rapidement répliqué, dénonçant une décision "contraire au principe de concurrence". "Si un soi-disant prétexte de sécurité nationale peut être utilisé pour écarter arbitrairement des entreprises performantes d’autres pays, alors il n’y a plus d’équité ni de justice", a fustigé Wang Wenbin, un porte-parole du ministère des Affaires étrangères, ajoutant : "Quand quelqu’un voit une bonne chose d’une autre personne et veut la lui...
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14/03 - Génocide des Tutsi au Rwanda : funeste trentième anniversaire, par Frédéric Encel
Voilà trente ans, en cent jours, se déroula au Rwanda le dernier génocide du XXe siècle, après celui des Arméniens par le pouvoir Jeune-Turc ottoman (1915-1916) et celui des juifs par le IIIe Reich et ses complices (1941-1945). Déclenché le 7 avril 1994 à la suite de l’assassinat du président dictateur hutu Juvénal Habyarimana, attentat qui représenta le prétexte et le signalement - et non la cause - du génocide, cet "ouragan de mort" (dixit l’historien Jean-Pierre Chrétien) frappa plus de 800 000 civils tutsi, abattus par un gouvernement Hutu Power fanatiquement raciste et une grande partie de la population, majoritairement hutu.
Trois décennies plus tard, le monde géopolitique a changé, mais deux rappels s’imposent, dont le premier concerne la France : sous François Mitterrand, un président de la République pouvait sans scrupule nommer son propre fils – notoirement incompétent en l’espèce – à la tête de la puissante "cellule Afrique" de l’Elysée, pilier majeur de la décriée Françafrique, puis passer outre les organes de commandement et la chaîne de décision traditionnelle en temps de crise militaire pour privilégier un pilotage quasi direct et volontiers occulte : le fils, le chef d’état-major personnel, des godillots aveuglément obéissants, voire des mercenaires… Durant les trois années précédant le génocide, et alors que tout indiquait que le pouvoir hutu se radicalisait, l’Elysée aura systématiquement privilégié son soutien militaire face aux rebelles extérieurs et écarté les voix et multiples indices...
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14/03 - Grippe : l’épidémie touche-t-elle à sa fin ?
La grippe montrerait-elle ses premiers signes d’essoufflement ? C’est le constat qui ressort des derniers chiffres de Santé publique France, publiés ce mercredi 13 mars, et qui font état d’un net recul de l’épidémie sur tout le territoire.
Douze des treize régions seraient même désormais en phase post-épidémique, selon les derniers chiffres de Santé publique France. Au cours de la semaine du 4 au 10 mars, cinq régions au total auraient quitté la phase épidémique, parmi lesquelles la Guyane, particulièrement touchée par l’épidémie cet hiver. La Provence-Alpes-Côte-d’Azur fait figure d’exception, demeurant à ce jour la seule région de France métropolitaine à être en phase épidémique.12 régions sur 15 tirées d’affaire
Les voyants sont également toujours au rouge dans deux régions d’Outre-mer : la Guadeloupe et la Martinique, qui peinent à sortir du niveau épidémique, s’inscrivant ainsi à rebours du reste de la France, où "la diminution de l’ensemble des indicateurs de la grippe (s’est poursuivi) […] dans toutes les classes d’âge", constate Santé publique France dans son bulletin.
📉 #Grippe #Bronchiolite #COVID19 : diminutions des indicateurs ➡️circulation active des autres virus respiratoires observée, en particulier les #rhinovirus#Gestesbarrières recommandés pour limiter leur transmission 👉Lire le bulletin IRA : https://t.co/21L7DKfejf pic.twitter.com/a0SvZf3IgN— SantépubliqueFrance (@SantePubliqueFr) March 13, 2024
Parmi les premiers indicateurs : le taux de positivité au virus de la grippe, passé de 28,6 % fin février, à...
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14/03 - Le chef du Hezbollah estime Israël trop affaibli pour lancer une guerre contre le Liban
Un premier bateau chargé de 200 tonnes de vivres, qui a quitté mardi Chypre, progresse lentement jeudi vers la bande de Gaza au moment où les efforts s’accélèrent pour tenter d’acheminer davantage d’aide humanitaire dans le territoire palestinien assiégé et menacé de famine. Ce bateau de l’ONG espagnole Open Arms, qui remorque une barge, faisait route à petite vitesse ce jeudi matin au large d’Israël, selon le site spécialisé Marine Traffic. Chypre, distante d’environ 370 kilomètres du territoire palestinien, a annoncé qu’un deuxième bateau était prêt à partir avec une cargaison plus importante.
La distribution de l’aide à l’intérieur même de Gaza demeure hasardeuse. Après plus de cinq mois de guerre entre Israël et le Hamas, l'ONU craint une famine généralisée dans la bande de Gaza, où des dizaines de milliers de personnes ont déjà été tuées et où les bombardements israéliens se poursuivent sans répit.
Les infos à retenir
⇒ Nasrallah estime qu’Israël est trop affaibli pour se lancer dans une guerre contre le Liban
⇒ Une frappe meurtrière a visé un entrepôt de l'ONU à Gaza
⇒ Amnesty dénonce la "faiblesse" de la communauté internationale Le chef du Hezbollah estime Israël trop affaibli pour lancer une guerre contre le Liban
Le chef du Hezbollah libanais, dont le parti échange des tirs avec Israël depuis des mois en soutien au Hamas palestinien, a estimé mercredi qu’Israël était trop affaibli pour se lancer dans une guerre contre le Liban. "L’armée israélienne est épuisée […] sur le front nord, en Cisjordanie et à Gaza", a...
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14/03 - Russie : Moscou met en garde contre toute protestation lors de la présidentielle
Emmanuel Macron va s’expliquer ce jeudi soir devant les Français, "les yeux dans les yeux", sur les enjeux du soutien à l’Ukraine, après ses propos controversés sur le possible envoi de militaires occidentaux, face à une Russie de plus en plus "menaçante" en Europe.
A trois mois des élections européennes, son interview au journal télévisé de 20 heures sur TF1 et France 2 marquera aussi de facto son entrée dans la campagne, après le premier meeting de son camp dimanche à Lille. "Le président va rendre compte de la situation de manière pédagogique", résume un proche, après la signature de l’accord bilatéral de sécurité avec Kiev et le débat au Parlement sur le soutien à l’Ukraine.
Les infos à retenir
⇒ Les autorités de Moscou mettent en garde contre toute protestation lors de la présidentielle
⇒ La Russie ne montre "aucun signe" qu’elle se prépare à utiliser une arme nucléaire
⇒ Le FSB a arrêté des militants d’un groupe paramilitaire pro-UkraineLes autorités de Moscou mettent en garde contre toute protestation lors de la présidentielle
Le Parquet moscovite a mis en garde jeudi les Russes contre toute action de protestation pendant la présidentielle de vendredi à dimanche, pour laquelle l’opposante Ioulia Navalnaïa a appelé ses soutiens à se rassembler dans les bureaux de vote au même moment, vraisemblablement ce dimanche à 12h.
"L’organisation et la participation à ces événements de masse sont punissables en vertu de la législation en vigueur", a indiqué le Parquet de la capitale sur Telegram, en faisant référence aux...
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14/03 - Pays-Bas : Geert Wilders ne sera pas Premier ministre
Il jette l’éponge. Le dirigeant néerlandais d’extrême droite islamophobe Geert Wilders a annoncé, mercredi 13 mars, qu’il ne serait pas Premier ministre faute de soutien des partis politiques avec lesquels il tente de former une coalition gouvernementale.
"Je ne peux devenir Premier ministre que si TOUS les partis de la coalition me soutiennent. Ce n’était pas le cas", a déclaré M. Wilders sur X, près de quatre mois après les élections législatives.Un gouvernement de technocrates ?
L’annonce intervient la veille de la publication d’un rapport très attendu, tandis que les médias néerlandais ont fait état d’une percée dans les négociations pouvant mener à la constitution d’un gouvernement de technocrates, que Geert Wilders ne pourrait pas diriger. Les partis politiques sont prêts à franchir une "prochaine étape" dans la formation d’un gouvernement à l’issue de "bonnes" et "intenses" discussions lundi et mardi, selon le superviseur des négociations.
Alors qu’il avait régulièrement exprimé son souhait de diriger le pays après sa large victoire électorale, Geert Wilders a déclaré que son "amour pour [son] pays et [ses] électeurs est grand et plus important que [sa] propre position". Il a souligné vouloir "un gouvernement de droite. Moins d’asile et d’immigration. Les Néerlandais en premier".
La composition exacte d’un cabinet "extra-parlementaire" ou de technocrates doit encore être définie mais un tel cas de figure signifie que les chefs des partis en pourparlers - y compris Geert Wilders - doivent rester députés. Les...
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14/03 - Groupes de niveau au collège : Gabriel Attal persiste et signe
Gabriel Attal ne veut rien lâcher. Le Premier ministre a maintenu auprès de l'AFP mercredi son souhait de mettre en place des groupes de niveau en français et mathématiques au collège, très contestés, assurant qu'ils seraient "la règle" dans ces matières, et la classe entière "l'exception".
Dans un entretien à l'AFP, le Premier ministre - qui a été ministre de l'Education six mois avant d'être appelé à Matignon en janvier - a souligné qu'il parlerait de "groupes de niveau" parce que ça lui semble "plus clair pour les Français". Et il y aura bien "trois groupes selon le niveau de difficulté des élèves, avec un objectif : qu'on puisse faire le point sur le niveau des élèves, ce qui permettra de changer de groupe".Une "certaine souplesse"
Après des semaines de consultations, la ministre de l'Education Nicole Belloubet, arrivée rue de Grenelle il y a un mois, avait annoncé la semaine dernière une "certaine souplesse" dans la mise en place l'an prochain en 6e et 5e de ces groupes, censés élever le niveau des élèves. Elle avait préféré les qualifier de "groupes de besoin" et évoqué la possibilité de "rassembler les élèves en classe entière" à certains moments.
Des mots qui avaient soulagé les syndicats enseignants, qui y ont vu un infléchissement de cette réforme, à laquelle ils sont fortement opposés. Mais Gabriel Attal avait réaffirmé dès le lendemain que ces groupes seraient bien des "groupes de niveau".
"Qu'importe le nom, pourvu qu'il y ait la mesure", a déclaré mercredi Gabriel Attal auprès de l'AFP, sans préciser...
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14/03 - Sébastien Bazin - Aissata Fane, le grand patron et la jeune entrepreneuse : "On a le même problème"
On dit souvent que les groupes français, contrairement à leurs homologues allemands, ne savent pas "chasser en meute". En clair, qu’ils oublient d’embarquer dans leurs projets, notamment à l’export, les PME ou les TPE du pays, faute de bien les connaître. Pour créer du lien entre ces deux mondes, l’Association française des entreprises privées (Afep) organise depuis quelques années un événement original, le Top Afep. Durant une matinée, une quarantaine de patrons en vue reçoivent en face-à-face 300 dirigeants de petites entreprises, venus de toute la France. L’occasion de parler marché, produit, innovation. Discuter d’un éventuel partenariat. Ou simplement demander conseil. "Des conversations d’égal à égal, entre chefs d’entreprise", insiste Stéphanie Robert, la directrice générale de l’Afep.
Aissata Fane, 28 ans, a créé en 2019 la chaîne de restaurants francilienne Savane & Mousson avec son associé Julien Doan, rencontré sur les bancs de l’EM Lyon. Sélectionnée pour la 6e édition du Top Afep, qui se tiendra le 16 mars à Paris, elle a demandé à voir Sébastien Bazin, le PDG d’Accor. L’Express les a fait se rencontrer en amont, pour comprendre ce que le patron du 6e groupe hôtelier mondial – 822 000 chambres, 5 milliards d’euros de chiffre d’affaires l’an dernier – peut bien avoir à raconter à une jeune entrepreneuse partie de rien, mais pétrie d’ambitions. Un dialogue savoureux.
L’Express : Pouvez-vous nous dire quelques mots de votre parcours et de votre société ?
Aissata Fane : Savane & Mousson est un...
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14/03 - Gain de temps, bénéfices… L’IA générative, cette révolution pour les entreprises françaises
Discret, il ne quitte jamais son poste. Il connaît les besoins de chacun, apporte un coup de pouce sur demande, et se charge de tâches que les autres renâclent à faire. Sans jamais se plaindre. Ce collègue "idéal" n’existe évidemment pas. Du moins, pas physiquement. L’apparition de ChatGPT, une intelligence artificielle générative grand public, en novembre 2022, a toutefois rendu plausible l’émergence de ce genre d’assistant virtuel, polyvalent et mobilisable 24 heures sur 24 au sein d’une entreprise ou d’une administration. Outre ChatGPT, qui dispose désormais d’une version "business", Microsoft, Google, Salesforce, et en France des compagnies telles que Mistral, Dust ou LightOn, développent également des solutions professionnelles. Au total, plusieurs centaines de LLM, ces grands modèles de langue à la base des applications d’IA génératives comme ChatGPT, se propagent dans le monde. Ces derniers excellent dans la synthèse de documents, la traduction en des dizaines de langues, la génération de textes, d’images, de voix ou de vidéos. Et si leur fiabilité n’est pas irréprochable dans la recherche de connaissances ou l’écriture de code informatique, ils ne cessent de s’améliorer. Autant de tâches que l’on pensait réservées à cette étrange faune qui hante les open spaces : les cols blancs.
En France, le géant industriel Alstom utilise l’IA générative en interne. Elle remonte rapidement à ses collaborateurs des informations auparavant contenues dans d’épais classeurs. Ceux concernant la fabrication d’un train,...
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14/03 - Paris 2024 : bientôt un médaillé à l’ADN modifié ? Enquête sur le dopage de demain
Le scénario a de quoi surprendre, mais il est loin d’être fantaisiste. Imaginez un athlète médaillé aux Jeux olympiques de Paris se présentant au contrôle antidopage. L’air serein, il remplit un flacon d’urine, voire accepte de réaliser un test sanguin. Il sourit, tout heureux de sa victoire comme de sa certitude à propos du résultat de ce test. Négatif. Pourtant, ce sportif de haut niveau le sait : il a enfreint les règles. Mais il ne risque rien à l’heure actuelle, car la méthode utilisée est tout bonnement indétectable. Pour booster ses performances et ne pas se faire prendre, le médaillé n’a utilisé aucune des substances connues, comme la testostérone ou les stéroïdes anabolisants, mais a opté pour un nouvel artifice : le dopage génétique. Il consiste à modifier son patrimoine génétique, afin de stimuler la production endogène d’une substance interdite, comme l’hormone de croissance ou l’érythropoïétine (EPO). Une utilisation détournée de la thérapie génique qui vise à introduire du matériel génétique dans des cellules pour soigner une maladie. En somme, il serait un athlète "augmenté".
Si cette menace est identifiée depuis une vingtaine d’années par les instances antidopage, aucun cas n’a été détecté jusqu’ici. Mais son ombre envahissante ne fait que s’étendre. "Le principe, dans le fond, est le même qu’avec le dopage dit ‘classique’ : on détourne une avancée scientifique utile à la population pour tricher", précise l’expert en sciences antidopage Raphaël Faiss, responsable de recherche à l’université de Lausanne. En ce...
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14/03 - Européennes : comment la guerre en Ukraine s’invite dans la campagne électorale
Dans ce nouvel épisode de La Loupe, Olivier Pérou, grand reporter au service politique de L’Express, vous explique comment la guerre vient bousculer les programmes.
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L’équipe : Charlotte Baris (écriture, présentation et montage) et Jules Krot (réalisation).
Musique et habillage : Emmanuel Herschon/Studio Torrent
Crédits : Euronews, France 2, LCP
Crédits image : Thomas Samson/AFP
Logo : Anne-Laure Chapelain/Benjamin Chazal
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Charlotte Baris : Dans La Loupe ces dernières semaines, on vous parle très régulièrement d’une échéance importante du mois de juin : les élections européennes. Avec la crise agricole, le sujet de l’Europe est devenu inévitable. Normes, souveraineté alimentaire, climat… On s’était même dit que c’était sur ce thème de l’agriculture que la campagne allait se concentrer, avec en toile de fond notre alimentation au quotidien. C’était sans compter sur la guerre en Ukraine. Le conflit ne figure pas vraiment dans les préoccupations des Français : d’après une enquête de l’institut de sondages Odoxa, ce sont l’inflation et le pouvoir d’achat qui compteront le plus dans le vote du 9 juin. La guerre en Ukraine, elle, est très loin dans la liste : seulement 1 Français sur 10 estime que c’est un enjeu pour ces élections. Pourtant, soudainement, on ne parle...
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13/03 - Gabriel Attal à Sciences Po, son réquisitoire musclé : "Le poisson pourrit toujours par la tête"
Coup de théâtre et coup de pression, le tout en quinze minutes chrono. Il est vers 17h15, ce mardi 12 mars, dans la salle des conseils de Sciences Po, située dans l’annexe de la rue de l’Université, à Paris, lorsque Laurence Bertrand Dorléac, la présidente de la Fondation Nationale des Sciences Politiques (FNSP), l’instance qui chapeaute l’école, annonce à son conseil d’administration l’arrivée imminente d’un invité imprévu. Il s’agit du Premier ministre, Gabriel Attal, accompagné de Sylvie Retailleau, la ministre de l’Enseignement supérieur. Irruption inédite, de mémoire de professeur. Jamais un membre du gouvernement n’avait assisté à une telle réunion aux enjeux essentiellement budgétaires et techniques. Personne n’a été prévenu, ni Audrey Azoulay, la directrice générale de l’Unesco, ni François Delattre, l’ambassadeur de France à Berlin, ni Alexandre Bompard, le PDG de Carrefour, participant au cénacle en "visio" : tous découvrent en direct la visite du locataire de Matignon.
Gabriel Attal ne vient pas pour commenter la démission de Mathias Vicherat, le directeur de l’école, survenue au début de cette journée irréelle, vers 8h30. L’ancien condisciple d’Emmanuel Macron à l’ENA est renvoyé devant le tribunal correctionnel pour violences conjugales réciproques avec son ex-compagne. Quoique le chef du gouvernement en dit quand même indirectement un mot : l’administrateur provisoire de l’école, appelé à gérer les affaires courantes avant l’élection d’un nouveau patron, et le prochain directeur, devront respecter une...
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13/03 - La laïcité à l’école est "aujourd’hui plus que jamais menacée", déclare Gabriel Attal
La laïcité est "aujourd’hui plus que jamais menacée" à l’école, a estimé ce mercredi 13 mars dans un entretien à l’AFP Gabriel Attal, qui promet la mise en place de "cellules d’appui pédagogiques" pour aider les professeurs confrontés à des "résistances, voire des contestations" de leurs enseignements.
"La laïcité est menacée. Elle l’est probablement aujourd’hui plus que jamais. Elle a ses ennemis, ils sont politiques, religieux. Mais elle a aussi ses défenseurs : nos professeurs, nos fonctionnaires, nos forces de l’ordre", a déclaré le Premier ministre, à deux jours de l’anniversaire des 20 ans de la loi de 2004 contre le port de tenues ou de signes religieux ostentatoires à l’école."Les ennemis de la laïcité cherchent à infiltrer l'école"
"Ce qui m'inquiète le plus aujourd'hui, c'est qu'on assiste à une augmentation du nombre de signalements pour contestation d'enseignement. J'y vois à la fois le signe que les ennemis de la laïcité sont toujours présents et cherchent à infiltrer l'école et à l'affaiblir", mais aussi "le signe qu'une parole se libère" chez les enseignants, a ajouté le chef du gouvernement. Contre ce phénomène, il promet la mise en place de "cellules d’appui pédagogique" pour les enseignants qui le souhaitent, "joignables directement par les professeurs qui appréhendent une séquence d'enseignement, qui font face à des résistances, voire des contestations de leurs enseignements".
Il s'agira "d'un contact au niveau du rectorat qui puisse leur proposer trois grandes solutions : un accompagnement...
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13/03 - ONU : le monde a retrouvé son niveau de développement pré-Covid
Des conditions de vie mondiales qui n’ont jamais été aussi élevées ? Le Programme des Nations unies pour le développement a publié ce mercredi 13 mars son rapport annuel sur l’évolution de l’Indice de Développement Humain (IDH), l’indicateur de référence prenant en compte l’espérance de vie, éducation, et niveau de vie.
Au sommet de ce classement, comme souvent, on retrouve la Suisse, la Norvège et l’Islande. Suivent ensuite Hongkong, le Danemark, la Suède et l’Allemagne, tandis que la France ne se porte qu’au 28e rang, soit une place de moins qu’en 2021.
Surtout, le Pnud insiste sur le fait que le monde, de façon globale, a retrouvé son niveau de développement pré-2019, c’est-à-dire avant la crise du Covid qui a mis à l’arrêt pendant de longs mois l’économie mondiale. On assiste ainsi un retour de toutes les composantes de l’IDH "au-dessus des niveaux pré-2019". En 2020 et en 2021 pourtant, pour la première fois depuis sa création il y a plus de 30 ans, l’indicateur avait reculé deux ans de suite, revenant à des valeurs d’il y a près de cinq ans en arrière en raison d’une superposition de crises sans précédent, dont le Covid.Des inégalités qui se creusent entre Nord et Sud
Mais malgré ces nouvelles à première vue très positives, ce rapport de l'ONU se veut plus alarmant. Et notamment en raison d’un différentiel toujours plus important entre les plus développés et les pays en voie de développement. "Cette valeur mondiale masque des divergences inquiétantes entre les pays : les prévisions indiquent que tous les pays de...
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13/03 - Immobilier : les banques de nouveau en position de faire des crédits ?
La banque centrale française se veut rassurante concernant les prêts immobiliers. Dans un entretien accordé mercredi 13 mars à Franceinfo, le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau, a assuré que les établissements bancaires étaient à nouveau plus enclins à accorder aux particuliers des crédits à l’habitat.
Et ce, alors que les banques n’ont jamais aussi peu prêté depuis 2015, selon le volume annuel cumulé des crédits immobiliers accordés en 2023. Une tendance qui continue aujourd’hui : selon les derniers chiffres de la Banque de France, le taux de croissance annuel des nouveaux prêts accordés aux ménages français a de nouveau ralenti en janvier, à 0,7 % sur 12 mois glissants, contre 0,9 % en décembre. Un niveau inédit depuis 1996. Cette situation est surtout liée à la hausse rapide des taux d’intérêt depuis 2022, décidée par la Banque centrale européenne pour tenter de contenir l’inflation.
Si ces taux d’intérêt restent élevés - en particulier pour les nouveaux crédits immobiliers hors renégociations, évalués à 4,17 % en janvier 2024, selon la Banque de France -, François Villeroy de Galhau affirme que ce bas niveau de prêts accordés "n’est plus un problème d’offre de crédit". Il invite même la population à "aller tester son banquier", tout en rappelant que la Banque de France a "demandé aux banques de mettre en place une procédure de réexamen" pour les ménages ayant vu leur première demande refusée.
Plus généralement, le gouverneur de la Banque de France a estimé que les difficultés du secteur...
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13/03 - TikTok bientôt interdit aux Etats-Unis ? Son PDG et la Chine contre-attaquent
Face à la montée en puissance de TikTok, la méfiance gagne du terrain. Et a franchi ce mercredi 13 mars un nouveau seuil. Aux Etats-Unis, une proposition de loi vient d’être adoptée par les députés de la Chambre des représentants. Voté à une large majorité par 352 des 432 élus, le texte pose au réseau social un ultimatum : rompre tout lien avec sa maison mère ByteDance dans un délai de 180 jours et plus largement avec la Chine. Ou bien devenir officiellement persona non grata aux Etats-Unis. Comprendre : être exclu des boutiques d’applications d’Apple et de Google.
Interdire TikTok. L’injonction assortie d’une pareille menace est inédite. Jusqu’alors, seule l’Inde avait prononcé l’interdiction nette et définitive de la plateforme chinoise. C’était en 2020, quelques jours après des affrontements meurtriers à la frontière sino-indienne. L’application n’a, depuis, pas été réautorisée. Mais entre-temps, d’autres Etats, et institutions ont emboîté le pas à New Delhi, sans pour autant aller aussi loin. L’an dernier, la Commission européenne, le gouvernement fédéral des Etats-Unis et plusieurs Etats américains ont interdit le téléchargement et l’utilisation de TikTok sur les appareils professionnels de leurs employés. Plus récemment enfin, le gouvernement et le Parlement britanniques ont annoncé l’interdiction du réseau social sur tous leurs appareils.Ingérence chinoise
Mais depuis plusieurs mois, l’inquiétude grandit outre-Atlantique. De nombreux élus américains se montrent préoccupés par la relation en sous-marin...
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13/03 - Défense : la France doit continuer d’investir dans l’IA, par Eric Chol
Quand on pense intelligence artificielle, on pense le pape en doudoune, cette fameuse photo générée par Midjourney il y a un an, qui a fait depuis le tour des réseaux sociaux. On pense moins aux drones, supercalculateurs, ou systèmes d’armement. On a tort, car l’essor de l’intelligence artificielle provoque un tremblement de terre dans la défense. Et la France, dans le domaine, a de sérieux atouts à faire valoir pour émerger dans le peloton de tête de cette nouvelle course technologique.
En réalité, cela fait déjà belle lurette que nos gradés s’intéressent à l’IA, comme en témoigne la notoriété de nos start-up tricolores (Preligens, Comand AI, Helsing…). En 2018, le mathématicien Cédric Villani émettait déjà des recommandations pour le domaine militaire et celui du renseignement, dans son rapport sur l’intelligence artificielle. Il aura fallu attendre six ans pour voir celles-ci se concrétiser. Entretemps, la guerre en Ukraine et l’apparition de ChatGPT ont servi de catalyseurs, et l’acte de naissance de l’IA militaire vient enfin de paraître. C’est simple : sans IA, pas de défense viable ! C’est ainsi que Sébastien Lecornu, ministre des Armées, résume l’effort engagé par la France, avec l’annonce dans une interview aux Echos de la création d’une Agence ministérielle pour l’IA de défense (Amiad) et d’un supercalculateur.
Cette nouvelle structure regroupera dès cet été une cinquantaine de personnes (300 à terme), parmi lesquelles des chercheurs, des ingénieurs, des militaires. Décidée à devenir le champion militaire...
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13/03 - "Un gloubi-boulga raciste" : la polémique Aya Nakamura aux JO vue de l’étranger
Depuis que L’Express a révélé qu’Emmanuel Macron songeait à faire chanter Aya Nakamura à la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques, la nouvelle a fait le tour des discussions et des débats, suscitant autant l’approbation pour certains que le rejet absolu chez d’autres.
De quoi parvenir jusqu’aux colonnes de la presse étrangère, qui observe avec une certaine ironie l’amplitude des débats et des commentaires sur une annonce… qui n’a rien d’officielle. "Peut-être, éventuellement, probablement : la chanteuse franco-malienne de pop urbaine et de R & B Aya Nakamura, 28 ans, devrait interpréter des chansons d’Edith Piaf lors de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques à Paris le 26 juillet", ironise le journal allemand Der Spiegel.
Même constat du côté du média suisse Blick, qui insiste sur le profil des détracteurs d’Aya Nakamura. "Le plus triste est que cette polémique sordide, à relents ouvertement racistes, ne repose pour l’heure sur rien d’autre qu’une information confidentielle parue dans un magazine, selon laquelle Emmanuel Macron aurait évoqué cette possibilité avec la chanteuse. Sans aucune confirmation officielle"."Refrain connu"
Ces derniers jours, Aya Nakamura est notamment l’une des cibles du parti d’extrême droite Reconquête et de sa tête de liste aux élections européennes Marion Maréchal. "Les bébés détectent la beauté. Ils ne votent pas pour le rap, ni pour la langue banale, ni pour Aya Nakamura mais pour Mozart !", a pesté Eric Zemmour lors d’un meeting à Paris le week-end dernier, tandis qu’un...
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13/03 - "Le Problème à trois corps" bientôt sur Netflix : quelle vision de la Chine ?
Même Barack Obama en a fait l’un de ses livres de chevet. Le Problème à trois corps, succès de science-fiction international, est adapté en série sur Netflix par les showrunners de Game of Thrones. Avec ce nouveau feuilleton très attendu, la plateforme se lance dans le genre balisé de l’invasion extraterrestre : une entité lointaine et mystérieuse à la technologie avancée vient visiter l’humanité avec de funestes projets. De La Guerre des mondes à Independance Day, le refrain est classique. A une différence près : cette fois, notre envahisseur n’est découvert ni par un Britannique ni par un Américain, mais de l’autre côté du globe, en Chine.
La série Le Problème à trois corps est une nouvelle preuve du succès mondial du livre éponyme de Liu Cixin. Depuis sa publication en 2008, les trois tomes de sa trilogie se sont écoulés à plus de 35 millions d’exemplaires chacun. Traduit en 2013 aux Etats-Unis, le premier a remporté deux ans plus tard le prestigieux prix Hugo du meilleur roman. Ce triomphe, inédit pour un auteur chinois de science-fiction, a braqué l’attention des intellectuels sur l’œuvre des deux côtés du Pacifique.Enfant de la Révolution culturelle
Instrument de soft power pour Pékin, le roman est aussi perçu comme un outil de décryptage d’une "vision chinoise" du futur. "Comme toute œuvre littéraire, il s’inscrit dans un contexte précis", explique Gwennaël Gaffric, traducteur français du Problème à trois corps. Comme celui lié à l’héritage de la Révolution culturelle, par exemple, lancée en 1966 par un Mao...
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13/03 - Crise du logement : le gouvernement face à un secteur à bout de nerfs
La colère monte crescendo dans le secteur de l’immobilier. Certains seraient même tentés de rejoindre la fronde lancée par les agriculteurs mi-janvier… C’est en tout cas ce qu’a affirmé, ce mercredi 13 mars, Pascal Boulanger, président de la Fédération des promoteurs immobiliers (FPI) lors d’un point presse au Marché international des professionnels de l’immobilier (Mipim), premier salon mondial du secteur.
Un courroux dopé par les récentes annonces du gouvernement, contraint de raboter le budget 2024 de 10 milliards d’euros. Enkysté dans ce véritable casse-tête budgétaire, Bercy n’a pas épargné le ministère du Logement, qui se retrouve donc amputé de quelque 300 millions d’euros. Suffisant pour signer l’arrêt de mort d’un certain nombre de dispositifs de soutien à la construction.
Plongé dans une crise sans précédent depuis plus de dix ans, le secteur s’interroge. Pour le président du Medef, Patrick Martin, les arbitrages budgétaires reviennent tout simplement à "faire de mauvaises économies".Un gouvernement en retard
La veille, le nouveau ministre du Logement Guillaume Kasbarian est arrivé au Mipim avec un bouquet de dix mesures censées endiguer la crise de l’offre de logements. Parmi lesquelles plusieurs pistes de simplification ayant pour promesse de stimuler la construction. En plus d’apparaître aux yeux des professionnels de l’immobilier comme insuffisant, ce plan présente un autre problème, et pas des moindres : le ministre aurait, selon Pascal Boulanger, plus d’un an de retard : "Les mesures prises...
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13/03 - Chaos à Haïti : aux origines d’une violence qui remonte à loin
Haïti devient un Etat souverain le 1er janvier 1804, lorsque Jean-Jacques Dessalines, esclave affranchi devenu officier de l’armée française avant de se retourner contre celle-ci, proclame l’indépendance de Saint-Domingue, la colonie française qui occupe la partie occidentale de l’île de Hispaniola (la partie orientale étant la colonie espagnole de Santo Domingo, l’actuel Saint Domingue).
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Le premier Etat noir des Amériques, qui a repris son nom précolombien après plusieurs siècles d’esclavage et de traite négrière, parachève alors treize années de guerre civile. C’est en effet dans la nuit du 22 au 23 août 1791 que des milliers d’esclaves se sont emparés des plantations des colons après la "cérémonie du Bois-Caïman", où les insurgés, mêlant rites vaudou et africains, mais aussi aspirations à l’émancipation issues de la toute jeune Révolution française, décident de se soulever contre leurs maîtres. Les sucreries sont détruites et un millier de planteurs sont massacrés, même si des témoignages font état de la clémence d’anciens esclaves, en particulier de femmes, qui auraient aidé les familles de colons dans leur fuite.
En France, le traumatisme est à l’aune de la violence qui a déferlé sur l’île. Pour ceux, majoritaires, qui dénient toute liberté aux esclaves, c’est d’abord un système économique reposant sur "l’or blanc", la canne à sucre, mais aussi le café et l’indigo, récolté par environ 500 000 esclaves, qui risque de...
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13/03 - L’intelligence artificielle
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13/03 - Nucléaire : la fusion entre l’ASN et l’IRSN, un épisode qui risque de laisser des traces
Ils ont finalement dit oui. Par 206 voix contre 117, les députés ont validé mardi soir 12 mars, quelques semaines après les sénateurs, le principe d’une fusion entre l’ASN, l’Autorité de sûreté nucléaire, et l’IRSN, l'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire. Cette victoire pour le gouvernement ne donnera pourtant pas lieu à de grandes effusions de joie.
D’abord parce que l’image du système de sûreté français sort écornée de cette longue séquence, qui dure depuis plus d’un an. "Depuis le départ, le débat est déséquilibré. On a surtout entendu les opposants à la réforme", souligne un expert du nucléaire. Certes, le président de l’ASN s’est exprimé en faveur de la fusion. L’association PNC-France (Patrimoine Nucléaire et Climat) a souligné les dérives d’un système à deux entités. La Société française d'énergie nucléaire (SFEN) a publié deux communiqués destinés à éclairer les enjeux et contrer la propagation d’idées fausses. Mais en face, un "bulldozer" a écrasé toute discussion, animé par les réflexes corporatistes, les calculs politiques et la crainte - injustifiée - d’une forte dégradation du niveau de sûreté de nos réacteurs.
"Plus c’est dangereux, moins c’est risqué", nous disent les ingénieurs de l’atome. En fait, le niveau d’exigence et de contrôle restera très élevé en France, même après la fusion. Une majorité de pays fonctionne d’ailleurs avec une seule entité, sans que cela ne pose de problème particulier. Mais en agitant le spectre de l’accident nucléaire, les opposants à la réforme ont instillé le doute chez une...
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13/03 - IA : comment faire de tous les Français des virtuoses dans ce domaine
C’est un petit groupe qui pourrait changer le destin de la France. Composé de 15 experts, le comité sur l’IA générative a rendu ce 13 mars un rapport très attendu sur ce que Paris doit mettre en place pour devenir un leader mondial de l’intelligence artificielle. Une feuille de route que le comité, co-présidé par l’économiste Philippe Aghion et la présidente du conseil d’administration de l’ENS Anne Bouverot, a mûrement réfléchie avant de la remettre à Emmanuel Macron : 600 experts ont été auditionnés et 7000 citoyens ont été sondés via une consultation. Financement des start-up, infrastructures…. Tous les chantiers que la France doit mener pour gagner la grande course de l’IA sont finement analysés. S’il ne fallait en retenir qu’un, ce serait celui de la formation.
C’est le premier atout de Paris dans ce domaine : l’excellence de ses filières (Polytechnique, master MVA de Saclay…) en mathématiques et en ingénierie. C’est ce qui explique la forte présence de Français dans les pôles IA des géants du numérique et l’essor des entreprises tricolores de l’intelligence artificielle. La France compte plus de 600 start-up de l’IA, dont déjà 141 dans l’IA générative, pointe le dernier radar du cabinet Wavestone. "Et parmi elles, plusieurs sont spécialisées dans les modèles de fondation, la pierre angulaire de ce marché", souligne Chadi Hantouche, associé du cabinet. En particulier, Mistral AI qui talonne désormais le champion OpenAI. Pour Laura Connell, partenaire du fonds européen Atomico, cela ne fait aucun doute : "la France...
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13/03 - Fast fashion : ce que contient la proposition de loi à l’Assemblée aujourd’hui
Voilà un texte autour duquel l’hémicycle le plus polarisé de la Ve République pourrait bien faire bloc. Après avoir reçu le feu vert de la Commission du développement durable la semaine dernière, la proposition de loi qui promet de "démoder la mode éphémère" s’apprête à faire son entrée à l'Assemblée nationale. Et sera examinée ce jeudi 14 mars par l’ensemble des députés.
Le texte s’engage "à instaurer un cadre législatif pour réguler les pratiques commerciales des collections vestimentaires et d’accessoires à renouvellement très rapide, afin de réduire leur impact environnemental et de promouvoir une consommation plus durable". Et pour cause, comme le souligne la rapporteure de la proposition de loi, la députée Horizons Anne-Cécile Violland, la vente de vêtements à des prix cassés n’est rendue "possible qu’au détriment du respect d’exigences sociales et environnementales élémentaires".Mise en place d’un malus
Saluée par l’ensemble des groupes d’opposition, la proposition de loi prévoit ainsi un bouquet de mesures visant à mettre à sec les entreprises qui commercialisent des vêtements bon marché, de piètre qualité, et dont les conditions de fabrication outrepassent de plusieurs mètres les normes imposées en Europe. Plusieurs fois cité, le géant du textile chinois Shein et ses "7 200 nouveaux modèles de vêtements par jour" - soit "900 fois plus de produits" qu’une enseigne traditionnelle en France - s'illustre notamment comme l’incarnation type de la fast fashion.
Et les députés l’ont bien compris : pour anéantir un secteur,...
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13/03 - Méthane : l’inquiétante hausse des fuites de ce puissant gaz à effet de serre
La Chine, les Etats-Unis et la Russie ont un point commun dont la planète se passerait bien. Pékin, Washington et Moscou sont responsables des deux tiers des émissions de méthane, selon une analyse publiée ce mercredi 13 mars par l’Agence internationale de l’énergie (AIE). Les émissions mondiales de méthane de l’industrie fossile, essentiellement dues aux fuites de ce puissant gaz à effet de serre, sont restées à des niveaux records en 2023, "sans raison" puisque les solutions existent et sont abordables, selon l’AIE.
La production d’énergie liée au pétrole, au gaz et au charbon "a entraîné environ 120 millions de tonnes d’émissions de méthane en 2023, soit une légère augmentation par rapport à 2022", estime l’AIE dans cette édition 2024 de son "Global Methane Tracker". L’AIE prévoit toutefois une diminution très prochaine compte tenu des changements amorcés dans le secteur et des engagements pris à la COP28. "Dix autres millions de tonnes" proviennent "de la bioénergie", comme le bois brûlé pour les foyers de cuisson, indique l’AIE.
Environ les deux tiers du méthane émis par l’industrie fossile "proviennent de seulement dix pays", a souligné Christophe McGlade, expert énergie à l’AIE. La Chine est "de loin" le premier émetteur pour le méthane issu du charbon, les Etats-Unis sont en tête pour celui lié au pétrole et au gaz, "suivis de près par la Russie".Des émissions proches du record de 2019
Le méthane, deuxième plus important gaz à effet de serre après le CO2, est la molécule du gaz naturel, qui s’échappe des...
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13/03 - IA : une loi de régulation historique adoptée au Parlement européen
C’est une législation unique au monde. Le Parlement européen a adopté, ce mercredi 13 mars, à une très large majorité (523 voix pour, 46 voix contre) des règles pour encadrer l’intelligence artificielle. Ce texte vise notamment à protéger les droits et la sécurité, tout en soutenant l’innovation.
Ce projet de loi avait été présenté par la Commission européenne en avril 2021. L’apparition fin 2022 de ChatGPT, de la start-up californienne OpenAI, capable de rédiger des dissertations, poèmes ou traductions en quelques secondes, lui a donné une nouvelle dimension.Une réglementation "historique, pionnière"
Lors du débat ce mardi au Parlement européen, le co-rapporteur du texte, Brando Benifei (sociaux-démocrates) a souligné que le texte présenté au vote des eurodéputés constituait la "première loi contraignante du monde sur l’intelligence artificielle".
Grâce à ce texte, "les pratiques inacceptables en Europe seront maintenant interdites comme la reconnaissance des émotions sur le lieu de travail ou la déduction de l’appartenance ethnique ou religieuse d’une personne sur la base des données biométriques".
C’est une réglementation "historique, pionnière", a ajouté un autre corapporteur du texte, Dragos Tudorache (Renew, centristes et libéraux), souhaitant que l’UE "joue son rôle sur la scène internationale", et "non seulement crée des règles mais les exporte".Une approche à deux niveaux
La législation prévoit une approche à deux niveaux. Les modèles d’IA à "usage général" devront respecter des obligations de transparence...
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13/03 - Mobilisation pro-palestinienne à Sciences Po : Macron dénonce des propos "intolérables"
Emmanuel Macron a dénoncé, ce mercredi 13 mars, lors du Conseil des ministres des propos "inqualifiables et parfaitement intolérables" rapportés lors d’une mobilisation pro-palestinienne la veille à Sciences Po Paris.
Le chef de l’Etat "a rappelé avec clarté et fermeté sa position : oui, les établissements universitaires sont autonomes, mais cette autonomie ne justifie en aucun cas le moindre début de séparatisme", a déclaré la porte-parole du gouvernement Prisca Thevenot. Le Premier ministre Gabriel Attal a annoncé dans la soirée, devant le conseil d’administration de Sciences Po, que son gouvernement allait saisir la justice, via l’article 40 de procédure pénale.Journée de mobilisation
Mardi matin, une centaine d’étudiants ont occupé l’amphithéâtre principal de la prestigieuse école de sciences politiques, creuset des élites françaises, dans le cadre d’une "journée de mobilisation universitaire européenne pour la Palestine".
Une étudiante de l’Union des étudiants juifs de France (UEJF) a alors "été empêchée d’accéder à l’amphithéâtre" où se tenait l’action, et "des propos accusatoires ont été prononcés (à la tribune, NDLR) à l’encontre" de l’association étudiante, a dénoncé Sciences Po sur le réseau social X.
"Des témoins ont été entendus" par la ministre de l’Enseignement supérieur Sylvie Retailleau qui s’est rendue sur place mardi, selon Prisca Thevenot qui a invité "la jeune étudiante qui a été victime de ces propos […] à se présenter devant la justice."
La direction de Sciences-Po a annoncé saisir "la section...
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13/03 - Mortalité infantile : le continent africain, épicentre d’un fléau
C’est une nouvelle encourageante. La mortalité des enfants de moins de 5 ans a baissé à un plus bas historique en 2022, passant enfin sous la barre des 5 millions, mais ces progrès "précaires" selon un rapport dirigé par l’Unicef, préparé en coopération avec l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) et la Banque mondiale et publié ce mercredi 13 mars.
"Il y a de bonnes nouvelles, et la plus importante est que nous avons atteint un record historique pour la mortalité des moins de 5 ans, qui est passée pour la première fois sous 5 millions : à 4,9 millions", indique à l’AFP Helga Fogstad, responsable des questions de santé à l’Unicef. Cette nouvelle estimation de 4,9 millions en 2022 représente une baisse de 51 % depuis 2000 et de 62 % depuis 1990. Des chiffres qui, comme chaque année, s’accompagnent d’une certaine marge d’erreur.Des progrès notables dans certains pays…
Les progrès sont particulièrement notables dans quelques pays en développement (Malawi, Rwanda, République démocratique du Congo, Cambodge ou Mongolie), où cette mortalité infantile a chuté de plus de 75 % depuis 2000.
"Derrière ces chiffres, il y a les histoires de sages-femmes et de personnels de santé qualifiés qui aident les mères à accoucher en toute sécurité […], qui vaccinent et protègent les enfants contre des maladies mortelles" ou qui vont "à domicile" pour s’assurer de la bonne santé et de la nutrition des enfants, a commenté dans un communiqué Catherine Russell.… Mais qui ralentissent en Afrique subsaharienne
Mais la patronne de l’Unicef...
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13/03 - L’intelligence artificielle dope la France - Le dossier de L’Express
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13/03 - Leonid Volkov : l’étrange guet-apens qui a visé l’ancien bras droit de Navalny
Mardi 12 mars, il est 22 heures passées. Dans les rues de la capitale lituanienne, Vilnius, un homme se fait agresser à quelques mètres seulement de son domicile. Munis d’un marteau, les agresseurs, dont les identités restent pour l’heure inconnues, s’acharnent sur leur victime, qu’ils aspergent de gaz lacrymogène. Pas moins de 15 coups lui sont portés. Rapidement, on apprend que l’homme n’est autre que Leonid Volkov, un opposant russe en exil, ex-député de la Douma, membre du mouvement Solidarnost et… ancien bras droit d’Alexeï Navalny, décédé à l’âge de 47 ans dans une colonie pénitentiaire de l’Arctique où il purgeait une peine de dix-neuf ans de prison pour "extrémisme".
Leonid Volkov, 43 ans, qui a été le chef de cabinet de la campagne présidentielle de 2018 de Navalny, est immédiatement conduit aux urgences, où il passe quelques heures. Vers 1 heure du matin, son épouse se veut rassurante.
Sur son compte X (anciennement Twitter), Anna Birioukova indique que le couple est rentré "à la maison". Leonid Volkov a survécu à cette agression. Mais n’en ressort pas totalement indemne. Photos à l’appui, Anna Birioukova dévoile l’œil au beurre noir de son mari, mais également son front marqué d’une trace rouge et ses jambes tachées de sang. D’après elle, l’opposant politique russe ne peut pas marcher et son bras est cassé.Leonid Volkov, énième victime du pouvoir russe ?
Au même moment, Leonid Volkov donne de ses nouvelles sur son canal Telegram. Dans une vidéo d’une minute, bras en écharpe, le Russe exilé depuis 2019 en...
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13/03 - Ukraine : un sommet avec la Pologne, l’Allemagne et la France vendredi à Berlin
Les dirigeants de la Pologne, de l’Allemagne et de la France vont se réunir vendredi à Berlin pour un sommet en urgence consacré à l’Ukraine, a annoncé le Premier ministre polonais Donald Tusk.
"Vendredi, je serai à Berlin avec le président français Emmanuel Macron et le chancelier allemand Olaf Scholz pour discuter de la situation", a déclaré Donald Tusk, lors d’une interview à la chaîne de télévision publique TVP Info diffusée mardi soir, après sa rencontre avec le président américain Joe Biden à Washington.
Donald Tusk et le président polonais Andrzej Duda ont été reçus mardi à Washington par le président américain Joe Biden dont l'administration a affiché, malgré un blocage au Congrès, son soutien à l'Ukraine en annonçant une nouvelle aide militaire à Kiev. Le sommet tripartite se tiendra au moment où la relation franco-allemande semble fragilisée suite notamment à des divergences sur l'Ukraine.
La Pologne, l'un des plus fidèles alliés de Kiev, a exhorté à plusieurs reprises ses partenaires occidentaux à augmenter leurs dépenses en matière d'aide militaire pour contrer l'invasion russe. Dotée d'un nouveau gouvernement pro-européen, la Pologne cherche à renforcer la coopération avec Berlin et Paris face à Moscou. "À mon avis, ces trois capitales ont la tâche et le pouvoir de mobiliser toute l'Europe" pour fournir une nouvelle aide à l'Ukraine, a estimé Donald...
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13/03 - Gaza : l’Allemagne va participer aux largages aériens d’aide
Un premier bateau chargé de vivres est en route ce mercredi pour la bande de Gaza où la population est menacée par la famine, en plus des bombardements. Face à l’insuffisance de l’aide arrivant par voie terrestre dans le territoire dévasté par des mois de guerre, la communauté internationale cherche à diversifier les voies d’acheminement.
Le bateau de l’ONG espagnole Open Arms, chargé de 200 tonnes de vivres, a quitté mardi le port chypriote de Larnaca, en empruntant un couloir mis en place par l’UE et plusieurs pays. Il devrait mettre "plusieurs jours" pour arriver sur les côtes de Gaza, selon Laura Lanuza, porte-parole de cette organisation. Selon le site Vessel Finder, le navire évoluait tôt ce mercredi à très petite vitesse et se trouvait encore à environ 155 milles nautiques de la bande de Gaza, soit un peu plus de 285 kilomètres. Chypre, pays de l’UE le plus proche de Gaza, a annoncé préparer un deuxième chargement, "bien plus grand".
Les infos à retenir
⇒ Borrell dénonce l’utilisation de la faim comme "arme de guerre"
⇒ L'Allemagne va participer aux largages aériens d'aide sur Gaza
⇒ Le Maroc envoie de l’aide à Gaza via le territoire israélienL'Allemagne va participer aux largages aériens d'aide sur Gaza
L'armée allemande va participer aux opérations de largage d'aide humanitaire sur Gaza, avec d'autres pays dont la Jordanie, a annoncé ce mercredi le ministre allemand de la Défense, Boris Pistorius. "L'armée allemande participera au pont aérien pour Gaza initié par la Jordanie", a indiqué Boris...
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13/03 - Accusations de violences conjugales : le directeur de Sciences Po Paris Mathias Vicherat démissionne
Le directeur de Sciences-Po Paris Mathias Vicherat démissionne de son poste après avoir appris son renvoi devant un tribunal dans une affaire de violences conjugales, a-t-il annoncé mercredi dans un message interne.
"J’ai appris que mon ex-compagne et moi-même étions renvoyés devant le tribunal correctionnel […] J’ai décidé, afin de préserver (l’institution), de démissionner de mes fonctions de directeur de l’Institut d’études politiques de Paris et d’administrateur de la Fondation nationale des sciences politiques", a-t-il écrit dans ce message envoyé à la communauté éducative de Sciences-Po et confirmé à l’AFP par la direction de l’établissement.
"C’est moins ma personne que l’institution qui m’importe, c’est pourquoi j’ai décidé, afin de la préserver, de démissionner de mes fonctions de directeur de l’Institut d’études politiques de Paris et d’administrateur de la Fondation nationale des sciences politiques", a-t-il ajouté.
En accord avec la ministre de l'Enseignement supérieur et de la recherche, "une administration provisoire sera nommée dans les prochains jours (...) jusqu'à la nomination d'une prochaine direction", a indiqué de son côté à l'AFP la direction de Sciences Po Paris.Ils s'accusent réciproquement de violences conjugales
Mathias Vicherat, en poste depuis 2021, et sa compagne, s'accusent réciproquement de violences conjugales et ont été placés en garde à vue début décembre avant d'être remis en liberté.
Dans son message interne, Mathias Vicherat indique contester "toujours les accusations de violences...
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13/03 - Ukraine : accord européen sur une enveloppe de 5 milliards d’euros pour l’achat d’armes pour Kiev
Les 27 pays membres de l'UE ont trouvé, ce mercredi 13 mars, un accord pour ajouter 5 milliards d'euros à un fonds visant à financer l'achat d'armes pour l'Ukraine, a-t-on appris de source officielle. "Accord !", a annoncé sur X la présidence belge du Conseil de l'UE. "Les ambassadeurs de l'UE se sont mis d'accord sur le principe d'une réforme de la Facilité européenne pour la paix (FEP) pour soutenir l'Ukraine avec un budget de 5 milliards d'euros pour 2024", a-t-elle ajouté.
Après un peu plus de deux ans de guerre, l'armée ukrainienne est en manque d'effectifs et réclame des munitions et des systèmes de défense aérienne pour contenir une armée russe à l'offensive. L'UE a déjà dépensé plus de six milliards d'euros dans le cadre de sa Facilité européenne pour la paix, destinée essentiellement à rembourser les livraisons d'armes effectuées par certains Etats membres à l'Ukraine.
Les infos à retenir
⇒ Pour Poutine, l’Ukraine veut tenter de saper la présidentielle
⇒ Une frappe russe sur la ville de Kryvyï Rig fait au moins 3 morts
⇒ Un mort et dix blessés dans lors de l’incursion ukrainienneUne situation "difficile" dans l'est de l'Ukraine
Le commandant en chef ukrainien Oleksandre Syrsky a reconnu ce mercredi une situation "difficile" sur le front Est où les troupes russes restent à l'offensive, contrairement à d'autres zones où leur activité a "fortement diminué".
"La situation opérationnelle sur le front de l'Est reste difficile", a déclaré le général Syrsky sur la messagerie Telegram, disant s'être rendu...
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13/03 - Décès de l’amiral Philippe de Gaulle : un hommage national la semaine prochaine aux Invalides
L’amiral Philippe de Gaulle, fils du général de Gaulle, est décédé à l’âge de 102 ans à Paris, a appris mercredi l’AFP auprès de sa famille. "Il est mort dans la nuit de mardi à mercredi à l’Institution nationale des Invalides dont il était pensionnaire depuis deux ans", a précisé son fils Yves de Gaulle. "Saluons la mémoire d'un père formidable et d'un grand Français, dont le sens du devoir n'avait d'égal que l'élégance et la modestie. Vision, honneur et simplicité, c'est cela finalement le gaullisme", a écrit sur X Pierre de Gaulle, autre fils de l'amiral.
"Philippe de Gaulle avait devancé l'appel de son père pour entrer en Résistance. Marin, amiral, sénateur, il ne manqua jamais le rendez-vous du courage et de l'honneur. Un siècle de bravoure française. A sa famille, les condoléances de la Nation", a de son côté salué le président de la République, Emmanuel Macron, sur X. Un hommage national aura par ailleurs lieu la semaine prochaine aux Invalides, a annoncé le gouvernement ce mercredi.Sénateur de Paris
Né le 28 décembre 1921 à Paris, Philippe de Gaulle, ancien élève de l’Ecole navale, s’était engagé dès 1940 dans les Forces navales françaises libres. Il avait participé comme enseigne de vaisseau aux campagnes dans l’Atlantique Nord jusqu’en 1944, puis à la campagne de France (1944-45) dans la division Leclerc. Lieutenant de vaisseau en 1948, capitaine de corvette en 1956, amiral en 1980, il avait mis fin à sa carrière militaire deux ans plus tard.
L'aîné des trois enfants du couple de Gaulle avait ensuite été...
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13/03 - Présidentielle américaine : Biden et Trump se donnent rendez-vous en novembre
Le duel attendu se confirme. Joe Biden et son rival Donald Trump ont obtenu, dès mardi 12 mars, assez de délégués pour s’assurer l’investiture de leur parti pour l’élection présidentielle de novembre, selon des estimations de médias américains, s’offrant pour les mois à venir un des plus longs face-à-face électoraux de l’histoire américaine.
Les résultats des primaires démocrates et républicaines organisées mardi étaient pratiquement acquis d’avance, Joe Biden et Trump ayant éliminé la concurrence. Le président sortant Joe Biden a franchi le seuil des 1 968 délégués nécessaires en remportant la primaire démocrate de Géorgie (sud). Du côté de Donald Trump, 77 ans, sa victoire dans l’Etat du Washington (nord-ouest) lui a permis de franchir la barre des 1.215 délégués nécessaires pour décrocher l’investiture du Parti républicain.La "menace Trump"
Alors que les deux hommes s’apprêtent à refaire le match de 2020, Joe Biden s’en est pris à son adversaire dans un communiqué. "Je suis honoré que la large coalition de votants représentant la riche diversité du Parti démocrate à travers le pays ait placé leur foi en moi une fois encore pour conduire le parti - et le pays -, à un moment où la menace que constitue Trump est plus grande que jamais", a déclaré le démocrate.
Si la réinvestiture précoce d’un président sortant est la norme, la victoire de l’ex-président républicain dans quasiment toutes les primaires républicaines à ce jour lui a permis de s’assurer l’investiture bien plus tôt que la plupart des candidats d’opposition lors...
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13/03 - Nucléaire : le parcours inattendu de Julia Cantel, étoile montante de la filière française
Mais qu’est-ce qui fait courir Julia Cantel ? La fierté de travailler sur le plus gros chantier nucléaire d’Europe de l’Ouest ? Le désir de montrer que les femmes peuvent embrasser avec succès une carrière scientifique et technique, même quand elles ne viennent pas d’un milieu social privilégié ? Les deux, assurément.
A 38 ans, cette figure montante de la filière nucléaire française, chargée par EDF de la sûreté sur l’énorme chantier de Hinkley Point C, à l’ouest de Londres, semble investie d’une mission. Quand elle ne s’occupe pas de neutronique ou de thermohydraulique sur la future centrale britannique, elle promeut l’énergie de l’atome partout où elle passe. Devant les dirigeants d’entreprise, les élus, les étudiants, sur son compte LinkedIn aux 23 000 abonnés et même, à l’occasion, en maternelle ! Le jour de cette rencontre, Julia Cantel revient d’un déplacement à l’université de Cambridge. Quelques jours auparavant, elle planchait devant les futurs ingénieurs de l’Ecole de chimie de Paris, "la meilleure dans son domaine". C’est là, en troisième année, que sa passion pour le nucléaire a véritablement éclos, avec l’ouverture, par curiosité autant que par défi, d’un ouvrage sur la transmutation des actinides mineurs."Renvoyer l'ascenseur"
Que raconte-t-elle à ses nombreux auditoires ? "Du factuel, jure-t-elle. Souvent, les étudiants ne se rendent pas compte des avantages du nucléaire en matière de bilan carbone. Par ailleurs, 75 % des jeunes de 24 à 35 ans pensent encore que le nucléaire pollue. Il reste donc beaucoup à...
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13/03 - Trump-Biden : un match retour "tragicomique", par Jean-François Copé
À l’aube de l’élection présidentielle américaine de 2024, un nouveau duel entre Joe Biden et Donald Trump est acquis. Voilà qui en dit long sur cette société américaine qui, tout en feignant l’enthousiasme, s’inflige ce match tragicomique alors que flotte dans l’ensemble du monde occidental une ambiance "1938". Une Amérique profondément polarisée et radicalisée où la politique est désormais réduite à des débats caricaturaux sur des sujets majeurs que l’on simplifie et déforme à l’excès.
Ce duel sans surprise met en scène Joe Biden, incarnation de l’establishment, face à Donald Trump, symbole de l’Amérique antisystème. Plus que l’adhésion, c’est bien l’opposition qui motivera les votes des électeurs. Les sondages indiquent que plus de la moitié des Américains qui se disent prêts à voter Biden le feront pour contrer Trump. A l’inverse, près de 40 % des électeurs de Trump espèrent en réalité expulser Biden de la Maison-Blanche. C’est dire le peu d’importance laissé au débat d’idées.
Avec en prime, une question lancinante : qu’est-ce qui fait qu’une démocratie, première puissance économique mondiale, incarnation pendant plus de deux cents ans de la liberté et de l’espérance pour un monde meilleur, est incapable de proposer autre chose que l’affrontement entre deux octogénaires dont on peut raisonnablement considérer du point de vue biologique qu’ils ne seront peut-être pas, dans l’exercice de leurs fonctions, au maximum de leurs capacités intellectuelles et physiques. C’est d’ailleurs davantage sur les bilans de santé des deux...
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13/03 - "Le quinquennat est à la croisée des chemins" : et Le Maire lança son offensive pour 2027
"Est-ce qu’il y a un tabou là-dessus, sinon je dis ce que j’en pense ?" Cela s’appelle mettre les pieds dans le plat et les pieds, ce jour-là, ne sont pas ceux de n’importe qui. Le samedi 9 février, Gérald Darmanin, tout ministre de l’Intérieur qu’il soit, laisse de côté les questions sécuritaires pour s’interroger, et de quelle manière, sur les choix financiers du gouvernement. Il faut faire des économies, c’est entendu, mais comment et lesquelles ? Celui qui maugrée parfois en privé contre "le lemairisme" soigne sa ligne : lui ne veut pas que les dépenses sociales soient les plus percutées. Et il fait de la politique : un collectif budgétaire, en plein printemps ? Comme lui, Gabriel Attal en écarte l’idée, estimant qu’il ne serait nécessaire que si des mesures fiscales devaient être prises.
Un mois a passé et la situation est encore pire. Ce mardi, le président de la Cour des comptes, Pierre Moscovici, donne un coup de semonce. Dans Les Echos, il prévient que "des efforts d’économie sans précédent dans l’histoire récente sont nécessaires". Les comptes sont dans le rouge.
Au gouvernement, il y en a au moins un qui a apprécié l’interview choc de Moscovici. Bruno Le Maire le sait, il est dans la ligne de mire car il ne cesse de tirer la sonnette d’alarme. Lui estime que "le quinquennat est à la croisée des chemins" et que plane la menace d’un retour en arrière. Or après sept années passées au ministère de l’Economie et des Finances, il ne veut pas voir son bilan entaché par des chiffres dévastateurs. Dans quinze...
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13/03 - Joëlle Barral (Google DeepMind) : "Dans l’IA, la France a de nombreux atouts"
Matignon ne s’y est pas trompé. Pour lancer la fusée France dans l’espace de l’intelligence artificielle générative, l’expertise d’une Joëlle Barral est précieuse. Diplômée de Polytechnique et de Stanford, la Française directrice de la recherche en IA de Google DeepMind connaît aussi bien la vibrante Silicon Valley que l’écosystème numérique tricolore. Tout au long de sa carrière, elle a œuvré à mettre la technologie au service de la science et de la santé, accumulant les brevets dans la robotique chirurgicale ou l’imagerie médicale. Cela n’a donc rien d’un hasard si elle a été invitée à faire partie du comité de l’IA générative qui rendra sous peu ses recommandations au président de la République. Rencontre.
L’Express : Dans l’IA, il semble y avoir un triptyque clef : les talents, les datas, les infrastructures. Commençons par les talents. Comment se situe la France sur ce plan par rapport à d’autres pays, notamment les Etats-Unis ?
Joëlle Barral : La France fait partie des acteurs qui comptent dans l’IA. Elle a de nombreux atouts dans ce domaine, notamment des talents, de par son héritage scientifique. Grâce à ses formations d’excellence, elle a des gens formidablement bien formés en mathématiques, mais aussi dans d’autres matières qui leur permettent d’être les entrepreneurs d’aujourd’hui. Ne prenons pas cet atout pour acquis : il faut continuer à faire beaucoup de maths pures, mais il faut aussi faire plus de maths appliquées. Avoir des personnes à même de construire de grands modèles de langage (LLM) est...
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13/03 - Azerbaïdjan-Arménie : propagande anti-française et escalade des tensions
Dans ce nouvel épisode de La Loupe, Emma Collet, journaliste au service Monde de L’Express, vous raconte comment la dérive nationaliste de l’Azerbaïdjan et son opposition à l’Arménie poussent le pays à une désinformation massive à l’égard de ses ennemis, dont la France.
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L’équipe : Charlotte Baris (écriture, présentation et montage) et Jules Krot (réalisation).
Musique et habillage : Emmanuel Herschon/Studio Torrent
Crédits image : Ozan Kose/AFP
Logo : Anne-Laure Chapelain/Benjamin Chazal
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Charlotte Baris : Oui, vous avez bien lu le titre du podcast du jour : "Le dictateur et les punaises de lit". Au début de l’automne dernier, vous n’avez pas pu passer à côté de l’emballement médiatique autour de ces petites bêtes qui avaient, semble-t-il, envahi nos maisons, nos trains et même nos cinémas. Eh bien, vous allez découvrir aujourd’hui que ces punaises de lit ont un rapport avec un petit pays au bord de la mer Caspienne, entre l’Europe et l’Asie. Récemment, lors d’une de ses enquêtes, une journaliste de L’Express a remonté le fil des publications sur les réseaux sociaux mentionnant ces nuisibles. Et elle a rapidement remarqué que de nombreux comptes qui participaient à amplifier ce phénomène étaient liés à l’Azerbaïdjan. La tonalité de ces posts : "Il ne fait pas bon...
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12/03 - Aide à l’Ukraine : quand le RN et la Macronie surjouent
C’est une règle d’airain des élections européennes : celui qui emporte la mise est celui qui mobilise son camp. Qui trouve les mots pour pousser les siens à sortir du lit un dimanche matin. Avec le conflit ukrainien, l’exécutif pense avoir trouvé l’alarme idéale. Lors du meeting de lancement de Renaissance à Lille, la salle vibrait davantage aux attaques contre la poutinophilie supposée du RN qu’aux éloges de la construction européenne. "Notre électorat est attentif aux questions de géopolitique, note un cadre de la campagne. Cela le soude et le pousse. C’est bien de taper et cliver sur ce sujet." "La peur est un levier de mobilisation", assumait en février un stratège macroniste. Gabriel Attal a joué cette partition ce mardi à l’Assemblée, à l’occasion du vote de l’accord de sécurité avec Kiev. "Hausse des prix de l’énergie", "Augmentation de l’inflation alimentaire", "vague migratoire"… le Premier ministre a mis en garde contre les conséquences d’une victoire russe, dans son discours défendant la stratégie française d’aide à Kiev.
Le contexte international se prête à cette stratégie, nourrie par les errements tactiques du RN. Quand il crée une Commission d’enquête sur les ingérences étrangères, il laisse soin à la majorité de tenir la plume du rapport final en lui accordant le poste de rapporteur. Jeudi, la formation d’extrême droite enverra le très russophile Thierry Mariani ferrailler à la place de Jordan Bardella lors du premier débat télévisé de la campagne. "Du pain béni pour nous, se régale un pilier...
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12/03 - Photo retouchée de Kate Middleton : on ne peut pas être à la fois princesse et authentique
"L’image du chaos", a titré mardi 12 mars le tabloïd The Mirror, tandis que le nom "Kate" fait partie des sujets les plus discutés depuis dimanche sur X (ex-Twitter). Kate Middleton, duchesse de Cornouailles et de Cambridge, future reine du Royaume-Uni, vient de présenter ses excuses pour avoir retouché de façon "amateure" une photo la représentant entourée de ses trois enfants, publiée à l’occasion de la Fête des mères britannique, lundi 10 mars. Depuis que plusieurs agences de presse ont annoncé ne plus rendre le cliché disponible, nombre d’observateurs multiplient les commentaires sur les réseaux sociaux, les uns remarquant la forme étrange des doigts du petit Louis, les autres l’absence d’alliance et de bague de fiançailles à la main de la princesse.
Il s’agit de la première photo officielle de Kate Middleton après qu’elle a subi une opération à l’abdomen il y a deux mois, laquelle l’oblige à suspendre ses obligations pendant plusieurs semaines. L’absence de la princesse, et les interrogations quant à son état de santé, semblent avoir provoqué, dans le pays et au-delà, une forte anxiété. Cet épisode anecdotique en dit long sur une époque prise entre deux tendances contradictoires, celle qui valorise l’authenticité - comme en témoignent toutes les tranches de vie que nous partageons sur les réseaux - et celle qui continue de célébrer l’exceptionnalité - comme le montre la notoriété extraordinaire de certaines personnalités. De ce fait, on attend des reines et des stars qu’elles nous ressemblent, tout en nous...
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12/03 - Prix des Personnalités Sciences et Santé de L’Express 2024 : rendez-vous le 21 mars
Au cours d'une soirée prestigieuse, L’Express remettra le 21 mars prochain les Prix des Personnalités Sciences et Santé de l’année en présence de nombreux professionnels de santé, de représentants de l’écosystème de la pharmacie, de scientifiques, intellectuels et politiques… Ces prix sont destinés à récompenser des personnes emblématiques sélectionnées par un jury de L’Express, qui se sont illustrées par leurs actions, recherches et leurs prises de position sur les sciences et la santé.
À l’invitation d’Alain Weill, président-directeur général de L’Express et d’Eric Chol, directeur de la rédaction, des figures du monde de la santé, des sciences et des affaires remettront quatre prix, dont le Grand prix de L’Express. Contre le complotisme et les remises en question de la science, cette soirée d'exception vise à récompenser les progrès médicaux et scientifiques.
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12/03 - Dans la course à l’IA, la France entend sortir dans le peloton de tête, par Guillaume Avrin
L’intelligence artificielle, au centre de toutes les attentions et spéculations depuis l’essor prodigieux de l’IA générative, va transformer notre société. Elle deviendra une composante clé des produits et services dans l’ensemble de l’économie, de la découverte de médicaments et de matériaux aux solutions au changement climatique. Une course technologique entre grandes nations s’est ainsi lancée sur les modèles dits "à la frontière", de grande dimension et dont les capacités dépassent celles des modèles les plus avancés commercialisés en 2023. Elle est stimulée par les nouvelles perspectives économiques et de progrès social offertes par cette évolution. La France dispose d’atouts et entend bien sortir de cette course dans le peloton de tête.
Quels sont ces atouts ? D’abord, les talents et les entreprises déterminées capables de produire des modèles génératifs à l’état de l’art, notamment pour la génération de textes, comme Mistral, LigthOn ou OpenLLM France. Ainsi que dans la génération d’images (PhotoRoom), la génération de vidéos (Aive) et les applicatifs (Poolside, Nabla, Bioptimus, Comand.ai, Dust et beaucoup d’autres). C’est, au-delà, tout un écosystème national qui s’affaire avec ses plus de 600 start-up en IA, dont une dizaine de licornes.
Notre politique doit être d’accompagner ces initiatives et d’en faire des champions en leur assurant un accès aux ressources et infrastructures qui leur permettront de mener à bien leurs développements. Leur compétitivité dépendra du concours de talents en mathématiques,...
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12/03 - Ukraine : les députés approuvent largement l’accord de sécurité entre Kiev et Paris
C’est un vote sans valeur contraignante, mais qui pointe les divergences politiques à l'Assemblée nationale. Les députés ont approuvé, ce mardi 12 mars, l'accord de sécurité signé en février entre la France et l'Ukraine. Un large soutien malgré l'abstention du RN et l'opposition de LFI et des communistes.
Après de longs débats, 372 députés ont voté pour et 99 contre, a annoncé dans la soirée la présidente de l'Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet à l'issue du scrutin.
🔴🏛️ Ukraine : l'Assemblée nationale approuve la déclaration du gouvernement sur l'accord de sécurité franco-ukrainien et sur le soutien à l'Ukraine. ➡️ Résultat du vote : - Pour : 372 voix - Contre : 99 voix #DirectAN pic.twitter.com/fYjDNdMGbQ— LCP (@LCP) March 12, 2024"Nous n’excluons par principe aucune option" face à la Russie
Un peu plus tôt dans la journée, le Premier ministre Gabriel Attal a été le premier à s’exprimer à la tribune pour présenter dans les détails aux députés l’accord de sécurité avec Kiev. "Nous sommes à un moment de bascule" du conflit entre Moscou et Kiev, a estimé Gabriel Attal, saluant au passage la "résistance du peuple ukrainien (qui) a été et reste exceptionnelle".
Le chef du gouvernement a poursuivi en affirmant que "le message du président de la République a été très clair : nous n’abandonnerons pas l’Ukraine et nous n’excluons par principe aucune option. Nous nous inscrivons dans un cadre réfléchi pour réaffirmer notre soutien à l’Ukraine, mais sans faire la guerre à la Russie et en refusant toute logique...
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12/03 - Boeing : la mort d’un lanceur d’alerte replonge l’avionneur dans la tempête
Il n’avait que 62 ans et aurait pu couler une retraite paisible après trente-deux ans de bons et loyaux services. Mais John Barnett en a décidé autrement. Cet ancien salarié de Boeing a été retrouvé mort ce samedi 9 mars dans son camion stationné sur le parking de l’hôtel dans lequel il résidait depuis plusieurs jours. Selon les informations du coroner du comté de Charleston, John Barnett aurait lui-même mis fin à ses jours.
Afin de comprendre le contexte dans lequel s’inscrit ce geste ultime, rembobinons le fil pour atterrir début mars en Caroline du Sud. Une semaine avant de se donner la mort, John Barnett pose ses valises dans la ville portuaire de Charleston avec en ligne de mire, un projet : celui de faire tomber Boeing, dont il n’a cessé de dénoncer les manquements.Une dernière semaine rythmée par les interrogatoires
Retraité depuis plus de six ans, le sexagénaire attend toutefois ce mois de mars pour effectuer une déposition officielle à l’encontre de son ancien employeur. S’en suivent alors une série d’interrogatoires, conduits alternativement par ses propres avocats et ceux de Boeing. John Barnett accuse notamment son ancien employeur de s’être livré à une stratégie de dénigrement. Pis, d’avoir entravé sa carrière en raison des problèmes qu’il aurait signalés alors qu’il travaillait encore pour le compte de Boeing.
Car dès son arrivée en 2010 en tant que responsable qualité à l’usine de North Charleston où sont fabriqués les 787 Dreamliner - des avions ultramodernes utilisés principalement sur les...
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12/03 - Changement climatique : l’atténuer et s’y adapter
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12/03 - Présidentielle américaine : entre Trump et Biden, la Chine a choisi
"La Chine est l’ennemie des Etats-Unis, c’est là le seul point d’accord entre les républicains et les démocrates", soulignait récemment dans L’Express le chef économiste du fonds d’investissement Carmignac, Raphaël Gallardo. Ce qui ne signifie pas que le choix du futur président américain, entre Donald Trump et Joe Biden, lui soit indifférent. En fait, le candidat républicain aurait les faveurs du pays de Xi Jinping, parce qu’il "se met en porte-à-faux avec tous les alliés potentiels des Etats-Unis, et in fine n’a pas tant un objectif géostratégique qu’une ambition strictement personnelle de puissance et de réélection en interne, justifie l’économiste de l’institut Merics, François Chimits. Ce qui dérange le plus Pékin est la construction d’alliances par les Etats-Unis", dans la mesure où "les Américains ne sont plus assez puissants d’un point de vue économique et géopolitique pour, seuls, entraver sa remise en cause de l’ordre international". Or Joe Biden est plus enclin à favoriser de telles unions que son concurrent dans la course à la Maison-Blanche.Le secteur tech visé par Biden
Même conclusion en matière d’échanges commerciaux. Les Chinois redoutent davantage la stratégie du démocrate, plus subtile et plus néfaste pour leur économie. "Biden a une façon beaucoup plus ciblée d’aborder la question, avec des mesures de principe circonscrites aux secteurs technologiques de pointe." Des domaines dans lesquels, justement, Pékin cherche à monter en puissance… François Chimits, également affilié au Centre d’études...
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12/03 - Guerre en Ukraine : ces soldats russes pro-Kiev qui tentent une percée en Russie
C’est une petite percée ukrainienne sur le territoire russe menée par… des soldats russes. Ce mardi 12 mars, des volontaires combattant pour Kiev ont affirmé s’être infiltrés en Russie et avoir pris le contrôle du village frontalier de Tetkino, dans la région de Koursk. Au cœur de l’opération, deux unités : le bataillon sibérien et la Légion Liberté de la Russie. Deux groupes se revendiquant russes et luttant contre le régime de Vladimir Poutine, et qui mènent depuis le début de la guerre des actions ponctuelles contre l’armée de Moscou, que ce soient des sabotages ou des offensives éclair.
Ce mardi marquait néanmoins une offensive d’une certaine ampleur. Dans la matinée, ces combattants avaient annoncé avoir traversé la frontière russe depuis l’Ukraine, publiant une vidéo sur laquelle on peut voir trois véhicules blindés rouler dans le noir sur un chemin de campagne. Très vite dans la matinée, la Légion Liberté de la Russie, qui revendique près de 2 000 soldats sur le terrain, a affirmé sur Telegram que le village de Tetkino était désormais "entièrement contrôlé par les forces de libération russes". Ces derniers ont assuré avoir "détruit" un blindé russe dans ce village et que les forces de Moscou ont "quitté rapidement" les lieux en laissant derrière elles des armes lourdes.Des combats qui se poursuivent
Les combats étaient néanmoins toujours en cours en fin de matinée, a affirmé à l’AFP un représentant d’une de ces unités russes pro-Kiev, Alexeï Baranovsky. "L’armée russe a perdu plusieurs blindés" a-t-il affirmé,...
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12/03 - Climat : s’adapter ou se désendetter, le dilemme français
C’est l’archétype même d’une injonction contradictoire. D’un côté, la Cour des comptes dénonce la dérive de nos finances publiques, et notamment l’envolée de la dette nationale dont le montant dépasse désormais le seuil de 3 000 milliards d’euros, selon l’Insee. Mais de l’autre, les Sages pointent du doigt le retard de la France en matière d’adaptation au changement climatique. Un volet qui pourrait se révéler extrêmement coûteux.
Depuis plusieurs mois déjà, les scientifiques nous alertent : la France a beaucoup misé sur la réduction des émissions de CO2 sans réfléchir suffisamment aux questions d’adaptation. Quelques hauts fonctionnaires voyaient eux aussi le problème prendre de l’ampleur. "En matière d’adaptation, il nous faudrait anticiper des coûts de dépollution des sols, ou provisionner des ressources pour le déplacement de certaines activités humaines menacées par les inondations, pour ne citer que deux exemples", confiait récemment à L’Express un membre du réseau de fonctionnaires Le Lierre.
Un chiffre vaut parfois mieux que de longs discours : selon l’Obs’COP 2023, le baromètre annuel de l’opinion sur le climat publié par EDF, 8 % des Français interrogés sont déjà certains de devoir déménager dans les dix ans qui viennent en raison du changement climatique et de son cortège d’événements météorologiques extrêmes. Or, comme le souligne le rapport de la Cour des comptes, "de nombreux territoires fortement affectés par l’érosion côtière ne sont toujours pas couverts par un plan de prévention des risques littoraux"....
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12/03 - "Simplifiez plus vite" : l’appel de Macron aux hauts fonctionnaires
Emmanuel Macron a enjoint, ce mardi 12 mars, les hauts fonctionnaires à "simplifier plus vite" l’action publique et à être au rendez-vous, sur le terrain des "engagements" pris par l’exécutif, constatant qu’à la fin, "c’est bibi qui paye".
"Il faut aller beaucoup plus vite et plus fort en termes de simplification", a-t-il recadré dans un discours de près d’une heure devant 700 "cadres dirigeants de l’État" réunis en présentiel à Paris ou en visioconférence. "À chaque étage, on met des freins et à la fin, là où vous avez mis cent en force, on arrive à cinq ou dix" en termes de réforme de l’Etat, a-t-il déploré.
Il a rappelé à ces hauts fonctionnaires les reproches ("il vit ailleurs", "il est déconnecté") que lui adressent les Français lors de ses déplacements : "alors c’est 'bibi' qui paye", a-t-il tancé. "C’est bon pour personne, parce que ça veut dire qu’on a laissé le président de la République […] prendre un engagement, et on s’est accommodé, on a dit 'on va faire comme on a toujours fait'", a-t-il déploré, en insistant : "à la fin il faut que le dernier kilomètre soit fait."
"Si nous savons nous réformer nous-mêmes, changer de culture (administrative), nous pouvons être un des premiers pays à répondre à cette crise de confiance", a-t-il assuré.Une "culture du résultat"
Empruntant aux vocables du monde de l’entreprise, les "cadres dirigeants" plutôt que les hauts fonctionnaires, ou les "pratiques managériales", Emmanuel Macron a appelé à une "culture du résultat", de la responsabilité" et de la "prise de risque" au sein...
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12/03 - "Hisser le drapeau blanc" : on vous résume les tensions entre le pape et l’Ukraine
En voulant prôner la paix, c’est un nouveau front que le pape François a ouvert. Samedi 19 mars, le pontife a appelé l’Ukraine à sortir le "drapeau blanc". Des propos perçus par Kiev comme une demande de capitulation face à l’envahisseur russe. De là, part un imbroglio diplomatique : le président ukrainien Volodymyr Zelensky répond qu’il ne hissera "jamais" le drapeau blanc et rappelle à l’ordre l’Eglise. Berlin s’en mêle également, défendant le droit des Ukrainiens à se défendre. Depuis les propos du pape, le Vatican cherche à rectifier le tir.Acte I : "Ayez le courage de négocier", appelle le pape
Tout part de la déclaration du pape François, diffusée samedi 9 mars. Dans une interview à la télévision suisse, le pontife appelle à "avoir le courage de hisser un drapeau blanc et à négocier" pour mettre un terme à la guerre en Ukraine "avant que les choses ne s’aggravent". Dans une allusion apparente à Kiev, il ajoute : "Négocier est un mot courageux. Quand vous voyez que vous êtes vaincu, que les choses ne marchent pas, ayez le courage de négocier." Dans la foulée, le chef de l’Eglise catholique rappelle qu’il y a de "nombreux" acteurs "prêts à jouer le rôle de médiateurs", "par exemple la Turquie". Un message pour la paix sur le point d’engendrer une passe d’armes diplomatique.Acte II : l’Ukraine ne hissera "jamais" le drapeau blanc, répond Kiev au pape
L’Ukraine répond vertement, dimanche, au pape François, jurant de ne "jamais" se rendre face à la Russie. "Les assassins et les bourreaux russes ne pénètrent pas...
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12/03 - Recul de l’espérance de vie : l’effet dévastateur du Covid
La pandémie aurait-elle sonné le glas de soixante-dix ans de progression – que l’on pensait irréversible – de l’espérance de vie ? Peut-être bien que oui. Car, avec près de 7 millions de morts en un peu moins de quatre ans, selon les chiffres de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), le Covid-19 a largement contribué à faire reculer l’espérance de vie dans le monde. C’est ce que confirme une étude parue lundi 11 mars dans The Lancet.
D’après la revue britannique, le taux de mortalité mondiale aurait augmenté de 5,1 % sur la période de la pandémie, qui court de 2020 à 2021. Et ce alors même qu’il n’avait cessé de diminuer depuis les années 1950. En effet, entre 1950 et 2021, l’espérance de vie mondiale à la naissance a augmenté de 22,7 ans, passant de 49 ans à 71,7 ans. Or, sur les deux années de crise sanitaire, celle-ci a régressé de plus d’un an et demi, "inversant ainsi les tendances historiques", souligne l’étude.Un recul qui concerne le monde entier
Et l’atrophie observée par les chercheurs est loin d’être négligeable : le recul de l’espérance de vie aurait touché 84 % des quelque 204 pays et territoires passés au crible, soit la quasi-totalité des Etats. "Chez les adultes du monde entier, la pandémie de Covid a eu un impact sans équivalent depuis un demi-siècle, même en prenant en compte les guerres et les catastrophes naturelles", a souligné le principal auteur de l’étude, Austin Schumacher, chercheur à l’Institut de métrique et d’évaluation de la santé (Institute for Health Metrics and Evaluation, IHME) de...
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12/03 - Cadres : le télétravail, l’argument choc pour rester fidèle à son entreprise
Lancer sa machine à laver entre deux réunions, préparer le déjeuner de ses enfants… De nombreux actifs se sont parfaitement accommodés à ce nouveau modèle. Au risque de ne pas pouvoir faire marche arrière ? Le télétravail régulier est "désormais bien installé dans l’organisation du travail des cadres", selon une étude de l’Apec publiée mardi 12 mars. On découvre que près d’un cadre sur deux (45 %) démissionnerait si l’accès au télétravail était supprimé. L’enquête de l’Association pour l’emploi des cadres rapporte qu’aucun "retour en arrière n’est envisageable pour les cadres" et ajoute que 69 % seraient mécontents en cas de réduction du télétravail (82 % en cas de suppression).
Actuellement, 67 % des cadres déclarent désormais travailler à distance contre 63 % en 2021. Et la pratique se répand en dehors des grandes entreprises. Deux tiers des cadres interrogés télétravaillent au moins un jour par semaine, dont un quart plus de deux jours par semaine, preuve de l’essor considérable du télétravail dans cette catégorie professionnelle depuis quelques années et la pandémie de Covid-19.
"On aurait pu penser qu’au fil du temps nous assisterions à un mouvement de reflux, et bien pas du tout, c’est le contraire qui se produit", soutient à nos confrères du Monde, Gilles Gateau, directeur général de l’Apec, mardi 12 mars. Un cadre sur deux (51 %) considère même que le recours au télétravail n’est plus une option mais un acquis, rejoindre une entreprise sans accès au télétravail étant devenu rédhibitoire.
Cette pratique permet à sept...
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12/03 - Fin de vie : "Un pronostic vital à moyen terme, c’est six mois, douze mois ?"
Le projet de loi doit être présenté en avril en Conseil des ministres, et être examiné en première lecture le 27 mai à l’Assemblée nationale. Ce dimanche 10 mars, dans un entretien accordé à Libération et La Croix, Emmanuel Macron a annoncé l’arrivée d’une proposition de loi sur l’aide active à mourir. Pour pouvoir la demander, les patients devront cumuler un certain nombre de critères : être majeurs, atteints d’une "maladie incurable" et "capables d’un discernement plein et entier". Ils devront également subir des souffrances "réfractaires" - qui ne peuvent être soulagées - mais également avoir "un pronostic vital engagé à court ou moyen terme". Cette notion temporelle de "moyen terme", qui demande encore à être détaillée, suit un avis publié le 13 septembre 2022 par le Comité consultatif national d’éthique. Martine Lombard, professeure émérite de droit public à l’université Paris II-Panthéon-Assas, favorable à une évolution sur le sujet et auteure de L’Ultime Demande : Fin de vie, la réponse passera par la loi, analyse son inscription dans le projet de loi.
L'Express : Que pensez-vous de l’introduction de la notion de "pronostic vital engagé à court ou moyen terme" dans l’aide active à mourir ? Comment définir ce "moyen terme" ?
Martine Lombard : Je m’étonne que ce projet annoncé par le président de la République ajoute une quatrième condition dans toutes celles que l’on retrouve toujours dans une législation sur l’aide active à mourir. D’abord la demande constante d’un malade lucide. Ensuite les souffrances, que le...
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12/03 - La France et l’IVG dans la Constitution : "Une détermination dont l’Allemagne pourrait s’inspirer"
La sortie d’Emmanuel Macron sur le possible envoi de troupes au sol en Ukraine n’est pas la seule exception française à avoir retenu dernièrement l’attention de la presse étrangère. Dans un tout autre registre, l’inscription de l’IVG dans la Constitution, début mars, a, elle, été largement saluée hors de France. "Une nouvelle de portée historique", s’enthousiasme le quotidien italien La Repubblica. "Cette décision "verrouille" le droit à l’avortement - légal en France depuis 1975 - et empêchera les futurs gouvernements de limiter l’accès à l’IVG à moins d’entrer en conflit avec le Conseil constitutionnel", salue le journal progressiste, qui regrette le recul de ce droit en Italie ou aux Etats-Unis.
C’est "un signal fort que la France envoie au monde", abonde le quotidien Die Welt. "La modification de la loi fondamentale française ne tombe pas du ciel. Elle est une réaction à la décision de la Cour suprême américaine qui avait annulé le droit fédéral des femmes américaines à l’avortement il y a un an et demi, retrace le journal allemand. Le président Macron […] fait preuve d’une détermination dont l’Allemagne pourrait s’inspirer."
D’autant que, exceptionnellement, cette question a fait l’objet d’un large consensus, relève le New York Times. "Le Vatican et la Conférence des évêques de France se sont opposés à l’amendement, tout comme les groupes militants antiavortement. Mais en France, pays où les appels à manifester font régulièrement descendre des centaines de milliers de personnes dans les rues, l’opposition a été...
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12/03 - Des villes mal préparées face au dérèglement du climat ? L’alerte de la Cour des comptes
35,5 °C à Paris, 41 °C à Lyon, 43,2 °C à Carcassonne… De l’avis de nombreux experts, ces pics de chaleur enregistrés l’été dernier dans plusieurs villes de l’Hexagone sont un avant-goût de ce qui nous attend fréquemment dans le futur, avec une question en suspens : sommes-nous prêts à y faire face ? Pour la Cour des comptes, dont le rapport annuel est publié ce mardi 12 mars, la réponse semble évidente : nous ne le sommes pas encore.
Et pour cause, les villes françaises n’auraient adopté que "tardivement" des stratégies d’adaptation au changement climatique, prévues notamment dans les "plans climat-air-énergie territoriaux" (PCAET). Élaborée par les intercommunalités de plus de 20 000 habitants, cette planification est, par ailleurs, loin de faire l’unanimité. Dans leur rapport, les Sages de la rue Cambon étrillent des stratégies qui ne répondraient "que partiellement" aux enjeux identifiés.Paris, ville "la plus exposée en cas de canicule"
À en croire la Cour des comptes, les plans s’appuient sur des diagnostics incomplets qui, de surcroît, ne prennent pas suffisamment en compte les effets du changement climatique. Certains manqueraient même de données scientifiques.
Dans ce rapport au vitriol, le gendarme budgétaire cible les pouvoirs publics, et appelle l’Etat à définir clairement les "étapes à franchir" et les "objectifs à atteindre" afin de faciliter l’émergence de "transformations structurelles". "L’Etat ne joue pas correctement son rôle de stratège, qui consiste à fixer des objectifs clairs et à définir une...
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12/03 - L’Ukraine vous fait réagir : "Comment l’Histoire nous jugera-t-elle si nous n’intervenons pas ?"
Intervention en Ukraine : les pour…
Lucien Héritier, Margency (Val-d’Oise)
Comment l’Histoire nous jugera-t-elle si nous n’intervenons pas en Ukraine ? Depuis le début de l’agression russe, j’ai honte de notre attitude. Heureusement, une petite lueur est apparue avec les déclarations d’Emmanuel Macron, concernant l’envoi de troupes au sol en Ukraine. Merci à notre président ! ("Emmanuel Macron, le président qui fâche à tort et à raison", L’Express du 7 mars.)… et les contre
Bruno Lonchampt, Dole (Jura)
"Chargez !!!" Après avoir lancé cette réplique dans la BD Les Tuniques Bleues, le général se retourne et découvre qu’il est seul. C’est ce qui arrive au président français. Après avoir usé des appels téléphoniques avec la Russie, le voilà qui veut envoyer des soldats européens en Ukraine. Encore eût-il fallu au préalable consulter ses alliés… ("Envoi de troupes en Ukraine : le pavé dans la mare d’Emmanuel Macron", sur Lexpress.fr)L’Iran contre l’Europe
Julie Terzian, Paris
Selon une ONG protestante, 1 chrétien sur 7 serait persécuté dans le monde. De fait, le silence assourdissant du monde occidental au sujet des massacres et épurations ethniques visant les chrétiens d’Arménie, du Nigeria et du Soudan fait froid dans le dos. Cela semble aller de pair avec le déchaînement de haine antisémite à la suite de l’atroce pogrom du 7 octobre. Tout comme le nazisme hitlérien, le nazisme islamiste est totalitaire et génocidaire. Mais par une sorte d’ironie de l’histoire, le Royaume-Uni, qui avait le mieux résisté au premier, aura...
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12/03 - Madeleine Chapsal et L’Express : les trois rencontres marquantes de la journaliste
En septembre 1947, Madeleine Chapsal épouse Jean-Jacques Servan-Schreiber, cinq ans après leur rencontre à Megève pendant la guerre. La jeune femme est aux premières loges lorsque son mari, éditorialiste au Monde, et Françoise Giroud, directrice de la rédaction du magazine Elle, décident de lancer un journal.
Dans son livre L’Homme de ma vie, l’ancienne épouse de Jean-Jacques Servan-Schreiber raconte sans fard la rencontre sentimentale entre son mari et Françoise Giroud et décrit l’alchimie intellectuelle qui règne entre les fondateurs de l’hebdomadaire : "Jean-Jacques regorge d’idées neuves - il en a des dizaines par jour - et Françoise sait retenir celles qui lui paraissent pouvoir se réaliser, et elle met tout en œuvre pour les concrétiser. C’est de ces deux talents d’exception et complémentaires que va surgir L’Express".
Témoin privilégié de cette aventure journalistique, Madeleine Chapsal en est aussi actrice. Férue de littérature, elle signe trois notules littéraires dans le premier numéro paru le 16 mai 1953. Ainsi naît une collaboration qui s’achèvera 25 ans plus tard, en 1978, lorsque Jean-Jacques Servan-Schreiber cédera L’Express au milliardaire Jimmy Goldsmith. Quant à l’union entre Madeleine et Jean-Jacques, elle avait pris fin en 1960 mais la première épouse de JJSS restera toujours très proche de la famille Servan-Schreiber. C’est à Sabine de Fouquières, la deuxième épouse de JJSS et ses 4 fils, que Madeleine Chapsal avait dédié son récit L’Homme de ma vie.
Durant son quart de siècle passé à...
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12/03 - En crise, l’enseigne "Maisons du Monde" lance un plan de sauvetage
Prévenir vaut mieux que guérir. Alors que les ventes sont en baisse, Maisons du Monde, le distributeur de meubles et d’objets de décoration, a annoncé, mardi 12 mars, dans un communiqué vouloir réaliser "40 à 50 fermetures ou transferts de magasins" d’ici à 2026, sur les 340 gérés par le groupe. L’enseigne, qui a par ailleurs annoncé un bénéfice net en baisse de 74 % en 2023 par rapport à 2022, à 8,8 millions d’euros, souhaite aussi passer "près de 30 % du réseau sous affiliation ou franchise" d’ici à 2026.
Cette stratégie est déjà en ordre de marche. "À fin décembre 2023, le réseau de magasins atteignait 340 magasins en propre, suite à 18 fermetures nettes dont cinq transferts de magasins vers des affiliés, comme prévu", précise le groupe dans son communiqué. Un dispositif mis en place face à une diminution des ventes de 9,3 % par rapport à 2022.
Les ventes de décoration ont diminué de 9,9 % en un an, celles de meubles de 8,4 %. On observe également une chute à l’international, avec des ventes qui ont baissé de 12,9 %. La faute selon les principaux concernés à un "contexte difficile pour le secteur Maisons et Décoration, accentué par des facteurs macroéconomiques défavorables (incertitudes géopolitiques, inflation sans précédent, baisse de la confiance des consommateurs)".85 millions d’euros d’économies en trois ans
Dans ce contexte, le groupe a identifié une cinquantaine de magasins dont la rentabilité est à améliorer. Parmi les solutions pour y arriver, figurent notamment la renégociation des loyers, la cession à des...
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12/03 - Corse : Darmanin décroche un accord sur une nouvelle "écriture constitutionnelle"
C’est un autre sujet brûlant pour l’exécutif. Le gouvernement et des élus insulaires sont tombés d’accord, dans la nuit du lundi au mardi 12 mars, sur un projet d’"écriture constitutionnelle" prévoyant "la reconnaissance d’un statut d’autonomie" de l’île "au sein de la République", a annoncé Gérald Darmanin.
Première victoire : ce projet d’accord, qui a obtenu un "consensus large" auprès des élus, va désormais être transmis à l’Assemblée de Corse pour qu’elle le vote, a précisé à la presse le ministre de l’intérieur, à l’issue d’une rencontre de près de cinq heures au ministère. Le texte est le fruit d’un subtil équilibre. Il "respecte à la fois les lignes rouges fixées par le président de la République et moi-même, et également le temps imparti" par Emmanuel Macron, une période de six mois censée s’achever à la fin de mars et déboucher sur un accord, a fait valoir le ministre.
Ce soir, avec les représentants politiques corses, nous avons trouvé un large accord institutionnel conforme aux exigences fixées par @EmmanuelMacron. Cet accord sera prochainement débattu par l’Assemblée de Corse avant de prendre le chemin des consultations politiques… pic.twitter.com/6GaUrqD29A— Gérald DARMANIN (@GDarmanin) March 12, 2024
Parmi les forces présentes : l’autonomiste Gilles Simeoni, président du conseil exécutif de Corse, et Laurent Marcangeli, député de Corse-du-Sud et président du groupe Horizons à l’Assemblée nationale, ont trouvé un accord unanime sur le premier alinéa de cette "écriture".
Concrètement sur quoi sont-ils tombés...
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12/03 - Débat sur l’Ukraine à l’Assemblée : le RN va s’abstenir
Le président du Rassemblement national Jordan Bardella a annoncé mardi que "le RN s'abstiendra" sur le vote symbolique concernant la stratégie de la France en Ukraine qui se tiendra dans l'après-midi à l'Assemblée nationale.
Pour justifier cette décision, le tête de liste aux Européennes a expliqué sur France 2 que cette stratégie comportait "des lignes rouges", notamment l'adhésion de l'Ukraine à l'Union européenne et à l'OTAN.
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12/03 - Haïti : confronté à la violence des gangs, le Premier ministre démissionne
La situation sécuritaire est loin de s’être améliorée ces derniers jours. C’est dans ce cadre que le Premier ministre haïtien Ariel Henry, contesté et confronté à une vague de violences des gangs dans son pays, a démissionné, lundi 11 mars, ont annoncé le président de la Communauté des Caraïbes (Caricom) et un responsable américain. "Nous prenons acte de la démission du Premier ministre Ariel Henry", a déclaré Mohamed Irfaan Ali, président du Guyana et de la Caricom, lors d’une conférence de presse à l’issue d’une réunion en Jamaïque consacrée à la crise en Haïti.
Il s’est dit "heureux" d’annoncer "un accord de gouvernance transitoire ouvrant la voie à une transition pacifique du pouvoir, à la continuité de la gouvernance, à un plan d’action à court terme en matière de sécurité et à des élections libres et équitables".Une réunion d’urgence en Jamaïque
Les pays des Caraïbes s’étaient réunis d’urgence lundi en Jamaïque, à l’initiative de la Caricom, avec des représentants de l'ONU et de plusieurs pays, dont la France et les Etats-Unis, pour tenter d’avancer sur une solution en Haïti. Port-au-Prince a continué ce week-end à s’enfoncer dans les violences liées aux gangs qui réclamaient la démission d’Ariel Henry, tout comme une partie de la population.
Bloqué sur le territoire américain de Porto Rico après avoir été empêché de rentrer dans la capitale haïtienne, Ariel Henry a échangé à distance avec les membres de la Caricom au cours de la réunion. Ariel Henry a confirmé sa démission lors d’un échange téléphonique lundi avec le...
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12/03 - Guerre en Ukraine : Washington annonce une aide de 300 millions de dollars pour Kiev
Ce mardi 12 mars, le président américain Joe Biden entend réaffirmer avec son homologue Andrzej Duda et le Premier ministre Donald Tusk un "indéfectible engagement pour la défense de l’Ukraine face à la brutale agression de la Russie", a fait savoir la Maison-Blanche.
Les infos à retenir
⇒ Washington annonce une aide "modeste" pour l'Ukraine
⇒ Moscou affirme avoir repoussé des incursions de combattants russes pro-Ukraine
⇒ Un avion militaire russe s’écrase avec 15 personnes à bordFaute d'action du Congrès, Washington annonce une aide "modeste" pour l'Ukraine
Les Etats-Unis ont annoncé mardi une nouvelle aide militaire de 300 millions de dollars à l'Ukraine, bien loin de la grande enveloppe réclamée par le président Biden, toujours bloquée au Congrès.
L'aide comprend notamment des missiles antiaériens, des munitions et des obus d'artillerie et répond à "certains besoins urgents de l'Ukraine", a souligné Jake Sullivan, conseiller du président américain Joe Biden. "C'est une aide relativement modeste, destinée à donner à l'Ukraine le minimum nécessaire pour une courte période", a indiqué un haut responsable américain. Elle est financée grâce à une réévaluation comptable du Pentagone.Moscou affirme avoir repoussé des incursions de combattants russes pro-Ukraine
La Russie a affirmé mardi avoir "repoussé" des incursions armées sur son territoire de combattants russes pro-Ukraine qui avaient assuré avoir capturé un village frontalier. Selon le ministère russe de la Défense, des combattants venus d'Ukraine ont tenté de...
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12/03 - Gaza : Israël et le Hamas ne sont "pas près d’un accord" pour une trêve, dit le Qatar
La population de Gaza s’est rassemblée "sans joie" lundi soir pour une première rupture quotidienne du jeûne en ce début de ramadan marqué cette année par la menace d’une famine et les raids aériens, au sixième mois d’une guerre dévastatrice entre Israël et le Hamas palestinien.
Les infos à retenir
⇒ Israël et le Hamas "pas près d’un accord", déclare le Qatar
⇒ Le Hezbollah dit avoir lancé plus de 100 roquettes sur des positions israéliennes
⇒ Le premier bateau amenant de l’aide pour Gaza est parti de ChypreLe Qatar déclare qu’Israël et le Hamas ne sont "pas près d’un accord" pour une trêve à Gaza
Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas ne sont pas près de parvenir à un accord sur une trêve dans la bande de Gaza et la libération des otages, a déclaré mardi le porte-parole du ministère des Affaires étrangères du Qatar, pays médiateur.
"Nous ne sommes pas près d’un accord, ce qui signifie que nous ne voyons pas les deux parties converger vers un langage susceptible de résoudre le désaccord actuel sur la mise en œuvre d’un accord", a déclaré Majed al-Ansari lors d’une conférence de presse, ajoutant que les pourparlers entre les parties se poursuivaient, après un peu plus de cinq mois depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas.Le Hezbollah dit avoir lancé plus de 100 roquettes sur des positions israéliennes
Le mouvement islamiste libanais Hezbollah a affirmé ce mardi avoir lancé "plus de 100 roquettes" sur des positions militaires israéliennes, en représailles à une frappe de l’aviation israélienne qui a...
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12/03 - Stress, charge de travail… Pourquoi les cadres ne veulent plus devenir managers
Le monde du travail est bourré de contradictions. Certains veulent plus d’autonomie tout en rêvant d’une chefferie jupitérienne. "We don’t need no education/We don’t need no thought control/No dark sarcasm in the classroom/Teacher, leave them kids alone" : l’hymne de Pink Floyd a fait des émules. L’enfant-roi défie l’autorité dans les écoles et on déplore le mal-être des professeurs. Ailleurs, on dit rechercher l’ordre, mais la police se sent mal-aimée. Ce n’est même plus une question politique mais un paradoxe qui traverse notre siècle. Les managers n’y échappent pas : ils faisaient rêver avant-hier – "Tu seras chef, mon fils" –, on les a critiqués hier sur les réseaux sociaux – #balancetastartup. Maintenant, on enjoint aux 32 % de personnes qui déclarent exercer une fonction d’encadrement, soit environ 8 millions d’individus (estimation Ifop/Fondation Jean-Jaurès, septembre 2022), de rendre des comptes. L’aboutissement en serait le "360° feedback", importé en France des Etats-Unis : cette évaluation inversée permet de noter son chef anonymement, tandis que les managers procèdent de leur côté à leur autoévaluation. Ce sont 20 % des cadres qui ne veulent pas gérer d’équipe, 27 % parmi les 35-49 ans, apprend-on dans l’étude "Ces cadres qui ne veulent pas (ou plus) être managers" (septembre 2021, Opinionway/Indeed). Parmi les répondants managers, 66 % trouvent cette fonction stressante et 43 % considèrent que cela représente trop de responsabilités.
Il n’y a pas un seul lien de causalité mais des causes qui...
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12/03 - Guerre en Ukraine : que doit faire la France ? Le débat qui va enflammer l’Assemblée
La France doit-elle continuer à aider l’Ukraine sans "aucune limite", comme le soutient Emmanuel Macron ? La question exacerbe les clivages politiques, surtout depuis que le président de la République a décidé de hausser sa rhétorique contre Moscou. Les députés se prononcent, ce mardi 12 mars, sur l’accord de sécurité signé en février par Kiev et Paris, un débat qui s’annonce inflammable, et qui sera suivi d’un vote symbolique, sans valeur contraignante.
A trois mois des élections européennes, ce débat à l’Assemblée nationale sur la stratégie française d’aide à l’Ukraine, organisé en application de l’article 50-1 de la Constitution, va surtout servir de confrontation entre macronistes, RN et LFI. Le patron du Rassemblement national, Jordan Bardella a confirmé, mardi, que son parti s’abstiendra lors du vote. Pour justifier cette décision, la tête de liste aux européennes a expliqué sur France 2 que cette stratégie comportait "des lignes rouges", notamment l’adhésion de l’Ukraine à l’Union européenne et à l’Otan. Mêmes "lignes rouges" exposées sur RTL par le coordonnateur de LFI Manuel Bompard, opposé à un accord "qui contient en son sein la perspective de l’adhésion de l’Ukraine à l’Otan" et à l’UE. Les députés LFI voteront donc contre la stratégie française. Malgré ces réserves, l’issue du vote devrait être assez largement favorable, avec le soutien du groupe Les Républicains (LR), des socialistes et des écologistes.
Plusieurs responsables politiques ont toutefois dénoncé une instrumentalisation de la question ukrainienne à...
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12/03 - "La délation est partout" : comment Poutine met la Russie sur la voie de la Corée du Nord
En trois mois, des dizaines de milliers de Russes ont admiré cette photographie d’un pays dans lequel tout va bien. Vladimir Poutine a inauguré en décembre dernier à Moscou une gigantesque exposition constellée de clichés sur la "Russie éternelle", où des dizaines de régions idéalisées forment une nation Potemkine. Cette mise en scène joue un rôle clé dans la stratégie du président russe, qui organise sa réélection pour un cinquième mandat du 15 au 17 mars face à trois candidats mineurs et cooptés par le pouvoir. Des corporations venues de tout le territoire y sont amenées quotidiennement : gymnastes, pompiers, soldats, agents des services publics…
On en oublierait presque les horreurs de la guerre en Ukraine. Un pavillon entier est dédié au ministère de la Défense, mais il semble surtout destiné aux enfants. On y découvre le conflit de façon ludique, par des jeux vidéo, un simulateur de saut en parachute ou encore un hôpital de campagne peuplé de mannequins sur lesquels les petits peuvent s’exercer à la médecine de guerre.
Plus que jamais, Vladimir Poutine cherche à attiser le sentiment patriotique et à militariser la population dès le plus jeune âge. Mêlant nationalisme et conservatisme, il veut notamment inciter les femmes à enfanter de futurs défenseurs de la patrie. Et pourchasse tous ceux qui s’opposent à son "opération militaire spéciale". Dès le lendemain de l’invasion de l’Ukraine, en février 2022, il appelle à s’attaquer aux "mauvais citoyens" : "le peuple russe est capable de distinguer les vrais...
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12/03 - L’éternel (et vain) retour des corrections visuelles pour la dyslexie, par Frank Ramus
La dyslexie est un trouble spécifique de l’apprentissage de la lecture qui touche entre 3 et 7 % des enfants. Décrite pour la première fois en 1896 par le pédiatre anglais William Pringle Morgan, elle a dès l’origine été comprise comme un trouble de nature visuelle : une "cécité congénitale spécifique aux mots", non imputable à un problème ophtalmologique général tel que l’hypermétropie. Cette conception de ce trouble a continué à dominer la première moitié du XXe siècle, notamment sous l’influence du médecin américain Samuel Orton, qui a popularisé l’idée selon laquelle les enfants dyslexiques voyaient les lettres inversées, déformées ou dans le désordre. Une croyance qui demeure à ce jour l’un des principaux lieux communs sur la dyslexie.
Pourtant, on sait aujourd’hui que les confusions de lettres symétriques (b et d ou p et q) ne sont pas caractéristiques de la dyslexie : elles sont fréquentes chez les apprentis lecteurs. On a aussi compris depuis les années 1970 que les fréquentes erreurs de lecture des enfants dyslexiques ne sont pas dues à la similarité visuelle entre les lettres, mais à la similarité sonore entre les sons élémentaires de parole (phonèmes) qu’elles représentent (comme t et d, ou k et g). Ainsi, on sait que la dyslexie est dans la plupart des cas un trouble de nature langagière plutôt que visuelle. Les enfants dyslexiques ont du mal à apprendre à lire, non pas parce qu’ils voient mal les lettres, mais parce qu’ils ont du mal à conceptualiser et mémoriser les phonèmes. Ce "déficit phonologique" se...
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12/03 - Bientôt des méga-camions sur les routes européennes ? Le dossier qui divise Bruxelles
Des camions plus longs transportant des charges plus lourdes, voire des méga-camions à plusieurs remorques : ces véhicules contribueront-ils à réduire les émissions de gaz à effet du fret routier ? L’idée peut paraître saugrenue. Mais c’est grâce à elle que des membres de la commission des transports et du tourisme (TRAN) du Parlement européen entendent hâter la décarbonation du secteur des transports. En augmentant les capacités de chargement des poids lourds qui sillonnent le Vieux Continent, la mesure soumise à un vote du Parlement mardi pourrait permettre de réduire le trafic… Et donc, les émissions de CO2 des véhicules diesel déjà en circulation.
Toutefois, le projet prétend surtout améliorer la compétitivité des camions et des bus électriques. En augmentant la capacité de chargement pour compenser la perte de place induite par l'installation de batteries ou de piles à combustible, il doit pousser les transporteurs routiers à adopter ces véhicules "verts" au plus vite. Il y a urgence : si les modèles hybrides et électriques ont bien pénétré le marché des bus – ils ont représenté quasiment 30 % des ventes en 2023 d’après l’ACEA, le lobby européen de l’industrie automobile –, ils peinent à conquérir celui des camions. L’an dernier, 96 % des poids lourds achetés en Europe roulaient au diesel, contre 1,5 % grâce à des batteries ou à de l’hydrogène.
Reste que la révision soutenue par la rapporteuse espagnole Isabel García Muñoz n’est parvenue qu’à susciter une vaste fronde contre elle. Et ce, jusqu’au sein même de la...
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12/03 - Les langues régionales contraires à "l’universalisme", vraiment ?
Ce qui suit est une histoire vraie. Voilà une dizaine d’années, la Caisse d’allocations familiales du Morbihan reçoit une demande de subventions de la part d’une nouvelle crèche bilingue breton-français qui entend appliquer la méthode "immersive". Verdict ? Refus avec, en substance, cet argument : "Une telle pratique serait contraire à l’universalisme". Aussitôt, Alain Le Dem, l’un des fondateurs de ladite crèche, fait part de son incompréhension : en quoi serait-il moins "universaliste" de parler deux langues qu’une seule ? Et, dans la foulée, il annonce son intention d’attaquer cette décision devant le tribunal administratif. Si cette dernière initiative lui permettra finalement d’obtenir gain de cause, l’anecdote montre à quel point il reste difficile, en France, de faire vivre les langues minoritaires. Et combien la belle notion d’universalisme est parfois dévoyée.
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Commençons par en rappeler la définition. L’universalisme est une "conception selon laquelle les idées et les valeurs sont indépendantes du temps et du lieu", précise le Petit Larousse, qui cite pour exemple "l’universalisme des droits de l’homme". Jusque-là, tout va bien. Hélas, il se trouve que c’est en son nom que l’on s’est opposé et que l’on s’oppose encore aux langues minoritaires, comme le montre l’exemple ci-dessus. Une théorie qui ne résiste pas à l’examen, et ce pour plusieurs raisons.
Les droits linguistiques sont un droit de l’homme. On le sait...
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12/03 - Baignade dans la Seine pour les JO : ce scénario catastrophe que Paris 2024 veut éviter
La Une repose sur un meuble dans le bureau du préfet de la région Ile-de-France, Marc Guillaume. On y voit une photo de Paris au crépuscule, encadrée du célèbre liseré rouge du magazine américain Time. Son titre : "Sauver la Seine" – suivi de : "L’effort radical pour sauver la rivière la plus romantique du monde", en anglais dans le texte. A sa sortie, en avril 2023, le magazine a fait fureur auprès des responsables publics d’Ile-de-France. Un an plus tard, Marc Guillaume ne s’en remet toujours pas. "Faire la une du Time sur la dépollution de la Seine… Il y a peu de nos projets qui intéressent autant le monde entier !" savoure-t-il. A un peu plus de quatre mois des Jeux olympiques, il est confiant : les travaux titanesques engagés pour assainir la Seine seront terminés plusieurs semaines avant l’inauguration. Sauf météo exceptionnelle, les deux épreuves en milieu naturel, la natation marathon – 10 kilomètres de nage en eau libre –, ainsi que la première partie du triathlon, auront bien lieu.
Le cadre des épreuves olympiques est époustouflant : entre le Grand-Palais et la tour Eiffel, les athlètes s’élanceront au pied du Pont-Alexandre III, l’un des plus beaux de Paris. "Ce décor est exceptionnel, s’émerveille Cédric Gosse, président de la Fédération française de triathlon. Surtout pour notre petite fédération." Le doute semble pourtant être de mise chez certains sportifs. Dans un entretien à l’AFP publié le 7 mars, la nageuse brésilienne Ana Marcela Cunha, championne olympique en titre de natation en eau libre,...
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12/03 - 31 usines de plus en 2023 : pourquoi la réindustrialisation de la France patine
Dans ce nouvel épisode de La Loupe, focus sur l’étrange succession de Nicolas Puech, Julie Thoin-Bousquié, grand reporter Economie à L’Express analyse pourquoi il ne faut pas se réjouir trop vite du nombre d’ouvertures d’usines en France en 2023.
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L’équipe : Mathias Penguilly (écriture et montage), Charlotte Baris (présentation) et Jules Krot (réalisation).
Musique et habillage : Emmanuel Herschon/Studio Torrent
Crédits image : Philippe Huguen/AFP
Logo : Anne-Laure Chapelain/Benjamin Chazal
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Charlotte Baris : Ceux qui nous écoutent régulièrement connaissent sans aucun doute la journaliste qui nous a soufflé ce chiffre de "31 usines fermées en 2023". C’est Julie Thoin-Bousquié, notre grand reporter Economie, spécialiste des questions industrielles… En général, quand on t’invite dans le studio de La Loupe, c’est pour parler de nos usines, de leurs transformations, de leurs technologies innovantes et c’est aussi un peu le cas aujourd’hui. A quoi il correspond exactement ce chiffre ?
Julie Thoin-Bousquié : Concrètement, c’est le solde entre le nombre d’usines qui ont été ouvertes en France et celles qui ont été fermées sur l’année dernière. C’est un net recul par rapport à l’année précédente et je vais t’expliquer pourquoi ça devrait tous nous interpeler.
Pour...
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11/03 - Guerre en Ukraine : "l’avancée de la Russie a été stoppée", déclare Zelensky
"L’avancée de la Russie a été stoppée" et la situation est "bien meilleure" sur le front, a déclaré ce lundi 11 mars le président ukrainien Volodymyr Zelensky, contredisant de nombreuses évaluations récentes de la campagne militaire russe en Ukraine.
"Je peux vous donner l’information fraîche : la situation est bien meilleure que durant les trois derniers mois", a-t-il assuré, dans une interview à BFMTV et au quotidien Le Monde. L’avancée russe "se poursuivait dans l’Est du pays, aujourd’hui notre commandement, nos militaires (l') ont arrêtée", a-t-il estimé.
Volodymyr Zelensky: "L'avancée de la Russie a été stoppée" pic.twitter.com/DBKDvAfgM5— BFMTV (@BFMTV) March 11, 2024"Tant que l'Ukraine tient, l'armée française peut rester sur le territoire français"
"Vous devez savoir que lorsque nous parlons des fortifications, il s’agit d’un processus constant, nous ne parlons pas de kilomètres ou pas des centaines de kilomètres mais de plus de 1 000 kilomètres de construction. Il s’agit par conséquent d’une tâche très complexe", a par ailleurs assuré le président ukrainien, selon des propos traduits, mentionnant "trois lignes de défense" déjà "construites" contre les forces russes, dans l’Est, le Sud et le Nord de l’Ukraine.
Alors qu’Emmanuel Macron a affirmé que l’envoi à l’avenir de troupes occidentales en Ukraine ne devait pas "être exclu", Volodymyr Zelensky a déclaré que "tant que l’Ukraine tient, l’armée française peut rester sur le territoire français", plaidant toutefois pour l’envoi de "personnel...
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11/03 - Macron et la fin de vie : de l’art de laisser les autres cliver
Ne lui parlez pas de "suicide assisté" ou d'"euthanasie". Le projet de loi sur la "fin de vie", fruit de multiples concertations, est un texte de "fraternité" et de "rassemblement". Emmanuel Macron le défend avec une prudence de sioux. Chaque mot est pesé au trébuchet. Le chef de l’Etat n’en a-t-il pas dévoilé les grandes lignes dans La Croix et Libération, deux quotidiens aux sensibilités distinctes ? Cette réforme ne sera pas imposée par une France à une autre.
L’objectif est noble. Il sera difficile à atteindre. Emmanuel Macron admet lui-même l’existence de "67 millions d’avis" sur ce sujet intime. A l’Assemblée nationale, il y en aura 577. La majorité présidentielle pourrait être prise en étau entre une gauche tentée d’élargir la loi et l’opposition philosophique d’élus conservateurs. Mais qu’on se le dise : le camp présidentiel incarnera la voix de la modération dans l’hémicycle. Celle d’un juste milieu, respectueux de toutes les oppositions mais déterminé à "regarder la mort en face".
Quelques outrances ne déplairaient en réalité pas au camp présidentiel, à trois mois des élections européennes. Le cynisme n’est pas un délit. "L’unique motivation de Macron est de cliver, note un interlocuteur régulier du chef de l’Etat. Que ceux qui sont contre se fassent entendre, afin de renforcer ce clivage." Au hasard, la tête de liste LR François-Xavier Bellamy, au net tropisme conservateur. "On n’est pas dupe de cette diversion", assure l’eurodéputé. Cette lucidité ne rend pas le piège moins...
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11/03 - "Tout le monde a la trouille…" : Rachida Dati, sa vie en Macronie
Les pupitres claquent, les oppositions grondent. On peine à distinguer la voix de Gabriel Attal, couverte des éructations de La France insoumise et du Rassemblement national. Le 30 janvier, le Premier ministre prononce sa déclaration de politique générale dans une ambiance incandescente. Au premier rang, Rachida Dati écoute. S’agace, surtout. Ce vacarme, quelle indignité ! La ministre de la Culture prend son mal en patience. Puis craque et se tourne vers sa collègue Marie Lebec, chargée des relations avec le Parlement. "Ecris à Yaël [Braun-Pivet]. Ce bordel est insupportable. A mon époque, cela ne se passait pas comme ça !" La ministre s’exécute. En vain. "C’est la vie", rétorque la présidente de l’Assemblée nationale. Bienvenue en Macronie ! On y goûte les délices de la majorité relative. Adieu, le sage Parlement des années Sarkozy.
Rachida Dati s’en remettra. "Insubmersible" : quatre syllabes qui disent tout ce qu’Emmanuel Macron pense d’elle. Lui songe à cette prise de guerre depuis sa réélection, un poste régalien a même été envisagé. Elle ne l’a jamais ciblé personnellement, sauf dans une tribune au vitriol sur les violences faites aux femmes, publiée par la candidate LR aux municipales à Paris juste après sa défaite, faute d’alliance avec les amis du président.Les sueurs froides de Matignon
Gabriel Attal ne connaissait pas beaucoup Rachida Dati. Emmanuel Macron l’a informé sur le tard, Les Echos l’ont raconté, de sa tentation Dati. Quand le cachottier président finit par dévoiler ses cartes, il le soumet à...
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11/03 - Le conflit à Gaza n’en finit plus d’embraser le Royaume-Uni
"This is for Gaza !" a lancé l’antisémite notoire et ex-Labour George Galloway à la face de Keir Starmer, leader de l'opposition travailliste, après sa victoire aux élections partielles de Rochdale dans le nord de l’Angleterre le 29 février. Ayant fait campagne sur le conflit au Moyen-Orient dans cette circonscription de 110 000 habitants dont un tiers de musulmans d’origine indo-pakistanaise, George Galloway a profité de la destitution du candidat travailliste pour cause d’antisémitisme avéré afin de se présenter en indépendant. Sa victoire marque non seulement le retour de ce marxiste proche du Hezbollah et du Hamas à la Chambre des communes, mais il symbolise également la grave crise que traverse la société britannique, déchirée par les répercussions de l’attaque du 7 octobre en Israël. Qu’un soutien sans faille de Vladimir Poutine, Bachar el-Assad et des mollahs iraniens puisse ainsi devenir député en faisant campagne pour la libération de la Palestine, qualifiant au passage les terroristes du Hamas de "résistants", créé une onde de choc dans le pays. Quelques heures après la victoire de Galloway, le Premier ministre conservateur Rishi Sunak s’adressait au pays pour mettre en garde contre "le chaos et la violence", jugeant qu’avec cette élection à Rochdale "la cote d’alerte avait été dépassée".
Le conflit entre Israël et le Hamas n’en finit pas de troubler l’ordre public au Royaume-Uni et d’échauffer des esprits britanniques à qui l’on prête traditionnellement flegme et pragmatisme. Personne n’est...
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11/03 - Paris 2024 : qui pourrait toucher les primes promises aux fonctionnaires ?
500, 1 000, 1 500 euros… Le montant des primes versées aux fonctionnaires dans le cadre des Jeux olympiques (JO) et paralympique cet été se précise. De même que leurs conditions d’octroi. C’est ce que laisse entrevoir l’administration dans un document consulté ce lundi 11 mars par nos confrères de l’AFP et transmis aux secrétaires généraux des ministères.
Encore à l’état de projet, le texte qui contient les modalités de versement des primes annoncées par le ministre de la Fonction publique Stanislas Guerini ce samedi 9 mars, doit être débattu lors d’une réunion ce mardi qui réunira la Direction générale de l’administration et de la fonction publique (DGAFP) et les syndicats d’agents publics.Réservées aux agents subissant une hausse d’activité
Mais d’après les premières informations de l’AFP, ces gratifications liées à la période des Jeux olympiques seraient versées "à compter d’octobre et d’ici fin 2024" aux "agents directement mobilisés dans la préparation et le déroulement des Jeux" et aux fonctionnaires "exposés à un surcroît significatif d’activité directement généré par des changements d’organisation de service liés aux Jeux".
Les agents dont les services connaissent un "accroissement temporaire de leur activité" et une contrainte "ponctuelle" sur la prise de congés à l’occasion des Jeux olympiques (26 juillet-11 août) ou paralympiques (28 août-8 septembre), recevront une prime exceptionnelle de 500 euros. Le double sera versé aux fonctionnaires qui subissent également une hausse temporaire de l’activité de leur service et...
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11/03 - Ce que l’on sait sur la cyberattaque qui a visé plusieurs ministères
Plusieurs ministères font l'objet depuis dimanche soir d’attaques informatiques d’une "intensité inédite", une cyberattaque revendiquée par différents groupes de hackers réputés prorusses, rapporte le gouvernement ce lundi 11 mars. Une "intensité inédite"
Les attaques ont été menées par "déni de service" (DDoS), une méthode qui consiste à faire tomber en panne un service en le submergeant de requêtes. "Depuis hier soir (dimanche), plusieurs services de l'Etat font l'objet d'attaques informatiques dont les modalités techniques sont classiques mais l'intensité inédite", ont annoncé les services du Premier ministre.
Matignon a indiqué qu'une cellule de crise a été activée dès dimanche soir "pour déployer des contre-mesures et garantir la continuité des services informatiques". "A ce stade, l’impact de ces attaques a été réduit pour la plupart des services et l’accès aux sites de l’Etat rétabli", a-t-on ajouté. "Les équipes mobilisées de la DINUM (direction interministérielle du numérique) et de l'ANSSI (agence nationale de la sécurité des systèmes d'information) continuent à mettre en œuvre des mesures de filtrage jusqu’à la fin de ces attaques", ont précisé les services du Premier ministre.Une cyberattaque de hackers pro-russes ?
Différents groupes de hackers ont revendiqué ces attaques sur Telegram. Parmi eux, Anonymous Sudan, un groupe qui soutient la Russie et plusieurs causes islamistes. Ces hackers évoquent une "cyberattaque massive" visant notamment les ministères de l’Economie, de la Culture, de la Transition...
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11/03 - Aya Nakamura chantant Piaf aux JO : la nouvelle cible de l’extrême droite
"Les bébés détectent la beauté. Ils ne votent pas pour le rap, ni pour la langue banale, ni pour Aya Nakamura mais pour Mozart !" : ce verbatim signé Eric Zemmour semble faire l’unanimité dans l’enceinte du Dôme de Paris où Reconquête tient son premier grand raout de la campagne des élections européennes dimanche 10 mars.
Il faut dire que depuis que L’Express a révélé sa possible participation à la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques, Aya Nakamura déchaîne les passions au point de voir la France se diviser en deux camps : les pro et les anti, qui rejettent la star franco-malienne. Une "France rance", selon Carole Boinet, directrice de la rédaction du magazine culturel Les Inrockuptibles.
Cette France, qui s’offusque, entre autres, de la liberté de ton prise par la chanteuse, qui s’essaie à des medleys de vocabulaires empruntés aux quatre coins du monde. "Aya Nakamura a inventé cette langue qui est formidable", fait valoir auprès de l’AFP Carole Boinet qui partage avec Emmanuel Macron le souhait de voir la chanteuse la plus écoutée de France pousser la chansonnette aux Jeux olympiques en juillet prochain. Un besoin "impérieux", selon elle.Passe d’armes entre Nakamura et l’extrême droite
Davantage encore à l’heure où les propos racistes affluent sur les réseaux sociaux. La veille, le média d’extrême droite Livre noir a publié la photo d’une banderole tenue par des militants du groupuscule d’ultra-droite Les Natifs. En lettres majuscules, les paroles d’une des chansons d’Aya Nakamura remixées : "Ya pas moyen...
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11/03 - Fin de vie, agriculture… Voici les projets de loi qui attendent les parlementaires
Deux mois après la nomination de Gabriel Attal, les parlementaires peuvent enfin y voir plus clair : le gouvernement a dévoilé, ce lundi 11 mars, son agenda législatif des prochains mois, avec en point d’orgue ses projets de loi sur la "fin de vie" et l’agriculture en mai à l’Assemblée nationale. En l’absence de majorité absolue, il sera de nouveau contraint de chercher des majorités texte par texte. La session ordinaire du Parlement se termine fin juin, mais le gouvernement envisage une session extraordinaire de "deux à trois semaines" en juillet, selon l’avancée de l’examen des textes."Fin de vie"
Après de longs mois de réflexion, Emmanuel Macron a annoncé dimanche que le texte sur la "fin de vie" ouvrirait pour les majeurs la "possibilité de demander une aide à mourir sous certaines conditions strictes".
Le Premier ministre Gabriel Attal a précisé lundi sur X le calendrier : le projet de loi sera examiné à partir du 27 mai en séance plénière à l’Assemblée nationale, avec "probablement quinze jours de débats", a précisé devant des journalistes la ministre des Relations avec le Parlement, Marie Lebec. Le texte ne fera pas l’objet d’une procédure accélérée et devrait arriver au Sénat "après l’été", a ajouté la ministre, invoquant "le temps nécessaire pour un débat de qualité, apaisé dans les deux chambres".Agriculture
Les députés devraient se saisir à compter du 13 mai d’un projet de loi attendu sur l’agriculture. Il "a été retravaillé suite à la crise agricole, à la mobilisation des filières et à l’engagement" de...
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11/03 - Kate Middleton : la photo retouchée "s’est retournée contre elle"
La princesse n’avait pas le choix. Lundi 11 mars, Kate Middleton a présenté ses excuses après la diffusion d’une photo modifiée. "Comme beaucoup de photographes amateurs, j’expérimente occasionnellement le montage. Je voulais exprimer mes excuses pour toute confusion causée par la photo de famille que nous avons partagée hier", écrit-elle sur le réseau social X (ex-Twitter).
Cette photo, la première depuis son opération il y a deux mois, a été dépubliée par les grandes agences mondiales en raison des altérations.
Like many amateur photographers, I do occasionally experiment with editing. I wanted to express my apologies for any confusion the family photograph we shared yesterday caused. I hope everyone celebrating had a very happy Mother’s Day. C— The Prince and Princess of Wales (@KensingtonRoyal) March 11, 2024
Le cliché transmis dimanche pour la fête des mères au Royaume-Uni montre la princesse de 42 ans souriante, en jeans, pull et blazer, assise sur une chaise en rotin sur une terrasse, entourée de ses trois enfants hilares. Prise la semaine dernière à Windsor, selon les services du couple princier, elle était accompagnée d’un court message signé "C" (pour Catherine) : "Merci pour vos vœux et votre soutien continu au cours des deux derniers mois. Je souhaite à tout le monde une joyeuse fête des mères".
Mais un examen détaillé montre, entre autres anomalies, que la main gauche de la princesse Charlotte présente un défaut d’alignement avec la manche de son gilet. Et puis ses bras sont-ils vraiment si...
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11/03 - Fin de vie : ce qu’ont décidé nos voisins européens
Ce ne sera "ni un droit nouveau ni une liberté", mais une "possibilité", affirme le président de la République. Après de longs mois de réflexion et plusieurs reports, Emmanuel Macron a dévoilé, dimanche 10 mars, son "modèle français de la fin de vie". Prévu depuis un an, ce futur projet de loi comprend une "aide à mourir" qui doit permettre à certains patients, selon des "conditions strictes", de recevoir une "substance létale", expose le chef de l’Etat dans un entretien à La Croix et Libération.
Mais qu’en est-il chez nos voisins européens où l’euthanasie suscite également de vifs débats publics ? Sur le Vieux Continent, seuls cinq pays ont légalisé "l’euthanasie active", soit celle effectuée par le corps médical. Les premiers à s’être lancés, sans surprise, sont les Pays-Bas. Dès 2001, l’Etat du nord de l’Europe a fait le choix de dépénaliser l’euthanasie et le suicide assisté.
En théorie, ces deux processus demeurent officiellement un crime aux Pays-Bas. Ce qui a changé : un décret assure que les médecins le pratiquant dans un cadre strict et dans des circonstances précises ne peuvent être poursuivis. Comment ça marche ? Le patient fait la demande lui-même et la formule par écrit. Pour qu’elle soit recevable, il doit souffrir d’une maladie incurable. A noter que les médecins conservent une clause de conscience et peuvent ne pas coopérer à cette euthanasie pour des raisons personnelles.
En 2022, les autorités locales ont assisté à un boom de la pratique : "L’euthanasie a représenté 1 décès sur 20 l’année dernière aux...
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11/03 - L’Europe en "économie de guerre" : les limites du plan Breton
Les mots claquent comme des coups de canon. "La Russie de Vladimir Poutine est devenue un acteur méthodique de la déstabilisation du monde qui n’hésite pas à menacer son environnement mais aussi plus directement nos intérêts", a lancé, martial, Emmanuel Macron. Alors que le chef de l’Etat n’hésite plus à évoquer l’envoi de troupes en Ukraine, sur le front de l’économie aussi, le ton est encore monté d’un cran. A Bruxelles, un autre Français, Thierry Breton, le commissaire européen à l’industrie et au numérique, est à la manœuvre. "Nous devons passer en économie de guerre" a déclaré avec emphase l’ancien dirigeant d’Atos, autoproclamé commissaire à la Défense.
Les usines d’armement européennes ont beau tourner à plein régime, elles n’arrivent pas à augmenter suffisamment les cadences de production pour satisfaire les besoins. Volodymyr Zelensky, le président ukrainien, affirmait même récemment que sur le million d’obus promis par l’Europe il y a un an, 30 % seulement auraient été livrés. Même si ce chiffrage est contesté par Thierry Breton, les retards de livraisons sont patents. L’industrie européenne de l’armement est certes puissante, mais elle est encore trop fragmentée et mal organisée pour répondre à ces commandes de masse.
Résultat, depuis le début de la guerre en Ukraine, près des trois quarts des armes achetées par les 27 Etats membres l’ont été auprès d’entreprises non européennes et en grande partie américaines… Dans le camp d’en face, Vladimir Poutine a réorienté en un temps record sa machine économique : les...
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11/03 - La France vend aujourd’hui plus d’armes que la Russie
Avec une augmentation de près de 50 % de ses exportations entre 2014-2018 et 2019-2023, la France se hisse au deuxième rang des exportateurs mondiaux d’armes. C’est ce que révèle un rapport du Stockholm International Peace Research Institute (Sipri) publié ce lundi 11 mars.
"La France profite de la forte demande mondiale pour dynamiser son industrie d’armement par le biais des exportations", observe Katarina Djokic, chercheuse au Sipri, qui constate que Paris a "particulièrement réussi à vendre ses avions de combat hors d’Europe".Net recul des exportations russes
Une première pour l’Hexagone qui devance ainsi la Russie, rétrogradée à la troisième position. Et pour cause, entre les deux périodes quinquennales évaluées, les exportations de Moscou accusent une chute de 53 %. Une forte baisse qui se traduit aussi bien en volume, qu’en nombre de pays importateurs. En 2019, trente et un pays importaient des armes en provenance de Russie. En 2023, ils n’étaient plus que douze.
Par ailleurs, la part de la Russie dans le total des importations de ses clients enregistre elle aussi une forte diminution. L’Inde, qui constitue aujourd’hui encore le premier importateur d’armes au monde, en est l’exemple criant. Car bien que la Russie demeure son principal fournisseur, 2019-2023 est "la première période quinquennale depuis 1960-1964 au cours de laquelle les livraisons de la Russie, ou de l’Union soviétique avant 1991, (ont représenté) moins de la moitié des importations d’armes en Inde", note le rapport.
En outre,...
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11/03 - Tesla en Allemagne : les écologistes toujours vent debout contre Musk
L’implantation de la marque américaine outre-Rhin révèle du parcours du combattant pour Elon Musk. Plusieurs centaines de personnes ont manifesté, dimanche 11 mars, près de Berlin, en invoquant des préoccupations environnementales, contre le projet de Tesla d’agrandir son usine de voitures électriques implantée depuis 2022 à Gruenheide, à une trentaine de kilomètres au sud-est de la ville.
Les organisateurs, une coalition d’associations de protection de l’environnement, parmi lesquelles Extinction Rebellion, Nabu et Robin des Bois, ont revendiqué plus d’un millier de manifestants, les médias locaux estimant leur nombre à environ 800.
La manifestation a eu lieu quelques jours après que le site de Tesla a dû arrêter ses chaînes de production en raison d’une panne de courant causée mardi par l’incendie volontaire d’un pylône électrique voisin. Un groupuscule allemand d’extrême gauche, le "Vulkan Gruppe", a revendiqué ce "sabotage", dans un communiqué publié sur une plateforme d’activistes, et les procureurs fédéraux ont pris en charge l’enquête.
Les organisateurs de la manifestation en appelaient, eux, à la sécurité de "l’approvisionnement en eau" et à "une réelle protection du climat", en protestant contre les "solutions capitalistes bidon" d’Elon Musk.Agrandir de 170 hectares
Le milliardaire américain souhaite agrandir de 170 hectares l’usine de Gruenheide afin d’y doubler la production, pour atteindre un million de véhicules électriques par an. Cette "Gigafactory", la seule de Tesla en Europe, occupe déjà environ...
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11/03 - Fin de vie : Attal annonce un projet de loi à l’Assemblée à compter du 27 mai
Le calendrier se précise. Le projet de loi sur la "fin de vie", qui comprendra une "aide à mourir" très encadrée, sera examiné en séance plénière à l’Assemblée nationale à partir du 27 mai, a annoncé, lundi 11 mars, le Premier ministre Gabriel Attal sur X.
Le président Emmanuel Macron a finalement annoncé dimanche que le projet de loi ouvrirait pour les majeurs la "possibilité de demander une aide à mourir sous certaines conditions strictes", notamment que les candidats soient "capables d’un discernement plein et entier", ce qui exclut par exemple les malades psychiatriques ou les cas d'Alzheimer.
La mort ne peut pas être un sujet tabou, silencieux. Malgré des avancées considérables ces dernières années, certains de nos concitoyens se trouvent parfois impuissants face à la maladie et la douleur. Voilà pourquoi, conformément à son engagement de 2022, le président de la… pic.twitter.com/8rX6uCR05s— Gabriel Attal (@GabrielAttal) March 11, 2024
Le projet de loi, qui doit être transmis d'ici dix jours au Conseil d'État concernera les personnes atteintes d'une pathologie "incurable" avec "pronostic vital engagé à court ou moyen terme", et subissant des souffrances "réfractaires" que l'on ne peut soulager.
Cette "aide" sera conditionnée à l'avis "collégial" de l'équipe médicale sous 15 jours. Le malade pourra absorber le produit mortel seul ou, lorsqu'il est dans l'incapacité de le faire, notamment dans le cas de certaines maladies neuro-dégénératives comme la maladie de Charcot, avec l'assistance d'un membre du corps...
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11/03 - Israël met en garde contre tout débordement pendant le ramadan
Le ramadan a commencé, ce lundi 11 mars, dans la bande de Gaza assiégée et dévastée, sans espoir de trêve dans la guerre entre Israël et le Hamas, pendant que la communauté internationale multiplie les efforts pour faire parvenir de l’aide à la population frappée par la famine.
Les infos à retenir
⇒ Pas de trêve en vue au début du ramadan à Gaza
⇒ Le roi saoudien appelle à la fin des "crimes odieux" à Gaza
⇒ Gaza : le président Biden "a tort", déclare Netanyahou"Ne nous cherchez pas"
Israël "respecte" la liberté de prier, mais sera "prêt" à répondre à toute provocation ou débordement pendant le mois de ramadan, qui a débuté lundi, a déclaré le ministre israélien de la Défense, Yoav Gallant, dans un message vidéo. "L’Etat d’Israël respecte la liberté de prier à al-Aqsa (NDLR, le troisième lieu saint de l’islam situé à Jérusalem-Est, secteur de la ville occupé par Israël depuis 1967) et dans tous les lieux saints", a assuré Yoav Gallant dans ce message posté sur sa chaîne Telegram. Mais "le mois de ramadan peut aussi être un mois de djihad, et nous disons à tous : ne nous cherchez pas. Nous sommes prêts, ne commettez pas d’erreur", a-t-il averti.
Cette mise en garde intervient dans le contexte extrêmement tendu de la guerre à Gaza, qui fait notamment redouter des heurts dans la Vieille Ville de Jérusalem. L’Esplanade des Mosquées (ou Mont du Temple pour les juifs) est le troisième lieu saint de l’islam et le lieu le plus sacré du judaïsme. Si ce lieu saint musulman est administré par la Jordanie, Israël y impose des...
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11/03 - Guerre en Ukraine : le drapeau de la Suède hissé au siège de l’Otan
Le président français, Emmanuel Macron, devrait se rendre en Ukraine "dans les prochaines semaines", a indiqué l’Élysée, dimanche 10 mars, à l’issue d’un entretien téléphonique avec le président ukrainien, Volodymyr Zelensky. Une décision qui arrive après que le chef d’Etat a rétorqué au pape François qu’il ne se rendrait "jamais" face à la Russie.
Les infos à retenir
⇒ Macron en Ukraine "dans les prochaines semaines"
⇒ L’Ukraine ne hissera "jamais" le drapeau blanc, répond Kiev au pape
⇒ Poutine place ses espoirs dans une victoire de TrumpEmmanuel Macron en Ukraine "dans les prochaines semaines"
Emmanuel Macron devrait se rendre en Ukraine "dans les prochaines semaines", a indiqué l’Élysée dimanche à l’issue d’un entretien téléphonique avec le président ukrainien, Volodymyr Zelensky. Le président de la République avait dans un premier temps dit qu’il se rendrait en février en Ukraine, avant d’indiquer que cette visite aurait lieu avant la mi-mars. Les deux chefs d’État sont "convenus de rester en étroit contact, notamment concernant la visite du Président de la République en Ukraine, qui devrait intervenir dans les prochaines semaines", selon un communiqué de la présidence française.
Dans la foulée de la réunion de suivi consacrée au soutien à l’Ukraine organisée par la France le 7 mars à Paris, Emmanuel Macron a réaffirmé, lors de cet entretien téléphonique, "sa volonté de poursuivre les efforts pour mettre rapidement en place la coalition sur les frappes dans la profondeur, ainsi que le soutien à l’initiative tchèque...
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11/03 - Climat : le rapport qui pointe les risques majeurs pour l’Europe
C’est un véritable coup de semonce de l’Agence européenne de l’Environnement (AEE). L’Europe pourrait être confrontée à des situations "catastrophiques" si elle ne prend pas la mesure des risques climatiques qu’elle encourt et dont beaucoup sont déjà à un niveau critique, prévient l’AEE.
"La chaleur extrême, la sécheresse, les incendies de forêt et les inondations que nous avons connus ces dernières années en Europe vont s’aggraver, y compris dans les scénarios optimistes du réchauffement climatique, et affecteront les conditions de vie sur tout le continent", a écrit l’agence dans un communiqué présentant son premier rapport sur l’évaluation des risques climatiques en Europe.
"Ces événements représentent la nouvelle norme", a insisté la directrice de l’AEE, Leena Ylä-Mononen lors d’un point presse. "Ils doivent être aussi un coup de semonce".36 risques climatiques
L’étude répertorie 36 risques climatiques majeurs pour l’Europe. 21 d’entre eux nécessitent plus d’action immédiate et huit une réponse en urgence. Au premier rang d’entre eux, les risques liés aux écosystèmes, principalement marins et côtiers. Par exemple, les effets combinés des vagues de chaleur marine, de l’acidification et de l’appauvrissement en oxygène des mers et d’autres facteurs anthropiques (pollution, pêche…) menacent le fonctionnement des écosystèmes marins, a relevé le rapport. "Il peut en résulter une perte substantielle de la biodiversité, y compris des événements de mortalité massive", est-il ajouté.
Pour l’AEE, la priorité est que les...
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11/03 - Législatives au Portugal : un virage à droite et une forte poussée des populistes
Un parlementaire chevronné, sans expérience gouvernementale, perçu comme honnête et compétent malgré un manque de charisme. Voilà comment on pourrait décrire Luis Montenegro, leader d’une coalition de centre droit et vainqueur des élections portugaises, dimanche 10 mars. Les résultats partiels lui attribuent une très courte victoire devant les socialistes au pouvoir depuis huit ans. Mais ce n’est pas tout : à trois mois des européennes, ce scrutin précipité par la démission du Premier ministre sortant Antonio Costa, qui ne briguait pas un nouveau mandat, vient aussi confirmer que l’extrême droite progresse à travers le Vieux Continent, comme l’avaient déjà montré les électeurs italiens ou néerlandais.
Le Portugal était un des rares pays en Europe à être dirigé par la gauche lorsque Antonio Costa, 62 ans, a jeté l’éponge après avoir été cité dans une enquête pour trafic d’influence au début du mois de novembre. Alors que seuls les quatre sièges des circonscriptions de l’étranger n’avaient pas encore été attribués, l’Alliance démocratique de centre droit (AD) emmenée par Luis Montenegro, 51 ans, avait remporté 29,49 % des voix et 79 députés sur un total de 230.
Le Parti socialiste (PS), qui avait obtenu une majorité absolue en 2022 avec un score de 41,4 %, arrive désormais en deuxième position avec 28,66 % des voix et 77 sièges. Ce résultat ne permet donc pas au gagnant de former une majorité absolue d’au moins 116 élus à lui seul, ni même en coalition avec un petit parti libéral arrivé en quatrième position avec 5 % des...
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11/03 - La Grèce, nouvelle terre d’opportunités pour les entreprises françaises
Dans le respect de la tradition antique, sous le soleil du Péloponnèse, la flamme olympique sera allumée le 16 avril, avant de rallier Athènes. Le début de son long périple vers Marseille, puis Paris. Aux premières loges de ce cérémonial, le gratin de la représentation française, ministres compris, se pressera à Olympie et sur le port du Pirée. L’ambiance s’annonce d’autant plus joyeuse qu’une autre flamme se rallume en Grèce, celle de la reprise économique.
Après des années d’efforts pour assainir ses finances et défendre sa place en Europe, le pays connaît une croissance bien plus rapide que celle de la zone euro. La dette publique reflue. Le taux de chômage aussi. Et les investisseurs reviennent. Depuis sa nomination comme Premier ministre en 2019, Kyriákos Mitsotákis, un ancien financier francophone, s’est attaché à redorer le blason de l’Etat hellène. A l’appui, un plan "Grèce 2.0" décliné en 108 investissements et 68 réformes. "Elaboré avec des économistes de renom, ce programme lui a permis d’obtenir 36 milliards d’euros de l’Union européenne, dans le cadre du plan de relance post-Covid. Il a donc été jugé crédible", insiste Laurent Thuillier, le président de la Chambre de commerce franco-grecque. Une manne qui s’ajoute aux 90 milliards de fonds structurels européens."Un retournement de situation extraordinaire"
Toutefois, si les Français se déplacent volontiers pour bronzer en Crète ou convoler à Santorin – 1,8 million de touristes au total en 2022, sur les 30 millions accueillis -, ils sont plus timorés...
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11/03 - Birmanie : avec les forces rebelles, qui grignotent du terrain sur la junte
Jasmine, 6 ans, ne comprend toujours pas pourquoi, le 2 février, le ciel s’est écroulé sur son école dans la campagne de Demoso, ville du nord-ouest de l’Etat Kayah (Karenni). Quatre de ses petits camarades ont été tués sur le coup, elle a été grièvement blessée, ainsi qu’un garçonnet de deux ans. Comment lui expliquer que la foudre a été déclenchée par un avion de chasse de l’armée birmane ? En entendant les explosions, son père, Ko Yone Lay, s’est précipité à moto jusqu’à l’école, a découvert sa fille, l’abdomen en sang, dans les bras de son institutrice, puis l’a déposé dans un pick-up qui l’a emmenée à quelques heures de route à l’hôpital Luke, dissimulé au cœur de la jungle. "Elle était atteinte à l’estomac, au pancréas et aux intestins, les médecins ont réussi à tout recoudre mais ils ont dû lui enlever un rein", raconte-t-il dans la salle des urgences où Jasmine récupère doucement de son opération. "C’est la chose la plus cruelle que les militaires puissent faire, il n’y a pas de mot pour décrire cela…"
Non loin, un jeune combattant de 18 ans est étendu sur une table. L’éclat d’un obus lâché par un drone de la junte lui a traversé le poumon droit, provoquant une hémorragie interne. Les deux tables du bloc opératoire voisin sont occupées, il faut donc improviser aux urgences. Le Dr Vincent, un chirurgien de 36 ans, lui enfonce un drain dans le flanc. L’adolescent est sauvé de justesse.
L’hôpital est le principal établissement d’un réseau clandestin de soins d’urgence : une demi-douzaine d’hôpitaux et une cinquantaine de...
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11/03 - Moins de cours d’empathie, plus de liberté d’esprit, par Julia de Funès
Expérimentés dans certains établissements depuis le début de l’année, les cours d’empathie doivent être généralisés dans toutes les écoles de France dès septembre prochain. Des coachs en bien-être issus du monde de l’entreprise seront chargés de les dispenser. Le bien-être en entreprise a été, rappelons-le, un fiasco, puisqu’il n’y a jamais eu autant d’arrêts de travail, de burn-out, de dépressions depuis que ces "formateurs" en bien-être ont envahi la sphère professionnelle ! Qu’à cela ne tienne, réutilisons ces dispositifs inopérants pour nos enfants… Il n’est jamais trop tôt pour formater les jeunes esprits à cette bienveillance fusionnelle, à cet angélisme unificateur.
Si seulement les fondamentaux scolaires étaient acquis, personne ne contesterait cette initiative. Il ne s’agit pas de nier l’importance de l’empathie, de la dénigrer, mais de la relativiser. Quand l’illettrisme, la baisse du niveau, l’échec scolaire n’ont jamais été aussi élevés, l’urgence est ailleurs qu’aux cours d’empathie. Deuxièmement, ce qui est de l’ordre de l’éducation par les parents ne relève pas de l’école, dont le rôle n’est pas de se vouer à l’affinage des qualités d’âme. Troisièmement, ce ne sont pas des enseignants qui dispenseront ces cours, mais bien des coachs. Rappelons que le coaching n’a jamais été académiquement reconnu, et qu’il est de moins en moins référencé au Répertoire national des certifications professionnelles (RNCP) tellement les dérives et l’amateurisme y règnent. Comment dès lors imposer aux parents que des coachs non reconnus...
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11/03 - Trump de retour au pouvoir ? Le scénario qui rend le Japon fébrile
Echaudés par le premier mandat de Donald Trump, les Japonais redoutent le pire si le chantre de l'"America First" en remporte un second en novembre prochain. Tokyo a indiqué "suivre avec grande attention l’élection présidentielle américaine". Doux euphémisme pour un pays dont le deuxième partenaire commercial est les Etats-Unis, qui abrite 50 000 GI et ne peut se passer de Washington pour sa défense, face à l’intensification des menaces chinoises, nord-coréennes et russes.
Tokyo craint notamment de voir Trump marchander une nouvelle fois son soutien militaire, en exigeant que le Japon participe davantage financièrement à la présence des militaires américains sur son sol. Et traiter le dossier brûlant de Taïwan comme une monnaie d’échange avec Pékin.
Même s’il ne s’est pas exprimé clairement sur ses projets, les saillies passées du candidat républicain et sa propension à vouloir conclure des "deals" avec des dirigeants autoritaires inquiètent l’archipel sur nombre de sujets sensibles. Dans les milieux d’affaires, 54 % des entreprises, selon un récent sondage Reuters, redoutent un renforcement du protectionnisme américain - qui pourrait se traduire par de nouveaux droits de douane sur des produits japonais. Trump a par ailleurs promis de bloquer le projet de rachat du fleuron United States Steel par le japonais Nippon Steel - un projet de 14,9 milliards de dollars.La crainte d'une invasion de Taïwan
Autre peur, celle que Trump conclue un accord commercial ou sécuritaire avec Pékin, à l’encontre des...
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11/03 - Hermès et les milliards évaporés de l’héritier rebelle : le grand récit à La Loupe
Dans ce nouvel épisode de La Loupe, focus sur l’étrange succession de Nicolas Puech, un des principaux héritiers de l’empire Hermès avec Emilie Lanez, grand reporter à L’Express.
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L’équipe : Mathias Penguilly (écriture), Charlotte Baris (présentation) et Jules Krot (montage et réalisation).
Musique et habillage : Emmanuel Herschon/Studio Torrent
Crédits image : Sameer Al-Doumy/AFP
Logo : Anne-Laure Chapelain/Benjamin Chazal
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Charlotte Baris : S’il y a une chose que les auteurs de fictions aiment plus que tout, ce sont les histoires de riches familles et de guerres patrimoniales. Les années 80 ont ainsi vu éclore des séries cultes comme Dallas et Dynastie. En France, ces dernières années, Dix pour cent démarrait avec la mort d’un personnage et la guéguerre entre ses héritiers et plus récemment, la plateforme américaine HBO a été multirécompensée grâce à la série Succession.
L’histoire qu’on vous raconte aujourd’hui pourrait aussi faire l’objet d’un feuilleton télévisé, tant elle est romanesque. Cette série aurait pour décor de grandes propriétés cachées dans la campagne andalouse et dans les monts du Valais, en Suisse. Au centre du scénario : une marque de luxe française emblématique, une famille profondément divisée et un couple de prétendants qui pourrait bouleverser...
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10/03 - Fin de vie : Macron annonce un projet de loi sous "conditions strictes"
Emmanuel Macron a annoncé qu’un projet de loi ouvrant une "aide à mourir" sous "conditions strictes" serait présenté en avril en Conseil des ministres, en vue d’une première lecture en mai à l’Assemblée nationale. Les patients majeurs, "capables d’un discernement plein et entier", atteints d’une "maladie incurable" avec "pronostic vital engagé à court ou moyen terme" et subissant des souffrances "réfractaires" (ne pouvant être soulagées), pourront "demander à pouvoir être aidés afin de mourir", a dit le chef de l’Etat dans un entretien accordé à La Croix et Libération.
En cas d’avis collégial favorable de l’équipe médicale, une substance létale sera prescrite à la personne, qu’elle pourra s’administrer elle-même, ou avec l’aide d’un tiers si elle "n’est pas en mesure d’y procéder physiquement", a-t-il précisé aux deux quotidiens. Les mineurs et les patients atteints de maladies psychiatriques ou neurodégénératives qui altèrent le discernement, comme Alzheimer, en seront donc exclus.
En cas d’avis collégial favorable de l’équipe médicale, une substance létale sera prescrite à la personne, qu’elle pourra s’administrer elle-même, ou avec l’aide d’un tiers si elle "n’est pas en mesure d’y procéder physiquement". Ce tiers pourra être "une personne volontaire qu’elle désigne lorsque aucune contrainte d’ordre technique n’y fait obstacle", ou bien "le médecin ou l’infirmier qui l’accompagne", selon le texte qui doit être transmis d’ici dix jours au Conseil d’Etat. L’administration peut avoir lieu au domicile, à l’Ehpad ou dans un...
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10/03 - Nicolas Jutzet : "La Suisse abandonne peu à peu tout ce qui a fait sa réussite"
C’est un "vote historique", titre le journal helvétique Le Temps. "Un coup de tonnerre dans ce pays libéral", commente Le Monde. Dimanche 3 mars 2024, la Suisse a décidé, à l’issue de l’initiative populaire "Mieux vivre à la retraite", la mise en place d’un treizième mois de pension appelé "13e rente". Vue de France, cette décision est une nouvelle preuve de la vitalité démocratique du système politique suisse. En se prononçant en faveur (à 58,2 % des suffrages exprimés) d’une hausse annuelle de 8,33 % de l’allocation de retraite, les Suisses font le choix de politiques redistributives et d’une extension de l’Etat providence, et tournent pour la première fois le dos à des décennies de politiques libérales.
Pour Nicolas Jutzet, auteur de La Suisse n’existe plus (Éditions Slatkine) et vice-directeur de l’Institut Libéral, ce vote est mémorable en ce qu’il témoigne du dépérissement du "modèle suisse". Lentement mais sûrement, nous confie l’essayiste, la Suisse s’éloigne de l’esprit libéral et responsabilisant qui a fait son succès.
L’Express : Pourquoi parle-t-on d’un vote historique ?
Nicolas Jutzet : C’est une décision historique parce que c’est la première fois, depuis l’instauration des initiatives populaires en 1891 [NDLR : qui permettent de changer la Constitution], qu’on accepte une initiative qui prévoit un renforcement de l’Etat social. En général, les propositions de redistribution sont rejetées avec une majorité assez claire par la population. Par exemple, en 2016, l’initiative populaire "AVSPlus : pour une AVS...
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10/03 - Munitions, recrutement, budget… Pourquoi l’armée canadienne est à bout de souffle
A la suite de l’invasion russe en Ukraine, le 24 février 2022, le Canada s’était engagé à aider Kiev à hauteur de 2,4 milliards de dollars (2,2 milliards d’euros) sous forme d’équipements militaires. Deux ans plus tard, la promesse est loin d’avoir été honorée. Selon les données du gouvernement canadien, rapportées par le journal québécois Le Devoir, "1,4 milliard ne s’est toujours pas matérialisé sur le terrain, […] soit 58 % du montant total des dons annoncés".
Ce montant comprend notamment le système national de missiles surface‑air perfectionné (NASAMS) et les munitions associées, d’une valeur de 406 millions de dollars, qu’Ottawa avait pour ambition d’acheter aux États-Unis en janvier 2023 pour les livrer à l’Ukraine par la suite. A l’heure où Kiev fait face à une importante pénurie de matériel et à la recrudescence d’attaques aériennes russes, ces défauts de livraison pèsent lourdement sur les forces armées ukrainiennes.
Outre l’impact sur le champ de bataille, l’écart entre le soutien affiché et chiffré d’Ottawa envers Kiev et la réalité détériore "l’image du Canada auprès de [ses] alliés", regrette le spécialiste des armées Christian Leuprecht, professeur au Collège militaire royal du Canada, dans les colonnes du Devoir. Des alliés qui, de fait, perçoivent le pays comme "de plus en plus indifférent face à cette guerre et surtout peu fiable".1,38 % du PIB canadien alloué à la défense
Mais cette situation est liée à problème plus global concernant l’armée canadienne. Alors que l’article 5 de l’Organisation du Traité de...
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10/03 - Kathleen Stock : "Le mouvement LGBT est désormais fractionné entre les LGB et les T"
Le nom de cette professeure de philosophie à l’Université du Sussex a traversé la Manche à l’automne 2021, lorsqu'elle a démissionné à la suite d’une campagne agressive dénonçant sa supposée "transphobie". Son tort ? S’être exprimée, comme universitaire et féministe, sur l’un des phénomènes les plus surprenants des dix dernières années au Royaume-Uni, l’augmentation spectaculaire du nombre de personnes trans et les revendications associées à celle-ci. Son livre sur le sujet, Material Girls, où elle dénonçait les conséquences négatives de ces changements pour les femmes et les enfants, paraît en français chez H & O éditions (Material girls : nouveau féminisme - La théorie du genre à l'épreuve de la réalité, trad. Olivier Bosseau). Parfaitement documenté, il propose notamment une analyse rigoureuse, selon les principes de la philosophie analytique, des concepts d'"identité de genre" et de "femme", et montre que le concept de "sexe", avant celui de "genre", possède à la fois une existence et une légitimité. Une évidence, direz-vous ? Sans doute, mais à l’heure où le militantisme se drape dans des concepts fumeux, il devient nécessaire de discuter sérieusement du sexe des anges.
Pourquoi le phénomène trans et les revendications associées à ce dernier ont-ils été si forts dans votre pays, le Royaume-Uni ?
Kathleen Stock En partie en raison de la forte proximité entre les organisations caritatives LGBT et les employeurs. Je pense notamment à Stonewall. Cette organisation historique [NDLR : la plus importante d’Europe] a - ou...
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10/03 - Européennes et RN : les avertissements des alliés de la majorité
"Amis de Poutine", "fantômes" de Bruxelles… Réuni à Lille, ce samedi 9 mars, pour lancer la campagne des européennes, le camp d’Emmanuel Macron s’est largement appliqué à critiquer son principal adversaire, le Rassemblement national (RN), donné favori du scrutin.
La candidate Valérie Hayer, dont c’était la première grande exposition publique, a appelé au "sursaut" pour "déjouer le scénario du pire", "face à ceux qui veulent abattre" l’Europe, alors que la majorité est distancée de 10 points dans les sondages par le RN de Jordan Bardella. Même ton offensif pour le Premier ministre Gabriel Attal, qui a fustigé la "vaste tromperie" du "clan Le Pen" dont les votes au Parlement européen sont "une litanie de trahisons contre les intérêts des Français".Le "message n’est plus audible"
Une stratégie dont il ne faudrait pas abuser, selon certains alliés de la majorité. Le camp d’Emmanuel Macron ne doit pas "faire du Rassemblement national le seul sujet" de la campagne des européennes, a mis en garde ce dimanche François Bayrou, sur le plateau de BFMTV. "Je ne crois pas que la solution soit de faire du Rassemblement national le seul sujet de la campagne électorale. Je pense que d’une certaine manière, c’est lui faire un cadeau", a-t-il estimé. "D’habitude, les élections européennes, c’est de la politique. C’est-à-dire des rapports de force, des discours, des promesses, des critiques". Mais "ce n’est pas du tout la situation aujourd’hui", a jugé le patron du MoDem, également maire de Pau.
Le 24 février, le maire Horizons...
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10/03 - L’Inria "en péril" ? Tensions et défiance chez le futur stratège français du numérique
A lire les mots employés, il s’agirait d’ores et déjà d’un succès. Selon un rapport publié ce jeudi 7 mars par le Hcéres, Haut Conseil de l’évaluation de la recherche et de l’enseignement supérieur, l’Institut national de recherche en informatique et automatique (Inria) serait en bonne voie pour défendre la France contre les périls numériques. Cyberattaques, intelligences artificielles, numérisation des services publics, capacités de calcul… L’exécutif tente depuis des années de faire de l’établissement public son bras armé sur le front des nouvelles technologies. Il lui demande désormais de conseiller la puissance publique ainsi que d’orienter l’activité scientifique, en plus des missions purement scientifiques.
Une bonne nouvelle ? En apparence, uniquement. Les sourires étaient pour le moins crispés, au siège du Hcéres à l’annonce de ce bilan, prononcé à l’occasion de la fin du contrat qui unit l’institution à l’État. Car si ces nouvelles missions sont considérées comme cruciales, elles suscitent de vives tensions dans les différents bataillons de l’organisme, qui se décline en unités de recherche rattachées aux universités. Signe de l’électricité ambiante, l’année dernière, pas moins de deux pétitions soutenues par plus d’un tiers des chercheurs permanents ont circulé pour "sauver" l’institut, qui serait proche du "péril", selon les syndicats.
Les conclusions du Hcéres ont donc été doubles. Oui, le rapport fait état d’une prise en main "remarquable" de ce destin forcé par l’Inria, qui a notamment recruté et constitué des...
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10/03 - IA, espace… La France se prépare aux guerres du futur
Il est loin le temps où l’utilisation de l’intelligence artificielle dans des combats relevait de la science-fiction. Depuis le début de la guerre en Ukraine, l’IA s’est invitée dans le conflit et offre à ses utilisateurs un nouveau panel de stratégies. L’Ukraine est "le meilleur terrain d’essai pour toutes les technologies les plus récentes, parce qu’ici, vous pouvez les tester dans des conditions réelles", assure Mykhailo Fedorov, ministre ukrainien de la Transformation numérique, dans les colonnes du Time Magazine.
En deux ans de guerre, de nombreuses entreprises venues des quatre coins du globe ont cherché à s’implanter en Ukraine, devenue un véritable laboratoire pour les nouvelles technologies. A commencer par la société d’analyse de données Palantir Technologies qui, aujourd’hui, a conquis "plus d’une demi-douzaine d’agences ukrainiennes, y compris les ministères de la Défense, de l’Economie et de l’Education", est-il précisé dans le magazine américain.
S’y ajoutent des géants américains comme Microsoft, Amazon, Google et Starlink qui ont aidé les forces de Kiev à lutter contre les cyberattaques russes et à protéger des données gouvernementales. En outre, la société de reconnaissance faciale Clearview AI a permis d’identifier 230 000 soldats russes qui ont participé à l’invasion militaire en Ukraine, "ce qui a permis de les lier à des preuves de crimes de guerre présumés", souligne le Time Magazine.
Mais les Etats-Unis sont loin d’être les seuls à avoir mis le grappin sur le potentiel ukrainien en matière...
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10/03 - Attaques en mer Rouge : ce mystérieux navire iranien suspecté d’aider les Houthis
Vu de l’extérieur, le Behshad, qui stationne sous pavillon iranien en mer Rouge depuis 2021, a tout l’air d’un cargo à usage commercial. Il s’agirait en réalité d’un navire espion, exploité par le Corps des Gardiens de la révolution islamique. Son objectif ? Délivrer des renseignements utiles à l’identification des navires occidentaux dans le golfe d’Aden, alors que les Houthis du Yémen, qui ont entamé une campagne de frappes en soutien aux Palestiniens, n’ont pas d’accès direct au littoral.
Ces dernières semaines, les attaques de navires en mer Rouge par ces rebelles ne faiblissent pas. En l’espace de 48 heures, pas moins 43 drones tirés par les Houthis ont été abattus par les forces américaines et alliées. Mercredi 6 mars, les attaques ont fait leurs premières victimes dans le golfe d’Aden : trois marins d’un bateau de commerce sont morts lors d’une frappe de missile balistique antinavire.Contrebande et renseignements
Construit en 1999, le Behshad n’a commencé à attirer l’attention qu’en 2021, lorsqu’il a remplacé un autre navire iranien, le Saviz, en mer Rouge. Et pour cause : ce dernier était soupçonné depuis longtemps de contribuer à la contrebande d’armes et de fournir des renseignements aux Houthis, avant d’être remorqué vers l’Iran après une mystérieuse explosion. Selon Aurora Intel, un groupe de renseignement open source qui surveille le Behshad via l’imagerie satellite, il n’aurait pas bougé de ses positions en mer Rouge depuis qu’il a remplacé le Saviz. En outre, le groupe de renseignement rapporte auprès...
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10/03 - L’Ukraine répond au pape François : Kiev ne "hissera jamais" le drapeau blanc
Entre les deux pays, la guerre des drones continue. Dans la nuit du samedi 9 au dimanche 10 mars, l’armée de l’air ukrainienne a affirmé qu’elle avait abattu 35 drones sur un total de 39 lancés par la Russie. La veille, Moscou avait annoncé la destruction de 47 engins ukrainiens, principalement dans la région de Rostov-sur-le-Don, frontalière de l’Ukraine.
Les infos à retenir
⇒ Une femme a été tuée dans l’oblast de Koursk après des bombardements ukrainiens
⇒ L’armée de l’air ukrainienne affirme avoir abattu 35 drones russes dans la nuit
⇒ Le Vatican affirme que le pape n’a pas demandé à l’Ukraine de capitulerL’Ukraine ne hissera "jamais" le drapeau blanc, réagit Kiev
Kiev a juré ce dimanche de ne jamais se rendre face à la Russie, en réaction à l’appel lancé par le pape François aux belligérants du conflit en Ukraine d’avoir "le courage de hisser le drapeau blanc et de négocier". "Notre drapeau est jaune et bleu. C’est le drapeau pour lequel nous vivons, nous mourrons et triomphons. Nous ne hisserons jamais d’autres drapeaux", a déclaré le chef de la diplomatie ukrainienne, Dmytro Kuleba, dans un message sur X (ex-Twitter).Des frappes font trois morts en Ukraine et un en Russie
Une femme a été tuée à Kulbaki, dans l’oblast de Koursk, à quelques kilomètres de la frontière avec l’Ukraine, après des tirs d’obus ukrainiens contre "un immeuble résidentiel", a écrit ce dimanche 10 mars le gouverneur de l’oblast, Roman Starovoït, sur sa chaîne Telegram.
Par ailleurs, "pendant la nuit, les Russes ont attaqué Dobropillia...
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10/03 - Netanyahou fait "plus de mal que de bien à Israël", juge Biden
Les choses ne vont pas en s’apaisant dans le sud du Liban. Depuis le début de la guerre le 7 octobre entre Israël et le Hamas, les échanges de tirs sont quasi-quotidiens entre l’armée israélienne et le Hezbollah libanais, un allié du mouvement islamiste palestinien. Depuis le début des violences transfrontalières le 8 octobre, au moins 312 personnes, la plupart des combattants du Hezbollah et 53 civils, ont été tuées au Liban, selon un décompte de l’AFP.
Les infos à retenir
⇒ Au Liban, cinq morts, dont trois membres du Hezbollah dans une frappe
⇒ 28 drones houthis abattus en mer Rouge
⇒ Un navire d’aide humanitaire prêt à quitter Chypre pour rejoindre GazaCritiqué par Biden, Netanyahou lui répond
Le président américain Joe Biden, qui a critiqué la conduite de la guerre à Gaza, "a tort", a déclaré le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, dans une interview dimanche au journal Politico. Le président américain a dit samedi que Benyamin Netanyahou "faisait plus de mal que de bien à Israël" par sa conduite de la guerre à Gaza. "Je ne sais pas exactement ce que le président voulait dire, mais s’il entendait par là que je mène une politique personnelle contre le souhait de la majorité des Israéliens, et que je vais contre les intérêts d’Israël, alors il a tort sur les deux points", a estimé le Premier ministre.
"Premièrement, je ne mène pas une politique privée, c’est une politique soutenue par une majorité écrasante d’Israéliens. Ils soutiennent l’action que nous avons entreprise pour détruire les bataillons...
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10/03 - "Si le soleil s’en souvient" : quand Jean-Paul Enthoven tombe le masque
Que faire quand le destin vous fait naître dans un endroit qui vous répugne ? Peut-on, quand on se fantasme en prince de Ligne, s’affranchir totalement d’une enfance au milieu de "rocailles en éruption" et de "ruelles parfumées de crottins"? Jean-Paul Enthoven a passé ses quinze premières années à Mascara, "une petite ville dépourvue de charme et perchée sur les hauts plateaux d’une Algérie encore française". Longtemps, cet adepte du mentir-vrai a tenté de faire croire qu’il était le rejeton des beaux quartiers de Paris, en dépit du bronzage le plus flamboyant de la capitale.
Mais avec l’âge, l’écrivain et éditeur s’est mis à tomber les masques, ce qui lui a permis de signer des livres de plus en plus émouvants. Dans Si le soleil s’en souvient, il lève enfin le voile sur ses origines nord-africaines. Une jeunesse en plein crépuscule de l’Algérie française, sur fond d’attentats et de ratonnades, d’OAS et de fellagas. Qu’on se rassure : Jean-Paul Enthoven ne s’est pas transformé en Annie Ernaux version coloniale.
Ce grand proustien avoue que si tout ici est "presque vrai", il a quelque peu enjolivé des souvenirs, notamment le portrait de son père Edmond, bâtisseur de cinémas aux limites du Sahara dépeint en sosie de Gregory Peck. Mais qu’importe la vérité du passé, le lecteur a droit à une restitution voluptueuse de la fin d’un monde, comme celle d’une existence primitive que l’auteur s’est évertué à faire oublier et à dépasser. Le tout agrémenté de beaux hommages à Herman Melville et à Albert Camus, comme de...
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10/03 - Label ISR : la moitié des fonds ne respecte pas les nouveaux critères
Depuis le 1ᵉʳ mars, tous les fonds désireux de décrocher le label investissement socialement responsable (ISR) doivent respecter les critères du nouveau référentiel paru fin 2023. Ce dernier comprend désormais un critère d’exclusion sur les énergies fossiles, portant sur "les entreprises qui exploitent du charbon ou des hydrocarbures non conventionnels, ainsi que celles qui lancent de nouveaux projets d’exploration, d’exploitation ou de raffinage d’hydrocarbures (pétrole ou gaz)".
Dans la dernière édition de son étude annuelle sur les fonds d’investissement responsables en France, le spécialiste de l’épargne salariale Epsor constate que la moitié des produits actuellement détenteurs du label ne respectent pas ce nouveau critère. Par exemple, 1 fonds ISR sur 4 investit dans TotalEnergies, poids lourd de la cote, et 1 sur 10 dans l’énergéticien italien ENI.
Encore plus surprenant, l’exposition de ces supports aux valeurs des énergies fossiles a crû depuis deux ans, pour atteindre 6,63 % de leurs en-cours, un niveau proche de celui des fonds non labellisés ISR. "Nous nous attendions à une inversion de tendance, mais ce n’est pas encore le cas, regrette Julien Niquet, cofondateur d’Epsor. Nous devrions voir l’inflexion lors de la prochaine édition, car nous sommes confiants sur le fait que l’essentiel des sociétés de gestion va faire l’effort de se conformer au nouveau cahier des charges." Les véhicules déjà labellisés ISR ont jusqu’à la fin de l’année pour faire le ménage dans leur...
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10/03 - Dans les cinémas russes, le flop de la propagande de guerre de Poutine
Parcourant les tranchées sous les bombes, Nikolaï Ryabinine, un écrivain moscovite à succès, recherche son frère soldat disparu dans le Donbass à l’été 2015. Dans les territoires occupés, des soldats russes pacifiques vivent en harmonie avec les Ukrainiens russophones, mais sont harcelés par l’armée ukrainienne, sanglante et sans pitié. Le héros n’a d’autre choix que de prendre les armes à son tour, martèle la bande-annonce d’Indicatif : Passager, qui sort dans tous les cinémas de Russie ce 14 mars.
Le film viendra grossir la vague des récits de guerre qui inonde les salles obscures depuis six mois. Les intrigues se focalisent de plus en plus sur l’"opération militaire spéciale". Parmi eux, Le Témoin, tourné dans le Donbass, suit un musicien belge en tournée en Ukraine, qui devient prisonnier de guerre et assiste, derrière les barreaux, aux crimes des "ukronazis", présentés comme une armée de violeurs achevant des vieillards sur les routes. Après s’être échappé, il témoigne sur un plateau de télévision américain pour "faire éclater la vérité".Flop d’audience
Garanties 100 % conformes à l’idéologie du Kremlin, mettant en scène les vaillants soldats russes face à l’Occident perverti, ces productions sont commandées et financées par l’Etat. Elles sont censées relancer l’élan patriotique à l’approche de l’élection présidentielle (du 15 au 17 mars), selon des rapports confidentiels de l’administration présidentielle russe divulgués par des journalistes estoniens. Une "opération culturelle spéciale" orchestrée à coups de...
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10/03 - L’ONU, tribune préférée des dictateurs et tyrans du monde, par Abnousse Shalmani
A quoi sert encore l’ONU, si ce n’est à être une scène de spectacle où les représentants des Etats criminels viennent effectuer un numéro de claquette qui emprunte au burlesque ? A l’image d’Ebrahim Raïssi, président Iranien, à la tribune des Nations unies en septembre 2022, après l’assassinat de Mahsa Amini. Alors que les manifestations étaient quotidiennes dans tout l’Iran, le maître de la répression y brandissait, comme preuve de l’oppression impérialiste américaine, un portrait du général Qassem Soleimani, l’artisan de la victoire de Bachar el-Assad en Syrie avec ses redoutables milices chiites, le fer de lance de la politique extérieure toxique iranienne au Liban, au Yémen, à Gaza, en Irak. Puis, ne pouvant s’arrêter en si bon chemin, de disserter sur les succès de la révolution iranienne, "une société gravée dans la justice et la préservation des droits de l’homme", sans rire.
Ce discours dit ce qu’est devenu l’ONU. Une mauvaise blague. Kofi Annan, son ex-secrétaire général, avait déjà mis en garde en 2006 : "La politisation a miné les sessions du Conseil des droits de l’homme à un tel point que sa crédibilité déclinante jette une ombre sur la réputation du système des Nations unies dans son ensemble." C’est ainsi que l’ONU a confié à la République islamique d’Iran la présidence du Forum social du Conseil des droits de l’homme de novembre 2023 à Genève. D’ailleurs, ce fut un Forum édifiant : les responsables iraniens ont tout simplement coupé les micros d’ONG critiques lors des réunions. Les mollahs ont censuré...
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10/03 - David Guetta, Patrick Boucheron, Rachida Dati... Le plan du château de Chambord pour se relancer
Arriver par un matin d’hiver légèrement brumeux, apercevoir au loin, sur la pelouse, un cheval tournoyer, fougueux, nerveux, en cours de dressage. Deviner, depuis la cour, l’escalier à double révolution qui amuse tant le public. Glisser d’une salle à l’autre, frissonner dans le donjon ouvert aux quatre vents. Circuler dans les coursives, monter sur les toits, écouter le carillon de midi faire écho au clocher de l’église. Observer le village assoupi, se demander pourquoi, dans cette ambiance paisible, le dernier conseil municipal de la minuscule commune a envisagé l’achat d’une caméra pour surveiller l’église, admirer les jardins à la française et, plus loin, la forêt giboyeuse. A Chambord, au cœur du Loir-et-Cher, la "magie" fonctionne toujours. Avec 1,15 million de personnes en 2023, le château de François Ier reste le deuxième plus visité de France derrière celui de Versailles.
Mais en coulisses, le lieu révèle sa fragilité. Il y a ces pièces fermées depuis l’été dernier dans l’aile François Ier, privant le public des décors de la cour itinérante créés par Jacques Garcia en 2019. Les débris de plâtre jonchant le sol d’un espace accueillant il y a peu des ateliers pédagogiques. Les larges fissures et ces cheminées lézardées dans les étages supérieurs et sous les combles, au sol, les tommettes, soulevées et cassées parce que soumises à trop forte pression. Est-ce les variations de niveau dans les douves en contrebas ? Le poids des murs ajoutés à différentes époques ? La sécheresse des derniers étés ? A l’automne, un...
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10/03 - Kostis Hatzidakis, ministre grec des Finances : "Les leçons du passé ont été tirées"
L’ancien paria de la zone euro s’est-il mué en élève modèle ? Sortie d’une crise économique qui a failli l’exclure en 2008 du cénacle monétaire européen, la Grèce relève fièrement la tête. Le rythme de croissance de son PIB a de quoi faire pâlir d’envie les grandes puissances du continent. Alors que la France devrait se contenter d’une hausse de 1 % en 2024, Athènes vise 2,3 %. Soutiens de l’Europe, mesures de rigueur et réformes profondes lui ont permis de stimuler l’activité des entreprises, les investissements étrangers et les exportations, tout en réduisant la dette publique et le chômage. Fin 2023, les agences Fitch et Standard & Poor's ont salué ces progrès en propulsant la note de crédit de la dette grecque dans la catégorie "Investissement", le club des pays emprunteurs les plus sûrs. La garantie de se financer à des taux plus raisonnables.
Reconduit au terme d’une large victoire de son parti de centre droit, la Nouvelle Démocratie, lors des élections législatives de juin dernier, le Premier ministre Kyriakos Mitsotakis entend poursuivre sur cette voie. Pour son ministre des Finances, Kostis Hatzidakis, la clé du succès réside dans la combinaison du sérieux budgétaire et d’une politique pro-business. Il s’en explique à L’Express.
L’Express : Après des années sombres pour l’économie grecque, la trajectoire actuelle est très encourageante. La reprise semble même avoir été plus rapide que prévu…
Kostis Hatzidakis : Nous avons connu une décennie dramatique. Aujourd’hui, je pense que la Grèce se révèle être...
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10/03 - Moquée par Berlusconi, critiquée par Chirac… La revanche de la gastronomie finlandaise
Cette chronique raconte la petite ou la grande histoire derrière nos aliments, plats ou chefs. Puissante arme de soft power, marqueur sociétal et culturel, l’alimentation est l’élément fondateur de nos civilisations. Conflits, diplomatie, traditions, la cuisine a toujours eu une dimension politique. Car comme le disait déjà Bossuet au XVIIe siècle, "c’est à table qu’on gouverne".
L’effervescence règne en ce 14 décembre 2001 au château de Laeken, somptueuse demeure du XVIIIe siècle dans la banlieue nord de Bruxelles. C’est dans l’actuelle résidence du roi Philippe et de la reine Mathilde que se retrouvent les chefs d’Etat et de gouvernement pour un Conseil européen. Tandis qu’ils s’accordent pour investir Valéry Giscard d’Estaing à la présidence de la Convention sur l’avenir de l’UE, une autre bataille se joue en coulisses dans la capitale belge. Celle de l’attribution des sièges de plusieurs agences spécialisées de l’UE, puissant instrument d’influence des politiques européennes.
Et il y en a une pour laquelle Silvio Berlusconi joue des coudes. Le président du Conseil italien s’oppose frontalement à ce que la Finlande – seul pays orphelin avec la Suède d’une de ces organisations –, obtienne l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA). Face à ses homologues du Vieux Continent, le vieux briscard de la politique, bien connu pour ses excès, sait que la formule va faire mouche : "Helsinki est bonne pour les surgelés !"
Après moult efforts diplomatiques, le Cavaliere obtient gain de cause puisque c’est finalement...
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10/03 - Immobilier en Chine : "Il y a encore beaucoup de cadavres dans les placards"
L’optimisme est de rigueur à Pékin, en cette semaine de session annuelle du Parlement, qui réunit des milliers de députés jusqu’au lundi 11 mars. C’est à l’occasion de cette grand-messe que le gouvernement présente ses ambitions économiques et sociales. Il y a un an, le pays était en phase de réouverture post-Covid. Cette fois, le contexte est marqué par la crise de l’immobilier, un chômage frôlant 15 % chez les jeunes, une confiance entamée des consommateurs. Malgré tout, les autorités tablent sur un rythme de croissance d’environ 5 % et une inflation de 3 % en 2024. Des cibles qui paraissent hors de portée, au vu des indications du début de l’année.
Entre communication et réalité, le spécialiste de l’économie chinoise François Chimits détricote ces signaux paradoxaux. Analyste au Mercator Institute for China Studies (Merics) et économiste affilié au Centre d’études prospectives et d’informations internationales (CEPII), il décrypte dans les annonces du gouvernement de vrais sujets d’inquiétude, mais aussi quelques points positifs.
Pékin a fixé pour 2024 un objectif de croissance de 5 %. Après un rythme de 5,2 %, cela vous paraît-il prudent ou au contraire ambitieux ?
François Chimits La Chine est sortie du Covid officiellement en 2023. Elle a bénéficié d’un effet rebond, mais les chiffres se sont révélés décevants. Certes, la cible a été atteinte, avec une croissance réelle officielle de 5,2 %. Toutefois, cette donnée est sujette à caution. Un point en particulier paraît étrange : l’évolution du déflateur de PIB...
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10/03 - Michel Winock : "Aux décadentistes comme Onfray ou Finkielkraut, je dis ’arrêtez de déconner’…"
C’est une anthologie de ses textes les plus personnels, qui retracent le parcours d’un enfant de la République devenu l’un de nos plus éminents historiens. Dans Ego-histoire, on retrouve notamment un cours sur la France donné par Michel Winock à des étudiants russes dans les années 1990. Aujourd’hui âgé de 86 ans, le professeur émérite des universités à Science Po analyse pour L’Express les maux de la société française, les conséquences du gouvernement du centre mené par Emmanuel Macron, la disparition des grands leaders politiques, avec toujours le souci du temps long. Mais, s’opposant à Michel Onfray ou Alain Finkielkraut, il se refuse à verser dans le "c’était mieux avant". Entretien.
L’Express : Emmanuel Macron promettait de "réconcilier" la France après son élection en 2022, mais on en semble loin. Comment l’expliquez-vous ?
Michel Winock : Si la société française est extrêmement divisée, c’est aussi parce que nous avons une histoire conflictuelle. Nous avons eu un conflit religieux, un conflit sur la Constitution, un conflit social sur la lutte des classes qui, au XIXe siècle, fut sanglant. Et nous avons un conflit majeur, qui recouvre tous les autres : celui entre l’Etat et les citoyens. La Ve République a réussi à structurer ces conflits par l’élection du président au suffrage universel à deux tours. A partir de 1965, la multiplicité des intérêts défendus par différents partis a été réduite à un face-à-face entre deux camps, la droite et la gauche, avec une alternance rendue possible en 1981. Entre 1965...
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09/03 - Elections européennes : Renaissance entame sa guerre éclair contre le RN
Les lancements de campagne ne sont pas un monument d’improvisation. On y coche des cases, autant de figures imposées. Au menu : mobilisation militante, images de rassemblement et installation du candidat. Le premier meeting de Renaissance des Européennes, orchestré ce samedi devant plus de 2000 militants réunis à Lille, n’a pas échappé à ce rituel. Avec, en toile de fond, l’installation d’un duel avec le Rassemblement national (RN) autour du conflit ukrainien.
"Valérie Hayer, je ne crois pas que vous connaissez !!!" Dans l’enceinte du Grand Palais, les militants scandent le nom de la tête de liste Renaissance sur la chanson de Benjamin Pavard lors du mondial 2018. Valérie Hayer ? Peu de Français connaissent en effet l’eurodéputée, propulsée chef de file du camp présidentiel après une série de défections. Il y a urgence à la faire entrer dans les foyers, et à faire taire ce chant. Des clichés de l’eurodéputée enfant sont dévoilés dans un autoportrait vidéo retransmis sur écran géant. Dans son discours, elle se présente en "femme de la Mayenne" et retrace son engagement politique. Son image de candidate par défaut ? "J’ose espérer qu’on ne dit pas cela car je suis une femme."Le RN ciblé
Edouard Philippe, François Bayrou, Gérald Darmanin… Les ténors de la majorité se succèdent pour dresser son éloge. Le Premier ministre Gabriel Attal loue sa "force et son engagement" au Parlement européen, miroir inversé des "fantômes […] sans projet ni bilan". Comprendre : le "clan Le Pen", qu’il éreinte méthodiquement. La majorité...
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09/03 - Européennes : Gabriel Attal fustige la "vaste tromperie" du "clan Le Pen"
Pour les élections européennes, la majorité présidentielle a bien décidé d’installer le face-à-face avec le Rassemblement national (RN). À l’occasion du lancement de la campagne de Renaissance pour l’échéance de juin, ce samedi 9 mars à Lille, le Premier ministre Gabriel Attal a fustigé la "vaste tromperie" du "clan Le Pen", dont les votes au Parlement européen sont "une litanie de trahisons contre les intérêts des Français".
"Ils ont toujours dit non à l’Europe. La seule différence maintenant, c’est qu’ils le cachent un peu et que le non s’est transformé en niet", a-t-il tancé, après avoir accusé le RN de proximité avec Vladimir Poutine. "Le bilan du clan Le Pen c’est 40 ans de Parlement européen, 40 ans d’indemnités de mandat, 40 ans de fantômes dans les couloirs de Bruxelles et de Strasbourg", a insisté le Premier ministre, à propos de Jean-Marie Le Pen et de sa fille Marine.
"C’est quelques signatures sur les registres de présence pour toucher les indemnités, quelques interventions pour meubler sur les réseaux sociaux", a-t-il encore taclé. "Ils nous disent'la France revient'. Mais de quel droit parlent-ils au nom de la France ? Ce sont eux qui ont quitté la France. Où étaient-ils partis ? Au bal de Vienne à danser avec des néonazis ? Dans un congrès identitaire à chanter avec les antisémites ? A Moscou pour chercher l’approbation de Vladimir Poutine ? Sur un tabouret du Starbucks de la Trump Tower pour négocier un selfie avec Donald Trump qu’elle n’aura jamais réussi finalement à avoir", a cinglé Gabriel Attal à...
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09/03 - Portugal : les grands enjeux des législatives anticipées
Victoire annoncée de la droite, forte progression des populistes… Au Portugal, les élections législatives anticipées de ce dimanche 10 mars s’annoncent inédites pour ce pays traditionnellement modéré. Les socialistes espèrent, via ce scrutin, prendre un nouveau départ après la démission du Premier ministre sortant, Antonio Costa, cité dans une enquête pour trafic d’influence en novembre dernier. Le Parti socialiste s’est depuis rassemblé autour de Pedro Nuno Santos, un ancien ministre âgé de 46 ans et issu de l’aile gauche du mouvement.
Toutefois, à la veille du vote, les derniers sondages ne lui semblent pas favorables. La Radio Renascença crédite le PS de 27,9 % des intentions de vote, contre 32,6 % pour l’Alliance démocratique de centre droit (AD), dirigée par le parlementaire Luis Montenegro. Ce dernier a appelé les électeurs à "inverser le cap du pays" en se posant comme le seul candidat capable d'"unir le Portugal". Jusqu’alors, son parti possédait 77 sièges au Parlement, contre 120 pour le PS.Au sein du précédent gouvernement, le PS possédait 120 sièges sur 230.
Ces deux partis sont talonnés par les populistes du Chega ("Ça suffit", en français) qui, depuis la fondation du mouvement en 2019, ne cessent de croître dans les sondages. Ce 10 mars, le jeune parti d’extrême droite pourrait confirmer son statut de troisième force politique du pays, avec 16,8 % des suffrages attendus. Une ascension non négligeable avec un tel résultat qui, s’il était confirmé, doublerait le score du parti par rapport aux...
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09/03 - Présidentielle au Sénégal : la campagne débute sans le principal opposant, toujours emprisonné
C’est officiel : la campagne pour l’élection présidentielle a débuté au Sénégal ce samedi 9 mars. Après de longues semaines d’attente et d’incertitudes, la décision de Macky Sall de fixer l’élection présidentielle au dimanche 24 mars vient mettre un coup d’accélérateur à un processus qu’il avait lui-même stoppé. Le 3 février dernier, le président sénégalais avait en effet annoncé annuler la présidentielle du 25 février, à peine dix heures avant le début de la campagne électorale. Sa décision avait provoqué de vives tensions dans ce pays de 18 millions d’habitants, réputé stable et démocratique.
La campagne, qui vient donc de débuter, se terminera vendredi 22 mars, selon un décret présidentiel publié jeudi soir, soit une semaine de moins que le délai normalement prévu par le code électoral. Elle se déroulera pendant le mois de jeûne musulman, le ramadan, qui doit débuter ce lundi. "Cet horizon qui se dégage, c’est la victoire de tout le peuple qui voulait aller à une élection dont il était privé", a indiqué Babacar Guèye, membre d’un mouvement citoyen, à l’AFP.
Les 19 candidats retenus par le Conseil constitutionnel sont tous en ordre de bataille pour réorganiser leur campagne. Ils ont tous été convoqués vendredi à la RTS, la chaîne de télévision publique, pour enregistrer les clips de campagne qui seront diffusés à partir de dimanche. En coulisses, certains candidats se disent néanmoins déboussolés de voir l’élection arriver si vite, rapporte Jeune Afrique. "Nous n’étions pas dans cette logique. Nous, nous nous attendions à un...
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09/03 - Etats-Unis : comment Trump étend son emprise sur le parti républicain
"Au cours des huit prochains mois, le Comité national républicain travaillera main dans la main avec la campagne présidentielle de Trump." Par ces mots, le fraîchement nommé coprésident du parti, Michael Whatley, entérine le fait que l’objectif de Donald Trump a été atteint. A savoir celui de placer ses fidèles au sommet du Comité national républicain (RNC), chargé de financer la campagne présidentielle.
Ce vendredi 9 mars, lors d’une réunion des instances de la formation du RNC à Houston (Texas), le dirigeant du parti républicain en Caroline du Nord, Michael Whatley, ainsi que Lara Trump, l’épouse d’Eric, fils de l’ex-président, ont été élus à l’unanimité à la tête de l’instance. En outre, Chris LaCivita, ancien marine et actuel directeur de campagne de Trump, est devenu le principal responsable exécutif du Comité national, en charge de ses "opérations au jour le jour".
Quelques jours après le retrait de sa candidature, mercredi 6 mars, faisant ainsi de Donald Trump l’unique candidat républicain encore en lice, Nikki Haley a dénoncé la prise de contrôle du Comité national par l’ancien président. "Il va faire du RNC sa propre caisse noire", a-t-elle déploré cette semaine.Le parti républicain, un "bon partenaire", selon Trump
Cette triple élection devrait "resserrer l’emprise du candidat présomptif sur l’appareil du parti avant l’élection présidentielle", anticipe le New York Times. C’est loin d’être une surprise. D’une part, parce qu’il n’y avait aucun autre candidat à ces postes. D’autre part, Donald Trump avait déjà...
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09/03 - Expansion des colonies en Cisjordanie : ce plan d’Israël que condamne la France
Israël grignote encore un peu plus les territoires palestiniens. Mercredi 6 mars, dans un simple message publié sur le réseau social X, Orit Struck, le ministre des Missions nationales, chargée des colonies juives, a annoncé la construction de près de 3 500 logements en Cisjordanie occupée. Une réponse à la fusillade meurtrière perpétrée la semaine dernière par trois Palestiniens entre Jérusalem et Maale Adumim, une implantation israélienne en Cisjordanie, rapporte The Times of Israël. "Que ce soit clair pour tous les terroristes qui envisagent de nous attaquer : la moindre agression contre des citoyens israéliens entraînera un coup mortel et la destruction, ainsi que la consolidation de notre emprise éternelle sur l’ensemble de la terre d’Israël", a déclaré le ministre des Finances, Bezalel Smotrich.
Ces plans de construction auraient d’ores et déjà été approuvés par le Comité supérieur de planification de l’administration civile, l’organisme qui met en œuvre la politique du gouvernement israélien en Cisjordanie, selon le journal israélien Haaretz. Dans un post sur X, le ministre des Finances précise en outre que "18 515 permis" auraient été délivrés ces douze derniers mois. "Parallèlement aux permis de construire, nous investissons énormément dans le développement des infrastructures de transport, de l’emploi et de la qualité de vie", écrit-il.
ממשיכים לבנות את הארץ! 18,515 אישורים השנה ביהודה ושומרון.
לצד אישורי הבניה אנו משקיעים השקעה עצומה בפיתוח תשתיות תחבורה, תעסוקה ואיכות חיים.
האויבים מנסים לפגוע ולהחליש...
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09/03 - UNRWA : ces pays qui ont repris leur aide, ceux qui bloquent encore
Petit à petit, certains Etats rebroussent chemin. Alors qu’une quinzaine de pays avaient annoncé suspendre leur aide financière à l’agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) fin janvier, la Suède et le Canada sont revenus ce samedi 9 mars sur leur décision. Pour rappel, l’UNRWA est au cœur d’accusations des autorités israéliennes selon lesquelles douze employés de l’agence de l'ONU pourraient avoir été impliqués dans l’attaque du Hamas le 7 octobre dernier. L'ONU s’est immédiatement séparée des employés accusés encore vivants et une enquête interne a été lancée.
Ainsi, après avoir obtenu certaines garanties - "des audits indépendants" et des "contrôles supplémentaires du personnel" -, le gouvernement suédois a annoncé qu’il allait "allouer 400 millions de couronnes [soit quelque 35 millions d’euros] à l’UNRWA pour l’année 2024". "La décision de ce jour concerne un premier paiement de 200 millions de couronnes [environ 17,5 millions d’euros]", a indiqué l’exécutif suédois dans un communiqué.
De son côté, le Canada justifie la reprise de son financement par la "situation humanitaire désastreuse sur le terrain", comme l’a déploré le ministre du Développement international, Ahmed Hussen, lors d’un point presse. Ce dernier s’est par ailleurs dit "rassuré", après un premier examen du "rapport provisoire de l’enquête sur l’UNRWA". Avec ces annonces, le Canada devient le "premier pays du G7 à reprendre le financement", insiste le ministre.
Si, pour l’heure, aucun montant n’a été mentionné, le Canada a également affirmé...
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09/03 - Punk : dans les archives des Bérurier noir à la BnF
Ce sont les premières archives du mouvement punk français à intégrer les fonds d’une institution publique. En 2021, deux ex-Bérurier noir, le chanteur Fanfan, dit aussi FanXoa (François Guillemot), et le saxophoniste mastO (Thomas Heuer), ont fait don de leurs archives à la Bibliothèque nationale de France (BnF), qui les expose aujourd’hui sur le site François-Mitterrand, à Paris XIIIe, jusqu’au 28 avril. Une centaine de pièces, photographies, carnets, affiches, vidéos sont ainsi déployées pour proposer aux visiteurs une véritable immersion dans l’émergence de la scène musicale alternative en France.
Fanfan et Loran (Loran Béru) fondent Bérurier noir en 1983, sous l’influence de la vague punk qui déferle sur l’Hexagone à la fin des années 1970. Faute de lieu dédié, le tandem, accompagné par sa boîte à rythmes Dédé, se produit dans des friches industrielles et squats parisiens, dans la rue ou le métro. Leurs premiers enregistrements sortent avec le soutien des labels indépendants Visa et Bondage, tandis que de nouveaux membres issus de la musique ou du cirque renforcent la troupe. Parmi eux, mastO, cofondateur du groupe culte Lucrate Milk, est passé par les Beaux-Arts de Paris, tout comme Fanfan. Ensemble, ils forgent l’identité visuelle des Bérus - BxN en abrégé -, le premier immortalisant avec son objectif tournées et répétitions, le second composant, au côté du dessinateur Laul, affiches, pochettes et fanzines.Photomatons des membres de Bérurier Noir ayant servi à la composition de la pochette de l’album...
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09/03 - Guerre en Ukraine : trois civils tués dans des bombardements russes
S’exprimant devant le Conseil de sécurité de l’ONU, lors d’une session sur l’Ukraine, l’ambassadeur adjoint à l’ONU pour la Russie, Dmitry Polyanskiy, a affirmé que son pays n’avait aucune intention "de se débarrasser du leader du régime de Kiev", Volodymyr Zelensky. La finalité de l’armée russe reste, selon l’ambassadeur adjoint, d'"atteindre les objectifs de notre opération militaire spéciale" - nom donné par le Kremlin à l’invasion de l’Ukraine par Moscou.
Les infos à retenir
⇒ Moscou affirme avoir détruit 47 drones ukrainiens
⇒ La Russie assure n’avoir aucune intention d’assassiner Volodymyr Zelensky
⇒ Erdogan se dit prêt à accueillir un sommet de paix russo-ukrainienTrois civils ukrainiens tués dans des bombardements
Dans le village de Olguivka, sur la rive du fleuve Dniepr tenue par Kiev, une femme de 58 ans est morte lors d’un "bombardement d’artillerie" qui a aussi blessé un homme de 49 ans, ce samedi 9 mars, selon le ministère ukrainien de l’Intérieur.
Plus au nord, des tirs d’artillerie russes ont touché la localité de Tchervonogrygorivka, près de la ville de Nikopol dans la région de Dnipropetrovsk. Ces tirs ont atteint deux frères de 16 et 22 ans. "Le plus jeune est mort de ses blessures, l’aîné a été conduit à l’hôpital avec des blessures graves, les médecins se battent pour sa vie", a indiqué le ministère. Par ailleurs, dans la région de Donetsk, à l’est, soumise à des combats permanents, un homme de 46 ans a perdu la vie lors de frappes sur la localité de Tchassiv Iar, a précisé le gouverneur.
L’armée de...
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09/03 - 24 heures de la vie d’une femme juive et universaliste : le 8 mars de la honte, par Sarah Barukh
8 mars 2024, 00 h 01. J’appuie sur "valider". Sur mon compte Instagram apparaît alors une photo - près de mille paires de chaussures que nous avons peintes en rouge sang - et sous la photo, un texte qui se termine ainsi :
En ce jour consacré aux droits des femmes, notre rôle de femmes devenues féministes par la chair est d’identifier, dénoncer et condamner les zones de Non-droit visant spécifiquement les femmes. Dénoncer les systèmes gouvernementaux, religieux et traditionalistes qui autorisent à violer, soumettre, mutiler, menacer, lapider, marier de force, isoler, enfermer, terroriser, tuer, pendre et invisibiliser les femmes.
Féministes dites intersectionnelles, cessez de soutenir nos agresseurs. Nous sommes celles que vous ne voulez pas voir et nous ne nous tairons pas. Cette photo est notre réponse à votre aveuglement. Pas de paix pour les femmes sans dénonciation de leurs bourreaux.
Nous sommes iraniennes, afghanes, israéliennes, pakistanaises, algériennes, yézidis et tant d’autres, à dénoncer les ravages de l’apartheid sexuel qu’impose l’islamisme radical. Nous sommes aux côtés des femmes victimes de traditions barbares comme l’excision, en France et ailleurs. Nous sommes aux côtés de celles qui souffrent dans leur foyer, de la violence d’hommes qui les détestent. Nous sommes ces femmes dont on vend le corps, qu’on drogue pour mieux les soumettre. Nous sommes toutes et unies. Nous sommes féministes universalistes.
En arrière-plan de la photo, nous nous tenons fières, pancartes en mains, la...
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09/03 - "Du coup", "impacter", "contre-intuitif"... L’enfer des tics de langage
Lorsque quelque chose vous chagrine, autant s’en amuser. D’où ce petit exercice effectué sur un article lambda, en l’occurrence, le mien, consacré précédemment au nouveau roman de Tatiana de Rosnay, Poussière blonde (Albin Michel). Avec un peu d’imagination, malheureusement pas si ample que cela, voilà ce que cela pourrait donner.
"Eté 1960, nous sommes sur Reno, dans le Nevada. Pauline, 21 ans, l’héroïne du nouveau roman porté par Tatiana de Rosnay, est une fille-mère. Elle a été séduite par le cynique Spencer, directeur adjoint de l’hôtel phare de la cité, le Mapes Hotel, qui, du coup, lui a trouvé un travail sur son établissement : elle est en responsabilité du ménage des toilettes pour dames. Une situation qui impacte le moral de celle qu’on appelle la Frenchie – née sur Paris, elle a débarqué ici avec sa mère mariée à un GI mécanicien originaire vous de cette ville du Nevada connu pour ses divorces systémiques. Mais une rencontre va radicalement percuter la vie de Pauline, dont le rêve, en première intention, était de devenir vétérinaire équin.
Par une belle journée, en effet, on lui demande de prioriser la suite 614. Elle est en capacité et s’acquitte de sa tâche, effrayée par le "foutoir" régnant – en clair, des monceaux de bouteilles d’alcool vides et de flacons de pilules. Elle tombe sur une femme hagarde, aux yeux rougis et au teint blafard, une certaine Mrs Miller. Elle ne la capte pas – la situation est contre-intuitive – mais, pas de souci, Marilyn Monroe, c’est bien elle, ne lui en veut pas. En vrai, elle...
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09/03 - Gaza : Israël accuse le Hamas de vouloir "enflammer la région pendant le ramadan"
Les efforts internationaux s’accélèrent pour acheminer l’aide humanitaire par la mer dans la bande de Gaza menacée de famine et bombardée par Israël, qui n’y laisse entrer les camions d’aide qu’au compte-gouttes. Après cinq mois de guerre, la situation humanitaire désastreuse dans le territoire a conduit plusieurs pays arabes et occidentaux, dont les Etats-Unis et la France, à effectuer de nouveaux largages aériens de nourriture et d’aide médicale.
Les infos à retenir
⇒ 15 drones houthis abattus au large du Yémen
⇒ 5 morts dans un largage de colis chargé d’aide humanitaire
⇒ Le Hamas veut "enflammer la région pendant le ramadan", selon le gouvernement israélienLe Hamas veut "enflammer la région pendant le ramadan", selon le gouvernement israélien
Le gouvernement israélien a indiqué ce samedi que les chefs des services de renseignement israélien (Mossad) et américain (CIA) se sont rencontrés vendredi en vue "d’avancer vers un autre accord de libération d’otages" retenus à Gaza. Le Hamas semble "ne pas être intéressé par un accord et s’efforce d’enflammer la région pendant le ramadan", le mois de jeûne des musulmans, qui commence en début de semaine prochaine, affirment par ailleurs les autorités israéliennes dans ce communiqué publié par les services du Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, pour le compte du Mossad.Le Premier ministre espagnol veut proposer au Parlement de reconnaître l’Etat palestinien
Le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez a annoncé ce samedi qu’il proposerait au Parlement de voter en...
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09/03 - Nicolas Baverez : "Les vrais libéraux savent que l’histoire est tragique"
"Avoir des opinions politiques, ce n’est pas avoir une fois pour toutes une idéologie, c’est prendre des décisions justes dans des circonstances qui changent". On doit ces propos humbles et salutaires, qui tranchent avec l’air du temps, à un grand penseur de la liberté au temps de la guerre froide, Raymond Aron. Professeur, philosophe, journaliste, libéral inclassable, Aron fut entre autres qualités éditorialiste à L’Express de 1977 à 1983.
Le think tank GenerationLibre lui consacre un colloque, mardi 12 mars à l’Assemblée nationale, et il était naturel que L’Express en soit partenaire. C’est l’occasion de nous attarder dans ce podcast sur la vie et l’œuvre d’Aron, dont les écrits restent d’actualité même 40 ans après sa mort. Il y a un paradoxe Aron. Très cité, il n’est plus beaucoup lu et encore moins imité, au sens où le point de vue qu’il a toujours tenu à adopter, celui du "spectateur engagé", tend à être remplacé par l’indifférence ou l’engagement militant. D’où le thème de ce grand entretien : que signifiait pour Aron être un spectateur engagé ? Et comment l’être aujourd’hui ?
Pour en discuter, L’Express reçoit l’un des intellectuels français qui connaît le mieux Raymond Aron, Nicolas Baverez. Avocat et essayiste, ce dernier s’est fait connaître par ses ouvrages dénonçant le déclin économique français, notamment son best-seller paru en 2003 La France qui tombe. Quelques années auparavant, il avait publié l’une des meilleures bibliographies sur Aron, Raymond Aron, un moraliste au temps des idéologies (1997, réédité en...
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09/03 - SCPI : pourquoi la revente des parts vire au casse-tête
Sale temps pour les détenteurs de SCPI. Les nuages s’accumulent au-dessus de ces sociétés civiles de placement immobilier, qui permettent aux épargnants d’investir avec quelques milliers d’euros dans un parc de bureaux, commerces ou entrepôts, et d’en percevoir les loyers à proportion de leur mise. Certes, les revenus sont toujours au rendez-vous, avec un rendement moyen stable à 4,52 % l’an dernier. Mais il devient de plus en plus compliqué pour les détenteurs de SCPI de se séparer de leurs parts, alors que de nombreux supports ont vu leur prix baisser. C’est même mission impossible pour certains fonds !
Les offres de rachat se sont multipliées au cours des derniers mois, alors que les souscriptions se sont, elles, taries. Conséquence, il y a embouteillage et le marché se grippe. En fin d’année dernière, 2 milliards d’euros de parts étaient en attente de trouver preneur, selon l’Aspim, l’association professionnelle du secteur. Pour quatre SCPI, cela représente plus de 10 % de la capitalisation totale du produit : Pierrevenus d’Aestiam, Novapierre Résidentiel de Paref Gestion, ainsi que LF Grand Paris Patrimoine et Crédit Mutuel Pierre 1 de la française REM.
Pour dix autres produits, ce problème d’illiquidité concerne 5 % de leur encours, dont quelques poids lourds du secteur comme Primopierre de Primonial REIM, Epargne Financière de la française REM ou encore PFO2 de Perial AM. Pierre Garin, directeur du pôle immobilier de Linxea, évoque dans l’observatoire des SCPI publié mi-février la possibilité de...
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09/03 - JO de Paris 2024 : des primes de 500 à 1 500 euros pour les agents de la fonction publique
Les agents de la fonction publique mobilisés pendant les Jeux olympiques (26 juillet - 11 août) toucheront des primes, a confirmé ce samedi 9 mars Stanislas Guerini, ministre de la Fonction publique. Elles s’élèveront de 500 à 1 500 euros en fonction du degré d’implication des agents et de l’impact de l’évènement sur leur métier, a-t-il précisé sur Franceinfo.
"Un dispositif particulier, supplémentaire" est prévu "pour les forces de sécurité, qui seront particulièrement mobilisées", a ajouté le ministre, quelques semaines après l’annonce par le gouvernement de primes allant jusqu’à 1 900 euros pour certains policiers et gendarmes.
Stanislas Guerini a également annoncé que 10 000 chèques emplois service universels (Cesu) seraient versés aux fonctionnaires mobilisés pendant les JO, à hauteur de 200 euros par enfant en règle générale, et 350 euros par enfant pour les familles monoparentales. "On va mettre en place des places de crèche, réserver 1 000 places dans des centres de vacances pour pouvoir aider davantage les familles qui enverraient les enfants en colo", a-t-il poursuivi."Tout le pays souhaite qu’il n’y ait pas de grèves"
Lors de l’entretien, Stanislas Guerini a surtout tenu à rassurer sur le contexte social lors des Jeux parisiens, deux jours après des appels à la grève lancés par la CGT et FO. "Tout le pays souhaite qu’il n’y ait pas de grèves", a martelé le ministre. "Il faut que ce moment (les Jeux : NDLR) soit un moment de réussite pour la nation […]. Je rencontre beaucoup d’agents publics, il n’y en...
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09/03 - Gaza : "Les dirigeants arabes dénonçant un génocide n’ont rien dit sur la Chine ou la Russie"
C’est une charge régulièrement lancée à l’encontre d’Israël depuis le début de sa riposte contre le Hamas. Scandée lors des manifestations propalestiniennes, portée jusque devant la Cour internationale de justice par l’Afrique du Sud, l’accusation de "génocide" est pourtant loin de faire consensus. En France, le ministre des Affaires étrangères, Stéphane Séjourné, a d’ailleurs estimé en janvier qu’"accuser l’État juif de génocide" revenait à "franchir un seuil moral".
Pour L’Express, Carl Gershman, collaborateur émérite du Centre Raoul Wallenberg (Canada), président fondateur de la fondation National Endowment for Democracy (1984-2021), analyse la pertinence de cette accusation, et dénonce le "deux-poids deux mesures" dont font preuve ceux qui la portent contre l’État hébreu. Ce dernier fustige notamment le silence des États arabes vis-à-vis du génocide de la minorité ethnique des Rohingyas par la Chine, "trop importante économiquement et politiquement". Et ne cache pas son scepticisme quant à la capacité future des institutions internationales à "prendre des décisions avec intégrité". Entretien.
L’Express : Que pensez-vous des accusations de "génocide" portées contre Israël dans le cadre de sa campagne militaire à Gaza ?
Carl Gershman : L’utilisation de cette notion pour décrire la réponse d’Israël est essentiellement politique. Ceux qui lancent de telles accusations le font pour des raisons polémiques, sans avoir établi qu’Israël aurait commis des actes à Gaza "dans l’intention de détruire" le peuple palestinien, ce...
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09/03 - Numérique : face aux services publics kafkaïens, le bel avenir de la GovTech
A première vue, OpenGov ressemble à une société de logiciels comme les autres. Elle a été créée en 2012 à San Francisco, a levé 125 millions de dollars auprès de grands investisseurs en capital-risque comme Founders Fund, Thrive Capital ou Andreessen Horowitz. Marc Andreessen siège à son conseil d’administration aux côtés de l’ancien PDG de Cisco, John Chambers. Forte de son succès, OpenGov vient d’être rachetée 1,8 milliard par Cox Enterprises, un conglomérat familial diversifié dans les médias et l’automobile, affichant 22 milliards de revenus et basé à Atlanta.
Comme les autres ? Pas tout à fait. Les cofondateurs d’OpenGov se sont rencontrés alors qu’ils travaillaient pour California Common Sense, une organisation à but non lucratif qui défend le principe du partage des données publiques. Ils ont créé OpenGov afin, à long terme, de proposer une suite logicielle moderne aux acteurs publics, notamment les collectivités territoriales.
Il s’agissait, et s’agit encore, d’une ambition folle tant ces acteurs sont habitués à commander au privé des développements informatiques spécifiques, persuadés qu’ils sont que leurs besoins sont uniques. Ces outils maison sont ensuite hébergés sur leurs propres serveurs. Et chaque évolution demande de nouveaux développements. L’approche d’OpenGov est de leur vendre à tous, selon un modèle d’abonnement, les mêmes logiciels pour la budgétisation et la planification financière, la gestion des actifs et de la dette, les achats ou encore la gestion des permis et licences.
Le modèle, questionné...
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09/03 - En Grèce, les couchers de soleil sur l’Acropole bientôt réservés aux riches ?
"Des VIP qui pourront profiter du coucher de soleil au sommet de l’Acropole, pendant que les précaires les regarderont d’en bas, privés de ce privilège." Kostas Paschalidis, le président du syndicat des archéologues grecs, résume avec amertume la nouvelle "expérience" proposée par le gouvernement grec à compter d’avril. Pour 5 000 euros, des groupes de cinq personnes au maximum pourront profiter d’une visite privée du Parthénon, au sommet de l’Acropole qui domine Athènes, seuls ou presque.Un simple "service amélioré" selon les autorités
Ces excursions à huis clos se dérouleront le matin de 7 à 9 heures, et le soir de 20 à 22 heures, d’avril à octobre, "soit juste avant et après l’ouverture du site aux touristes", insiste Nicoletta Divari-Valakou, responsable de l’Organisation hellénique pour le développement des ressources culturelles. "Nous créons un service amélioré qui s’adressera à une clientèle particulière, détaille-t-elle. Un guide privé et des cadeaux spéciaux seront inclus dans cette offre. Il s’agit d’une expérience qui ne fera que rapporter des revenus supplémentaires, sans priver de droit de visite les autres visiteurs, qui paient un tarif régulier."
Pour le grand public, le prix d’entrée de l’Acropole, comme ceux de nombreux autres sites antiques du pays, passera toutefois à 30 euros en haute saison en 2025, contre 20 actuellement.
Selon Kostas Paschalidis, du syndicat des archéologues, les autorités grecques minimisent la portée sociale de cette décision. "Il s’agit du monument le plus fréquenté de Grèce,...
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09/03 - Abayas, haine de la laïcité et BD pour enfants : au cœur des librairies islamiques d’Ile-de-France
Vendredi après-midi, la librairie Maison d’Ennour à Aubervilliers (Seine-Saint-Denis) est chargée de visiteurs. Ils viennent de sortir de la mosquée La Fraternité, juste à côté. La prière et le prêche de l’imam n’ont pas été longs, ils ont été divisés en deux temps afin que la mosquée, malgré sa grande surface, accueille les nombreux croyants. Dans la librairie, des livres en français ou en arabe sont rangés sur les rayons, à côté de djellabas, de voiles, de parfums et de bouteilles d’huile d’olive. Au cœur de ce lieu, des bandes dessinées pour les enfants, toutes imprimées par la même maison d’édition, MuslimKid. Sur un autre rayon, de nombreux ouvrages d’Ibn Taymiyya (1263-1328), l’inspirateur de l’idéologie salafiste, et de Youssef al-Qardaoui (1926-2022) prédicateur qatarien d’origine égyptienne et théologien de référence des Frères musulmans. Très médiatisé sur les chaînes islamistes, ce dernier a été interdit de séjour en France en 2012, Nicolas Sarkozy justifiant cette décision pour deux raisons : ses propos antisémites et sa déclaration sur la chaîne Al-Jazeera selon laquelle "le djihad est un devoir pour tous les musulmans".
L’ambiance de la Maison d’Ennour ("lumière" en français) n’est pas si différente de celle de la librairie Al Bayyinah, le nom d’une sourate dans le Coran. Celle-ci est située à Argenteuil (Val-d’Oise). Son fondateur, Thomas Sibille, connu pour son opposition à la modernité comme moyen de faire progresser l’islam, déclare dans une vidéo publiée sur la chaîne YouTube d’Al Bayyinah : "Si l’islam est...
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09/03 - Smic : comment sortir de la trappe à bas salaires, par Nicolas Bouzou
La "désmicardisation" de l’économie a été érigée par Gabriel Attal comme l’une des priorités du nouveau gouvernement. Derrière ce terme phonétiquement atroce se cache une spécificité bien française : la part des salariés payés au salaire minimum ne cesse d’augmenter. Elle a atteint 17 % en 2023. D’après l’OCDE, le smic équivaut à 60 % du revenu médian français, un record en Europe. Ces chiffres signifient que les smicards sont de plus en plus nombreux, mais aussi qu’une part croissante des salariés de notre pays sont rémunérés à proximité du salaire minimum.
Le mot de "smicardisation" est laid mais il exprime une réalité inquiétante. Cet écrasement de l’échelle des salaires traduit un manque de dynamisme salarial qui pose un vrai souci de mobilité sociale. Dans une société qui a une haute idée d’elle-même, le fait que les rémunérations convergent vers le salaire minimum, même si celui-ci est en augmentation, a quelque chose de désespérant.
Fondamentalement, nous retrouverons une dynamique salariale durable à tous les échelons quand notre productivité et notre croissance seront plus élevées. On ne peut pas contraindre les lois de la gravitation économique : impossible de générer des salaires sans croissance, et de la croissance sans productivité. Or, la croissance de la France tourne autour de 1 % et la productivité est en baisse depuis le Covid. Avec une once de provocation, mais sans travestir la réalité, on pourrait dire que la croissance actuelle est miraculeuse vu la productivité, et que l’augmentation des salaires est...
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09/03 - Guerre en Ukraine : les drones de surface, cauchemar des Russes en mer Noire
En cette nuit du 4 au 5 mars, à proximité du détroit de Kertch en mer Noire, plusieurs drones de surface ukrainiens voguent discrètement en direction du patrouilleur russe Sergueï Kotov. Après avoir atteint sa coque, l’un des engins détonne dans une immense gerbe de flammes. Sévèrement endommagé par plusieurs impacts, le navire – 1300 tonnes et 94 mètres de long – finira, selon Kiev, par couler à cinq kilomètres des côtes de Crimée. La vidéo de cette opération, diffusée par le renseignement militaire ukrainien, n’est que la dernière d’une longue série d’actions du même type lancées par Kiev ces derniers mois.
Moins de trois semaines avant, le 14 février, les forces ukrainiennes avaient envoyé par le fond le Caesar Kunikov, un navire de débarquement, au large de la Crimée. "L’Ukraine a prouvé ce dont elle est capable, s’est enorgueilli Volodymyr Zelensky, le 6 mars. Il n’y a pas de refuge pour les terroristes russes en mer Noire et il n’y en aura jamais." Dans un cas comme dans l’autre, l’attaque a été menée par l’unité de forces spéciales ukrainiennes "Groupe 13", à l’aide de drones Magura V5, des engins sans pilote se déplaçant à la surface de l’eau."Une très bonne affaire"
"Ce sont des embarcations assez basiques contrôlées à distance par un opérateur relié à une caméra embarquée, détaille Léo Péria-Peigné, chercheur en armement et prospective à l’Institut français des relations internationales. Grâce à leur hydro-jet, elles sont capables de se déplacer relativement rapidement au ras des vagues pour venir frapper...
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09/03 - France - Maroc : et si leur entente passait par l’énergie ?
Après la "léthargie totale" entre Paris et Rabat, Hamza Hraoui ne s’attendait pas à ce que le dégel soit si rapide. Les sujets qui fâchent de part et d’autre de la Méditerranée sont connus, et nombreux : Sahara occidental, écoute Pegasus, affaire des visas, rapprochement avec l’Algérie… Mais ceux qui réunissent le sont encore plus, assure le cofondateur du cabinet d’influence MGH Partners. En octobre 2023, il avait entrepris une opération de réconciliation entre la France et le Maroc à l’Institut du monde arabe. Six tables rondes organisées sous sa houlette, en coordination avec l’Élysée et le Quai d’Orsay, avaient réuni historiens, diplomates et chefs d’entreprise. Il n’en fallait pas moins pour saisir les "relations denses et complexes" entre les deux Etats, comme le présentait l’événement. Un colloque jugé "remarquable" par Jack Lang, le président de l’Institut. Six mois plus tard, Hamza Hraoui savoure les récents signaux de rapprochement. "Le dialogue stratégique est nécessaire", appuie-t-il. Et dans la recherche d’un agenda commun, il est persuadé que "l’énergie sera un axe de la relance".
Le dossier est constamment évoqué lors du service après-vente des derniers échanges entre représentants des deux pays. Les intérêts réciproques sont évidents : le contexte géopolitique chaotique – guerre en Ukraine, à Gaza, auparavant pandémie de Covid-19 – a provoqué un électrochoc en Europe et en France, poussés à accélérer leur transition énergétique. De l’autre côté de la Méditerranée, "le Maroc, faute de ressources...
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08/03 - Ventes de livres : Joël Dicker en majesté, Stephen King indémodable…
Impossible, évidemment, d’échapper à la tornade suisse qui déferle sur les librairies françaises et s’installe sur la plus haute marche de notre podium. Un animal sauvage, 7e roman de Joël Dicker, enregistre en effet pas moins de 100 000 exemplaires en une semaine, selon Edistat. Certes, l’ouvrage a été tiré à 450 000 exemplaires (!), reste que ce démarrage est tonitruant - à tel point que la maison fondée par son auteur en 2021, Rosie & Wolfe, a derechef effectué un nouveau tirage de 50 000 exemplaires. Dans Un animal sauvage, Dicker raconte un casse dans une bijouterie de Genève et les conséquences que cela aura sur cinq personnages, dont un banquier et un policier, tandis que surgit un mystérieux rôdeur. Et la sauce prend. Et déborde même, le format poche de son précédent polar, L’Affaire Alaska Sanders, publié le même jour, dépassant d’ores et déjà les 50 000 exemplaires vendus.
Impossible, aussi, d’oublier le King du thriller, l’Américain Stephen King, qui débarque à la 3e place du palmarès des fictions avec Holly. "Avec ce nouveau chef-d’œuvre, on retrouve un Stephen King au sommet de l’horreur, et son enquêtrice Holly, célèbre héroïne de la trilogie Mr Mercedes et de L’Outsider", prévient son éditeur, Albin Michel. L’histoire se déroule dans une petite ville du Midwest qui voit se volatiliser une série de jeunes gens non loin de la demeure d’un couple de "paisibles" retraités. Avis aux amateurs de frissons… Il fallait bien une représentante de la dark romance parmi les entrants. Cette fois, il s’agit de la...
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08/03 - Climat : les engagement de 70 pays pour adapter les règles de construction des bâtiments
Au moins 70 pays se sont engagés, ce vendredi 8 mars, à revoir et adapter les façons de construire des bâtiments afin de freiner le réchauffement climatique, tout en protégeant le bâti des aléas qui se multiplient, ont annoncé l'ONU et le gouvernement français.
Les ministres de l'environnement ou de la construction des pays signataires - dont les Etats-Unis et l'Arabie Saoudite, mais pas la Chine - ont adopté une "déclaration de Chaillot", du nom du palais à Paris dans laquelle elle a été finalisée, lors du premier "Forum mondial bâtiments et climat" organisé par l'agence des Nations unies pour l'environnement et le gouvernement français.
La déclaration de Chaillot est approuvée au Forum Mondial Bâtiments et Climat ✒️ Tous les engagements 👉 https://t.co/7v64U14rJD#BuildForClimate pic.twitter.com/QGiWXzKIi8— Ministère Écologie Territoires (@Ecologie_Gouv) March 8, 2024
Normes, financements immobiliers, matériaux, énergie... L'objet est à la fois de décarboner l'industrie du bâtiment, fortement émettrice de gaz à effet de serre responsable de l'élévation des températures mondiales. Il s'agit aussi de rendre le bâti plus résilient face aux tempêtes, inondations et canicules qui se multiplient, notamment dans les pays du Sud les plus vulnérables.
Pour la première fois, tout ce que la planète compte de bâtisseurs, architectes, ingénieurs, bureaux d'étude, industriels des matériaux ou de la construction, diplomates ou bailleurs de fonds internationaux étaient réunis ensemble depuis jeudi autour de la question...
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08/03 - Climat : les engagements de 70 pays pour adapter les règles de construction des bâtiments
Au moins 70 pays se sont engagés, ce vendredi 8 mars, à revoir et adapter les façons de construire des bâtiments afin de freiner le réchauffement climatique, tout en protégeant le bâti des aléas qui se multiplient, ont annoncé l'ONU et le gouvernement français.
Les ministres de l'environnement ou de la construction des pays signataires - dont les Etats-Unis et l'Arabie Saoudite, mais pas la Chine - ont adopté une "déclaration de Chaillot", du nom du palais à Paris dans laquelle elle a été finalisée, lors du premier "Forum mondial bâtiments et climat" organisé par l'agence des Nations unies pour l'environnement et le gouvernement français.
La déclaration de Chaillot est approuvée au Forum Mondial Bâtiments et Climat ✒️ Tous les engagements 👉 https://t.co/7v64U14rJD#BuildForClimate pic.twitter.com/QGiWXzKIi8— Ministère Écologie Territoires (@Ecologie_Gouv) March 8, 2024
Normes, financements immobiliers, matériaux, énergie... L'objet est à la fois de décarboner l'industrie du bâtiment, fortement émettrice de gaz à effet de serre responsable de l'élévation des températures mondiales. Il s'agit aussi de rendre le bâti plus résilient face aux tempêtes, inondations et canicules qui se multiplient, notamment dans les pays du Sud les plus vulnérables.
Pour la première fois, tout ce que la planète compte de bâtisseurs, architectes, ingénieurs, bureaux d'étude, industriels des matériaux ou de la construction, diplomates ou bailleurs de fonds internationaux étaient réunis ensemble depuis jeudi autour de la question...
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08/03 - Israël : dans la ville mixte de Lod, le ramadan se prépare dans l’angoisse
Ce mardi 5 mars, c’est jour de marché à Lod, mais Ahmed Abu Shareh, qui tient l’une des principales pâtisseries de cette bourgade de 86 000 âmes située près de l’aéroport David Ben Gourion (Tel Aviv), regarde d’un air désolé ses plateaux de knafeh et autres kadaïfs. D’ordinaire, ses clients doivent se faufiler entre les cartons stockés dans l’entrée et faire la queue pour être servis à l’approche du ramadan, le mois le plus sacré du calendrier musulman, qui démarre ce dimanche 10 mars.
Mais depuis les événements du 7 octobre et la guerre contre le Hamas à Gaza, l’activité est en berne et rien ne semble pouvoir la réveiller – pas même l’espoir, de plus en plus frêle, de voir aboutir, avant le début de cette fête, les négociations pour parvenir à un cessez-le-feu contre la libération des otages, ou encore le soulagement qui a suivi l’annonce de l’Etat hébreu, selon laquelle le nombre de fidèles arabes d’Israël autorisés à prier à la Mosquée Al-Aqsa, sur le Mont du Temple, ne serait pas limité."Personne n’a le cœur à célébrer quoi que ce soit"
"Les gens ont peur. Ils ne prennent plus la route pour venir au marché et les marchands ambulants originaires de Hébron [NDLR : en Cisjordanie], de confession juive ou arabe, sont également aux abonnés absents", se désole ce trentenaire, qui a dû remercier la plupart de ses employés et coursiers, faute de commandes ou de permis de travail, retirés aux forces vives des territoires palestiniens.
"Avant le 7 octobre, notre activité traiteur tournait à raison de quatre à cinq événements par...
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08/03 - Affiche des JO de Paris 2024 : dénigrer pour tenter d’exister
C’est un mouvement de balancier, comme le tennisman courant de gauche à droite pour rattraper les attaques de son adversaire. Après les critiques de la gauche radicale sur la "gabegie" des JO, liées notamment à une quinzaine de millions d’euros investis dans des livrets distribués aux écoliers, l’extrême-droite délire à son tour sur les Jeux olympiques. Participation indirecte à l’islamisation de la France, avance Guillaume Peltier, cadre de Reconquête, "invisibilisation de notre identité" et "wokisme" affirme le député RN Nicolas Meizonnet… L’objet de leur fureur ? L’affiche officielle des Jeux, dévoilée ce 4 mars, laquelle ne contient ni le drapeau français ni la croix sur le dôme des Invalides. L’occasion était semble-t-il trop belle pour ne pas faire de l’évènement le réceptacle de leurs obsessions politiques. Un peu comme la Russie de Poutine cherche à creuser les fractures dans les sociétés occidentales pour les affaiblir, les populistes français utilisent les JO comme un prétexte pour polémiquer contre le gouvernement. A se demander s’ils souhaitent même le succès de la compétition.
Rappelons que la France aura largement l’occasion de mettre en avant son histoire et son patrimoine pendant les épreuves. C’est même dans cet objectif de promotion du pays qu’Emmanuel Macron et le comité d’organisation ont fait la plupart de leurs choix, de la cérémonie d’ouverture sur la Seine aux épreuves d’équitation au château de Versailles. Quant à l’affiche des JO, elle ne reproduit ni drapeau tricolore, ni symbole...
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08/03 - Et si Joe Biden se retirait de la course à la Maison-Blanche ? Les scénarios possibles
Ce n’est plus un cri isolé, c’est un chœur antique. Dans les médias depuis quelques semaines, on ne compte plus les commentateurs politiques qui appellent Joe Biden à laisser la place à un candidat plus fringant. "Dans l’intérêt de la démocratie, Biden doit se retirer", titre le magazine The Progressive. "Les démocrates devraient choisir maintenant un nouveau prétendant aux présidentielles," clame le mensuel The Atlantic. "La question n’est pas : Biden devrait-il abandonner ? C’est plutôt : comment (le faire) ?", affirme Ross Douthat, le chroniqueur de droite du New York Times.
Mais, à 81 ans, le président ne semble avoir aucune envie de prendre sa retraite. Se voit-il comme une figure messianique ? Il répète en tout cas qu’il est "le seul à avoir jamais vaincu" Donald Trump. Et il est persuadé qu’il "le vaincra de nouveau". L’opinion publique est plus réservée. Selon un sondage, 73 % des Américains le trouvent trop vieux pour un second mandat (56 % des démocrates pensent la même chose).
Le discours de Biden sur l’état de l’Union, jeudi soir, a ainsi pris des allures de test existentiel. Des dizaines de millions d’Américains ont scruté sur leur écran de télé le président pour détecter des signes de sénilité. Ils ont pu voir un Biden énergique, offensif, drôle et parfaitement capable de lire sur le téléprompteur un discours musclé. Cela va-t-il les rassurer ? Voire. Ces derniers mois, le président octogénaire a pris un coup de vieux et multiplié les lapsus. Par exemple, il a mentionné une conversation avec Emmanuel...
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08/03 - RATP : des résultats toujours le rouge pour Jean Castex
Malgré un redressement de son activité en région parisienne, la RATP reste dans le rouge en 2023, pour la deuxième année consécutive, selon des résultats publiés ce vendredi 8 mars. L’entreprise dirigée par Jean Castex mise désormais sur la réussite des Jeux olympiques, durant desquels l’efficacité des transports sera particulièrement scrutée. Etat des lieux.La RATP toujours dans le rouge
L’année 2023 s’est terminée sur une perte nette de 109 millions d’euros pour le groupe public de transports, plus importante que les 26 millions de 2022. Le chiffre d’affaires a lui progressé de 7,2 % pour atteindre 6,5 milliards d’euros, tiré à la fois par l’Etablissement public à caractère commercial (Epic, +6 %) - les transports en Ile-de-France - et les filiales (+10 %). "Si nos résultats restent comme en 2022 fortement pénalisés par le niveau élevé de l’inflation, en particulier sur le prix de l’électricité, les tendances de fond sont encourageantes", a voulu relativiser le PDG du groupe, Jean Castex, cité dans un communiqué.
L’Epic, qui représente les trois quarts du chiffre d’affaires, a affiché des comptes à l’équilibre avec un léger bénéfice net de 18 millions d’euros, en retrait par rapport à 2022 (98 millions d’euros). La RATP a souligné "l’impact massif de l’inflation sur les coûts de production (+396 millions d’euros)", ne parvenant à basculer dans le vert que grâce à une rallonge accordée en fin d’année dernière par l’autorité organisatrice Ile-de-France Mobilités (IDFM) et une aide exceptionnelle de l’État.Intéressement...
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08/03 - RATP : des résultats toujours dans le rouge pour Jean Castex
Malgré un redressement de son activité en région parisienne, la RATP reste dans le rouge en 2023, pour la deuxième année consécutive, selon des résultats publiés ce vendredi 8 mars. L’entreprise dirigée par Jean Castex mise désormais sur la réussite des Jeux olympiques, durant desquels l’efficacité des transports sera particulièrement scrutée. Etat des lieux.La RATP toujours dans le rouge
L’année 2023 s’est terminée sur une perte nette de 109 millions d’euros pour le groupe public de transports, plus importante que les 26 millions de 2022. Le chiffre d’affaires a lui progressé de 7,2 % pour atteindre 6,5 milliards d’euros, tiré à la fois par l’Etablissement public à caractère commercial (Epic, +6 %) - les transports en Ile-de-France - et les filiales (+10 %). "Si nos résultats restent comme en 2022 fortement pénalisés par le niveau élevé de l’inflation, en particulier sur le prix de l’électricité, les tendances de fond sont encourageantes", a voulu relativiser le PDG du groupe, Jean Castex, cité dans un communiqué.
L’Epic, qui représente les trois quarts du chiffre d’affaires, a affiché des comptes à l’équilibre avec un léger bénéfice net de 18 millions d’euros, en retrait par rapport à 2022 (98 millions d’euros). La RATP a souligné "l’impact massif de l’inflation sur les coûts de production (+396 millions d’euros)", ne parvenant à basculer dans le vert que grâce à une rallonge accordée en fin d’année dernière par l’autorité organisatrice Ile-de-France Mobilités (IDFM) et une aide exceptionnelle de l’État.Intéressement...
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08/03 - Mort d’Akira Toriyama : "Dragon Ball a démocratisé le manga dans le monde entier"
Sur les réseaux sociaux, les hommages au "génie du manga" se multiplient ce vendredi 8 mars. Le mangaka Akira Toriyama, créateur notamment des séries mondialement connues "Dragon Ball" et "Dr Slump", est décédé à l’âge de 68 ans d’un hématome sous-dural le 1er mars, ont annoncé sa maison d’édition et son studio. Son œuvre la plus connue, "Dragon Ball", a accompagné plusieurs générations d’enfants et d’adolescents, engendrant de multiples adaptations, à la télévision, au cinéma, en jeux vidéo…
Né à Nagoya, dans le centre du Japon, en 1955, Akira Toriyama était avant tout connu pour le manga "Dragon Ball", créé en 1984 et librement inspiré d’un roman chinois du XVIe siècle, contant la vie et les aventures du prodige des arts martiaux Son Goku depuis son enfance. Pour L’Express, Julien Bouvard, maître de conférences en études japonaises à l’Université Jean Moulin Lyon 3 retrace l’histoire d’un succès mondial.
L’Express : Le manga "Dragon Ball", c’est plus de 260 millions d’exemplaires vendus à travers le monde. Comment expliquer un tel succès ?
Julien Bouvard : "Dragon Ball" a eu un succès incroyable en dehors du Japon. C’est le premier manga qui a été autant traduit et distribué à l’étranger. D’ailleurs, sur les quelque 300 millions d’exemplaires vendus, il doit y en avoir près de la moitié qui a été distribuée à l’étranger.
Dragon Ball est un alliage assez intelligent d’éléments japonais, voire asiatiques (NDLR, en réalité "Dragon Ball" est tiré d’une légende chinoise), qui mélangent les arts martiaux, avec une influence de...
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08/03 - Thierry Breton recadré à Bruxelles après une pique contre Ursula von der Leyen
Ambiance tendue à Bruxelles. Le commissaire européen Thierry Breton a mis en doute l’ampleur du soutien dont bénéficie la candidature de la présidente de la Commission Ursula von der Leyen, qui a été investie jeudi 7 mars par les conservateurs en vue d’un second mandat. Cette pique du commissaire français, en période de campagne pour les élections européennes, a - fait rare - conduit ce vendredi l’exécutif européen à faire un rappel des règles de conduite.
Ursula von der Leyen a vu sa candidature entérinée lors d’un congrès à Bucarest du Parti populaire européen (PPE), première force politique au Parlement européen et qui fait figure de favorite des élections prévues du 6 au 9 juin.
"Malgré ses qualités, Ursula von der Leyen mise en minorité par son propre parti. La vraie question désormais : 'Est-il possible de (re) confier la gestion de l’Europe au PPE pour 5 ans de plus, soit 25 ans d’affilée ?'", a écrit Thierry Breton jeudi soir sur X. "Le PPE lui-même ne semble pas croire en sa candidate", a encore taclé le commissaire français au Marché intérieur, issu de Renew Europe (centristes et libéraux), groupe qui travaille régulièrement avec le PPE dans la mandature actuelle.
Malgré ses qualités, Ursula von der Leyen mise en minorité par son propre parti.
La vraie question désormais:
“Est-il possible de (re)confier la gestion de l’Europe au PPE pour 5 ans de plus, soit 25 ans d’affilée?”
Le PPE lui-même ne semble pas croire en sa candidate. https://t.co/fmlqOqm7j0— Thierry Breton (@ThierryBreton) March 7, 2024"Une...
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08/03 - IVG scellée dans la Constitution : Macron veut mener ce "combat" au sein de l’UE
La cérémonie a une grande portée symbolique. Le ministre de la Justice Eric Dupond-Moretti a apposé, ce vendredi 8 mars, lors d'une cérémonie publique place Vendôme à Paris, le sceau de la République sur la loi inscrivant la "liberté garantie" d'accès à l'interruption volontaire de grossesse dans la Constitution.
En présence du président Emmanuel Macron, il a manié la presse de 1810 sortie expressément de son bureau, dans un grand silence, avant que n'éclatent de longs applaudissements des invités et des quelques centaines de personnes venues assister à cette cérémonie de scellement de la Constitution.
🔴 IVG dans la Constitution : le texte adopté est scellé pic.twitter.com/rZI4ndByMh— Info France 2 (@infofrance2) March 8, 2024
La chanteuse Catherine Ringer a interprété une Marseillaise revisitée vendredi: elle a remplacé le "sang impur" qui, dans l'hymne national, "abreuve nos sillons" par "une loi pure dans la Constitution" pour évoquer l’inscription de l'IVG dans la Loi fondamentale.
"Citoyens, citoyennes", a aussi ajouté la star des Rita Mitsuko lors de la cérémonie de scellement de la Constitution place Vendôme, en présence d'un président Emmanuel Macron tout sourire. "Marchons, chantons", a-t-elle entonné, sous les applaudissements de la foule venue assister à ce moment historique.
💬 "Aux armes citoyens... citoyennes"
🔴 Catherine Ringer revisite la Marseillaise lors de la cérémonie de scellement de la loi constitutionnelle pic.twitter.com/CEXCapw6fx— franceinfo (@franceinfo) March 8, 2024Une...
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08/03 - A Gaza, un port pour acheminer l’aide humanitaire ? L’ambitieux projet de Biden
La pression des Etats-Unis sur Israël s’accentue, alors que les Gazaouis souffrent du manque de nourriture faute d’aide humanitaire. Pour pallier au blocage de l’aide par Israël, Joe Biden a annoncé, ce jeudi 7 mars lors de son discours au Congrès, une opération majeure pour acheminer davantage d’aide dans la bande de Gaza, tandis que les espoirs d’une trêve rapide entre l’armée israélienne et le Hamas palestinien s’amenuisent.
Le président américain a de nouveau appelé à un "un cessez-le-feu immédiat" de six semaines à Gaza, et a ainsi annoncé vouloir construire un port dans l’enclave, afin de permettre à des centaines de camions chargés d’aide d’y être acheminés par voie maritime. "Ce soir, j'ordonne aux forces armées américaines de conduire une mission d'urgence pour établir un port temporaire sur la côte de Gaza pouvant accueillir de grands navires transportant de la nourriture, de l'eau des médicaments et des abris provisoires", a-t-il indiqué.Un ponton flottant, sans troupes au sol
En pratique, il s’agirait de la mise en œuvre d’un ponton flottant, qui serait construit à partir de navires américains, puis déplacé près de la côte et relié à une sorte de chaussée temporaire, indique The New York Times. La construction d’une "jetée temporaire" prendra plusieurs semaines et n'implique pas le déploiement au sol de soldats américains, ont expliqué des responsables américains, précisant que les Israéliens avaient été informés.
Le port permettra l’arrivée à Gaza de l’équivalent de la capacité "de centaines de camions...
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08/03 - Capture du CO2 : les forêts ne suffiront pas
Après avoir relâché des milliards de tonnes de CO2 dans l’atmosphère, la France peut-elle, et doit-elle, désormais le capter pour stabiliser le climat et limiter le réchauffement ? Deux fois oui, répond Carbon Gap. Alors que les informations manquaient jusqu’à présent sur la capacité des pays quant à l’élimination du dioxyde de carbone (EDC), l’ONG a réalisé une première étude du potentiel tricolore, en métropole et en outre-mer, sur le plan des émissions négatives. Car, pour atteindre nos objectifs climatiques, tous les experts, Giec en tête, s’accordent sur le caractère indispensable de ces solutions, en parallèle des politiques d’atténuation.
Point positif : la France dispose d’atouts importants. Elle pourrait même devenir, en y mettant les moyens, un "émetteur net négatif" avant 2050. Sauf que, pour l’heure, "elle reste le dernier de la classe en Europe, alors que d’autres pays, comme le Royaume-Uni, le Danemark, l’Allemagne ou la Suisse, ont lancé des travaux pour se doter d’une stratégie d’EDC, regrette Sylvain Delerce, directeur de recherche chez Carbon Gap. Les pouvoirs publics rechignent à aborder ces sujets, ou alors à la marge".
Jusqu’à présent, la réponse française reposait essentiellement sur la capacité de nos forêts à capter le carbone. Hélas, celles-ci s’avèrent bien plus dégradées que prévu. D’où l’intérêt crucial de "diversifier la stratégie et faire appel à des méthodes aussi bien naturelles que technologiques", pointe Sylvain Delerce.
Selon Carbon Gap, l’effort d’investissement nécessaire en...
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08/03 - Ukraine : Kiev s’inquiète de l’aide occidentale "au compte-gouttes"
Le chef de la diplomatie ukrainienne a mis en garde, ce vendredi 8 mars, les Occidentaux contre l'"aide au compte-gouttes" fournie à Kiev, affirmant que des livraisons régulières de matériel militaire permettraient d’éviter une extension de la guerre hors d’Ukraine. "La stratégie consistant à fournir de l’aide à l’Ukraine au compte-gouttes ne fonctionne plus", a déclaré Dmytro Kouleba lors d’une visite à Vilnius, appelant à des fournitures "sans restriction et en temps voulu" d’armes et de munitions. Il a appelé à un "approvisionnement sans restriction et en temps voulu en armes et en munitions pour s’assurer que l’Ukraine batte la Russie".
Les infos à retenir
⇒ Des dizaines de drones abattus en Ukraine et en Russie
⇒ Après de longues tractations, la Suède a officiellement rejoint l’Otan
⇒ Joe Biden exhorte le Congrès à aider l’UkraineMoldavie : "Il faut arrêter Vladimir Poutine"
La présidente de la Moldavie Maia Sandu a plaidé pour un soutien accru à l’Ukraine, rempart pour son pays "tant que Kiev résiste", en jugeant qu’il fallait "arrêter Vladimir Poutine" pour la sécurité de l’Europe, dans un entretien au Monde publié vendredi.
"Aujourd’hui, nous nous sentons en sécurité grâce à la résistance des Ukrainiens, mais l’Europe - non seulement l’Europe, mais aussi tous les pays qui tiennent au respect de leurs frontières - devraient comprendre qu’il faut arrêter Vladimir Poutine. Si nous voulons la paix, nous devons aider l’Ukraine par tous les moyens", a affirmé au quotidien français la cheffe de l’Etat de ce pays situé...
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08/03 - A Pasteur, Cochin, Necker et Imagine, quatre femmes fortes en quête de parité
Un rendez-vous exclusivement féminin, organisé à l’initiative de Yasmine Belkaid, la nouvelle directrice générale de l’Institut Pasteur. En cette fin de journée mardi 4 mars, elle reçoit dans son bureau Fabiola Terzi, directrice de l’Institut Necker, et Florence Niedergang, directrice de l’Institut Cochin. Bana Jabri, future directrice de l’Institut Imagine, encore en poste à Chicago, suit la réunion en visio. Quatre femmes fortes, qui ont réussi à tracer leur voie dans le milieu de la recherche, bien décidées aujourd’hui à promouvoir la diversité et l’égalité dans les structures qu’elles dirigent.
"On ne peut pas se passer de 50 % de l’humanité, et la recherche a des spécificités qui mettent particulièrement les femmes en situation de vulnérabilité", martèle Yasmine Belkaid. Toutes les scientifiques le savent : combiner une grossesse et la direction d’un projet de recherche s’avère plus qu’un casse-tête, presque une mission impossible. Bien souvent, le projet doit être mis en pause voire s’arrêter, et la carrière de la chercheuse en pâtit. De quoi décourager nombre de jeunes femmes à s’engager dans ce parcours semé d’embûches.
Que quatre femmes se trouvent pour la première fois aujourd’hui à la tête de ces instituts de recherche prestigieux est un signe indéniable des changements en cours. La preuve d’une nette évolution par rapport à leurs débuts de carrière respectifs, que trois d’entre elles, de la même génération, racontent presque avec les mêmes mots. Née en Algérie, Yasmine Belkaid a fait sa thèse en France. Son...
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08/03 - Gaza : cinq personnes tuées par un largage d’aide humanitaire
Cinq personnes ont été tuées, ce vendredi 8 mars, et dix autres blessés par la chute de colis d’aide humanitaire largués par des avions sur la ville de Gaza, a-t-on appris de source hospitalière.
Les victimes ont été prises en charge à l’hôpital al-Chifa de Gaza, a indiqué à l’AFP Mohammed al-Chiekh, infirmier en chef au sein du service des urgences de cet établissement, qui a précisé que l’accident avait eu lieu dans le camp de réfugiés d’al-Chati, à l’ouest de la ville de Gaza. "Quand les avions ont commencé à larguer la cargaison, moi et mon frère nous sommes rendus dans la zone dans l’espoir de récupérer un sac de farine", a raconté pour sa part Mohammed al-Ghoul, un homme de 50 ans vivant dans ce camp situé près de la mer. "Mais le parachute ne s’est pas ouvert et la cargaison est tombée comme une roquette sur le toit d’une des maisons", a-t-il expliqué, indiquant avoir ensuite vu des gens transporter trois corps et vu des blessés parmi les gens qui s’étaient rassemblés sur le toit de l’immeuble pour tenter de récupérer de l’aide.
Les infos à retenir
⇒ Corridor entre Gaza et Chypre : Israël se félicite
⇒ Biden dit œuvrer pour un cessez-le-feu immédiat
⇒ L’aide par voie terrestre indispensable rappelle l’ONUCorridor entre Gaza et Chypre : Israël se félicite
Le gouvernement israélien "se félicite" de l’ouverture prochaine d’un corridor humanitaire maritime entre Chypre et la bande de Gaza, plongée dans une crise humanitaire majeure après cinq mois de guerre entre Israël et le Hamas, a indiqué vendredi le porte-parole du...
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08/03 - La Chine et Hongkong au diapason sur leur sécurité nationale
Est-ce un hasard du calendrier ? La Chine et Hongkong ont fait, ce vendredi 8 mars, des annonces sur leur sécurité nationale. Pékin a annoncé qu’elle adoptera en 2024 de nouvelles lois afin de "sauvegarder sa souveraineté", a indiqué vendredi un haut responsable, sur fond de volonté constante du président Xi Jinping d’éliminer toute menace à son pouvoir.
Le numéro trois du gouvernement communiste, Zhao Leji, a fait cette annonce à Pékin lors de l’actuelle session annuelle de l’Assemblée nationale populaire (ANP), dont il est le président du comité permanent - l’organe d’environ 170 membres qui rédige et vote les lois.
Dans sa présentation de l’agenda législatif pour l’année à venir, Zhao Leji, a promis vendredi que les législateurs travailleraient entre autres à "sauvegarder résolument la souveraineté, la sécurité et les intérêts en matière de développement de la Chine". "Afin de moderniser le système et la capacité de la Chine en matière de sécurité nationale", la Chine adoptera "une loi sur la gestion des urgences, une loi sur l’énergie, une loi sur l’énergie atomique et une loi sur la sécurité vis-à-vis des produits chimiques dangereux", a-t-il détaillé dans son discours.
L’ANP, dans les faits très dépendante du Parti communiste au pouvoir, prévoit également de réviser "la loi sur l’éducation à la défense nationale et la loi sur la cybersécurité", a-t-il déclaré devant les députés.Anti-espionnage
Zhao Leji n’a pas donné davantage de détails sur le contenu de ces nouvelles lois, ni sur la date précise de leur adoption. La...
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08/03 - Trump "soumis" à Poutine, avortement… Les cinq temps forts du discours de Joe Biden
Constamment moqué et remis en cause sur son âge avancé, Joe Biden a rapidement donné le ton de son discours sur l’état de l’Union, ce jeudi 7 mars, un rituel annuel. Dans une prestation énergique et engagée, comme une rampe de lancement pour sa campagne, le président américain a multiplié les attaques à l’égard de son rival républicain Donald Trump. Le président, candidat à sa réélection en novembre prochain, a également défendu son bilan économique et vivement défendu le droit à l’avortement pendant un peu plus d’une heure devant le Congrès.Attaque de Trump, "sa rancune" et "sa rancœur"
Il a promis d’incarner l'"optimisme" contre la "rancœur" de Donald Trump, la "force morale" contre la "haine" alimentée par le républicain : jeudi devant le Congrès, Joe Biden a attaqué son rival avec une férocité rare. Pendant son discours sur l’état de l’Union, de plus d’une heure, le démocrate de 81 ans a mentionné à 13 reprises son "prédécesseur", qu’il est quasiment assuré d’affronter à nouveau à la présidentielle de novembre.
Sans jamais le nommer, il a en particulier accusé le républicain de 77 ans de se "soumettre" au président russe à Vladimir Poutine et de mettre en "danger" la démocratie américaine. "Mon prédécesseur, un ancien président républicain, dit à Poutine : "Faites ce que vous voulez". Je le cite. Un ancien président a vraiment dit ça, se soumettant à un dirigeant russe. Je pense que c’est scandaleux. C’est dangereux, et c’est inacceptable !", a-t-il lancé. Donald Trump, qui a multiplié pendant sa campagne les déclarations...
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08/03 - Placements : quand les dessins deviennent de bons investissements
En quelques années, le dessin s’est fait une place de choix dans le marché de l’art. Durant l’été 2020, à Paris, le Petit Palais avait consacré une exposition aux 184 dessins anciens français provenant de la collection de l’historien d’art Louis-Antoine Prat. Baptisée La Force du dessin, elle avait séduit un large public davantage habitué à contempler des tableaux. Ce n’est pourtant pas la première fois que des musées présentaient des dessins. Pour le dessin contemporain, les expositions sont même nombreuses. Ainsi, l’ensemble exceptionnel réuni par Florence et Daniel Guerlain a fait l’objet d’un bel accrochage au Centre Pompidou mais également dans les Frac, les Fonds régionaux d’art contemporain de province.
Parallèlement à cette ouverture au public, les marchands d’art ont anticipé le succès du dessin. En 1991, dans une relative indifférence, se tenait dans la capitale le premier salon du dessin. Aujourd’hui, c’est un événement majeur qui se déroule tous les ans au palais Brongniart - cette année, du 20 au 25 mars - et réunit 39 galeries attirant des collectionneurs du monde entier. Par la suite, en 2007, le Salon du dessin contemporain Drawing Now Art Fair a vu le jour. Il accueille cette année, du 21 au 24 mars, 73 exposants au Carreau du Temple. Les maisons de vente organisent de prestigieuses vacations tandis que les musées et galeries montent des expositions thématiques. Paris deviendra ainsi pendant une semaine la capitale mondiale du dessin.
Un tel engouement laisserait supposer une surchauffe sur les...
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08/03 - Guerre en Ukraine : Zelensky recase Valery Zaloujny à Londres
Ces derniers mois, les désaccords croissants étaient croissants avec le chef de l’Etat. L’ex-commandant en chef de l’armée ukrainienne, le général Valery Zaloujny, remplacé début février, a été nommé ambassadeur au Royaume-Uni, un allié clé de Kiev dans sa guerre contre la Russie, a annoncé jeudi le ministère ukrainien des Affaires étrangères.
"Le président a approuvé la candidature de Valery Zaloujny au poste d’ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de l’Ukraine auprès du Royaume-Uni", a déclaré le ministère dans un communiqué, un mois après ce changement majeur à la tête des forces ukrainiennes.
"Notre alliance avec le Royaume-Uni ne peut que se renforcer", a souligné dans son message quotidien le président Volodymyr Zelensky, s’exprimant au sujet de cette décision. "M. Zaloujny m’a dit qu’il souhaitait s’engager dans la voie diplomatique", a-t-il assuré."La compréhension du contexte militaire"
Le chef de la diplomatie ukrainienne, Dmytro Kouleba, a salué cette décision, jugeant nécessaire "la compréhension du contexte militaire" que Valery Zaloujny a selon lui pour être ambassadeur à Londres. Fin février, le chef de l’Etat ukrainien avait remplacé Valery Zaloujny par Oleksandre Syrsky, un général moins connu.
Cette mesure, objet de rumeurs persistantes, faisait suite à l’échec de la contre-offensive de Kiev en 2023 et sur fond de tensions entre Volodymyr Zelensky et le général Zaloujny, un chef militaire très populaire.
Valery Zaloujny, 50 ans, avait été nommé commandant en chef en juillet 2021, quelques mois...
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08/03 - Face à la dark romance, le grand malaise des éditeurs et des libraires
Ici, une tranche noire pour Borderline (Hugo), là, un film plastique pour ne pas laisser L’Ombre d’Adeline (Roncière) tomber sous n’importe quel regard, ailleurs encore un "Pour public averti" pour Lakestone (BMR) ou un "A partir de 18 ans" pour Hooked (Plumes du Web)… Depuis quelques semaines fleurissent, dans les rayons des librairies, des emballages produits et des avertissements que l’on imagine plus à leur place dans les magasins pour adultes de Pigalle que dans les enseignes culturelles grand public. A l’origine de cette soudaine poussée de précautions ? Le rajeunissement du lectorat de la dark romance, une littérature mettant en scène des histoires d’amour dans un climat de violence et de relations toxiques entre les personnages. L’irruption de collégiennes, parfois âgées de 11 ou 12 ans, venues entre copines acquérir tel ou tel livre après en avoir entendu parler sur les réseaux sociaux, a conduit les éditeurs à réfléchir sérieusement à la question. Entre volonté de mettre en garde sans donner l’impression de censurer. Entre souhait d’éviter les critiques en ces années MeToo et désir de ne pas tuer la poule aux œufs d’or.
Porté par le déploiement du Pass culture, le marché de la dark romance affiche des performances qui laissent rêveur, concentrées sur quelques titres. Chez BMR, la série Captive de Sarah Rivens a réalisé plus de 15 millions d’euros de chiffre d’affaires avec un premier tome vendu à plus de 400 000 exemplaires selon Edistat, ce qui lui a valu de figurer dans le palmarès des best-sellers...
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08/03 - Européennes : Valérie Hayer, les coulisses d’une préparation éclair
Elle était pourtant prévenue. Ce 29 février, Valérie Hayer discute avec Gabriel Attal, au terme d’une réunion du bureau exécutif de Renaissance. La nouvelle tête de liste du parti présidentiel aux européennes est attendue quelques minutes plus tard sur le plateau du JT de TF1. Le Premier ministre, habitué aux joutes médiatiques, se fend de quelques conseils. L’entretien est court. Il faut être vif, avoir son propos en tête. "Et ne fais pas comme moi ! J’ai appelé Gilles Bouleau "Gilles Bourreau" lors de ma première interview avec lui", s’amuse le chef de gouvernement.
Loupé. "Bonjour Gilles Boyer", lance Valérie Hayer au présentateur, confondant son patronyme avec celui de l’eurodéputé Renew. Une parlementaire européenne s’amuse de ce lapsus dans un SMS à ce proche d’Edouard Philippe. "T’es une star", lui écrit-elle en substance. La séquence prête à sourire. Les réseaux sociaux, eux, ne loupent pas la prestation poussive de la candidate. Le vice-président de LR Guilhem Carayon raille un "crash". Son élocution et ses quelques erreurs de syntaxes sont moquées. Sa prédécesseure Nathalie Loiseau l’a mise en garde : "Ne perds pas une seconde à regarder les commentaires sur Internet, ils sont faits pour te blesser.""Rodage médiatique"
Voilà Valérie Hayer plongée dans le grand bain. Chaque mot y est disséqué, l’indulgence n’existe pas. L’entrée dans la cour des grands est à ce prix. "Je suis en plein rodage médiatique, pour ne pas dire bizutage", lance-t-elle mardi lors de la réunion de groupe des députés Renaissance....
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08/03 - Femmes à la tête de grandes entreprises : les quotas ne suffisent pas
Il faut savoir se réjouir. II y a, dans le baromètre IFA-Ethics & Boards publié le 29 février, deux courbes qui devraient nous rassurer sur la société française. La première concerne la place des femmes dans les instances dirigeantes des grandes entreprises. Lorsque la loi Copé-Zimmermann a été instaurée en 2011, imposant 40 % de femmes dans les conseils d’administration – à l’époque on en comptait seulement 10 % – peu imaginaient l’incroyable transformation qui allait suivre. Non seulement ce seuil de 40 % a été atteint, mais il est dépassé, puisque les femmes occupent près de 47 % des sièges du CAC 40 : encore un effort, et la parité sera au rendez-vous !
Deuxième motif de satisfaction, la mixité croissante des comités de direction. Là aussi, cette tendance a été dopée par la loi Rixain de 2021, qui impose "une représentation équilibrée entre les femmes et les hommes parmi les cadres dirigeants et les membres des instances dirigeantes" et prévoit des quotas à atteindre d’ici à 2026 puis à 2029. En douze ans, la part des femmes dans les comités de direction a plus que doublé, dépassant 27 % pour les entreprises du CAC 40, plus très loin de l’objectif de 30 % fixé pour 2026. Une progression moins rapide que celle observée au sein des conseils d’administration, mais constante.Façonner dès l’école les chemins de cette égalité
C’est bien la preuve que les quotas obligatoires pour changer le visage des entreprises, ça marche. Mais est-ce suffisant ? A l’évidence non : quand on cherche les grandes patronnes en France,...
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08/03 - Marie Mendras : "Poutine a le désir irrépressible d’une guerre sans limite"
Vladimir Poutine était loin de lancer sa première guerre, lorsqu’il a envahi l’Ukraine, en février 2022. Il avait déjà fait parler les armes en Tchétchénie, en Géorgie, en Crimée et dans le Donbass, et en Syrie, aux côtés de Bachar el-Assad. Tous ces conflits correspondent à une logique commune, que retrace Marie Mendras, politologue chargée de recherches au CNRS et au Ceri, et professeure à Sciences Po, dans son dernier livre La Guerre permanente. L’ultime stratégie du Kremlin, récemment publié aux éditions Calmann-Lévy. Elle décrit le conflit incessant que mène le Kremlin contre le reste du monde comme un état devenu la norme. Et dont les motivations restent inchangées : la déstabilisation des démocraties et de la sécurité européenne ; et la crainte que sa population exige plus de libertés. Entretien.
L’Express : Pourquoi considérez-vous que mener une guerre permanente est la principale stratégie du Kremlin ?
Marie Mendras : La guerre permanente fait référence à la fois aux conflits que le régime poutinien a choisi de mener contre des pays étrangers depuis 1999, à la confrontation exacerbée avec l’Occident, et à l’état d’exception imposé aux Russes, et pas seulement aux opposants politiques. Ces dernières années, le conflit violent est un état permanent, que subissent directement les Ukrainiens depuis deux ans, et qu’endurent indirectement la population de Russie et aussi l’Europe. Nous sommes otages de la conflictualité incessante et perverse d’un homme qui ne veut pas négocier une sortie des conflits. Vladimir...
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08/03 - Ukraine : qu’est-ce que les missiles Taurus ? L’Express vous explique tout
Dans ce nouvel épisode de La Loupe, Paul Véronique, du service Monde de L’Express, nous explique ce que sont les missiles Taurus, réclamés depuis longtemps par l’Ukraine.
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L’équipe : Charlotte Baris (écriture), Mathias Penguilly (présentation) et Jules Krot (montage et réalisation).
Crédits : Euronews, Europe 1, France Info, LCI
Musique et habillage : Emmanuel Herschon/Studio Torrent
Crédits image : John MacDougall/AFP
Logo : Anne-Laure Chapelain/Benjamin Chazal
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Charlotte Baris : Aujourd’hui, on vous parle des fameux "Taurus"… Je vous précise déjà qu’il s’agit de missiles et j’ai donc fait appel à l’un des spécialistes des sujets défense à L’Express, Paul Véronique. Paul, pourquoi ces missiles sont si particuliers ?
Paul Véronique : En fait, ce sont des missiles allemands très précis, que l’on tire depuis des avions, en direction du sol. Si on en croit les déclarations de Volodymyr Zelensky, l’Ukraine a vraiment besoin de ces missiles et je vais te raconter pourquoi…
Pour aller plus loin :
Fuites dans l’armée allemande : le scandale d’écoute qui vise à "discréditer" Olaf Scholz
Fuites dans l’armée allemande : Berlin dément la convocation de son ambassadeur à Moscou
Guerre en Ukraine : Macron met en garde contre "l’esprit de...
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08/03 - Obésité : y a-t-il vraiment une exception française ?
Depuis la parution la semaine dernière de l’étude mondiale du Lancet sur la prévalence de l’obésité, la petite communauté française des spécialistes de cette pathologie est en émoi. "Nous sommes, collectivement, en train de rédiger une lettre à l’éditeur, pour questionner ces résultats qui sont 'surprenants' pour la France", confirme le Pr Olivier Ziegler, spécialiste de cette pathologie au CHU de Nancy.
D’après les données publiées par la prestigieuse revue scientifique, l’obésité resterait finalement assez contenue dans notre pays, avec seulement 9,8 % des femmes et 10,2 % des hommes touchés. Mieux encore, alors que la planète entière semble prendre du poids, les Français auraient vu leur ligne s’alléger depuis 2005, où la prévalence de l’obésité atteignait respectivement 13 % chez les femmes et 12,6 % chez les hommes.
Une bonne nouvelle dont il faudrait se réjouir… Si ce n’est que ces chiffres, en très net décalage avec les données publiées jusqu’ici, posent question. La dernière étude nationale sur le sujet, publiée en 2023 sous l’égide de l’Inserm, faisait état d’une prévalence de l’obésité de 17 % en 2020, en hausse de deux points par rapport à 2012. Connue sous le nom d’Obépi, cette enquête présente une méthodologie critiquable car elle est uniquement déclarative, basée sur des sondages d’abord réalisés par téléphone, puis par Internet pour la dernière année disponible.Des précédentes publications ou du Lancet, qui dit vrai ?
Elle était pourtant régulièrement citée, car elle apparaissait cohérente avec d’autres travaux...
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07/03 - Discours sur l’état de l’Union : ce que va dire Joe Biden
Taxer les multinationales et les milliardaires : Joe Biden réitérera ces promesses de campagne, ce jeudi 7 mars, dans son discours annuel sur l’état de l’Union et enfoncera le clou avec de nouvelles mesures comme la taxation des avions privés.
Le président démocrate exposera "ses projets visant à réduire les coûts et à créer un système fiscal plus équitable", a déclaré sa principale conseillère économique, Lael Brainard, lors d’une conférence téléphonique.
Le traditionnel discours annuel du président devant le Congrès aura cette année des airs de campagne électorale. Avec en ligne de mire, son prédécesseur et probable rival pour l’élection présidentielle de novembre, le magnat républicain Donald Trump. Joe Biden plaidera de nouveau en faveur d’un relèvement du taux d’imposition des entreprises, de 21 à 28 % - ce qui resterait inférieur aux 35 % appliqués avant la réforme des impôts de Donald Trump en 2017.
"Le président Biden se bat pour rendre le système fiscal plus équitable tandis que les républicains continuent de promouvoir des réductions d’impôts pour les riches et les grandes entreprises", a taclé la Maison-Blanche dans un communiqué. Joe Biden veut ainsi, entre autres, supprimer les déductions fiscales pour les primes de plusieurs millions de dollars accordées à certains PDG. Il relancera aussi l’idée d’imposer les milliardaires à hauteur de 25 %."Réduire les coûts"
"Le président Biden se bat pour que notre code des impôts récompense le travail, et non la richesse", a assuré Lael Brainard. Le démocrate compte...
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07/03 - Guerre en Ukraine : plongée dans la Crimée version Poutine, dix ans après son annexion
Une militarisation à grande vitesse, des cours de maniement des armes à l’école primaire, un pont titanesque de 18 kilomètres de long pour relier la Russie… La Crimée a bien changé depuis la prise de pouvoir par les Russes en 2014.
En dix ans, le Kremlin a opéré une véritable "russification" de la presqu’île, située au sud de l’Ukraine. Aux nouvelles infrastructures civiles et militaires se mêlent aussi des stratégies de propagande pour tenter de faire oublier des siècles d’histoire. A Kiev, on planifie déjà une "dé-occupation" cognitive une fois la Crimée reconquise. Le mot est de Tamila Tasheva, la représentante de Volodymyr Zelensky pour la Crimée.
Retrouvez notre long format vidéo sur le site de L’Express, et tous nos réseaux sociaux, avec l’analyse en fil rouge de Melinda Haring, chercheuse spécialiste de l’Ukraine au centre Eurasie de l’Atlantic Council.
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07/03 - "Eviter le cauchemar ultime" : pourquoi l’Europe doit se réarmer face à Poutine, par Niall Ferguson
"Perdre une guerre sur son propre sol est le pire des cauchemars. Un cauchemar que l’Angleterre a évité pendant près de dix siècles. Mais elle l’a échappé belle en 1940. Le Royaume-Uni a évité la défaite parce qu’un nombre suffisant de ses soldats avaient été sauvés de Dunkerque, et que suffisamment d’efforts avaient été déployés pour préparer l’armée de l’air à la bataille d’Angleterre. Entre 1923 et 1933, les dépenses de défense britanniques ont pratiquement stagné. Mais entre l’arrivée au pouvoir d’Adolf Hitler en Allemagne [1933] et 1938, elles ont été multipliées par quatre. Par rapport au PIB, elles sont passées de 2,6 % à 7,4 %.
Aujourd’hui, l’armée britannique continue de bénéficier d’un poids économique supérieur à celles de la plupart des pays européens. En termes financiers, c’est le budget de défense le plus important d’Europe – 60 milliards d’euros cette année, devant la France et l’Allemagne. L’année dernière, il équivalait à 2,1 % du PIB, ce qui fait du Royaume-Uni l’un des onze membres de l’Otan qui dépensent plus de 2 % de leur PIB pour leur défense.
Les soldats, marins et aviateurs britanniques sont présents dans de nombreuses zones de conflit à travers le monde. L’armée a formé plus de 60 000 soldats ukrainiens au cours des dix dernières années. La Royal Air Force s’est jointe aux attaques menées par les Américains contre les rebelles houthistes au Yémen, dont les missiles et les drones ont fait fuir une grande partie de la marine marchande de la mer Rouge. Le porte-avions HMS Prince of Wales de la Royal Navy joue...
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07/03 - "Sephora kids" : les ravages des crèmes anti-âge chez les enfants
C’est un classique du genre. Smartphone posé entre la vasque et le miroir de sa salle de bains, une demoiselle se filme en train d’"entretenir sa peau" en musique. Ces tutoriels font partie des plus anciens et plus populaires formats des réseaux sociaux. Sauf qu’à l’image, la jeune femme qui dodeline en s’appliquant un masque, une crème et une lotion, princesses et lutins sur le pyjama, n’en est pas une : elle n’a que 10 ans et aucune ride.
La vidéo en question a été réalisée par North West, fille du rappeur Kanye West et de la star de la téléréalité Kim Kardashian. Publiée sur TikTok fin 2022, elle fait partie des succès du genre, version enfantine des contenus où les "grandes" testent les produits envoyés par des marques en quête de notoriété. Plusieurs millions de fillettes ont ainsi vu l’enfant d’Internet se badigeonner de toutes sortes de décoctions. Et à leur tour, se sont secouées devant leur téléphone, armées des cosmétiques de Maman. @kimandnorth
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Plutôt récente, cette tendance, regroupée sous le hashtag #Sephorakids, comptabilise déjà plus d’un demi-milliard de vues, rien que sur la plateforme chinoise. Qu’importe si ces produits ne sont pas adaptés à des visages aussi juvéniles - d’une dizaine d’années tout au plus - et dont la peau vient à peine d’être formée. "Il n’y a aucune justification pour utiliser ce genre de produit sur ces populations. La pratique est a minima...
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07/03 - IST : que faire face à l’"inquiétante" hausse que connait l’Europe ?
Haro sur les IST ! Le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC) tire la sonnette d’alarme ce jeudi 7 mars face à la recrudescence "inquiétante" d’infections sexuellement transmissibles (IST) sur le Vieux Continent. "Les résultats révèlent une augmentation inquiétante des cas de syphilis, de gonorrhée et de chlamydia", égrène l’agence européenne.
En 2022, les cas de gonorrhée ont par exemple bondi de 48 %, avec un total de 70 881 cas dans l’Union européenne, selon le rapport annuel de l’agence. De son côté, la syphilis accuse une hausse de 34 %, avec 35 391 cas en 2022. Des infections curables, qui "peuvent toutefois entraîner de graves complications si elles ne sont pas traitées", insiste le rapport.Les cas de chlamydia atteignent un niveau record
D’autant qu’un florilège d’autres IST, parfois moins connues continuent de proliférer. "Les cas de lymphogranulome vénérien (LGV) et de syphilis congénitale (causée par la transmission de la mère au fœtus) ont également augmenté de manière substantielle", observe l’ECDC dans son rapport. Et d’ajouter : "Ces tendances soulignent l’urgence d’une action immédiate pour prévenir la transmission et atténuer l’impact des IST sur la santé publique", alerte l’ECDC.
En outre, le nombre de cas de chlamydia en hausse de 16 %, enregistre un niveau record en 2022, avec quelque 216 508 cas observés. Un chiffre particulièrement élevé au regard des autres IST, nuancé par l’ECDC qui explique que "les inégalités dans les stratégies de dépistage de la chlamydia […] ont...
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07/03 - Otan : pourquoi l’entrée de la Suède inquiète la Russie de Poutine
Deux cents années de non-alignement militaire qui s’achèvent. Ce jeudi 7 mars, la Suède a officiellement rejoint l’Otan, devenant son 32e membre après de longs mois de tractations, notamment auprès de la Hongrie de Viktor Orban. Il y a encore quelques années pourtant, l’adhésion de Stockholm à l’Alliance était perçue comme une ligne rouge infranchissable dans la société suédoise, marquée par deux siècles de neutralité. Mais le 24 février 2022 a tout bouleversé, lorsque la Russie a lancé l’invasion de l’Ukraine par la Russie, illustrant l’appétit du Kremlin sur l’Europe de l’est.
Cette entrée de la Suède dans l’Otan, combinée à celle de la Finlande en avril 2023, rebat totalement les cartes dans la région. Au-delà de la force militaire et industrielle notable que représente le Royaume, ce sont également des enjeux géographiques qui s’en voient largement bousculés. De la mer Baltique à l’océan Arctique, L’Express revient sur les différents enjeux militaires et politiques dans la région que revêt cette adhésion.La mer Baltique, le "lac de l’Otan" ?
C’est peut-être la principale conclusion faite par la plupart des experts militaires. Avec l’adhésion de la Suède - ainsi que celle de la Finlande l’année - à l’Otan, la mer Baltique serait désormais quasiment entièrement bordée de pays membres de l’Alliance.
Un territoire est notamment particulièrement stratégique : l’île de Gotland. Appartenant à la Suède, cette île de plus de 3 000 km², remilitarisée depuis 2018, est la réelle porte d’entrée au nord de la mer Baltique. Contrôler...
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07/03 - Poutine : sa nouvelle manipulation historique qui fait bondir la Belgique
Il y a ceux qui aiment l’Histoire telle qu’elle est et ceux qui la préfèrent avec quelques amendements. C’est le cas de Vladimir Poutine, qui a décidé, ce mercredi 6 mars, d’enjamber de plusieurs mètres la réalité historique. A l’occasion du Festival mondial de la jeunesse, organisé à Sotchi, au bord de la mer Noire, le président russe a lâché, comme une évidence : "La Belgique est largement apparue sur la carte du monde comme un Etat indépendant, en grande partie grâce à la Russie et à la position de la Russie." CQFD.
Sauf que l’Histoire, la vraie, lui donne tort. "Une réécriture de l’Histoire", dénonce immédiatement le quotidien Le Soir. Plusieurs personnalités belges n’ont pas tardé non plus à réagir en administrant au chef du Kremlin un petit cours de rattrapage : "La Russie a offert une aide militaire aux Pays-Bas pour écraser la révolution belge. C’est l’insurrection en Pologne qui empêche l’envoi de troupes. On peut lire ça comme ’On vous aurait bien pulvérisés, mais on a dû s’occuper des Polonais d’abord'", raille l’historien belge Jonathan Piron, sur le réseau social X (ex-Twitter).Une tentative d’aide avortée
En effet, si l’on remonte le fil du passé, on comprend rapidement que les assertions de Vladimir Poutine confinent à la fantaisie. Avant la proclamation de son indépendance, le 3 octobre 1830, et depuis le congrès de Vienne de 1815, la Belgique appartient au royaume des Pays-Bas, sous la couronne de Guillaume d’Orange. Sur le Vieux Continent règne alors un climat de tension propice aux révoltes. Ainsi, dans...
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07/03 - Ça chauffe entre Le Maire et Vautrin, Hollande appuie là où ça fait mal
Ce second quinquennat à nul autre pareil est loin d’être terminé, pourtant, 2027 et sa cohorte de candidats putatifs s’avancent déjà. Ce dernier remaniement avec Gabriel Attal à sa tête – et qui remet en selle Rachida Dati – en est un nouveau tournant. En coulisses, les uns apprennent à esquiver les croche-pattes, les autres se familiarisent avec l’art du complot, bref, tout le monde prépare l’après-Emmanuel Macron avec rigueur et détermination. Le service politique de L’Express propose de vous aider à suivre, grâce à un rendez-vous hebdomadaire sur notre site Internet, les progrès de ces ambitieux qui espèrent gravir, vite et sans se blesser, les marches du pouvoir.Interviews : la consigne de Matignon aux ministres
Les interviews, c’est démodé. Matignon a fait passer la consigne aux membres du gouvernement de privilégier les "articles à l’anglo-saxonne" avec des citations des ministres aux entretiens trop souvent soporifiques. Un moyen aussi d’insister sur la priorité du moment : l’obsession des résultats plutôt que les effets d’annonces. Une instruction que Gabriel Attal s’applique à lui-même, comme l’a relevé L’Opinion.Hollande appuie là où ça fait mal
François Hollande profite de ses multiples déplacements sur le territoire français pour interroger les députés socialistes qu’il croise : "En 2022, avec la Nupes, vous avez fait campagne pour faire de Jean-Luc Mélenchon le Premier ministre. S’il était chef de gouvernement aujourd’hui, comment se comporterait-il face à l’invasion de l’Ukraine et dans la gestion des...
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07/03 - Nucléaire : le gouvernement annonce le prolongement de l’usine de retraitement de La Hague
La durée de vie des deux usines françaises de recyclage de combustible nucléaire, situées à La Hague (Manche) et Marcoule (Gard) sera étendue "au-delà de 2040", a déclaré ce jeudi 7 mars le ministre de l'Economie Bruno Le Maire.
Bruno Le Maire, en visite sur le site d'Orano de La Hague avec le ministre de l'Industrie Roland Lescure, a également annoncé le lancement d’études pour construire "deux nouvelles usines à La Hague, pour la fabrication de combustible recyclé MOX et le retraitement"."Une nouvelle page de l'industrie nucléaire"
"Le président de la République a décidé de poursuivre la politique de traitement et de recyclage du combustible au-delà de 2040" lors du conseil de politique nucléaire qui s'est tenu le 26 février, sans toutefois chiffrer les dépenses qui en découleront, a précisé Bruno Le Maire.
"Une nouvelle page de l'industrie nucléaire va s’ouvrir. Le temps des grands projets nationaux est revenu", a ajouté le ministre de l'Economie, assurant que "l'indépendance énergétique de la France" passait par trois leviers : "la sobriété et l'efficacité énergétique, les énergies renouvelables, et le nucléaire avec la réalisation de six nouveaux EPR".
"Rien n'est plus précieux que d'avoir l'indépendance énergétique", a-t-il estimé, après avoir visité le site de retraitement qui emploie 5 700 personnes à quelques kilomètres à l'ouest de Cherbourg-en-Cotentin. Le directeur général d'Orano Nicolas Maes a lui parlé d'un "événement historique" et salué "la confiance que le gouvernement" accorde à son groupe pour...
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07/03 - Guerre en Ukraine : nos analyses, décryptages et entretiens
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07/03 - Bourse : le CAC 40 bat un record historique
L’indice vedette de la Bourse de Paris, le CAC 40, a franchi le seuil symbolique des 8 000 points en séance ce jeudi 7 mars, pour la première fois de son histoire, propulsé comme l’ensemble des Bourses mondiales par les performances des entreprises et le repli de l’inflation.
Le CAC 40 a clôturé la journée à 8 016,22 points (+0,77 %) après avoir touché un plus haut historique en séance à 8 007,66 points. Depuis quatre mois et demi, l’indice parisien connaît un bond fulgurant, plus de 18 % par rapport à son point bas en séance du 23 octobre. Ce mouvement s’est fait en deux temps : une première phase en fin d’année 2023, avec le repli des taux d’intérêt sur le marché de la dette, et une deuxième phase entre fin janvier et mi-février avec les résultats d’entreprises. Depuis 10 jours, la place parisienne restait bloquée juste en dessous des 8 000 points et c’est finalement la réunion de la Banque centrale européenne jeudi qui lui a permis de franchir le seuil, avec l’espoir d’une politique monétaire plus souple grâce au progrès sur le front de l’inflation.
La place parisienne n’est pas la seule à enchaîner les records : de New York, à Tokyo en passant par Francfort, Amsterdam ou Copenhague de nombreux indices ont atteint leur sommet historique en 2024.
Si l’économie française reste fragile, les fleurons du CAC 40 affichent une santé de fer : avant les résultats de Vivendi jeudi après la clôture, ils s’approchent des 146 milliards d’euros de bénéfices nets cumulés en 2023, selon un décompte réalisé par l’AFP. Beaucoup...
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07/03 - Egalité femmes-hommes : les pistes pour améliorer un index qui a montré ses limites
Cette année, l’index égalité femmes/hommes souffle sa cinquième bougie. Et l’on peut d’ores et déjà affirmer que le bilan est mitigé. L’outil qui sert à mesurer les inégalités entre les sexes au sein d’une l’entreprise "n’a pas rempli toutes ses promesses", reconnaît le Haut Conseil à l’Egalité (HCE) dans un rapport publié ce jeudi 7 mars.
D’après l’instance indépendante, l’indice que l’on surnomme "Index Pénicaud" du nom de la ministre du Travail d’alors, Muriel Pénicaud (2017-2020), présente plusieurs "inconvénients". Au premier rang duquel, le périmètre limité de l’index, puisque "1 % seulement des entreprises (y) sont assujetties". Par ailleurs, ce dernier est limité au principe d’égalité de rémunération à "postes équivalents", et ne prend ainsi pas en compte "la sous-valorisation systématique des métiers féminisés".
En outre, le rapport fait état d’une "méthodologie discutée", qui ferait fi du facteur "temps partiel". Ce, alors même que "près de 80 % des emplois à temps partiel sont occupés par des femmes", souligne le Haut Conseil à l’Egalité. La non-prise en compte de la proportion des femmes parmi les plus bas salaires est également fortement contestée au sein du HCE.
De même que la notation plus que correcte de l’Hexagone, qui s’élève à 75 sur 100. Suffisant pour déclencher l’effet "bonne note" et ainsi laisser "penser que la question des inégalités salariales est résolue", déplore le gendarme des inégalités.Intégration des heures supplémentaire, primes…
Face à ces constats, le Haut Conseil à l’Egalité propose dans son...
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07/03 - Intelligence artificielle : l’alerte de l’Unesco sur les préjugés sexistes
"Les discriminations du monde réel ne font pas que se refléter dans la sphère numérique, elles y sont aussi amplifiées". Tawfik Jelassi, sous-directeur général de l’Unesco pour la communication et l’information, alerte sur des préjugés sexistes dans l’intelligence artificielle générative. Selon une étude dévoilée, ce jeudi 7 mars, par l’Unesco, à la veille de la journée internationale des droits des femmes, les grands modèles de langage de Meta et d’OpenAI, qui servent de base à leurs outils d’intelligence artificielle générative, véhiculent des préjugés sexistes.
Les modèles GPT 2 et GPT 3.5 d’OpenAI, ce dernier étant au cœur de la version gratuite de ChatGPT, ainsi que Llama 2 du concurrent Meta, font preuve "sans équivoque de préjugés à l’encontre des femmes", prévient l’instance onusienne dans un communiqué.
Selon cette étude, menée d’août 2023 à mars 2024, ces modèles de langage ont davantage tendance à associer les noms féminins à des mots comme "maison", "famille" ou "enfants", tandis que les noms masculins sont davantage associés aux mots "commerce", "salaire" ou "carrière".Des stéréotypes raciaux
Les chercheurs ont par ailleurs demandé à ces interfaces de produire des récits sur des personnes de différentes origines et genres. Les résultats ont montré que les histoires concernant les "personnes de cultures minoritaires ou les femmes étaient souvent plus répétitives et basées sur des stéréotypes". Un homme anglais a ainsi davantage tendance à être présenté comme un professeur, un chauffeur ou un employé de banque,...
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07/03 - Commission européenne : Ursula von der Leyen fait un pas de plus vers un second mandat
Ursula von der Leyen se rapproche d’un second mandat à la présidence de la Commission européenne. Elle nouveau a été officiellement investie, ce jeudi 7 mars, par sa famille politique conservatrice réunie en Congrès à Bucarest.
Elle a reçu le large soutien des membres présents (400 voix pour, 89 contre), a annoncé à la tribune une représentante du Parti populaire européen (PPE) à l’issue du vote.
Après un mandat secoué par les turbulences, du Covid-19 à la guerre en Ukraine, l’ex-ministre de la Défense veut rester le visage de l’UE jusqu’en 2029. "Nous avons 90 jours avant les élections", a-t-elle lancé à la tribune, remerciant l’assistance pour sa "confiance" et son large "soutien". "Maintenant il est temps d’aller sur le terrain et de conquérir les coeurs et les esprits !" Son compatriote Manfred Weber, le président du groupe PPE au Parlement, avait auparavant salué "une dirigeante solide". Avec elle aux commandes, l’Europe est "entre de bonnes mains"."Image positive"
Première force politique du Parlement, le PPE fait figure de favori des élections européennes prévues du 6 au 9 juin. "Notre Europe pacifique et unie est défiée comme jamais. Par les populistes, les nationalistes, les démagogues. Qu’il s’agisse de l’extrême droite ou de l’extrême gauche", a averti la candidate. "Leur but est le même : piétiner nos valeurs et détruire notre Europe. Et nous, le PPE, ne laisserons jamais cela se produire".
Le scrutin européen débouchera sur un renouvellement des dirigeants des principales institutions de l’UE, dont...
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07/03 - RATP, fonction publique… Ces menaces de grève qui planent sur les JO
La menace a été mise à exécution. La CGT, mécontente de l’état du dialogue social, va déposer début avril des préavis de grève dans les trois fonctions publiques pour la période couvrant les Jeux olympiques (26 juillet-11 août) de Paris. C’est ce qu’a confirmé, ce jeudi 7 mars, sa secrétaire générale, Sophie Binet.
"Nous voulons que le gouvernement prenne immédiatement des mesures pour assurer la réussite des Jeux à laquelle la CGT travaille depuis des années. Pour cela, il faut enfin que nos alertes soient entendues et que les Jeux soient préparés d’un point de vue social", a déclaré Sophie Binet sur franceinfo. "Cela fait des mois qu’on répète la même chose et que tout le monde s’en fiche", a poursuivi la numéro un de la CGT. "Les Jeux, ce sont des centaines de milliers de travailleuses et travailleurs qui sont percutés", a exposé la leader syndicaliste.
Mardi, la CGT avait "tiré la sonnette d’alarme" et demandé au Premier ministre qu'"une table ronde soit organisée rapidement" pour répondre aux attentes des salariés qui vont être touchés par l’organisation des Jeux olympiques de Paris cet été. "Ce sont la quasi-totalité des salariés franciliens qui vont être impactés plus ou moins directement, ainsi que de nombreux salariés des autres territoires d’accueil des JOP (Jeux olympiques et paralympiques), à commencer par Marseille et Lille", a écrit Sophie Binet dans un courrier adressé à Gabriel Attal et à sa ministre des Sports Amélie Oudéa-Castera, dont l’AFP a obtenu une copie. Dimanche, sur LCI, la secrétaire générale...
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07/03 - Endométriose : un test salivaire remboursé dès 2025 ?
Aujourd’hui encore, elle est diagnostiquée, souvent par hasard, avec un retard moyen de sept ans. Pour remédier à cela, le gouvernement vise 2025 pour la mise à disposition et le remboursement d’un test salivaire de détection de l’endométriose, a indiqué, jeudi 7 mars, Catherine Vautrin, ministre du Travail, de la Santé et des Solidarités. "C’est notre objectif", mais "cela nécessite une dernière validation par la Haute autorité de santé", a déclaré Catherine Vautrin sur France 2.
Avant d’arriver au remboursement du test salivaire de la société française Ziwig, "qui coûte à peu près 1 000 euros" selon la ministre, il faut attendre les résultats d’une nouvelle étude clinique sur 3 000 femmes. Après cette campagne, le gouvernement pourra "dégager le budget qui permettra demain à 10 000, 20 000 femmes de pouvoir bénéficier" du test, "remboursé", a-t-elle dit.L'endométrioseUne femme sur dix
Maladie chronique frappant environ une femme sur dix, l’endométriose se traduit habituellement par de fortes douleurs lors des règles et/ou par des troubles de la fertilité. En janvier, la HAS avait jugé "prometteur" et "novateur" le test sur la base d’une étude concernant 1 000 femmes. Mais elle avait aussi souligné la nécessité de "mener des études complémentaires" avant de statuer sur l’opportunité ou non d’un remboursement pérenne.
L’une des principales associations de malades de l’endométriose, ENDOmind, s’est "réjouie de la volonté de pouvoir faire bénéficier aux femmes françaises de cette innovation française par un...
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07/03 - Guerre en Ukraine : les conseils de François Hollande à Emmanuel Macron
Ce sont deux personnalités politiques dont les relations ne sont pas excellentes. Pour autant, Emmanuel Macron et François Hollande ont échangé sur la guerre en Ukraine. Après ses propos controversés sur l’envoi potentiel de troupes occidentales en Ukraine, option rejetée par les alliés européens et les Etats-Unis, le chef de l’Etat a rencontré mercredi soir l’ancien président socialiste puis un autre ancien président, Nicolas Sarkozy. Des rencontres qui se sont déroulées plus de deux ans après le début de l’invasion russe.
"Tout ce qui altère à l’unité de l’Europe" est "contraire au soutien le plus large possible à l’Ukraine", a estimé François Hollande à la sortie de cette entrevue avec Emmanuel Macron. "Il est très important qu’il y ait le consensus le plus large pour le soutien à l’Ukraine, sur tout ce qui peut être l’aide matérielle, l’aide militaire, au niveau de la France et au niveau européen", a-t-il insisté, alors que Kiev demande davantage d’armes et de munitions.
Pour François Hollande, qui a "beaucoup rencontré" Vladimir Poutine, "c’est ça qui peut (le) faire réfléchir". "Il était toujours dans cette recherche du rapport de force, il veut impressionner, donc la seule réponse possible, c’est de montrer que nous sommes avec les Ukrainiens dans une totale solidarité, que nous leur apportons tout le soutien nécessaire, sans nous-mêmes participer à quelque combat que ce soit", a-t-il insisté."Moins on en dit, mieux on agit"
Interrogé plus précisément sur les propos d’Emmanuel Macron concernant d’éventuels envois...
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07/03 - Israël - Hamas : les espoirs de trêve s’éloignent à Gaza
La délégation du Hamas présente en Egypte depuis dimanche pour des discussions en vue d’une trêve dans l’enclave palestinienne, où Israël combat le mouvement islamiste, a quitté Le Caire pour des "consultations", a annoncé ce jeudi 7 mars un haut responsable du Hamas. "Les réponses initiales" fournies par Israël "ne répondent pas aux exigences minimales" formulées par le mouvement palestinien, a déclaré ce dirigeant. "Les médiateurs décideront quand les négociations reprendront", a-t-il encore dit. Les négociations "ne sont pas rompues" et les "divergences s'estompent", a toutefois souligné l'ambassadeur des Etats-Unis en Israël, Jack Lew.
Face au désastre humanitaire et au lourd bilan parmi la population civile, les Etats-Unis, le Qatar et l’Egypte tentent d’arracher un accord sur une pause dans les combats avant le ramadan, qui commence en début de semaine prochaine.
Les infos à retenir
⇒ Trois morts dans une nouvelle attaque de navire par les houthistes au Yémen
⇒ La guerre à Gaza est "une honte pour la civilisation", selon le chef de la diplomatie chinoise
⇒ La situation "doit changer" dit David Cameron à propos de la crise humanitaire à GazaBiden ordonne à l'armée américaine d'établir un port à Gaza pour l'aide humanitaire
Le président américain Joe Biden va annoncer au Congrès ce jeudi qu'il a ordonné à l'armée américaine d'établir un port à Gaza, afin d'acheminer par la mer davantage d'aide humanitaire dans le territoire palestinien assiégé par Israël, selon de hauts responsables.
"Ce soir, le président...
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07/03 - Climat : les trois derniers mois les plus chauds jamais enregistrés dans le monde
Années après années, les records climatiques dans le monde s’enchaînent. Les trois derniers mois ont été les plus chauds jamais enregistrés dans le monde, février s’inscrivant dans une série de neuf records mensuels consécutifs, sous l’effet de la poursuite des émissions de gaz à effet de serre et du phénomène climatique El Niño, selon Copernicus.
L’observatoire européen a égrené, dans son dernier bulletin mensuel publié, jeudi 7 mars, une nouvelle série de chiffres chocs : avec une température de l’air de 13,54°C en moyenne, le mois passé s’est inscrit 1,77°C au-dessus d’un février moyen sur la période 1850-1900. C’est aussi 0,12°C de plus que le record précédent pour un mois de février, qui remontait à 2016.
Sur quatre journées, du 8 au 11 février, les températures ont même été supérieures de 2°C à l’ère pré-industrielle - ce qui ne signifie toutefois pas pour autant que la limite haute de l’accord de Paris, qui s’exprime en moyenne sur plusieurs décennies, a été atteinte. Sur les 12 derniers mois, le monde a connu une température 1,56°C plus élevée que le climat moyen du XIXe siècle, un nouveau record.
Février 2024 représente ainsi le neuvième record mensuel consécutif battu, souligne Copernicus. L’hiver météorologique dans l’hémisphère nord (décembre à février) est donc le plus chaud dans le monde, succédant aux trois mois d’automne et d’été les plus chauds. Des chaleurs remarquables ont été relevées à travers le monde, de l’Amérique du Nord au Vietnam en passant par le Maroc et la majorité de l’Amérique du Sud. Mais l’Europe...
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07/03 - Ukraine : Macron accroît "l’implication" de la France dans le conflit, prévient le Kremlin
Le Kremlin a estimé, ce jeudi 7 mars, que le président Emmanuel Macron augmentait "l'implication" de la France dans le conflit en Ukraine depuis ses propos n'excluant pas d'envoyer des troupes occidentales sur place, une éventualité rejetée par la plupart de ses alliés.
"M. Macron est convaincu de sa politique consistant à vouloir infliger une défaite stratégique à notre pays et il continue d'augmenter le niveau d'implication directe de la France" dans le conflit en Ukraine, a déclaré le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, dans une vidéo diffusée sur Telegram par un journaliste russe. Dmitri Peskov a néanmoins souligné le caractère "contradictoire" des déclarations faites à Paris à ce sujet depuis les premiers propos d'Emmanuel Macron le 26 février, lorsque le président français avait dit "ne pas exclure" l'envoi de troupes occidentales en Ukraine à l'avenir.
Les infos à retenir
⇒ Macron a dit aux partis politiques qu’il n’y a "aucune limite" au soutien français à Kiev
⇒ La Russie convoque l’ambassadrice américaine face à des "tentatives d’ingérence"
⇒ La Suède devient officiellement jeudi le 32e membre de l’OtanMacron a dit aux partis politiques qu’il n’y a "aucune limite" au soutien français à Kiev
Le président Emmanuel Macron a expliqué ce jeudi qu’il n’y avait "aucune limite" ni "aucune ligne rouge" au soutien de la France à l’Ukraine, ont rapporté les responsables des oppositions qui ont dénoncé une posture "irresponsable" avant un débat parlementaire qui s’annonce tumultueux.
"Je suis arrivé inquiet et je...
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07/03 - Taïwan, Russie, Gaza… La Chine fixe les lignes rouges de sa politique étrangère
Sa parole est extrêmement scrutée dans un moment de très fortes tensions géopolitiques. Le ministre chinois des Affaires étrangères Wang Yi a dénoncé, jeudi 7 mars, devant la presse le comportement des Etats-Unis et loué le partenariat Pékin-Moscou, qualifiant également la situation humanitaire à Gaza de "honte pour la civilisation".
L’expérimenté diplomate de 70 ans a fustigé les multiples tentatives américaines d’exercer une "pression" sur Pékin et a dénoncé "la volonté de blâmer la Chine sous n’importe quel prétexte", qui "a atteint un niveau inimaginable". "Les moyens de pression sur la Chine sont sans cesse renouvelés et la liste des sanctions unilatérales constamment allongée", a déploré Wang Yi. "Nous nous opposons résolument à toute hégémonie et intimidation."
Les tensions sino-américaines sont vives sur plusieurs dossiers : Taïwan, commerce, rivalité dans les nouvelles technologies, lutte d’influence en Asie-Pacifique ou encore droits humains. Wang Yi s’exprimait lors de la session annuelle du Parlement chinois.Les actions qui "menacent la paix" en mer de Chine méridionale
Sa prise de parole intervient à un moment où l’influence politique croissante de Pékin suscite des inquiétudes parmi les Occidentaux et certains de ses voisins asiatiques. Les dirigeants des pays d’Asie du sud-est (Asean) et d’Australie ont ainsi mis en garde mercredi contre les actions qui "menacent la paix" en mer de Chine méridionale, après de nouveaux incidents entre la Chine et les Philippines dans ces eaux disputées.
Les...
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07/03 - Macron-Attal, la gauche, LR : ce que les européennes peuvent changer (ou pas)
Cela s’appelle un coup d’épée dans l’eau. En 2014, les élections européennes ont lieu 56 jours après l’arrivée de Manuel Valls à Matignon. Après des municipales désastreuses pour la gauche en mars, Jean-Marc Ayrault a tenté de convaincre François Hollande de le conserver jusqu’au scrutin de juin, mais le président socialiste a préféré tout changer, escomptant un regain pour l’exécutif. "Valls est très populaire à l’époque place Beauvau, c’est le Gabriel Attal de l’Intérieur en quelque sorte", se souvient-il.
A l’arrivée, l’incidence du changement de chef de gouvernement sur le résultat des européennes est nulle : Marine Le Pen triomphe aux européennes avec près de 25 %, et le PS emmené par Jean-Christophe Cambadélis réalise un score jugé à l’époque catastrophique : moins de 14 %. Et que se passe-t-il ensuite au sommet de l’Etat ? Rien ne change ou presque, le quinquennat se poursuit comme avant.
La vie nationale a une influence sur les résultats des européennes, mais les européennes ont-elles une influence sur la vie nationale ? Cette année, comme Jean-Marc Ayrault en son temps, Elisabeth Borne a, jusqu’à la dernière minute, essayé de persuader Emmanuel Macron de prolonger son bail au moins jusqu’en juin, elle lui a proposé de modifier amplement l’architecture comme la composition de son gouvernement. Le président ne l’a pas écoutée. Gabriel Attal est arrivé à Matignon exactement cinq mois avant le scrutin et, pour le moment, cela n’a entraîné aucun changement dans le rapport de force tel que le mesurent les sondages. Le...
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07/03 - Dopage : les JO de Paris 2024 peuvent-ils éviter le scandale ?
Dans les tribunes du Stade de France, les spectateurs retiennent leur souffle. Quoi qu’il arrive, cette soirée du 4 août 2024 restera dans la légende et ils le savent. En contrebas, sur la piste couleur ocre, dix sprinteurs s’apprêtent à conquérir le Graal seulement 100 mètres plus loin. Moins de dix secondes plus tard, le nouveau champion lève les bras. L’image fait la Une des journaux du monde entier. Après une série d’interviews, l’athlète reçoit le lendemain sa médaille d’or et signe par dizaines des contrats de sponsoring. Entre-temps, il a répondu à certaines obligations, dont le fameux contrôle antidopage. Le verdict tombe : négatif. Gloire au nouveau héros ! Il faudra pourtant attendre dix ans, 2034, pour que tout doute soit définitivement levé. Les échantillons des sportifs sont en effet conservés une décennie et testés à nouveau à ce moment-là, au cas où des avancées scientifiques permettraient de révéler une tricherie. Bienvenue dans la nouvelle réalité du sport.
Retour en arrière : Jeux olympiques de Londres, 2012. Neuf athlètes sont contrôlés positifs durant la compétition, un nombre relativement faible. Dix ans plus tard, en 2022, la réalité est tout autre : 73 violations aux règles antidopage ont été constatées après de nouvelles analyses sur 2 727 échantillons ; 31 médailles ont été retirées et 46 réattribuées. Certes, ces Jeux ont été frappés de plein fouet par le scandale du dopage étatique de la Russie, mais le constat est amer.
Les JO de Paris 2024 parviendront-ils à s’éviter une si mauvaise...
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07/03 - Leroy Merlin et la Russie : les dessous d’un vrai-faux départ
Dans ce nouvel épisode de La Loupe, Béatrice Mathieu, grand reporter Economie, et Charles Haquet, rédacteur en chef du service Monde, détaillent leurs découvertes sur le magasin de bricolage préféré des Français.
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L’équipe : Mathias Penguilly (écriture), Charlotte Baris (présentation) et Jules Krot (montage et réalisation).
Musique et habillage : Emmanuel Herschon/Studio Torrent
Crédits image : NurPhoto/AFP
Logo : Anne-Laure Chapelain/Benjamin Chazal
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Charlotte Baris : Imaginez un instant que vous vous promenez dans un magasin Leroy Merlin. Vous marchez dans les larges allées de l’enseigne, peut-être à la recherche d’un outil pour réaliser quelques travaux. Si vous avez décidé de refaire votre salon ou votre salle de bains, vous demanderez certainement de l’aide à un conseiller qui pourra vous montrer des échantillons ou vous aider à modéliser votre pièce sur un ordinateur. Tout ça, c’est le type de services assez classiques qu’on peut trouver dans un magasin Leroy Merlin en France.
Si vous étiez en Russie, l’expérience pourrait être un peu différente. Depuis son installation près de Moscou au début des années 2000, Leroy Merlin a fait du pays son "laboratoire". Aujourd’hui, dans certains magasins russes de l’enseigne, les clients peuvent visualiser leurs...
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06/03 - Menaces à l’école : un rapport sénatorial pointe la "terrible solitude" des enseignants
Un rapport sénatorial issu d’une commission d’enquête a pointé, ce mercredi 6 mars, la "terrible solitude" des enseignants face aux menaces et agressions, exhortant l’Etat à enclencher une "démarche proactive" et l’Education nationale à "reprendre la main" pour défendre la laïcité à l’école.
Le rapport des sénateurs François-Noël Buffet (LR) et Laurent Lafon (UDI) propose 38 recommandations pour "promouvoir cette laïcité à la française, mieux former le personnel éducatif et le doter des outils nécessaires pour conduire sa mission", a détaillé Laurent Lafon lors d’une conférence de presse.
La commission d’enquête, lancée en réponse à la demande de la famille de Samuel Paty et renforcée encore après l’assassinat de Dominique Bernard à Arras, s’attardait formellement sur le "signalement et le traitement des pressions, menaces et agressions dont les enseignants sont victimes".Un "mur" dressé entre enseignants et autorités
Au cours de leurs travaux, les parlementaires ont notamment auditionné Mickaëlle Paty, la soeur de l’enseignant assassiné en 2020. "Le constat le plus marquant, c’est la terrible solitude vécue par les membres du personnel éducatif face à un quotidien marqué par les tensions et par les conflits", s’est alarmé François-Noël Buffet.
Laurent Lafon a noté lui une "méfiance" croissante entre les acteurs de terrain et leur hiérarchie administrative, évoquant un "mur" dressé entre enseignants et autorités comme le rectorat.
Les auteurs du rapport, issus de l’alliance majoritaire de droite et du centre au Sénat,...
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06/03 - Dominique Costagliola perquisitionnée par le PNF : le récit d’une folle affaire
Incompréhensible, inquiétant, consternant ? Les adjectifs manquent lorsqu’on prend connaissance de cette affaire. Grande spécialiste du virus du sida, épidémiologiste et biostatisticienne reconnue, Dominique Costagliola est une figure respectée du monde scientifique. Elle a aussi été l’une des personnalités en première ligne durant la pandémie de Covid-19, notamment en participant à la coordination des efforts de recherche contre le virus, ce qui lui a valu le grand prix de l’Inserm 2020.
Elle se distingue aussi par son discours "cash", son indépendance et sa rigueur scientifique dans les médias et sur Internet. Raison pour laquelle elle a été une cible privilégiée des sphères complotistes et a reçu des milliers d’e-mails et de messages sur les réseaux sociaux contenant insultes, menaces de mort, voire promesse d’un "Nuremberg 2.0" [NDLR : un projet de procès défendu par les milieux complotistes qui comparent les responsables des politiques sanitaires à des dignitaires de l’Allemagne nazie].
"J’ai commencé à être attaquée quand j’ai obtenu le grand prix de l’Inserm. Certains ont pris ça comme une réponse de l’institut à l’attitude de Didier Raoult et ont commencé à me diffamer, se souvient Dominique Costagliola. Cela s’est accentué quand j’ai écrit, en mars 2021, un article dans The Conversation, dans lequel j’expliquais qu’il n’y avait aucune donnée montrant l’efficacité de l’ivermectine contre le Covid." Quelques jours plus tard, le site FranceSoir, connu pour ses positions antivax et pro-Raoult, ainsi que pour...
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06/03 - Tabac : ces banques françaises qui continuent à perfuser une industrie "mortifère"
"Chose promise, chose due"… Il arrive toutefois que la maxime fasse des déçus. Après s’être engagés à cesser d’alimenter l’industrie du tabac, une dizaine d’établissements bancaires français ont continué à financer par le biais de crédits, d’assurances ou d’investissements les géants d’un "commerce mortifère". C’est ce qu’affirme un communiqué de l’Alliance contre le Tabac (ACT) publié ce mercredi 6 mars.
"Malgré le désastre humain, sociétal et environnemental que représente l’industrie du tabac, celle-ci continue de bénéficier de soutien financier […] de la part d’établissements français", déplore le collectif qui rappelle que le tabac est à l’origine de 75 000 décès chaque année en France. Raison pour laquelle "il est urgent […] d’exclure strictement l’industrie du tabac de toutes formes de financement", martèle Marion Cattelin, directrice de l’ACT-Alliance contre le tabac.5 milliards de dollars de financements depuis 2018
À l’appui, un rapport commandé à l’organisme d’investigation Profundo, et dont les résultats sont accablants. Le document révèle que plus de cinq milliards de dollars de crédits ont été accordés par des acteurs bancaires français aux cigarettiers. Dans le détail, deux milliards de dollars ont été prêtés à l’industriel British Américain Tobacco, 1,3 milliard à Philip Morris International et 1,1 milliard à Impérial Brands sur une période qui s’étend de 2018 à 2023. "Des financements […] représentant des montants d’une particulière importance au vu des conséquences parfaitement connues du tabac sur la santé́...
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06/03 - Rencontres secrètes, dîners fastueux... A l’Elysée, les mystères de la salle des fêtes
Une salle des fêtes vieille de presque cent cinquante ans, avec ses dorures, ses tapisseries du XVIIIe siècle, ses lustres en cristal de baccarat, une hauteur sous plafond de six mètres, située au cœur d’un palais symbole de l’Etat en majesté, ça se camoufle. Cachez ces ors que l’on ne saurait voir. Le 3 décembre 2020, Emmanuel Macron s’adresse solennellement à la nation pour rendre hommage à Valéry Giscard d’Estaing dans un décor blanc minimaliste sur lequel figurent les sigles de la République française. C’est une première pour une allocution retransmise à 20 heures sur toutes les chaînes, hors crise sanitaire. Le président se trouve à cet instant dans la salle des fêtes, dont la sobriété n’est pas la marque première. Le décor blanc sert à cela : tout cacher. L’Histoire est taquine, Emmanuel Macron salue Valéry Giscard d'Estaing non loin de là où, un soir de mai 1981, ce dernier prit congé de ses concitoyens avec son inoubliable "au revoir".
Depuis l’interview télévisée du 14 juillet 2020, la salle des fêtes s’est transformée en studio de télé en carton-pâte, elle servira encore pour l’entretien du 14 octobre sur TF1 et France 2. Le hasard n’a évidemment pas sa place, le décor est un message. Que ses proches surlignent : "Emmanuel Macron ne parle plus depuis un salon doré, il ne fait pas riche."
Quand on vous dit que le pouvoir n’est plus ce qu’il était. Bienvenue au XXIe siècle, il y a belle lurette que le roi thaumaturge s’est mué en Vénus de Milo. Dans la salle des fêtes, le président n’est guère plus protégé que le...
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06/03 - Guerre en Ukraine : l’Europe à la croisée des chemins, par le général Benoît Durieux
Voici deux ans, le 24 février, nous avons assisté, incrédules, à ces images de chars russes franchissant la frontière ukrainienne. Nous avons été tentés de croire à la rediffusion matinale d’un documentaire sur la Seconde Guerre mondiale avant de nous rendre à l’évidence. C’était pourtant invraisemblable. Avant cette date, qui aurait donné crédit à l’hypothèse d’un conflit engendrant sur le sol européen des centaines de milliers de tués et de blessés, des bâtiments de guerre coulés, des dizaines de chars et d’avions détruits ? Qui aurait cru que seraient proférées des menaces d’emploi de l’arme nucléaire ?
C’est pourtant ce qui s’est passé. Depuis, le Hamas a attaqué Israël et les Houthis s’en prennent au trafic maritime en mer Rouge. Les déclarations de Donald Trump ont jeté le trouble et Ursula von der Leyen estime qu’une guerre en Europe n’est pas impossible. Les Russes poursuivent leur offensive. Sans que l’on eût donc dû en être surpris, le président de la République a évoqué publiquement une perspective que chacun redoute, celle de ne pouvoir échapper à l’envoi de troupes occidentales en Ukraine.
Car il faut regarder la réalité en face. Oui, l’Europe est à la croisée des chemins. Son destin lui appartient et il sera le résultat de nos décisions et de nos actes. Et, plus que jamais, ces actes devront naître de nos débats. Nous ne ferons rien sans avoir compris les perceptions de nos partenaires et alliés sur les plans politique, économique et militaire ; sans avoir compris, aussi, ce qui anime ceux dont nous devons arrêter...
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06/03 - Budget : Bercy cherche au moins 20 milliards d’économies en plus pour 2025
Les économies à réaliser sur les budgets de l'Etat et de la Sécurité sociale devront atteindre "au moins 20 milliards d'euros" en 2025, et non plus les 12 milliards envisagés jusqu'ici, a annoncé ce mercredi 6 mars le ministre délégué aux Comptes publics Thomas Cazenave.
"Compte tenu des résultats 2023" des finances publiques et "de la révision de nos prévisions de croissance en 2024", abaissée de 1,4 % à 1 %, "je dois vous dire en transparence que (...) nous devons vraisemblablement porter notre effort de douze à au moins 20 milliards d'euros d'économies supplémentaires", a annoncé lors d'une audition à l'Assemblée nationale le ministre, venu avec le ministre de l'Economie Bruno Le Maire présenter l'annulation de dix milliards d'euros de crédits de l'Etat pour 2024. Les 20 milliards porteront pour leur part l'an prochain à la fois sur l'Etat et la Sécurité sociale.
"Les annulations" de cette année "ne sont qu'une première étape", a prévenu Thomas Cazenave, considérant que "nous sommes entrés dans un nouveau contexte des finances publiques marqué par une conjoncture moins favorable et des taux d'intérêt élevés". "Nous savons d'ores et déjà que la cible de déficit public à 4,9 % - en 2023 - sera nettement dépassée", a-t-il confirmé.
"Ces annulations ne sont qu'une première étape", annonce @T_Cazenave. "Nous devons porter notre effort de 12 à au moins 20 milliards d'euros d'économies supplémentaires pour l'année 2025."#DirectAN pic.twitter.com/MyRFXE2JP7— LCP (@LCP) March 6,...
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06/03 - Perrine Simon-Nahum : "Lorsque les juifs sont attaqués, c’est le signe que la démocratie va mal"
Selon un rapport du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif) publié le 24 janvier dernier, le nombre d’actes antisémites en France a explosé après l’attaque terroriste du Hamas en Israël, le 7 octobre 2023. Pour Perrine Simon-Nahum, directrice de recherche au CNRS et directrice du département de philosophie de l’Ecole normale supérieure de la rue d’Ulm, cela ne fait que révéler la permanence de la haine des juifs. Dans son essai La Nouvelle Causalité diabolique*, paru aux Editions de l’Observatoire, l’historienne et philosophe décèle dans l’antisémitisme "une des clés d’entrée dans la crise actuelle des démocraties".
L’Express : Après l’horreur de la Shoah, l’antisémitisme aurait dû se voir reléguer à des temps anciens. L’attaque terroriste du Hamas du 7 octobre 2023 est un rappel brutal à la réalité ?
Perrine Simon-Nahum : Le 7 octobre marque une rupture du point de vue de l’expression de la violence. Ce qui est nouveau, c’est non pas la nature juive des victimes, mais la manière dont les assassins, équipés de GoPro, ont fait de la violence un argument politique. Là où les nazis avaient caché l’extermination, les assassins du Hamas ont filmé leur massacre et fait circuler les images sur les réseaux. En réalité, l’antisémitisme n’a jamais disparu, car il pose depuis la nuit des temps la question de l’Autre. Le juif n’est en effet jamais ni tout à fait le même, identique à soi, ni tout à fait l’Autre. Cette incapacité à l’assigner à une identité fixe a conduit jusqu’à aujourd’hui à l’assimiler à...
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06/03 - Aya Nakamura chantant Piaf aux JO : quand les conservateurs fantasment nos icônes
"Oh, Djadja/Y a pas moyen, Djadja/J’suis pas ta catin, Djadja, genre, en catchana baby, tu dead ça…" Depuis que L’Express a révélé que l’auteure de ces paroles, la chanteuse Aya Nakamura, serait pressentie pour interpréter du Edith Piaf lors de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques de Paris, certains commentateurs ont eu beau jeu de dénoncer la vacuité de sa prose, et son illégitimité à représenter la France à l’international. Dans le flot de critiques, un argument d’autorité s’est détaché, et il n’a rien d’un hymne à l’amour. Il consiste à pointer (plus ou moins subtilement) le gouffre entre l’œuvre de "la môme Piaf" et le style de l’artiste féminine actuellement la plus écoutée en France sur Spotify.
Dans un tweet, le polémiste Jean Messiha commentait ainsi une vidéo montrant l’interprète de Djadja sur scène par un sobre (mais éloquent) "je vous présente Edith Piaf". Dans le même registre, le député Rassemblement national Julien Odoul, invité des Grandes Gueules, sur RMC, s’est carrément dit "terrifié pour l’image de la France et la langue française". "Mme Aya Nakamura est l’antithèse de la chanson française !" a-t-il avancé, ajoutant : "Elle va saccager une merveille comme Edith Piaf." Dans son émission, le présentateur de Sud Radio André Bercoff a également fait valoir : "L’Hymne à l’amour est devenu l’hymne à Djadja ! Extraordinaire, qu’on veuille absolument faire du métissage !""C’est d’la faute à tes yeux"
Pour qui ne connaît pas le pedigree de l’interprète de Pookie, la circonspection peut s’entendre. On peut en...
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06/03 - Covid : pourquoi le cas de cet Allemand vacciné 217 fois intrigue les scientifiques
Une réponse immunitaire à une "hypervaccination" qui interroge. Un Allemand a reçu, délibérément 217 doses de vaccin contre le Covid, un nombre d’injections record, et n’a manifesté aucun effet secondaire, selon des chercheurs qui ont étudié le cas de cet humain probablement "le plus vacciné" dans l’histoire.
Le système immunitaire de cet Allemand de 62 ans, originaire de la ville de Magdebourg (centre) - dont l’identité n’a pas été révélée - fonctionne également parfaitement, ont observé des scientifiques des universités Friedrich-Alexander d’Erlangen-Nuremberg et de d’Erlangen dans une étude publiée lundi 4 mars dans la revue médicale britannique The Lancet Infectious Diseases.
Les chercheurs ont expliqué avoir entendu parler de son cas grâce à des articles de presse en 2022. Cette année-là, les médias allemands avaient évoqué le cas d’un sexagénaire de Magdebourg soupçonné d’avoir cumulé près de 90 vaccinations anti-Covid pour engranger les certificats associés et les revendre à des réfractaires.
When, in 2022, the media reported about a man from Germany who received at least 90 vaccinations against SARS-CoV-2, we (as many others) wondered what kind of consequences such hypervaccination would have on the immune system. 2/19 pic.twitter.com/U7CvK4wKv9— Kilian Schober (@kischober) March 5, 2024
Une enquête judiciaire a été ouverte à l’encontre de cet homme pour des allégations de fraude, mais aucune action pénale n’a été engagée jusqu’alors, selon l’étude. Le parquet a récolté les preuves de 130 vaccinations sur 9...
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06/03 - Covid-19 en Espagne : le scandale de corruption qui ébranle le gouvernement Sánchez
Un scandale dont l’exécutif espagnol se serait bien passé. Depuis plusieurs semaines, le gouvernement socialiste est englué dans une affaire de corruption présumée autour d’un système de contrats d’achats de masques pendant la pandémie de Covid-19. Et ce mercredi 6 mars, une première tête est tombée. Il s’agit d’Álvaro Sánchez Manzanares, un haut fonctionnaire du ministère des Transports qui dirigeait jusqu’alors l’entité chargée des ports. "Une mise à pied" seulement, relativise l’actuel ministre des Transports, Óscar Puente, dont le prédécesseur, José Luis Ábalos, redevenu aujourd’hui membre du Cortes Generales - le Parlement espagnol - se trouve au cœur du scandale.
C’est en effet au sein même de son équipe que le montage crapuleux aurait été imaginé. Depuis plusieurs mois, son ancien bras droit et homme de confiance Koldo Garcia Izaguirre est accusé d’avoir joué un rôle clef dans une escroquerie de grande envergure. Et les soupçons autour de ce personnage qui a donné son nom à "l’affaire Koldo", également baptisée "Combine Koldo" par les journaux conservateurs, n’ont eu de cesse de grandir à mesure que l’enquête avançait. Au point, le 21 février dernier d’être arrêté par la Guarda Civil - la police espagnole - dans la ville portuaire d’Alicante au sud-est de l’Espagne.Pots-de-vin, contrats à 50 millions d’euros…
Il faut dire que les charges à son encontre sont lourdes. Selon nos confrères du quotidien espagnol El País, Koldo Garcia Izaguirre aurait touché des pots-de-vin sur des achats de masques sanitaires "via des...
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06/03 - Présidentielle américaine : ces républicains qui continuent de bouder Trump
Au lendemain du Super Tuesday, évènement électoral des primaires américaines durant lequel Donald Trump a raflé les votes de plusieurs Etats clés, entrainant l’abandon de sa seule adversaire Nikki Haley ce mercredi 6 mars, son intronisation à l’investiture républicaine ne fait plus de doute. Mais des éléments laissent à penser qu’après les primaires, le nécessaire élargissement de sa base aux électeurs modérés, et au-delà de ses fidèles partisans, ne sera pas si aisé. À la sortie des urnes, une série de sondages réalisés par les médias américains révèlent l’ampleur de la tâche pour l’ancien président. "Une petite mais significative partie des électeurs républicains des primaires disent qu’ils seraient tellement insatisfaits si Donald Trump devenait le candidat à la présidence du parti qu’ils ne voteraient pas pour lui aux élections générales de novembre", explique l’agence américaine Associated Press (AP).
En Caroline du Nord par exemple, 66 % des électeurs de Nikki Haley (son opposante principale jusqu’à ce mercredi) pensent que le milliardaire n’est pas apte, mentalement ou physiquement, à être président, selon un sondage de CNN. Et 81 % d’entre eux affirment qu’ils ne soutiendraient pas automatiquement le gagnant des primaires de leur parti. Dans cet Etat, cette part des républicains soutenant l’opposante représente environ 30 % des voix républicaines. Une proportion qui pèsera dans la balance lors du vote présidentiel final. Donald Trump, cerné par les procès, "devrait s’inquiéter de l’unification du parti républicain",...
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06/03 - Primaires républicaines : Nikki Haley jette l’éponge face à Trump
Le match entre Trump et Biden se profilait déjà après le "Super Tuesday"... L’ancienne ambassadrice américaine à l'ONU Nikki Haley a annoncé, ce mercredi 6 mars, qu’elle mettait un terme à sa campagne pour l’investiture républicaine, laissant l’ancien président Donald Trump seul en lice pour la présidentielle de novembre.
"C'est maintenant à Donald Trump de mériter les voix de ceux, dans notre parti et au-delà, qui ne l'ont pas soutenu et j'espère qu'il va le faire", a indiqué Nikki Haley depuis Charleston (sud-est), ville de l'Etat de Caroline du Sud dont elle a été gouverneure.
Haley: The time has now come to suspend my campaign. I have no regrets pic.twitter.com/tomRn7V6xq— Acyn (@Acyn) March 6, 2024
Donald Trump et l'actuel président Joe Biden ont tous les deux appelé les électeurs de Nikki Haley à les rejoindre. L'ancien président, qui devrait être désigné comme le candidat républicain lors de la convention du parti cet été, a invité les soutiens de Nikki Haley à rallier le "le plus grand mouvement de l'histoire" des Etats-Unis tandis que le démocrate, lui aussi quasiment assuré d'être au rendez-vous de la présidentielle de novembre pour son parti, a affirmé qu'il y avait "une place pour eux" dans son camp. Joe Biden a par ailleurs salué le "courage" de la candidate républicaine pour avoir défié Donald Trump.Trump net vainqueur
L’ancien président Trump (2017-2021), candidat à l’élection de novembre, l’a emporté dans quasiment tous les Etats - 14 sur 15 - en jeu au cours de la grande journée électorale de...
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06/03 - Drame lors d’un pèlerinage en Israël : Netanyahou mis en cause par une commission d’enquête
C’est une nouvelle épine dans le pied pour le Premier ministre israélien en pleine guerre face au Hamas. La commission d’enquête israélienne sur une bousculade ayant entraîné la mort de 45 personnes lors d’un pèlerinage juif au Mont Meron en avril 2021 a conclu à la "responsabilité personnelle" de Benyamin Netanyahou, dans son rapport publié mercredi 6 mars.
"Nous sommes arrivés à la conclusion que le Premier ministre Benyamin Netanyahou a une responsabilité personnelle" dans cette tragédie, indique ce rapport, car il était censé "savoir que le site […] avait été mal entretenu pendant des années" et pouvait représenter "un risque pour les nombreux participants" au pèlerinage marquant la fête juive de Lag Baomer.
Benjamin Netanyahou a, avec ses services, la responsabilité "d'identifier pro-activement" des problèmes représentant "un risque pour des vies humaines", et n'a "pas agi comme on peut l'attendre d'un Premier ministre pour corriger cet état de fait", dit encore la commission d'enquête.Des mises en garde sur l'équipement du site
Chargé de superviser le fonctionnement des institutions publiques, le bureau du contrôleur d'Etat avait à deux reprises, en 2008 et 2011, mis en garde sur les déficiences de l'équipement du site au mont Meron.
Quarante-cinq personnes, dont des enfants, étaient morts dans une cohue géante le 30 avril 2021 lors d'un pèlerinage religieux annuel réunissant des dizaines de milliers de juifs orthodoxes au Mont Meron, dans le nord du pays, autour du tombeau présumé de Rabbi Shimon Bar...
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06/03 - Un "bouclier cyber" : ce nouvel outil de l’UE pour se protéger des attaques
C'est un nouvel outil qui vise à mieux se protéger des attaques informatiques. L'Union européenne va se doter d'un "bouclier cyber", ont annoncé, mercredi 6 mars, les 27 pays membres dans un communiqué. Afin de mieux détecter d'éventuelles cyberattaques, qui se sont multipliées depuis l'invasion russe de l'Ukraine le 24 février 2022, l'UE va se doter d'un système d'alerte, étendu à l'ensemble de son territoire.
La détection sera confiée à un réseau européen de six ou sept "cyber hubs", selon ce communiqué. Equipés de supercalculateurs et de systèmes d'intelligence artificielle, ils fonctionneront sur le modèle du système de satellites Galileo, avait indiqué la Commission européenne lors de la présentation l'an dernier de ce projet de "cyber bouclier".Réduire le temps de détection d'une attaque informatique
L'idée est de réduire au maximum le temps de détection d'une attaque informatique sur des infrastructures européennes (hôpitaux, réseaux énergétiques, etc) afin de mieux la contrer. Il s'écoule aujourd'hui en moyenne 190 jours entre le début de la diffusion d'un malware, logiciel malveillant, et le moment où on le détecte, soulignait en avril dernier la Commission.
L'UE va également se doter d'une "réserve cyber", constituée de plusieurs milliers d'intervenants, des prestataires publics et privés, sur la base du volontariat, pour soutenir l'effort de défense en cas d'attaque. Un Etat membre, une institution et certains pays tiers associés, comme la Suisse ou la Norvège, pourront faire appel à cette "réserve"...
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06/03 - Livres : Antoinette Fouque, une pionnière du féminisme mise à l’honneur
C’était il y a cinquante ans, Antoinette Fouque créait les éditions Des Femmes où dialogueront essais, romans, poèmes et défenses des militantes à travers le monde – publiant notamment Hélène Cixous, Chantal Chawaf, la Basque Eva Forest, l’Egyptienne Nawal El Saadawi, l’Argentine Silvina Ocampo, l’Américaine Anne Sexton ou encore les Brésiliennes Clarice Lispector et Conceição Evaristo. C’était il y a dix ans, disparaissait cette intellectuelle inclassable, née à Marseille en 1936, au terme d’une vie intense marquée par des prises de position singulières dans les domaines de la psychanalyse, de la politique, de la philosophie et de l’écriture.
Autant de (bonnes) raisons pour évoquer en cette semaine internationale des droits des femmes cette grande figure encyclopédique qui pourrait inspirer bien des générations futures. A lire sa notice biographique, l’on se rappelle qu’elle fut plus d’une fois pionnière. Thésarde sur l’avant-garde littéraire, avec Roland Barthes, psychanalyste dans le sillage de Jacques Lacan, cofondatrice du Mouvement de libération des femmes (MLF), en octobre 1968, elle invente "Psychanalyse et Politique", un groupe de recherche d’analyse de l’inconscient par le politique et du politique par la psychanalyse, tandis qu’elle sera la première femme du mouvement à être élue (au nom des radicaux de gauche) au Parlement européen où elle assurera la vice-présidence de la Commission des droits des femmes. Elle fut également membre de l’Observatoire de la parité de 2002 à 2010.
Après avoir mis en...
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06/03 - Yémen : une explosion près d’un navire au large d’Aden
L’accord de trêve est "dans les mains du Hamas" a déclaré le président américain, ce mardi 5 mars. Le quatrième jour de négociations entre Israël, l’organisation terroriste palestinienne et les médiateurs du conflit débute au Caire. Pendant ce temps, l'ONU appelle à "inonder Gaza" d’aide alimentaire pour permettre à la population de survivre dans une situation humanitaire terrible, alors que la famine gagne la zone et que des cas de décès d’enfants pour malnutrition sont rapportés par les hôpitaux.
Les infos à retenir
⇒ Les Etats-Unis pressent le Hamas d’avancer dans l’accord de trêve
⇒ L'ONU appelle à une aide humanitaire massive et d’urgence à Gaza
⇒ Une explosion près d'un navire au Yémen Une explosion près d'un navire au Yémen
Une explosion a été signalée près d'un navire au large du Yémen, où les rebelles houthistes multiplient les attaques contre la marine marchande, a indiqué mercredi la société de sécurité maritime Ambrey.
"Un navire proche a signalé une explosion à proximité d'(un) vraquier battant pavillon de la Barbade et appartenant à une compagnie américaine", a rapporté la société britannique, en précisant qu'il se trouvait à 57 milles nautiques (105 km) au sud-ouest de la ville d'Aden.Les Etats-Unis appellent le Hamas à accepter la trêve
Joe Biden a exhorté le Hamas à accepter un cessez-le-feu à Gaza avant le ramadan qui débutera le 10 ou le 11 mars, à l’issue d’une troisième journée de pourparlers mardi 5 mars au Caire entre Israël et le mouvement islamiste palestinien. "C’est dans les mains du Hamas", a...
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06/03 - Ukraine : des frappes russes sur Odessa pendant une visite de Zelensky
L’armée russe a effectué, ce mercredi 6 mars, des frappes sur Odessa qui ont fait cinq morts au moment où le président ukrainien Volodymyr Zelensky et le Premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis étaient en déplacement dans ce grand port du sud de l’Ukraine.
"À la toute fin (de la visite, ndlr), nous avons entendu le son des sirènes antiaériennes et des explosions tout près de nous. Nous n’avons pas eu le temps de nous mettre à l’abri", a raconté Kyriakos Mitsotakis à l’issue des bombardements, évoquant "une expérience impressionnante". Les militaires russes "ne se soucient pas de savoir si (les cibles) sont des militaires ou des civils (...), de savoir s'il s'agit d'invités internationaux. Ces gens s'en moquent", a pour sa part réagi Volodymyr Zelensky. A Moscou, le ministère russe de la Défense a revendiqué un tir de missile sur une zone portuaire commerciale d'Odessa, affirmant y avoir touché un "hangar" dans lequel "des drones navals étaient préparés pour le combat par les forces armées ukrainiennes".
Les frappes ont eu lieu après une visite par les deux dirigeants du port, essentiel pour les exportations de céréales ukrainiennes via la mer Noire, où Volodymyr Zelensky a expliqué les efforts entrepris "pour restaurer et renforcer la route maritime ukrainienne", selon Kyriakos Mitsotakis, d'après la traduction de ses propos.
Les infos à retenir
⇒ L’opposant Garry Kasparov placé sur la liste des "terroristes" par Moscou
⇒ Les alliés se réuniront à Kiev jeudi 7 mars
⇒ Ioulia Navalnaïa appelle à la...
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06/03 - Déficit public : Le Maire fixe un calendrier budgétaire jusqu’en 2032
Il veut coûte que coûte réduire la dépense publique. Dans une interview au journal Le Monde, Bruno Le Maire, le ministre de l’Economie et des Finances, annonce qu’au-delà des 10 milliards d’euros d’économies -"pas un coup de rabot mais un frein d’urgence"-, d’autres étapes interviendront. Le déficit public sera "significativement au-delà des 4,9 %" en 2023, soit l’objectif fixé par le gouvernement, en raison de moindres rentrées fiscales, a-t-il prévenu.
Ces coupes, qui visent notamment la transition écologique, le travail ou l’éducation, doivent permettre au gouvernement de respecter son objectif de réduire le déficit public à 4,4 % du produit intérieur brut en 2024, le tout sous le regard des agences de notation.
"A un moment donné, il faut simplement refroidir la machine, parce que la croissance subit les conséquences du nouvel environnement géopolitique et que les recettes fiscales diminuent. Quand on gagne moins, on dépense moins", selon Bruno Le Maire.Un possible projet de loi de finances rectificative à l’été
Il a répété que cette baisse des dépenses n’était qu’une première étape, avant un possible "projet de loi de finances rectificative à l’été, si nécessaire", puis la nécessité de trouver au moins 12 milliards d’euros d’économies supplémentaires en 2025. Le gouvernement a dû abaisser sa prévision de croissance à 1 % pour 2024, contre 1,4 % dans le budget initial - un chiffre nettement supérieur au consensus des conjoncturistes et que le Haut Conseil des finances publiques avait jugé "élevé" dès son dévoilement...
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06/03 - Dans le monde de la Tech, le capital-risque n’est plus la solution miracle
Le capital-risque est un catalyseur méconnu de nos vies quotidiennes. Nous n’utiliserions pas les réseaux sociaux de Meta, la néobanque Revolut, ChatGPT d’OpenAI, la plateforme d’hébergement Airbnb ou l’application de VTC Uber - pour ne citer qu’eux - sans les financements décisifs des fonds de capital-risque au début de la vie de ses sociétés. Mais cette industrie est sur le point de connaître une transition brutale. Pour de nombreuses start-up, le capital-risque était un passage obligé pour obtenir rapidement des fonds capables de supporter les pertes pendant la période de création et de commercialisation d’un produit, avec des tours de financement progressifs : amorçage, puis séries A, B, C et au-delà.
Ce modèle développé dans la Silicon Valley s’est répandu à travers le monde comme la meilleure façon de développer rapidement des entreprises en alignant l’intérêt des investisseurs financiers avec ceux des entrepreneurs talentueux. La classe d’actifs a crû de manière exponentielle. Selon Preqin, un fournisseur d’informations financières, le capital-risque s’établit aujourd’hui autour de 2 000 milliards de dollars gérés, contre 200 milliards il y a dix ans. Au cours de la dernière décennie, 1 200 fonds de capital-risque ont vu le jour, marquant l’une des périodes les plus remarquables du secteur technologique.
Cette époque a vu affluer des centaines de milliards de dollars de la part d’investisseurs chevronnés, attirés par des promesses faramineuses de rendement. Les années 2021 et 2022 ont explosé les plafonds...
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06/03 - "Super Tuesday" : le match retour entre Trump et Biden se profile déjà
L’investiture républicaine approche à grands pas pour Donald Trump. L’ancien président de 77 ans a raflé, ce mardi 5 mars, la plupart des Etats en jeu lors de la grande journée électorale du "Super Tuesday". Il a été déclaré vainqueur de 12 Etats sur 15 par plusieurs médias américains. Parmi eux la Californie, la Caroline du Nord et le Texas.
Des résultats qui confirment son avance face à sa rivale républicaine Nikki Haley et qui ouvrent la voie pour à un nouvel affrontement avec Joe Biden. "Une soirée formidable, une journée incroyable" a-t-il salué devant ses partisans réunis dans sa résidence Mar-a-Lago, en Floride à l’issue de la journée. Seule note négative pour le camp trumpiste : Nikki Haley l’a privé d’un grand chelem en remportant le Vermont. Les résultats des Etats restants devraient être connus dans la matinée.
Côté démocrate, le président Joe Biden, 81 ans, brigue un second mandat et ne fait face à aucune opposition sérieuse. Il a remporté mardi soir les 13 premiers Etats en jeu, attaquant son potentiel futur rival au passage. Donald Trump est "déterminé à détruire notre démocratie" et il est "focalisé sur sa propre revanche et sa vengeance, pas sur le peuple américain", a-t-il affirmé dans un communiqué. Il ne règne pratiquement aucun suspense dans ce processus des primaires tant les deux candidats font quasiment cavalier seul, chacun dans son parti.Nikki Haley tiendra-t-elle ?
Depuis le 15 janvier et en dépit de ses ennuis judiciaires, Donald Trump a remporté quasiment toutes les primaires organisées par...
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06/03 - Cheveu étrangleur, syndrome de Kiss, noyade sèche… Les mythes et vérités de la pédiatrie
Non, le cheveu étrangleur n’est pas une légende urbaine. Même avec son nom loufoque, à peine plus évocateur que celui consacré par les pédiatres de "syndrome du tourniquet". Ce fameux cheveu étrangleur, qui peut aussi être un simple fil échappé d’un vêtement, ne va pas étouffer votre bout de chou. En revanche, il peut facilement s’entortiller (d’où le tourniquet) autour de l’un de ses minuscules orteils, où il va couper la circulation du sang. Le mignon arpion virera alors au rouge puis au violet-bleu et deviendra très douloureux. A ce stade, un passage par le bloc opératoire s’imposera sûrement…
Les jeunes parents peuvent en revanche se rassurer : la noyade sèche, la crise de foie et le coup de froid sont bien des mythes. Gudule, 5 ans, a peut-être bu la tasse à la piscine, mais il ne mourra pas dans son sommeil dans les jours qui viennent : il s’agit là d’une vraie fake news. Si Jérémie mange trop de chocolat, il sera barbouillé à coup sûr, il vomira peut-être, mais le foie n’a rien à voir là-dedans. Quant au froid, il facilite certes la vie des virus, mais ce sont bien ces microbes qui nous rendent malades et pas, à eux seuls, la baisse des températures ou l’oubli du bonnet."Les parents ne savent plus distinguer le vrai du faux"
"Toutes ces idées fausses, et bien d’autres, vous n’imaginez pas à quel point elles sont répandues. Dans ma pratique d’urgentiste en pédiatrie, j’en entends tous les jours", soupire le Dr Nicolas Winter. Plus connu sous le pseudo de "To be or not Toubib", le trentenaire, star des...
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06/03 - Facebook, Google... Ce que change le règlement sur les marchés numériques pour les internautes
Facebook, Google Chrome, l’App Store… Autant de plateformes qui sont concernées par le nouveau règlement sur les marchés numériques (DMA) qui entre en vigueur ce mercredi 6 mars. A cette date, les géants de la tech - également appelés "contrôleurs d’accès" dans le jargon juridique de l’Union européenne - vont devoir se conformer à ces règles draconiennes établies par l’UE.
Désignées début septembre par la Commission européenne, les cibles du DMA sont au nombre de six : Alphabet, Amazon, Apple, Meta et Microsoft côté américain, et ByteDance, propriétaire de TikTok, côté chinois. L’objectif : ouvrir les plateformes, propriétés de ces entreprises, à la concurrence.
Ainsi, depuis le début de l’année, les groupes concernés multiplient les annonces pour se conformer aux règles. Certains changements ont déjà été opérés et sont bénéfiques aux consommateurs. A commencer par l’ouverture inédite aux iPhone à d’autres boutiques que son App Store, annoncée par Apple - à contre-coeur - en janvier. La marque à la pomme est particulièrement hostile au DMA, ayant construit son succès sur un écosystème fermé dont elle contrôle tous les paramètres.Consentement des utilisateurs
De son côté, Google a désormais l’interdiction d’exploiter le quasi-monopole de son moteur de recherche pour mieux référencer ses propres services, à l’instar du comparateur de prix Google Shopping. Le géant américain a ainsi promis de remanier ses pages de résultats des recherches en ligne, pour mettre mieux en valeur des liens vers des sites concurrents.
Des alternatives...
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06/03 - Glenn Fogel, PDG de Booking : "Les prix des logements pour les JO finiront par baisser"
Frontières fermées, villes désertes et avions collés au tarmac : la pandémie de Covid-19 avait mis sur pause l’industrie du tourisme. Cette page douloureuse semble sur le point d’être tournée. C’est en tout cas ce que traduisent des derniers résultats de l’un des géants du secteur, le site de réservations d’hôtels en ligne Booking.com. Celui-ci vient d’annoncer un record de chiffre d’affaires annuel de plus de 21 milliards de dollars, en hausse de 25 % par rapport à 2022. Auprès de L’Express, Glenn Fogel, son patron, mentionne la "revanche" prise par les voyageurs frustrés durant la crise sanitaire. Et s’exprime sur les énormes défis à venir, avec le déploiement rapide de l’intelligence artificielle générative, ainsi que le réchauffement climatique, qui devraient chacun à leur manière, repenser notre manière de parcourir le monde. Entretien.
L’Express : Booking a publié des résultats financiers en forte hausse au titre de 2023. Le tourisme mondial a donc bien tourné la page du Covid ?
Glenn Fogel : Notre plateforme a enregistré plus d’un milliard de nuitées réservées l’an dernier ! Nous sommes plus que satisfaits de nos performances, qui reposent sur une amélioration de nos services à long terme, aussi bien pour les consommateurs que pour les hôtels partenaires. Ceci nous laisse penser que les bases du futur de l’entreprise sont posées. Nous nous attendons d’ailleurs à une excellente année 2024. Il est vrai que beaucoup de régions dans le monde ont dépassé la crise sanitaire. Dans l’impossibilité de voyager pendant...
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06/03 - Faux SMS et arnaques en ligne : le nouveau terrain de jeu des ados
Sur la messagerie Telegram, "CRN" a un message important à transmettre à ses abonnés. Il sera "totalement indispo jusqu’à début mars". "Je ne prends aucune commande", ajoute le propriétaire de ce profil qui vend pêle-mêle des formations aux arnaques en ligne, des listes de numéros de portables et des packages pour lancer des attaques d’hameçonnage via SMS. Et pour cause : le jour où il poste son message, les vacances de février 2023 viennent de commencer dans la zone C. Ce jeune homme aux cheveux bouclés est un lycéen parisien de 16 ans. Arrêté depuis, il vendait des kits permettant de faire main basse sur les informations bancaires des quidams.
Ce genre de profil est devenu monnaie courante dans les arnaques en ligne. Une chaîne criminelle très organisée, avec ses spécialités et son jargon. Les kits sont appelés les "scama", les listes de téléphones les "NL", et les supports pour récolter les informations volées les "rez". Ce monde fait rêver des jeunes en quête d’argent facile. "C’est presque un jeu, une manne pour s’acheter un iPhone ou financer ses sorties, sans aucune prise de conscience du trouble généré", déplore le commissaire Fabrice Billot, le chef de la brigade de lutte contre la cybercriminalité, l’un des services de la préfecture de police de Paris qui suit ces affaires avec la brigade des fraudes aux moyens de paiement.
Tout commence par le vol de données personnelles à la suite d’un hameçonnage effectué par SMS ou par mail. En clair, ces messages prétendument envoyés par Chronopost, Netflix ou...
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06/03 - Transition énergétique : les (trop) belles promesses de l’hydrogène
Dans ce nouvel épisode de La Loupe, vous allez assister à un petit cours de physique avec Julie Thoin-Bousquié, Valentin Ehkirch et Baptiste Langlois, journalistes au service Economie de L’Express.
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L’équipe : Charlotte Baris (écriture, présentation et montage) et Jules Krot (réalisation).
Musique et habillage : Emmanuel Herschon/Studio Torrent
Crédits image : Sébastien Salom-Gomis/AFP
Logo : Anne-Laure Chapelain/Benjamin Chazal
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Charlotte Baris : Pour préparer cet épisode chers auditeurs, j’ai dû me replonger dans un cours de physique niveau lycée et j’ai même retrouvé un outil qui va peut-être rappeler de mauvais souvenirs à certains d’entre vous : le tableau périodique des éléments. Ce qui nous intéresse sur ce tableau de Mendeleïev c’est la première case, tout en haut de la première colonne : un H pour hydrogène. Alors je vous épargne le passage sur les protons et les neutrons. Mais j’ai tout de même noté quelques faits sur ce gaz : l’hydrogène, c’est par exemple l’élément le plus abondant de l’Univers, il est présent en grande quantité dans les étoiles et les planètes gazeuses. II est aussi inodore, incolore, et très léger. Mais surtout : l’hydrogène est considéré depuis plusieurs années comme un élément clef de la transition énergétique. Il représente à lui seul...
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05/03 - Colombie : Necocli, ce port de pêche théâtre d’un flux migratoire "inédit" vers les Etats-Unis
Les matins, vers 7 heures, l’embarcadère de Necocli ressemble à une ruche. Pedro Carrillo se fraye un chemin entre les voyageurs qui s’apprêtent à partir pour le grand voyage vers les Etats-Unis. La première étape de leur dangereux périple consiste en une traversée de dix heures en bateau à travers le golfe d’Uraba. Ils atteindront alors la localité de Capurgana, à 70 kilomètres de là – également en Colombie, mais à la frontière panaméenne. Ensuite, un autre obstacle naturel attend les migrants : la forêt du Darien. Au Panama, cette épaisse jungle montagneuse, vaste comme la Belgique, constitue une barrière naturelle qu’aucune route n’a jamais traversée. Puis il restera à parcourir tous les autres Etats d’Amérique centrale – Costa Rica, Nicaragua, Honduras, Guatemala, Mexique – pour rejoindre le Texas, au terme d’un voyage de 3 500 kilomètres et de plusieurs semaines.
Pour le moment, Pedro Carrillo se contente d’aborder les passagers pour leur vendre des sacs-poubelles, indispensables pour protéger les bagages à bord du bateau. Mais bientôt, lui aussi s’élancera. Cela fait un mois que ce trentenaire vénézuélien dort dans une tente de fortune plantée sur la plage voisine dans l’attente de traverser le golfe d’Uraba. "J’essaye de me faire un petit peu d’argent pour payer la traversée", explique l’habitant provisoire de Necocli, le petit port de pêche devenu un "hub" international.En dix ans, 216 fois plus de migrants
La traversée du Darien n’est pas un phénomène nouveau. "Des vestiges de l’époque maya [NDLR : qui a...
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05/03 - Paris 2024 : jauge, billetterie... Les détails de la cérémonie d’ouverture des JO
La jauge des spectateurs qui pourront assister à la parade fluviale de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques de Paris 2024 le long de la Seine, a été fixée à 326 000 personnes, dont 222 000 munis de billets gratuits, a annoncé ce mardi 5 mars le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin.
Devant la commission des Lois du Sénat, le ministre a précisé que 104 000 spectateurs payants seraient accueillis sur les quais bas et certains ponts, 222 000 sur les quais hauts et il a chiffré à environ "200 000" les personnes qui suivront la cérémonie depuis des immeubles donnant sur la Seine. Alors qu’il avait initialement envisagé la mise en place d’une billetterie accessible à tous, l’exécutif a finalement décidé de confier la distribution des tickets gratuits aux partenaires institutionnels franciliens (Etat, villes hôtes, région Ile de France, Paris 2024). "Ces tiers de confiance", comme les a nommés Gérald Darmanin, proposeront à des personnes qu’ils auront choisies de s’inscrire ensuite sur le site internet utilisé pour l’acquisition des places payantes. Ils recevront alors un QR code. Dans la pratique, à titre d’exemple, un "Thierry de Béziers" ne pourra pas acquérir de place gratuite sauf à connaître un "tiers de confiance" francilien.
Gérald Darmanin a précisé devant les sénateurs que l’opération de distribution des billets gratuits serait dirigée par le délégué interministériel aux JO. Toutes ces places devront être distribuées fin mai, a-t-il ajouté.Une flotte de 180 bateaux
Le ministre a fait valoir que la...
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05/03 - Arnaques en ligne : l’escroquerie au faux conseiller bancaire, "phénomène de 2023"
La méthode de l’escroquerie au faux conseiller bancaire gagne du terrain, selon la plateforme Cybermalveillance.gouv.fr. Dans son rapport annuel publié mardi 5 mars, le site gouvernemental de sensibilisation et d’aide aux victimes de crimes numériques a estimé que cette forme d’arnaque en ligne était le "phénomène de 2023".
Concrètement, des escrocs usurpent le numéro d’appel du service client de la banque de la victime et, grâce à leur ton assuré et à de bons renseignements, la poussent à valider des achats en ligne ou des transferts d’argent. Une technique qui semble donc gagner du terrain selon la plateforme gouvernementale : en 2023, les visites de la page web dédiée à ce type d’arnaques ont ainsi augmenté de 78 % par rapport à l’année précédente.
Une technique classée dans la catégorie du hameçonnage (ou phishing) : un type d’arnaque sous forme d’une demande urgente d’information ou d’argent venant d’un organisme en apparence légitime. Le faux conseiller bancaire est ainsi devenu la cinquième escroquerie par hameçonnage la plus consultée sur le site Cybermalveillance.gouv.fr. Elle reste toutefois loin derrière les fausses amendes pour infraction routière ou pédopornographique.
Plus généralement, l’hameçonnage est la principale menace rapportée dans les 282 000 demandes d’assistance reçues en 2023 par Cybermalveillance.gouv.fr. Des appels à l’aide en hausse de 13 % sur un an pour les particuliers. En cause, selon le rapport de la plateforme : "Un véritable écosystème cybercriminel de l’hameçonnage." "On peut...
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05/03 - Israël et l’Eurovision : un concours qui se veut "apolitique" (quand ça l’arrange)
Le conflit à Gaza s’est invité dans les universités américaines, les tribunaux, les manifestations féministes, la dernière conférence sur le climat, la 49e cérémonie des Césars… Il n’y avait pas de raison que l’Eurovision fasse exception. Le concours, habitué depuis bien longtemps à faire le grand écart entre ABBA et la géopolitique, est traversé depuis plusieurs semaines par une polémique autour d’Israël. L’artiste Eden Golan a été choisie pour représenter l’Etat hébreu le 11 mai prochain à Malmö, en Suède. Sa participation n’est toutefois pas encore assurée. En cause, les paroles de sa chanson, jugées trop politiques par l’organisation. Lequel rappelle sur son site Internet : L’Eurovision "est un événement apolitique. Tous les diffuseurs participants, y compris le diffuseur hôte, seront responsables de veiller […] à ce que le concours ne soit en aucun cas politisé…". Pas de message politique. Dont acte. Que reprochent au juste les organisateurs à la première version du titre October Rain (Pluie d’octobre) présenté par Israël ? Certains passages feraient trop explicitement référence à l’attaque du Hamas le 7 octobre dernier. Les voici. Chacun jugera : "Quelqu’un a volé la lune ce soir, a pris ma lumière, tout est noir et blanc. […] Il n’y a plus d’air à respirer… C’étaient tous de bons enfants, chacun d’entre eux."
Après avoir dans un premier temps refusé de changer les extraits incriminés, la société de radiodiffusion publique israélienne (KAN) a fait marche arrière, acceptant de revoir sa copie plusieurs fois. "Au moment...
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05/03 - "Le bureau qui rend fou" de l’Elysée, Souzy-la-Briche... Dans le secret des lieux du pouvoir
Le "bureau qui rend fou" de l’Elysée, la ruche de Matignon, le fort de Brégançon, les chasses présidentielles, mais aussi la brasserie Lipp, Saint-Germain-des-Prés ou la tribune du Stade de France… Dans la lignée du mythique inventaire Les Lieux de mémoire de Pierre Nora, Les Lieux du pouvoir (Perrin) dévoile une histoire secrète et intime de notre République. Rarement palais, hôtels particuliers, résidences, cercles et cantines influentes n’auront été aussi finement scrutés, des entrailles du bunker "PC Jupiter" jusque dans les airs, à bord de l’avion présidentiel. Sous la direction de Sébastien Le Fol, ex-directeur de la rédaction du Point, cet ouvrage collectif réunit la fine fleur du journalisme (Solenn de Royer, Nathalie Schuck, Florent Barraco…) comme des écrivains de talent qui ont pu prêter leur plume à des puissants (Camille Pascal, Sylvain Fort…).
Nos lecteurs y retrouveront deux signatures de L’Express, Laureline Dupont et Louis-Henri de La Rochefoucauld. La première s’est aventurée par-dessus le mur de buis de la gentilhommière de Souzy-la-Briche, afin de raconter un manoir méconnu qui, dans les années 1980, a abrité la famille clandestine de François Mitterrand, sa compagne "morganatique" Anne Pingeot et leur fille Mazarine, avant de devenir le lieu de repos des Premiers ministres. Le second s'est promené dans les cénacles chics de la capitale, du très aristocratique Jockey Club immortalisé (et fantasmé) par Marcel Proust ("les demi-dieux du Jockey") au Siècle, bien plus prosaïque réseau...
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05/03 - Hermès : trahison, emprise… Enquête sur les milliards "évaporés" de l’héritier
Mai 2018, Séville. Fleuristes, paysagiste, cochers, musiciens, danseurs, deux chefs étoilés Michelin, c’est parti pour le tourbillon andalou, trois jours et trois nuits, moyens mirobolants et goût parfait. Nicolas Puech, un arrière-petit-fils du fondateur Thierry Hermès, propriétaire de 5,8 % des actions de la maison de luxe, disposant d’une fortune de 10 milliards de francs suisses - cheveux blancs, yeux clairs, culture exquise - fête ici ses 75 ans. Et que lui paraissent lointains les tourments de ses ombreuses années 2010 qui l’opposèrent à sa famille, celle-ci lui reprochant d’avoir trahi en permettant à LVMH de monter au capital de leur auguste enseigne, et celles, plus anciennes encore, plus douloureuses aussi, où ces mêmes parents tentèrent de le détourner de ses amours. Eclairés par des cierges blancs, embaumés par les brassées de lys, 70 invités, aucun Hermès, chambres réservées à l’Alphonse XIII, déplacements en calèche, et l’apothéose en ce palais de Lebrija, une magnificence mise en scène par Alejandro Muguerza, l’homme qui organise les fêtes des Obama. Avant le spectacle de flamenco, dîner servi par une nuée de serveurs gantés.
Au centre de la salle, la table du roi de la fête, celle où il a placé ses intimes ; à sa droite, Farah Diba, la troisième épouse du chah d’Iran, qui fit le voyage en compagnie de Frédéric Mitterrand, amie si chère, amie ruinée que le milliardaire envisage d’épouser. Des noces arrangées entre l’impératrice déchue et le célibataire endurci, si docile. À droite encore, Jadil...
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05/03 - "Stonehouse" : une mini-série hilarante sur un piètre espion
Au cinéma, les affaires d’espionnage sont une mine d’effrois ou d’hilarités selon qu’il s’agit d’un film dramatique ou d’une comédie. Mais si un film dramatique peut se passer d’hilarité, en revanche, une comédie ne peut se passer de cet effroi qu’on appelle le suspens. Démonstration avec la mini-série britannique Stonehouse : député, amant et espion, diffusée sur Arte, avec, dans le rôle-titre, Matthew Macfadyen (qui fut l’inoubliable gendre de Logan Roy, alias Rupert Murdoch, dans la série Succession).
Tout part d’une histoire vraie (youpi !). John Stonehouse a vraiment existé et il fut effectivement député, espion et mari adultère. Né en 1925, élu député de Wednesbury (Angleterre) de 1957 à 1976, avec un intermède de juillet 1968 à juin 1970 durant lequel il a occupé le poste de ministre des Postes, un portefeuille qui semble sorti d’une pièce de Feydeau.Lâche, bête... et hilarant
Stonehouse a commencé à travailler pour les services secrets tchécoslovaques dès l’année 1962, alors qu’il était au ministère de l’Aviation. Il touche assez d’argent des communistes pour investir dans des combines financières frauduleuses, maladroites et de plus en plus visibles. Sur le point d’être découvert, il ne trouve rien de mieux que de disparaître, le 20 novembre 1974, laissant derrière lui une femme, deux enfants et un Premier ministre, Harold Wilson, dans la panade. A sa lâcheté il ajoute la bêtise de mettre en scène sa mort par noyade du côté de Miami. Déclaré mort, supposément dévoré par les requins, il est arrêté par la police le...
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05/03 - Xiang Biao : "Les jeunes Chinois sont beaucoup plus pessimistes qu’avant"
Directeur de l’Institut Max-Planck pour l’anthropologie sociale et ancien professeur à Oxford, Xiang Biao est l’un des plus éminents spécialistes de la Chine. Il s’intéresse particulièrement à la jeunesse, dont il a mis en évidence dans ses travaux la tendance récente au repli sur soi. Le contexte de chômage élevé de cette tranche d'âge inquiète particulièrement les autorités, alors qu'a débuté ce mardi 5 mars la session annuelle du Parlement, événement majeur de la vie politique chinoise.
L'Express : Comment les jeunes Chinois sont-ils affectés par le ralentissement économique de leur pays ?
Xiang Biao : Il les affecte de manière beaucoup plus significative que les personnes plus âgées, qui ont profité de la croissance rapide des quarante dernières années et possèdent de l’épargne, des biens immobiliers. Les jeunes diplômés actuels ont grandi avec des attentes élevées concernant leur avenir. L’écart avec la réalité est très difficile à vivre pour eux. Il y a moins d’emplois, moins d’opportunités de carrière. Et pour ceux qui trouvent un travail, les conditions sont plus dures, car les entreprises se livrent désormais une concurrence féroce, comme dans l’informatique.
Il existe bien sûr des différences entre les groupes sociaux. Ceux qui ont grandi dans les grandes villes, et rêvaient de voyager et d’avoir des emplois très rémunérateurs à Pékin et à Shanghai, doivent y renoncer. Mais leurs parents ont les moyens de les loger et de les aider : ils peuvent donc se permettre de refuser des petits boulots peu qualifiés, de...
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05/03 - Finances publiques : l’écologie reste une variable d’ajustement
Avec déjà quatre budgets verts à son actif, on croyait la France à jour en matière de comptabilité environnementale. Las, c’est loin d’être le cas. Dans une note récente, des hauts fonctionnaires du réseau Le Lierre fustigent la direction prise par les finances publiques nationales, qu’ils jugent déconnectées des enjeux climatiques. "Les mauvaises pratiques ont la vie dure", signale l’un des auteurs. En témoigne la séquence récente qui a vu l’Etat reculer sur la taxation du gazole non routier destiné aux agriculteurs puis raboter d’un milliard d’euros le dispositif MaPrimeRénov. Il n’y a toujours personne à Bercy pour dire stop lorsqu’il s’agit de sabrer dans des mesures écolos, déplore ce collectif.
"Pis, c’est l’ensemble du cadre général qu’il faut revoir au plus vite", estime l’expert. L’estimation de la dette, qui sert de boussole à la programmation des finances publiques, ne reflète ni notre passif écologique au regard de la préservation ou de la restauration des écosystèmes, ni l’ardoise liée à notre inaction face au réchauffement climatique. Or cette "dette grise" s’accroît d’année en année, constate la note.Sortir du déni
"En matière d’adaptation, il nous faudrait anticiper des coûts de dépollution des sols, ou provisionner des ressources pour le déplacement de certaines activités humaines menacées par les inondations, pour ne citer que deux exemples", détaille un auteur. Le tri entre dépenses vertes, neutres et brunes ne satisfait pas non plus ce haut fonctionnaire. De nombreuses dépenses publiques - subventions,...
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05/03 - Les "idées irréfléchies" de Macron à l’international : nos lecteurs réagissent à l’actualité
Attal, les agriculteurs et l’autorité
François Soquet, Ugine (Savoie)
Le 30 janvier, Gabriel Attal, dans sa déclaration de politique générale, marquait sa détermination dans deux phrases chocs : "Tu casses, tu répares, tu salis, tu nettoies ! Tu défies l’autorité, on t’apprend à la respecter !" Trois semaines plus tard, à coups de lisier et de tracteurs "défonceurs", des édifices sont "salis", des panneaux, "dérobés et cassés", sous l’œil impassible des forces de l’ordre. Quelle que soit la justesse du combat, il y a là un télescopage bien inconfortable… ("Salon de l’agriculture : la mise en garde de Gabriel Attal", publié sur Lexpress.fr le 26 février)Les idées irréfléchies de Macron
Paul Perret, Montmorency (Val-d’Oise)
Pour juger de la qualité d’une personne, je me suis toujours posé la question suivante : "Si j’avais une entreprise, lui en donnerais-je la direction ?" Au vu des résultats d’Emmanuel Macron en matière d’économie, d’immigration, de sécurité et de ses idées irréfléchies à l’international – coaliser les Etats contre le Hamas, possiblement engager l’armée française sur le front ukrainien –, la réponse paraît évidente. Il n’est ni de Gaulle ni Clemenceau. Il ferait en revanche un très bon Jack Lang. ("Envoi de troupes en Ukraine : le pavé dans la mare d’Emmanuel Macron", publié sur Lexpress.fr le 27 février)Du pont Alexandre-III au pont Navalny ?
Xavier Viollet, Paris
La France s’honorerait en rebaptisant provisoirement à Paris le pont Alexandre-III "pont Alexeï-Navalny", au moins pendant la durée des JO. Ce...
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05/03 - Tesla : le "Vulkan Gruppe", ce collectif derrière le sabotage d’une usine en Allemagne
Leur mode opératoire est désormais identifié. Le collectif baptisé "Vulkan Gruppe" - ou le groupe de volcans, en français - a revendiqué ce mardi 5 mars le "sabotage" d’une usine de Tesla, située à Grünheide, en banlieue de Berlin. Le fabricant américain de voitures électriques a annoncé avoir été contraint de mettre en arrêt sa production dans cette zone, à la suite d’un incendie visant un pylône électrique à proximité du site. Le préjudice est estimé à plusieurs centaines de millions d'euros.
"Avec notre sabotage, nous nous sommes fixés pour objectif de réaliser le plus grand black-out possible de la gigafactory" de Tesla, a ainsi publié le groupe, classé comme extrémiste de gauche par l’Office de protection de la Constitution, sur la plateforme Indymedia. Et de compléter : Tesla "mange de la terre, des ressources, des hommes, de la main-d’œuvre et crache pour cela 6 000 SUV, machines à tuer et monster trucks par semaine". Le patron de Tesla, Elon Musk, a réagit sur sa plateforme X (ex-Twitter) : "Ce sont soit les écoterroristes les plus stupides de la planète, soit les marionnettes de ceux qui n’ont pas de bons objectifs environnementaux", a-t-il fustigé.
Ce n’est pas la première fois que le collectif s’en prend à l’usine de Grünheide. Le "Vulkan Gruppe" était déjà soupçonné, en 2021, d’avoir mis le feu à six câbles à haute tension à proximité du site, alors que l’usine était encore en chantier. Même technique : après l’incendie, le groupe a posté un message sur la plateforme Indymedia, assurant que Tesla n’était...
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05/03 - Industrie de la défense : la nouvelle stratégie de l’UE pour moins dépendre des Etats-Unis
La Commission européenne a proposé, ce mardi 5 mars, de renforcer drastiquement l’industrie de défense de l’UE face à la menace russe, afin aussi de moins dépendre des Etats-Unis dans la production d’armements.
Dans le détail, elle propose que d’ici 2030, "50 % des équipements" militaires commandés par les Etats membres soient fournis par l’industrie européenne, a déclaré devant la presse sa vice-présidente, Margrethe Vestager, alors que 68 % des achats d’armement réalisés dans l’UE au profit de l’Ukraine se font auprès de fabricants américains, a précisé de son côté le commissaire européen Thierry Breton, en charge des industries de défense.
Bruxelles veut inciter les 27 à acquérir ensemble des équipements militaires en créant les conditions favorables pour des programmes d’achat en commun. "On n’est pas là pour financer" les achats d’armes mais pour aider les Etats membres à le faire mieux et ensemble, a précisé Thierry Breton.
La nouvelle stratégie de défense européenne, présentée mardi par la Commission, sera dotée d’un budget initial de 1,5 milliard d’euros. "Ce n’est pas beaucoup d’argent", a reconnu Margrethe Vestager. Mais cette somme servira d’incitation, de bonus pour les Etats membres à chaque fois qu’ils voudront mettre leurs ressources en commun pour acquérir ou développer la production d’armes en Europe, a-t-elle ajouté. "Le véritable financement viendra des Etats membres", a encore expliqué la commissaire à la concurrence.Concurrencer l'industrie de défense américaine
Les pays de l’UE ont dépensé 58...
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05/03 - Gaza : Biden appelle le Hamas à un cessez-le-feu en pleines négociations pour une trêve
Le président américain Joe Biden a appelé, ce mardi 5 mars, le Hamas à accepter un cessez-le-feu avant le ramadan dans la bande de Gaza pour dénouer les difficiles tractations des médiateurs qui tentent de parvenir à une trêve entre Israël et le mouvement islamiste palestinien.
"C’est dans les mains du Hamas", a déclaré Joe Biden, qui a dit craindre une situation "très dangereuse" si la trêve n’intervenait pas avant le début du mois sacré du jeûne musulman, le 10 ou le 11 mars. Il a ajouté que les Israéliens étaient "coopératifs" et qu’une proposition "raisonnable" était sur la table pour permettre une libération d’otages retenus à Gaza accompagnée d’une pause des combats.
Les infos à retenir
⇒ Les négociations continuent au Caire pour trouver un accord de trêve
⇒ Les villes de Rafah et Khan Younès, qui abritent de nombreux civils, ont de nouveau été bombardées pendant la nuit
⇒ Le Hamas annonce un nouveau bilan de 30 631 mortsTrouver un accord de trêve avant le ramadan
Les négociations entre le Hamas et les médiateurs internationaux continueront ce mercredi au Caire dans l’espoir de parvenir à une trêve dans la bande de Gaza après quasiment cinq mois de guerre entre Israël et le mouvement islamiste palestinien. Les médiateurs égyptiens, américains et qataris tentent d’arracher un compromis aux deux camps, afin d’obtenir un accord de trêve avant le début le 10 ou 11 mars du ramadan, mois sacré du jeûne pour les musulmans. Un tel accord permettrait notamment une libération d’otages retenus à Gaza en échange de...
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05/03 - Macron à Prague : la République tchèque, l’alliée indéfectible de l’Ukraine
"Nous devrions fournir à l’Ukraine tous les moyens pour l’aider à repousser l’armée russe hors de son territoire." En février 2023, tout juste élu président de la République, Petr Pavel a clairement affiché ses ambitions. Et, en proposant d’acheter des munitions hors de l’Union européenne, un an plus tard lors d’une conférence internationale organisée le 26 février à l’Elysée, le vétéran de l’armée tchèque prouve une nouvelle fois son indéfectible soutien à Kiev.
Petr Pavel avait ainsi évoqué quelque 800 000 de munitions qui pourraient être envoyées en Ukraine "en quelques semaines" si les financements nécessaires - 1,5 milliard de dollars, soit 1,38 milliard d’euros - étaient rassemblés. C’est d’ailleurs à ce sujet que son homologue français, Emmanuel Macron, est à Prague ce mardi 5 mars. A cette occasion, le chef de l’Etat français a appelé ses alliés européens à "ne pas être lâches". Et d’insister : "Il nous faudra être à la hauteur de l’Histoire et du courage qu’elle implique" face à "des puissances devenues inarrêtables".
Emmanuel Macron avait déjà affirmé, fin février, que Paris participerait à l’initiative tchèque, sans chiffrer sa contribution. A l’inverse, la Belgique a déjà promis 200 millions d’euros et les Pays-Bas, 250 millions. "Notre plan était là depuis des mois, mais la France a longtemps freiné au nom du'Buy European', alors qu’on n’a pas les capacités de production nécessaire : l’Europe a promis un million de munitions et nous n’avons même pas pu en fournir la moitié", souligne Pavel Fischer, président de la...
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05/03 - Travail : la souffrance psychique touche davantage les femmes
Non seulement la fréquence de la souffrance psychique liée au travail a fortement augmenté en France, mais elle affecte les femmes deux fois plus que les hommes, selon une étude de Santé publique France réalisée avant la pandémie de Covid. Publiée le 5 mars, elle exploite des données d’enquêtes transversales répétées reposant sur des médecins du travail volontaires.
Globalement "en 2019, la prévalence de la souffrance psychique en lien avec le travail - c’est-à-dire des troubles mentaux causés, ou aggravés, par le travail et ses conditions d’exécution - était plus de deux fois supérieure à celle de 2007. L’augmentation est particulièrement notable à partir de 2016", résument les auteurs dans le Bulletin épidémiologique hebdomadaire.
Selon les auteurs, "ces augmentations peuvent être dues à de multiples détériorations des conditions de travail, mais elles pourraient également être en partie expliquées par une meilleure information des problèmes de santé mentale, provoquant une meilleure sensibilisation des médecins au diagnostic et une plus ample verbalisation des salariés", avancent-ils. Les troubles anxieux et dépressifs mixtes sont les affections psychiques les plus fréquemment signalées par les médecins du travail, suivis des troubles dépressifs.Les femmes deux à trois fois plus touchées
Une très grande disparité entre les sexes est aussi révélée par ces données. Les femmes sont ainsi "deux à trois fois plus" concernées que les hommes chaque année, révèle l’étude. Chez elles, la prévalence de la souffrance...
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05/03 - Diplomatie : le recul de la France sur la scène internationale, un signal inquiétant
Non, les Etats-Unis ne possèdent pas le plus large réseau diplomatique mondial. Avec 274 représentations (contre 271 pour Washington), la Chine se trouve en tête du dernier classement bisannuel établi par le groupe de réflexion australien Lowy Institute, et ceci pour la troisième fois. "Cela ne veut pas dire que les Chinois sont plus influents que les Américains, estime Didier Billion, directeur adjoint de l’Institut des relations internationales et stratégiques. Mais cela rappelle la volonté de Pékin de devenir la première puissance mondiale, avec une politique étrangère qui se projette bien plus sur le long terme que celle des Occidentaux."
Le volontarisme chinois a inspiré depuis quelques années déjà la Turquie de l’ambitieux président Erdogan, qui a ouvert 24 ambassades, consulats et autres représentations depuis 2016. Dans le même temps, la France en a fermé 18… Résultat : la troisième place du classement, longtemps occupée par Paris, revient dorénavant à Ankara avec 252 représentations diplomatiques (contre 249 pour la France, derrière le Japon, avec 251). "La priorité a longtemps été de réduire les coûts au Quai d’Orsay, en supprimant des consulats et des instituts culturels, et en ouvrant moins de postes de diplomates", déplore Didier Billion.
Le classement du Lowy Institute envoie un signal inquiétant : sur la scène internationale, la France régresse. Difficile, dès lors, de gagner en capacité d’influence et de convaincre les autres Etats que le France, comme le défend Emmanuel Macron, peut s’imposer...
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05/03 - L’ONU, son agence pour les réfugiés palestiniens et Israël : la polémique en 5 actes
La polémique ne désenfle pas depuis le début de l’année entre l'ONU et Israël, qui avait déjà accusé certains employés de l’agence des Nations unies pour les réfugiés Palestiniens (UNRWA) à Gaza d’être impliqués dans le massacre de civils le 7 octobre…
Mais la tension a atteint son paroxysme ce lundi 4 mars, lors d’un violent échange d’accusations entre les deux parties : dans la même journée, l’armée israélienne a dénoncé l’emploi par l’UNRWA de centaines "terroristes" à Gaza, tandis que l’agence, elle, affirme que plusieurs de ses employés ont été torturés par Israël pour avouer leurs liens avec le Hamas.Acte I : le rappel de l’ambassadeur
L’annonce tombe vers 19h30 (heure française) lundi 4 mars : l’ambassadeur aux Nations unies d’Israël, Gilad Erdan, est rappelé par le ministre des Affaires étrangères Israël Katz. La raison ? Des "consultations immédiates à la suite de la tentative de passer sous silence le rapport sérieux de l'ONU sur les viols massifs commis par le Hamas et ses alliés le 7 octobre", qui s’apprête à être publié par les experts des Nations unies.
"Cela a pris aux Nations unies cinq mois pour finalement reconnaître les crimes sexuels", renchérit l’ambassadeur, évoquant la "honte de l'ONU exposée à la vue de tous", qui réclame régulièrement la démission du secrétaire général Antonio Guterres, et a accusé l'ONU "d’être elle-même une organisation terroriste à Gaza". Le porte-parole d’Antonio Guterres dément immédiatement ces accusations. "En aucun cas le secrétaire général n’a fait quoi que ce soit pour garder...
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05/03 - Energie : gigaoctets cherchent petits réacteurs nucléaires
"Vous êtes ingénieur nucléaire ? Bienvenue chez Microsoft !" Depuis plusieurs mois, le réseau professionnel LinkedIn voit régulièrement passer des offres d’emploi de la firme de Seattle, qui est en train de constituer une véritable équipe d’ingénierie nucléaire. Directrice des technologies nucléaires, directrice de "l’accélération du développement nucléaire", cette équipe – très féminine : chapeau, Microsoft ! - a une feuille de route claire, garantir "la faisabilité technique et l’intégration optimale des systèmes SMR et des microréacteurs".
Il y a quelques années, quand un géant du numérique parlait d’énergie, c’était généralement d’énergies renouvelables. D’ailleurs, le secteur reste un gros investisseur en la matière, décarbonation oblige. Avec le basculement vers l’énergie nucléaire, c’est autre chose qui se joue, au-delà du sujet environnemental : les Gafam ne veulent plus seulement être verts, ils veulent aussi sécuriser des quantités gigantesques d’électricité, disponibles en permanence.
C’est un fait connu : le numérique est un secteur électro-intensif. L’Agence internationale de l’énergie vient de le rappeler dans son bilan mondial sur l’électricité : la consommation d’électricité des centres de données, de l’intelligence artificielle (IA) et du secteur des cryptomonnaies pourrait doubler d’ici à 2026. Après une consommation mondiale estimée à 460 térawattheures en 2022, la consommation totale d’électricité des seuls centres de données pourrait atteindre plus de 1 000 térawattheures en 2026, demande à peu près...
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05/03 - Constitution : Nouvelle-Calédonie, Corse… Ces autres révisions encore en chantier
C'est une première révision de la Constitution depuis 2008. L’inscription de la "liberté garantie" de recourir à l’IVG, approuvée par le Parlement réuni en Congrès ce lundi 4 mars, demeure la première à aboutir sous la présidence d’Emmanuel Macron. Mais ce n’est qu’un projet de loi constitutionnel parmi d’autres que le chef de l’Etat ambitionne de mener à bout avant 2027, malgré l’absence de majorité à l’Assemblée.
Le dernier en date étant la réforme du droit du sol à Mayotte, qui nécessite une modification de la Constitution. Pour enrayer la crise migratoire dans ce département de l’océan Indien, Emmanuel Macron souhaite mettre fin au droit du sol. Ce faisant, toute personne née dans le département n’aura plus la nationalité française.
"Il est légitime de poser cette question, car les Mahorais souffrent. Ils ont d’ailleurs accueilli très positivement cette proposition, quelles que soient leurs sensibilités politiques. Nous devons casser le phénomène migratoire à Mayotte, au risque d’un effondrement des services publics sur l’île", s’est ainsi justifié le chef de l’Etat le 21 février, dans un entretien à L’Humanité.
Une mission d’information sur le sujet, sollicitée par les Républicains (LR), a été créée mercredi 28 février par la commission des lois à l’Assemblée. Un texte sera déposé "avant l’été", a pour sa part annoncé le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin. "Il faut juste ne pas se laisser emprisonner par les LR et le RN qui veulent transposer ça à l’ensemble du sol national", souligne un conseiller de l’exécutif....
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05/03 - Ukraine : après la fuite dans l’armée allemande, Berlin plaide l’"erreur individuelle"
Les informations concernant les récentes fuites dans l’armée allemande sur des livraisons d’armes à Kiev commencent à sortir. Le ministre allemand de la Défense Boris Pistorius a attribué, mardi 5 mars, a attribué cela à une "erreur individuelle" grave.
Les premiers résultats de l'enquête sur la fuite ont montré que les "systèmes de communication de l'armée allemande ne sont pas et n'ont pas été compromis", a déclaré le ministre lors d'une conférence de presse. L'un des participants, qui se trouvait à Singapour, a accédé à la vidéoconférence via "une connexion non autorisée, donc quasiment une connexion ouverte", conduisant à la fuite."Du pain bénit pour les services secrets russes"
Au même moment se tenait le salon de l'aéronautique, auquel participaient aussi des hauts gradés de pays européens alliés, "du pain bénit pour les services secrets russes", a-t-il expliqué, partant du principe que l'accès par les espions russes à la discussion entre les officiers allemands via le canal commercial Webex "était le fruit du hasard dans le cadre d'écoutes à grande échelle".
Il s'agit "d'une grave erreur qui n'aurait pas dû se produire", a souligné le ministre, jugeant toutefois "gérable" ce qui a été abordé dans cette conversation en termes de niveau de confidentialité.
Le ministre a assuré que "la confiance" des alliés à l'égard de l'Allemagne demeurait "intacte". "Tout le monde connaît le danger de ces écoutes et sait que personne ne peut offrir une protection à 100%, a-t-il déclaré. "Nos partenaires savent que nous...
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05/03 - Super Tuesday : pourquoi Nikki Haley s’obstine face à "l’ouragan Trump"
Rien ne se passe comme prévu. Voilà six mois, le calendrier judiciaire prévoyait l’ouverture du procès fédéral contre Donald Trump - accusé d’avoir fomenté l’insurrection du Capitole le 6 janvier 2021 - à la date du 4 mars, soit à la veille du Super Tuesday. Ce devait être le début de sa dégringolade, espéraient ses adversaires. Mais ce procès a été repoussé à la Saint-Glinglin. Et, au contraire, la décision de justice prononcée hier par la Cour suprême dans une autre procédure (également liée aux événements du 6 janvier 2021) place l’ancien président dans une position favorable.
Lundi 4 mars, la plus haute juridiction américaine a unanimement rejeté la décision de la Cour suprême du Colorado qui voulait empêcher Donald Trump de se présenter dans cet Etat au motif qu’il aurait fomenté l’insurrection du Capitole. Une confirmation de la position des juges du Colorado aurait eu pour effet de créer un précédent qui aurait sans doute empêché Trump de concourir dans d’autres Etats. Il n’en est rien. Au contraire, l’unanimité des neuf sages américains a frappé les esprits. Ils ont pris leur décision à neuf voix contre zéro. La décision de lundi – en somme, un "super lundi" pour Trump – galvanise le camp MAGA (Make America Great Again) pour le vote du "Super Tuesday" de ce jour.
Dans 15 Etats (1) sur 50, dont le Texas et la Californie, qui sont parmi les plus peuplés, les républicains se prononcent aujourd’hui sur le candidat du parti. Ils doivent choisir entre Donald Trump et Nikki Haley, l’ex-gouverneur de la Caroline du Sud et...
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05/03 - Une "dangereuse période glaciaire" : la relation Macron-Scholz vue par la presse allemande
Ne vous fiez pas à l’image de leur dernière poignée de main chaleureuse sur le perron de l’Elysée fin février. Entre Emmanuel Macron et le chancelier allemand, Olaf Scholz, ce serait plutôt le début d’une "dangereuse période glaciaire", pointe le quotidien Bild, comme l’ensemble de la presse allemande. "Le principal moteur de l’Europe ? Depuis des décennies, la réponse standard de tout diplomate européen est : le moteur franco-allemand. Cela fonctionne rarement comme sur des roulettes. Mais il a rarement été aussi malmené qu’aujourd’hui", détaille le tabloïd.
En cause : des désaccords croissants sur le dossier ukrainien, dont la récente querelle sur l’envoi de "troupes au sol" en Ukraine – évoquée par Paris puis rejetée en bloc par Berlin. "Les paroles d’Olaf Scholz sont souvent prononcées tardivement et en chuchotant, souligne le Süddeutsche Zeitung. On est d’autant plus frappé par l’audace avec lequel le chancelier vient d’assurer qu’il n’enverrait en aucun cas des soldats allemands en Ukraine."
Les rapports compliqués entre les deux hommes ne datent pas d’hier. "Ce n’est que le dernier accroc en date dans les relations franco-allemandes, retrace Die Welt. La France et l’Allemagne se disputent sur les projets d’avions de combat et de chars communs. Elles se bloquent mutuellement sur la livraison d’armes à l’Ukraine au niveau européen. Les relations sont rompues, et ce précisément au moment où l’avenir de la solidarité de l’Otan en matière de politique de sécurité est remis en question plus vivement que jamais...
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05/03 - Chine : ses grandes orientations économiques pour 2024
C’était l’un des enjeux de sa Session annuelle du Parlement. Face à un contexte morose, la Chine a présenté, mardi 5 mars, ses grandes orientations économiques pour 2024, dans un contexte de ralentissement et de chômage élevé chez les jeunes. L’Express a sélectionné quelques chiffres clés à retenir.Croissance en 2024
La Chine vise une croissance "d’environ 5 %" cette année. Cet objectif est le même que celui qu’elle s’était fixé en 2023, au moment où la levée des restrictions sanitaires contre le Covid devait permettre un rebond de l’économie. Mais la reprise tant espérée bute sur une crise de l’immobilier, un chômage record chez les jeunes et le manque de confiance des ménages qui grippe la consommation.
L’an dernier, le Produit intérieur brut (PIB) du géant asiatique a officiellement progressé de 5,2 %. Mais ce rythme, que nombre d’économistes jugent surestimé, était pour la Chine le plus faible depuis les années 90 (hors période de Covid).2023 : la Chine connaît la croissance la plus faible depuis trois décenniesEmploi et chômage
Pékin se fixe comme objectif de créer cette année plus de 12 millions d’emplois, un chiffre identique au cap de l’an dernier. Ce critère ne concerne que les créations d’emplois en ville et ne reflète donc pas la situation en zone rurale, où vivent des millions de travailleurs migrants ou de locaux, aux conditions souvent plus précaires.
L’objectif ne renseigne pas sur le nombre d’emplois détruits en Chine du fait du ralentissement de l’économie. La Chine vise un taux de chômage à 5,5 %,...
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05/03 - Souveraineté économique : l’empire funeste du simple et du tranchant
La mode est à la souveraineté. On n’arrête plus de vouloir la "retrouver", d’en annoncer le retour, d’en espérer les merveilles. Selon toute évidence, nous avons envie de croire en la magie du pouvoir, en la puissance du "politique". Nous nous rêvons libérés des entraves, maîtres de notre destin. Les sirènes de la radicalité chantent à nos oreilles la fin des aliénations, le triomphe du bon sens. Des boucs émissaires surgissent. A ce rythme, il sera bientôt impossible d’esquisser une nuance, d’avouer un doute, de murmurer "qu’en même temps"…
Il faudrait, pourtant. Prenez la question alimentaire, par exemple. Même réduite à sa plus simple expression, elle suppose d’appréhender au moins six problèmes à la fois : le revenu des agriculteurs, le degré de l’autosuffisance nationale, la protection de l’environnement, le niveau des prix à la consommation, le taux de chômage, la santé des personnes. Tous essentiels. Comment n’en sacrifier aucun ? En commençant par admettre que ce n’est pas facile, et que personne n’y arrivera en choisissant un camp. Dans le fond, nous le savons en y réfléchissant trois secondes : le consommateur pauvre doit pouvoir se nourrir à prix raisonnablement bas sans avoir à manger n’importe quoi ; l’agriculteur pauvre doit pouvoir produire à prix raisonnablement haut sans avoir à se suicider ; la grande distribution doit pouvoir continuer à employer des centaines de milliers de travailleurs peu qualifiés ; les "riches" et les grandes entreprises entremêlées dans la chaîne de valeur doivent n’être pas...
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05/03 - Guerre en Ukraine : Macron met en garde contre "l’esprit de défaite"
Emmanuel Macron a "assumé", ce mardi 5 mars, d’avoir appelé à un "sursaut stratégique" en évoquant la possibilité d’envoyer des troupes occidentales en Ukraine, mettant en garde contre "l’esprit de défaite", "qui rôde", lors d’une conférence de presse avec son homologue tchèque à Prague.
"Est-ce notre guerre ou n’est-ce pas notre guerre ? Pouvons-nous nous détourner, considérer que les choses peuvent continuer à se jouer ? Je ne crois pas et donc c’est un sursaut stratégique auquel j’ai appelé et que j’assume pleinement", a expliqué le chef de l’Etat français, estimant que "la clarté" de ses propos était "ce dont l’Europe avait besoin".
"Nous ne voulons pas d’escalade, n’avons jamais été dans la belligérance", a-t-il insisté. Aux côtés du président tchèque Petr Pavel, Emmanuel Macron a par ailleurs considéré que l’initiative de Prague d’acheter des munitions hors de l’Union européenne pour soutenir l’Ukraine était "extrêmement utile".
Les infos à retenir
⇒ Soutien à l’Ukraine : un débat le 12 mars à l’Assemblée nationale
⇒ Les fuites dans l’armée allemande dues à une "erreur individuelle"
⇒ L’Ukraine affirme avoir détruit un navire de guerre russe en mer NoireSoutien à l’Ukraine : débat le 12 mars à l’Assemblée
Le débat suivi d’un vote sur la question du soutien à Kiev aura lieu le 12 mars à l’Assemblée, et le 13 mars au Sénat, ont annoncé mardi des sources parlementaires à l’AFP, alors que le chef de l’Etat doit recevoir jeudi les chefs de parti pour évoquer la situation en Ukraine.
L’Elysée avait annoncé fin février avoir demandé...
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05/03 - Tesla : pour Elon Musk, la conquête de l’Europe vire au cauchemar
En partant à la conquête de l’Europe, le cow-boy Tesla n’avait certainement pas anticipé pareil choc culturel. Depuis plus de quatre mois, les mécaniciens de ses ateliers de réparation en Suède mènent ce qui est devenu "la plus longue grève de l’histoire récente du pays", selon les mots de Jesper Pettersson, un porte-parole du puissant syndicat national IF Metall – 300 000 adhérents à son actif. A l’origine de ce conflit inédit, le refus du producteur de voitures électriques de signer la convention collective qui fixe les bases de leurs conditions de travail, sous prétexte qu’il ne le fait dans aucun autre pays. Une décision téméraire : plus de 90 % des salariés suédois sont couverts par de tels accords. "Qu’il s’agisse des salaires, des horaires ou des retraites, tout est fixé par conventions collectives en Suède. Elles se trouvent au cœur de notre modèle", insiste Jesper Pettersson.
De quoi expliquer la vaste fronde qui s’est ouverte contre l’entreprise du milliardaire Elon Musk dans le pays scandinave. Par solidarité avec les 130 mécaniciens en grève et pour protéger l’un des piliers de leur modèle social, les syndicats multiplient les opérations à l’encontre du groupe américain : arrêt du déchargement de ses véhicules dans les ports, des livraisons des plaques d’immatriculation par la poste locale et de l’entretien de ses bornes de recharge électriques, suspension de la collecte des ordures devant ses points de vente… L’ancien Premier ministre social-démocrate Stefan Löfven – qui a longtemps présidé IF Metall –...
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05/03 - "Le contrat d’une vie" : comment les JO 2024 ont sauvé Le Coq Sportif
L’odeur de peinture, encore fraîche, titille les narines, à l’heure des dernières finitions. Le calme du lieu, flambant neuf, tranche avec l’agitation qui règne dans les locaux attenants, là où les employés de l’usine du Coq Sportif à Romilly-sur-Seine, dans l’Aube, s’activent sur les machines à coudre et les appareils de découpe de vêtements. Cette extension de 3 000 mètres carrés, ornée d’immenses baies vitrées et de longues poutres en fer forgé, va permettre de doubler la production du site. Avec son style moderne, ses concepteurs ont tout de même tenu à conserver la forme atypique en triangle penché du toit du site historique. Sans le méga contrat signé il y a quatre ans avec le Comité d’organisation des Jeux olympiques de Paris 2024, ce bâtiment n’aurait peut-être jamais vu le jour et la marque tricolore aurait pu sombrer.La nouvelle extension de l'usine de Romilly-sur-Seine.
La nouvelle est tombée le 9 mars 2020, une semaine avant que la France ne rentre dans son premier confinement. Ce jour-là, les équipes du Coq Sportif apprennent qu’ils ont remporté deux lots de l’appel d’offres "équipementier" émis par Paris 2024. Le premier, intitulé "Performance", prévoit la fabrication des équipements des athlètes français olympiques et paralympiques, dont des kimonos ou des vêtements particulièrement techniques pour les cyclistes. Le second, dit "Représentation", comprend les tenues des membres de l’équipe de France pour les podiums et le Village olympique, ainsi que celles des officiels et des membres du staff. A cela...
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05/03 - IVG dans la Constitution : "En théorie, le législateur peut toujours limiter l’accès à l’avortement"
Le jour est historique. Ce lundi 4 mars, la France est devenue le premier pays à autoriser explicitement l’Interruption volontaire de grossesse (IVG) dans sa Constitution. Pour la 17e fois en soixante-six ans, tous les parlementaires se sont réunis en Congrès dans l’aile du Midi du Château de Versailles. Une large majorité - 780 sur 925 - a approuvé l’introduction à l’article 34 du texte fondamental de la phrase : "La loi détermine les conditions dans lesquelles s’exerce la liberté garantie à la femme d’avoir recours à une interruption volontaire de grossesse". Ce vote est la 24e révision de la Constitution de la Ve République depuis sa promulgation en 1958.
Alors que l’avortement est menacé à travers le monde, notamment aux Etats-Unis, cette journée a donc été hautement symbolique. Mais quelle sera la place de cette décision dans l’histoire de la Ve ? Pour répondre à cette question, L’Express s'est entretenu avec Laurie Marguet, maître de conférences en droit public, spécialisée dans le droit des libertés fondamentales.
L’Express : L’impact du vote qui s’est joué aujourd’hui à Versailles est-il similaire à celui qui a permis la constitutionnalisation de l’abolition de la peine de mort ?
Laurie Marguet : Oui et non. Oui, cette décision est comparable, dans le sens où la constitutionnalisation de l’abolition de la peine de mort, comme celle de l’IVG, se sont faites à des moments où ces deux droits n’étaient pas forcément en danger. La loi abolissant la peine de mort a été promulguée le 9 octobre 1981, quand son...
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05/03 - Qui a inventé l’arobase ? L’étonnante épopée de ce petit signe
En 2007, un couple chinois décide de prénommer son enfant "@" – un symbole dont le nom anglais, "at sign", ressemble en mandarin à "je l’aime". L’initiative n’aura pas l’heur d’être acceptée par le pouvoir chinois, mais elle illustre l’incroyable succès d’un caractère devenu l’emblème de notre ère de communication numérique, dont l’histoire vient d’être brillamment retracée par le paléographe Marc Smith*.
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La première utilisation de notre fameux @ pour le courrier électronique débute en 1971. L’informaticien Ray Tomlinson a alors 25 ans et s’apprête à envoyer un message d’un ordinateur à une autre – situé dans la même pièce – dans le cadre du réseau expérimental militaire Arpanet, ancêtre d’Internet. Or, pour y parvenir, il a besoin de créer une adresse en deux parties et de les relier par un caractère non alphabétique – de telle sorte qu’il ne puisse jamais se retrouver dans le nom d’un individu. Il aurait pu choisir &, * ou %, mais il opte pour @, qui se lit [at] en anglais ("à", en français). Ce sera donc tomlinson@bbn-tenexa.
Ray Tomlinson n’a pas inventé le signe auquel il recourt. La preuve : il se trouve à sa disposition sur le clavier, et pour cause, puisqu’il existe depuis longtemps, et même très longtemps. Depuis quand exactement ? D’innombrables hypothèses ont circulé à ce propos, dont certaines sont totalement farfelues. On a prêté à l’arobase une origine latine, anglaise, américaine, arabe, andalouse, catalane,...
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05/03 - Retour de congé maternité : le rôle déterminant du manager
"Et ils eurent beaucoup d’enfants." Fin du conte de fées, début d’une nouvelle réalité que Perrault s’est bien gardé de décrire : même avec un seul enfant, la vie est totalement modifiée. Surtout, quand on n’est ni reine ni princesse. C’est évidemment profiter de son enfant : Déploie jamais tes ailes, Lolita t’envole pas, Renaud en a fait un hymne tendre. C’est aussi revenir sur son lieu de travail, se reconnecter, reprendre son portable pro avec, désormais dans la tête, son bébé et tout ce qui va avec - soucis, organisation, santé. "Chaque année en France, des centaines de milliers de femmes donnent naissance à des enfants, puis retournent au travail au terme de leur congé maternité ou parental", résume Thi Nhu An Pham dans son ouvrage La reprise. Le tabou de la condition des femmes après le congé maternité (Payot, 2023). Or le premier à accueillir la mère de retour d’accouchement ou d’adoption (la loi prévoit des congés dans les deux cas) est le manager, surtout dans les structures sans RH. "La reprise du travail après un congé maternité représente une période de vulnérabilité physique et psychologique peu explorée", souligne l’INRS (n° 173, mars 2023). En France, 80 % des salariées retournent au travail dans la période post-partum, l’année qui suit l’accouchement (ibid).
Thi Nhu An Pham a créé un podcast [La reprise. Parentalité & travail] et reçu des centaines de témoignages. "Tous mettent en évidence le fait que la reprise est un impensé sur les lieux de travail et à l’échelle de la société." Le problème est...
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05/03 - 13,20 euros le kilo : le prix réel du bœuf dans votre assiette
Dans ce nouvel épisode de La Loupe, Alexandra Saviana, journaliste au service Société de L’Express, étudie les composantes du prix des morceaux de viande qui terminent dans votre assiette.
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L’équipe : Mathias Penguilly (écriture), Charlotte Baris (présentation) et Jules Krot (montage et réalisation).
Musique et habillage : Emmanuel Herschon/Studio Torrent
Crédits image : Eric Feferberg/AFP
Logo : Anne-Laure Chapelain/Benjamin Chazal
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Charlotte Baris : 13,20 euros le kilo, c’est le prix moyen d’un produit très important dans l’alimentation des Français et pour le décortiquer, j’ai fait appel à Alexandra Saviana, du service Société de L’Express. On ne va pas faire durer le suspense plus longtemps, Alexandra. De quel produit on parle aujourd’hui ?
Alexandra Saviana : On parle de la viande bovine. 13,20 euros, c’est le prix moyen hors taxe d’un kilo de viande bovine d’après notre calcul. Je vais t’expliquer comment on en est arrivés là.
Pour aller plus loin :
"Les braises sont brûlantes" : le Salon de l’agriculture est fini, mais la colère continue
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Macron au Salon de l’agriculture, les coulisses du chaos : "Les gens qui gueulent ont un projet...
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04/03 - Israël annonce le rappel de son ambassadeur auprès de l’ONU
Israël a annoncé, ce lundi 4 mars, le rappel de son ambassadeur auprès de l'ONU pour consultations, accusant les Nations unies de passivité face au Hamas juste avant la publication d’un rapport sur les violences sexuelles commises par le mouvement islamiste palestinien le 7 octobre.
"J’ai ordonné à notre ambassadeur auprès de l'ONU, Gilad Erdan, de retourner en Israël pour des consultations immédiates suite à la tentative de passer sous silence le rapport sérieux de l'ONU sur les viols massifs commis par le Hamas et ses alliés le 7 octobre", a déclaré le ministre des Affaires étrangères Israël Katz dans un message publié sur X.
Il existe de "bonnes raisons de croire" que des violences sexuelles, dont des viols, ont été commises lors des attaques sans précédent du Hamas le 7 octobre, selon le rapport de l'ONU publié ce lundi qui ne peut préciser leur nombre. Concernant les otages, la mission menée par la représentante spéciale de l'ONU sur les violences sexuelles lors des conflits Pramila Patten a recueilli "des informations claires et convaincantes" selon lesquelles certains ont été violés, et "il existe de bonnes raisons de croire que de telles violences sont toujours en cours".
En février, un rapport de l’Association des centres d’aide aux victimes de viol en Israël (ARCCI), qui chapeaute de centres de lutte contre les violences sexuelles dans le pays, avait décrit ces exactions comme une partie intégrante des attaques du 7 octobre. Il soulignait à cet égard les "similitudes" dans toutes les attaques -...
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04/03 - "Sephora Kids" : quand les algorithmes percutent la transmission familiale, par Anne Rosencher
Le phénomène est aussi intrigant que le nom qu’il s’est lui-même donné : #SephoraKids est le hashtag de ralliement sur les réseaux sociaux de très nombreuses préadolescentes qui s’enflamment pour les produits de beauté ou de soin de la peau. Telles des nuées d’étourneaux, des groupes de très jeunes filles investissent désormais chroniquement les travées des magasins spécialisés, dont celles de la célèbre enseigne française en noir et blanc : Sephora – les amateurs d’ironie sémantique noteront que le nom de ce personnage biblique signifie justement "petit oiseau". Ces très jeunes consommatrices y recherchent des blush, des gloss et des paillettes, mais aussi – et je ne me lasse pas de cette nouveauté – des crèmes anti-âge, des tenseurs de peau et autres repulpeurs de chairs…
Où diable ces petites filles de 9 à 13 ans sont-elles allées inventer un besoin (dispendieux) de batailler contre les rides et les ridules ? Sur les réseaux sociaux, pardi – TikTok et Instagram en tête –, où certaines de leurs congénères influenceuses leur expliquent, tout en se tartinant elles-mêmes de rétinol devant l’œil gourmand de leur téléphone, que pour une peau parfaite, le maître-mot est d’an-ti-ci-per.Un engouement de plus en plus précoce
Cette nouvelle mode est assez difficile à quantifier, mais donnons tout de même deux indicateurs. D’abord, le hashtag #SephoraKids avait été vu en ce début du mois de mars quelque 597 millions de fois sur TikTok. Ensuite, les données de Statista, citées récemment par la BBC, montrent que, porté par un...
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04/03 - IVG : un si long combat
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04/03 - IVG : quand les Romains étaient progressistes, et le XIXe siècle régressif
Si l’inscription dans la Constitution française d’une "liberté garantie" aux femmes de recourir à l’IVG n’a pas fait surgir ou resurgir un débat comparable à celui qui fait rage aux Etats-Unis, certains élus et commentateurs, essentiellement de droite, continuent de s’opposer à cette pratique. Ces conservateurs, en l’espèce, rejoignent la position de leurs homologues américains, selon laquelle la vie s’avère "sacrée" dès la conception et sa préservation relevant d’un impératif moral.
Cette position s’accompagne d’un préjugé répandu selon lequel l’acceptation sociale de l’avortement, au regard de l’histoire humaine, serait récente, notamment encouragée par la vague de libéralisation des mœurs des années 1960. La réalité est tout autre. Pendant des milliers d’années, nos ancêtres chasseurs-cueilleurs ont vécu dans des communautés de petite taille dans lesquelles, pour reprendre les termes du sociologue américain Robert Nisbet dans Prejudices : A Philosophical Dictionary (1982), "la sentimentalité à l’égard de la vie fœtale, et même envers le nouveau-né, était absente". Possédant littéralement un droit de vie ou de mort sur les nourrissons et les enfants à naître, ces groupes humains l’exerçaient en fonction des ressources de la communauté, du ratio existant entre hommes et femmes et de la santé de l’enfant. La véritable naissance, plus tardive, prenait la forme d’un rituel d’admission dans la communauté.
Chez les Romains, l’autorité du pater familias s’exerçait quasiment sans limites sur les autres membres du foyer, y compris...
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04/03 - Emmanuel Razavi : "L’Iran d’aujourd’hui est un mélange de la famille Corleone et du régime nazi"
Après quarante-cinq ans d’existence, comment fonctionne aujourd’hui la République islamique d’Iran ? Quels sont les rouages de son système, et comment se maintient-elle malgré l’hostilité d’une grande partie de la population, une rivalité régionale forte avec l’Arabie saoudite, et une hostilité sans concession vis-à-vis d’Israël et des Etats-Unis ? Pour son ouvrage, La Face cachée des mollahs : le livre noir de la République islamique d’Iran (éd. Cerf), Emmanuel Razavi, excellent connaisseur du Moyen-Orient où il effectue des reportages depuis trente ans, a rencontré de nombreux acteurs de la région. Il décrypte dans son livre tout un système mafieux, très largement contrôlé par les Gardiens de la révolution (la milice au service du Guide suprême), qui permet à la République islamique de survivre.
L’Iran a connu le 1er mars les premières élections depuis le mouvement de contestation de l’automne 2022. Les Iraniens étaient appelés aux urnes pour deux scrutins : l’Assemblée des experts, un conseil de religieux chargé d’élire le Guide suprême (le Guide actuel Ali Khamenei a 84 ans), et le Parlement. Le taux de participation officiel indique un ordre de 40 % des 61 millions d’électeurs, le chiffre le plus bas depuis le début de la République islamique, mais celui-ci est difficile à vérifier. Dans les deux élections, la plupart des candidats non issus des rangs des ultraconservateurs ont été disqualifiés.
"Le régime est terminé, mais ils ne savent pas encore" : voilà une phrase qu’Emmanuel Razavi a souvent entendue pendant...
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04/03 - Aides à l’Ukraine : Kiev remet la pression sur les Occidentaux
Kiev s’impatiente et en redemande. Ce lundi 4 mars, le Premier ministre ukrainien Denys Chmygal a exhorté les Occidentaux à transférer à l’Ukraine les actifs russes gelés. 300 milliards d’euros au total qui pourraient s’avérer d’une aide précieuse dans son combat face aux troupes russes qui tentent chaque jour de gagner du terrain.
"La confiscation des actifs russes devrait devenir une source fiable de soutien pour notre Etat et pour financer notre reconstruction", a-t-il souligné. D’autant qu’à l’heure où des dizaines d’élections s’apprêtent à avoir lieu dans les pays alliés à l’Ukraine, l’urgence est à son comble.
Le gouvernement ukrainien craint en effet que des changements de dirigeants aient des répercussions considérables dans le soutien apporté à l’Ukraine dans la guerre déclenchée par l’invasion russe du 24 février 2022. Les élections européennes font notamment l’objet d’une vive attention. Et pour cause, sur le Vieux continent, l’extrême droite a le vent en poupe, et Kiev s’inquiète d’un raz de marée nationaliste au Parlement en juin prochain.Des élections surveillées de très près
"L’aide de nos partenaires est un outil extrêmement important, mais nous avons besoin de prévisibilité et de stabilité indépendamment du temps, des fluctuations politiques, des cycles électoraux qui auront lieu dans le monde", a déclaré Denys Chmygal lors d’une conférence de presse. Et d’ajouter : l’incertitude sur la poursuite d’aides qu’elles entraînent "représente un grand stress pour nos partenaires comme pour nous".
Un scrutin tout...
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04/03 - Proviseur menacé de mort : "La loi sur la laïcité est perçue comme coercitive par les jeunes"
A quelques jours des vingt ans de la loi du 15 mars 2004, qui interdit le port de signes religieux ostensibles dans les établissements scolaires publics, un nouvel incident démontre que son application peut susciter des tensions. Le 28 février dernier, le proviseur du lycée Maurice-Ravel, situé dans le XXe arrondissement de Paris, rappelle à trois élèves l’obligation de retirer leur voile dans l’enceinte du lycée. "L’une d’elles, majeure et scolarisée en BTS, a ignoré le proviseur, ce qui a provoqué une altercation", a relaté à l’AFP le parquet qui a ouvert une enquête. "Depuis ces faits, des menaces de mort à l’encontre du proviseur ont été constatées en ligne. Le pôle national de lutte contre la haine en ligne s’est saisi de cette partie", a expliqué le ministère public. Les investigations portent également sur deux plaintes déposées respectivement par l’élève, qui accuse le chef d’établissement de violence, et par le proviseur pour "acte d’intimidation envers une personne participant à l’exécution d’une mission de service public pour obtenir une dérogation aux règles régissant ce service". Le 1er mars au matin, l’entrée de la cité scolaire a été bloquée avec des poubelles par plusieurs dizaines de jeunes, arborant une banderole "élève frappée, lycée bloqué".
Iannis Roder, professeur d’histoire-géographie en Seine-Saint-Denis, directeur de l’Observatoire de l’éducation à la Fondation Jean-Jaurès et membre du Conseil des sages de la laïcité, signe justement un livre intitulé Préserver la laïcité. Les 20 ans de la loi de...
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04/03 - De 6 euros chez l’éleveur à 15 euros au supermarché : enquête sur le vrai prix de la viande
"Je vous arrête tout de suite : ne vous fatiguez pas, on ne vous parlera pas." La sentence est lâchée au siège de Bigard, à Quimperlé (Finistère). La tonalité du téléphone retentit quelques secondes plus tard. Deux jours après, une scène similaire se produit, cette fois au Salon de l’agriculture. Sur le stand de la région Pays de la Loire, entre les vaches charolaises et limousines, un éleveur bio collaborant avec Auchan s’exclame, fier : "Un journaliste est venu sur ma ferme pendant un jour et demi. Il m’a demandé les chiffres. Je n’ai rien lâché !" Le secret est bien gardé. Il ne s’agit pourtant pas de codes nucléaires, ni même d’une pratique répréhensible, mais… du prix d’un kilo de viande.
Dans la grande distribution, les prix varient selon les morceaux, mais aussi selon les rayons et les supermarchés. L’entrecôte de la marque Reflets de France race Limousine se monnaie ainsi à 38,14 euros le kilo chez Carrefour. Dans un Super U de l’Aude, l’entrecôte Charal grimpe à 39,37 euros le kilo. La gamme des prix devient encore plus extensible lorsque l’on se penche sur les steaks hachés : 14,56 euros le kilo "Le Limousin façon bouchère" de la marque Carrefour, ou 18,10 euros le kilo de la viande hachée pur bœuf Jean Rozé, prix affiché dans un Intermarché à Bastia. Combien coûte une viande ? Pour comprendre les prix, et un peu des ressorts de la crise agricole en cours, L’Express a cherché à retracer le trajet d’un bovin de son pré jusqu’à votre assiette, étape par étape. Plongée dans des secrets aussi bien gardés que...
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04/03 - Inéligibilité de Donald Trump : victoire judiciaire pour l’ex-président
Donald Trump peut enfin se frotter les mains après une série de revers judiciaires. La Cour suprême américaine a unanimement annulé, ce lundi 4 mars, une décision de la justice du Colorado déclarant l'ancien président inéligible dans cet Etat du Nord-Ouest pour ses actes lors de l’assaut du Capitole.
Cette décision intervient à la veille du "Super Tuesday" lors duquel 15 Etats, dont le Colorado, organisent simultanément leurs primaires pour la présidentielle de novembre. Sans qualifier les actes du président républicain sortant lors du 6 janvier 2021, les neuf juges considèrent que seul le Congrès et non un Etat est habilité à retirer un candidat du bulletin pour l’élection présidentielle.
Donald Trump, favori des primaires républicaines, a aussitôt salué "Une grande victoire pour l’Amérique !!!", sur son réseau, Truth Social.
Sur la trentaine d’Etats dans lesquels des recours en inéligibilité ont été engagés contre lui, seuls deux ont abouti, dans le Colorado, le Maine (nord-est), qui vote également mardi, et l’Illinois (nord). Plusieurs Etats attendaient néanmoins que la Cour suprême se prononce pour statuer définitivement. Les commentateurs juridiques se disputaient sur la validité comme sur l’opportunité politique de ces procédures. Mais tous s’accordaient sur l’hypothèse que la cour à majorité conservatrice, échaudée par sa décision controversée de 2000 donnant la victoire au républicain George W. Bush sur le démocrate Al Gore, tient à éviter de prêter le flanc aux soupçons d’ingérence électorale.Obstacles...
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04/03 - IVG dans la Constitution : le "oui" massif du Congrès de Versailles
Dans le décor solennel du Château de Versailles, le Parlement, réuni ce lundi après-midi en Congrès, a voté pour faire de la France le premier pays au monde à inscrire explicitement dans sa Constitution l’interruption volontaire de grossesse (IVG).
780 parlementaires ont approuvé l’introduction à l’article 34 du texte fondamental de la phrase : "La loi détermine les conditions dans lesquelles s’exerce la liberté garantie à la femme d’avoir recours à une interruption volontaire de grossesse". Seuls 72 parlementaires ont voté contre. Ce vote historique a été salué par une ovation debout de l’hémicycle. La majorité des trois cinquièmes des suffrages exprimés, requise pour modifier le texte suprême, a ainsi été atteinte sans difficulté et le sceau du Congrès a été apposé sur le texte dans une salle voisine.
🔴🏛️ "Le Congrès a adopté le projet de loi constitutionnelle relatif à la liberté de recourir à l'interruption volontaire de grossesse", annonce @YaelBRAUNPIVET, sous les vivats des élus. 780 parlementaires ont voté pour - sur 512 voix requises - et 72 contre.#DirectAN #IVG pic.twitter.com/VyOdfGl5nz— LCP (@LCP) March 4, 2024
"Fierté française, message universel", a écrit sur X Emmanuel Macron, invitant les Français à une cérémonie de scellement de la Constitution "ouverte au public" le 8 mars, journée internationale des droits des femmes. Ce vote fait de la France une pionnière dans le monde avec une référence aussi claire à l’IVG dans son texte fondamental, à rebours de plusieurs pays où le droit à...
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04/03 - La Cour des comptes étrille le Comité de prévention de la radicalisation
C’est ce que l’on appelle un rapport au vitriol. Ce lundi 4 mars, la Cour des comptes a publié son rapport sur le Comité de prévention de la radicalisation (CIPDR). Un organe crée en 2006 pour "concevoir et piloter la seule politique de prévention de la délinquance aux niveaux national et déconcentré", et dont les compétences ont depuis été élargies à "la prévention de la radicalisation" et à la lutte contre les séparatismes.
Et les conclusions de la Cour des comptes sur le CIPDR sont pour le moins sévères. Au cours d’une conférence de presse ce lundi 4 mars, le président de la Cour des comptes, Pierre Moscovici tire la sonnette d’alarme : "L’organisation et la gestion du CIPDR appellent une remise en ordre rapide."Une organisation "défaillante"
"Missions sans cadre ni évaluation", "gestion gravement défaillante", "un secrétaire général dépourvu de statut", "absence de transmission annuelle au Parlement"… Les sages de la rue Cambon étrillent le CIPDR. Tout y passe. Les ressources humaines tout d’abord. "Le secrétariat général, dont les effectifs approchent 60 agents fin 2022, ne dispose pourtant toujours pas d’un statut propre, conforme à la réalité de son action en constant développement", pointe le rapport qui dénonce en parallèle le "manque de clarté" de l’organigramme.
Semonce qui vaut également concernant le rattachement du CIPDR à certaines entités. Au premier rang desquelles la Miviludes, chargée de surveiller les dérives sectaires et crée en 2002. Le statut du secrétariat général du comité de la prévention...
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04/03 - Apple : l’UE inflige 1,8 milliard d’euros d’amende au géant américain
La Commission européenne a infligé, ce lundi 4 mars, à Apple une amende de 1,84 milliard d'euros pour non-respect des règles de concurrence de l'UE sur le marché de la musique en ligne, une sanction inédite contre laquelle le géant américain a décidé de faire appel.
Spotify, très populaire plateforme de streaming musical, avait saisi Bruxelles contre les pratiques du géant californien, jugées contraires aux règles européennes de "concurrence loyale" et qui ne permettent pas selon lui de "garantir la liberté de choix aux consommateurs et un environnement équitable aux développeurs" Au terme d'une enquête formelle ouverte en juin 2020, l'exécutif européen a donné raison au requérant.
"Pendant une décennie, Apple a abusé de sa position dominante sur le marché de la distribution d'applications d'écoute de musique en streaming" via sa boutique d'applications AppStore, a expliqué la commissaire à la Concurrence, Margrethe Vestager. Le groupe à la pomme a ainsi mis en place des restrictions pour empêcher les développeurs d'applications de promouvoir auprès des usagers sur iPhone et iPad "des services alternatifs et moins chers disponibles en dehors de l'écosystème Apple", le Music, a-t-elle ajouté. "Ceci est illégal : en vertu des règles antitrust de l'UE, nous avons donc aujourd'hui infligé à Apple une amende de plus de 1,8 milliard d'euros", a-t-elle indiqué. Le groupe devra par ailleurs mettre fin aux pratiques épinglées et s'abstenir à l'avenir d'adopter des dispositifs équivalents."Dissuader Apple de répéter...
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04/03 - Fuites dans l’armée allemande : le scandale d’écoute qui vise à "discréditer" Olaf Scholz
Quarante minutes d’enregistrement ont suffi à provoquer des jours de scandale. Diffusé sur les réseaux sociaux vendredi 1ᵉʳ mars par le média de propagande russe Russia Today, un document audio dévoile l’intégralité d’une conversation entre officiers de l’armée de l’air allemande, notamment autour de la livraison de missiles à longue portée Taurus en Ukraine. Réalisé par des "espions russes", cet enregistrement révèle "des détails classifiés sur l’implication occidentale" à Kiev, souligne le Wall Street Journal, un quotidien conservateur américain.
La conversation entre hauts gradés allemands "aborde notamment la question de savoir si les missiles de croisière Taurus seraient théoriquement capables de détruire le pont construit par la Russie vers la péninsule ukrainienne de Crimée, annexée en violation du droit international" en 2014, rapporte le journal allemand libéral Die Welt.
Qu’ils en soient capables ou non, la position du chancelier allemand reste la même depuis le début de la guerre : Olaf Scholz refuse de livrer ces missiles à l’armée ukrainienne. Et ce, malgré les appels répétés de Kiev – ces engins ayant une portée de plus de 500 kilomètres. "Avec la publication de cette conversation de l’armée de l’air, le Kremlin veut s’assurer que Scholz reste dans son choix de ne pas livrer de missiles Taurus", suggère le quotidien de centre gauche Der Spiegel."Des informations militaires très sensibles"
Une question demeure : pourquoi le chancelier allemand refuse-t-il ces livraisons ? L’utilisation des Taurus...
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04/03 - IVG : comment la Constitution est devenue un objet politique
Qu’est-ce qu’une Constitution ? Le texte qui organise le fonctionnement des institutions, répondrait avec application un étudiant en droit. Définition juste, mais incomplète. Elle ne rend pas compte de l’évolution de notre norme fondamentale, actrice du débat politique. Pour certains, elle est un coffre-fort de droits individuels, indispensable bouclier contre les abus du législateur. Pour d’autres, un frein à l’action publique en raison de la jurisprudence du Conseil constitutionnel. Vigie ou obstacle. Parfois les deux. Dis-moi comment tu parles du texte suprême, je te dirai qui tu es.
La Constitution est louée ce lundi 4 mars comme gardienne, à l’occasion de la réunion du Congrès à Versailles pour y inscrire la "liberté" de recourir l’interruption volontaire de grossesse (IVG). L’opportunité de cette réforme a divisé la classe politique. Le président LR du Sénat Gérard Larcher y est hostile, jugeant que la Constitution n’est pas un "catalogue de droits sociaux et sociétaux". A droite, on déplore parfois un désir de coller à l’air du temps. D’utiliser la révision constitutionnelle comme outil de communication politique. Les partisans de la réforme louent en revanche sa valeur symbolique et un verrou supplémentaire pour protéger un droit menacé à l’étranger. "La Constitution est un objet politique qui construit la figure du citoyen, défend le professeur de droit Constitutionnel Dominique Rousseau. Ce dernier bâtit son identité en y intégrant des droits.""Deux philosophies possibles"
Rien de nouveau. La...
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04/03 - IVG : ces 24 autres révisions de la Constitution depuis 1958
Pour la 17e fois en soixante-six ans, tous les parlementaires - qui sont aujourd’hui 925- vont se réunir en Congrès dans l’aile du Midi de Château de Versailles. Et ce lundi 4 mars, l’enjeu est hautement symbolique : il s’agit de faire entrer l’interruption volontaire de grossesse (IVG) dans la Constitution. Pour ce faire, les deux chambres réunies devront se prononcer à la majorité des trois cinquièmes des suffrages exprimés.
Et pour cause, en vertu de l’article 89 de la Constitution qui fixe les règles de la révision constitutionnelle, le président de la République a le choix entre soumettre la révision constitutionnelle au peuple par la voix référendaire ou s’en remettre aux parlementaires. Emmanuel Macron, comme nombreux de ses prédécesseurs, a opté pour la seconde option.Vingt-quatre révisions depuis 1958
Car, depuis 1958, date de la promulgation de la Constitution de la Ve République, le texte pensé par le général de Gaulle et celui qui deviendra son Premier ministre Michel Debré, a subi de nombreuses modifications. Vingt-quatre au total. La première modification a été votée le 4 juin 1960. Celle-ci visait à rendre compatible l’indépendance des Etats africains avec leur appartenance à la Communauté constituée avec la France. Et la plus célèbre d’entre toutes étant, jusqu’alors, la révision de 1992 qui a permis la ratification du traité de Maastricht, un traité fondateur de l’UE.
Au total, le projet européen aura nécessité pas moins de six révisions constitutionnelles. Toutes l’ont été par voix parlementaire...
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04/03 - Chine : les sujets brûlants qui vont rythmer la session annuelle du Parlement
A Pékin, il s’agit du plus grand rendez-vous politique de l’année. Quelque 3 000 délégués, venus de toute la Chine, participeront aux "Deux Sessions" - la réunion du Parlement proprement dit et celle de l’assemblée consultative - qui s’ouvriront ce mardi 5 mars au sein du Palais du Peuple longeant la place Tiananmen. La cérémonie d’ouverture a quant à elle eu lieu ce lundi.
La sécurité et la surveillance ont été renforcées dans les rues de la capitale. Pour cause, l’édition 2024 est toute particulière pour Pékin. Non seulement, parce que c’est la première à se dérouler "normalement" depuis le début de la crise sanitaire, fin 2019, en Chine. Mais également parce que le contexte économique est particulièrement morose cette année.
Passé les trois années de mesures sanitaires et de restrictions anti-Covid, la relance chinoise s’est heurtée à une crise immobilière inédite, une consommation poussive et un manque de confiance des entreprises. Conséquence : début janvier, la Chine a annoncé une hausse de 5,2 % de sa croissance économique en 2023, soit le rythme le plus faible depuis trois décennies hors période de Covid-19.
L’économie sera donc au cœur de ces sessions parlementaires. En ce sens, le Premier ministre désigné il y a un an par Xi Jinping, Li Qiang, va présenter son rapport d’activité et ses objectifs de croissance du PIB. Ces derniers pourraient être fixés à 5 %, selon des données de la Banque populaire de Chine relayées par Reuters, "si les investissements augmentent de 4 %-5 %, la consommation de 6 %-7 % et si les...
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04/03 - Assurance-vie : le fonds en euros retrouve de sa superbe
Avec 1 923 milliards d’euros d’épargne logée dans des contrats d’assurance-vie à fin 2023, cette enveloppe est un véritable mastodonte dans le paysage patrimonial de Français. Un poids largement dû aux qualités du fonds en euros, qui recueille 71 % de ces sommes. Sa garantie en capital, sa liquidité et son rendement en ont fait un placement incontournable dans la plupart des foyers. Une position partiellement remise en cause ces dernières années du fait d’une rémunération en chute libre et de la mise en place de nombreuses contraintes à l’investissement.
Mais la communication des assureurs sur les rendements 2023 confirme ce qui avait été pressenti l’an dernier : cette ère est désormais derrière nous. "Le contrat multisupport, qui combine le fonds en euros à capital garanti et des unités de compte, est un produit très intéressant du point de vue du client car il allie la capacité de prendre du risque de manière très diversifiée et la sécurité, grâce au fonds en euros qui reste le socle de l’assurance-vie", estime Philippe Perret, directeur général de Société Générale Assurances.2023, une année faste sur les marchés financiers
Alors que les taux d’intérêt ont remonté et que les obligations qui composent l’essentiel de cet actif affichent des rémunérations plus attractives, les compagnies ont levé les barrières à l’entrée de ce support garanti. "Actuellement, il est possible de faire du 100 % fonds en euros sur nos différents contrats", assure Yves Conan, directeur général du courtier Linxea, qui référence quatre...
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04/03 - Livres : nos sept incontournables de ce mois de mars
Le Royaume enchanté
Par Russell Banks, trad. de l’anglais (Etats-Unis) par Pierre Furlan
Actes Sud, 502 P., 23,50 €.
Ultime roman de Russell Banks, Le Royaume enchanté est paru outre-Atlantique quelques mois avant la disparition de ce géant des lettres en janvier 2023, à 82 ans. Il clôt une œuvre magistrale sur une note très différente d’Oh Canada (2022), qui avait tout d’un récit autobiographique (en filigrane) et testamentaire. Le Royaume enchanté s’intéresse à une page d’histoire méconnue des Etats-Unis, et plus particulièrement de la Floride, Etat où Banks résida de longues années. Son narrateur est un certain Harley Mann, septuagénaire ayant fait fortune dans l’immobilier qui décide de confier son parcours à un magnétophone en 1971. Mann relate ses jeunes années de misère, au sein d’une communauté d’obédience communiste, les Ruskinites, puis sur une plantation de Géorgie encore régie par les lois de l’esclavage, avant d’atterrir dans la communauté Shaker de la Nouvelle-Béthanie.
C’est là, véritablement, que tout commence, sous la direction de l’Ainé John, dont l’ingéniosité a porté à des niveaux de prospérité inégalée cette collectivité religieuse issue du protestantisme, qui proscrit notamment les rapports sexuels entre ses membres. Harley Mann n’en fait pas mystère : il est celui qui est à l’origine de sa chute. Dans une langue sensorielle, abondante en détails, il raconte sa rencontre avec la jolie Sadie Pratt, pensionnaire des lieux à la santé chancelante, et comment tout s’enclencha pour aboutir à la catastrophe....
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04/03 - Ukraine : Caesar, missiles, blindés… Paris publie l’arsenal militaire fourni à Kiev
Le mot d’ordre de Paris est clair : "livrer des capacités complètes sans fragiliser nos armées et en maîtrisant l’escalade". Deux semaines après la signature d’un accord de sécurité bilatérale entre la France et l’Ukraine, le ministère des Armées a publié, ce dimanche 3 mars, la liste presque complète du matériel livré à Kiev depuis le début de la guerre, il y a plus de deux ans.
"Au bilan, la France a livré pour une valeur totale de 2,615 milliards d’euros d’équipements militaires à l’Ukraine, auxquels viennent s’ajouter 1,2 milliard d’euros donnés à la Facilité européenne pour la paix (FEP), soit un soutien de plus de 3,8 milliards d’euros entre le 24 février 2022 et le 31 décembre 2023", peut-on ainsi lire sur le site du ministère. Cet "effort financier" est complété par la formation de quelque 10 000 soldats ukrainiens par les armées en Pologne et en France.
Dans le détail, en matière de défense sol-air, Paris a donc livré un système de moyenne portée (Samp/T). S’y ajoutent six missiles transportables anti-aériens léger Mistral, de très courte portée ainsi que deux systèmes Crotale NG, de courte portée également. Un radar Ground Master 200 (CM200), permettant de détecter et d’identifier les aéronefs ennemis, figure aussi sur la liste.Type d'équipementQuantités livréesCrotale NG2Missiles Crotaledonnée confidentielleRadar CM2001Mistral6Missiles Mistraldonnée confidentielleSamp/T1Missiles Asterdonnée confidentielle
Pour certains équipements, comme le nombre de missiles Mistral, Milan ou Crotale, les données demeurent...
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04/03 - Gaza : l’ONU craint "une conflagration beaucoup plus large"
A Washington, les appels à la trêve entre le Hamas et Israël se multiplient, notamment après la distribution d’aide à Gaza qui a tourné au drame, jeudi 29 février, où une centaine de personnes sont mortes. C’est justement au sein de la capitale américaine que l’influent membre du cabinet de guerre israélien, Benny Gantz, est attendu ce lundi 4 mars. L’objectif, oeuvrer à la mise en application d’un "cessez-le-feu temporaire" et d’insister sur "la nécessité d’accroître considérablement" l’aide humanitaire à Gaza.
Les infos à retenir
⇒ Kamala Harris appelle à un "cessez-le-feu immédiat"
⇒ Benny Gantz attendu à Washington ce lundi
⇒ Une personne accusée d’espionnage pour le compte d’Israël a été exécutée en IranGaza : l'ONU craint "une conflagration beaucoup plus large"
Le Haut-Commissaire de l'ONU aux droits de l'homme a dit sa crainte lundi que la guerre à Gaza ne conduise "à une conflagration beaucoup plus large", devant le Conseil des droits de l'homme à Genève.
"Je suis profondément préoccupé par le fait que dans cette poudrière, toute étincelle pourrait conduire à une conflagration beaucoup plus large", a dit Volker Türk, ajoutant que "cela aurait des implications pour tous les pays du Moyen-Orient, et pour bien d'autres au-delà".Kamala Harris appelle à un "cessez-le-feu immédiat" dans la bande de Gaza
"Etant donné l’ampleur des souffrances à Gaza, il doit y avoir un cessez-le-feu immédiat pour au moins les six prochaines semaines, ce qui est actuellement sur la table des négociations" entre Israël et le Hamas, a...
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04/03 - Pétrole : ces pays de l’Opep + qui prolongent leurs coupes pour doper les cours
L’objectif est de soutenir des cours minés par l’incertitude économique. Ryad et Moscou, piliers de l’alliance Opep + des pays exportateurs de pétrole, ont annoncé, dimanche 3 mars, avec d’autres membres prolonger leurs coupes volontaires jusqu’à mi-2024. L’Arabie saoudite va continuer de sabrer son volume d’un million de barils par jour (bpj) pour la période d’avril à juin, selon son ministère de l’Energie, cité par l’agence de presse officielle saoudienne (SPA). La Russie a également fait état d’une extension à hauteur de 471 000 bpj, portant à la fois sur la production et les exportations.
Dans les deux cas, ces mesures s’ajoutent à la réduction de 500 000 barils annoncée en avril 2023 et qui court jusqu’à fin 2024. Ryad compte sur les prix élevés du pétrole pour financer un important programme de diversification économique destinée précisément à sortir le royaume de sa dépendance à l’exportation de brut. Pour Moscou qui, face aux sanctions occidentales, a réorienté ses exportations en masse vers la Chine et l’Inde, c’est aussi une manne essentielle pour financer son offensive militaire en Ukraine.
Au sein de l’Opep +, d’autres pays leur ont emboîté le pas et vont resserrer les vannes trois mois de plus, comme l’Irak, les Emirats arabes unis, le Koweït et le Kazakhstan. Cette stratégie coordonnée avait été dévoilée au printemps 2023 pour un total de 1,6 million de barils quotidiens, avant d’être renforcée au cours de l’été.Fragile unité
Dans la perspective de ces prolongations, les prix du pétrole avaient bondi...
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04/03 - Fuites dans l’armée allemande : Berlin dément la convocation de son ambassadeur à Moscou
Alors que la Russie accentue la pression sur l’Ukraine, son armée et ses habitants sur le terrain, le Canada a annoncé de nouvelles sanctions contre des hauts fonctionnaires russes. Ces dernières interviennent plus de deux semaines après la mort d’Alexeï Navalny, le 16 février dernier. Ottawa estime que ces responsables russes "ont participé à la violation des droits de la personne de l’opposant russe".
Les infos à retenir
⇒ 12 morts après une attaque de drones russes à Odessa
⇒ Le Canada annonce de nouvelles sanctions contre Moscou
⇒ Sept avions militaires russes ont été abattus cette semaine, selon ZelenksyFuite dans l'armée allemande : la Russie convoque l'ambassadeur d'Allemagne
Le gouvernement allemand a démenti lundi la convocation de son ambassadeur à Moscou au ministère russe des Affaires étrangères, après la diffusion d'échanges confidentiels entre plusieurs officiers allemands sur des livraisons d'armes à l'Ukraine. "Notre ambassadeur avait ce matin un rendez-vous prévu de longue date au ministère russe des Affaires étrangères", a déclaré à la presse un porte-parole du ministère allemand des Affaires étrangères, Christian Wagner, interrogé sur le fait de savoir s'il avait été ou non convoqué.
L'ambassadeur Alexander Graf Lambsdorff est effectivement arrivé lundi matin au ministère, sans faire de commentaires aux journalistes, ont rapporté les agences de presse russes. De son côté, le Kremlin a dénoncé lundi "l'implication directe" de l'Occident en Ukraine, selon le porte-parole du Kremlin, Dmitri...
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04/03 - Haïti : le gouvernement décrète l’état d’urgence et un couvre-feu à Port-au-Prince
La situation sécuritaire s’était considérablement dégradée ces dernières heures. Le gouvernement haïtien a donc décrété, dimanche 3 mars, l’état d’urgence et un couvre-feu pour reprendre le contrôle de la capitale Port-au-Prince, après l’évasion de plusieurs milliers de détenus d’un centre pénitentiaire attaqué par des gangs armés, lors de laquelle au moins une dizaine de personnes sont mortes.
"Le Gouvernement de la République, se référant à l’arrêté du 3 mars 2024 déclarant l’état d’urgence sur toute l’étendue du département de l’Ouest pour une période de 72 heures renouvelable", département dont fait partie la capitale, "décrète un couvre-feu sur tout ce territoire" entre 18H00 et 05H00 locales lundi, mardi et mercredi, ainsi que dimanche de 20H00 locales à 05H00, indique un communiqué du gouvernement.
Le ministre de l’Economie et des Finances de Haïti, Patrick Michel Boisvert, a signé le document en tant que Premier ministre par intérim. Le Premier ministre Ariel Henry était en déplacement au Kenya la semaine dernière, où Port-au-Prince et Nairobi ont signé un accord pour l’envoi de policiers kényans dans l’île. Le couvre-feu a été annoncé "en raison de la dégradation sécuritaire", notamment à Port-au-Prince, "caractérisée par des actes criminels de plus en plus violents perpétrés par les gangs armés", ainsi qu’en tenant compte de "l’évasion de prisonniers dangereux", actions mettant "en péril la sécurité nationale" selon le gouvernement.
"Les forces de l’ordre ont reçu l’ordre d’user de tous les moyens légaux à leur...
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04/03 - Leroy Merlin, ses contrats en Russie : d’un sous-traitant du FSB au ministère de la Défense
Plus grande entreprise étrangère installée en Russie, Leroy Merlin fait l’objet de nombreuses critiques, d’autant qu’elle n’a, comme l’a révélé L’Express le 20 février, jamais quitté le pays. Surnommée "Leroy Kremlin" par ses détracteurs, l’enseigne nordiste a, depuis son implantation sur le sol russe au début des années 2000, conclu plusieurs contrats avec des organisations liées à l’Etat russe. En 2016 et 2017, Leroy Merlin Vostok, le nom de sa filiale locale, a ainsi noué deux contrats avec le complexe hôtelier "Planernoïe", appartenant à la présidence russe, selon le site d’appels d’offres "Zakoupki" consulté par L’Express.
En 2017, Leroy Merlin était également l’unique répondant à un appel d’offres de 47 346 euros du Moscow Country Club, un hôtel cinq étoiles situé à 13 kilomètres de Moscou. La filiale russe de l’enseigne nordiste a livré du matériel de bricolage et jardinage à ce complexe de luxe qui appartient au ministère des Affaires étrangères russe. Sur son site, l’organisme fondé en 1921 se présente comme une "plateforme" que les diplomates russes et étrangers utilisent pour des "dialogues efficaces en dehors des espaces diplomatiques conventionnels".Contrat avec le ministère russe de la Défense
Au-delà des organismes étatiques civils, Leroy Merlin a également servi le ministère russe de la Défense en juillet 2017, trois ans après l’annexion illégale de la Crimée par Moscou. Selon le contrat consulté par L’Express, Leroy Merlin a livré du matériel au centre d’ingénierie et technique de ce ministère. Aucun détail...
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04/03 - Ukraine : le plan de Kiev pour stocker le gaz européen
L’Europe stockera-t-elle davantage de gaz en Ukraine à l’avenir, malgré la guerre ? Petit à petit, l’idée fait son chemin. Fin février, le géant ukrainien Naftogaz a annoncé que sa filiale Ukrtransgaz allait mener une série de "tests de résistance". Le but de l’opération ? Montrer que même en temps de conflit armé, l’Ukraine reste capable d’acheminer et de stocker du gaz pour le compte d’autres pays. "Cela peut sembler étonnant car les combats se poursuivent, mais l’Ukraine entend bien monter en puissance rapidement dans le stockage de gaz, confirme Sami Ramdani, enseignant-chercheur en géopolitique de l’énergie à l’Institut de relations internationales et stratégiques (IRIS). Les discussions s’accélèrent même avec les membres de l’UE.
Et pour cause, il devient capital pour l’Ukraine d’accélérer son processus d’intégration à l’Union. Déjà considérablement réduit, le transit de gaz en provenance de Russie arrivera à son terme à la fin de l’année. L’Ukraine devra donc trouver une nouvelle source pour rentabiliser son immense réseau. Parallèlement, en utilisant davantage les infrastructures ukrainiennes, l’Europe pourrait augmenter ses capacités de stockage de 10 %. De quoi passer les hivers froids plus facilement. En 2023, plusieurs acteurs européens ont déjà profité des infrastructures ukrainiennes, en y stockant 2,5 milliards de mètres cubes de gaz. Cette année, Naftogaz vise les 4 milliards.
"Le gros dossier du moment pour Kiev, c’est l’inversion du flux sur le gazoduc transbalkanique, qui part de la Russie, traverse...
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04/03 - Partir ou rester ? Les dessous de la crise au Conseil scientifique de l’Education nationale
"Nos travaux et notre avis n’intéressent absolument pas le ministère !" Elise Huillery, professeure d’économie à l’université Paris-Dauphine, a démissionné du Conseil scientifique de l’Education nationale le 23 décembre dernier, comme elle s’en explique à L’Express. Avec ses confrères Yann Algan, qui enseigne à HEC, et Julien Grenet, directeur de recherche au CNRS et professeur associé à l’Ecole d’économie de Paris, elle a détaillé les raisons de leur départ devant les autres membres de l’instance lors d’une réunion de crise organisée en visio, le 21 décembre. Au cœur des discussions : la mission "Exigence des savoirs", lancée par Gabriel Attal, alors à la tête de la Rue de Grenelle, le 5 octobre. Un mois plus tard, au lendemain des résultats très préoccupants de l’enquête internationale Pisa, ce dernier annonçait plusieurs réformes destinées à remonter le niveau des élèves : l’instauration de groupes de niveau en mathématiques et en français au collège, la facilitation du recours au redoublement, la création de classes "prépa lycée" dédiées aux élèves ayant échoué au brevet.
"Le problème est que nous, membres du CSEN, n’avons pas été consultés en bonne et due forme sur ces mesures dont la plupart vont à l’encontre des résultats de la recherche", déplore Elise Huillery qui, durant ce fameux mois, n’aura pu s’exprimer qu’à l’occasion d’une audition individuelle "menée en dépit du bon sens puisqu’on ne nous avait pas donné les thématiques à l’avance". Le 29 novembre, c’est "le coup de grâce" : à l’occasion d’une conférence...
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04/03 - Management : les fausses croyances du "syndrome" de l’imposteur
Mener une brillante carrière mais avoir le sentiment de ne pas le mériter. En théorisant en 1978 le "phénomène" de l’imposteur, Pauline Clance et Suzanne Imes n’auraient jamais imaginé que leurs travaux donneraient lieu, un demi-siècle plus tard, à l’un des termes les plus en vogue des rubriques management et leadership de la presse mondiale. A l’époque, les deux psychologues américaines interrogent 150 femmes occupant des postes prestigieux dans différents domaines. Il en ressort que celles-ci n’attribuent pas leur réussite à leurs compétences pourtant reconnues par leurs pairs, mais à la chance ou à des facteurs extérieurs. Ces femmes décrivent leur peur d’être un jour démasquées, que l’on se rende compte après coup de leur supposée incompétence.
Cinq décennies se sont écoulées et le "phénomène" de l’imposteur - rebaptisé entretemps "syndrome" - n’a jamais aussi bien porté son nom. Comme le souligne l’essayiste Leslie Jamison dans le New Yorker, "ce n’est qu’avec l’essor des réseaux sociaux que l’idée a véritablement explosé". Les médias leur ont emboîté le pas. Conseils pour s’en débarrasser, tests pour l’identifier… les articles de presse publiés sur le sujet sont légion – Rien qu’en 2023, la version américaine du site Forbes lui en a consacré plus d’une dizaine. Autre terrain d’exploration du "syndrome" de l’imposteur ? YouTube. Sur la plateforme de streaming de Google, coachs, mentalistes et psychanalystes imaginent chaque jour des tutos et donnent des clés "pour s’en sortir". Des vidéos visionnées pour certaines des...
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04/03 - Iran, le nouvel axe du mal : la Une de L’Express à La Loupe
Dans ce nouvel épisode de La Loupe, Hamdam Mostafavi, directrice adjointe de la rédaction de L’Express, et spécialiste du Moyen-Orient, s’intéresse à une puissance dont les Occidentaux devraient plus se méfier, l’Iran.
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L’équipe : Charlotte Baris (écriture et présentation) et Jules Krot (montage et réalisation).
Musique et habillage : Emmanuel Herschon/Studio Torrent
Crédits image : AFP Photo/HO/KHAMENEI.IR
Logo : Anne-Laure Chapelain/Benjamin Chazal
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Charlotte Baris : Aujourd’hui, nous allons parler d’un pays où le pouvoir est entre les mains d’un homme et de sa garde rapprochée. Un pays où le régime en place est autoritaire, où les médias ne sont pas libres et où les emprisonnements d’opposants politiques sont de plus en plus nombreux. On pourrait ajouter que ce pays tente aussi de régner sur toute la région qui l’entoure, en pointant du doigt un ennemi commun, les Etats-Unis. Enfin, la perspective d’un conflit armé ne l’effraie pas et il sait jouer de sa position sur la scène internationale.
Si vous avez lu le titre de ce podcast, vous savez déjà que je ne parle pas de la Russie de Vladimir Poutine, mais de l’Iran ! Car cette semaine avec sa Une, L’Express met en garde contre cet autre axe du mal. Depuis les attaques du 7 octobre et la guerre à Gaza, la...
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04/03 - IVG : en 1971, Françoise Giroud et le droit des femmes à dire "non"
Dès la création de L’Express, Françoise Giroud a régulièrement pris la parole dans nos colonnes au sujet de l’avortement. En 1956, dans un article intitulé "Les malades du samedi", elle raconte : "Les médecins le savent bien. C’est toujours le samedi soir qu’on les appelle lorsqu’il y a eu un accident. Parce qu’on a compté sur le dimanche pour se reposer." En 1962, elle interpelle à propos de l’avortement clandestin : "Ou [l’opération] est clandestine, et il faut se vouloir sourd et aveugle pour croire qu’une femme se soumet à ce martyre sans y être durement contrainte." En 1971, alors que les couvertures de L’Express pour la légalisation se multiplient, la directrice de la rédaction défend "la plus intime des libertés individuelles" désormais entrée dans la Constitution après le vote du Parlement réuni en Congrès ce lundi 4 mars.
L’Express du 12 avril 1971Le droit de dire non
Le directeur du Nouvel Observateur, qui a du coeur et qui aime bien les dames, presse chacun de choisir son camp et de se dire de gauche en se déclarant pour l’avortement libre. Il ajoute que "c’est un problème très simple". Je ne crois pas.
Je crois, au contraire, qu’il n’y a pas de problème plus compliqué et qui mette plus profondément en jeu la relation avec soi-même. Et avec l’Autre, car, jusqu’à nouvel ordre, les enfants se font à deux. Mais laissons l’inconscient, bien que, dans cette affaire, il ait plus que son mot à dire.
Et laissons la collectivité, bien que ce ne soit pas un aspect négligeable du problème. On pourrait même dire,...
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04/03 - Science, intégrité et éthique : une enquête révèle l’inquiétude des chercheurs de l’Inserm
Comment les scientifiques français de l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) perçoivent le respect de l’intégrité et l’éthique scientifique dans leur travail ? Pour répondre à cette question, des chercheurs du Groupe d’étude des méthodes de l’analyse sociologique de la Sorbonne (Gemass), une unité mixte de recherche CNRS et Sorbonne Université, ont soumis un questionnaire entre juin et septembre 2023 auprès de 1 240 personnels du deuxième institut de recherche mondial dans le secteur de la santé. Leur enquête publiée ce lundi 4 mars - la seconde du genre seulement en France - apporte des réponses qui permettent de mieux comprendre les problématiques rencontrées par le monde de la science.
L’éthique et l’intégrité scientifique, qui visent à garantir aux travaux de recherche leur caractère honnête et rigoureux et à consolider le lien de confiance avec la société, sont devenues des sujets de plus en plus importants ces dernières années, notamment à cause - ou grâce - à la crise du Covid-19. Une période pendant laquelle la confiance en la science a pu apparaître ébranlée, notamment en raison de la communication hasardeuse - voire la tenue de propos complotistes - de certains médecins ou chercheurs. "En outre, ce type de travaux n’existent quasiment pas en France : nous souffrons d’un important déficit comparé aux Etats-Unis ou aux Pays-Bas. Avec cette enquête et celle que nous avons menée en 2022 au sein du CNRS, cela nous permet d’y voir un peu plus clair", soutient Michel Dubois,...
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03/03 - "Je suis un raisonnable, un pragmatique" : quand Bardella s’essaie au "en même temps"
Le DJ est presque arrivé à l’heure. C’est la tradition. Au Rassemblement national, les militants ont droit à leur dose de chansons un peu ringardes avant le début de chaque meeting. La groupie du pianiste a été remixée pour l’occasion, et ça chamboule cet ancien de la légion étrangère, frontiste depuis 30 ans, venu assister au lancement de campagne européenne du parti d’extrême droite à Marseille. Le volume est poussé à bloc. Jordan Bardella et Marine Le Pen font leur entrée sur une sorte de musique électro et traversent la foule entourés d’une horde de journalistes.
Ces élections sont le deuxième round pour le jeune prodige de l’extrême droite, Jordan Bardella, déjà tête de liste pour le parti aux élections européennes de 2019. Cette fois-ci, les sondages avoisinent les 30 %, meilleur score jamais réalisé lors d’un scrutin européen par le RN. Marine Le Pen a confié à son poulain la mission de dépasser ce score. A 28 ans, l’eurodéputé marche sur l’eau, conforté par une nouvelle dimension médiatique acquise à force d’occuper les plateaux de télévision, et par le traitement indulgent que lui réserve la Macronie, qui semble préférer à Marine Le Pen sa progéniture politique.Rassurer à tout prix
Pour cette nouvelle campagne, Jordan Bardella n’a donc qu’un mot en tête : rassurer. Et qu’est-ce qui rassure les Français, aujourd’hui ? La droite, évidemment. Depuis des mois, il multiplie donc les signaux plus ou moins grossiers. Son ambition : attirer l’électorat zemmouriste de 2022, et même celui de Nicolas Sarkozy 2007. Dans ses...
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03/03 - "Sam Bankman-Fried devient fou en prison" : le roi déchu de la crypto raconté par Michael Lewis
Sam Bankman-Fried déteste Shakespeare, ses personnages "irréalistes" et ses "dénouements" évidents. Il est horripilé par l’idée que l’on puisse considérer le dramaturge anglais comme le plus grand écrivain au monde. Pure logique mathématique. A son époque, "presque tous les Européens étaient occupés à cultiver la terre et très peu de gens allaient à l’université […] Peu savaient lire et écrire, probablement moins de 10 millions, contre un milliard de personnes dans le monde occidental aujourd’hui. Quelles sont les chances que le plus grand écrivain soit né en 1564 ?", s’est-il un jour épanché sur un blog.
L’anecdote est consignée par Michael Lewis dans un livre, Going Infinite, récemment traduit en France chez Talent Editions. Cette obsession pour les chiffres, les probabilités et les statistiques tourne parfois à l’irrationnel : "J’ai 60 % de chance de me rendre au Texas demain", était-il capable de dire sérieusement à son assistante. Mais le trait de caractère amuse beaucoup l’auteur tout au long de l’ouvrage. Car il a le mérite d’éclairer, en partie, l’aisance de "SBF" dans la finance, milieu dont il sera l’éphémère coqueluche.Drôle de poisson dans un monde de requins
Michael Lewis a partagé avec lui la période dorée de Bankman-Fried, entre 2021 et fin 2022. Quand "chaque célébrité voulait être son amie, où tout le monde à Wall Street souhaitait entendre ce qu’il avait à dire", raconte-t-il à L’Express. Sam Bankman-Fried est alors à la tête d’une plateforme d’échange de cryptomonnaies baptisée FTX. Celle-ci a...
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03/03 - "Les braises sont brûlantes" : le Salon de l’agriculture est fini, mais la colère continue
Plus de 80 visites officielles, 3 500 journalistes accrédités et des centaines de milliers de visiteurs : le président du Salon international de l’agriculture, Jean-Luc Poulain, a salué ce dimanche 3 mars une "belle édition" 2024 du grand rendez-vous des Français avec le monde agricole, en pleine période de colère du secteur. Plus de 603 000 ont participé à cette 60e édition, ont indiqué les organisateurs à l’AFP. En 2022, année des retrouvailles après la crise sanitaire, le Salon en avait accueilli 503 000. Le record remonte à 2014, avec plus de 700 000 personnes.
Deux ans après le début de la guerre en Ukraine et alors que les aléas climatiques pèsent sur la production agricole, le Salon a permis de montrer les attentes de ces professions, affirme Jean-Luc Poulain, lui-même agriculteur dans l’Oise. "Ce qui était considéré comme acquis - une alimentation abondante et pas chère - est confronté à une série de contraintes : l’inflation, la géopolitique, le climat, qui posent la question de la souveraineté alimentaire de la France", a-t-il affirmé.
Le président des Chambres d’agricultures, Sébastien Windsor, a de son côté constaté une "sensibilité particulière des responsables politiques cette année au sujet agricole", avec plus de visites que d’habitude "alors qu’on n’est pas en période électorale". Ce Salon s’est en effet déroulé dans un contexte particulier, en pleine crise du secteur. Pour tenter d’y remédier, plus de 400 millions d’euros de mesures d’urgence ont été annoncés par le gouvernement. L’exécutif a...
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03/03 - Environnement, câbles sous-marins… Les dommages collatéraux des Houthis en mer Rouge
Les effets économiques des attaques contre des navires en mer Rouge sont pour l’instant "modérés". C’est ce qu’affirme à l’AFP l’économiste en chef de l’OMC, Ralph Ossa. "Je pense que pour l’instant, l’impact macroéconomique semble modéré, ce qui s’explique par le fait que la demande en Europe est relativement faible et que les capacités de transport maritime sont suffisantes", a-t-il déclaré.
Mais les effets néfastes des attaques régulièrement menées par les rebelles houthis depuis novembre se font déjà sentir dans d’autres domaines. En premier lieu sur l’environnement. Le Rubymar, un cargo chargé d’engrais qui a coulé dans le golfe d'Aden après avoir été endommagé par des missiles des Houthis, présente un risque pour l’environnement, a averti samedi 2 mars l’armée américaine. Les rebelles ont revendiqué l’attaque du 19 février contre ce navire marchand battant pavillon du Bélize et exploité par une entreprise libanaise, Blue Feet. Le gouvernement du Yémen a fait savoir, samedi, que le navire avait coulé.Le risque d’une "catastrophe environnementale"
Une information confirmée dans la foulée par le Commandement central des États-Unis (CENTCOM). "Les quelque 21 000 tonnes d’engrais à base de sulfate de phosphate d’ammonium que transportait le navire présentent un risque environnemental en mer Rouge", a-t-il indiqué dans un communiqué. "En coulant, le navire présente également un risque d’impact sous la surface pour les autres navires qui empruntent les routes de navigation très fréquentées de la voie navigable", a ajouté le...
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03/03 - Owen Matthews : "Navalny a surestimé son invincibilité"
Britannique et descendant de Russes ukrainiens par sa mère, le romancier, historien et journaliste Owen Matthews pose sur le conflit en Ukraine un regard informé et subtil. Ses origines et sa carrière - il a notamment été responsable du bureau de Newsweek en Russie - lui ont inspiré des œuvres de fiction, dont un grand succès, Les Enfants de Staline (Belfond, 2009) et, plus récemment, un essai, Overreach : The Inside Story of Putin’s War Against Ukraine (Mudlark/HarperCollins, 2022, nouvelle édition en 2023) où il décrit, à partir de ses reportages en Russie et en Ukraine durant le conflit, les conditions de l’éclatement de la guerre et les événements de la première année de celle-ci. Pour L’Express, il revient sur la proximité historique de la Russie et de l’Ukraine, la russophobie culturelle en Ukraine, les maintes nuances de nationalisme russe, la figure de Navalny, qu’il connaissait de près, et les scénarios possibles de règlement du conflit.
L'Express : Vous êtes britannique et votre mère est née en Ukraine soviétique. Vous-même parlez russe. Comme vous l’expliquez dans votre livre, cela vous permet de mieux comprendre certains enjeux de cette guerre.
Owen Matthews : Le fait que je parle russe et non ukrainien illustre bien la spécificité de la relation entre la Russie et l’Ukraine. J’ai toujours expliqué que ma mère était une Russe de Kharkiv, ce qui sonne "politiquement correct" mais s’avère la stricte vérité. Ma mère est née en 1934, quand l’Ukraine était soviétique, mais elle ne s’est jamais...
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03/03 - IVG dans la Constitution : la France sera-t-elle vraiment la première ?
Cela faisait un moment que l’Hexagone n’avait pas été précurseur. Après le vote historique du Sénat, mercredi 28 février, la France va devenir le premier pays à autoriser explicitement l’avortement dans sa Constitution. Le Parlement se réunit, ce lundi 4 mars en Congrès à Versailles, pour adopter définitivement le texte. "Le Sénat a écrit une nouvelle page du droit des femmes", a savouré le ministre de la Justice, Eric Dupond-Moretti.
Avant la France, des précédents moins explicites avaient eu lieu. À l’instar du Chili qui a tenté, en septembre 2022, d’inscrire le droit à l’avortement dans une nouvelle Constitution. Une tentative soutenue par le jeune président de gauche, Gabriel Boric, qui voulait remplacer la loi fondamentale héritée de la dictature d’Augusto Pinochet (1973-1990). À l’intérieur de celle-ci était mentionnée la protection de "la vie de celui qui va naître". Le projet constitutionnel plus progressiste, féministe et écologique, avait été rejeté massivement, par 61,9 % de la population.
Ce refus a marqué la fin d’un grand chapitre. Depuis, le Conseil constitutionnel, chargé de rédiger la nouvelle loi fondamentale, est passé sous le contrôle de la droite ultra-conservatrice et a soumis au vote un nouveau texte, qui faisait de l’embryon une personne. Une initiative également rejetée.Un "droit humain de décider librement de la naissance de ses enfants"
Dans le monde, actuellement, plusieurs pays "offrent une protection constitutionnelle du droit à l’avortement, mais pas à travers une formulation...
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03/03 - En Iran, les conservateurs gagnent des élections largement boudées
Deux jours après le scrutin en Iran, le dépouillement des bulletins de vote s’est poursuivi ce dimanche 3 mars, dans l’attente de la proclamation des résultats définitifs par le ministère de l’Intérieur. Mais des médias officiels ont d’ores et déjà estimé que le taux de participation s’était élevé à environ 41 %. Le double scrutin destiné à élire les 290 députés et les 88 membres de l’Assemblée des experts, chargée de désigner le guide suprême, a donc mobilisé quelque 25 millions des 61 millions d’électeurs, dans un pays de 85 millions d’habitants. Aucune estimation indépendante n’était disponible.
La participation était le principal enjeu de ces élections, considérées comme un test pour le pouvoir : elles sont les premières depuis le vaste mouvement de contestation ayant secoué le pays à la suite de la mort, en septembre 2022, de la jeune Mahsa Amini, arrêtée pour non-respect du strict code vestimentaire du pays. Les chiffres montrent une tendance à la baisse marquée de la participation, qui s’était élevée à 42,57 % aux précédentes législatives de 2020, organisées au début de la crise du Covid. Elle était déjà au plus bas depuis la proclamation de la République islamique en 1979.
Les autorités se sont cependant félicitées du niveau de la participation, qui démontre que "le plan de boycott des élections fomenté par des ennemis de l’étranger" n’avait pas fonctionné. C’est "un nouvel échec historique infligé aux ennemis de l’Iran après les émeutes" de 2022, a jugé samedi le président Ebrahim Raïssi."Appel au réveil"
La presse était...
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03/03 - Croisières : de la Norvège au Groenland, des itinéraires vers le Grand Nord
Aujourd’hui, vous ne voyagerez plus jamais comme avant. Ce pourrait être un slogan publicitaire post-pandémie de Covid-19. Les Français ont repris goût aux voyages mais cherchent à s’évader différemment. Finis les voyages trop éloignés et trop classiques, place aux destinations moins fréquentées, plus rares et donc aussi moins onéreuses.
Liverpool plutôt que Londres, Gérone plutôt que Barcelone, la Suède plutôt que la Finlande, les îles Sporades en Grèce plutôt que les Cyclades, etc. Sans oublier une tendance forte du tourisme actuel : l’engouement pour les croisières. De la Méditerranée à la Baltique, elles sont une autre façon de découvrir l’Europe, loin des sentiers battus. Parés à l’appareillage ?Les fjords norvégiens à bord du MSC Euribia
Une nature grandiose et des villages baignés par une lumière exceptionnelle : la croisière reste le plus sûr moyen de succomber à l’atmosphère unique de la mer du Nord. D’avril à octobre, lorsque les jours s’allongent ici plus qu’ailleurs, le nouveau navire MSC Euribia est entièrement dédié à la découverte des fjords norvégiens ainsi qu’à des périples entre Angleterre, Allemagne, Belgique et Pays-Bas. Le croisiériste propose des itinéraires de sept nuits aux légères variations pour répondre aux envies de chacun. L’un des voyages phares se fait au départ du port de Kiel (Allemagne). Le navire marque une première escale à Copenhague, avant de mettre le cap sur la Norvège pour faire faire un stop à Hellesylt, adorable village au cœur du Sunnylvsfjord. L’occasion de débarquer pour visiter...
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03/03 - En 2028, des TVG du quotidien à prix réduit ? Pourquoi le projet de Kevin Speed est loin d’être gagné
"Promesse bancale" ou "révolution" ferroviaire ? L’annonce de Kevin Speed de la signature d’un accord avec SNCF réseau pour lancer ses trains en 2028 a suscité des réactions contrastées. La start-up ferroviaire a indiqué, jeudi 29 février, avoir signé d’un accord-cadre avec SNCF Réseau pour faire rouler vingt trains à petits prix entre Paris, Lille, Lyon et Strasbourg à partir de 2028.
Kevin Speed, une entreprise française fondée en 2021 dirigée par Laurent Fourtune, promet 16 passages quotidiens, à chaque heure, de 6 heures à 22 heures dans les deux sens de trois lignes. Cela concerne la ligne Nord aux gares de Lille Flandres, TGV Haute-Picardie et Paris Gare du Nord ; la ligne Est aux gares de Strasbourg-Lorraine TGV, Meuse TGV1, Champagne-Ardenne TGV et Paris Gare de l’Est ainsi que la ligne centre aux gares de Lyon Part-Dieu, Macon-Loché TGV, Le Creusot-Montceau-Montchanin TGV et Paris Gare de Lyon."Je ne vois pas du tout comment ils vont faire"
Le ministre des Transports, Patrice Vergriete, s’est réjoui de cette annonce. "Kevin Speed et SNCF Réseau signent pour révolutionner les liaisons depuis Lille, Strasbourg et Lyon vers Paris, garantissant une desserte des villes moyennes et améliorant ainsi l’accessibilité pour tous les citoyens", s’est-il félicité sur X. D’autres sont en revanche plus sceptiques. "Pour l’instant, ils sont quatre dans l’entreprise. Ils n’ont aucun train, aucune commande en cours, aucun personnel, aucun atelier. Je ne vois pas du tout comment ils vont faire", a ainsi mis en...
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03/03 - Nordic Response : l’exercice militaire XXL de l’Otan auquel participe déjà la Suède
Nordic Response : le nom fait penser à un opus de science-fiction. Pourtant, cet exercice militaire de l’Otan commence bel et bien dans l’Arctique ce dimanche 3 mars. Deux ans après le début de la guerre en Ukraine, la force atlantique montre les muscles. Au total, plus de 20 000 soldats de treize pays alliés participent à ces manœuvres militaires. L’exercice devrait courir jusqu’au 14 mars.
Si elle n’est pas encore officiellement membre de l’alliance, la Suède se joint à eux, engageant 4 500 soldats dans cet exercice. Ses territoires sont donc mis à disposition de l’Otan : aéroports et bases militaires suédoises seront investis par les troupes de l’Alliance. L’occasion de s’entraîner pour la première fois sur l’ensemble de la Laponie occidentale. Un terrain de jeu qui s’agrandit de plus de 500 kilomètres carrés grâce à la Suède. "La réponse nordique démontre que l’Otan a clairement la capacité, la volonté et la force de défendre son territoire et son flanc nord", explique sur son site Internet les forces armées norvégiennes.
Cet exercice militaire XXL est capital à plus d’un titre. Tout d’abord, l’Ukraine est venu rappeler à l’alliance Atlantique qu’un conflit avec la Russie était possible. Fin janvier 2023, le ministre allemand de la Défense, Boris Pistorius, affirmait que Moscou pourrait attaquer l’Otan dans "5 à 8 ans". Autre point important : ce sera la première fois que tous les pays nordiques s’associeront à une opération de défense aérienne conjointe. L’occasion aussi de tester la cohésion de la Norvège, la...
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03/03 - Affaire d’espionnage : Poutine cherche à "déstabiliser" l’Allemagne, accuse Berlin
L’Ukraine procède régulièrement à des attaques de drones en territoires contrôlés par la Russie. Le ministère russe de la Défense a affirmé avoir déjoué dans la nuit de samedi à dimanche une "attaque de 38 drones" qui ont "tous" été détruits au-dessus de la Crimée. La nuit précédente, la garde nationale russe avait indiqué que "le crash d’un drone" était la cause "probable" d’un incident qui a conduit à l’évacuation d'"une centaine de personnes" dans un quartier résidentiel de Saint-Pétersbourg, la deuxième ville de Russie, située à environ 1 000 kilomètres de la frontière avec l’Ukraine.
Les infos à retenir
⇒ Kiev réclame de nouveau à ses alliés occidentaux de livrer davantage de munitions
⇒ Le bilan de la frappe russe contre Odessa grimpe à 10 morts
⇒ L’Allemagne embarrassée par une affaire d’espionnage liée à l’UkraineAffaire d’espionnage : Poutine cherche à "déstabiliser" l’Allemagne
Le ministre allemand de la Défense, Boris Pistorius, a accusé ce dimanche le président russe Vladimir Poutine de chercher à "déstabiliser" le pays, à la suite de la diffusion depuis la Russie d’échanges confidentiels entre des officiers allemands sur des livraisons d’armes à l’Ukraine. "Il s’agit simplement d’utiliser cet enregistrement pour déstabiliser" et pour mettre à mal "l’unité" de l’Allemagne, a-t-il déclaré devant la presse à Berlin. "Il s’agit clairement de saper notre unité […], de semer la division politique sur le plan intérieur et j’espère sincèrement que Poutine n’y parviendra pas et que nous resterons unis", a-t-il ajouté.
Un...
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03/03 - Gaza : le Hamas dit qu’une trêve est possible d’ici "24 à 48 heures" si Israël accepte ses demandes
L’espoir d’une accalmie ? Les négociations reprennent, ce dimanche 3 mars au Caire (Egypte), sur une possible trêve pendant le ramadan à Gaza, où les premiers largages américains d’aide humanitaire ont commencé à destination de la population civile affamée.
Les infos à retenir
⇒ Gaza : le Hamas dit qu’une trêve est possible d’ici "24 à 48 heures" si Israël accepte ses demandes
⇒ Les Etats-Unis ont commencé les largages aériens d’aide sur Gaza
⇒ Gaza : le ministère de la Santé du Hamas annonce onze morts dans une frappe israélienne près d’un hôpitalMahmoud Abbas en Turquie mardi
Le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas se rendra mardi en Turquie à l’invitation du président Recep Tayyip Erdogan, a annoncé ce dimanche le chef de la diplomatie turque, Hakan Fidan. "Le président Erdogan a invité Mahmoud Abbas en Turquie pour discuter de la situation en Palestine et de la guerre en cours et pour être informé des pourparlers inter-palestiniens" avec le Hamas et les autres groupes palestiniens, a indiqué le ministre des Affaires étrangères en clôture du Forum diplomatique d’Antalya (sud). Le lieu des entretiens n’a pas été précisé.Le Hamas dit qu’une trêve est possible d’ici "24 à 48 heures" si Israël accepte ses demandes
Un haut responsable du Hamas a déclaré ce dimanche à l’AFP qu’une trêve dans la bande de Gaza était possible "d’ici 24 à 48 heures" si Israël acceptait les demandes du mouvement islamiste palestinien. "Si Israël accepte les demandes du Hamas, qui incluent le retour dans le nord de Gaza des...
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03/03 - Monika Schnitzer : "L’Allemagne doit reconsidérer la manière de dépenser son argent"
Le diagnostic est tranché, sans équivoque et peut-être un brin alarmiste ? Le 14 février dernier, le ministre de l’Économie allemand, Robert Habeck, se livrait à une inhabituelle confession lors d’un débat organisé à l’occasion de la Foire artisanale d’Allemagne centrale à Leipzig. Face au ministre-président de Saxe, Michael Kretschmer, l’écologiste a déclaré que l’économie du pays était dans une situation "dramatiquement mauvaise".
La première puissance européenne a en effet terminé l’année à bout de force. En 2023, son PIB a reculé de 0,3 %, quand celui de la France a progressé de 0,9 %. Mais l’Allemagne est-elle réellement redevenue "l’homme malade de l’Europe" ? Dans un entretien à L’Express, l’économiste Monika Schnitzer, présidente du Conseil allemand des experts économiques, remet les choses à plat et analyse les causes du déclin actuel de son pays, tout en nuançant les propos de Robert Habeck.
L'Express : il y a deux semaines, Robert Habeck a déclaré que la situation économique de l’Allemagne était dramatique. Partagez-vous ce constat ?
Monika Schnitzer : En 2023, notre économie s’est contractée de 0,3 %, tandis que nous prévoyons très peu de croissance cette année. Nous sommes clairement en queue de peloton par rapport au reste de l'Europe. La situation n’est pas bonne. D’un autre côté, il ne s’agit pas d’une crise comparable à celles de la crise financière ou de la pandémie. En ce sens, il apparaît plus pessimiste qu’il n’y paraît.
Il n’est pas courant d'entendre ce genre de déclaration. Quand on a affirmé pendant...
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03/03 - Primaire républicaine : Donald Trump se rapproche de l’investiture après sa triple victoire
Triple victoire pour Donald Trump. Le milliardaire républicain a gagné, ce samedi 2 mars, les élections internes de son parti dans trois nouveaux Etats américains : le Missouri, le Michigan et l’Idaho. Il enterre presque, s’il y en restait, tout suspens avant le "Super Tuesday", étant quasiment assuré d’être investi par le parti républicain pour l’élection présidentielle de novembre prochain.
Dans le Missouri, Donald Trump a écrasé sa rivale Nikki Haley en remportant tous les caucus organisés dans l’Etat, selon le New York Times. Et dans le Michigan, l’ex-président a raflé les 39 délégués élus lors d’un caucus rassemblant quelque 2 000 militants, a rapporté CNN. Plus tôt dans la semaine, l’ancien président avait déjà remporté les 16 délégués restants du Michigan, désignés au cours d’une élection primaire."Super Tuesday" en vue
Il s’est aussi imposé dans l’Idaho, un Etat du nord-ouest des Etats-Unis, l’un des derniers qui aurait pu permettre à Nikki Haley de gagner des délégués avant le grand rendez-vous du 5 mars. Les scrutins organisés dans le Missouri, le Michigan et l’Idaho étaient des élections internes hybrides avec des règles différentes, reflétant dans certains cas des dissensions et des tensions malgré l’influence de Donald Trump.
Ce dernier a remporté toutes les primaires organisées jusqu’à présent. Et ses nouvelles victoires de samedi interviennent à trois jours du "Super Tuesday", rendez-vous crucial au cours duquel 15 Etats organisent simultanément leurs primaires démocrates et...
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03/03 - "Mon premier vrai choc littéraire..." : Frédéric Taddeï, itinéraire d’un lecteur éclectique
Ne faisant jamais rien comme tout le monde, Frédéric Taddeï publie… 15 livres en même temps. Et ce n’est pas fini : en cas de succès, les Birthday Books devraient compter 40 titres, un par âge, de 15 à 54 ans. Un pari pour l’éditeur, Grasset, qui a déjà imprimé 250 000 exemplaires pour lancer cette nouvelle collection de petits volumes peu chers (8 euros), parfaits quand on cherche un cadeau d’appoint pour un anniversaire. Avec sa décontraction habituelle, l’animateur nous explique le concept dans un café du Marais où il vient de s’installer : "L’âge est l’angle mort de l’Histoire, de toutes les histoires. On nous dit constamment à quelle date s’est passé tel ou tel événement, mais sans préciser l’âge des acteurs, alors que c’est essentiel. Si vous tapez '1972' sur Google, vous aurez plein de résultats, mais rien avec '37 ans'. Par les Birthday Books, j’ai voulu présenter âge par âge où en étaient les uns et les autres – qui était mort, qui n’avait pas encore trouvé sa voie, qui était déjà fini. On est souvent surpris ! On imagine ainsi que c’est à un vieillard que l’on doit Mignonne, allons voir si la rose, alors que Ronsard n’avait que 20 ans quand il a écrit ce poème. A l’inverse, Chandler avait 50 ans quand il a écrit en trois mois son premier roman, Le Grand Sommeil. Chaque Birthday Book est un guide culturel génial : vous prenez le volume qui correspond à votre âge, et vous savez où en étaient les personnalités. Par exemple, si vous avez 28 ans et que vous vous intéressez à la littérature, c’est le moment de lire ou...
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03/03 - Compléments alimentaires : ces entreprises françaises qui surfent sur le boom des gummies
Les influenceurs américains en raffolent. L’une des papesses de cette industrie, l’aînée de la famille Kardashian, Kourtney, en fait directement commerce : elle a créé sa propre gamme de produits. Et confirmé le goût de la fratrie pour le scandale, puisque l’une de ses offres vise à corriger l’odeur intime des femmes… De quoi susciter la consternation des gynécologues de l’autre côté de l’Atlantique. Plus raisonnables, les stars françaises des réseaux sociaux n’en restent pas moins séduites par les prétendues vertus de ces gommes à mâcher, qui de vanter leurs bienfaits pour embellir cheveux et ongles, qui de louer leurs effets sur le sommeil, qui d’assurer avoir retrouvé la forme, ou la ligne, grâce à eux. Avec leur goût acidulé, une texture colle aux dents proche des bonbons et des emballages tape-à-l’œil, les gummies font florès.
Au cours des trois dernières années, ces compléments alimentaires ont connu une croissance fulgurante. Et ce, même si leur coût est supérieur à leurs équivalents sous forme de cachets et autres gélules – nouveauté oblige. GERS Data, une filiale du groupe Cegedim spécialiste de l’analyse de données dans le domaine de la santé, estime que leurs ventes en pharmacie ont grimpé de 27 % l’an dernier, pour atteindre un montant total de 88 millions d’euros. Entre 2021 et 2022, le marché avait déjà bondi de 82 %. Un dynamisme à des années-lumière de celui des compléments alimentaires, aidé par une commercialisation de ces gommes en grande surface.Une offre pléthorique
Les pionniers des gummies en...
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03/03 - Taguieff : "L’influence des ’Protocoles des Sages de Sion’ sur le Hamas est déterminante"
De la Russie de Nicolas II jusqu’à la charte du Hamas en passant par Hitler, Henry Ford ou l’Egyptien Gamal Abdel Nasser : publié en 1903, Les Protocoles des sages de Sion est le faux antisémite le plus diffusé depuis un siècle. Dans Les Protocoles des sages de Sion. Des origines à nos jours (Hermann), l’historien Pierre-André Taguieff revient sur le succès et la réception d’un texte prétendant révéler la conspiration de "chefs de l’internationale juive" en vue d’une domination totale du monde. Pour le directeur de recherche au CNRS, Les Protocoles demeurent aujourd’hui "le principal véhicule du mythe moderne du "complot juif mondial". Entretien.
L’Express : Comment expliquer l’incroyable longévité des Protocoles des Sages de Sion ?
Pierre-André Taguieff : On connaît de multiples faux antijuifs qui ont eu une durée de vie limitée. Il n’en va pas de même pour Les Protocoles. Parmi les faux à visée antijuive, ils restent au premier rang des best-sellers et des long-sellers. Cent vingt-six ans après leur publication en Russie, ils continuent d’être lus et pris au sérieux dans le monde, alors même qu’on sait depuis l’été 1921, grâce au journaliste du Times de Londres Philip Graves, que ce texte est en grande partie le produit d’un plagiat du pamphlet anti-bonapartiste de l’avocat républicain d’extrême gauche Maurice Joly, Dialogue aux enfers entre Machiavel et Montesquieu, ou la politique de Machiavel au XIXe siècle, publié anonymement à Bruxelles en 1864. Censés théoriser la "politique de la force" (opposée à la...
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03/03 - Faux profils, arnaques, deepfakes... Quand l’IA sème le trouble sur les applis de rencontre
Nul besoin de boule de cristal pour voir les problèmes que peut poser l’IA générative. Il suffit de regarder le secteur de la rencontre amoureuse. Tinder, Bumble, Hinge… Les applis de dating abritent une multitude de personnes d’âges, de nationalités et de catégories socioprofessionnelles variées, qui interagissent non-stop. Une vraie boîte de Petri virtuelle. Et qu’y observe-t-on ? Une prolifération des arnaques dopées à l’IA.
Les intelligences artificielles génératives portent en effet la création de faux profils à un tout autre niveau. Plus besoin de récupérer les photos de séduisants inconnus sur Internet et se faire passer pour un autre, médiocre technique qu’une "recherche inversée" sur Google permettait d’éventer. Avec des générateurs d’images tels que Midjourney ou Dall-E 2, les voleurs peuvent créer de faux alias par milliers. Chevelure brune ou blonde, regard sombre ou yeux clairs, trentenaire ou senior… Il suffit de décrire le résultat voulu pour l’obtenir.
Grâce à ChatGPT et consorts, les escrocs automatisent aussi l’envoi de réponses cohérentes aux messages de leurs victimes, s’adaptant instantanément à leur langue et à leur champ sémantique. Leur cible est prise d’un doute et demande des "preuves" ? Aucun problème, les IA génératives permettent de produire des vidéos et des messages audios criants de réalisme.Des campagnes malveillantes étalées sur des mois
Les arnaques amoureuses ou "romance scam" ont toujours été lucratives : 1,3 milliard de dollars ont été dérobés aux Etats-Unis par ce biais sur la...
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03/03 - Adrien Estève : "La France est clairement un leader moral dans les négociations climatiques"
Incendies, inondations ou sécheresses… Les effets du changement climatique s’intensifient et se multiplient. Ils mettent à l’épreuve aussi bien les Etats eux-mêmes, sommés de s’adapter à toute vitesse dans la course contre la montre de la transition écologique, que les relations internationales, en raison du défi planétaire que représente la diminution massive des émissions de gaz à effet de serre. Une recomposition géopolitique a commencé, sur fond de protection des espaces naturels et d’exploitation des ressources critiques pour la transition énergétique. Qui pourrait en ressortir gagnant ? Dans Géopolitique de l’environnement (Editions Que sais-je ?), Adrien Estève, maître de conférences contractuel en relations internationales à l’Institut d’études politiques de Strasbourg, nous donne les clés de compréhension de ces interactions en pleine évolution.
L’Express : Les puissances du futur, au même titre qu’elles sont aujourd’hui économiques, militaires ou technologiques, seront-elles écologiques ?
Adrien Estève : Des logiques de puissances écologiques existent déjà, avec des nations qui ont la responsabilité d’écosystèmes importants, critiques même, comme l’Amazonie pour le Brésil ou les forêts boréales en Russie. Ces nations peuvent les utiliser dans les négociations internationales pour marchander ou faire du chantage à leur protection ou à leur destruction. Le Brésil le fait très bien depuis un certain nombre d’années, aussi bien sous la présidence Bolsonaro, quand il s’agissait de menacer de détruire l’Amazonie, que...
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03/03 - Un salaire à vie ? Comment les nouvelles loteries manipulent notre crédulité
Le seul gain raisonnable qu’on est certain d’obtenir en jouant à une loterie, c’est le temps de rêverie qui précède un tirage lequel est, mathématiquement, toujours défavorable. Que ferais-je avec une telle somme si je gagnais ? Le plus souvent, on imagine changer de vie. Or, pour que le rêve soit possible, il faut que le gros lot soit mirobolant. Mille euros ne sont pas suffisants mais 10 millions, 100 millions d’euros ? Notre esprit a toujours assez d’imagination pour savoir comment il en userait et pas assez de compétence pour comprendre que les probabilités de réussite sont si faibles qu’elles confinent à l’impossible. Récemment, cependant, le rêve trompeur des loteries tend à se métamorphoser en faisant des offres inédites.
Ainsi, les jeux se multiplient qui proposent de faire gagner au chanceux, plutôt qu’une somme prodigieuse, un salaire mensuel… à vie, ou presque. Pour le nouveau jeu de la Française des jeux baptisé EuroDreams, par exemple, il ne s’agit plus de gagner des centaines de millions d’euros mais 20 000 euros par mois pendant trente ans. Soit plus de 7 millions d’euros. Une mutation du rêve qui en dit sans doute long sur le besoin de sécurité de nos concitoyens. Le pactole faramineux se transforme en placement de père de famille. Rêver oui, mais rêver "confort". D’ailleurs, celui qui décroche le lot n° 2 doit se contenter de 2000 euros pendant cinq ans… Il ne s’agit plus tout à fait du même "rêve".
Mais pourquoi pas ? Cette façon d’obtenir son gain progressivement ne représente-t-elle pas...
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03/03 - Missiles Taurus pour l’Ukraine : Olaf Scholz se prend (encore) les pieds dans le tapis
Olaf Scholz a au moins le mérite de la constance. Pressé depuis des mois par Kiev et ses alliés de fournir des missiles longue portée Taurus aux forces ukrainiennes, le chancelier allemand n’en démord pas : hors de question de sauter le pas. Deux jours après la date anniversaire des deux ans de l’invasion russe, le chef de la coalition au pouvoir a même réitéré son refus dans la presse et sur les réseaux sociaux. "Nous ne deviendrons pas cobelligérants - ni directement ni indirectement", a-t-il martelé sur X (ex-Twitter), le 26, suscitant comme un air de déjà-vu. En 2022, le dirigeant allemand avait résisté pendant de longs mois aux appels à livrer des chars Leopard 2, avant de finir par céder, début 2023.
Très convoités par les Ukrainiens, les missiles Taurus pourraient se révéler particulièrement précieux dans leur campagne de frappe contre les installations russes en Crimée. D’une portée d’au moins 500 kilomètres, ils sont conçus pour atteindre des objectifs situés loin en territoire ennemi avec une grande précision. "Ces missiles sont parfaitement adaptés pour neutraliser des cibles de haute valeur, comme des dépôts logistiques ou des postes de commandement", résume le général (2S) Jérôme Pellistrandi, rédacteur en chef de la Revue Défense nationale. Pendant des missiles Storm Shadow et Scalp livrés par Londres et Paris - pouvant frapper jusqu’à 250 km -, l’engin allemand a l’avantage non négligeable de disposer d’un rayon d’action plus élargi.Levée de boucliers
Dans son entretien à l’agence de presse allemande...
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02/03 - JO 2024 : voici les règles définitives pour circuler à Paris pendant la compétition
Le préfet de police de Paris est fier de montrer sa nouvelle copie, ce vendredi 1er mars, lors d’un point presse sur les périmètres de sécurité qui seront mis en place autour des sites de compétition pour les Jeux olympiques. Après avoir échangé avec les collectivités locales et les professionnels, Laurent Nuñez a dévoilé les nouvelles règles des zones d’exclusion. Alors que la première mouture, présentée en novembre 2023, avait essuyé de nombreuses critiques chez les Franciliens, les autorités ont décidé de faire preuve de souplesse. Des amendements ont ainsi été apportés tant aux contours de certaines zones d’exclusion qu’aux conditions de leur accès, rapportent nos confrères du Monde.
Il y a toujours trois couleurs pour définir les interdictions et les limitations de circulation et de mouvement. Pas de changement non plus pour les zones grises où se trouvent des lieux de compétitions, dont l’accès est réservé aux athlètes et aux spectateurs munis d’un billet.
Les lignes bougent dans la zone rouge : ici, les cyclistes et piétons seront autorisés à circuler et, désormais, les véhicules motorisés le pourront également s’ils montrent un laissez-passer. La circulation des cars de tourisme et des bus y sera prohibée. Et pour les bus de transports en commun ? Des dérogations sont à l’étude s’il n’y a pas d’autres solutions. Laurent Nuñez a souligné qu’en cas d’urgence (soins, dépannages…), une attestation ne sera pas requise. Par ailleurs, les riverains des zones rouges pourront rejoindre leur domicile en voiture ou en...
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02/03 - Guerre en Ukraine : ce que l’on sait de la "très grave" fuite au sein de l’armée allemande
Panique outre-Rhin ! En visite à Rome, ce samedi 2 mars, le chancelier Olaf Scholz a été rattrapé par les affaires intérieures. Après la fuite d’un enregistrement d’officiers de l’armée allemande discutant d’éléments confidentiels sur la guerre en Ukraine, le chef de l’Etat a mentionné une "affaire très grave" qui fera l’objet d’une "enquête très minutieuse, très approfondie et très rapide". Dans la foulée, le ministère allemand de la Défense a confirmé que des échanges entre officiers ont bien été "interceptés", sans pouvoir encore "dire avec certitude si des modifications ont été apportées à la version enregistrée ou transcrite qui circule sur les réseaux sociaux".
L’armée allemande, la Bundeswehr, a indiqué enquêter sur des soupçons d’écoutes illégales d’échanges entre plusieurs de ses officiers de haut rang concernant des livraisons d’armes à l’Ukraine. Ces conversations ont été diffusées vendredi sur des réseaux sociaux en Russie et leur contenu est potentiellement très embarrassant pour Berlin. "Nous examinons si des communications liées à l’armée de l’air ont fait l’objet d’écoutes, le contre-espionnage militaire (BAMAD) a engagé toutes les mesures nécessaires", a précisé à l’AFP une porte-parole du ministère de la Défense.
La Russie, elle, se frotte les mains. La rédactrice en chef de la chaîne d’Etat russe RT, Margarita Simonian, a publié un fichier de plus d’une demi-heure, en le présentant comme un échange entre militaires allemands discutant de frappes visant la Crimée, péninsule annexée par Moscou en 2014. Parmi les...
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02/03 - Croisières : le charme des voiliers de luxe
Aujourd’hui, vous ne voyagerez plus jamais comme avant. Ce pourrait être un slogan publicitaire post-pandémie de Covid-19. Les Français ont repris goût aux voyages mais cherchent à s’évader différemment. Finis les voyages trop éloignés et trop classiques, place aux destinations moins fréquentées, plus rares et donc aussi moins onéreuses.
Liverpool plutôt que Londres, Gérone plutôt que Barcelone, la Suède plutôt que la Finlande, les îles Sporades en Grèce plutôt que les Cyclades, etc. Sans oublier une tendance forte du tourisme actuel : l’engouement pour les croisières. De la Méditerranée à la Baltique, elles sont une autre façon de découvrir l’Europe, loin des sentiers battus. Parés à l’appareillage ?Une transatlantique à bord du Club Med 2
Les amoureux de la mer en rêvent souvent sans jamais oser… Une transatlantique est un voyage unique, qui réclame du temps et l’envie d’apprécier l’océan à perte de vue. De nombreux paquebots et cargos entreprennent ce trajet mythique régulièrement, mais embarquer sur le Club Med 2 est l’occasion de l’effectuer à bord d’un bateau à taille humaine, dont les voiles immenses assurent cet esprit de nautisme classique tant recherché. Avec son élégante silhouette de goélette, ce cinq-mâts croise selon les saisons en mer Méditerranée ou dans les Caraïbes, et traverse l’Atlantique une fois par an.
Fleuron de la marque Exclusive Collection, ce voilier de 187 mètres de long offre le luxe d’une croisière originale, dotée d’un authentique raffinement. Si le navire a été conçu en 1992, il a bénéficié...
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02/03 - Largages aériens humanitaires à Gaza : ces pays qui ont déjà sauté le pas
Et si l’aide pouvait tomber du ciel ? Face à une situation qualifiée de "désespérée", les Etats-Unis ont annoncé, vendredi 1er mars, qu’ils allaient participer "dans les prochains jours", et pour la première fois, à des largages aériens de colis humanitaire dans la bande de Gaza, assiégée par l’armée israélienne. Une volonté confirmée dès ce samedi : trois avions militaires américains ont largué de la nourriture sur la bande de Gaza, a déclaré un responsable du Pentagone.
"Des innocents sont pris au piège d’une guerre terrible, incapables de nourrir leurs familles, et vous avez vu la réponse lorsqu’ils ont essayé d’obtenir de l’aide", avait assuré la veille le président Joe Biden, faisant référence au drame, jeudi 29 février, lors d’une distribution d’aide humanitaire à Gaza, où plus de 110 personnes ont péri. Le président américain a également souligné que les Etats-Unis allaient "chercher à ouvrir d’autres voies d’accès à Gaza, y compris la possibilité d’un corridor maritime pour acheminer de grandes quantités d’aide humanitaire". Interrogé par des journalistes, le porte-parole du Conseil de sécurité nationale, John Kirby, avait précisé peu après qu’il ne s’agira pas d’une opération unique.
Jusqu’à présent, les Etats-Unis n’avaient pas procédé à de tels largages d’aide, jugeant leur efficacité limitée. Mais alors que la bande de Gaza est, d’après l'ONU, menacée de famine, et dans l’attente d’un accord de cessez-le-feu, la position de Washington a évolué.Plus coûteux et risqués
Face à la situation désespérée, des avions...
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02/03 - Quelle agriculture si le RN arrivait au pouvoir ? Les limites du programme de Marine Le Pen
Le contraste est saisissant. D’un côté, le président de la République Emmanuel Macron, inaugurant le Salon de l’agriculture sous les sifflets et les huées. De l’autre, le jeune chef de file du Rassemblement national Jordan Bardella, acclamé lors d’un bain de foule au milieu d’agriculteurs conquis. Le RN serait-il le sauveur d’un monde agricole en détresse ? C’est bien ce que semble suggérer une agricultrice qui, face à Jordan Bardella, s’effondre en larmes et implore : "Monsieur Macron, ses mesures, c’est nul, il faut que vous nous aidiez."
Depuis le début de la crise agricole, le premier parti d’opposition se présente en véritable défenseur des agriculteurs avec un objectif clair : la France doit retrouver sa souveraineté alimentaire, c’est-à-dire, selon le RN, garantir la sécurité alimentaire en sortant la France de la dépendance aux importations extérieures, et de favoriser la consommation de produits de qualités en imposant un contrôle plus strict sur les produits disponibles sur le marché.Concurrence déloyale
Dans ce contexte, le principal obstacle à la souveraineté alimentaire réside dans la "concurrence déloyale" dont seraient victimes les agriculteurs français. Les exploitations tricolores sont en concurrence directe avec des producteurs étrangers qui bénéficient d’un droit du travail plus souple voire quasi inexistant dans certains pays, d’une fiscalité avantageuse et de normes sanitaires et environnementales beaucoup moins permissives.
"On met en concurrence déloyale notre agriculture avec des pays...
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02/03 - Gaza : la France fustige Israël, "clairement" responsable du blocage de l’aide humanitaire
La communauté internationale réclame un cessez-le-feu à Gaza et une enquête sur les responsabilités après qu’une distribution d’aide humanitaire a tourné à la tragédie, jeudi, à la suite de tirs israéliens et d’une bousculade. Des témoins ont affirmé que des soldats israéliens avaient tiré sur une foule affamée qui se précipitait vers des camions d’aide humanitaire dans la ville de Gaza, dans le nord du territoire. Le bilan est de 115 morts et environ 760 blessés, selon le ministère de la Santé du Hamas - des chiffres invérifiables de source indépendante.
Une équipe de l'ONU ayant visité vendredi l’hôpital al-Chifa de Gaza, qui a accueilli des dizaines de blessés après ce drame, ont vu "un grand nombre de blessures par balles", a indiqué Stéphane Dujarric, un porte-parole de l'ONU. Du personnel du bureau humanitaire de l'ONU (Ocha), de l’OMS et de l’Unicef, les premiers à pouvoir pu se rendre dans le nord depuis plus d’une semaine, ont passé vendredi matin un peu plus de deux heures dans cet hôpital de la ville de Gaza, apportant médicaments et carburant, a expliqué Stéphane Dujarric.
Les infos à retenir
⇒ Paris fustige les autorités israéliennes jugées "comptables" des situations "injustifiables" à Gaza
⇒ Joe Biden "espère" qu’un cessez-le-feu entre Israël et le Hamas pourrait intervenir d’ici au ramadan
⇒ Les Etats-Unis ont commencé les largages aériens d’aide sur GazaNégociations de trêve : une délégation du Hamas au Caire
Une délégation du Hamas doit se rendre ce samedi au Caire, en Egypte, où reprendront dimanche...
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02/03 - Toni Grand, sculpteur du vivant
Une crise de la représentation. Voilà ce qui a conduit Toni Grand à construire une statuaire minimale et singulière. "A la suite de l’école de Paris, la question était de savoir comment faire une peinture et une sculpture radicalement nouvelles. Il fallait repartir à zéro", résumait le Camarguais taiseux au cours de l’un de ses rares entretiens accordés à la presse. Les œuvres de l’artiste, mort en 2005 à l’âge de 70 ans et célébré à l’international de son vivant, se sont faites discrètes sur les cimaises ces dernières décennies. Un hommage au MAC de Marseille en 2007 et une grande exposition à Genève il y a plus de dix ans, c’est tout. Autant dire que la rétrospective que lui consacre aujourd’hui le musée Fabre, à Montpellier, jusqu’au 5 mai, a des allures de résurrection. Près de 80 pièces s’y déploient sur 850 mètres carrés dans un parcours aéré qui donne toute leur place aux grands formats.
On a volontiers américanisé le sculpteur. Pour son prénom, parfois faussement lesté d’un y – en fait, Toni n’est que le diminutif d’Antoine, qui, toute sa vie, resta fidèle à son Midi natal. Ce fils d’un exploitant agricole du Gard, qui gagne chaque matin les bancs de l’école à cheval, commence à bricoler le bois et le fer à l’adolescence. Diplômé maître berger, il passe brièvement par les Beaux-Arts de Montpellier, revient traumatisé de son service militaire en Algérie où on l’a affecté dans des commandos pratiquant la torture, avant se former à Paris dans l’atelier de la sculptrice hongroise Marta Pan. Dès 1967, à la Biennale de...
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02/03 - Guerre en Ukraine : Zelensky réitère son appel pour des systèmes de défense aérienne
La guerre continue. Des attaques de drones russes ont fait au moins deux morts dans la nuit de vendredi à samedi en Ukraine, dans les régions de Kharkiv (nord-est) et Odessa (sud), selon les autorités de Kiev. Ces attaques meurtrières se sont produites alors que des alertes aériennes étaient en cours dans les régions de l’est de l’Ukraine, les autorités ayant détecté l’arrivée de drones explosifs Shahed. La Russie cherche à réaliser une percée dans la région de Donetsk.
Les infos à retenir
⇒ Funérailles de Navalny : Macron salue le "courage" des Russes qui lui ont rendu hommage
⇒ Deux morts dans des attaques de drones russes en Ukraine
⇒ Ukraine : enquête sur de possibles écoutes visant l’armée allemandeZelensky réclame de nouveau des systèmes de défense aérienne
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a réitéré ce samedi 2 mars un appel à ses alliés occidentaux, pour qu’ils fournissent à Kiev davantage de systèmes de défense aérienne, et plus rapidement, après des attaques russes qui ont fait au moins six morts, selon Kiev. "La Russie continue de frapper des civils", a-t-il déploré sur les réseaux sociaux.
"Nous avons besoin de davantage de défense aérienne de la part de nos partenaires. Nous devons renforcer le bouclier aérien ukrainien pour mieux protéger notre peuple du terrorisme russe. Davantage de systèmes de défense aérienne et davantage de missiles pour les systèmes de défense aérienne sauvent des vies", a demandé Volodymyr Zelensky. Après plus de deux ans de guerre, ces derniers jours, le dirigeant...
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02/03 - "Un beau jour", d’Agnès Laurent : et soudain surgit l’absence
Clairvoyants, les personnages du détonnant Clair de femme de Romain Gary avaient prévenu : "Est-ce que je suis envahissante ? Terriblement, lorsque tu n’es pas là." L’absence à profusion, l’absence omniprésente, l’absence qui rend fous les êtres les plus équilibrés, quel éclat revêt-elle quand elle surgit dans une famille et s’installe pour un temps sans fin annoncée ? Agnès Laurent, grand reporter à L’Express, a mis son esprit journalistique et sa plume aiguë dans ce qui ressemble à une enquête psychologique autant qu’à un roman de mœurs. Elle s’est documentée, beaucoup, pour ciseler l’intrigue et les personnages de ce deuxième livre, Un beau jour, paru aux éditions Récamier, trois années après la publication de son polar Rendors-toi, tout va bien (Plon).
Un chalet accroché à la montagne, un père, une mère, quatre enfants - deux filles, deux garçons : pas de fioritures, suffisant pour élaborer un récit qui surprend. Voici les parents, Claude et Marie Cotraz, décidés à profiter d’une belle journée d’été et de la maturité de leur aînée pour s’élancer à l’assaut de la haute montagne capricieuse pendant que maison, animaux et enfants restent sous l’œil vigilant de leur sage Marie-Pierre. Pas d’illusion entretenue sur un bonheur familial sans nuages, aucune mièvrerie, ni dans l’histoire ni dans le style, net, percutant dès les premières pages ; ici, il est question de réalisme. L’auteure taille des personnages sans fard, le père tempétueux, qui crie et corrige les enfants à coups de baguette, la mère sans bruit qui se fait...
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02/03 - Ventes de livres : la rabbine, le procureur et le gynécologue
C’est fou, cette femme a une plume en or. Tout ce qu’elle publie depuis plus de dix ans se vend comme des petits pains. En 2013, En tenue d’Eve : féminin, pudeur et judaïsme pointait (selon Edistat) à 42 000 exemplaires, en 2019, Réflexions sur la question antisémite glanait quelque 68 000 aficionados, et en 2021, Vivre avec nos morts remportait la mise avec 280 000 exemplaires vendus !
Après Il n’y a pas de Ajar en 2022 (82 000 ventes), la rabbine préférée des Français sort aujourd’hui, toujours chez Grasset, Comment ça va pas ? Conversations après le 7 octobre, qui, en moins de quatre jours, s’est écoulé à 9 000 exemplaires, de quoi prendre la première place du podium des essais. Profondément traumatisée par le massacre perpétré par le Hamas en Israël, Delphine Horvilleur tente, autour de 10 conversations, réelles ou imaginaires, de renouer le dialogue avec les autres.
Lui aussi s’est confronté à l’horreur : figure emblématique lors de la vague d’attentats de 2012 à 2018, le procureur François Moulins relate dans Au nom du peuple français. Mémoires (Flammarion) son long parcours au sein de l’institution judiciaire à travers quelques grandes affaires politico-financières, Bygmalion, Cahuzac, Dupond-Moretti, au cours desquelles il a incarné un inflexible contre-pouvoir. Publiés également le 21 février, ses Mémoires s’infiltrent à la 6e place du palmarès.
Troisième et dernier entrant cette semaine, Israël Nisand. Avec Parler sexe. Comment informer nos ados (Grasset), le professeur de gynécologie reproduit sans...
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02/03 - Agriculture, pêche… L’OMC, toujours bloquée, s’enfonce dans la crise
Les résultats de la Conférence ministérielle ont mis en évidence les profondes divisions entre les 164 membres de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), qui se tenait à Abou Dhabi (Emirats arabes unis) cette semaine. Les dossiers majeurs de la pêche et l’agriculture n’ont pas avancé, seul le moratoire électronique a été "sauvé". Était-ce prévisible ? Selon L’Express, oui. "Sur fond de bruits de bottes et de tensions géopolitiques croissantes, d’attaques en règle contre le libre-échange et de guerre stratégique sino-américaine, l’OMC est en état de mort clinique", écrivions-nous lors de l’ouverture de cette réunion.
"Malgré tous nos efforts, nous ne sommes pas parvenus à nous mettre d’accord sur certains textes qui revêtent une grande importance pour bon nombre de nos membres", a reconnu le ministre d’Etat émirati au Commerce extérieur, Thani al-Zeyoudi, qui a présidé le rendez-vous. "Je terminerai par une citation que j’attribue à Winston Churchill, qui a dit, et je cite, 'le succès n’est pas définitif. L’échec n’est pas fatal. C’est le courage de continuer qui compte'", a déclaré pour sa part la directrice générale de l’OMC, Ngozi Okonjo-Iweala. Mais elle a affirmé voir "le verre à moitié plein", citant notamment l’accession à l’OMC des Comores et le Timor-Oriental ou encore la finalisation, en marge de la rencontre, d’un accord sur les services.
Elle a évoqué le "contexte international marqué par une incertitude plus grande que jamais" et pointé du doigt les tensions géopolitiques, les inquiétudes économiques et les...
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02/03 - Mon conseil au gouvernement : supprimez toutes les normes possibles ! Par Nicolas Bouzou
Après avoir reculé de 7,5 % en 2020, le PIB de la France a augmenté de 6,4 % en 2021, de 2,5 % en 2022 et de 0,9 % en 2023. En 2024, il devrait croître à peu près au même rythme que l’année dernière. Cette performance n’est pas catastrophique mais elle n’est pas glorieuse non plus, surtout si l’on tient compte du fait que la population augmente, ce qui signifie que le PIB par habitant, qui mesure l’enrichissement individuel, est quasiment stagnant. Dans ces conditions, il est impossible d’augmenter durablement les salaires ou d’injecter de l’argent dans nos services publics. Sans croissance, on ne finance plus rien, la population est condamnée à la frustration et le débat politique au ressentiment.La France n’est jamais sortie du "quoi qu’il en coûte"
Mais il y a plus inquiétant. Cette faible croissance a été largement soutenue par nos déficits publics, c’est-à-dire par l’augmentation de notre endettement. En 2023, le déficit de l’Etat - hors sécurité sociale et collectivités locales - a dépassé les 170 milliards d’euros, soit à peine 5 milliards de moins qu’en 2020, l’année du Covid. A elles seules, les aides aux entreprises et aux ménages pour faire face à l’augmentation des coûts de l’énergie ont absorbé 85 milliards d’euros. Ces chiffres astronomiques montrent deux choses. D’une part, le niveau de protection du secteur privé par le secteur public est, en France, exceptionnellement élevé. Il faut toujours le rappeler. D’autre part, notre pays n’est jamais sorti du "quoi qu’il en coûte". S'il en avait été autrement,...
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02/03 - De Jaurès à Mélenchon et Glucksmann : comment la guerre ne cesse de diviser la gauche
La gauche n’aime rien tant que réveiller ses morts pour les faire parler. Si ce n’est pas François Mitterrand, c’est Michel Rocard ou Léon Blum, parfois Léon Trotski ou Karl Marx pour les plus audacieux, et Jean Jaurès ad nauseam depuis que la Russie de Vladimir Poutine a déclenché la guerre contre l’Ukraine en 2022. Voilà le socialiste à la barbe hirsute ressuscité sur la scène des élections européennes, à la faveur d’Emmanuel Macron évoquant la possibilité d’envoyer des troupes occidentales pour soutenir Kiev.
Ironie de l’histoire, Insoumis et communistes se revendiquent héritiers du même Jaurès pour se différencier de feu leurs camarades de la Nupes, en particulier du Parti socialiste, et alimenter, de plus belle, l’ABC des gauches irréconciliables. En déclarant que "la France devrait être totalement passée en économie de guerre", Raphaël Glucksmann est devenu la nouvelle cible de LFI et du PCF qui l’accusent de prôner une "cobelligérance" contre la Russie, et donc de trahir l’idéal pacifiste jauressien.Les morts parlent
C’est Antoine Léaument, député LFI et proche de Jean-Luc Mélenchon, qui écrit à l’adresse de Glucksmann : "Le livret A pour financer des bombes plutôt que des logements, c’est un programme socialiste ? Je rêve ! Jaurès doit se retourner dans sa tombe." C’est son camarade Éric Coquerel qui interpelle Olivier Faure en lui demandant si c’est bien ce "va t’en guerre" qui mènera la liste socialiste ; c’est la tête de liste communiste aux européennes Léon Deffontaines qui apostrophe son adversaire...
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02/03 - Vous voulez comprendre Poutine ? Lisez Vassili Grossman
"L’œuvre de Staline s’est perpétuée après sa mort. L’État sans liberté construit par Staline vit toujours." Écrites au début des années 1960, ces deux phrases de Tout passe continuent à s’appliquer à la Russie contemporaine. En septembre prochain, on fêtera le soixantième anniversaire de la mort de leur auteur, Vassili Grossman, écrivain juif né dans la ville ukrainienne de Berditchev. On lui doit notamment un chef-d’œuvre, Vie et Destin, fresque tolstoïenne autour de la bataille de Stalingrad, où les folies totalitaires nazies et staliniennes sont mises en parallèle.
Tout passe évoque en particulier l’enfer concentrationnaire soviétique à travers son personnage principal, Ivan Grigoriévitch, sorti de trente ans de goulag. Le récit trouve des échos saisissants avec l’actualité, alors que la répression s'accentue en Russie, avec la détention d'opposants politiques... et leur mort. Alexeï Navalny, décédé dans d’obscures circonstances le 16 février, a vécu ses dernières années dans un centre pénitentiaire du grand nord, héritier de ce système. "Si le goulag a cessé d’exister en tant qu’institution à la mort de Staline, certaines pratiques ont perduré, à savoir l’éloignement, parfois jusqu'en Sibérie, des conditions de vie très difficiles et des mauvais traitements", relève la traductrice de Grossman, Luba Jurgenson.
Tout passe raconte également la terrible famine des Ukrainiens orchestrée par le Kremlin au début des années 1930, événement devenu un marqueur mémoriel crucial de l’émancipation des Ukrainiens vis-à-vis de Moscou....
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02/03 - Iran, Arabie saoudite, Syrie... Où en sont les pays arabo-musulmans ? Par Abnousse Shalmani
Le 11 novembre dernier étaient réunis à Riyad les pays membres de la Ligue arabe et ceux de l’Organisation de la coopération islamique. C’est inédit, ils n’aiment pas trop se mélanger, les chiites, les sunnites, les Frères musulmans et les monarchies ; il n’y a ni concorde ni homogénéité dans le monde arabo-musulman. Mais ils sont tous venus, ils étaient tous là, le roi Abdallah II de Jordanie, Mahmoud Abbas, le maréchal Abdel Fattah al-Sissi, l’incontournable émir du Qatar le cheikh Tamim ben Hamad al-Thani.
Ils ont parlé d’une seule voix, pour une fois. Ils ont été d’accord pour se mettre d’accord sur l’ennemi commun : Israël. Ils ont demandé un cessez-le-feu à Gaza, condamné "l’agression israélienne" et "les crimes de guerre et les massacres barbares et inhumains perpétrés par le gouvernement d’occupation", et puis c’est tout. Ah non ! Ils ont aussi écouté le sultan Erdogan, Ebrahim Raïssi, surnommé le "boucher de Téhéran" depuis 1981, et Bachar el-Assad, le boucher de la Syrie, sans broncher.
Et pourtant il y avait de quoi broncher quand le président iranien Raïssi a demandé de rompre les relations économiques et politiques avec "l’entité sioniste", puis réclamé à tous de qualifier Tsahal, l’armée israélienne, d’organisation "terroriste" et d’armer les Palestiniens, histoire d’être certain que la région sera à feu et à sang pendant de longues décennies. Et il s’est aussi permis un peu pire, le boucher de Téhéran : "Nous baisons les mains du Hamas pour sa résistance à Israël." Personne n’a bronché, et tout le monde a...
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01/03 - Aliments ultra-transformés : les 32 problèmes de santé exposés par une nouvelle étude
C’est une étude d’une ampleur inédite. Ou plutôt une compilation de travaux, qui montrent une fois de plus les dangers très concrets des aliments ultra-transformés sur notre santé. Publiée dans le British Medical Journal ce mercredi 28 février, cette étude montre que la consommation de ces produits augmenterait drastiquement l’exposition à pas moins de 32 problèmes de santé, que ce soit le cancer, des maladies cardiaques ou pulmonaires, le diabète, des troubles mentaux ou même… de décès prématuré.
Pour ce compte rendu, une équipe de chercheurs internationaux a compilé les résultats de 14 études, menées sur un peu moins de 10 millions de personnes au total, et ayant déjà montré les risques présentés par la consommation de ces produits ultra-transformés. Ces derniers sont pourtant omniprésents dans nos supermarchés et dans nos placards, du pain de mie aux céréales, des chips aux gâteaux industriels, des plats préparés aux sodas… A eux seuls, ces produits représentent en moyenne déjà plus de 30 % de nos apports énergétiques en France, et jusqu’à 60 % au Royaume-Uni ou aux Etats-Unis, avec une prépondérance encore plus forte chez les plus jeunes ou les personnes les plus défavorisées.Un risque accru de 50 % de décès liés à une maladie cardiovasculaire
Le résultat de l’étude est sans appel : il existe des "preuves convaincantes" (celles qui sont les plus certaines, selon le barème des chercheurs) que la consommation importante des aliments ultra-transformés est associée à un risque accru de près de 50 % de décès liés à une...
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01/03 - IA : les dessous de la plainte d’Elon Musk contre OpenAI
L’enfant terrible de la tech américaine fait encore des siennes. Le milliardaire Elon Musk a déposé plainte, jeudi 29 février, contre la société OpenAI, l’un des grands leaders mondiaux de l’intelligence artificielle. Sa plainte concerne également les deux cofondateurs de la société mère de ChatGPT, Sam Altman et Gregory Brockman. Son action en justice replace la jeune société sous le feu des projecteurs, quatre mois après la crise provoquée par le limogeage surprise - puis le retour - de Sam Altman décidé par le conseil d’administration de l’entreprise.
Comprendre les raisons de cette action en justice implique de revenir neuf années en arrière. En 2015, le 11 décembre, plusieurs figures de l’entrepreneuriat américain se réunissaient pour fonder OpenAI, pensé comme un organisme à but non lucratif. La "raison d’être" de cette société ? La recherche sur l’intelligence artificielle. Son objectif à long terme ? S’assurer que l’IA "bénéficie à l’humanité dans son ensemble", promettait le communiqué de presse actant la naissance de l’entreprise, "sans être contraint par la nécessité de générer un rendement financier".
Plus d’un milliard de dollars avaient été réunis pour donner naissance au centre de recherche. Parmi les cofondateurs d’OpenAI se trouvaient Sam Atlman et Gregory Brockman, mais aussi Peter Thiel, Ilya Sutskever et… Elon Musk. L’entrepreneur originaire d’Afrique du Sud, par ailleurs fondateur de SpaceX et directeur de Tesla, multipliait les alertes au cours des années précédentes sur les dangers potentiels qui...
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01/03 - Nucléaire, le retour en grâce : retrouvez tous nos contenus
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01/03 - Assurance chômage : Attal "prêt" à prendre des "décisions difficiles"
Gabriel Attal a prévenu, ce vendredi 1er mars, qu'il était "prêt" à prendre des "décisions difficiles" pour "inciter au travail" et atteindre le plein emploi, alors que le gouvernement envisage une nouvelle réforme de l'assurance chômage.
Lors d'un déplacement dans les Vosges, le Premier ministre a indiqué qu'il réunirait "à la mi-mars" un séminaire gouvernemental "dédié à la question du travail" pour notamment "préparer les grandes décisions" à prendre en la matière. Depuis trois mois, l'exécutif manifeste sa volonté de durcir encore les droits à l'assurance chômage, après deux réformes controversées en ce sens en 2019 et 2023.
"Ce chemin vers le plein emploi, (...) nous ne l'avons pas encore terminé", a affirmé Gabriel Attal au siège de l'entreprise Numalliance, à Saint-Michel-sur-Meurthe, en souhaitant à nouveau que le travail "paie mieux et toujours plus que l'inactivité". "Cela nécessitera des décisions difficiles et nous sommes prêts à les prendre", a ajouté le chef du gouvernement."Accélérer" les contrôles de France Travail
Accompagné par les ministres Catherine Vautrin (Travail) et Roland Lescure (Industrie), il s'était rendu auparavant à l'agence France Travail (ex-Pôle emploi) d'Epinal où il a échangé avec des personnes sans emploi ou bénéficiaires du Revenu de solidarité active (RSA) désormais conditionné à des heures d'activité ou de formation. "Nous ne lâcherons rien tant que tous ceux qui peuvent revenir vers l’emploi, perdureront dans le chômage", a assuré Gabriel Attal, en défendant la réforme du...
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01/03 - "Mon espace santé" : cette option par défaut qui risque de faire fuiter vos données médicales
Des ballons de baudruche XXL, du personnel à chaque embrasure et quelques bouteilles de champagne, dont les "pop" ont résonné jusque tard dans la nuit. Ce jeudi 29 février, le ministère de la Santé fêtait en grande pompe les deux ans de "Mon espace santé", ce carnet de santé en ligne qui permet de stocker et de partager les documents de santé. Il y a de quoi trinquer : après une gestation difficile, le dernier né de la numérisation des services publics séduit enfin les Français.
Rassemblés à la maison de la Chimie, près de l’Assemblée nationale, les quelque 300 convives présents ce soir-là ont ainsi pu apprécier la réussite du projet. 11 millions de Français ont activé l’outil depuis sa naissance en 2022, après le Ségur de la Santé. 220 millions d’ordonnances, d’analyses médicales et de comptes rendus y ont été déposés en 2023, soit la moitié des écrits sanitaires produits dans l’année. Une "excellente utilisation du numérique", s’est félicitée la ministre du Travail et de la Santé, Catherine Vautrin.La ministre de la santé Catherine Vautrin était l'invitée d'honneur des deux ans de "Mon espace santé"
Devant les petites mains de l’Assurance maladie et quelques médecins et industriels triés sur le volet, la ministre, venue clôturer la cérémonie, a également loué l’ardeur à la tâche des équipes en charge du projet. L’initiative avait en effet suscité d’importantes résistances, jusqu’au sein des institutions elles-mêmes. "Au début de l’aventure, on portait plus une croyance qu’autre chose", a confié Olivier Clatz, le pilote...
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01/03 - Ukraine, Taïwan, Otan : Emmanuel Macron, le président qui fâche à tort... et à raison
Que restera-t-il des désormais fameuses "troupes au sol" d’Emmanuel Macron ? Le mot de trop qui a divisé les alliés de l’Ukraine et gâché l’initiative naissante d’une défense mieux coordonnée ? Ou au contraire une faute tactique délibérée, destinée à secouer le cocotier et à faire avancer un débat salutaire ? Le président français a encore déclenché un de ces brouhahas polémiques dont il a le secret. En cause, sa réponse à une journaliste à l’issue de la conférence de soutien à l’Ukraine qui a rassemblé à l’Elysée, lundi 26 février, les dirigeants de 25 pays occidentaux. Il a déclaré que si l’envoi de "troupes au sol" des alliés en Ukraine ne faisait "pas consensus aujourd’hui", il restait possible, car "en dynamique, rien ne doit être exclu".
Sur le fond, Emmanuel Macron a raison. Si l’objectif de ce sommet exceptionnel est d’envoyer à Vladimir Poutine le message dissuasif d’une détermination totale, rien ne doit être exclu. Littéralement, il a raison aussi. Ses propos reflètent d’une part la conviction partagée qu’une victoire de Poutine aurait des conséquences incommensurables sur la sécurité de l’Europe, et d’autre part la stratégie décidée : "… faire aussi longtemps que ce qui est nécessaire, et tout ce qui est nécessaire, pour que la Russie ne puisse gagner cette guerre."
Mais le président a lâché le mot de trop : les "troupes au sol". Le spectre d’une escalade incontrôlée vers une guerre totale. De Washington à Varsovie, les dirigeants ont contredit le président français. L’Allemand Olaf Scholz a apporté le démenti le plus...
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01/03 - Tourisme : les grands atouts de la Suède
Aujourd’hui, vous ne voyagerez plus jamais comme avant. Ce pourrait être un slogan publicitaire post pandémie de Covid-19. Les Français ont repris goût aux voyages mais cherchent à s’évader différemment. Finis les voyages trop éloignés et trop classiques, place aux destinations moins fréquentées et plus rares.
Pour sa dernière campagne de promotion touristique, la Suède a choisi le slogan "Bienvenue en Suède (pas en Suisse)". Le spot, plein d’humour, poursuit deux objectifs : rappeler que le royaume scandinave ne doit pas être confondu avec le territoire helvétique (une méprise qui semble perdurer) et surtout insister sur sa véritable richesse : la nature.
Toute l’équation touristique du pays est ici résumée. La Suède souffre d’un déficit d’image, alors qu’elle dispose d’un environnement qui constitue son vrai luxe. Moins réputée que la Norvège – avec ses fjords mondialement connus – et la Finlande – destination phare des amateurs de Laponie –, le pays ne manque pourtant pas d’atouts. La Suède offre ainsi trois villes de premier plan – Stockholm, Göteborg et Malmö – qui mettent l’accent sur son milieu, la culture, le design et la gastronomie et se situent en bord de mer, au plus près de la nature. "C’est aussi un pays de vastes forêts, de lacs et d’immenses étendues arctiques. Ajoutez un style de vie moderne et vous avez une bonne idée de ce qu’est le pays", résume Nils Persson, directeur marketing de Visit Sweden.Deux villes capitales
Sans surprise, Stockholm et Göteborg arrivent en tête des régions préférées des...
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01/03 - Paris 2024 : un "village saoudien" aux Invalides ? Le projet qui fait polémique avant les JO
L'installation pendant quatre mois d'un village olympique saoudien aux Invalides, lieu emblématique des armées françaises à Paris, est à l'étude et suscite l'opposition de députés de droite qui ont interpellé le gouvernement. "Il existe un projet qui a été déposé. Beaucoup de pays cherchent des endroits pour les délégations de leur pays et des athlètes. La décision n’est pas encore prise. L’Arabie saoudite a accepté de respecter les mesures de sécurité et de financement des Invalides, musée des armées", a déclaré le ministre des Armées Sébastien Lecornu en déplacement dans le sud-ouest de la France. Affirmant que Riyad était un "partenaire de défense important", le ministre a appelé à "regarder avec bienveillance la demande saoudienne qui pourrait conduire à des mécènes".
Ce projet est contesté à droite par la députée LR Nathalie Serre, membre de la commission Défense à l'Assemblée nationale, selon qui ce village pourrait être installé à partir du 10 mai dans l'enceinte de l'Hôtel national des Invalides, possiblement à proximité de la nécropole militaire où repose Napoléon. "L'Arabie saoudite pose un problème spécifique sur le respect des droits de l'Homme mais si c’était un village danois ou canadien, la problématique aurait été la même", explique-t-elle à l'AFP. "Il y a des choses qui ne sont pas vendables, monnayables et les Invalides, à mon sens, en font partie". L'Hôtel des Invalides abrite notamment le musée des Armées, le tombeau de Napoléon et le musée de l'Ordre de la Libération."On parle des valeurs de la...
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01/03 - Bourse : les bénéfices des entreprises du CAC 40 proches du record historique
Contre vents et marées, les grandes entreprises françaises ont enregistré une augmentation de leurs bénéfices et ont même frisé leur record historique. Alors que l’économie mondiale est minée par les rivalités géopolitiques (Ukraine, Moyen-Orient) ainsi que par les crises énergétique et inflationniste, les entreprises du CAC 40 ont dévoilé leurs comptes, et confirment leur forme olympique. Les 35 entreprises ayant déjà révélé leurs comptes ont réalisé en 2023 près de 144,2 milliards d’euros de bénéfices nets. Des chiffres supérieurs à ceux enregistrés par l’ensemble du CAC 40 en 2022, estimés à près de 142 milliards.
Très attendue par les investisseurs, la publication des résultats financiers de ces grandes firmes confirme la très bonne santé des secteurs de l’énergie, des banques, du luxe et de l’automobile. TotalEnergies a réalisé le plus gros bénéfice (19,8 milliards d’euros), quasi stable vis-à-vis de 2022. Du côté du luxe, LVMH, l’Oréal, Kering et Hermès étincellent, cumulant près de 29 milliards d’euros. Des résultats en progression de 7 % sur un an, pourtant pénalisés par un recul de 17 % subi chez Kering.
L’horizon est également dégagé dans le secteur des banques, favorisées par la hausse des taux menée par les banques centrales dans la perspective d’étouffer le choc inflationniste. Société Générale, Crédit Agricole et BNP Paris voient leurs bénéfices cumulés progresser de 17 %, s’établissant à près de 20 milliards d’euros. De même, le secteur de l’automobile tient la route. Stellantis a publié le second plus gros résultat...
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01/03 - IVG : Congrès, scellement… Les étapes à franchir pour l’inscrire dans la Constitution
L’inscription de l’IVG dans la Constitution a franchi mercredi 28 février son étape la plus délicate au Parlement avec un vote largement favorable du Sénat. La révision constitutionnelle, déjà adoptée à une écrasante majorité par l’Assemblée nationale, a reçu le soutien de 267 voix contre 50 au Palais du Luxembourg, après plus de trois heures de discussions parfois agitées dans cet hémicycle habituellement très apaisé.
Malgré les réticences de certains sénateurs de la droite et du centre, majoritaires à la chambre haute, l’hémicycle s’est prononcé en faveur d’une "liberté garantie" à l’interruption volontaire de grossesse, sans modifier le texte du gouvernement. Emmanuel Macron, qui a salué "un pas décisif" après le vote du Sénat, a immédiatement convoqué le Congrès des deux chambres du Parlement, qui se réunira à Versailles lundi 4 mars, à 15 h 30.Un vote favorable attendu au Congrès
Le vote du Sénat a évacué les derniers doutes entourant l’adoption définitive de cette réforme historique par l’ensemble des parlementaires lundi dans la prestigieuse salle du Congrès du château de Versailles. A l’Assemblée nationale, 493 députés avaient approuvé le texte. En comptant les 267 sénateurs ayant fait de même, le Congrès devrait donc en théorie approuver l’inscription de l’IVG dans la Constitution avec environ 200 voix de plus que la majorité des trois cinquièmes nécessaires - 545 voix - nécessaire pour permettre la révision constitutionnelle.
A quatre jours du 8 mars, journée internationale du droit des femmes, la date du 4 mars sera...
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01/03 - KGB, services tchèques… Ce que le renseignement savait des espions français
Le faux des services secrets tchèques figure toujours, en février 2024, dans les archives de la préfecture de police de Paris. Preuve que les policiers français sont totalement tombés dans le piège tendu par les espions de l’Est. "Un correspondant anonyme m’a adressé une lettre dont vous trouverez ci-jointe la photocopie", écrit le préfet de police, Maurice Papon, pas encore rattrapé par ses turpitudes vichystes, dans ce courrier daté du 8 novembre 1966, et adressé notamment au ministre de l’Intérieur ainsi que la Direction de la surveillance du territoire (DST), ancêtre de la DGSI.Courrier envoyé par le préfet de police Maurice Papon le 8 novembre 1966.Courrier envoyé par le préfet de police Maurice Papon le 8 novembre 1966.
La missive en question a été entièrement fabriquée par la Statni bezpecnost (STB), le service de renseignement de Tchécoslovaquie, avec la complicité d’un de leurs meilleurs agents en France, Gérard Leconte, conseiller du préfet de police. Le grand reporter Vincent Jauvert en raconte l’histoire dans son livre à paraître le 1er mars, A la solde de Moscou (Seuil) - dans lequel il révèle comment des journalistes et des politiques de premier plan ont été recrutés les services de renseignement tchécoslovaques durant la guerre froide.
La manœuvre vise à discréditer Pavel Tigrid, un opposant en exil en France. Le faux document, signé d’un certain "Harry", prétendu patriote antigaulliste, doit le présenter comme un affidé d’un courant extrême de la CIA, prêt à faire tuer de Gaulle. Ce courrier,...
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01/03 - Pourquoi les voitures connectées chinoises sont dans le viseur des Etats-Unis
Après les semi-conducteurs, les technologies de pointe et les données personnelles, c’est désormais au tour des véhicules connectés et des logiciels embarqués d’être au cœur de l’attention de Washington. Le gouvernement américain a annoncé, jeudi 29 février, lancer une enquête sur les risques que peuvent représenter les véhicules connectés ainsi que les composants liés provenant de la Chine.
Le département du Commerce a lancé une enquête publique ouverte à tous afin de "déterminer dans quelle mesure la technologie embarquée dans ces véhicules permet de capter de nombreuses données et agir à distance sur ces véhicules" et quelles mesures correctrices sont nécessaires."Nos inquiétudes grandissent"
Dans un communiqué, le président américain Joe Biden a justifié cette décision par le fait que "les véhicules connectés en provenance de Chine peuvent collecter des données sensibles sur nos citoyens et nos infrastructures et les envoyer directement en Chine". "La Chine impose des restrictions aux voitures américaines et d’autres pays roulant en Chine. Pourquoi des véhicules connectés provenant de Chine devraient être autorisés à rouler dans notre pays sans garde-fou ?" s’est interrogé Joe Biden.
Dans ces conditions, il est important pour les Etats-Unis d’avoir "une idée précise des risques potentiels pour la sécurité nationale associés aux véhicules connectés", a insisté de son côté, lors d’une conférence de presse, la secrétaire au Commerce, Gina Raimondo. "Plus nous travaillons sur les véhicules électriques chinois plus nos...
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01/03 - Funérailles de Navalny : des milliers de Russes pour rendre un dernier hommage à l’opposant de Poutine
Un moment de recueillement. Des milliers de partisans de l’opposant russe Alexeï Navalny se sont rassemblés, ce vendredi 1er mars, pour lui rendre hommage dans une église de Moscou, malgré le risque d’arrestation. Le corps du principal adversaire de Vladimir Poutine a été enterré au cimetière de Borissovo, entouré d’une partie de ses proches. Au moment de l’enterrement a retenti la bande son du film "Terminator 2", qui selon l’opposant le "meilleur film jamais réalisé", a expliqué sa porte-parole Kira Iarmych.
Avant cela, le corps de l’opposant a été brièvement exposé dans cette église du sud-est de la capitale russe, en présence notamment de ses parents. La dépouille d’Alexeï Navalny était présentée à cercueil ouvert, selon le rite orthodoxe, des dizaines de fleurs rouges et blanches le couvrant, tandis que les personnes présentes tenaient des cierges.Dans l'église, son corps a été montré pour la première fois au public, couvert de dizaines de fleurs rouges et blanche.
Le corbillard transportant le cercueil était arrivé quelques instants plus tôt sous les applaudissements de la foule, quatre hommes avec des brassards noirs et rouge le transportant à l’intérieur. A l’extérieur de l’église, une importante foule de plusieurs milliers de personnes s’est rassemblée, formant une très longue queue, certaines personnes étant venues avec des fleurs, d’autres avec les larmes aux yeux. La police était présente en nombre et a parsemé la zone de barrières.
L’arrivée du cercueil d’Alexeï Navalny dans une église de Moscou....
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01/03 - Ukraine : Macron réunira les représentants des partis jeudi prochain à l’Elysée
Emmanuel Macron réunira jeudi matin les patrons de partis politiques à l'Elysée pour évoquer "la situation en Ukraine", a appris l'AFP auprès de la présidence et de plusieurs dirigeants politiques ce vendredi 1er mars.
La réunion est programmée à 10h30 sous le format des "Rencontres de Saint-Denis", déjà menées par le président de la République ces derniers mois avec les chefs des partis de la majorité et de l'opposition représentés au Parlement, a fait savoir l'Elysée, confirmant une information du Figaro. Elle devrait précéder le débat, suivi d'un vote, qui doit avoir lieu au Parlement sur la question du soutien à Kiev à la demande d'Emmanuel Macron, et dont la date n'a pas encore été fixée.
Les oppositions ont pour la plupart critiqué les récentes prises de positions du chef de l'Etat, qui a affirmé lundi qu'il ne fallait pas exclure un possible envoi de militaires occidentaux en Ukraine à l'avenir.
Les infos à retenir
⇒ L'opposant russe Navalny enterré en présence de milliers de ses partisans
⇒ Le ministre français des Armées a sommé Poutine de "ne pas être irresponsable"
⇒ La France va commander 2 000 drones kamikazes français, en partie destinés à l’Ukraine"On ne t'oubliera pas !" : l'adieu des Russes à Navalny
L'opposant russe Alexeï Navalny a été enterré ce vendredi dans un cimetière de Moscou en présence de milliers de ses partisans venu rendre un dernier hommage au principal détracteur du Kremlin. Venus en nombre avec des fleurs, pour certains en pleurs ou avec les larmes aux yeux, les soutiens de Navalny...
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01/03 - Drame lors d’une distribution d’aide à Gaza : ces deux versions qui s’opposent
C’est un drame qui est intervenu le jour où le mouvement islamiste du Hamas a annoncé que plus de 30 000 personnes étaient mortes en près de cinq mois de guerre dans le territoire palestinien. Une foule s’est ruée sur un convoi d’aide alimentaire dans la ville de Gaza, faisant, selon le ministère de la Santé du Hamas, 112 morts par balle et 760 blessées, ce jeudi 29 mars. Un bilan qu’aucune source indépendante n’est pourtant en mesure de vérifier. Ce drame a soulevé au sein de la communauté internationale indignation et appels à établir la vérité.
Deux versions différentes ont rapidement émergé. Le Hamas affirme que l’armée israélienne a ouvert le feu sur la foule. Israël reconnaît de son côté des "tirs limités" des soldats qui se sentaient "menacés", assurant que la majorité des personnes tuées l’ont été dans une bousculade."Une réponse limitée, des tirs limités"
Un témoin a déclaré à l’AFP que les violences ont éclaté alors que des milliers de personnes désespérées en quête de nourriture s’agglutinaient près du "rond-point de Naplouse", dans l’ouest de Gaza-Ville. "Des camions remplis d’aide se sont approchés trop près de certains chars de l’armée qui se trouvaient dans la zone et la foule, des milliers de personnes, a pris d’assaut les camions", a déclaré le témoin, refusant d’être nommé pour des raisons de sécurité. "Les soldats ont tiré sur la foule car les gens s’approchaient trop près des chars".
Hossam Abu Safiya, directeur de l’hôpital Kamal Adwan de Gaza-Ville, a déclaré que toutes les victimes avaient été touchées par...
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01/03 - Energie : une année 2023 record pour les émissions de CO2
Les émissions mondiales de CO2 liées à l’énergie ont progressé de 1,1 % en 2023 pour atteindre un niveau record, en raison notamment de la faible production hydroélectrique causée par les sécheresses et de la croissance chinoise, a indiqué vendredi l’Agence internationale de l’énergie (AIE).
Ces émissions énergétiques, qui représentent de l’ordre de 90 % du gaz carbonique émis par les humains, ont ainsi augmenté de 410 millions de tonnes pour atteindre 37,4 milliards de tonnes l’an dernier, selon ce bilan de référence de l’AIE, basée à Paris. La tendance apparaît toutefois moins mauvaise que l’année précédente, puisque les émissions avaient augmenté de 490 millions de tonnes en 2022.Un déclin record de la production hydroélectrique
Le bilan 2023 a été plombé par un déclin record de la production hydroélectrique mondiale en lien avec les sécheresses, graves et prolongées, qui ont affecté plusieurs régions du monde. Cet effet s’est traduit, à lui seul, par une augmentation des émissions d’environ 170 millions de tonnes : les pays concernés (Chine, Canada, Mexique,…) ont en effet eu recours à la place à d’autres moyens de production d’électricité polluants, comme le fioul ou le charbon.
La Chine, qui a ajouté 565 millions de tonnes de CO2 au bilan mondial, a pour sa part poursuivi sa croissance économique riche en émissions, engagée après la crise du Covid-19. Une tendance contraire à celle des économies avancées, qui ont vu leurs émissions enregistrer une baisse record malgré la progression de leur PIB, avec notamment un...
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01/03 - Drame lors d’une distribution d’aide à Gaza : Macron exprime sa "ferme réprobation"
Des tirs israéliens sur une foule affamée et une vaste bousculade pendant une distribution d’aide a tourné au chaos jeudi dans la ville de Gaza. Au moins 112 Palestiniens ont été tués et 760 blessés, selon le Hamas. Deux versions s’affrontent. Le Hamas affirme que l’armée israélienne a ouvert le feu sur la foule. Israël reconnaît de son côté des "tirs limités" des soldats qui se sentaient "menacés", assurant que la majorité des personnes tuées l’ont été dans une bousculade.
Ce drame est survenu le jour où le Hamas a annoncé que plus de 30 000 personnes étaient mortes en près de cinq mois de guerre dans le territoire palestinien, également menacé par la famine. Il a soulevé au sein de la communauté internationale indignation et appels à établir la vérité.
Les infos à retenir
⇒ Macron a exprimé sa "plus ferme réprobation" après le drame lié à la distribution d’aide à Gaza
⇒ Le secrétaire général de l'ONU a quant à lui "condamné" ces événements
⇒ La ministre des Affaires étrangères allemande a appelé les autorités militaires israéliennes à "mener une enquête complète"Morts lors d’une distribution d’aide à Gaza : Macron exprime sa "ferme réprobation"
Le président français Emmanuel Macron a exprimé ce vendredi sa "plus ferme réprobation" et exigé "vérité" et "justice" après la mort annoncée par le Hamas de plus de 110 personnes lors d’une distribution d’aide à Gaza. "Profonde indignation face aux images qui nous parviennent de Gaza où des civils ont été pris pour cible par des soldats israéliens", a écrit le chef de l’Etat sur X....
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01/03 - Royaume-Uni : à Londres, des soirées au théâtre réservées aux Noirs
Le théâtre Noël Coward, joyau du West End, quartier des grandes scènes londoniennes, s’apprête à n’accepter certains soirs que des spectateurs de couleur noire ou "s’identifiant comme noir". Ce sera le cas les 17 juillet et 17 septembre prochains pour la pièce controversée Slave Play de l’auteur afro-américain Jeremy O. Harris. L’histoire de trois couples mixtes dont la femme ou le mari noir n’éprouve plus de désir sexuel pour son partenaire blanc. Les producteurs de la pièce expliquent que ces soirées, baptisées "Black Out", "constituent la création résolue d’un environnement dans lequel les spectateurs noirs ou s’identifiant comme tel peuvent faire l’expérience d’un événement et en discuter à l’abri du regard des Blancs." Si le succès est au rendez-vous, les producteurs promettent d’autres dates.
Ces soirées ségrégatives, qui ont vu le jour à New York en 2019 à l’occasion de la création américaine de Slave Play, ne sont pas nouvelles outre-Manche. Des théâtres publics prestigieux comme le Lyric Hammersmith, le Theatre Royal Stratford East et l’Almeida Theatre en ont déjà organisées, à l’occasion de pièces d’un auteur noir racontant des "histoires noires". Cependant, c’est la première fois qu’elles sont instaurées au cœur du théâtre commercial et de ses grandes productions du West End, où le prix moyen des places avoisine souvent les 150 euros et peuvent monter jusqu’à 400 euros.Des avertissements au public avant chaque pièce
S’exprimant sur la BBC, Jeremy O Harris se dit ravi d’avoir ainsi introduit le concept de Black...
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01/03 - Européennes : le RN ou nous, Renaissance rejoue le tube de 2019
Gabriel Attal aime les Questions au gouvernement (QAG). Le jeune Premier ministre y déploie son aisance oratoire, et tance ses adversaires de formules ciselées. Ce mardi 27 février, la foudre s’abat sur Marine Le Pen, coupable d’avoir épinglé les propos d’Emmanuel Macron sur l’envoi de troupes occidentales en Ukraine. "Vous défendiez une alliance militaire avec la Russie il y a seulement deux ans […] Il y a lieu de se demander si les troupes de Vladimir Poutine ne sont pas déjà dans notre pays", lance le chef du gouvernement à l’ex-patronne du Rassemblement national (RN). L’ex-ministre de l’Education avait soigneusement préparé sa saillie la veille. La France insoumise est en revanche épargnée. Et qu’importe si sa mise en garde d’une "cobelligérance" épouse la rhétorique frontiste.
La Macronie a désigné son adversaire en vue des européennes : le RN, rien que le RN. Dans un scrutin frappé par l’abstention, l’exécutif mise sur le péril nationaliste pour mobiliser son socle électoral. Il y a urgence. La liste Renaissance est devancée de 9 à 12 points par celle menée par Jordan Bardella dans les enquêtes d’opinion. Le 9 juin se dessinera autant le nouveau visage du Parlement européen que la fin du mandat d’Emmanuel Macron. "Si on finit dix points derrière, le quinquennat est terminé", tranche un cadre Renaissance.Monopole de l’engagement européen
En 2019, le parti présidentiel avait tutoyé le score de l’extrême droite en mettant en scène l’opposition entre "progressistes" et "nationalistes". On ne change pas une...
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01/03 - Qu’est-ce que le "Super Tuesday" ? L’Express vous explique tout
Dans ce nouvel épisode de La Loupe, Hélène Vissière, correspondante de L’Express aux Etats-Unis, explique pourquoi tous les Américains scrutent avec attention cette étape clé de l’élection présidentielle américaine.
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L’équipe : Mathias Penguilly (écriture), Charlotte Baris (présentation) et Jules Krot (montage et réalisation).
Crédits : C-SPAN, France 24, France Inter, INA, RTL, Voice of America
Musique et habillage : Emmanuel Herschon/Studio Torrent
Crédits image : Joseph Prezioso/AFP
Logo : Anne-Laure Chapelain/Benjamin Chazal
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Charlotte Baris : Aujourd’hui, on parle du "Super Tuesday" avec Hélène Vissière, la correspondante de L’Express à Washington. "Tuesday", ça signifie "mardi" en anglais. On parle donc d’un évènement daté. Alors à quel moment il intervient ce "Super Tuesday", Hélène ?
Hélène Vissière : Généralement c’est au début du mois de mars, mais ce n’est pas toujours à la même date - cette année par exemple, c’est le mardi 5 mars. C’est un jour très important dans la campagne présidentielle américaine et je vais t’expliquer pourquoi.
Pour aller plus loin :
Présidentielle américaine : Donald Trump a-t-il peur de Nikki Haley ?
Présidentielle américaine : Nikki Haley, le dernier espoir des républicains anti-Trump
Etats-Unis : Donald Trump, président dans huit mois...
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01/03 - Recoloniser Gaza, le rêve plus si fou de certains Israéliens
Il a conservé la clé de sa maison du Goush Katif. Et aussi la porte qui va avec. "Lorsque nous avons été expulsés de notre village, Ganeï Tal, mes garçons ont démonté la porte d’entrée pour la remonter dans la villa où nous vivons. Et quand nous retournerons habiter là-bas, nous rapporterons la porte avec nous." D’une voix calme et grave, Shlomo Wasserteil rêve tout haut au grand soir, celui du retour au Goush Katif, le groupe de colonies démantelées par Ariel Sharon à l’été 2005. Sa famille et lui faisaient partie des quelque 7 000 juifs installés au cœur de la bande de Gaza depuis les années 1980. Des Israéliens souvent pratiquants, en majorité agriculteurs ou enseignants, viscéralement attachés à cette bande de terre sablonneuse qui s’étirait entre Khan Younès et Rafah. "Quand nous sommes arrivés, la région n’était pas ce repaire de terroristes que le Hamas en a fait. Nous nous entendions à merveille avec nos voisins arabes. Tout s’est dégradé avec les accords d’Oslo [NDLR : en 1993] et l’arrivée d’Arafat et de sa bande d’assassins", déplore Shlomo Wasserteil.
Depuis le retrait de 2005, ce jeune grand-père rencontre régulièrement les anciens du Goush Katif pour parler du bon vieux temps et prier pour un miracle qui les ramènerait là-bas. "Avant le 7 octobre, la perspective du retour nous paraissait floue, irréelle. Aujourd’hui cela prend un tour beaucoup plus concret, nous sentons que l’heure se rapproche", assure Shlomo.
Avant le 7 octobre 2023, Shlomo Wasserteil appartenait à une infime minorité d’illuminés...
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01/03 - Obésité : l’étude qui chiffre une inquiétante progression dans le monde
Les chiffres sont très inquiétants. L’obésité touche près de 16 % de la population mondiale, soit plus d’1 milliard de personnes. En 2022, 859 millions d’adultes étaient concernés et 179 millions d’enfants. C’est le résultat d’une étude publiée, ce vendredi 1er mars, dans la prestigieuse revue scientifique The Lancet.
La recherche a été menée par le NCD Risk Factor Collaboration (NCD-RisC), un groupe de scientifiques, en collaboration avec l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Présentée comme l’une des études les plus complètes réalisées à ce jour sur le sujet, elle se fonde sur des données concernant 220 millions de personnes âgées de cinq ans et plus (63 millions de personnes âgées de cinq à 19 ans et 158 millions de personnes âgées de 20 ans et plus), dans plus de 190 pays.
Au total, plus de 1 500 chercheurs ont contribué à l’étude, qui a examiné l’indice de masse corporelle (IMC) pour comprendre comment l’obésité et l’insuffisance pondérale ont changé dans le monde entre 1990 et 2022.Quatre fois plus qu’en 1990
D’après la définition de l’OMS, une personne est en surpoids lorsque son indice de masse corporelle (IMC) est supérieur à 25 et elle est obèse lorsque celui-ci est supérieur à 30. Entre 1990 et 2022, chez les enfants et adolescents, les taux mondiaux d’obésité ont plus que quadruplé chez les filles (1,7 % à 6,9 %) et les garçons (2,1 % à 9,3 %), avec des augmentations observées dans presque tous les pays. A l’inverse, le taux d’enfants en sous-poids décroît doucement. La proportion de filles ayant un poids...
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01/03 - Bien dans mon assiette
L'un des plus gros changements provoqués par mon cancer a été d'ordre alimentaire. Avec le recul, je me rends compte que l'arrêt du sucre au moment où la maladie est entrée dans ma vie ne constitue que la partie émergée de l'iceberg. Le reste de mes habitudes a évolué plus progressivement, même si mon but a toujours été le même : essayer de donner à mon corps ce dont il a besoin, sans renoncer au plaisir de manger. Ça peut paraître simple. Ça ne l'est pas quand une tendance chronique aux compulsions vous fait préférer les frites aux épinards.
J'ai changé mon rapport aux légumes. J'en mangeais déjà tous les jours, mais lorsque ma micronutritionniste m'a dit qu'elle en recommandait, au déjeuner et au dîner, une portion de 200 à 250 grammes, j'ai été surprise de constater que j'étais loin du compte. J'ai doublé les doses, balance à l'appui. Ça a si bien accru ma sensation de satiété que j'y ai pris goût. Je n'en reviens pas moi-même : après avoir dit pendant des années que je n'aimais pas les brocolis, voilà que j'en mange un jour sur trois ! Le fait de bien les digérer et de les parer de vertus protectrices -la crainte de la récidive reste entière- n'est pas pour rien dans ce revirement.
En revanche, je ne me mets aucune pression pour les cuisiner. J'ai compris que ça n'était pas mon truc. Je me mets aux fourneaux le dimanche parce que j'ai du temps et que j'écoute des podcasts en même temps, mais le reste de la semaine, je connais les rayons de Picard par coeur. Après trois ans d'hésitations, j'ai tout de même cédé...
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29/02 - Elections européennes : Valérie Hayer sera la candidate de la majorité présidentielle
Elle était pressentie depuis plusieurs semaines, c’est cette fois-ci officiel. Dans une interview au Figaro, l’eurodéputée Renaissance Valérie Hayer a déclaré ce jeudi 29 février qu’elle sera bien la tête de liste de la majorité pour les élections européennes, une étape longuement reportée dans le camp d’Emmanuel Macron qui doit lancer sa campagne pour tenter de refaire son retard sur le Rassemblement national. "Je mesure l’honneur qui m’est fait et l’immense défi qui m’attend. J’ai accepté avec fierté, enthousiasme et esprit de responsabilité", a déclaré la femme de 38 ans, qui s’est dite "fière d’être le porte-drapeau de la seule coalition pro-européenne de ce scrutin."
Après nombre de refus dans le camp présidentiel, de Bruno Le Maire à Julien Denormandie, et nombre d’hypothèses ayant circulé dans la presse, de Jean-Yves Le Drian à Olivier Véran, le choix d’Emmanuel Macron s’est porté sur Valérie Hayer, originaire de la Mayenne, et encore largement inconnue du grand public.
Fille, petite-fille et sœur d’agriculteurs, diplômée en droit public, ancienne vice-présidente du Conseil départemental de la Mayenne, Valérie Hayer est issue du parti centriste UDI. Ancienne collaboratrice parlementaire de l’ex-ministre Jean Arthuis, elle a rejoint Emmanuel Macron en 2017 avant d’être élue députée européenne en 2019. Elle a aussi et surtout succédé en janvier à la tête du groupe centriste Renew au Parlement européen à Stéphane Séjourné, longtemps pressenti pour la tête de liste mais finalement nommé ministre des Affaires étrangères...
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29/02 - Attractivité de la France : le satisfecit de Macron
La France a attiré en 2023 davantage de projets d'investissement qu'en 2022, a dévoilé, ce jeudi 29 février, le président Emmanuel Macron, saluant sur le réseau X "la confiance" des partenaires et la "stratégie d'attractivité" française.
"Grâce aux réformes et à notre stratégie d'attractivité, la France attire toujours plus d'investissements internationaux. Nos partenaires nous font confiance ! C'est bon pour l'emploi et la vie des territoires", a écrit le dirigeant français, commentant les résultats d'un rapport annuel de Business France.
Selon ce rapport, la France a attiré l'an dernier 1 815 projets d'investissements, un nombre en hausse par rapport à 2022 à la faveur d'un nouveau mode de calcul. Cette moisson pourrait permettre de créer ou maintenir 59 254 emplois sur le territoire, un nombre là aussi en légère hausse sur un an. "La France consolide son attractivité dans un contexte international instable", s'est réjoui auprès de l'AFP le ministre délégué au Commerce extérieur Franck Riester, mettant en avant les réformes de compétitivité et structurelles depuis 2017.
La 🇫🇷 confirme son niveau d’attractivité dans un contexte mondial instable.
1815 projets d’investissements étrangers ont été recensés en France en 2023 : les chiffres nationaux du Bilan de l’investissement international sont publiés.
Ce qu'il faut retenir 👇#ChooseFrance pic.twitter.com/mQEfakX48O— Business France (@businessfrance) February 29, 2024Les Américains, premiers investisseurs
Les Etats-Unis restent en tête des plus grands...
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29/02 - Chine, Pologne... Ces pays où les libertés ont reculé en 2023
La liberté serait-elle en train de fondre comme neige au soleil ? Peut-être bien. En tout état de cause, 2023 est à l’image des dix-huit années précédentes : la liberté dans le monde s’est une fois de plus émaciée. C’est ce que révèle une étude publiée ce jeudi 29 février par l’organisation américaine Freedom House. Au total, 52 pays ont été frappés par un recul des libertés civiles et des droits politiques. À l’inverse, seuls 21 ont connu une amélioration.
"La portée et l’ampleur de la détérioration ont été considérables", alertent Yana Gorokhovskaia et Cathryn Grothe, co-rédactrices du rapport. Car en 2023, pas moins d’un cinquième de la population mondiale aurait vu son champ de droits et libertés se réduire.Manipulations politiques, coups d’Etat…
D’après l’étude, la manipulation et les trucages politiques sont l’une des principales causes de l’érosion générale des libertés. Dans 26 pays à travers le monde, le pouvoir en place a par exemple tenté d’empêcher l’opposition de se battre à armes égales. Parmi les Etats touchés par cette asphyxie démocratique figurent, le Cambodge, le Guatemala, la Pologne, la Turquie, le Zimbabwe, le Salvador, ou encore le Venezuela.
Sans oublier l’Equateur, où plusieurs fonctionnaires et hommes politiques ont été assassinés. Pas plus tard qu’en août dernier, Fernando Villavicencio le candidat centriste à l’élection présidentielle donné deuxième dans les sondages, a été tué par balles à la fin d’un meeting à Quito. C’est donc sans surprise que la "Petite Suisse" de l’Amérique latine a été...
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29/02 - Hermès, l’héritier milliardaire et le jardinier : nos révélations sur l’affaire qui affole la Suisse
La dernière photo que ses amis ont vue de lui date de l’été. Etait-ce le dernier ? Celui d’avant ? Ils l’ignorent, ils peinent à le joindre, son téléphone dort et leurs courriers demeurent sans réponse. Jean et chemise bleu ciel repassée, baskets turquoise et jaune citron, Nicolas Puech, main posée sur une jarre de terre cuite dont jaillissent des lauriers, sourit. L’image, se rassurent ses proches, le montre heureux, portant beau, tout juste dans le visage pourrait-on distinguer un voile crispé - le reflet du piquant soleil andalou ? L’image a été prise, racontent ceux qui reconnaissent la patine moussue de la propriété espagnole, aux "Quatre vents", domaine chéri du milliardaire octogénaire, détenteur de 5,8 % des actions Hermès, fortune estimée à plus de 10 milliards d’euros. Une bâtisse isolée, en altitude, échappant aux regards, aux importuns, aux questions.
C’est là, entre lauriers et cactus, qu’il passe le plus de temps possible, entouré de son jardinier Jadil Butrak, silhouette de marathonien, mise élégante, et la compagne de celui-ci, Maria Paz Pineiro, brunette pimpante, prompte à monter la voix. Jadil, cavalier hors pair qui apprit à monter à beaucoup des amis de Nicolas, à l’époque où celui-ci les voyait encore, prend soin des chevaux de son bienfaiteur, tandis que Maria Paz dirige la maisonnée et soigne le vieil homme, non sans quelque brusquerie - c’est qu’elle a beaucoup à faire. L’hiver, le trio prend ses quartiers en Suisse, dans le Valais, où le vieil homme s’est installé en 1999 à la faveur...
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29/02 - Aya Nakamura chantant Piaf : les exigences secrètes d’Emmanuel Macron pour les JO 2024
Aya Nakamura n’est pas Gabriel Attal. Quand la chanteuse du tube Djadja traverse, en tailleur noir discret et en catimini, la cour de l’Elysée le 19 février dernier, imagine-t-elle qu’elle est sur le point de se soumettre à un interrogatoire conduit par le président de la République en personne ? Avant, après, rien ou presque n’a fuité. Plus que ce rendez-vous élyséen, c’est son ordre du jour qui, coûte que coûte, doit demeurer secret : la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques 2024 à laquelle l’artiste franco-malienne va, selon nos informations, participer. Pas une petite affaire, aux yeux d’Emmanuel Macron. De quoi justifier qu’il exig… "qu’il propose", rectifie-t-on à l’Elysée, deux ou trois broutilles pour le grand jour. La fête, imaginée par le metteur en scène Thomas Jolly, doit retranscrire "l’universalisme des valeurs françaises", répète-t-on autour du chef de l’Etat. Un moment que lui, président de cultures mêlées, inconditionnel de Sardou et lecteur de l’exigeant Pierre Michon, rêve populaire et élitiste. En même temps. "Alors, quels chanteurs ou quelles chansons du répertoire français comptent pour vous ?" L’interprète de Jolie Nana est priée de ne pas décevoir, trouver un terrain d’entente avec le directeur artistique bis de la cérémonie qui se passionne pour la variété française et compte bien qu’hommage soit rendu à ce pan de notre patrimoine. "… J’aime beaucoup Edith Piaf." La réponse ravit Emmanuel Macron. Qui tout à trac se fait coach : "Eh bien, il faut que le jour J vous chantiez ce que vous...
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29/02 - La folle promesse de Macron, Le Pen snobe Attal, le livre de Blanquer...
Ce second quinquennat à nul autre pareil est loin d’être terminé, pourtant, 2027 et sa cohorte de candidats putatifs s’avancent déjà. Ce dernier remaniement avec Gabriel Attal à sa tête – et qui remet en selle Rachida Dati – en est un nouveau tournant. En coulisses, les uns apprennent à esquiver les croche-pattes, les autres se familiarisent avec l’art du complot, bref, tout le monde prépare l’après-Emmanuel Macron avec rigueur et détermination. Le service politique de L’Express propose de vous aider à suivre, grâce à un rendez-vous hebdomadaire sur notre site Internet, les progrès de ces ambitieux qui espèrent gravir, vite et sans se blesser, les marches du pouvoir.Le projet secret d’un Bercy coupé en deux
Parmi les grands projets présidentiels pour le fameux "reset" du début de l’année, il en est un qui concernait Bercy. Emmanuel Macron avait en tête de scinder le ministère de l’Economie et des Finances en deux grands ministères. L’un regroupant la production et l’agriculture, qu’il espérait confier à Julien Denormandie, ex-ministre de l’Agriculture, si celui-ci n’atterrissait pas à Matignon, et l’autre regroupant les finances et les comptes publics. Une ambition abandonnée devant la volonté de Bruno Le Maire de conserver son poste et de le conserver tel quel.Bellamy avait vu juste
Il y a quelques mois, François-Xavier Bellamy avait dit à Valérie Hayer… qu’elle ferait une très bonne tête de liste Renaissance pour les européennes. Et le pire, c’est qu’il le pensait : "Elle n’est urticante pour personne, ce ne...
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29/02 - Etats-Unis : comment expliquer le déclin du recours au préservatif ?
Au cours des années 2000, son utilisation s’est généralisée. Aujourd’hui, elle tend à décliner. C’est ce que révèle une étude publiée dans la revue AIDS and Behavior mardi 27 février sur le recul de l’usage du préservatif aux Etats-Unis. Les scientifiques ont suivi près de 45 000 hommes ayant des relations homosexuelles entre 2014 et 2019. Ils ont constaté que la proportion d’hommes séronégatifs (non infectés par le VIH) qui avaient déclaré avoir eu des rapports sexuels sans préservatif au cours des douze derniers mois augmentait systématiquement dans le même groupe l’année suivante. Cette part passait d’environ 68 à 70 %, mais l’augmentation était plus marquée encore dans certains groupes ethniques et catégories d’âge.
Environ 1,2 million de personnes vivaient avec le VIH aux Etats-Unis en 2021, selon les chiffres du Centre américain de contrôle et de prévention des maladies (CDC). Et bien que le nombre d’infections ait baissé de 12 % depuis 2017, l’inquiétude grimpe face à la baisse du recours au préservatif.Le revers de la médaille de la PrEP
Un recul qui s’explique en partie par la généralisation de nouveaux traitements préventifs. C’est notamment le cas de la prophylaxie pré-exposition, plus connue sous le nom de PrEP, qui a fait son apparition en 2012. Administré quotidiennement, ce médicament antirétroviral permet d’éviter le risque de contracter le VIH, le virus responsable du Sida.
Si l’efficacité de la PrEP a été scientifiquement démontrée, plusieurs spécialistes tirent toutefois la sonnette d’alarme sur les...
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29/02 - Mon souvenir des JO : Colombe Schneck et l’immense Mark Spitz
Je me souviens qu’en septembre 1972 Mark Spitz est devenu, avec ses sept médailles d’or, le plus grand nageur de l’histoire des Jeux, et qu’il était juif, et que, du haut de mes six ans, cela n’allait pas ensemble. À six ans, je pensais qu’un homme juif était un homme comme mon père, mon oncle, mes grands‐pères morts avant ma naissance, mais que j’imaginais sur le même modèle ; un homme à la chair molle qui craignait d’être constipé ou sujet aux migraines. La pratique de leur corps, tel qu’il m’était familier, se limitait à l’expérience de la maladie, le discours à celui de la plainte et à comment soigner ce corps qui fonctionnait de travers. Un corps juif était frêle, souffreteux, la peau trop claire, sans muscles, ne connaissait pas d’autres sports qu’une lente marche digestive en forêt le dimanche après‐midi ou l’exploration à petits pas d’un musée ou d’une boutique de pullovers. Cette absence d’enveloppe était compensée par leurs cerveaux, ils lisaient des livres et racontaient des blagues. […]
J’étais une enfant qui avait parfaitement intégré les codes antisémites classiques, un juif était un être à l’anatomie dévirilisée méritant d’être exterminé. Et arrive Mark Spitz, son corps doré et victorieux de cette fin d’été 1972. Il était donc possible d’être juif et de ne pas être comme mes parents, splendides platoniciens célébrant leur âme et méprisant leur corps, mais de s’investir entièrement dans ce corps, de le prendre, de manière nietzschéenne, pour maître ? […]
Lorsque, le 27 août 1972, il se tient pour la première...
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29/02 - Tchad : opposant tué, assaut de l’armée... Que se passe-t-il à N’Djamena ?
La situation est de plus en plus chaotique à N’Djamena, la capitale tchadienne, où l’armée siège depuis 48 heures. Ce mercredi 28 février, le principal opposant à la junte a été tué dans un assaut de l’armée contre le siège de son parti, accusé par le gouvernement d’avoir mené la veille une attaque meurtrière contre les locaux des services de renseignement. L’Express fait le point.Tirs nourris en pleine journée
"Il est 13 h 33 mercredi 28 février à N’Djamena lorsque des rafales d’armes automatiques et de sourdes détonations réveillent le centre-ville de la capitale tchadienne, jusque-là écrasé par la chaleur", rapporte le correspondant du Monde. Dans le même temps, le réseau téléphonique est fortement perturbé alors que l’Internet mobile, majoritairement utilisé par les Tchadiens, est totalement interrompu, constatent des journalistes de l’Agence France Presse. En l’espace de quelques heures, la capitale est désertée par ses habitants et assiégée par les forces de défense et de sécurité, armées lourdement.
Le déploiement de l’armée ainsi que la dégradation de la situation dans les rues de N’Djamena interviennent au lendemain d’une attaque meurtrière, qui a fait deux morts selon le gouvernement, menée contre le siège des renseignements intérieurs, explique le journal Jeune Afrique. Les tirs nourris en pleine journée ce mercredi se dirigent vers le QG du Parti socialiste sans frontières (PSF), l’un des partis d’opposition. A ce moment-là, les forces de défense et de sécurité viennent ainsi de donner l’assaut au siège de ce...
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29/02 - Logement : les raisons de la chute des prix de l’immobilier ancien
Selon l’indice Notaires-Insee de référence publié ce jeudi 29 février, les prix de l’immobilier ancien ont baissé de 4 % l’an dernier. Cette chute devrait se poursuivre au cours des prochains mois, dans un contexte sensible : l’accès au crédit est rendu plus difficile, conséquence directe des politiques monétaires restrictives engagées depuis la fin 2021. Mais cette chute des prix se place en rupture avec le passé, étant d’autant plus frappante que la valeur moyenne des biens était encore en augmentation lors du 2e trimestre 2023.
Ce retournement du marché de l’immobilier ancien met effectivement un terme à trois années de hausse consécutives des prix. Elodie Frémont, présidente de la commission "Statistiques immobilières" des notaires du Grand Paris, observe auprès de l'AFP que l’année 2023 était "enfoncée dans une crise qui avait déjà été amorcée depuis deux ans et qui se concrétise", notant que cette crise "s’accélère, surtout en volume de transactions".
En effet, les difficultés entourant l’accès au crédit ont des conséquences directes sur le nombre de transactions. En 2023, ces dernières ont vu leur nombre plonger à 869 000, contre 1,12 million en 2022. "Les acquéreurs doivent comprendre que leur capacité d’emprunt est maintenant réduite", fait savoir Elodie Frémont, soulignant que les acheteurs doivent se résoudre à avoir un apport "conséquent", avec parfois l’appui d’une "aide familiale ou d’une vente préalable".
Le profil des acquéreurs a évolué. Plus âgés que dans le passé, ils appartiennent en outre aux...
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29/02 - Evasion : embrasser le Royaume-Uni par la mer
Aujourd’hui, vous ne voyagerez plus jamais comme avant. Ce pourrait être un slogan publicitaire post-pandémie de Covid-19. Les Français ont repris goût aux voyages mais cherchent à s’évader différemment. Finis les voyages trop éloignés et trop classiques, place aux destinations moins fréquentées et plus rares.
Une tendance forte du tourisme actuel : l’engouement pour les croisières. De la Méditerranée à la Baltique, elles sont une autre façon de découvrir l’Europe, loin des sentiers battus. Parés à l’appareillage ?A bord du Queen Anne avec la Cunard
Le nom de la compagnie sonne déjà comme une promesse d’un voyage d’exception… Lancée en 1840 par le Canadien Samuel Cunard, elle fut la première à exploiter la ligne transatlantique pour assurer le service du courrier entre la Grande-Bretagne et les Etats-Unis. Sa flotte de trois splendides paquebots s’est récemment enrichie du Queen Anne, sorti du chantier naval Fincantieri Marghera à Venise en 2023. Vous pourrez embarquer fin mai à bord de ce luxueux vaisseau de 373 mètres pour un voyage inaugural à destination des îles cernant l’Ecosse, la Grande-Bretagne et l’Irlande. Un programme inédit alternant côtes sauvages, falaises escarpées et villes typiques. Après un départ de Southampton, le navire fera escale à Queensferry, en Ecosse, puis contournera l’étonnante île de Bass Rock, habitée uniquement par une colonie de fous de Bassan, avant de rejoindre l’île de May. Viendra ensuite Kirkwall, où il faut visiter la surprenante distillerie de whisky Highland Park, une...
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29/02 - Climat : l’hiver 2023-2024 au 3e rang des hivers les plus chauds en France
C’est un triste record climatique. Avec une température moyenne supérieure de 3,6 degrés par rapport aux normales de la période 1991-2020, février 2024 est le deuxième mois de février le plus chaud jamais enregistré derrière 1990 (+4°C). C’est aussi le 25e mois d’affilée à ne pas passer sous les normales. Après un automne record en termes de douceur, l’hiver 2023-2024 se classe au 3e rang des hivers les plus chauds jamais mesurés en France et se conclut par un mois de février excessivement doux, proche du record de 1990, a par ailleurs annoncé ce jeudi 29 février Météo-France.
Sur l’ensemble de l’hiver météorologique, qui couvre les mois de décembre, janvier et février et qui est traditionnellement la période la plus froide de l’année, le mercure devrait dépasser "d’environ deux degrés" les normales de saison, derrière les hivers 2020 (+2,3°C) et 2016 (+2,1°C). Ces chiffres sont d’autant plus notables que les normales actuelles sont calculées à partir des températures des trois décennies précédentes, elles-mêmes déjà plus chaudes que le climat de l’ère pré-industrielle.Une douceur installée
"Après un épisode hivernal du 8 au 20 janvier, la douceur s’est installée sur la France avec des températures dignes de la période printanière", note Météo-France dans un communiqué. Et depuis février 2022, tous les mois ont été au-dessus des normales, excepté avril 2023, qui était tout juste conforme aux normales. Pour Météo-France, cette "hausse des températures, conséquence du changement climatique, entraîne un raccourcissement de la...
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29/02 - Le Village olympique de Paris 2024 : Macron salue "l’aventure d’un siècle"
Après sept années de travaux, le gigantesque épicentre des JO est fin prêt. Emmanuel Macron a salué, ce jeudi 29 février, "l’aventure d’un siècle" jeudi lors de l’inauguration du Village olympique des Jeux de Paris, un complexe capable d’accueillir plus de 14 000 athlètes, à Saint-Denis.
"Nous sommes au rendez-vous des engagements qui avaient été pris", le chantier a été réalisé "dans les temps", "malgré le Covid", et dans des "conditions sociales exemplaires", notamment en termes de "sécurité" des ouvriers, a-t-il ajouté. "C’est une étape essentielle de ces Jeux" qui se tiendront du 26 juillet au 11 août.
Point d’orgue de ce moment festif, le directeur général de la Solideo (la Société de livraison des ouvrages olympiques), Nicolas Ferrand, a symboliquement remis la clé du site au président du comité d’organisation des Jeux, Tony Estanguet. "On a fait du Village olympique non seulement une vitrine mais aussi un manifeste sur les grandes questions urbaines du 21e siècle", s’est félicité Nicolas Ferrand."Un village pour les athlètes"
Construit en sept ans, ce village olympique regroupe 82 bâtiments, 3 000 appartements et 7 200 chambres sur un site qui s’étend sur 52 hectares entre Saint-Denis, l’île Saint-Denis et Saint-Ouen, au nord de Paris. "C’est assez fort ce que la Solideo et les constructeurs sont parvenus à faire, il faut le souligner", note un cadre d’une société ayant travaillé sur cet immense chantier. "Le milieu était sceptique sur la capacité à monter un village de cette taille en si peu de temps"....
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29/02 - Iran : Masih Alinejad, tête nue contre les mollahs
"Femme, vie, liberté" : à l’encre noire se détache au creux de son bras un tatouage qui porte l’inscription en persan "zan, jian, azadi". On ne le remarque que lorsque, emportée par son propos, elle lève le bras. Pour le reste, Masih Alinejad, déjà rencontrée fin 2022 alors que la contestation contre le pouvoir iranien était plus vive que jamais, n’a pas changé. Une fleur orne toujours sa grande tignasse de cheveux frisés, elle ne se départit jamais d’une élégance sobre et soignée qui fait écho à la dignité et l’intensité de ses combats. La militante des droits de la femme dégage malgré son petit gabarit une énergie et une force captivantes. Sa foi en les Iraniennes est intacte, malgré les nombreuses déconvenues qu’a connues le mouvement de contestation en Iran. Rien qu’en janvier 2024, la République islamique a exécuté 65 condamnés, souvent pour des crimes "d’espionnage", après des procès expéditifs. De nombreux militants et intellectuels croupissent à la prison d’Evine, à Téhéran, sans que cela ne suscite une forme d’intérêt de la communauté internationale.
Lors de son passage à Paris en novembre 2022, Masih Alinejad avait eu les honneurs de l’Elysée. Cette fois-ci sa venue se fait plus discrète, presque en catimini au retour de la conférence de Munich, où lors d’une table ronde animée par Hillary Clinton, elle a porté la voix des Iraniennes. A ses côtés, l’opposante biélorusse Svetlana Tikhanovskaïa, la ministre birmane Zin Mar Aung et la Prix Nobel de la paix américano-philippine Maria Ressa. Mais ce qui l’a le plus...
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29/02 - Morts lors d’une distribution d’aide à Gaza : Washington exige d’Israël "des réponses"
A Gaza, une distribution d'aide alimentaire a tourné au cauchemar. Plus d'une centaine de personnes ont perdu la vie, ce jeudi 29 février, ont annoncé le Hamas et le directeur d’un hôpital gazaoui. Des témoins ont raconté à l’AFP des scènes pendant lesquelles des milliers de personnes se sont précipitées vers des camions d’aide dans un rond-point de l’ouest de la ville.
Des sources israéliennes ont confirmé que des soldats, se sentant "menacés", avaient tiré à balles réelles mais nié que ces tirs soient responsables de ce bilan. L’armée a fait état de "dizaines de morts et de blessés", bousculés ou piétinés par la foule qui a "encerclé les camions et pillé" les cargaisons. Le chef de l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (Unrwa), Philippe Lazzarini, a indiqué sur X "qu'aucune agence de l'ONU n'était impliqué dans cette distribution". L'Autorité palestinienne basée en Cisjordanie occupée, séparée de la bande de Gaza par le territoire israélien, a "condamné un massacre odieux commis par les forces d'occupation". A Washington, le président Joe Biden a dit que son administration "vérifiait" les "deux versions contradictoires de ce qui s'est produit" et exigé d'Israël "des réponses".
Les infos à retenir
⇒ Des tirs israéliens lors d’une distribution d’aide font 104 morts à Gaza, selon le Hamas
⇒ 30 000 personnes sont mortes à Gaza depuis le début du conflit
⇒ Des frappes israéliennes au sud Liban font deux mortsBiden a échangé avec les dirigeants qatari et égyptien sur un cessez-le-feu à Gaza
Joe Biden a échangé...
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29/02 - Au Parlement européen, le réseau trouble du RN : Action française, prorusses et identitaires
C’est une fondation politique européenne comme les autres. Affiliée au groupe Identité et Démocratie, le groupe du Rassemblement national au Parlement européen, la Fondation ID a pour objectif de produire du contenu idéologique. Des rapports, des études, des débats mis au service des eurodéputés frontistes et de leurs alliés. Mais, durant la dernière mandature, la Fondation ID, d’abord présidée par l’eurodéputé RN Hervé Juvin – placé là par Marine Le Pen –, démis de ses fonctions après avoir été condamné en 2022 pour violences conjugales, et remplacé par l’eurodéputée RN Mathilde Androuët, a aussi servi à rémunérer tout un écosystème sulfureux, composé de personnalités proches de groupuscules radicaux, accusées de proximité avec le Kremlin ou condamnées pour harcèlement sexuel. Plongée dans ces réseaux du RN, loin de la dédiabolisation.Des personnalités radicales
12 décembre 2023, au Parlement européen. Les eurodéputés RN Thierry Mariani et Eric Minardi accueillent un invité particulier. Un certain Ferenc Almassy, journaliste franco-hongrois, venu présenter un rapport commandé par Thierry Mariani sur "Les médias et la liberté de la presse en Europe centrale et orientale", en particulier les cas hongrois et polonais. Le rapport a été rédigé avec Claude Chollet, ancien président du Groupement de recherche pour la civilisation européenne (Grece) et directeur de l’Observatoire du journalisme, dont la mission principale est de publier des fiches sur les journalistes couvrant l’extrême droite. Ferenc Almassy est un collaborateur...
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29/02 - Poutine met en garde les Occidentaux contre une "menace réelle" de guerre nucléaire
Lors de son discours annuel à la Nation à Moscou, plus de deux ans après le lancement de son assaut contre l’Ukraine, Vladimir Poutine s’est félicité, ce jeudi 29 février, de l’avancée en Ukraine de ses troupes, qui ont obtenu ces dernières semaines plusieurs succès face à des forces de Kiev sur la défensive et manquant de munitions.
"Les capacités militaires des forces armées (russes) ont été multipliées. Elles avancent avec assurance dans plusieurs directions" du front, a déclaré le président russe devant l’élite politique du pays, promettant une victoire certaine après près de deux ans d’offensive militaire : "Les membres des forces armées ne reculeront pas, n’échoueront pas, ne trahiront pas.""Nous avons des armes capables d’atteindre des cibles sur leur territoire"
D’un ton calme, sous les applaudissements très réguliers du public, il est revenu sur les propos polémiques de son homologue français Emmanuel Macron, qui a évoqué cette semaine l’éventualité de l’envoi de troupes occidentales en Ukraine. "Ils (les Occidentaux) ont parlé de la possibilité d’envoyer en Ukraine des contingents militaires occidentaux […] Mais les conséquences de ces interventions seraient vraiment plus tragiques", a-t-il déclaré, depuis le Gostiny Dvor, un palais des Congrès situé près de la place Rouge à Moscou.
"Ils doivent comprendre que nous aussi avons des armes capables d’atteindre des cibles sur leur territoire. Tout ce qu’ils inventent en ce moment, en plus d’effrayer le monde entier, est une menace réelle de conflit avec...
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29/02 - Moldavie : la Transnistrie, cette région où plane l’ombre de la Russie
Ce petit territoire au sud-est de la Moldavie, à la frontière de l’Ukraine, va-t-il être un nouveau terrain de guerre pour la Russie ? Ce mercredi 28 février au soir, les autorités de Transnistrie ont adopté une déclaration officielle demandant la "protection" de la Russie face à la Moldavie, qui a récemment adopté des mesures de rétorsion économique à son encontre. La Transnistrie est confrontée à des "menaces sans précédent de nature économique, socio-humanitaire et militaro-politique", est-il écrit dans une déclaration.
La diplomatie russe a rapidement répondu, assurant avoir pour "priorité" la "protection" des habitants de la Transnistrie et ajoutant que Moscou allait "examiner avec attention" la demande de Tiraspol, sans donner plus de précisions. Tandis que le gouvernement moldave a quant à lui dit "rejeter la propagande" des dirigeants séparatistes et affirmé que la région bénéficiait des "politiques de paix, de sécurité et d’intégration économique" dans le cadre de ses liens avec l’Union européenne.
L’enchaînement de ces événements rappelle toutefois au stade actuel celui similaire de février 2022, lorsque l’appel des séparatistes prorusses de l’Est de l’Ukraine avait ensuite été l’un des prétextes mis en avant par le président russe Vladimir Poutine pour déclencher une attaque de grande ampleur contre ce pays. Pour mieux comprendre les enjeux de cette déclaration, L’Express fait le point sur cette région séparatiste prorusse peu connue.Que s’est-il passé ?
Les députés de Transnistrie se sont réunis à Tiraspol,...
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29/02 - Ukraine : Macron affirme que tous ses mots sont "pesés" et "mesurés"
Conforté par les succès russes en Ukraine, Vladimir Poutine doit prononcer, jeudi 29 février, son discours à la nation, grand-messe annuelle très médiatisée lors de laquelle il définit les priorités de la Russie, à deux semaines d’une élection présidentielle qu’il devrait remporter sans surprise. Le président russe apparaît en meilleure posture qu’il y a un an, quand son armée était sous le coup de retraites humiliantes dans le sud et le nord-est de l’Ukraine, après une tentative avortée de s’emparer de Kiev au printemps 2022.
Les infos à retenir
⇒ Poutine met en garde les Occidentaux contre une "menace réelle" de guerre nucléaire
⇒ Les séparatistes de Transdniestrie demandent la "protection" de la Russie
⇒ L’Ukraine met en garde contre toute "interférence extérieure destructrice"Macron affirme que tous ses mots sont "pesés" et "mesurés"
Emmanuel Macron a affirmé jeudi que chacun de ses mots sur l’Ukraine était "pesé" et "mesuré" après ses propos sur l’envoi potentiel de troupes au sol dans le pays, qui lui ont valu une fin de non-recevoir de ses principaux alliés et une riposte cinglante de Vladimir Poutine.
"Ce sont des sujets suffisamment graves. Chacun des mots que je prononce sur cette matière est pesé, pensé et mesuré", a-t-il déclaré lors de l’inauguration du Village olympique des Jeux de Paris à Saint-Denis.Poutine met en garde les Occidentaux contre une "menace réelle" de guerre nucléaire
Vladimir Poutine a averti jeudi les Occidentaux contre une "menace réelle" de guerre nucléaire en cas d'escalade du...
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29/02 - Meta : sa formule payante visée par une nouvelle plainte en Europe
Le groupe est régulièrement accusé d’enfreindre les règles de l’UE. Des associations de consommateurs de huit pays européens ont porté plainte, jeudi 29 février, auprès des autorités de protection des données personnelles contre le système d’abonnement payant mis en place par Meta sur Facebook et Instagram.
Pour ces organisations, dont l’UFC-Que Choisir en France, ce système consistant à payer pour éviter d’être ciblé par la publicité est "un écran de fumée destiné à détourner l’attention du consommateur quant au traitement illicite de ses données personnelles".
Depuis novembre, Meta propose aux utilisateurs européens de Facebook et Instagram de choisir entre continuer à utiliser gratuitement ces services en consentant à livrer leurs données personnelles à des fins de publicité ciblée, ou payer un abonnement pour ne plus voir de publicités. Cette formule était présentée par le géant américain comme une façon de se mettre en conformité avec les règles européennes sur le traitement des données personnelles, qui lui ont déjà valu plusieurs condamnations et amendes.
Mais Meta est à nouveau accusé de violer les dispositions du règlement général sur la protection des données (RGPD). "Ce genre de modèle commercial fondé sur la surveillance pose toutes sortes de problèmes par rapport au RGPD. Il est temps que les autorités chargées de la protection des données mettent un terme au traitement abusif des données par Meta et à la violation des droits fondamentaux" des utilisateurs, estime Ursula Pachl, directrice générale adjointe du...
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29/02 - Immunité pénale de Trump : la Cour suprême va devoir se prononcer
La question du "timing" judiciaire est devenue cruciale pour l’ex-président avant l’élection américaine du mois de novembre. La Cour suprême des Etats-Unis s’est saisie, mercredi 28 février, de la question de l’immunité pénale invoquée par Donald Trump, différant encore la tenue du procès fédéral de l’ex-président pour tentative d’inverser illégalement les résultats de l’élection de 2020.
Visé par quatre inculpations pénales distinctes, le grand favori des primaires républicaines pour l’élection présidentielle de novembre cherche par ses multiples recours à passer en jugement le plus tard possible, en tout cas après le scrutin. Le procès de l’ex-président républicain pour tentatives illicites d’inverser les résultats de l’élection remportée par le démocrate Joe Biden, aurait initialement dû débuter le 4 mars. Mais l’ensemble de la procédure a été suspendu le temps que la question de l’immunité pénale revendiquée par Donald Trump soit tranchée par la justice.
Une cour d’appel fédérale a écarté le 6 février cette immunité pénale. Donald Trump s’est donc tourné vers la Cour suprême pour obtenir la suspension de l’entrée en vigueur de cette décision. Le procureur spécial Jack Smith, qui instruit le dossier, exhortait au contraire la Cour suprême à rejeter cette demande de suspension. Il lui recommandait également de ne pas se saisir de la question, mais si jamais elle le faisait, de fixer un calendrier accéléré afin qu’en cas de rejet définitif de l’immunité pénale de Donald Trump, "le procès puisse se tenir avec un délai supplémentaire...
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29/02 - Russie : après les funérailles de Navalny, que reste-t-il de l’opposition à Poutine ?
Deux des voix dissidentes les plus influentes au Kremlin en moins, quasiment coup pour coup. Après la mort d’Alexeï Navalny dans sa colonie pénitentiaire en Arctique le 16 février, enterré à Moscou ce vendredi 1er mars, la machine infernale de Poutine a cette fois-ci frappé un autre opposant historique : Oleg Orlov. Figure de l’ONG Memorial, luttant pour les droits humains en Russie et qui avait obtenu le prix Nobel de la Paix en 2022, a été condamné, ce mardi 27 février, à deux ans et demi de prison. Agé de 70 ans, Orlov, qui se battait déjà pour aider les prisonniers politiques sous Gorbatchev à l’époque de l’URSS, aura finalement subi les conséquences de sa critique acharnée de l’invasion russe de l’Ukraine.
Si la Russie de Vladimir Poutine n’a bien sûr jamais été un havre de liberté, la répression envers les opposants au pouvoir s’est nettement accentuée depuis le début de "l’opération spéciale" en l’Ukraine, le 24 février 2022. Le constat est simple : bien rares sont les figures de l’opposition à 1. être toujours en Russie, 2. ne pas être en prison, 3. être encore en vie.
Au-delà d’Oleg Orlov et d’Alexeï Navalny, on retrouve également de nombreux autres exemples, comme celui de Vladimir Kara-Mourza. Fervent opposant à la guerre en Ukraine et critique acerbe du régime de Poutine, il avait notamment déjà été victime de deux empoisonnements, en 2015 et 2017. Avant d’être finalement condamné en avril 2023 à vingt-cinq ans de prison pour "haute trahison", le terme utilisé pour discréditer toute opposition, ainsi que...
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29/02 - Guerre à Gaza : une nouvelle Nakba, le pire des scénarios
Sarah n’a pas 20 ans, mais elle connaît la guerre par cœur. 2008, 2012, 2014, 2019. Cette jeune Palestinienne en exil à Paris se contente de donner les années pour parler des bombardements israéliens sur sa ville de naissance, Gaza. "Avec cette guerre, j’ai tout perdu : mon père, ma maison d’enfance, toute une ville, énumère-t-elle. Je ne sais pas ce que je perdrai demain. A Gaza, nous vivons chaque jour une Nakba sans fin." Dans sa bouche, ce mot claque, en boucle : Nakba, ou "catastrophe" en arabe. Une expression entrée dans le langage courant pour désigner l’exode de plus de 700 000 Palestiniens en 1948, à la création de l’Etat d’Israël. Un aller sans retour, dont le récit reste transmis de génération en génération.
Depuis le 7 octobre, les civils de Gaza vivent leur catastrophe des temps modernes. 1,4 million de personnes s’entassent tout au sud de l’enclave palestinienne, à Rafah, dans des conditions "inhumaines", selon l’OMS. Pour éradiquer le Hamas, le gouvernement Netanyahou répète sa volonté d’attaquer cette zone et demande aux civils d’évacuer. Mais pour aller où ? Au nord, Gaza n’est que ruines et combats ; à l’est se dresse la frontière israélienne et à l’ouest les flots de la Méditerranée.
Reste le désert du Sinaï au sud, bloqué par un mur avec l’Egypte. "Mais pensez-vous qu’une foule de centaines de milliers de personnes bombardées attendra longtemps avant de faire exploser cette porte ?, interroge l’intellectuel palestinien Elias Sanbar. Dans une situation de panique, cette barrière ne tiendrait pas...
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29/02 - L’Ukraine nous protège du monde que le nouveau Staline veut nous imposer, par Denis Jeambar
Comme un recommencement. En 1936, se dressant contre la guerre en Espagne, Georges Bernanos sonnait le tocsin dans Les grands Cimetières sous la Lune : "Dans ma jeunesse, les prélats ou les académiciens libéraux ripostaient : “La Démocratie coule à plein bord. C’est maintenant qu’elle coule. Et vous coulez avec.”" Il ajoutait, prophétique : "L’Europe va crever, quoi de plus simple ?" Il y a un quart de siècle, surfant sur l’effondrement soviétique, Francis Fukuyama, héritier de ces prélats et académiciens libéraux, célébrait à son tour une victoire de la démocratie qu’il imaginait définitive et annonçait la fin de l’Histoire. Nul ne voulait alors écouter son principal contradicteur, Samuel Huttington, qu’il faut relire aujourd’hui tant ses analyses étaient lucides. N’annonçait-il pas un puissant retour des identités traditionnelles, l’apparition de nouvelles idéologies, la naissance de schismes dans le monde démocratique, le surgissement de conflits culturels de grande ampleur et un choc des civilisations?
Faut-il être à ce point aveugle pour nier que nous en sommes bien là ! Trente-cinq ans après avoir entendu monter comme une promesse de bonheur le merveilleux son du violoncelle de Mstislav Rostropovitch devant le Mur de Berlin enfin éventré, le paradis annoncé s’éloigne. Chaque jour qui passe nous apporte son lot de désillusions et souligne la faillite des gouvernants occidentaux depuis plus de trois décennies. Que d’errements ! Que de lâcheté ! Devenus les laquais de leurs opinions publiques, nos grands...
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29/02 - Société Générale : la méthode Slawomir Krupa à l’épreuve de la crise
Dans ce nouvel épisode de La Loupe, on brosse le portrait de ce patron qui multiplie les économies - et qui divise ! - avec Béatrice Mathieu, grand reporter à L’Express.
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L’équipe : Mathias Penguilly (écriture et montage), Charlotte Baris (présentation) et Jules Krot (réalisation).
Crédits : BFM TV, France 2, France 24, France Info, France Inter
Musique et habillage : Emmanuel Herschon/Studio Torrent
Crédits image : Fabrice Coffrini/AFP
Logo : Anne-Laure Chapelain/Benjamin Chazal
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Charlotte Baris : Nous sommes un samedi de janvier 2008, dans une tour du quartier de La Défense à Paris, qui appartient à une grande banque française. Ce jour-là, un petit groupe d’hommes d’affaires s’agite nerveusement. Ils ont été avertis par leurs organes de contrôle qu’un de leur trader vient de réaliser une opération non-réglementaire. Une opération qui pourrait coûter très cher à cette banque, la Société Générale.
Les dirigeants de la "SoGé" - comme on la surnomme - mettent au point un plan d’attaque pour revendre les actifs achetés frauduleusement par leur trader et communiquer sur ce que cela pourrait coûter. Pendant plusieurs jours, c’est le branle-bas de combat dans le vaisseau amiral. La banque décide de prendre la parole sur ses pertes records en pleine crise boursière et...
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28/02 - IVG dans la Constitution : le Congrès va se réunir dès lundi à Versailles
Un vote "historique" au-delà des "clivages", ont souligné le camp présidentiel et la gauche. Le Sénat a voté, ce mercredi 28 février, l’inscription de l’interruption volontaire de grossesse (IVG) dans la Constitution.
Malgré les réticences de certains sénateurs de la droite et du centre, majoritaires à la chambre haute, l’hémicycle s’est prononcé à 267 voix contre 50 en faveur d’une "liberté garantie" à l’interruption volontaire de grossesse, sans modifier le texte du gouvernement.
#IVGconstitution : Le Sénat adopte le projet de loi constitutionnelle visant à inscrire l’IVG dans la Constitution. Le Parlement, réuni en Congrès, doit être convoqué le lundi 4 février à Versailles pour inscrire l’IVG dans la Constitution. pic.twitter.com/hPVezfG0Bw— Public Sénat (@publicsenat) February 28, 2024
Dans la foulée du vote des sénateurs, Emmanuel Macron a annoncé, sur le réseau social X, que le Parlement allait se réunir lundi en Congrès à Versailles pour adopter définitivement le texte. Le projet de loi avait déjà adopté dans les mêmes termes en janvier à l’Assemblée nationale. La voie choisie pour une révision constitutionnelle nécessitait que les deux chambres adoptent le même texte, avant qu’il soit soumis à un scrutin au Congrès réunissant l’ensemble des parlementaires, et nécessitant trois cinquièmes des voix.
"Le Sénat a écrit une nouvelle page du droit des femmes", a savouré le ministre de la Justice Eric Dupond-Moretti, qui assure que la France serait "le premier pays au monde" à protéger l’avortement dans son texte...
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28/02 - SNCF : "La déconstruction de l’identité cheminote" au cœur de tous les conflits
"On est bien à l’âge d’or du train", se félicitait en début d’année le patron de la filiale Voyageurs, Christophe Fanichet. Et les comptes de la SNCF s’en ressentent. En 2023, le groupe de transport ferroviaire a annoncé être bénéficiaire pour la troisième année consécutive, avec un résultat net de 1,3 milliard d’euros pour un chiffre d’affaires de quasiment 42 milliards. Un profit en baisse par rapport à l’année précédente, mais que les dirigeants de l’entreprise publique estiment satisfaisant en raison de la dégradation du contexte économique et du poids de l’inflation. Le PDG de la SNCF, Jean-Pierre Farandou, n’a cessé d’assurer, lors de la présentation des résultats financiers à Saint-Denis le 28 février, que ces performances continueraient à profiter aux salariés.
Ceux-ci ont déjà bénéficié de 800 euros de primes exceptionnelles pour l’année écoulée, sans que cela n’apaise les tensions au sein du groupe, en témoigne la grève des contrôleurs pendant les vacances du mois de février. D’où la création d’une "plateforme de progrès social", dont Jean-Pierre Farandou espère qu’elle permettra notamment d’"identifier le champ des revendications accessibles" et de "discuter de l’ensemble des besoins des cheminots" aussi bien sur la rémunération que les conditions de travail et les fins de carrière, plutôt que "d’additionner des revendications catégorielles par métiers, voire par sous-métiers". L’initiative vise aussi à lancer une réflexion sur l’enveloppe dédiée à la rémunération pour les trois années à venir, du jamais-vu à la SNCF,...
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28/02 - Emmanuel Droit : "Poutine se sert de la ’dénazification’ pour légitimer une guerre coloniale"
Epurer et rééduquer des millions d’Allemands jugés coupables d’avoir soutenu jusqu’au bout le régime d’Adolf Hitler. Telle fut l’ambition, démesurée, de la dénazification, processus initié par les Alliés au sortir de la Seconde Guerre mondiale. Professeur d’histoire contemporaine à Science Po Strasbourg, Emmanuel Droit revient dans La Dénazification sur cette expérience historique inscrite dans un contexte particulier, celui de la reconstruction de deux Allemagne, l’une démocratique, l’autre socialiste. Jusqu’à ce qu’en envahissant l’Ukraine, le 24 février 2022, Vladimir Poutine ne justifie cette agression par la volonté de "dénazifier" un pays voisin. Mais comme l’explique Emmanuel Droit, au-delà de cet usage scandaleux de la part du président russe, la dénazification et ses fantômes ne cessent de revenir hanter l’Allemagne, marquée aujourd’hui par une percée spectaculaire d’un parti d’extrême droite, l’AfD. Entretien.
L’Express : Qu’est-ce que la dénazification ?
Emmanuel Droit : Au sortir de la Seconde Guerre mondiale, les membres de la coalition anti-hitlérienne ont voulu procéder à une épuration de grande ampleur afin de refonder une nouvelle Allemagne. Les Américains sont les initiateurs de cette dénazification, de par la méfiance que leur inspire une population allemande dont le soutien à Hitler fut selon eux indéfectible jusqu’à l’effondrement du régime. Il s’agit donc d’épurer les différents secteurs de la société, c’est-à-dire de réussir à distinguer le grain de l’ivraie, et de s’appuyer sur les meilleurs...
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28/02 - Abbas Milani : "Pour Ali Khamenei, la domination de l’islam sur le monde est arrivée"
Abbas Milani, l’un des plus fins connaisseurs de la pensée du Guide suprême iranien Ali Khamenei, a publié de nombreux ouvrages qui décryptent les fondements de la République islamique, qu’il a souvent comparé à l’Union soviétique. Il a récemment signé des textes dans l’ouvrage Femme, vie, liberté sous la direction de Marjane Satrapi (Ed. L’Iconoclaste, 2023). Pour L’Express, il analyse la lecture du monde moderne des mollahs au pouvoir à Téhéran, et les fragilités de la République islamique sur la scène internationale.
L’Express : Vous êtes expert de la pensée d'Ali Khamenei, le Guide suprême iranien. Quel est le cœur de son idéologie ?
Abbas Milani : Khamenei a une idéologie très cohérente. Selon lui, le monde se trouve à un tournant historique : l’heure de l’islam est arrivée, alors que l’Occident et le monde communiste sont en crise. La seule étoile qui brille à l’horizon est celle de l’islam. La République islamique d’Iran constitue la base pionnière de la conquête pour constituer le gouvernement islamique du monde entier. Il est très clair à ce sujet. L’autre élément central pour lui est que la modernité, et les Etats-Unis qui l'incarnent, représente l’ennemi principal. Pour lui, la modernité a été créée par le monde judéo-chrétien afin de faire disparaître l’islam de la carte. Ces deux éléments sont les piliers constants de son idéologie.
Cet avènement supposé de l’islam va au-delà du fait que les musulmans soient divisés entre chiites et sunnites ?
C’est l’une des principales idées fausses que l’Occident se fait à...
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28/02 - Pourquoi la France n’a plus la cote auprès des investisseurs américains
Les investisseurs américains vont-ils bouder la France ? C’est ce que laisse entendre une enquête réalisée par la Chambre de commerce américaine en France (AmCham) avec le cabinet Bain & Company et publiée ce mercredi 28 février. L’attractivité du pays se dégraderait "pour la deuxième année consécutive", selon le rapport.
Malgré de "bonnes nouvelles", on ne peut ignorer "les signaux d’alertes depuis deux ans" : "On voit l’attractivité de la France s’éroder encore plus" qu’en 2022, au point d’en arriver à des niveaux d’avant-Covid, a noté Marc-André Kamel, vice-président de l’AmCham lors d’une présentation presse.Lourdeur administrative, fiscalité, coût du travail…
Après avoir sondé 140 dirigeants de filiales d’entreprises américaines, la chambre de commerce constate en effet une nette diminution de la propension des investisseurs à recommander la France pour implanter une entité. Dans l’étude, le moral des investisseurs américains en France y est décrit comme "mitigé" en 2023.
Selon le baromètre, les investisseurs américains seraient par exemple aussi nombreux à estimer que le contexte économique en France s’est amélioré en 2023 (33 %) qu’à penser qu’il s’est détérioré (32 %). Par ailleurs, seuls 22 % d’entre eux voient l’économie française évoluer favorablement dans les prochaines années. Ils étaient 56 % l’an dernier. Suffisant selon l’AmCham, pour confirmer l'"incertitude croissante depuis 2022".
Pour Marc-André Kamel, la conséquence de "certains irritants historiques de la France (qui) sont en train de remonter à la...
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28/02 - Investissements du Qatar : "Faute de vendre assez, la France se vend aux autres"
En France, on proclame régulièrement les bienfaits de "l’attractivité" et l’on s’y félicite bruyamment lorsque des pays extérieurs, comme récemment le Qatar, annoncent des investissements sur son territoire. Pourtant, il faut comprendre que ces investissements préparent avant tout la prédation d’une partie du travail de la génération future. On y soutient également les bienfaits de la consommation en termes de croissance, quand cette consommation se nourrit d’un niveau élevé d’importations et donc de déficit commercial. Or, le financement de ce déficit oblige la France à livrer à des investisseurs étrangers ses titres publics, sa capitalisation boursière, son immobilier. On y imagine enfin, sans état d’âme, passer à la semaine de 4 jours quand la faiblesse de la production tricolore rend le pays incapable de maintenir la part de ses exportations dans le commerce mondial.
En fait, ce dont souffre la France, ce n’est pas d’une attractivité trop faible. Elle souffre d’une demande excessive qui, ne trouvant pas en regard une offre nationale suffisante, se porte sur les importations. Résultat, la France accumule les déficits extérieurs, dont la conséquence est un transfert de moyens financiers à ses fournisseurs, et plus généralement au reste du monde. Comme elle ne parvient pas à vendre assez pour couvrir le coût de ses importations, elle se vend, ses partenaires commerciaux utilisant le produit de leurs ventes réalisées sur son territoire pour acheter son patrimoine.
Concrètement, l’avoir extérieur net de la...
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28/02 - Catastrophes naturelles : un coût élevé pour l’économie des pays touchés
Les catastrophes naturelles pèsent sur l’économie mondiale. Selon une étude publiée mardi 28 février par le groupe de réassurance Swiss Re, les principaux phénomènes climatiques coûtent environ 200 milliards de dollars (soit 184 milliards d’euros) chaque année.
Pour réaliser ces calculs, les économistes de l’entreprise se sont basés sur des données de 2022 dans 36 pays. Ils se sont par ailleurs limités aux quatre risques météorologiques les plus fréquents et coûteux : les ouragans, les orages, les inondations et les tempêtes hivernales. Dès lors, cette estimation ne prend pas en compte les épisodes de canicule et de sécheresse.
Le rapport de Swiss Re détaille également le poids de ces phénomènes climatiques sur l’économie de chacun des pays étudiés. Ainsi, les Philippines se retrouvent largement en tête du classement, avec des dégâts matériels annuels évalués à 3 % du PIB national. Le pays est notamment fortement touché par les cyclones tropicaux et les inondations.
Les Etats-Unis sont le deuxième pays de l’échantillon le plus touché, avec des dégâts estimés à 0,38 % du PIB… Soit huit fois moins que les Philippines. La suite du classement se compose de la Thaïlande (0,36 %), de l’Autriche (0,25 %) et de la Chine (0,22 %). La France arrive quant à elle en 12e position (0,14 %), à égalité avec l’Allemagne et la Belgique.
Surtout, l’étude de Swiss Re souligne que "le changement climatique conduit à des événements climatiques plus sévères". L’occasion pour les économistes du groupe de répéter leur estimation publiée en 2021 :...
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28/02 - 2027 : après Macron, le déluge ? Par Jean-François Copé
Le regrettable épisode du Salon de l’agriculture, même si Emmanuel Macron s’en est remarquablement sorti en improvisant un débat modèle "vrais gens", est venu confirmer l’atmosphère de fin de règne née en 2022 d’une absence de majorité absolue au Parlement et donc d’une incapacité totale de réformer notre pays. Alors que l’année 2017 avait été le théâtre d’une improbable et fulgurante prise de pouvoir du paysage politique français par les centristes, avec le siphonnage de la droite et de la gauche de gouvernement, l’année 2022 a été comme on pouvait le redouter celle de la consolidation des extrêmes.
Il y a fort à parier que 2027 sera marquée par un nouveau fait politique majeur : l’implosion du macronisme, signant ainsi la clôture d’une parenthèse politique victime de ses propres contradictions et limites. S’il est une chose que les citoyens ne supportent pas, c’est que la démocratie soit synonyme d’inefficacité. En cela, jamais le risque d’une accession au pouvoir de l’extrême droite en France n’a été aussi fort depuis 1958 à l’époque du chaos algérien. D’autant que dans ces périodes de doute et de troubles, beaucoup s’imaginent pouvoir endosser les habits de successeur dans le camp des partis de gouvernement. Ainsi, toutes les conditions sont réunies pour qu’au lendemain des Jeux olympiques et paralympiques, la guerre de succession commence.
Privé de fondements idéologiques solides et de remplaçant naturel, le parti présidentiel est destiné à agoniser lentement jusqu’en 2027. Une décrépitude sans surprise pour un parti...
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28/02 - Armes nucléaires : ces documents qui lèvent le voile sur les scénarios du Kremlin
Avec 5 889 ogives, la Russie est la puissance qui possède le plus important arsenal nucléaire dans le monde. Le dernier rapport de la Fédération des scientifiques américains (FAS), qui fait autorité en la matière, estime que les Etats-Unis, en deuxième position, disposent, pour leur part, de 5 244 têtes nucléaires – 290 pour la France. La détention de ces arsenaux s’accompagne de doctrines et de discours qui posent un cadre général pour chaque Etat doté du feu atomique et entretiennent une "ambiguïté stratégique".
Il y a cependant des limites fines à ne pas franchir, que les puissances nucléaires gardent secrètes pour que leurs adversaires ne sachent pas précisément jusqu’où ils peuvent aller avant que le seuil d’utilisation soit franchi. Certains de ces critères, concernant la Russie, viennent cependant d’être révélés par le Financial Times, qui affirme avoir eu accès à des documents classifiés établis entre 2008 et 2014, fournis par des "sources occidentales".
Il ne s’agit pas là d’éléments de doctrine secrets, mais de "scénarios de jeux de guerre" et de "présentations destinées aux officiers de la marine" en ce qui concerne l’emploi d’armes nucléaires dites "tactiques" – ces armes, de moindre portée et de moindre puissance que les armes stratégiques, sont potentiellement employables entre deux puissances égales. On apprend ainsi, sans surprise, qu’une "incursion ennemie sur le territoire russe" est un motif de déclenchement du feu nucléaire, de même qu’une "situation critique pour l’Etat russe" telle qu’une...
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28/02 - Vers une taxation des milliardaires à l’échelle mondiale ? La France veut "accélérer"
La France veut "accélérer" les négociations internationales en vue de la mise en place d’une taxation minimale des milliardaires, a affirmé le ministre de l’Economie Bruno Le Maire ce mercredi 28 février, en marge d’un G20 des ministres des Finances au Brésil.
"Nous sommes pleinement engagés à accélérer le processus de mise en place au niveau international, au niveau de l’OCDE, au niveau du G20, et je l’espère au niveau des pays européens, d’une taxation minimale des individus afin de combattre toute forme d’optimisation fiscale des personnes à travers le monde", a affirmé le ministre français devant des journalistes.
Près de 140 Etats se sont accordés à la fin 2021 sur une taxation minimale des multinationales sous l’égide de l’OCDE, consistant en deux piliers, le premier visant à une meilleure répartition de la fiscalité des géants du numérique et le second à une imposition minimale à 15 % sur les sociétés."La seule voie efficace"
La communauté internationale a désormais besoin d’un "troisième pilier", a estimé mercredi le ministre français, affirmant que "la France sera en pointe sur le sujet". "Aujourd’hui vous avez la possibilité pour les personnes les plus riches d’éviter de payer le même montant d’impôt sur le revenu que d’autres personnes pourtant moins riches. Nous voulons éviter cette optimisation fiscale, nous voulons le faire au niveau international parce que c’est la seule voie efficace", a encore affirmé le ministre au Brésil.
Le niveau de taxation des plus riches revient à intervalle très régulier dans...
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28/02 - HLM : et si on soutenait les ménages, plutôt que le logement ?
L’inefficacité de la politique du logement social en France ne date pas d’hier. A peine un quart de la demande potentielle est satisfaite. De nombreux ménages sont contraints de se reporter vers le parc privé. A l’arrivée, des surfaces trop petites ou des distances domicile-travail trop longues. Le taux de rotation, de 8 % seulement dans les HLM contre 28 % dans le privé, s’aggrave avec le vieillissement de la population. Et le surloyer prévu par la loi pour les ménages sortis des critères d’éligibilité n’est guère dissuasif. Rien de très nouveau donc. Sauf que les blocages apparaissent encore plus insupportables lorsque tout le secteur immobilier se sclérose, sous l’effet de la hausse des taux d’intérêt : les Français peinent à obtenir un crédit bancaire, l’offre locative rétrécit, la promotion s’effondre…
Dans leur note à paraître jeudi, les experts de l’Institut Sapiens apportent leur pierre à la réflexion, en déconstruisant le modèle existant. "Il faut changer de logiciel", plaident les membres de l’observatoire immobilier de ce think-tank indépendant. Avec une proposition détonante : basculer du concept de "logement social" à celui de "ménage social". Ils résument : "L’idée est de soutenir les ménages éligibles et non la pierre". Comment ? En instaurant un "avantage loyer", soit la différence entre le loyer social et celui pratiqué dans le secteur libre. "Pour éviter les effets d’aubaine et les effets inflationnistes, cette subvention sera versée directement au propriétaire […] qui la déduira alors du prix du...
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28/02 - Tarifs bancaires en 2024 : les principales hausses
Sans surprise, les tarifs bancaires repartent à la hausse en 2024 : c’est le constat tiré de l’étude annuelle du Comité consultatif du secteur financier (CCSF) publiée ce mercredi 28 février. Après une année 2023 relativement stable, "une large majorité des tarifs bancaires" vont augmenter en 2024, indiquent les membres de l’Observatoire des tarifs bancaires (OTB).
Sous tutelle du CCSF, l’OTB a passé au peigne fin les grilles de 100 établissements, 93 banques de réseau et 7 banques en ligne. Commission d’intervention, retrait d’espèces, fourniture d’une carte de débit, virement occasionnel en agence, tenue de compte… Sur 14 produits examinés à la loupe par l’OTB, huit ont augmenté à la faveur des nouvelles grilles tarifaires des établissements bancaires. Le coût annuel des frais de tenue de compte a par exemple bondi de 3,01 %, passant en moyenne de 20,60 euros l’an dernier à 21,22 euros.Petits et moyens clients, les plus touchés
"Autre fait notable, 76 établissements proposent désormais des cartes de paiement à débit immédiat et des cartes de paiement à débit différé au même tarif confortant ainsi la convergence tarifaire en cours depuis plusieurs années entre ces deux produits", analyse le CCSF.
D’après l’étude, deux clientèles en particulier pâtissent de la majoration : les "petits consommateurs" disposant d’un ensemble de services de base (frais de tenue de compte, carte à débit immédiat…) qui débourseront en moyenne 66,23 euros cette année. Et les consommateurs dits "moyens" (propriétaires d’une carte assortie...
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28/02 - "De Staline à Poutine, rien n’a changé" : Navalny-Sharansky, des lettres à l’épreuve du goulag
En parcourant les rayonnages de la bibliothèque de la sinistre colonie pénitentiaire IK-6 à Melekhovo, où il purgeait une partie de sa peine, Alexeï Navalny a déniché Tu ne craindras point le mal, l’autobiographie du célèbre refuznik Natan Sharansky. En mars 1977, ce jeune juif soviétique avait été condamné à treize ans de goulag pour avoir milité en faveur du droit d’émigrer en Israël. Dans son livre, écrit après sa libération en février 1986, Sharansky raconte la cruauté du régime soviétique, sa justice aux ordres, son système pénitentiaire inhumain. Aux descriptions cliniques de la machine totalitaire, à la manière d’un Varlam Chalamov, Sharansky mêle des réflexions philosophiques de haute volée sur la liberté, le totalitarisme, la foi. Un récit bouleversant et somme toute optimiste car le petit mathématicien juif a fini par triompher de la dictature soviétique."Le virus de la liberté est loin d’être éradiqué"
"Je voudrais vous remercier pour ce livre qui m’a beaucoup aidé et continue à m’aider", a écrit Navalny à Sharansky, le 3 avril 2023. Les deux hommes ont entretenu une correspondance, brève (deux lettres chacun) mais fort émouvante. "Dans votre préface à l’édition de 1991 vous écriviez que les dissidents en prison avaient contracté le 'virus de la liberté' et qu’il était important d’empêcher le KGB d'inventer un vaccin contre lui […] Sachez que le virus de la liberté est loin d’être éradiqué", écrit alors la bête noire de Vladimir Poutine, mort en détention le 16 février dernier.
Légende vivante en Israël, où son...
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28/02 - Voyage : dans le sud de l’Europe, des villes pépites à l’abri des capitales
Aujourd’hui, vous ne voyagerez plus jamais comme avant. Ce pourrait être un slogan publicitaire post pandémie de Covid-19. Les Français ont repris goût aux voyages mais cherchent à s'évader différemment. Finis les voyages trop éloignés et trop classiques, place aux destinations moins fréquentées, plus rares et donc aussi moins onéreuses.
Nos conseils pour découvrir autrement le sud de l'Europe, de l'Espagne à l'Italie, en passant par la Croatie.Espagne : le charme des catalanes Gérone et Tarragone
Quand l’une exhorte son esprit d’indépendance – Gérone est la ville de naissance du politicien en exil Carlès Puigdemont –, l’autre célèbre ses Castells, spectaculaires pyramides humaines, classés au patrimoine culturel immatériel par l’Unesco. Leur point commun ? Un passé romain, un charme fou et une sacrée dose de catalanisme ! Cette revendication identitaire dotée d’un bon sens de la solidarité se trouve au cœur d’un courant de pensée bien ancré qui remonte au XIXe siècle. L’équilibre, il en est question à Gérone dans la construction de cette double enceinte fortifiée. L’une romaine et l’autre érigée à cheval entre la fin du Moyen Age et l’époque moderne. A l’intérieur trônent en majesté une cathédrale romano-gothique, la basilique Sant Feliu, un ancien monastère bénédictin, des bains arabes et l’un des quartiers juifs les mieux conservés au monde. Pour les relier, une accumulation de ruelles tortueuses gravite autour de places à portiques et de jardins enclavés. Une impression de quiétude se dégage du haut de ces murs...
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28/02 - Atos annonce la fin des négociations avec Daniel Kretinsky
C’est un rebondissement clé dans ce feuilleton suivi de près par le monde économique et politique. Le groupe français informatique Atos, enfoncé dans une grave crise financière, a mis un terme ce mercredi 28 février à des mois de suspense en annonçant la fin des négociations entamées avec la société du milliardaire tchèque Daniel Kretinsky pour la vente de sa branche Tech Foundations.
Afin de faire face à son endettement colossal - 3,65 milliards d’euros d’emprunts et obligations à rembourser ou refinancer d’ici fin 2025 -, le groupe informatique avait annoncé un projet de cession de ses activités en deux entités. L’objectif : conserver les activités dynamiques autour du cloud, de la big data et de la cybersécurité, regroupées sur le pavillon Eviden, tout en cédant les activités traditionnelles de maintenance des parcs informatiques, sous l’entité Tech Foundations.
Et si Daniel Kretinsky faisait office de favori depuis plusieurs mois pour acquérir cette dernière, volte-face donc. Atos et EPEI, la société du milliardaire tchèque, "ne sont pas parvenues à un accord mutuel satisfaisant", a indiqué l’entreprise dans un communiqué. Son directeur général Paul Saleh a ajouté que la rupture des discussions s’était faite par "consentement mutuel". Cet abandon n’entraînera pas de dédommagement de l’une ou l’autre partie, a précisé le groupe.Un calendrier chamboulé
Le timing de ce renoncement peut surprendre. Atos, scruté de très près par les investisseurs et les créanciers, a bouleversé le calendrier en délivrant cette...
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28/02 - Iran : comment la République islamique déstabilise le Moyen-Orient
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28/02 - Immigration : qui sont ces 200 000 personnes redevenues françaises après avoir perdu la nationalité ?
Avez-vous déjà entendu parler de la procédure de "réintégration" ? Cette méthode d’acquisition de la nationalité française qui date de 1804 a récemment fait l’objet d’une étude inédite de l’Institut national d’études démographiques (Ined). Car bien que minoritaire aux côtés de la "naturalisation" ou de la "déclaration" (destinée aux mineurs nés en France de parents étrangers, ou d’étrangers mariés à un Français), la réintégration a été à l’origine de plus de 200 000 acquisitions de la nationalité depuis les années 60.
Cette procédure jusqu’alors "discrète" et "méconnue", permet aux individus ayant perdu leur nationalité de redevenir français. Sans surprise, les ressortissants des anciennes colonies sont les plus nombreux à avoir opté pour la procédure de réintégration. "Les arrivées en France dépendent beaucoup de trajectoires familiales liées en partie au passé colonial", rappelle auprès de l’AFP Emmanuel Blanchard, chercheur associé à l’Ined et co-auteur de l’étude.
Ainsi, sur quelque 2 350 réintégrés en 1981, près de 1 700 sont Algériens et 538 sont Vietnamiens. "Au moment des décolonisations, les anciens indigènes s’étaient quasiment tous de nationalité française", expliquent les chercheurs. Mais l’indépendance des anciennes colonies, arrivée comme un chien dans un jeu de quilles, a bouleversé leur statut administratif.La décolonisation, un contexte propice
C’est ainsi qu’après la vague d’indépendances survenue à la fin des années 50 et au début des années 60, les demandes de réintégration explosent. Les chercheurs constatent en...
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28/02 - IVG dans la Constitution : le gouvernement veut aller vite
Le gouvernement n'a pas l'intention de temporiser. Le Parlement "pourra être réuni la semaine prochaine" en Congrès à Versailles pour inscrire définitivement l'IVG dans la Constitution en cas de feu vert du Sénat lors d'un vote très indécis prévu ce mercredi, a déclaré, mercredi 28 février, la porte-parole du gouvernement Prisca Thévenot.
"Les Français nous regardent et attendent que nous soyons tous collectivement à la hauteur de l'attente populaire, à la hauteur des combats passés, à la hauteur de la vocation universelle de la France", a lancé le ministre de la Justice Eric Dupond-Moretti en ouverture de la séance, évoquant "une journée historique" pour faire de la France "le premier pays au monde à protéger dans sa Constitution la liberté des femmes à disposer de leur corps".
Constitutionnalisation de l’IVG : “J’espère que cette fois-ci sera la bonne”, affirme le garde des Sceaux @E_DupondM qui ouvre la discussion générale. Le ministre défend “un texte de compromis, qui apporte les garanties juridiques indispensables à l'œuvre du constituant”. pic.twitter.com/MfERD1Nkzh— Public Sénat (@publicsenat) February 28, 2024
En cas de vote conforme du Sénat, le Congrès du Parlement "pourra être réuni la semaine prochaine" à Versailles pour adopter définitivement le projet, a affirmé un peu plus tôt la porte-parole du gouvernement Prisca Thevenot. La date du lundi 4 mars, évoquée de longue date non sans froisser la droite sénatoriale, continue de "tenir la corde" selon plusieurs sources gouvernementales et...
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28/02 - Bronchiolite : le Beyfortus a-t-il permis un recul des épidémies cet hiver ?
Une saison moins agitée sur le front des épidémies. C’est la principale conclusion d’un premier bilan rendu public, mardi 27 février, par Grégory Emery, directeur général de la Santé. La saison hivernale rime avec la circulation de nombreuses malades virales, dont la grippe et la bronchiolite, affectant chaque année des millions de personnes.
La circulation de trois infections respiratoires aiguës est particulièrement scrutée par les autorités sanitaires : celle du Covid, de la grippe et de la bronchiolite. La saison hivernale 2022-2023, jugée "épouvantable" par Grégory Emery, avait provoqué une explosion des appels au 15 et saturation des services hospitaliers. L’automne-hiver 2023 s’est finalement révélé plus "serein", a estimé hier le directeur général de la Santé, selon un bilan réalisé avec des responsables de l’Assurance Maladie et de Santé publique France.
La saturation du milieu hospitalier (urgences, pédiatrie) a été "observée ponctuellement" reconnaît Dr. Grégory Emery, mais elle a été "beaucoup moins généralisée et prolongée que l’année dernière". En cause, une certaine évolution de l’épidémie de bronchiolite observée par les autorités sanitaires, jugée "différente" de la précédente saison hivernale. Le virus respiratoire syncytial (VRS), à l’origine de la bronchiolite, a impacté "beaucoup moins de bébés de moins de trois mois", a annoncé hier le Docteur Emery. Ce dernier a toutefois rappelé que "les professionnels de santé sur le terrain" ont parfois "connu des gardes ou des week-ends difficiles".La piste du...
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28/02 - Apple abandonne son rêve de voiture électrique : récit d’une volte-face
C’est "l’effort d’une décennie", voire "le projet le plus ambitieux d’Apple" qui vient d’être "annulé", "supprimé" faute de stratégie claire. Le sujet fait la Une depuis quelques heures et la presse américaine n’est pas tendre. "Après une décennie d’Odyssée, Apple met fin à son projet de voiture électrique", titre l’agence de presse américaine Bloomberg qui a révélé l’information ce mardi 27 février au soir. "Apple tue son projet", pointe le Washington Post. "La voiture électrique d’Apple est morte", ose le site spécialisé The Verge. Tandis que le quotidien britannique The Guardian note la fin d’un projet gourmand en ressources, annonçant des licenciements à venir.
Mardi, en interne, Apple a en effet révélé mettre un terme à son projet de voiture électrique, surprenant les près de 2 000 employés affiliés au programme. L’annonce n’a pas été rendue publique, précise le média Bloomberg racontant que la décision a été partagée par le directeur de l’exploitation, Jeff Williams et Kevin Lynch, vice-président chargé des technologies chez Apple. Le dirigeant a par ailleurs déclaré que de nombreux employés de l’équipe automobile, connue sous le nom de "Special Projects Group", ou projet "Titan", seront transférés à la division de l’intelligence artificielle pour se concentrer sur des projets d’IA générative, une priorité de plus en plus importante pour l’entreprise. Nombre d’entre eux pourraient toutefois être contraints à un licenciement selon la presse américaine.Des milliards de dollars envolés
Apple aurait dépensé des milliards de...
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28/02 - Gaza : l’ONU s’alarme d’une famine "presque inévitable"
L’inquiétude reste vive mercredi pour plus de 2 millions de Palestiniens de la bande de Gaza, malgré les espoirs d’une trêve entre Israël et Hamas que tentent d’arracher les Etats-Unis et le Qatar. Le territoire palestinien dévasté est plongé dans une crise humanitaire majeure et 2,2 millions de personnes, selon l'ONU, soit l’immense majorité de la population, sont menacées de famine.
Les infos à retenir
⇒ Lula nie avoir parlé d’Holocauste à Gaza
⇒ L’ONU s’alarme d’une famine "presque inévitable" à Gaza
⇒ Le Hamas annonce avoir bombardé le nord d’Israël depuis le LibanBiden sanctionné sur Gaza dans le Michigan
Joe Biden a remporté mardi la primaire démocrate du Michigan, mais a été sévèrement sanctionné pour son soutien à Israël dans cet Etat à forte population musulmane et arabe, un résultat qui pourrait être de mauvais augure pour ses chances de réélection. Selon de premières estimations, plus de 50 000 votes "non engagés", l’équivalent d’un vote blanc, ont été déposés dans les urnes de cet Etat, répondant à un appel à faire pression sur le président américain pour un cessez-le-feu immédiat à Gaza.
Des militants de cette région clef du Midwest avaient lancé la campagne "Listen to Michigan" (Ecoutez le Michigan), pour délivrer un "message puissant et sans équivoque" selon lequel le financement et le soutien de la guerre à Gaza sont "en contradiction avec les valeurs du Parti démocrate".Lula nie avoir parlé d’Holocauste
Le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva, au centre d’une crise diplomatique avec Israël, a nié mardi...
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28/02 - Casino : les chiffres d’une chute spectaculaire en 2023
La chute est brutale. Le groupe Casino a publié, mercredi 28 février, une perte nette spectaculaire de 5,7 milliards d'euros en 2023, imputable notamment aux grandes difficultés de ses hypermarchés et supermarchés qu'il a depuis cédés en grande partie à des concurrents.
Le groupe, également plombé par une perte de valeur de ses magasins Monoprix et Franprix, a fait valider en début de semaine son plan de sauvetage par le tribunal de commerce de Paris qui prévoit un écrasement de son énorme dette et la prise de contrôle dans les semaines à venir de repreneurs emmenés par le milliardaire tchèque Daniel Kretinsky.288 magasins cédés
Casino indique avoir cédé pour 1,4 milliard d'euros d'actifs en 2023, dont la part encore détenue dans l'enseigne brésilienne Assai, et 1,7 milliard depuis début 2024, dont 288 magasins à ses concurrents Intermarché, Auchan et Carrefour. Le groupe a publié un chiffre d'affaires (hors taxe) d'un peu moins de 9 milliards d'euros sur l'année, en baisse de 4,7%. En 2022, sa perte nette était de 316 millions d'euros.
Changeant bientôt de main, Casino annonce encore que "compte tenu du processus de cession" des magasins de grande surface, ses perspectives financières "sont caduques". Mais Casino ne "publie pas de nouvelles perspectives 2024".
Le groupe qui employait fin 2022 50 000 personnes en France sous des enseignes bien connues comme Casino, Franprix ou Monoprix, a dû entrer en sauvegarde accélérée fin octobre car il ne pouvait plus faire face à ses échéances de dette.5...
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28/02 - Présidentielle américaine : Biden sanctionné pour son soutien à Israël... dans le Michigan
C'est un résultat qui pourrait être de mauvais augure pour ses chances de réélection. Joe Biden a remporté, mardi 28 février, la primaire démocrate du Michigan, mais a été sévèrement sanctionné pour son soutien à Israël dans cet Etat à forte population musulmane et arabe.
Selon de premières estimations, plus de 50 000 votes "non engagés", l'équivalent d'un vote blanc, ont été déposés dans les urnes de cet Etat, répondant à un appel à faire pression sur le président américain pour un cessez-le-feu immédiat à Gaza. Ce résultat est inquiétant pour le dirigeant démocrate car il avait remporté de peu cet Etat face à Donald Trump il y a quatre ans. Chaque défection entame ses chances d'être réélu à la présidentielle de novembre.
Des militants de cette région clé du Midwest avaient lancé la campagne "Listen to Michigan" (Ecoutez le Michigan), pour délivrer un "message puissant et sans équivoque" selon lequel le financement et le soutien de la guerre à Gaza sont "en contradiction avec les valeurs du Parti démocrate".
"Le président Biden finance les bombes qui tombent sur des proches de familles vivant ici-même dans le Michigan, des gens qui ont voté pour lui et qui se sentent complètement trahis", a expliqué Layla Elabed, une responsable du groupe. A mesure que le nombre de victimes civiles augmente dans le conflit entre Israël et le Hamas, Joe Biden a vu son soutien s'éroder significativement parmi les musulmans et les Américains d'origine arabe, un électorat qui avait été décisif dans sa victoire face à Donald Trump en 2020. Le...
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28/02 - Médecins : la confraternité, un principe à réformer d’urgence
Pour la première fois, la chambre disciplinaire nationale de l’ordre des médecins s’est prononcée en appel sur l’opportunité de sanctionner un des signataires d’une tribune parue en mars 2018 dans Le Figaro. Ce texte qui dénonçait les pratiques des médecins homéopathes avait abouti au déremboursement des granules. Pourtant, cette instance nationale a confirmé récemment l’avertissement prononcé par la chambre disciplinaire de Bretagne à l’encontre d’un généraliste pour manquement au devoir de prudence et méconnaissance de "l’obligation de confraternité".
Alors que cette décision pourrait faire jurisprudence, elle interroge sur la notion de confraternité. C’est en son nom que des praticiens recourant à des techniques à l’efficacité non démontrée ont pu lancer ce qui s’apparente à de véritables procédures bâillon. Un paradoxe, alors que la tribune incriminée rappelait un autre grand principe du Code de déontologie médicale : l’obligation de se conformer aux données acquises par la science.
Un principe que l’ordre lui-même a bien du mal à faire respecter, alors qu’il continue à reconnaître aux médecins la possibilité de pratiquer l’homéopathie, l’acupuncture, l’ostéopathie et la mésothérapie. Mais si, demain, plus aucun médecin n’ose dénoncer des procédés inefficaces, inutiles ou dangereux, même quand ils sont mis en œuvre par des "confrères", alors les premiers perdants seront les patients. Parce que la priorité du corps médical devrait être de garantir la qualité des soins, la définition de la confraternité devrait d’urgence...
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28/02 - Moldavie : les séparatistes prorusses de Transdniestrie demandent la "protection" de la Russie
Les propos d’Emmanuel Macron sur l’éventualité d’envoyer des troupes des alliés en Ukraine n’ont pas fait l’unanimité. Les Etats-Unis et les alliés européens de Kiev ont opposé mardi une fin de non-recevoir aux propos du président français Emmanuel Macron estimant la veille que l’envoi de troupes occidentales en Ukraine ne pouvait pas "être exclu". Outre les Etats-Unis, l’Otan, l’Allemagne, l’Espagne, l’Italie et le Royaume-Uni s’y sont opposés.
Le Kremlin de son côté a jugé qu’il n’était "absolument pas dans l’intérêt de ces pays" d’envoyer des soldats en Ukraine. Le simple fait d’évoquer cette possibilité constituait "un nouvel élément très important" dans le conflit, a ajouté le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov.
Les infos à retenir
⇒ Moldavie : les séparatistes prorusses de Transdniestrie demandent la "protection" de la Russie
⇒ Zelensky dans les Balkans pour rallier des soutiens face à la Russie
⇒ Les Etats-Unis ont écarté mardi toute idée d’envoyer des troupes en UkraineLes séparatistes de Transdniestrie demandent la "protection" de la Russie face à la Moldavie
Les autorités de la Transdniestrie, une région séparatiste prorusse de Moldavie, ont demandé mercredi à la Russie des "mesures de protection" face à la "pression accrue" présumée de Chisinau, sur fond de tensions exacerbées par le conflit en Ukraine voisine.
La diplomatie russe a rapidement répondu, assurant avoir pour "priorité" la "protection" des habitants de la Transdniestrie et ajoutant que Moscou allait "examiner avec attention" la demande...
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28/02 - France-Qatar : Mbappé, un chèque de 10 milliards… Les coulisses du dîner à l’Elysée
Le Qatar poursuit ses investissements sur le territoire. L’émir Tamim ben Hamad Al-Thani a signé, mardi 27 février, au premier jour de sa visite d’Etat en France, un accord portant sur des engagements d’investissements qataris à hauteur de 10 milliards d’euros dans l’économie française à l’horizon 2030.
"Nous avons signé un plan ambitieux d’investissements de 10 milliards d’euros", a annoncé le président Emmanuel Macron lors de l’échange de toasts avec son hôte, en ouverture du dîner donné en son honneur à l’Elysée. "Ces investissements iront renforcer les partenariats stratégiques entre nos deux pays", a renchéri l’émir. Ils interviendront dans des secteurs tels que la transition énergétique, les semi-conducteurs, l’aérospatial, l’intelligence artificielle, le numérique, la santé et les industries de la culture.
Cette première visite d’Etat d’un émir du Qatar depuis 15 ans en France, et la première pour Tamim ben Hamad Al-Thani, parfait francophone, depuis son accession au trône en 2013, est un "immense honneur pour la France", a souligné Emmanuel Macron. "Votre pays est un pays ami de la France, un partenaire fidèle, stratégique, sur lequel elle sait pouvoir compter dans les situations difficiles", a ajouté le président, en rappelant l’agenda commun de "défense et de sécurité" que les deux Etats sont "en train de renforcer" ou celui dans la "lutte contre le terrorisme".
L’ex-président Nicolas Sarkozy, ardent artisan du renforcement des liens avec le Qatar durant son mandat (2007-2012), était à la table d’honneur,...
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28/02 - Etats-Unis : Donald Trump, président dans huit mois ?
Mais qui pour empêcher Donald Trump de gagner un nouveau mandat le 5 novembre prochain ? Il y a un peu plus de trois ans, la question aurait pu faire sourire, quand, après l’assaut du Capitole à Washington, on pensait que l’avenir du président sortant relevait plus des tribunaux que des estrades de campagne. Jamais, disait-on, le vieux Parti républicain, celui d’Abraham Lincoln, de Theodore Roosevelt ou de Ronald Reagan n’accepterait de donner un nouveau quitus à celui qui se considère lui-même comme un "dissident politique". C’est pourtant, au fil des primaires qui s’égrènent depuis janvier, ce qui est en train de se passer. La large victoire de Donald Trump en Caroline du Sud contre Nikki Haley, le 24 février, offre désormais à l’homme d’affaires new-yorkais un boulevard pour décrocher l’investiture républicaine.
Beaucoup espèrent encore que l’ex-locataire de la Maison-Blanche, qui fait la course en tête dans les sondages, sera rattrapé par ses ennuis judiciaires, ou tout simplement par ses outrances politiques. Ce qui, bien sûr, reste possible. Mais aurait-on déjà oublié le scénario de 2016, et la victoire de Donald Trump, qualifiée d’improbable jusqu’à la dernière minute ? Avec l’élection du démocrate Joe Biden en 2020, une partie de l’Amérique – mais aussi du monde – pensait avoir mis fin au cauchemar peroxydé et ses tweets avoinés, qui, pendant quatre ans, avait semé la division dans son pays et causé le désordre mondial. Sans comprendre la séduction exercée par le dirigeant populiste, qui, à 77 ans, entend...
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28/02 - Hydrogène vert : pour la filière française, le difficile retour à la réalité
A l’entrée de la vaste zone industrielle, scindée en deux par une large voie bitumée, le vent rabat une odeur douceâtre de gaufre. Une manière de rappeler aux visiteurs qu’ils sont bien arrivés en territoire belge. Et plus précisément à Herentals, petite ville à l’est d’Anvers. C’est là que l’équipementier automobile français Plastic Omnium produit une partie des 18 millions de réservoirs pour voitures thermiques qu’il écoule chaque année à travers le monde.
Mais depuis des mois, l’usine est en pleine refonte. Les machines, qui gonflent comme des baudruches ces grandes pièces en plastique, ont été priées de se retirer au fond de l’atelier. Place à des robots capables de dérouler des kilomètres de fibre de carbone pour emmailloter des réservoirs d’un nouveau genre : ceux des véhicules à hydrogène. Laurent Carme, en charge des opérations de la division "nouvelles énergies", en est convaincu : la petite molécule est promise à un avenir certain dans la mobilité.
Et il n’est pas le seul à le penser. Transport terrestre, aérien, maritime, industries lourdes comme la chimie et l’acier… Sur le papier, le potentiel de décarbonation de l’hydrogène est immense. Utilisé de longue date comme matière de base dans l’industrie – dans sa version grise, forte en CO2 –, il apparaît aussi comme un vecteur énergétique prometteur quand il est vert. Sa production par électrolyse de l’eau avec de l’électricité renouvelable émet uniquement de l’oxygène. Et les véhicules qui l’utilisent ne rejettent que de l’eau.Une économie de l’hydrogène sur les...
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28/02 - Israël : et si le prochain Premier ministre s’appelait Benny Gantz ?
Dans ce nouvel épisode de La Loupe, Corentin Pennarguear, journaliste au service Monde de L’Express et spécialiste du Proche et Moyen-Orient, nous brosse le portrait de celui qui pourrait donner une nouvelle direction à l’Etat hébreu.
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L’équipe : Charlotte Baris (écriture et présentation) et Jules Krot (montage et réalisation).
Crédits : Middle East Eye
Musique et habillage : Emmanuel Herschon/Studio Torrent
Crédits image : Jack Guez/AFP
Logo : Anne-Laure Chapelain/Benjamin Chazal
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Corentin Pennarguear : Charlotte, je peux te déranger un instant ?
Charlotte Baris : Bonjour Corentin, oui bien sûr !
Corentin Pennarguear : Je ne sais pas si tu t’en souviens, mais à la fin de l’épisode qu’on a fait ensemble il y a quelques semaines sur Benyamin Netanyahou, j’avais parlé d’un certain Benny Gantz…
Charlotte Baris : Je m’en souviens, Benny Gantz c’est cet ancien militaire qui pourrait un jour succéder à Benyamin Netanyahou.
Corentin Pennarguear : Exactement ! Eh bien, Benny Gantz, le monde a un peu découvert son visage il y a quelques jours, dans une vidéo où il défend une position assez offensive. Depuis, l’inquiétude grandit concernant une offensive sur Rafah, au sud de la bande Gaza où ont fui des millions de Palestiniens et où les conditions sont déjà très...
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28/02 - Overdose de process dans l’entreprise : ayons le courage de résister, par Julia de Funès
L’arsenal procédurier ne connaît plus aucune borne. Process administratif, process de recrutement, process juridique, process médical, process bancaire, process téléphonique (pour obtenir… tapez 1, pour obtenir… tapez 2), process pour le tri jaune et vert des ordures, process de sécurité allant jusqu’à imposer une taille au tube de dentifrice à emmener dans un avion ! Les absurdités ne manquent pas, car il faut tout prévoir, tout encadrer, tout assurer, tout bâillonner. Plus rien ne doit être laissé à l’esprit critique, au hasard, au pragmatisme, à la responsabilité. La peur du risque, de l’aléa, des contingences de la vie nous tétanise et explique en partie cette hégémonie procédurale. Du principe de précaution qui borne nos actions à l’aide de normes éthiques en cas de risque humanitaire, environnemental ou sanitaire, nous sommes insidieusement passés à une idéologie "précautionniste" qui traque le moindre risque, prévoit nos moindres faits et gestes, dirige la plupart de nos conduites pour s’assurer que tout est sécurisé par des alinéas divers et des appendices appropriés. Ces circuits imposés sont devenus des normes paralysantes devant lesquelles on s’agenouille impuissant, et nous sentons que notre liberté est systématiquement entravée par une machinerie souvent absurde, insensible et dédaléenne. Alors, comment résister à cette orgie procédurale quand celle-ci vire à l’ineptie ? Comment retrouver une intelligence d’action ?
En distinguant procédure et loi. La procédure n’est pas le droit, elle n’est pas légale...
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27/02 - Assurance chômage : comment l’exécutif compte encore durcir les règles
En marge de sa deuxième visite au Salon de l’agriculture ce mardi 27 février, Gabriel Attal s’est dit "favorable" à "rouvrir le chantier" de l’Assurance chômage afin d’atteindre un "modèle social qui incite davantage à l’activité". Au micro de RTL, le Premier ministre a déclaré que les partenaires sociaux devaient poursuivre leurs négociations "jusqu’à fin mars". "Donc on fera le point dans les prochaines semaines. Moi, je suis favorable à ce qu’on puisse avancer sur cette question", a-t-il ajouté.
Les déclarations de Gabriel Attal interviennent alors que les nuages s’amoncellent sur l’économie française. Le ralentissement de la croissance se conjugue à une aggravation du déficit public et à un marché de travail moins dynamique. Le taux de chômage a grimpé de 0,4 point en un an, s’établissant au quatrième trimestre 2023 à 7,5 % de la population active. Cet essoufflement de l’économie, moins prononcé qu’en Allemagne et au Royaume-Uni - tous deux entrés en récession -, coïncide avec la fin du "quoi qu’il en coûte" et l’installation dans la durée des politiques monétaires restrictives.Cap sur le plein-emploi
Dans ce contexte brûlant, le gouvernement cherche à limiter drastiquement les dépenses publiques. Le 18 février, le ministre de l’Economie, Bruno Le Maire, annonçait amputer le budget de l’État de 10 milliards d’euros. Confronté à l’alignement des signaux rouges, le numéro deux du gouvernement estimait opter pour la "voie du courage", privilégiant l’austérité à une hausse d’impôt.
En parallèle, l’exécutif entend garder...
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27/02 - LVMH en négociations exclusives pour racheter le magazine Paris Match
Le géant français du luxe LVMH, dirigé par le milliardaire Bernard Arnault, est entré en négociations exclusives avec le groupe Lagardère, dans le giron du milliardaire Vincent Bolloré, pour racheter le magazine Paris Match, a annoncé Lagardère ce mardi 27 février.
Le groupe de médias, récemment avalé par Vivendi, "a reçu une offre d'achat concernant le titre Paris Match émanant du groupe LVMH" et "son conseil d'administration a décidé d'entamer des discussions exclusives avec ce dernier", explique-t-il dans un communiqué, à l'occasion de ses résultats annuels. Contacté par l'AFP, LVMH a confirmé cette information.
Déjà propriétaire des quotidiens Le Parisien et Les Echos et actionnaire de Lagardère, Bernard Arnault convoite de longue date son hebdomadaire, pour lequel il avait déjà fait une offre en 2021.Recul du chiffre d'affaires du pôle média de Lagardère
La possible vente de Paris Match est annoncée alors que le pôle média de Lagardère (Europe 1, Europe 2, RFM, JDD, Paris Match) affiche un recul de son chiffre d'affaires de 9 %, a précisé le groupe lors d'une conférence téléphonique mardi.
En novembre, le géant des médias Vivendi avait cédé un autre magazine people, Gala, au groupe Le Figaro, afin de répondre aux exigences de l'UE pour racheter Lagardère. En décembre, Vivendi a annoncé étudier un projet de scission de ses activités en plusieurs entités cotées, structurées notamment autour de Canal+, Havas et d'une société d'investissement incluant sa participation majoritaire dans le groupe...
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27/02 - Travail en présentiel : ce qui motive les jeunes à venir au bureau
C’est une étude qui vient mettre à mal certaines idées idées reçues sur un certain désengagement des plus jeunes pour le bureau et le travail en présentiel. Une enquête menée par l’Ifop pour le promoteur immobilier WO2, spécialisé dans le bois et le bas carbone, assure que "la qualité des bureaux d’une entreprise est un élément clé aux yeux des 18-35 ans", notamment lorsqu’ils "reflètent un engagement environnemental fort".
Selon l’Ifop, 92 % des 18-35 ans jugent que "l’engagement environnemental d’une entreprise joue un rôle important dans leur décision de la rejoindre". Et 46 % estiment même que ce critère est "prioritaire". Un postulat qui avait déjà été dressé par un sondage en juillet 2023, mené par l’institut Harris pour le collectif "Pour un réveil écologique", et qui assurait que "70 % des jeunes de 18 à 30 ans sont prêts à renoncer à une offre d’emploi si l’employeur ne prend pas en compte les enjeux environnementaux".
Or, sur ce sujet, le présent sondage révèle que la question des locaux est centrale. Ainsi, 62 % des jeunes considèrent que "cet engagement environnemental passe par l’amélioration de la performance énergétique des bureaux". De même, 40 % des jeunes estiment que cet engagement "doit se traduire par des bureaux à haute performance environnementale", pouvant passer par une faible empreinte carbone, l’optimisation des ressources utilisées ou encore une attention particulière au respect de la biodiversité.
Au-delà de l’attractivité, la qualité des bureaux, ainsi que leur engagement environnemental,...
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27/02 - Polluants éternels : la part des fruits et légumes contaminés a explosé dans l’UE
Les végétaux européens seraient de plus en plus contaminés par les polluants éternels. Selon un rapport publié mardi 27 février par six ONG, dont Générations Futures et Pesticide Action Network Europe, la proportion des fruits et légumes vendus dans l’Union européenne (UE) contenant des résidus de substances toxiques PFAS a explosé en 10 ans.
Aussi appelés polluants éternels, les PFAS sont des composés chimiques présents dans de nombreux produits industriels, tels que les poêles antiadhésives ou les pesticides agricoles. Or, leur structure les rend très peu dégradables dans l’environnement, provoquant pour certains des effets néfastes sur la santé.
Ainsi, le rapport révèle qu’entre 2011 et 2021, la proportion moyenne de fruits contaminés par ces PFAS dans l’UE est passée de 3,8 % à 14 % (+220 %), et de 2,1 % à 7,1 % pour celle des légumes (+247 %). Les fruits d’été comme les fraises (+534 %) et les abricots (+333 %) sont les plus concernés par cette tendance à la hausse.
Une analyse basée sur 279 000 échantillons testés par les programmes de surveillance des Etats membres. En dix ans, 8,4 % de tous ces échantillons ont été testés positifs à l’un des 47 pesticides répertoriés comme PFAS par une proposition de restriction universelle de ces substances. Celle-ci a été soumise en février 2023 par cinq pays de l’UE à l’Agence européenne des produits chimiques.
Les six ONG indiquent également que cette explosion des contaminations de PFAS touche aussi la France. En 2021, 25,1 % des fruits et 8,6 % des légumes consommés et...
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27/02 - Envoi de troupes en Ukraine : le pavé dans la mare d’Emmanuel Macron
Dans la mesure du possible, depuis le début de la guerre en Ukraine, les Européens essayent d’afficher un front ferme et uni contre la Russie. Tel était d’ailleurs l’objet de la conférence internationale de soutien à l’Ukraine du lundi 26 février. Mais à la suite d’une nouvelle sortie d’Emmanuel Macron, ils ont donné en partie le spectacle d’un camp divisé s’agissant de la réponse à adopter face à un Vladimir Poutine résolu à saigner l’Ukraine.
Animé par une volonté de lever les tabous et de créer le débat, le président français a évoqué, pour la première fois, la possibilité que les Occidentaux puissent envoyer des soldats en Ukraine. "Il n’y a pas de consensus aujourd’hui pour envoyer de manière officielle, assumée et endossée, des troupes au sol, a déclaré le chef de l’Etat. Mais […] rien ne doit être exclu, nous ferons tout ce qu’il faut pour que la Russie ne puisse pas gagner cette guerre." Et de revendiquer une certaine "ambiguïté stratégique" vis-à-vis de Moscou.
Las, les propos d’Emmanuel Macron lui valent, depuis, une succession de fins de non-recevoir de la part de ses alliés européens. "On n’envisage pas d’envoyer nos troupes en Ukraine et nous avons sur ce point une position commune" avec la République tchèque, a déclaré le Premier ministre polonais Donald Tusk, lors d’une conférence de presse avec son homologue tchèque Petr Fiala. "Nous ne sommes pas d’accord", a déclaré également le gouvernement espagnol, via sa porte-parole, Pilar Alegria."Il se retrouve seul, en terrain totalement découvert"
Mais c’est du...
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27/02 - IVG dans la Constitution : la droite bouge, jusqu’où ?
L’œuvre du législateur est empreinte de technique. Il écrit le droit, soupèse le poids de chaque virgule. Mais la charge symbolique d’un texte peut écraser ces considérations. La politique supplée alors le juridique, jusqu’à l’effacer. Il en va ainsi de l’inscription de l’Interruption volontaire de grossesse (IVG) dans la Constitution. La droite n’a jamais été emballée par cette réforme. Les élus Les Républicains (LR) la jugent souvent inutile, parfois dangereuse. Inutile, car la jurisprudence du Conseil constitutionnel protège déjà ce droit. Dangereuse, car elle créerait un précédent : si l’IVG entre dans notre loi fondamentale, pourquoi ne pas y inscrire tous les droits sociétaux chéris par l’opinion publique ?
Et pourtant, une frange croissante d’élus LR se résigne à ce changement. Les députés du parti de droite n’ont pas fait obstacle en janvier à l’adoption du projet de loi constitutionnelle, attendu ce mercredi 28 février au Sénat. "La loi détermine les conditions dans lesquelles s’exerce la liberté garantie à la femme d’avoir recours à une interruption volontaire de grossesse", dispose le texte voté au Palais Bourbon. Il doit être adopté dans les mêmes termes qu’à l’Assemblée nationale pour ouvrir la voie à la réunion du Congrès, où une majorité des 3/5 devra être atteinte."Pression sociale" sur les sénateurs
La droite est majoritaire au Sénat. En février 2023, seuls 16 sénateurs LR avaient approuvé une proposition de loi constitutionnelle (PPLC) sur l’IVG, adoptée à la faveur d’une alliance entre gauche et centristes....
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27/02 - Hamas, Houthis, nucléaire : le plan caché de l’Iran pour déstabiliser le monde
Longue barbe blanche hirsute, démarche mal assurée, masque chirurgical sur le nez. A 84 ans, l’ayatollah Ali Khamenei apparaît comme le vieillard le plus puissant du Moyen-Orient quand il débarque sur la scène de la conférence internationale sur l’Unité islamique, à Téhéran, ce 3 octobre 2023. Fatigué par le poids des années, il est régulièrement donné pour mort. Mais le guide, qui n’a plus grand-chose de suprême, garde la tête haute et le verbe tranchant.
Vêtu de noir des pieds au turban, l’Iranien fait l’éloge "du djihad sous toutes ses formes" devant une assemblée conquise, puis attaque "les ennemis de l’unité musulmane" qui conspirent avec "ces sionistes usurpateurs, cruels, criminels et voleurs"… Le vétéran Khamenei a dans le viseur le jeune Mohammed ben Salmane, fougueux prince héritier saoudien qui pilote un rapprochement révolutionnaire avec Israël. Il met fin à son discours par ces mots : "Avec l’aide de Dieu, le cancer sioniste sera bientôt éradiqué pour toujours, par les mains du peuple palestinien et par les forces de la résistance à travers la région." Quatre jours plus tard, le 7 octobre, 3 000 combattants du Hamas pénètrent en Israël et massacrent près de 1 200 personnes, principalement des civils. L’Etat hébreu riposte par une guerre totale à Gaza, dont le bilan dépasse les 30 000 morts.
Depuis, Khamenei se fait discret. Le régime iranien, financier important et fournisseur d’armes du Hamas, nie tout rôle dans ce massacre, et se contente de déclarations incendiaires contre Israël et ses alliés...
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27/02 - Covid-19 : une nouvelle campagne de vaccination prévue à partir d’avril
Les Français les plus fragiles sont de nouveau invités à tendre le bras. Immunodéprimés, personnes âgées de plus de 80 ans, ou encore résidants d’Ehpad… Ce mardi 27 février, le ministère de la Santé a encouragé les plus fragiles à se faire injecter une nouvelle dose de vaccin contre le Covid-19, à partir du 15 avril prochain.
Dans un avis rendu le 9 février, la Haute autorité de Santé (HAS) s’est dite favorable au lancement d’une nouvelle campagne vaccinale contre le Covid-19 "dès le printemps", ciblée sur "les personnes de 80 ans et plus, ainsi que des résidents d’EHPAD/USLD et des personnes immunodéprimées quel que soit leur âge".Une protection immunitaire plus courte
Et pour cause, la protection immunitaire de ces individus "diminue plus rapidement dans le temps". L’objectif de cette campagne ultra-ciblée est ainsi de conserver un niveau suffisant d’efficacité vaccinale chez les populations les plus à risque de développer des formes graves. La vaccination reste toutefois ouverte à l’ensemble de la population.
À compter du 15 avril prochain, il sera ainsi possible de se faire vacciner en pharmacie, à domicile ou chez son médecin traitant. Par ailleurs, à l’instar des dernières campagnes de vaccination contre le Covid-19, c’est a priori le vaccin à ARN messager de Pfizer/BioNTech qui devrait être utilisé par les professionnels de santé, d’après les informations de nos confrères du Parisien.Respecter un délai de trois mois entre deux injections
Quel que soit l’âge du patient, la HAS préconise le respect d’un...
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27/02 - MistralAI contre OpenAI : Sam Altman, source d’inspiration et modèle à dépasser
"Rien ne sert de courir, il faut partir à point". Cette célèbre morale de Jean de la Fontaine n’a jamais été aussi fausse que dans l’IA générative, où il est préférable de partir le premier, et de courir sans se retourner. Sam Altman l’a bien compris. La première fois quand sa société OpenAI a basculé d’une philosophie "open source" à une ligne "propriétaire" où l’on protège ses secrets de fabrication. Puis, lorsqu’elle s’est associée à Microsoft qui détient l’une des meilleures infrastructures de cloud et de calcul au monde, avant de publier ChatGPT, dont les formules d’abonnement ont cartonné. C’était aussi l’une des leçons de son psychodrame de novembre dernier, quand son iconique fondateur a été délogé de son poste par un conseil d’administration quelque peu effrayé par la vitesse à laquelle se diffusent ses technologies. Sam Altman a gagné avec brio cette bataille, et mène donc la course à un rythme effréné.
Mistral AI, pépite française du secteur fondée en avril 2023, est partie loin derrière OpenAI. Mais elle a compris tout de suite que la vitesse était essentielle pour se faire une place dans un marché qui devrait atteindre les 100 milliards de dollars d’ici quatre ans, selon Sopra Steria Next. Elle a multiplié les levées de fonds pour soutenir sa croissance - près de 500 millions d’euros collectés à ce jour. Et repris plusieurs recettes éprouvées par OpenAI. Lundi 26 février, l’entreprise dirigée par Arthur Mensch a effectué des annonces majeures, notamment le lancement d’un nouveau grand modèle de langue...
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27/02 - Agriculteurs : le coup de pouce des banques aux exploitations en difficulté
En plein Salon de l’agriculture, c’est un pas en avant fait en faveur des agriculteurs en difficulté, reconnus comme tels par l’Etat. Ces derniers vont pouvoir retarder d’un an le paiement de leur dette bancaire, rééchelonner leurs échéances et bénéficier de prêts à taux préférentiels, a annoncé ce mardi 27 février le ministre de l’Economie Bruno Le Maire.
A l’issue d’une réunion avec le secteur bancaire, le ministre a évoqué devant des journalistes "la possibilité pour ces exploitations agricoles en difficulté d’avoir un différé de paiement d’un an de leur dette", puis un rééchelonnement de la dette allant jusqu’à trois ans. Les exploitations en grande difficulté, quant à elles, pourront en outre bénéficier de prêts d’urgence à taux préférentiel, "compris entre 0 et 2,5 % en fonction de la situation des exploitations", a-t-il ajouté."Des réponses immédiates et concrètes"
Certaines banques ont déjà commencé à proposer des prêts avantageux aux exploitants, ne se privant d’ailleurs pas de communiquer sur ces initiatives commerciales en marge du Salon de l’agriculture. Bruno Le Maire a d’ailleurs dit qu’il voulait laisser jouer la concurrence entre les établissements financiers.
Le ministre de l’Economie a dit vouloir "apporter des solutions immédiates aux entreprises agricoles les plus en difficulté, celles qui ont de réels besoins de trésorerie et qui appellent aujourd’hui au secours, et qui ont besoin qu’on leur apporte des réponses immédiates et concrètes".
Pour évaluer les besoins, des conseillers dédiés aux entreprises en...
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27/02 - "Masters of the Air" : les séries historiques influencent-elles notre vision du passé ?
Un spot publicitaire à 125 millions de dollars. Avec Masters of The Air, actuellement diffusée en France sur Apple TV et My Canal, l’armée américaine continue de raconter son épopée à travers la fiction historique. La série, produite par des maîtres du genre - Tom Hanks et Steven Spielberg, à l’origine aussi de Band of Brothers - raconte les exploits de la 8e Air Force américaine pendant la Seconde Guerre mondiale. L’équipe n’a pas lésiné sur les moyens (comme sur les accents patriotes), faisant de Masters of The Air une série divertissante quoique très premier degré.
La production se fait fort de reconstituer une histoire vraie, non sans prendre quelques libertés : le courage des militaires n’a d’égal que leur plastique impeccable. Chaque soldat y est héroïque, intelligent - et pourrait figurer sur une couverture de magazine. C’est le lot des fictions : rendre l’histoire accessible se fait parfois au prix d’une prise de distance avec la réalité. Prenez Henri VIII dans Les Tudors : il est jeune, mince, sexy. Une image à rebours des représentations classiques. "Le parti pris de la série est d’en faire une “rock star” et donc de le faire répondre aux canons de beauté contemporains, explique Marjolaine Boutet, professeure en études anglophones à l’université Sorbonne Paris Nord, spécialiste des séries télévisées. L’enjeu est de fabriquer une interprétation de la réalité historique. C’est sur le sens de cette représentation, plus que sur les détails de la reconstitution, qu’il me paraît intéressant de...
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27/02 - Classement de la liberté économique : l’intrigant recul de la France, par Rainer Zitelmann
La France continue de reculer dans le classement annuel de la liberté économique. Depuis 1995, l’Heritage Foundation (NDLR : think tank américain de tendance libérale et conservatrice) analyse chaque année l’évolution de la liberté économique dans le monde. Le classement actuel couvre 176 pays et se fonde sur douze critères spécifiques.
La France, qui occupait la cinquante-septième place l’année dernière, a encore perdu cinq places et se situe désormais au soixante-deuxième rang mondial. L’Heritage Foundation explique le mauvais classement de la France comme suit : "La réglementation du travail est rigide et le marché du travail n’a pas la capacité de générer une croissance de l’emploi plus dynamique. Le gouvernement a partiellement ou totalement privatisé de nombreuses grandes entreprises, mais maintient une forte présence dans des secteurs tels que l’électricité, les transports publics et la défense".
Selon cet indice, seuls quatre pays (Singapour, Suisse, Irlande et Taïwan) sont considérés comme "libres" au sens le plus large du terme, tandis que vingt-deux pays sont considérés comme "essentiellement libres". Les Etats-Unis se classent tout juste dans ce groupe avec un score de 70,1 points sur 100 possibles ; avec 0,2 point de moins, les Etats-Unis perdraient leur statut de pays "essentiellement libre". Selon l’Heritage Foundation, "les dépenses publiques continuent d’augmenter et le fardeau réglementaire qui pèse sur les entreprises s’est alourdi. Pour que l’économie américaine retrouve son statut de...
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27/02 - Journalistes, politiques et même policiers… Comment l’Est recrutait ses espions français
Vincent Jauvert a ce talent d’enquêter là où les autres journalistes ne sont pas encore allés farfouiller. Après avoir raconté la face cachée du quai d’Orsay, puis les arrière-cuisines de la haute fonction publique, l’ancien grand reporter à L’Obs explore, dans A la solde de Moscou (Seuil), à paraître le 1er mars, les secrets des archives de la Statni bezpecnost (STB), les services de renseignement tchécoslovaques. Il y a trouvé des noms de Français, recrutés par ce satellite de l’URSS pendant la guerre froide. Des journalistes, des policiers, des hommes politiques… de premier plan.
Jauvert nous plonge dans un demi-monde, avec ses codes et ses modes opératoires. La facilité avec laquelle les Tchèques opéraient déconcerte, l’impunité des espions aussi. Les similitudes avec ce que présente Iegor Gran dans L’Entretien d’embauche au KGB (Bayard), tiré d’un manuel de l’école d’espionnage daté de 1969, sautent aux yeux. On y découvre l’art des agents de l’Est pour la manipulation lente, "l’implication progressive", lit-on dans le bréviaire, comme une toile lentement tissée qui finit par se refermer sur sa cible. La STB a procédé ainsi avec Gérard Carreyrou. Jauvert révèle que l’ancien chef du service politique d’Europe 1 et directeur de l’information de TF1 a renseigné la STB pendant quatre ans, de juin 1981 à novembre 1985. Il a déjeuné 37 fois avec Daniel Litecky, un agent tchèque sous couverture diplomatique, jusqu’à disposer d’un nom de code, "Frank", puis "Fantl". A son corps défendant ? Carreyrou l’affirme aujourd’hui....
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27/02 - La colère agricole vue par la presse étrangère : "Il y a quelque chose de l’ordre de l’exceptionnel"
Rarement les images d’un Salon de l’agriculture auront autant fait le tour du monde : tous les médias européens commentent le chaos autour de la visite inaugurale d’Emmanuel Macron, ce 24 février, décrite par la Frankfurter Allgemeine Zeitung, en Allemagne, comme "une véritable bataille rangée entre agriculteurs et forces de l’ordre". "Le Salon de l’agriculture n’avait jamais été un long fleuve tranquille, mais jamais dans l’histoire une telle tension n’avait sévi à la porte de Versailles pour une inauguration", résume Le Soir à Bruxelles.
Les violences qui ont marqué le premier jour du Salon de l’agriculture symbolisent la colère paysanne qui bout depuis le début de l’année dans l’Hexagone, mais aussi ailleurs en Europe. Au Portugal, en Allemagne ou en Pologne, les agriculteurs crient leur désespoir devant la baisse sans fin de leurs revenus et l’importation de viandes extra-européennes. "Pourtant, il y a quelque chose de l’ordre de l’exceptionnel dans les manifestations paysannes en France, soutient l’universitaire américain Robert Zaretsky dans Foreign Policy. Par leurs racines culturelles et historiques, ces protestations se distinguent de toutes les autres en Europe. A tel point que Gabriel Attal a déclaré la reddition complète de son gouvernement face à cette grogne, acceptant presque toutes les demandes des syndicats."
Selon Zaretsky, l’importance de ces manifestations peut s’expliquer par "la place de la terre dans l’identité française" et la mort du monde agricole traditionnel déjà décrite par Henri...
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27/02 - Des troupes en Ukraine ? L’idée avancée par Macron largement rejetée par les Européens
"Rien ne doit être exclu". A l’issue d’une conférence internationale de soutien à l’Ukraine, Emmanuel Macron a laissé entendre lundi soir qu’un envoi de troupes armées européennes sur le front ukrainien n’était pas à écarter. "Nous ferons tout ce qu’il faut pour que la Russie ne puisse pas gagner cette guerre", a-t-il affirmé, reconnaissant "assumer" une "ambiguïté stratégique". Et de faire valoir : "Beaucoup de gens qui disent ’Jamais, jamais ’aujourd’hui étaient les mêmes qui disaient ’Jamais des tanks, jamais des avions, jamais des missiles à longue portée’ il y a deux ans". Cet hypothétique envoi de troupes en Ukraine, sur une base bilatérale, serait lié à des actions identifiées comme prioritaires pour les Européens : cyberdéfense, coproduction d'armement en Ukraine, déminage...
La sortie présidentielle, pour le moins inattendue, a provoqué un tollé au sein de la classe politique française et suscité l’émoi d’une grande partie de nos voisins européens.Fin de non-recevoir de Berlin et Londres
Ce mardi matin, le chancelier allemand a affirmé qu'"aucun soldat" ne serait envoyé en Ukraine par des pays de l'UE ou de l’Otan. Pour Olaf Scholz, le mot d’ordre reste le même. "Ce qui a été décidé entre nous dès le début continue à être valide pour l’avenir", à savoir "qu’il n’y aura aucune troupe au sol, aucun soldat envoyé ni par les Etats européens, ni par les Etats de l’Otan sur le sol ukrainien", a-t-il souligné lors d’une conférence de presse.
En outre, Londres, qui pourtant dispose d’un "petit nombre" d’hommes sur place...
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27/02 - "Les revendications des agriculteurs sont légitimes" : nos lecteurs réagissent à l’actualité
Solidarité avec le monde rural
Michel Cohen, Nantes (Loire-Atlantique)
Quoique citadin, je n’ignore pas toutes les couleuvres que doit avaler une partie du monde rural. Rien ne lui est épargné : ni le mépris de classe le plus éhonté, ni l’abandon des services publics, ni la précarité sociale. La destruction de l’agriculture française est le fruit d’une politique insensée et mortifère. Aussi les revendications des agriculteurs sont-elles des plus légitimes. ("La FNSEA, si forte, si fragile", L’Express du 22 février.)Misons sur le solaire
Jean-Pierre Armoudom, Saint-Paul (La Réunion)
L’électricité produite par l’énergie nucléaire est décarbonée et moins chère, mais il faut compter avec le risque d’un accident. Les éoliennes sont controversées en raison de leur rentabilité aléatoire, de leur impact sur les paysages et de leur fonctionnement discontinu. Il nous faut donc miser sur le solaire, une énergie quasi infinie, gratuite et disponible partout. La France doit mettre en place un projet de recherche pour améliorer sa rentabilité et gommer ses inconvénients. La Réunion, où l’on enregistre 2 557 heures d’ensoleillement par an en moyenne, constitue un lieu idéal pour accueillir un tel centre. ("Photovoltaïque : vent de panique sur la filière européenne", sur Lexpress.fr)De Badinter à Hernu…
Christian Dupraz, Chabeuil (Drôme)
Vous avez rendu un remarquable hommage à Robert Badinter et mis en valeur la diversité de son action : merci. Dans le même numéro, vous confirmez la scélératesse de certains cadres politiques et...
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27/02 - Tourisme : l’Europe autrement
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27/02 - Ukraine : Macron annonce un débat avec vote au Parlement sur l’accord de sécurité avec Kiev
Emmanuel Macron a demandé au gouvernement de faire devant le Parlement une déclaration "relative à l’accord bilatéral de sécurité conclu avec l’Ukraine" le 16 février, suivie d’un débat et d’un vote, a indiqué mardi 27 février l’Elysée dans un communiqué.
Cet accord de sécurité "inscrit notre soutien à l’Ukraine dans la durée pour faire échec à la guerre d’agression de la Russie", rappelle l’Élysée qui ne précise pas la date de ce débat parlementaire, décidé au titre de l’article 50-1 de la Constitution.
Cette annonce intervient quelques heures après une polémique suscitée par les déclarations d’Emmanuel Macron n’excluant pas l’hypothèse d’un envoi de troupes occidentales en Ukraine. Lundi soir, à l’issue d’une conférence internationale de soutien à l’Ukraine à Paris, le chef de l’Etat a déclaré qu'"il n’y a pas de consensus aujourd’hui pour envoyer de manière officielle, assumée et endossée des troupes au sol". "Mais en dynamique, rien ne doit être exclu", a-t-il ajouté, en assumant une "ambiguïté stratégique". Suite à ces déclarations, l’ensemble des oppositions de gauche, de droite et d’extrême droite ont demandé la tenue d’un débat parlementaire."Une escalade verbale belliqueuse"
Premier à dégainer dans la nuit de lundi à mardi, le leader de la France insoumise, Jean-Luc Mélenchon, déjà hostile à un soutien militaire à l'Ukraine, a estimé que "la guerre contre la Russie serait une folie". "Cette escalade verbale belliqueuse d'une puissance nucléaire contre une autre puissance nucléaire majeure est déjà un acte irresponsable", s'est...
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27/02 - L’émir du Qatar en France : les enjeux d’une visite d’Etat
L’émir du Qatar, Tamim ben Hamad Al Thani a entamé, ce mardi 27 février, une visite d’Etat de deux jours en France. Une première en quinze ans, qui se justifie par le contexte hautement conflictuel dans lequel est plongé le Proche-Orient depuis l’attaque du Hamas du 7 octobre dernier. Et pour cause, dès le début des hostilités, le Qatar s’est imposé comme un acteur clef dans les discussions et les négociations pour un cessez-le-feu. Et constitue ainsi un "partenaire central dans les efforts de stabilisation de la région", souligne l’Elysée.
Au menu de cette première visite d’Etat à Paris depuis son accession au trône en 2013, un volet international et un volet économique : la gestion et l’issue du conflit qui sévit au Proche Orient, et le renforcement des liens économiques entre Paris et Doha. Ainsi, la première journée de Tamim ben Hamad Al-Thani à Paris est consacrée aux questions géopolitiques, et la seconde davantage centrée sur les relations économiques et commerciales entre les deux pays.Le conflit israélo-palestinien, au cœur des priorités
Arrivé en fin d'après-midi au Palais de l’Elysée, l’émir du Qatar devait entretenir avec le président de la République, Emmanuel Macron. Il sera notamment question de la relance du processus pour la création d’un Etat palestinien, et de la libération des otages à Gaza. "Priorité" absolue de la France, dont trois ressortissants sont encore retenus par le groupe terroriste.
Depuis plusieurs mois, la France et le Qatar travaillent main dans la main à l’acheminement d’une...
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27/02 - Mbappé : l’étude qui évalue l’impact de son départ du PSG
Si l’annonce du départ de Kylian Mbappé du Paris Saint-Germain a brisé le coeur de nombre d’afficionados du club parisien, cette nouvelle va également s’avérer couteuse pour le PSG. En laissant partir son meilleur élément - probablement vers le Real Madrid, le club de la capitale perd à la fois les revenus que générait la star, mais également des gains en matière de performance et de valorisation de l’équipe.
Avec notamment cinq titres de championnat, trois coupes de France et une finale de Ligue des champions à son palmarès, Kylian Mbappé "a été une figure centrale de la réussite sportive du club", soulève Circle Strategy, un cabinet de conseil à l’origine d’une étude sur le sujet dévoilée ce mardi 27 février. Si bien qu’en l’absence du joueur, l’étude anticipe une diminution notable de la domination du PSG, qui se traduit par une perte d’en moyenne 8 points par saison.
Ainsi, dans le détail, un match du PSG avec Kylian Mbappé dans l’équipe rapporte 2,31 points en moyenne, contre 2,03 points sans le joueur. Outre la perte sportive, le départ du footballeur est loin d’être un bon investissement pour son ancien club. Son contrat avec le PSG représentait sept fois le montant de celui d’un joueur moyen de Ligue 1, selon les données de l’étude.
Et surtout, un tel contrat rapporte beaucoup plus à l’équipe. 38 millions d’euros ont ainsi été engrangés par le PSG entre l’arrivée du joueur en 2017 et son départ en 2024. En comparaison, pour un joueur moyen sur la même période, ce chiffre s’établit à 18 millions...
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27/02 - Déclin de la biodiversité : un texte-clé adopté par l’UE
C'est une avancée pour la restauration de la nature. Le Parlement européen a donné, mardi 27 février, son ultime feu vert à une législation visant à enrayer le déclin de la biodiversité en imposant aux Etats de réparer les écosystèmes abimés, malgré l'opposition d'une grande partie de la droite.
Les eurodéputés ont validé -de justesse- l'accord trouvé en novembre entre les négociateurs du Parlement et des Etats membres sur ce texte-clé du Pacte vert qui prévoit d'établir d'ici 2030 des mesures de réparation sur 20% des terres et espaces marins de l'UE. Il reste encore une confirmation formelle des Etats membres avant son entrée en vigueur.Restaurer d'ici 2030 au moins 30% de ces habitats en mauvais état
Le texte impose aux Vingt-Sept d'instaurer d'ici 2030 des mesures de restauration sur 20% des terres et espaces marins à l'échelle de l'UE. Des habitats spécifiques sont listés (zones humides, forêts, rivières, prairies sous-marines...): chaque Etat devra restaurer d'ici 2030 au moins 30% de ces habitats en mauvais état, avec priorité aux zones Natura 2000.
Le résultat était très incertain, le Parti populaire européen (PPE, droite), premier groupe du Parlement, ayant appelé lundi ses élus à voter contre le texte, tandis que l'extrême droite déposait des amendements de rejet.
Eurodéputés de gauche et du centre, à l'unisson des ONG environnementales, ont exprimé leur soulagement. Après "une campagne agressive du PPE" et "malgré les tentatives de sabotage de l'extrême droite (...) une victoire pour le vivant, les...
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27/02 - Munitions et troupes au sol en Ukraine : l’appel de Macron aux Européens "plus volontaires"
Engouement, curiosité, scepticisme… Le discours d’Emmanuel Macron, ce lundi 26 février, lors de la conférence de soutien à l’Ukraine, a suscité moult réactions dans les médias occidentaux, alors qu’une vingtaine de dirigeants internationaux étaient conviés à l’Elysée pour l’occasion.
"C’est la première fois qu’il y a eu une discussion aussi ouverte entre des Etats qui cherchent collectivement à fournir des troupes pour soutenir la main-d’œuvre militaire ukrainienne épuisée", se félicite-t-on dans The Guardian (centre gauche), au lendemain de la réunion à laquelle a notamment assisté le chef de la diplomatie britannique, David Cameron. "Les responsables français se sont inquiétés du fait qu’il n’y ait pas eu de force occidentale unique et galvanisée pour répondre à Vladimir Poutine", suppute le quotidien britannique.
Ce 26 février, près de deux ans jour pour jour après le début de l’invasion russe en Ukraine, le président français a appelé les alliés occidentaux à un "sursaut" pour assurer la "défaite" de la Russie. Ont été annoncées la création d’une "coalition pour les frappes dans la profondeur" afin de fournir à Kiev des "missiles et bombes de moyenne et longue portée", mais également la possibilité d’acheter des munitions hors d’Europe.
"L’idée d’acheter des centaines de milliers de munitions d’artillerie dans des pays tiers pour l’Ukraine […] a été annoncée publiquement pour la première fois par le président tchèque Petr Pavel, lors de la conférence sur la sécurité de Munich à la mi-février", rappelle le quotidien...
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27/02 - OMC : ces failles béantes qui minent l’organisation internationale
Dans un an tout juste, l’Organisation mondiale du commerce soufflera ses trente bougies. Trente ans, l’âge de tous les possibles. Et pourtant, l’institution genevoise a tout de la très vieille dame. Paralysée, inaudible dans le concert des nations.
La 13e conférence ministérielle de l’OMC qui se tient jusqu’à jeudi à Abou Dhabi – la première depuis 2022 – va révéler au grand jour les failles béantes qui minent l’organisation internationale. "Le multilatéralisme est attaqué de toute part. Et il ne s’agit pas seulement de l’OMC", a déclaré avec emphase sa directrice générale, la Nigériane Ngozi Okonjo-Iweala, en ouverture de la grand-messe, appelant la communauté internationale à une plus grande coopération. Un appel vain. Sur fond de bruits de bottes et de tensions géopolitiques croissantes, d’attaques en règle contre le libre-échange et de guerre stratégique sino-américaine, l’OMC est en état de mort clinique.
De fait, sur les trois grands dossiers qui vont occuper les débats cette semaine, un seul a une petite chance d’aboutir à un accord, celui de la pêche illégale où de nouvelles règles pourraient être adoptées. Les autres sujets sur la table sont explosifs. Le premier : l’agriculture. Un club de 19 pays, très gros exportateurs de produits agricoles et qui rassemble une bonne partie de l’Amérique du Sud, le Canada, l’Australie ou encore l’Indonésie, milite pour une réduction drastique – on parle de la moitié ! - des soutiens publics aux agriculteurs d’ici à 2034. Une feuille de route que l’Union européenne, en pleine...
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27/02 - Prix planchers dans l’agriculture : "Ce système ne pourra pas fonctionner"
Dans les travées du Salon de l’agriculture, Marc Fesneau n’a pas dû en croire ses oreilles lorsque le chef de l’Etat a pris la parole pour présenter de nouvelles mesures, dans une ambiance électrique. Devant les syndicats et à la surprise générale, Emmanuel Macron a annoncé, samedi 24 février, son intention d’instaurer "des prix planchers qui permettront de protéger le revenu agricole". Il y a tout juste un mois, le ministre de l’Agriculture avait qualifié de "démagogique" cette mesure émanant de La France insoumise et qui avait fait l’objet d’un texte rejeté par l’Assemblée nationale.
"Ça n’a rien à voir avec la proposition de La France insoumise, qui veut transformer nos agriculteurs en fonctionnaires et nationaliser la grande distribution", a assuré, mardi 27 février, Gabriel Attal sur RTL. Les détails du projet sont encore flous et Bercy doit prochainement lancer "un chantier avec les organisations agricoles" sur la question, selon l’Elysée, tandis que le Premier ministre a indiqué que le gouvernement allait "faire en sorte que des indicateurs de coûts de production qui existent, ils sont dans la loi, […] puissent être la base de la construction du prix".
Dans un entretien à L’Express, Jean-Luc Demarty, ancien directeur général de l’agriculture, puis du commerce extérieur de la Commission européenne, de 2000 à 2019, juge ce dispositif totalement contraire aux règles de l’UE et inutile d’un point de vue économique. Selon lui, il faudrait avant tout restaurer la compétitivité de l’agriculture française grâce...
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27/02 - Espionnage : toutes nos enquêtes
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27/02 - Gaz : une baisse historique de la consommation en France
Le bouleversement énergétique se confirme. La consommation de gaz des Français est tombée en 2023 à son plus bas niveau depuis les années 1990, en raison d’un climat plus doux, d’efforts de sobriété et de changements de comportement liés à la transition énergétique, selon le bilan annuel du gestionnaire du réseau de transport de gaz GRTgaz publié mardi.
"La consommation française de gaz baisse de 11,4 % en 2023 et passe sous la barre des 400 TWh, reflétant de nouveaux comportements en matière de sobriété et d’usages", indique le gestionnaire dans un communiqué. Elle chute même de 20 % en deux ans (entre 2021 et 2023), une baisse qualifiée d'"historique" par GRTgaz.Une stabilisation des prix du gaz en Europe
La tendance observée depuis 2021 et le début de la hausse des prix du gaz, entraînés par la reprise économique post-pandémique, s'est confirmée en 2023, et ce, "malgré une stabilisation des prix du gaz en Europe et un retour à leurs niveaux d'avant-guerre en Ukraine", explique GRTgaz.
Le prix moyen du gaz sur les marchés selon l'indice du TTF néerlandais - considéré comme la référence européenne du gaz - s'affiche à date à 22 euros le MWh, deux fois moins qu'en 2023 (43 euros) et 5,5 fois et demi moins que pendant l'année 2022 (121 euros) marquée par une flambée inédite après la guerre en Ukraine et la réduction drastique des approvisionnements de Moscou vers l'Europe.
Dans le détail, la consommation des distributions publiques (ménages, tertiaire, petite industrie) a baissé de 6,5% en 2023 par rapport à 2022,...
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27/02 - Gaza : Biden affirme qu’Israël cessera ses opérations militaires pendant le ramadan
Dans le cadre des négociations en vue d’un accord de trêve entre Israël et le Hamas, Emmanuel Macron reçoit ce mardi à l’Elysée l’émir du Qatar, Tamim ben Hamad Al-Thani.
Sur le terrain, le Hezbollah a annoncé avoir ciblé une base militaire israélienne en réponse à des raids ayant visé, pour la première fois depuis le début de la guerre à Gaza, l’est du Liban faisant deux morts dans les rangs de la puissante formation libanaise.
Les infos à retenir
⇒ Biden espère un cessez-le-feu "d’ici lundi"
⇒ Nouvelles frappes américaines contre des missiles houthis en mer Rouge
⇒ La Jordanie largue de l’aide humanitaire "directement à la population" gazaouieTrois Palestiniens tués dans un raid israélien en Cisjordanie
Lors d’une opération nocturne, les troupes israéliennes ont tué trois hommes palestiniens dans un camp de réfugiés en Cisjordanie occupée, ont annoncé ce mardi les autorités palestiniennes. "Des dizaines de jeunes hommes et d’hommes armés du camp ont affronté les forces avant qu’elles n’appellent des renforts, notamment des bulldozers qui ont endommagé les rues du camp et les réseaux d’eau et d’égouts", a déclaré Assem Mansour, chef du comité populaire du camp de réfugiés de Faraa.
L’une des trois personnes tuées par les forces israéliennes était membre d’un groupe armé luttant contre l’occupation israélienne, a-t-il ajouté, et les deux autres des civils "qui se trouvaient chez eux et qui ont été tués par des snipers déployés dans le camp".Une deuxième salve de roquettes tirée contre une base israélienne par le Hezbollah
Le...
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27/02 - De la Bretagne au Mercantour : trois escapades pour découvrir la France autrement
La Cancalaise en Bretagne
"L’histoire de La Cancalaise doit beaucoup à la génération des boomers. Enfants, au port de la Houle, tous jouaient dans des épaves de bisquine et tous avaient écouté leurs parents et grands-parents vanter les qualités de ce bateau de pêche typique de la région. Mais personne n’en avait jamais vu naviguer. De fil en aiguille, ils se sont dit, quelques apéros aidant, qu’ils allaient faire un truc de dingue : essayer d’en construire une", explique David Reboutier, président de l’association de la Bisquine Cancalaise. Le chantier démarra en 1985. Il a demandé 3 millions de francs (environ 450 000 euros) de budget et l’investissement de nombreux bénévoles qui ont vu, peu à peu, leur rêve prendre corps, sous les conseils avisés du "comité des casquettes" constitué d’anciens marins de bisquine. En avril 1987, La Cancalaise fut mise à l’eau sur le même port de la Houle.
Aujourd’hui, le trois-mâts réserve 40 de ses sorties annuelles aux touristes pour leur permettre de s’initier à la voile en faisant route, le plus souvent, vers les îles Chausey en compagnie d’un guide. Les moussaillons d’un jour sont toujours invités à hisser les voiles et à barrer lorsque les conditions météo s’y prêtent. Les plus chanceux pourront également observer des dauphins, la bisquine ayant la particularité d’attiser la curiosité des cétacés. Lacancalaise.org
Chemin de fer de la Vendée
A l’heure où le train redevient à la mode pour des raisons environnementales, le Chemin de fer de la Vendée a toujours œuvré pour que le...
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27/02 - LR et la droite européenne : histoire d’une fracture
Ce sera, pour LR, un mauvais moment à passer, un de plus. Les 6 et 7 mars, le parti d’Eric Ciotti participera au congrès du Parti populaire européen, qui apportera son soutien à Ursula Von der Leyen pour un second mandat à la présidence de la Commission européenne - elle sera donc la cheffe de file de la droite européenne pour les élections de juin. Sauf que François-Xavier Bellamy a annoncé que lui ne se rangerait pas derrière Ursula von der Leyen. Voilà qui ne va pas contribuer à clarifier la ligne politique de la droite française.
"La seule chose qu’on assume dans cette commission, c’est Thierry Breton, confie la tête de liste. En 2019, le PPE avait gagné, Manfred Weber était notre candidat mais c’est Emmanuel Macron qui avec Viktor Orban empêche ce scénario. Ursula Von der Leyen ne savait pas trois semaines auparavant qu’elle jouerait un rôle dans les institutions européennes !"
La liste des reproches est longue, au premier rang desquels figure l’attitude sur le fameux dossier agricole, qu’elle n’avait pas même évoqué lors de son discours d’investiture il y a cinq ans. "L'Union européenne a été dominée, pendant le mandat qui s’achève, sur les sujets agricoles en particulier, par une majorité qui allait finalement de l’extrême gauche aux élus macronistes", dénonce-t-on à LR. "La soutenir serait un cadeau inestimable à Jordan Bardella", ajoute un eurodéputé du parti.
Cela s’appelle faire de la politique. "Nous allons mettre en scène notre désaccord avec elle, mais sans avoir de candidat alternatif, explique un...
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27/02 - Crise agricole : Attal tire à boulets rouges sur Le Pen et Bardella
Il n'a pas mâché ses mots. Alors qu'il est en ce moment même au salon de l'Agriculture, le Premier ministre Gabriel Attal a accusé, mardi 27 février, les responsables du Rassemblement national d'être les "passagers clandestins" de la crise agricole, pointant leur "incohérence absolue".
Marine Le Pen et Jordan Bardella "viennent butiner sur cette crise, expliquer qu'ils auraient toutes les solutions", a estimé le chef du gouvernement sur RTL. Mais "en 40 ans" de Parlement européen, le RN n'a "absolument rien fait, rien proposé, parce qu'il y a une incohérence absolue du Rassemblement national qui vote pour la PAC une fois, contre la PAC la fois suivante", a-t-il ajouté.
"Le RN et Marine Le Pen sont les passagers clandestins de cette crise agricole"
Le Premier ministre @GabrielAttal invité de @amandine_begot et François Lenglet dans #RTLMatin pic.twitter.com/8mY11lHg20— RTL France (@RTLFrance) February 27, 2024Rouvrir "le chantier" de l'assurance chômage
Gabriel Attal a promis mardi de "continuer à réformer" afin de "réduire nos déficits" en se disant favorable à ce qu'on "rouvre le chantier" de l'assurance chômage pour avoir "un modèle social qui incite davantage à l'activité".
"C'est évidemment une priorité de réduire nos déficits, d'assainir nos comptes pour les générations futures (...) Oui, on va continuer à réformer", a déclaré le Premier ministre, interrogé sur RTL sur les critiques d'Edouard Philippe à cet égard.
L'ancien Premier ministre du premier quinquennat d'Emmanuel Macron a...
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27/02 - Corse : Darmanin fixe le cadre des "cinq grandes avancées" vers l’autonomie
C’est un grand pas en avant. Gérald Darmanin a estimé que l’Etat et les élus de Corse cheminaient "vers un consensus" sur un projet de réforme constitutionnelle permettant une autonomie de l’île, à l’issue d’une longue réunion lundi soir à Paris saluée par les participants.
Lors d’un dîner qui a duré près de 4h30 place Beauvau, le ministre de l’Intérieur a fait une "proposition d’écriture constitutionnelle" comportant "cinq grandes avancées", a-t-il indiqué à la presse dans la nuit de lundi à mardi. "Je pense que nous cheminons vers un consensus", s’est-il félicité, en espérant que celui-ci permette "ensuite à l’assemblée territoriale, au président de la République et demain, peut-être, au Parlement de réformer la Constitution pour la Corse"."Une place singulière dans la Constitution"
Le premier sujet mentionné par le ministre est la reconnaissance "que la collectivité de Corse a une place singulière dans la Constitution", avec ses "spécificités linguistiques, culturelles et insulaires" et "son attachement à la terre". Deuxième point : le gouvernement souhaite que la Corse dispose d’une "habilitation générale" pour adapter à sa situation des textes législatifs et réglementaires.
Troisièmement, la Corse serait dotée de la compétence législative et réglementaire, c’est-à-dire d’une autonomie normative, dans des domaines qu’une loi organique fixerait. Avec "deux garde-fous", a prévenu Gérald Darmanin : chaque texte devra être soumis au Conseil d’Etat pour avis et au contrôle du Conseil constitutionnel. Quatrième point : les...
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27/02 - Demain, des usines sans salariés ?
Ici, une production de médicaments. Là, de l’assemblage de voitures électriques. Ailleurs, des lignes de semi-conducteurs. Et partout, des armées de robots dopés à l’intelligence artificielle (IA) capables de fabriquer et de conditionner les produits. Plus besoin d’éclairer les ateliers : dans ces no man’s land industriels, les automates assureraient les opérations de jour comme de nuit, 24 heures sur 24 et 365 jours par an. D’où leur surnom de "dark plants". Après le funeste scénario de l’entreprise sans usines, promu par Serge Tchuruk (Alcatel) en 2001, l’usine sans salariés va-t-elle devenir le nouvel horizon de la France en matière industrielle ?
A entendre Eric Kirstetter, du cabinet Roland Berger, l’Hexagone devrait se préparer à cette hypothèse pour au minimum préserver, et au mieux faire croître, le maigre tissu industriel qu’il lui reste… Sa part dans le PIB français ayant chuté de 20 % à un peu plus de 10 % entre 1990 et 2022, selon l’Insee. "Nous passons notre temps à placer et déplacer des usines sur des cartes. Le juge de paix, c’est le coût, surtout celui du travail, ce qui nous amène vite à placer les usines hors de France", assure le consultant, pour qui les arbitrages ne se font pas tant au profit de la Chine que des Etats européens et, dans une moindre mesure, de l’Afrique du Nord. Et d’en conclure : "L’une des réponses au problème, c’est l’automatisation. Plus elle sera forte, plus on aura d’usines. Elles emploieront peu de salariés, mais la balance commerciale et la souveraineté de la...
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27/02 - Ukraine : les propos de Macron sur les troupes occidentales sont "un bon signe", salue Kiev
Alors que des négociations cruciales s’engagent ce mardi entre le président des Etats-Unis, Joe Biden, et les élus du Congrès sur le blocage d’aides militaires à l’Ukraine, le chef de l’Etat français a appelé à un "sursaut" de la part des alliés de Kiev.
Pour la première fois, Emmanuel Macron n’a par ailleurs pas exclu l’option d’un envoi de troupes occidentales en Ukraine, afin d’assurer la "défaite" de Moscou, qu’il a jugée "indispensable à la sécurité et la stabilité en Europe".
Les infos à retenir
⇒ Les propos de Macron sont "un bon signe", salue Kiev
⇒ Les Etats-Unis "n’enverront pas de soldats combattre en Ukraine", dit la Maison-Blanche
⇒ Macron appelle à un "sursaut" pour assurer la "défaite" de PoutineLes propos de Macron sont "un bon signe", salue Kiev
Les propos d’Emmanuel Macron estimant que l’envoi de troupes occidentales en Ukraine ne pouvait pas "être exclu" sont "un bon signe", a salué mardi la présidence ukrainienne, malgré l’opposition à cette idée immédiatement affichée par plusieurs alliés européens et les Etats-Unis.
"C’est un bon signe", s’est félicité auprès de l’AFP le conseiller de la présidence ukrainienne Mykhaïlo Podoliak. S’il a reconnu que cette option n’était à ce stade "qu’une proposition de discussion", il a aussi affirmé que "la déclaration du président français fait clairement passer la discussion à un autre niveau".Des "combats violents" près d’une ville clé de l’Est
Des "combats violents" se déroulent près de la ville de Tchassiv Iar, ville clé près de Bakhmout, dans l’est de l’Ukraine...
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27/02 - Abou Dhabi, nouvel eldorado de l’IA générative ?
Le monde de l’IA générative a dû revoir son atlas. Alors que les poids lourds de l’intelligence artificielle se défient à coups d’annonces et de milliards, un nouveau venu a fait une entrée tonitruante sur la scène : les Emirats arabes unis. Sam Altman, le patron d’OpenAI, voit même dans cet Etat fédéral un idéal "terrain d’expérimentation" pour tester l’IA et définir une régulation mondiale adaptée. "Il est très difficile de déterminer les bonnes règles. S’il est possible de laisser les citoyens toucher et essayer ce futur dans un environnement clos, voir ce qui a du sens, quels problèmes cela pose et quels bienfaits cela amène, ce serait une expérience utile", a-t-il déclaré en visioconférence à l’occasion du Sommet mondial des gouvernements de Dubaï, mi-février.
Abou Dhabi fait partie du club sélect des pays disposant d’un grand modèle de langue (LLM) : Falcon. Sa version la plus puissante compte 180 milliards de paramètres et elle est open source - tout le monde peut l’étudier et s’en servir pour développer des produits. "Falcon s’est immédiatement classé parmi les meilleurs modèles ouverts", constate Rahul Arya, associé directeur du cabinet de conseil en IA Artefact, chargé de la zone Moyen-Orient et Afrique du Nord. Depuis un an, les Emirats arabes unis multiplient les annonces dans le domaine.
En avril dernier, l’Etat a lancé un guide de l’IA générative afin de doper l’innovation et l’adoption de cette technologie. Comme l’Arabie saoudite, il s’est mis à acheter par milliers ces coûteuses puces Nvidia...
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27/02 - Immigration : les départements dépassés face à l’afflux de mineurs non accompagnés
Dans l'univers administratif, l'infaisable est l'ennemi du bien. Prenez la loi Taquet sur la protection de l'enfance, entrée en vigueur le 1er février dernier. Elle prévoit l’interdiction de l’hébergement à l’hôtel des jeunes dépendant de l’Aide sociale à l’enfance (ASE). Ce type de logement a été jugé "peu sécurisant" et "fondamentalement inadapté pour l’accueil et l’accompagnement de mineurs" par un rapport de l’Inspection générale des affaires sociales (IGAS), en 2020. Seuls les jeunes de 16 à 21 ans pourront désormais, par le biais d’une dérogation, être mis à l’abri dans ce type de structures pour une durée maximum de deux mois, uniquement pour les "situations d’urgence", et avec une surveillance "de nuit comme de jour" d’un professionnel "formé". "Le problème, c’est que cette loi est dans les faits inapplicable", alerte François Sauvadet, président de l'association des départements de France.
L'ancien ministre, président du conseil départemental de Côte d'Or, évoque une "situation intenable". Une sorte de goulet d'étranglement entre un afflux massif de mineurs et cette loi dont les grands principes tranchent avec la modestie des moyens sur le terrain. C'est aux départements d'accueillir ceux qu'on appelle les mineurs non accompagnés (MNA), étrangers pour la plupart, souvent arrivés en France après un long périple migratoire. En 2023, 19 370 de ces enfants ont été confiés à l’Aide sociale à l'enfance (ASE) - soit une augmentation de 31 % en un an.
"Rien que sur mon territoire, 37 mineurs sont actuellement...
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27/02 - Paris-Saclay au bord de l’implosion : tensions et tractations dans la première université d’Europe
C’est un curieux ballet. Des élus d’universités, des syndicalistes, des cadres administratifs. Tous défilent, le long des verrières de l’Ecole normale supérieure (ENS), derrière les colonnes en béton de l’Ecole centrale ou sous les balustrades du "château", surnom de la faculté des sciences d’Orsay, d’où sont sortis tant de Prix Nobel. Le visage fermé, parfois marqué, des délégations se saluent. Puis se mettent à parlementer.
L’avenir de Paris-Saclay, et plus largement de la politique de regroupements des universités françaises, se joue là, dans l’intimité de ces conciliabules tenus en pleines vacances scolaires, un peu partout sur le campus. D’apparence tranquille avec ses allées momentanément vides, ce fleuron français de la recherche bouillonne. Depuis le 9 février, l’institution, première tricolore au classement de Shanghai, est bloquée. Une crise la paralyse et menace la dizaine d’établissements scientifiques qui la composent.
Fonctionnant encore aujourd’hui sur des statuts expérimentaux, Paris-Saclay se trouve en incapacité d’élire un président à sa tête, pris en otage par son propre conseil d’administration (CA). Quasiment un putsch : "C’est un monde inconnu qui va s’ouvrir si aucune fumée blanche ne sort des conclaves actuels dans les prochains jours", glisse Jean-Yves Mérindol, ancien président de l’ENS Cachan et fin connaisseur du mastodonte, créé officiellement en 2020, notamment pour peser à l’étranger.Un quasi-putsch
Une partie des membres du CA, élu le 1er février après un premier scrutin, refuse de...
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27/02 - Paris 2024 : comment la France peut intégrer le top 5 des médailles
Dans ce nouvel épisode de La Loupe, on s’intéresse aux objectifs que se fixent les sportifs français pour les JO de Paris, avec Céline Delbecque, journaliste au service Société de L’Express.
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L’équipe : Charlotte Baris (écriture et présentation) et Jules Krot (montage et réalisation).
Crédits : BFM TV, L’Equipe TV, RMC Sport
Musique et habillage : Emmanuel Herschon/Studio Torrent
Crédits image : Christophe Archambault/AFP
Logo : Anne-Laure Chapelain/Benjamin Chazal
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Charlotte Baris : Depuis plusieurs mois, la ministre des Sports, Amélie Oudéa-Castera, martèle cet objectif : que la France soit dans le top 5 au classement des médailles lors des Jeux olympiques cette année. A L’Express on s’est demandé ce qui pouvait nous permettre d’y arriver et celle qui a enquêté est avec moi en studio. Céline Delbecque, tu es journaliste au service Société. Alors d’après tes recherches, comment les athlètes français pourraient parvenir à décrocher plus de médailles que lors des derniers JO ?
Céline Delbecque : Il y a quelque chose qui a été théorisé qui s’appelle le "home advantage". Je vais t’expliquer ses ressorts.
Pour aller plus loin :
Paris 2024 : ces médaillés olympiques français qui ne roulent pas sur l’or
Paris 2024 : l’ardoise cachée des Jeux olympiques
Comment Paris a...
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27/02 - Hydrogène : importer ou produire ? Le dilemme de la France
Une route au sud, une autre au nord… La carte du futur réseau européen d’approvisionnement en hydrogène commence à prendre forme. Mais une question demeure : à quel point la France fera-t-elle partie de ce nouveau maillage ?
Dans son bureau parisien, Pierre-Etienne Franc, directeur général d’Hy24, commente l’avancée des différents projets. H2Med ? Ce pipeline reliant Barcelone à Marseille et récemment élargi à l’Allemagne doit à terme acheminer 10 % des besoins de l’Union européenne en hydrogène. "Mais il avance plutôt par à-coups ces dernières années. Dans d’autres régions, les choses vont beaucoup plus vite", précise celui qui dirige le plus grands fonds mondial d’investissement dédié à l’hydrogène. Ainsi, à l’avenir, l’essentiel du transit pourrait passer par la mer du Nord et le Benelux, avec des pipelines connectant le port de Rotterdam à la région industrielle de la Ruhr. Plus au sud, deux autres tracés jouent des coudes, l’un partant du Maghreb vers l’Italie et l’autre passant par la Grèce.Future plaque tournante ?
L’Allemagne, qui compte beaucoup sur l’hydrogène pour décarboner son mix énergétique, suit de près ces développements. "Ses diplomates s’agitent sur tout le pourtour méditerranéen afin de "sourcer" de la molécule pour les décennies à venir. Ils prospectent même jusqu’en Namibie, même si ce pays ne fait pas partie des fournisseurs les plus crédibles", poursuit Pierre-Etienne Franc. La France, elle, ne se livre pas encore à ce genre d’exercice. Tournée en priorité vers une production d’hydrogène nationale,...
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27/02 - Guerre en Ukraine : Macron appelle à un "sursaut" et durcit le ton face à la Russie
Un discours martial du chef de l’Etat. Emmanuel Macron a appelé, lundi 26 février, les alliés de l’Ukraine réunis à Paris à un "sursaut" pour assurer la "défaite" de la Russie, annonçant de nouvelles mesures pour fournir plus d’armes à Kiev et refusant d’exclure l’option d’un envoi de troupes occidentales à l’avenir.
Cette conférence organisée à la hâte par le président français, en présence de Vingt-Sept autres pays, intervient à un moment critique pour l’Ukraine, en attente des armes occidentales nécessaires à sa survie.
"Nous sommes à coup sûr au moment d’un sursaut qui est nécessaire de notre part à tous", a lancé Emmanuel Macron à l’ouverture de ce sommet devant plusieurs chefs d’Etat et de gouvernement européens, dont l’Allemand Olaf Scholz, le Polonais Andrzej Duda et le Slovaque Robert Fico, ainsi que le chef de la diplomatie britannique David Cameron et des représentants américain et canadien.
Son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky avait posé le décor à distance, déplorant n’avoir "malheureusement" reçu que 30 % du "million d’obus que l’Union européenne" a "promis" à l’Ukraine. "Force est de constater que nous n’avions pas ce million", a répondu Emmanuel Macron en fin de soirée devant la presse, évoquant un "engagement imprudent".Initiative tchèque
Pour autant, "nous avons la conviction que la défaite de la Russie est indispensable à la sécurité et la stabilité en Europe", a-t-il martelé. Il a énuméré plusieurs mesures pour amplifier l’effort en faveur de l’armée ukrainienne, au moment où le conflit vient...
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27/02 - Management : comment rebondir après une mise au placard ?
"Au placard". "Placardisé". L’expression est violente, à l’image du ressenti de ceux qui vivent une ostracisation professionnelle. Ils sont désormais cachés de tous. Une invisibilisation qui les prive d’une partie de leur travail hiérarchique : diriger une équipe, donner des ordres, des sanctions, prendre des décisions, contrôler. Force de propositions, c’est oublié. Décider des recrutements, être aux réunions, cela n’existe plus. Leadership : vous pouvez répéter ? Invitations, conférences, présence : c’est fini. Quel choc de ne plus être reçu avec les honneurs, en guest ou en expert. Un rituel qui existe toujours, mais dorénavant avec d’autres. Parfois ailleurs, sans qu’on le sache immédiatement. "J’ai cueilli des fleurs et j’ai sifflé tant que j’ai pu/J’ai attendu, attendu, elle n’est jamais venue", chantait Joe Dassin. Moments cruels : on attend, on guette, on interpelle mais on est effacé de l’organigramme. C’est Brazil avec cette désocialisation subie. On n’est plus rien aux yeux des autres. Effacé. "Ghosté". Des regards qui évitent. Que s’est-il passé et depuis quand ? "S’il y a une nouvelle gouvernance dans votre entreprise, vous appartenez désormais à une armée déchue", répond Muriel Eskinazi, auteure de Vous n’avez pas le profil requis. En finir avec la placardisation (L’Harmattan, 2022).
Anticiper les réorganisations participe du savoir-faire d’un manager. Bien les vivre est dans son savoir-être. Certains s’en sortent très bien au fil des années et font des carrières à en faire pâlir les exclus. D’autres se...
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27/02 - La langue française est-elle vraiment née à Paris ?
C’est ce qui s’appelle porter un nom prédestiné. A la fin du XIXe siècle, Gaston Paris, linguiste de son état, se fait le chantre d’une théorie qui connaîtra un immense succès : le français d’aujourd’hui est l’héritier du parisien d’hier. Une thèse qui aura cours pendant longtemps avant d’être remise en cause.
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Qu’expliquait en substance Gaston Paris ? Ceci : après la chute de l’Empire romain, le latin s’est morcelé en différentes langues. Dans la future France, une coupure précoce est apparue entre le domaine d’oc, au sud, et le domaine d’oïl, au nord. Ce dernier s’est ensuite fragmenté en plusieurs dialectes, dont l’un situé en Ile-de-France, lequel - c'est à partir de là que les choses se gâtent - se serait imposé sur tous les autres à partir de l’an 1200, en raison de la puissance des rois capétiens et de la prééminence de sa littérature. Et d’insister sur deux points, essentiels à ses yeux. Un : il n’y a eu aucun mélange entre les différents dialectes d’oïl ; c’est celui de la capitale, "pur", qui l’a emporté. Deux : c’est le parler du peuple de Paris qui a été privilégié, et non celui de la Cour.
Si sa thèse a depuis été réfutée, c’est qu’elle souffre de nombreuses faiblesses, que je résume ici en m’inspirant de l’ouvrage du linguiste Bernard Cerquiglini, Une langue orpheline (1) :
– Une surestimation du rôle de Paris. Au XIIIe siècle, Paris n’a pas encore acquis la puissance démographique, économique, politique et culturelle qui sera...
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26/02 - Sénégal : le président Macky Sall annonce un projet de loi d’amnistie générale
C’est un geste pour tenter d’apaiser la situation. Après avoir plongé son pays dans une grande crise politique en annonçant le report de l’élection présidentielle, le chef de l’Etat sénégalais Macky Sall a annoncé ce lundi 26 février un projet de loi d’amnistie générale pour les faits liés aux troubles connus par son pays depuis 2021.
"Dans un esprit de réconciliation nationale, je saisirai l’Assemblée nationale dès ce mercredi en conseil des ministres d’un projet de loi d’amnistie générale sur les faits se rapportant aux manifestations politiques survenues entre 2021 et 2024", a dit le président Sall en ouvrant à Diamniadio, près de Dakar, des concertations pour tenter de trouver un accord sur la date de la présidentielle. "Cela permettra de pacifier l’espace politique, de raffermir davantage notre cohésion nationale", a-t-il dit.
De nombreux opposants ont été arrêtés par le régime en place depuis 2021, et le début des procédures judiciaires à l’encontre de la figure de l’opposition Ousmane Sonko, incarcéré depuis juillet 2023 et dont la candidature avait été invalidée pour la prochaine élection présidentielle. Son remplaçant pour le scrutin, Bassirou Diomaye Faye, est quant à lui également en détention préventive, depuis avril 2023. Reste à savoir donc qui sera concerné par ce projet d’amnistie, alors que Macky Sall s’est dit "prêt" il y a quelques jours à libérer Ousmane Sonko pour aller vers des élections "apaisées".L’élection présidentielle avant juillet ?
Le président Macky Sall a également affirmé son souhait...
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26/02 - "Kremlin Leaks" : le plan secret de Poutine pour contrôler la population russe
Au service de Vladimir Poutine, l’administration présidentielle russe a pour mission de s’assurer que rien n’entravera le sacre du "tsar" lors de l’élection présidentielle, le 15 mars prochain. Ces technocrates tout puissants, dirigés par l’ancien Premier ministre Sergueï Kirienko, opèrent habituellement dans le plus grand secret. Mais il y a eu une fuite. Le média estonien Delfi vient en effet de divulguer une série de fichiers Excel, de comptes rendus de réunions et de rapports qui jettent une lumière crue sur les sombres desseins des sbires de Poutine. Edifiants, ces documents secrets, analysés et recoupés avec des sources publiques, révèlent l’ampleur du budget de l’administration présidentielle consacré au contrôle idéologique et informationnel sur la population russe et des territoires annexés.
Au total, 1,1 milliard d’euros ont été alloués à l’élection présidentielle, à la guerre informationnelle et idéologique du Kremlin, à la surveillance de masse et à "l’intégration" des "nouvelles régions" russes - les territoires ukrainiens occupés de Donetsk, Louhansk, Kherson et Zaporijia. "Ces documents confirment exactement la façon dont [le Kremlin tente] de remodeler l’ensemble de l’idéologie de l’Etat russe, estime le spécialiste de la Russie Mark Galeotti, interrogé par Delfi. Ils montrent aussi comment cela est mis en œuvre [dans le détail]. C’est apparemment un régime qui se considère en grande difficulté."Propagande et films patriotiques
Les "Kremlin Leaks" nous apprennent ainsi que le propagandiste du Kremlin...
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26/02 - Un "idéal qui finit mal" : l’erreur de Macron sur le communisme
Pour célébrer l’entrée des Manouchian au Panthéon, Emmanuel Macron s’est illustré par un éloge singulièrement kitsch du communisme. Après avoir évoqué sans aucune distance l'"idéal communiste" embrassé par Manouchian et, en passant, mis sur le même plan "1789" et "1793", il a fini par déclamer avec emphase : "Parce qu’ils sont communistes, ils ne connaissent rien d’autre que la fraternité humaine, enfants de la Révolution française, guetteurs de la Révolution universelle". Comme révélé dans nos pages, le premier personnage de l’Etat s’est même trouvé "très fier" de sa "trouvaille", "car le communisme part d’un bon sentiment, d’un idéal qui certes finit mal", selon l’explication de texte fournie par l’un de ses "stratèges".
Surprenante de la part d’un dirigeant supposément "ultralibéral", cette posture s’avère cependant fréquente au sein de la gauche et de l’extrême gauche en Europe, qui justifient ainsi leur indulgence et même leur admiration à l’égard d’une idéologie dont le bilan humain s’élève pourtant à plusieurs dizaines de millions de morts.
De même, la figure de Karl Marx, le concepteur du communisme comme système politique, reste largement épargnée par les critiques. La visite de sa maison natale à Trèves, transformée en musée, se révèle à ce titre instructive. Aucune mention n’y est faite des nombreuses critiques, notamment libérales et conservatrices, qui ont répondu aux analyses et propositions de l’Allemand réfugié à Londres de son vivant. La Russie bolchevique se voit consacrer le quart d’une pièce, la Chine de Mao...
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26/02 - Et si demain la Chine envahissait Taïwan ? Un scénario qui changerait la face du monde
Les Etats-Unis et leurs alliés affronteront de nombreuses catastrophes géopolitiques potentielles lors de la prochaine décennie. Mais presque toutes font pâle figure en comparaison de ce qui se produirait si la Chine annexait ou envahissait Taïwan. Un tel scénario, a déclaré un responsable américain, "serait un désastre de la plus haute importance pour les Etats-Unis, et je suis convaincu que le temps presse". Il s’agissait de Douglas MacArthur, en juin 1950. Le général supervisait alors le Japon occupé et s’inquiétait, dans une note top secrète adressée à Washington, de la possibilité que les communistes chinois cherchent à vaincre leurs ennemis nationalistes une fois pour toutes. Plus de soixante-dix ans plus tard, l’avertissement de MacArthur est plus que jamais d’actualité.
Hier comme aujourd’hui, la géographie de Taïwan est importante. Un Taïwan autonome sert de point d’ancrage à la défense du Japon et prive la Chine d’un tremplin pour menacer les alliés des Etats-Unis dans le Pacifique occidental. Mais, à l’inverse des années 1950, lorsque l’île était sous le régime autoritaire de Tchang Kaï-chek, elle est aujourd’hui une démocratie libérale à part entière, dont l’assujettissement au totalitarisme de Pékin entraverait les aspirations démocratiques dans toute la région, y compris en Chine. Et, contrairement à l’époque de MacArthur, Taïwan, premier producteur de puces électroniques de pointe, est désormais économiquement crucial pour le reste du monde. Une guerre pour ce territoire pourrait facilement provoquer...
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26/02 - Mort de Navalny : un échange de prisonniers était-il sur le point d’aboutir ?
"Alexeï Navalny aurait dû être libéré." D’après son équipe, un accord d’échange de prisonniers avait été scellé avec le Kremlin peu de temps avant le décès de l’opposant, le 16 février. C’est Maria Pevchikh, une proche alliée d’Alexeï Navalny, qui prend la parole face caméra dans une vidéo de sept minutes publiée sur YouTube, lundi 26 février. Elle y raconte les coulisses des négociations qui ont duré "deux années entières". L’objectif de l’opération : lever le voile sur le timing choisi par le Kremlin pour "exécuter [l’opposant politique] suivi et admiré par des millions de personnes".
"Nous comprenons tous les raisons pour lesquelles Poutine a assassiné Navalny : Navalny était un vrai politicien. Navalny était tout ce que Poutine ne sera jamais. Raison pour laquelle Poutine détestait Navalny. Mais pourquoi l’avoir tué maintenant ? Eh bien, je connais la réponse à cette question et je vais vous l’expliquer", introduit Maria Pevchikh, journaliste d’investigation et activiste anticorruption.Un plan imaginé dès février 2022
Son récit s’ouvre à la fin du mois de février 2022, au moment du déclenchement du conflit russo-ukrainien. "Nous voyons que Poutine n’hésite pas à éliminer ceux qui ne le suivent pas, et comprenons dès lors qu’il est urgent qu’Alexeï soit libéré, quel que soit le prix à payer", raconte-t-elle. Un leitmotiv qui apparaît toutefois comme une mission quasi impossible, tant le pouvoir russe se montre hermétique à toute discussion dès lors qu’il s’agit d’opposants politiques.
"Mais, il y a deux ans, une solution...
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26/02 - OMC : un accord pour faciliter les investissements dans les pays en développement
L’initiative a fait consensus. Dans la nuit du dimanche 25 au lundi 26 février, à l’occasion de la 13e Conférence ministérielle de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), à Abou Dhabi, aux Emirats arabes unis, 123 des 164 pays membres de l’OMC ont présenté un accord de "facilitation de l’investissement" dans les pays en développement.
Un texte soutenu par la Chine et l’Union européenne, mais pas par les Etats-Unis. Surtout, la liste des signataires compte près de 90 économies en développement et 26 économies parmi les moins avancées, directement concernées par cet accord. L’initiative vise ainsi à rendre ces pays émergents plus attractifs aux yeux des investisseurs étrangers. Parmi les objectifs formulés pour y arriver : simplifier et accélérer leurs procédures administratives, améliorer la transparence de leurs économies ou encore combattre la corruption.
Une démarche bienvenue, alors que les investissements directs étrangers dans les pays en développement ont chuté de 9 % l’an dernier par rapport à 2022, selon les dernières données de la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (UNCTAD) publiées fin janvier.
En réaction à cette annonce, la directrice générale de l’OMC, Ngozi Okonjo-Iweala, a salué un "accord novateur" qui devrait permettre selon elle "de stimuler la croissance, les gains de productivité, la création d’emplois et l’intégration dans les chaînes d’approvisionnement mondiales".
Les 123 signataires du texte souhaitent également voir ces principes intégrés aux règles globales de...
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26/02 - JO Paris 2024 : nos contenus en vidéo et en podcast
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26/02 - Souvenirs de JO : ils racontent leurs Jeux
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26/02 - Casino : le plan de sauvetage validé par la justice
Le tribunal de commerce de Paris a validé, ce lundi 26 février, le plan de sauvegarde du distributeur Casino, selon le jugement consulté par l’AFP, ouvrant la voie à la restructuration de sa dette et à sa reprise par un consortium emmené par le milliardaire tchèque Daniel Kretinsky.
Le groupe employant environ 50 000 personnes en France était entré fin octobre en procédure de sauvegarde accélérée afin de restructurer son endettement devenu intenable. "Il y a lieu d’adopter le projet de plan de sauvegarde accélérée présenté par la société" Distribution Casino France, a jugé le tribunal."Bâtir un avenir pour ces belles enseignes françaises"
Au total, sept entreprises appartenant au groupe Casino faisaient l’objet d’une procédure de sauvegarde accélérée. Cette restructuration est rendue possible par l’apport d’argent frais des repreneurs comptant aussi le milliardaire Marc Ladreit de Lacharrière et le fonds d’investissement Attestor. "A partir du mois d’avril, l’équipe de direction, emmenée par son directeur général Philippe Palazzi, mettra en oeuvre un plan ambitieux de réorganisation, d’investissement et de modernisation pour asseoir le développement des enseignes du groupe", notamment Monoprix et Franprix, ont réagi lundi les repreneurs dans un communiqué. Daniel Kretinsky y estime que ce plan de sauvetage va permettre "de redonner des moyens et par la même du souffle" à un groupe "redimensionné, réorganisé et désendetté", pour "bâtir un avenir pour ces belles enseignes françaises et leurs salariés compétents et...
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26/02 - Paris 2024 : l’histoire secrète des Jeux
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26/02 - Otan : le Parlement hongrois ratifie l’entrée de la Suède
Après près de deux ans d’attente, de tractations et de tensions, le dernier obstacle s’est levé ce lundi 26 février pour Stockholm. Le Parlement hongrois a bien ratifié l’adhésion de la Suède à l’Otan, ultime étape pour le pays nordique désireux de rejoindre l’Alliance atlantique depuis l’invasion russe de l’Ukraine. Un vote approuvé par une écrasante majorité des députés (188 voix sur 199 sièges).
La Hongrie était le dernier pays à bloquer l’entrée de l’Etat scandinave dans l’Otan, depuis le vote favorable de la Turquie en janvier dernier. Budapest reprochait notamment au gouvernement suédois des prises de position jugées agressives à son égard, notamment sur la question du respect de l’état de droit et son rapport plus qu’ambigu à la Russie. Ainsi, si le Premier ministre hongrois Viktor Orban avait donné de longue date son accord de principe, avant de boucler le processus, il exigeait du "respect" de Stockholm, après des années de "dénigrement" de sa politique.Une visite décisive
Le dernier élément pour débloquer la situation fut vraisemblablement la visite du Premier ministre suédois Ulf Kristersson à Budapest, ce vendredi 23 février. Un contrat militaire y fut notamment signé, avec l’achat par la Hongrie de 4 avions de combat suédois.
A l’ouverture de la session parlementaire ce lundi, le chef du gouvernement hongrois Viktor Orban a d’ailleurs salué la récente visite de son homologue suédois, une étape essentielle pour bâtir "une relation juste et respectueuse entre les deux pays", au-delà des "divergences...
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26/02 - "Rachida Dati ? Il la fera réussir" : Gaëtan Bruel, le discret mais puissant "dircab" de la Culture
Dans le chambranle de la porte, capitonnée de tissu mauve, Gaëtan Bruel, 36 ans, silhouette dégingandée, look pittoresque - mèche noire couvrant de biais le front, minuscules lunettes rondes. Un coup d’œil vers ses pieds - ses amis new-yorkais riant encore de ses croquenots fatigués par ses trajets à bicyclette -, ouf, le directeur de cabinet de Rachida Dati, ministre de la Culture, porte des souliers lacés, Paris oblige. Le chef d’orchestre de la plus surprenante des successeurs d’André Malraux se distingue de ses contemporains en Macronie ; ni costume bleu roi de chez Jonas, ni logorrhée vibrionnante, ni collection de portables, en revanche des paroles habitées, et puis ses yeux humides à l’évocation de son père, éducateur spécialisé, mort quand il était lycéen à Montpellier.
Cinq postes de top niveau embrassés au pas de course, à chaque étape florilège d’éloges. "Un ami parfait", selon le haut fonctionnaire David Djaïz, cothurne à Normale sup, "du peps, de l’envie, de l’intelligence", d’après le patron du Centre Pompidou Laurent Le Bon, "imaginatif, très cultivé, extraordinairement efficace", salue le président de la Fondation pour la sauvegarde de l’art français Olivier de Rohan-Chabot, "doué, travailleur, organisé", approuve l’ex-ambassadeur à Washington Philippe Etienne ; quant à Jean-Yves Le Drian, ancien ministre, qui, le premier, l’embaucha : "Il fut mon périscope et mon sémaphore."
Philippe Bélaval, conseiller culture d’Emmanuel Macron à l’origine de sa nomination Rue de Valois, parachève le concert :...
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26/02 - Paris 2024 : les JO les moins chers depuis 40 ans ?
Très coûteux, ces Jeux olympiques de Paris ? Lorsqu’il présentait bec et ongles son projet devant le CIO en 2017, le comité d’organisation de Paris 2024 avait pris soin de particulièrement mettre en avant la sobriété budgétaire de l’événement, tablant sur un budget approchant les 6,8 milliards d’euros. Sauf que depuis, la note n’a cessé de s’alourdir, et faisant voir à certains un dérapage incontrôlé.
Selon le cabinet Asterès, dirigé par notre chroniqueur Nicolas Bouzou, les dépenses totales de Paris 2024 devraient ainsi approcher les 11,8 milliards d’euros. Dans le détail, on retrouve 4,4 milliards d’euros pour le Comité d’organisation des Jeux olympiques et paralympiques (Cojop), l’organisation concrète des épreuves. Il y a ensuite également 4,4 milliards d’euros pour la Société de livraison des ouvrages olympiques (Solideo), la partie construction et rénovation des installations, que ce soient les transports, les stades ou encore le village olympique.
Enfin, Asterès table sur 3 milliards d’euros concernant d’autres "coûts probables". Des dépenses qui regroupent tant les heures supplémentaires pour les policiers ou gendarmes mobilisés tout l’été, que d’autres dépenses de sécurité extérieures, ou encore des dépassements de budget à la charge de l’Etat. Une "estimation", souligne auprès de L’Express Sylvain Bersinger, chef économiste au cabinet Asterès. "On sait qu’il y a souvent un peu de dérapages dans ces événements. 3 milliards, c’est l’enveloppe haute, le plafond qu’on a estimé."L’inflation, indispensable élément de...
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26/02 - Colère des agriculteurs : Macron précise le calendrier pour répondre à la crise
Deux jours après sa visite mouvementée du Salon de l’agriculture, Emmanuel Macron détaille le calendrier et la méthode pour tenter de répondre aux revendications des agriculteurs. Le chef de l’Etat a demandé, ce lundi 26 février, à plusieurs ministres réunis pour le suivi de la crise agricole une "mobilisation totale" pour "renforcer" le secteur sans relâcher les "efforts environnementaux".
"Nous devons renforcer notre agriculture tout en tenant nos objectifs de réduction des produits phytosanitaires et nos efforts environnementaux", a dit Emmanuel Macron, selon des propos rapportés à la presse par l’Elysée. "Ne cédons pas aux démagogies du moment. Il faut faire simple et fort tout en étant responsables pour les Français", a-t-il ajouté. Le président a également appelé à "réussir sur l’agriculture ce que nous avons réussi sur l’industrie", en référence à la réindustralisation verte qu’il met régulièrement en avant comme une réussite de son bilan.Une réunion à Bercy ce mardi
Dans l’immédiat, l’Elysée a annoncé la tenue mardi à Bercy autour des ministres de l’Economie et de l’Agriculture, Bruno Le Maire et Marc Fesneau, d’une nouvelle réunion "sur les plans de trésorerie des agriculteurs et la manière de les aider", avec le fisc, les banques, les assureurs et la mutualité sociale agricole. Le chef de l’Etat "a demandé un recensement départemental" de "toutes les exploitations en difficulté" nécessitant un accompagnement "en matière de trésorerie", a expliqué son entourage. Et il a décidé la mise en place, pendant les deux...
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26/02 - Sabotage de Nord Stream : où en sont les enquêtes ?
Après des mois d’investigations, le mystère reste entier. Et pour cause, les enquêtes conduites par la Suède et le Danemark, closes n’auront finalement pas permis de lever le voile sur le sabotage des gazoducs Nord Stream 1 et 2. Des explosions qui se sont produites au large de l’île danoise de Bornholm et des côtes du sud de la Suède le 26 septembre 2022 et qui ont provoqué d’importantes fuites de gaz.
En effet, le parquet danois a déclaré ce lundi 26 février ne pas disposer d’éléments justifiant le déclenchement de poursuites. Malgré que "les autorités aient conclu que le sabotage des gazoducs était intentionnel […] elles estiment qu’il n’y a pas la base nécessaire pour poursuivre une instruction criminelle au Danemark", a écrit la police danoise dans un communiqué. Une décision qualifiée d'"absurde" par le Kremlin. "D’un côté, on reconnaît qu’il y a eu un acte de sabotage prémédité, mais d’un autre côté, il n’y a aucune avancée", a fustigé le porte-parole Dmitri Peskov.
Des conclusions qui interviennent moins d’un mois après la fermeture de l’enquête suédoise. Après avoir passé au crible la scène, le parquet suédois s’est voulu formel début février : "Rien n’indique que la Suède ou des citoyens suédois aient été impliqués dans cette attaque qui s’est déroulée dans les eaux internationales." Raison pour laquelle "elle n’est pas du ressort de la juridiction suédoise", a souligné le procureur suédois Mats Ljungqvist dans un communiqué, précisant avoir partagé les éléments de son dossier avec les autorités judiciaires...
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26/02 - Sahara occidental : la France réitère son "soutien clair et constant" au plan marocain
Le chef de la diplomatie française, Stéphane Séjourné, a réitéré ce lundi 26 février le soutien "clair et constant" de Paris au plan d’autonomie marocain du Sahara occidental, assurant vouloir progresser sur ce dossier, lors d’un déplacement à Rabat destiné à relancer la relation bilatérale après une période de froid.
"C’est un enjeu existentiel pour le Maroc. Nous le savons" a déclaré Stéphane Séjourné lors d’une conférence de presse au côté de son homologue marocain, Nasser Bourita. "Le Maroc peut compter sur le soutien clair et constant de la France" à son plan d’autonomie, a-t-il ajouté. "Nous l’avons dit et je le redis aujourd’hui peut-être avec plus de force : il est désormais temps d’avancer. J’y veillerai personnellement", a-t-il encore dit.
Le Sahara occidental, une ancienne colonie espagnole, est contrôlé en majeure partie par le Maroc mais revendiqué par les indépendantistes sahraouis du Front Polisario, soutenus par l’Algérie. L'ONU considère qu’il s’agit d’un "territoire non autonome".Un partenariat "d’avant-garde"
Interrogé par des journalistes, le ministre français a dit vouloir "accompagner le développement" de cette région, "en appui des efforts marocains". "Le Maroc a beaucoup investi dans les projets de développement au bénéfice des populations locales et en matière de formation, d’énergies renouvelables, de tourisme, d’économie bleue liées aux ressources aquatiques", a-t-il déclaré.
La visite de Stéphane Séjourné, qui intervient après une série de crises diplomatiques entre Paris et Rabat, avait pour...
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26/02 - Agriculteurs : le grand écart des aides publiques dans le monde
Dans le monde, les agriculteurs ne sont pas tous logés à la même enseigne. Après avoir calculé les dépenses publiques de soutien aux agriculteurs dans chaque pays, la Fondation pour l’agriculture et la ruralité dans le monde (Farm) a observé un véritable "grand écart mondial".
Ainsi, "plus un pays a des revenus élevés, plus il dépense pour soutenir ses agriculteurs et ses agricultrices (en proportion de la valeur de la production agricole) alors que l’agriculture ne fournit plus, chez lui, qu’une partie mineure de l’emploi et de la croissance économique", note la fondation dans son rapport.
A titres d’exemples, les aides publiques atteignent 45 700 dollars par actif agricole aux Etats-Unis, 11 600 dollars dans l’Union européenne, 580 dollars en Inde et en Chine, 105 dollars en Ethiopie et 17 dollars au Ghana, selon un observatoire mis en place par la Farm.
Ces aides comprennent les aides directes aux producteurs comme les subventions à l’hectare ou à l’achat d’engrais, des aides aux consommateurs comme les coupons alimentaires et des services collectifs pour le développement du secteur agricole.En Afrique, priorité aux consommateurs
Parmi les régions développées, l’Amérique du Nord et l’Europe - les deux premières régions exportatrices de produits agricoles - sont celles qui dépensent le plus en la matière. Les aides y représentent respectivement 25 % et 22 % de la valeur de la production agricole, selon Farm. Seule l’Inde arrive à un ratio similaire (24 %). En comparaison, en Amérique latine, ces dépenses...
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26/02 - Enedis : son plan pour embaucher 10 000 personnes d’ici 2027
Électriciens, chargés de projet, ingénieurs big data ou encore analystes cyber… Enedis a besoin de vous ! Le distributeur d’énergie, qui détaille ce lundi 26 février sa nouvelle campagne de recrutement, prévoit d’embaucher 10 000 personnes d’ici à la fin 2027, dont 2 800 dès cette année, du CAP au Bac + 5. Le groupe compte ainsi augmenter ses effectifs de 25 % dans les 3 ans qui viennent, avec des postes à pourvoir dans l’ensemble des régions françaises. L’électrification, nouveau moteur de l’emploi ? Trois leçons peuvent être tirées de ce recrutement hors normes.
Tout d’abord, la France sortira transformée de sa transition énergétique. On sait déjà que notre pays comptera de nouveaux réacteurs nucléaires, ainsi que de nouvelles lignes électriques à très haute tension… Mais ce n’est qu’une petite partie du futur maillage. L’an dernier, Enedis a réalisé 200 000 raccordements de sources renouvelables - du photovoltaïque essentiellement - au réseau. Et ce n’est qu’un début. "Il va falloir continuer d’accompagner les besoins de nos clients, qui concernent aussi les infrastructures, toujours plus nombreuses, de recharge pour véhicules électriques", explique Fabien Blanc, directeur Transformations Emplois Compétences. Chez Enedis, les salariés parlent désormais de deuxième électrification du pays. Celle-ci peut se résumer en deux chiffres, précise Fabien Blanc. "Aujourd’hui, l’électricité représente 25 % de la consommation finale d’énergie. En 2050, cette part devrait monter à 55 %".
Deuxième leçon, la France et ses grandes...
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26/02 - Espionnage, "bases secrètes" : face à Poutine, la précieuse aide de la CIA
La stratégie est digne d’un des plus grands films d’espionnage. Si leur emplacement précis, le long de la frontière russe, est encore tenu secret, l’existence de 12 bases américaines en Ukraine a été révélée par le New York Times, dans une longue enquête publiée ce dimanche 25 février.
Souterraines ou nichées dans une forêt, ces bases militaires sont "presque entièrement financées et en partie équipées" par la Central Intelligence Agency (CIA), rapporte le journal américain. Ainsi, cette agence, ainsi que d’autres antennes du renseignement américain, fournissent des renseignements sur des frappes russes, traquent l’armée de Moscou pour en suivre les mouvements et soutiennent les réseaux d’espionnage.
Alors que l’Ukraine et la Russie entrent dans leur troisième année de conflit armé, les opérations de la CIA dans ce pays d’Europe centrale ont commencé bien avant l’offensive de la Russie.
En 2014, après le renversement du gouvernement pro-Kremlin du pays, et la fuite de l’ex-président Viktor Ianoukovitch et de ses chefs de l’espionnage vers la Russie, le nouveau chef du renseignement ukrainien, Valentyn Nalyvaichenko, aurait fait appel à la CIA et au MI6 britannique. L’objectif étant de bâtir un partenariat et de reconstruire l’agence ukrainienne, dont les ordinateurs avaient été effacés ou infectés par des logiciels malveillants russes.Opération "Goldfish"
La CIA aurait commencé à envoyer des équipements en 2016, à commencer par des "radios cryptées et des dispositifs permettant d’intercepter les communications...
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26/02 - Allergies alimentaires : l’espoir vient d’un médicament contre l’asthme
Avez-vous déjà entendu parler du Xolair ? Ce médicament utilisé depuis 2003 comme traitement contre l’asthme a montré son efficacité dans la prévention des réactions allergiques alimentaires. C’est ce que révèle une étude réalisée sur 177 enfants âgées de 1 à 17 ans, financée par le ministère américain de la Santé et publiée dimanche 25 février dans le New England Journal of Medicine.
Les patients ayant reçu des injections régulières sur seize semaines d’omalizumab – le nom scientifique du Xolair – montrent en effet une meilleure tolérance aux produits alimentaires comme les cacahuètes, noix, œufs, lait et blé, explique la revue médicale américaine. Au total, ils sont 67 % à avoir toléré une dose de 600 milligrammes de cacahuètes, contre seulement 7 % pour ceux ayant reçu le placebo.La FDA donne son feu vert
Cette étude montre ainsi qu’un tel traitement "peut faire baisser de manière importante l’apparition de réactions allergiques sur plusieurs aliments en cas d’exposition accidentelle", se réjouit Robert A. Wood, principal auteur de l’étude, dans un communiqué diffusé par Roche. Le géant pharmaceutique suisse possède le laboratoire californien Genentech et codistribue avec Novartis le Xolair aux Etats-Unis.
Face aux résultats concluants de l’étude, la FDA a donné son feu vert le 16 février dernier pour l’usage du Xolair dans le cadre d’un traitement contre les allergies alimentaires chez l’adulte et l’enfant de plus de 1 an. "Les allergies alimentaires sont un sujet croissant de préoccupation pour la sécurité alimentaire...
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26/02 - Mariage indien et négociations sur l’IA : l’étonnante tournée de Zuckerberg en Asie
Fabrication de "katanas" japonais, participation à un extravagant mariage indien et - accessoirement - des négociations autour de l’intelligence artificielle… Tel est le programme de Mark Zuckerberg, le patron de Meta (Facebook, Instagram, WhatsApp) lors de sa tournée en Asie.
Après quelques jours passés à faire du ski en famille, le multimilliardaire américain doit rencontrer ces lundi 26 et mardi 27 février des développeurs de Meta à Tokyo, selon l’agence Bloomberg. En attendant, Mark Zuckerberg multiplie les posts sur les réseaux sociaux. Une vidéo le montre en train de fabriquer des "katanas", ces sabres traditionnels japonais, chez un artisan de Kumagaya, dans le département de Saitama (au nord de Tokyo).
Mark Zuckerberg is in Japan right now making Katanas with Japanese Sword Master, Akihira Kokaji. pic.twitter.com/aZhzWpcwIl— AI KATANA (@ai_katana) February 25, 2024
Direction la Corée du Sud pour la suite du périple asiatique de l’Américain de 39 ans. À partir du mercredi 28 février, Mark Zuckerberg est susceptible de rencontrer le président Yoon Suk Yeol, ainsi que les patrons des géants technologiques du pays Samsung Electronics et LG Electronics, selon des médias locaux. Toutefois, les responsables de Samsung et de Meta ont refusé de commenter la réunion possible des deux chefs d’entreprise.Discussions avec Samsung et LG
D’après les informations de Asia News Network, si Mark Zuckerberg rencontre le PDG de Samsung Electronics, Lee Jae-yong - "comme il l’a fait lors de son premier voyage en...
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26/02 - Guerre en Ukraine : Macron affirme qu’un "sursaut" des alliés de Kiev est "nécessaire"
Une vingtaine de chefs d’Etat et de gouvernement, essentiellement européens, se réunissent ce lundi soir à l’Elysée, à l’initiative du président Emmanuel Macron. L’objectif, réaffirmer leur soutien à l’Ukraine, en situation critique face à l’armée russe et confrontée à une pénurie de munitions.
Les infos à retenir
⇒ L’armée ukrainienne dit s’être retirée du village de Lastotchkyné, près d’Avdiïvka
⇒ L’Ukraine n’a reçu que 30 % des obus promis par l’UE, dit Zelensky
⇒ Le Parlement hongrois ratifie l’adhésion de la SuèdeMacron affirme qu’un "sursaut" des alliés de l’Ukraine est "nécessaire"
Un "sursaut" des alliés de l’Ukraine est "nécessaire" et "implique des décisions fortes" pour "faire plus" en soutien de Kiev face à la Russie, a déclaré ce lundi Emmanuel Macron à l’ouverture d’une conférence internationale à Paris.
"Nous voyons, et tout particulièrement ces derniers mois, un durcissement de la Russie", "qui s’est malheureusement cruellement illustré avec la mort d’Alexeï Navalny", le principal opposant au président russe Vladimir Poutine, a dit le président français. "Sur le front ukrainien, les positions sont de plus en plus dures et nous savons aussi que la Russie prépare des attaques nouvelles, en particulier pour sidérer l’opinion ukrainienne", a-t-il averti, en présence des représentants de plus de 25 pays, essentiellement européens.L’Ukraine n’a reçu que 30 % des obus promis par l’UE, dit Zelensky
L’Ukraine n’a reçu que 30 % du million d’obus d’artillerie promis par l’UE l’année dernière, a déclaré lundi Volodymyr Zelensky,...
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26/02 - Sahel : la Cedeao reprend le dialogue avec trois régimes militaires
C’est un tournant dans la région après plusieurs années de crise. La Communauté des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) a décidé ce week-end la levée d’une grande partie des sanctions contre le Niger, la Guinée et le Mali, actant une volonté de reprendre le dialogue avec ces trois régimes militaires dans un contexte de crise régionale.
La Cedeao "a décidé de lever avec effet immédiat" les plus lourdes sanctions imposées au Niger depuis la prise du pouvoir à Niamey d’un régime militaire qui a renversé le président élu Mohamed Bazoum en juillet, a annoncé l’organisation samedi après-midi. Dans un communiqué publié dimanche, la Cedeao a aussi annoncé "lever les sanctions financières et économiques à l’encontre de la République de Guinée" et "lever les restrictions sur le recrutement des citoyens de la République du Mali pour des postes professionnels au sein des institutions de la Cedeao".
Le Burkina Faso, qui fait partie des quatre Etats dirigés par des régimes militaires depuis 2020, lui aussi soumis à des sanctions de la Cedeao, n’est pas mentionné dans le communiqué final de l’organisation régionale."Dialogue"
"Nous devons revoir notre approche quant au retour de l’ordre constitutionnel chez quatre de nos pays membres", avait déclaré en introduction le président nigérian Bola Ahmed Tinubu qui assure la présidence de la Cedeao, en référence au Mali, au Burkina Faso, au Niger et à la Guinée.
Ces décisions marquent un pas de la Cedeao vers la reprise du dialogue avec ces trois régimes militaires, alors que le Niger,...
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26/02 - Placements : un fonds pour investir dans le cinéma
Oubliez les Sofica sponsorisées par l’Etat à grand renfort d’avantages fiscaux et, malgré cela, peu rentables. Débarrassé des contraintes d’investissement propres à ces véhicules, le fonds Logical Content Ventures, créé par la société Logical Pictures en 2022, vise à financer des films et des séries en adéquation avec les attentes du marché. Ce qui ne l’empêche pas de soutenir les premiers films de réalisateurs prometteurs. Forte d’un premier millésime réussi, la société cible un taux de rentabilité de 12 à 14 %.En partenariat avec Pathé
En pratique, il s’agit d’un fonds fermé jusqu’en 2031, enregistré auprès de l’Autorité des marchés financiers et accessible à partir de 100 000 euros. La société entend financer 100 à 150 projets soigneusement choisis. La moitié sera sélectionnée en direct par les équipes de Logical Pictures et l’autre moitié consistera en des co-investissements dans le portefeuille de films de Pathé. En fin de vie du produit, le catalogue sera cédé et les gains redistribués aux porteurs.
"Le Fonds européen d’investissement nous fait confiance puisqu’il a mis 25 millions d’euros dans notre fonds pour soutenir l’écosystème européen", indique Frédéric Fiore, le président de l’entreprise. Grâce aux nombreuses subventions dont bénéficie ce secteur d’activité, le profil de risque de ce produit est raisonnable. "Notre ticket se monte à 25 % du financement, ce qui nous donne droit à 100 % des recettes", poursuit Frédéric Fiore. Un amortisseur...
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26/02 - Salon de l’agriculture : la mise en garde de Gabriel Attal
Ce déplacement n’était pas prévu à son agenda officiel. Gabriel Attal s’est invité, dimanche 25 février au soir, au Salon de l’agriculture, mettant en garde contre le "cirque médiatique", "politique" et "militant", au lendemain d’une inauguration chaotique par Emmanuel Macron et de la visite dimanche du leader du Rassemblement national, Jordan Bardella.
Gabriel Attal a honoré de sa présence le dîner d’anniversaire donné en l’honneur des 60 ans du Salon, dimanche soir dans l’espace "La Serre" en présence des principaux dirigeants du secteur, après la fermeture du site au public.Occuper le terrain
L’exécutif est soucieux d’occuper le terrain après les images inédites d’une ouverture très perturbée du salon, sur fond d’une crise des agriculteurs qui perdure depuis plus d’un mois : affrontements entre force de l’ordre et agriculteurs opposés à la venue du chef de l’État, débat improvisé et tendu d’Emmanuel Macron avec quelques agriculteurs, présence policière considérable.
Le tout alors que Jordan Bardella a arpenté les allées dans une ambiance normale, contrastant avec les images de la veille. Mais "les Français ne sont dupes de rien. Ni de l’instrumentalisation, ni du mensonge, ni de la poudre aux yeux", a rétorqué dimanche soir Gabriel Attal.
"Le salon n’est ni un cirque médiatique, ni un cirque politique, ni un cirque militant" et "les agriculteurs, nos bêtes, nos filières ne sont pas un décor de campagne" à l’approche des européennes, a insisté le Premier ministre, qui a ensuite défendu son bilan et attaqué le RN....
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26/02 - Guerre Israël - Hamas : des premières frappes sur l’est du Liban
Alors que les négociations sur l’accord d’une trêve entre Israël et le Hamas se poursuivent, la menace d’une offensive de l’Etat hébreu sur la ville de Rafah (dans le sud du territoire palestinien) pèse toujours. En parallèle, le roi de Jordanie a prévenu ce dimanche qu’une poursuite des combats pendant le ramadan - qui débute le 10 ou le 11 mars prochain - conduirait à une "extension du conflit".
Les infos à retenir
⇒ Le gouvernement palestinien remet sa démission au président Abbas
⇒ Un plan d'"évacuation" des civils dans la bande de Gaza
⇒ L’inquiétude du chef de l'ONU en cas d’intervention à RafahDes frappes israéliennes sur l’est du Liban tuent deux membres du Hezbollah
Il s’agit d’une première depuis le début de la guerre. Deux combattants du Hezbollah ont été tués ce lundi dans des frappes israéliennes qui ont visé des objectifs de la formation pro-iranienne dans l’est du Liban.
Ces frappes sont intervenues selon l’armée israélienne en représailles à un tir de missile sol-air du Hezbollah qui a détruit un gros drone israélien au-dessus du sud du Liban. L’une des frappes a visé un dépôt du Hezbollah et l’autre un bâtiment relevant de la formation islamiste pro-iranienne aux abords de la ville de Baalbeck, connue pour son temple romain, a indiqué à l’AFP une source de sécurité. Le Hezbollah a annoncé la mort de deux de ses combattants, "tués en martyrs". De son côté, l’armée israélienne a indiqué que ses avions de chasse avaient "ciblé des sites de la défense aérienne du Hezbollah dans la vallée de la Békaa".
En...
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26/02 - Tourisme : de Liverpool au Jura, le succès fou des "dupes destinations"
Après la pandémie de Covid-19, la crise économique liée à la guerre en Ukraine et avec une conscience écologique de plus en plus marquées, les Français ne veulent plus consommer comme avant. En matière de tourisme aussi puisque la tendance 2024 les entraîne vers des destinations dites "dupes". Historiquement, ce terme vient du mot anglais "duplicate" et s’est propagé sur TikTok puis Instagram et Snapchat, pour désigner des produits - vêtements, accessoires, parfums ou encore cosmétiques, qui ressemblent à un autre, en version bon marché. Une imitation se substituant à la version luxe, mais de qualité identique. Appliquées au secteur des voyages, les "destinations dupes" sont avant tout stupéfiantes visuellement : les rochers de Kerlouan (Finistère) qui miment merveilleusement les plages des Seychelles, la rivière de la Sioule, (Puy-de-Dôme), aux airs d’Amazonie ou encore les splendides cascades de Tufs (Jura), comparées aux cascades de Thaïlande. L’idée est de redécouvrir la France et ses joyaux méconnus pour réserver des vacances dépaysantes sans pour autant avoir à prendre l’avion.Cap sur l’Europe : des destinations inédites
Mais la tendance a évolué au-delà de nos frontières et le "dupe touristique" exprime désormais la propension à explorer une destination plus rare, moins fréquentée et donc forcément moins chère… Selon le site d’agence de voyages Expedia, les Français sont en quête de ces alternatives abordables pour 2024 et 48 % d’entre eux se tournent vers des endroits moins bondés, tandis que 40 %...
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26/02 - Micael Johansson, PDG de Saab : "Les Européens n’en font pas assez pour leur défense"
Depuis la fin de la guerre froide, jamais les industriels européens de défense ne s’étaient retrouvés à ce point au centre de l’attention. Après plus de deux ans de guerre en Ukraine, et les récents propos hostiles de Donald Trump contre l’Otan, la question de l’autonomie stratégique de l’UE est revenue au cœur des débats. Avec, en corollaire, celle d’une montée en puissance de l’industrie de défense européenne, aujourd’hui priée d’accroître sa production. "Nous avons pris de grandes décisions en matière d’investissement, mais il y a probablement besoin d’un changement de paradigme plus profond, pour aller encore plus loin. Or nous avons besoin du soutien des gouvernements pour cela", explique Micael Johansson, le PDG du groupe de défense suédois Saab, l’un des poids lourds du secteur.
L’Express : Comment la guerre en Ukraine s’est-elle répercutée sur votre groupe ?
Micael Johansson : De nombreuses manières, je dois le dire. Déjà, cette guerre constitue un grand signal d’alarme sur le fait que la paix - que nous avons connue pendant de nombreuses années - s’éloigne, et qu’il nous faut aujourd’hui avoir une défense plus dissuasive et résiliente. C’est vrai pour mon pays, la Suède, mais aussi pour les autres pays européens. Comprendre qu’il est nécessaire d’augmenter les dépenses de défense, à la fois pour soutenir l’Ukraine, mais aussi pour accroître nos propres capacités militaires, a été un grand pas en avant pour l’Europe. En tant qu’entreprise, nous prenons notre part en renforçant notre appareil productif. Au-delà...
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26/02 - L’hydrogène naturel, mirage ou miracle de la transition énergétique ?
C’est coloré, une révolution. En politique comme dans l’énergie. Reste à savoir de quelle teinte, finalement, se parera celle tant annoncée de l’hydrogène. On ne compte plus les promesses qui peinent à se confirmer pour ce gaz, le plus léger de tous les éléments chimiques, qui doit permettre de décarboner de nombreux pans de l’industrie et des transports. Le "noir", produit avec du charbon, et le "gris", à partir de gaz naturel, tous les deux très émetteurs de gaz à effet de serre, n’ont jamais été considérés comme une solution d’avenir. Au contraire, selon la France, de l’hydrogène "rose", généré par électrolyse avec de l’électricité nucléaire, donc bas-carbone – une position que ne partagent pas un certain nombre de pays européens.
S’il y a un hydrogène qui concentre plus largement les espoirs, au point d’être qualifié de "révolution", c’est bien le "vert", élaboré avec des énergies renouvelables. Mais l’euphorie se heurte aux réalités du marché. Désormais, l’espérance d’une décarbonation de grande ampleur se drape de "blanc". Aussi appelé hydrogène naturel ou natif, il est généré par divers phénomènes, comme des interactions entre l’eau et certaines roches (fer, magnésium) ou grâce à la radioactivité de la croûte terrestre. Il n’a donc pas besoin d’être produit : un avantage considérable que la France ne veut pas laisser filer.
Une révolution tient souvent à peu de chose. Celle de l’hydrogène naturel doit beaucoup… au hasard. A une explosion provoquée par la cigarette d’un technicien malien à proximité d’un forage dans le village...
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26/02 - Faire payer Poutine : la Une de L’Express à La Loupe
Dans ce nouvel épisode de La Loupe, Béatrice Mathieu, grand reporter au service Economie de L’Express, s’intéresse aux sanctions contre Vladimir Poutine, qu’elles soient financières ou judiciaires.
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L’équipe : Charlotte Baris (écriture et présentation) et Jules Krot (montage et réalisation).
Musique et habillage : Emmanuel Herschon/Studio Torrent
Crédits : BFM, France 24, LCI, TV5 Monde
Crédits image : Vyacheslav Prokofyev/AFP
Logo : Anne-Laure Chapelain/Benjamin Chazal
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Charlotte Baris : Il y a quelques jours, juste avant les deux ans de l’invasion de l’Ukraine, La Loupe s’intéressait à l’avenir du pays, avec les journalistes du service Monde de L’Express. Ils nous avaient expliqué que le front était bloqué depuis plusieurs mois, que la popularité de Volodymyr Zelensky s’étiolait et que l’économie Ukrainienne était en difficulté. L’inquiétude de l’Ukraine grandit donc et les récentes évolutions dans le conflit pourraient jouer un peu plus en faveur de la Russie de Poutine.
Dans ce contexte, et alors que la guerre entre dans sa troisième année, L’Express s’est demandé comment le chef du Kremlin pouvait être stoppé ? "Faire payer Poutine", c’est à la Une du magazine cette semaine, et c’est le sujet de notre épisode du jour…3790 couv
Pour aller plus loin :
Guerre...
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26/02 - Houellebecq, Rosanvallon, Onfray... Nicolas Bouzou contre les marchands de peur
Montée de l’insécurité, crise environnementale, apocalypse nucléaire, chute de l’Occident, IA hors de contrôle, invasion migratoire… Pour qui se fie aux médias, fréquente les réseaux sociaux ou écoute nos intellectuels, les motifs d’angoisse sont nombreux. Si les modalités diffèrent, le scénario reste le même : le monde court vers la catastrophe, tout était forcément mieux avant. Dans La Civilisation de la peur, Nicolas Bouzou, disciple français de Steven Pinker ou de Johan Norberg, dénonce ces Philippulus en vogue. Selon le chroniqueur de L’Express, c’est bien plus de lucidité que de peur dont nous avons besoin pour faire face aux défis actuels.
Premier constat : tout ne va pas si mal, les chiffres révèlent même des améliorations remarquables. Des preuves ? En 1990, 36 % de la population mondiale vivait encore en situation d’extrême pauvreté, contre 9 % aujourd’hui. La mortalité des enfants a chuté de 9,3 à 3,7 % entre 1990 et 2000. Sur la même période, le coefficient de Gini mondial, mesurant les inégalités, a diminué de 0,7 à 0,6. Pourquoi ne sommes-nous pas plus sensibles à ces évolutions positives ? Nicolas Bouzou rappelle que l’évolution a favorisé le biais de négativité. A l’époque de l’homme préhistorique Ötzi (le plus vieux meurtre non résolu de l’histoire), mieux valait craindre le pire pour sa survie. Mais aujourd’hui, malgré une baisse historique de la violence, nous sommes toujours terrorisés par le sentiment d’insécurité.
"Dans le monde, homicides, terrorisme et guerres représentent moins de 1 % des morts en...
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25/02 - Punaises de lit et agents d’influence : comment l’Azerbaïdjan tente de déstabiliser la France
Fin décembre, à Evian-les-Bains (Haute-Savoie), une statue vandalisée à la peinture rouge fait, quelques heures plus tard, la une des médias. Pas celle de la presse locale savoyarde, mais celle des sites… azerbaïdjanais. Livrée par l’Azerbaïdjan en 2017 lors du jumelage d’Evian-les-Bains avec la ville d’Ismayillia, la statue représente la poétesse Khourchidbanou Natavan. "La municipalité veut retirer la statue, renommer le parc et effacer toute mention de l’Azerbaïdjan", peut-on lire dans des dizaines d’articles produits par les agences Azertac ou TrendAz. "Cela montre le degré d’azerbaïdjanophobie au sein de la société française", insistent les médias de ce pays du Caucase.
Dans la foulée, la mairie d’Evian-les-Bains reçoit un courrier accusant la municipalité de vouloir "rompre les relations avec l’Azerbaïdjan". L’ambassade d’Azerbaïdjan en France téléphone même à la mairie pour obtenir plus d’informations. Enfin, une manifestation réunit une vingtaine d’Azerbaïdjanais dépêchés spécialement à Evian pour "soutenir la communauté azerbaïdjanaise", événement largement couvert par les médias proches de Bakou. Le scandale se retrouve également évoqué par le président, Ilham Alïev, lors de sa conférence de rentrée, le 11 janvier ! "Tout ça nous dépasse un peu", confie le directeur général des services communaux, Xavier Parisot, lequel précise que "bien qu’évoqué en conseil municipal après l’attaque de l’Azerbaïdjan sur le Haut-Karabakh [ enclave arménienne située en Azerbaïdjan] en septembre dernier, la statue ne sera finalement...
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25/02 - Aides financières, cheptel, communication… Ce que contient le plan sur l’élevage de l’exécutif
Stylo bic à la main, sourcils froncés… Le président Emmanuel Macron a pris note des doléances des agriculteurs, samedi 24 février, au Salon de l’agriculture. Et une journée aura suffi pour que le gouvernement sorte de son chapeau un grand plan sur l’élevage. L’objectif est triple : enrayer la baisse du cheptel français, alléger la fiscalité des éleveurs et améliorer l’image de la viande.
Baptisé "plan gouvernemental de reconquête de notre souveraineté sur l’élevage", le document a été présenté ce dimanche 25 février par le ministère de l’Agriculture aux syndicats agricoles et aux interprofessions lors du Salon, a indiqué l’un des participants à cette présentation à l’AFP. L’ambition est assumée : "Nous devons produire ce que nous consommons".
Au-delà de la baisse du nombre d’exploitations, "la rémunération des éleveurs demeure globalement plus faible que dans les autres productions agricoles malgré l’accroissement des soutiens publics, notamment de la PAC, sur la décennie passée", souligne le document. La préparation d’un grand plan destiné à soutenir l’élevage est apparue depuis le début de la crise agricole comme une des principales revendications des syndicats du secteur.Des avantages fiscaux et un nouveau décret
Le gouvernement, qui avait déjà présenté une série de mesures, appuie sur l’accélérateur. Parmi celles-ci figurent des avantages fiscaux et sociaux à hauteur de 150 millions d’euros pour les éleveurs bovins, un plan visant à fournir 400 millions d’euros de prêts garantis au secteur de l’élevage dès juillet,...
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25/02 - Tyler Cowen, économiste : "Vous, les Français, devrez faire des ajustements douloureux"
Professeur à George Mason University, chroniqueur, blogueur, Tyler Cowen est un économiste touche-à-tout capable de disserter aussi bien sur la peinture abstraite que les vices et vertus de ChatGPT. Le blog qu’il tient depuis 2003 avec Alex Tabarrok, Marginal Revolution, s’avère une mine de savoir - il se décrit lui-même comme un "collectionneur d’informations sur de nombreux les sujets" - et son podcast, Conversations with Tyler, met à l’honneur des auteurs, artistes, investisseurs et sportifs de tous les horizons. A ce libertarien de coeur et pragmatique de raison très influent aux Etats-Unis, nous avons demandé ce qu’il pensait de la situation économique de nos pays, à l’heure où la mondialisation se trouve sous le feu des critiques, où les Etats-Unis connaissent un nouvel essor et où l’Europe semble à la croisée des chemins.
L’Express : En 2011, vous avez publié un livre qui a rencontré un écho très important, The Great Stagnation, sur les difficultés de l’économie américaine. La croissance américaine est à son plus haut depuis les années 1980. La grande stagnation touche-t-elle à sa fin ?
Tyler Cowen : Je le crois. Dans le dernier chapitre de ce livre, j’écrivais d’ailleurs que cette stagnation serait amenée à cesser de notre vivant. On le voit aujourd’hui. Les Etats-Unis ont vécu une période de stagnation relative jusqu’en environ 2018-2019. Depuis, nous avons réalisé des avancées exceptionnelles : la montée en puissance de l’IA, les vaccins contre le Covid, et des progrès dans les énergies vertes,...
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25/02 - Conférence pour l’Ukraine à Paris : les enjeux de l’initiative d’Emmanuel Macron
Deux ans jour pour jour après le début de la guerre en Ukraine, de nombreuses nations, dont les Etats-Unis, les Pays-Bas, l’Italie ou encore le Royaume-Uni, ont renouvelé leur soutien dans la durée auprès de Kiev. Un soutien illustré en France par l’organisation en un temps record d’une conférence réunissant une vingtaine de chefs d’Etat et de gouvernement étrangers.
Cette réunion se tiendra dans le palais présidentiel. Elle débutera à 17 heures et se prolongera "aussi tard qu’il le faudra", a prévenu l’Élysée auprès de nos confrères du Parisien. Les chefs d’État et de gouvernement de 17 pays ont confirmé leur présence : Allemagne, Belgique, Croatie, Danemark, Espagne, Estonie, Finlande, Grèce, Lettonie, Lituanie, Luxembourg, Norvège, Pays-Bas, Pologne, Portugal, République tchèque et Roumanie. Par ailleurs, des représentants ministériels du Canada, des États-Unis (un adjoint du secrétaire d’État Antony Blinken), du Royaume-Uni (le secrétaire aux Affaires étrangères, David Cameron) et de la Suède, seront présents.Renforcer la coopération des alliés de l’Ukraine
Quel objectif pour cette réunion internationale ? "Notre message sera de montrer notre détermination à faire tout ce qui est nécessaire pour mettre la Russie en échec. Nous ne sommes pas fatalistes, dans un mode doom and gloom (malheur et tristesse). Nous sommes déterminés", explique l’Élysée, toujours dans les colonnes du quotidien. Dans un contexte de pression grandissante des Russes sur la ligne de front, de pénurie de munitions côté ukrainien et alors que la...
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25/02 - Au Salon de l’agriculture, Bardella répond à Macron : "Il n’a plus les capteurs du pays"
Ce dimanche 25 février, le Salon de l’agriculture semblait avoir retrouvé un peu de sérénité, après une inauguration très agitée la veille en présence d’Emmanuel Macron. De quoi profiter au président du Rassemblement national (RN) Jordan Bardella, aussi tête de liste du parti d’extrême droite aux élections européennes, en visite pour deux jours auprès des exposants.
De fait, Jordan Bardella a ironisé sur "la mobilisation des deux tiers des effectifs de police de la région pour permettre au président de la République de se rendre dans un salon agricole", alors qu’une mobilisation de plusieurs dizaines d’agriculteurs en colère a perturbé l’ouverture à l’heure de l’événement, provoquant des échanges musclés avec la police. Il a également répliqué avec véhémence aux attaques du chef de l’Etat, lequel a évoqué samedi "des gens" manifestant au Salon "avec un projet politique qui est de servir le Rassemblement national" et "de faire demain ou après-demain une haie d’honneur aux dirigeants" du RN.
Après avoir estimé que le chef de l’Etat est tombé dans "une forme de complotisme et de dérive paranoïaque très inquiétante", le président du RN lui a répondu : "Je ne suis pas là pour polémiquer. Je pense qu’il n’a manifestement plus les capteurs du pays dont il est le président. Et sans doute ne se rend-il pas compte de la souffrance que provoque sa politique". Interrogé ensuite à la mi-journée sur BFMTV, Jordan Bardella a déclaré que "partout où Emmanuel Macron se déplace, il suscite de la tension, du rejet et du désordre"."Pousser l’UE...
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25/02 - Déstabilisation, désinformation, sabotages : les cyberattaques de plus en plus performantes de l’Iran
"La cyberattaque la plus sophistiquée de l’Iran". La formule est tirée d’un rapport alarmant publié fin 2023 par la compagnie de cybersécurité d’origine israélienne Check Point. Celui-ci décrit la manière dont des hackers auraient réussi à accéder à des courriels de cibles d’envergure au sein de gouvernements, d’armées, d’organisations économiques et financières en Arabie saoudite, en Israël, en Jordanie, au Koweït ou encore à Oman, au cours des mois précédents. Une opération menée à l’aide "d’outils et de tactiques qui ne ressemblent à rien de ce que nous avons vu du pays auparavant", souligne Check Point, quelque peu surpris par sa propre découverte. Car l’Iran est depuis toujours considéré comme une puissance cyber de second rang. Loin derrière d’autres régimes autoritaires comme la Russie, la Chine, la Corée du Nord, les deux premiers étant notamment connus pour leurs vastes campagnes de désinformation dans le monde occidental. Pour ne rien arranger, les surnoms donnés à ses plus importants groupes de hackeurs prêtent plutôt à sourire. "Chatons charmants", "Chatons impériaux", "Chatons détraqués"… La faute à une nomenclature animalière établie par CrowdStrike, une firme de référence dans la cybersécurité, sans doute inspirée par la race des chats Persans. Les ours russes ou les loups turcs font autrement plus peur."Script kiddies"
Cette piètre image dans la communauté du hacking, l’Iran la doit en partie à une débâcle : l’affaire "Stuxnet", du nom de ce ver informatique conçu par les Etats-Unis et Israël, et qui s’était...
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25/02 - Les agriculteurs et la plaie du surendettement : ce que disent les derniers chiffres
"Surendettement". Au Salon de l’Agriculture, le mot revient en boucle chez les exploitants. Lors de l’échange improvisé par le chef de l’Etat, l’un d’eux mentionne son ami qui s’est suicidé. Il n’y arrivait plus. Les courriers recommandés s’accumulaient dans sa boîte aux lettres. Les impayés aussi. Le 16 février, c’est Delphine Serreau, éleveuse de chèvres dans l’Indre, qui est venue à Paris demander de l’aide aux autorités. Après s’être garée devant l’Elysée, elle a été reçue au ministère de l’Agriculture. Cette quadragénaire avait besoin de 135 000 euros pour tenter de sauver son affaire et ses 80 chèvres.
Sans surprise, les agriculteurs font partie des professions les plus touchées par le surendettement, c’est-à-dire un endettement excessif qu’il devient difficile de rembourser. Sur son site, le mouvement Solidarité paysans, qui tend la main aux paysans en détresse, rappelle : "Emprunter pour s’installer ou développer son exploitation, dans des proportions raisonnables et compatibles avec la trésorerie attendue, est nécessaire et souvent indispensable." En 2021, plus de 40 % des exploitations agricoles françaises sont endettées, contre 11 % en moyenne pour les 11 pays européens pris en compte dans l’enquête annuelle de Réseau d’information comptable agricole (Rica).
Pour quel montant ? Toujours la même année, l’endettement des exploitations agricoles atteint en moyenne 204 330 euros, une valeur en hausse de 1,3 % par rapport à 2020, selon l’Agreste, le service de la statistique et de la prospective du ministère de...
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25/02 - Avec une opération à Rafah, Israël serait "à quelques semaines" d’une "victoire totale", dit Netanyahou
Les craintes d’une famine grandissent à Gaza. La situation humanitaire ne cesse d’empirer dans l’enclave assiégée où 2,2 millions de personnes, soit l’immense majorité de la population, sont menacées d’une "famine de masse", selon l'ONU. Samedi, le cabinet de guerre israélien a donné son aval à la poursuite des discussions en vue d’une nouvelle trêve à Gaza. Ce qui permettrait à l’aide humanitaire d’être acheminée, alors qu’elle entre aujourd’hui au compte-gouttes par le terminal de Rafah, à l’extrême sud de Gaza, en raison des combats.
Les infos à retenir
⇒ Pour une trêve à Gaza, un "terrain d’entente" a été trouvé selon Washington
⇒ Deux membres du Hezbollah tués dans une frappe israélienne en Syrie
⇒ Nouvelle frappe américano-britannique contre les houthis au YémenAvec une opération à Rafah, Israël sera à "quelques semaines" d’une "victoire totale", selon Netanyahou
Avec une opération à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, Israël ne sera qu'"à quelques semaines" d’une "victoire totale", a assuré ce dimanche le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou. Lors d’une interview à la chaîne américaine CBS, le dirigeant a toutefois prévenu que l’opération militaire prévue par l’armée israélienne ne serait que "retardée" si une trêve était trouvée.Trêve à Gaza, un terrain d’entente trouvé à Paris, selon Washington
"Il est vrai que les représentants d’Israël, des Etats-Unis, de l’Egypte et du Qatar se sont rencontrés à Paris et sont parvenus à un terrain d’entente entre eux quatre à propos des contours" d’un possible accord...
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25/02 - La littérature suisse ne se limite pas à Joël Dicker
Christian Kracht tient ces propos un brin défaitistes dans son excellent nouveau roman, Eurotrash : "Il n’y avait ni musique ni cinéma ni littérature, il n’y avait absolument rien en Suisse, si ce n’est une avidité de luxe, une formidable envie de sushis, de baskets aux couleurs criardes, de Porsche Cayenne et d’autres hypermarchés de bricolage dans les agglomérations qui s’accroissaient démesurément."
Pas de littérature en Suisse, vraiment ? Chez nous, les amateurs de classiques s’arrêteront à deux Genevois qui commencent à dater, Jean-Jacques Rousseau et Germaine de Staël. Les lecteurs de Sylvain Tesson se contenteront de Nicolas Bouvier. Les plus chauvins feront remarquer que les meilleurs écrivains suisses ont tendance à se faire naturaliser français (Benjamin Constant, Blaise Cendrars, Philippe Jaccottet). Du côté du jury Goncourt, on ne notera pas plus de goût pour nos voisins, vu que le palmarès du prix compte un seul Suisse : Jacques Chessex pour L’Ogre en 1973. Des statistiques qui s’améliorent un peu du côté du grand prix du roman de l’Académie française avec trois auteurs helvètes au compteur : Albert Cohen en 1968 pour Belle du Seigneur, Joël Dicker en 2012 pour La Vérité sur l’affaire Harry Québert et Giuliano da Empoli (italo-suisse) en 2022 pour Le Mage du Kremlin.
Joël Dicker : le nom de l’épouvantail est lâché. Dans certains cénacles parisiens, il est de bon ton de se boucher le nez quand son patronyme est prononcé. On se moque de son style jugé lourd, on jalouse ses tirages faramineux, ses...
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25/02 - Contre-offensive ukrainienne : le Kremlin avait "les plans" en amont, affirme Zelensky
Les alliés se veulent rassurants, deux ans jour pour jour d’une guerre éprouvante. Mais sur le terrain, l’armée ukrainienne est en manque d’effectif, réclame des munitions et davantage de systèmes de défense aérienne pour contenir une armée russe à l’offensive.
Les infos à retenir
⇒ Le G7 promet que le "coût de la guerre" va croître pour Moscou
⇒ Armes occidentales : "50 % de (ces) engagements ne sont pas livrés dans les temps", déplore le ministre ukrainien de la Défense
⇒ Le corps de Navalny a été remis à sa mère, annonce l’équipe de l’opposantContre-offensive ukrainienne : le Kremlin avait les plans, assure Zelensky
Volodymyr Zelensky a également révélé ce dimanche que la Russie avait réussi à mettre la main sur les plans de la contre-offensive ukrainienne de 2023 avant même que celle-ci ne commence, et dont l’échec a porté un coup dur à l’Ukraine. "Nos plans de contre-offensive étaient sur la table du Kremlin avant que les actions de la contre-offensive ne commencent", a-t-il dit en conférence de presse. Interrogée par l’AFP, la présidence a confirmé que le président ukrainien faisait bien référence à une fuite d’informations.31 000 soldats ukrainiens morts depuis le début de l’invasion russe
Volodymyr Zelensky a par ailleurs indiqué que 31 000 de ses soldats avaient été tués dans la guerre avec la Russie, donnant pour la première fois le bilan de la présidence des pertes militaires de l’Ukraine. "Trente et un mille soldats ukrainiens sont morts dans cette guerre. Pas 300 000, ni 150 000, comme le disent Poutine et son...
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25/02 - Placements : et si vous investissiez dans une forêt ?
Mettre du bois dans votre portefeuille est une façon originale mais efficace de diversifier votre patrimoine. Pour cela, vous pouvez acheter une forêt privée en direct. Selon les Safer - Société d’aménagement foncier et d’établissement rural -, un hectare coûtait en moyenne 4 630 euros fin 2022. "Le prix d’une parcelle est variable car il dépend de la nature des essences plantées, de l’âge des arbres et de la taille, et de l’accessibilité de la forêt, explique Sylvestre Coudert, expert forestier et PDG de Forestry France. Attention, pour exploiter vos bois, vous devrez répondre à des obligations légales, incluant un engagement de gestion durable de dix à vingt-cinq ans.De nombreuses réductions d’impôt
Pour vous simplifier la vie, vous pouvez opter pour un placement spécialisé dans le bois via un GFF - Groupement foncier forestier - ou un GFI - Groupement foncier d’investissement. Leurs parts sont commercialisées entre 5 000 et 100 000 euros, selon les sociétés de gestion. Ces dernières achètent des forêts, les gèrent et reversent les revenus à leurs associés chaque année. La rentabilité financière des futaies est toutefois limitée car elle oscille entre 1 et 3 % par an.
Ce chiffre peut être revu à la hausse grâce à différents avantages fiscaux. Tout d’abord, ce placement offre une réduction d’impôt sur le revenu à l’entrée. "Elle correspond à 18 % de l’investissement, mais le montant des versements pris en compte est limité à 50 000 euros par an par personne, 100 000 euros pour un couple, et la réduction obtenue...
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25/02 - Elections européennes : Valérie Hayer pressentie pour mener la liste macroniste
Qui mènera la liste de la majorité aux élections européennes du 9 juin ? Réponse officielle "dans les prochains jours", a assuré Emmanuel Macron, samedi 24 février, en marge du Salon de l’agriculture. Son choix pour la tête de liste est-il déjà arrêté ? "Oui, parfaitement", a répondu le chef de l’Etat à la presse. Et selon une information de La Tribune Dimanche, confirmée à l’AFP par plusieurs sources proches de l’exécutif, l’eurodéputée Valérie Hayer serait en pole position pour être désignée tête de liste de la majorité macroniste.
D’après l’hebdomadaire dominical, la nomination de Valérie Hayer, qui dirige actuellement le groupe centriste Renew Europe au Parlement européen après la promotion de Stéphane Séjourné au ministère des Affaires étrangères, est imminente. "Sauf événement imprévisible, ce sera elle", abonde auprès de l’AFP un proche du chef de l’Etat, quand une autre source au sein de l’exécutif souligne que la décision est quasiment entérinée, avant notamment une réunion ce dimanche à l’Elysée sur la question. Le patron d’Horizons, Edouard Philippe, sera informé la semaine prochaine de vive voix, précise La Tribune Dimanche.
Samedi, en marge du Salon de l’agriculture, Emmanuel Macron a assuré avoir choisi son candidat dont la désignation officielle "va venir". "Il y aura une tête de liste à désigner pour le bloc central et qui sera officialisée dans les prochains jours", a-t-il indiqué, alors que la plupart des partis ont déjà fait connaître leur choix, à commencer par le Rassemblement national, favori du scrutin, et...
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25/02 - Guerre en Ukraine : plus envie de rire, par Christophe Donner
Les bombardements, les massacres, les mensonges, la répression, l’idéologie abjecte, la violence à tous les étages, la laideur des sentiments, la vulgarité crasse, tout y était, incarné par un homme et sa cohorte d’esclaves, un nabot bouffi, patriote, raciste, sexiste, inculte par habitude du mensonge, menteur par respiration, tout mon mépris depuis des années qui gonfle au gré des invasions, des corruptions, des attentats, mon mépris puis ma haine du communisme, et rire pour la contenir, la supporter, ma haine du soviétisme, appelez ça comme vous voudrez ou stalinisme à l’état pur, un père comme ça, minable, l’impression de les connaître par cœur, par filiation, parler avec une Roumaine philosémite que le mot communisme asphyxie, je ne peux pas croire que les Russes, que tous les Russes… parce que j’ai aimé un Russe, bon, il se disait Tatar, et c’était la Perestroïka, je ne savais même pas où c’était, le Tatarstan, et pour cause… c’était Moscou, en 1990, la ville était touchante, comme un chien battu, elle léchait ses plaies, dans les appartements communautaires, les mômes des cités laissaient le gaz de la cuisinière allumé parce qu’ils n’avaient plus d’allumettes pour allumer leurs clopes, c’était la guerre du feu en HLM, un bon souvenir, et d’autres qui ont été gâchés, depuis surtout l’assassinat des enfants de Beslan par les forces spéciales (déjà spéciales) russes.
Tout ça, tout ça, et puis la guerre totale, massive, ça fait deux ans, en Ukraine, avec les irrespirables manques, prudences et timidités, les...
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25/02 - Etats-Unis : Donald Trump écrase Nikki Haley lors des primaires en Caroline du Sud
Pour Nikki Haley, le revers en Caroline du Sud lors des primaires républicaines, ce samedi 24 février, est d’autant plus cruel qu’il a lieu dans l’Etat dont elle a été gouverneure pendant six ans. Mais celle qui incarne une aile plus modérée de son parti a refusé de jeter l’éponge.
Signe que Donald Trump ne considère même plus Nikki Haley comme une menace, l’ex-président a ciblé dans ses premières déclarations victorieuses l’actuel maître de la Maison Blanche. "Joe (Biden), tu es viré !", a-t-il lancé depuis Columbia, la capitale de l’Etat, en reprenant son slogan fétiche de l’époque des plateaux de téléréalité. Face à lui se trouvait une assemblée de ses partisans d’où fusaient des vivats et applaudissements.
Comme lors des quatre autres scrutins précédents, dont le but est de désigner le candidat républicain à la présidentielle de novembre, l’ancien président américain a été sans pitié. La victoire de Donald Trump a été projetée par les médias américains une poignée de secondes seulement après la fermeture des bureaux de vote. Avec plus de 85 % des bulletins dépouillés, l’ancien magnat de l’immobilier était largement en tête, avec environ 60 % des voix.
"Chaque jour nous confronte à la menace que Donald Trump fait peser sur notre avenir", a alerté Joe Biden, en réaction aux résultats. En dépit de ses ennuis judiciaires, dont certains lui font risquer la prison, le tempétueux septuagénaire est le candidat ultra-favori de la droite, selon tous les sondages."Vaincre Joe-la-Crapule"
Le résultat de la primaire est clair, a analysé...
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25/02 - Climat : l’OFB, un gendarme contesté... et souvent sacrifié
L’Office français de la biodiversité (OFB) prend rarement la lumière. Les projecteurs, c’est souvent contre son gré, quand la tension est maximale. La crise agricole l’a confirmé. Ces dernières semaines, la police de l’environnement a vu ses locaux arrosés de fumier, et certains de ses agents menacés. La direction a porté plainte pour chaque dégradation. Suffisant pour calmer "l’OFB-bashingbashing" dénoncé par les syndicats ? "Les agents se sont sentis lâchés, désignés comme des boucs émissaires", peste Véronique Caraco-Giordano, secrétaire générale du SNE-FSU.
Pourquoi, parmi leurs revendications, les agriculteurs ont-ils dans le viseur ces 1 700 fonctionnaires chargés de la gestion des ressources en eau, des espaces naturels, des contrôles de la chasse, de la pêche… et des exploitations ? Les paysans les estiment abusifs. A l’occasion, ils comparent même les agents à des cow-boys. Si la pédagogie a parfois pu faire défaut, l’appréciation se heurte à l’épreuve des chiffres. "Il y a moins de 3 000 contrôles administratifs annuels pour 390 000 exploitations. On revient donc une fois tous les cent trente ans. Et un contrôle se passe mal tous les deux cent soixante ans, en moyenne. La pression exercée est faible", constate Olivier Thibault, le directeur général de l’OFB.
Qu’importe : les syndicats majoritaires - FNSEA en tête - réclament l’allégement des contrôles et le désarmement des agents. Pour désamorcer la crise à peu de frais, Gabriel Attal est allé dans leur sens. "Est-ce qu’il faut vraiment venir armé quand...
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25/02 - Contrebande soviétique et étoilés parisiens : comment la Chine est devenue la reine du caviar
Cette chronique raconte la petite ou la grande histoire derrière nos aliments, plats ou chefs. Puissante arme de soft power, marqueur sociétal et culturel, l’alimentation est l’élément fondateur de nos civilisations. Conflits, diplomatie, traditions, la cuisine a toujours eu une dimension politique. Car comme le disait déjà Bossuet au XVIIe siècle, "c’est à table qu’on gouverne".
Au cœur de l’Extrême-Orient russe, Vladivostok est en état de siège en ce 11 septembre 2018. La ville accueille un forum économique de très haut niveau avec deux invités de marque : Xi Jinping et Vladimir Poutine. Alors que s’enchaînent les réunions sur des partenariats divers et variés, les deux chefs d’Etat vont quelque peu sortir du protocole pour célébrer l’axe sino-russe… gastronomiquement. Ils enfilent un tablier de cuisine, sortent la bouteille de vodka pour trinquer à l’excellence de leurs relations avant de se poster derrière les fourneaux pour concocter des blinis au caviar. Si le chef du Kremlin nous a déjà accoutumés aux mises en scène les plus intimes - à la pêche ou à cheval, torse nu -, le leader chinois est plus habitué à la contenance. Mais Xi Jinping a toutes les raisons de se pavaner. Les petites billes "d’or noir" qu’il a méticuleusement disposées sur sa crêpe sont aujourd’hui l’un des symboles de l’insolente réussite aquacole chinoise.
Après vingt ans de recherches et de travail, l’empire du Milieu est devenu le leader du secteur avec 250 tonnes d’œufs d’esturgeon chaque année, soit la moitié du marché mondial. Si ce...
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25/02 - "La Shoah n’est pas si spéciale" : comment l’antisémitisme a submergé les universités américaines
"Exactement comme les Américains d’autrefois devaient renier leur allégeance à un roi étranger, aujourd’hui renoncer à votre antisémitisme est une condition pour vous adapter à l’Amérique. Ce pays ne pouvait pas fonctionner avec des royalistes et il ne peut pas survivre si des antisémites y occupent des positions de pouvoir. Les deux choses sont incompatibles avec notre démocratie libérale." Tel était l’avertissement lancé, en 2019, par la journaliste Bari Weiss dans son livre Que faire face à l’antisémitisme ?. Depuis, les Etats-Unis ont été confrontés à une vague de haine antijuive sans précédent. Là où elle était le moins attendue : dans ces temples supposés du savoir que sont leurs colleges (institutions d’enseignement supérieur des premier et deuxième cycles) et leurs universités, y compris les plus prestigieuses.
D’après l’étude publiée par l’organisation Hillel International le 15 février, les cas d’antisémitisme recensés sur les campus américains ont explosé depuis le 7 octobre. 32 % des étudiants juifs disent avoir subi des actes de haine ou des violences antisémites, 23 % ne se sentent "pas bienvenus sur leur campus en raison de leur identité", 29 % ont subi des propos ou des remarques déplaisantes de la part d’un ou plusieurs de leurs professeurs en raison de leurs liens supposés avec Israël et 7 % envisagent de quitter l’établissement où ils étudiaient en raison du climat antisémite qui y règne. Leonard Saxe, professeur d’études juives contemporaines à l’université Brandeis, a établi, de son côté, un index...
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25/02 - Chine - Etats-Unis : leur bataille aura raison du carbone, par Nicolas Bouzou
Les élites chinoises avaient rêvé de construire un pays capitaliste, opulent et stable, dont l’économie aurait été alimentée par les revenus en croissance régulière de la classe moyenne, au sein du plus grand espace de consommation au monde. Le marché intérieur aurait protégé le pays des turbulences internationales. Le PIB de la Chine aurait dépassé celui des Etats-Unis, empêtrés dans la désindustrialisation, pour un retour à la normalité historique des choses, après la parenthèse du XXe siècle. Il aurait alors été possible de réévaluer progressivement le yuan pour augmenter le pouvoir d’achat des salariés, et montrer au monde que la Chine n’avait plus besoin de mener une stratégie mercantiliste offensive pour assurer sa prospérité.Des surcapacités industrielles monstrueuses
Aujourd’hui, force est de constater que ce dessein a échoué. Le Parti communiste a pêché par constructivisme, estimant qu’on pouvait bâtir un marché intérieur avec une bonne planification. Mais la vie économique et géopolitique fonctionne de façon chaotique, même dans un pays autoritaire. Faute d’avoir acheté les vaccins occidentaux, la Chine est sortie du Covid en retard sur les autres. Les ménages, dont les revenus en cas de maladie ou au moment de la retraite ne sont pas protégés par un Etat providence, épargnent encore 30 % de leurs revenus – le double de la France –, quoi que dise ou souhaite le gouvernement. La politique d’interventionnisme tous azimuts de Xi Jinping et son discours maoïste ont bloqué la voie vers une prospérité à...
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24/02 - Macron au Salon de l’agriculture, les coulisses du chaos : "Les gens qui gueulent ont un projet politique"
Ça court, ça hurle, ça cogne et se bouscule, ça trébuche devant les regards placides des bovins qui ruminent. Samedi 24 février, dans le pavillon numéro un, à peine huit heures et déjà les hommes du président cèdent, bien qu’aidés par quelques policiers et les services de sécurité. Une foule d’agriculteurs en colère ont réussi à forcer les portes du parc des expositions de la porte de Versailles et fondent vers l’entrée officielle, là où Emmanuel Macron est attendu. Dans l’indéfinissable cohue, un groupe s’effondre sur une chèvre terrorisée dans son petit enclos. Son éleveuse, larmes aux yeux, hurle pour qu’on la libère. "Macron, on est venu te dire bonjour !", hurle un éleveur au bonnet jaune de la Coordination rurale, l’un des syndicats les plus vindicatifs, poing en l’air. Un blessé est évacué par les forces de l’ordre arrivées entre-temps, des CRS et des gendarmes mobiles en nombre. Ils interpellent quelques fauteurs de troubles pour les enfermer dans un cabanon en bois, dont on bloque l’entrée avec une cargaison de palettes.
Ainsi a démarré la soixantième édition du Salon de l’agriculture, dans un déchaînement de violences "jamais vu" de mémoire d’organisateur. À l’étage, dans une salle à l’abri des regards où il petit-déjeune avec les représentants des syndicats agricoles, le président de la République n’a aucune idée de la confusion qui règne ici-bas, comme coupé du monde. Il espère calmer le jeu après deux jours d’extrêmes tensions entre l’Élysée et les agriculteurs, marqués par l’idée d’un "grand débat" où même les...
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24/02 - Salon de l’agriculture : les cinq engagements d’Emmanuel Macron
Après le fiasco de l’organisation d’un "grand débat" par l’Elysée à l’occasion du Salon de l’agriculture, le président de la République Emmanuel Macron a inauguré l’évènement, ce samedi 24 février, dans un climat de fortes tensions et avec plusieurs heures de retard, en raison de heurts entre des manifestations et le service d’ordre puis des CRS. Après un petit-déjeuner avec les principaux responsables syndicaux, le chef de l’Etat a improvisé un débat avec des agriculteurs, distillant plusieurs engagements. En voici le résumé.Un "plan de trésorerie d’urgence"
Emmanuel Macron a évoqué un "plan de trésorerie d’urgence" pour soulager les agriculteurs, avec des réunions qui auront lieu à partir de lundi. "Dès la semaine prochaine, les ministres ici présents avec moi (de l’Agriculture Marc Fesneau et la ministre déléguée Agnès Pannier-Runacher), avec leur collègue de l’Économie et des Finances (Bruno Le Maire), rassembleront les banques et l’ensemble aussi des secteurs pour pouvoir mettre en place ces plans de trésorerie", a-t-il indiqué. "Nous lancerons un recensement dans chaque région des exploitations qui sont dans les plus grandes difficultés de trésorerie pour pouvoir les accompagner", a ajouté le président.Des "prix planchers"
Le chef de l’État a formulé l’objectif "qu’on puisse déboucher" sur "des prix planchers qui permettront de protéger le revenu agricole", dans le cadre de la préparation d’une nouvelle loi encadrant les relations entre les acteurs de l’alimentation. Ces "prix planchers" seront fondés sur les...
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24/02 - Sanctions contournées : les Etats-Unis s’attaquent à la "flotte fantôme" russe
Embargo pétrolier, plafonnement du prix du brut russe, interdiction de fournir les services permettant le transport maritime de pétrole : depuis deux ans, les Etats-Unis, aux côtés des pays occidentaux, ont imposé une série de sanctions contre la manne des exportations de pétrole depuis la Russie afin d’empêcher le Kremlin de financer sa guerre en Ukraine. Mais face aux tentatives de détournement des sanctions de la part du pouvoir russe, Joe Biden a annoncé, vendredi 23 février, une nouvelle salve de mesures.
Ces décisions interviennent dans un contexte d’enlisement du conflit, alors que l’armée ukrainienne est en difficulté sur le front après l’échec de sa contre-offensive au printemps dernier, et que le soutien militaire international s’érode, les Etats-Unis étant divisés au Congrès sur une nouvelle aide financière à Kiev.Un système opaque de contournement des sanctions
Afin de rendre plus efficaces les sanctions contre le pétrole russe, les Etats-Unis veulent désormais s’attaquer à la "flotte fantôme" mise en place par Moscou pour acheminer ses cargaisons par bateau. Sont ainsi désignés des navires commerciaux qui ne sont pas détenus par les pays du G7 ou de l’UE, ou qui n’utilisent pas d’assurance P & I (une assurance spécifique au transport maritime qui indemnise de façon illimitée les dommages au tiers), selon la définition de la Kyiv School of Economics (KSE).
Moscou, avec cette manœuvre, tente de rendre plus opaque l’origine des bateaux transportant le pétrole russe. La réelle propriété des...
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24/02 - Joe Biden : pourquoi sa réélection se joue en partie sur le Rio Grande
Les chiffres sont alarmants. Le nombre de migrants qui essaient d’entrer aux Etats-Unis a atteint des niveaux records. La police des frontières a appréhendé plus de 300 000 personnes rien qu’en décembre dernier, contre 252 000 il y a un an. Entre 2010 et 2020, on comptait 400 à 500 000 interpellations par an. Mais depuis l’arrivée de Joe Biden au pouvoir, elles ont dépassé en moyenne les 2 millions chaque année, sans compter tous ceux qui passent entre les mailles.
Le problème de l’immigration n’est pas nouveau. Mais il s’est aggravé ces dernières années pour des raisons qui ne sont pas toutes du ressort du président. A la suite de calamités diverses, les migrations vers les pays riches ont explosé partout dans le monde, favorisées par la circulation rapide de l’information sur les réseaux sociaux et le marketing sophistiqué des passeurs. Les pays d’Amérique centrale sont de plus en plus instables, en proie à la violence des gangs. Le Venezuela s’est effondré, ce qui a entraîné un exode massif de population. "On pense que le Covid-19 a été une crise sanitaire, mais cela s’est révélé aussi une énorme crise économique pour beaucoup de pays", estime Muzaffar Chishti, du Migration Policy Institute. Dans le même temps, depuis des années, le Congrès se montre incapable de voter une réforme. Et les mesures mises en place par Joe Biden ont donné l’impression qu’il était plus facile qu'avant de rentrer aux Etats-Unis.
Donald Trump avait imposé de sévères restrictions en s’appuyant notamment sur une règle de santé publique,...
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24/02 - "Prix planchers" pour les agriculteurs : les dessous d’une idée loin d’être nouvelle
Le chef de l’Etat a formulé, samedi 24 février au Salon de l’agriculture, la volonté de pouvoir "déboucher" sur "des prix planchers qui permettront de protéger le revenu agricole", dans le cadre de la préparation d’une nouvelle loi encadrant les relations entre les acteurs de l’alimentation. Objectif : assurer aux exploitants agricoles des revenus décents, et inverser le rapport de force avec les industriels et les distributeurs lors des négociations. Il s’agirait donc d’interdire la vente d’une marchandise en dessous d’un prix suffisant pour assurer la rémunération de l’agriculteur.
"L’objectif que je fixe aux travaux qui ont été lancés par le Premier ministre et ses ministres, et en particulier les travaux parlementaires, c’est qu’on puisse déboucher véritablement sur ces prix planchers qui permettront de protéger le revenu agricole et de ne pas céder à toutes les pratiques les plus prédatrices qui aujourd’hui sacrifient nos agriculteurs et leurs revenus", a déclaré Emmanuel Macron à la sortie d’un entretien avec les responsables des principaux syndicats agricoles, en début de la journée.
Le "prix plancher" ou "prix minimum" est un prix en dessous duquel l’industriel ou le distributeur ne peut descendre lors de l’achat d’une matière première agricole, comme le lait. Ce "prix plancher" serait fondé sur un indicateur de coût de production agricole, sur lequel chaque filière (volailles, lait, viande bovine…) devrait se mettre d’accord. Il s’agit, selon les syndicats, d’un nouvel engagement qui irait au-delà du...
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24/02 - Chili : "La fine fleur de la médecine légale internationale est plongée dans l’affaire Neruda"
La cour d’appel de Santiago du Chili a décidé lundi 19 février de rouvrir l’enquête sur la mort de Pablo Neruda. Le poète chilien est décédé en septembre 1973 dans des circonstances floues, 12 jours seulement après le coup d’Etat qui avait renversé son ami, le président socialiste Salvador Allende. Des milliers d’opposants ont été tués et des dizaines de milliers torturés sous la dictature du général Augusto Pinochet (1973-1990).
Depuis une dizaine d’années, la question de savoir si le prix Nobel de littérature 1971 a fait ou non partie de ce sombre bilan fait débat dans la société chilienne. L’enquête, ouverte en 2011 après la plainte du Parti communiste - dont Pablo Neruda était membre - n’a pour l’instant pas permis de trancher. Dans son livre-enquête "Chambre 406, l’affaire Pablo Neruda" (éditions de l'Atelier), la journaliste indépendante Laurie Fachaux-Cygan déroule les derniers jours de Pablo Neruda et revient sur les témoignages et expertises - parfois contradictoires - qui alimentent cette passionnante affaire. Entretien.
L'Express : Dans quelles circonstances meurt Pablo Neruda en septembre 1973 ?
Laurie Fachaux-Cygan : Pablo Neruda est décédé le dimanche 23 septembre 1973 dans une clinique privée de Santiago du Chili. Il est mort 12 jours après le coup d’Etat de Pinochet. Neruda était un membre éminent du Parti communiste, puisqu’il a aussi été candidat pendant quelques mois candidat à l’élection présidentielle, en 1969, avant de retirer sa candidature et de se rallier à la candidature du socialiste...
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24/02 - Colère agricole : quand l’Europe peine à désamorcer la crise
Alors que l’Europe s’embrase, Bruxelles jette des seaux d’eau. Et multiplie les gages sans convaincre : obligations écologiques, importations ukrainiennes, législations en passe d’être votées sur la biodiversité et les émissions polluantes… Les ministres des Vingt-Sept se mettent au travail. Ils se réuniront ce lundi 26 février à Bruxelles pour examiner de nouvelles propositions de "simplification" réglementaire de la Commission européenne. En parallèle, les agriculteurs intensifient leur pression.
À Paris, le Salon de l’agriculture est le lieu idéal pour que les agriculteurs puissent exprimer leur colère à l’égard des dirigeants… Et donc d’Emmanuel Macron, qui s’y déplace ce samedi. Les organisateurs ont d’ailleurs décidé de retarder l’ouverture au public du Salon après l’irruption de centaines de manifestants pendant l’entretien du chef de l’Etat avec des responsables syndicaux, ce qui a entraîné des heurts et le déploiement exceptionnel de CRS dans les allées.
Mais Paris n’est pas la seule capitale à être secouée. Dans plusieurs pays d’Europe, dont la Belgique et Bruxelles où des défilés de tracteurs sont attendus, les actions se suivent et se ressemblent. Mercredi 21 février, c’étaient les tracteurs espagnols qui convergeaient vers le centre de Madrid. Tous dénoncent la même chose : la concurrence jugée déloyale de certains pays extérieurs à l’UE. Sur les banderoles, on demande des "prix justes" pour les agriculteurs. Leur souhait ? Pouvoir "répercuter les coûts de production sur le prix final de leurs produits afin...
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24/02 - Quand les artistes s’inspirent des gestes qui font le sport
Il y a un an, à quelques jours près, disparaissait Dick Fosbury, premier athlète à avoir osé un saut en rouleau dorsal dans une compétition internationale. C’est à l’automne 1968, aux Jeux olympiques de Mexico, que l’Américain franchit la barre du saut en hauteur en regardant le ciel devant une foule aussi médusée qu’enthousiaste. Sur les cimaises des Franciscaines, à Deauville, les planches-contacts de l'époque du photographe Robert Legros, du journal L’Equipe, décomposent, seconde après seconde, le geste de celui qui remportera ainsi l’épreuve et deviendra, bien malgré lui, un symbole libertaire outre-Atlantique, à l’image de la génération hippie. Le Fosbury-flop est l’un des huit gestes sportifs explorés par l’essayiste et écrivain Thierry Grillet, ancien directeur de la diffusion culturelle de la BnF. "Une nouvelle philosophie s’insinue dans le saut. En phase avec l’époque, l’athlète montre la voie : ne plus fixer la barre, mais fixer les étoiles. Préférer la verticalité du rêve à l’horizontalité de la compétition", avance-il.
Ici, le commissaire ouvre des perspectives plus funèbres au geste en mettant en regard les clichés de Legros avec le triptyque Poursuite de Vladimir Velickovic. Dans les années 1970, l’artiste serbe, installé en France, s’y inspire des travaux du Britannique Eadweard Muybridge qui, dans les dernières décennies du XIXe siècle, est, avec le Français Etienne-Jules Marey, le pionnier de la chronophotographie, une technique permettant d’observer des mouvements rapides chez l’homme ou l’animal en...
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24/02 - Gaza : des pourparlers en vue d’une trêve se poursuivent à Paris
Les discussions se poursuivent à Paris pour une trêve entre Israël et le Hamas dans la bande de Gaza, confrontée à une situation humanitaire sans précédent. Une délégation du Mossad, les renseignements israéliens, est arrivée dans la capitale française ce samedi 24 février. Jeudi soir, Benyamin Netanyahou a présenté un plan pour l’après-guerre, incluant le maintien israélien de la sécurité dans l’enclave. Une perspective vivement critiquée, y compris par son allié américain.
Les infos à retenir
⇒ Les pourparlers pour une trêve se poursuivent à Paris
⇒ Selon l'ONU, 2,2 millions de personnes sont menacées de famine dans la bande de Gaza
⇒ Les Etats-Unis abattent des drones et missiles houthis en mer RougeUne trêve en vue ? Les négociations se poursuivent à Paris
Une délégation israélienne menée par le chef du Mossad, les renseignements extérieurs israéliens, David Barnea, est actuellement à Paris dans l’espoir de "débloquer" les pourparlers en vue d’une nouvelle trêve, selon un responsable israélien. David Barnea avait rencontré fin janvier à Paris ses homologues américain et égyptien et le Premier ministre du Qatar, afin de discuter d’un nouvel accord.
D’après une source du Hamas, le plan prévoyait alors une pause de six semaines dans les combats et la libération de 200 à 300 prisonniers palestiniens en échange de 35 à 40 otages retenus par le Hamas. Des pourparlers ont aussi eu lieu cette semaine en Egypte.Benyamin Netanyahou critiqué sur son plan "d’après-guerre"
Tandis que le conflit ne montre aucun signe de répit vingt...
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24/02 - Molière aurait-il été pro-Bolloré ? La savoureuse comédie de Gilles Martin-Chauffier
Vivement la retraite ! C’est ce qu’on se dit en lisant Clause de conscience, le nouveau roman de Gilles Martin-Chauffier. Il a quitté il y a peu son poste de rédacteur en chef à Paris Match, où il était entré en 1980. Il n’a sans doute jamais été aussi libre qu’aujourd’hui, à 69 ans. Après un détour par la Rome antique (Le Dernier Tribun, en 2021) il revient à son genre de prédilection, la satire sociale, et il s’en donne à cœur joie.
Imaginez plutôt : le narrateur de Clause de conscience, Gilles, est lui-même rédac chef à Scoop (clin d’œil à un roman d’Evelyn Waugh), un hebdomadaire qui fait plus que penser à Paris Match. Au début du livre, Gilles se fait forcer la main par Corinne Content, dite Coco Contexte, un clone ubuesque de Mimi Marchand : elle le contraint à écrire un portrait de Clémence Moncœur, la nouvelle actrice qui est censée monter. Gilles et Coco se recroiseront tout au long des 200 pages, jouant au chat et à la souris, se houspillant puis se réconciliant au gré de leurs intérêts. Gilles voit en Coco une "virago", une "cinglée", une "punaise qui vendrait du sable aux Saoudiens". La "mégère passée par la case prison pour terminer comme chez elle à l’Elysée" n’est pas en reste : elle traite Gilles de "pauvre naze" ou plus directement de "sale con", mais aussi "de petit bourgeois pétochard", de "petit seigneur léthargique" ou encore de "bon branleur désinvolte de la haute" aux "petits bouquins nuls que personne ne lit". Ambiance ! Hélas pour Gilles ; il s’attache à Clémence, fille plus surprenante qu’elle...
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24/02 - Russie : le corps d’Alexeï Navalny remis à sa mère, selon l’équipe de l’opposant
Un triste anniversaire. L’Ukraine entre, ce samedi 24 février, dans sa troisième année de guerre, avec une aide de ses alliés qui se tarit et face à une machine militaire russe qui est montée en puissance. De leurs côtés, l’Otan, l’Union européenne et certains chefs d’Etat ont réitéré leur soutien à Kiev appelant à "ne pas perdre espoir".
Les infos à retenir
⇒ "Nous vaincrons", proclame Zelensky au jour anniversaire de l’invasion russe
⇒ L’Ukraine signe un accord bilatéral de sécurité avec l’Italie et le Canada
⇒ Le corps de Navalny a été remis à sa mère, selon l’équipe de l’opposantLe corps de Navalny remis à sa mère, selon l’équipe de l’opposant
La dépouille d’Alexeï Navalny, que ses proches réclamaient depuis plus d’une semaine, a été remise à sa mère, a indiqué ce samedi la porte-parole de l’opposant russe. "Le corps d’Alexeï a été remis à sa mère", a écrit Kira Iarmich sur X (ex-Twitter), ajoutant ne pas savoir encore si "les autorités empêcheront (les obsèques) de se dérouler comme la famille le souhaite et comme Alexeï le mérite"."Nous vaincrons", proclame Zelensky
"Nous vaincrons", a proclamé le président ukrainien Volodymyr Zelensky ce samedi, le jour du deuxième anniversaire de l’invasion russe, dans une vidéo diffusée par la présidence. "Nous nous battons pour cela. Depuis 730 jours dans notre vie. Et nous vaincrons, au meilleur jour de notre vie", a-t-il lancé depuis l’aéroport militaire de Gostomel, près de Kiev, et théâtre d’une bataille clef avec les Russes dans les premiers jours de l’invasion. Le président ukrainien y...
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24/02 - Ce mariage contre-nature qui ronge le débat public, par Etienne Klein
En 1943, dans son "Plaidoyer pour une civilisation nouvelle" (1), Simone Weil écrivait : "Il y a des hommes qui travaillent huit heures par jour et font le grand effort de lire le soir pour s’instruire. Ils ne peuvent pas se livrer à des vérifications dans les grandes bibliothèques. Ils croient le livre sur parole. On n’a pas le droit de leur donner à manger du faux. Quel sens cela aurait-il d’alléguer que les auteurs sont de bonne foi ? Eux ne travaillent pas physiquement huit heures par jour. La société les nourrit pour qu’ils aient le loisir et se donnent la peine d’éviter l’erreur. Un aiguilleur cause d’un déraillement serait mal accueilli en alléguant qu’il est de bonne foi."
Un peu plus loin, elle ajoutait, à propos non plus des livres, mais des journaux (2) : "Le public se défie des journaux, mais sa défiance ne le protège pas. Sachant en gros qu’un journal contient des vérités et des mensonges, il répartit les nouvelles annoncées entre ces deux rubriques, mais au hasard, au gré de ses préférences. Il est ainsi livré à l’erreur."
La philosophe énonçait là, pour la déplorer, une vérité sans doute "de toujours" : l’existence d’une cohabitation impossible à annuler de vérités et de mensonges dans la plupart des publications, d’une sorte de superposition quantique du vrai et du faux que chacun arbitrerait selon ses critères propres. Cette vérité-là s’est certainement accentuée (donc aggravée ?) avec le numérique, même si je ne suis pas certain que nous disposions des bons outils de mesure permettant de valider un...
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24/02 - Donald Trump et Nikki Haley, deux droites presque irréconciliables
"Le groupe vit bien." L’expression, souvent employée sur le ton de l’ironie, ne saurait mieux qualifier les relations entre les deux prétendants à l’investiture du Parti républicain pour l’élection américaine de 2024, Nikki Haley et Donald Trump. Depuis l’abandon de Ron DeSantis et le début des primaires républicaines en janvier dernier, la bataille fait rage entre les deux candidats, qui ne manquent pas une occasion de s’écharper.
Lors d’un rassemblement sur les terres de l’ancienne gouverneure de Caroline du Sud, Donald Trump a insinué que le mari de Nikki Haley, membre de la garde nationale, aurait profité d’un déploiement militaire pour échapper à sa femme : "Qu’est-ce qui est arrivé à son mari ? Où il est ? Il est parti ! Il savait, il savait…" Loin de se laisser impressionner, l’ex-ambassadrice des Etats-Unis auprès des Nations unies a rétorqué que Donald Trump souffrirait de "déficiences mentales" et serait sujet "à des crises de colère".
Les chamailleries et attaques ad hominem sont chose courante en campagne électorale. On aurait tort, pourtant, de se limiter au récit des querelles qui rythment cette primaire républicaine, tant les deux candidats incarnent deux visions bien distinctes de la droite américaine.Nikki Haley, l’atlantiste
En matière géopolitique, Donald Trump veut tenir les Etats-Unis à l’écart des "guerres inutiles". Il s’oppose par exemple au maintien de l’aide accordée à l’Ukraine et menace de ne plus protéger les membres de l’Otan qui ne paieraient pas leur juste contribution à...
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24/02 - Salon de l’agriculture : après une matinée tendue, Macron poursuit sa visite et tacle le RN
Après le fiasco de l’organisation d’un "grand débat" par l’Elysée à l’occasion du Salon de l’agriculture, le président de la République Emmanuel Macron est arrivé sur place ce samedi 24 février au matin, dans un contexte de grande tension. Des dizaines de manifestants ont forcé une grille pour entrer dans les lieux avant l’heure, provoquant le retard de l’ouverture du Salon. Après un petit-déjeuner avec les syndicats, le chef d’Etat a improvisé un débat avec des agriculteurs. Et a inauguré le Salon avec plusieurs heures de retard, sous les huées des manifestants.
Les infos à retenir
⇒ Après des heurts tôt ce matin, Emmanuel Macron a débattu avec des agriculteurs
⇒ Le président veut reconnaître dans la loi l’agriculture et l’alimentation "comme un intérêt général majeur"
⇒ Sous les huées, le chef d’Etat a inauguré le Salon de l’agriculture avec plusieurs heures de retardMacron au Salon de l’agriculture, les coulisses du chaos : "Les gens qui gueulent ont un projet politique"
Dans un Salon de l’agriculture transformé en forteresse, mais où la sécurité du président a failli être mise à mal, le chef de l’État a tenté de se sortir de la nasse en improvisant un seul en scène.
Ça court, ça hurle, ça cogne et se bouscule, ça trébuche devant les regards placides des bovins qui ruminent. Samedi 24 février, dans le pavillon numéro un, à peine huit heures et déjà les hommes du président cèdent, bien qu’aidés par quelques policiers et les services de sécurité. Une foule d’agriculteurs en colère ont réussi à forcer les portes du parc des...
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24/02 - Quel avenir pour le bitcoin ? La cryptomonnaie au coeur des spéculations
Un bitcoin à 160 000 euros ! C’est la récente prédiction du financier américain Anthony Scaramucci, ancien banquier chez Goldman Sachs et fondateur du fonds d’investissement SkyBridge Capital. Une annonce balayée d’un revers de la main par l’économiste Peter Schiff, patron d’Euro Pacific Capital. Ce dernier pronostique, a contrario, que la valeur de la cryptomonnaie finira par s’effondrer pour tomber… à zéro. Les débats font rage. Mais une chose est sûre : depuis le début de l’année 2024, la plus célèbre des cryptomonnaies ne laisse personne indifférent. La conséquence logique d’une série d’événements qui ont tous concouru à sa médiatisation.L’arrivée en fanfare des ETF
Premier acte : le lancement, le 11 janvier dernier, de 11 fonds indiciels - des ETF ou exchange-traded funds - consacrés au bitcoin, dûment approuvés par la Securities and Exchange Commission (SEC), le gendarme de la Bourse américaine. Ces produits, dont le cours suit automatiquement l’évolution de la monnaie numérique, sont dans l’obligation de détenir dans leur portefeuille des bitcoins à hauteur du montant des capitaux qu’ils récoltent auprès des investisseurs.
Attendus depuis longtemps, ils ont connu, dès leur cotation, un fort engouement de la part des investisseurs, intéressés par cette nouveauté financière. Une vague de transactions a déferlé, principalement en direction des ETF iShares Bitcoin Trust (Ibit) et Fidelity Wise Origin Bitcoin Fund (FBTC), émis respectivement par BlackRock et Fidelity. Il faut dire que ces instruments sont adossés à...
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24/02 - Alimentation : la nouvelle jeunesse de la fermentation
Au menu de son restaurant, La Petite Expérience, à Paris, Gautier Mobuchon propose une mousse au chocolat amer fermenté, une gaufre au levain et potiron… Le jeune chef, qui se présente comme "artisan fermenteur", remet au goût du jour des recettes vieilles comme le monde. Il est loin d’être le seul. Danone, Bel… Plus d’une vingtaine d’industriels de l’alimentaire collaborent avec des fabricants de ferments (Lesaffre, Lallemand…), des établissements de recherche, tels que l’Inrae ou AgroParisTech, et des start-up, au sein du consortium Ferments du Futur. Lancée en 2022 dans le cadre de France 2030, cette initiative, dotée de 48,3 millions d’euros et complétée d’investissements privés, doit accélérer la connaissance scientifique sur la fermentation.
L’enjeu est considérable : d’ici à 2050, il faudra apporter suffisamment de protéines à 10 milliards d’individus, tout en réduisant les émissions de gaz à effet de serre. Végétaliser les assiettes semble inévitable pour préserver la planète. Sauf que cette transition vers une alimentation durable n’est pas du goût de tous. Sans vache, pas de caséine qui permet de cailler le lait, et donc pas de reblochon. Chance pour les gourmands, les ferments jouent les doublures. Ils apportent protéines, nutriments et vitamines nécessaires, ainsi que des arômes et des couleurs."Le champ des possibles est immense"
En apparence, tout est maîtrisé depuis des millénaires : levures et bactéries prospèrent avec des glucides, de la chaleur, de l’oxygène et de l’eau. Pain, choucroute, vin…...
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24/02 - Macron et les panthéonisations : un terrible aveu de faiblesse, par Abnousse Shalmani
Le Panthéon est une affaire sérieuse. Comme l’écrivait Marcel Pagnol dans Marius : "L’honneur, c’est comme les allumettes : ça ne sert qu’une fois." Je me souviens d’avoir signé – je ne signe pour ainsi dire jamais rien – la pétition pour y faire entrer le grand résistant Pierre Brossolette. Je trouvais ahurissant qu’il n’y soit pas déjà installé en majesté. Cet homme d’honneur, d’un courage hors du commun, d’une constance morale extraordinaire, qui œuvrait pour la République et contre les nazis dès 1940, qui préféra se suicider en se défenestrant après son arrestation par la Gestapo, après la torture, après avoir donné un nom, le sien, a toujours eu sa place dans le panthéon des grands hommes. Sans Pierre Brossolette, pas de résistance unifiée. Celui qui fut exclu par la SFIO quelques jours avant sa mort, qui projetait déjà la France dans la Ve République, n’entra au Panthéon qu’en 2015. Une affaire sérieuse, donc.
Charles de Gaulle n’aura panthéonisé que Jean Moulin ; Georges Pompidou et Valéry Giscard d’Estaing avaient de toute évidence du pain sur la planche de la France et nettement moins besoin de symbole en guise de cache-impuissance, car aucune panthéonisation n’a eu lieu sous leurs présidences ; François Mitterrand, en deux septennats, tient le record avec sept entrées (dont Condorcet ainsi que Pierre et Marie Curie) ; Jacques Chirac a présidé à deux cérémonies, pour André Malraux et Alexandre Dumas ; Nicolas Sarkozy a fait entrer sur la montagne Sainte-Geneviève Aimé Césaire ; François Hollande a fait d’une...
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24/02 - Les agriculteurs payés pour leurs "services environnementaux" ? Ces obstacles qui subsistent
Rémunérer davantage les agriculteurs tout en favorisant un changement de modèle, plus respectueux de l’environnement. L’idée fait rêver. Avec près de 20 % des émissions des gaz à effet de serre de la France en 2021, selon les chiffres du Haut conseil pour le climat, l’agriculture est l’un des principaux leviers de décarbonation en France. "La filière ressemble à une pièce à deux faces, explique Xavier Poux, agronome au bureau d’études pour la gestion de l’environnement AScA. D’un côté, certaines pratiques peuvent engendrer des effets négatifs avec le changement d’usage des sols, comme des émissions de CO2 et d’azote. De l’autre, les paysans peuvent générer de nombreux effets positifs, grâce aux "services environnementaux" qu’ils rendent. Par exemple, en stockant du CO2 dans les sols, ou en préservant la biodiversité. Et sur cet aspect, la question de leur rémunération devient centrale."
Incités par la société et la réglementation à faire évoluer leur modèle vers l’agroécologie, les agriculteurs disposent déjà de plusieurs sources de financement en échange de pratiques durables, grâce notamment à la Politique agricole commune (PAC) de l’Union Européenne. Depuis la nouvelle mouture de ce plan en 2023, un certain nombre d’aides reposent sur le respect de critères environnementaux, comme la préservation des zones humides ou le maintien de certaines prairies. Toutefois, ces dispositifs s’accompagnent d’un volume important de procédures, et leur efficacité pour transformer l’agriculture et protéger les milieux naturels reste...
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24/02 - Russie : derrière les fanfaronnades de Poutine, une tout autre réalité
Il est rare de voir sourire Vladimir Poutine. Mais ce 16 février, alors qu’il visite une usine d’armement à Tcheliabinsk, à l’est de l’Oural, le président russe se montre étonnamment détendu. Et pour cause. Ce même jour, en Sibérie, l’opposant Alexeï Navalny meurt tragiquement dans la colonie pénitentiaire de Melekhovo, tandis que dans l’est de l’Ukraine, les troupes de Volodymyr Zelensky se retirent de la ville d’Avdiïvka. En affichant cette sérénité de façade, le président russe veut faire passer un message clair : voilà comment finissent ceux qui s’opposent à lui.
Ne tombons toutefois pas dans le piège. La situation de la Russie n’est pas aussi reluisante que l’autocrate russe veut le faire croire. Certes, son armée a repris l’initiative. Profitant, en cela, des pénuries de munitions des forces ukrainiennes, qui n’ont, tout simplement, plus les moyens de répliquer au déluge de feu russe. Et l’ambiance, morose, qui pesait sur la Conférence sur la sécurité de Munich, ces 17 et 18 février, illustre bien l’inquiétude occidentale sur ce sujet, crucial.
Dans ce qui ressemble de plus en plus à une guerre d’usure, l’issue se jouera en effet autant dans les usines d’armement que sur le champ de bataille. Les Russes l’ont bien compris. Près du tiers du budget de l’Etat sera dédié aux besoins militaires en 2024. Nombre d’usines d’armement sont passées en trois-huit, sept jours sur sept. En face, les Européens sont en ordre dispersé. Et si les pactes de sécurité signés récemment avec Kiev par les dirigeants allemand et...
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24/02 - Guerre en Ukraine : la stratégie de Kiev pour retrouver un second souffle
Le jeudi 24 février 2022, à 5h30 du matin, le scénario tant redouté s’enclenchait. Après un discours martial de Vladimir Poutine à la télévision russe, annonçant le lancement d’une "opération militaire spéciale", une pluie de bombes s’abattait sur l’Ukraine, suivie par l’incursion de milliers de soldats et blindés russes sur le territoire de leur voisin. Deux ans plus tard, ce samedi 24 février 2024, les espoirs d’une victoire rapide du chef du Kremlin ont volé en éclats. "Au départ, personne ne misait sur l’armée ukrainienne, retrace le général Nicolas Richoux, ancien commandant de la 7e brigade blindée. Mais elle a réussi l’exploit de tenir tête à ce qui est considéré comme la deuxième armée la plus puissante du monde."
Tout le défi pour les forces ukrainiennes, ce jour où la guerre entre dans sa troisième année, est celui de tenir dans la durée. "La densification des lignes défensives sur le front et la raréfaction des munitions ont accentué la situation de blocage tactique que l’on observe depuis fin 2022, jauge Thibault Fouillet, directeur scientifique de l’Institut d’études de stratégie et de défense de l’université Lyon III. Après l’échec de la contre-offensive lancée par Kiev en juin dernier, l’armée russe a repris l’ascendant, et réussi à capturer la ville d’Avdiivka, le 17 février, à l’issue d’un siège meurtrier de quatre mois. "La situation sur la ligne de front est extrêmement difficile dans plusieurs zones, notamment là où les forces russes ont concentré la majorité de leurs réserves", a concédé Volodymyr...
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23/02 - Emmanuel Macron face aux agriculteurs : la grande paralysie
C’est la question à 1 000 euros, sinon plus au regard de la tournure des évènements : qui, à l’Elysée, a eu la drôle d’idée de fâcher les agriculteurs - plus qu’ils ne l’étaient déjà - en conviant les Soulèvements de la Terre au "grand débat" censé ouvrir le Salon de l’agriculture ? Au Château, on a cru bon de rejeter la faute sur des journalistes à l’oreille mal attentive, puis on a concédé "une erreur". Mais qui, diable ? D’aucuns murmurent que l’idée est venue de deux conseillers, l’un chargé de l’agriculture, Matthias Ginet, l’autre, son supérieur, Benoît Faraco, chef du "Pôle écologie, agriculture, énergie, transports, logement", un ancien proche de Nicolas Hulot, du temps où il était ministre de l’Ecologie. Celui-là même qui parvenait à retenir Hulot de faire un malheur. "Un militant écologiste de la première heure, râle un conseiller de l’exécutif, qui sait détricoter les projets de lois au service de ses idéaux."
Ou peut-être est-ce une de ces idées "disruptives" dont Emmanuel Macron a le secret depuis le premier jour de son mandat, et qui lui ont réussi au temps des gilets jaunes. À l’époque, on avait salué "le show du président", alors pourquoi pas rejouer le coup ? "La vérité se situe entre les deux", murmure-t-on au gouvernement, où l’on a attendu toute la journée de savoir sur quel pied danser. Ira, ira pas ?
Emmanuel Macron rêvait d’un "je vous ai compris" gaullien devant un monde agricole pas vraiment satisfait des premières annonces faites par Gabriel Attal en janvier, mais surtout fatigué par l’inflation de...
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23/02 - Sanctions américaines contre la Russie : qui est visé ?
Joe Biden avait promis des "sanctions majeures" en réponse à la mort de l’opposant Alexeï Navalny, alors que ce 24 février marquera le début de la troisième année de l’invasion russe en Ukraine. C’est chose faite, avec la plus importante salve de sanctions américaines prise par Washington depuis le début du conflit, ciblant plus de 500 personnes et organisations de différents pays. "Sachez que la mort tragique d’Alexeï Navalny et les abus qui l’ont précédée ne seront pas oubliés et ne resteront pas sans réponse", a ainsi insisté ce vendredi 23 février le secrétaire adjoint au Trésor, Wally Adeyemo.
Trois responsables russes font notamment partie des personnes ciblées par les Etats-Unis, pour leur implication dans le décès de l’opposant numéro 1 du Kremlin, a annoncé le département d’Etat. "Si Poutine ne paye pas le prix de la mort et de la destruction qu’il répand, il continuera", a averti le président américain Joe Biden vendredi, dans un communiqué. Il a fait état de sanctions ciblant "des individus liés à l’emprisonnement de Navalny", mais aussi le "secteur financier russe, l’industrie de défense, les réseaux d’approvisionnement et les auteurs de contournement des sanctions, à travers plusieurs continents."
Le Trésor et le département d’Etat ont ciblé plus de 500 individus et organisations dans respectivement 11 et 26 pays (dont la Chine et l’Allemagne), bloquant leurs avoirs aux Etats-Unis et restreignant leur accès aux visas. Par ailleurs, le département du Commerce a ajouté 93 entreprises à sa liste noire. De...
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23/02 - Macron annule le débat avec les agriculteurs au Salon de l’agriculture
Patratras. Emmanuel Macron, qui espérait apaiser la colère du monde agricole autour d’un grand débat samedi au salon de l’Agriculture, a décidé d’annuler le rendez-vous, a annoncé ce vendredi soir le chef de l’Etat.
"Les syndicats agricoles […] avaient voulu un’débat’ouvert. Ils en demandent aujourd’hui l’annulation. Dont acte", a écrit le chef de l’Etat sur X, en précisant qu’il invitera samedi matin "tous les syndicats agricoles avant l’ouverture officielle du salon". "Je serai là pour l’ouvrir et irai au contact de tous ceux qui veulent échanger comme je le fais chaque année", a-t-il poursuivi.
Depuis le premier jour, je suis engagé aux côtés des agriculteurs et pour la souveraineté agricole et alimentaire de la France.
Dès le début de la crise actuelle, j’ai demandé au gouvernement d’apporter des réponses concrètes avec un suivi méthodique. C’est ce qui est en cours.…— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) February 23, 2024
L’annonce de l’invitation du collectif écologiste Soulèvements de la Terre, connus pour leurs actions violentes sur des enjeux agricoles mais dont la présence pouvait symboliser la pluralité du débat à l’heure où l’exécutif essuie des critiques autour de l’écologie, a tourné au psychodrame. Suscitant l’incompréhension jusqu’au gouvernement - qui entendait encore il y a quelques mois dissoudre les Soulèvements - le ministre de l’Agriculture Marc Fesneau qualifiant l’invitation "d’inopportune". La FNSEA, syndicat agricole majoritaire, a aussitôt vu rouge, refusant de s’asseoir à la même table que ceux dont...
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23/02 - Sarah J. Maas, David Grann, Haruki Murakami... Ces livres en tête des ventes à l’étranger
Il est toujours instructif de jeter un coup d’œil aux palmarès étrangers, même s’ils sont parfois d’un truisme ennuyeux. Ainsi de la romance et de la fantasy, avec ou sans dragons, qui envahissent les meilleures ventes des fictions dans de nombreux pays. En pointe dans le domaine, l’Américaine Sarah J. Maas, dont la série Crescent City cartonne notamment aux Etats-Unis, en Italie et en Grande-Bretagne (House of Flame and Shadow, son 3e volet, s’y est vendu à près de 45 000 exemplaires la semaine de son lancement selon le Sunday Times). Autre Américaine à faire des siennes dans ces pays, Rebecca Yarros avec sa série Empyrean (Fourth Wing, Iron Flame) qui atteint des sommets. A noter que l’Espagne et l’Allemagne semblent "épargnés" par cette vague chevaleresque.
Chez eux, comme partout, c’est le polar qui brille. Avec des auteurs maison. Ainsi, selon El Cultural, Eduardo Mendoza caracole en tête avec son nouveau roman, Tres enigmas para la Organizacion, qui propose un casse-tête dans la Barcelone de 2022, suivi de Mikel Santiago, auteur d’El hijo olvidado, qui transporte le lecteur au cœur de Pays basque, puis retour à Barcelone avec Alicia Giménez Bartlett (La mujer fugitiva). En Allemagne, d’après le Spiegel, Ursula Poznanski propose un escape game à succès (Die Burg) et Sebastian Fitzek son dernier psychothriller (Die Einladung). A noter qu’outre-Rhin, le pompon revient au roman événement du Japonais Haruki Murakami, Die Stadt und ihre ungewisse Mauer (sortie prévue en France en 2025).
Aux...
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23/02 - NFT : l’étoile pâlissante des crypto-singes du Bored Ape Yacht
On les a aperçus sur les réseaux sociaux des artistes Justin Bieber, Eminem, Gwyneth Paltrow, ou encore du joueur de football Neymar. Ces drôles de singes cartoonesques, flegmatiques, parfois enjoués, rarement tristes, avec un couvre-chef, un appeau ou un cigare à la bouche, déguisés en César ou en bagnard d’Alcatraz. Uniques en leur genre. Ce sont des NFT, autrement appelés jetons non fongibles. Des œuvres numériques auxquelles a été associé un titre de propriété stocké sur une blockchain inviolable, qu’il est donc possible d’acheter et de revendre en deux clics. La collection du "Bored Ape Yacht Club" (BAYC), fondée par deux trentenaires originaires de Floride, compte 10 000 exemplaires de singes. Celle-ci a parfaitement profité de l’essor incroyable des NFT, post-Covid, avec des ventes avoisinant le milliard de dollars entre 2021 et 2022. A cette époque, sa maison-mère, Yuga Labs, a également recueilli 450 millions de dollars de financement du prestigieux fonds Andreessen Horowitz pour se développer.
Mais la bulle a éclaté. Le singe de Justin Bieber, acheté 1,3 million de dollars, est maintenant estimé à $64 277,66 (-95 %), peut-on lire sur OpenSea, la principale plateforme d’échange au monde. La cote du "Bored Ape" #2087, pelage psychédélique et clope au bec, acquis pour un collectionneur 3,1 millions de dollars lors d’une vente aux enchères, tutoie désormais les 100 000 dollars (-97 %). On ne croise plus guère de singes sur les réseaux sociaux. X (ex-Twitter) les a carrément retirés des photos de...
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23/02 - James Lindsay : "L’Unrwa a développé une approche systématiquement négative à l’égard d’Israël"
Les premières alertes ne sont pas apparues en février, lorsque les autorités israéliennes ont affirmé avoir trouvé un tunnel du Hamas sous le QG de l’agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (Unrwa) situé à Gaza. Ou même quelques semaines plus tôt, après qu’Israël a accusé plusieurs employés de l’Unrwa d’avoir été impliqués dans le massacre de civils israéliens le 7 octobre. Pas davantage il y a quelques années, lorsque des manuels scolaires palestiniens distribués par l’agence avaient été accusés d’inciter à la haine des juifs.
Dans un rapport publié en 2009, James Lindsay, ancien responsable juridique de l’Unrwa (2002-2007), suggérait déjà que celle-ci contrôle "plus rigoureusement" les employés et les bénéficiaires, notamment au prisme des "liens avec le terrorisme", ou encore qu’elle surveille "plus attentivement les manuels scolaires". Le document avait suscité de vives critiques au sein de l’Unrwa – certains le jugeant "tendancieux" et "partial".
Auprès de L’Express, James Lindsay livre pourtant une analyse rigoureuse de la situation de l’agence, dont les financements ont été suspendus par pas moins de seize pays depuis les révélations du mois de janvier. A l’heure où certains appellent à supprimer l’Unrwa, James Lindsay pointe l’"impératif" de se demander en premier lieu quelle serait la solution de remplacement pour s’occuper des Palestiniens dans le besoin, en pleine guerre à Gaza. Mais, prévient-il, même si une autre organisation prenait le relais de l’Unrwa, "il ne faut pas se faire d’illusions :...
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23/02 - Ioulïa Navalnaya, le nouvel espoir de l’opposition russe ?
"Salut, c’est Navalnaya." C’est par ces mots que Ioulïa Navalnaya a annoncé reprendre le flambeau de l’activisme anticorruption de son défunt mari, dans une vidéo publiée sur la chaîne Youtube aux 6,3 millions d’abonnés de celui-ci. On retrouve dans son message les mêmes gimmicks de début de vidéos et la même verve qu’Alexeï Navalny, mort en prison le 16 février. Son allocution a été visionnée des millions de fois et ressuscite, pour certains, les espoirs envolés après le décès du principal opposant à Vladimir Poutine.
Dans cette vidéo de huit minutes, où l’émotion fait encore trembler sa voix, Ioulia Navalnaya prévient qu’elle n’abandonnera pas la lutte pour la "belle Russie du futur", le credo de son époux, "même si Poutine a tué la moitié de son cœur et la moitié de son âme". Elle promet une enquête sur les circonstances de la mort de l’activiste, dont le corps n’a toujours pas été rendu à la famille. "Nous savons exactement pourquoi Poutine a tué Navalny. Nous en parlerons plus tard, lorsque nous saurons exactement comment ils ont commis ce meurtre", assure-t-elle.
Depuis la conférence de Munich, où Ioulia Navalnya s’est exprimé le 16 février, juste après l’annonce du décès de son mari, tout s’accélère pour elle : ouverture d’un compte sur X (ex-Twitter) et rencontres avec les ministres européens puis le président américain Joe Biden le 22 février… La veuve se prépare à occuper dorénavant le devant de la scène, avec le soutien des équipes de la Fondation Anticorruption (l’ONG militante fondée par Alexeï Navalny). Au...
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23/02 - Gaz et électricité : "La hausse des taxes va se poursuivre plusieurs années"
Deux ans après le début de la guerre en Ukraine, le bilan reste contrasté sur les marchés de l’énergie. D’un côté, la folie des prix s’est calmée. Les flambées historiques que l’on avait connues entre les mois de février et juin 2022 ne sont plus qu’un mauvais souvenir. Cependant, les usagers profitent assez peu de l’accalmie car les taxes repartent à la hausse. Parallèlement, les risques géopolitiques pourraient se traduire par des tensions supplémentaires. Autre difficulté, l’Europe semble avoir trop investi dans des infrastructures servant à acheminer le gaz naturel liquéfié (GNL) venant de Norvège ou des Etats-Unis. Certes, il fallait bien se défaire de la dépendance du gaz russe. Mais les surcapacités grandissantes du Vieux Continent risquent de coûter cher, avertit Edouard Lotz, analyste marché et énergie au sein du cabinet de conseil Omnegy.
L’Express : Les taxes sur l’électricité repartent à la hausse. Pour le gaz aussi, la facture grimpe. Est-ce le début d’une tendance durable ?
Edouard Lotz : Effectivement, le renchérissement du gaz n’a pas été très médiatisé. La taxe intérieure sur la consommation de gaz naturel (TICGN) a pourtant doublé, passant de 8,40 euros par mégawattheure à plus de 16 euros. Pourquoi un tel rebond ? Il faut savoir qu’en raison de la crise de 2022 et de la flambée des prix qui a suivi, de nombreux consommateurs ont délaissé le gaz pour l’électricité. Résultat : le réseau de gaz compte moins d’utilisateurs pour financer les coûts de maintenance. C’est pour cette raison que la Commission...
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23/02 - Gaza : les détails du premier plan "d’après-guerre" de Netanyahou
Il y avait déjà eu plusieurs déclarations de sa part, laissant entrevoir son projet pour l’avenir de la bande de Gaza. Mais ce jeudi, le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou a pour la première fois exposé à son cabinet de guerre un projet détaillé sur le futur de l’enclave palestinienne après la guerre.
Dans un document présenté ce jeudi soir à son gouvernement et dévoilé ce vendredi 23 février par la presse, le chef du gouvernement de l’Etat hébreu rappelle d’abord en préambule les objectifs actuels de l’armée à Gaza : le démantèlement du Hamas et du Djihad islamique, ainsi que la libération de tous les otages encore retenus.
Une fois ces objectifs atteints, selon le projet de Netanyahou, l’armée israélienne "exercera un contrôle sécuritaire sur toute la zone à l’ouest de la Jordanie, y compris la bande de Gaza". L’objectif avancé est d'"empêcher le renforcement sur place des éléments terroristes" et endiguer "les menaces contre Israël", souligne le document, qui affirme qu’Israël conservera "sa liberté d’action opérationnelle dans toute la bande de Gaza, sans limite de temps". L’Etat hébreu compte également mettre en œuvre la "démilitarisation complète de Gaza […] au-delà de ce qui est nécessaire pour les besoins du maintien de l’ordre". Ainsi que "la déradicalisation dans toutes les institutions religieuses, éducatives et sociales de Gaza".La mise en œuvre controversée d’une "zone tampon"
Le plan confirme également qu’Israël poursuivra son projet, déjà en cours, de mettre en place une zone tampon de sécurité du...
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23/02 - Pierre Vermeren : "Macron ne peut pas délibérément choisir le Maroc au détriment de l’Algérie"
Après leur plus grave crise depuis soixante ans, la France et le Maroc vont-ils se rapprocher ? Lundi 19 février, Brigitte Macron a reçu à l’Elysée les trois sœurs du roi Mohammed VI. Le ministre français des Affaires étrangères, Stéphane Séjourné, a quant à lui fait savoir que les relations avec Rabat seraient "une priorité". Historien et professeur à Paris-1 Panthéon-Sorbonne, Pierre Vermeren vient de publier en poche Le Maroc en 100 questions. Un royaume de paradoxes (Tallandier). Il analyse ce dégel dans le contexte de l’après-7 octobre, mais décrypte aussi l’embarras de la France, qui se refuse à choisir entre les voisins ennemis que sont le Maroc et l’Algérie, alors que le premier a fait de la reconnaissance de la marocanité du Sahara occidental la clé de toute sa diplomatie.
L’Express : Assistons-nous à un vrai dégel des relations entre la France et le Maroc ?
Pierre Vermeren : La crise entre les deux pays a culminé en septembre 2023, qui a été le pire mois entre la France et le Maroc depuis l’affaire Ben Barka, en 1965. Dans la presse, il y a eu des attaques contre les chefs d’Etat respectifs des deux pays. Côté marocain, c’est allé très loin contre Emmanuel Macron. Mais, depuis le 7 octobre, le contexte a changé.
D’un côté, le Maroc a perdu ses certitudes sur Israël. A la suite de la dégradation des relations franco-marocaines, le royaume voulait tourner la page et se mettre dans les pas des Etats-Unis et d’Israël. Evidemment, du fait de la riposte israélienne sur Gaza, c’est devenu plus compliqué...
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23/02 - Ingérences russes en France : la mise en garde de la DGSI
La Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) appelle les forces de l'ordre à faire remonter tous les "signaux faibles" d'opérations d'ingérences menées par les services de renseignement russes dans le pays, après plusieurs actions de ce type à l'échelle européenne, selon une note consultée par l'AFP ce vendredi 23 février.
Les services de renseignement russes ont mis en place des "modes opératoires alternatifs mobilisant des réseaux de 'proxies' (NDLR, intermédiaires) dans le but de mener des activités d'ingérence", détaille cette note datée du 14 février. Ces opérations se traduisent par des "actions subversives", menées par ces "proxies" et relevant généralement de "délits de droit commun", poursuit la note qui cite en exemple des "dégradations de biens publics (graffitis, tags), placardage d'affiches, de stickers, distribution de flyers".
Les messages diffusés lors de ces opérations "visent globalement à amplifier les dissensions et les fractures internes à la société française", en exploitant tout type de sujets, de la "réforme des retraites" à la "prise de position dans le conflit israélo-palestinien" ou au "dénigrement des JO 2024", poursuit la DGSI. Voire à "soutenir ouvertement les intérêts de la Russie" en "dénonçant la politique étrangère de la France, les Etats-Unis ou l'Otan". "Il n'est pas exclu" que des "actions de nature violente" puissent "être également commanditées", ajoute la DGSI, évoquant des "menaces ou agressions physiques, notamment à l'encontre de ressortissants ukrainiens ou de...
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23/02 - Stellantis : le patron du groupe, Carlos Tavares, touchera jusqu’à 36,5 millions d’euros pour 2023
Ce sont des chiffres qui vont sans doute de nouveau alimenter les débats. La rémunération de Carlos Tavares, à la tête du constructeur automobile Stellantis, pourrait atteindre à terme 36,5 millions d’euros pour l’année 2023, a annoncé, ce vendredi 23 février, le groupe dans son rapport financier, soit une hausse de 56 % en un an.
Cela s’explique notamment par une prime de performance de dix millions d’euros pour la "transformation" du groupe créé en 2021, détaille la direction de Stellantis. Elle vient notamment récompenser le lancement en Moselle de la production de moteurs électriques et de boîtes de vitesses pour voitures hybrides, après la multiplication des ventes de voitures électriques en 2022 La rémunération de Carlos Tavares intègre également des pensions de retraite qui seront versées sur le long terme, mais aussi des bonus attribués seulement s’il est au rendez-vous d’objectifs fixés pour 2025, dernière année de son mandat à la tête du constructeur.
Dans un premier temps, Carlos Tavares touchera 23,5 millions d’euros au titre de l’exercice 2023, a souligné un porte-parole de Stellantis. Versée en grande partie en actions, cette rémunération augmente aussi avec la valeur du titre du groupe, qui a quasiment doublé depuis sa création en 2021 par la fusion de Peugeot-Citroën et Fiat-Chrysler.Des résultats records
Cette hausse de la rémunération est indissociable des excellents résultats de Stellantis pour l’année 2023. Le quatrième groupe automobile mondial, avec ses marques Peugeot, Fiat ou Dodge, a...
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23/02 - Salon de l’agriculture, Macron annule le grand débat : récit d’une débâcle
Improvisation totale ? Orgueil démesuré à vouloir réunir des ennemis autour d’une même table ? Méconnaissance de l’ampleur de la colère agricole ? Un mélange des trois, sans doute. En décidant de convier les Soulèvements de la Terre au "grand débat" prévu en ouverture du 60e Salon international de l’agriculture, samedi matin 24 février, l’Elysée a ruiné d’entrée son initiative. Peu importe que l’invitation ait été promptement retirée dès le jeudi soir, quelques heures à peine après avoir été rendue publique, peu importe que l'Elysée ait tweeté ce vendredi midi qu'il s'agissait d'une "erreur faite lors de l'entretien avec la presse", le mal était fait. Et en début de soirée, le couperet est tombé : le palais présidentiel annonce que le débat avec les agriculteurs est annulé. Pourquoi un tel revirement ?
D’abord, parce qu’en l’absence de la FNSEA, syndicat certes critiqué mais toujours majoritaire, le débat perd très largement de son intérêt. Ensuite, parce que l’initiative a montré les contradictions d’un exécutif capable, il y a quelques mois, de demander la dissolution d’un mouvement pour mieux le réintroduire dans le débat public en plein cœur de la crise agricole. Au risque d’étaler ses divergences, comme en témoignent les propos de Marc Fesneau, sur TF1 ce vendredi, le ministre de l’Agriculture ayant jugé "inopportune" l’invitation adressée aux Soulèvements de la Terre. Enfin, parce que ce couac de départ donne un excellent prétexte de prendre leurs distances à tous ceux qui ont intérêt au désaccord et à la colère, à tous...
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23/02 - Russie : Biden annonce des sanctions pour "faire payer" Poutine
De nouvelles sanctions visant à enrayer la "machine de guerre" russe. Joe Biden a confirmé, ce vendredi 23 février, dans un communiqué une batterie de plusieurs centaines de nouvelles mesures afin d’assurer que le président Vladimir Poutine "paye un prix encore plus élevé pour l’agression (envers l’Ukraine) et la répression" en Russie.
"Si Poutine ne paye pas le prix de la mort et de la destruction qu’il répand, il continuera", a averti dans un communiqué le président américain, en annonçant un arsenal de mesures visant des individus liés à l’emprisonnement de l’opposant Alexeï Navalny, la "machine de guerre" russe, ainsi qu’une centaine d’entités aidant Moscou à contourner les sanctions déjà en place.
Le président russe "a cru qu’il pouvait facilement plier la volonté et briser le courage d’un peuple libre. Qu’il pouvait envahir une nation souveraine et que le monde tournerait le dos. Qu’il pouvait ébranler les fondations de la sécurité en Europe et ailleurs. Deux ans plus tard, c’est encore plus évident qu’au premier jour : Poutine a fait une lourde erreur de calcul", a assuré le démocrate de 81 ans, au moment pourtant où l’aide fournie par les Etats-Unis est interrompue, bloquée par les parlementaires républicains."Plus de 500 nouvelles sanctions"
Joe Biden a évoqué dans son communiqué "plus de 500 nouvelles sanctions" contre "des individus liés à l’emprisonnement de Navalny" et contre "le secteur financier russe, l’industrie de défense, les réseaux d’approvisionnement et les auteurs de contournement des...
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23/02 - Etat de droit : dégel en cours entre la Pologne et l’UE
Varsovie attendait le feu vert. La présidente de la Commission européenne a annoncé, vendredi 23 février, le déblocage prochain de fonds de l’UE pour la Pologne, appréciant les efforts de ce pays et de son nouveau gouvernement pro-européen à retrouver les principes de l’Etat de droit. "Deux décisions vont être prises la semaine prochaine concernant les fonds européens", a déclaré Ursula von der Leyen, en évoquant la somme globale de 137 milliards d’euros, bloqués à la suite d’un long bras de fer entre Bruxelles et le précédent gouvernement populiste-nationaliste.
Une façon de récompenser les récents efforts de la coalition pro-européenne qui a formé son gouvernement le 13 décembre dernier. Dernière action en date ? Le 22 février, la chambre basse du Parlement polonais adoptait une loi libéralisant l’accès à "la pilule du lendemain" dont l’utilisation avait été limitée par le précédent gouvernement populiste conservateur. La loi, qui doit encore être débattue au Sénat et être promulguée par le président conservateur, a été votée par 224 députés, face à 196 voix contre, et autorise cette pilule à partir de l’âge de 15 ans sans ordonnance.
En 2017, le précédent gouvernement avait limité l’accès à la pilule du lendemain qui n’était disponible que sur ordonnance. Par ailleurs, la Pologne, un pays de forte tradition catholique, dispose toujours d’une loi sur l’avortement parmi les plus restrictives en Europe, l’IVG n’étant autorisée qu’en cas de viol ou d’inceste, ou lorsque la vie de la mère est en danger."Restaurer l’Etat de droit"...
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23/02 - Combien gagnent les agriculteurs ? Le vrai du faux sur leurs salaires
C’est l’une des revendications principales des agriculteurs : des revenus dignes. En face, le ministre de l’Agriculture, Marc Fesneau, promet de répondre à leur colère tout en admettant que "la question de la rémunération est encore devant nous". Or, le temps presse à la veille de l’ouverture du Salon de l’agriculture qui promet d'être agité.
Mais combien gagne vraiment un agriculteur en moyenne en France ? Premier élément de réponse : les revenus sont disparates entre les différents exploitants. Il faut aussi différencier la situation de l’ouvrier salarié, qui touche un salaire fixe proche du Smic, de l’agriculteur non salarié et dont les revenus fluctuent en fonction des marchés, de la météo ou des crises sanitaires, les situations varient toutefois fortement.
Mesurer la rémunération des exploitants, non salariés, est difficile "car elle provient à la fois de leur travail, mais aussi du capital investi dans l’exploitation, comme une partie des terres dont ils peuvent être propriétaires", souligne Nathalie Delame, spécialiste du revenu des agriculteurs à l’Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement (Inrae).
Le revenu courant avant impôt par exploitant, qui mesure la performance économique de la ferme, s’élevait en moyenne en 2022 à 56 014 euros, selon les derniers chiffres disponibles du service statistique du ministère de l’Agriculture, Agreste. Ce montant allait jusqu’à 124 409 euros pour les éleveurs porcins, qui ont bénéficié cette année-là d’une forte hausse des...
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23/02 - Guerre en Ukraine : comment Kiev veut faire payer à la Russie les dommages environnementaux
C’est une autre bataille que l’Ukraine entend bien gagner. Alors que la guerre se poursuit dans l’est du pays, Kiev se prépare à traîner la Russie en justice. Son but ? Obtenir réparation pour les dommages environnementaux subis. Forêts incendiées, villes et cultures inondées, sans parler des millions de mines et de munitions dispersées au sol… La facture environnementale se monterait à 52 milliards de dollars, selon la Commission européenne. Et elle ne cesse de grimper. "La Russie devra répondre de ses actes. Elle a délibérément visé nos rivières, nos forêts et nos champs", écrivait en août dernier Andriy Yermak, chef de cabinet du président Volodymyr Zelensky, dans une tribune publiée dans The Guardian.
Mais comment faire payer l’agresseur ? Si le Code pénal ukrainien inclut bien le délit d’écocide - la destruction massive de la flore et de la faune, l’empoisonnement de l’air ou de l’eau, ainsi que tout acte susceptible de provoquer une catastrophe environnementale -, faire valoir ce préjudice à l’échelle internationale s’apparente, pour l’heure, à une mission impossible. "L’écocide ne constitue pas une infraction pénale au regard du droit international. L’Ukraine souhaite y introduire cette notion en élargissant les compétences de la cour pénale internationale (CPI)", explique Joanna Hosa, chercheuse au sein du programme Europe élargie du Conseil européen pour les relations internationales.
Aux Nations unies, les conditions semblent favorables pour lancer un débat. Car l’impact climatique des conflits ne peut...
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23/02 - Paris 2024 : le plan de Decathlon pour concurrencer Nike et Adidas
Trois ans qu’il attend cela. Teddy Riner montera le 1er août prochain sur le tatami de l’Arena Champ-de-Mars, au pied de la Tour Eiffel, pour entamer les éliminatoires de l’épreuve de judo des Jeux olympiques de Paris 2024, dans la catégorie des plus de 100 kilos. Double vainqueur de l’épreuve reine à Rio et Londres, 11 fois champion du monde, l’athlète tentera de glaner sa troisième médaille d’or en individuel et sans doute le plus grand titre de sa carrière, le tout devant son public.
Si les 500 000 licenciés et les suiveurs occasionnels de la discipline espèrent tous voir le colosse guadeloupéen l’emporter, une entreprise bien connue des Français devrait, elle aussi, avoir quelques sueurs froides à mesure que les secondes défileront sur le chronomètre de l’arbitre. Car depuis septembre 2022, Teddy Riner est le capitaine du "Team Athlètes" de Decathlon, une équipe composée de 33 champions français et internationaux - habitués de la compétition ou novices - qui seront présents à Paris à partir de juillet prochain. Parmi eux, Romain Cannone, le médaillé d’or à l’épée individuelle masculine de la précédente édition à Tokyo ou encore le gardien de handball Vincent Gérard, lui aussi auréolé d’un titre dans la capitale nippone. Au total, 21 disciplines olympiques et paralympiques y sont représentées.Du matériel Decathlon à la co-création
Chaque athlète a bénéficié ces 18 derniers mois d’un accompagnement spécifique de la part de l’enseigne nordiste. Durant leur préparation, un équipement complet estampillé Decathlon leur a...
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23/02 - Mark Rutte : l’habile technocrate néerlandais pressenti à la tête de l’Otan
Lunettes ovales, sourire crispé et mise en plis impeccable, Mark Rutte ressemble à un fonctionnaire discret. Mais derrière ses airs de technocrate austère, se cache un dirigeant qui compte au sein de l’Union européenne. D’où l’enthousiasme de certains pays à l’idée qu’il reprenne la main sur l’Otan. Le Premier ministre néerlandais démissionnaire peut compter sur trois poids lourds de l’alliance (Les Etats-Unis, le Royaume-Uni et l’Allemagne). Il remplacerait l’actuel Secrétaire général, Jens Stoltenberg, aux manettes de l’organisation depuis dix ans.
Et les termes sont clairs : Washington a fait "clairement savoir" à ses alliés que le chef d’Etat néerlandais ferait "un excellent secrétaire général", a affirmé, jeudi 21 février, un porte-parole de la Maison-Blanche, John Kirby. Même son de cloche pour le chancelier allemand Olaf Scholz, un appui de la première heure. "Avec son immense expérience, sa grande expertise en matière de politique de sécurité et son sens aigu de la diplomatie, il est un candidat exceptionnel", a-t-il écrit sur le réseau social X. Reste à convaincre la Turquie et la Hongrie, qui pourraient présenter de réels obstacles, le vote se faisant à l’unanimité.
En juillet dernier, Mark Rutte a annoncé son départ de la scène politique néerlandaise, en raison de désaccords sur la politique migratoire. En attendant la formation d’un nouveau gouvernement, il assure l’intérim. En poste depuis treize ans à La Haye, l’homme de 57 ans a imposé son style. Protestant pratiquant, c’est un ascète qui déteste le...
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23/02 - Mon souvenir des JO : François-Guillaume Lorrain et le bras d’honneur du perchiste Kozakiewicz
"Nous étions le mercredi 30 juillet. Et le mercredi, mon père rentrait du travail assez tard pour que je me risque à allumer la télévision. Un œil sur l’écran, un autre sur la rampe qui menait au garage, je me suis mis à suivre la compétition que j’avais prise en route. Vigneron était déjà dans les choux, Bellot ne tenait plus qu’à un fil et Houvion était à l’agonie. En revanche, il y avait un frisé qui semblait bien s’amuser. Koza quelque chose. Au début, je n’ai pas compris son nom, mais comme le commentateur l’a répété en s’emmêlant dans les "k" et les "z", il a fini par me rentrer dans la tête. Kozakiewicz. Avec un nom pareil, j’ai pensé qu’il était russe. Puis j’ai entendu les sifflets du public. Non, il n’était pas russe. Il a cessé de sourire et il s’est mis à défier du regard tous ces "Popov" – c’est mon père qui les appelait des "Popov" – comme pour leur dire, allez-y, sifflez-moi, je m’en fiche comme de ma première perche, parce que je suis un ange qui vole, un ange polonais, et dans la hiérarchie des anges, les Polonais sont au-dessus des Russes.
Mais il n’est pas devenu tout de suite un ange. Quand il s’est mis à courir sous la bronca, sa longue perche tendue devant lui, j’ai cru voir un chevalier qui s’en va transpercer l’ennemi de sa lance. Puis il y a eu le butoir : elle s’est fichée dedans, s’est tordue et l’élévation a débuté. Un mètre. Deux mètres. Trois mètres. Quatre mètres. Cinq mètres… Il n’en finissait pas de monter. Il s’est enroulé autour de la barre comme un serpent, l’a frôlée de son corps, une...
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23/02 - Un produit d’épargne européen ? La nouvelle idée de Le Maire
L'objectif est de mobiliser les capitaux privés au service de la croissance. Le ministre français des Finances Bruno Le Maire a proposé, vendredi 23 février, la création d'un "produit d'épargne européen" avec les Etats de l'UE qui le souhaitent.
"Lançons dès 2024 un produit d'épargne européen dont nous définirons les caractéristiques, le rendement, avec les Etats volontaires", a déclaré Bruno Le Maire, avant une réunion avec ses homologues des Vingt-Sept à Gand (Belgique). Il a évoqué la possibilité qu'une poignée de pays participent à cette initiative pour construire une union des marchés de capitaux en Europe.
"Ce sera peut-être 2, 3, 4, 5 Etats, peu importe. Mais comme il est impossible de démarrer tout de suite à 27, démarrons à quelques uns", a dit le ministre français, sans préciser quels pourraient être les Etats volontaires.Des intérêts divergents au sein des Vingt-Sept
L'Union européenne souffre de la fragmentation de ses marchés capitaux, morcelés entre les différents pays membres. Elle discute depuis des années de propositions pour bénéficier d'effets d'échelle comparables au marché américain. Mais ces débats achoppent sur des intérêts divergents au sein des Vingt-Sept.
"Il y a chez moi beaucoup d'impatience (...). Je ne viens pas à Gand rencontrer mes amis ministres des Finances pour taper la causette", a lancé Bruno Le Maire. "Je ne viens pas pour publier le 10e, 15e ou 20e communiqué sur l'Union des marchés de capitaux dans lequel il n'y a rien ou presque rien".
Le ministre allemand des Finances,...
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23/02 - Gaza : l’ONU dénonce "des violations grossières des droits humains par toutes les parties"
Le Haut-Commissariat aux droits de l’homme de l'ONU a dénoncé, ce vendredi 23 février, "les violations grossières" des droits humains "par toutes les parties", en Israël, à Gaza et en Cisjordanie, réclamant que justice soit faite et que les responsables rendent des comptes. "La justice est une condition préalable pour mettre fin aux cycles de violence et pour que les Palestiniens et les Israéliens puissent prendre des mesures significatives vers la paix", a déclaré le Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l’homme, Volker Türk à la publication du rapport de ses services sur la situation des droits humains en Israël, à Gaza et en Cisjordanie sur les douze mois s’achevant le 31 octobre 2023.
Les infos à retenir
⇒ En pleine guerre dans la bande de Gaza, la solution à deux Etats poussée au G20
⇒ Gaza : l’UNRWA a atteint un "point de rupture", dit son chef
⇒ Un mort et quatre blessés dans une frappe israélienne en Cisjordanie occupée (autorités)Netanyahou propose un plan pour l’après-guerre à Gaza
Benyamin Netanyahou a proposé un plan pour l’après-guerre dans la bande de Gaza prévoyant la gestion du territoire par des responsables palestiniens locaux, ont rapporté ce vendredi les médias israéliens. La proposition en plusieurs points, que le Premier ministre israélien a soumise jeudi soir au cabinet de sécurité du gouvernement, rappelle en préambule les objectifs de l’armée à Gaza : démantèlement du Hamas et du Jihad islamique, et libération de tous les otages encore retenus.
Les affaires civiles de Gaza...
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23/02 - Salon de l’agriculture : un débat avec les Soulèvements de la Terre ? Macron rétropédale
Sous pression des agriculteurs, encore inassouvis par les promesses et actes du gouvernement, Emmanuel Macron s’apprête à visiter le Salon de l’Agriculture dans un climat tendu samedi après avoir voulu inviter les Soulèvements de la Terre à un grand débat avec le monde agricole. L’Elysée a admis, vendredi 23 février, une "erreur" de communication. "Les Soulèvements de la Terre n’ont été ni conviés ni contactés. Il s’agit d’une erreur faite lors de l’entretien avec la presse en amont de l’événement", a indiqué sur X la présidence.
La nouvelle avait suscité la colère des syndicats : "L’invitation par le PR (président de la République, ndlr) au #SIA d’un groupuscule dont la dissolution a été demandée par son propre gouvernement est une provocation inacceptable pour les agriculteurs. J’avais accepté de participer à un débat. Dans ces conditions, je refuse de prendre part à ce qui ne sera qu’une mascarade", a déclaré le patron du premier syndicat agricole, Arnaud Rousseau, sur X jeudi soir. Il a rapidement été rejoint par son homologue des Jeunes Agriculteurs, Arnaud Gaillot. A la suite d’une réunion du conseil d’administration de la FNSEA, Arnaud Rousseau a annoncé qu"aucun représentant" de l’organisation ne participerait au débat. Il a même demandé à "ne pas tenir ce débat", évoquant un "climat d’exaspération" et des "risques de débordement".Un mouvement "éco-terroriste" selon Gérald Darmanin
Le rétropédalage a été enclenché par l’Elysée une heure plus tard avec l’annonce que le collectif Les Soulèvements de la Terre,...
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23/02 - Otan : le Premier ministre suédois est à Budapest pour rencontrer Viktor Orban
Joe Biden a rencontré, jeudi 22 février, à San Francisco, Ioulia et Dasha Navalnaïa, la veuve et la fille de l’opposant russe mort en prison Alexeï Navalny, saluant "un homme d’un courage incroyable". Il a à nouveau accusé le président russe Vladimir Poutine d’être "responsable de la mort" de son opposant.
Les infos à retenir
⇒ Macron organise une réunion internationale de soutien à l’Ukraine lundi à Paris
⇒ Biden rencontre la veuve de Navalny et sanctionne encore la Russie
⇒ Sur Fox News, Zelensky presse les républicains de voter l’aide à l’UkraineOtan : le Premier ministre suédois reçu par Orban à Budapest
Viktor Orban, dernier dirigeant à ne pas avoir validé l'adhésion de la Suède à l'Otan, reçoit vendredi le Premier ministre suédois Ulf Kristersson et promet de "sceller" un accord, trois jours avant le vote du Parlement à Budapest. "Nous sommes favorables à la paix, alors que les Suédois sont favorables à la guerre dans le conflit russo-ukrainien", a-il par ailleurs déclaré lors d'un entretien à un média proche du pouvoir. Mais "nous sommes capables de coopérer sur la base d'intérêts. Je pense que nous allons sceller cela aujourd'hui, et lundi, le Parlement hongrois pourra apposer le sceau final ou la signature sur le traité", a-t-il ajouté.
Welcome to Hungary, @SwedishPM ! 🇭🇺🇸🇪 pic.twitter.com/TyuilTifyE— Orbán Viktor (@PM_ViktorOrban) February 23, 2024
Après une interminable saga, le pays nordique, candidat depuis le printemps 2022, espère voir avec ces mots rassurants le dernier obstacle se lever sur une...
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23/02 - Pakistan : Imran Khan, l’impossible retour
Une fois encore, Imran Khan a créé la surprise. C’est depuis la cellule de sa prison, à Rawalpindi, où il est incarcéré depuis le 5 août 2023, que l’ex-Premier ministre est parvenu à remporter les élections législatives du 8 février. A la veille du scrutin, personne n’aurait misé sur lui. Il a finalement défié tous les pronostics. Contre toute attente, et en dépit des accusations de fraude qui pèsent sur les élections, les candidats indépendants soutenus par son mouvement, le Parti du Pakistan pour la justice (PTI), sont arrivés en tête, raflant près d’une centaine de sièges sur les 266 mis en jeu.
A 71 ans, l’ancien capitaine de l’équipe nationale de cricket demeure l’homme politique pakistanais le plus populaire. Ses adversaires et la très puissante armée, qui a gouverné le pays pendant près de trois décennies, ont pourtant déployé tous leurs efforts pour l’empêcher de participer au vote.
Ces derniers mois, Imran Khan n’avait pas hésité à s’en prendre de manière véhémente à l’armée. Il en a payé le prix. Dans les mois qui précèdent le scrutin, son parti est décapité, tandis qu’il est déclaré inéligible et incarcéré. Le 30 janvier, Imran Khan est encore condamné à dix ans de prison pour avoir divulgué des documents classifiés. Le lendemain, il écope d’une peine de quatorze ans de réclusion pour des cadeaux reçus lorsqu’il était au pouvoir. Enfin, il est reconnu coupable, le 3 février, aux côtés de son épouse, de mariage illégal en vertu de la loi islamique. Encore sept ans de prison.
Mais cette pluie de condamnations n’a pas...
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23/02 - L’hôpital en crise : le "patient-brancard ", nouvelle jauge d’un mal profond, par le Pr Pialoux
Les faits sont têtus mais difficilement quantifiables fautes de données statistiques fiables. Le sujet inquiète néanmoins de plus en plus les administrations hospitalières, les soignants et surtout les patients et leurs familles : les événements indésirables graves liés aux soins (EIGAS) - litote administrative pour parler d’un décès, ou d’une complication, survenus à l’hôpital et qui n’auraient pas dû survenir - ne cessent d’inscrire les urgences des hôpitaux dans la rubrique "fait divers" des journaux. Il y a Lucas, 25 ans, décédé dans la nuit du 30 septembre au 1er octobre aux urgences de l'hôpital de Hyères après huit heures d’attente, victime d'un choc septique selon sa famille qui a déposé plainte pour homicide involontaire. Il y cette femme de 86 ans retrouvée le 2 janvier sans vie sur un brancard aux urgences du CHU de Nantes avec un diagnostic de Covid et des comorbidités. Josiane, 66 ans, morte d’un arrêt cardiaque le 8 février après dix heures d’attente aux urgences de l’hôpital d’Eaubonne (Val-d’Oise). Et le 14 février, cet homme qui aurait mis fin à ses jours après, dit-on, avoir passé … 10 jours sur un brancard aux urgences psychiatriques surencombrées du CHU Purpan à Toulouse.
Points communs de ces drames ? Des familles endeuillées et en colère, une administration qui se retranche derrière "l’enquête administrative ou pénale en cours" et l’organisation des fameuses RMM (Revue de morbidité et de mortalité), ces analyses collectives, rétrospectives de cas cliniques pour lesquels est survenu un EIGAS....
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23/02 - Ukraine : le tardif sursaut européen
Deux ans de guerre en Ukraine, et un bilan effroyable. Une armée ukrainienne en partie décimée, avec plus de 70 000 morts et 120 000 blessés. Côté russe, des pertes encore plus lourdes dépassant les 300 000 tués ou blessés. Un front figé depuis des mois, depuis l’échec de la contre-offensive ukrainienne lancée au début de l’été 2023, des villes anéanties, à l’image d’Avdiivka, reprise par les Russes il y a quelques jours. "Tenir", écrivait-on il y a un an. Tenir face à l’incroyable brutalité du rouleau compresseur actionné par Vladimir Poutine. Tenir face au risque de lassitude des opinions publiques mais surtout face à cette peur, ce "moment munichois" qui paralyse une partie de la classe politique européenne. Tenir, alors que les Etats-Unis, englués dans une campagne électorale présidentielle de tous les dangers, ne sont plus capables de remplir leurs engagements d’aide à l’Ukraine.
La dernière tournée diplomatique de Volodymyr Zelensky à Berlin, Paris et Munich a permis de sauver l’essentiel. Réveiller les consciences, alerter les dirigeants, sonner l’alarme pour son pays mais aussi – une fois encore — pour l’Europe, dont la sécurité est en jeu. Et pour ceux qui doutaient encore des noirs desseins de Vladimir Poutine, la mort d’Alexeï Navalny, le 16 février, est venue rappeler que le président russe, au pouvoir depuis un quart de siècle, est prêt à tout pour assurer sa longévité à la tête d’un empire fragilisé.
Debout l’Europe ! Réveillez-vous, bande d’herbivores, trop longtemps rompus à une sécurité...
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23/02 - 20 % de bio dans les cantines ? Les ratés d’Egalim dans la restauration collective
Le 21 décembre dernier, trois semaines avant de remettre sa démission à Emmanuel Macron, Elisabeth Borne signait une circulaire enjoignant les agents intervenants dans les services de restauration collective à faire respecter les dispositions des lois Egalim de 2018 et 2021. Celles-ci avaient fixé, pour 2022, un objectif de 50 % de produits durables et de qualité, dont 20 % de bio, dans les cantines des écoles, des lycées, des hôpitaux ou encore des maisons de retraite de France. Deux ans plus tard, force est de constater que le compte n’y est pas. La crise agricole n’avait pas encore eu lieu, que le problème, ô combien embarrassant, était déjà bien connu de l’exécutif. Gabriel Attal a annoncé mercredi 21 février le lancement d’une conférence des solutions" d’ici avril. Elle réunira l’Etat et les collectivités locales dans le but "d’accélérer dans la restauration collective". Au Salon de l’agriculture, qui débute samedi, ce sujet hautement inflammable, impliquant une flopée d’acteurs, sera forcément remis sur la table.
Les différents protagonistes se livrent aujourd’hui à une bataille des chiffres. D’un côté, le gouvernement se base sur un rapport transmis au Parlement en décembre qui fait état d’un taux d’approvisionnement de 27,5 % en produits de qualité et de 13 % de bio. Or, ces données sont issues de la plateforme Ma Cantine, sur laquelle les collectivités sont invitées à renseigner leurs efforts. "Du simple déclaratif non contraint. Seuls les bons élèves se manifestent, faisant gonfler les statistiques",...
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22/02 - Sénégal : Macky Sall annonce qu’il quittera le pouvoir le 2 avril
"Le 2 avril 2024 ma mission se termine à la tête du Sénégal", a déclaré le président sénégalais, Macky Sall, lors d’un échange avec la presse sénégalaise jeudi 22 février. Le chef d’Etat sortant a en revanche laissé en suspens la date de la présidentielle dont il avait décrété le report.
"Pour ce qui est de la date, on verra ce que le dialogue proposera", a-t-il dit en évoquant le dialogue politique qu’il entend mener à partir de lundi. "L’élection peut se tenir avant ou après le 2 avril", a-t-il déclaré. Interrogé sur l’éventualité qu’elle se tienne d’ici au 2 avril, il a répondu "je ne le pense pas".Grave crise politique
Le Sénégal traverse une grave crise politique depuis plusieurs semaines. Au début du mois, Macky Sall a annoncé le report sine die de l’élection présidentielle qui était initialement prévue ce dimanche 25 février. La mesure a ensuite été confirmée par le Parlement sénégalais, qui a déplacé le scrutin au mois de décembre, 10 mois plus tard.
Le Conseil constitutionnel du Sénégal avait invalidé, le 15 février, le report de l’élection présidentielle. La plus haute instance judiciaire du pays avait alors réaffirmé le principe d'"intangibilité" de la durée de cinq ans du mandat présidentiel.
Le report de l’élection a entraîné d’importantes manifestations dans le pays - qui ont fait quatre morts - et provoqué des réactions inquiètes à l’étranger. L’opposition a dénoncé un "coup d’Etat institutionnel".
Ce jeudi, le président sénégalais s’est dit "prêt" à libérer la figure de l’opposition Ousmane Sonko, incarcéré depuis...
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22/02 - Pierre Grosser : "La Chine respecte l’ordre international uniquement quand ça l’arrange"
C’est un projet colossal auquel s’est attaqué Pierre Grosser, historien spécialiste de la Guerre froide et de l’histoire de l’Asie. Accompagné de 11 historiens et politistes, il retrace, sur plus de 1 200 pages, l’histoire mouvementée des relations internationales de 1900 à nos jours. À l’appui d’une bibliographie renouvelée et foisonnante, cette Histoire mondiale des relations internationales (Bouquins) incorpore les découvertes les plus récentes de l’historiographie et intègre, fait assez rare pour être remarqué, les trois premières décennies du XXIe siècle. L’occasion pour l’historien et ses coauteurs d’éclairer la séquence historique inaugurée par la chute de l’U.R.S.S., et qui se caractérise par un système international complexe et difficilement définissable. Malgré la multiplication des crises, Pierre Grosser appelle à ne pas céder aux sirènes du pessimisme : "il est permis d’être raisonnablement optimiste", nous assure-t-il.
L’Express : À la fin de la Seconde Guerre mondiale a été mis en place ce que certains appellent un" ordre international libéral". Qu’est-ce que cela signifie ?
La question de la fondation de cet ordre international est en effet importante. Mais paradoxalement, durant plusieurs décennies, il n’a pas vraiment été un ordre, il n’était pas non plus tellement international, et pour couronner le tout il n’était pas vraiment libéral !
Cet ordre s’est mis en place autour d’institutions, comme l’ONU, et de grands textes, sur les Droits de l’homme ou sur le droit de la guerre avec les Conventions de...
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22/02 - Les embryons congelés "sont des enfants" : l’inquiétant revirement de l’Alabama
La décision a provoqué une véritable onde de choc aux Etats-Unis, et plus spécifiquement dans l’Etat de l’Alabama. Vendredi 16 février, la Cour suprême de cet Etat du sud a statué sur le sort des embryons congelés, qu’elle considère désormais comme des personnes à part entière. Ce qui signifie qu’en cas de destruction des embryons, l’individu peut être inculpé pour meurtre.
Dans leur arrêt, les juges de la Cour suprême estiment en effet que "les enfants à naître sont des enfants" comme les autres, et que les embryons congelés devraient bénéficier de la même protection que les bébés en vertu de la loi sur le décès accidentel d’un mineur (Wrongful Death of a Minor Act). L’Alabama devient ainsi le premier Etat à attribuer des droits humains à un organisme en développement à un stade aussi précoce après la procréation.Les médecins vent debout
Sans surprise, le revirement de jurisprudence a été rapidement salué par les activistes "pro-life", qui se réjouissent d’une "clarté morale" traduite en décision de justice. "Des enfants sont créés à volonté dans des boîtes de Petri, puis détruits et utilisés à des fins d’expérimentation", a déclaré Lila Rose, présidente et fondatrice de Live Action, une organisation nationale de lutte contre l’avortement. "Il n’est pas acceptable de laisser des êtres humains dans de la glace. Il n’est pas acceptable de les détruire. Ce ne sont pas des marchandises", martèle Lila Rose auprès de nos confrères du Washington Post.
Une position à rebours de bon nombre de professionnels de santé, qui se déclarent...
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22/02 - Mort de Navalny : la mère de l’opposant accuse la Russie de vouloir enterrer "secrètement" son fils
Après près d’une semaine de bataille, Lioudmila Navalnaïa a en partie eu gain de cause. La mère de l’opposant russe Alexeï Navalny, décédé vendredi dernier dans sa prison en Arctique, a affirmé qu’elle avait pu voir le corps de son fils ce jeudi. Celle-ci avait appelé ce mardi Vladimir Poutine à lui remettre "sans délai" le corps de son fils, l’équipe de l’opposant accusant les autorités de cacher sa dépouille pour couvrir un "meurtre".
La situation est néanmoins loin d’être réglée. La mère de Navalny a accusé les autorités russes d’exercer contre elle un "chantage" pour l’enterrement de son fils. "Ils veulent que tout soit fait secrètement, sans cérémonie, ils veulent m’emmener aux confins d’un cimetière, près d’une tombe fraîche, et me dire "ci-gît ton fils", je ne suis pas d’accord avec cela", a déclaré Lioudmila Navalnaïa, dans une vidéo diffusée jeudi par l’équipe de l’opposant."Le temps joue contre vous, le cadavre se décompose"
Lioudmila Navalnaïa a indiqué avoir été conduite à la morgue, où elle a pu voir la dépouille de son fils. Elle dit aussi se trouver à Salekhard, la capitale du district de Iamalo-Nénétsie, région du Grand Nord où est mort officiellement en détention Alexeï Navalny le 16 février. Toujours selon elle, les enquêteurs ont déjà établi la cause du décès, "et tous les documents juridiques et médicaux sont prêts", tandis que l'équipe de l'opposant raconte que la cause du décès est inscrite comme étant "naturelle".
"Légalement, ils auraient dû me rendre immédiatement le corps d'Alexeï, mais ils ne l'ont pas...
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22/02 - Marine Le Pen et l’AfD : les coulisses d’un déjeuner polémique
Un déjeuner de réconciliation. Mardi 20 février, à deux pas de l’Arc de Triomphe, Marine Le Pen et Jordan Bardella ont déjeuné, en toute discrétion, à la table d’Alice Weidel, la coprésidente de l’AFD, parti d’extrême droite allemand allié européen du Rassemblement national au sein du groupe ID (Identité et démocratie). Parti qui a fait parler de lui, en novembre, pour avoir participé à une réunion avec des néonazis près de Postdam où aurait été évoqué un projet de "remigration", c’est-à-dire de déportation massive de 2 millions de personnes étrangères ou de "citoyens non assimilés". La révélation de cette réunion par le média Correctiv avait provoqué des manifestations d’ampleur en Allemagne.
Au Parlement européen, on avait pourtant désamorcé. Le président de la délégation RN, Jean-Paul Garraud, avait convoqué une réunion : attention, avait-il averti, l’article de la presse allemande était tronqué, son contenu mensonger, et l’AfD n’avait rien à se reprocher ! Un point de vue que ne partageait manifestement pas Marine Le Pen. Interrogée à ce sujet le 25 janvier en marge de ses vœux à la presse, cette dernière s’était empressée de prendre ses distances avec ses alliés européens : "Je suis en total désaccord avec la proposition qui aurait été discutée ou aurait été décidée dans le cadre de cette réunion", avait-elle assuré. Et d’ajouter : "Nous serons amenés à discuter des divergences, et voir si ces divergences ont ou n’ont pas des conséquences sur la capacité que nous avons à nous allier dans un même groupe."
Fureur parmi les...
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22/02 - Guerre en Ukraine : "Il faut poursuivre ceux qui ont ordonné des exactions, dont Poutine"
Comment juger l’homme qui, de Marioupol à Boutcha, a autorisé les pires exactions en Ukraine ? Comment faire payer celui qui, dans la nuit du 23 au 24 février 2022, a déclenché une guerre qui a déjà coûté la vie à plus d’un demi-million de soldats et de civils ? Il n’y a qu’un moyen, estime Andriy Kostine, procureur général d’Ukraine : apporter la preuve que Vladimir Poutine a commis le "crime d’agression" - c’est-à-dire celui qui précède tous les autres. A Kiev et La Haye, juristes et enquêteurs y travaillent déjà.
L'Express : Pourra-t-on, un jour, juger Poutine ?
Andriy Kostine : Depuis le procès de Nuremberg contre les nazis, personne n’a été tenu responsable de ce que l’on appelle le "crime d’agression". Mais caractériser ce crime est essentiel, car il précède tous les autres [NDLR : crime de guerre, crime contre l’humanité et génocide]. S’il n’y avait pas eu d’agression envers l’Ukraine, il n’y aurait jamais eu tous ces civils torturés, ces soldats et ces enfants tués… Il faut donc poursuivre ceux qui ont ordonné ces exactions, et en premier lieu Vladimir Poutine. Pour cela, nous disposons de deux outils. D’abord, la procédure nationale, puisque la Cour ukrainienne est compétente pour instruire ce délit. Déjà, nous avons identifié 680 personnes soupçonnées d’avoir commis un crime d’agression contre l’Ukraine, et 269 ont été jugées – pour l’essentiel, des représentants de l’élite politique et militaire russe. Mais nous ne sommes pas compétents pour poursuivre ceux qui bénéficient d’une immunité.
Nous ne pouvons donc...
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22/02 - Manouchian au Panthéon : les secrets du discours de Macron, la demande de Mélenchon
Ce second quinquennat à nul autre pareil est loin d’être terminé, pourtant, 2027 et sa cohorte de candidats putatifs s’avancent déjà. Ce dernier remaniement avec Gabriel Attal à sa tête – et qui remet en selle Rachida Dati – en est un nouveau tournant. En coulisses, les uns apprennent à esquiver les croche-pattes, les autres se familiarisent avec l’art du complot, bref, tout le monde prépare l’après-Emmanuel Macron avec rigueur et détermination. Le service politique de L’Express propose de vous aider à suivre, grâce à un rendez-vous hebdomadaire sur notre site Internet, les progrès de ces ambitieux qui espèrent gravir, vite et sans se blesser, les marches du pouvoir.Les secrets du discours de Macron pour la cérémonie Manouchian…
De leur propre aveu, jamais ses conseillers n’avaient vu le président "aussi crevé" après un discours. "Il l’a incarné", murmure l’un d’eux. Signe de l’importance accordée à ce moment, huit mains ont travaillé à l’écriture du texte. Le conseiller discours Baptiste Rossi a été prié de fournir une première trame, lestée ensuite de "signifiant politique" par le conseiller mémoire Bruno-Roger Petit, puis teintée de formules littéraires grâce à l’intervention de Jonathan Guémas, et, pour finir, patinée par le président lui-même. "Idéal communiste" est la trouvaille d’Emmanuel Macron. "Il en était très fier, atteste l’un de ses stratèges. Car le communisme part d’un bon sentiment, d’un idéal qui certes finit mal…" Après la panthéonisation de Missak et Mélinée Manouchian, les membres de la communauté...
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22/02 - Pourquoi la Chine est si dépendante des énergies fossiles
La Chine peut-elle atteindre ses objectifs climatiques pour l’année 2025 ? Cela semble bien difficile, répond une étude publiée ce jeudi 22 février par le Centre de recherche sur l’énergie et l’air propre (Crea), un groupe indépendant basé en Finlande. La faute en partie à une dépendance accrue du pays aux énergies fossiles, afin de soutenir son économie faiblissante.
La Chine, pays le plus grand émetteur de CO2, s’est engagée à stabiliser ou faire décroître ses émissions d’ici 2030 et à atteindre la neutralité carbone d’ici 2060. Dans le cadre de l’accord de Paris sur le climat, Pékin s’est aussi engagé à remplir une série d’objectifs de transition. Le pays doit faire en sorte que 20 % de son énergie provienne d’alternatives aux combustibles fossiles et doit réduire l’intensité carbone de son économie (quantité de CO2 émise par rapport à son PIB) d’ici 2025.+10 % d'émissions en trois ans
Mais le rebond de consommation d'énergie qu'a connu le pays à la suite de la pandémie de Covid-19 signifie que "tous ces objectifs sont sérieusement hors d’atteinte après 2023", souligne le rapport du Crea publié sur le site Internet Carbon Brief. Les émissions de CO2 du secteur énergétique du pays ont augmenté de 5,2 % l’année dernière - et de 12 % entre 2020 et 2023 -, à une période où Pékin brûlait davantage de charbon pour répondre à la demande croissante d’électricité, avec la reprise de l’activité économique post-Covid.
Les conditions météorologiques défavorables ont aussi aggravé le problème. Une série de sécheresses a abaissé la...
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22/02 - Espionnage : "I-Soon", cette discrète société au service de Pékin
Pékin a les yeux partout. Son secret ? En voici une infime partie dévoilée grâce à une importante fuite de données de l’entreprise i-Soon. À travers plus de 570 fichiers et images, on apprend comment le prestataire informatique chinois a infiltré des pouvoirs étrangers, des comptes de réseaux sociaux et des ordinateurs personnels. Des experts de SentinelLabs et Malwarebytes, sociétés américaines de cybersécurité, affirment que l’entreprise incriminée s’est immiscée dans les systèmes d’une dizaine de gouvernements. Sont aussi concernées les organisations pro-démocratie à Hongkong, ainsi que l’Otan.
I-Soon se présente comme une entreprise spécialisée dans la sécurité informatique et a candidaté à des appels d’offres du gouvernement chinois. Si son site Internet n’était pas accessible jeudi matin, des archives en ligne datant de mardi indiquent que l’entreprise est basée à Shanghai avec des bureaux à Pékin et dans plusieurs provinces chinoises, notamment au Sichuan (sud-ouest). Ses données ont été déposées le 16 février sur le site de partage GitHub. "La fuite fournit certains des détails les plus concrets rendus publics à ce jour" au sujet de l’espionnage supposé de la Chine et révèle sa "maturité", écrit SentinelLabs dans un rapport publié mercredi 21 février.
L’auteur de la fuite et ses motivations ne sont pas connus mais elle "donne un aperçu inédit des opérations internes d’un prestataire de services de piratage informatique affilié à un Etat", selon SentinelLabs. Autrement dit, on pénètre dans les coulisses d’i-Soon. Par...
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22/02 - Sébastien-Yves Laurent : "Les Etats s’appuient de plus en plus sur leurs services de renseignement"
L’invasion de l’Ukraine par la Russie avait été précédée par une déclassification inhabituelle de documents par les services de renseignement américains. Activité par nature discrète, l’espionnage et ses productions se trouvent davantage mis en lumière dans le contexte d’un monde en numérisation croissante.
Dans Etat secret, Etat clandestin : Essai sur la transparence démocratique (Gallimard), Sébastien-Yves Laurent livre une rare analyse de ces exercices de l’ombre, en se concentrant sur les évolutions récentes en Occident. "Il existe une relative proximité entre les Etats-Unis et la France sur le dialogue entre démocratie et renseignement, explique ce professeur de Sciences politique à l’Université de Bordeaux, alors que c’est assez différent dans le cas britannique, qui possède une culture du secret très puissante."
L’Express : Quel rôle joue le renseignement dans les relations internationales actuelles ?
Sébastien-Yves Laurent : Son rôle est fondamental et plus important qu’auparavant. Pour deux raisons : parce que les Etats s’appuient de plus en plus sur leurs services de renseignement et un peu moins sur leurs services diplomatiques ; parce que le renseignement d’origine technique, dans un monde numérisé, est plus facile à collecter qu’auparavant et en plus grande quantité. Deux récents exemples sont venus confirmer cette importance. L’attaque du Hamas en Israël, le 7 octobre 2023, résulte d’une défaillance du renseignement ou de son exploitation, des alertes très fortes n’ayant pas été entendues par le...
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22/02 - Deux ans de guerre en Ukraine : l’impossible décompte des victimes
Dans une guerre, le décompte des victimes s’apparente souvent à un véritable défi tant les obstacles sont nombreux. Défi qu’ont tenté de relevé deux médias russophones. Dans une enquête commune, Mediazona et BBC News Russian établissent, semaine par semaine depuis l’invasion de l’Ukraine le 24 février 2022, une liste des victimes du conflit russo-ukrainien.
Au total, les médias déclarent avoir identifié 45 123 soldats morts du côté russe sur la période qui court du 24 février 2022 au 20 février 2024. Des mobilisés, des volontaires, des combattants de compagnies militaires privées ou des prisonniers qui avaient rejoint des unités combattantes en échange d’une amnistie. Des soldats qui pour "les deux tiers […] n’avaient aucun lien avec l’armée avant l’invasion", pointe BBC News Russian.Un bilan réel bien plus lourd
Une liste établie au moyen d’avis de décès, de communiqués d’autorités locales, de nécrologies parues dans des médias ou sur les réseaux sociaux. Mais une liste non exhaustive. "Ces chiffres ne représentent qu’un décompte partiel et ne reflètent pas toute l’étendue des pertes", prévient sur son site Mediazona. Selon des estimations de la BBC News Russian, il pourrait s’avérer deux fois plus élevé. D’autant que sur la ligne de front, les pertes militaires sont souvent tenues secrètes. Le dernier bilan officiel russe remonte à septembre 2022. Le ministre de la Défense Sergueï Choïgou avait alors reconnu la mort de 5 937 militaires russes.
Depuis le déclenchement du conflit, plusieurs institutions et organes de...
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22/02 - Médecins spécialistes : l’envolée des dépassements d’honoraires
Après une consultation, il arrive que la carte bleue chauffe plus qu’attendu. Et pour cause : plus de la moitié des médecins spécialistes appliquent des dépassements d’honoraires, selon l’association de consommateurs UFC Que Choisir, qui dénonce, ce jeudi 22 février, "l’envolée du prix des soins" et ses conséquences sur la santé des plus modestes.
Selon l’association, qui a compilé les données de l’Assurance maladie, les médecins spécialistes libéraux étaient 52,2 % à appliquer un dépassement d’honoraires en 2021, contre 45,8 % cinq ans plus tôt. Sur les huit spécialités prises en compte dans l’étude, la gynécologie est celle qui pratique le plus les dépassements, avec 71,4 % des praticiens concernés. Le dépassement moyen des gynécologues est de 20,60 euros, sur une consultation de base fixée à 30 euros (chiffres de 2022).SpécialistesTarif moyenDépassement moyen (en France)Tarif moyen (département le plus cher)Dépassement moyen (département le plus cher)Anesthésistes40,9 €10,9 €59,2 €29,2 €Cardiologues55,9 €4,9 €77,8 €26,8 €Dermatologues41,7 €11,7 €70,3 €40,3 €Gastro-entérologues37,5 €7,5 €67,9 €37,9 €Gynécologues50,6 €20,6 €80,5 €50,5 €Ophtalmologues43,8 €13,8 €65,5 €35,5 €Pédiatres (0-2 ans)46,2 €9,2 €66,7 €29,7 €Psychiatres63,9 €13,7 €83,6 €33,4 €
Source : UFC-Que Choisir, d’après données Assurance maladie. Année 2022, France métropolitaine.
Viennent ensuite les ophtalmologues (66,7 % excédent le tarif de l’Assurance maladie, pour un dépassement moyen de 13,80 euros), et les anesthésistes (58,8 % sont au-dessus du tarif Sécu, pour...
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22/02 - 10 milliards d’économies : le détail des coupes budgétaires
L’Etat va devoir se serrer la ceinture. Le gouvernement français a acté, jeudi 22 février, dans un décret des économies de dix milliards d’euros, annoncées après une révision en baisse de sa prévision de croissance 2024, avec notamment deux milliards d’euros de moins pour les programmes "écologie, développement et mobilité durables".
Le texte, paru au Journal officiel et signé par le Premier ministre Gabriel Attal, le ministre de l’Economie Bruno Le Maire et le ministre délégué aux comptes publics Thomas Cazenave, "annule" au total dix milliards d’euros de dépenses budgétées dans 29 domaines, allant de l’écologie à l’enseignement supérieur, en passant par la justice, la défense, la cohésion des territoires et l’aide publique au développement.
Dans les programmes "écologie, développement et mobilité durables", celui intitulé "énergie, climat et après-mines" est raboté d’un milliard d’euros, tandis que le "fonds d’accélération de la transition écologique dans les territoires" perd plus de 400 millions.Le rabot dans la catégorie "travail et emploi"
Par ailleurs, les catégories "travail et emploi" et "recherche et enseignement supérieur" sont concernés respectivement par 1,1 milliard et 900 millions d’euros de crédits annulés. L’aide publique au développement est rabotée de 740 millions d’euros, l’aide à l’accès au logement perd 300 millions d’euros, la police nationale 134 millions d’euros et l’administration pénitentiaire quelque 118 millions.
Le gouvernement avait annoncé dimanche dernier ces économies "immédiates" pour...
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22/02 - Guerre en Ukraine : les Etats-Unis annoncent des inculpations d’oligarques russes
Le Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l'homme, Volker Türk, a déclaré jeudi 22 février que la guerre menée par la Russie en Ukraine avait entraîné un "coût humain terrifiant, infligeant d'immenses souffrances à des millions de civils".
Il a estimé que les dommages causés par la guerre se feraient sentir sur plusieurs générations et a de nouveau appelé Moscou à cesser immédiatement son invasion.
Les infos à retenir
⇒ Près de 10 000 militaires ukrainiens formés par la France depuis le début de l'invasion russe
⇒ Londres renforce ses sanctions contre Moscou et livre plus de missiles
⇒ 6,5 millions d'Ukrainiens réfugiés à l'étrangerLes Etats-Unis annoncent des inculpations d'oligarques russes
Les Etats-Unis ont dévoilé jeudi des chefs d'accusation portés contre plusieurs oligarques russes, à deux jours du deuxième anniversaire de l'invasion de l'Ukraine par la Russie.
"Le ministère de la Justice s'engage plus que jamais à couper les flux de fonds illégaux qui alimentent la guerre de Poutine et à tenir pour responsables ceux qui continuent de la permettre", a déclaré le ministre américain de la Justice Merrick Garland dans un communiqué.Près de 10 000 militaires ukrainiens formés par la France depuis le début de l'invasion russe
La France a formé près de 10 000 militaires ukrainiens depuis le début de l'invasion russe en Ukraine, a fait savoir jeudi le ministère français des Armées lors d'un point presse. Ces formations, dispensées "soit en France soit en Pologne", ont porté sur le maniement d'équipements...
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22/02 - Nvidia : les chiffres d’une année record pour le faiseur de rois de l’IA
Nvidia a conclu en grande pompe l'année qui l'a consacré comme faiseur de rois de l'intelligence artificielle (IA), avec des revenus et profits record, portés par la forte demande pour les composants électroniques dont il est le maître incontesté.
Le géant américain des puces de l'IA a réalisé près de 61 milliards de dollars de chiffre d'affaires et a multiplié par six son bénéfice net, à près de 30 milliards, sur l'ensemble de son exercice annuel terminé fin janvier, d'après un communiqué de résultats publié mercredi.
"Nvidia a permis l'émergence d'un nouvelle ère informatique, celle de l'IA générative, où les logiciels peuvent apprendre, comprendre et générer toutes sortes d'informations : du langage humain, des structures biologiques ou encore des univers en 3D", s'est félicité Jensen Huang, fondateur de Nvidia, lors d'une conférence destinée aux analystes.Des processeurs appelés "GPU"
Inconnu du grand public il y a encore un an, le groupe de Santa Clara (Californie) fabrique des cartes graphiques, des processeurs appelés "GPU", initialement conçus pour les besoins des jeux vidéo. Leur puissance de calcul, nécessaire au traitement de quantités massives de données, les a rendus indispensables aux développeurs de modèles d'IA générative (OpenAI, Meta, Google...)
Cette technologie, qui permet de produire du texte, des images et d'autres données sur simple requête en langage courant, suscite un engouement hors norme depuis le lancement réussi de ChatGPT par OpenAI fin 2022.
De novembre à janvier, Nvidia a réalisé...
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22/02 - Incidents sur le 737 Max : Boeing se sépare d’un de ses dirigeants
Il y a du changement dans l’air chez Boeing… Face aux problèmes réguliers observés sur son programme 737 MAX, le constructeur aéronautique américain a annoncé, mercredi 21 février, le départ du responsable du programme et une réorganisation de la direction de sa branche aviation civile.
Dans un courrier adressé par le directeur général de Boeing Commercial Airplanes (BCA), Stanley Deal, aux salariés du groupe, que l’AFP a pu consulter, le groupe a annoncé le départ d’Ed Clark, vice-président et directeur général du programme 737, après "près de 18 ans de service dévoué à Boeing". Il était également à la tête de l’usine de Renton, non loin du siège historique du groupe à Seattle (nord-ouest). Katie Ringgold, actuellement vice-présidente en charge des opérations de livraison des 737, va succéder à Ed Clark.Une réorganisation de la BCA
Le groupe a par ailleurs annoncé une réorganisation de la direction de BCA, avec notamment la nomination d’Elizabeth Lund comme vice-présidente en charge de la qualité. L’entreprise souffre encore de l’incident survenu en janvier lorsqu’une porte s’est détachée de la carlingue d’un 737 MAX 9 lors d’un vol de la compagne Alaska Airlines, parti de Portland (Oregon aux Etats-Unis). L’incident n’avait fait que quelques blessés légers.
Après l’incident, l’Agence américaine de régulation de l’aviation civile (FAA) avait suspendu de vol 171 des 218 avions 737 MAX 9 déjà livrés. Un rapport préliminaire de l’Agence américaine de sécurité des transports (NTSB) a conclu que quatre boulons censés bloquer...
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22/02 - Cisjordanie : un mort et huit blessés dans une attaque, selon la police israélienne
De violents combats entre Israël et le Hamas secouent, mercredi 21 février, la bande de Gaza plongée dans une catastrophe humanitaire pendant que de nouveaux pourparlers en vue d’une trêve s’amorcent au Caire.
Les infos à retenir
⇒ Une attaque terroriste en Cisjordanie
⇒ Gaza : nouvelles frappes contre Rafah, pourparlers en cours pour une trêve
⇒ Israël : des violences sexuelles systématiques dans les attaques du 7 octobreUne attaque terroriste en Cisjordanie
Trois hommes armés ont ouvert le feu à l'arme automatique jeudi sur plusieurs véhicules près d'une colonie en Cisjordanie occupée près de Jérusalem, faisant au moins un mort et huit blessés, a indiqué la police israélienne. L'incident s'est produit près de la colonie de Maale Adumim, à l'est de Jérusalem, a déclaré la police dans un communiqué, ajoutant que les assaillants étaient arrivés à bord d'un véhicule.
"Les trois terroristes (...) sont sortis de leur véhicule et ont commencé à tirer à l'arme automatique sur des véhicules qui se trouvaient dans un embouteillage sur la route en direction de Jérusalem", selon le communiqué. "Deux terroristes ont été neutralisés sur place. Les recherches menées sur les lieux ont permis de localiser un autre terroriste qui tentait de s'enfuir et qui a également été neutralisé", a ajouté la police.Huit personnes blessées à des degrés divers ont été évacuées par des médecins, selon la même source.Gaza : nouvelles frappes contre Rafah, pourparlers en cours pour une trêve
Israël a lancé dans la nuit de mercredi à jeudi de...
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22/02 - Franchises médicales : une incohérence politique profonde et persistante
La mesure phare en matière de santé du candidat Macron en 2017 était le zéro reste à charge. Les Français ne devaient plus payer leurs lunettes, leurs prothèses dentaires et leur aide auditive. Le gouvernement vient de publier le 17 février 2024 un décret qui prévoit de doubler le montant des franchises des médicaments, des transports sanitaires et la participation financière aux consultations médicales, justifiant cette mesure par un principe de responsabilisation des citoyens.
Le Français ne doit plus rien payer pour ses lunettes mais doit participer au financement de ses soins médicaux, pour prendre conscience que la santé à un coût ! La coupe est donc pleine en matière d’incohérence politique et de complexification technique du système de financement.
Dommage, car la lisibilité pour l’assuré est une condition essentielle de l’efficacité du système et de son équité. Sachant aussi que c’est l’assuré qui finance 100 % des soins.Une usine à gaz bureaucratique
Comme toute mesure dénuée de sens, le recouvrement des franchises médicales est une usine à gaz bureaucratique. Chaque citoyen peut constater que ses dépenses de santé se font surtout via le tiers payant, c’est-à-dire sans financement direct. Pour récupérer les franchises médicales, l’Assurance maladie n’a que deux options : soit les déduire du remboursement d’un acte pour lequel l’assuré paie en direct - un acte de kinésithérapie par exemple -, soit demander à l’assuré de lui payer par virement les sommes dues, autrement dit le trop remboursé.
Le financement...
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22/02 - La FNSEA au cœur de la crise agricole : son influence, sa capacité de nuisance… et ses failles
Comme un vent de panique. Comme une ardente obligation à convaincre. A quelques jours de l’ouverture du Salon de l’agriculture, le 24 février, l’exécutif se démultiplie pour apaiser une colère paysanne qui menace à tout moment de s’embraser. Rendez-vous au ministère, visites d’exploitations, interventions médiatiques… Marc Fesneau, Gabriel Attal, Emmanuel Macron, tous tentent de convaincre les campagnes de leur bonne volonté. Avec une même difficulté : à qui s’adresser ? A la FNSEA, le syndicat majoritaire, longtemps considérée comme l’interlocuteur unique des pouvoirs publics ? A d’autres, mieux à même d’être écoutés par un monde paysan plus remonté que jamais ?
Dans les rangs du pouvoir, ces derniers jours, on s’est interrogé sur la capacité d’Arnaud Rousseau, le président de la FNSEA, à refléter les attentes de sa base. Son tweet du 12 février, dans lequel il évoque un "curetage" des fossés et non un "curage", a fait sourire ou affligé pour sa déconnexion avec les réalités du terrain. Ses exigences de grand prince, désirant être reçu au plus haut niveau, agacent ceux qui se démènent pour trouver une issue à la crise. Des signaux ont donc été envoyés à d’autres. Il y a d’abord eu le passage de Gabriel Attal sur le barrage de Jérôme Bayle en Occitanie, hors de tout cadre syndical classique. Puis, cette relative bienveillance des forces de l’ordre à l’égard des militants de la Coordination rurale lorsqu’ils décident de "monter" sur Rungis. Pas d’affrontements, une jolie photo et retour à la maison. Et, enfin, cette...
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22/02 - Svetlana Tikhanovskaya : "On ne peut pas aider l’Ukraine sans aider la Biélorussie"
Lorsque Youlïa Navalnaya, l’épouse d’Alexeï Navalny, a annoncé vouloir continuer le projet politique de son mari mort dans une prison russe, le 16 février, beaucoup l’ont comparée à l’opposante biélorusse Svetlana Tikhanovskaya. Aujourd’hui cheffe de file de l’opposition en exil, celle-ci a endossé ce rôle après que son époux, le blogueur Sergueï Tikhanovsky, l’un des plus célèbres opposants à Loukachenko, a été arrêté, alors qu’il était candidat au scrutin présidentiel de 2020. L’élection a été remportée frauduleusement par le dictateur Alexandre Loukachenko, toujours au pouvoir après 32 ans de règne.
Devenue leader de l’opposition violemment réprimé après cette élection truquée, Svetlana Tikhanovskaïa s’est ensuite exilée à Vilnius, d’où elle préside son gouvernement en exil, alternative pacifique et démocratique au régime Loukachenko. La Biélorussie, pays de 10 millions d’habitants, compte actuellement presque 1 500 prisonniers politiques, selon l’ONG indépendante Viasna, tandis que 300 000 citoyens biélorusses se trouvent à l’étranger.
Alors que la répression de la société civile s’accentue depuis la guerre en Ukraine, le pays connaîtra des élections législatives sans aucun enjeu, ce dimanche 25 février. Ce premier scrutin organisé depuis 2020 sera une "parodie de démocratie", juge Svetlana Tikhanovskaïa. Elle espère organiser dans les prochains mois des élections pour un Parlement biélorusse en exil. Entretien.
L’Express : Comment interprétez-vous la mort d’Alexeï Navalny ?
Svetlana Tikhanovskaya : C’est terrible. J’étais à la...
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21/02 - Missak Manouchian au Panthéon : Macron salue une "odyssée de liberté"
Une "odyssée de liberté", des mots du président de la République Emmanuel Macron. Les cercueils du résistant communiste Missak Manouchian, poète apatride d’origine arménienne, et de son épouse Mélinée, ont franchi ensemble ce mercredi 21 février les portes du Panthéon, temple des grandes figures de la Nation.
Vingt-trois compagnons d’armes, fusillés pour la plupart avec lui le 21 février 1944, entrent aussi de façon symbolique, 80 ans plus tard jour pour jour : leurs noms seront gravés dans le caveau où les Manouchian vont reposer. Emmanuel Macron a salué "ces 24 noms", et avec eux, "tout le cortège des FTP-MOI, trop longtemps confinés dans l’oubli". "Tous désormais sont reconnus comme morts pour la France. La France de 2024 se devait d’honorer ceux qui furent 24 fois la France", a rendu hommage le chef de l’Etat, sous les yeux du Premier ministre arménien Nikol Pachinian."Il se voulait poète, il devient soldat de l’ombre"
"Cette odyssée, celle de Manouchian et de tous ses compagnons d’armes, est aussi la nôtre. Odyssée de liberté et de sa part ineffaçable dans le cœur de notre nation", a célébré Emmanuel Macron, qui a salué le parcours d’un "Français de préférence", qui "décide de mourir pour notre nation qui pourtant avait refusé de l’adopter pleinement".
Après avoir rappelé sa jeunesse en Arménie puis son arrivée en France, ses rêves littéraires et son engagement communiste, Emmanuel Macron a célébré son parcours dans la résistance. "Quand la guerre éclate, Missak Manouchian s’engage. Ivre de liberté et enivré de...
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21/02 - Guerre en Ukraine : trois cartes pour comprendre les difficultés de Kiev
Ce 24 février, cela fera deux ans que l’armée ukrainienne se défend contre l’invasion russe déclenchée par Vladimir Poutine. Deux ans d’âpres combats, de la première percée repoussée aux portes de Kiev au carnage humain de Bakhmout, de l’espoir déchu de la contre-offensive à l’été dernier à une nouvelle guerre de positions depuis l’automne.
A l’approche de la troisième année de guerre, l’armée ukrainienne se retrouve néanmoins particulièrement en difficulté. Elle a dû céder le contrôle d’Avdiivka, cette cité industrielle à l’est du pays qu’elle défendait de façon acharnée des assauts incessants de l’armée russe. Surtout, elle fait face à un soutien occidental toujours hésitant et insuffisant. L’Express revient sur les enjeux actuels majeurs d’une guerre qui est peut-être en train de connaître un tournant.Le bilan incertain de la défaite d’Avdiivka
Quel sera l’impact de la défaite de la bataille d’Avdiivka ? Alors que l’armée ukrainienne a été forcée de battre retraite le week-end dernier de la cité fortifiée à l’est du pays, devenue au fil des mois le nouvel épicentre des combats entre les deux camps, vient l’heure d’un premier bilan et des futures conséquences de cette bataille.
Selon Oleksandr Tarnavsky, le commandant général ukrainien du secteur, 47 000 Russes auraient été tués ou blessés en quatre mois de bataille à Avdiivka, un chiffre impossible à vérifier. A titre de comparaison, les sources occidentales estiment que depuis le début de la guerre, le bilan russe se situerait autour des 350 000 tués ou blessés.Carte de la ligne...
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21/02 - Cinéastes et actrices mineures : 50 ans d’abus… et de complaisance journalistique
L’entretien s’intitule "L’homme qui aimait les actrices". Dans une longue interview parue le 5 décembre 2006 dans Les Inrockuptibles, le cinéaste Benoît Jacquot se confie sur le moteur de sa création. En l’occurrence, "les jeunes filles, ses compagnes le plus souvent", écrit le mensuel. Le réalisateur y revient sur sa relation avec Judith Godrèche, héroïne de La Désenchantée. "Je me suis dit que si je me mettais dans cette position-là, de désirer le désir d’une très jeune fille qui veut être actrice, j’allais lui faire habiter le film tout du long, sans réserve, sans exception", raconte Jacquot, qui esquisse ensuite une explication faustienne : "Avec tout de même un pacte à la clé : si je lui donne le film, elle, en retour, se donne complètement. Ce qui est à entendre dans tous les sens qu’on voudra".
La réaction des Inrocks aux propos du cinéaste se résume en un mot : l’indifférence. Les détails de la relation passée entre Godrèche et lui ne sont pourtant pas dissimulés au magazine. Le lecteur sait que La Désenchantée, sorti en 1990, est le deuxième film qu’elle tourne avec lui après Les Mendiants, réalisé quatre ans plus tôt. Ce tournage a débouché sur une liaison. A ce moment-là, Godrèche a 14 ans. Il en a 39. Pour Jacquot, une histoire de "sauveuse" et de "sauvé", comme il l’a raconté à l’envi. L’une étant adolescente et l’autre bientôt quadragénaire.
Interrogé sur son travail avec ses "muses", le réalisateur n’a jamais caché ses liaisons avec des jeunes filles, souvent mineures. Quand ces confidences sont faites,...
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21/02 - Semaine de quatre jours : la RATP tente l’expérience
La RATP, la régie qui exploite une partie des transports en commun de Paris et de sa banlieue, a annoncé mercredi avoir signé avec trois syndicats (FO, l’Unsa et la CFE-CGC) et sans la CGT-RATP un accord "pour améliorer la qualité de vie au travail" et expérimenter la semaine de quatre jours. L’objectif, entre autres, est de fidéliser les personnels de la Régie, confrontée à une hausse des démissions.Seulement certains agents concernés
L’expérimentation de la semaine de quatre jours a commencé le 18 janvier et concerne les lignes 5, 7 et 9 du métro et le RER B, sans diminution du temps de travail. Elle concerne "les agents de gares et stations, les managers ainsi que les équipes de Maîtrise du Territoire (MDT)", fait savoir la RATP, mais pas les conducteurs, et prévoit "une meilleure adaptation des roulements aux contraintes et aux besoins des salariés", précise le communiqué de presse diffusé mercredi.
Pour le moment, 170 agents se sont portés volontaires pour tester le dispositif pendant trois cycles de 42 jours, éventuellement renouvelables sur la base du volontariat et "jusqu’en octobre 2024", fait savoir la RATP. Cette expérimentation donnera lieu à un retour d’expérience pour décider ou non de son élargissement, qui pourrait concerner jusqu’à 5000 agents.Une organisation différente selon le métier
Le dispositif prévoit une organisation hebdomadaire pour les managers et les contrôleurs avec quatre jours travaillés et trois jours de repos, moyennant une augmentation du temps de travail quotidien d’une...
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21/02 - Sanctions contre la Russie, le grand contournement : les magouilles secrètes de sociétés européennes
C’est l’histoire d’une liste qui affole les chancelleries européennes depuis quelques jours. L’inventaire d’une dizaine de grandes entreprises continentales soupçonnées d’utiliser le dédale de leurs filiales asiatiques pour contourner les sanctions économiques qui frappent la Russie. Mardi 13 février, dans une discrète salle de réunion du Berlaymont, le siège de la Commission européenne à Bruxelles, l’ambiance est sépulcrale. Un peu comme si l’air venait à manquer. Mairead McGuinness, la commissaire irlandaise aux Services financiers, a réuni tous les représentants des 27 Etats membres responsables du suivi et de l’application des mesures de rétorsion votées contre le régime de Vladimir Poutine. C’est la quatrième fois depuis le début de la guerre en Ukraine que ce groupe de diplomates et hauts fonctionnaires se retrouve.
Ce jour-là, la France a dépêché la directrice générale adjointe du Trésor, Muriel Lacoue-Labarthe. David O’Sullivan, vieux briscard des arcanes bruxellois et ancien ambassadeur de l’UE à Washington, est à la manœuvre. A chacun, il tend une feuille. Une sombre énumération de sociétés européennes prises la main dans le sac. Depuis des semaines, les limiers de la Commission européenne épluchent les données des douanes russes et décortiquent les codes affectés à chaque produit. L’équivalent d’une dizaine de milliards d’euros de produits dont le commerce est interdit avec Moscou auraient franchi les frontières russes en provenance d’Asie. Quelques jours plus tard, à Bercy, on tente vainement de temporiser....
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21/02 - Présidentielle américaine : pourquoi la collecte de dons de Trump patine ?
C’est bien connu, l’argent est le nerf de la guerre. Antienne qui vaut également lors de l’élection présidentielle, pour laquelle la course à la collecte des fonds se poursuit outre-Atlantique. Et entre Joe Biden et Donald Trump, l’écart se creuse. Le président des Etats-Unis confirme son avance.
Selon les informations de nos confrères du New York Times, la campagne du candidat sortant a clôturé le mois de janvier avec près de 56 millions de dollars, contre quelque 30 millions pour la campagne du chantre du MAGA (pour Make America Great Again, slogan de campagne utilisé par Ronald Reagan lors de la campagne présidentielle de 1980 et reprise par Donald Trump).
À la veille de la Saint-Sylvestre déjà, 13 millions de dollars séparaient les caisses des comptes de campagne des deux rivaux. Mais alors que les dons ont afflué en direction du camp Biden qui a terminé l’année avec 46 millions de dollars, les comptes de campagne de Trump ont fondu de 3 millions de dollars. En outre, le solde du mois de janvier se révèle négatif. Seuls 8,8 millions de dollars ont été récoltés, et 11,4 millions dépensés.Trump, privé pour l’heure du Comité national républicain
Pour comprendre ce décalage, deux éléments doivent être pris en compte. Tout d’abord, contrairement à Joe Biden, Donald Trump ne bénéficie pas du soutien du Comité national de son parti. Or, ces organes sont de réelles machines à générer des dons. Le président sortant aurait ainsi récolté près de 42 millions de dollars en janvier auprès des comités de soutien par...
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21/02 - Etudes rétractées, saillies médiatiques… La sulfureuse retraite de Didier Raoult
Tout à coup, La Marche Impériale, signature sonore de Dark Vador dans Star Wars, retentit. Didier Raoult, non pas coiffé du casque du seigneur Sith, mais d’un masque chirurgical, descend la volée de marches de la salle de conférences de la Maison du Barreau (Paris 1er), entouré par douze avocats. Ce soir-là, nulle question d’un procès. Du moins pas tout à fait. Le sulfureux professeur marseillais est simplement l’invité d’honneur de la première Conférence Berryer de l’année 2024, qui se déroulait jeudi 8 février. L’institution bicentenaire, vitrine du barreau de Paris, est un concours d’éloquence pluriannuel qui mêle joutes oratoires féroces et humour plus ou moins potache. Le déroulement est simple : deux orateurs répondent à une question absurde - "Ça roule Raoult ? et "Le médecin est-il imaginaire ?" -, avant de voir leur exposé massacré par les douze secrétaires, jeunes pointures du barreau. L’invité d’honneur peut alors prendre la défense des orateurs, puis un ancien secrétaire conclut la conférence en étrillant les douze avocats.
Des invités de tous horizons y ont été conviés, de Salvador Dali à Serge Gainsbourg, en passant par JoeyStarr, Jean Lassalle ou encore François Hollande. Si le choix du convive - décidé à la discrétion du quatrième secrétaire - fait souvent débat, cette invitation-là a été accueillie particulièrement fraîchement. Sur les réseaux sociaux de la conférence, de nombreux habitués ont exprimé leur désaccord. "Je suis choqué. Il ne peut y avoir d’invitation sans tendresse à la Berryer", dénonce...
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21/02 - Cosmétiques : le grand n’importe quoi des "boosters de plaisir"
Une crème peut-elle améliorer l’humeur ou chasser les pensées négatives ? De plus en plus de marques de cosmétiques le prétendent. S’étaler leur produit sur le visage aiderait, pêle-mêle, à "moduler les émotions", stimuler les "neuropeptides du plaisir", ou encore réduire les "sensations de douleurs". Pour accéder à l’euphorie sur commande, il n’y aurait plus qu’à se passer la pommade. Ces produits de beauté, regroupés sous le terme vaste de "neuro-cosmétiques" sont de plus en plus courants ces derniers mois, surtout dans les boutiques en ligne. Une tendance marquée : c’est l’une des plus importantes de l’année à venir, selon le cabinet d’analyse Mintel, un des plus réputés du secteur. Et adoubée, aussi, par certains grands médias nationaux, qui n’hésitent pas à parler de "révolution".
Il y aurait de quoi si de tels effets étaient possibles. Reste que, peu importe le flacon, l’ivresse n’est pas autorisée en matière de cosmétique. Dans une alerte sur le caractère frauduleux de ces affirmations publiée le 16 février, la Société française de dermatologie s’inquiète d’un tel phénomène. L’institution rappelle que, selon les conventions internationales en vigueur, "les cosmétiques ne peuvent avoir d’effet que sur la peau, les phanères ou les muqueuses".
Impossible donc de revendiquer des effets directs sur le cerveau. Ainsi est faite la réglementation en la matière, notamment en Europe et en France. "Si tel était (cependant) le cas, ce produit devrait être immédiatement retiré du marché. D’autant plus qu’on peut se poser la question...
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21/02 - Allemagne : l’économie en zone de turbulences
"En ce début d’année, l’économie allemande se trouve toujours dans une situation difficile", a commenté lors d’une conférence de presse ce mercredi 21 février Steffen Hebestreit, porte-parole du gouvernement. L’Allemagne a fortement abaissé sa prévision de croissance économique pour 2024, tablant désormais sur une hausse de 0,2 % du PIB (produit intérieur brut) contre 1,3 % lors des dernières prévisions à l’automne 2023.
Le PIB allemand avait déjà reculé de 0,3 % en 2023, tandis que selon Eurostat, l’organisme en charge des statistiques de l’Union européenne, celui de la zone euro et de l’UE augmentait de 0,5 %. Cette situation économique provoque de vifs débats entre les trois partis du gouvernement de coalition d’Olaf Scholz.Les plus mauvais résultats depuis 10 ans, hors 2020
Si ces prévisions s’avèrent exactes, ces deux dernières années seront les plus mauvaises pour la croissance du PIB allemand depuis 2012/2013 (0,42 et 0,44 %), l’année 2020 de crise sanitaire mondiale exceptée.
C’est une "situation dramatique", a récemment commenté le ministre de l’Economie Robert Habeck.Une crise multifactorielle
Cette crise est causée par une multitude de facteurs qui s’accumulent et jouent contre le secteur industriel allemand. Pilier de l’économie représentant environ 20 % du PIB, il n’a même pas encore retrouvé ses niveaux de production d’avant la pandémie de Covid-19.
Depuis la guerre en Ukraine, l’industrie allemande souffre notamment des coûts de l’énergie trop élevés avec la fin des livraisons de gaz russe, et des...
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21/02 - Pologne : des "agents russes" derrière les slogans pro-Poutine d’agriculteurs ?
Faut-il voir l’ombre de la Russie derrière le mouvement de colère des agriculteurs polonais contre l’Ukraine ? D’après Varsovie, les slogans antiukrainiens et en faveur de Vladimir Poutine apparus pendant une vague de manifestations en Pologne ont pu être créés sous l’influence d'"agents russes". "Nous pensons qu’il s’agit d’une tentative de prise de contrôle du mouvement de contestation agricole par des groupes extrémistes et irresponsables, peut-être influencés par des agents russes", a ainsi écrit le ministère polonais des Affaires étrangères, dans un communiqué publié ce mercredi 21 février.
Au cours d’une manifestation mardi, des agriculteurs de Gorzyczki, dans le sud de la Pologne, ont déployé une banderole sur laquelle était écrit "Poutine, remets de l’ordre en Ukraine, à Bruxelles et au sein de notre gouvernement", au côté du drapeau de l’Union soviétique. La photo de la banderole a été largement diffusée sur les réseaux sociaux, déclenchant une vive réaction de Kiev.
Rolnik, który wziął udział w demonstracji przeciwko importowi ukraińskiego zboża, przyczepiając do swojego ciągnika baner z napisem „Putin, zrób porządek z Ukrainą, Brukselą i z naszymi władcami”, został zatrzymany przez polską policję. pic.twitter.com/x5Tv4WYPda— nikola_piterski2🇷🇺🇧🇾🇵🇱 (@NPiterski2) February 21, 2024
Varsovie "note avec la plus grande inquiétude l’émergence de slogans antiukrainiens et d’autres glorifiant Vladimir Poutine et la guerre qu’il livre, pendant de récents blocages par des agriculteurs", a déclaré le ministère polonais dans un...
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21/02 - Etats-Unis : un ex-indic du FBI recevait de fausses informations russes sur Biden et son fils
Ses informations transmises au FBI à propos de Joe et Hunter Biden avaient été utilisées par les républicains au Congrès pour soutenir leur enquête en destitution contre le président américain. Mais Alexander Smirnov, 43 ans, ex-indicateur américano-israélien de la police fédérale, a avoué avoir reçu des informations de responsables "associés aux renseignements russes", a dévoilé mardi 20 février le procureur spécial américain David C. Weiss dans un document judiciaire déposé devant le tribunal du Nevada.
L’ancien indic avait été arrêté jeudi dernier à Las Vegas et inculpé le lendemain, pour avoir menti et fabriqué des allégations de corruption concernant Joe Biden et son fils, Hunter. Selon ses informations, transmises au FBI en juin 2020, ils auraient touché des pots-de-vin à hauteur de cinq millions de dollars de la part de l’entreprise gazière ukrainienne Burisma, dont Hunter Biden était alors membre du conseil d’administration, pour permettre à la société d’échapper à des poursuites.Des "mensonges" et un impact sur les prochaines élections
Alexander Smirnov "a affirmé que les dirigeants de Burisma, lors de deux réunions en 2015 et/ou 2016, pendant l’administration Obama-Biden, lui ont dit qu’ils payaient' l’homme d’affaires 1'pour "nous protéger, par l’intermédiaire de son père, de toutes sortes de problèmes", selon le document judiciaire. Des allégations qualifiées de "mensonges" par les procureurs chargés de l’affaire qui rappellent que Smirnov n’a été en contact avec les dirigeants de Burisma qu’en 2017, soit...
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21/02 - Nouvelle loi Egalim : quand Gabriel Attal enterre la promesse de simplification
En politique, il n’est pas rare de se contredire au fil des déclarations et des annonces. Depuis quelques semaines, Emmanuel Macron le répète à l’envi : la simplification sera la clef. Un mot-valise ? Artisans, commerçants et agriculteurs devraient normalement être les premiers concernés par ce "choc normatif" voulu par le chef de l’Etat qui va faire l’objet d’une loi dans les prochains mois. Alors quand Gabriel Attal a annoncé ce mercredi 21 février sa volonté de faire voter un nouveau texte Egalim - le quatrième en l’espace de 6 ans -, c’est toute la stratégie de communication politique, lancée par le président de la République depuis le début de l’année et reprise par les membres du gouvernement, qui en a pris un coup.
Cet acronyme barbare désigne un ensemble de lois censées garantir "l’équilibre des relations commerciales dans le secteur agricole et une alimentation saine et durable". Comprendre : garantir un meilleur revenu pour les exploitants. Une réglementation indispensable qui souffre aujourd’hui d’une complexité sans nom et d’un manque de contrôles. Résultat, elle n’est pas pleinement appliquée. Les 20 % de bio dans la restauration collective en 2022 ? En l’absence de sanctions, le taux plafonne aujourd’hui à 7 %. La sanctuarisation du coût des matières premières agricoles dans les négociations commerciales ? Les centrales d’achat de certains distributeurs, situées l’étranger, piétinent le droit tricolore.Un ensemble de lois trop complexe
Même le député Frédéric Descrozaille, auteur de la loi qui...
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21/02 - Nouvelle-Calédonie : les enjeux d’une triple visite ministérielle
Trois membres du gouvernement Attal ont atterri ce mardi soir en Nouvelle-Calédonie. Le trio, composé du ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin, du garde des Sceaux Eric Dupond-Moretti, et de la ministre déléguée chargée des Outre-mer Marie Guévenoux, va ainsi entamer ce mercredi 22 février sa visite sur l’archipel du Pacifique Sud, frappé de plein fouet par une crise du nickel.
Et comme à l’accoutumée, le programme est dense. Au menu : partenariats, sécurité ou encore développement du système pénitentiaire.Un nouvel établissement pénitentiaire
Vendredi, avant de rejoindre le sud de l’archipel pour la rentrée des avocats, le ministre de la Justice inaugurera ainsi le centre de détention de Koné, ouvert l’an dernier sur la côte ouest de la "Grande Terre". En parallèle, Eric Dupond-Moretti devrait annoncer la construction d’un nouvel établissement pénitentiaire dans l’agglomération de Nouméa où l’actuelle prison, Camp-Est, est décriée pour sa surpopulation et ses conditions de détention. Un investissement "considérable de 500 millions d’euros", s’est réjoui vendredi 16 février sur les ondes de Radio Rythme Bleu, le haut-commissaire de la République en Nouvelle-Calédonie, Louis Le Franc.
Une nouvelle brigade de gendarmerie, spécialisée dans les atteintes portées à l’environnement, devrait également bientôt voir le jour. Jeudi, Gérald Darmanin, qui en est à sa sixième visite en moins de quinze mois sur l’île, se rendra à cet effet à Moindou, où il échangera avec élus et gendarmes. Le ministre devrait également signer "un...
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21/02 - Pesticides : le "Nodu", l’indicateur controversé abandonné par le gouvernement
C’est un outil défendu par les ONG environnementales, mais contesté par le syndicat agricole majoritaire FNSEA et l’industrie des pesticides. Le Nodu, l’indicateur que la France utilise actuellement pour mesurer la réduction de l’usage des pesticides, va être abandonné, a annoncé ce mercredi le Premier ministre Gabriel Attal lors d’une conférence de presse.
"Je vous annonce que l’indicateur de référence pour suivre notre objectif de réduction des produits phytosanitaires ne sera plus le Nodu franco-français mais bien l’indicateur européen. C’est conforme à notre volonté d’éviter toute surtransposition. C’était la demande des agriculteurs", a déclaré Gabriel Attal. Le chef du gouvernement a cependant affirmé ne pas vouloir "renoncer à l’ambition de réduire de 50 % l’usage des pesticides d’ici 2030", alors que l’exécutif avait annoncé le 1er février la suspension du plan Ecophyto - visant une réduction de moitié de l’utilisation des pesticides d’ici 2030, par rapport à 2015-2017 - "le temps de mettre en place un nouvel indicateur".En quoi consiste le Nodu ?
L’indicateur de référence du plan Ecophyto, fondé sur les données des ventes, est exprimé en hectares. Il prend en compte les quantités de substances actives vendues et leur dose de référence - ou "dose unité" - propre à chaque substance. Il évalue "notre dépendance aux pesticides, en évitant les biais liés aux grandes différences de doses homologuées entre molécules", explique l’Institut national de la recherche agronomique (Inrae) sur son site.
Concrètement, le Nodu...
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21/02 - Réindustrialisation : tout n’est pas qu’une affaire de mètres carrés
D’ici à 2031, la France doit diviser par deux sa consommation d’espaces par rapport à la période 2011-2021, afin de préserver la biodiversité et réduire les risques naturels. De quoi redouter que l’appel à la réindustrialisation du pays ne se transforme en vœu pieux s’il ne se trouve plus aucune surface disponible pour accueillir de nouvelles usines. En réalité, ce ne sont pas tant les hectares qui manquent que les terrains adaptés, bien situés et immédiatement prêts à l’emploi.
Le gouvernement a donc mis en place une "stratégie de mobilisation", afin de concilier ces deux injonctions. Concrètement, il s’agit de trouver 22 000 hectares pour accueillir de nouvelles activités productives, principalement en combinant la réhabilitation des friches et la densification des sites existants. En première urgence, le gouvernement a d’abord lancé un appel à projets pour identifier 50 sites "clés en main". Ceux-ci, dont la maîtrise relève des collectivités locales, disposent déjà de tous les raccordements nécessaires et, surtout, sont situés dans des environnements attractifs, voire de véritables écosystèmes, propices au développement de l’industrie, comprenant d’autres entreprises, des laboratoires de recherche, etc.
C’est en effet le résultat important d’une étude récente de La Fabrique de l’industrie : il ne suffit pas de disposer de réserves foncières pour que les industriels s’y installent. Les chefs d’entreprise veulent d’abord être sûrs que les locaux et les terrains répondront à leurs contraintes : depuis les hauteurs...
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21/02 - 10 milliards d’économies : Bruno Le Maire a fait le choix de la facilité, par Maroun Eddé
Dans un contexte économique difficile, Bruno Le Maire a annoncé un plan d’économies de 10 milliards d’euros "exclusivement sur le budget de l’État", sans toucher aux collectivités ni aux prestations sociales. Si réduire le déficit est nécessaire, le plan annoncé risque de reproduire des erreurs passées et d’exacerber les problèmes qu’il cherche à résoudre.
Deux semaines avant les annonces d’économies budgétaires, le gouvernement venait de débloquer 400 millions pour les agriculteurs et 3 milliards d’euros d’aide pour l’Ukraine. Plus tôt dans l’année, le lycée professionnel, en grève, avait reçu 1 milliard d’euros, l’hôpital 8 milliards au lendemain du Covid, tandis que la crise gilets jaunes a débouché sur un chèque 15 milliards. À chaque fois, pourtant, les témoignages des principaux concernés montrent que ces dépenses n’ont rien changé à leur réalité. L’hôpital public est toujours au bord du gouffre, les classes moyennes continuent à se paupériser, le lycée professionnel n’a eu droit qu’à des mesures symboliques. Sous Emmanuel Macron, la dépense publique semble être devenue un levier de gestion de crise pour calmer temporairement les revendications sociales, sans avoir à traiter les problèmes de fond. Des sparadraps à plusieurs centaines de milliards d’euros.
Paradoxalement, les contestations que le gouvernement cherche à éteindre à coups de milliards portent souvent sur le sentiment d’abandon lié au retrait de l’État et à la dégradation des services publics. Les lits d’hôpitaux comme les maternités continuent de fermer, les...
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21/02 - Deux ans de guerre en Ukraine : faire payer Poutine - Le dossier de L’Express
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21/02 - Le média Radio Free Europe/Radio Liberty, la dernière censure du Kremlin
La répression de toute voix critique depuis l’offensive du Kremlin en Ukraine se poursuit. Dernière organisation de presse à être inscrite sur la liste noire en Russie : Radio Free Europe/Radio Liberty (RFE/RL). Moscou a déclaré mardi RFE/RL "indésirable", selon un document consulté par l’AFP sur le site du ministère russe de la Justice. Cette mesure interdit les activités de ce média multilingue financé par le Congrès américain.
RFE/RL, basé à Prague, opère en 27 langues dans 23 pays, principalement dans des pays dirigés par des régimes autoritaires, où la liberté des médias est limitée. RFE/RL a été fondé pendant la Guerre Froide afin de contrer la propagande soviétique dans le bloc de l’Est.
Comme le précise The Moscow Times, un journal paraissant en anglais, la désignation "indésirable" interdit le travail de RFE/RL en Russie, expose les salariés à des peines de prison et criminalise l’engagement avec le média : il est en effet illégal pour les individus et les médias en Russie de republier ou de partager leur contenu. En 2017, rappelle The Moscow Times, RFE/RL avait été qualifié par les autorités russes "d’agent étranger", dont le statut impose aux personnes ou entités visées des contraintes administratives et un contrôle financier très lourd. Le média avait rejeté cette désignation.Les critiques de Washington
En mai 2015, Vladimir Poutine avait promulgué une loi permettant aux autorités d’interdire les organisations étrangères installées en Russie considérées comme "indésirables" par l’État. Selon ce texte,...
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21/02 - Placements : nos conseils pour éviter les arnaques
Vous détenez la panoplie complète de l’épargnant avec des livrets, de l’assurance-vie, des produits retraite et vous cherchez à diversifier vos avoirs vers des placements financiers alternatifs ? Attention ! Ces produits ne doivent représenter qu’une part infime de vos capitaux et ils sont plutôt destinés à des patrimoines importants.
Pour éviter les lourdes déceptions, ou carrément les arnaques, n’investissez jamais les yeux fermés. Avant de vous lancer, revenez aux fondamentaux de la théorie financière : par nature, un placement très rentable est forcément très risqué. Or, la plupart du temps, les escrocs appâtent les épargnants avec l’assurance d’un "gain" rapide, la promesse d’un "capital garanti", accompagnée bien évidemment d’une "fiscalité allégée".
Ils lisent par ailleurs la presse patrimoniale pour connaître les placements sous le feu des projecteurs et adapter leur discours afin de mieux vous dépouiller. A titre d’exemple, ces dernières années, un grand nombre d’entre eux ont proposé des placements spéculatifs sur le Forex (le marché des devises convertibles), les cryptomonnaies, le vin, les places de parkings dans les aéroports ou les Ehpad…Lisez impérativement les notices !
La plupart du temps, le produit sous-jacent n’existe même pas. Dès que vous avez versé la somme requise, l’intermédiaire disparaît purement et simplement. Même dans le cas contraire, méfiez-vous des placements trop exotiques car leur valeur est extrêmement variable. Pour espérer des plus-values, il faudra vendre au bon moment et donc...
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21/02 - Sanctions contre la Russie : qui est visé par l’UE ?
Quelques jours avant le deuxième anniversaire de l’invasion russe de l’Ukraine, l’Union européenne a voulu marquer le coup. Les ambassadeurs des pays de l’UE se sont mis d’accord, mercredi 22 février, sur un nouveau paquet de sanctions contre la Russie, a annoncé la présidence belge du Conseil de l’UE.
Ce 13e paquet de sanctions prévoit en particulier de limiter le commerce des entreprises de l’UE avec trois sociétés de Chine continentale ayant approvisionné l’armée russe. Il retient aussi l’inscription sur une liste noire du ministre de la Défense nord-coréen pour avoir envoyé des missiles et des obus à Moscou. Des entreprises originaires d’Inde, Turquie ou de Serbie ont également été ciblées pour avoir contribué à l’effort de guerre russe.2 000 personnes ou entités
La liste noire de l’UE comprend plus de 2 000 personnes ou entités, selon la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, pour qui l’UE maintient ainsi "la pression sur le Kremlin". "Nous devons continuer à dégrader la machine de guerre de Poutine", a-t-elle affirmé sur X.
Les sanctions européennes prévoient un gel des avoirs dans l’UE et une interdiction de se rendre sur le territoire de l’Union pour les personnes concernées. Elles doivent encore être définitivement adoptées par les 27 avant le 24 février, date il y a deux ans de l’invasion russe de l’Ukraine.
La Hongrie avait un moment bloqué l’adoption ce nouveau paquet de sanctions, mais a finalement renoncé à mettre son veto. "Je pense que l’Union européenne prend la mauvaise...
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21/02 - Agriculteurs : loi Egalim, pesticides... Le détail des annonces de Gabriel Attal
A quelques jours de l'ouverture du salon de l'Agriculture porte de Versailles et que la colère est toujours présente, le Premier ministre a voulu déminer le terrain. Gabriel Attal a souhaité mercredi placer l'agriculture "au rang des intérêts fondamentaux" de la France au même titre que sa sécurité ou sa défense, réaffirmant que "l'objectif de souveraineté agricole et alimentaire" serait inscrit "noir sur blanc" dans le futur projet de loi d'orientation agricole.
Ce projet de loi, attendu d'ici l'été, "reconnaît noir sur blanc notre objectif de souveraineté agricole et alimentaire", a affirmé le Premier ministre lors d'une conférence presse consacrée à la crise agricole. "C'est un acte fort. C'est une reconnaissance attendue et légitime. C'est le rappel qu'il n'y a pas de pays sans paysans, pas de France sans agriculture", a-t-il ajouté, rappelant que l'Etat avait déjà pris "62 engagements" vis-à-vis des agriculteurs depuis le début de la crise. Ce qu'il faut retenir des annonces"99,61% des aides de base de la PAC" ont déjà été versées
Le Premier ministre Gabriel Attal a annoncé mercredi que "99,61% des aides de base de la PAC" ont déjà été versées aux agriculteurs, avec l'objectif de 100% au 15 mars.
"En 2015, à cette même époque, 0 % des versements avaient eu lieu et le versement avait été fait avec un an de retard", a expliqué le chef du gouvernement lors d'une conférence de presse à Matignon sur la crise agricole.Un nouveau texte de loi Egalim d'ici l'été
Le gouvernement veut présenter d'ici l'été un...
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21/02 - L’armée ukrainienne dément avoir perdu sa tête de pont sur la rive occupée du Dniepr
L’armée ukrainienne a démenti, ce mercredi 21 février, avoir perdu le contrôle de sa tête de pont de Krynky sur la rive occupée du Dniepr, dans le sud de l’Ukraine, et dont le président russe Vladimir Poutine lui-même avait revendiqué la prise la veille. "Les dirigeants militaires et politiques du pays agresseur ont annoncé la prise de la tête de pont sur la rive gauche du fleuve Dniepr. Nous disons officiellement que cette information est fausse", a indiqué le commandement sud des forces ukrainiennes sur les réseaux sociaux. "Les forces de défense du sud de l’Ukraine continuent de tenir leurs positions, infligeant des pertes significatives à l’ennemi", a-t-il ajouté.
Les infos à retenir
⇒ Une réunion des dirigeants du G7 consacrée à l’Ukraine aura lieu samedi
⇒ Un ex-indic du FBI recevait des infox russes sur les Biden
⇒ L’état-major de l’armée ukrainienne a relevé mardi 84 attaques russes ces dernières 24 heuresLe G7 discutera samedi de nouvelles sanctions contre Moscou
La présidence italienne du G7 a annoncé mardi une réunion par vidéoconférence de ses dirigeants samedi consacrée à l’Ukraine, qui devrait décider un durcissement des sanctions contre la Russie. Cette réunion, à laquelle participera le président ukrainien Volodymyr Zelensky, est la première des chefs d’Etat et de gouvernement des pays membres du G7 (Etats-Unis, Japon, Allemagne, France, Royaume-Uni, Italie, Canada) sous présidence italienne.
Elle a été convoquée "à l’occasion du deuxième anniversaire de l’agression russe contre l’Ukraine", précise...
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21/02 - BD : "Le Roi Méduse", un brillant polar initiatique
Brecht Evens n’a pas 40 ans, mais il a tout le reste, talent frisant le génie, succès au bord de la modestie, reconnaissance de ses pairs défiant toute jalousie, et surtout il vient de publier chez Actes Sud BD un Roi Méduse qui flotte langoureusement au-dessus de la production pléthorique engendrée par les confinements des années Covid.
Il est né en Belgique, parle très bien français, avec un accent et quelques difficultés qui l’empêchent de sortir des banalités sur cette œuvre, la sienne, qui est celle de tous les possibles. Inaccessible aux paresseux comme aux laborieux, le dessin de Brecht Evens n’est jamais tranquille, sans cesse contesté par des couleurs et des personnages furieux. Ça donne une bagarre, comme un langage qui ne servirait qu’à une seule histoire, celle de son héros, pris au saut fœtal. "Avant, j’étais faible", écrit-il sous l’échographie d’Arthur, au troisième mois d’une création qui brouille autant la notion d’autobiographie que celle de roman graphique, lui-même contestation des principes rigides de l’album de bédé.
L’œuvre est dédiée à "mon père pleinement présent". Voilà l’histoire. Un père tentaculaire, à la paranoïa toxique, à l’amour infini, et la résistance naturelle du fils. Je dis naturelle car dépourvue de révolte, et c’est une des choses les plus admirables, pour moi. Ça n’est jamais "foisonnant", jamais "délirant", ça raconte toujours, tout le temps, et de façon toujours tout le temps précise, que ce soit quand Arthur se trompe de papa, et la fureur qui l’emporte alors : "Hey ! Control...
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21/02 - Lula compare la guerre à Gaza avec la Shoah : des pays latinos lui emboîtent le pas
Ces déclarations de Lula sur le conflit en cours entre Israël et le Hamas tombent au plus mauvais moment... Le Brésil assure la présidence tournante des pays du G20 et le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken doit rencontrer dans ce cadre diplmatique, ce mercredi 21 février, le président brésilien. Depuis dimanche, Luiz Inacio Lula da Silva a provoqué une tempête en accusant Israël de commettre un "génocide" des Palestiniens dans la bande de Gaza, dressant une comparaison entre l’offensive israélienne et l’extermination des Juifs par les nazis.
Depuis, les deux pays ont engagé un bras de fer. Israël a convoqué l’ambassadeur brésilien et le Brésil a pris la même mesure à l’égard de l’ambassadeur israélien, tout en rappelant son propre représentant pour consultations. Lula a été déclaré lundi "persona non grata" par le ministre israélien des Affaires étrangères, Israël Katz, qui a vu dans les propos de Lula "une attaque antisémite grave contre le peuple juif et l’Etat d’Israël".Le chef de la diplomatie brésilienne accuse Israël de mensonges
Ce mardi, c’est le ministre des Affaires étrangères du Brésil qui a pris la défense de son président. Mauro Vieira a accusé son homologue israélien de "mensonges". Les déclarations du ministre israélien "hier (lundi) et aujourd’hui (mardi), sont inacceptables sur la forme, et mensongères sur le fond", a-t-il jugé devant des journalistes.
"Qu’une chancellerie s’adresse de cette façon au chef d’Etat d’un pays ami, le président Lula, est hors du commun et révoltant. Qu’une...
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21/02 - Mamadou Diouf : "La société sénégalaise se mobilise pour défendre sa Constitution"
Le Sénégal traverse, depuis l’annonce par le chef de l’Etat, Macky Sall, du report de l’élection présidentielle, une crise politique sans précédent. Le 3 février, soit quarante-huit heures avant l’ouverture de la campagne électorale, le président de la République a abrogé le décret convoquant les électeurs aux urnes le 25 février. Pour justifier sa décision, Macky Sall a pris prétexte d’un conflit en cours entre l’Assemblée nationale et le Conseil constitutionnel. Après deux semaines de troubles, rythmées par des manifestations de grande ampleur et la crainte d’une intensification de la répression, la décision du Conseil constitutionnel d’invalider le report de l’élection, tombée jeudi 15 février, montre que la démocratie sénégalaise n’a pas dit son dernier mot.
Il reste que la crise inquiète d’autant plus que le pays est connu pour être un modèle de stabilité démocratique sur le continent africain. Afin de saisir ce qui est en train de se nouer au Sénégal, il faut comprendre comment le pays a réussi, depuis la déclaration de son indépendance, en 1960, à éviter les coups d’Etat militaires et à préserver une démocratie vivace. Pour l’historien sénégalais Mamadou Diouf, professeur d’études africaines à l’université Columbia et spécialiste de l’histoire de l’Afrique coloniale et postcoloniale, l’"exception sénégalaise" s’explique par la profonde imprégnation d’une culture de la diversité, du pluralisme et de l’échange dont la maturation remonte à l’époque coloniale.
L’Express : La décision de Macky Sall, le 3 février, de reporter...
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21/02 - Pollution de l’air dans l’UE : une nouvelle feuille de route plus contraignante
Les crispations sur l'impact des réglementations environnementales sont encore nombreuses. Mais l'UE a renforcé, mardi 20 février, ses normes sur la qualité de l'air d'ici 2030, mais sans les aligner sur les recommandations de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) comme le réclamaient les eurodéputés.
Alors que 300 000 décès prématurés sont imputables chaque année à la pollution atmosphérique dans l'Union européenne, les Vingt-Sept se fixent formellement pour 2050 un objectif "zéro pollution".Des règles plus strictes de 2030
Première étape pour y parvenir : eurodéputés et négociateurs des Etats membres se accordés mardi soir sur des limites plus strictes pour 2030 pour plusieurs polluants : particules fines, dioxyde d'azote, dioxyde de soufre... "Une étape majeure pour garantir un avenir plus sain" en révisant "des normes obsolètes dont certaines dataient de 15 à 20 ans", a salué l'eurodéputé social-démocrate Javi Lopez, rapporteur du texte.
Chaque pays devra élaborer une feuille de route détaillée, selon l'accord, qui doit encore être formellement confirmé par Etats et eurodéputés.
Pour le dioxyde d'azote et les particules fines inférieures à 2,5 micromètres (PM2.5) -très nocives car elles pénètrent profondément dans les poumons-, les valeurs limites annuelles permises seront abaissées de plus de moitié en 2030 par rapport à aujourd'hui. "Les normes seront à nouveau révisées d'ici décembre 2030, puis au moins tous les cinq ans, et plus souvent si des avancées scientifiques le justifient, telles que des lignes...
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21/02 - Gaza : la situation est "inhumaine", dénonce le patron de l’OMS
La bande de Gaza est toujours plongée, ce mercredi 21 février, dans une situation humanitaire catastrophique, au lendemain de frappes israéliennes meurtrières contre le territoire. Près d’un million et demi de personnes, selon l'ONU, sont massées dans la ville de Rafah, située dans le sud du territoire palestinien contre la frontière fermée avec l’Egypte. Dans un communiqué, il a également fait état d’un total de 118 morts au cours des dernières 24 heures, et de 69 333 blessés depuis le 7 octobre.
Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou a annoncé une prochaine offensive sur la ville surpeuplée, visée quotidiennement par des frappes israéliennes, afin de vaincre le mouvement islamiste palestinien dans son "dernier bastion" et libérer les otages retenus à Gaza. Cette perspective inquiète la communauté internationale, alors que les espoirs d’un arrêt des combats sont de plus en plus minces.
Les infos à retenir
⇒ Le directeur de l’OMS dénonce une situation sanitaire et humanitaire "inhumaine"
⇒ Le président colombien accuse à son tour Israël de "génocide"
⇒ Pour le Hamas, le veto américain à l'ONU est un "feu vert" à Israël pour davantage de "massacres"Le directeur de l’OMS dénonce une situation sanitaire et humanitaire "inhumaine"
Le directeur général de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a affirmé mercredi que la situation "sanitaire et humanitaire" dans la bande de Gaza est "inhumaine" après plus de quatre mois de guerre. "Dans quel monde vivons-nous lorsque les gens ne peuvent pas se procurer de...
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21/02 - Crédits biodiversité : vers un marché du carbone… en pire ?
Verrons-nous un jour se créer un marché de la biodiversité efficace, pour répondre à l’effondrement du vivant ? Depuis quelques années, cette solution, visant à attribuer un coût à la nature et donc financer des compensations à sa destruction, connaît un souffle nouveau. Fin 2022, lors de la COP 15 de Kunming-Montréal, les Etats s’étaient engagés au terme d’un accord qui se voulait aussi ambitieux que celui de Paris sur le climat, à trouver de nouveaux mécanismes de financement pour la protection de la nature. Le but : dénicher 200 milliards par an d’ici 2030, en mobilisant toutes sortes de ressources disponibles, et notamment le secteur privé via les crédits biodiversité.
Depuis, la France réfléchit beaucoup sur cette question. En mars dernier, lors du One Forest Summit, au Gabon, Emmanuel Macron évoquait déjà la création de "certificats biodiversité", permettant d’attester des politiques de protections de l’environnement, qui pourraient être "échangés soit avec des États souverains, soit avec le secteur privé au titre de contribution à la protection de la nature". Paris est aussi à l’initiative, avec Londres, d’une "feuille de route mondiale pour le développement de crédits biodiversité fiables, impactant et équitables", annoncée lors du Sommet pour un nouveau pacte financier mondial en juin dernier. A travers ces notions de crédits, ou certificats biodiversité, l’Etat entend se reposer sur le marché pour rémunérer les projets de protection de l’environnement et permettre aux entreprises privées ayant une activité...
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21/02 - Après le Covid-19, l’ère des pandémies ? "Il y a une liste de suspects qu’on surveille"
En décembre 2019, une nouvelle maladie a fait son entrée dans les livres d’histoire. Le virus Sars-CoV-2, découvert en Chine, dans la ville de Wuhan, a fait plus de 7 millions de morts officiellement répertoriés, selon l’Organisation mondiale de la santé - mais le bilan dépasserait en réalité les 25 millions de décès attribuables à la pandémie à travers le monde. Cette crise, qui a secoué la planète entière et aura des effets visibles pendant encore longtemps, marque-t-elle l’entrée de l’humanité dans une nouvelle ère pandémique ? Le rythme des émergences (apparitions de maladies nouvelles pour les populations humaines) a été multiplié par quatre en cinquante ans, avec plus de 330 épisodes recensés entre 1940 et 2004. Parmi ces maladies émergentes, plus de 60 % sont des zoonoses, c’est-à-dire des maladies causées par des agents pathogènes d’animaux qui se transmettent aux humains. Et près des trois quarts de ces zoonoses proviennent de la faune sauvage.
Partant de ce constat, des scientifiques ont décidé de retracer dans l’ouvrage L'ère des épidémies : Covid, les avancées de la recherche (CNRS-Le Cherche-Midi), publié jeudi 22 février, "l’histoire naturelle" du Covid-19. Ce livre très fouillé, qui rassemble des textes de nombreux chercheurs français, fait le point sur les avancées de la recherche sur le Covid-19 et le virus qui cause cette maladie, Sars-CoV-2. Car Florence Débarre, directrice de recherche CNRS en biologie évolutive et modélisation, qui a coordonné cette somme de connaissances, indique, à...
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21/02 - Budget : pourquoi les 10 milliards d’économies annoncées n’auront que peu d’effet
Le couperet devait tomber tôt ou tard. Après s’être longtemps accroché à un objectif de croissance de 1,4 % pour l’année 2024, loin des prévisions de nombreux instituts et économistes, le gouvernement s’est résolu à revoir sa copie et table désormais sur 1 %. C’est Bruno Le Maire, en personne, qui est venu le 18 février, au 20 Heures de TF1, faire amende honorable. Conséquence de ce loupé prévisionnel, l’Etat doit trouver 10 milliards d’économies dans ses caisses afin de compenser le potentiel écart de recettes fiscales. Si Bercy avait déjà évoqué un tel montant, sa façon de procéder n’avait pas encore filtré. Quoi de mieux qu’un coup de baguette magique pour effacer cette encombrante ardoise ?
Dans le détail, un premier volet de diète budgétaire dans les ministères et chez les opérateurs de l’Etat doit permettre d’économiser 5 milliards d’euros. La masse salariale de l’administration va par exemple être rognée grâce, notamment, au report de certains recrutements. Par ailleurs, les déplacements des agents seront réduits de 20 %. Un second volet concerne les politiques publiques. Le dispositif d’aide à la rénovation énergétique MaPrimeRenov' voit son enveloppe rabotée d’un milliard d’euros. Il en va de même pour la dotation du fonds vert, qui passe de 500 millions d’euros à 100 millions d’euros, tandis que certains projets prévus dans le cadre de l’aide publique au développement vont être ajournés. Différer, reporter, repousser… Autant de synonymes qu’aurait pu utiliser Bercy pour détailler ses mesures, dont on peine à...
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21/02 - Manouchian au Panthéon : "C’est réunifier la France gaullienne et les fusillés communistes"
Une entrée au Panthéon pour le 80e anniversaire de sa mort. L’Arménien Missak Manouchian, fusillé à l’âge de 37 ans au Mont Valérien le 21 février 1944, va être le premier résistant étranger et communiste à se joindre aux 81 autres personnalités du temple mémoriel. Son visage est connu : il a été immortalisé aux côtés de neuf autres compagnons d’armes sur l’Affiche rouge. Ce document de propagande, conçu par les nazis au moment du procès du groupe Manouchian, en février 1944, avait fini par se retourner contre ses instigateurs. Les dix visages étaient devenus un symbole de lutte dans la France occupée. Incarnation de la contribution des étrangers à la Résistance, chef militaire des Francs-tireurs et partisans-main-d’œuvre immigrée (FTP-MOI), les unités de résistance communistes en France, Missak Manouchian reposera dans le caveau numéro 13, aux côtés de Joséphine Baker et de l’écrivain Maurice Genevoix.
Directeur de recherche émérite au CNRS, historien spécialiste de la Seconde Guerre mondiale, Denis Peschanski est dernièrement le coauteur de Manouchian (Textuel, 2023), aux côtés de Claire Mouradian et Astrig Atamian, et du documentaire d’Hugues Nancy pour France Télévisions Manouchian et ceux de l’Affiche rouge (2024). Le spécialiste revient sur ce que symbolise cette panthéonisation, mais répond aussi aux réactions contrastées qu’elle a suscitées, notamment dans L’Express.
L’Express : Pourquoi, parmi les résistants étrangers, Missak Manouchian a-t-il été choisi en particulier pour reposer au Panthéon ?
Denis Peschanski...
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20/02 - Mort de Navalny : Ioulia Navalnaïa, la veuve de l’opposant russe, nouvelle cible des fake news
C’est peut-être maintenant elle qui sera au centre du jeu, avec les conséquences qui vont avec. Depuis l’annonce du décès d’Alexeï Navalny, sa veuve Ioulia Navalnaïa est la cible de fake news et de rumeurs en ligne visant à la décrédibiliser, alors qu’elle a annoncé reprendre le combat de son mari.
Emprisonné depuis trois années et après un empoisonnement dont il tenait le Kremlin pour responsable, Alexeï Navalny avait passé près de 300 jours en cellule disciplinaire, aux conditions de détention épuisantes. Jusqu’à l’annonce choc de sa mort par les services pénitentiaires russes, ce vendredi 16 février.
Quelques heures seulement après l’annonce de son décès, des internautes ont commencé à relayer une photo de sa veuve posant, souriante, sur une plage aux côtés d’un autre homme. Les commentaires affirment ou sous-entendent notamment que le cliché datait de ces derniers jours, l’accusant ainsi de simuler sa tristesse dans ses diverses apparitions publiques depuis. "Le jour de la mort de Navalny, Yulka (sic), sa veuve éplorée, se prélassait sur une plage !!", entend ainsi dénoncer un internaute sur le réseau social X (ex-Twitter). Le cliché, accompagné de messages similaires, a aussi été largement publié en anglais, allemand ou serbo-croate sur différents réseaux sociaux.Une photo de… 2021
Sauf que cette photo de Ioulia Navalnaïa n’est absolument pas récente. Des recherches menées par l’AFP ont permis de remonter au compte Instagram d’Evgueni Tchitchvarkine, un milliardaire russe de 49 ans. Il a publié cette photo en...
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20/02 - CNews, l’Arcom et RSF : les coulisses d’une partie de poker menteur
Le premier qui dit exactement ce qu’il pense a perdu. Roch-Olivier Maistre joue-t-il à ce jeu lorsqu’il appelle Christophe Deloire, le secrétaire général de Reporters sans Frontières (RSF), ce mardi 13 février ? Le haut fonctionnaire a en tout cas la défaite élégante. Le Conseil d’Etat vient de condamner son autorité à verser 3000 euros à l’ONG ; les juges ont surtout estimé que l’Arcom appliquait mal la loi sur le pluralisme et l’indépendance des chaînes de télévision. "Je suis aux anges. Ça fait cinq ans que je me bats pour ça", affirme le haut fonctionnaire auprès de Deloire, selon le souvenir de ce dernier. L’Arcom a pourtant produit un mémoire en défense de dix-huit pages contre la requête de RSF.
Le Conseil d’Etat enjoint l’autorité de mieux mettre en œuvre le pluralisme à la télévision, sans se contenter de comptabiliser les temps de parole des personnalités politiques. C’est que la chaîne CNews, canal 16 de la TNT, a fait émerger depuis plusieurs années une nouvelle catégorie d’intervenants. Des essayistes engagés, militants sans mandat, intellectuels politisés. De forte préférence conservateurs. Mais où classer Jean Messiha, fâché avec Marine Le Pen comme avec Eric Zemmour, ou bien Kevin Bossuet, professeur d’histoire "réac", certes, mais jamais encarté en politique ? Même problème pour les propos des chroniqueurs du Figaro, de Valeurs Actuelles, et désormais du Journal du dimanche… Va-t-on ficher les journalistes ?"J’attends que le Crif saisisse l’Arcom"
A regarder la chaîne 16, ça ne fait aucun doute. "Conseil...
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20/02 - Leroy Merlin en Russie, nos révélations : montages opaques, faux départ et contrats avec l’Etat
Même en affaires, il faut toujours choisir son camp. Préférer la transparence du torrent glacé et furieux des montagnes à l’eau croupie et boueuse du marécage. Et tant pis, si au passage, on se prend quelques bleus. C’est toujours mieux qu’un scandale caché. Pour l’enseigne de bricolage Leroy Merlin, l’une des plus florissantes de l’empire Mulliez, la Russie a été, depuis le début des années 2000, une cible privilégiée de développement à l’international. Mais l’attaque de l’Ukraine par l’armée russe en février 2022 a fait voler en éclats les équations financières. Dans la galaxie des entreprises tricolores présentes de longue date en Russie, certaines ont plié bagage rapidement, comme Renault ou la Société Générale. Quitte à assumer une grosse perte dans leurs comptes. D’autres, forcées par les sanctions internationales qui frappaient leur secteur, ont préféré couper le cordon. Et puis, il y a toutes celles qui ont parié sur une résolution rapide du conflit, préférant faire le dos rond en attendant d’hypothétiques jours meilleurs, comme L’Oréal, Sanofi ou le distributeur Auchan, une autre filiale de Mulliez. L’histoire récente de Leroy Merlin ne rentre dans aucun de ces cas d’école. C’est celle d’un bricolage. Ou plutôt d’une opération de communication réussie sur une fausse vente. Avec de vraies omissions à la clé. Et pas mal de questions sans réponse.
A la décharge du groupe nordiste, il est toujours difficile de se séparer d’une filiale qui caracole. Avec le départ définitif de Volkswagen l’an passé, l’enseigne de...
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20/02 - Macron et l’arc républicain : "Le président n’est pas et ne peut pas être au-dessus des partis"
Auteur de "La Force de gouverner" (Gallimard, 2015), ouvrage de référence sur la République, l’historien Nicolas Roussellier revient sur la volonté de certains d’exclure tel ou tel parti du champ républicain. Un débat dépassé ?
L’Express : Emmanuel Macron a déclaré n’avoir "jamais considéré que le RN ou Reconquête s’inscrivaient dans l’'arc républicain'". Est-ce au chef de l’Etat de dire ceux qui s’y trouvent ou non ?
Nicolas Roussellier : Sous la Ve République, le président est devenu un chef de majorité politique et contrairement à ce qu’espérait le général de Gaulle, il n’est pas et il ne peut pas être au-dessus des partis. Il est donc normal qu’il tente de définir sa majorité avec les instruments rhétoriques dont il dispose. Probablement le président ne veut-il pas laisser ce rôle au Premier ministre. C’est la politique. Le vrai problème tient au mot "républicain", à sa force ou plutôt son manque de force actuelle. Historiquement, le terme était puissant parce que "divisif". Pendant tout le XIXe et pour une bonne partie du XXe siècle, on avait, face à face, la clarté du combat républicain et la clarté du combat antirépublicain. Les monarchistes ou les bonapartistes rejetaient explicitement ce régime puisqu’ils défendaient un modèle opposé. Il y avait un phénomène d’identités politiques et elles se nourrissaient de la clarté de leur opposition.
On retrouve cela avec certaines des ligues de l’entre-deux-guerres ; non seulement elles étaient opposées à la République, à son régime et son esprit, mais elles étaient fières...
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20/02 - Rougeole : l’alerte de l’OMS sur une inquiétante recrudescence de la maladie
Hausse des cas, baisse de la vaccination… Si ces tendances rappellent l’épisode de la crise du Covid-19, elles concernent désormais l’épidémie de rougeole, en pleine recrudescence. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a constaté une augmentation de 79 % des cas entre 2022 et 2023.
Les dernières données mondiales (en février 2024) font état précisément de 306 291 cas signalés à l’OMS l’année dernière, contre 171 156 cas en 2022. Toutefois, Natasha Crowcroft, conseillère technique pour la rougeole et la rubéole à l’OMS, souligne ce mardi 20 février dans un point presse que les chiffres réels sont bien plus élevés. Cette recrudescence de la maladie touche "toutes les régions de l’OMS, sauf une" : celle des Amériques, précise-t-elle.
En raison de ce bond, "nous nous attendons également à une augmentation du nombre de décès en 2023", mais les données ne seront pas disponibles avant novembre, a déclaré l’experte. Selon les estimations de l’OMS, il y aurait eu l’an dernier 9,2 millions de cas. Le rebond de cette maladie virale très contagieuse, qui peut entraîner des complications mortelles et se propage par voie aérienne, est attribué à une baisse de la couverture vaccinale pendant les années Covid.Baisse de la vaccination
En effet, "la prévention de la rougeole et de la rubéole n’est plus une priorité mondiale et gouvernementale en raison de problèmes concurrents tels que le Covid-19, les crises économiques, les conflits…", précise l’OMS dans une note. La prévention de la rougeole nécessite que 95 % des enfants...
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20/02 - Nouvelle-Calédonie : une triple visite ministérielle pour répondre à la crise du nickel
L’agenda est chargé pour cette triple visite ministérielle. Du mercredi 21 au vendredi 23 février, trois membres du gouvernement se rendent dans l’archipel de Nouvelle-Calédonie : le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, le ministre de la Justice, Éric Dupond-Moretti, et la nouvelle ministre déléguée aux Outre-mer, Marie Guévenoux. Un déplacement visant à résoudre les diverses crises - surpopulation carcérale, avenir institutionnel du territoire - que traverse cette collectivité française semi-autonome de 270 000 habitants.
Marie Guévenoux et Gérald Darmanin, dont c’est le sixième déplacement en Nouvelle-Calédonie en 18 mois, viennent notamment au chevet de la filière du nickel néo-calédonien. Si les petites entreprises chargées d'extraire et exporter ce minerai se portent bien, les trois groupes assurant la métallurgie (transformation) du nickel local traversent de grandes difficultés financières depuis plusieurs années.Les trois groupes métallurgistes sont déficitaires
En effet, la combinaison de mauvais rendements, d’une hausse des coûts de l’énergie, de la forte concurrence étrangère et de la chute récente des cours du nickel pèsent sur le secteur. Et ce, alors que la Nouvelle-Calédonie est le quatrième plus gros territoire en termes de production de cet or gris.
Ainsi, les trois opérateurs étaient déficitaires en 2022, indique un rapport de l’Inspection générale des finances, avec des pertes évaluées à 250 millions d’euros pour la Société Le Nickel, 135 millions d’euros pour Prony Resources, et jusqu'à 2,21...
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20/02 - Moyen-Orient : "Il suffit d’une erreur stratégique pour que l’escalade devienne une réalité"
Depuis plusieurs semaines, la communauté internationale alerte contre un risque de contagion de la guerre à Gaza à l’ensemble du Moyen-Orient. Pour le politologue Toby Matthiesen, maître de conférences à l’université de Bristol et auteur de The Caliph and the Imam (non traduit), si la dimension régionale du conflit n’est plus une question, elle est cependant révélatrice d’un fait récent (et inquiétant) : l’influence croissante de "l’axe de la résistance", qui rassemble depuis le début des années 2000 l’Iran, la Syrie et plusieurs milices armées.
Symptomatique, selon le politologue interrogé par L’Express, d’une réunification du Moyen-Orient autour d’un nouveau front panarabe et panislamique rassemblant sunnites et chiites. Toby Matthiesen anticipe ainsi de sérieux défis pour les Etats-Unis et les puissances européennes présentes dans la région, car "en rapprochant une région longtemps divisée, la guerre à Gaza risque de miner davantage l’influence des pays occidentaux dans cette région". Entretien.
L’Express : Ces dernières semaines, des frappes israéliennes ont touché le sud du Liban et la Syrie. Est-ce le signe d’un embrasement de la région ?
Toby Matthiesen : Depuis plusieurs mois, cette guerre n’oppose plus seulement Israël au Hamas. Depuis le 7 octobre, le Hezbollah et l’Etat hébreu échangent des tirs presque quotidiennement - sans compter la mort de plusieurs hauts responsables de la milice libanaise, mais aussi des Gardiens de la révolution iranienne (Sayyed Razi Mousavi) causée par les frappes israéliennes....
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20/02 - Guerre en Ukraine : en Espagne, l’étrange mort d’un pilote russe déserteur
Il avait été accueilli comme un héros en Ukraine. Lorsqu’en août 2023, Maxime Kouzminov, pilote pour l’armée russe, décolle à bord de son hélicoptère Mi-8 d’une base dans la région de Koursk, en Russie, personne dans son équipage ne le soupçonne. Pourtant, l’homme de 28 ans mène bien la dernière opération de sa vie dans l’aviation russe. Car c’est bien vers la région de Kharkiv, en Ukraine, qu’il va atterrir, fuyant son pays et son armée car opposé à la guerre. Une désertion préparée pendant de longs mois avec les services secrets ukrainiens, qui lui promettent une importante somme d’argent ainsi qu’une protection.
"J’ai volé à une altitude extrêmement faible, en mode silence radio" pour éviter d’être repéré, racontait en septembre dernier et à visage découvert Maxime Kouzminov dans une vidéo diffusée par le renseignement militaire ukrainien (GUR). "Je ne veux pas être complice des crimes russes. La vérité est là. Il n’y a pas de fascistes ou de nazis ici. Je suis vraiment désolé pour ce qui se passe actuellement. Les meurtres, les larmes, le sang. […] Ce qui se passe actuellement est tout simplement un génocide du peuple ukrainien", affirmait sans détour le pilote russe.Une fausse identité ukrainienne
L’histoire était belle. Mais elle s’est finalement brutalement achevée, la semaine dernière. Loin de la Russie, loin de l’Ukraine, mais bien en Espagne, dans la localité de Villajoyosa, au sud-est du pays, près d'Alicante. Le 13 février, un corps est retrouvé criblé de balles dans un parking souterrain. Selon des sources...
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20/02 - Les aristos sont-ils aptes au travail ?
"Travailleuses, travailleurs" : quand elle commençait ses discours par sa formule rituelle, Arlette Laguiller ne visait pas en priorité le second ordre. Comme nous le rappelle Eric Mension-Rigau en introduction de Rester noble dans le monde des affaires : "Dès le Moyen Age s’est ainsi imposée, en France, l’image du noble vivant de sa fortune terrienne et non de son travail. Transgresser l’interdiction de se livrer à des activités commerciales réservées au tiers état entraînait la dérogeance, c’est-à-dire la perte de ses privilèges nobiliaires." Hélas pour les nostalgiques de la douceur de vivre chère à Talleyrand et aux dilettantes les plus têtus, le marché de l’emploi n’épargne (presque) plus personne. Si le cliché d’une noblesse oisive a la peau dure, cela fait trois générations que les descendants des croisés ferraillent dans le monde professionnel. D’aucuns y ont remplacé la chasse à courre par la chasse de tête. A la fois historien et sociologue ("entomologiste attentif", dit-il), Mension-Rigau a interviewé près de 100 aristocrates d’aujourd’hui, parfois de haut vol (Henri de Castries, Jean-Dominique Senard, Augustin de Romanet ou Nicolas de Tavernost), qui lui ont raconté leur parcours, et la spécificité que leur confèrent leur généalogie et leur éducation.
Le livre est naturellement riche en propos décalés. Citons pour l’exemple le styliste Jean-Charles de Castelbajac : "Je me souviens de ma tante Diane me disant : "Mais Jean-Charles, nous avons conquis notre nom à la pointe de l’épée, pas à la pointe du...
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20/02 - Thalès, La Poste... Les victimes françaises du groupe de hackers "le plus nuisible" au monde
Ce réseau avait fait quelque 200 victimes françaises. Ce mardi 20 février, l’agence britannique de lutte contre la criminalité (NCA) a annoncé la mise hors d’état de nuire de LockBit, un réseau de cybercriminels notoire. Présenté comme "le plus nuisible" au monde, le groupe a été démantelé lors d’une opération de police internationale.
La procureure de la République de Paris, Laure Beccuau, a précisé dans un communiqué que sa section de lutte contre la cybercriminalité (J3) avait participé à cette opération, le 19 février. Sont également intervenus le FBI, Europol ainsi qu’une coalition d’agences de plusieurs pays dans l’objectif de "prendre le contrôle" des services de LockBit et de "compromettre la totalité de leur entreprise criminelle".
Et si le parquet de Paris, à l’initiative d’une enquête dès 2020, s’implique autant dans cette opération, c’est que la France est une cible majeure. D’après les données de 2022 de Anozr Way, une start-up de protection face aux risques cyber, l’Hexagone est le deuxième pays d’Europe le plus touché par les rançonlogiciels - un virus ou un logiciel malveillant chiffrant les données d’un ordinateur.Augmentation de la présence de LockBit en France
En parallèle, selon un rapport de l'Agence nationale de la sécurité des systèmes d'information (ANSSI), 27 % des cas de rançongiciels traités par l’institution ont été attribués au groupe LockBit ces deux dernières années. "Il est à noter une forte augmentation de la présence de LockBit en France en 2022 et 2023", affirme l’agence. En effet, 10 %...
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20/02 - Guerre en Ukraine : quand les Européens critiquent le peu d’aide fournie par la France
Sur le perron de l’Elysée, ce 16 février, Volodymyr Zelensky n’a pas été avare en remerciements pour son ami "Emmanuel". Le président ukrainien se souvient que son homologue français était le premier à l’appeler le 24 février 2022, lui proposant un refuge dans l’ambassade de France quand des soldats russes sillonnaient les rues de Kiev. Il se souvient aussi des précieux canons Caesar, de la création de la "coalition artillerie" ou que Paris milite pour intégrer l’Ukraine à l’Union européenne. "Le président français sait se montrer généreux quand il évoque le soutien à la cause ukrainienne, reconnaît le journal allemand Süddeutsche Zeitung. Mais, dans les faits, le schéma reste le même depuis le début de l’invasion russe : d’abord de grandes déclarations, puis peu d’aide concrète."Le dernier classement du Kiel Institute, cruel pour la France
Le débat est récurrent depuis deux ans : la France ne ferait pas sa part dans l’effort de guerre ukrainien. Une critique d’autant plus vive ces derniers jours, avec la publication d’un nouveau rapport du Kiel Institute, un centre de réflexion allemand qui fait référence sur le soutien militaire et financier à Kiev. Dans sa dernière version, Paris n’apparaît qu’à la 14e place du classement, derrière la Suisse ou la Belgique. "Parmi les puissances militaires européennes, la France réalise le travail le plus médiocre pour l’envoi d’armes et de munitions à l’Ukraine d’après les nouveaux calculs du Kiel Institute", tranche l’influent Politico depuis Bruxelles. "Les chiffres montrent un...
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20/02 - Le réseau social X suspend brièvement le compte de la veuve de Navalny
Une brève suspension qui n’a pas manqué de faire réagir. Le compte X (ex-Twitter) de Ioulia Navalnaïa, la veuve de l’opposant Alexeï Navalny, a été suspendu pendant près d’une heure, ce mardi 20 février, par la plateforme américaine pour violations des règles d’utilisation, un jour seulement après sa création.
Ioulia Navalnaïa avait créé ce compte lundi après avoir annoncé qu’elle prenait la succession de son mari dans son combat politique. Elle y avait publié une vidéo où elle accusait le président russe Vladimir Poutine d’avoir tué Alexeï Navalny et y a écrit mardi qu’elle "se foutait" des commentaires du Kremlin. "Compte suspendu", était-il indiqué sur la page de la veuve de l’opposant, X indiquant sans autre forme d'explication suspendre "les comptes qui enfreignent les Règles de X".
L'équipe du défunt opposant avait demandé dans un tweet à Elon Musk, le propriétaire de la plateforme, d'"expliquer exactement quelles règles ont été violées" par Ioulia Navalnaïa.Le compte X de Ioulia Navalnaïa.
Si le milliardaire américain, a déployé, depuis le début de l’invasion russe en Ukraine il y a deux ans, via sa société SpaceX, de nombreux satellites Starlink pour aider Kiev, il prend désormais des positions plus controversées sur le...
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20/02 - Etats-Unis : comment Trump veut placer ses proches à la tête du parti républicain
"Make Trump family great again", pourrait devenir son nouveau slogan. Après avoir nommé le couple Jared Kushner-Ivanka Trump comme conseillers durant son premier mandat, l’ex-président des Etats-Unis, Donald Trump, a annoncé vouloir réorganiser l’équipe du Comité national républicain, l’organe directeur du parti, avec un trio de fidèles. A commencer par sa belle fille, Lara Trump, que le républicain souhaite placer à la coprésidence du comité.
"Lara est une communicante extrêmement talentueuse et se consacre à tout ce que MAGA [Make America Great Again] représente", s’est justifié Trump dans un communiqué publié le 12 février. Voilà des années que l’épouse d’Eric Trump dévoile ses ambitions politiques. Dans les mois qui ont suivi la défaite électorale de son beau-père, en 2020, elle a envisagé de se présenter au Sénat dans son etat natal, la Caroline du Nord.
Lara Trump a finalement renoncé à ce projet, et s’est lancée à la conquête du petit écran en 2021, en tant qu’intervenante pour la chaîne Fox News. Mais cette collaboration a pris fin l’année suivante, lorsque son beau-père a officiellement annoncé sa candidature à la Maison-Blanche, comme le rapporte The New York Times.
L’épouse de son fils siégerait ainsi aux côtés de Chris LaCivita, ancien marine et actuel directeur de campagne de Trump, que ce dernier a choisi pour devenir directeur des opérations. La présidence serait quant à elle assurée par Michael Whatley, un proche du milliardaire peu connu du grand public et actuel chef du parti républicain en Caroline du...
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20/02 - Dette publique : ces pays d’Europe qui ne s’en sortent pas
Recrutements décalés, aides à la formation professionnelle rabotée… Pour respecter son engagement à redresser des finances publiques dégradées, le gouvernement français va opérer des coupes claires dans les dépenses publiques en 2024. Au total, ce sont 10 milliards d’euros d’économies supplémentaires qui ont été annoncées pour cette année 2024 par le ministre de l’Economie Bruno Le Maire, sur un total de plus de 660 milliards d’euros de dépenses budgétées.
L’objectif de l’exécutif ? Tenir le déficit public à 4,4 % du produit intérieur brut (PIB), face à une prévision de croissance abaissée à 1 % dans un contexte de tensions géopolitiques et de ralentissement économique. Ce nouveau serrage de vis s’ajoute aux 16 milliards d’économies déjà inscrites dans le budget pour 2024, provenant pour l’essentiel de la suppression du bouclier énergétique.
Il intervient avant la décision très attendue des principales agences de notation sur la note de la dette française : le 16 avril pour Moody’s et Fitch, le 31 mai pour S & P. Paris craint en effet une dégradation de sa notation financière.La Grèce, bonnet d’âne de l’Europe
La France a des raisons d’être inquiète. Elle fait partie des mauvais élèves, en comparaison de ses voisins européens. Selon les données compilées par Eurostat, l’Office statistique de l’Union européenne, les ratios les plus élevés de la dette publique par rapport au PIB à la fin du troisième trimestre 2023 ont été enregistrés en Grèce (165,5 %), suivie de l’Italie (140,6 %) et de la France (111,9 %). Juste derrière...
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20/02 - Manouchian au Panthéon : "Ceux qui ont créé le RN étaient du côté de ceux qui ont fusillé mon père"
Il est le fils de Joseph Epstein, alias "colonel Gilles", l’un des dirigeants des FTP-MOI (Francs-tireurs et partisans - Main-d'œuvre immigrée), arrêté avec Missak Manouchian et fusillé au Mont Valérien en 1944 après des semaines de torture. Mercredi 21 février, le nom de son père sera gravé dans le caveau 13 du Panthéon aux côtés de ses partenaires de lutte de l’Affiche rouge, dont le résistant communiste arménien Missak Manouchian et sa femme Mélinée. Une cérémonie nationale devant un parterre de responsables politique, dont Marine Le Pen, la patronne du Rassemblement national. Un affront, estime Georges Duffau-Epstein, qui appelle à ce qu’elle ne participe pas à la panthéonisation des 23 héros morts pour la France.
L’Express : Pourquoi demandez-vous à Marine Le Pen de ne pas participer à la panthéonisation de Missak Manouchian ?
Georges Duffau-Epstein : Les idées qu’elle défend, la préférence nationale, et l’expulsion des immigrés clandestins en particulier, sont en complète contradiction avec les valeurs de la résistance. Je ne peux pas oublier que mes parents étaient Polonais d’origine, qu’ils sont venus en France, pays de la liberté et de la Révolution, et qu’ils ont été accueillis à bras ouverts. Mon père a résisté et est mort pour la France. Elle n’a pas sa place près de lui et des résistants immigrés morts pour la France.
Quel message sa présence enverrait-elle ?
Je vois bien qu’elle cherche, avec cette présence, à continuer son travail de dédiabolisation. Elle pense être à la tête d’un parti normal, mais c’est...
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20/02 - Mort de Navalny : un tournant pour Poutine et la répression des oppositions
La mort d’Alexeï Navalny, le 16 février, dans une colonie pénitentiaire du cercle polaire, emporte avec elle les plus grands espoirs de la dissidence russe. Sur les réseaux sociaux, ces Russes sont nombreux à partager leurs premiers souvenirs de Navalny et de son activisme - inoubliable pour toute une "génération Navalny", qui a pris conscience que le parti au pouvoir n’était qu’une bande "de voleurs et d’escrocs", selon la formule célèbre de l’opposant.
"Navalny était au-dessus du lot, car pendant plus de vingt ans, il a toujours cherché de nouvelles idées et stratégies pour faire progresser l’opposition, analyse Morvan Lallouet, chercheur et coauteur d’Alexeï Navalny. L’homme qui défie Poutine (Tallandier, 2021). Son charisme, son humour et sa détermination de sortir de la niche de l’opposition libérale le distanciaient de tous les autres opposants." Chez ces derniers, c’est la gueule de bois. Le désarroi se lit dans les paroles de Garry Kasparov, fustigeant l’Ouest d’avoir agi trop tard, ou de Mikhaïl Khodorkovski, pour qui la mort de Navalny "est une immense perte pour l’opposition russe". Malgré le discours de Ioulïa Navalnaïa, annonçant qu’elle continuera le combat de son défunt mari, le moral est en berne. Ceux qui croupissent en prison, comme Vladimir Kara-Murza et Ilia Iachine, craignent de subir le même sort que leur ami : mourir en détention, après un vain combat pour la justice.
Si certains avaient encore des doutes, détourner les yeux de la vérité n’est plus possible : le régime de Poutine tue,...
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20/02 - Alimentation et Santé
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20/02 - Argentine : Javier Milei a-t-il encore les moyens de gouverner ?
Veste en cuir et cheveux en bataille, Javier Milei est accueilli comme une rock star, en ce 6 février, pour sa visite en Israël, sous les flashs de la presse internationale. Marchant dans les pas de Donald Trump, il annonce son intention de déménager l’ambassade de son pays de Tel-Aviv à Jérusalem. Quelques semaines plus tôt déjà, le président argentin a fait une entrée fracassante au Forum économique mondial de Davos. "L’Occident est en danger", lance-t-il alors, appelant à lutter contre le "socialisme" : "Ne vous laissez pas faire ! Ne cédez pas à l’avancée de l’Etat"! Fonçant tête baissée, Milei procède à l’identique dans son pays, où il multiplie les réformes ultralibérales à un rythme effréné. Au point que le Fonds monétaire international, à qui le pays doit 45 milliards de dollars – la somme la plus importante jamais accordée par l’organisme – salue l"audace" du président, investi le 10 décembre dernier.
Le jour même, il supprime la moitié des ministères, qui passent de 18 à neuf. Quarante-huit heures plus tard, il enclenche une brutale dévaluation du peso (plus de 50 %) et une baisse drastique des subventions à l’électricité et au transport. La semaine suivante, il publie un méga-décret qui contient plus de 300 mesures de dérégulation, dont la fin du contrôle des prix dans les supermarchés, ainsi que l’arrêt du plafonnement des loyers, des tarifs des mutuelles ou des prix des médicaments, etc. Depuis le début de son mandat, la grande question est : comment le gouvernement – qui ne compte que 38 députés sur 257 –...
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20/02 - France - Maroc : Brigitte Macron et Stéphane Séjourné, les artisans du dégel
Rien de tel qu’une invitation à l’Elysée pour resserrer les liens. Ce lundi 19 février, l’épouse du chef de l’Etat, Brigitte Macron, a accueilli les soeurs du roi du Maroc, Mohammed VI. En a résulté une photo, publiée sur Instagram par la présidence française, affichant quatre femmes aux timides sourires.
"Dans la continuité des relations d’amitié historique entre la France et le Royaume du Maroc, Madame Brigitte Macron a reçu Leurs Altesses Royales les Princesses Lalla Meryem, Lalla Asmaa et Lalla Hasnaa", peut-on ainsi lire en légende. Bien qu’absent du cliché, "le Président Emmanuel Macron est venu les saluer" à cette occasion, précise le compte officiel de l’Elysée, ajoutant que le chef de l’Etat s’est "récemment entretenu avec Sa Majesté Mohammed VI". View this post on Instagram
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Derrière cette photo se cache l’ambition de la France qui, ces derniers mois, affiche sa volonté de renouer un lien de confiance avec le Maroc. Dans un entretien au quotidien Ouest-France, le fraîchement nommé ministre des Affaires étrangères, Stéphane Séjourné, a assuré que la présidence lui avait "demandé de [s]’investir personnellement dans la relation franco-marocaine et d’écrire aussi un nouveau chapitre de notre relation".
Vaste projet, au vu des tensions et de la crise qui ont marqué les relations franco-marocaines en 2023. "Il y avait des incompréhensions qui ont amené à une difficulté", ajoute le jeune ministre, nommé en janvier dernier. Et de cette...
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20/02 - Investissement : diversifiez votre patrimoine avec l’assurance-vie
Pour diversifier son patrimoine, nul besoin d’aller chercher bien loin. Il suffit parfois d’explorer la liste des unités de compte (UC) accessibles au sein de son assurance-vie. En effet, certains contrats – notamment ceux commercialisés sur Internet ou par les conseillers en gestion de patrimoine – regorgent de supports d’investissement allant bien au-delà du fonds en euros. Certes, ces UC n’offrent aucune garantie en capital, mais elles permettent de miser sur des catégories d’actifs plus dynamiques, telles que les actions et les obligations. Leur variété est telle qu’on y trouve tout autant des placements de cœur de portefeuille que des produits de niche, plus originaux ou, tout simplement, méconnus des épargnants.NEW3789CT Cinq unités de compte originales et prometteuses
Avant de se lancer, il vous faut bien sûr vérifier le niveau de risque de chaque UC et, en fonction de ce critère, y placer une somme raisonnable. Ne mettez pas le même pourcentage de votre portefeuille sur un véhicule de grandes capitalisations européennes que dans un autre ciblant les seules sociétés du métavers ! Investir au travers de l’assurance-vie comporte en outre un élément rassurant : avant d’être référencées, les UC sont passées au crible par les compagnies, validant non pas leur capacité à délivrer de la performance mais, a minima, leur sérieux et la solidité de leur gestionnaire. Voici cinq catégories à explorer pour apporter un peu de peps à votre contrat.Les matières premières et métaux précieux
Il reste difficile d’accéder...
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20/02 - Mort d’Alexeï Navalny : le nouveau coup de chaud diplomatique avec la Russie
Dans une vidéo publiée lundi 19 février, Ioulia Navalnaïa, la voix parfois serrée par l’émotion, a assuré qu’elle reprendrait le flambeau. "Il y a trois jours, Vladimir Poutine a tué mon mari, Alexeï Navalny. Vladimir Poutine a tué le père de mes enfants […] Avec lui, il a voulu tuer notre espoir, notre liberté, notre avenir", a asséné la veuve d’Alexeï Navalny, trois jours après le décès en prison de l’opposant dans des conditions obscures.
"Je poursuivrai l’œuvre d’Alexeï Navalny. Je continuerai pour notre pays, avec vous. Et je vous appelle tous à vous tenir près de moi […] Ce n’est pas une honte de faire peu, c’est une honte de ne rien faire, c’est une honte de se laisser effrayer", a-t-elle martelé. Alors que le président américain Joe Biden a dit "envisager" des sanctions supplémentaires contre la Russie, plusieurs Etats européens ont annoncé depuis lundi avoir convoqué l’ambassadeur russe en poste dans leur pays.La France
Le ministre français des Affaires étrangères, Stéphane Séjourné, a annoncé lundi avoir convoqué l’ambassadeur de Russie en France après la mort en prison de l’opposant Alexeï Navalny. "J’ai demandé la convocation de l’ambassadeur russe aujourd’hui à 18 h 30", a-t-il annoncé lors d’un déplacement en Argentine, estimant que "le régime de Vladimir Poutine a une fois de plus montré sa vraie nature". Une source diplomatique a indiqué à l’AFP que l’ambassadeur russe avait bien été reçu à l’heure indiquée.
Ce mardi, la France a demandé "une enquête indépendante et approfondie" sur la mort d’Alexeï Navalny,...
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20/02 - Mort de Navalny : Washington prendra vendredi des "sanctions majeures" visant Moscou
Les soldats russes, qui viennent d’obtenir leur premier gain territorial majeur depuis la prise de Bakhmout en mai 2023 en conquérant Avdiïvka, dans la région orientale de Donetsk, sont passés à l’attaque dans l’est et le sud, a expliqué l’armée ukrainienne. Dans la partie méridionale du front, "l’ennemi a mené 10 tentatives infructueuses contre les positions des forces de défense (ukrainiennes) dans la région (du village) de Robotyné. Ici, la situation est changeante, l’ennemi inflige des tirs nourris", a raconté lundi Dmytro Lykhovy, le porte-parole des militaires ukrainiens dans cette zone.
Selon lui, les Ukrainiens ont repoussé des assauts lancés "avec un nombre important de véhicules blindés" mais les Russes attaquent désormais avec de "petits groupes" appuyés par des blindés et une aviation qui "opère activement". Lundi, l’armée ukrainienne a indiqué qu’elle affrontait des "tirs nourris" de la part des forces russes à l’offensive dans la région de Zaporijia, dans le sud du pays.
Les infos à retenir
⇒ La Russie revendique avoir repris le contrôle du Dniepr
⇒ Otan : le Premier ministre suédois rencontrera Viktor Orban à Budapest vendredi
⇒ Cinq civils tués dans une frappe sur une région frontalière de la RussieWashington prendra vendredi des "sanctions majeures" visant Moscou
Les Etats-Unis adopteront vendredi un train de "sanctions majeures" contre Moscou à la suite de la mort en prison de l’opposant russe Alexeï Navalny, a annoncé mardi la Maison Blanche.
"A l’initiative du président Biden, nous annoncerons...
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20/02 - Lula compare la guerre à Gaza avec la Shoah : une crise diplomatique en 4 actes
La crise diplomatique provoquée par les déclarations du président brésilien Lula comparant la guerre à Gaza à la Shoah s’est envenimée, lundi 19 février, Lula étant désormais "persona non grata" en Israël, dont l’ambassadeur a été convoqué par le gouvernement de Brasilia. Retour sur cette crise diplomatique en quatre actes.Acte I : Lula compare la guerre à Gaza avec la Shoah
Depuis Addis-Abeba, en Éthiopie, où il assiste à un sommet de l’Union africaine, le président brésilien déclenche une polémique, accusant Israël de commettre un "génocide" des Palestiniens dans la bande de Gaza, en comparant l’offensive israélienne à l’extermination des Juifs par les nazis.
"Ce qui se passe dans la bande de Gaza n’est pas une guerre, c’est un génocide", a déclaré Lula à la presse. "Ce n’est pas une guerre de soldats contre des soldats. C’est une guerre entre une armée hautement préparée et des femmes et des enfants". "Ce qui se passe dans la bande de Gaza avec le peuple palestinien ne s’est produit à aucun autre moment de l’histoire. En fait, cela s’est déjà produit : lorsque Hitler a décidé de tuer les Juifs", a martelé le dirigeant brésilien, vétéran de la gauche. Le président brésilien de 78 ans avait condamné l’attaque du 7 octobre du Hamas en la qualifiant d’acte "terroriste". Mais il s’est depuis montré très critique à l’égard d’Israël.
Le Hamas s’est "félicité" dans un communiqué des déclarations de Lula, qui sont selon lui "une description exacte de ce que (son) peuple subit" à Gaza et révèlent "l’énormité du crime" commis par...
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20/02 - Climat : l’étude qui incite encore à abaisser notre consommation de viande
Comment avoir un réel impact sur notre environnement ? Selon une étude du réseau Action Climat et de la Société française de nutrition publiée mardi 20 février, réduire de moitié la consommation actuelle de viande en France, pour tomber à 450 grammes maximum par semaine, permettrait d’atteindre les objectifs climatiques fixés pour le pays.
L’alimentation représente 22 % de l’empreinte carbone de la France, et "60 % de ces émissions proviennent de la production, au niveau agricole, des aliments que nous consommons", rappelle l’étude.
Elle souligne qu’en France, "après deux décennies de baisse entre 1990 et 2012, la consommation de viande par habitant affiche une légère hausse depuis une dizaine années" et que "la quantité de viande consommée par habitant en France est aujourd’hui deux fois supérieure à la moyenne mondiale". "La consommation de poulet par habitant en France a en effet plus que doublé entre 2000 et 2022", met en avant l’étude.Aucun problème pour l’adéquation nutritionnelle
Le réseau Action Climat, qui fédère une trentaine d’associations, et la Société française de nutrition (SFN), qui se décrit comme une "société savante" regroupant experts du secteur public et privé, ont effectué "un travail de modélisation de régimes alimentaires durables" avec le bureau d’études MS Nutrition.
"Les résultats montrent qu’il est possible de réduire de 50 % la consommation de viande tout en satisfaisant l’adéquation nutritionnelle et sans avoir recours à des produits enrichis ou à des supplémentations", une division par...
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20/02 - Gaza : veto américain au Conseil de sécurité de l’ONU sur un "cessez-le-feu immédiat"
La situation humanitaire reste catastrophique, mardi 20 février, dans la bande de Gaza où près d’un million et demi de Palestiniens s’entassent dans la ville de Rafah menacée d’assaut par Israël. Selon l’agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (Unrwa), près d’un million et demi de personnes se trouvent à Rafah, dont la population a été multipliée par six depuis le début de la guerre, le 7 octobre, entre Israël et le Hamas.
Cette ville située contre la frontière fermée avec l’Egypte est visée quotidiennement par des frappes de l’armée israélienne, qui a dit y préparer un assaut terrestre. Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou a qualifié Rafah de "dernier bastion" du Hamas et s’est dit déterminé à poursuivre l’offensive "jusqu’à la victoire complète". Dans la nuit de lundi à mardi, les bombardements israéliens se concentrent sur l’est de la bande de Gaza et la ville de Khan Younès.
Les infos à retenir
⇒ Veto américain au Conseil de sécurité de l'ONU sur un "cessez-le-feu immédiat"
⇒ L’armée française détruit deux drones en mer Rouge
⇒ Pretoria accuse Israël d''"apartheid" contre les PalestiniensVeto américain au Conseil de sécurité sur un "cessez-le-feu immédiat" à Gaza
Malgré la pression internationale pour atténuer leur soutien à Israël, les Etats-Unis ont de nouveau empêché ce mardi le Conseil de sécurité de l'ONU d’exiger un cessez-le-feu "immédiat" à Gaza, faisant circuler un texte alternatif sur une éventuelle trêve sous conditions.
Le projet de résolution, qui exigeait "un cessez-le-feu humanitaire...
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20/02 - La lâcheté financière mène à l’impossibilité de l’action publique, par Nicolas Bouzou
L’histoire de la pédagogie sur la question de finances publiques est celle d’un échec. Ni les économistes, ni les journalistes, ni les quelques politiques qui ont compris l’ampleur du sujet ne sont parvenus à convaincre nos concitoyens qu’il y avait là un problème qui pouvait oblitérer l’avenir de notre pays. Et c’est vrai, les notions mises en avant sont trop abstraites. Un déficit public qui représente 5 % du PIB. Qu’est-ce que cela signifie concrètement ? Et puis 5 %, ce n’est finalement pas énorme. Et une dette de 110 % du PIB ? Après tout, dès qu’on souscrit un crédit immobilier, on se retrouve avec un encours de dette supérieur à nos revenus. Alors où est le souci ?
Or il y a bien un problème. Je vais donc cette semaine essayer d’envisager la question autrement, en analysant les recettes et les dépenses de l’Etat en 2023. Le ministère des Comptes publics vient de publier les comptes de décembre 2023 il y a quelques jours, ce qui permet d’avoir une vision de l’ensemble de l’année dernière. Ces chiffres sont limités à l’Etat, c’est-à-dire qu’ils ne prennent en compte ni la sécurité sociale ni les collectivités locales. De toutes façons, les finances de ces dernières ne posent pas de problème.
Une ville, un département ou une région n’a pas le droit de voter un budget de fonctionnement en déséquilibre. Seul l’investissement peut être financé par de la dette. Il est à cet égard piquant de constater que l’Etat est si souvent enclin à donner des leçons de saine gestion aux collectivités locales alors qu’il serait bien...
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20/02 - Langue française : nous sommes tous des fainéants !
Ne trichez pas et prononcez à vitesse normale le mot suivant, tel qu’il est écrit : chaircuiterie. Pas facile, n’est-ce pas ? Eh bien, réjouissez-vous, car vous êtes né à la bonne époque puisque, comme chacun sait, on ne dit plus aujourd’hui chaircuiterie, mais charcuterie. La raison ? La voici : nous, francophones, sommes de gros fainéants, et nos ancêtres ne valaient pas mieux. Eh oui ! Car nous subissons tous les rigueurs d’une règle aussi implacable pour l’évolution linguistique que déplaisante pour notre ego : la loi du moindre effort. Une pente qui nous conduit à déformer les termes légués par les générations précédentes afin de pouvoir les prononcer plus facilement. C’est ainsi que nous sommes collectivement passés de "chaircuiterie" à "charcuterie". Et ce n’est pas un cas isolé, loin de là. En voici d’autres illustrations.
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La suppression de certaines voyelles. Si nous disons "j’apprends", c’est parce que "je apprends" est difficile à articuler en raison de la présence consécutive de deux voyelles. D’où l’effacement de la voyelle finale du premier mot. Le procédé est identique pour l’abeille, l’économie, l’hiver, l’oubli et tant d’autres. C’est ce que l’on appelle l’élision (et non la élision !).
L’ajout de lettres "béquilles". Pourquoi "état" commence-t-il par un é - alors que le latin se contentait de status ? Pourquoi "école" (scola) ? Pourquoi épée (spatha) ? Pourquoi étoile (stella) ? Parce que, dès le IIe siècle, nos...
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20/02 - Comment fidéliser ses salariés ? La méthode de BNP Paribas Asset Management
Depuis la fin de la pandémie perdure la rengaine sur les démissions massives ou silencieuses. Pas partout cependant : dans la banque, avec 50 000 embauches en 2022 c’est "une année record en termes de recrutement", indique la Fédération bancaire française (janvier 2024) qui ajoute que le "turnover est en deçà du niveau national". Confirmation par Marion Azuelos, responsable RH monde de BNP Paribas Asset Management (la filiale de gestion d’actifs du groupe BNP Paribas) : "Nous constatons un taux de turnover plutôt en baisse : il est aujourd’hui de 9 % environ, alors qu’il était autour de 11 % les années précédentes". Impératif pour les clients qui souhaitent à la fois une stabilité des équipes de gestion et de la performance. "Cela démontre une certaine résilience depuis la crise sanitaire et notre capacité à retenir les meilleurs". Mais ces chiffres ne sont pas dus au hasard.
Marion Azuelos qui supervise environ 65 personnes dans 67 pays est passée par "les métiers de la finance avant de découvrir les ressources humaines". Elle a monté une équipe qui compte des experts en gestion, vente et fonctions supports, où "l’ambiance multiculturelle permet de combiner les connaissances et les expertises de chacun avec leurs différentes maturités en termes de sujets RH, qu’il s’agisse de leadership ou de gestion de carrière". Une particularité : "les HR Business Partners ont en général une double expertise "terrain et métier" et sont issus soit du monde RH soit de la gestion d’actifs". Ils tiennent compte des...
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20/02 - Elections européennes : le risque d’un vote "hors sujet"
L’Europe va mal. Croissance en berne, décrochage continu par rapport aux Etats-Unis et peu ou pas de perspectives de rebond. En cause, nos choix collectifs, qui privilégient la protection sur le risque, la norme sur l’initiative et la décarbonation sur l’innovation, conduisant les Européens à dépendre des mastodontes technologiques et énergétiques que sont la Chine (pour les technologies vertes) et les Etats-Unis (pour les énergies fossiles). Trois chiffres devraient être au cœur du débat européen à l’approche des élections de juin : la Chine émet près de 12 milliards de tonnes de gaz à effet de serre, soit environ 32 % du total des émissions mondiales et autant que tous les pays développés ; les Etats-Unis et le Canada produisent le quart du pétrole mondial ; l’Union européenne vient d’annoncer qu’elle visait un objectif de 90 % de baisse des émissions de gaz à effet de serre en 2040.
La Commission continue donc de fixer des objectifs et de construire ses politiques comme si l’Europe était à la fois seule au monde et surpuissante. Et ce au moment où la police russe émet un avis de recherche contre la nouvelle "Dame de fer" européenne, la Première ministre estonienne Kaja Kallas, signalant ainsi qu’elle considère l’Estonie comme relevant de sa souveraineté. Au moment où le monde agricole continue de gronder, à raison car le projet de décroissance "Farm to Fork" reste d’actualité. Au moment où l’incertitude pesant sur les résultats des élections américaines de novembre prochain rend criant le manque de capacités...
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19/02 - La Russie de Vladimir Poutine
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19/02 - Mort de Navalny : le parallèle douteux de Trump
Donald Trump se garde bien de critiquer Vladimir Poutine. L’ex-président américain, qui ambitionne de le redevenir, est sorti, ce lundi 19 décembre, de son silence sur la mort "soudaine" de l’opposant russe Alexeï Navalny pour s’en prendre… à l’administration de Joe Biden.
L’archifavori des primaires républicaines en vue de la présidentielle de novembre n’avait pas dit ni écrit un mot sur le décès de Navalny annoncé vendredi dans une prison de l’Arctique, ni sur Moscou ni sur le Kremlin. Dans un message lundi sur son réseau Truth Social, Donald Trump a écrit : "La mort soudaine d’Alexeï Navalny m’a fait prendre de plus en plus conscience de ce qu’il se passe dans notre pays." "C’est une lente et constante progression qui nous conduit sur le chemin de la destruction avec des politiciens, procureurs et juges ESCROCS de la gauche radicale", a tempêté l’homme d’affaires et tribun politique sans évoquer le président russe.
Il a taclé l’administration du président Biden qui lui a succédé en janvier 2021. "Les frontières ouvertes, les élections truquées et les décisions de justice carrément injustes SONT EN TRAIN DE DÉTRUIRE L’AMÉRIQUE. NOUS SOMMES UNE NATION SUR LE DÉCLIN ET DÉFAILLANTE ! MAGA 2024", a conclu Donald Trump avec ses slogans de campagne favoris en lettres majuscules.Une publication "détraquée"
Nikki Haley, son unique concurrente aux primaires républicaines, a rétorqué dans la foulée en critiquant une publication "détraquée" qui "compare l’Amérique à la Russie", et où Donald Trump "se fait passer lui-même pour...
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19/02 - Déficit public : l’objectif 2023 sera "difficile" à tenir, selon Bercy
Le redressement des comptes publics s’annonce plus difficile que prévu. Selon une source anonyme du ministère de l’Economie citée par l’AFP lundi 19 février, le déficit public français de 2023, prévu à 4,9 % du PIB, "sera probablement difficile de tenir". Et ce, malgré la promesse du gouvernement de passer à nouveau sous la barre des 5 % sur cette période. L’an dernier, l’institut national de statistiques Insee avait dévoilé les résultats officiels concernant le déficit public de 2022 au mois de mars.
Si le solde budgétaire de l’année 2022 avait bien atteint cet objectif pour la première fois depuis 2019 - année précédant la crise du Covid-19 -, avec un déficit évalué à 4,7 % du PIB, la prévision du gouvernement semble cette fois remise en question. Le gouvernement semblait pourtant confiant, fin octobre. Alors que le projet de loi de finances de 2023 prévoyait un déficit à hauteur de 5 % du PIB, l’ancien porte-parole du gouvernement Olivier Véran avait indiqué que ce taux serait un tout petit peu moins élevé : ce fameux 4,9 %.
Or, selon la source anonyme à Bercy, "la réalité, c’est que nos recettes ont été beaucoup moins dynamiques que prévu en fin d’année" 2023. Un constat qui fait écho à une déclaration du ministre de l’Economie, Bruno Le Maire, toujours ce lundi : "Moins de recettes, ça doit nous amener à moins de dépenses". En effet, le ministre a annoncé dimanche un plan de 10 milliards d’euros d’économies au cours de l’année 2024, afin de tenir le cap déjà prévu pour cette année : un "objectif de 4,4 % de déficit",...
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19/02 - Arcom-CNews : le véritable enjeu pour nos médias n’est pas tant le pluralisme que la qualité
Nouvel épisode dans la "bataille de l’impartialité", la récente décision du Conseil d’Etat enjoignant l’Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique (Arcom) de mieux contrôler le pluralisme des médias audiovisuels défraie depuis quelques jours la chronique. En novembre 2021, RSF avait demandé à l’Arcom de mettre en demeure la chaîne CNews pour manquements à ses obligations légales d’honnêteté, d’indépendance et de pluralisme de l’information. Ayant reçu une réponse négative de l’organe de régulation, RSF avait alors déposé un recours auprès du Conseil d’Etat, qui vient d’ordonner à l’Arcom de s’exécuter. Son directeur, Roch-Olivier Maistre, s’est récemment exprimé dans La Tribune pour préciser que la demande du Conseil d’Etat, celle que l’Arcom tienne compte des interventions de "l’ensemble des participants aux programmes diffusés, y compris les chroniqueurs, animateurs et invités", ne reviendrait pas à catégoriser étroitement ces participants mais à exercer une "appréciation globale sur l’ensemble des programmes diffusés". L’éléphant pourrait bien accoucher d’une souris, ou plutôt d’une usine à gaz inutile.
Faut-il y voir une décision partisane, comme certains commentateurs le supposent ? Cela semble peu probable dans la mesure où la décision du Conseil d’Etat ne s’applique pas qu’à CNews mais à l’ensemble des médias audiovisuels, publics et privés. En revanche, l’épisode s’avère révélateur du malaise grandissant de nos institutions vis-à-vis des médias et de leur mission.
Nous payons le prix d’une liberté...
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19/02 - Hongrie : le rapprochement stratégique de Viktor Orban avec la Chine
Viktor Orban poursuit sa marche seule. Seul dirigeant de l’Union européenne à avoir gardé des liens avec la Russie de Vladimir Poutine, dernier pays bloquant l’entrée de la Suède dans l’Otan, le Premier ministre a cette fois-ci reçu à Budapest ce vendredi 16 février à Budapest un membre éminent du gouvernement chinois.
Les objectifs de cette rencontre entre Viktor Orban et Wang Xiaohong, ministre de la Sécurité publique chinoise et conseiller d’Etat haut placé auprès de Xi Jinping, ont été développés par l’agence de presse officielle de Pékin, Xinhua. "La Hongrie est prête à approfondir son amitié avec la Chine", a ainsi déclaré le Premier ministre hongrois, assurant que "la Hongrie et la Chine se sont toujours respectées, traitées sur un pied d’égalité, et soutenues dans leurs intérêts fondamentaux et leurs préoccupations majeures." De son côté, le ministre chinois s’est réjoui de la "tradition d’amitié" entretenue entre Budapest et Pékin, "des partenaires capables de surmonter les épreuves".Les nouvelles routes de la soie au cœur des discussions
Mais cette rencontre ne visait pas qu’à répéter des appels du pied diplomatiques. Le ministre chinois Wang Xiaohong a déclaré qu’il espérait "approfondir la coopération dans des domaines tels que la lutte contre le terrorisme ou la lutte contre la criminalité transnationale". L’objectif serait de "faire de la coopération en matière d’application de la loi et de sécurité un nouveau point fort des relations bilatérales" entre les deux pays, poursuit-il. Ainsi, au cours de son séjour...
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19/02 - Ukraine : le combat pour la justice de Stanislav Asseyev, victime de torture
Durant vingt-huit mois, Stanislav Asseyev a "séjourné" au 3, rue du Chemin-Radieux. A cette adresse, dont le nom fait référence à la promesse de Lénine d’un avenir meilleur grâce au communisme, se trouve une usine de Donetsk, transformée en centre artistique avant la guerre du Donbass, en 2014. D’apparence banale, cette zone industrielle accueille l’un des plus importants centres de torture du système répressif russe : Isolatsia.
Le 11 mai 2017, Stanislav est arrêté par les sbires de Moscou. Retenu un mois et demi dans une cave, il est ensuite envoyé à la prison d’Isolatsia pour son travail de journaliste. Dans un livre remarquable par la finesse de son observation de la nature humaine, Donbass, un journaliste en camp raconte (éd. Atlande), le reporter narre le quotidien de ce que les prisonniers appellent "le Dachau de Donetsk" : vivre avec un sac sur la tête, avec un seau pour toilettes et l’interdiction de regarder la caméra qui les filme 24 heures sur 24. Il décrit le travail forcé, l’absence d’hygiène, les tortures à l’électricité sur les parties génitales, les humiliations, les pensées suicidaires, la perte des notions de temps et d’humanité.
Avec la guerre à grande échelle survenue en 2022, les crimes de guerre commis par la Russie se sont multipliés. Les défenseurs des droits de l’homme ont recensé des dizaines de lieux de détention illégales dans les territoires occupés, à l’instar d’Isolatsia. Et l’heure des comptes approche. Depuis deux ans, des dizaines d’organisations assistent la justice en...
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19/02 - Guerre en Ukraine : le sort des 23 000 disparus au cœur d’une enquête du CICR
"Faire la lumière sur le sort de 23 000 personnes" disparues depuis le déclenchement du conflit, en février 2022. C’est toute la mission que s’est donnée le Bureau de l’Agence centrale de recherches (ACR) de la Croix Rouge pour le conflit armé international entre la Russie et l’Ukraine depuis sa création en mars 2022. Le premier Bureau du CICR mis en place spécifiquement pour un conflit international en plus de 30 ans.
"Qu’elles aient été capturées, tuées ou séparées des leurs par suite des combats, leur absence est une terrible épreuve pour leurs familles", fait valoir le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) dans un communiqué publié ce lundi 19 février. Une réalité à laquelle "des dizaines de milliers de familles" sont confrontées, martèle le président du Bureau de l’ACR, Dusan Vujasanin. Et de souligner : "Elles ont le droit de savoir ce qu’il est advenu de leurs proches et, quand c’est possible, d’échanger avec eux des nouvelles."Sur 115 000 demandes, 8 000 ont abouti
Au 31 janvier, 8 000 familles auraient bénéficié d’une aide pour obtenir des informations sur leurs proches et l’endroit où ils se trouvaient. Une victoire pour le patron du Bureau de l’ACR, chargé de collecter, de centraliser et d’enregistrer ces informations, pour les transmettre au camp concerné. "Lorsque nous parvenons à faire le lien entre une demande de recherches et les renseignements reçus des BNR, c’est un immense soulagement".
Toutefois, de nombreuses familles restent encore sans nouvelles de leurs proches disparus. "Nous...
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19/02 - Thibault Muzergues : "Marine Le Pen doit évoluer vers le postpopulisme si elle veut gagner en 2027"
C’est l’essai politique le plus novateur de ce début d’année. Dans Postpopulisme (L’Observatoire), Thibault Muzergues analyse finement l’évolution des mouvements populistes en Europe et aux Etats-Unis. Selon le conseiller politique à l’International Republican Institute (think tank américain de tendance libérale), la vague populiste serait en train de se transformer après avoir subi des reflux ces dernières années, à l’image d’un Royaume-Uni qui réalise aujourd’hui les conséquences du Brexit. Comme souvent, l’Italie fait figure de laboratoire. Présentée comme "postfasciste", Giorgia Meloni s’est convertie à l’atlantisme face à Vladimir Poutine, et est revenue à un débat gauche-droite, notamment sur le plan économique. A l’inverse, en France, une Marine Le Pen comme un Jean-Luc Mélenchon sont toujours loin du postpopulisme, tout comme Donald Trump aux Etats-Unis…
L’Express : Qu’entendez-vous par "postpopulisme" ?
Thibault Muzergues : A mon sens, nous sortons d’une période révolutionnaire définie par la poussée des populismes, et ce moment postrévolutionnaire appelle à une doctrine différente, le postpopulisme. Il y a eu une montée en puissance de ce mouvement dans les années 2010. Mais le populisme pur a montré ses limites au début des années 2020, à la fois comme critique de la démocratie représentative et comme mode de gouvernement. Il n’a bien sûr pas disparu, des gens ont toujours des raisons d’être très mécontents de la manière dont la démocratie fonctionne. Mais on assiste à des tentatives, comme en Italie avec...
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19/02 - Méningocoques : "A l’approche des JO, révisons la stratégie vaccinale en urgence !"
Depuis plusieurs mois en France, les infections invasives à méningocoques (IIM) sont en forte augmentation. Ces infections causent la mort d’une personne sur dix et provoquent de lourdes séquelles chez un survivant sur cinq : amputation, surdité, troubles cognitifs ou anxiété. La majorité des cas surviennent chez des individus en bonne santé sans facteur de risque identifié. Chez certains sujets, l’état critique et le décès peuvent survenir dans les 24 heures suivant l’apparition des premiers symptômes, très souvent banals, les rendant difficiles à rattacher à une infection méningococcique et retardant de ce fait la prise en charge.
Dans un communiqué en date du 14 novembre 2023, le Centre national de référence des méningocoques (Institut Pasteur) précise avoir répertorié 421 cas entre janvier et septembre 2023, soit une augmentation de 36 % par rapport à 2019, alors même que le pic hivernal n’avait pas encore eu lieu. Les nouveaux cas déclarés sont majoritairement liés aux sérogroupes W et Y, contre lesquels il n’y a pas de recommandation vaccinale en population générale. Par ailleurs, la part des cas liés au sérogroupe B continue à être importante, avec une recommandation vaccinale limitée aux nourrissons.
Or, la vaccination contre certains sérogroupes (C et B) a démontré son efficacité avec la diminution de l’incidence et du nombre des méningites à méningocoques dans les tranches d’âge concernées par une recommandation dans tous les pays européens ayant élargi leur programme de vaccination face à l’évolution...
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19/02 - TikTok : l’UE met le géant chinois sous surveillance
Autopsie d’un réseau social de plus en plus controversé sur le Vieux continent. Après X (anciennement Twitter) en décembre, la Commission européenne se penche désormais sur le cas de TikTok. Bruxelles a annoncé, ce lundi 19 février, avoir ouvert une enquête visant le géant chinois, soupçonné d’enfreindre le nouveau règlement sur les services numériques, le Digital Service Act (DSA). Le texte est entré pleinement en vigueur samedi, avec des obligations désormais imposées à l’ensemble des plateformes en ligne, sous peine d’amendes, pour mieux protéger les utilisateurs contre les contenus illégaux.
Au sommet des préoccupations du gendarme européen, l’absence de transparence sur la publicité et sur l’accès aux données pour les chercheurs, mais également et surtout, des manquements en matière de protection des mineurs. Il s’agit par exemple d’examiner "les outils de vérification de l’âge utilisés par TikTok pour empêcher l’accès des mineurs à des contenus inappropriés" ou encore d’évaluer les "risques liés à la conception addictive" et "aux contenus préjudiciables".Un algorithme addictif
"En tant que plateforme touchant des millions d’enfants et d’adolescents, TikTok a un rôle particulier à jouer dans la protection des mineurs en ligne", qui est "l’une des grandes priorités du DSA", a déclaré le commissaire européen au Marché intérieur, Thierry Breton. Raison pour laquelle Bruxelles compte disséquer un à un les moyens mis en œuvre par le réseau social pour réduire les risques "découlant de la conception du système TikTok, y...
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19/02 - Coupes budgétaires : où Bercy va-t-il trouver les 10 milliards d’euros ?
C’est la réponse de Bercy face à une croissance revue à la baisse. Bruno Le Maire a annoncé ce dimanche 10 milliards d’euros d’économies supplémentaires pour l’année 2024, afin de tenir l’objectif d’un déficit public à 4,4 % du PIB. Et ce lundi 19 février, c’est son ministre délégué chargé des Comptes publics Thomas Cazenave qui a donné davantage de précisions quant aux postes de coupes budgétaires.
"Nous avons demandé à l’Etat de se serrer la ceinture. Et nous avons fait le choix de ne pas toucher au budget de la sécurité sociale ou de ne pas toucher au budget des collectivités locales", a appuyé Bruno Le Maire. Ainsi, la moitié des économies, soit cinq milliards d’euros, doivent être trouvées sur le budget de fonctionnement des ministères.
Par exemple, 700 millions d’euros d’économies proviendront de moindres dépenses de personnel, notamment le décalage dans le temps de recrutements, et 750 millions d’une baisse sur les achats de l’Etat, a détaillé Thomas Cazenave. Il a également évoqué une réduction des surfaces de bureaux de l’Etat de près de 25 % d’ici à 2030 et une baisse de 20 % des déplacements des agents publics.Un rabotage de MaPrimeRénov'
Insistant sur une mesure "juste" et "nécessaire" dans un contexte difficile pour les finances publiques, Thomas Cazenave a aussi annoncé la mise en place dès 2024 d’une participation forfaitaire des salariés au compte personnel de formation (CPF), "ce qui nous permettra de générer 200 millions d’euros d’économies" sur 2,2 milliards de dépenses qui étaient prévues cette année....
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19/02 - Panthéonisation de Manouchian : Marine Le Pen se rendra à la cérémonie
Marine Le Pen participera bien ce mercredi à la cérémonie d’entrée au Panthéon de Missak Manouchian, a indiqué, lundi 19 février, son entourage. Et ce, malgré les réserves d’Emmanuel Macron pour qui "les forces d’extrême droite seraient inspirées de ne pas être présentes, compte tenu de la nature du combat de Manouchian", a déclaré le président de la République dans un entretien à l’Humanité.
"Malgré les propos outrageants du président de la République, Marine Le Pen se rendra à la cérémonie d’hommage solennel de la Nation", a assuré l’entourage de la patronne des députés RN.
Le président du comité pour l’entrée au Panthéon de Missak Manouchian, Jean-Pierre Sakoun, a assuré ce lundi que la venue de Marine Le Pen n’était "pas le plus grand de nos plaisirs" mais qu’il "respect (ait) les institutions". "Il y a une seule question à poser à Madame Le Pen : 'êtes-vous en quoi que ce soit les héritiers d’un parti fondé par des nazis et des collaborationnistes ?'", a déclaré Jean-Pierre Sakoun. "La réponse ne peut pas être 'peut-être'. C’est oui ou non", a-t-il ajouté. Pour autant, a-t-il rappelé, "le RN fait partie des corps constitués" et Marine Le Pen est invitée en tant que présidente de son groupe à l’Assemblée nationale."On n’a aucune raison de battre en retraite sur ces sujets-là"
Plus tôt ce lundi, le maire RN de Perpignan Louis Aliot avait estimé que le RN avait sa place à la cérémonie de panthéonisation de Missak Manouchian mercredi. "Je pense qu’il faut y être. On n’a aucune raison de battre en retraite sur ces sujets-là", a...
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19/02 - Commission européenne : comment von der Leyen compte se faire réélire
Un second mandat à la tête de la présidence de la Commission européenne, à Bruxelles ? Depuis Berlin, où elle a été invitée à une réunion de son parti conservateur, la CDU, Ursula von der Leyen a annoncé sa candidature à un nouveau mandat de cinq ans (renouvelable une fois) de présidente de la Commission européenne ce lundi 19 février. Cette ancienne ministre fédérale de la Famille, du Travail puis de la Défense en Allemagne de 2005 à 2019 avait officiellement été investie à ce poste le 1er décembre 2019.
Le Parti populaire européen (PPE), première force politique au Parlement européen et dont fait partie la CDU d'Ursula Von der Leyen, devrait ensuite, lors d’un congrès les 6 et 7 mars à Bucarest, en faire sa candidate au niveau de l’Union européenne (UE) pour présider à nouveau la Commission. La nouvelle Commission européenne, qui comportera, comme l’actuelle, 27 membres, soit un par Etat, sera constituée après les élections européennes organisées du 6 au 9 juin prochain qui renouvelleront le Parlement européen. Ce sera au chef de la Commission européenne de décider la composition du collège des commissaires et les rôles spécifiques à répartir.Différentes règles
Comme le précise le site Toute l’Europe, les modalités de l’élection du président de l’exécutif européen ont beaucoup évolué depuis les débuts de la construction européenne. En 1957, le traité de Rome prévoyait que "les membres de la Commission soient nommés d’un commun accord par les gouvernements des Etats membres". Le président de l’institution était donc...
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19/02 - Nikolaï Petrov : "La mort de Navalny montre que Poutine a peur pour l’avenir de son régime"
Ancien professeur à l’Ecole des hautes études en sciences économiques, à Moscou, Nikolaï Petrov est l’un des plus fins connaisseurs de la vie politique russe. Il s’intéresse particulièrement à la façon dont le régime de Vladimir Poutine a évolué depuis le début de l’invasion de l'Ukraine par la Russie, et aux conséquences sur la politique étrangère du pays, et la gestion des élites. Pour ce spécialiste, nombre de décisions prises par Poutine, et notamment celle d’éliminer l’opposant Alexeï Navalny, sont motivées par la peur de perturbations avant l’élection présidentielle, dont le premier tour est prévu en mars prochain – et cela même si le président russe est certain de remporter un nouveau mandat. "En période électorale, les régimes autoritaires ne sont jamais entièrement à l’abri, explique Nikolaï Petrov, désormais chercheur invité à l’Institut allemand pour les affaires internationales et de sécurité, à Berlin. Vladimir Poutine risque deux choses : que son score ne soit pas assez élevé et qu’il y ait un scandale lié à cette élection." Le politologue estime par ailleurs que les sanctions contre la Russie finiront nécessairement par entraîner une stagnation de l’économie du pays. Entretien.
L’Express : Que dit la mort de l’opposant Alexeï Navalny dans une colonie pénitentiaire au-delà du cercle polaire sur l’évolution du pouvoir de Vladimir Poutine ?
Nikolaï Petrov : Je dirais tout d’abord que, quelle que soit la véritable raison de sa mort, qu’elle soit plus ou moins naturelle ou qu’il ait été assassiné, il s’agit d’un...
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19/02 - Emmanuel Macron et le RN : quand le "en même temps" devient un paradoxe
On ne peut pas exclure que le président, parfois, fasse un peu de politique. Ainsi, déclarant dans L’Humanité : "Je n’ai jamais considéré que le RN s’inscrivait dans ‘l’arc républicain’", puis : "Le RN est à l’Assemblée, ses députés votent les lois et l’Assemblée nationale leur a confié des responsabilités", Emmanuel Macron apparaît-il tel qu’en lui-même. Adepte d’un "en même temps" que des esprits chagrins seraient tentés de qualifier d’"instrumentalisation politicienne". Horizon : juin 2024, date des élections européennes. Le Rassemblement national continue sa progression dans les sondages et, du côté de l’exécutif, on concède éprouver une forme d’impuissance. Comment freiner cet adversaire que même l’avènement de Gabriel Attal – et de son parler vrai à Matignon – ne paraît pas ébranler ?
Décidément, il faut tout faire soi-même quand on est président. Alors voici Emmanuel Macron qui s’agite, jure respecter les électeurs du RN, tout en refusant qu’à l’Assemblée nationale "les textes importants" soient votés grâce aux voix de ces élus. Le respect et le refus, apothéose du "en même temps", triomphe du paradoxe français. On acclame la démocratie, on s’en prétend les gardiens… On refuse d’en accepter ses résultats, tous ses résultats. Emmanuel Macron en a souffert lui-même, président qu’une partie de la gauche mélenchoniste et au-delà considère depuis sa réélection comme illégitime sous prétexte qu’il n’aurait su rassembler que 38 % des suffrages des électeurs inscrits.
Mais qu’importent les contradictions quand approchent les...
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19/02 - Agriculteurs : blocages, "contre-salon"… Une semaine à haut risque pour l’exécutif
Après un repli début février, le mouvement des agriculteurs s’apprête-t-il à renaître de ses cendres ? Possible, si l’on en croit les récentes déclarations du président de la FNSEA. "Ce n’est pas parce que les gens sont repartis dans les exploitations que le sujet est terminé", a prévenu Arnaud Rousseau ce lundi 19 février au micro d’Europe 1. Une mise en garde lancée une première fois le 13 février sur TF1 : les agriculteurs sont "prêts à repartir à l’action" si les réponses ne sont "pas au niveau des attentes, qui sont très fortes".
Possible également, si l’on regarde du côté des Hautes-Pyrénées, où plusieurs manifestants ont bloqué dans la nuit du 18 au 19 février l’accès à un supermarché à Ibos. Dans les Bouches-du-Rhône également, certains ont décidé de joindre le geste à la parole. À l’aube de ce lundi, une cinquantaine de tracteurs ont ainsi commencé à converger vers Marseille avec pour objectif d’atteindre la préfecture.
"Il y a trois semaines, quand les différents ministres nous ont demandé de nous asseoir à la table des négociations pour faire des propositions de mesures concrètes, on a accepté. Aujourd’hui, il n’y a rien qui avance, en tout cas pas au bon rythme", s’agace Romain Blanchard, président de la FNSEA des Bouches-du-Rhône et agriculteur à Puyricard, au micro de RMC.Rémunération, pesticides, accords de libres-échanges…
Ainsi, si les mesures annoncées par le Premier ministre début février ont largement contribué à freiner la mobilisation, elles pourraient toutefois se révéler insuffisantes pour empêcher sa...
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19/02 - "Guérir" le vieillissement ? Cette nouvelle piste "prometteuse" et française
C’est un vieux rêve : arrêter le temps, rester jeune plus longtemps. Et bientôt, une possibilité concrète ? L’Express consacrait à la fin de l’année un dossier aux découvertes sur le vieillissement, et les espoirs fous qu’elles suscitent. Elles se multiplient, désormais. Dernière en date ? Ce lundi 19 février, une équipe de l’Inserm, l’Institut national de la santé et de la recherche médicale, vient d’annoncer la découverte d'une nouvelle piste pour lutter contre le déclin lié à l’âge.
S’il ne s’agit que de progrès de laboratoire pour l’instant, les scientifiques sont enthousiastes : ces résultats, que l’institution scientifique s’est empressée de breveter, confirment une fois de plus qu’il est possible d’agir directement sur les cellules, pour ralentir ou contrer les effets du temps sur notre organisme. Et diversifient un peu plus les solutions disponibles pour tenter de développer de nouveaux médicaments.
Les travaux de l’Inserm, menés par le chercheur Mario Pende et son équipe, une quinzaine de personne au total, mettent en évidence une accumulation de plusieurs molécules dans les cellules vieillissantes, "sénescentes", en langage scientifique. Parmi elles, le lactate, l’alpha ketoglutarate, le glycérol-3-phosphate (G3P) et la phosphoéthanolamine (PEtn).Bientôt des médicaments anti-vieillissement ?
Ces éléments d’ordinaire utiles et appelés "métabolites" deviennent alors des déchets pour l’organisme. Leur présence est encombrante et caractéristique d’une sénescence, ont ainsi montré les chercheurs. Ils pourraient...
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19/02 - Mobilier ancien : commencez une collection avec quelques milliers d’euros !
Contrairement à une idée reçue, se constituer une collection n’est pas réservée aux grandes fortunes. Car des pièces de mobilier ancien se dénichent pour quelques centaines ou milliers d’euros. Avec un œil exercé, vous achèterez des luminaires siglés ou des fauteuils iconiques et pourrez encaisser de jolies plus-values en les revendant une dizaine d’années plus tard. A condition d’accepter d’y consacrer du temps, car il s’agit d’une activité chronophage.
Pour cette raison, n’investissez pas dans le seul but de faire une bonne affaire, mais achetez d’abord des objets qui vous plaisent. D’autant que le marché connaît des hauts et des bas. A titre d’exemple, le mobilier des années 1920 est un peu moins prisé aujourd’hui qu’il y a dix ans, contrairement à celui des années 1950, qui connaît un fort engouement.
Pour minorer les risques, ne sélectionnez que le mobilier de qualité. "Certains beaux objets d’origine valent parfois de deux à trois fois moins cher que leur version rééditée", confie Stanislas Kolli, antiquaire à la galerie éponyme, à Paris. S’il s’agit de pièces produites en grande série, vérifiez qu’elles portent la marque du fabricant initial. Par exemple Ligne Roset pour le canapé Togo, Roche Bobois pour le canapé Bubble ou Knoll pour la table Tulipe.
Privilégiez les matériaux qui se patinent dans le temps comme le bois, l’acier, le verre ou le cuir. Ils vieilliront mieux que le contreplaqué, le plastique et le skaï et se revendront plus facilement, donc plus cher. Dans le même ordre d’idées, les couleurs neutres...
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19/02 - Formation : les salariés vont devoir mettre la main à la poche en 2024
Le gouvernement cherche par tous les moyens à faire des économies, à hauteur de 10 milliards supplémentaires cette année. C’est dans ce cadre que le ministre délégué chargé des Comptes publics, Thomas Cazenave, a annoncé, lundi 19 février, la mise en place dès 2024 d’une participation forfaitaire des salariés au compte personnel de formation (CPF).
"Cette participation forfaitaire va être mise en oeuvre dès cette année, ce qui nous permettra de générer 200 millions d’euros d’économies sur un total de 2 milliards", a-t-il déclaré à la presse, évoquant une mesure "juste" et "nécessaire" dans un contexte difficile pour les finances publiques.
Un décret en ce sens est prévu en avril, a-t-on précisé au ministère de l’Economie et des Finances.
Le gouvernement a revu en baisse, de 1,4 % à 1 %, sa prévision de croissance pour 2024 et dévoilé 10 milliards d’économies supplémentaires pour tenir son ambition de réduire le déficit public à 4,4 % du PIB cette année. Intervenant dans un contexte géopolitique et une quasi stagnation de l’économie européenne, ce nouveau coup de rabot vient s’ajouter aux 16 milliards d’économies déjà inscrites dans le budget pour 2024, consistant principalement en la suppression du bouclier tarifaire dans...
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19/02 - Paris : une grève paralyse la tour Eiffel à partir de ce lundi
Les touristes de passage à Paris vont devoir prendre leur mal en patience... La tour Eiffel est fermée à partir de ce, lundi 19 février, en raison d'une grève reconductible, ont annoncé à l'AFP les deux organisations syndicales représentatives du personnel, qui dénoncent la gestion financière du site.
La CGT et FO demandent à la mairie de Paris, actionnaire majoritaire de Société d'exploitation de la Tour Eiffel (Sete), d'être "raisonnable au niveau de ses exigences financières afin d'assurer la pérennité du monument et de l’entreprise qui le gère".Un modèle économique "trop ambitieux et intenable"
L'accès à la Dame de Fer est fermé pour la journée, a confirmé le personnel d'accueil à l'AFP sur place. Les syndicats, qui avaient déjà initié une grève fin décembre, le jour des 100 ans de la mort de Gustave Eiffel, dénoncent un modèle économique "trop ambitieux et intenable" avec une "sous-évaluation des budgets travaux", couplée à une "sur-évaluation des recettes".
Selon la CGT et FO, ce modèle "est devenu invivable suite à la période Covid qui a amputé le monument de 120 millions de recettes issues de la billetterie".
Les syndicats interpellent la direction sur l'état du monument malgré les travaux de restauration en cours: "de nombreux points de corrosion sont visibles, symptômes d’une dégradation inquiétante du monument", et ce alors que "la dernière campagne de peinture, gage principal de la conservation du monument, a vu ses coûts de réalisation s'envoler" avec "100 millions d’euros investis pour une campagne...
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19/02 - Mort de Navalny : le destin très politique de son épouse, Ioulia Navalnaïa
Pour sa première publication sur les réseaux sociaux après le décès de son mari, Ioulia Navalnaïa a choisi une photo où Alexeï Navalny l’embrasse sur le front. En légende, "je t’aime". L’opposant numéro un au Kremlin, âgé de 47 ans, est mort vendredi 16 février, selon les autorités, dans sa prison de l’Arctique. Ioulia Navalnaïa se trouvait à la Conférence de Munich au moment de l’annonce du décès. L’épouse d’Alexeï Navalny a déclaré qu’elle tenait le président russe Vladimir Poutine "personnellement responsable" de sa mort et appelé la communauté internationale à s’unir pour infliger une défaite à "ce régime terrifiant".
"Si c’est la vérité, je voudrais que Vladimir Poutine, tout son personnel, tout son entourage, tout son gouvernement, ses amis, sachent qu’ils seront punis pour ce qu’ils ont fait à notre pays, à ma famille et à mon mari. Ils seront traduits en justice et ce jour viendra bientôt", a-t-elle déclaré en retenant ses larmes à la tribune de la Conférence de Munich. Son discours a assis son image de femme forte.
Ce lundi, dans un message vidéo publiée sur les réseaux sociaux, Ioulia Navalnaïa, a de nouveau accusé Vladimir Poutine d'avoir "tué" son mari. "Il y a trois jours, Vladimir Poutine a tué mon mari, Alexeï Navalny. Il a tué le père de mes enfants". "Avec lui, (Vladimir Poutine) a voulu tuer notre espoir, notre liberté, notre futur", a asséné la veuve de l'opposant russe. Pendant son emprisonnement, Alexeï Navalny a été "malmené, coupé du monde" et "pourtant, il n'a pas abandonné", a-t-elle encore dit. "Mon...
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19/02 - Navalny : les enquêteurs examineront son corps pendant au moins "14 jours"
La veuve d’Alexeï Navalny, Ioulia Navalnaïa, a promis, ce lundi 19 février, de continuer la lutte contre Vladimir Poutine menée par son mari et appelé ses partisans à la rejoindre, trois jours après le décès en prison de l’opposant dans des conditions obscures. "Il y a trois jours, Vladimir Poutine a tué mon mari, Alexeï Navalny. Poutine a tué le père de mes enfants", a-t-elle dit dans une vidéo publiée sur les réseaux sociaux.
Les infos à retenir
⇒ Mort de Navalny : les autorités prolongent l’enquête
⇒ Ioulia Navalnaïa dit qu’elle poursuivra "l’œuvre" de son mari
⇒ Le CICR enquête sur le sort de 23 000 disparusLes enquêteurs examineront le corps de Navalny pendant au moins "14 jours"
L’équipe de l’opposant russe Alexeï Navalny a affirmé ce lundi que les enquêteurs mèneraient pendant au moins 14 jours une "expertise" sur sa dépouille avant de la rendre, trois jours après son décès en prison dans des conditions obscures.
"Les enquêteurs ont dit aux avocats et à la mère d’Alexeï qu’ils ne rendront pas son corps sur lequel sera réalisé pendant 14 jours une soi-disante'expertise chimique'", a écrit sur X la porte-parole de l’opposant, Kira Iarmich.
L’enquête sur la mort de l’opposant russe est "en cours" et n’a pas permis d’arriver à des conclusions "pour le moment", a indiqué, de son côté, lundi le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.Ioulia Navalnaïa dit qu’elle poursuivra "l’œuvre" de son mari
La veuve de l’opposant russe Alexeï Navalny, Ioulia Navalnaïa, a accusé le président russe Vladimir Poutine d’avoir "tué" son mari...
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19/02 - RN : Emmanuel Macron donne sa définition de "l’arc républicain"
Aucune figure de la résistance communiste, et a fortiori aucun résistant étranger, n’avait eu droit jusqu’ici à cet honneur, contrairement à la résistance gaulliste, avec la panthéonisation dès 1964 de Jean Moulin. Et de ce fait, le président de la République Emmanuel Macron estime que le Rasssemblement national devrait s’abstenir d’assister mercredi à la cérémonie d’entrée au Panthéon du résistant communiste étranger Missak Manouchian, dans une interview au quotidien L’Humanité mise en ligne dimanche 18 février.
"Les forces d’extrême droite seraient inspirées de ne pas être présentes, compte tenu de la nature du combat de Manouchian", a déclaré le chef de l’Etat.
"Comme pour l’hommage à Robert Badinter dont les élus du RN étaient absents", à la demande de la famille de l’ancien garde des Sceaux, "l’esprit de décence, le rapport à l’histoire devraient les conduire à faire un choix", a fait valoir Emmanuel Macron. "Mais je ne vais pas, moi, par un geste arbitraire, en décider", a-t-il ajouté, estimant que son "devoir est d’inviter tous les représentants élus par le peuple français" sans avoir à "faire le tri entre eux".Le RN ou Reconquête pas dans l’arc républicain
Dans cet entretien, Emmanuel Macron est revenu sur le débat qui traverse la majorité présidentielle autour de l’intégration - ou non - du Rassemblement national dans "l’arc républicain". Début février, le Premier ministre Gabriel Attal y avait inclus le RN et plus généralement toutes les forces représentées à l’Assemblée, arguant que derrière ces partis, il y a...
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19/02 - Livres audio : un marché qui prend de l’ampleur
Le 27 février, paraîtront simultanément le nouveau polar de Joël Dicker, Un animal sauvage (Rosie & Wolfe), tiré à 450 000 exemplaires et son livre audio, édité par Lizzie (groupe Editis). Le plus étonnant dans cette histoire n’est pas le tirage pharaonique du 7e roman du Suisse Dicker mais le fait que le livre audio sorte le même jour. Simultanéité également pour Maxime Chattam (L’Ame du mal), Tatiana de Rosnay (Poussière blonde), Marc Levy (La Symphonie des monstres). Tous les éditeurs s’y sont mis, d’ailleurs. Ainsi, Audiolib (Hachette/Albin Michel) a d’ores et déjà édité Sarah Rivens (Lakestone, tome I), Julie Malye (La Louisiane), Jean-Christophe Rufin (D’or et de jungle), Frédéric Lenoir (L’Odyssée du sacré), quand Ecoutez lire (Gallimard) a commercialisé les CD du Murmure de Christian Bobin, de Du même bois de Marion Fayolle, de Triste tigre de Neige Sinno, de La Danseuse de Patrick Modiano, etc.
Bref, le marché des livres audio (CD ou numériques), encore balbutiant il y a quelques années, prend peu à peu de l’ampleur. "On dispose aujourd’hui d’un catalogue de quelque 20 000 titres, tous genres confondus, confie Laure Saget, directrice générale d’Audiolib et présidente de la commission Livre audio du Syndicat national de l’édition. Et, selon une étude d’Audible (l’application d’Amazon), 31 % des Français ont écouté un enregistrement en 2023, alors qu’ils n’étaient que 15 % en 2021 et 7 % en 2017." Mais bon, on ne s’emballe pas, car, comme le précise Laure Saget, "le secteur correspond actuellement à 3 %...
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19/02 - Attaques en mer Rouge : les revenus du canal de Suez ont "baissé de 40 % à 50 %" en 2024
La Cour internationale de justice (CIJ), la plus haute juridiction des Nations unies, tient à partir de ce lundi des audiences sur les conséquences juridiques de l’occupation par Israël de territoires palestiniens depuis 1967, avec un nombre inédit de 52 pays appelés à témoigner. Les Etats-Unis, la Russie ou encore la Chine s’adresseront aux juges lors d’une session répartie sur une semaine au Palais de la Paix à La Haye, siège de la CIJ.
Le 31 décembre 2022, l’Assemblée générale des Nations unies avait adopté une résolution demandant à la CIJ un "avis consultatif" non contraignant sur les "conséquences juridiques découlant des politiques et pratiques d’Israël dans le territoire palestinien occupé, y compris Jérusalem-Est". La résolution avait été adoptée avec 87 voix pour, 26 contre et 53 abstentions, les Etats occidentaux étant partagés sur la question tandis que les pays arabes avaient unanimement voté pour. Ces audiences sont totalement distinctes des récentes requêtes très médiatisées de l’Afrique du Sud auprès du principal organe judiciaire de l'ONU.
Les infos à retenir
⇒ Israël fait du ramadan la date butoir pour une offensive contre Rafah
⇒ Trois Palestiniens ont été tués dimanche dans le nord de la Cisjordanie occupée
⇒ Le président brésilien, Luiz Inacio Lula da Silva, a accusé Israël de commettre un "génocide" des Palestiniens dans la bande de GazaLes revenus du canal de Suez ont "baissé de 40 % à 50 %" en 2024
Le président égyptien, Abdel Fattah al-Sissi, a annoncé ce lundi que les revenus du canal de Suez,...
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19/02 - Croissance révisée à la baisse, 10 milliards d’économies… Le Maire tombe le masque
La vieille dame avait vu juste. Le 18 septembre dernier, les économistes de la Banque de France annonçaient que la croissance du PIB français tournerait autour de 0,9 % en 2024. Loin, très loin, du 1,4 % retenu par le gouvernement dans la construction du budget. Auditionné quelques jours plus tard par la commission des Finances de l’Assemblée nationale, Bruno Le Maire s’en était expliqué.
Avec un brin de condescendance pour la vénérable maison gouvernée par François Villeroy de Galhau : "En ce qui concerne la croissance, pointait alors le ministre de l’Economie, je rappellerai que notre prévision est en ligne avec celles de l’OCDE et du FMI – 1,2 % et 1,3 % respectivement. Quant à la prévision de la Banque de France, l’estimation basse de l’institution pour la croissance en 2023 était de moins 0,5 %, soit un écart d’1,5 par rapport à ce que la France a réalisé. Cela m’amène à penser que notre prévision de croissance pour 2024 est réaliste et sincère."
Dimanche soir, la mine sombre, Bruno Le Maire est allé à Canossa. Au JT de TF1, il a confirmé ce que la Banque de France répète depuis des mois : la croissance sera moins forte que prévu cette année, de l’ordre, ô surprise, de 1 %. Et pour tenir son objectif de déficit public à 4,4 % du PIB, le gouvernement va devoir trouver séance tenante 10 milliards d’euros d’économies supplémentaires.
Faute de quoi, les agences de notation pourraient bien perdre patience et dégrader la note de la France. Le calendrier est serré : Fitch et Moody’s livreront leur verdict le 26...
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19/02 - Attaques en mer Rouge : l’UE lance sa propre mission anti-houthistes
Une attaque de plus. Samedi 17 février, les rebelles yéménites houthistes, soutenus par l’Iran, ont revendiqué être parvenus à cibler la veille le pétrolier du nom de Pollux "avec un grand nombre de missiles navals", a déclaré leur porte-parole militaire Yahya Saree. Selon le Commandement central des Etats-Unis, ce cargo battant pavillon panaméen et appartenant au Danemark a été visé par trois missiles balistiques antinavires, lancés depuis les zones du Yémen contrôlées par les houthistes, sans que de blessés ni de dégâts n’aient été à déplorer.
Depuis novembre, ce mouvement rebelle, soutenu par l’Iran, mène une série d’attaques contre des navires marchands en mer Rouge et dans le golfe d'Aden en "solidarité" avec les Palestiniens de la bande de Gaza, où Israël est en guerre contre le Hamas suite aux attentats du 7 octobre. Ces attaques maritimes ont ainsi contraint de nombreux armateurs à contourner cette route stratégique pour relier l’Asie à l’Europe, par laquelle transite 12 % du commerce mondial. De plus en plus de bateaux décident prennent une route alternative en passant par le cap de Bonne-Espérance, au sud de l’Afrique, un trajet beaucoup plus long et coûteux.
Premier allié d’Israël, Washington a mis en place en décembre une coalition multinationale, avec entre autres le Royaume-Uni, afin de cibler les positions des houthistes, notamment sur la capitale Sanaa, mais sans parvenir à faire cesser les attaques en mer Rouge. Jeudi 15 février, l’ambassadeur du Yémen en France, Reyad Yassin Abdullah, a ainsi...
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19/02 - Raphaël Gallardo, économiste : "Les résultats de Joe Biden sont excellents"
L’immigration peut-elle coûter la présidentielle à Joe Biden ? Peut-être. Mais la crise des migrants à la frontière mexicaine n’est pas le seul facteur de mécontentement des Américains. Cela ne date pas d’hier, l’économie est au cœur des préoccupations de l’électorat des deux camps. "It’s the economy, stupid !" : l’équipe de Bill Clinton en avait fait son slogan pendant la campagne de 1992. Autrement dit : l’économie est la clé du succès. Or, malgré de bons résultats, le président démocrate ne parvient à convaincre ses compatriotes de la qualité de son bilan. La croissance économique est au rendez-vous, le chômage au plus bas et l’inflation en train d’être résorbée. Mais face à Donald Trump, cela pourrait ne pas suffire, pointe le spécialiste des Etats-Unis Raphaël Gallardo, chef économiste du fonds d’investissement français Carmignac.
L’Express : La croissance économique a beau être au rendez-vous aux Etats-Unis (2,5 % en 2023), le camp démocrate ne semble pas en tirer profit. Comment l’expliquez-vous ?
Raphaël Gallardo : Le jeu du bilan économique est toujours très injuste parce qu’il n’y a pas deux présidents qui font face au même monde. Les résultats de Joe Biden sont excellents au vu du contexte auquel il a été confronté : il est arrivé en pleine pandémie et a fait face à trois guerres [NDLR : Ukraine, Israël-Hamas et attaques en mer Rouge]. Les Américains n’en ont pas forcément conscience, car il n’a pas fait ce qu’on attendait de lui, à cause de deux trublions démocrates au Sénat, Joe Manchin (Virginie-Occidentale) et...
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19/02 - Pascal Demurger (Maif) : "Le simple fait de donner un ordre est parfois associé à de la malveillance"
Le travail semble occuper chez les Français une place moins centrale que par le passé. A l’inverse, le désir de flexibilité n’a jamais été aussi fort. Ceci étant posé, comment générer de l’engagement ? La question est vaste. "Elle est même gigantesque", abonde dans un éclat de rires Pascal Demurger. L’actuel directeur général de la Maif a pourtant sa petite idée. A la tête de l’assureur mutualiste depuis quinze ans, cet énarque est l’un des rares grands dirigeants français à prôner haut et fort une révolution managériale. Son maître mot : la confiance. "Beaucoup d’entreprises n’ont pas encore compris qu’une plus grande efficacité et un plus fort engagement des salariés ne passent pas par la minutie des process et la rigueur des contrôles mais par des marges de manœuvre plus larges". Le raisonnement est simple : si l’employé sent que l’entreprise lui fait confiance et que celle-ci le laisse fonctionner comme un adulte responsable, il sera infiniment plus incité à s’impliquer. Cela fait dix ans que la Maif est passée d’un schéma managérial très classique, hyper descendant, à un management par la confiance. La bascule ne s’est pas effectuée du jour au lendemain. La direction de la Maif a accompagné chacun des managers de l’époque à l’aide d’un plan individuel - coaching, formations, séjours d’étude dans des entreprises plus avancées, etc. "Certains, pas prêts à jouer le jeu du collectif, ne s’y sont pas retrouvés, ils sont partis. Mais l’immense majorité a adhéré à ce nouveau système et nous avons vu rapidement les...
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19/02 - Produits structurés : une rémunération de 10 % par an sans (trop de) risque ?
L’univers des produits structurés a beaucoup évolué ces dernières années, à l’aune de la remontée des taux d’intérêt. En effet, ces derniers sont le fuel qui alimente le moteur de performance de ces supports. Reposant sur une formule connue dès la souscription, ils permettent d’obtenir un gain lié aux marchés financiers assorti d’une protection plus ou moins forte contre leur baisse.
Cet environnement plus porteur a permis l’explosion des produits à capital garanti à l’échéance : leur valeur varie à la hausse comme à la baisse pendant toute leur durée de vie mais l’épargnant qui conserve son investissement jusqu’au terme est assuré de récupérer, a minima, sa mise. Ainsi, selon les estimations d’Hilbert IS, les versements ont presque quadruplé sur les produits à capital garanti. Ils ont représenté près de la moitié des ventes de produits structurés en 2023.
Les épargnants sont friands de ce type de produits. "Le marché est très dynamique en France car l’appétence pour le risque y est faible", souligne Marc Tempelman, cofondateur de Cashbee. D’autant qu’à condition de se montrer sélectif, il est possible de trouver des supports très attractifs actuellement. Ainsi, la dernière création de Cashbee, baptisée Onyx 4, affiche une promesse de rémunération de 10,05 % par an, une fois déduits les frais de l’assurance-vie dans laquelle elle est logée.Les produits à capital garanti explosentAttention aux frais de gestion
Il s’agit d’un titre de créance d’une durée de dix ans, émis par la Société Générale. En fin de vie du produit, si...
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19/02 - Réindustrialisation : la France déjà sur le point de caler ?
C’est devenu un sport national. Mois après mois, année après année, les ouvertures d’usines font l’objet d’une recension minutieuse. Compenseront-elles les fermetures ? Créeront-elles de l’emploi ? Contribueront-elles à garantir la souveraineté de la France ? Lui permettront-elles d’effacer plus d’un demi-siècle de destruction de son tissu industriel ? L’un des observateurs du phénomène, le cabinet Trendeo, a remis sa copie pour 2023. Et, cocorico ! Le solde est une nouvelle fois positif. Sur l’année, l’Hexagone a enregistré 137 ouvertures d’usines, qui ont plus que compensé la fermeture de 106 autres.
Un satisfecit de courte durée. Depuis le pic observé en 2021, la courbe dégringole. La dégradation conjoncturelle n’est évidemment pas étrangère à ce ralentissement : la hausse des taux et des prix de l’énergie a pesé sur l’activité industrielle en France, comme ailleurs en Europe. La fin du plan de relance tricolore, qui a généreusement arrosé les entreprises à la sortie du Covid, se ferait aussi sentir. Mais à ce rythme, la France court le risque de repasser dans le rouge dès cette année, assure David Cousquer, le fondateur de Trendeo : "La conjoncture est susceptible de se tendre encore en 2024, sans compter que la Chine se trouve dans un état de surproduction tel qu’elle va certainement casser les prix à l’étranger pour écouler ses stocks".
Au risque de ruiner le fragile élan de réindustrialisation. Une hypothèse d’autant plus regrettable que l’Hexagone a bien pris le virage de l’industrie "verte". En témoigne le...
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18/02 - Croissance revue à la baisse, 10 milliards d’euros d’économies… Les annonces de Bruno Le Maire
La croissance économique française sera moins vigoureuse qu’espéré en 2024, avec une prévision ramenée à 1 %, a annoncé ce dimanche 18 février sur TF1 le ministre de l’Economie. Bruno Le Maire a également dévoilé 10 milliards d’économies "immédiates" pour tenir les ambitions de réduction du déficit. Celles-ci porteront notamment sur les dépenses courantes des ministères, l’aide au développement et le dispositif "MaPrimeRénov'" de rénovation thermique.
Cette prévision de croissance rabotée "tient compte du nouveau contexte géopolitique", a expliqué le ministre de l’Economie, évoquant la guerre en Ukraine, le Moyen-Orient, le "ralentissement économique très marqué en Chine" et "une récession en 2023 en Allemagne".
Face à des recettes fiscales plus faibles qu’attendu et pour respecter ses objectifs budgétaires d’un déficit public à 4,4 % du PIB en 2024 (contre 4,9 % anticipés pour 2023), l’Etat fera "un effort immédiat de 10 milliards d’euros d’économies", a expliqué Bruno Le Maire. "Ce n’est pas la Sécurité sociale qu’on va toucher, ce n’est pas les collectivités locales qu’on va toucher", a-t-il martelé.
Les économies ne devraient pas nécessiter de nouvelle loi, mais "nous nous gardons aussi la possibilité" d’un "budget rectificatif à l’été en fonction des circonstances économiques et en fonction de la situation géopolitique, en particulier l’évolution de la guerre en Ukraine", a également noté le ministre.Des "économies sur le dos des plus vulnérables"
La moitié des économies, soit cinq milliards d’euros, devront être trouvées...
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18/02 - Influenceurs, drogues, drones et surpopulation : la honte des prisons françaises
18h30, un jeudi glacial de février. Un numéro masqué s’affiche sur notre téléphone. Au bout du fil, une voix légèrement traînante nous salue. "C’est bon là, je peux vous appeler, je suis tranquille dans ma cellule. C’est comme si j’étais chez moi !" s’amuse notre interlocuteur. Il purge une peine d’emprisonnement jusqu’en 2025 dans un centre de détention proche de Paris, dont il préfère taire le nom. Contacté directement sur les réseaux sociaux via son compte TikTok, créé il y a quelques mois, le jeune homme n’a pas hésité longtemps avant de nous répondre : déjà suivi par plus de 17 000 personnes sur l’application, il assume pleinement son activité "d’influenceur prison". Sur son profil, il publie des vidéos de moins d’une minute, pour la plupart captées à la maison d’arrêt de Nanterre, où il a été incarcéré plusieurs mois. Morceau de rap en fond sonore, il filme ses repas, son co-détenu en train de récupérer des colis projetés dans la cour de promenade via des "yoyos" – ces bandes de tissu envoyées depuis les fenêtres comme des grappins -, les tirs de mortier entendus lors de l’anniversaire d’un prisonnier… Mais aussi la cellule minuscule dans laquelle il a cohabité avec deux autres personnes, le matelas au sol occupant tout l’espace.
Les surveillants savent très bien qu’on filme, mais la plupart du temps, ils ne font rien
En trente-six mois de détention, il assure avoir acheté neuf smartphones, obtenus clandestinement moyennant "environ 400 euros". "Ici, si vous avez de l’argent, vous pouvez tout vous procurer ou presque",...
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18/02 - Obligations : six bons plans pour obtenir du rendement
Les obligations retrouvent de l’attrait ! Ces titres de dette cotés, émis par des Etats, des établissements financiers ou des entreprises, avaient beaucoup perdu de leur attrait ces dernières années en raison de la faiblesse extrême des taux d’intérêt. Mais la remontée brutale de ces derniers a permis de redécouvrir cette catégorie de placements qui procure une rémunération régulière. En effet, chaque émetteur doit, en fonction de la durée de son emprunt et de sa qualité intrinsèque, verser à ses prêteurs des intérêts. Ces derniers ont atteint l’an dernier des niveaux très satisfaisants : le rendement offert par une entreprise de bonne qualité tutoyait les 4 % quand les sociétés jugées risquées affichaient plus de 7 % en moyenne.NEW3789CT Cinq fonds obligataires a detenir en 2024
"La période où il n’y avait aucune solution en dehors des actions est révolue, assure Sophie Monnier, spécialiste produits allocation d’actifs et investissements diversifiés chez Oddo BHF AM. Désormais, les investisseurs obligataires sont rémunérés pour le risque pris. De ce fait, dans certains de nos fonds diversifiés, nous avons multiplié par deux notre position en obligations." Cette année, il faut toutefois composer avec un environnement en pleine mutation puisque le ralentissement économique et la fin du resserrement monétaire par les banques centrales vont affecter le marché obligataire. Voici six stratégies qui devraient tirer leur épingle du jeu.1. Le crédit à haut rendement : un portage intéressant, à condition de se montrer...
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18/02 - Victoire russe à Avdiïvka : comment l’armée ukrainienne se repositionne
Est-ce reculer pour mieux sauter ? Ce samedi 17 février, l’armée ukrainienne a été contrainte de retirer ses troupes de la ville d’Avdiïvka, dans l’est du pays. Il n’a suffi que de quelques heures pour que la Russie annonce le "contrôle total" de cette cité industrielle, devenue l’épicentre des combats depuis l’automne.
Avdiïvka, petite ville de l’oblast de Donetsk qui rassemblait autrefois quelque 30 000 habitants, est désormais réduite à un tas de pierres. "Dans la situation où l’ennemi avance en marchant sur les cadavres de ses propres soldats et dix fois plus d’obus […], c’est la seule bonne décision", a affirmé le général Oleksandre Tarnavsky, qui commandait la zone. De son côté, le président Volodymyr Zelensky a assuré, à la tribune de la Conférence de Munich sur la sécurité, qu’il s’agissait d’une décision "juste" pour "sauver des vies". "Afin d’éviter d’être encerclés, il a été décidé de se retirer sur d’autres lignes", a-t-il également déclaré.
L’armée ukrainienne doit désormais établir une nouvelle stratégie. Samedi, près du village de Prohres, à une trentaine de kilomètres au nord-ouest d’Avdiïvka, des journalistes de l’AFP ont vu des Ukrainiens établir de nouvelles lignes de défense avec des pelles et du matériel de chantier. Se replier dans les campagnes alentour semble, selon l’analyste géopolitique, Louis Duclos, être le meilleur moyen permettant de pallier le "déséquilibre de ressources" entre les deux armées. "Les soldats ukrainiens vont sans doute se déplacer vers Orlivka ou Tonenke, des villages un peu en retrait....
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18/02 - SNCF : le bilan de la grève… avant un nouveau mouvement le week-end prochain ?
La grève des contrôleurs de la SNCF doit se terminer ce dimanche 18 février après avoir perturbé ce week-end de chassé-croisé des vacances d’hiver, avec l’annulation d’un TGV sur deux. La SNCF a estimé que 150 000 voyageurs, sur le million qui devaient se déplacer, n’avaient pas pu prendre leur train au cours des trois jours de grève.
La circulation des trains est "fortement perturbée" par une grève des contrôleurs depuis jeudi 20 h et jusqu’à lundi à 8 h, a prévenu la compagnie ferroviaire. Le mouvement a été très suivi avec trois contrôleurs sur quatre en grève pour des questions de revalorisation salariale.150 000 voyageurs impactés
Les clients concernés ont tous été prévenus par courriel ou SMS, assure la SNCF, et pourront être remboursés si leur train a été annulé. Ce week-end voit les premiers retours de la zone C (Paris, Montpellier et Toulouse) mais aussi les départs de la zone A (Lyon, Bordeaux, Dijon…), et la SNCF a favorisé les liaisons vers les stations de ski des Alpes où les trains étaient complets dans les deux sens.
Certaines lignes de train ont été davantage touchées par la grève, comme Paris-Bordeaux où les deux tiers des trains étaient annulés samedi. Il devrait y avoir davantage de trains sur cet axe Atlantique ce dimanche, a prévenu le patron du TGV Atlantique Franck Dubourdieu. Si certains clients changent leur billet pour voyager lundi, "on va être en capacité de transporter tout le monde", assurait-il vendredi.Accord sur les fins de carrière
Certains voyageurs de la ligne Paris-Lyon se sont...
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18/02 - Gaza : Macron et Sissi appellent Israël à ne pas lancer d’offensive à Rafah
Les Etats-Unis ont menacé, ce dimanche 18 février, de bloquer un nouveau projet de résolution au Conseil de sécurité de l'ONU pour mettre fin aux combats entre Israël et le Hamas dans la bande de Gaza. Le texte, à l’initiative de l’Algérie, "exige un cessez-le-feu humanitaire immédiat". En parallèle, le Qatar, médiateur des négociations en cours pour une trêve, s’est montré pessimiste ces derniers jours. A Tel-Aviv, des milliers d’Israéliens ont manifesté pour exiger du gouvernement un accord sur la libération des otages avec le Hamas.
Les infos à retenir
⇒ Les Etats-Unis menacent de bloquer un nouveau vote sur un cessez-le-feu à Gaza
⇒ Le Qatar, médiateur des négociations pour une trêve, s’est dit pessimiste ces derniers jours
⇒ Benyamin Netanyahou est déterminé à mener une offensive terrestre à RafahLes tensions en Cisjordanie, "réel obstacle" à une solution à deux Etats, affirme Borrell
A la tribune de la Conférence de Munich sur la sécurité, le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, a estimé ce dimanche que les tensions en Cisjordanie, où les attaques de colons contre des Palestiniens se sont multipliées, constituent "le réel obstacle" d’une solution à deux Etats entre Israéliens et Palestiniens. "La Cisjordanie est en ébullition, le niveau de violence contre les Palestiniens augmente depuis le 7 octobre, il était déjà très élevé avant cela", a-t-il rappelé.
Des pays occidentaux, tels que les Etats-Unis, le Royaume-Uni ou la France ont infligé des sanctions contre certains colons israéliens jugés...
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18/02 - Kiev accuse Moscou d’avoir exécuté deux prisonniers de guerre ukrainiens
A quelques jours du deuxième anniversaire du début de l’invasion russe en Ukraine, le président Volodymyr Zelensky a lancé ce samedi un nouvel appel aux dirigeants occidentaux afin qu’ils poursuivent leurs livraisons d’armes, alors que l’armée ukrainienne vient de retirer ses troupes de la ville d’Avdiïvka, dans l’est du pays.
Son homologue américain, Joe Biden, s’est dit "confiant" sur le prolongement des aides américaines à l’Ukraine, actuellement bloquées par le Congrès en majorité républicain.
Les infos à retenir
⇒ Joe Biden veut se "battre" pour que les Ukrainiens aient de nouvelles munitions
⇒ La majorité des Français favorable à une poursuite de l’aide à l’Ukraine, selon un sondage
⇒ En Russie, de nouvelles manifestations en mémoire de Navalny malgré les interdictionsL’Ukraine accuse la Russie d’avoir exécuté deux prisonniers de guerre ukrainiens
Ce dimanche 18 février, l’armée ukrainienne a accusé la Russie d’avoir exécuté par balles deux prisonniers de guerre ukrainiens dans l’est du pays. "Les Russes ont une nouvelle fois montré leur attitude envers le droit humanitaire international", ont déploré sur Telegram les forces terrestres du pays. Ces dernières ont publié une courte vidéo en noir et blanc filmée depuis un drone sur laquelle on peut voir un militaire tirer sur deux soldats qui se trouvent dans la même tranchée et ne lui opposent pas de résistance.
Elles n’ont pas précisé le lieu de cet incident, indiquant simplement qu’il s’agissait du secteur "Khortytsia". Ce dernier couvre les régions de Kharkiv,...
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18/02 - Benoît Yvert : Mitterrand, Villepin, Sardou… Vérités et légendes sur un éditeur inclassable
"Ne m’appelez plus jamais France/La France elle m’a laissé tomber !" Nous sommes le 17 octobre au Pee & Bee, un restaurant italien du Ve arrondissement de Paris. La maison Perrin y fête la sortie du livre de Florent Barraco Michel Sardou. Vérités et légendes. A cette occasion, un karaoké spécial Sardou est organisé. Quelle n’est pas notre surprise de voir l’emblématique patron de Perrin, Benoît Yvert, se transformer le temps d’un soir en chauffeur de salle, micro à la main. Imagine-t-on Antoine Gallimard ou Françoise Nyssen s’égosiller sur Le Rire du sergent ou Être une femme ? Yvert se moque des snobismes. Son ami Dominique de Villepin dit de lui qu’il a "une tête de fin de race", "un physique qui pue la droite", mais Nietzsche répondrait à ce délit de faciès que "tout esprit profond a besoin d’un masque".
Se disant "libéral avant d’être conservateur" Yvert est un homme ouvert derrière son look rétro. Chez Perrin, il a aussi bien publié La Cause du peuple de Patrick Buisson que Jacobins ! d’Alexis Corbière. Difficile de faire moins sectaire que ce lecteur "drogué aux livres anciens" qui connaît sur le bout des doigts les œuvres complètes de Benjamin Constant et François Guizot – sur bien des sujets, son érudition ferait passer Pic de la Mirandole pour un footballeur. Certains se souviennent avoir vu Yvert offrir ses gants à une Christiane Taubira frigorifiée à la Foire du livre de Brive en 2021. S’il aime la chanson Antisocial de Trust, ce gentleman d’une urbanité rare ne perd jamais son sang-froid. Un...
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18/02 - Européennes 2024 : Fabrice Leggeri, l’ex-patron de Frontex, rejoint le RN
Et la dernière recrue du RN s’appelle… Fabrice Leggeri. L’ancien directeur de Frontex, l’agence de l’UE chargée du contrôle des frontières, a annoncé dans un entretien au JDD, publié samedi soir, qu’il rejoint le Rassemblement national (RN) pour les élections européennes de juin et figurera en troisième place sur la liste de Jordan Bardella. "Le RN possède un plan concret et la capacité de le réaliser. Nous sommes déterminés à combattre la submersion migratoire, que la Commission européenne et les eurocrates ne considèrent pas comme un problème, mais plutôt comme un projet : je peux en témoigner", a-t-il déclaré.
Ce haut fonctionnaire français de 55 ans, énarque et normalien, a occupé de 2015 à 2022 la direction de Frontex, avant d’en démissionner à la suite d’une enquête disciplinaire de l’Office européen de lutte antifraude, Olaf. Il était un directeur contesté de Frontex, régulièrement accusé par les ONG de tolérer des refoulements illégaux de migrants et s’était imposé comme un défenseur de l’imperméabilité des frontières européennes.
"Mon objectif est de mettre mon expérience et mon expertise au service des Français. Ayant dirigé Frontex près de sept ans et travaillé pour l’État pendant environ trente ans, notamment dans les domaines de la sécurité et de la gestion de l’immigration, cette décision est très cohérente", a-t-il indiqué au JDD. "Les élections européennes du 9 juin représentent une opportunité unique de remettre la France et l’Europe sur le droit chemin", a-t-il ajouté.
Jordan Bardella, tête de liste et...
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18/02 - Un fossé idéologique est en train de se creuser entre hommes et femmes, par Gérald Bronner
Risquons-nous bientôt de vivre dans la même société mais plus dans le même monde ? C’est une question qui n’est pas illégitime de se poser tant, sur nombre de sujets, la fracture paraît déjà engagée. Ainsi, ceux qui croient que la Terre est plate coexistent bien dans la même société que les autres, mais vivent-ils vraiment dans le même monde mental ? L’exemple est trivial pourrait-on objecter. Que dire alors de ceux, aux Etats-Unis, qui croient, aujourd’hui encore, que c’est Donald Trump qui a gagné les élections en 2020 et non Joe Biden ? Une minorité ? Pas tout à fait puisque deux tiers des sympathisants républicains pensent que le scrutin du 3 novembre a donné lieu à tant d’irrégularités que le président démocrate n’est pas légitime. Dans ce pays puissant, il y a donc un désaccord si important qu’il aboutit à des formes de représentations politiques totalement irréconciliables.
Un autre clivage plus inquiétant encore, parce qu’il divise les sociétés en deux parts égales, se fait jour et d’une façon relativement inédite : un fossé idéologique est en train de se creuser entre les hommes et les femmes dans les jeunes générations depuis une dizaine d’années, comme s’en inquiète un article récent du Financial Times. Les études, à ce sujet, ont depuis longtemps indiqué les différences de sensibilité politique entre les hommes et les femmes, mais rien qui n’ait jamais paru exceptionnel. Aujourd’hui, les analyses longitudinales des opinions dans de nombreux pays font apparaître un phénomène inédit, soudain et qui préfigure un...
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18/02 - Photovoltaïque : vent de panique sur la filière européenne
La filière européenne du photovoltaïque est-elle vouée à connaître le même destin funeste qu’au tournant des années 2010 ? La demande n’a jamais été aussi forte : 56 gigawatts de puissance solaire ont été installés sur le Vieux Continent en 2023, un record. Mais un vent de panique souffle sur cette industrie. En Autriche et aux Pays-Bas, les fabricants de panneaux Energetica Industries et Exasun se sont tour à tour déclarés en faillite. Le norvégien NorSun, expert des galettes de silicium, a annoncé des arrêts de production assortis de licenciements. En France, le nantais Systovi déclare crouler sous les stocks, tandis que l’avenir de la pépite Photowatt reste incertain, faute d’investissements de son propriétaire EDF. De l’autre côté du Rhin – où se concentre le gros des forces –, des acteurs de premier plan menacent de fermer boutique, tels que le champion national Solarwatt.
Des accrocs à la timide renaissance du secteur qui tiennent une nouvelle fois à la férocité de la concurrence. La Chine, qui écrase l’ensemble de la chaîne de fabrication des panneaux solaires, ne cesse d’augmenter ses capacités. Et ses entreprises n’ont pas trouvé de meilleur débouché que l’Europe. Selon le think tank Ember, leurs exportations dans la région ont bondi de 34 % au premier semestre 2023, tandis que le prix de leurs produits a épousé la tendance inverse. Le cabinet Wood Mackenzie estime que les coûts de production des modules photovoltaïques chinois, déjà ultracompétitifs, ont chuté de 42 % sur un an. Et ce, au moment où l’Europe...
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18/02 - Macron-Attal vs Le Pen-Bardella : la peur de l’impuissance
"Bien joué pour l’effet Attal !" : Marine Le Pen se marre, qui envoie ce SMS à l’un de ses interlocuteurs de la majorité. Nous sommes le mercredi 7 février et un sondage vient de faire l’effet d’une bombe. Selon une enquête de l’Ifop pour Valeurs actuelles, elle obtiendrait 36 % au premier tour de l’élection présidentielle. Stupeur au sommet de l’Etat : "On a un vrai problème, là. Un tel score, c’est inédit."
L’approche des européennes n’est pas là pour rassurer l’exécutif. Les dernières études de l’Ifop et d’Elabe, postérieures à la nomination de Gabriel Attal à Matignon, prévoient un écart de 9 à 11 points entre la liste de Jordan Bardella et celle de Renaissance, alors qu’il n’était que de 4 points environ l’été dernier – en 2019, le RN ne l’avait emporté que de 0,9 point.
Ce n’était pas le plan… Il était prévu de trouver un tremplin, pas un toboggan. En décembre, Emmanuel Macron prévient Stéphane Séjourné, le secrétaire général de Renaissance et sa future tête de liste, croit-on alors (il est devenu depuis ministre des Affaires étrangères) : il va lui falloir patienter pour entamer sa campagne et repousser les deux dates de lancement initialement prévues, le 22 janvier et le 1er février. Le président veut d’abord construire une séquence gouvernementale d’un mois. "Dans la foulée de ce moment, il faudra vite lancer la bataille pour profiter de la dynamique politique", prévoit la direction du mouvement.
L’arrivée surprise d’un nouveau Premier ministre, ce fameux "effet Attal", devait donc rebattre toutes les cartes, c’est...
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18/02 - Wish, Shein, Temu… Gare à la gueule de bois pour les champions de la "bonne affaire"
La consécration pour une marque grand public est de devenir une expression du langage courant. Mais ce n’est pas toujours à son avantage. Ainsi le site d'achat en ligne Wish est devenu un qualificatif pour une copie de mauvaise qualité. Fondée en 2010 à San Francisco par l’ancien cadre de Google, Peter Szulczewski, et le vétéran de Yahoo, Danny Zhang, ContextLogic était initialement une agence marketing spécialisée dans l’apprentissage automatique pour augmenter la pertinence des contenus publicitaires. Dès 2011, l’entreprise pivote pour devenir une place de marché mettant en relation des consommateurs américains directement avec des revendeurs asiatiques et prélevant 15 % au passage.
Le secret de Wish repose alors sur un algorithme qui recommande des produits en fonction de ce que les consommateurs achètent, mais également de ce qu’ils voient et rejettent. Déployée principalement sur smartphone, elle s’appuie sur des prix extrêmement bas et une offre pléthorique, moyennant des délais de livraison allongés et souvent de la contrefaçon. La société a connu une croissance fulgurante, atteignant 80 millions d’utilisateurs dès 2016. Bloquée chez elle lors des confinements, cette clientèle a consommé en masse.
A l’ère des politiques monétaires ultra-expansionnistes, la société est devenue l’une des championnes de l’hypercroissance. Même au prix de pertes massives. En 2020, elle annonce 2,5 milliards de dollars de chiffre d’affaires, pour 750 millions de déficit. Elle rentre alors en Bourse sur une valorisation de 14...
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18/02 - Immobilier : le marché des SCPI sous pression
Le marché des sociétés civiles de placement immobilier (SCPI) subit la défiance des investisseurs. Ces fonds immobiliers non cotés ont vu leurs versements baisser de 25 % en 2023 pour atteindre 7,7 milliards d’euros. L’Association française des sociétés de placement immobilier (Aspim) souligne toutefois que ce niveau "marque un retour à la moyenne de 2018-2020 après une année 2022 exceptionnelle". Les grands gagnants de l’année écoulée sont les SCPI diversifiées, au détriment des véhicules axés sur les bureaux.
Si les deux premiers trimestres ont conservé une bonne dynamique, les corrections de prix de part intervenues depuis l’été ont fait flancher les flux. Résultat, les demandes de rachat se sont multipliées sur certains produits, entraînant une crispation du marché. L’Aspim estime que rien qu’au dernier trimestre de l’année, "les SCPI ont enregistré un volume significatif d’ordres de rachat, totalisant 1,3 milliard d’euros".
Or, bon nombre de sociétés de gestion ne sont pas en mesure de les honorer. C’est ainsi qu’à fin décembre, 2,1 millions d’euros de demandes de retrait étaient en attente, soit 3,3 % de la capitalisation du marché. 99 SCPI sont concernées sur un total de 216, dont Patrimmo Commerce (Primonial REIM), Genepierre (Amundi Immobilier) ou encore Selectinvest 1 (La Française AM). Malgré ces difficultés, les dividendes versés l’année écoulée sont restés de bon niveau, le taux de distribution moyen se stabilisant à 4,52...
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18/02 - Dominique Moïsi : "Trump est animé par un esprit de vengeance, il ne reculera devant rien"
Dominique Moïsi l’assume et le revendique, Le Triomphe des émotions. La géopolitique entre peur, colère et espoir (Robert Laffont) est un ouvrage sans prétention académique, destiné à un public non expert. Le géopolitologue, conseiller spécial de l’Institut Montaigne, analyse et vulgarise, sous le prisme des émotions, les grandes dynamiques des relations internationales d’aujourd’hui et de demain. Quinze ans après la publication de sa Géopolitique des émotions (2008), son constat est sans appel : "les émotions négatives ont triomphé des émotions positives".
Les ressentiments à l’égard de l’Occident s’intensifient, la guerre en Ukraine bat son plein et la perspective d’une paix entre Israéliens et Palestiniens s’éloigne. Pourtant, Dominique Moïsi envoie un message humaniste et volontariste, à rebours du déclinisme ambiant : l’Europe, "beaucoup plus résiliente que ce que l’on pense", a l’opportunité de reprendre son destin en main.
L’Express : Dans votre dernier ouvrage, vous proposez de regarder le monde au travers du prisme des émotions. Pourquoi privilégier une telle approche de la géopolitique ?
Dominique Moïsi : Parce qu’elle me paraît incontournable. C’est en 2008 que j’avais publié pour la première fois La Géopolitique de l’émotion, et les critiques étaient multiples. Les gens ne comprenaient pas. Dans certains milieux, il y avait même une certaine forme d’ironie. Et puis quinze ans plus tard, face à la guerre en Ukraine, à la guerre de Gaza, à la montée des populismes, je me suis dit que peut-être, j’avais eu...
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18/02 - Russie : ce trésor de guerre sur lequel l’Europe veut mettre la main
Un immeuble de bureaux austère, à l‘angle de deux grands boulevards rectilignes qui traversent le quartier d’affaires de Bruxelles. De larges vitres fumées opaques sur toute la façade. Au dernier étage, la vue est imprenable sur les essences rares du jardin botanique et, au loin, le méli-mélo des rails menant à la gare du Nord. Ce n’est peut-être pas à Bakhmout, Marioupol, ou Donetsk que se joue l’issue du conflit en Ukraine, mais dans cette tour d’une quinzaine d’étages qui abrite le siège d’Euroclear, un géant méconnu de la finance mondiale. Une des plus grandes chambres de compensation de la planète, un acteur incontournable, sorte de coffre-fort et de notaire de toutes les opérations financières. Là, une bonne partie du trésor de guerre de Vladimir Poutine dort sagement, quasiment la moitié des quelque 300 milliards de dollars de réserves de la Banque centrale de Russie. Les fans de la série Netflix, La Casa de papel, seront déçus : pas de pyramides de lingots d’or ni de montagnes de billets de banques, juste des kilomètres d’écritures numériques et de codes informatiques enfermés dans des serveurs inviolables. Alors que le conflit s’enlise et que le financement de l’Ukraine par les Occidentaux est de plus en plus tendu, notamment aux Etats-Unis, beaucoup rêvent de mettre la main sur ce magot pour continuer à aider Kiev. Une confiscation au cœur d’un jeu diplomatique qui pourrait se dénouer dans les semaines qui viennent.
Pour comprendre ce qui se joue à Bruxelles, il faut remonter en mars 2022, quelques...
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17/02 - Actions : les clés pour faire les bons choix en 2024
Bonne surprise ! 2023 ne présageait rien de bon et pourtant, ce fut un excellent cru boursier pour les grosses capitalisations en général et plus particulièrement pour les géants américains des technologies. Résultat : l’indice Nasdaq des valeurs technologiques a bondi de 43,4 %, quand le Dow Jones, beaucoup plus large, gagnait 13,7 %. Un optimisme qui s’est également propagé sur le Vieux Continent. L’indice parisien CAC 40, tout comme son homologue de la zone euro, l’Euro Stoxx 50, ont respectivement progressé de 16,5 % et de 19,2 %.NEW3789CT Huit valeurs a mettre dans son portefeuille
Pourtant, sur le plan géopolitique, de multiples tensions malmènent la planète. Le conflit armé entre Israël et le Hamas se poursuit depuis plusieurs mois, au risque de déstabiliser toute la région. Alliés du Hamas, les rebelles Houthis du Yemen menacent les navires marchands dans le détroit de Bab-el-Mandeb, un axe maritime majeur en direction du canal de Suez. Si leurs attaques devaient perdurer, elles pourraient renchérir le coût du fret et contrarier la baisse actuelle de l’inflation.
D’autre part, tout laisse à penser que la guerre entre l’Ukraine et la Russie va durer et que l’aide des pays occidentaux à Kiev va devoir se prolonger dans le temps. Enfin, les tensions entre la Chine et les Etats-Unis restent vives et l’élection présidentielle américaine programmée le 5 novembre ne fait qu’accroître les incertitudes.
Sur le plan économique aussi, l’imprévisibilité reste de mise, même si le pic inflationniste semble...
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17/02 - Cybersécurité : ces six marques françaises sont parmi les plus usurpées au monde
Crédit Agricole, Société générale, La Banque Postale… Si ces établissements bancaires semblent, a priori, n’avoir pour point commun que leurs services, ils figurent également sur la liste des entreprises les plus concernées par le hameçonnage, selon le rapport annuel de la société de cybersécurité Vade publié le 14 février. Cette technique consiste à obtenir, souvent via un courriel d’apparence légitime, que le destinataire transmette ses coordonnées bancaires ou ses identifiants de connexion à des services financiers.
Au total, six marques françaises font partie des 20 les plus fréquemment usurpées en 2023. Le Crédit agricole figure même à la troisième marche du podium, avec 11 668 URL (adresses de site) de hameçonnage unique. Orange se classe en 4e position, La Banque Postale en 12e, SFR en 15e, OVH en 17e, et la Société Générale en 18e.
En pole position figure Facebook, pour la troisième année consécutive, avec 44 548 URL de phishing. Pour le réseau social, cela constitue une hausse record de 74 % en un an, selon l’étude. Les usurpations visant Facebook représentent presque un quart (23 %) du total des URL d’hameçonnage.Les arnaques visant les médias sociaux ont bondi de 110 %
Les médias sociaux demeurent le secteur qui a connu la plus forte croissance annuelle du nombre d’URL de phishing, avec un bond de 110 % en 2023. Instagram (10e), WhatsApp (13e) et LinkedIn (23e) ont contribué à cette hausse.
"Cette multiplication des menaces de phishing intervient alors que les revenus publicitaires de ces réseaux ne...
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17/02 - IA et élections : les géants de la tech s’engagent pour mieux débusquer les contenus trompeurs
C’est un pas supplémentaire dans la tentative de limiter l’influence négative de l’intelligence artificielle sur le jeu démocratique. Vendredi 16 février, une vingtaine d’entreprises du secteur des technologies numériques ont annoncé avoir conclu un accord pour collaborer à "empêcher les contenus trompeurs de l’intelligence artificielle d’interférer avec les élections dans le monde entier cette année", selon l’agence de presse Reuters.
Deux types d’entreprises figurent parmi les signataires de cet accord, annoncé lors de la Conférence sur la sécurité de Munich. D’une part les développeurs de ces modèles d’intelligence artificielle (IA) générative, comme OpenAI, Microsoft ou Adobe. D’autre part les plateformes de réseaux sociaux tels que Meta (propriétaire d’Instagram, Facebook et WhatsApp), TikTok et X (ex-Twitter), qui devront tenter d’empêcher ces contenus préjudiciables d’être diffusés sur leurs sites.
"Aujourd’hui, Meta a signé l’accord technologique destiné à lutter contre la diffusion de contenus trompeurs générés par les IA lors des élections de 2024 […] Nous espérons que l’industrie fera un pas significatif pour relever ce défi", a réagi Nick Clegg, président des affaires mondiales chez Meta Platforms, sur X.
Today, Meta signed on to the tech accord designed to combat the spread of deceptive AI content in 2024 elections. This work is bigger than any one company & will require a huge effort across industry, government, & civil society. We hope this serves as a meaningful step from…— Nick Clegg (@nickclegg)...
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17/02 - En Arménie, le destin brisé des réfugiés du Haut-Karabakh
En cette matinée glaciale d’hiver, le brouillard cache les sommets enneigés du mont Ararat, d’habitude visible à plusieurs centaines de kilomètres. Des dizaines de réfugiés du Haut-Karabakh font la queue dans la neige fondue qui vire à la gadoue, devant le parvis de l’école de musique de Masis, à 20 kilomètres au sud de la capitale Erevan. Ce bâtiment tout droit sorti de l’époque soviétique est réquisitionné par les bénévoles de l’Ugab (Union générale arménienne de bienfaisance) qui distribuent de l’aide de première nécessité : cartons de pâtes, sucre, lait concentré, couvertures, et parfois des couches pour bébés.
Par des températures négatives, bonnets et chapeaux de fourrure vissés sur les têtes, les réfugiés de tous âges semblent encore exsangues, cinq mois après avoir été contraints d’abandonner leur terre ancestrale. Leur visage creusé témoigne de la quasi-famine à laquelle ils ont survécu lors du blocus de neuf mois par les autorités azerbaïdjanaises, empêchant tout ravitaillement d’atteindre le Haut-Karabakh de fin 2022 à l’automne 2023.
A partir du 25 septembre, 100 000 habitants du Haut-Karabakh, une enclave qui était essentiellement peuplée d’Arméniens, ont fui vers l’Arménie après les violents bombardements par l’armée azerbaïdjanaise. Partis du jour au lendemain après que leur gouvernement autoproclamé a fait reddition, les "Artsakhtis" – comme on les appelle en Arménie – sont venus sans rien, ayant à peine eu le temps d’emporter une valise de vêtements ou leurs maigres économies. Ils sont presque 12 000 à s’être...
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17/02 - Sénégal : vers une sortie de crise ?
Le calme après la tempête ? Après la décision du Conseil constitutionnel sénégalais d’invalider l’ajournement de la présidentielle au 15 décembre, le président de la Commission de l’Union africaine (UA), Moussa Faki Mahamat, a salué, ce samedi 17 février, "la position du gouvernement sénégalais de prendre [cette décision] en haute considération".
Le président Macky Sall s’est en effet engagé la veille à organiser cette élection - à l’origine prévue le 25 février - "dans les meilleurs délais". Depuis, le chef de l’Etat a commencé à rencontrer ou à approcher certains candidats.
Une initiative saluée par Moussa Faki Mahamat qui, à l’occasion de l’ouverture du sommet de l’UA, a souhaité "plein succès aux consultations engagées par le gouvernement pour décider dans un esprit consensuel la meilleure voie pour l’organisation d’élections inclusive libres et transparentes".
La Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao), l’Union européenne, la France et le Royaume-Uni avaient appelé les autorités à se conformer à la décision du Conseil. Les Etats-Unis ont quant à eux exhorté toutes les parties prenantes à s’entendre pour "soutenir une élection libre et juste, conduite de manière pacifique et dans un délai convenable", selon un communiqué du département d’Etat.
Pour rappel, Macky Sall avait, à trois semaines du scrutin, annoncé le report de l’élection présidentielle, prétextant des querelles suscitées par le processus préélectoral et sa crainte qu’un scrutin contesté ne provoque de nouveaux accès de violence.Un scrutin...
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17/02 - Mort de Navalny : grand flou autour de la dépouille de l’opposant russe
L’équipe de l’opposant russe Alexeï Navalny a demandé, ce samedi 17 février, à ce que la dépouille de l’opposant russe leur soit remise "immédiatement", après que la mère du militant a été formellement informée de son décès en prison.
"Un employé de la colonie pénitentiaire a déclaré que le corps d’Alexeï Navalny se trouvait à Salekhard", une ville de la région de l’Arctique russe où se situait sa prison, et avait été emporté par des "enquêteurs" pour "effectuer des 'recherches'", a indiqué la porte-parole de l’opposant, Kira Iarmich dans un message sur X. "Nous demandons que le corps d’Alexeï Navalny soit immédiatement remis à sa famille", a-t-elle ajouté.
Peu après, dans une vidéo, la porte-parole a indiqué que la mère de l’opposant, Lioudmila Navalnaïa, s’était rendue samedi dans la colonie pénitentiaire IK-3 dans la région arctique de Iamal et qu’un "document officiel" lui avait été remis confirmant le décès. "Alexeï Navalny a été tué", a indiqué Kira Iarmich qui s’est exilée, comme foule d’opposants, pour échapper à la prison. "Sa mort est intervenue le 16 février à 14 h 17 locales, selon le document officiel remis à la mère d’Alexeï", a-t-elle ajouté.
Avant de poursuivre, toujours sur X. "L’avocat d’Alexeï et sa mère sont arrivés à la morgue de Salekhard. Elle était fermée, alors que la prison avait assuré qu’elle était ouverte et que le corps de Navalny s’y trouvait. L’avocat a appelé le numéro de téléphone indiqué sur la porte. On lui a dit qu’il était le septième à appeler aujourd’hui, et que le corps d’Alexeï n’était pas à la...
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17/02 - "Un martyr moderne" : la mort d’Alexeï Navalny vue par la presse étrangère
"L’homme dont Poutine ne veut pas dire le nom." C’est ainsi qu’est nommé l’opposant russe Alexeï Navalny, mort en prison ce vendredi 16 février, dans un article du quotidien allemand Frankfurter Allgemeine Zeitung (conservateur). Des manifestations aux têtes-à-têtes avec son épouse, Iulia Navalnayan, en passant par ses derniers instants dans sa cellule, le quotidien retrace dans un diaporama les moments marquants de la vie de l’ennemi numéro 1 du Kremlin.
A l’instar de ce quotidien allemand, nombreux sont les médias étrangers qui rendent hommage au prisonnier, tout en soulignant l’hypocrisie du gouvernement russe, qui nie toute responsabilité. Ainsi, le journal néerlandais NRC (libéral) évoque, dans son titre, un "martyr moderne qui a combattu le Kremlin envers et contre tout".
La correspondante en Russie du quotidien ajoute que l’activiste "a fini par payer son opposition de sa vie". De par ses accusations sans relâche de la répression et la corruption du régime de Poutine, Alexeï Navalny était considéré comme une véritable cible par le maître du Kremlin.
En témoigne sa condamnation, en 2021, à 19 ans de prison pour "extrémisme". Dans le portrait qu’il lui consacre, le journal italien Corriere della Sera (centre-droit) rappelle que "Navalny était entre les mains de ses ennemis jurés, qui avaient tenté de l’éliminer plusieurs fois". Prisonnier ou libre, l’opposant demeurait une "épine" dans le pied de Poutine, affirme The Times, alors qu’il "suppliait les Russes de ne pas abandonner ou de céder à leurs...
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17/02 - Gaza : l’inquiétude grandit autour de l’hôpital Nasser, occupé par l’armée israélienne
L’armée israélienne poursuit ce samedi 17 février son offensive dans le sud de la bande de Gaza, et notamment à l’hôpital Nasser à Khan Younès, où elle dit avoir arrêté une centaine de personnes suspectées d’être en lien avec le Hamas et le massacre du 7 octobre. De son côté, le ministère de la Santé du Hamas accuse Tsahal d’y retenir plus de 120 patients et du personnel médical "sans électricité, eau, nourriture, ni oxygène".
Tsahal menace toujours d’envahir la ville de Rafah, dernier secteur de la bande de Gaza où elle n’a pas mené d’offensive terrestre. Mais après les Etats-Unis, l’Union européenne a appelé, elle aussi, vendredi 16 février, Israël à ne pas "entreprendre d’action militaire à Rafah qui aggraverait une situation humanitaire déjà catastrophique", dans le territoire surpeuplé. L’Egypte, frontalière de la ville où 1,4 million de Gazaouis sont réfugiés, semble se préparer à l’éventualité d’une fuite massive et construirait une zone sécurisée dans le Sinaï, selon des médias américains.
Les infos à retenir
⇒ L’armée israélienne occupe toujours l’hôpital Nasser de Khan Younès
⇒ Le Hamas réitère son appel à un cessez-le-feu et à libérer les prisonniers palestiniens
⇒ L’Egypte construirait une zone sécurisée dans le Sinaï pour accueillir les GazaouisInquiétudes sur le sort des patients de l’hôpital de Khan Younès
"Les nouveau-nés risquent de mourir dans les prochaines heures", s’est dit, inquiet, le ministère de la Santé du Hamas samedi, à propos de la situation dans l’hôpital Nasser de Khan Younès. Depuis jeudi, l’armée...
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17/02 - Quand Léonard de Vinci roulait des mécaniques
Du génie de la Renaissance italienne on connaît surtout la petite vingtaine de peintures qui lui sont attribuées. L’auteur de La Joconde nous a pourtant laissé aussi plus de 6 000 pages de notes et de dessins d’inventions. Ce sont ces codex sur lesquels s’est penché Jean-Christophe Hubert, historien de l’art belge, en 2015, avec une idée inédite en tête : matérialiser une centaine de ces machines imaginées par Léonard de Vinci à une époque où la recherche scientifique était l’égale de tous les arts. Porté par une équipe d’ingénieurs et de menuisiers, le projet a donné naissance à une exposition XXL de maquettes en bois, qui témoignent de l’imagination sans limites déployée par le maître florentin dans tous les domaines : champs de bataille, ingénierie hydraulique et aéronautique, industrie textile, métallurgie, objets de mesure, astrologie… Après Bruges, Istanbul, Lyon ou encore Barcelone, le parcours mêlant science et histoire se déploie à Rueil-Malmaison (Hauts-de-Seine), dans les murs de fer et de verre de l’Atelier Grognard, une ancienne fabrique de plaques de zinc de la Belle Epoque.
"On l’ignore souvent, mais Léonard n’a rien inventé, pas plus le vélo que le parachute : il a imaginé, esquissé, mais pas réalisé", prévient d’emblée Jean-Christophe Hubert. La vis aérienne, par exemple, qui s’appuie sur le principe visionnaire d’aéronef à hélice, n’est pas viable avec la seule énergie de propulsion musculaire humaine et animale disponible dans les années 1480. A la mort de Vinci, en 1519, les carnets qu’il noircit de...
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17/02 - Retrait d’Avdiïvka : une décision "juste" pour "sauver des vies", assume Zelensky
A quelques jours du deuxième anniversaire du début de l’invasion russe en Ukraine, l’armée de Kiev, confrontée à un manque de moyens croissant, a été contrainte de retirer ses troupes dans la ville d’Avdiïvka, dans l’est du pays.
En parallèle, Emmanuel Macron a appelé à un "sursaut européen" face à la menace russe, après avoir signé un accord de sécurité bilatéral avec son homologue ukrainien, Volodymyr Zelensky. Ce texte est censé garantir un soutien civil et militaire dans la durée à l’Ukraine.
Les infos à retenir
⇒ L’Ukraine retire ses troupes d’Avdiïvka
⇒ En Russie, une centaine de personnes arrêtées lors de rassemblements en mémoire de Navalny
⇒ Paris et Kiev ont signé un accord de sécurité bilatéralDépouille de Navalny : "les tueurs veulent couvrir leurs traces"
Un avocat de l’opposant russe Alexeï Navalny, qui est allé voir les enquêteurs, "a été informé que’la cause du décès d’Alexeï n’a pas été déterminée, qu’un nouvel examen histologique a été effectué'", a écrit sa porte-parole, Kira Iarmich, sur X (ex-Twitter). "Les résultats devraient être connus la semaine prochaine. Il est évident qu’ils mentent et font tout leur possible pour ne pas avoir à remettre le corps", a-t-elle ajouté.
L’équipe du principal opposant russe Alexeï Navalny, décédé en prison selon les autorités, ont accusé samedi les "tueurs" de chercher à "couvrir leurs traces", les enquêteurs refusant de remettre sa dépouille à ses proches. "Il est évident que les tueurs veulent couvrir leurs traces. C’est pourquoi ils ne remettent pas le corps d’Alexeï et le...
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17/02 - "Nos armes", le roman noir de Marion Brunet qui revisite "Thelma et Louise"
On avait croisé et aimé Marion Brunet pour L’Eté circulaire, grand prix de littérature policière 2018, puis deux ans après avec Vanda. L’impatience était grande de la retrouver avec Nos armes, publié chez Albin Michel. Non sans une toute petite crainte : n’y avait-il pas un risque de déception dans cette histoire de braquage raté et de retrouvailles de deux amies vingt-cinq ans plus tard ? C’était oublier que la romancière marseillaise n’est pas du genre à céder à la facilité. Ni dans son écriture, qui dit si bien la nuance des sentiments, ni dans son univers où chaque détail est pesé. Son récit, que l’on pourrait croire tracé, ose avec bonheur les chemins de traverse. Avec Nicolas Mathieu, elle partage une même capacité à saisir la société. Mais si le Prix Goncourt 2018 s’ancre à Epinal et dans le monde du travail, Marion Brunet nimbe ses romans de la chaleur du Sud et s’attache aux précaires, aux marginaux.
Nos armes est un roman des années 1990. Axelle et Mano sont à peine majeures. La première juge ses parents trop étroits, son père policier impose son autorité, sa mère, soumise, a vite renoncé à ses maigres tentatives d’émancipation. La seconde est issue d’une famille banale, si banale qu’elle s’en éloigne pour avoir la sensation de vivre. L’histoire d’Axelle et de Mano est aussi celle de leur bande qui se retrouve dans des squats, se bagarre avec les "fafs" à la sortie d’un cinéma et décide de braquer le Crédit municipal. Tragique idée. Un policier est tué, Axelle tombe pour vingt-cinq ans, Mano s’en sort mais ne...
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17/02 - Poutine et "l’invincibilité russe" : un mythe savamment entretenu
Ancien colonel du KGB – l’agence soviétique qui a élevé la désinformation au rang de grand art –, Vladimir Poutine voudrait faire croire qu’il "est impossible d’infliger une défaite stratégique à la Russie sur le champ de bataille". Selon lui, "cela n’arrivera jamais" car c’est impossible "par définition". C’est ce qu’il a expliqué au journaliste américain d’extrême droite Tucker Carlson lors de l’interminable interview (deux heures) qu’il lui a accordée dans un salon du Kremlin.
Poutine laisse accroire que ses compatriotes sont, pour ainsi dire, génétiquement plus résistants que les autres peuples de la planète. Ce qui expliquerait pourquoi les Soviétiques ont autrefois résisté à la machine de guerre nazie en digérant des pertes immenses – 27 millions de morts, dont 5,7 de Russes et 1,3 million d’Ukrainiens, les autres étant issus des républiques non slaves. Ce "narratif" repose sur une légende d’invincibilité savamment entretenue par Moscou après la Seconde Guerre mondiale.
En fait, la réalité est un brin différente. Sans l’aide massive des Etats-Unis, Hitler aurait vraisemblablement écrasé l’URSS. De 1941 à 1945, Roosevelt a en effet donné à Staline environ 11 milliards de dollars (plus de 200 milliards actuels) sous la forme de 400 000 Jeeps et camions, 14 000 avions, 8 000 tracteurs, 13 000 tanks, de la nourriture, des vêtements, etc. Par ailleurs, au cours de la "guerre d’hiver" (1939-1940), les Finlandais, agiles et rapides sur leurs skis de fond, ont infligé des pertes considérables aux "invincibles" Russes. Ils...
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17/02 - Donald Trump condamné à 355 millions de dollars d’amendes pour fraudes financières
Coup dur pour Donald Trump : l’ex-président américain a été condamné, ce vendredi 16 février, à 355 millions de dollars d’amendes pour fraudes financières au sein de son empire immobilier. Il lui est aussi interdit de diriger des entreprises dans l’Etat de New York pendant trois ans. L’ancien locataire républicain de la Maison Blanche (2017-2021), qui ambitionne d’être réélu en novembre face au démocrate Joe Biden, a fustigé un jugement "totalement bidon" contre lequel il va "faire appel".
Dans un document judiciaire de 92 pages, le juge Arthur Engoron de la cour suprême de l’Etat de New York l’a privé de la gestion de "toute entreprise ou entité juridique à New York pour une période de trois ans" et l’a condamné à payer 354,86 millions de dollars d’amendes.
La procureure générale de cet Etat, Letitia James, avait porté plainte contre Donald Trump en octobre 2022 et l’a contraint, avec ses deux fils adultes Donald Jr et Eric et leur groupe familial Trump Organization, à un procès civil pour fraudes, d’octobre à janvier. La plus haute magistrate de l’Etat new-yorkais, élue du Parti démocrate, réclamait 370 millions de dollars de dédommagement. Elle a salué vendredi "une immense victoire pour cet Etat et ce pays"."Opposant politique"
Depuis sa résidence Mar-a-Lago en Floride, Donald Trump a rétorqué qu’il allait "faire appel" car "il n’y a pas eu de fraude" mais "une instrumentalisation envers un opposant politique". Sur son réseau Truth Social, l’archifavori des primaires républicaines pour la présidentielle du 5...
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17/02 - L’immobilier de montagne ne connaît pas la crise
Contrairement à la tendance générale en France depuis l’an dernier, marquée par une stabilisation, voire une baisse des prix des logements, l’immobilier de montagne poursuit sa progression, atteignant désormais des sommets inédits. Selon la Fnaim, les valeurs de vente dans les différents massifs montagneux ont progressé en moyenne de 4 % en 2023. Cette hausse équivaut à celle observée sur une période de six ans, de 2014 à 2020. Depuis la fin du premier confinement, les prix ont augmenté de plus de 30 %. "L’immobilier en montagne maintient sa tendance haussière, car il n’est pas considéré comme un marché de première nécessité, mais plutôt d’investissement "plaisir", similaire au marché côtier, commente Loïc Cantin, président de la Fnaim. De ce fait, les transactions y sont moins susceptibles d’être affectées par la hausse du coût de l’emprunt car les acheteurs ne sont pas des primo-accédants et disposent d’un pouvoir d’achat plus élevé que la moyenne."Les chalets prisés par les étrangers
Les Alpes abritent les stations de ski les plus chères avec en tête Val-d’Isère (14 758 €/m²), Courchevel (12 600 €/m²), Megève (11 057 €/m²), Méribel (10 615 €/m²), La Clusaz (10 364 €/m²) et Chamonix (9 688 €/m²). Ces chiffres représentent des moyennes englobant tous les types de biens, masquant ainsi de considérables écarts entre les modestes studios cabines, désormais moins recherchés, et les luxueux chalets. Dans ces stations historiques, le prix au mètre carré d’un chalet est souvent le double de celui d’un appartement, en raison de la...
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17/02 - Ukraine : ce que contiennent les accords de sécurité signés par la France et l’Allemagne
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a signé vendredi à Berlin puis Paris des accords de sécurité bilatéraux inscrivant dans la durée l’aide de l’Allemagne et de la France à l’Ukraine. Son homologue français Emmanuel Macron, qui s’est engagé à fournir cette année "jusqu’à trois milliards d’euros" d’aide militaire "supplémentaire" à Kiev, a dénoncé avec vigueur un "changement de posture" de la Russie qui "exige un sursaut collectif".
Alors que la guerre lancée le 24 février 2022 par le président russe Vladimir Poutine contre l’Ukraine s’apprête à entrer dans sa troisième année, "c’est une nouvelle phase qui s’ouvre", a-t-il prévenu aux côtés de Volodymyr Zelensky. Le "régime du Kremlin" a "franchi plusieurs seuils" en termes de campagnes de désinformation et de cyberattaques, a-t-il ajouté, évoquant une "volonté d’agression" à l’encontre des "démocraties européennes". Moscou doit aussi "sans tarder donner des explications" sur les craintes d’un déploiement "d’armes nucléaires dans l’espace", a martelé Emmanuel Macron.
Ce "durcissement" est rappelé "de la plus tragique des manières" par l’annonce de la mort en prison d’Alexeï Navalny, opposant numéro un à Vladimir Poutine, venue assombrir la tournée européenne du dirigeant ukrainien. Ce décès, qui exacerbe encore les tensions avec l’Occident, "dit la faiblesse du Kremlin et la peur de tout opposant", a estimé le président français. Plus tôt à Berlin, Volodymyr Zelensky avait affirmé que Vladimir Poutine devait "rendre des comptes pour ses crimes".Armée moderne après la guerre...
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17/02 - Les leçons de Robert Badinter, par Abnousse Shalmani
"Je frémis d’horreur quand je pense que Robert Badinter a vécu assez longtemps pour prendre connaissance des massacres du 7 octobre et de la vague d’antisémitisme qui a suivi. Je n’ose imaginer quelle vague de souffrance l’a emporté, lui l’amoureux de la France, l’amoureux de la République. Puisse l’amour d’Elisabeth et le dialogue ininterrompu qu’il a entretenu à la fin de sa vie avec Victor Hugo lui avoir apporté apaisement et réconfort." C’est par ses mots d’une force aussi émouvante que juste que Philippe Val a rendu hommage à Robert Badinter sur les ondes d’Europe 1. Philippe Val rappelle non seulement le passé tragique de la famille Badinter, de ce fils qui a assisté à l’arrestation de son père lors de la rafle de la rue Sainte-Catherine à Lyon, père qui ne reviendra pas, assassiné dans le camp d’extermination de Sobibor, mais aussi son amour pour la France qu’il a contribué à rendre plus républicaine, à hauteur des ambitions portées par les Lumières, au nom de la liberté et de la justice. Il n’y a ni ressentiment ni vengeance chez Robert Badinter, mais la volonté de prouver, par les actes, par le droit, que la République est un combat qui ne souffre aucune exception.
Devenu le grand avocat qu’il était, puis l’emblématique ministre de la Justice qui n’a pas seulement aboli la peine de mort mais aussi dépénalisé l’homosexualité ou encore amélioré le droit des victimes comme ceux des prisonniers, Robert Badinter a gardé en tête, avec un entêtement qui l’honore, une certaine idée de l’Homme et de sa dignité, un...
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17/02 - Livres : un médecin, un juge et un ancien ministre dans le top des ventes
Alors qu’il participait en ce 7 février aux agapes (très légères pour lui) du déjeuner des best-sellers 2023 organisé par L’Express, son nouveau livre Zéro contrainte pour rester jeune. Il n’y a pas d’âge pour commencer ! 35 astuces pour vivre mieux et plus longtemps (Flammarion), publié le même jour, s’arrachait en librairie. Le précédent, Zéro contrainte pour maigrir : surtout ne faites pas de régime ! 39 astuces pour perdre du poids s’est écoulé comme des petits pains, comptabilisant quelque 85 000 exemplaires depuis février 2023. A croire que Jimmy Mohamed, le co-animateur avec Marina d’Encausse du Magazine de la santé, sur France 5, malheureusement voué à disparaître, et créateur de vidéos suivies par des milliers de fans est devenu le médecin préféré des Français.
Lui n’est pas médecin, mais juge. Édouard Durand a dirigé les travaux de la Commission Indépendante sur l’Inceste et les Violences Sexuelles faites aux Enfants (Ciivise) pendant trois ans avant de s’en voir retirer la charge en décembre dernier. Il dit aujourd’hui dans son "Tract" chez Gallimard que les mécanismes de déni sont encore à l’œuvre dans la société alors que 160 000 enfants sont sexuellement violentés chaque année en France…. "La parole des victimes doit être entendue sans arrière-pensée ; c’est là que tout commence, le premier geste non négociable de la protection de l’enfance. On ne pourrait aujourd’hui s’y soustraire sans créer un immense malaise.", martèle-t-il dans 160 000 enfants. Violences sexuelles et déni social qui rentre, à peine...
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17/02 - Artem Chapeye : "Les Ukrainiens de l’Est sont maintenant ceux qui détestent le plus la Russie"
Comment un intellectuel se retrouve-t-il, armes à la main, sur un champ de bataille ? Cette question, l’écrivain ukrainien Artem Chapeye se l’est posée à maintes reprises avant de s’engager en mars 2022 dans l’armée de son pays, à l’heure des premières attaques russes. Il aurait facilement pu esquiver cette responsabilité grâce à ses contacts haut placés, en se retranchant derrière ses convictions antiguerres. Mais, confronté à une guerre de colonisation par les Russes, l’homme de gauche a voulu prendre les armes pour la liberté.
Depuis bientôt deux ans, Artem Chapeye se trouve donc aux côtés du peuple ukrainien, qui, comme lui, risque sa vie chaque jour. De son expérience, il tire un récit qui vient de paraître, Les gens ordinaires ne portent pas de mitraillettes (éd. Bayard Récits). C’est un témoignage, ponctué de ses réflexions, sur la vie au front, la peur au quotidien, les doutes, et parfois, sa colère. Celle-ci vise ceux qui ont choisi d’échapper à cet interminable conflit mais aussi ceux qui, en Occident, n’ont toujours pas compris le défi historique que leur pose l’agresseur Vladimir Poutine. Entretien.
L’Express : Pourquoi vous êtes-vous engagé dans l’armée ?
Artem Chapeye : Au tout début de la guerre, tout le monde s’entraidait. Nous étions tous dans le même bateau. Très vite, il est apparu que certaines personnes iraient se battre, volontairement ou en raison de la mobilisation, et que d’autres y échapperaient. J’aurais pu être l’un de ces derniers. Je suis de gauche et pacifiste. Mais j’ai compris que la...
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17/02 - Prêt-à-porter : les enseignes de milieu de gamme ne sont pas condamnées à fermer boutique
La Halle, Burton, Camaïeu, Kaporal, Kookaï, Gap, Un Jour Ailleurs, Jennyfer, Pimkie, Naf Naf, Celio, IKKS… Nombreuses sont les enseignes de l’habillement à avoir souffert ces dernières années, jusqu’à parfois disparaître. Depuis 2010, des centaines de boutiques ont fermé et plus de 45 000 emplois ont été détruits. Un tel constat incite au défaitisme, mais la cause est-elle vraiment perdue ? Les événements exceptionnels de ces dernières années (gilets jaunes, grèves, confinements, inflation…) ont été particulièrement néfastes au secteur de l’habillement, mais beaucoup de marques étaient déjà fragilisées auparavant. Le contexte économique ne doit pas occulter les sujets structurels que les enseignes de l’habillement doivent aujourd’hui affronter.Changement de paradigme
Pendant des décennies, leur croissance passait par l’ouverture de nouveaux magasins et reposait sur l’exécution de process bien rodés. Les enjeux auxquels font face les enseignes sont aujourd’hui très différents et nécessitent de l’agilité et de l’expérimentation. Expérience client, omnicanalité, évolution de l’offre, nouveaux outils marketing et modèles de distribution ont souvent été négligés, faute d’expertise ou de visibilité. La barre est très haute pour celles qui ont pris du retard. Difficile d’investir dans une transformation profonde sans garantie de succès quand investissement rimait autrefois avec croissance automatique. C’est un changement complet de logiciel qui doit s’opérer.Différenciation
Ce sont essentiellement les enseignes de milieu de gamme...
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17/02 - Le génome de nos ancêtres nous renseigne sur le risque de maladie, par le Pr Alain Fischer
L’homme moderne – Homo sapiens – est sorti d’Afrique il y a environ 60 000 ans pour gagner en premier lieu le Proche-Orient et le Moyen-Orient. Mais comment a-t-il ensuite atteint l’Europe ? Une série d’articles scientifiques parue récemment dans la revue Nature et provenant d’une équipe internationale pilotée en Grande-Bretagne apporte des informations qui permettent de commencer à reconstituer notre arbre généalogique des 45 000 dernières années. Cette recherche a valeur historique mais nous renseigne aussi, comme nous allons le voir, sur des risques de maladie.
C’est le séquençage du génome de 1 600 de nos ancêtres européens datant d’il y a 11 000 à 2 000 ans, comparé aux données du séquençage du génome de plus de 400 000 Britanniques contemporains, qui a permis cette prouesse, en s’appuyant également sur les données archéologiques disponibles.Chasseurs-cueilleurs, fermiers et éleveurs
Il en ressort que l’Europe occidentale a été colonisée par Homo sapiens en trois vagues successives. D’abord par des chasseurs-cueilleurs venus d’Asie, il y a environ 45 000 ans, et qui ont progressivement habité l’ensemble de l’espace européen. Puis est arrivée une population de fermiers en provenance du Moyen-Orient – plus particulièrement de l’Anatolie – à la fin de l’âge de pierre (mésolithique), il y a environ 11 000 ans. C’est le début de l’agriculture. Cette population, tout en se mélangeant avec les habitants précédents, les a progressivement supplantés.
Enfin au début de l’ère néolithique, il y a environ 5 000 ans, une...
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16/02 - Mort de Navalny : Joe Biden accuse Vladimir Poutine d’être "responsable"
Sa réaction était fortement très attendue. En juin 2021, lors d’une réunion en Suisse avec Vladimir Poutine, Joe Biden avait été interrogé sur l’hypothèse d’un décès de l’opposant russe Alexeï Navalny. "Je lui ai dit (à Vladimir Poutine) très clairement que je pensais que les conséquences seraient dévastatrices pour la Russie", avait alors déclaré le président américain.
Alexeï Navalny est bien mort, ce vendredi 16 février. Et Joe Biden a pris la parole sur ce sujet depuis la Maison-Blanche, se disant "scandalisé" par la mort de l’opposant russe, une "voix puissante pour la vérité". Il a également affirmé que le président russe Vladimir "Poutine était responsable", tenant la même ligne que de nombreux dirigeants occidentaux."Des questions évidentes se posent"
"Nous ne savons pas exactement ce qui s’est passé", a toutefois précisé le président américain lors de son allocution. La vice-présidente américaine Kamala Harris avait quant à elle estimé que le décès d’Alexeï Navalny constituait "un nouveau signe de la brutalité" du régime de Poutine.
Un peu plus tôt ce vendredi, le conseiller à la sécurité nationale américaine Jake Sullivan avait qualifié la mort de Navalny de "terrible tragédie". "Etant donné la longue et sordide tendance du gouvernement russe à nuire à ses opposants, des questions évidentes se posent sur ce qui vient de se passer", avait-il poursuivi, ajoutant que Washington cherchait à confirmer l’information de son côté avant "de décider de la marche à...
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16/02 - Mort d’Alexeï Navalny : l’espoir broyé d’une autre Russie
"Nous avons un plan", répétaient les lieutenants d’Alexeï Navalny. C’était en janvier 2021 : quelques mois après avoir miraculeusement réchappé à une tentative d’empoisonnement au Novitchok, l’opposant avait décidé de rentrer en Russie. Ciblé par plusieurs enquêtes, promis à l’emprisonnement, Alexeï Navalny avait été arrêté dès son arrivée à l’aéroport de Shemeretievo. L’issue de son procès ne faisait guère de doute. Mais Navalny ne resterait pas longtemps en prison, assuraient les dirigeants de son association, le Fonds de lutte contre la Corruption (FBK).
Deux jours après l’arrestation de l’opposant, ils mettent leur plan à exécution. Une enquête vidéo, la plus grande et la plus ambitieuse jamais publiée par le FBK, révèle l’existence d’un "palais de Poutine" à la richesse extravagante, et expose au grand jour l’enrichissement personnel du président russe et de son entourage. En quelques jours, elle est vue des centaines de millions de fois. Dans les semaines qui suivent, à Moscou, en province, des dizaines de milliers de Russes descendent dans les rues pour exiger la libération de Navalny. Des milliers de personnes sont arrêtées. Le mouvement s’épuise et la bête noire du Kremlin n’est pas libérée.Le calvaire de la détention
Flashmobs (mobilisation éclair) sur internet, actions de protestations, et pressions internationales se multiplient. Mais les conditions de détention de Navalny ne font qu’empirer. L’opposant est privé de suivi médical, enchaîne les condamnations au confinement solitaire sous des prétextes...
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16/02 - Mort d’Alexeï Navalny : "La Russie de Poutine est devenue sans limite"
Après avoir été emprisonné 1 124 jours, l’opposant politique Alexeï Navalny est mort ce 16 février, dans une colonie pénitentiaire de la région de Yamalo-Nenetsie, au fin fond du cercle polaire russe où il avait été transféré en décembre dernier. Si les circonstances de son décès sont peu claires, les conditions de vie extrêmement difficiles dans lesquelles il vivait avaient altéré sa santé.
Andreï Soldatov, journaliste russe en exil en Angleterre, expert des services secrets russes et fondateur du site Argentura, voit dans la mort de Navalny le symptôme d’un pouvoir n'ayant plus aucune limite. Entretien.
L’Express : Depuis le retour d’Alexeï Navalny en Russie en 2021, sa mort était-elle inévitable ?
Andreï Soldatov : Oui, il me semble. Pour le Kremlin, l’idée était de rendre ses conditions de vie horribles, des conditions dans lesquelles il était impossible de survivre. Il s’agissait, en quelque sorte, de le torturer jusqu’à la mort. Navalny continuait tout de même d’être actif, grâce à ses équipes, sur les réseaux sociaux. C’était sa manière de répondre, ce qui incitait le Kremlin à renforcer la pression sur lui. A la fin, Navalny n’avait pratiquement plus aucune communication avec le monde extérieur. Le Kremlin attaquait directement ses avocats, pour le réduire complètement au silence, et le transférait sans cesse à l’isolement. Tout cela faisait partie d’une même stratégie : éteindre Navalny.
Toutefois, sa mort représente un choc. Nous espérons toujours que Poutine ne fera jamais tout ce dont il est capable. En 2015...
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16/02 - Mort de Navalny : ses derniers jours dans la prison glaciale du "Loup polaire"
Pouvait-il en advenir autrement ? Il avait résisté à son empoisonnement au Novitchok, aux condamnations répétées plus absurdes les unes que les autres, à des conditions de détention inhumaines dans les pires prisons russes, dernièrement dans un ancien goulag soviétique en Arctique. Mais Alexeï Navalny a bien fini par s’éteindre ce vendredi 16 février, à l’âge de 47 ans. Laissant derrière lui l’image d’un opposant trop influent pour Poutine, même au fin fond du pôle Nord, pour être laissé en vie.
Ce jeudi 15 février, Navalny était pourtant encore bien de ce monde, en chair et en os. Dans une vidéo relayée par le média indépendant russe Sota. vision, on pouvait y voir l’opposant russe auditionné par un juge local, faisant des blagues et ironisant sur sa situation. Amaigri, vieilli, mais en vie. Allant même jusqu’à décrocher un sourire aux agents du Kremlin. "Dans la dernière vidéo de sa vie, il plaisante. Et c’était là sa grande qualité. L’humour peut être plus fort que les proclamations les plus furieuses. L’humour de Navalny était même… déroutant. Une telle situation, et l’homme rit ! Chaque lettre, chaque message sur les réseaux ou chaque comparution devant un tribunal est truffé d’ironie et de blagues", raconte ce vendredi Anton Orekh, un journaliste indépendant russe, dans le média d’opposition Novaya Gazeta - dont le rédacteur en chef Dmitri Mouratov avait obtenu le prix Nobel de la Paix en 2021.Alexeï Navalny durant une audience par visioconférence avec Moscou, le 26 septembre 2023Des "sanctions disciplinaires" à...
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16/02 - Sénégal : Macky Sall s’engage à organiser la présidentielle "dans les meilleurs délais"
Le président sénégalais a rompu le silence. Macky Sall s’est engagé, ce vendredi 16 février, à organiser la présidentielle "dans les meilleurs délais", après le veto mis par le Conseil constitutionnel à sa décision de reporter l’élection initialement prévue fin février.
Au lendemain de cet arrêt historique des "Sages", le pays, dans l’attente de savoir quand et comment il allait voter, était suspendu à la réaction du président. Macky Sall "entend faire pleinement exécuter la décision du Conseil constitutionnel" et "mènera sans tarder les consultations nécessaires pour l’organisation de l’élection présidentielle dans les meilleurs délais", explique un communiqué publié par ses services.
"Dans les meilleurs délais", c’est précisément la fenêtre impartie jeudi par le Conseil constitutionnel quand il a invalidé jeudi l’ajournement de la présidentielle au 15 décembre. Depuis, les appels se sont élevés de toutes parts, dans le pays et à l’étranger, à l’adresse du président Sall pour qu’il s’exécute.
Le scrutin, initialement prévu le 25 février, avait été reporté à décembre. Macky Sall, au pouvoir depuis 2012, avait justifié cette décision par les querelles suscitées par le processus préélectoral et sa crainte qu’un scrutin contesté ne provoque de nouveaux accès de violence.
Cet ajournement avait provoqué une levée de boucliers de la part de l’opposition et de la société civile qui ont crié au "coup d’Etat constitutionnel". D’importantes manifestations ont eu lieu dans le pays ces dernières semaines. Plusieurs dizaines d’opposants,...
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16/02 - Conférence de Munich : Kamala Harris a rendez-vous avec l’Histoire
Kamala Harris s’apprête à prononcer le discours de sa vie. Non pas le "Discours d’un roi", comme George VI surmontant son bégaiement pour annoncer l’entrée en guerre de l’Angleterre. Mais l’allocution d’une vice-présidente qui a besoin de surmonter son impopularité pour s’imposer dans la campagne auprès de Joe Biden et augmenter sa stature internationale. A l’occasion de la 60e conférence de Munich sur la sécurité, du 16 au 18 février, c’est elle qui représente les Etats-Unis, au moment décisif où les incertitudes sur l’avenir du monde sont accentuées par l’âge de Joe Biden et par les menaces de Donald Trump sur la solidarité des Etats-Unis au sein de l’Otan. Kamala Harris doit faire résonner la voix de l’Amérique, réaffirmer son rôle en Europe, rassurer ses partenaires du Vieux Continent, impressionner – si possible – la Russie et alerter ses compatriotes sur la dangerosité de Donald Trump, "ingénieur du chaos" toujours fasciné par Vladimir Poutine et Viktor Orban.
Y parviendra-t-elle ? Rien n’est moins certain. Son discours de l’année dernière à Munich, lors de la 59e conférence, n’a laissé aucune trace. Plus généralement, ses prises de paroles laissent souvent perplexe, comme sur la question de la frontière mexicaine – un dossier brûlant dont Biden l’avait chargé en début de mandat, et dont elle s’est désintéressée. Il est vrai la position de n° 2 est inconfortable. Selon la Constitution américaine, sa principale raison d’être consiste à remplacer le président en cas de décès ou d’empêchement (c’est arrivé neuf fois...
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16/02 - Navalny : les trois questions qui se posent après la mort en prison de l’ennemi numéro 1 de Poutine
L’opposant numéro 1 du Kremlin, Alexeï Navalny, est mort ce vendredi 16 février, selon les autorités, dans sa prison de l’Arctique, un décès qui intervient à un mois de la présidentielle qui doit encore une fois cimenter le pouvoir de Vladimir Poutine. Alors que la communauté internationale pointe la responsabilité du président russe, voici les trois questions qui se posent après la disparition de l’ennemi historique du Kremlin.Comment est-il mort ?
Les autorités russes n’ont fourni presque aucun détail sur les conditions du décès de Navalny, se limitant à deux communiqués lapidaires pour assurer avoir tout fait pour réanimer l’opposant, à la santé fragile, après un malaise. "Le 16 février 2024, dans le centre pénitentiaire N°3, le prisonnier Navalny A.A. s’est senti mal après une promenade et a presque immédiatement perdu connaissance", a indiqué le FSIN (service pénitentiaire russe) de la région arctique de Iamal, assurant que les secours avaient tenté de le sauver.
"Tous les gestes de réanimation nécessaires ont été pratiqués mais n’ont pas donné de résultat positif. Les médecins urgentistes ont constaté la mort du patient. Les causes de la mort sont en train d’être établies", a-t-il précisé, dans ce communiqué. "Les médecins arrivés sur place ont poursuivi les opérations de réanimation qu’avaient déjà menées les médecins de la prison. Ils les ont poursuivies plus de 30 minutes. Cependant le patient est décédé", a indiqué de son côté un hôpital public de la ville de Labytnangui, situé à proximité de la colonie...
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16/02 - "Il faut que le monde sache" : à La Haye, le cri d’alarme des familles d’otages israéliens
"Bienvenue à bord du vol El Al 131, comme les 131 jours que vos proches ont passé en captivité. Nous utiliserons ce code pour signifier au monde qu’ils doivent être libérés au plus vite." Mercredi 14 février, une centaine de membres des familles d’otages détenus à Gaza, qui ne se connaissaient pas voilà quatre mois, se sont retrouvés à l’aéroport Ben Gourion de Tel-Aviv, pour effectuer un aller-retour de 24 heures à La Haye. Deux anciens captifs sont aussi du voyage. Le but de la mission : soutenir une plainte déposée contre les dirigeants du Hamas devant la Cour pénale internationale (CPI), qui a ouvert une enquête sur les attaques du 7 octobre.Un cri d’alarme pour le reste du monde
Epaulés par une équipe de 150 avocats œuvrant pour le compte du Forum des familles de captifs et de disparus, ces proches ont soumis un rapport de 1 000 pages incluant les témoignages d’otages déjà libérés. Il soutient les allégations "de génocides, de crimes contre l’humanité et de crimes de guerre", y compris "les enlèvements, les meurtres et les actes de violence sexuelle" commis par le Hamas. Cette démarche vise à obtenir des mandats d’arrêt contre les dirigeants de l’organisation où qu’ils se trouvent.
Mais pour les familles des otages et les survivants des massacres du 7 octobre qui ont fait le déplacement à La Haye, la procédure est surtout l’occasion de lancer un cri d’alarme. "Le monde ne peut plus rester silencieux. La communauté internationale doit se placer du bon côté de l’histoire", ont-elles martelé, sous une pluie...
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16/02 - Mort d’Alexeï Navalny : la communauté internationale accuse Vladimir Poutine
Il était apparu ce jeudi 15 février relativement en forme depuis sa prison de l’Arctique, souriant et plaisantant de sa situation, comme montré par cette vidéo diffusée par le média indépendant russe Sota. vision. Mais Alexeï Navalny est bien mort ce vendredi 16 février, ont annoncé les services pénitentiaires russes, un choc pour le monde entier.
Sur X (ex-Twitter), Emmanuel Macron a accusé la Russie de "condamner à mort" les "esprits libres". Le chef de la diplomatie française Stéphane Séjourné a également réagi peu de temps après l'annonce. "Alexeï Navalny a payé de sa vie sa résistance à un système d’oppression. Sa mort en colonie pénitentiaire nous rappelle la réalité du régime de Vladimir Poutine. À sa famille, ses proches et au peuple russe, la France présente ses condoléances", a exprimé sur X (ex-Twitter) le ministre des Affaires étrangères.
Très vite, l’émotion de cette nouvelle a été rapportée à un coupable : le président russe Vladimir Poutine. L’Union européenne, par la voix du président du Conseil européen Charles Michel, a ainsi déclaré tenir "le régime russe" pour "seul responsable de la mort tragique" de Navalny. "Poutine ne craint rien d’autre que la dissidence issue de son propre peuple. C’est un sinistre rappel de ce que sont Poutine et son régime", a réagi de son côté la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, qui s’est dite "profondément troublée et attristée" par la mort d’Alexeï Navalny.
Réaction similaire en Pologne, par l’intermédiaire de son ministre des Affaires étrangères...
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16/02 - Mort d’Alexeï Navalny : son combat contre Poutine en 10 dates
Empoisonné, emprisonné, condamné et mort dans une "colonie pénitentiaire" en Sibérie : Alexeï Navalny a payé de sa vie sa lutte contre Vladimir Poutine. Voici 10 dates du combat engagé par l’opposant russe, mort ce vendredi 16 février dans la prison de l’Arctique où il purgeait une peine de 19 ans de prison, selon les services pénitentiaires.2007 : actionnaire dans des entreprises publiques
Diplômé en droit des affaires, Alexeï Navalny achète à partir de 2007 des actions d’entreprises semi-publiques pour accéder à leurs comptes et exiger leur transparence. La même année, il est exclu du parti d’opposition libéral Iabloko pour ses prises de positions ultra-nationalistes. Sur son site internet Rospil, il traque dès 2010 des faits de corruption dans l’administration.2011 : à la tête des manifestations anti-Poutine
A l’hiver 2011, il prend la tête du mouvement de contestation des législatives remportées par le parti au pouvoir. Les rassemblements sont d’une ampleur inédite depuis l’arrivée au pouvoir de Poutine en 2000.
Il écope de ses premières peines de prison et crée la Fondation anti-corruption (FBK).Juillet 2013 : procès pour escroquerie
Il est condamné à cinq ans de camp le 18 juillet 2013 pour détournement d’argent au détriment de Kirovles, exploitation forestière de la région de Kirov (ouest). Dénonçant un procès politique, il obtient en appel une peine avec sursis.Septembre 2013 : candidat à Moscou
Il devient le visage de l’opposition avec 27,2 % des voix à l’élection pour la mairie de Moscou en septembre 2013...
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16/02 - Mort d’Alexeï Navalny, l’opposant russe à Vladimir Poutine
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16/02 - Russie : l’opposant Alexeï Navalny est mort en prison, selon les services pénitentiaires
Coup de tonnerre en Russie. L’opposant russe et adversaire numéro 1 du Kremlin, Alexeï Navalny, est mort ce vendredi 16 février dans la prison de l’Arctique où il purgeait une peine de 19 ans de prison, ont annoncé les services pénitentiaires (FSIN). Sa disparition à 47 ans après trois années de détention et un empoisonnement dont il accusait le pouvoir prive une opposition déjà exsangue de sa figure de proue, les autorités russes ayant orchestré une répression sans merci de tous ses détracteurs, en particulier depuis le début de l'assaut contre l'Ukraine il y a deux ans.
"Le 16 février 2024, dans le centre pénitentiaire N°3, le prisonnier Navalny A.A. s’est senti mal après une promenade et a presque immédiatement perdu connaissance", a indiqué le FSIN de la région arctique de Iamal dans un communiqué, assurant que les secours avaient tenté de le sauver.
"Tous les gestes de réanimation nécessaires ont été pratiqués mais n’ont pas donné de résultat positif. Les médecins urgentistes ont constaté la mort du patient. Les causes de la mort sont en train d’être établies", a-t-il précisé, dans ce communiqué lapidaire. "Les médecins arrivés sur place ont poursuivi les opérations de réanimation qu’avaient déjà menées les médecins de la prison. Ils les ont poursuivies plus de 30 minutes. Cependant le patient est décédé", a indiqué de son côté un hôpital public de la ville de Labytnangui, situé à proximité de la colonie pénitentiaire où était emprisonné Alexeï Navalny.
Le militant âgé de 47 ans purgeait une peine de 19 ans de prison...
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16/02 - Qu’est-ce que la conférence sur la sécurité, qui s’est ouverte à Munich ce vendredi ?
Surnommée le "Davos de la défense", la 60e Conférence sur la sécurité de Munich (MSC), qui rassemble l’élite de la géopolitique, se tient dans le sud de l’Allemagne à partir de ce vendredi 16 et jusqu’au dimanche 18 février. Une cinquantaine de chefs d’Etat ou de gouvernement et une centaine de ministres venus des quatre coins du monde seront présents. Parmi les principaux thèmes abordés, la guerre en Ukraine et le conflit entre Israël et le Hamas dans la bande de Gaza devraient notamment être au cœur des discussions.
Antony Blinken, le chef de la diplomatie américaine, et la vice-présidente, Kamala Harris, y représenteront les Etats-Unis. Emmanuel Macron sera également présent aux côtés des dirigeants allemand et polonais Olaf Scholz et Donald Tusk, ainsi que de la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, indique la revue de géopolitique Le Grand Continent. Le président israélien Isaac Herzog a confirmé sa présence ainsi que le Premier ministre de l’Autorité palestinienne, Mohammad Chtayyeh. La Russie et l’Iran n’ont quant à elles pas été conviées, selon la même source.
Cette 60e conférence se tient dans un contexte de recrudescence des tensions géopolitiques et économiques mondiales, et alors que la tendance est au repli des Etats-nations sur leurs propres intérêts, au détriment de la coopération internationale. Dans son rapport 2024 sur la sécurité mondiale, la MSC constate ainsi que "de nombreux gouvernements ne se concentrent plus sur les avantages absolus de la coopération mondiale, mais...
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16/02 - Macron et Zelensky ont signé un accord franco-ukrainien de sécurité
Emmanuel Macron et son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky ont signé ce vendredi soir à Paris un accord bilatéral de sécurité censé garantir un soutien civil et militaire dans la durée à l'Ukraine en pleine guerre avec la Russie. Dans ce texte conclu pour "une durée de dix ans", la France s'engage à fournir en 2024 "jusqu’à 3 milliards d'euros" d'aide militaire "supplémentaire" à Kiev, après un soutien qu'elle chiffre à 1,7 milliard en 2022 et 2,1 milliards en 2023. L'accord prévoit "la fourniture d'une assistance globale à l'Ukraine" pour "le rétablissement de son intégrité territoriale dans ses frontières internationalement reconnues", "la dissuasion active et les mesures à prendre face à toute nouvelle agression" de la Russie, ainsi qu'un "soutien" à l'adhésion de Kiev à l'Union européenne et à "l'interopérabilité avec l'Otan".
Sur le front, l’armée ukrainienne a annoncé, ce vendredi, s’être retirée d’une position qu’elle tenait au sud d’Avdiïvka, ville de l’est de l’Ukraine où la situation s’est considérablement dégradée ces derniers jours face à la multiplication des assauts russes.
Les infos à retenir
⇒ Volodymyr Zelensky à Paris pour signer des accords de sécurité bilatéraux
⇒ La ville d’Avdiivka est devenue l’épicentre des combats
⇒ L’opposant russe et adversaire numéro 1 du Kremlin, Alexeï Navalny, est mortSituation "critique" à Avdiivka
"Des combats acharnés ont lieu dans la ville" d’Avdiivka, a déclaré vendredi Oleksandr Tarnavskiy, un haut commandant ukrainien responsable des forces dans l’est du pays, sur les...
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16/02 - Nucléaire, bouclier tarifaire... Comment EDF a renoué avec les bénéfices en 2023
EDF a annoncé vendredi 16 février des résultats "exceptionnels" pour l’année 2023. L’électricien français rapporte en effet des bénéfices de 10 milliards d’euros, qui s’expliquent notamment par un redressement de la production nucléaire. EDF avait enregistré près de 18 milliards d’euros de pertes en 2022, en raison d’une "baisse brutale de la production nucléaire en France relatif au phénomène de la corrosion sous contrainte" et des "mesures régulatoires exceptionnelles en vue de limiter la hausse des prix pour les consommateurs" (le "bouclier tarifaire"), selon un communiqué du groupe.
L’électricien explique notamment le redressement de l’an passé par sa "très bonne performance opérationnelle avec une hausse importante de 41,4 TWh de la production nucléaire en France". Les réacteurs français ont produit en 2023 quelque 320,4 TWh, dans le haut de la fourchette annoncée. En 2022, la production nucléaire avait chuté à 279 TWh, son plus bas niveau depuis 30 ans, sur fond de difficultés industrielles : découverte d’un problème de corrosion, décalage des calendriers de maintenance liés à la crise sanitaire du Covid.Un contexte favorable
EDF explique aussi ses bons résultats par un contexte de "prix élevés" en Europe et par la sortie du "bouclier tarifaire". Dans ce cadre, la facture d’électricité a augmenté au 1er février 2024 de moins de 10 % pour 20 millions de ménages abonnés à l’électricité, dont 10,6 millions au tarif de base, c’est-à-dire le tarif "bleu" d’EDF, fixe sans heures creuses. Pour environ 400 000...
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16/02 - Mon souvenir de JO : "Usain Bolt, l’insurmontable", par Christel Heydemann, DG d’Orange
Je fais partie de ceux qui considère que le sprint du 100 mètres est l’épreuve reine des Jeux olympiques. De Carl Lewis dans ma jeunesse, au réveil en pleine nuit pour voir le record du monde à Atlanta de Donovan Baileys, et en 2016, les derniers exploits olympiques d’Usain Bolt aux JO de Rio. Les prouesses du plus grand sprinteur de l’histoire. L’ultime objectif du Jamaïcain résonnait comme une promesse au monde : remporter son troisième triplé sur 100 m, 200 m et relais 4x100 m, après Pékin 2008 et Londres 2012. C’était son "plus grand rêve", et il l’a exaucé sous les yeux de milliards de téléspectateurs. Sous mes yeux, l’aube se faisant encore désirer.
Au-delà d’être subjuguée par l’exploit sportif, je l’ai été par la puissance des émotions procurée à travers mon écran de télévision, par ces images où les athlètes sont dans les starting-blocks, le temps suspendu avant la course. En moins de 10 secondes, ce sont des années d’entraînement et des carrières qui se jouent… Au fil des années, les progrès technologiques ont permis de partager des moments du sport qui resteront aussi, pour chacun d’entre nous, des moments de vie inoubliables. A la place qui est la mienne aujourd’hui, je mesure la prouesse technique et humaine que représente ce défi de connecter les Jeux. C’est une chance pour le monde.
Je me souviens encore précisément des mots prononcés par le commentateur sportif lorsque "la Foudre" a franchi la ligne d’arrivée : "Usain Bolt, insurmontable !" C’étaient les derniers éclairs d’une légende olympique. Je me...
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16/02 - Au Sénégal, l’incertitude après la décision du Conseil constitutionnel
Après deux semaines de troubles au Sénégal, le Conseil constitutionnel du pays a invalidé, jeudi 15 décembre, le report de l’élection présidentielle. La plus haute instance judiciaire a déclaré contraire à la Constitution la loi adoptée le 5 février par l’Assemblée nationale, repoussant de dix mois le scrutin et maintenant le président sortant, Macky Sall, à son poste jusqu’à la prise de fonctions de son successeur, selon un document publié sur les réseaux sociaux et authentifié par une source au sein de l’institution. La Cour constitutionnelle a réaffirmé le principe d'"intangibilité" de la durée de cinq ans du mandat présidentiel.
La Cour a aussi annulé le décret présidentiel qui modifiait le calendrier électoral, mais a constaté "l’impossibilité d’organiser l’élection présidentielle à la date initialement prévue" du 25 février, compte tenu du retard pris par le processus. Elle "invite les autorités compétentes à la tenir dans les meilleurs délais".
La décision du Conseil constitutionnel a été saluée par l’opposition. Cheikh Tidiane Dieye, candidat à l’élection présidentielle, a déclaré à RFI : "Ça montre que le peuple sénégalais, qui s’est dressé comme un seul homme devant un Macky Sall, mérite d’être applaudi. Cela montre également que notre pays possède encore des ressorts solides qui viennent d’être activés au plan institutionnel et légal."
"C’est une décision qui remet le Sénégal dans sa trajectoire normale. Je ne suis pas surprise parce que c’était trop gros tout ce qu’il se passait", a commenté auprès de l’AFP l’ancienne...
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16/02 - Raid dans un hôpital à Gaza : des patients décédés, Israël dit avoir arrêté des "terroristes"
Les Etats-Unis ont réitéré jeudi 15 février au soir leur opposition à une opération militaire israélienne à Rafah, sans "un plan crédible" pour assurer la protection des civils. Environ 1,4 million de Palestiniens se trouvent dans cette ville située à la frontière avec l’Egypte. Joe Biden dit espérer parvenir à un accord entre le Hamas et Israël pour la libération des otages israéliens. En parallèle, l’armée israélienne a mené jeudi 15 février une "opération ciblée" dans l’hôpital Nasser de Khan Younès, où sont réfugiés des milliers de déplacés. Tsahal a affirmé vendredi y avoir arrêté "plus de 20 terroristes qui ont participé" aux attaques du Hamas en Israël le 7 octobre.
Les infos du jour
⇒ Macron affirme que "la reconnaissance d'un Etat palestinien n'est pas un tabou pour la France"
⇒ Israël a mené "une opération ciblée" dans un hôpital Nasser de Khan Younès jeudi, où sont réfugiés des milliers de déplacés palestiniens
⇒ Les Etats-Unis espèrent parvenir à un accord de trêve entre Israël et le Hamas, à l’approche des célébrations musulmanes du ramadanL’armée israélienne envahit un hôpital de Khan Younès
Après quatre mois de guerre entre Israël et le Hamas, les violences se concentrent sur le sud de la bande de Gaza assiégée et dévastée, entre la ville de Khan Younès, où l’armée israélienne a annoncé jeudi mener une "opération ciblée" dans l’hôpital Nasser qui abritait des milliers de déplacés, et celle de Rafah, à la frontière avec l’Egypte.
Israël a affirmé vendredi avoir arrêté "plus de 20 terroristes qui ont participé" aux attaques...
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16/02 - Immobilier : nos conseils si vous voulez investir dans le locatif
L’année dernière a été celle du retournement pour le marché immobilier. Après deux décennies d’euphorie, le volume des transactions s’est effondré. En 2023, 850 000 ventes à peine ont été conclues, contre 1,1 million en 2022. Une large part de cette baisse s’explique par la disparition des investisseurs. "Depuis la mi-2022, ils se sont tous éclipsés, même dans les villes qui concentraient les demandes autrefois", soupire Julien Karakoc, directeur des agences Rive Ouest à Paris et en proche couronne.
Pourtant, l’immobilier conserve ses atouts : c’est le seul actif dans lequel il est possible d’investir avec une mise de départ limitée grâce au crédit ; il rapporte des revenus complémentaires et, sur le long terme, il offre une protection du capital. Si ce marché reste compliqué, les trois principaux freins qui l’entravaient sont en train de se desserrer.
1. Les prix restent trop élevés
Contrairement aux prévisions, le net recul du volume de ventes en 2023 n’a pas entraîné d’effondrement des tarifs. L’an dernier, selon Century 21, la diminution moyenne des prix en France a été de seulement 1,7 % pour les maisons et de 3,4 % pour les appartements. Dans les trois villes où la crise est la plus marquée - Bordeaux, Lyon et Paris - les baisses ont atteint respectivement 11,5 %, 5,7 % et 5,5 % sur la même période. Ces décotes ne permettent toujours pas de compenser la flambée des taux de crédit, laquelle a entraîné une perte de pouvoir d’achat des emprunteurs. "La resolvabilisation des acquéreurs passe nécessairement par...
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16/02 - Corée du Sud : la "Marie-Antoinette" qui fait trembler le pouvoir
Le président sud-coréen est dans la tourmente, à deux mois d’élections législatives cruciales. Signe de l’ampleur de la crise, le dirigeant conservateur a renoncé mi-février à une visite d’Etat en Allemagne, pourtant son premier partenaire commercial en Europe. Yoon Suk-yeol doit en effet faire face à une avalanche de problèmes intérieurs à l’approche du scrutin : cote de popularité en berne à 29 %, ralentissement économique, fortes tensions avec une Corée du Nord toujours plus menaçante…
Mais le sujet le plus embarrassant est le scandale autour de son épouse, la très clivante Kim Keon-hee, depuis la diffusion en décembre d’une vidéo où on la voit accepter un cadeau de marque : un sac Dior de 2 200 dollars. L’entourage présidentiel a dans un premier temps dénoncé un coup monté destiné à piéger la première dame à un moment politique clé : l’entrevue filmée en caméra cachée a en effet été organisée en septembre 2022 par un pasteur, Choi Jae-young, proche de l’extrême gauche. Mais le président a dû reconnaître publiquement le manque de discernement de sa femme.
Cela n’a pas suffi à dissiper le malaise, qui a fragilisé l’exécutif, contraignant le leader du parti du pouvoir populaire (PPP, au pouvoir) à démissionner. Pourtant proche du président, son remplaçant par intérim a reconnu qu’il y avait dans l’affaire du sac Dior de quoi "inquiéter" la population. De fait, 53 % des Sud-Coréens y voient un acte de corruption, d’autant que ce présent n’était pas le premier. L’un des leaders du PPP, Kim Kyung-yul, est allé plus loin,...
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16/02 - Atos, fragile pilier des Jeux olympiques : "On ne peut pas se louper"
C’est le dossier radioactif du moment, à Bercy. Celui d’un fleuron français des services informatiques, omniprésent dans le secteur du nucléaire et de la défense, en passe d’être vendu à la découpe. La faute à un mur de dettes, devenu insurmontable. Symbole de sa dégringolade, son cours de Bourse se morfond à 2,35 euros aujourd’hui, malgré ses 11 milliards d’euros de chiffre d’affaires. L’action s’échangeait encore à plus de 30 euros deux ans plus tôt, et même à 80, en février 2020. Entre la valse des dirigeants et les âpres négociations en coulisses avec les potentiels acheteurs, les déboires d’Atos rempliraient facilement trois saisons d’une série Netflix. L’imminence des Jeux olympiques et paralympiques de Paris ouvre un nouvel épisode à suspense pour l’entreprise : pourra-t-elle assurer sereinement sa mission l’été prochain ?
Atos, il faut le rappeler, est l’un des principaux piliers de l’imposante forteresse numérique bâtie pour protéger l’évènement. Les JO s’apparentent à un Noël avant l’heure pour les hackeurs. Une foule de touristes, d’athlètes et de personnalités vont débarquer en France, avec en toile de fond des épreuves sportives diffusées sur la moitié de la planète… Le Comité d’organisation (Cojop) s’attend ainsi à plusieurs milliards de cyberattaques sur le territoire cet été, divisées en deux catégories. Celles provenant de pirates en quête de fortune, "rançonnant" le quidam à la recherche désespérée de billets ou les services d’urgences d’un hôpital. Et celles directement liées aux Jeux, pour diffuser des...
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16/02 - Paris 2024 : les prix des locations type "Airbnb" multipliés par 2,5 dans la capitale
C’est un échantillon qui donne un aperçu bienvenu de l’état de la location des logements de particuliers pendant les Jeux olympiques de Paris. L’entreprise HostnFly, spécialisée dans l’accompagnement de propriétaires sur Airbnb et qui revendique 15 % des locations sur la plateforme à Paris, a récolté des chiffres sur le niveau de réservation de logements de particuliers à l’approche de Paris 2024.
"On sait que les plateformes ont tendance à peu communiquer là-dessus, alors on entend tout et son contraire depuis plusieurs semaines, explique à L’Express son fondateur Quentin Brackers de Hugo. Pour se faire une idée, beaucoup de gens ont le réflexe d’aller sur le site d’Airbnb et de regarder les prix. Sauf qu’on y voit forcément les appartements qui n’ont pas encore été loués, et qui ne représentent pas le marché dans sa globalité."
Dans des données exclusives livrées à L’Express, une tendance se confirme : la démultiplication de l’offre de location saisonnière à Paris pendant les Jeux. "Nous n’avons jamais eu autant de demandes de propriétaires souhaitant mettre à louer leurs logements", confirme Quentin Brackers de Hugo. En ce moment, la plateforme reçoit ainsi près de 1 200 demandes par mois, contre 200 en temps normal. Une multiplication par six qui regroupe des intérêts et des finalités diverses. "Beaucoup de propriétaires nous contactent pour avoir une estimation de ce qu’ils peuvent gagner. Certains sont contents, d’autres qui avaient en tête des montants plus élevés, un peu moins", assure le patron...
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16/02 - Qu’est-ce que le RIP ? L’Express vous explique tout
Dans cet épisode de La Loupe, Paul Chaulet, journaliste au service Politique de L’Express, nous explique ce qu’est le référendum d’initiative partagée, que Les Républicains sollicitent sur l’immigration.
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L’équipe : Charlotte Baris (écriture), Mathias Penguilly (présentation) et Jules Krot (montage et réalisation).
Crédits : France 2, France 24, France 5, i24news, TF1
Musique et habillage : Emmanuel Herschon/Studio Torrent
Crédits image : Jack Guez/AFP
Logo : Anne-Laure Chapelain/Benjamin Chazal
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Mathias Penguilly : Le RIP, c'est-à-dire le "référendum d’initiative partagée". C’est une disposition de la Constitution assez technique et celui qui la maîtrise le mieux à L’Express c’est Paul Chaulet, du service Politique. Paul, quand on parle de référendum d'initiative "partagée", ça veut dire que plusieurs personnes peuvent être à l’origine d’un vote ?
Paul Chaulet : Oui, en l'occurrence ce sont les parlementaires et les citoyens. Autrement dit, des parlementaires peuvent provoquer un référendum, avec le soutien d'une partie des électeurs, sans passer par un vote majoritaire au Parlement. Je vais t'expliquer comment ça se passe concrètement...
Pour aller plus loin :
Au-delà du cas Mayotte, l’offensive de LR et du RN contre le droit du sol
Loi immigration : comment...
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16/02 - Camille Grand : "Il y a chez Donald Trump une incompréhension profonde de ce qu’est l’Otan"
A l’ouverture de la Conférence annuelle sur la sécurité de Munich, le 16 février, les propos de Donald Trump sont dans toutes les têtes. Voilà quelques jours, l’ultra-favori de la primaire républicaine a mis en cause le principe de solidarité au sein de l’Otan. Trump suggère que, sous sa présidence, il laissera la Russie attaquer les pays européens qui ne consacrent pas 2 % de leur PIB à leur défense. "Les propos de Donald Trump obligent les Européens à être sérieux sur les questions de défense, afin d’être en mesure de l’assurer eux-mêmes", alerte Camille Grand, ancien secrétaire général adjoint de l’Alliance, aujourd’hui chercheur au Conseil européen pour les relations internationales (ECFR).
L’Express : Après les propos tonitruants de Donald Trump sur l’Otan ce week-end, à quoi s’attendre lors de la conférence de Munich ?
Camille Grand : Concernant les propos de l’ex-président, deux volontés parallèles vont être clairement exprimées : celle des Européens et celle de l’administration Biden. Il s’agit de réaffirmer l’importance et la solidité de l’Otan dans la défense du continent européen. Ensuite, la question de l’aide à l’Ukraine devrait occuper une place centrale dans les discussions, en particulier avec les élus républicains du Congrès américain qui font le déplacement. Cette conférence est souvent révélatrice de l’air du temps, et en cette année qui marque le 75e anniversaire de l’Otan et sera ponctuée par les élections européennes et la présidentielle américaine, il est important que la communauté transatlantique...
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16/02 - Obésité : l’urgence d’une nouvelle feuille de route
"Mieux prévenir et prendre en charge l’obésité en France" : le rapport de 90 pages a été remis à François Braun en avril 2023. Depuis, il est sur le bureau du ministre de la Santé, où il semble prendre la poussière. Au grand dam des spécialistes de cette pathologie, qui attendent depuis la fin de 2022 le lancement d’une nouvelle "feuille de route obésité", destinée à mettre en musique la politique de l’Etat contre ce mal.
"Tout est écrit dans le rapport, il n’y a pas besoin de réflexion supplémentaire, il faut avancer à présent", glisse un expert. La priorité ? Le développement d’une offre de soins, en ville, pour les personnes atteintes d’obésité modérée. Débordés, les centres spécialisés à l’hôpital ne s’occupent en effet que des malades en situation d’obésité sévère. Le remboursement de consultations de diététiciens et de psychologues libéraux apparaît donc indispensable pour accompagner les autres, un peu moins obèses, et les aider si ce n’est à maigrir, au moins à ne pas grossir plus.
L’autre urgence : la prévention. L’arrivée des nouveaux médicaments anti-obésité la rend plus nécessaire que jamais. S’ils offrent un remède aux personnes déjà atteintes, on ne peut envisager qu’ils soient la seule réponse à ce fléau. Pas seulement parce que les finances de l’Assurance maladie en seraient ébranlées. Mais aussi parce que nul ne devrait se satisfaire de voir toujours plus de personnes s’injecter un médicament à vie, contre une pathologie qu’il aurait été possible...
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15/02 - TotalEnergies, Stellantis, LVMH... La très bonne santé des entreprises du CAC 40
Les entreprises du CAC 40 sont en bonne santé. Après la publication ce jeudi 15 février des résultats financiers annuels de Stellantis, Orange, Airbus ou encore Schneider Electric, les bénéfices nets cumulés des 40 sociétés de l’indice boursier parisien atteignent 123,9 milliards d’euros en 2023, contre 125 milliards en 2022.
Ce total passe le cap des 100 milliards pour la troisième année d’affilée, alors que seulement 25 entreprises du CAC 40 ont publié leurs résultats annuels depuis la clôture des marchés mercredi soir. Le reste des sociétés de l’indice - dont on ne connaît pas encore les résultats pour 2023 - avaient généré au total 18,4 milliards d’euros de bénéfices en 2022.
Un chiffre notamment dopé par l’automobile et le luxe. Ainsi, le constructeur Stellantis s’est placé mercredi deuxième du podium des plus gros bénéfices rapportés pour 2023 avec 18,6 milliards d’euros, derrière TotalEnergies et ses 19,8 milliards d’euros de revenus nets en 2023. De même, Renault a réalisé un bénéfice de 2,2 milliards d’euros l’année dernière, après une perte de 350 millions un an plus tôt.
Autre moteur de cette bonne santé économique : le secteur du luxe. Hermès, Kering, L’Oréal et LVMH cumulent 29 milliards d’euros de bénéfices nets en 2023. LVMH complète ainsi le podium avec 15,2 milliards d’euros de revenus nets, en hausse de 8 % par rapport à 2022.
Enfin, les banques BNP Paribas et Crédit Agricole occupent la 4e et 5e place du classement. En ajoutant la Société générale (2,5 milliards), leurs bénéfices nets ont quant à eux atteint...
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15/02 - Egypte : ce film qui rêve du petit-fils de Hitler pour "libérer la Palestine"
La rencontre, en 1941, avait déjà tout de l’événement improbable : le Grand mufti de Jérusalem Haj Amin Al-Husseini, autorité juridique des musulmans de Palestine, s’était rendu à Berlin pour proposer une alliance à Adolf Hitler. Nazis et Arabes unis contre les juifs. Le Führer avait alors assuré au Mufti que l’extermination des juifs bénéficierait aux populations arabes et qu’ils ne devaient en aucun cas être autorisés à construire un Etat en Palestine. En retour, Al-Husseini lui avait promis de former "une légion arabe" pour combattre aux côtés des nazis. De fait, le Mufti recrutera par la suite un bataillon de plusieurs centaines d’hommes pour intégrer les forces de l’Axe.
Des décennies plus tard, cette rencontre reste une usine à fantasmes, y compris en Israël. Le Premier ministre, Benyamin Netanyahou, n’avait ainsi pas hésité à affirmer en 2015 que c’était le mufti de Jérusalem qui avait inspiré à Hitler l’idée de la solution finale. Une distorsion historique, dénoncée à l’époque par les historiens et l’opposition israélienne : en novembre 1941, les nazis avaient déjà tué des dizaines de milliers de juifs et Hitler avait en tête leur extermination depuis bien longtemps.Un film "antisémite du début à la fin"
En ce début 2024, un film égyptien remet une pièce dans la machine à conspirations. A Century and Six Years, un court-métrage de 17 minutes, revendique un pitch choc : un descendant du mufti de Jérusalem retrouve le petit-fils d’Adolf Hitler à Berlin, afin que celui-ci tienne la promesse de son grand-père et...
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15/02 - Pourquoi Israël se dirige vers l’autodestruction, par Aluf Benn (Haaretz)
Par un beau jour d’avril 1956, Moshe Dayan, le chef d’état-major borgne de Tsahal, se rend en voiture à Nahal Oz, un kibboutz récemment établi près de la frontière de la bande de Gaza. Dayan vient assister aux funérailles de Roi Rotberg, 21 ans, assassiné la veille au matin par des Palestiniens alors qu’il patrouillait à cheval dans les champs. Les tueurs ont traîné le corps de Rotberg de l’autre côté de la frontière, où il a été retrouvé mutilé, les yeux arrachés. C’est un choc et un deuil national.
Si Dayan avait pris la parole dans l’Israël d’aujourd’hui, son éloge funèbre aurait dénoncé l’horrible cruauté des assassins de Rotberg. Mais dans les années 1950, son discours a été remarquablement bienveillant à l’égard des auteurs de l’attentat. "Ne jetons pas le blâme sur les meurtriers, a déclaré Dayan. Depuis huit ans, ils sont assis dans les camps de réfugiés de Gaza et, sous leurs yeux, nous avons transformé les terres et les villages où eux et leurs pères habitaient en notre domaine." Dayan faisait allusion à la Nakba, ou "catastrophe" en arabe, lorsque la majorité des Arabes palestiniens furent contraints à l’exil après la victoire d’Israël durant la guerre d’indépendance de 1948. Nombre d’entre eux ont été déplacés de force à Gaza, y compris les habitants des communautés qui sont devenues des villes et des villages juifs le long de la frontière.
Dayan n’avait rien d’un partisan de la cause palestinienne. En 1950, après la fin des hostilités, il organisa le déplacement de la communauté palestinienne restante dans la ville...
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15/02 - Médecines alternatives : le gros couac d’une caisse d’Assurance maladie
Des révélations qui ont provoqué une déflagration dans le monde médical. L’Assurance maladie de Seine-et-Marne a évoqué la possibilité de rembourser des séances de soins non conventionnels, surnommées également "pseudo-sciences". Parmi lesquels la sophrologie (méthode de relaxation, pratiques psycho-corporelles, développement personnel etc.), la chiropraxie (traitement des troubles de l’appareil musculo-squelettique) ou encore l’hypnothérapie (utilisation de l’hypnose à des fins thérapeutiques).
C’est un message publié sur le site internet de la caisse de Seine-et-Marne, et relayé sur les réseaux sociaux, qui a mis la lumière sur ces remboursements controversés. Dans ses publications, la sécurité sociale incite ses assurés ne bénéficiant pas d’une couverture mutuelle à solliciter le remboursement de leurs "séances d’ostéopathie, de chiropraxie, d’ergothérapie, d’hypnothérapie, d’acupuncture, de sophrologie et d’étiopathie". Remboursement qui vaut dans une limite de quatre séances par an, chacune ne pouvant pas dépasser cinquante euros, précise l’organisme."Populisme de bas étage" et "trahison"
Mais très vite, une pluie de critiques s’abat sur les publications de la caisse locale de l’Assurance maladie. "Provocation", "blague", "véritables scandales"… Le Syndicat national des masseurs kinésithérapeutes rééducateurs (SNMKR) a dénoncé mardi une "politique visant à mettre sur le même pied d’égalité les professions de santé et tout le reste", tandis que le médecin généraliste Thomas Pinto a accusé la caisse concernée de...
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15/02 - Ukraine : "l’enfer" de la bataille d’Avdiivka, bourbier pour l’armée de Kiev
"L’enfer". Une situation "critique", ou encore "extrêmement complexe". L’armée ukrainienne l’assure sans concession : à Avdiivka, l’urgence se fait de plus en plus pressante face à l’assaillant russe. Cette cité industrielle à l’est du pays, dans le Donbass, est devenue depuis l’automne l’épicentre des combats en Ukraine, avec des objectifs cruciaux pour les deux camps.
Du côté de Kiev, depuis l’échec de la contre-offensive et le retour à une guerre bien plus défensive, il s’agit surtout de tenir le plus longtemps possible ses positions tout en continuant d’infliger des dégâts extrêmement lourds à l’armée de Poutine. Mission en partie accomplie : les forces de Moscou connaissent des dommages matériels et humains colossaux à Avdiivka. En décembre dernier, un colonel ukrainien évoquait en moyenne 300 à 400 pertes russes par jour, tandis que l’état-major ukrainien allait jusqu’à 931 pertes quotidiennes russes en novembre.
Mais pour les Russes, qu’importent les pertes : prendre le contrôle de cette cité en ruines serait surtout un signal fort envoyé à l’Ukraine et aux Occidentaux. Près de deux ans après le début de l’invasion de l’Ukraine, et à l’approche d’une élection présidentielle dont le futur vainqueur est déjà connu, l’objectif est clair : montrer que la Russie continue d’avancer inexorablement sur le front, rendant sa victoire inéluctable. "L’objectif des Russes est désormais surtout symbolique, jaugeait déjà auprès de L’Express fin novembre dernier le général Jérôme Pellistrandi, rédacteur en chef de la Revue Défense...
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15/02 - Manouchian : comme beaucoup d’autres, le résistant était passé aux aveux, par Sylvain Boulouque
Dans son discours pour accompagner l’entrée de Jean Moulin au Panthéon, André Malraux évoquait ceux qui sont morts "sans avoir parlé" et "ce qui est peut-être plus atroce, en ayant parlé". Par le rituel républicain, l’entrée de Missak Manouchian au Panthéon célèbre un grand homme. La consultation des archives de police, accessibles à tous depuis plusieurs années, permet de rendre compte de la complexité des faits, d’interroger la légende, de décrire cette histoire dans sa réalité, plus humaine, loin de la mythologie, comme celle de la majeure partie des résistants arrêtés.
La légende tissée autour des FTP-MOI (Francs-tireurs et partisans - main-d’œuvre immigrée) parisiens indique, comme le suggère encore aujourd’hui la majeure partie des publications, que les combattants, en résistants héroïques, n’ont pas parlé ou n’ont livré aucune information importante. Pourtant, les interrogatoires de police permettent de restituer une autre réalité. Comme l’a montré l’historien Franck Liaigre dans son travail pionnier sur les FTP, fondé notamment sur le dépouillement systématique des archives policières entre 1941 et 1944, les combattants arrêtés ne peuvent pas faire autrement que de livrer des informations. Les longues filatures effectuées en amont permettent aux inspecteurs des brigades spéciales de les confondre avec un degré de précision qui montre que la police connaît déjà une grande partie de leurs activités ainsi que leurs planques.Combat inégal
Les perquisitions et la saisie de nombreux documents prouvent leur...
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15/02 - "L’erreur" de Le Pen sur Dati, le conseil de Pierre Charon à Macron pour Paris
Ce second quinquennat à nul autre pareil est loin d’être terminé, pourtant, 2027 et sa cohorte de candidats putatifs s’avancent déjà. Ce dernier remaniement avec Gabriel Attal à sa tête – et qui remet en selle Rachida Dati – en est un nouveau tournant. En coulisses, les uns apprennent à esquiver les croche-pattes, les autres se familiarisent avec l’art du complot, bref, tout le monde prépare l’après-Emmanuel Macron avec rigueur et détermination. Le service politique de L’Express propose de vous aider à suivre, grâce à un rendez-vous hebdomadaire sur notre site Internet, les progrès de ces ambitieux qui espèrent gravir, vite et sans se blesser, les marches du pouvoir.Les présidents et le Salon
Emmanuel Macron a d’ores et déjà donné rendez-vous au monde paysan : il sera présent pour l’inauguration du Salon de l’agriculture, le 24 février. Pour rien au monde il ne manquerait cette rencontre, comme tous ses prédécesseurs - on se souvient des shows de Jacques Chirac. Tous ses prédécesseurs, ou presque : l’ancien ministre de l’Agriculture Henri Nallet a raconté à son lointain successeur, Marc Fesneau, que François Mitterrand, pourtant sensible à la ruralité, n’avait jamais mis les pieds au Salon pendant les 14 ans de sa présidence.Européennes : Le Drian ? Merci, mais non merci
Jean-Yves Le Drian, tête de liste Renaissance aux européennes ? L’hypothèse n’a cessé de gonfler ces derniers temps et Emmanuel Macron serait même "le premier" à titiller l’idée. Si le principal intéressé est flatté de voir que son nom revient en...
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15/02 - Le "G7 cancer", cette coalition de la dernière chance pour les enfants atteints de tumeurs
C’est toujours le "pourquoi" qui vient en premier. "Pourquoi moi". "Pourquoi lui". "Ne dit-on pas que le cancer et ses ignobles boursouflures sont des maladies de l’âge ?" "Pourquoi mon enfant a-t-il alors ces vilaines bosses en lui ?" Face à ces questions, les premières à jaillir de la bouche des patients et de leurs parents, une fois le choc du diagnostic passé, Véronique Minard-Colin, oncologue à Gustave Roussy, reste bien souvent sans voix.
Car, dans la plupart des cas, les médecins ne savent pas d’où viennent les tumeurs malignes qui touchent chaque année 2 300 enfants et adolescents en France. Rien, pas l’ombre d’une idée. Un poids pour les malades. La faute à la rareté de ces cancers, beaucoup moins nombreux chez les petits. La maladie, que l’on découvre chez plus de 433 000 adultes par an, prend du temps à sévir, ce qui réduit les risques de la déclencher à un jeune âge, mais également le recul scientifique en la matière. Un partenariat franco-américain
Difficile de conclure, quand on ne recense parfois qu’une trentaine de cas à l’échelle d'un pays. Avec des nombres aussi petits, les calculs des scientifiques sont faussés. Impossible de vérifier ses hypothèses. Un piège, dans lequel tombent régulièrement certains médias qui voient des épidémies là où il n’y en a pas. Lorsque l’on passe de 8 à 16 occurrences, par exemple, on double, il est vrai, sans pour autant pouvoir dire que les cas sont nombreux.
Pour lever ces inconnues, l’INCa (Institut national du Cancer) travaille depuis plusieurs mois à mettre en...
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15/02 - Trump et l’affaire Stormy Daniels : l’ancien président sera jugé le 25 mars
Une première pour un ancien président américain. Donald Trump comparaîtra le 25 mars à New York, dans l’affaire des paiements pour taire une relation présumée avec l’actrice porno, Stormy Daniels, à quelques mois de la présidentielle américaine.
"Nous voulons des délais", a déclaré le grand favori des républicains pour la présidentielle de novembre à son arrivée, ce jeudi 15 février, devant le palais de justice de Manhattan. "Comment peut-on se présenter aux élections quand on est assis dans un tribunal ?". "C’est juste une façon de me nuire dans l’élection", a-t-il dénoncé, l’ex-président accusant régulièrement les juges d’être à la botte du camp démocrate.
Le juge Juan Merchan du tribunal de New York a néanmoins rejeté les requêtes de Donald Trump pour annuler les poursuites, comme le souhaitait le magnat républicain qui a dénoncé une "ingérence électorale" pour la présidentielle de novembre.Ennuis judiciaires en cascade
Concrètement, le 45e président des Etats-Unis est accusé d’avoir maquillé les comptes de son entreprise pour dissimuler notamment le versement de 130 000 dollars à une star du X, Stormy Daniels, juste avant la présidentielle, pour qu’elle se taise sur une relation présumée en 2006. L’homme d’affaires républicain, qui était déjà marié avec Melania Trump, a réfuté toute relation avec l’actrice, de son vrai nom Stephanie Clifford.
Ce procès ne sera pas le plus conséquent des ennuis judiciaires de Donald Trump et des observateurs jugent le dossier fragile. Il est également poursuivi devant la justice fédérale...
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15/02 - RN : de la peine de mort au travail, l’ambiguïté pour doctrine
De leur hommage à Robert Badinter, leurs silences sont plus révélateurs que leurs mots. Marine Le Pen et Jordan Bardella ont salué avec retenue la mémoire de l’ancien ministre de la Justice, disparu le 9 février. La première a loué un "homme de convictions", dont "on pouvait ne pas partager tous les combats". Le second s’est incliné devant celui qui "a défendu toute sa vie ses idéaux, avec constance et éloquence". L’abolition de la peine de mort, legs de l’ex-garde des Sceaux, n’est pas évoquée dans ces messages publiés sur X (anciennement Twitter).
Le Rassemblement national a pourtant biffé dès 2017 le rétablissement de la peine capitale de son programme. Mais ses représentants prennent soin de ne décliner aucune opposition philosophique à cette sanction pénale. Aucune mise en garde contre une justice vengeresse. Nulle défense absolue de la vie humaine. Jordan Bardella y a affirmé dimanche sur France 3 son hostilité, sans lui donner sens. Le patron du RN est plus disert sur "l’effondrement de l’échelle des peines" depuis 1981 et la défense de la "perpétuité réelle".Evolution sociologique et flou
La doxa frontiste concilie les contraires. Le partisan de la peine de mort peut applaudir ce discours musclé, purgé de toute "moraline". Son opposant n’a pas à craindre le retour de la guillotine. En 2022, Marine Le Pen prônait déjà un "moratoire" de trois ans sur les "sujets sociétaux"… tout en promettant l’introduction d’un référendum d’initiative citoyenne (RIC) sur ces thématiques. La doctrine frontiste n’est pas...
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15/02 - Placements : les avantages (et les inconvénients) des produits structurés
Cocktail gagnant pour les fonds structurés ! "Les conditions de marché sont idéales depuis quelques mois, note Cyrille Gerbert, conseiller en gestion de patrimoine au sein du réseau Neofa. Les taux d’intérêt à long terme sont élevés, tout comme la volatilité des marchés, deux composantes essentielles du moteur des produits structurés."
De quoi s’agit-il exactement ? Ces produits promettent à l’épargnant un gain (par exemple 5 %) sur une durée précise (dix ans) tout en protégeant son capital (à 100 %, 80 %, etc.). Une vingtaine de nouveaux produits ont vu le jour en France sur les onze premiers mois de 2023 d’après Morningstar. "Les épargnants sont à la recherche de sécurité dans un contexte marqué par une faible visibilité. Les fonds structurés répondent parfaitement à cette demande", décrypte Cyrille Gerbert.
La promesse, il est vrai, est tentante. De plus en plus de produits proposent une garantie à 100 % du capital à l’échéance et un rendement garanti ! Difficile à croire ? C’est qu’il y a tout de même un revers à la médaille. "Ces produits comportent une option de remboursement anticipé à leur date anniversaire au gré de la banque les ayant conçus", explique Yves Conan, le directeur général du courtier Linxea. Concrètement, l’épargnant ne connaît pas à l’avance la durée réelle de son investissement. "Le risque est de ne toucher ce coupon qu’un an au lieu de dix, si l’émetteur décide de rembourser par anticipation", souligne Eric Fraga, responsable de la gestion d’actifs de la société de conseil en gestion privée...
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15/02 - UE : Ursula von der Leyen favorable à l’idée de nommer un commissaire à la Défense
Une pas de plus vers une Europe de la Défense ? La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen est favorable à l’idée de nommer un commissaire à la Défense, a indiqué ce jeudi 15 février une porte-parole de l’institution, au moment où l’UE renforce ses capacités militaires face à la guerre en Ukraine. Une nouvelle Commission - qui comportera, comme l’actuelle, 27 membres, soit un par Etat - sera constituée après les élections de juin qui renouvelleront le Parlement européen.
"Ce sera au chef de cette Commission de décider la composition du collège (des commissaires) et les rôles spécifiques" à répartir, a rappelé lors d’un point de presse une porte-parole de l’exécutif européen. "Ce que je peux dire, c’est que la présidente von der Leyen accueille positivement, très positivement, cette idée" d’avoir un commissaire dédié à la Défense, un poste spécifique n’existant pas à l’heure actuelle, a-t-elle ajouté, précisant qu’il s’agissait "simplement d’un commentaire de sa part".Vers une nouvelle candidature de von der Leyen
Selon un responsable conservateur allemand, Ursula von der Leyen pourrait annoncer lundi qu’elle brigue un second mandat. Le commissaire au Marché intérieur Thierry Breton est actuellement également chargé des industries de défense, dont il s’efforce d’assurer la montée en puissance depuis l’offensive russe en Ukraine. Les propos de l’ex-président américain Donald Trump, qui a évoqué la possibilité de ne plus défendre les pays de l’Otan rechignant à investir dans leur défense, ont par ailleurs...
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15/02 - SNCF : le gouvernement met la pression sur les grévistes
C’est un mouvement social qui ne passe pas auprès de l’opinion. Depuis plusieurs jours, l’annonce d’un mouvement de grève des contrôleurs SNCF suscite une vive opposition. D’après un sondage Elabe réalisé pour BFMTV et publié ce mercredi 14 février, seuls 9 % des Français soutiennent le mouvement, et plus d’un Français sur deux s’y oppose catégoriquement.
Sans surprise, la réaction du gouvernement épouse les contours de l’opinion. Ainsi, comme la majorité des Français, le nouveau ministre des Transports Patrice Vergriete martèle ne pas comprendre ce mouvement. "Je suis assez surpris par cette grève car il a été proposé par la direction des primes et des augmentations de salaires qui feraient tout de même envie à bon nombre de nos concitoyens", évacue-t-il au micro de Franceinfo ce mercredi.
Et le successeur de Clément Beaune de rappeler que "la catégorie mobilisée" a obtenu "des augmentations de salaires de 17 % en deux ans". Soit l’équivalent de 500 euros en plus par mois. Ce, sans compter les primes de 400 euros promises aux contrôleurs en décembre et en mars par la direction de la compagnie ferroviaire.Sentiment de décalage avec le mouvement des agriculteurs
Dans la même lignée, le ministre de la Transition écologique Christophe Béchu estime qu’il "n’est ni digne, ni responsable" d’empêcher des "centaines de milliers de Français de partir en vacances et de se retrouver". Et de conclure : "La question n’est pas le droit de grève, mais de savoir jusqu’où on n’en abuse pas."
Autant d’éléments qui passent mal en...
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15/02 - Immobilier : prêt in fine, prêt hypothécaire… Ces nouveaux outils pour relancer les crédits
L’éclaircie attendue depuis plusieurs mois dans le secteur de l’immobilier est bien arrivée. Une baisse des taux de crédit immobilier a été enregistrée par les courtiers en janvier, et ce, sur toutes les durées. Ainsi, au 23 janvier dernier, les taux négociés par le courtier en prêt immobilier CAFPI pour ses clients en janvier ont atteint 3,63 % sur 10 ans, 3,95 % sur 15 ans, 4,10 % sur 20 ans et de 4,27 % sur 25 ans, soit des baisses comprises entre 20 et 32 centièmes par rapport au mois précédent.
Cette baisse "devrait se poursuivre dans les mois qui viennent" dans la mesure où la Banque centrale européenne (BCE) a décidé, le 25 janvier, de maintenir à nouveau son principal taux directeur à 4 %, estime CAFPI. Pour autant, la situation devrait encore être compliquée pour bon nombre de ménages frappés par la hausse des taux et les difficultés d’accès au crédit immobilier depuis un an et demi.
Conscient de ces difficultés, le gouvernement espère relancer le marché de l’immobilier, en chute libre. A 129,5 milliards d’euros, le montant des nouveaux crédits immobiliers accordés est tombé en 2023 à un point bas depuis 2015, selon les données de la Banque de France. Selon la Fédération nationale de l’immobilier (Fnaim), les ventes ont par ailleurs baissé de 22 % en 2023. Plusieurs pistes sont évoquées par l’exécutif et les professionnels du secteur afin de relancer ce secteur en difficulté.Le prêt remboursable in fine
Le ministre de la Transition écologique Christophe Béchu, qui rencontrera dans cette optique les...
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15/02 - Etats-Unis : une arme nucléaire russe dans l’espace ? Récit d’un emballement
L’alerte donnée par Michael Turner, sibylline, avait de quoi inquiéter. Dans un communiqué publié mercredi, le président républicain de la commission du renseignement de la Chambre des représentants a déclaré avoir demandé aux membres du Congrès de passer en revue des "informations relatives à une grave menace pour la sécurité nationale". Ce représentant de l’Ohio n’a toutefois pas précisé de quelle menace il s’agit.
"Je demande au président (Joe) Biden de déclassifier toutes les informations relatives à cette menace afin que le Congrès, le gouvernement et nos alliés puissent débattre des actions nécessaires pour y faire face", a annoncé Michael Turner.
CBS News a qualifié cette déclaration "d’énigmatique" quand Politico a préféré utiliser le terme de "vague avertissement", relate Courrier International. Des médias américains, NBC et CNN, qui citent des sources non identifiées, ont évoqué des capacités militaires russes "extrêmement préoccupantes". CBS News a été plus précise. Selon des sources anonymes interrogées par cette chaîne de télévision, la Russie aurait l’intention de placer une arme nucléaire dans l’espace afin de potentiellement s’en servir contre des satellites. Ces sources ont toutefois précisé qu’aucune preuve de l’emploi de ces armes n’existe. ABC News, qui a interrogé deux sources proches des délibérations au Capitole, a également précisé que les renseignements étaient liés à la volonté russe de déployer une arme nucléaire dans l’espace, pour l’utiliser éventuellement contre des satellites."Il n’y a pas...
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15/02 - Google à Paris : pourquoi le monde de l’IA raffole de la France
Les cadors de la Silicon Valley se déplacent rarement sur le Vieux Continent. Sundar Pichai, le PDG de Google, a cependant tenu à faire le voyage à Paris ce 15 février. Le groupe a annoncé, ce jeudi, l’ouverture d’un nouveau hub dédié à l’intelligence artificielle (IA). Situé au 50 rue d’Amsterdam, dans le IXe arrondissement, il rassemble plus de 300 chercheurs et ingénieurs du groupe et deviendra un lieu de partage avec l'écosystème dynamique de l'IA tricolore.
Le fait que le grand patron d’Alphabet et de Google se déplace en personne pour l’occasion montre une chose : l’importance que la France a prise dans le domaine. Alors que la scène nationale accuse un désolant retard dans les développements technologiques précédents - cloud, software… -, Paris est cette fois dans le bon tempo. La France compte déjà plus de 140 start-up d’intelligence artificielle générative sur son sol, dont une en particulier, Mistral AI, fait des jaloux à l’international. La start-up cofondée par Arthur Mensch, Guillaume Lample et Timothée Lacroix en avril 2023 a en effet bâti quelques uns des grands modèles de langue (LLM) parmi les plus puissants, en un temps étonnamment réduit.
Le moteur de cette dynamique tricolore ? La possibilité offerte dans l’IA, plus que dans d’autres technologies, qu'un nombre restreint de personnes puisse obtenir des progrès conséquents. En décembre dernier, lorsque Mistral AI a bouclé un généreux tour de table de 385 millions d’euros, propulsant sa valorisation autour de 2 milliards de dollars, elle ne...
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15/02 - Nicolas Tenzer : "Poutine sait que s’il utilise le feu nucléaire, sa disparition sera inéluctable"
C’est le parfait contrepoint à La Défaite de l’Occident d’Emmanuel Todd. Dans Notre guerre, Nicolas Tenzer analyse l’aveuglement des démocraties occidentales face à l’idéologie "révisionniste" et aux nombreux crimes du régime russe. Le géopolitologue, professeur à Sciences Po et président du Centre d’étude et de réflexion pour l’action politique, invite à une "pensée stratégique" qui prenne la mesure de la "guerre perpétuelle" qu’entend nous livrer Vladimir Poutine.
L’Express : Emmanuel Todd annonce la "défaite de l’Occident" dans son nouveau livre. Qu’en pensez-vous ?
Nicolas Tenzer : Il est indéniable que l’Europe amorce son déclin démographique. Elle peut certes envier la croissance chinoise, mais celle-ci marque le pas. En revanche, sur le plan des valeurs et des principes, partout dans le monde, en Asie, au Moyen-Orient, en Afrique ou en Amérique latine, quels que soient les croyances religieuses ou les héritages culturels, dissidents et protestataires revendiquent des valeurs qui sont plus universelles qu’occidentales. La demande de liberté, de dignité, de droits de l’homme est partagée par des populations qui peuvent être musulmanes, hindoues ou de tradition confucéenne.
Emmanuel Todd épouse les vieux schémas de l’orientalisme, qu’on retrouvait en partie chez Samuel Huntington. Combien de fois n’a-t-on pas entendu proclamer que la Chine ne serait jamais mûre pour la démocratie en raison du confucianisme, les pays arabes et l’Iran de l’islam, l’Afrique parce qu’elle "ne serait pas encore entrée dans...
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15/02 - Ukraine : Macron et Zelensky vont sceller à Paris un accord de sécurité inédit
Après le Royaume-Uni, c'est au tour de la France de s'engager plus activement en faveur de Kiev. Les présidents français Emmanuel Macron et ukrainien Volodymyr Zelensky vont signer vendredi à l'Elysée un accord de sécurité entre leurs deux pays, a annoncé jeudi la présidence française.
"Cet accord fait suite aux engagements qui avaient été pris en format G7 en marge du sommet de l'Otan à Vilnius en juillet 2023", a rappelé l'Elysée.
Les dirigeants de l'Otan n'avaient alors pas fixé de calendrier pour une adhésion de l'Ukraine à l'Alliance atlantique, au grand dam de Kiev, mais les pays du G7 s'étaient engagés à lui apporter un soutien militaire "sur le long terme" afin de l'aider à combattre l'actuelle offensive russe mais aussi dissuader Moscou de toute attaque future contre son voisin.Un accord avec Sunak
Le Royaume-Uni a été le premier à conclure un tel accord lors d'une visite du Premier ministre Rishi Sunak à Kiev le 12 janvier. Les pays de l'Union européenne n'avaient jusqu'ici pas franchi le pas. La présidence ukrainienne a annoncé jeudi que Volodymyr Zelensky se rendrait vendredi à Berlin en plus de Paris.
L'Ukraine poursuit des négociations avec une série d'autres Etats, de l'Italie aux Etats-Unis. D'autres pays se sont également joints à l'initiative du G7, de la Pologne à la Scandinavie.
"Alors que la guerre d’agression de la Russie contre l'Ukraine entrera dans sa troisième année" le 24 février, la France réaffirme ainsi sa "détermination à continuer d'apporter, dans la durée et avec...
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15/02 - Russie : au moins cinq morts et 18 blessés lors d’un bombardement à Belgorod
Le nouveau commandant en chef ukrainien Oleksandre Syrsky a jugé mercredi la situation sur le champ de bataille "extrêmement complexe", admettant que l’Ukraine manquait d’hommes et d’armes. Jake Sullivan, un proche conseiller du président américain Joe Biden, a d’ailleurs confirmé "entendre de plus en plus souvent que l’armée ukrainienne rationne les munitions, voire en manque sur le front." Jake Sullivan a appelé le Congrès à mettre fin à "l’inaction des Etats-Unis".
"Les occupants russes continuent d’augmenter leurs efforts et dépassent en nombre" les forces ukrainiennes, a déclaré le général Syrsky sur Telegram, l’Ukraine peinant à regarnir les rangs de son armée. "Nous faisons tout notre possible pour empêcher l’ennemi d’avancer sur notre territoire et pour tenir nos positions", a souligné le nouveau commandant en chef, reconnaissant que ses forces souffraient pour contenir les multiples assauts russes dans l’est.
Les infos à retenir
⇒ La Russie a lancé dans la nuit de mercredi à jeudi 26 missiles contre l’Ukraine
⇒ Otan : le blocage américain sur l’aide à l’Ukraine a déjà un "impact"
⇒ Joe Biden est plus "prévisible" pour la Russie que Donald Trump, selon Vladimir PoutineUn centre commercial touché lors d'un bombardement à Belgorod
Un bombardement imputé à Kiev a tué jeudi au moins cinq personnes et fait 18 blessés dans la ville russe de Belgorod, a indiqué le gouverneur de cette région frontalière de l'Ukraine et visée régulièrement par des tirs.
"Selon des données provisoires, cinq personnes ont été tuées à...
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15/02 - Budget militaire : la France dans les clous de l’Otan en 2024
La France va atteindre en 2024 l’objectif de 2 % du PIB en dépenses militaires, préconisé par l’Otan, a affirmé jeudi à Bruxelles le ministre français de la Défense Sébastien Lecornu.
"La France remplira l’objectif des 2 % donné par l’Otan, 2 % du PIB en cette année 2024", a affirmé Sébastien Lecornu à son arrivée au siège de l’Alliance à Bruxelles. La France, qui a décidé de doubler son budget militaire d’ici à 2030 par rapport à 2019, avait jusqu’à présent indiqué qu’elle atteindrait cet objectif de 2 % en 2025.
"La vraie question maintenant ce n'est pas tant d'obtenir ces 2%, même si c'est un sujet qui a l'air de passionner beaucoup de gens, c'est de faire en sorte évidemment que ces 2% du PIB soient véritablement utiles sur le terrain militaire", a ajouté Sébastien Lecornu.78 canons Caesar à l'Ukraine
Le ministre a confirmé que la France allait livrer 78 canons Caesar à l'Ukraine cette année, et précisé qu'il avait rencontré le commissaire européen Thierry Breton, chargé des questions de défense, pour examiner les moyens de développer les capacités de production de poudre à canon ou de munitions en Europe.
L'Ukraine, qui manque de munitions sur le champ de bataille, réclame une accélération des livraisons promises par les Occidentaux. Mais le blocage d'une aide promise par les Etats-Unis et les retards côté européen ont contraint les Ukrainiens à économiser leurs munitions face aux forces russes beaucoup mieux dotées, a indiqué mercredi un responsable de l'Otan.
"Nous voyons déjà l'impact du fait que les Etats-Unis...
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15/02 - PIB : l’Allemagne prend la place du Japon, un titre en trompe-l’œil
Le Japon a perdu en 2023 son titre symbolique de troisième puissance économique mondiale au profit de l’Allemagne, sous l’effet notamment de la chute du yen, selon une première estimation du produit intérieur brut (PIB) nippon publiée jeudi 15 février.
Le PIB nominal du Japon en 2023 s’est élevé à quelque 4 200 milliards de dollars, contre environ 4 500 milliards de dollars pour l’Allemagne, dont le PIB nominal a été dopé par l’inflation, restée forte l’an dernier dans le pays. Mais en termes réels, c’est-à-dire sans le biais de l’inflation, le PIB nippon a accéléré l’an dernier (+ 1,9 %, contre 1 % en 2022), alors que l’économie allemande s’est elle contractée de 0,3 % selon des données officielles publiées en janvier.
Puissance exportatrice, l’Allemagne souffre de la faible demande extérieure, des coûts de l’énergie pour son important secteur manufacturier et des taux d’intérêt relevés par la Banque centrale européenne (BCE) dans le but de vaincre l’inflation.
La dégradation de la conjoncture en Allemagne fait que son nouveau titre de troisième puissance économique mondiale, qui lui était promis depuis octobre dernier par les prévisions du Fonds monétaire international (FMI), est perçu comme un trompe-l’œil outre-Rhin.L’Inde attend son heure
D’autant que l’Inde pourrait dépasser à la fois le Japon et l’Allemagne d’ici quelques années, toujours en PIB nominal libellé en dollar. L’économie bouillonnante du nouveau pays le plus peuplé de la planète pourrait arriver à leur hauteur dès 2025, selon Brian Coulton, économiste...
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15/02 - Investir en 2024 : choisissez les bonnes stratégies
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15/02 - Ravel au cinéma : deux salles, deux ambiances, par Christophe Donner
Ça commençait super bien : je m’étais trompé de salle. Quand je me suis rendu compte que j’étais en train de regarder Vivants, le film d’Alix Delaporte, c’était trop tard, les lumières s’étaient éteintes, je n’allais pas déranger ma rangée au milieu du générique, lequel n’avait rien à voir avec Une famille, de Christine Angot, le film que je voulais voir. J’avais confondu la salle de projection privée du Club Marbeuf avec la salle de projection privée du Club Lincoln, deux rues plus haut.
J’adore ces petits faux bonds que nous joue le destin, ils nous offrent autant d’opportunités que les actes manqués suscitent d’interprétations. Et puis Vivants démarre sur des chapeaux de roues, j’aime bien. Tout se passe dans les bureaux d’une société de production spécialisée dans les reportages d’actualités. Journalistes baroudeurs un peu fatigués, en tension avec le producteur, et difficilement drivés par une chef (Pascale Arbillot) qui joue les grandes sœurs et se méfie de la petite stagiaire (Alice Isaaz) qui débarque avec son CV qui ne vaut pas un clou, sauf que le glorieux briscard (Roschdy Zem) flashe sur elle : "Faut la prendre"… On s’y croirait. Une bande de comédiens qui savent y faire, et une mise en scène dont l’efficacité théâtrale excite notre hâte de voir ces bras cassés de l’info partir sur le terrain. Ils se chamaillent un peu longuement sur le métier, la censure des chefs qui parlent au nom du public, on est d’accord, il était temps que la mission périlleuse arrive, car ça commençait à tourner en rond dans la...
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15/02 - Stellantis : un bénéfice net record en 2023
Les résultats sont excellents. Le groupe automobile Stellantis a publié, jeudi 15 février, un nouveau bénéfice record de 18,6 milliards d'euros pour 2023, en hausse de 11% sur un an. La société issue de la fusion de Peugeot-Citroën et Fiat-Chrysler a enregistré un chiffre d'affaires de 189,5 milliards d'euros, en hausse de 6% sur un an.
Stellantis a vendu 6,4 millions de véhicules dans le monde, contre 6 millions lors de l'année 2022, bénéficiant d'une amélioration des flux logistiques. Le groupe aux 14 marques a notamment vu ses ventes et ses marges progresser en Europe avec des modèles comme le Fiat ducato, l'Opel Astra, ou les SUV Peugeot 2008, Jeep Avenger et Alfa Romeo Tonale.Une grève aux Etats-Unis
En Amérique du Nord, où le groupe enregistre l'essentiel de ses profits, l'année 2023 a été pénalisée par une longue grève des ouvriers de l'automobile, qui l'aurait privée de 3 milliards d'euros de chiffre d'affaires. Le "troisième moteur" du groupe, ses ventes en Afrique, Moyen-Orient et Amérique du Sud, notamment, ont également fortement contribué à ces chiffres record.
La progression du bénéfice net est notamment liée à l'absence des pénalités (sur les émissions de CO2) ou rappels (sur les airbags) qui avaient été enregistrées en 2022. Stellantis affiche ainsi des flux financiers libres de 12,9 milliards d’euros, en hausse de 19% par rapport à 2022.
Cela permet au groupe de prévoir un programme de rachat d’actions de trois milliards d’euros cette année. Le groupe prévoit également un nouveau programme...
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15/02 - Liban : l’armée israélienne confirme avoir tué un commandant du Hezbollah
Israël a promis mercredi de mener une "puissante" opération à Rafah, malgré les pressions internationales qui se multiplient pour tenter d’éviter une offensive potentiellement dévastatrice dans cette ville surpeuplée du sud de la bande de Gaza.
"Nous combattrons jusqu’à la victoire complète, ce qui implique une action puissante à Rafah et ce, après avoir permis à la population civile de quitter les zones de combat", a déclaré le Premier ministre Benyamin Netanyahou sur son compte Telegram. A Rafah, des centaines de milliers de civils, massés contre la frontière fermée avec l’Egypte, vivent dans l’angoisse d’une offensive terrestre, annoncée depuis plusieurs jours par Benyamin Netanyahou qui veut chasser le mouvement islamiste de son "dernier bastion".
Les infos du jour
⇒ Israël a lancé des frappes dans le sud du Liban qui ont fait au moins dix morts
⇒ La France juge la situation au Liban "sérieuse" mais "pas irréversible"
⇒ Trois pays mettent en garde Israël contre une opération "catastrophique" à RafahLiban : des frappes israéliennes font au moins dix morts
Israël a mené mercredi des raids aériens sur le Liban voisin qui ont fait au moins dix morts selon des sources libanaises, après un tir de roquette dans lequel une soldate israélienne a été tuée. Un responsable du Hezbollah, blessé dans une frappe israélienne contre sa voiture il y a une semaine, figure parmi les dix morts dans une frappe israélienne sur le sud du Liban mercredi soir, a indiqué ce jeudi une source de sécurité. Une information confirmée par...
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15/02 - Airbus : l’activité spatiale plombe une excellente année 2023
Le bénéfice net d'Airbus a fléchi de 11% en 2023, à 3,8 milliards d'euros, amputé par des charges passées dans son activité spatiale, a annoncé, jeudi 15 février, l'avionneur européen, qui réalise toutefois le troisième profit le plus important de son histoire, après les 4,2 milliards d'euros dégagés en 2022.
"En 2023, toutes nos activités ont enregistré d’importantes prises de commandes et nous avons tenu nos engagements. Il s'agit d’un résultat remarquable compte tenu de la complexité du contexte opérationnel", a salué le président exécutif d'Airbus Guillaume Faury, cité dans un communiqué.
Après avoir raté sa cible de livraisons d'avions en 2022, l'avionneur est parvenu à remettre 735 avions à ses clients en 2023 en dépit de difficultés persistantes de sa chaîne de fournisseurs à suivre sa remontée en cadence. Et il prévoit d'en livrer "environ 800" en 2024, soit le nombre d'avions livrés en 2018, avant que la pandémie ne torpille le secteur aéronautique.Le carnet de commandes bien rempli
L'avionneur a par ailleurs engrangé 2 094 commandes nettes l'an passé, pulvérisant son précédent record datant de 2013. Airbus a surfé sur les succès de ses monocouloirs de la famille A320 et ses long-courriers A350. Son chiffre d'affaires a progressé de 11%, à 65,4 milliards d'euros. La division Avions commerciaux, en hausse de 15%, a représenté près des trois quarts des revenus et 78% du bénéfice opérationnel. Les revenus de la division Airbus Helicopters ont eux augmenté de 4% et ceux d'Airbus Defense and Space de 2%.
Le...
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15/02 - Congés payés acquis pendant un arrêt maladie : le gouvernement sous pression
Olivier Dussopt, l’ancien ministre du Travail, se souvient très bien lorsqu’il a, pour la première fois, entendu parler de l’épineuse problématique des congés payés acquis pendant un arrêt maladie. Ce n’était pas le 13 septembre 2023, lorsque la Cour de cassation a rendu un arrêt retentissant sur la question, mais quelques semaines plus tôt, au mois d’août. "La Cour d’appel administrative de Versailles avait alors donné raison à des salariés sur un litige de la même nature", se souvient l’ex-locataire de la rue de Grenelle.
D’après le Code du travail, un employé d’une entreprise arrêté en raison d’une maladie non-professionnelle n’acquiert pas de congés payés pendant son absence. Une disposition qui va à l’encontre de la directive européenne sur le temps de travail de 2003 et de la Charte européenne des droits fondamentaux de 2009, que la France n’a jamais entièrement respectées.
En septembre dernier, la plus haute juridiction française a ainsi donné un coup de pied dans la fourmilière en reconnaissant que le Code du travail était contraire à la législation européenne sur ce point, ouvrant même la voie à une rétroactivité. Panique chez les chefs d’entreprise. Le gouvernement prend conscience de l’urgence à agir pour modifier la loi tout en essayant de limiter la casse. Encore fallait-il attendre la réponse du Conseil constitutionnel du 8 février dernier à une question prioritaire de constitutionnalité (QPC) sur le sujet déposée par une salariée du privé. Les Sages ont finalement estimé que les articles L3141-3 et L3141-5...
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15/02 - Viktor Orban, le chaînon manquant entre Trump et Poutine
Entre Donald Trump et Viktor Orban, ce n’est qu’une suite d’amabilités et d’échanges de bons et loyaux services. Ils se complimentent l’un l’autre, se prennent respectivement pour modèle, et s’envoient des messages de soutien avant leurs élections. Cette semaine où l’animateur complotiste Tucker Carlson, proche de Trump et des conservateurs chrétiens, est en service commandé auprès de Vladimir Poutine pour lui offrir une interview téléguidée, il nous revient que l’ex-présentateur de la chaîne trumpiste Fox News avait diffusé en 2021 un entretien du même acabit avec Orban. Le Premier ministre hongrois l’avait reçu à Budapest et emmené en hélicoptère visiter son mur frontalier de la Serbie, ce dont il est revenu avec un documentaire à la gloire de la politique anti-immigration de la Hongrie. L’Amérique pro-Trump offrait ainsi à Orban une plateforme mondiale à un moment stratégique de sa campagne, quelques mois avant de se faire réélire pour un cinquième mandat. Le président américain lui-même, qui avait déjà accueilli son homologue à la Maison-Blanche en 2019, saluait "un dirigeant fort et respecté de tous" qui "a fait un travail puissant et merveilleux" contre l’immigration illégale et les droits des personnes LGBT, notamment.
Trump mentionne souvent Orban dans ses discours de campagne. Il n’a aucune idée du pays à la tête duquel il se trouve, mais pour l’ex et peut-être futur président américain, qui a fait de la désinformation et de l’usage des fake news la base de sa politique, il n’y a pas de mal à impressionner...
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15/02 - Sénégal : la lente dérive autoritaire du président Macky Sall
Le rendez-vous était fixé à 15 heures ce mardi 13 février, au rond-point Jet d’Eau, en plein cœur de Dakar. À l’appel de représentants de la société civile (universitaires, imams, syndicats…), une grande marche "silencieuse et pacifique" devait se tenir, pour protester contre le report de l’élection présidentielle de février à décembre, annoncée par le président Macky Sall. Elle n’aura pas lieu. Car tôt dans la matinée, les autorités l’ont interdite. Dans la foulée, le signal de l’Internet mobile a également été coupé, pour la deuxième fois en l’espace de 10 jours, pour endiguer la contestation.
Pour symboliser cette censure, les membres du collectif de la société civile à l’initiative de cette mobilisation avortée, Arr Sunu Elections (NDLR, "Protégeons notre élection", en wolof) ont donc décidé d’apparaître un bâillon rouge autour du cou et les poings liés lors d’une conférence de presse mardi. "Nos libertés sont bâillonnées, dénoncent-ils. Et toutes les stratégies qui visent à reporter l’élection présidentielle de dix mois cherchent à ôter la souveraineté du peuple sénégalais". Avant d’ajouter que l’organisation d’une marche dans les rues de Dakar ne nécessite pas d’autorisation, mais une simple déclaration. De fait, Dakar est resté paisible mardi, quadrillé par des dizaines de blindés de gendarmerie et des forces de l’ordre lourdement équipées."De plus en plus en plus de violences"
Depuis l’annonce du report de l’élection présidentielle par Macky Sall, les mobilisations sont systématiquement interdites. Et lorsqu’elles se déroulent...
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15/02 - Agroalimentaire, textile, avions… Les médicaments anti-obésité vont-ils bouleverser l’économie ?
Dans l’univers impitoyable de la Bourse, une simple déclaration peut parfois provoquer l’effet d’une bombe. Coca-Cola, PepsiCo, Mondelez ou encore Nestlé en ont fait les frais le 4 octobre 2023, lorsque le PDG de Walmart, leader mondial de la grande distribution, a déclaré que ses clients prenant des médicaments anti-obésité consommaient moins de nourriture, en particulier les produits les plus caloriques, chasse gardée de ces multinationales. Il n’en fallait pas moins pour que le cours de leurs actions déraille.
La menace est prise très au sérieux outre-Atlantique et émerge en Europe. A raison : la proportion de personnes obèses avoisinerait les 40 % aux Etats-Unis, et environ 17 % sur le Vieux Continent. L’apparition de traitements contre cette maladie, jugés très prometteurs, pourrait constituer une petite révolution à la fois sociale et économique. Depuis leur arrivée sur le marché, les publications d’analystes anticipant des bouleversements se multiplient. Il y aurait, comme souvent, des gagnants et des perdants. Le textile pourrait bien profiter de cette cure d’amaigrissement généralisée. Une ou plusieurs tailles en moins, c’est une nouvelle garde-robe pour les 25 millions d’Américains qui pourraient opter pour les analogues du GLP-1 - l’hormone qui augmente la sensation de satiété - d’ici à 2035, selon les prévisions de Morgan Stanley. "Il va y avoir un changement, certes pas radical, mais progressif dans ce secteur", confirme John Plassard, spécialiste en investissement chez Mirabaud.Des...
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15/02 - Agent du KGB et journaliste : l’enquête de L’Express sur son ancien directeur
Dans ce nouvel épisode de La Loupe, Etienne Girard, rédacteur en chef du service Société, lève le voile sur le parcours de Philippe Grumbach, espion pour le compte de l’URSS qui a également dirigé L’Express.
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L’équipe : Charlotte Baris (écriture et présentation), Mathias Penguilly (montage) et Jules Krot (réalisation).
Musique et habillage : Emmanuel Herschon/Studio Torrent
Crédits image : Julien Quideau/Archives L’Express
Logo : Anne-Laure Chapelain/Benjamin Chazal
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Charlotte Baris : Peut-être que comme moi, chers auditeurs, regarder une série ou d’un film d’espion fait bouillonner votre imagination. Vous vous demandez quelle est la vie de cet agent secret qui voyage à travers le monde, traite avec les puissants et déstabilise des complots internationaux. Cet espion, est-ce que je l’ai déjà croisé ? Peut-être qu’il vit à côté de chez moi… ou même que je travaille avec lui ?
Avoir un collègue agent du KGB, c’est justement ce qui est arrivé aux journalistes de L’Express dans les années 70. Philippe Grumbach, un des directeurs du journal a profité de sa position et joué de son influence jusqu’à l’Elysée pour le compte de l’URSS. L’affaire est longtemps restée secrète, jusqu’à ce qu’un de nos journalistes s’y intéresse. Une enquête digne d’un roman d’espionnage qu’on...
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14/02 - Renault : des résultats "records" pour l’année 2023
"Des résultats records", se félicite Luca de Meo, le directeur général de Renault. Il faut dire que le patron italien, à la tête de la marque française depuis 2020, a des raisons d’être heureux : son groupe a confirmé son retour en piste après des années difficiles, en publiant ce mercredi 14 février des résultats financiers "historiques".
De nombreux chiffres montrent la très bonne forme de Renault l’année passée. Ainsi, le résultat net pour l’année 2023 de la marque au losange culmine à près de 2,2 milliards d’euros. La marge opérationnelle (soit le ratio entre le résultat d’exploitation et le chiffre d’affaires) atteint quant à elle 7,9 % et 4,1 milliards d’euros, un record pour le groupe, en intégrant la déconsolidation de sa filiale thermique Horse, a indiqué Renault dans un communiqué.
Enfin le chiffre d’affaires du groupe Renault atteint 52,4 milliards d’euros, soit une hausse de 13,1 % sur un an. Il est porté par des volumes de vente en hausse de 9 %, notamment chez sa marque économique Dacia et sur le segment des voitures compactes, mais aussi par un fort impact des hausses de prix et du nombre de voitures vendues dans des gammes supérieures.
"C’est un jour de grande fierté, avec des résultats historiques pour notre groupe", a déclaré le directeur financier du groupe, Thierry Piéton, lors d’une conférence de presse. "Ils démontrent le succès des nouveaux véhicules de notre gamme" et de "notre force commerciale". "Nos fondamentaux n’ont jamais été aussi solides et il n’est pas question de s’arrêter là", a...
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14/02 - Etats-Unis : accusées de propagande, les séries policières obligées de se réinventer
Quel est le point commun entre la sitcom Brooklyn Nine-Nine, la série NCIS ou même le dessin animé Spider-Man : Accross the Spider-Verse ? La première réponse est évidente : chacun de leurs principaux personnages est un policier. La deuxième l’est beaucoup moins : aux Etats-Unis, ces trois œuvres ont été accusées d’être des instruments de "copaganda", contraction des mots cop ("policier" en anglais) et de propagande. En clair, au-delà de la simple distraction, vos flics préférés des petit et grand écrans auraient pour but de redorer l’image des forces de l’ordre américaines. Depuis la mort de George Floyd, Afro-Américain tué par la police à Minneapolis le 25 mai 2020, la production télévisuelle du pays fait son examen de conscience. Le soupçon est général : de la série la plus parodique au thriller le plus intense, chaque histoire, ou presque, incluant des policiers est concernée.
Le genre est pourtant sacré aux Etats-Unis. Jusqu’en 2019, la population américaine considérait la police comme la profession la plus digne de confiance, devant les médecins ou les journalistes. La série policière tendait un miroir reflétant ce sentiment. De manière peu surprenante : depuis 1951 et l’arrivée de Badge 714 (Dragnet, en VO), les feuilletons ont souvent été le fruit d’une étroite collaboration entre l’institution et les scénaristes hollywoodiens. Dans le cas de Dragnet, le Los Angeles Police Departement prenait le soin de relire chacun des scripts de la série. Par souci de véracité, bien sûr, mais aussi pour mieux contrôler...
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14/02 - Grève SNCF : quand le contribuable trinque à tous les étages, par Nicolas Bouzou
Le préavis de grève déposé, pour les contrôleurs, par la CGT et Sud Rail relève d’un abus de pouvoir syndical dont les Français sont les victimes. Déjà, le simple bon sens commande de penser qu’il n’est pas correct de priver de vacances ceux qui travaillent dur et qui ont économisé pour partir quelques jours. D’autant que la SNCF est une entreprise à 100 % détenue par l’Etat, c’est-à-dire… par les Français eux-mêmes. Elle est une entreprise publique, car elle exerce une mission de service public, pour laquelle existe une obligation de continuité de l’activité. Les syndicats devraient donc respecter les aspirations populaires et ne pas "privatiser" l’entreprise pour satisfaire leurs propres intérêts.
Mais il y a plus. La SNCF, et donc ses salariés, bénéficie d’un privilège financier exorbitant trop rarement mentionné. En effet, les Français paient deux fois pour l’entreprise publique et le traitement de ses salariés. Une première fois en s’acquittant du prix d’un billet qui, sur les TER, est dans la moyenne européenne des tarifs mais qui, sur les TGV, peut devenir ruineux si l’on n’a pas accès à l’offre Ouigo. Et une deuxième fois, non pas en tant que clients, mais comme contribuables. Et là aussi, le coût est considérable ! C’est ce qu’a montré avec force de rigueur l’économiste spécialiste des finances publiques François Ecalle qui, sur son site fipeco.fr, a publié une note éclairante pour chiffrer l’argent public reçu par le groupe au titre de l’exercice 2022. Les régions financent les dépenses de fonctionnement des...
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14/02 - Dérives sectaires : la Macronie ressuscite l’article de loi sur la "provocation à l’abandon de soins"
Rebondissement au Palais Bourbon. L'Assemblée nationale a finalement approuvé, ce mercredi 14 février, la création d'un nouveau délit de "provocation à l'abandon de soins", dans le projet de loi de lutte contre les dérives sectaires, après une nouvelle délibération demandée par les macronistes dans une ambiance houleuse.
Les députés ont adopté en première lecture l'ensemble du texte de lutte contre les dérives sectaires par 151 voix contre 73.
Face aux "gourous 2.0" et leurs fausses promesses de guérison du cancer par des "injections de gui" ou des "jus de citron", l'exécutif tient à cette nouvelle infraction qui punit la "provocation au moyen de pressions ou de manœuvres réitérées" à l'abandon de soins, exposant à des "conséquences graves" pour la santé. Mais le camp présidentiel avait été mis en échec mardi soir par une coalition des oppositions, rejetant cet article par 116 voix contre 108, comme l'avait fait le Sénat fin 2023.
Députés LFI, LR et RN dénoncent une menace pour "les libertés publiques" et pour les "lanceurs d'alerte" qui critiquent l'industrie pharmaceutique. Malgré les protestations dans l'hémicycle, le député Renaissance Sacha Houlié a demandé mercredi une nouvelle délibération, au nom de la commission des Lois dont il est le président. L'annonce de ce second vote a aussitôt provoqué l'indignation des opposants à cet article, avec rappels au règlement et suspensions de séance. Le RN Thomas Ménagé a reproché au camp présidentiel de "bafouer le vote de la représentation populaire"."Défendre la...
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14/02 - Otan : vers une hausse "sans précédent" des dépenses militaires
Les mauvais payeurs sont de moins en moins nombreux au sein de l’Otan. En 2024, 18 des 31 pays membres de l’Alliance atlantique devraient atteindre un niveau de dépenses militaire équivalent à au moins 2 % de leur PIB. Un "chiffre record", s’est félicité le secrétaire général de l’Otan, Jens Stoltenberg, à l’occasion d’une réunion des ministres de la Défense des pays membres de l’Otan ce mercredi 14 février à Bruxelles. Et de se réjouir d’avoir effectué "de réels progrès", puisque "les alliés européens dépensent davantage".
Et pour cause, le niveau atteint cette année est six fois supérieur à celui de 2014, et plus de deux fois supérieur à 2022, lorsque sept pays avaient atteint ou dépassé le seuil fixé lors du sommet de l’Otan à Newport, au Pays de Galles en 2014. En 2023, onze pays seulement ont respecté leurs engagements. Une progression réelle, mais qui reste à relativiser. Aujourd’hui encore, "certains alliés ont encore un long chemin à parcourir", reconnaît Jens Stoltenberg. Plus d’une dizaine ne rentre toujours pas dans les clous des exigences de Newport. L'annonce du secrétaire général de l'Otan survenait quelques jours après de fortes critiques de l’ancien président américain Donald Trump (2017-2021) sur l'alliance transatlantique.Les saillies de Donald Trump
Au détour du récit - au beau milieu d’un meeting en Caroline du Sud, samedi 10 février - d’une de ses conversations avec un chef d’Etat de l’Otan, le grand favori à l’investiture du Parti républicain a assené un nouveau coup de pression aux mauvais payeurs de...
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14/02 - L’histoire folle de deux fils d’un chef du Hamas : espionnage pour Israël, exil et trahison
Dans les rangs du Hamas, le nom du cheikh Hassan Youssef, l’un de ses cofondateurs, est désormais frappé d’infamie. "Si le Hamas ne libère pas les otages dans les délais impartis, Israël doit exécuter les principaux leaders du Hamas détenus dans ses prisons." Ces mots n’ont pas été prononcés par un officiel israélien, mais par l’un des fils de l’influent prédicateur, Mosab Hassan Youssef, dans une vidéo diffusée sur X à la fin du mois de novembre. "Quand je parle d’exécuter les principaux leaders, je ne fais aucune exception. Cela inclut mon propre père, le cofondateur du Hamas", ajoutait-il. La vidéo est devenue virale.
Après l’attaque sanglante du 7 octobre, ce quadragénaire exilé depuis 2007 aux Etats-Unis a multiplié les apparitions médiatiques remarquées (The Free Press, Fox News, le talk-show britannique Piers Morgan Uncensored) et les phrases chocs sur X (anciennement Twitter) pour dire tout le mal qu’il pense du groupe terroriste. Récemment, ce dernier est même allé jusqu’à se montrer à Khan Younis, ex-bastion principal du Hamas, posant devant un véhicule militaire israélien en bras de chemise, gilet pare-balles, et lunettes noires façon agent spécial. "Sinwar [le chef du Hamas à Gaza] compte ses dernières heures. Considérez-le comme un homme mort", écrivait-il en légende du cliché posté sur X.
Qui n’est pas familier de l’histoire cachée derrière ce surprenant antagonisme verra peut-être là les provocations d’un fils retors, un genre de règlement de comptes comme on en trouve dans la fiction. Pour qui...
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14/02 - Pourquoi les ruptures amoureuses font-elles si mal ? Les réponses de la science
Inondé par les eaux boueuses du chagrin, il arrive que le cœur se mette à gonfler. L’organe cesse alors de battre et se fige dans une forme ovale, rond au centre, pointu à l’extrémité. Un syndrome, équivalent biologique du "cœur brisé", que les médecins japonais, les premiers à l’avoir décrit, désignent par ces quelques mots : "Tako-tsubo". C’est le nom de ces jarres que les pêcheurs de l’archipel jettent aux océans pour appâter les céphalopodes. Ovales, rigides et creuses, elles aussi.
Ces cœurs "pièges à poulpe" que l’on dessine dans les comptes rendus médicaux depuis la fin des années 1970, le montrent : dans les cas les plus extrêmes, il est possible de mourir d’une peine amoureuse, l’un des stresses susceptibles de déclencher un Tako-tsubo. Amants naïfs, qui soupent ce mercredi pour célébrer la Saint-Valentin prenez donc garde : l’amour, le vrai, celui qui remplit les jambes de coton, laisse un vide des plus encombrants lorsqu’il s’en va.
L’autre claque la porte et c’est tout un monde qui se retrouve à la rue. En plus d’anéantir les projets communs, la rupture et la solitude qui l’accompagne mettent un terme à la tempête de dopamine et d’opioïdes naturels qui donne cette fougue à l’idylle bourgeonnante. Sans ces hormones, en pic au moment du béguin, fini l’euphorie. "On passe du paradis à l’enfer", commente Donatella Marazziti, psychiatre à l’université de Pise, en Italie.Le fascinant mystère de l’amour
Comme de plus en plus de scientifiques, la spécialiste se fascine pour la chimie de l’amour, et les...
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14/02 - Gaza : Macron hausse le ton face à Netanyahou
Emmanuel Macron hausse drastiquement le ton, peut-être comme jamais encore auparavant. Lors d’un appel téléphonique au Premier ministre israélien ce mercredi 14 février, le président français a assuré que les opérations israéliennes à Gaza "devaient cesser" car "le bilan humain et la situation humanitaire" sont "intolérables", a rapporté l’Elysée.
Ce mercredi soir, Benyamin Netanyahou a de nouveau promis une "puissante" opération à Rafah "après" avoir permis à la population civile de quitter cette ville. "Nous combattrons jusqu’à la victoire complète, ce qui implique une action puissante à Rafah et ce, après avoir permis à la population civile de quitter les zones de combat", a déclaré le Premier ministre israélien dans un message en hébreu sur son compte Telegram officiel.
Une opération injustifiée, selon l’Elysée. Emmanuel Macron a "exprimé l’opposition ferme de la France à une offensive israélienne à Rafah, qui ne pourrait qu’aboutir à un désastre humanitaire d’une nouvelle magnitude, comme à tout déplacement forcé de populations, qui constitueraient des violations du droit international humanitaire et feraient peser un risque supplémentaire d’escalade régionale"."L’extrême urgence" d’un cessez-le-feu
Emmanuel Macron a également insisté sur "l’extrême urgence qu’il y avait à conclure, sans plus de délai, un accord sur un cessez-le-feu qui garantisse enfin la protection de tous les civils et l’entrée massive de l’aide d’urgence", alors que se tiennent cette semaine des négociations au Caire pour une éventuelle trêve des...
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14/02 - Tabac : "Fumer détraque le système immunitaire même chez ceux qui ont arrêté"
L’exploit, Violaine Saint-André et Darragh Duffy n’ont pas encore eu le temps de le savourer. Ces deux scientifiques de l’Institut Pasteur et du consortium Milieu Intérieur enchaînent les interviews aux médias internationaux. Normal, quand on se hisse en Une du numéro de Nature de cette semaine. Leurs travaux, que la revue scientifique publie ce mercredi, démontrent que fumer détraque le système immunitaire, en plus d’attaquer le cœur et les poumons. Et ce, même après l’arrêt du tabac.
L’Express : Pourquoi vous êtes-vous intéressés à ce sujet ?
Darragh Duffy : Nous cherchions à comprendre pourquoi les réponses immunitaires étaient si différentes d’un individu à l’autre. On savait déjà qu’il y avait des facteurs liés à l’âge, au sexe et au patrimoine génétique. La crise du Covid-19 l’a montré : les personnes hospitalisées, on le sait, étaient bien souvent des personnes âgées, et les hommes étaient par exemple plus nombreux. Nous voulions aller plus loin et participer à trouver et quantifier les autres éléments.
Violaine Saint-André : On ne cherchait pas à démontrer l’effet du tabagisme en particulier, mais à tester un ensemble de facteurs qui auraient pu avoir une influence. On s’est très vite rendu compte que le tabagisme avait un impact très important. Aussi important, d’après nos données, que l’indice de masse corporelle, ou le fait d’avoir un cytomégalovirus, un virus de la famille de l’herpès qui, par nature, mobilise nos défenses naturelles.
Comment avez-vous procédé ?
V. S.-A. : Nous avons analysé le sang et les...
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14/02 - Israël Nisand : "Chez les jeunes ados, le porno est une éducation au non-consentement"
Pendant plus de 30 ans, le professeur Israël Nisand a patiemment répondu aux questions des jeunes adolescents rencontrés lors de ses interventions dans les écoles, les collèges ou les lycées français, dans lesquels il continue de se rendre pour aborder les questions de sexualité. "Quand une meuf ne veut pas, est-ce qu’un copain peut la tenir pour qu’on puisse le faire ?" ; "Quand une fille aime son père, n’est-ce pas normal qu’elle ait des rapports avec lui ? ; "Est-ce que ça fait plaisir d’éjaculer sur le visage d’une femme ?", a-t-il parfois entendu, dépité par le manque d’informations livrées aux plus jeunes sur ces sujets. Dans le livre Parler sexe, publié ce 14 février chez Grasset, il décrit des questionnements de plus en plus spécifiques, "découlant de ce que les jeunes voient sur les sites pornographiques".
Crûment, il évoque la violence de vidéos qui "véhiculent de fausses idées et développent des complexes", d’images au service de "la domination masculine", qui apprendraient aux jeunes à se servir de la "femme-objet sans son consentement". Surtout, il se positionne pour un investissement massif au sein des établissements sur les sujets de sexualité, et milite pour une "vaccination contre le silence et l’omerta, qui permettent actuellement aux pervers sexuels de continuer en toute impunité". Entretien.
L’Express : Vous intervenez depuis plus de 30 ans dans des établissements scolaires afin d’y débattre autour de la sexualité, des idées reçues, des craintes et questionnements des adolescents. Vous...
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14/02 - CIA, Mossad, Qatar… Les vrais protagonistes des négociations pour une trêve à Gaza
Les négociations en cours au Caire pourront-elles aboutir à une deuxième trêve des combats à Gaza ? Depuis ce mardi se tiennent des discussions sous l’égide de l’Egypte pour un cessez-le-feu dans l’enclave palestinienne. Autour de la table, des responsables égyptiens, donc, mais aussi des Etats-Unis, d’Israël, du Qatar, ainsi qu’une délégation du Hamas qui doit arriver ce mercredi 14 février au Caire.
De la France à l’Union européenne, de l'ONU aux ONG humanitaires, la pression de la communauté internationale se fait de plus en plus forte pour qu’Israël et le Hamas trouvent un accord de cessez-le-feu, si possible durable. Avec notamment la perspective d’éviter à tout prix une opération israélienne d’ampleur à Rafah, cette ville du sud de la bande de Gaza où sont réfugiés près d’1,4 million de Palestiniens ayant fui la guerre. Qualifiée de "dernier bastion" du Hamas par le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou, celui-ci a ordonné la préparation d’une offensive sur Rafah pour s’assurer une "victoire complète" sur le groupe islamiste palestinien, provoquant de nombreuses mises en garde internationales, jusqu’aux Etats-Unis.
Ce mercredi, c’est même le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas, peu loquace et influent depuis le début du conflit, qui s’est exprimé en faveur d’un cessez-le-feu. Basé en Cisjordanie et rival du Hamas, le leader du Fatah a appelé le Hamas à conclure "rapidement" un accord de trêve avec Israël afin d'"éviter une attaque de l’occupation contre Rafah qui entraînerait des...
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14/02 - Placements : les promos sur les fonds en euros, une occasion à saisir
"Pour tout versement ou souscription jusqu’au 31 mars 2024, profitez d’un bonus de +1,6 % net de frais sur notre fonds en euros." De telles offres promotionnelles fleurissent depuis quelques mois sur les sites des compagnies d’assurance-vie. Les professionnels rivalisent d’ingéniosité pour vous encourager à placer vos économies sur les supports en euros de l'assurance-vie.NEW3789CT Cinq contrats genereux en bonus
Pourtant, un an auparavant, les mêmes incitaient au contraire les investisseurs à privilégier les souscriptions en unités de compte (UC), des supports non garantis, soumis aux aléas des marchés financiers ou immobiliers. Une véritable pirouette commerciale justifiée par la nette progression des taux d’intérêt. Désormais, les produits de taux comme les obligations et les livrets d’épargne reprennent en effet des couleurs. Le livret A offre 3 % de rendement net d’impôt, et les obligations sont rémunérées en moyenne entre 4,5 et 9 %.
Or les fonds en euros sont composés de 70 à 80 % d’obligations en moyenne, la part restant se répartissant entre actions cotées, non cotées et immobilier. Les assureurs veulent donc réinvestir massivement dans de nouvelles obligations aux taux alléchants afin de "diluer" celles qu’ils ont déjà en portefeuille et ne rapportent presque rien. Aussi encouragent-ils les épargnants à placer leur argent dans leurs supports en euros. Problème : la performance moyenne de ces derniers, estimée à 2,5 % net pour 2023, par le baromètre Facts & Figures, est inférieure à celle des...
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14/02 - Affaire Bygmalion : Sarkozy condamné en appel à un an de prison dont six mois avec sursis
L’ancien président Nicolas Sarkozy a été condamné à un an de prison dont six mois avec sursis, ce mercredi 14 février, par la cour d’appel de Paris, dans le dossier dit "Bygmalion", sur les dépenses excessives de sa campagne présidentielle perdue de 2012.
La partie ferme de la peine infligée de l’ancien président (2007-2012), qui avait été condamné en première instance à un an d’emprisonnement ferme, sera aménagée, a précisé la présidente de la cour en lisant sa décision, ajoutant que la cour était "revenue au quantum requis en première instance par le ministère public". Nicolas Sarkozy, qui était arrivé souriant au Palais de justice, a écouté la décision sans réagir, puis a quitté la salle d’audience d’un pas pressé sans faire de commentaire. Son avocat, Vincent Desry, a annoncé dans la foulée qu'il allait se pourvoir en cassation. "Monsieur Nicolas Sarkozy est pleinement innocent, il a pris acte de cette décision, il a décidé de se pourvoir en cassation. Il maintient donc son combat, sa position dans cette affaire", a précisé Me Desry devant la presse.Neuf autres condamnations
En septembre 2021, le tribunal correctionnel de Paris avait reconnu l’ancien président de la République coupable d’avoir largement dépassé le plafond légal des dépenses et l’avait condamné à un an de prison ferme pour financement illégal de campagne. Il avait toutefois demandé que cette peine soit directement aménagée, à domicile sous surveillance électronique.
La cour d’appel a par ailleurs condamné les neuf autres personnes qui avaient aussi...
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14/02 - Hommage national à Robert Badinter : comment se décide une panthéonisation ?
"Aux grands hommes, la patrie reconnaissante". La célèbre devise inscrite sur le fronton du Panthéon, à Paris, semble être taillée pour Robert Badinter. L’ancien ministre de la Justice était bien "un grand homme", a acquiescé dès vendredi 9 février Emmanuel Macron, après l’annonce de la mort de l’ancien garde des Sceaux, un "sage" et une "conscience républicaine".
Le président de la République a présidé ce mercredi 14 février un hommage national à Robert Badinter sur la place Vendôme, siège du ministère de la Justice où il porta l’abolition de la peine de mort, indiquant dans son discours que "s’ouvre le temps de la reconnaissance de la nation" et se disant favorable à son entrée au Panthéon. "Votre nom devra s’inscrire au côté de ceux qui ont tant fait pour le progrès humain et pour la France et vous attendent au Panthéon", a annoncé Emmanuel Macron.
Auparavant, le premier secrétaire du Parti socialiste Olivier Faure avait officiellement fait la demande de panthéonisation de Robert Badinter au chef de l’Etat, dans un courrier révélé mardi par Libération. Une demande "légitime" car au Panthéon ce sont "les grands hommes qui ont porté de grandes idées", a estimé ce mercredi sur franceinfo le président du Conseil Constitutionnel Laurent Fabius, fonction occupée par Robert Badinter de 1986 à 1995.Une prérogative du chef de l’Etat
Comme le rappelle Le Monde, c’est à l’origine l’Assemblée constituante qui a pris la première décision d’inhumer une personnalité au Panthéon, avant que la Convention ne prenne le relais en 1794....
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14/02 - Patrimoine culturel de l’Ukraine : les conséquences désastreuses de deux années de guerre
L’éducation, l’agriculture, l’industrie… Dans une guerre, aucun secteur n’est épargné. Et la culture ne fait pas figure d’exception. D’après les derniers chiffres de l’Unesco publiés ce mardi 13 février, la guerre en Ukraine a engendré l’équivalent de 3,5 milliards de dollars de destruction au patrimoine et au secteur culturel de ce pays. Pire, le manque à gagner dans le divertissement, l’art et le tourisme atteindrait 19 milliards de dollars.
Des chiffres qui gonflent à mesure que le conflit s’enlise. En avril dernier, l’organisation onusienne pour l’éducation, la science et la culture, qui siège à Paris, avait estimé ces dommages à près de 2,6 milliards de dollars, et calculait que les pertes dans le tourisme, l’art et le divertissement s'élevaient à quelque 14,6 milliards de dollars.341 sites endommagés
Des montants pharaoniques calculés en s’appuyant sur les quelque 5 000 sites détruits depuis l’invasion russe. 341 sites culturels ont été endommagés depuis février 2022, selon l’Unesco. Ils étaient 248 en avril 2023. Parmi eux, 126 sites religieux, 150 bâtiments d’intérêt historique et/ou artistique, 31 musées, 19 monuments, ou encore 14 bibliothèques.
D’importantes disparités existent toutefois entre les régions. Les villes de Donetsk, Kharkiv, Luhansk et Odessa sont les plus touchées par la destruction de monuments culturels, avec un total de 226 sites endommagés. L’Unesco recense également 39 sites dévastés à Kyiv et dans ses environs. À l’inverse de Zhytomyr, Soumy, Mykolaiv, Vinnytsya et Dnipro, et Lviv, où les...
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14/02 - Hommage national à Robert Badinter : Macron demande son entrée au Panthéon
Tout un symbole. C’est place Vendôme, siège du ministère de la Justice, là où Robert Badinter a porté son combat historique pour l’abolition de la peine de mort, qu’Emmanuel Macron a tenu l’éloge funèbre à l’ancien garde des Sceaux ce mercredi.
L’hommage a d’abord été constitué d’une longue rétrospective photo et vidéo, retraçant les moments de sa vie et laissant se remémorer aux yeux de la centaine de personnes présentes venue assister à cette cérémonie ouverte au public un parcours républicain unique, sous les yeux de sa veuve, Elisabeth Badinter. Puis le président de la République a prononcé son discours pour ce "géant du siècle". "Le garde des Sceaux voulait toujours voir une vie. Simplement. Irréductiblement", a déclaré Emmanuel Macron, rendant hommage à "la République faite homme", et "une âme qui crie, une force qui vit et arrache la vie aux mains de la mort".
"Vous nous quittez au moment où vos vieux adversaires, l’oubli et la haine, semblent s’avancer à nouveau", a ajouté le président de la République. "Je fais le serment d’être fidèle à votre enseignement et à votre engagement, et vous pourrez écouter nos voix couvrir celles des antisémites, des négationnistes, comme votre voix couvrait la leur. […] Vous pourrez écouter des audiences, des plaidoiries, des lectures de jugement, chœur vibrant de l’Etat de droit, si souvent remis en cause au moment où vous partez", a poursuivi Emmanuel Macron,Favorable à l’entrée au Panthéon
A la toute fin de son hommage, Emmanuel Macron s’est prononcé sur la possible entrée au...
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14/02 - Hongkong : Jimmy Lai, le milliardaire qui a sacrifié sa liberté
En ce petit matin gris et froid du 18 décembre, un fourgon blindé escorté par un impressionnant cortège se dirige vers le palais de justice de West Kowloon, un bâtiment moderne protégé par des dizaines de policiers équipés de gilets pare-balles, d’armes lourdes et de chiens renifleurs. Les autorités de la ville ont même déployé un véhicule antiémeutes et une camionnette de déminage. Comme si le patron de presse Jimmy Lai, fervent défenseur de la démocratie à Hongkong, était un dangereux terroriste.
Veste gris clair sur chemise bleue, le milliardaire aux cheveux rasés apparaît dans le box des accusés, flanqué de trois agents, derrière une paroi en verre. Amaigri, mais calme et souriant, il fait signe à ses proches dans la salle bondée, où se trouvent sa femme et trois de ses enfants, ainsi que son ami, le cardinal Joseph Zen, qui l’a baptisé en 1997 et lui a fait rencontrer le pape.Articles critiques du Parti communiste chinois
Poursuivi pour "collusion avec des forces étrangères" et publication d’articles "séditieux", cet homme de 76 ans, qualifié par Pékin de "traître" et "d’élément notoirement antichinois", pourrait terminer sa vie en prison. Il est actuellement jugé en vertu de l’implacable loi sur la sécurité nationale imposée par le pouvoir communiste à l’été 2020 pour mettre au pas l’ex-colonie britannique, après les manifestations monstres de 2019. Incarcéré depuis plus de trois ans, il est soumis à l’isolement vingt-trois heures par jour, avec seulement cinquante minutes à l’air libre.
Le gouvernement du...
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14/02 - Réformes, dette… Gabriel Attal, déjà en panne d’audace
Quand il ne reste plus grand-chose à faire, que faire ? Trois ans, c’est long, c’est court. Surtout quand il y a beaucoup à faire. La crise agricole, celle du logement, l’inflation dont on peine à sortir, préparer les Jeux olympiques et puis toutes ces incertitudes, celles que l’on voit et les autres. "Il n’y aura aucun temps mort pour l’action" a prévenu Gabriel Attal dans Le Parisien, écho d’un Emmanuel Macron qui réclamait "de l’audace, de l’action, de l’efficacité". En politique, la vitesse de l’action est un piège. Viser juste, bouger au bon moment, ne pas trop fâcher l’opinion à défaut de la convaincre, ne surtout pas fâcher Bercy - ô grand gardien de la dépense publique. Comme les révolutions, les réformes se construisent. Le président de la République a bien retenu la leçon des débuts de son premier quinquennat : trop vite, c’est souvent trop brusque.
Et il y a les urgences, si nombreuses qu’on en oublie forcément. Au séminaire gouvernemental, samedi 10 février, Gabriel Attal a perdu de vue Mayotte jusqu’à ce que Marie Guévenoux, nouvelle ministre déléguée chargée des Outre-mer, lève la main pour remettre l’île en proie à une crise migratoire à l’ordre du jour. A cette même table ronde, certains ont cru que serait abordé le Service national universel dont Emmanuel Macron avait reparlé lors de sa grande conférence de presse au début de l’année. Raté. Le Premier ministre l’a aussi zappé dans son entretien au Parisien. Avant, il y avait une secrétaire d’Etat chargée du "bidule" mais le bidule a aujourd’hui disparu...
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14/02 - "Il est curieux de rendre la PAC responsable des difficultés de notre agriculture" : nos lecteurs réagissent à l’actu
Agriculture : l’Europe a bon dos
Jacques Brachat, Saintry-sur-Seine (Essonne)
Il me paraît curieux de rendre la PAC responsable des difficultés de notre agriculture alors que toute l’Europe - sauf la France - enregistre un excédent commercial dans ce secteur. Cet insuccès de l’agriculture française ne démontre-t-il au contraire que nous ne nous sommes pas aussi bien adaptés que nos concurrents européens ? Regretter l’arrivée de tomates espagnoles, de porcs néerlandais et de poulets polonais "hypercompétitifs", c’est reprocher à l’agriculture desdits pays leurs succès (et la présence d’un éléphant dans la pièce, à savoir le consommateur). (« Les traités de libre-échange, coupables (trop) faciles", L’Express du 1er février.)
La FNSEA, syndicat ou lobby ?
Bruno Lonchampt, Dole (Jura)
Quand la FNSEA vient faire pression dans les lycées agricoles pour s’opposer à un projet végétarien (car il faut manger de la viande), quand elle s’oppose aux règles de protection de l’environnement, quand elle veut continuer à utiliser des produits toxiques pour la santé, quand elle défend une agriculture intensive non vertueuse, ne s’agit-il pas d’un lobby ? Quand un Premier ministre cède dans la panique face à ce lobby puissant, où est le pouvoir ? Il n’y a pas qu’un seul modèle d’agriculture possible !!! ("Technos et paysans : comment les réconcilier", par Gaspard Koenig, L’Express du 8 février.)
Natalité et peur de l’avenir
Albert Couzan, Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine)
Les causes de la baisse de la natalité sont multiples :...
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14/02 - Robert Badinter, un Juste de la République
On a souvent dit qu’il était l’homme d’un texte, la loi d’abolition de la peine de mort. C’était faux. C’était bien plus que ça. Robert Badinter, mort ce 9 février 2024, à 95 ans, était avant tout l’homme d’une idée, celle de l’esprit de justice plus fort que l’esprit de vengeance. Il aurait pu pourtant en vouloir au monde entier, et en particulier à la France ; il avait 15 ans quand son père est mort, déporté et assassiné à Sobibor, après avoir été raflé à Lyon parce qu’il était juif. Beaucoup ne se sont jamais remis de cette horreur. Robert Badinter en a fait le ressort de sa vie, une existence de combats au service d’une humanité plus civilisée.
L’ex-enfant caché accomplit de brillantes études, il devient avocat en 1951, à 23 ans à peine, docteur en droit l’année suivante. En 1965, le voilà professeur agrégé en droit privé, un concours qui le mènera jusqu’à la Sorbonne. Doux sourire, sourcils broussailleux, colères homériques devant les injustices ; le charisme Badinter opère déjà. En 1958, l’avocat est devenu l’intime de François Mitterrand, jeune étoile de la politique. Leur compagnonnage va durer quarante ans. Les deux hommes partagent les mêmes révoltes, notamment contre cette peine de mort que le ministre Mitterrand a laissé s'exercer, à regret, en 1956. Dans les années 1960, 24 hommes ont encore eu la tête coupée par cette guillotine d’un autre temps, comme Robert Badinter s’en indigne dans L’Exécution, son essai choc publié en 1973, devenu un classique étudié au lycée et en licence de droit.
Nommé garde des Sceaux en...
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14/02 - Dérives sectaires : pourquoi l’article sur la "provocation à l’abandon de soins" fait polémique
"Gourous 2.0", "sphère complotiste"… Le "fléau" des dérives sectaires est en "constante évolution" et mérite "d’adapter notre droit", a souligné la secrétaire d’Etat chargée de la Citoyenneté et de la Ville Sabrina Agresti-Roubache (Ville), à l’ouverture des débats sur l’examen d’un projet de loi visant à renforcer la lutte contre les dérives sectaires, entamé, mardi 13 février par l’Assemblée nationale.
La Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (Miviludes) "alerte sur les solutions miracles proposées par certains pseudo-thérapeutes contre des pathologies cancéreuses, comme des injections de gui" ou "des jus de citron", a-t-elle indiqué dans l'hémicycle.
L’Assemblée nationale a cependant mis en échec le gouvernement en s’opposant à la création d’un nouveau délit de "provocation à l’abandon ou à l’abstention de soins ou à l’adoption de pratiques dont il est manifeste qu’elles exposent la personne à un risque grave ou immédiat pour sa santé". Dans ce projet de loi, la "provocation à l'abstention ou à l'abandon de soins" serait punie d'un an de prison et de 15 000 euros d'amende. En toute fin de soirée, les députés ont, comme le Sénat, supprimé cet article le plus controversé du texte. Une coalition des oppositions a en effet rejeté l’article par 116 voix contre 108.
La "provocation à l'abandon de soins", c'est "quand une personne malade est incitée [NDLR : par un manipulateur] à abandonner ses traitements, de manière répétée et intentionnelle", a expliqué au Point Brigitte Liso, la...
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14/02 - Ukraine : l’armée commence à manquer de munitions faute d’aide américaine, dit Washington
L’Ukraine ne devrait pas recevoir d’invitation à rejoindre l’Otan lors du prochain sommet de l’Alliance atlantique début juillet à Washington. C’est ce qu’a affirmé mardi à Bruxelles l’ambassadrice américaine à l’Otan Julianne Smith. "Je ne m’attends pas à ce que l’Alliance invite" l’Ukraine à l’occasion de ce sommet, prévu du 9 au 11 juillet, a déclaré Julianne Smith lors d’un point de presse avant une réunion des ministres de la Défense de l’Otan ce mercredi et jeudi à Bruxelles.
Pour Julianne Smith, le sommet de Washington en juillet devrait signaler que "l’Alliance continue à se rapprocher de l’Ukraine" et prend "des mesures concrètes" pour favoriser une future adhésion de ce pays, aujourd’hui en guerre contre la Russie. Lors de leur sommet l’an dernier à Vilnius, les pays de l’Otan ont réaffirmé que l’Ukraine avait vocation à les rejoindre, mais sans fixer de calendrier.
Les infos à retenir
⇒ Il est "faux" de dire que la Russie a pris l’ascendant sur l’Ukraine, assure Stéphane Séjourné
⇒ La Russie a dit avoir neutralisé dans la nuit neuf drones ukrainiens
⇒ L’Estonie met en garde l’OccidentL’armée ukrainienne commence à manquer de munitions faute d’aide américaine
Un proche conseiller du président américain Joe Biden a indiqué ce mercredi "entendre de plus en plus souvent que l’armée ukrainienne rationne les munitions, voire en manque sur le front".
"Chaque jour qui passe, le coût de l’inaction des Etats-Unis augmente pour les courageux Ukrainiens sur le front", a dit Jake Sullivan, le conseiller à la sécurité nationale,...
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14/02 - La Corée du Nord procède à de nouveaux tirs de missiles vers la mer du Japon
La Corée du Nord a une nouvelle fois tiré des missiles de croisière vers la mer du Japon mercredi, selon l’armée sud-coréenne, sur fond de rhétorique de plus en plus agressive du dirigeant Kim Jong Un.
"Notre armée a détecté plusieurs missiles de croisière inconnus dans les eaux au nord-est de Wonsan vers 09H00 aujourd’hui (00H00 GMT) et les services de renseignement sud-coréens et américains procèdent à une analyse détaillée", a déclaré l’état-major interarmées sud-coréen (JCS) dans un communiqué. Le JCS a ajouté qu’il "surveillait de près tout signe ou activité supplémentaire de la part de la Corée du Nord".Son "ennemi principal"
Depuis le début de l’année, la Corée du Nord, dotée de l’arme nucléaire, a déclaré la Corée du Sud son "ennemi principal", fermé les agences dédiées à la réunification, et menacé d’entrer en guerre pour toute violation territoriale.
Pyongyang a également multiplié les essais d’équipements militaires, testant notamment ce qu’il a décrit comme un "système d’armement nucléaire sous-marin" et un missile balistique hypersonique à combustible solide.
Lundi, le Nord a annoncé avoir testé un nouveau système de contrôle de lance-roquettes multiple qu’il estime à même de renforcer significativement ses capacités de défense. L’armée nord-coréenne a lancé cette année une série de missiles de croisière, un type d’armes que le Nord pourrait fournir à la Russie pour une utilisation dans le conflit en Ukraine, selon des analystes.
Pyongyang et Moscou ont renforcé leurs liens et en septembre, le dirigeant Kim Jong-un a...
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14/02 - Grève des contrôleurs SNCF : à quoi s’attendre ce week-end ?
Une fin de semaine chaotique s'annonce dans les gares. Seul un TGV sur deux devrait circuler lors de ce week-end de vacances scolaires en raison d'une grève des contrôleurs, a annoncé, mercredi 14 février, Christophe Fanichet, le patron de SNCF Voyageurs.
"L'objectif, c'est d'assurer un TGV sur deux qui circule ce week-end", avec "autant de Ouigo que d'Inoui" et une priorité pour "les départs et les retours de la neige", a indiqué Christophe Fanichet sur franceinfo, précisant que "les perturbations, c'est vendredi, samedi et dimanche".
"La circulation des trains sera fortement perturbée" entre 20 heures jeudi et 8 heures lundi, a prévenu l'opérateur ferroviaire dans un communiqué, publié ce mercredi après-midi.
Dans le détail, le service sera réduit de moitié sur les lignes TGV Inoui et Ouigo, ainsi que pour les Intercités de jour et de nuit, a annoncé la SNCF. Il sera "normal" pour les trains Ouigo classiques et "perturbé" pour les liaisons européennes, comme l'Eurostar. Trois quarts des chefs de bord, sans qui un TGV ne peut pas circuler, devraient faire grève ce week-end, selon la SNCF.
👉Grève ce week-end à la SNCF
🗣"Ce mouvement, il est pour moi incompréhensible parce que les engagement de l'entreprise ,qui ont été pris en décembre 2022, ont été tenus", déclare Christophe Fanichet, PDG de SNCF Voyageurs pic.twitter.com/8kf7UFRebh— franceinfo (@franceinfo) February 14, 2024
Concernant les enfants, "on va faire le maximum". J'espère que la quasi totalité des enfants pourront partir...
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14/02 - Etats-Unis : le ministre de l’immigration inculpé, le nouveau casse-tête de Biden
C’est la première fois en près de 150 ans que le Congrès décide d’une telle sanction contre un ministre. Les républicains à la Chambre américaine des représentants ont inculpé mardi Alejandro Mayorkas, le ministre du président Joe Biden chargé de l’immigration, l’accusant d’avoir provoqué une crise à la frontière entre les Etats-Unis et le Mexique. Mais sa destitution reste largement improbable, compte tenu de la majorité démocrate au Sénat.
Les conservateurs avaient déjà tenté de l’inculper il y a une semaine, mais avaient manqué leur coup d’une poignée de voix, lors d’un vote humiliant. "C’est l’architecte en chef de la catastrophe", avait accusé plus tôt Mike Johnson, le chef républicain de la Chambre des représentants, qui a tranché sur le sort du ministre de 64 ans en début de soirée."Un acte flagrant de politique politicienne"
Joe Biden a rapidement réagi, en dénonçant, dans un communiqué, un "acte flagrant de politique politicienne qui a pris pour cible un honorable serviteur de l’Etat".
"Au lieu d’organiser des mascarades de ce genre, les républicains qui se préoccupent réellement de la frontière devraient demander au Congrès davantage de ressources et de renforcer la sécurité aux frontières", a fustigé le démocrate de 81 ans."Manoeuvre politique"
Les chances qu’Alejandro Mayorkas soit démis de ses fonctions à l’issue de cette procédure de destitution sont extrêmement faibles, mais la situation n’en reste pas moins un casse-tête pour Joe Biden, à moins de neuf mois de la présidentielle.
Les républicains, pour la...
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14/02 - L’armée israélienne annonce avoir lancé des raids aériens sur le Liban
L’armée israélienne a annoncé, ce mercredi 14 février, que des avions de combat ont lancé "une série de raids sur le Liban" voisin, faisant craindre une escalade entre les deux pays frontaliers après des mois d’échanges de tirs quotidiens dans le contexte de la guerre à Gaza.
Une femme, son fils et son beau-fils ont été tués dans une frappe sur le village de Sawaneh. Un quatrième civil a péri dans un raid sur le village d’Adchit et neuf personnes ont été blessées, a indiqué une source de sécurité libanaise. L'armée a annoncé avoir visé "des cibles terroristes du Hezbollah" dans les zones de Jabal el Braij, Houneh, Dunin, Adchit et Sawaneh.
Les infos du jour
⇒ Négociations au Caire sur Gaza : la délégation israélienne est rentrée
⇒ L’armée israélienne diffuse une vidéo du chef du Hamas
⇒ La crainte de l'Onu "d’un massacre à Gaza"Négociations au Caire sur Gaza : la délégation israélienne est rentrée
La délégation israélienne chargée des négociations en Egypte, au Caire, sur une éventuelle trêve avec le Hamas à Gaza est rentrée en Israël, ont rapporté ce mercredi des médias israéliens. Plusieurs médias israéliens, dont le Jerusalem Post et le Times of Israel, ont fait état mardi soir du retour de la délégation israélienne, sans autre indication. La délégation israélienne est "sur le chemin du retour depuis Le Caire", selon un responsable du bureau du Premier ministre, cité par Times of Israel.
Les discussions entre le directeur de la CIA, William Burns, le chef du Mossad, David Barnea, le Premier ministre du Qatar, Mohammed ben...
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14/02 - Gras, sucre, activité physique, obésité… "Tant d’erreurs ont été commises en matière de nutrition"
Auteur de plusieurs best-sellers aux Etats-Unis, Gary Taubes est un journaliste américain spécialisé dans l’investigation scientifique. Il a passé une large partie de sa carrière à enquêter sur les recommandations nutritionnelles. Sa position de journaliste, hors des cénacles médicaux, lui offre la liberté nécessaire à la remise en question des dogmes officiels. Alors qu’il publie un nouveau livre, Rethinking Diabetes ("Repenser le diabète", Penguin Random House), il revient pour L’Express sur l’origine de ces deux épidémies modernes que sont l’obésité et le diabète, et s’inquiète de la "révolution" des nouveaux médicaments anti-obésité.
L’Express : Quelles sont selon vous les causes de l’actuelle épidémie d’obésité ? Plus de 40 % des Américains sont obèses selon les Centres pour le contrôle et la prévention des maladies…
Gary Taubes : Deux paradigmes s’affrontent. La théorie majoritaire, c’est que l’industrie agroalimentaire a mis à notre disposition trop d’aliments savoureux et que par ailleurs, nous avons trop peu d’activité physique. Donc nous grossissons. Le point de vue alternatif, que je défends, voit l’obésité comme une affection hormonale, principalement due à l’insuline, en réponse au type de glucides que nous mangeons. Nous avons un système alimentaire dominé par des glucides raffinés, de la farine blanche au sucre. Plus les glucides sont raffinés, plus ils sont faciles à digérer et plus l’insuline s’élève.
Selon vous, de graves erreurs ont été commises dans les recommandations nutritionnelles. Pourquoi ?
Cette...
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14/02 - Mayotte : pourquoi le nombre d’habitants a doublé en 25 ans
Ils devraient être levés mercredi. Depuis début janvier, des barrages routiers bloquent la vie économique de Mayotte. Organisés pour dénoncer l’insécurité et la crise migratoire, les blocages ont mené ce week-end à une réponse du gouvernement. Arrivé dimanche 11 février sur l’île, Gérald Darmanin a promis des "mesures extrêmement fortes" pour répondre à la colère de la population. La plus remarquée : celle de l’annonce de la fin du droit du sol à Mayotte, que l'exécutif veut rendre possible par une révision constitutionnelle. "Il ne sera plus possible de devenir français si l’on n’est pas soi-même enfant de parent français, a indiqué le ministre de l’Intérieur. Nous couperons l’attractivité qu’il peut y avoir dans l’archipel".
Selon le dernier recensement, au 1er janvier 2024, on dénombre à Mayotte plus de 320 000 habitants. Le chiffre pourrait paraître ordinaire, au regard de la démographie des autres départements français : plus que la Guyane (295 385 personnes) et moins que les Vosges (où l’on en dénombre 355 431) ou la Haute-Vienne (370 339). Son évolution ne l’est pas. En un peu plus d’un demi-siècle, la population de l’île a été décuplée, doublant lors des trente dernières années. Une évolution "hors norme", selon les mots de l’Insee, "aussi bien au regard des standards nationaux, que même européens et mondiaux". Cette augmentation se traduit par une densité très forte sur "l’île hippocampe" qui, avec ses 805 habitants au kilomètre carré, ne peut être comparée qu'à certains départements d’Île-de-France. La raison de cette...
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14/02 - Ma première et ma dernière rencontre avec Badinter, par Jacqueline Remy
Jeune journaliste, je suis venue à la Chancellerie interviewer Robert Badinter sur une réforme en cours lorsqu’il était garde des Sceaux. C’était notre première rencontre. Eblouie par cet homme qui s’était tant battu contre la peine de mort pour finir par l’abolir, je lui ai posé mes questions auxquelles il a répondu avec une sévérité concentrée. Le journal m’avait demandé de me cantonner au régime minceur : trois feuillets, pas plus. Lorsque j’ai soumis au ministre les propos que je lui prêtais fidèlement, il me les a renvoyés sur treize feuillets, grattés d’une plume agacée. C’était trop long, l’article est passé à la trappe faute de place. J’ai retenu que Robert Badinter n’avait que mépris pour les postures, la superficialité, les approximations et… les résumés.
Ma dernière rencontre avec Robert Badinter date de l’été dernier. D’un pas de vieux monsieur élégant, il m’a conduite dans son bureau, face au jardin du Luxembourg. Le thé était prêt. Extrêmement courtois, il s’est laissé flotter sur ses souvenirs avec un plaisir malicieux. J’attendais qu’il me raconte comment, jeune avocat pendant la guerre d’Algérie, il avait défendu L’Express contre les multiples tentatives du pouvoir pour le museler alors que le journal dénonçait les législations d’exception, les horreurs de la torture, les violations des libertés. Il a bien voulu évoquer les multiples saisies dont le journal avait été l’objet, l’indignation qu’elles suscitaient dans le camp Mendès France, et le jeu subtil auquel se livrait Françoise Giroud pour ausculter les...
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14/02 - Chine - Etats-Unis : bientôt une nouvelle guerre du Pacifique ?
Dans ce nouvel épisode de La Loupe, on analyse la guerre d’influence que Pékin et Washington se livrent dans le plus grand océan du monde avec Axel Gyldén, grand reporter au service Monde de L’Express.
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L’équipe : Mathias Penguilly (écriture et montage), Charlotte Baris (présentation) et Jules Krot (réalisation).
Crédits : La Maison-Blanche
Musique et habillage : Emmanuel Herschon/Studio Torrent
Crédits image : Brendan Smialowski/AFP
Logo : Anne-Laure Chapelain/Benjamin Chazal
Comment écouter un podcast ? Suivez le guide.
Charlotte Baris : Pour l’introduction de ce podcast, notre journaliste Axel Gyldén, grand reporter au service Monde de L’Express, m’a donné rendez-vous dans un lieu secret. Il m’a promis que le voyage vaudrait le détour… Laissez-moi juste un instant pour sortir le téléporteur de La Loupe, qui nous permet de nous rendre n’importe où dans le monde. J’entre les coordonnées et on y va !
Ah oui ! Axel ne m’avait pas menti, c’est incroyable ! Me voilà sur une plage de sable fin. Il fait très chaud et humide, il y a beaucoup de monde autour de moi et le front de mer est assez bétonné. J’ai l’impression d’être dans une station balnéaire très touristique.
Axel Gyldén : Aloha Charlotte !
Charlotte Baris : Bonjour Axel ! Si j’avais des doutes sur notre localisation, les voilà levés : nous sommes...
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14/02 - SUV : quand Paris fait fausse route, par Jean-François Copé
Plus que les rats qui font désormais la triste réputation de la capitale, les nouveaux parias de l’espace urbain parisien se résument à trois lettres : SUV. C’est d’ailleurs pour les faire fuir que les Parisiens étaient appelés à se prononcer le 4 février "pour ou contre la création d’un tarif spécifique pour le stationnement des voitures individuelles, lourdes, encombrantes, polluantes". Exercice de démocratie participative diront certains. C’est au contraire une illustration frappante de tout ce qui peut éloigner les Français des urnes : le cynisme et la démagogie.
Car ne nous y trompons pas, bien que l’organisation d’une telle journée ait coûté pas moins de 400 000 euros aux contribuables, l’avis des Parisiens importe en réalité bien peu à Mme Hidalgo. Elle l’a d’ailleurs montré en imposant son projet de voie réservée au covoiturage et aux transports collectifs sur le périphérique. La consultation organisée pour trancher le sujet en 2023 avait pourtant recueilli pas moins de 82 % d’avis défavorables !
Comment comprendre qu’un tel comportement puisse bénéficier d’une telle indulgence médiatique une fois passés quelques soubresauts d’usage dans les vingt-quatre heures qui suivent ces dénis permanents de démocratie ? Le vote ainsi dévoyé, est rangé dans la catégorie des outils de communication et permet en réalité une seule chose à la maire de Paris : rejeter la responsabilité des conséquences de cette mesure simpliste sur les 3 % d’inscrits qui ont voté pour. Ce qui devait être l’expression de la voix de la majorité...
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13/02 - Cancer : l’étude qui pointe du doigt les additifs alimentaires
C’est une nouvelle pierre à l’édifice pour la compréhension de la nocivité des additifs alimentaires pour la santé. Dans une étude publiée ce mardi 13 février, des chercheurs, notamment de l’INRAE et de l’Inserm, réunis dans l’équipe de recherche en épidémiologie nutritionnelle (Cress-Eren), ont relevé les possibles liens entre les apports alimentaires des additifs alimentaires émulsifiants et la survenue des cancers.
Les additifs alimentaires émulsifiants ont particulièrement été étudiés par l’équipe de chercheurs. Outre les additifs conservateurs, édulcorants ou encore antioxydants, les additifs émulsifiants jouent un rôle important dans la fabrication des produits alimentaires. Leur usage vise à améliorer la texture des produits tout en prolongeant leur durée de conservation. La margarine, la mayonnaise, les sauces crémeuses, les bonbons, les aliments transformés emballés, les confiseries et plusieurs produits de boulangerie font partie des produits du quotidien fabriqués avec des émulsifiants.
En termes plus scientifiques, les émulsifiants comprennent notamment les mono- et diglycérides d’acides gras, les carraghénanes, les amidons modifiés, les lécithines, les phosphates, les celluloses, les gommes et les pectines. Au total, ces produits représentent en moyenne déjà plus de 30 % de nos apports énergétiques, et près de 60 % au Royaume-Uni ou aux Etats-Unis.3774_Aliments ultratransformés : le nouveau poison"Mieux protéger les consommateurs"
Les résultats de cette recherche sont fondés sur l’analyse des données...
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13/02 - L’Express infiltré par un espion du KGB : une enquête stupéfiante et nécessaire
"Il faut dire la vérité telle que nous la voyons", disait Jean-Jacques Servan-Schreiber, le fondateur de L’Express. Alors oui, cette définition géniale du journalisme, c’est celle qui soixante-dix ans plus tard, continue d’animer notre rédaction. Dire la vérité, telle qu’elle figure en toutes lettres, dans ces archives du KGB, passées clandestinement à l’Ouest dans les années 1990 et, depuis, soigneusement conservées au collège Churchill de l’université de Cambridge (Royaume-Uni). Des milliers de feuilles dactylographiées en cyrillique, qui, sous l’égide du transfuge Vassili Mitrokhine, ancien archiviste du KGB, et de l’historien britannique Christopher Andrew, avaient déjà commencé à parler en 1999 (1), en montrant à quel point la France était devenue un nid d’espions soviétiques pendant la guerre froide.
Cette fois, au terme d’une enquête de plusieurs mois, nous sommes allés plus loin, avec la révélation du nom d’un grand journaliste français, qui se cachait derrière l’alias "Brok". Selon les documents de Cambridge, auxquels nous avons pu avoir accès, cet agent du KGB a exercé au cœur des médias français pendant plusieurs décennies, en particulier à L’Express, où il occupa des fonctions de rédacteur en chef dans les années 1950 et 1960 avant de devenir le directeur de la rédaction en 1974.
Philippe Grumbach, "aristocrate de la presse", écrivait-on au moment de sa mort en 2003, à l’âge 79 ans. Un journaliste brillant. Mais aussi un traître à la France qui, pendant trente-cinq ans, a émargé au KGB. Par idéologie ? Puis...
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13/02 - Médicaments anti-obésité : demain, tous minces ?
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13/02 - Paris 2024 : Macron renonce au déplacement des bouquinistes des quais de Seine
C’est un revirement venant d’Emmanuel Macron en personne. Le président de la République a décidé de renoncer au déplacement prévu des boîtes des bouquinistes installées sur les quais de la Seine en vue de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques de l’été prochain à Paris, a annoncé ce mardi 13 février l’Elysée.
"Constatant qu’aucune solution consensuelle et rassurante n’a pu être identifiée avec ces acteurs", "le président de la République a demandé au ministre de l’Intérieur et au préfet de police de Paris que l’ensemble des bouquinistes soient préservés, et qu’aucun d’entre eux ne soit contraint d’être déplacé", a-t-on expliqué de même source. Selon son entourage, le chef de l’Etat leur manifeste ainsi "son attention considérant qu’il s’agit d’un patrimoine vivant de la capitale".Le dispositif de sécurité "adapté en conséquence"
La cérémonie d’ouverture des JO doit avoir lieu le 26 juillet sur la Seine. En invoquant des impératifs de sécurité, la préfecture de police avait prévu un retrait de "quelques jours" d’une partie des boîtes des bouquinistes, qui posaient un problème aussi pour la vue sur le spectacle fluvial depuis les quais hauts. Une solution de compromis avait été envisagée pour n’en démonter qu’une partie, mais sans satisfaire les bouquinistes.
Pour pouvoir maintenir les étals des bouquinistes, Emmanuel Macron "a demandé à ce que le dispositif de sécurité soit adapté en conséquence, les espaces concernés sur les quais hauts n’étant dès lors plus susceptibles d’accueillir du public pendant la cérémonie", selon...
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13/02 - Stéphane Courtois : "Le totalitarisme commence avec Lénine, pas avec Staline"
«Quand nous préparions Le Livre noir du communisme, je me rappelle le jour où Nicolas Werth nous a lu le premier chapitre qui portait sur Lénine et en particulier ses télégrammes secrets : "Pendez plus !", "Prenez plus d’otages !", "Assassinez !". Notre première réaction a été de nous exclamer qu’on ne pouvait pas publier ça. Nous étions d’anciens léninistes, et même si je n’étais plus révolutionnaire depuis longtemps, dans mon esprit, Lénine restait intouchable. » Cette confidence de l’historien Stéphane Courtois, l’un des meilleurs spécialistes français du communisme, en surprendra plus d’un. Elle s’avère pourtant révélatrice de l’aura qu’a conservée pendant longtemps – et conserve encore – le père du bolchevisme, disparu il y a cent ans. Le même Courtois, revenu depuis longtemps de son léninisme, montre dans une biographie passionnante, Lénine. L’inventeur du totalitarisme (Perrin), qui bénéficie cette année d’une réédition revue et augmentée, que le natif de Simbirsk ne fut pas l’idéaliste dont le vil Staline aurait trahi les bonnes intentions. Bien au contraire, il se révéla le chef d’orchestre à sang froid d’une mainmise brutale sur le pouvoir par une minorité de révolutionnaires autoproclamés serviteurs du peuple, et d’une persécution cruelle de ce même peuple.
L’Express : Pouvez-vous rappeler qui était Lénine ?
Stéphane Courtois : Vladimir Ilitch Oulianov, surnommé Lénine, a grandi à Simbirsk, une petite ville perdue sur la Volga où n’arrivait même pas le chemin de fer. Son père était inspecteur des écoles primaires et...
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13/02 - Pêche durable : la France encore loin de l’objectif fixé par l’Union européenne
La pêche durable française peine à rattraper son retard. Dans son dernier bilan publié le mardi 13 février, l’Institut français de recherche pour l’exploitation de la mer (Ifremer) révèle que 56 % des poissons pêchés et débarqués en France en 2022 étaient issus de populations exploitées durablement.
En clair, celles-ci sont assez nombreuses pour être prélevées sans mettre en péril leur renouvellement sur le long terme. En hausse de 2 points par rapport à l’année précédente, ce taux reste malgré tout très éloigné de l’objectif fixé par l’Union européenne : atteindre les 100 % de pêche durable à l’horizon 2020. Un retard sur le programme imputable à un manque de "décisions politiques qui sont contraignantes", estime Clara Ulrich, coordinatrice des expertises halieutiques à l’Ifremer.
Si la part des poissons pêchés durablement a bien augmenté depuis 2000 (elle était alors de 10 %) et 2010 (32 %), elle stagne depuis cinq ans, après avoir dépassé les 50 % en 2017. La pêche durable varie d’ailleurs selon les zones maritimes. En Méditerranée par exemple, seulement 36,5 % de la pêche est durable.
En conséquence, une grande partie des poissons pêchés et débarqués provient encore de populations dont le renouvellement est en danger : en 2022, l’Ifremer relève 20 % de populations surpêchées et dégradées, à l’image du maquereau en Atlantique ou de la sardine dans le golfe de Gascogne. À cela s’ajoute 2 % de populations dites "effondrées", telles que le merlu en Méditerranée ou le lieu jaune en mer du Nord.
Une pratique qui s’ajoute à la...
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13/02 - Alstom : les syndicats craignent 293 suppressions de postes en France
Le constructeur ferroviaire Alstom pourrait supprimer jusqu'à 293 postes en France, craignent les syndicats, alors que la direction parle, ce mardi 13 février, d'une "première estimation" communiquée aux représentants du personnel en amont de "discussions". Ces suppressions de postes s'appuieront, "dans la mesure du possible", sur des "départs naturels" et de "la mobilité interne", a expliqué la direction d'Alstom à l'AFP, confirmant une information du média spécialisé La Lettre et du quotidien Libération.
Elles concerneront des fonctions support, administratives et commerciales, au siège du groupe, à Saint-Ouen, au nord de Paris. Leur ampleur précise fera l'objet de discussions avec les représentants du personnel, notamment lors d'un CSE mercredi. "Ce sont des suppressions de postes boursières, du tape-à-l'œil", juge Vincent Jozwiak, syndicaliste FO à Valenciennes. "Mais derrière, il y a des salariés, et ce n'est pas ça qui va régler le problème d'Alstom," a-t-il réagi auprès de l'AFP. "Aucune décision n'a été prise à ce stade et il est normal d'avoir des discussions sur la base d'une première estimation", souligne la direction.
En novembre, Alstom avait annoncé un plan de désendettement avec des cessions d'actifs pour 500 millions à un milliard d'euros, la suppression de 1 500 postes administratifs dans le monde et une possible augmentation de capital, avec comme objectif de réduire la dette de 2 milliards d'euros. Les détails devraient être connus en mai 2024. "Nous mettons en oeuvre un plan d'action...
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13/02 - M6 : Nicolas de Tavernost quitte la direction
Nicolas de Tavernost a annoncé ce mardi 13 février qu’il allait quitter en avril son poste de président du directoire de M6, qu’il a contribué à fonder, dans un entretien au Figaro, un départ confirmé par le groupe.
"Mon départ a été repoussé plusieurs fois, notamment lié à des circonstances exceptionnelles : le projet de fusion avec TF1 qui a duré deux ans et qui n’a finalement pas abouti et l’appel à candidature pour la fréquence 6 pour laquelle on a dû batailler", rappelle Nicolas de Tavernost dans Le Figaro. "Ceci étant maintenant derrière nous, et après avoir clarifié notre stratégie sur le streaming, j’ai estimé que les conditions actuelles permettaient, compte tenu de la bonne tenue du groupe, de passer à l’étape de la succession", ajoute celui qui aura passé 34 ans à la tête du groupe.
"Il est préférable de confier la présidence du groupe à une nouvelle génération qui devra mener à bien sa transformation", indique dans un communiqué le groupe M6 qui publie mardi ses résultats et envisage de nommer David Larramendy, actuellement à la tête de M6 Publicité, pour lui succéder."Leadership" et "vision stratégique"
"Grâce à son leadership, son sens des affaires et sa vision stratégique, il a fait passer la société d'une petite chaîne de télévision à l'un des groupes audiovisuels les plus rentables et les plus diversifiés d'Europe", a salué le conseil de surveillance du groupe, dans un communiqué.
Nicolas de Tavernost a débuté sa carrière dans les médias en devenant directeur adjoint de Métropole Télévision (M6) en 1987,...
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13/02 - Le directeur de L’Express était… un agent du KGB : nos révélations sur Philippe Grumbach
Des stars à Pont-L’Evêque. Ce 11 octobre 1980, Philippe Grumbach, ancien directeur de L’Express, épouse Nicole, fondatrice d’une revue prisée du tout-Paris, de vingt-sept ans sa cadette. Alain Delon est là, en smoking nœud papillon, Isabelle Adjani a également fait le déplacement dans le Calvados. Les témoins se nomment Françoise Sagan et Pierre Bergé. On en parle dans Le Matin de Paris, le quotidien de la gauche socialiste, quelques photos sont même publiées dans le très branché Playboy, sous un article de Thierry Ardisson. Consécration mondaine pour Grumbach. Sur les clichés, ce quinquagénaire, que sa grande taille et ses traits forts rendent intimidant, apparaît plus impérial que jamais en costume-cravate-pochette, sourire de patriarche aux lèvres. "Un aristocrate de la presse", écrira L’Express à son décès, en 2003.
En ce début des années 1980, le journaliste est un homme puissant, aux confins des médias, de la politique, de la mode et du cinéma. De sa relation avec Jean-Jacques Servan-Schreiber, tout a été dit. "Le fidèle d’entre les fidèles" tranchent Alain Rustenholz et Sandrine Treiner dans leur ouvrage sur la famille du fondateur de L’Express. "L’esclave-esclavagiste", le surnomme l’éditorialiste Roger Priouret, sobriquet évocateur de sa relation à JJSS comme de sa propension à diriger le journal sans excès de démocratie participative.Intime de Mitterrand et VGE
On sait Philippe Grumbach intime de Pierre Mendès France, "mon cher ami", se nomment-ils dans leur correspondance, comme il l’a été de François...
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13/02 - Droit du sol à Mayotte : entre le gouvernement et LR, la possibilité d’un deal
Entre eux, trop de cadavres dans le placard. Trop de trahisons ou d’accords violés. Les relations entre le gouvernement et Les Républicains (LR) sont marquées du sceau de la défiance depuis les élections législatives. L’exécutif doute de cet insaisissable partenaire. La droite se sent maltraitée par un pouvoir qui souhaite sa mort. La révision constitutionnelle pour supprimer le droit du sol à Mayotte ravive ces sentiments. Le Premier ministre Gabriel Attal a défendu ce mardi 13 février une réforme "nécessaire" et "attendue par les Mahorais", confrontés à une immigration irrégulière massive. Voilà les deux rivaux contraints de danser un nouveau tango. Et si, cette fois, personne ne marchait sur le pied de l’autre ?
Pour supprimer le droit du sol à Mayotte, l’exécutif fait le choix d’une révision de la loi fondamentale. Ce droit a certes été aménagé dans l’île par la loi Collomb de 2018. Le gouvernement craint toutefois que le Conseil constitutionnel ne censure une révocation totale du droit au nom du principe d’indivisibilité de la République. Autant ne pas prendre de risques. L’Assemblée nationale et le Sénat devront voter le texte dans les mêmes termes, avant son adoption par une majorité des 3/5 des parlementaires réunis en Congrès. L’Elysée privilégie la présentation d’un projet de loi constitutionnel dédié à Mayotte, alors que d’autres révisions (IVG, Nouvelle-Calédonie, Corse) sont sur les rails. "Ce sera un Congrès différent pour chaque modification", assure le patron du groupe Renaissance Sylvain...
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13/02 - Hommage national à Robert Badinter : Le Pen et Mélenchon persona non grata
En mémoire de l’ancien garde des Sceaux, Robert Badinter, mort dans la nuit du 8 au 9 février à l’âge de 95 ans, les hommages se multiplient. Dès le lendemain de l’annonce de sa disparition, l’Elysée a annoncé un hommage national à 12 heures, le mercredi 14 février, sur la Place Vendôme à Paris - siège du ministère de la Justice depuis 300 ans. Emmanuel Macron avait précisé qu’il s’exprimerait à cette occasion sur la question d’une éventuelle panthéonisation de Robert Badinter. "Ces choses là prennent du temps", avait-il toutefois souligné.
Si l’hommage est bien "national", tous les élus ne seront pas, en revanche, les bienvenus. C’est en tout cas une demande de la famille du défunt, selon des informations du Figaro, confirmées par l’AFP : l’Elysée a fait savoir au Rassemblement national et à La France insoumise que leur présence n’était pas souhaitée - une exigence "fermement formulée par la philosophe Elisabeth Badinter", veuve de l’ancien ministre de la Justice. "On ne sera pas présents, la famille ne l’a pas souhaité. Je ne vais pas polémiquer", a déclaré Marine Le Pen, en marge d’une séance à l’Assemblée nationale.Mélenchon regrette un hommage "dont sont exclus une partie des Français"
A la mort de Robert Badinter, Marine Le Pen avait salué sur le réseau social X un "homme de convictions" ainsi qu’une "figure marquante du paysage intellectuel et juridique", bien qu’elle ne partageait pas "tous [ses] combats". La double candidate à l’élection présidentielle faisait alors référence à l’abolition de la peine de mort,...
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13/02 - Guerre en Ukraine, Chine, IA : pourquoi la décennie à venir sera "plus dangereuse"
De l’Ukraine à Gaza, de la Chine et l’Indo-Pacifique à l’Afrique subsaharienne : pour les experts en défense de l’International Institute for Strategic Studies (IISS), la décennie à suivre devrait sans aucun doute être "plus dangereuse", selon leur rapport 2024 de l’Equilibre militaire publié ce mardi 13 février. L’institut souligne que le monde est entré l’année dernière dans "un environnement sécuritaire fortement volatil", citant la victoire de l’Azerbaïdjan contre les séparatistes arméniens dans le Haut-Karabakh ou encore les coups d’Etat au Niger et au Gabon, et estime que cela est bien parti pour durer et encore s’intensifier.
"La situation actuelle en matière de sécurité militaire annonce ce qui sera probablement une décennie plus dangereuse, caractérisée par un recours marqué, par certains, à la puissance militaire pour faire valoir leurs revendications […] ainsi que par le désir, parmi les démocraties partageant les mêmes valeurs, de renforcer les liens bilatéraux et multilatéraux en matière de défense, en réponse à cette situation", résume le document.L'"ingéniosité" de l’armée ukrainienne
Alors que la guerre en Ukraine entame bientôt sa troisième année, l’IISS présente un bilan très complet sur l’état du conflit. Ainsi, l’institut estime que l’armée de Moscou a perdu près 3 000 chars de combat depuis le début de l’invasion, soit la totalité des réserves opérationnelles qu’elle avait en février 2022. Si elle a depuis compensé ses pertes en puisant essentiellement dans ses stocks de véhicules qui n’étaient pas en...
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13/02 - "Portal Kombat" : ce que l’on sait du contenu de ces sites de propagande pro-russe
Si son nom évoque celui d’un jeu vidéo, la réalité ne donne pas du tout envie de s’amuser. Ce lundi 12 février, le service français de lutte contre les ingérences numériques étrangères (Viginum) a révélé l’existence d’un réseau d’au moins 193 "portails d’information" russes, à destination d’un public international.
Un ensemble baptisé "Portal Kombat" par l’organisme français, "en référence à [sa] stratégie informationnelle offensive", précise-t-il dans son rapport technique. En Europe comme aux Etats-Unis, ces sites "diffusent des contenus pro-russes" qui légitiment la guerre contre l’Ukraine et mettent en avant des informations susceptibles de déstabiliser les soutiens de Kiev.
Estimant que les sites de "Portal Kombat" peuvent agir comme des cellules "dormantes", capables d’être activées à tout moment - et notamment à l’occasion des nombreuses élections attendues en 2024 - Paris et Berlin ont communiqué d’une même voix, ce lundi. A l’issue d’une réunion au format "Weimar", à laquelle était également convié le ministre polonais des Affaires Etrangères, le ministre français Stéphane Séjourné a annoncé, dans une vidéo publiée ce mardi sur X, le lancement d’un "système de riposte" à des "ingérences inacceptables".
A l’origine, les quelque 147 sites appartenant à "l’écosystème historique" créés depuis 2013 ciblaient "des audiences russes et ukrainiennes", avec des noms de domaine comportant le nom de localités des deux pays. Pour la plupart, ils reprennent des contenus "relativement peu politisés, voire inoffensifs". Certains d’entre...
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13/02 - Elisabeth Borne : de Matignon aux bancs de l’Assemblée nationale
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13/02 - Colons israéliens : la France annonce des sanctions contre 28 "extrémistes"
Paris hausse le ton face aux violences des colons israéliens en Cisjordanie occupée. Le ministère français des Affaires étrangères a annoncé, ce mardi 13 février, avoir adopté des "sanctions" à l’encontre de 28 "colons israéliens extrémistes" coupables de "violences contre des civils palestiniens en Cisjordanie".
"La France réaffirme sa condamnation ferme de ces violences inadmissibles. Comme nous l’avons affirmé à de nombreuses reprises, il est de la responsabilité des autorités israéliennes d’y mettre fin et de poursuivre leurs auteurs", écrit le ministère dans le communiqué.
Ces 28 individus sont "visés par une interdiction administrative du territoire français", a fait savoir dans un communiqué le Quai d’Orsay, qui a dit "travailler" à "l’adoption de sanctions au niveau européen" à l’encontre des colons violents. "La colonisation est illégale en droit international et doit cesser. Sa poursuite est incompatible avec la création d’un Etat palestinien viable, qui est la seule solution pour qu’Israéliens et Palestiniens puissent vivre, côte à côte, en paix et en sécurité", estime encore le Quai d’Orsay.
#Israël #Territoirespalestiniens | La France adopte des sanctions à l’encontre de colons israéliens extrémistes qui se sont rendus coupables de violences contre des civils palestiniens en Cisjordanie.
Communiqué conjoint @francediplo & @Interieur_Gouv ➡️ https://t.co/smyFyflGNX pic.twitter.com/4BNTSMj8we— France Diplomatie🇫🇷🇪🇺 (@francediplo) February 13, 2024
Selon l’Autorité palestinienne, plus de 380 Palestiniens...
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13/02 - Estonie, Lituanie… L’offensive du Kremlin contre des politiques baltes
"Ces gens sont responsables de décisions qui sont de facto une insulte à l’Histoire." C’est en ces termes que le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov, a justifié, mardi 13 février, le lancement de plusieurs avis de recherche contre des responsables des pays baltes.
Sont ainsi concernés la Première ministre estonienne, Kaja Kallas, poursuivie en Russie dans "une affaire pénale", selon une notice du ministère de l’Intérieur qui ne précise pas pour quel crime ou délit la dirigeante est accusée. Le secrétaire d’Etat estonien, Taimar Peterkop, a également été visé par un avis de recherche. Par ailleurs, le ministre lituanien de la Culture, Simonas Kairys, est aussi recherché par la police russe. Il est accusé par le Kremlin d'"actions hostiles contre la mémoire historique".
"L’action de la Fédération de Russie n’est pas surprenante, car il s’agit de sa tactique habituelle d’intimidation", a dénoncé Kaja Kallas dans un communiqué, promettant de continuer à soutenir l’Ukraine déchirée par la guerre et de lutter contre la "propagande russe". De son côté, le responsable lituanien estime dans un communiqué que "le régime [russe] fait ce qu’il a toujours fait : il essaie d’étouffer la liberté […] et de continuer à créer sa propre version qui est en contradiction avec les faits ou la logique."
Selon une source de l’agence de presse d’Etat nommée TASS, les deux responsables estoniens et le ministre lituanien sont poursuivis pour "destruction et dégradation de monuments [d’hommage] aux soldats soviétiques" de la...
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13/02 - Chômage : "Un gros choc va avoir lieu en 2025 avec la réforme France Travail"
Emmanuel Macron ne manque pas une occasion de se féliciter de la baisse du chômage en France, depuis son élection en 2017. Il est vrai que la fameuse courbe, dont son prédécesseur a longtemps attendu l’inversion, a atterri à son plus bas niveau depuis 1982, à 7,1 % au premier trimestre 2023. Las, la victoire fut finalement de courte durée. Depuis quelques mois, le taux de chômage repart à la hausse doucement, mais sûrement. Au quatrième trimestre de l’année dernière, il s’est stabilisé par rapport au précédent, à 7,5 %, selon les données publiées mardi 13 février par l’Insee.
Mais le mouvement pourrait ne pas s’arrêter là, ne serait-ce que pour des raisons mécaniques. A partir du 1er janvier 2025, tous les allocataires du RSA, soit quelque 1,86 million de personnes, seront automatiquement inscrits à France Travail - anciennement Pôle emploi - faisant exploser, de fait, les statistiques. D’ici là, une nouvelle catégorie, sur laquelle planche un groupe de travail présidé par l’économiste Eric Heyer, devrait être créée pour permettre de mieux lire et analyser cette évolution sans provoquer la panique. Une formalité ? Pas vraiment, car le problème se situe ailleurs. Si le nombre de demandeurs d’emplois inscrits à France Travail est un indicateur scruté par le gouvernement, c’est surtout le taux de chômage au sens du BIT, calculé par l’Insee, qui importe. Pour L’Express, Eric Heyer revient sur les conséquences de ce changement de cadre et les implications potentielles pour le gouvernement.
L’Express : Pour quelles...
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13/02 - Véran, Dussopt… Ces 9 ex-ministres de Borne qui font leur retour à l’Assemblée
De leur bureau ministériel, ils passent aux bancs de l’Assemblée nationale. Lundi 12 février, un mois après un remaniement mouvementé, neuf ex-ministres (sept du parti Renaissance, un MoDem et un Horizon) ont fait leur retour en tant que "simples" députés.
A commencer par l’ancienne Première ministre, Elisabeth Borne, qui a la particularité de ne jamais avoir siégé, dans l’hémicycle, en dehors des bancs réservés aux membres du gouvernement.
Elue pour la première fois à l’Assemblée nationale en 2022, elle a débuté comme ministre déléguée aux Transports (2017-2019) puis comme ministre de la Transition écologique et solidaire (2019-2020) sous les gouvernements d’Edouard Philippe. Elle a par la suite été chargée du Travail, de 2020 à 2022, lorsque Jean Castex a pris les rênes de l’exécutif.
Lors d’un déplacement dans sa circonscription du Calvados, le 8 février, l’ancienne cheffe du gouvernement s’est dite "heureuse de retrouver des députés avec lesquels [elle] travaille depuis 2017" et a assuré vouloir "aller au bout de son mandat de députée", dans lequel elle souhaite s’investir "pleinement". "Je n’ai jamais été fascinée par le pouvoir", ajoute-t-elle, au micro de France 3 Normandie. Une réponse à ceux qui la voient déjà au Conseil constitutionnel ou dans le privé.Borne à la commission des Affaires étrangères
Comme elle, pas mois d’une quinzaine d’ex-chefs du gouvernement ont fait leur retour à l’Assemblée ces dernières décennies - à l’instar de Manuel Valls, Laurent Fabius, ou encore Alain Juppé. Elisabeth Borne assistera...
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13/02 - Séries télévisées - Retrouvez nos chroniques écrans
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13/02 - Colère des agriculteurs : les craintes d’un retour du mouvement
La menace d’une mobilisation du monde agricole pèse de nouveau. Les syndicats, dont la FNSEA, le disent sans ambages. "Les agriculteurs n’ont jamais désarmé. Tout le monde a dit : on est prêt à repartir si le travail réalisé n’est pas au niveau des attentes, qui sont très fortes", a déclaré Arnaud Rousseau sur la matinale de TF1 ce matin, à quelques heures d’une réunion avec Gabriel Attal à Matignon. "L’intérêt de cette rencontre avec le Premier ministre, c’est de pouvoir faire le point, de travailler à des mesures très concrètes, puisqu’on est à mi-chemin, après l’annonce de mesures d’urgence et (avant) le Salon de l’agriculture qui aura lieu dans onze jours", a affirmé le céréalier.
Evoquant les annonces nombreuses du gouvernement, qui a déjà mis sur la table plus de 400 millions d’euros de mesures d’urgence, Arnaud Rousseau a indiqué : "On voit bien que tout le monde est au travail" et "si on n’avait pas mis cette pression, on n’en serait pas là".Rendez-vous à Matignon puis à l’Elysée
Dix jours après la mobilisation, le Premier ministre reçoit en ce moment même les dirigeants syndicaux à Matignon, en compagnie du ministre de l’Agriculture Marc Fesneau et de la nouvelle ministre déléguée, Agnès Pannier-Runacher. Dans la foulée, les présidents de la FNSEA et des JA, Arnaud Rousseau et Arnaud Gaillot, tiendront une conférence de presse à 20H00.
De son côté, Emmanuel Macron recevra la Coordination rurale et la Confédération paysanne mercredi, avant la FNSEA et les Jeunes agriculteurs "la semaine prochaine". Comme avant...
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13/02 - Ukraine : le Sénat américain adopte une aide qui risque d’être bloquée à la Chambre
A l’aube d’une troisième année de guerre, l’Ukraine a plus que jamais besoin de l’aide de l’Europe et des Etats-Unis. A Washington, la question fait de nouveau débat. Ce mardi midi, le Sénat américain a adopté une aide qui risque d’être bloquée à la Chambre. En pleine campagne présidentielle, l’équation s’est transformée en bras de fer à distance entre le président Joe Biden, qui réclame de toute urgence ces nouveaux fonds, et Donald Trump, qui prétend que s’il était réélu en novembre, il réglerait la guerre entre la Russie et l’Ukraine "en 24 heures" - sans vraiment expliquer comment.
Les infos à retenir
⇒ L’aide à l’Ukraine toujours bloquée par les alliés de Trump au Congrès
⇒ Cinq civils ukrainiens tués dans des bombardements russes
⇒ Donald Trump balaye les critiques après ses propos polémiques sur l’OtanLa Russie lance des avis de recherche contre trois hauts responsables baltes
La Russie a lancé ce mardi des avis de recherche contre trois responsables des pays baltes, dont la Première ministère estonienne Kaja Kallas, nouvelle illustration des tensions entre ces ex-républiques soviétiques et Moscou depuis l’attaque du Kremlin en Ukraine.
Le Kremlin a invoqué la vision opposée de l’Histoire qu’ont Moscou et ces Etats pour justifier cette décision. "Ces gens sont responsables de décisions qui sont de facto une insulte à l’Histoire, ce sont des gens qui mènent des actions hostiles contre la mémoire historique, contre notre pays", a avancé le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov.
Selon une notice visible...
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13/02 - Manouchian au Panthéon : quand l’édition s’empare de l’évènement
"Vous n’avez réclamé la gloire ni les larmes/Ni l’orgue ni la prière aux agonisants…" Pas sûr que ce poème d’Aragon (in Le Roman inachevé, 1956) chanté par Léo Ferré soit de mise en ce 21 février, date d’entrée au Panthéon de Missak Manouchian, grande figure de la Résistance intérieure française, accompagné de Mélinée, son épouse, résistante comme lui. La République française rendra donc les honneurs en grande pompe à ce célèbre ouvrier poète et militant communiste arménien, quatre vingts ans jour pour jour après sa mise à mort par les nazis avec 21 autres membres de son groupe Francs-Tireurs et Partisans - Main-d’œuvre immigrée (FTP-MOI) - Olga Bancic, la seule femme du groupe, sera, elle, guillotinée à Stuttgart le 10 mai 1944.
Comme à son habitude lors des commémorations, événements, etc., l’édition s’est emparée du sujet. Bon, on est loin de la célébration du cinquantenaire de Mai 68, qui avait entraîné une production record de 150 ouvrages et presque autant de déconvenues. Reste que ces dernières semaines, les publications se multiplient et cela dans tous les genres, essais, archives, beaux livres, BD, romans, poésie. Parmi les écrivains très en pointe dans cette salve, Didier Daeninckx, déjà auteur de Missak (Perrin, 2009), signe un roman jeunesse chez Oskar, une BD, Missak Manouchian. Une vie héroïque (Les Arènes), la préface de Missak et Mélinée Manouchian. Un couple en Résistance (L’Archipel) de Gérard Streiff, ainsi que l’introduction du recueil de Manouchian, Ivre d’un grand rêve de liberté (Points Poésie, édition...
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13/02 - Loi immigration : le RIP des Républicains a-t-il une chance d’aboutir ?
La riposte de la droite était attendue après la large censure fin janvier de la loi immigration par le Conseil Constitutionnel. Les Républicains vont tenter de soumettre plusieurs mesures retoquées par les Sages à un référendum d'initiative partagée (RIP), une procédure qui n'a jamais abouti pour l'instant.
"Il s'agit maintenant de rendre la parole au peuple français pour qu'il puisse se prononcer directement par référendum", affirme la droite dans l'exposé des motifs de cette proposition de loi qui ouvre la voie à ce RIP. Ce type de référendum, inscrit dans la Constitution depuis 2008, est une procédure qui n'a pas encore été couronnée de succès, les conditions pour qu'elle aboutisse étant difficilement surmontables.
Le principe : permettre aux parlementaires de provoquer un référendum avec le soutien d'une partie des électeurs, sans passer par un vote majoritaire au Parlement. Ainsi, le projet doit d'abord réunir au moins 185 parlementaires - soit un cinquième des 925 députés et sénateurs - puis passer dans un délai d'un mois le filtre exigeant du Conseil constitutionnel. Ce dernier a un mois pour juger de la conformité du texte.
Ensuite, il devra obtenir en neuf mois le soutien de 10% du corps électoral, soit environ 4,5 millions de personnes, avant que les Français puissent finalement se prononcer. Une fois que le nombre de signatures obtenues est vérifié par les Sages, le président de la République peut convoquer un réferendum - à moins que le Parlement n'examine la proposition de loi dans un délai...
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13/02 - Chômage : la fin de l’année 2023 s’est terminée sans embellie
Pas d'amélioration à la fin de l'année 2023. Le taux de chômage est resté stable au quatrième trimestre 2023, à 7,5 % de la population active en France (hors Mayotte), selon les chiffres publiés, mardi 13 février, par l’Insee, qui a légèrement révisé à la hausse le taux du trimestre précédent (+ 0,1).
Au quatrième trimestre, le nombre de chômeurs au sens du Bureau international du travail (BIT) augmente de 29 000 par rapport au trimestre précédent, à 2,3 millions de personnes, indique dans un communiqué l’Institut national de la statistique et des études économiques.
Le taux de chômage est supérieur de 0,4 point à son niveau de fin 2022, qui était le plus bas depuis 1982, souligne l'Insee. Il demeure nettement au-dessous de son pic de mi-2015 (10,5%). Dans le détail, au quatrième trimestre, le taux de chômage diminue de 0,2 point pour les 15-24 ans, à 17,5%, un niveau supérieur à celui d’un an auparavant (+0,6 point).Il augmente chez les 25-49 ans
Pour les 25-49 ans, il augmente de nouveau de 0,2 point sur le trimestre, à 7%, et se situe 0,5 point au-dessus de son niveau d’un an auparavant. Enfin, pour les 50 ans ou plus, le taux de chômage est quasi stable sur le trimestre (-0,1 point), à 5%, au même niveau qu’un an auparavant.
Le taux de chômage de longue durée (au moins un an) augmente "très légèrement" à 1,8%. Le "halo autour du chômage", soit les personnes désirant retourner sur le marché de l'emploi mais qui ne sont pas considérées comme chômeuses par le BIT (chercher effectivement un emploi et être...
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13/02 - Gaza : la CIA, le Mossad, le Qatar et l’Egypte se réunissent pour oeuvrer à une trêve
La pression internationale s’intensifie mardi pour un accord de trêve entre Israël et le Hamas incluant une nouvelle libération d’otages, malgré les menaces d’une offensive sur Rafah, dernier refuge pour plus d’un million de Palestiniens de la bande de Gaza.
Les infos du jour
⇒ Biden annonce qu’une pause "d’au moins 6 semaines" à Gaza est en discussion
⇒ Israël envoie une délégation au Caire pour des discussions sur un accord
⇒ Nouvelle attaque en mer Rouge, sur un navire grecIsraël doit garantir des "corridors sûrs" pour protéger les civils à Rafah, dit Berlin
La cheffe de la diplomatie allemande Annalena Baerbock a appelé Israël à garantir des "corridors sûrs" pour la protection des civils à Rafah, dernier refuge pour plus d'un million de Palestiniens de la bande de Gaza.
"Des centaines de milliers de personnes ont cherché refuge à Rafah sur ordre d'Israël, ces personnes doivent pouvoir continuer à y trouver une protection", a déclaré la ministre des Affaires étrangères allemande lors d'une conférence de presse avec son homologue de l'Autorité palestinienne Riyad al-Maliki à Berlin. Annalena Baerbock doit se rendre mercredi en Israël.
Plus tôt ce mardi, c'est la Norvège qui a mis en garde contre une offensive militaire israélienne sur Rafah, réclamant un "cessez-le-feu durable maintenant".Une réunion entre la CIA, le Mossad, le Qatar et l'Egypte
Les directeurs des renseignements américain et israélien et le Premier ministre qatari rencontrent mardi au Caire des dirigeants égyptiens pour "oeuvrer à une trêve...
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13/02 - Une "troïka des présidences de COP" : l’alliance inédite pour surveiller le climat
Les Emirats arabes unis, qui ont présidé la COP28, et leurs successeurs, l’Azerbaïdjan pour la COP29 et le Brésil pour la COP30, ont annoncé mardi avoir lancé un partenariat inédit pour "améliorer la coopération et la continuité" des négociations climatiques mondiales avec l’objectif de limiter le réchauffement à 1,5°C.
Cette "troïka des présidences de COP", prévue par l’accord final de la 28e Conférence des Nations unies sur le changement climatique, doit "garantir la collaboration et la continuité nécessaires pour maintenir en vue l’étoile polaire de 1,5°C, depuis Bakou jusqu’à Belém et au-delà", a déclaré Sultan Al Jaber, président de la COP28, cité dans un communiqué.
Les 198 pays qui ont adopté l’accord final de COP28 le 13 décembre à Dubaï, avaient donné mandat pour que ces trois présidences travaillent ensemble sur "une feuille de route pour la mission 1,5°C", objectif le plus ambitieux de l’accord de Paris, gravement menacé par la trajectoire des émissions de gaz à effet de serre de l’humanité.Les plus grands émetteurs de gaz à effet de serre
Les engagements actuels des pays placent le monde sur une trajectoire de réchauffement de 2,5° à 2,9°C au cours du siècle, selon les calculs de l'ONU. La limite de 1,5°C sera probablement atteinte entre 2030-2035, selon les estimations des experts du climat des Nations unies (Giec). Ces derniers soulignent que chaque dixième de degré supplémentaire intensifie et multiplie les phénomènes extrêmes.
Ce partenariat, selon l’accord final de la COP28, doit "renforcer considérablement...
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13/02 - Quelle est la meilleure méthode pour apprendre à lire ? Les réponses de la science
Certains enseignants, dans le cadre de l’apprentissage de la lecture, ont recours au principe de "devinette psycholinguistique". Comme cette professeure des écoles qui demande un jour à sa classe de CP de déchiffrer la phrase "le lapin est sous le sapin". L’un des élèves se lance et répond : "Le lapin est sous l’arbre" après avoir attentivement observé l’illustration qui représente la scène. La réponse, bien qu’approximative, est validée. Après tout, peu importe le chemin pris pour arriver au résultat, laisse entendre l’enseignante. L’important n’est-il pas que l’enfant ait compris le sens de la phrase ? L’anecdote, relayée par la docteure en psychologie Odile Espinoza, date de 2006. "Il est probable qu’aujourd’hui on ne se contenterait pas de cette réponse et on demanderait à l’élève d’aller plus loin en recentrant son attention sur l’identification des lettres et des syllabes. Pour autant, cette culture de 'l’à-peu-près' encouragée par le recours à certains principes issus de la méthode globale perdure", se désole cette spécialiste qui cosigne l’ouvrage L’Apprentissage de la lecture en 36 questions (Odile Jacob), à paraître le 21 février.
"Il est quand même incroyable que l’on en soit encore là malgré toutes les récentes avancées scientifiques, aussi bien dans le champ de la psychologie cognitive que des neurosciences", renchérit sa coauteure Anne-Marie Bruno, ancienne inspectrice de l’Education nationale. L’éternel débat qui oppose les partisans de la seule méthode syllabique (fondée sur la manière dont les lettres se...
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13/02 - "Un vrai test de leadership" : Biden pris au piège de l’extrême droite israélienne
Ce soir-là, à Jérusalem, ils dansent à l’idée d’un nettoyage ethnique, et Itamar Ben-Gvir, le sulfureux ministre de la Sécurité nationale israélienne, est le roi de la fête. Le 28 janvier dernier, plusieurs milliers de personnes et une dizaine de ministres se sont réunis pour fêter leur plan de "recolonisation" de la bande de Gaza, alors que la guerre fait rage dans l’enclave palestinienne. Comme Ben-Gvir, quatre autres ministres du gouvernement Netanyahou vivent dans des colonies en Cisjordanie, au mépris du droit international. Leur discours extrême, bien que rejeté par les autorités israéliennes, rend presque impossible les négociations avec le camp palestinien.Des obstacles à la paix
A Washington, l’administration Biden a identifié cette frange la plus radicale du gouvernement israélien comme l’obstacle principal à un cessez-le-feu, sans parler d’éventuelles négociations de paix avec les Palestiniens. Joe Biden sait que Benyamin Netanyahou ne peut se passer de ces ministres d’extrême droite dans sa coalition, sous peine de perdre le pouvoir. Le président américain sait, aussi, que toute tentative d’intrusion dans la politique intérieure israélienne peut se retourner contre lui.
"L’administration Biden montre des signes d’agacement de plus en plus évidents à l’égard d’Israël, mais elle continue de travailler discrètement, en coulisses, sans activer les leviers massifs dont elle dispose", souligne Aaron David Miller, qui connaît par cœur les pièges de la politique américaine vis-à-vis d’Israël. Cet ancien...
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13/02 - Fait religieux en entreprise : le malaise des managers
66 % des salariés constatent des faits religieux dans leur environnement de travail mais seuls 45 % des encadrants estiment avoir une connaissance satisfaisante des règles de droit et des lignes directrices de l’entreprise sur le sujet (Institut Montaigne, baromètre du fait religieux en entreprise 2022-2023). Une certaine ignorance des managers les contraint à se positionner entre le "il est interdit de…" et "faites comme bon vous semble". Ainsi, dans le secteur public (ou les délégations de service public) il est interdit de porter un vêtement religieux au travail ou de se parer d’un objet religieux visible. Le principe de laïcité et l’obligation de neutralité s’appliquent. Dans le secteur privé au contraire, l’entreprise "ne peut pas interdire au salarié de pratiquer sa religion de manière générale et absolue", rappelle l’Institut Montaigne. "La liberté religieuse est une liberté fondamentale consacrée par la Constitution de 1958 et par la Convention européenne de sauvegarde des droits de l’homme (article 9)", explique Olivia Guilhot, avocate associée du cabinet Voltaire. "Dans le secteur privé, c’est le respect des libertés individuelles qui prévaut. Le port d’un signe religieux (kippa, voile, croix) est donc autorisé", poursuit Lucy de Noblet, directrice du cabinet InAgora, conseil et formation sur la gestion de la laïcité et du fait religieux.
La liberté religieuse suppose que les salariés puissent manifester librement leurs croyances et donc porter des signes ostensibles. L’employeur ne peut jamais...
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13/02 - "Je les choque, je les attriste" : comment Macron traite ministres, conseillers et amis
Inouï ! Il arrive à Emmanuel Macron de manquer, à l’égard de ses amis politiques, de gracieuseté. Au zénith du psychodrame déclenché par un François Bayrou fort marri de ne pas avoir été traité comme son rang l’exige par le jeune Premier ministre Gabriel Attal, Emmanuel Macron, jetant de l’Elysée un coup d’œil aux déclarations ardentes du Béarnais ("Je n’entrerai pas au gouvernement" faute "d’accord profond sur la politique à suivre"), philosophe calmement : "Je l’ai associé au discours de la conférence de presse, le jour de la déclaration de politique générale les députés MoDem ont applaudi comme un seul homme, il fallait se lever avant ! François va voir les journalistes, il est tout ébouriffé… Moi, je le précarise." Faut-il préciser ? Pas un coup de fil, pas un échange depuis une discussion prometteuse en tête-à-tête le jour de la relaxe, aucun signe de la part du chef de l’Etat pouvant donner à l’intéressé le sentiment que ses doléances au plus haut niveau sont écoutées, pire, entendues. Le management par l’indifférence, leçon n° 1.
Contredite par la leçon n° 2, mais qui a dit que la cohérence, en Macronie, tenait lieu d’absolu ? Leçon n° 2, donc : parfois, faire preuve de souplesse. Même Jupiter doit apprendre l’horizontalité. Décembre, le froid améliore la réflexion, Emmanuel Macron songe à son "reset" de janvier. Il l’imagine en grand et a, pour cela, une idée tranchante : changer les deux visages du gouvernement que les Français voient depuis sept ans, Gérald Darmanin et Bruno Le Maire. Au puissant ministre de...
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13/02 - Robert Badinter : de ses années à L’Express à son discours d’1h23 contre la peine de mort
Ce nouvel épisode de La Loupe est consacré à Robert Badinter, ministre de la Justice, à l’origine de l’abolition de la peine de mort, et avocat de L’Express, qui vient de s’éteindre à 95 ans. On y retrouve Anne Marion, la documentaliste de L’Express.
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L’équipe : Charlotte Baris (écriture et présentation) et Jules Krot (montage et réalisation).
Crédits : INA, Alain Denvers
Musique et habillage : Emmanuel Herschon/Studio Torrent
Crédits image : Eric Feferberg/AFP
Logo : Anne-Laure Chapelain/Benjamin Chazal
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Charlotte Baris : 1h23, c’est la durée totale du discours dont vous venez d’entendre un extrait. Un discours prononcé par Robert Badinter, qui vient de s’éteindre à 95 ans et sachez que cet épisode est très spécial pour L’Express. Pour tout vous expliquer, j’accueille Anne Marion, qui est documentaliste à L’Express c’est-à-dire qu’elle se plonge régulièrement dans les archives du journal et de l’histoire française… Anne, tu connais donc ce discours d'1h23, prononcé le 17 septembre 1981 par Robert Badinter, devant l’Assemblée nationale. Et il est consacré à l’abolition de la peine de mort.
Anne Marion : Oui ce discours historique est l’aboutissement d’un long combat pour Robert Badinter. Quand il le prononce, il est ministre de la Justice de François Mitterrand....
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13/02 - Médicaments anti-obésité : la bataille à 100 milliards d’euros des laboratoires Novo et Lilly
Dans le coin gauche du ring, l’Américain Eli Lilly, 148 ans et une capitalisation boursière qui vient de dépasser les 700 milliards de dollars. Dans le coin droit, le Danois Novo Nordisk, 101 ans et une valeur en Bourse qui atteint 536 milliards de dollars - plus que le produit intérieur brut de son propre pays ! Il y a trois ans, ces deux laboratoires pharmaceutiques étaient encore poids légers, avec leurs 158 et 162 milliards respectifs. Depuis, ils sont devenus les champions incontestés de l’industrie pharmaceutique mondiale. Les géants Merck, AbbVie, Roche, AstraZeneca, Novartis et même l’ancien numéro 1 Johnson & Johnson, ne boxent plus dans la même catégorie.
Que s’est-il passé ? La révolution GLP-1, une hormone que nos intestins sécrètent naturellement et qui peut être imitée par des médicaments dits "agonistes du GLP-1", qui activent les récepteurs de cette hormone. Le premier traitement du genre, Ozempic, a été inventé par Novo dans le but de soigner le diabète de type 2 et a été autorisé aux Etats-Unis par la FDA, le gendarme des médicaments, en 2017. Mais très vite, le laboratoire danois remarque que ses clients diabétiques perdent du poids, et pas qu’un peu, avec des effets secondaires (nausées, vomissements, voire obstruction intestinale) limités. Le Graal. L’Ozempic s’avère être un coupe-faim efficace. Ou plutôt "un médicament qui provoque un sentiment de satiété", puisque depuis les scandales des médicaments amphétaminiques et assimilés comme le Médiator, le terme "coupe-faim" est...
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13/02 - San Francisco, Groenland, Zimbabwe… Quand les noms de lieux deviennent des armes politiques
Au Xe siècle, le navigateur norvégien Erik Le Rouge découvre un immense espace couvert de glace où seuls les ours blancs et les renards polaires les moins frileux parviennent à survivre. Qu’à cela ne tienne, il le baptise "Groenland", autrement dit "terre verte". Non qu’il ait oublié de chausser ses lunettes. Simplement, une fois retourné chez lui, il a la ferme intention d’y attirer des colons. Aussi a-t-il pris soin de choisir un nom susceptible de les séduire…
Cette anecdote, rapportée par Xavier Greffe, président de Patrimoine sans frontières dans un ouvrage sur la toponymie coordonné par Pierre Jaillard, le montre : voilà longtemps que les hommes et les femmes manipulent les noms de lieux dans leur propre intérêt. Les grandes puissances, notamment, ont utilisé ce moyen à loisir au gré de leurs entreprises coloniales, pour bien signifier qui étaient les nouveaux maîtres. Pour ne prendre que des exemples situés aux Etats-Unis, les Anglais ont ainsi donné à de nouvelles villes créées sur place des noms terriblement british : Birmingham (Alabama), Manchester (New Hampshire, London et Glasgow (Kentucky). Les Espagnols n’ont pas été en reste avec El Paso (Texas), San Francisco, Los Angeles (Californie) et la très symbolique Espanola (Nouveau-Mexique). On a même parfois assisté à des batailles entre puissances européennes : Nieuw-Amsterdam, créée par les Hollandais, est ainsi devenue New York après sa conquête par les Britanniques.
Comme on pouvait s’y attendre, un mouvement opposé a surgi quand des pays...
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12/02 - Désinformation contre l’Occident : la montée en puissance de la Russie
Dans sa guerre en Ukraine, mais aussi dans sa guerre hybride menée contre l’Occident, la Russie monte en puissance. Ce 12 février, le service français de vigilance et protection contre les ingérences numériques étrangères (Viginum) a dévoilé l’existence d’un réseau d’au moins 193 sites d’informations de propagande pro-russe, à destination d’un public international. Nommée "Portal Kombat" par les services français, la nébuleuse de sites Internet est orchestrée par un prestataire de services russes dont l’identité n’est pas encore dévoilée.
Publiés en français, en allemand, en anglais ou encore en polonais sur différentes plateformes, ces articles couvrent la guerre en Ukraine en reprenant le narratif pro-russe et légitiment pleinement l’invasion en Ukraine par la Russie. Ils émanent notamment de l’écosystème lié au site "Pravda", dont sa version francophone, "pravda-fr.com" vise spécifiquement les Français avec des contenus pour polariser le débat public.Dispositif "dormant"
Identifiée entre septembre et décembre 2023 par Viginum, cette nouvelle galaxie médiatique utilise des méthodes éprouvées : une sélection minutieuse de sources de propagande pro-russe selon la localité ciblée, l’automatisation massive de diffusion des contenus, et l’optimisation du référencement sur Internet.
Pour l’heure, l’opération "Portal Kombat" a eu peu de résonance sur le débat public européen, avec seulement 10 700 visites par le public français, 34 400 en Allemagne et 17 600 en Pologne. Néanmoins, le dispositif a de quoi inquiéter :...
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12/02 - Immigration : Mayotte, l’espoir français pour les Comoriens
Gérald Darmanin s’y est engagé. "Il ne sera plus possible de devenir français si l’on n’est pas soi-même enfant de parents français". En déplacement officiel à Mayotte ce dimanche 11 février, le ministre de l’Intérieur a annoncé la volonté de l’exécutif de supprimer le droit du sol dans le département le plus pauvre de France.
Dans le viseur du gouvernement : une immigration en particulier. Celle en provenance de l’archipel des Comores. En 2019, la quasi-totalité (95 %) des 123 000 étrangers présents à Mayotte étaient de nationalité comorienne, selon l’Insee. Ils représentaient près d’un tiers de la population mahoraise.
Un phénomène qui s’explique par des facteurs historiques, de proximité ou encore socio-économiques, qui poussent chaque année plusieurs milliers de Comoriens à quitter l’archipel - composé de trois îles : Grande Comore, Anjouan et Mohéli.Proximité géographique
L’île d’Anjouan, appartenant à l’archipel des Comores, se situe à moins de 70 kilomètres de Mayotte. Une distance qui, de toute évidence, ne représente pas un obstacle pour quiconque envisage d’effectuer une traversée en bateau.
C’est ainsi qu’entre 2012 et 2017, 5 630 Comoriens ont tenté de rejoindre l’île française à bord des "kwassa kwassa", petites embarcations de pêches motorisées utilisées par nombreux candidats à l’immigration clandestine.
Mais avec Mayotte, les Comores partagent bien plus qu’un simple voisinage. Les deux entités sont liées par une histoire coloniale commune, qui a notamment été à l’origine de nombreuses tensions et qui explique...
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12/02 - Au-delà du cas Mayotte, l’offensive de LR et du RN contre le droit du sol
C’est Noël tous les jours, en ce moment, pour le Rassemblement national. Pas une semaine ne se passe sans que le parti d’extrême droite ne revendique une "victoire idéologique". Dernière en date : l’annonce de Gérald Darmanin d’une révision constitutionnelle pour supprimer le droit du sol sur l’île de Mayotte, en proie à un important flux d’immigration illégale. "Il y a beaucoup de travail à Mayotte, comme il y en a d’ailleurs en Guyane, pour instaurer la loi de République. Parce qu’il n’y a pas deux catégories de Français et pas deux catégories de territoires", assurait pourtant Gérald Darmanin en 2018 sur France 2 lors d’un débat face à Jean-Marie Le Pen. "Marine Le Pen a été entendue", "Que de temps perdu" fanfaronnent les frontistes, qui portent cette mesure depuis des années. Le RN insiste sur ce prétendu succès pour s’extraire de son isolement doctrinal et parachever son entreprise de dédiabolisation. Comme il l’avait fait après le vote de la loi immigration, décelant avec emphase dans la restriction de l’octroi des APL aux étrangers une instauration de la "priorité nationale". Et puisque la brèche est ouverte, pourquoi s’arrêter là ?
"Pourquoi ce qui est possible à Mayotte ne le serait pas sur l’ensemble du pays ?, feignait de s’interroger, sur France info ce lundi, le président du parti Jordan Bardella. Il faut supprimer le droit du sol sur l’ensemble du territoire." Ce changement de pied du gouvernement permet au RN de remettre sur la table sa proposition historique et d’avancer ses pions dans cette...
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12/02 - Médicaments anti-obésité : un défi de taille pour les pouvoirs publics
Anne-Sophie Joly "n’a pas choisi d’être grosse". La présidente du Collectif national des associations d’obèses le dit avec force dans un livre-manifeste à paraître le 22 février. Une fois en "situation d’obésité", elle a tout tenté pour en sortir. Des régimes à la pelle, puis un anneau gastrique. Efficace pendant vingt ans, avant que des soucis de santé ne l’obligent à le faire retirer. Les kilos sont revenus, mais une autre opération est exclue. Son seul espoir désormais : les nouveaux médicaments contre l’obésité, qu’elle attend avec impatience – comme beaucoup des patients qu’elle représente.
Premier à avoir été autorisé aux Etats-Unis et en Europe, le Wegovy est déjà commercialisé outre-Atlantique et dans plusieurs pays européens (Norvège, Danemark, Islande, Allemagne, Royaume-Uni et Suisse). Mais pas en France. Un choix du laboratoire Novo Nordisk, qui déploie au niveau international un plan de distribution "responsable". Comprendre : contraint par des capacités de production pour l’instant insuffisantes. Etienne Tichit, le directeur général de Novo Nordisk France, indique toutefois que ses seringues amaigrissantes devraient être disponibles dans le courant de l’année : "C’est ce que nous souhaitons. Nous sommes dans l’attente d’un go de la direction du groupe, et des autorités sanitaires françaises." Une chose est sûre, cette arrivée ne manquera pas de susciter de nombreux débats, tant sur le prix que sur les conditions de remboursement de ces produits. "On peut facilement anticiper que les dépenses liées à ces...
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12/02 - De l’Occident à la Chine, pourquoi les armées peinent à recruter
Avis aux intéressés : la marine britannique recherche son prochain capitaine Nemo. Prérequis : avoir servi dans les forces régulières ou faire partie de la réserve. Salaire : environ 150 000 livres sterling annuels (174 000 euros). L’annonce, publiée au mois de janvier sur le compte LinkedIn de la Royal Navy, a fait l’effet d’un petit séisme dans la presse anglo-saxonne. Pour cause, celle-ci ne concerne rien de moins qu’un poste de directeur de sous-marins nucléaires dans le cadre d’"opérations furtives hautement classifiées". Le fameux humour anglais ? Bien au contraire. "Aucun marin en service n’est apte à remplacer le vice-amiral Simon Asquith", a commenté The Telegraph, évoquant un "contexte de crise de recrutement croissante" tel que l’armée anglaise pourrait prématurément retirer du service actif deux frégates, faute de marins disponibles.
Cette problématique concerne en réalité la plupart des armées professionnalisées. Au point que Léo Péria-Peigné, chercheur à l’Institut français des relations internationales (Ifri) spécialisé en armement, y voit un "problème de pays modernes du XXIe siècle". Aux Etats-Unis, le nombre de soldats en service actif devrait chuter, en 2024, à moins de 1,3 million - son plus bas niveau depuis 1940. En Belgique, l’armée a perdu 20 % de ses effectifs en cinq ans. Tout comme en Allemagne, où les recrutements sont en recul de 7 %. Sans parler de la France, où l’armée de terre accuse un déficit de 2 000 à 2 500 soldats pour 2023.
D’autant plus préoccupant, à l’heure où de nombreux...
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12/02 - En France, l’étonnant boom de la vasectomie
Ils ne veulent pas ou plus d’enfant, alors ils optent pour une solution définitive : le nombre d’hommes réalisant une vasectomie a considérablement augmenté durant la dernière décennie. Selon une étude publiée ce lundi 12 février par l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et la Caisse nationale de l’Assurance Maladie (Cnam), les stérilisations masculines ont été multipliées par 15 entre 2010 et 2022, passant de 1 940 à 30 288. Dans le même temps, les stérilisations féminines ont drastiquement diminué en France - d’environ 45 000 en 2013, elles sont sont passées à un peu plus de 20 000 en 2022.
La moyenne d’âge des hommes ayant opté pour cette contraception a diminué ces dernières années et s’établit désormais à un peu moins de 42 ans, contre 44 ans en 2010. Les hommes opérés vivaient "majoritairement dans les communes les plus favorisées socialement", précise aussi l’étude.
La vasectomie consiste à "couper ou obturer les canaux déférents", une obturation qui "empêche alors le passage des spermatozoïdes" vers l’urètre, explique sur son site la Haute autorité de santé. Cette méthode "doit être présentée comme permanente et irréversible", ajoute l’organisme. Réalisée par des médecins urologues, le plus souvent en anesthésie locale, la vasectomie est efficace dans les 8 à 16 semaines suivant l’opération. Un délai de réflexion de quatre mois est imposé aux candidats à cette opération.
Cette tendance à la hausse du recours à la vasectomie en France va à rebours de ce qui est observé ailleurs : "la...
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12/02 - Argent : ces placements sécurisés bien rémunérés
Difficile de se lancer dans un investissement en actions aujourd’hui tant les perspectives de croissance sont incertaines. Certes, la Bourse de Paris a affiché d’excellents résultats en 2023, avec une hausse de 16,5 % du CAC 40. Mais précisément : une telle performance peut-elle se renouveler en 2024 ? De nombreux épargnants craignent au contraire un repli du marché et, dès lors, se demandent que faire.
Qu’ils se rassurent : il est possible de profiter de placements sécurisés bien rémunérés pendant quelques mois, en attendant le bon moment pour revenir en Bourse. Ces produits sans risque et liquides - il faut pouvoir en sortir rapidement pour investir lorsqu’une occasion se présente - rapportent autour de 3 % par an, un niveau inédit depuis dix ans. Les hausses successives des taux directeurs décidés par la Banque centrale européenne (BCE), intervenues entre juillet 2022 et septembre 2023, ont porté le taux de dépôt à 4 %, redonnant des couleurs aux placements de court terme. De ce fait, les planètes devraient rester alignées tant que les banquiers centraux ne décident pas de les baisser. "Cela ne devrait pas arriver avant la fin du premier semestre 2024", indique Philippe Crevel, directeur du Cercle de l’épargne. Les épargnants ont donc encore quelques mois devant eux pour profiter d’un rendement attractif sur leur épargne sans risque. Le fléchissement devrait ensuite être graduel.
La bonne stratégie consiste donc à privilégier le livret A et le livret de développement durable et solidaire (LDDS),...
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12/02 - Israël-Gaza : à Rafah, l’opération controversée qui a permis de libérer deux otages
Elle était la dernière grande ville dans laquelle l’armée israélienne n’avait pas encore pénétré. C’est désormais chose faite. Dans la nuit du dimanche 11 au lundi 12 février, la ville de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, a subi une série de frappes aériennes en même temps qu’une incursion d’un commando de l’armée israélienne.
Une opération qui a permis la libération d’otages enlevés le 7 octobre dans le kibboutz Nir Yitzhak. Deux hommes, Fernando Simon Marman, et Louis Har, âgés respectivement de 60 et 70 ans, qui ont été conduits au centre médical Sheba, dans la banlieue de Tel-Aviv, pour de premiers examens médicaux.
Mais l’opération aurait en parallèle causé la mort d’une centaine de Palestiniens, d’après les chiffres communiqués par l’organisation terroriste Hamas. Des pertes civiles anticipées par la communauté internationale, qui s’inquiétait depuis plusieurs jours des conséquences d’une telle manœuvre militaire.Neutraliser les "derniers bastions de terroristes"
Le spectre d’un élargissement de la riposte israélienne à Rafah avait surgi mercredi 7 février, alors que les soldats de Tsahal continuent de mener des combats à Khan Younès, au nord de Rafah. Dans une allocution télévisée, le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, annonçait avoir appelé à la préparation d’une opération militaire dans la ville la plus au sud de la bande de Gaza où, selon lui, "les derniers bataillons terroristes du Hamas" se cachent. Mais où se sont également réfugiés près de 1,3 million de Palestiniens qui ont fui le nord de...
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12/02 - Menaces de Trump envers l’Otan : qui finance l’alliance transatlantique ?
C’est loin d’être la première fois que Donald Trump s’en prend aux alliés de l’Organisation du traité de l’Atlantique nord. Sa dernière sortie, samedi 10 février, n’en est pas moins retentissante. Lors d’un meeting en Caroline du Sud, l’ancien président, à nouveau candidat en 2024, a rapporté une conversation qu’il aurait eu avec un chef d’Etat d’un pays membre de l’Otan, sans le nommer.
"Un des présidents d’un gros pays s’est levé et a dit : "et bien, monsieur, si on ne paie pas et qu’on est attaqué par la Russie, est-ce que vous nous protégerez ?"", a raconté le milliardaire, avant de révéler sa réponse : "Non, je ne vous protégerais pas. En fait, je les encouragerais à vous faire ce qu’ils veulent. Vous devez payer vos dettes".
Sa déclaration a fait réagir des deux côtés de l’Atlantique. "Toute suggestion selon laquelle les Alliés ne se défendront pas les uns les autres sape notre sécurité à tous, y compris celle des Etats-Unis, et expose les soldats américains et européens à un risque accru", a par exemple indiqué le secrétaire général de l’Otan, Jens Stoltenberg. De façon plus complexe, le débat sur la participation insuffisante des pays européens au financement de l’Otan est un "vieux serpent de mer", selon Jean-Sylvestre Mongrenier, directeur de recherches à l’Institut Thomas More. "Les Etats-Unis ont toujours essayé de mettre ce sujet dans le débat, même si ça n’a jamais été dit de façon aussi tonitruante", ajoute le chercheur. Alors, comment est financé l’Otan et par qui ? L’Express fait le point.Financements directs...
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12/02 - Et le Numérique redevint subitement un secrétariat d’Etat
Comme un claquement de doigts de Thanos, l’iconique méchant de l’univers Marvel, et pouf, le Numérique. Disparu, Jean-Noël Barrot, qui poursuit toutefois son ascension du cursus honorum, en prenant le portefeuille de l’Europe. Disparu aussi, le ministère et ses prérogatives : une équipe élargie, un siège au Conseil des ministres et aux réunions interministérielles. Le Numérique, lors du remaniement, est redevenu l’affaire d’un simple secrétariat d’Etat, comme avant 2022 et la nomination du protégé de François Bayrou au MoDem.
Une rétrogradation donc, malgré l’importance prise par le sujet ces dernières années, entre la montée en puissance de l’intelligence artificielle (IA), sa place prépondérante dans le plan d’investissement France 2030, les débats sur la question de la souveraineté, ou bien la psychose autour des écrans. Encore plus, si l’on s’arrête sur le profil de sa remplaçante. Le parti centriste garde la main sur la fonction et n’a pas trouvé meilleure pilote que Marina Ferrari, 50 ans, discrète secrétaire à la Commission des finances. La cousine de Laurence - la journaliste de CNews - s’est parfois levée de son siège, dans l’hémicycle, pour parler logement ou aménagement du territoire. Jamais quantique, blockchain ou fibre optique. Faut-il s’en inquiéter ? Après tout, Jean-Noël Barrot n’avait qu’un passé de chercheur en économie, lui aussi besogneux, mais dont la curiosité initiale pour le Numérique ne dépassait pas le tableur Excel.
La force donnée au poste peut, dans ce cas, se révéler importante : Barrot a...
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12/02 - Harcèlement scolaire : les derniers chiffres préoccupants du ministère de l’Education
Plus d’un élève par classe est en moyenne victime de harcèlement scolaire selon les résultats d’une grande enquête nationale révélés par la nouvelle ministre de l’Education nationale Nicole Belloubet, ce lundi 12 février.
L’enquête menée en novembre 2023, dans le sillage d’un plan interministériel contre le harcèlement scolaire, a démontré que 5 % des écoliers du CE2 au CM2, 6 % des collégiens et 4 % des lycéens sont considérés comme victimes de harcèlement, a précisé la nouvelle ministre lors de son premier déplacement, dans un collège de Reims. "C’est un véritable fléau qu’il nous faut absolument réguler", a déclaré la ministre à la presse.
"Un élève ne doit pas venir dans son établissement scolaire la peur au ventre, mais au contraire le sourire aux lèvres", a encore ajouté Nicole Belloubet, qui au cours de sa visite au collège Robert-Schuman, a échangé avec l’équipe du programme de lutte contre le harcèlement de l’établissement. "En milieu scolaire, le harcèlement est le fait, pour un élève ou un groupe d’élèves, de faire subir de manière répétée à un camarade des propos ou des comportements négatifs voire violents", expose le service statistique de l’Education nationale, qui a exploité un échantillon représentatif de 17 000 questionnaires soumis à un total de 7,5 millions d’élèves du CE2 à la terminale.
Nicole Belloubet, ministre de l'Éducation nationale: "Plus de 1 élève par classe en moyenne subit du harcèlement" pic.twitter.com/BGEldKz01b— BFMTV (@BFMTV) February 12, 202419 % des écoliers du CE2 au CM2
Les...
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12/02 - Brésil : l’incroyable opération policière qui fait trembler le clan Bolsonaro
Nul doute que le lieutenant-colonel Guilherme Marques Almeida va désormais préférer le réveil au clairon de l’armée à celui qu’il a connu le jeudi 8 février… Au petit matin, quelqu’un frappe à la porte de son domicile de l’Avenida 85, situé à Goiânia, la capitale d’un Etat rural du centre du Brésil. Derrière la porte, des agents de la police fédérale sortent en trombe de leur pick-up. Nom de l’opération : "Tempus Veritatis", "l’heure de vérité", en latin. Ils ont en main un mandat de perquisition dans le cadre d’une enquête sur une "tentative de coup d’Etat" qui vise tout le clan de Jair Bolsonaro, accusé d’avoir fomenté les émeutes putschistes et le saccage des lieux de pouvoir à Brasilia le 8 janvier 2023, trois mois seulement après la victoire de Lula à la présidentielle. A la vue des fonctionnaires, le lieutenant-colonel Guilherme Marques Almeida… tombe dans les pommes. La justice suspecte ce haut gradé, aujourd’hui en charge des "opérations psychologiques de l’armée, d’avoir fait partie de la cellule digitale chargée de propager des fake news sur le processus électoral au Brésil.
Au même moment – alors que le militaire évanoui retrouve ses esprits – le téléphone de la journaliste politique la plus célèbre de la chaîne de télé Globo, Andréia Sadi, n’arrête pas de sonner. La déflagration est à la hauteur de l’opération. Du jamais-vu dans la saga des affaires judiciaires de Jair Bolsonaro. Pas moins de 33 mandats de perquisition ont été délivrés dans neuf Etats du pays par le très pugnace juge du Tribunal suprême...
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12/02 - Colère des agriculteurs : la FNSEA remet la pression sur le gouvernement
La FNSEA ne relâche pas la pression. Le premier syndicat agricole a menacé dimanche d'une reprise des actions si les récentes annonces de Gabriel Attal ne sont pas suivies d'effets concrets d'ici le Salon de l'agriculture. Message entendu à Matignon, puisque les services du Premier ministre ont indiqué ce lundi 12 février que Gabriel Attal recevra, dans l'après-midi de mardi, la FNSEA et les Jeunes Agriculteurs.
La réunion se tiendra à 16h30 en présence du ministre de l'Agriculture Marc Fesneau et de sa ministre déléguée Agnès Pannier-Runacher.
"On n'est pas dans le bon tempo (...), il faut accélérer le tempo", a prévenu dimanche le président de la FNSEA, Arnaud Rousseau, exhortant à des actes du gouvernement avant le Salon qui débute le 24 février à Paris et où sont attendus nombre de politiques dont le président de la République Emmanuel Macron.
Après deux semaines de blocages de routes et d'actions parfois tumultueuses, les manifestants ont levé le camp début février après trois salves d'annonces de Gabriel Attal sur des sujets aussi divers que les pesticides, les retraites des exploitants ou la viande de synthèse. Mais, depuis il n'y a "pas eu de rencontre ministérielle" ni avec le ministre de l'Agriculture ni avec le Premier ministre, et "pas de point de suivi", a déploré Arnaud Rousseau.
"On veut voir des décisions concrètes qui se voient dans les exploitations", a dit le patron de la FNSEA, même si "on comprend que, concernant la loi, on a besoin d'un peu de délai". Il avait évoqué le 2 février...
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12/02 - Passoires thermiques : la simplification annoncée par Christophe Béchu
C’est la nouvelle feuille de route pour un secteur en crise. Alors que le Premier ministre, Gabriel Attal, a promis un "choc" en faveur du logement, le ministre de la Transition écologique, Christophe Béchu, aussi chargé du Logement, annonce une réforme du diagnostic de performance énergétique (DPE).
Dans un entretien au Parisien, publié ce lundi 12 février, le ministre précise qu’"il y a un biais de calcul que je vous annonce corriger par un arrêté dont nous lançons la consultation cette semaine". "Plus la surface d’un logement est petite, plus la part de l’eau chaude sanitaire pèse sur son classement, sans lien réel avec le nombre d’occupants", explique-t-il. Ce "biais de calcul" entraîne l’étiquetage injustifié en "F" et "G" de près de 27 % des logements de moins de 40 mètres carrés, selon le ministre. Cette correction devrait donc permettre selon lui que 140 000 logements de moins de 40m2 sortent de la catégorie des passoires énergétiques (étiquetés F ou G). "Les logements qui vont voir leur étiquette améliorée représentent 11 % du parc immobilier de ces surfaces", assure Christophe Béchu.
Instauré en 2006, le DPE classe les logements de A à G en fonction de leur consommation d’énergie et, depuis 2021, de leur impact sur le climat. Un nouveau DPE, entré en vigueur en juillet 2021, prend en compte l’impact sur les émissions de gaz à effet de serre d’un logement. Il ne se fonde plus sur les factures de consommation d’énergie des occupants mais sur les caractéristiques physiques du bâtiment. Au début du mois...
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12/02 - Ukraine : le Kremlin et Musk démentent que Starlink soit utilisé par l’armée russe
A l’aube du début d’une troisième année de guerre, l’armée ukrainienne, éreintée par une contre-offensive ratée, se retrouve arc-boutée en défense, confrontée à un front figé. Face à des Russes plus nombreux et mieux armés, Kiev compte donc sur le soutien clair de Washington. Ce dimanche, le Sénat américain a fait un pas crucial pour l’adoption d’une aide de 60 milliards de dollars à l’Ukraine, bloquée au Congrès depuis des mois. En rassemblant 67 votes lors d’un vote de procédure, le Sénat indique qu’il a les voix nécessaires à l’approbation ultérieure de cette enveloppe, qui fera toutefois face à la rude opposition d’élus républicains à la Chambre des représentants.
Les infos à retenir :
⇒ L’aide à l’Ukraine avance au Sénat américain
⇒ Biden dénonce des propos "affligeants et dangereux" de Trump sur l’Otan
⇒ Paris, Berlin et Varsovie vont s’allier contre la désinformation russeLe Kremlin et Musk démentent que Starlink soit utilisé par l'armée russe
Le Kremlin et Elon Musk ont formellement démenti les accusations de Kiev selon lesquelles les forces russes utilisent sur le front le service d’accès à internet par satellite Starlink, détenu par le milliardaire. "Il s’agit d’un système non certifié dans notre pays, qui ne peut donc pas être fourni officiellement ici et qui n’est pas fourni officiellement", a affirmé lundi à la presse le porte-parole de Vladimir Poutine, Dmitri Peskov. "Par conséquent, il ne peut être utilisé d’aucune manière", a-t-il assuré.
Elon Musk, propriétaire de Starlink, avait lui démenti dimanche toute...
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12/02 - Immobilier : louer social, un bon plan financier
A Lyon et Paris, le réseau d’agences Gestia Solidaire vous propose de louer votre bien 5 à 10 % moins cher que le plafond des loyers encadrés… Un positionnement insolite qui permet à des profils inéligibles au parc social, mais moins prisés que d’autres sur le marché privé - famille monoparentale, étudiant sans garant physique, travailleur indépendant ou en CDD, etc. -, d’accéder à un appartement.
En contrepartie, le bailleur bénéficie d’un accompagnement fiscal et de garanties renforcées. "Notre principe est simple : outre le fait de donner du sens à leur investissement, les propriétaires doivent y trouver leur compte en termes de rentabilité et de sérénité", énonce Anne-Sophie Thomas, la cofondatrice.
Concrètement, Gestia étudie votre situation avant l’achat ou lorsque vous relouez votre bien, afin d’optimiser vos recettes : location nue ou en meublé non professionnel, avec le dispositif fiscal Loc’Avantages, la garantie de l’Etat Visale… "En cas d’impayés, nous faisons l’avance des loyers aux bailleurs puis nous gérons en direct le dossier avec la garantie", précise la dirigeante.
L’agence défriche également le maquis des aides aux travaux. Et insiste sur un autre atout de sa formule : louer à un public qui peine à se loger diminue le risque de rotation, et donc de vacance. "En outre, contrairement aux agences classiques, qui touchent un à deux mois de loyer à chaque locataire trouvé, nous ne sommes pas intéressés à la relocation", souligne Anne-Sophie Thomas. Les frais - 8,9 % du loyer mensuel, charges...
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12/02 - Etats-Unis : le ministre de la Défense Lloyd Austin "admis en soins intensifs"
Le ministre américain de la Défense Lloyd Austin a été admis en unité de "soins intensifs" dans le cadre de son hospitalisation pour un problème "urgent" de la vessie, a annoncé dimanche 11 février au soir le Pentagone en citant ses médecins. "Ce soir, après une série de tests et d’évaluations, le secrétaire a été admis dans l’unité de soins intensifs du Centre médical militaire national Walter Reed pour des soins de support et une étroite surveillance", indique un communiqué.
Lloyd Austin a délégué ses fonctions à son adjointe à la Défense Kathleen Hicks, a annoncé le Pentagone. Quelques heures auparavant, il avait cependant indiqué que Lloyd Austin s’était "rendu à l’hôpital avec les systèmes de communications classifiées et non classifiées nécessaires" pour exercer ses fonctions.
Lloyd Austin, auquel un cancer de la prostate a été diagnostiqué et qui a été récemment opéré, a été à nouveau admis à l’hôpital militaire Walter Reed dans la banlieue de Washington, a précise le porte-parole du ministère, Pat Ryder, ajoutant que le ministre recevait toujours un traitement et que la Maison-Blanche et le Congrès avaient été informés.
Lors d’une conférence de presse le 1er février, le secrétaire à la Défense, 70 ans, s’était excusé d’avoir gardé le secret sur son cancer, une affaire qui a provoqué un tollé dans le pays. Car en pleine année électorale et alors que les Etats-Unis, première puissance militaire mondiale, suivent de près deux conflits majeurs en Ukraine et dans la bande de Gaza, le septuagénaire a été opéré et deux fois...
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12/02 - Netanyahou : "Seule la poursuite de la pression militaire" permettra de libérer tous les otages
Rafah, ville de la bande de Gaza à la frontière avec l’Egypte, a été la cible d’une série de frappes israéliennes dans la nuit de dimanche à lundi 12 février. "La victoire est à portée de main. Nous allons le faire. Nous allons prendre les derniers bataillons terroristes du Hamas et Rafah, qui est le dernier bastion", a déclaré Benyamin Netanyahou sur la chaîne ABC News plus tôt dimanche.
Israël a annoncé lundi avoir libéré deux otages à Rafah, où le Hamas au pouvoir a fait état de 100 Palestiniens tués lors de cette opération nocturne. Rafah est devenue le dernier refuge pour les Palestiniens coincés à la frontière fermée avec l’Egypte, au nombre d’1,4 millions selon l'ONU, en grande majorité des déplacés ayant fui la guerre qui fait rage depuis quatre mois.
Les infos à retenir
⇒ Deux otages israéliens ont été libérés cette nuit dans le sud de la bande de Gaza
⇒ 100 morts dans une série de frappes dans le sud de Gaza, à Rafah
⇒ Des assaillants tués à Jérusalem et en CisjordanieLa perspective d'une offensive à Rafah est "terrifiante", selon l'ONU
Le Haut-Commissaire de l'ONU aux droits de l'Homme, Volker Türk, a déclaré lundi 12 février que la perspective d'une "véritable" offensive de l'armée israélienne sur Rafah, ville du sud de la bande de Gaza où se sont réfugiés des centaines de milliers de civils palestiniens, était "terrifiante".
"Compte tenu du carnage qui s'est déroulé jusqu'à présent à Gaza, on peut tout à fait imaginer ce qui va se passer à Rafah", s'est alarmé Volker Türk dans un communiqué.
Plus tôt dans la...
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12/02 - Placements : ces embûches que vous réserve l’année 2024
L’année 2023 aura déjoué tous les pronostics. Les experts s’attendaient à une débâcle sur les actions ? Les marchés en ont décidé autrement. L’indice phare de la Bourse de Paris, le CAC 40, affiche ainsi un solide bilan avec une hausse de 16,5 % sur la période. Mieux : aux Etats-Unis, le S & P 500 a gagné plus de 24 % en douze mois et le Nasdaq – l’indice des valeurs technologiques – plus de 43 % ! Les raisons de cette santé insolente ? Tout d’abord, une bonne résistance des entreprises à un environnement économique pourtant difficile. Mais aussi beaucoup d’espoir de la part des investisseurs dans les développements de l’intelligence artificielle et dans une probable détente de la politique monétaire. Un optimisme qui a largement soutenu les cours en fin d’année. A noter toutefois que "cette performance cache d’énormes disparités entre les valeurs, comme le souligne Nadine Trémollières, directrice de Primonial Portfolio Solutions. Au sein de l’indice américain, les sept titres Apple, Amazon, Microsoft, Alphabet, Meta, Tesla et Nvidia, appelés les 7 Magnifiques, ont représenté quasiment 80 % de la performance globale."NEW3789CT De belles performances sur les actions
Le monde des taux s’est montré moins surprenant. Avec six hausses des taux directeurs dans l’année, la Banque centrale européenne a montré la voie. Résultat, tous les placements de court terme ont vu leur rémunération grimper en flèche. Si le taux du livret A a été plafonné à 3 % par le gouvernement français, les sicav monétaires ont offert une...
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12/02 - Management : les "soft skills" nous conduisent vers la médiocrité, par Julia de Funès
Depuis les années 1970, les soft skills font progressivement leur apparition. Même dans les métiers les plus techniques (financiers, pilotes de ligne, ingénieurs, etc.) l’évaluation du soft occupe désormais une large part. Agilité, capacité à gérer ses émotions, aptitude à travailler en équipe, disposition à accepter les conflits font l’objet d’autant de tests et d’examens que les hard skills. C’est dire l’importance qu’ont acquise au fil du temps les qualités psychologiques et comportementales sur les compétences purement techniques.
D’où vient cette valorisation du soft ? De la psychologie positive qui infuse funestement notre pays depuis des décennies. Cette psychologie de comptoir n’en finit pas de vanter avec une sympathie solaire mêlée d’une sottise satisfaite, l’empire du doux (soft), du positif, de l’empathie, de la bienveillance, au point d’édulcorer le réel au mépris de l’exigence.
A quoi mène cette importance accordée aux soft skills ? A des process de recrutement qui n’en finissent pas. Après les rencontres opérationnelles, directionnelles, puis avec les responsables des ressources humaines, encore faut-il parfois que le candidat passe l’épreuve des questionnaires à choix multiples (QCM) visant à cerner une personnalité que ces tests ne parviennent de toute façon pas à saisir ! Les restitutions qui en résultent s’avèrent pour la plupart approximatives pour ne pas dire pire… Comment voulez-vous comprendre une singularité chatoyante et nuancée par l’usage de catégories rigides et générales ? Non seulement...
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12/02 - Trump et l’Otan : la réplique de Biden
Joe Biden a dénoncé, dimanche 11 février, les propos "affligeants et dangereux" tenus la veille par son rival Donald Trump, qui a affirmé qu’il "encouragerait" la Russie à s’en prendre aux pays de l’Otan si ceux-ci ne payaient pas leur part.
Lors d’un meeting en Caroline du Sud, Donald Trump a rapporté une conversation qu’il aurait eue avec l’un des chefs d’Etat de l’Otan, sans le nommer. "L’un des présidents d’un gros pays s’est levé et a dit : 'monsieur, si on ne paie pas et qu’on est attaqué par la Russie, est-ce que vous nous protégerez ?'", raconte l’ex-président républicain avant de révéler sa réponse : "Non, je ne vous protègerais pas. En fait, je les encouragerais à faire ce qu’ils veulent. Vous devez payer vos factures".
Donald Trump, qui affrontera probablement Joe Biden à l’élection présidentielle de novembre, reproche régulièrement aux alliés de l’Organisation du traité de l’Atlantique nord de ne pas tenir leurs engagements en matière de dépenses militaires. En campagne, il avait déjà menacé à plusieurs reprises de sortir de l’Otan s’il retournait à la Maison-Blanche.
Pour le démocrate, les propos de l’ex-président républicain ont signifié clairement "sa volonté d’abandonner les alliés de l’Amérique membres de l’Otan en cas d’attaque russe". "Le fait que Donald Trump avoue qu’il compte donner le feu vert à Poutine pour davantage de guerre et de violence, pour continuer son assaut brutal contre une Ukraine libre et pour étendre son agression aux peuples de Pologne et des Etats baltes est affligeant et dangereux", a...
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12/02 - IA générative : une méthode miracle pour qu’elles ne fassent plus d’erreurs ?
C’est le talon d’Achille des IA génératives. Le défaut que toutes les entreprises du secteur tentent de corriger. Les réponses de ChatGPT et consorts à nos questions sont toujours bien tournées. Hélas, elles ne sont pas toujours exactes. Elles peuvent inventer avec aplomb des publications scientifiques. Narrer le règne de rois n’ayant jamais existé. Régler ce problème serait un tournant décisif pour la filière. Cela bouleverserait ni plus ni moins que la manière dont on peut apprendre et s’informer. Raison pour laquelle la sphère de l’IA s’enflamme en ce moment pour trois petites lettres : "RAG". Un sigle désignant une méthode prometteuse : la génération augmentée de récupération ("Retrieval Augmented Generation" en anglais).
Pour comprendre cette révolution, il faut se pencher d’abord sur la raison pour laquelle les IA génératives affirment parfois des choses complètement fausses. Les grands modèles de langue (LLM) génératifs sur lesquels reposent des outils tels que ChatGPT ou Gemini (ex-Bard) sont entrainés sur d’immenses bases de texte. Qu’apprennent-ils dessus ? "A prédire le mot suivant le plus probable quand on leur donne un début de texte", explique Benoît Sagot, chercheur spécialisé en traitement automatique des langues à l’Institut National de Recherche en Informatique et Automatique (Inria). "De proche en proche, poursuit l’expert, l’IA prédit un mot, puis l’autre, jusqu’à fabriquer parfois de longs textes."
Si ces intelligences artificielles génératives sont étonnamment douées pour tenir une...
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12/02 - "Elle veut peser sur 2027" : Elisabeth Borne à l’Assemblée, les coulisses de sa rentrée
Elisabeth Borne ne l’a pas oublié. Au soir de son limogeage de Matignon par Emmanuel Macron, la Première ministre reçoit un bouquet de fleurs expédié par Gérald Darmanin. Une longue guerre d’usure prend fin. Chacun peut pardonner à l’autre ses avanies. Elle, l’offensive estivale du locataire de Beauvau pour lui chiper sa place. Lui, le sabotage de sa rentrée politique à Tourcoing. La rivalité est éteinte, la paix peut être signée. L’examen du projet de loi immigration avait esquissé cet armistice. Chargés par le chef de l’Etat d’obtenir un accord à toux prix avec la droite, Élisabeth Borne et Gérald Darmanin avaient travaillé en bonne intelligence. Et partagé un dîner, avant Noël, dans un restaurant de fruits de mer.
Depuis, ils ne se quittent plus. Les deux compères ont déjeuné ensemble ce mardi 6 février, après les vacances marocaines de l’ex-cheffe du gouvernement. La donne a changé. Élisabeth Borne est redevenue députée du Calvados. Devenue, plutôt. Elue lors des législatives de juin 2022, elle n’a jamais siégé à l’Assemblée nationale, puisque nommée à Matignon avant son élection. L’élue Renaissance fera son retour ce mardi au Palais Bourbon, à l’occasion d’une séance de questions au gouvernement (QAG).Déjeuner avec Braun-Pivet et Darmanin
Élisabeth Borne prépare avec minutie cette nouvelle vie. Elle a déjeuné le 5 février avec la présidente de l’Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet, trois jours après avoir pris un café avec son prédécesseur Richard Ferrand. Elle a rompu le pain avec son successeur Gabriel Attal, échangé...
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12/02 - L’Occident n’a pas dit son dernier mot : la Une de L’Express à La Loupe
Dans ce nouvel épisode de La Loupe, Thomas Mahler, directeur adjoint de la rédaction, nous exposent les atouts de l’Occident face à la Chine et à la Russie.
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L’équipe : Charlotte Baris (écriture et présentation) et Jules Krot (montage et réalisation).
Musique et habillage : Emmanuel Herschon/Studio Torrent
Crédits image : Brendan Smialowski/AFP
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Charlotte Baris : Alors laissez-moi un instant, chers auditeurs, je suis à vous tout de suite… Pour commencer cet épisode, j’ai mis de nombreux extraits sonores de côté. Ces sons que vous allez entendre, vous les connaissez peut-être déjà si vous écoutez régulièrement La Loupe. Ils viennent d’un épisode du début du mois de janvier avec le service Monde de L’Express, où on vous exposait les risques géopolitiques que nous réservait l’année 2024.
Cyrille Pluyette : Ces deux guerres vont continuer cette année - celle en Ukraine qui s’est poursuivie et celle qui a démarré au Moyen-Orient.
Axel Gyldén : Derrière cette création artificielle d’un conflit à la frontière du Venezuela, il s’agit de créer un nouveau foyer de tensions.
Clément Daniez : Ces attaques djihadistes, elles vont se multiplier.
Axel Gyldén : Cette élection de novembre pourrait voir le retour de Donald Trump à la...
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12/02 - Le "format de Weimar" : cet outil diplomatique face à la désinformation russe
C’est un format de discussion diplomatique trilatéral historique, de nouveau mobilisé face à Moscou. Ce lundi, la France, l’Allemagne et la Pologne dévoileront une nouvelle coopération contre les opérations étrangères de désinformation, venant notamment de Russie, a annoncé le chef de la diplomatie française dans un entretien ce week-end au quotidien régional Ouest France.
Paris, Berlin et Varsovie réunis ensemble à une même table : c’est ce qu’on appelle également le "triangle de Weimar", du nom de cette plateforme d’échanges réguliers entre trois des pays les influents en Europe. Créée en 1991, du nom de la ville où fut établie la Constitution de la République allemande de Weimar (1918-1933), cette coopération avait initialement pour but de soutenir l’adhésion de la Pologne à l’Otan. Elle est ensuite devenue un outil diplomatique pour appuyer des choix politiques et diplomatiques au sein de l’Union européenne, mais aussi à l’international. Les chefs d’Etat des trois pays s’étaient ainsi réunis pour la dernière fois en juin dernier à l’Elysée, afin de se coordonner sur la question de l’aide militaire à l’Ukraine.
Cette fois-ci, c’est donc le ministre des Affaires étrangères français Stéphane Séjourné, son homologue allemande Annalena Baerbock et polonais Radosław Sikorski, qui seront réunis ce lundi au château de la Celle-Saint-Cloud, dans les Yvelines, non loin de Paris, pour évoquer les nouvelles attaques informationnelles lancées par Moscou contre les trois pays. Mais également les sujets de défense européenne, dont le...
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11/02 - Finlande : Alexander Stubb remporte l’élection présidentielle
Le conservateur Alexander Stubb a remporté dimanche la présidentielle en Finlande, a concédé son rival Pekka Haavisto, dans un scrutin marqué par les tensions avec la Russie voisine depuis l'adhésion du pays à l'Otan.
"Alexander, félicitations au 13ème président de la Finlande", a dit Pekka Haavisto à la télévision publique, membre des Verts mais qui se présentait en indépendant. Alexander Stubb bénéficie de 51,7% des voix, après le dépouillement de 98,3% des bulletins de vote. 70,7% des quelque 4,3 millions d'électeurs se sont déplacés pour voter lors de ce second tour.Il est élu pour six ans
"La seule chose à laquelle je pense maintenant, c'est la reconnaissance. C'est une grande victoire pour la démocratie en Finlande, je suis extrêmement fier de tous les Finlandais qui ont voté", a réagi Alexander Stubb à la publication des résultats provisoires.
Doté de pouvoirs limités par rapport au Premier ministre, le chef de l'Etat, élu pour six ans, dirige la politique étrangère du pays en étroite coopération avec le gouvernement. Il est également commandant suprême des forces armées.Membre de l'Alliance atlantique
Un rôle notable qui a encore pris de l'importance du fait des développements géopolitiques en Europe et de l'entrée dans l'Otan de la Finlande, qui partage 1 340 kilomètres de frontière avec la Russie.
Neutre pendant la Guerre froide, le pays nordique a mis fin à trois décennies de non-alignement militaire après l'invasion de l'Ukraine. Il est devenu membre de l'Alliance atlantique l'an dernier, au grand dam...
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11/02 - IA : les branches professionnelles qui seront le plus impactées
Les deux entreprises s’associent à nouveau en France. Dimanche 11 février, le géant du numérique Meta (Facebook, Instagram, WhatsApp) et l’entreprise française de formation professionnelle Simplon ont annoncé un nouveau partenariat à destination du grand public français : des initiations à l’intelligence artificielle (IA) générative gratuites et accessibles à n’importe qui.
Après leur "académie du métavers" en 2022, les deux sociétés s’attaquent cette fois à cette technologie de génération automatique de texte, d’image, de son ou de vidéo, à l’image de l’IA conversationnelle ChatGPT (OpenAI). Ainsi, ce nouveau projet prévoit d’organiser des ateliers d’une demi-journée dans huit villes françaises (Marseille, Lyon, Paris, Lille, Nantes, Rennes, Montpellier et Bordeaux), sans prérequis, afin d’apprendre les bases de ces outils. Les formations seraient également diffusées en ligne en temps réel.
Concrètement, l’initiation sera axée autour de trois points : une explication théorique de l’IA générative et des outils existants, une prise en main des différents modèles, et une sensibilisation aux limites et aux biais induits par cette technologie. Meta promet également que les IA utilisées dans les ateliers seront variées et ne se limiteront pas aux modèles conçus par ses équipes. Une annonce importante si l'on se fie aux chiffres qui montrent que de nombreux secteurs professionnels seront impactés par cette technologie dans les années à venir.
Une initiative financée en partie par Meta pour un montant inconnu, dans une volonté...
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11/02 - Demain tous minces ? Enquête sur la révolution des médicaments anti-obésité
Certains médicaments changent le monde, et le destin des patients. Ils sont rares. Les antibiotiques, l’aspirine, l’insuline appartiennent à cette catégorie. Les nouveaux traitements de l’obésité viendront-ils allonger cette liste ? Beaucoup de médecins y voient déjà une révolution. A l’étranger, les patients se les arrachent, la demande explose, et les usines n’arrivent plus à suivre. Les fabricants investissent des dizaines de milliards d’euros pour démultiplier leurs lignes de production. La capitalisation boursière des deux leaders du marché, le danois Novo Nordisk et l’américain Eli Lilly, s’est envolée ces derniers mois. Au point d’en faire, et de très loin, les nouveaux poids lourds de l’industrie pharmaceutique mondiale.
Ces produits commencent à peine à arriver en France – 10 000 patients bénéficient pour l’instant d’un accès précoce au Wegovy (Novo Nordisk), le premier de la catégorie à avoir été autorisé, en 2021 aux Etats-Unis et en 2022 en Europe. Mais, dans les pays où ils sont déjà commercialisés, on ne parle plus que d’eux. Aux Etats-Unis, des stars comme la présentatrice Oprah Winfrey, le chanteur Robbie Williams ou le magnat de la tech Elon Musk reconnaissent y recourir. Le magazine Science a qualifié ces médicaments de "découverte de l’année 2023". Et pour le Financial Times Lars Fruergaard Jorgensen, le patron de Novo Nordisk, était, lui, l’homme de l’année. Sur les réseaux sociaux, les tiktokeuses se piquent face caméra, et, dans la presse people, le dernier jeu à la mode est de deviner quelles...
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11/02 - Attal et le "verrou numérique" pour les jeunes : ces outils déjà existants
Huit ans et demi. C’est l’âge moyen de la première inscription sur un réseau social en France, selon une enquête de la Commission nationale de l’informatique et des libertés (Cnil) menée en 2021, avec les libertés et les dérives dangereuses qui en découlent. Pour faire face à ce constat, Gabriel Attal a annoncé dans une interview au Parisien ce dimanche vouloir mettre en place un "verrou numérique" pour les plus jeunes, en souhaitant notamment mieux empêcher l’accès des moins de 13 ans aux réseaux sociaux. Un "chantier très difficile mais pas impossible", affirme le Premier ministre, qui a annoncé vouloir "travailler avec les plates-formes" pour également conditionner l’accès des 13-15 ans à l’accord des parents, plutôt que de "prendre des décisions contraignantes" au niveau de l’Etat.
Si une loi adoptée et promulgée en juillet dernier a fixé une majorité numérique à 15 ans et réclame des plateformes de "mettre en place une solution technique" pour appliquer de nouvelles obligations (permettre aux parents de demander la suspension du compte de leur enfant, activer lors de l'inscription d'un mineur un dispositif de contrôle du temps passé en ligne), la réalisation concrète reste encore floue.
"Je pense qu’il y a un chemin pour y arriver en collaboration avec les plates-formes. Facebook, Twitter, TikTok et autres ont conscience de l’enjeu réputationnel pour eux. Ils joueront le jeu", insiste Gabriel Attal. Pour réussir à mieux contrôler l’utilisation des réseaux sociaux par les plus jeunes, des outils existent...
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11/02 - Le plan de Macron pour écrire un "nouveau chapitre" avec le Maroc
C’est peu dire que sa nomination est a priori loin d’être un signal d’apaisement. Alors que les relations diplomatiques entre Paris et Rabat sont extrêmement tendues depuis maintenant plusieurs années, le nom de Stéphane Séjourné, depuis janvier le nouveau ministre des Affaires étrangères et chef de la diplomatie française, n’était pas forcément en haut de la liste pour tenter de régler la situation.
Et pour cause : en janvier 2023, le royaume avait pris très personnellement le fait d’être visé par le vote d’une résolution au Parlement européen dénonçant la détérioration de la liberté de la presse au Maroc dont… Stéphane Séjourné, à l’époque chef du groupe centriste Renew à Bruxelles, avait été l’un des principaux architectes.
Et pourtant, à la demande du président de la République lui-même, c’est bien lui qui va "personnellement" œuvrer au rapprochement entre Paris et Rabat, a annoncé le nouveau patron du quai d’Orsay dans un entretien au quotidien Ouest-France, expliquant qu’Emmanuel Macron lui a demandé "d’écrire un nouveau chapitre" dans la relation franco-marocaine. "On a eu plusieurs contacts depuis mon arrivée" en poste, le 12 janvier dernier, avec les Marocains, a précisé Stéphane Séjourné.Une décennie de tensions
S’il faut rédiger un "nouveau chapitre", c’est car les pages écrites depuis maintenant près d’une décennie ne sont marquées que par des frictions, des rancœurs et des dégradations. Une détérioration commencée en février 2014 par l’inculpation pour faits de torture d’Abdellatif Hammouchi, le patron des...
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11/02 - Guerre en Ukraine : 45 attaques de drones russes dans la nuit
Alors qu’Emmanuel Macron s’est entretenu ce samedi avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky concernant les "besoins" en armement de l’Ukraine, outre-Atlantique, c’est Donald Trump qui s’est de nouveau illustré, disant "encourager" la Russie à attaquer les pays de l’Otan en retard de paiement.
Les infos à retenir
⇒ Nouvelle attaque nocturnes de drones russes en Ukraine
⇒ Trump menace de ne pas défendre les pays de l’Otan en retard de paiement
⇒ Paris, Berlin et Varsovie annonceront une coopération sur la désinformation ce lundi45 attaques de drones nocturnes en Ukraine, la plupart déjouées
L’Ukraine a annoncé avoir détruit la plupart des 45 drones lancés par la Russie pendant la nuit. "Au terme des combats, 40 drones Shahed ont été détruits," ont indiqué les forces aériennes ukrainiennes sur Telegram, tandis que des chutes de débris ont légèrement blessé un homme de 39 ans dans la région de Dnipro (centre-est). Selon les autorités de Kiev et de la région centrale de Tcherkassy, il n’y aurait pas de dégâts constatés à ce stade.
Néanmoins, des bombes à guidage aérien ont visé le village de Vodyane, dans la région de Kharkiv à l’est du pays, tuant une femme de 56 ans, a déclaré le gouverneur, Oleg Synegoubov. La veille à Kharkiv, sept personnes dont trois enfants, âgés de 7 et 4 ans, et un bébé de six mois, ont été tuées lors d’une frappe nocturne de drones sur une station-service qui a déversé une "rivière de feu" dans une rue et détruit une quinzaine de maisons.Trump dit "encourager" la Russie à attaquer les pays...
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11/02 - "Mon nom a été sali, j’ai voulu en finir" : Ligue du LOL, aux origines d’un fiasco médiatique
Cinq ans après, Patrick* continue à adresser régulièrement des courriers au moteur de recherche Google et à la Commission nationale de l’informatique et des libertés (CNIL) pour que disparaisse son nom, associé à l’affaire de "la Ligue du Lol". En 2019, ce groupe Facebook comprenant, entre autres, des journalistes, accusés de cyberharcèlement (notamment de femmes) sur Twitter, avait suscité un scandale dans la sphère médiatique. Certains titres de presse avaient alors anticipé une "affaire Weinstein à la française" et même un "Me Too des journalistes".
"La première année, j’appelais les rédactions tous les matins pour leur expliquer que c’était un malentendu, qu’il fallait m’anonymiser parce que je n’avais rien fait. C’était presque un job à mi-temps. Heureusement, j’étais au chômage", ironise-t-il. Patrick a perdu son emploi dans un média parisien quelques jours après l’éclatement du scandale, alors qu’aucune accusation ne l’a jamais visé nommément. Son seul tort : avoir appartenu au groupe de la "Ligue du Lol", comme l’a reconnu à demi-mot sa hiérarchie lors de sa mise à pied - " Tu n’es pas un harceleur. Mais l’image du journal est engagée ".
L’enquête du parquet de Paris pour harcèlement a été classée sans suite en février 2022 pour "infraction insuffisamment caractérisée". Au moins deux individus licenciés dans cette affaire ont gagné leur procès aux prud’hommes. Seuls les médias Arrêt sur images et le New York Times ont réévalué leur traitement du sujet en 2021. A commencer par le portrait qui avait été dressé de la...
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11/02 - "Mon nom a été sali, j’ai voulu en finir" : Ligue du LOL, aux origines d’un fiasco médiatique
Cinq ans après, Patrick* continue à adresser régulièrement des courriers au moteur de recherche Google et à la Commission nationale de l’informatique et des libertés (CNIL) pour que disparaisse son nom, associé à l’affaire de "la Ligue du Lol". En 2019, ce groupe Facebook comprenant, entre autres, des journalistes, accusés de cyberharcèlement (notamment de femmes) sur Twitter, avait suscité un scandale dans la sphère médiatique. Certains titres de presse avaient alors anticipé une "affaire Weinstein à la française" et même un "Me Too des journalistes".
"La première année, j’appelais les rédactions tous les matins pour leur expliquer que c’était un malentendu, qu’il fallait m’anonymiser parce que je n’avais rien fait. C’était presque un job à mi-temps. Heureusement, j’étais au chômage", ironise-t-il. Patrick a perdu son emploi dans un média parisien quelques jours après l’éclatement du scandale, alors qu’aucune accusation ne l’a jamais visé nommément. Son seul tort : avoir appartenu au groupe de la "Ligue du Lol", comme l’a reconnu à demi-mot sa hiérarchie lors de sa mise à pied - " Tu n’es pas un harceleur. Mais l’image du journal est engagée ".
L’enquête du parquet de Paris pour harcèlement a été classée sans suite en février 2022 pour "infraction insuffisamment caractérisée". Au moins deux individus licenciés dans cette affaire ont gagné leur procès aux prud’hommes. Seuls les médias Arrêt sur images et le New York Times ont réévalué leur traitement du sujet en 2021. A commencer par le portrait qui avait été dressé de la...
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11/02 - Israël - Hamas : Paris réitère son appel à un "arrêt des combats" pour éviter "un désastre"
La menace d’une offensive israélienne persiste ce dimanche contre Rafah, au sud de la bande de Gaza. Une opération israélienne dans cette ville où se trouvent plus d’un million de déplacés palestiniens inquiète beaucoup à l’étranger : le diplomate en chef de l’Union européenne Josep Borrell a notamment affirmé qu’elle "entraînerait une catastrophe humanitaire indescriptible". Même les Etats-Unis, principal allié d’Israël, ont déclaré qu’ils ne soutenaient pas une telle offensive terrestre, avertissant que si elle n’était pas correctement planifiée, une telle opération risquait d’entraîner "un désastre". Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou a néanmoins réaffirmé la nécessité d’un tel assaut pour vaincre le Hamas, assurant que l’armée israélienne ouvrira un "passage sécurisé" pour la population civile.
Les infos à retenir
⇒ Netanyahou promet aux civils de Rafah une évacuation "sécurisée"
⇒ Toute opération d’Israël à Rafah "menacerait" les négociations sur les otages, dit le Hamas
⇒ L’Iran appelle à exclure Israël de l'ONUParis réitère son appel à un "arrêt des combats" pour éviter "un désastre"
La France, vivement préoccupée après les frappes israéliennes intervenues à Rafah, au sud de la bande de Gaza, a exhorté Israël à l’arrêt des combats pour éviter "un désastre". "Une offensive israélienne à grande échelle à Rafah créerait une situation humanitaire catastrophique d’une nouvelle dimension et injustifiable", a réagi le porte-parole adjoint du ministère des Affaires étrangères Christophe Lemoine. "Afin d’éviter un...
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11/02 - Défense de l’Otan : la dernière provocation de Donald Trump
L'ex-président hausse le ton avec les alliés traditionnels de l'Amérique. Donald Trump a menacé, en cas de réélection, de ne plus garantir la protection de l’Otan face à la Russie et a promis une vague massive d’expulsions à la frontière, lors d’un meeting, samedi 10 février, en Caroline du Sud.
L’ancien président américain reproche régulièrement aux membres de l’Organisation du traité de l’Atlantique nord de ne pas financer suffisamment l’institution. Lors du meeting, Donald Trump a rapporté une conversation avec un des chefs d’Etat de l’Otan, sans le nommer. "Un des présidents d’un gros pays s’est levé et a dit : et bien, monsieur, si on ne paie pas et qu’on est attaqué par la Russie, est-ce que vous nous protégerez ?", raconte le milliardaire avant de révéler sa réponse : "Non, je ne vous protégerais pas. En fait je les encouragerais à vous faire ce qu’ils veulent. Vous devez payer vos dettes".
Cette déclaration intervient après que Donald Trump, probable candidat face au président démocrate Joe Biden lors de la présidentielle de novembre, a fait pression sur les élus républicains au Congrès pour enterrer un projet de loi prévoyant le versement d’une nouvelle aide à l’Ukraine ainsi qu’une réforme de la politique migratoire. La Maison-Blanche a répliqué aux déclarations de Donald Trump en vantant les efforts déployés par Joe Biden pour renforcer les alliances dans le monde entier."Consternant et insensé"
Cette déclaration n'a pas manqué de faire réagir. "Encourager l’invasion de nos alliés les plus proches par des...
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11/02 - Etats-Unis : une croissance au beau fixe... sans profit pour Joe Biden
L’économie américaine pose un sérieux problème aux manuels d’économie. En effet, dans tous ces ouvrages, est exposée la courbe de Phillips, qui stipule que la politique macroéconomique consiste pour l’essentiel à arbitrer entre la croissance et l’inflation. Concrètement, quand l’inflation dépasse un niveau raisonnable, par exemple 4 % ou 5 %, la Banque centrale augmente ses taux d’intérêt, le gouvernement réduit ses dépenses et/ou augmente un peu les impôts, ce qui fait reculer l’inflation mais aussi la croissance, voire l’activité. Ainsi, lorsque les Etats-Unis ont été confrontés, à la fin des années 1970, à l’inflation née des chocs pétroliers, le gouverneur de la Fed, Paul Volcker, a fait monter les taux directeurs de 9 % à 19 % entre 1979 et 1981. Le taux d’inflation est tombé à 3 % en vingt-quatre mois, les Etats-Unis sont entrés en récession en 1982 et le chômage s’est envolé à plus de 10 % de la population active. Tout s’est passé comme prévu, l’inflation a été vaincue par la politique monétaire, cette bataille tuant par la même occasion l’activité économique.
Les mêmes causes auraient pu produire les mêmes effets. L’inflation post-Covid a été combattue par une Banque centrale américaine agressive, qui a fait passer ses taux directeurs de 0,25 % à 5,5 % en moins de deux ans. Les taux à dix ans américains, qui se forment sur les marchés obligataires, sont passés de 0,5 % au printemps 2020 à plus de 4 %. Or, que voit-on aujourd’hui ? L’inflation s’est repliée vers les eaux très acceptables des 2 % - moitié moins que ce que...
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11/02 - Gabriel Attal : travail, école… La feuille de route du gouvernement pour 2024
"Il n’y aura aucun temps mort pour l’action". Après un séminaire ce samedi avec son équipe gouvernementale enfin au complet, le Premier ministre Gabriel Attal a détaillé dans Le Parisien le calendrier des réformes prévues par l’exécutif pour les prochains mois. Reprenant et précisant les grandes lignes de sa déclaration de politique générale, comme il l’a déjà fait sur le plateau de France 2 jeudi soir, le Premier ministre a déroulé ce que sera l’action de son gouvernement au fil des saisons. "Dès ce printemps nous réglerons plusieurs urgences", a expliqué Gabriel Attal, qui prévoit ensuite un "été de progrès sociaux" et un "automne du travail".
Premier sujet évoqué : l’agriculture. Confronté à la crise du monde agricole dès sa prise de fonction, le Premier ministre a annoncé qu’il recevra de nouveau en début de semaine les représentants des agriculteurs. Il a également de nouveau confirmé la préparation d’un projet de loi d’orientation agricole qui sera présenté au moment du Salon de l’agriculture (du 24 février au 3 mars)."L’acte II de la réforme du marché du travail"
Sur le plan économique, Gabriel Attal revient au macronisme originel, en promettant de "lever un à un les carcans qui brident les Français", ainsi qu’en annonçant un projet de "loi Macron 2" présenté avant l’été "pour libérer l’activité économique, la croissance et le développement industriel". Le Premier ministre met notamment en avant un certain nombre de secteurs et professions "pour lesquels on peut simplifier un certain nombre de règles" ainsi que "les...
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11/02 - Carla Baltus (Medef) : "A Mayotte, les entreprises sont en train de mourir à petit feu"
En déplacement à Mayotte ce 11 février, le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a annoncé que le "droit du sol" serait supprimé sur cette île française de l’océan Indien, paralysée depuis trois semaines par des barrages contre l’insécurité et l’immigration. Mayotte est gangrenée par la corruption et la violence, la situation ne cessant de s’aggraver. L’île vit aujourd’hui une forme de blocus économique. Le témoignage saisissant de Carla Baltus, à la tête d’une entreprise dans les transports et présidente du Medef à Mayotte.
Alors que Mayotte est paralysée par des blocages routiers d’habitants qui dénoncent l‘insécurité, les violences se généralisent dans l’île. Quelle est la situation économique ?
Carla Baltus Actuellement, nous vivons dans le chaos sur le chaos… Clairement, nous sommes en mode survie. Nos trésoreries sont à sec, nous ne sommes plus à jour de nos charges sociales. Et pour parler de ma société – une entreprise de transport –, nous sommes à la mi-février et je ne sais pas du tout comment je vais faire pour payer mes salariés à la fin du mois. Les délais de paiement ont explosé, les factures des clients ne rentrent pas car toute l’économie est désorganisée. La situation que nous vivons depuis près de trois semaines est en réalité bien pire que pendant le Covid car les instruments d’aides de l’Etat ne sont pas du tout adaptés. Nous avons besoin d’un soutien spécifique urgent !
Comment font les entreprises pour continuer à fonctionner ?
C’est extrêmement compliqué. Avec la violence généralisée, les bandes de...
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11/02 - Mayotte : Darmanin annonce "la fin du droit du sol"
Gérald Darmanin, en déplacement à Mayotte, a annoncé dimanche une révision constitutionnelle pour supprimer le droit du sol sur l'île de l'océan Indien, confronté à une grave crise migratoire.
"Nous allons prendre une décision radicale, qui est l'inscription de la fin du droit du sol à Mayotte dans une révision constitutionnelle que choisira le président de la République", a déclaré le ministre de l'Intérieur à son arrivée sur l'île, paralysée depuis trois semaines par des barrages routiers installés par des "collectifs citoyens" pour protester contre l'insécurité et l'immigration incontrôlée.
"Il ne sera plus possible de devenir français si on n'est pas soi-même enfant de parent français", a-t-il ajouté, assurant que cela "coupera littéralement l'attractivité" que peut avoir l'archipel mahorais, confronté à une forte immigration venue notamment des Comores voisines. "C'est une mesure extrêmement forte, nette, radicale, qui évidemment sera circonscrite à l'archipel de Mayotte", a-t-il ajouté."Mettre fin au visa territorialisé"
Il a a précisé que la suppression du droit du sol à Mayotte permettra de "mettre fin au visa territorialisé", un dispositif qui empêche les détenteurs d'un titre de séjour à Mayotte de venir dans l'Hexagone et dont la suppression est une des revendications des collectifs citoyens.
"Puisque nous aurons beaucoup moins de titres de séjours et que nous n'aurons plus la possibilité d'être français lorsque l'on vient à Mayotte, les visas territorialisés n'ont plus lieu d'être", a assuré le ministre....
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11/02 - Assurance-vie : la revanche des monosupports
Si vous n’avez pas encore de cheveux gris, vous n’avez sûrement jamais entendu parler des "monosupports". Ces contrats d’assurance-vie qui ne donnent accès qu’au seul fonds en euros étaient pourtant la norme jusqu’aux années 2000. Depuis, l’enveloppe a fait sa révolution en intégrant massivement des unités de compte, non garanties, qui permettent de bénéficier de la performance des marchés boursiers ou immobiliers. Ces dernières années, de nombreux assureurs avaient même plafonné la part de l’épargne pouvant être logée dans le fonds garanti. Mais, comme la mode, la finance est un éternel recommencement. Ces derniers mois, plusieurs nouveaux contrats dédiés au fonds en euros ont vu le jour, du fait du contexte de taux d’intérêt.
"Nous avons voulu faire profiter les épargnants de la hausse de rendement des obligations, qui composent l’essentiel du fonds", justifie Gilles Belloir, directeur général de Placement-direct.fr, qui a lancé en novembre dernier Placement-direct Euro +, adossé à un nouveau support garanti dénommé SwissLife Euro +. Cet acteur a fait le choix de proposer un support d’investissement tout neuf, à l’instar d’Ampli Mutuelle avec Ampli Assurance Vie, un monosupport créé début 2023. "Les nouveaux fonds en euros ne sont pas lestés par d’anciennes obligations moins bien rémunérées", souligne Gilles Belloir. C’est aussi ce qui a permis à Corum d’intégrer dans de bonnes conditions un actif garanti dans son assurance-vie.La cible ? Les épargnants averses au risque
Mais les conditions de marché ne font pas...
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11/02 - Ordinateur quantique : après l’euphorie, l’heure de la maturité
Le domaine semblait réservé aux experts. Pourtant, l’informatique quantique commence à faire irruption dans le quotidien du grand public, les médias étant soucieux de ne pas louper les prochaines révolutions technologique. En décembre, l’un des programmes télé les plus populaires aux Etats-Unis, 60 Minutes, y a même consacré un sujet, affirmant que les ordinateurs quantiques pourront résoudre en quelques minutes des problèmes qui prendraient des millions d’années aux supercalculateurs actuels. Pour comprendre cet engouement, il faut revenir quelques années en arrière. En 2019, Google a revendiqué une forme de suprématie quantique, un terme désignant le stade où un appareil quantique mène à bien des tâches hors de portée pour un appareil classique. Cette annonce a déclenché une vague de levées de fonds sans précédent, les équipes quittant les laboratoires de recherche pour lancer leur start-up, mouvement accompagné de prophéties sur une technologie capable de résoudre les défis de la science, de la santé ou encore du changement climatique.
Selon le State of Quantum 2024 Report, les investissements ont été quintuplés entre 2017 et 2021, passant de 400 millions à 2,2 milliards de dollars, et se sont maintenus à ce niveau en 2022. Mais les promesses ont fait long feu, et les investisseurs se sont retirés. Le financement a chuté de moitié en 2023 dans le monde, et même de 80 % aux Etats-Unis. Matthias Troyer, qui dirige les efforts de Microsoft en matière d’informatique quantique, a affirmé que le nombre...
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11/02 - Alain Kan et Jean-Yves Labat : deux dandys pop entre David Bowie et Amin Dada
On connaît la vacherie (peut-être apocryphe) attribuée à John Lennon : "Le rock français, c’est comme le vin anglais." Répondons-lui sans chauvinisme : loin d’être de la piquette, notre pop égale au contraire les meilleurs whiskies écossais. Mais il est vrai que c’est parfois dans les marges de l’histoire officielle qu’il convient d’aller chercher nos génies injustement méconnus.
Alain Kan est de ceux-là. Mélange improbable d’Aristide Bruant et de Johnny Thunders, il fait ses débuts à l’Alcazar sous le pseudonyme d’Amédée Jr., sobriquet trouvé par Françoise Sagan. Il raffole des disques de Lou Reed et de David Bowie, avec lequel il prétend avoir couché. Aux débuts des années 1970, ce garçon androgyne et caustique bascule dans le glam-rock et signe une poignée d’albums improbables, parmi lesquels Heureusement en France on ne se drogue pas – un vœu pieux, quand on connaît l’addiction tenace d’Alain Kan à l’héroïne. A la fois torturé (enfant, il a été violé par un paysan) et bien connecté à la scène musicale (il a pour beau-frère le chanteur Christophe), Kan navigue en eaux troubles jusqu’à un événement mystérieux : le 14 avril 1990 il prend le métro à la station Châtelet (ou Rue de la Pompe, selon les versions). Personne ne l’a plus jamais revu.
Dix ans avant sa disparition, il avait écrit un roman resté inédit, L’Enfant veuf, que les éditions Séguier publient aujourd’hui. C’est une découverte. Certes stylistiquement inférieur au cultissime NovöVision d’Yves Adrien, plus proche des Chérubins électriques de Guillaume Serp, L’Enfant...
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11/02 - Au Sénégal, la crise politique menace l’essor économique
L’année 2024 était pleine de promesses pour le Sénégal. Elle est censée marquer le coup d’envoi de la production de pétrole et surtout de gaz, grâce aux gisements découverts il y a une dizaine d’années au large des côtes sénégalaises et mauritaniennes. De quoi doubler la croissance annuelle du PIB, au-delà de 8 %, avec en prime l’attente d’un boom des exportations et d’un afflux de recettes publiques. Tout n’est pas perdu, ces opérations doivent démarrer dans quelques mois. Mais après la mauvaise surprise du report au 15 décembre de l’élection présidentielle initialement fixée au 25 février, un voile d’incertitude est venu brouiller les perspectives du pays, présidé depuis 2012 par Macky Sall.
Mali, Guinée, Burkina Faso, Niger, Gabon… Dans cette Afrique francophone secouée par des coups d’Etat en série, le Sénégal va-t-il flancher à son tour, au risque de compromettre son envol économique ? Les observateurs essayent de se rassurer. "Certes, ce n’est pas un bon signal, mais la dynamique est engagée depuis suffisamment longtemps pour qu’on puisse espérer qu’elle ne dérape pas", veut croire Bertrand Badré, ancien directeur général de la Banque mondiale. "Reste à savoir comment vont réagir les compagnies gazières [NDLR : le britannique BP, l’américain Kosmos Energy, l’australien Woodside Energy], pointe pour sa part Dominique Fruchter, économiste chez Coface. Toutefois ces projets sont en mer, et donc moins susceptibles d’être perturbés par les troubles sur le continent."
Le bilan du président sortant est salué. Pour sa...
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11/02 - Manouchian au Panthéon : comment le Parti communiste a effacé ses résistants juifs
Le 18 juin 2023, après la cérémonie annuelle au Mont-Valérien où les nazis fusillèrent plus de mille otages et résistants, le président de la République a annoncé que Missak et Mélinée Manouchian entreraient au Panthéon le 21 février 2024, 80 ans jour pour jour après l’exécution de Missak et de 21 de ses camarades. Qui étaient ces résistants ? Des membres parisiens des Francs-tireurs et partisans de la Main-d’œuvre immigrée (FTP-MOI), l’organisation armée clandestine du Parti communiste qui réunissait des communistes étrangers.
Leur histoire était compliquée, étroitement liée à celle du Parti communiste. Dans un premier temps, celui-ci avait obéi aux directives venues de Moscou dans le cadre de l’alliance entre Hitler et Staline amorcée le 23 août 1939. Il se mobilisa contre la Défense nationale, ce qui en septembre entraîna son interdiction par le gouvernement de la IIIe République, et l’ordre fut donné aux Renseignements généraux de la Préfecture de police de réprimer les militants actifs. Puis, de juin à août 1940, la direction communiste engagea une négociation avec les Allemands, à Paris, pour obtenir la reparution légale de L’Humanité. Enfin, à partir de septembre, ceux-ci autorisèrent la police à reprendre sa répression, tandis que la presse communiste clandestine attaquait le régime de Vichy tout en ménageant l’occupant.Le PCF et la lutte armée
Le 22 juin 1941, l’attaque allemande contre l’URSS modifia la situation de manière radicale et le PCF reçut l’ordre d’engager immédiatement une lutte armée contre les cent...
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11/02 - Détectives crypto : ces nouveaux limiers qui traquent les escrocs sur la blockchain
Leurs découvertes auraient de quoi rendre jaloux le héros de Conan Doyle. Sur la Toile, des limiers high-tech traquent les hold-up numériques. Leur terrain de jeu ? Les blockchains, ces grands registres informatiques décentralisés sur lesquels sont construites les cryptomonnaies. Un périmètre où les affaires à éclaircir ne manquent pas. Le cabinet de référence, Chainalysis, estime qu’il y a eu en 2023 l’équivalent de 1,7 milliard de dollars de vols. Un montant impressionnant, et pourtant bien en deçà des deux années précédentes, qui avaient enregistré chacune plus de 3 milliards de dollars de cryptoactifs dérobés.
"OKHotshot" (un pseudo) est l’un de ces détectives crypto du Web. Cet amateur s’est spécialisé dans les arnaques autour des NFT (non-fungible tokens), ces objets numériques uniques. "Les enquêtes les plus courtes m’ont pris deux semaines. Mais l’une des dernières m’a mobilisé plusieurs mois", raconte-t-il. Au total, le mystérieux détective, qui protège jalousement son anonymat, a mené plus d’une quarantaine d’investigations. Et sonné l’alerte sur de nombreux rug pulls, ces escroqueries consistant à lancer un cryptoactif à grand renfort de publicité mensongère, pour revendre ses parts au plus haut avant que sa valeur ne s’effondre.
Comme lui, une poignée d’internautes se sont fait un nom sur la Toile grâce à leurs recherches. Le premier d’entre eux s’appelle "ZachXBT", une star de l’investigation crypto suivie par 492 000 abonnés sur le réseau social X (ex-Twitter). "C’est simple, on le retrouve dans la...
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11/02 - Espérance de vie, cancers, taille des enfants : l’inquiétante santé des Britanniques
Une espérance de vie sous son niveau de 2010, une mortalité infantile en hausse depuis 2014, des chances de survie aux cancers parmi les plus basses des pays industrialisés, le triplement en dix ans du nombre de personnes en incapacité d’exercer leur travail pour cause de maladie chronique, 7 millions de patients en attente d’une opération… La liste des maux dont souffrent nos voisins britanniques est longue. Et les journaux outre-Manche de ressortir une expression dont on les affublait dans les années 1970 : Nous sommes "l’homme malade de l’Europe" titrent-ils. Littéralement.
Le Premier ministre Rishi Sunak a balayé ces constatations et chiffres inquiétants d’une formule lapidaire : "En dix ans, les arrêts de travail pour cause de maladies chroniques ont triplé, mais est-ce que je pense que notre pays est trois fois plus malade qu’avant ? Non !" Il a du mal à convaincre.
Etudes, statistiques et palmarès internationaux sont sans appel. Une étude de la Less Survivable Cancers Taskforce portant sur le taux de survie des malades du cancer dans les 33 pays les plus riches du monde situe le Royaume-Uni à la 28e place pour les cancers de l’estomac et du poumon, et à la 26e pour le cancer du pancréas. Si les Britanniques rattrapaient leur retard sur la Belgique ou l’Australie, 8 000 vies seraient sauvées chaque année, selon l’étude. Un chiffre qui passerait à 20 000 morts évitées, tous cancers confondus, d’après l’organisation Cancer Research UK.Les petits Britanniques rétrécissent
La cause de cette...
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10/02 - Affaire pédocriminelle en Hongrie : la présidente de la République démissionne
La présidente hongroise Katalin Novak a annoncé sa démission, samedi 10 février, après l’indignation provoquée par sa décision de gracier un condamné impliqué dans une affaire de pédocriminalité.
"Je renonce à mon poste", a déclaré lors d’une allocution solennelle cette proche du Premier ministre Viktor Orban, reconnaissant avoir commis "une erreur". Elle était devenue en mars 2022 la première femme à occuper cette fonction essentiellement protocolaire. "Je m’excuse auprès de ceux que j’ai blessés et de toutes les victimes qui ont pu avoir l’impression que je ne les soutenais pas. Je suis, j’étais, et je resterai en faveur de la protection des enfants et des familles", a ajouté cette ancienne ministre de la politique familiale, âgée de 46 ans.Un pardon accordé en avril 2023
La polémique a été provoquée par le pardon accordé en avril 2023, à l’occasion de la visite du pape François à Budapest, à un ancien directeur adjoint d’un foyer pour enfants, condamné en 2022 à plus de trois ans de prison pour avoir couvert les agissements de son supérieur. Depuis la révélation par le site d’investigation 444 la semaine dernière de cette décision, l’opposition appelait à son départ et la colère montait dans le pays.
Quelques minutes après le discours de Katalin Novak, une autre alliée de Viktor Orban, Judit Varga, a également annoncé son "retrait de la vie publique" pour avoir donné son aval en tant que ministre de la Justice - un poste qu’elle avait quitté cet été pour mener la campagne des européennes. "Je renonce à mon mandat de...
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10/02 - Darmanin à Mayotte : les enjeux d’une visite à haut risque
L’exécutif à la rescousse de Mayotte ? Le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin et la nouvelle ministre des Outre-mer Marie Guévenoux, nommée jeudi 8 février, se rendront sur l’archipel de l’océan Indien, dimanche 11 février, pour aborder la crise sécuritaire et préparer une opération "Wuambushu 2", "contre la délinquance et l’immigration illégale".
Lors de ce déplacement, Gérald Darmanin "échangera avec les forces vives de l’île afin de préparer la mise en œuvre d’une nouvelle opération d’ampleur pour lutter contre la délinquance et l’immigration illégale", a-t-il indiqué dans un communiqué. Il s’agit de préparer une "opération Wuambushu 2", a précisé à l’AFP l’entourage du ministre de l’Intérieur.
Gérald Darmanin et Marie Guévenoux seront notamment accompagnés de plusieurs directeurs généraux du ministère de l’Intérieur "et d’une quinzaine de gendarmes du GIGN qui viendront renforcer les effectifs sur place pour mener des opérations coup de poing". Ils "entendent également renouer le dialogue avec les élus de l’archipel et les citoyens, mais également avec les acteurs économiques dont l’activité est rendue difficile par les barrages qui bloquent la circulation depuis plusieurs semaines", selon Beauvau.Une crise aiguë de l’eau
En effet, les ministres vont arriver à Mayotte dans une période tendue. Le 101e département français, déjà touché par une crise de l’eau aiguë, est paralysé depuis le 22 janvier par des barrages routiers installés par des "collectifs citoyens".
Mayotte voit les rayons de ses supermarchés se vider et les...
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10/02 - Séminaire à Matignon : Attal fixe le calendrier et les priorités du gouvernement
"De l'action, de l'action et encore de l'action" : le Premier ministre, Gabriel Attal, a réuni, samedi 10 février, à Matignon l'ensemble de son gouvernement, au complet depuis jeudi, pour fixer le "calendrier et les priorités" des prochains mois et les inscrire dans "le quotidien des Français".
Après une période de remaniement d'un mois qui a traîné en longueur pour accoucher d'un exécutif sans beaucoup de nouveaux visages, il s'agissait pour Gabriel Attal de montrer un "pack gouvernemental" qui est "au travail", selon les mots de Prisca Thevenot, la porte-parole du gouvernement. "Du collectif, de l’action et des résultats tangibles pour nos compatriotes. C’est ce que j’ai demandé aux membres de mon Gouvernement", a commenté sur X le Premier ministre.Deux heures et demie de séminaire
Les 35 membres du gouvernement étaient présents pour le séminaire qui a duré deux heures et demie, à l'exception du ministre des Armées, Sébastien Lecornu. "Nous sommes réellement dans l'action", a affirmé Prisca Thevenot, assurant que la "démarche" de Gabriel Attal consiste à "écouter, dialoguer et aussi suivre les décisions qui ont été mises en place".
"Nous devons maintenant être sûrs (que les mesures) sont bien dans le quotidien des Français (et dire) en transparence, en honnêteté, mais en responsabilité, là où cela a fonctionné et là où nous devons pouvoir revoir la copie s'il y a besoin", a dit Prisca Thevenot. Les autres membres de l'exécutif ont quitté Matignon sous une pluie fine sans faire de déclaration.
Après des...
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10/02 - Leclerc : pourquoi l’enseigne a saisi le Conseil constitutionnel
L’enseigne contre-attaque. Le Conseil constitutionnel a été saisi d’une question prioritaire de constitutionnalité (QPC) concernant les pénalités logistiques qu’a infligée Leclerc à des fournisseurs agro-industriels, et qui lui ont valu une injonction des autorités en 2022, selon des communiqués vendredi 9 février. Pour rappel, Leclerc s’approche des 24 % de parts de marché en France, devant Carrefour (20,1 %) et Intermarché (15,1 %). Son chiffre d’affaires en 2022 affichait plus de 44 milliards d’euros. Et pour cause : le grand distributeur nourrit un foyer sur trois.
Fin 2022, Leclerc a été ciblé par une injonction sous astreinte émanant de la direction régionale et interdépartementale de l’économie, de l’emploi, du travail et des solidarités (DRIEETS) d’Ile-de-France, lui imposant de "modifier les clauses des contrats passés avec ses fournisseurs relatives aux pénalités logistiques", indique le Conseil d’Etat dans une décision rendue le 9 février.
La plus haute juridiction administrative précise que le leader de la grande distribution alimentaire en France a soulevé une question prioritaire de constitutionnalité, estimant que la décision de l’administration méconnaissait notamment "le principe de légalité des délits et des peines". Le Conseil d’Etat a considéré que les textes de loi ne "définissent pas la marge d’erreur suffisante que le distributeur est tenu d’accorder à son fournisseur dans les contrats conclus avec lui" avant de lui infliger une pénalité logistique.Des pénalités détournées par les...
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10/02 - Autoroute A69 : la militante Greta Thunberg vient prêter main-forte au mouvement
C’est un renfort de poids pour le mouvement. La militante écologiste Greta Thunberg s’est jointe, samedi 10 février, dans le Tarn, sous une pluie battante, à un rassemblement d’opposants au projet d’autoroute A69 Toulouse-Castres, dans le sud de la France, ont constaté des journalistes de l’AFP.
L’égérie mondiale de la lutte contre le réchauffement climatique, imperméable fushia, capuche grise et keffieh palestinien autour du cou, fait partie d’une délégation internationale arrivée en fin de matinée à Saïx, une commune située à quelques kilomètres à l’ouest de Castres où doit se tenir samedi et dimanche un week-end de sensibilisation aux enjeux écologistes baptisé "la cabanade". Elle est entourée de militants portant des pancartes où l’on peut lire "Stop A69" et devait participer un peu plus tard à une conférence de presse.Un arrêté pris par le préfet
Les organisateurs espèrent rassembler de 500 à 1 000 personnes pour des ateliers, des tables rondes et des concerts, mais la météo pluvieuse et venteuse et l’intervention vendredi des forces de l’ordre à proximité immédiate pourraient refroidir les ardeurs.
Vendredi, le préfet du Tarn avait annoncé avoir "pris un arrêté d’interdiction de manifestation et de rassemblement" samedi et dimanche à Saïx, évoquant "des risques de troubles majeurs à l’ordre public".
"Le rassemblement sur un domaine privé, avec l’accord du propriétaire, ça, ce n’est pas interdit, chacun peut inviter qui il veut chez lui", ont toutefois précisé samedi à l’AFP les services de la préfecture. "Ce qui...
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10/02 - Décès de Robert Badinter : l’hommage national aura lieu mercredi place Vendôme
L'hommage national à l'ancien ministre de la Justice, et père de l'abolition de la peine de mort, Robert Badinter se tiendra mercredi à midi place Vendôme, où siège le ministère de la Justice, a annoncé l'Elysée samedi.
Le président de la République Emmanuel Macron avait annoncé vendredi cet hommage, après le décès de Robert Badinter à 95 ans.
"Avocat, garde des Sceaux, homme de l’abolition de la peine de mort. Robert Badinter ne cessa jamais de plaider pour les Lumières. Il était une figure du siècle, une conscience républicaine, l’esprit français", avait salué le chef de l'État sur X quelques minutes après l'annonce du décès de l'ancien président du Conseil constitutionnel.Au Panthéon ?
Interrogé par la presse en marge d'un déplacement à Bordeaux, Emmanuel Macron avait précisé qu’il s’exprimerait lors de cet hommage sur la question d’une éventuelle entrée au Panthéon. "Ces choses là prennent du temps", a-t-il toutefois souligné.
Un recueil de condoléances est à la disposition du public jusqu'à dimanche soir à la Chancellerie pour permettre à chacun de rendre un dernier hommage à l'ancien avocat, rappelle l'Elysée.
Garde des Sceaux du président socialiste François Mitterrand (1981-1986), Robert Badinter porta la loi du 9 octobre 1981 qui abolit la peine de mort, dans une France alors majoritairement en faveur de ce châtiment suprême. Il s'investit par la suite pour l'abolition universelle de la peine...
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10/02 - Age de Joe Biden : la Maison-Blanche et Kamala Harris contre-attaquent
Le clan Biden s’est pris un uppercut sur le ring politique. Ne reste plus qu’à se relever et tenter d’envoyer son adversaire dans les cordes. Commentaires "gratuits" et "déplacés", "motivations politiques" : la garde rapprochée du président américain a tenté, vendredi 10 février, de contre-attaquer après les commentaires dévastateurs d’un magistrat sur la mémoire défaillante du président américain. La réaction la plus pugnace est venue de la vice-présidente Kamala Harris qui a attaqué les "motivations politiques" du procureur spécial Robert Hur. Ce dernier a, dans un rapport d’enquête de 388 pages rendu public jeudi, portant sur une affaire de documents confidentiels, décrit le démocrate de 81 ans comme un "homme âgé avec une mauvaise mémoire".
Rappelant avoir été elle-même procureure de Californie, Kamala Harris a asséné que ces commentaires étaient "gratuits, incorrects et déplacés". "Nous devrions exiger un plus haut degré d’intégrité morale", a aussi dit la vice-présidente. Un porte-parole de la Maison-Blanche, Ian Sams a abondé dans le sens de Kamala Harris sur la question du motif politique. Il a laissé entendre que le magistrat, républicain, avait pu ressentir une pression le conduisant à aller "au-delà de ses attributions" dans la rédaction de son rapport, à neuf mois de l’élection présidentielle. Et ce d’autant plus que le procureur spécial a décidé de ne pas poursuivre le président démocrate.
Qui est Robert Hur ? Il avait été désigné en janvier 2023 pour enquêter sur la découverte de documents confidentiels...
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10/02 - Ukraine : Zelensky et Macron ont discuté des "besoins" en armement
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a indiqué, samedi 10 février, avoir évoqué au téléphone avec son homologue français Emmanuel Macron la situation sur le front et les "besoins de l'Ukraine" en armes et munitions, remerciant la France pour son "soutien indéfectible".
Les infos à retenir
⇒ Sept morts dont trois enfants après des frappes de drones russes à Kharkiv
⇒ Le chef de l’Otan appelle les Européens à accroître leur production d’armes
⇒ Zelensky et Macron ont discuté des "besoins de l'Ukraine" en armementZelensky et Macron ont discuté des "besoins de l'Ukraine" en armement
Les présidents français et ukrainien, Emmanuel Macron et Volodymyr Zelensky, ont évoqué samedi au téléphone la situation sur le front et les "besoins de l'Ukraine" en armes et munitions. "Nous avons parlé de la situation sur le champ de bataille et des besoins de l'Ukraine en matière de défense, qui comprennent des drones, de l'artillerie et des munitions, de la guerre électronique et des systèmes de défense aérienne", a écrit Volodymyr Zelensky sur X. Il a qualifié l'appel de "très positif et concret", remerciant la France pour son "soutien indéfectible". L'Elysée a confirmé que les deux dirigeants avaient discuté de "l'évolution de la situation sur le terrain et des besoins de l'Ukraine".Sept morts dont trois enfants après des frappes de drones russes à Kharkiv
Sept personnes ont été tuées dont trois enfants samedi lors de frappes nocturnes de drones russes sur une station-service à Kharkiv, localité de l’est de l’Ukraine, a...
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10/02 - A Sète, le Miam accumule les oeuvres en toute liberté et modestie
Hervé Di Rosa se plaît à le marteler : "Il n’y a pas d’œuvre modeste, il n’y a que des collections modestes." Démonstration en est faite au Musée international des arts modestes (Miam) de Sète, que l’artiste a cofondé avec Bernard Belluc il y a vingt-trois ans. Opportunément intitulée Libres !, une double exposition d’œuvres et d’objets issus des acquisitions de deux couples de collectionneurs se déploie sur autant de niveaux.
Au rez-de chaussée, 300 pièces ont été extraites de l’intérieur montpelliérain surpeuplé de François Bebing et de Donald Legere qui en compte 1 800. On y retrouve les compositions des chevilles ouvrières de la figuration libre, Di Rosa, Boisrond, Combas et Blanchard, mais aussi quelques perles de la peinture contemporaine signées Vincent Bioulès, Manuel Ocampo ou Yan Pei-Ming. Au milieu s’immiscent des statues et des figurines insolites témoignant d’une appétence affranchie de toute contrainte pour ces œuvres dont l’improbable association crée la surprise à chaque pas. Cerise sur le gâteau, un cabinet – dans tous les sens du terme – où se côtoient une multitude de petits tableaux, des objets africains, des textiles colorés, des croix en relief bariolées et même… un nain de jardin.Vue des toilettes des collectionneurs FB/DL.
Collectionneur compulsif depuis plus de soixante ans, François Bebing a été à bonne école : quand il était enfant, ses parents consacraient un dimanche par mois à la beauté, le trimballant de monuments en églises, de musées en paysages remarquables. De quoi lui instiller le...
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10/02 - Crise au Sénégal : un coup d’Etat militaire est-il inéluctable ?
La bouche et le nez dissimulés sous un foulard kaki, Abdoulaye Diop tente de rester immobile face aux jets de lacrymogènes des policiers pour disperser la foule. D’un geste du bras, il fait signe à ses camarades de revenir, mais tous ont déjà tourné les talons vers les rues adjacentes. Depuis l’annonce du report de l’élection présidentielle par le président Macky Sall, confirmée par une loi votée au parlement, toutes les tentatives de manifestations sont systématiquement réprimées et des dizaines de personnes interpellées. "C’est impossible de manifester notre désaccord, nous sommes délogés en un rien de temps à chaque fois… Macky n’écoutera pas la colère de la rue", déplore Abdoulaye Diop, convaincu que l’issu de cette crise politique se trouve ailleurs.
Vendredi, les députés de l’opposition ont déposé un recours devant le Conseil constitutionnel pour faire annuler la loi qui reporte l’élection (initialement prévue le 25 février) au 15 décembre 2024, et prolonge par là même les pouvoirs de Macky Sall. Ils dénoncent un "coup d’Etat constitutionnel". De l’aveu même du constitutionnaliste Babacar Guèye, la manœuvre a peu de chances d’aboutir, Macky Sall ayant déjà franchi trop de "lignes rouges". Il s’agit pourtant du dernier recours pour un retour à la normale. "Aussi longtemps qu’il n’y aura pas de riposte à la hauteur de l’assaut, il va continuer de s’entêter", estime le professeur de l’université Cheikh Anta Diop de Dakar. Et de poursuivre : "Nous sommes dans une grande période de turbulences. Tous les scénarios sont...
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10/02 - Robert Badinter : en 1972, son plaidoyer pour l’abolition de la peine de mort
A l’aube du 28 novembre 1972, Robert Badinter assiste à la prison de la Santé à l’exécution de son client Roger Bontems. La semaine suivante, au côté de son avocat historique, L’Express s’engage pour l’abolition de la peine de mort en publiant, sous la plume de Jacques Derogy, le récit du cérémonial précédant l’exécution des condamnés. Cette enfreinte au Code pénal vaudra au journal une condamnation à 5 000 francs d'amende. Dans ce même numéro, Robert Badinter développe les arguments qui motivent son combat et touche du doigt les questions fondamentales que l’on ne veut pas se poser.
L’Express du 4 décembre 1972L’alibi
Toute l’expérience des pays abolitionnistes l’a confirmé : la peine de mort ne sert à rien. Alors, pourquoi, seule en Europe occidentale, la France la maintient-elle ?
Ainsi la liste des exécutions capitales qu’on avait un moment pu croire achevée n’est pas close. Ainsi est renouée l’alliance séculaire de la France et de la guillotine. Et les Français, à en croire des sondages honteux pour ceux qui ont choisi de les publier alors que le sort de deux hommes était en balance, les Français en seraient en majorité satisfaits. Comment ne pas s’interroger, au-delà du débat reconduit entre partisans et adversaires de la peine de mort : pourquoi les Français lui sont-ils si attachés ?
Voici un grand pays, le nôtre, qui, seul de la communauté religieuse, culturelle, politique à laquelle il appartient, conserve la peine de mort. Tous les proches compagnons de notre longue histoire s’en sont progressivement...
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10/02 - Israël - Hamas : les frappes sur Rafah se poursuivent
Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou a ordonné, vendredi 9 février, à son armée de préparer un "plan d’évacuation" des civils de Rafah, la communauté internationale s’alarmant d’une éventuelle offensive terrestre d’Israël contre ce principal refuge des déplacés de la guerre dans la bande de Gaza.
Les infos à retenir
⇒ Frappes israéliennes sur Rafah, craintes d’une opération terrestre
⇒ Joe Biden hausse le ton face à Israël
⇒ Moody’s abaisse la note d’Israël d’un cranFrappes israéliennes sur Rafah, craintes d’une opération terrestre
L’armée israélienne bombarde samedi le secteur de Rafah, à la pointe sud de la bande de Gaza, Benyamin Netanyahou ayant ordonné aux militaires de préparer un "plan d’évacuation" des centaines de milliers de civils sur place avant une éventuelle offensive terrestre.
Tôt samedi, des témoins ont fait état de frappes dans les environs de cette ville peuplée désormais par environ 1,3 million de Palestiniens, plus de la moitié de la population de la bande de Gaza, la grande majorité étaient des personnes qui s’y sont réfugiées pour échapper aux violences plus au nord.
Le Hamas a averti samedi qu'une offensive israélienne sur Rafah pourrait faire "des dizaines de milliers de morts et de blessés" dans cette ville du sud de Gaza, dernier refuge pour des centaines de milliers de civils palestiniens que le Premier ministre israélien a annoncé vouloir évacuer. Sur le plan international, l'Allemagne et l'Arabie saoudite ont mis en garde, samedi 10 février, contre "une catastrophe" en cas...
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10/02 - Frédéric Puzin, président de Corum : "Cette crise nous redonne de l’oxygène pour dix ans"
A en croire Frédéric Puzin, les sociétés civiles de placements immobilier (SCPI) devraient encore souffrir pendant deux ans. Mais la baisse des taux, attendue pour le second semestre, pourrait redonner de l’air à ce marché.
L'Express : Comment vos SCPI ont-elles traversé les vents mauvais de 2023 ?
Frédéric Puzin : A partir du mois de mars, nous avons commencé à entendre que certains gérants subissaient des retraits en provenance des investisseurs institutionnels, comme les assureurs. Ce phénomène a signé le début de l’hiver nucléaire pour notre marché, avec un scénario similaire à celui de 2008 : d’abord des sorties de capitaux en masse de ces acteurs, puis la baisse des prix de parts. L’engouement pour les SCPI était tel ces dernières années que le retour de bâton a été très violent.
L’enjeu pour Corum consistait à ne pas se faire embarquer dans le mouvement et à conserver la confiance de nos clients. Nous avons pu compter sur nos atouts, à savoir le fait de ne pas avoir de gros porteurs parmi nos investisseurs et de proposer des produits qui battent l’inflation et les placements monétaires (1). Nous avons passé l’épreuve avec succès ! Notre taux de retrait sur l’année est passé de 0,7 % à 0,9 % de la capitalisation de nos SCPI - ce qui reste très modeste - et nous avons collecté massivement, avec plus d’un milliard d’euros sur nos trois véhicules. Au troisième trimestre 2023, nous avons ainsi capté plus de 22 % des flux nets du marché.
Faut-il craindre des baisses de prix de part chez Corum ?
Nous sommes assez...
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10/02 - Règles budgétaires de l’UE : vers un "Pacte de stabilité" plus flexible ?
Le Parlement européen et les Etats membres de l’UE ont trouvé un accord dans la nuit de vendredi à samedi sur une réforme des règles budgétaires de l’UE censée garantir le redressement des finances publiques tout en préservant les investissements.
Le texte discuté depuis plus de deux ans est critiqué pour sa grande complexité et brocardé par des élus de gauche comme un outil installant l’austérité en Europe.
Pressés par le temps, les négociateurs ont fini par s’entendre après 16 heures de discussions. Compte tenu des délais de procédure, il fallait absolument conclure pour que le texte puisse être voté en session plénière à Strasbourg au printemps avant la pause parlementaire qui précède les élections européennes de juin. L’accord trouvé cette nuit permettra aux Etats membres d’appliquer les nouvelles règles dès cette année pour leurs budgets 2025.
Elles "contribueront à l’équilibre et à la viabilité des finances publiques, aux réformes structurelles, à la promotion des investissements, à la croissance et à la création d’emplois dans l’UE", a affirmé la présidence belge du Conseil de l’UE sur X (anciennement Twitter). La réforme entend moderniser le Pacte de stabilité, créé à la fin des années 1990, qui limite pour chaque pays le déficit des administrations publiques à 3 % du PIB et la dette à 60 %. Jugé trop drastique, ce cadre n’a jamais vraiment été respecté et était jugé obsolète.Les Etats présentent leur propre trajectoire d’ajustement
Tout en confirmant ces ratios emblématiques, le nouveau texte rend un peu plus flexible...
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10/02 - Fake news scientifiques : pourquoi une telle prolifération dans les médias ?
La diffusion sur France 2 le 27 janvier des allégations fantaisistes du Dr Saldmann sur les effets des vacances et du jeûne sur l’intelligence a été une nouvelle occasion de constater que certains médias généralistes diffusent encore régulièrement de fausses nouvelles scientifiques ou médicales.
Pourquoi ? Sans doute parce qu’ils préfèrent trop souvent publier de bonnes histoires plutôt que des vraies, du sensationnel plutôt que du factuel. Ou parce qu’ils accordent un poids démesuré au témoignage, à l’anecdote et au ressenti, plutôt qu’à un examen objectif et exhaustif de données factuelles. Ou encore car ils s’appuient prioritairement sur de "bons clients" qui ne sont pas forcément des experts fiables et compétents sur chaque sujet. Et lorsqu’ils ont le souci du contradictoire - une bonne chose a priori -, ils ont tendance à équilibrer tous les points de vue, comme si une expertise scientifique avait la même valeur de simple opinion que l’avis d’un militant. Enfin, nous l’avons déjà évoqué, lorsqu’une fausse information scientifique est diffusée, elle est rarement corrigée a posteriori.Un manque de prudence
Ces problèmes affectent certains domaines plus que d’autres. Alors que les médias sont généralement prudents lorsqu’il s’agit de physique ou de biologie fondamentale, ils le sont moins lorsque ces disciplines scientifiques sont appliquées à des problèmes de société comme l’énergie, l’environnement, l’agriculture, la santé ou la nutrition. Voire ne sont plus prudents du tout concernant des sujets qu’ils...
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10/02 - Jean-Louis Nadal : "Robert Badinter a été l’homme du redressement judiciaire"
Un "acharné de travail", qui voyait "le plein potentiel" des gens avec qui il travaillait. Jean-Louis Nadal, ancien magistrat, ex-président de la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique et procureur général de la Cour de Cassation, est intarissable sur Robert Badinter. Artisan de l’abolition de la peine de mort, ancien garde des Sceaux emblématique de la Ve République, l’avocat est décédé dans la nuit du 8 au 9 février. La voix serrée par l’émotion, celui qui a été son conseiller technique à la Chancellerie de 1983 à 1985, nous raconte "son" Robert Badinter.
L’Express : Comment décririez-vous Robert Badinter ?
Jean-Louis Nadal : Sur le plan humain, il est hors norme. Sur le plan de la justice, c’est un géant de la justice. C’est un homme qui a pris ses responsabilités avec conviction et était un travailleur inlassable. Un bosseur, exigeant, rigoureux, humain. C’était un homme qui savait écouter, sentir. Par les responsabilités qu’il m’avait confiées, j’ai pu attester qu’il a marqué l’histoire du monde judiciaire.
Il a su instaurer une méthode de travail. Une méthodologie des responsabilités. Il a su impulser, coordonner, évaluer. Il a forcé le respect, partout, quelles que soient les sensibilités des uns et des autres. Il avait un sens de la justice, qui transperçait, non seulement par sa parole, mais aussi par son action, ses décisions. C’était un homme d’action, qui a su ensemencer la magistrature de demain. A l’Ecole nationale de la magistrature, il a apporté de la pédagogie, une ouverture de...
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10/02 - De femme de ménage à députée : au Brésil, l’étonnant parcours d’Ediane Maria do Nascimento
Pour rejoindre le bureau de la députée Ediane Maria do Nascimento, il faut traverser de longs couloirs aux parquets si bien lustrés qu’on dirait des miroirs. Une nuée d’agents d’entretien s’affaire méthodiquement à les astiquer. L’élue de l’Assemblée législative de São Paulo (Alesp) connaît bien ce travail. Hier encore employée domestique, elle est passée de l’autre côté de la société. Depuis mars 2023, elle siège au Parlement régional de l’Etat le plus riche et le plus peuplé du Brésil, celui de Sao Paulo (44 millions d’habitants) dont le PIB dépasse celui de la Belgique ou de l’Argentine.
Afin de marquer le début de son mandat, l’ancienne empregada (employée de maison) a choisi un geste fort : "J’ai donné un petit-déjeuner pour les employés du ménage, raconte la parlementaire de 40 ans, crinière Black power et ton enjoué. Il paraît que depuis que je suis là, les députés leur disent bonjour… Avant, on ne les remarquait même pas." Au Brésil, l’empregada est la bonne à tout faire, indispensable à la bourgeoisie blanche d’un pays qui fut le dernier du monde occidental à abolir l’esclavage, en 1888, après avoir été le principal pays esclavagiste du continent américain. "J’ai grandi dans l’idée qu’il était impossible pour une simple domestique d’arriver au pouvoir", confie à L’Express celle que tout le monde appelle par son prénom.
Dans un Etat qui vote traditionnellement à droite, la personnalité solaire et le charisme d'"Ediane Maria" ont séduit plus de 175 000 électeurs de l’Etat de Sao Paulo. Si la province paulista est réputée...
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10/02 - Les jeunes font moins l’amour : comment s’en réjouir au nom de #MeToo ? Par Abnousse Shalmani
Il suffit d’une fois par semaine - même si trois ou quatre fois c’est mieux. Ce n’est rien, et pourtant. Les taux d’anticorps augmentent de 30 %, et l’inflammation dans le sang baisse, la sécrétion d’adrénaline agit sur le système cardio-vasculaire, augmente le taux de glucose dans le sang, la pression artérielle et le rythme cardiaque. Les effets anxiolytiques, antihypertenseurs et antalgiques sont prouvés. L’ocytocine, la dopamine et les endorphines sont à la fête, la tolérance à la douleur augmente, et les situations stressantes sont mieux gérées. Les conséquences cognitives positives sont pléthores : les hommes affichent un taux de réussite supérieur de 23 % (14 % pour les femmes) sur les tests de mémoire. On paraît de cinq à sept ans plus jeune. Une fois par semaine – même si trois à quatre fois c’est mieux. Ce n’est rien. Et pourtant, ce n’est que du sexe.
Et si l’écoanxiété, la déprime généralisée, l’agressivité en guise de bonjour et l’indifférence à l’autre n’étaient la conséquence que d’une chose, l’absence de vie sexuelle ? Les chiffres sont tombés, relayés par Libération – vous savez, ce quotidien qui brisait les entraves et qui se vautre dorénavant dans la moraline qui éteint la liberté et le désir. Délire. L’étude Ifop réalisée pour l’entreprise de sextoys Lelo nous apprend que les personnes déclarant avoir eu un rapport sexuel cette dernière année ne sont que 76 % (15 points de moins que dans une étude de 2006). Chez les 18-24 ans, 28 % n’ont connu aucune activité sexuelle (ils n’étaient que 5 % en 2006).
Le...
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10/02 - Présidentielle américaine : Joe Biden, le pire candidat… à l’exception de tous les autres
L’essentiel, c’est d’y croire. Dès que l’occasion se présente, l’entourage de Joe Biden assure que le président est frais comme un gardon, rappelle qu’il pratique la gymnastique tous les matins et que Donald Trump ne l’impressionne pas outre mesure. Un candidat au top, quoi. La semaine dernière cependant, le chef d’Etat de 81 ans, réputé pour ses gaffes, s’est emmêlé les pinceaux pendant un discours, confondant François Mitterrand – décédé en 1996 – avec Emmanuel Macron. En meeting à Las Vegas (Nevada), il a ainsi évoqué son premier Sommet du G7 en 2021 : "Je leur ai dit : “L’Amérique est de retour !” Alors Mitterrand d’Allemagne, euh, je veux dire de France, m’a répondu : “Mais pour combien de temps êtes-vous de retour ?”" Comme le chantait Jeanne Moreau, Joe a la mémoire qui flanche et ne se souvient plus très bien.
Deux jours plus tard, le "procureur spécial" Robert Hur, chargé d’enquêter sur les documents confidentiels emportés par l’ex-vice-président après la fin du mandat d’Obama et stockés dans son garage à partir de 2017, absout Joe Biden. Il attribue ce délit à une simple méprise. Une bonne nouvelle ? Voire. Dans son rapport, le magistrat décrit l’intéressé comme "un vieux monsieur bien intentionné, mais avec une mémoire défaillante". Par exemple, lors d’un entretien avec le juge, Biden ne se souvient plus à quelle période il fut vice-président (c’était de 2009 à 2017). Il ne se remémore pas non plus "la date du décès de son fils Beau", "pas même à quelques années près", précise le rapport du juge (Beau Biden est...
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10/02 - Guerre Israël-Hamas : à Rafah, dernière chance avant la catastrophe humanitaire annoncée
A Rafah, au sud de la bande de Gaza, l’inquiétude s’intensifie au même rythme que le bruit des bombes. Dans cette ville située à quelques centaines de mètres à peine de la frontière égyptienne, l’armée israélienne a accentué ces derniers jours sa campagne de frappes aériennes, touchant au moins sept cibles lors de la seule journée du 8 février. La veille, le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou avait ordonné à l’armée de "préparer une opération" sur la cité, quatre mois jour pour jour après le début de sa guerre contre les terroristes du Hamas.
Devant la perspective d’un assaut terrestre imminent, la tension est montée d’un cran dans cette zone où se trouvent aujourd’hui plus de 1,3 million de Palestiniens - dont une large majorité de déplacés, entassés dans des tentes après avoir fui les combats plus au nord. "Les conséquences humanitaires d’une offensive israélienne sur Rafah seraient catastrophiques, résume Hugh Lovatt, spécialiste du Moyen-Orient au European Council on Foreign Relations. Il y a déjà sur le terrain des problèmes d’accès à l’eau, à la nourriture et un manque d’hébergement." En cause, une surpopulation record excédant de loin les maigres capacités des infrastructures sur place.Mise en garde de Washington
Conscients des risques d’aggravation de la situation humanitaire, les Etats-Unis ont indiqué le 8 février ne pas soutenir une opération qui se déroulerait "sans planification sérieuse et crédible" concernant la gestion des civils, mettant en garde contre un possible "désastre". Le même jour, Joe...
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09/02 - Ventes de livres : la revanche de l’art et de la poésie
Tout le monde ne connaît peut-être pas Thomas Schlesser, historien de l’art, directeur de la Fondation Hartung-Bergman, à Antibes, mais tout le monde va bientôt connaître ce spécialiste de Courbet à en croire sa spectaculaire arrivée dans notre palmarès des fictions. Son premier roman, Les Yeux de Mona (Albin Michel), surgit en effet à la 3e place. Il n’y est question de Hartung, de Courbet mais aussi d’une cinquantaine d’autres artistes, présents dans différents musées parisiens, du Louvre à Beaubourg en passant par Orsay. L’idée est astucieuse : une petite fille de 9 ans va perdre la vue dans cinquante-deux semaines et, avant qu’il ne soit trop tard, son grand-père lui fait découvrir 52 toiles, une par semaine donc, pour lui transmettre ses émerveillements et lui faire comprendre combien les artistes éclairent la vie. En France, Les Yeux de Mona emballe la presse, célébré, joli grand écart, aussi bien par BFMTV que par Arte TV, et à l’étranger il affole les éditeurs - ils sont déjà plus de 25 à avoir acquis les droits.
Elle aussi, Camille de Peretti, nous parle d’art dans son 9e roman, L’Inconnue du portrait, et plus précisément d’un tableau de Klimt, Portrait d’une dame, peint en 1910 et remanié (un repeint) en 1917. Un tableau qui réserve bien des mystères. Qui est cette jeune femme au chignon sage ? Pourquoi l’artiste autrichien l’a-t-il remanié ? Par qui cette toile a-t-elle été volée en 1997 avant de réapparaître vingt ans plus tard ? Autant de questions auxquelles l’imagination de Camille de Peretti...
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09/02 - Robert Badinter, ou la passion de la justice
D’abord, il était yeux et sourcils. Ensuite, il était voix. Entrer dans une pièce où Robert Badinter se trouvait, c’était comprendre immédiatement que l’homme allait vous impressionner. C’est-à-dire : frapper votre imagination. Il recevait dans son grand bureau, ceint de bibliothèques, où les livres cohabitent avec les bibelots, les tableaux, les photos, et les documents encadrés… Long et mince, l’homme semblait déjà à hauteur de légende. Le verbe alerte, malgré le grand âge. Toujours partant pour expliquer le sens des objets posés sur ces étagères de bois sombre, dévoilant ici une trace de son histoire, là, un ressort de son inspiration.
"La vieillesse est un naufrage, mais, pour moi, l’eau s‘est heureusement arrêtée là : j’ai gardé une très bonne mémoire !" nous avait dit, guilleret, le grand avocat, un jour de 2021 où il nous accueillait pour un entretien. Nos yeux ne pouvaient s’empêcher de vouloir tout voir, et nos oreilles, de se faire tout expliquer. Ce parchemin, par exemple. "Je n’ai jamais voulu de décoration. De tout ce que j’ai reçu, le plus émouvant, pour moi, est peut-être ce parchemin. En 1981, j’avais dit à mes étudiants à qui j’enseignais à la fac de droit : ‘’Quand j’aurai fini d’être ministre, je reviendrai enseigner, et je vous rendrai compte. Je vous montrerai que j’ai tenu les mêmes discours et fait les mêmes actions une fois au gouvernement". J’y suis retourné juste avant de quitter mon ministère. C’était dans le grand amphithéâtre de Paris-I, à Alésia. Il y avait là 200 étudiants, qui m’ont acclamé...
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09/02 - Disparition de Robert Badinter : retrouvez tous nos contenus
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09/02 - Guerre en Ukraine : le général Syrsky, "un homme de l’école soviétique"
C’est une bien lourde tâche qui incombe au général Syrsky. Comment succéder à Valery Zaloujny au poste de commandant en chef des armées, lui qui était si populaire auprès des Ukrainiens ? Tellement apprécié que le président, Volodymyr Zelensky, commençait même à jalouser la popularité de cette figure militaire. Les divisions sur la stratégie à adopter contre l’invasion russe se sont finalement avérées trop importantes pour que les deux hommes poursuivent leur collaboration.
D’une part qualifié de "général le plus expérimenté d’Ukraine" par Zelensky et héros de la bataille de Kiev au tout début de la guerre ; de l’autre, réputé bien plus rigide que son prédécesseur Zaloujny et critiqué par certains pour "ne pas se soucier des pertes humaines" : le général Syrsky va devoir gagner la confiance de la population ukrainienne, de son armée et des alliés occidentaux pour permettre à l’Ukraine de continuer à tenir face aux forces de Poutine.Né et formé en URSS
Oleksandr Syrsky, aujourd’hui 58 ans, est né en 1965 en URSS, dans la région de Vladimir, aujourd’hui située en Russie. Il a fait ses études à l’école de commandement de l’armée rouge à Moscou, comme l’essentiel des hauts gradés de sa génération. Dès les années 1980, il est déployé en Ukraine, à l’époque encore une république de l’URSS. Mais à la chute de l’empire soviétique, il ne retourne pas en Russie. Il rejoint les rangs de la toute nouvelle armée de l’Ukraine fraîchement indépendante et poursuit des études à université de la défense nationale à Kiev. Il est ensuite promu...
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09/02 - "Garanti moins de 30 ans" : Robert Badinter, son premier article dans L’Express
En 1958, Robert Badinter, alors avocat de L’Express, sortait de son domaine réservé pour observer ses contemporains. Dans un article intitulé "Garanti moins de 30 ans", il les épinglait même : Sagan ? "Quoi de plus inoffensif que [son] ronron triste". Vadim ? "Son oeuvre est nulle. Rien de plus conventionnel que ces films qui se voudraient révolutionnaires." Yves Saint-Laurent ? "Où est le renouveau ?" Buffet ? "Il ne saurait entraîner une révolution comparable à celle des cubistes ou des abstraits".
L’Express du 20 février 1958
Robert Badinter est, pour quelques jours encore, un "moins de 30 ans". Bouillant et brillant avocat à la Cour d’appel de Paris, il exprime ici, librement et vigoureusement un point de vue personnel mais qui rejoint celui d’un assez grand nombre de représentants de la "Nouvelle Vague" à l’égard de leurs contemporains célèbres.
Notre temps est celui de l’escroquerie à la jeunesse. A en croire la presse, l’époque appartient aux moins de trente ans. Les tirages de Sagan ridiculisent le père Hugo ; Buffet est milliardaire ; Saint-Laurent tire l’aiguille mieux que le Cid sa rapière, Vadim enfin, seul après Dieu, a recréé la femme. Cependant, à l’écart, contemplant ces champions dont on la dote à grands frais, les jeunes hommes écoutent et se taisent. Jamais la vieille foire sur la place n’a revêtu de si fraîches couleurs. Jamais elle n’a paru plus usée en ses tours. Car nos artistes millionnaires ne sont pas portés par l’élan de leur génération. A chaque âge pourtant se sont levés...
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09/02 - Mort de Robert Badinter : un hommage national sera rendu à l’ancien garde des Sceaux
"La nation a perdu à coup sûr un grand homme, un très grand avocat", a déclaré ce vendredi 9 février Emmanuel Macron, en réaction au décès de Robert Badinter. L’ancien ministre de la Justice, artisan de l’abolition de la peine de mort, s’est éteint dans la nuit du 8 au 9 février, à 95 ans.
En marge d’un déplacement à Bordeaux, le président de la République a précisé qu’un "hommage national" serait rendu à Robert Badinter. L’ancien président du Conseil constitutionnel, qui a aussi été l'avocat de L'Express de 1953 à 1979, pourrait-il rejoindre le Panthéon ? "J’aurai l’occasion de m’exprimer lors de l’hommage national que nous sommes en train d’organiser en lien avec la famille", a répondu Emmanuel Macron.
Les réactions politiques ont été nombreuses à la suite de l’annonce de ce décès. Le président de la République a salué "une figure du siècle, une conscience républicaine, l’esprit français", tandis que l’actuel président du Conseil constitutionnel, Laurent Fabius, a qualifié Robert Badinter de "juste entre les justes".
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09/02 - Semi-conducteurs : comment Sam Altman veut révolutionner le secteur
Après avoir métamorphosé le domaine de l’intelligence artificielle (IA), Sam Altman s’attaque à un autre chantier d’une ampleur peut-être encore plus folle : le marché des semi-conducteurs. Un article du quotidien économique américain The Wall Street Journal a révélé ce jeudi que le patron d’OpenAI, peut-être la personnalité la plus en vogue de la Silicon Valley et de la tech actuellement, souhaite lever plusieurs milliers de milliards de dollars pour réorganiser l’industrie mondiale de ces équipements de pointe.
Selon la même source, Sam Altman se serait entretenu avec de potentiels investisseurs tels que le gouvernement des Emirats Arabes Unis, mais également certains des acteurs les plus influents du secteur, comme le directeur général du groupe japonais SoftBank, Masayoshi Son, et des représentants du géant taïwanais Taiwan Semiconductor Manufacturing Company (TSMC).
Le coût total de ce projet pourrait ainsi atteindre les 7 000 milliards de dollars : une somme colossale. En comparaison, la valeur marchande combinée des deux plus grandes entreprises de la planète, Apple et Microsoft, n’atteindrait "que" 6 000 milliards de dollars. Et pour revenir au secteur des semi-conducteurs, les ventes mondiales de puces se sont élevées à 527 milliards de dollars en 2023 et devraient atteindre 1 000 milliards de dollars par an d’ici à 2030, explique le WSJ.Indispensables pour l’intelligence artificielle générative
Le projet de Sam Altman dans les semi-conducteurs vise à révolutionner un secteur dont la production...
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09/02 - Robert Badinter : le texte intégral de son discours contre la peine de mort
A 53 ans, en juin 1981, Robert Badinter devient le ministre de la Justice du gouvernement socialiste de Pierre Mauroy, le Premier ministre de François Mitterrand, fraichement élu. L'abolition de la peine de mort était une des promesses du candidat Mitterrand - bien que selon les sondages d'opinion, la population était encore favorable à ce châtiment - et c'est à Robert Badinter que revient la tâche de faire adopter cette loi. L'Express, dont Robert Badinter a été l'avocat de 1953 à 1979, se distingue en faisant clairement campagne contre la peine de mort par plusieurs Unes et éditoriaux.
Alors que l'avocat est décédé dans la nuit du 8 au 9 février, L'Express a choisi de publier en intégralité ce discours mémorable du 17 septembre 1981.
Monsieur le président, mesdames, messieurs les députés, j'ai l'honneur au nom du Gouvernement de la République, de demander à l'Assemblée nationale l'abolition de la peine de mort en France. En cet instant, dont chacun d'entre vous mesure la portée qu'il revêt pour notre justice et pour nous, je veux d'abord remercier la commission des lois parce qu'elle a compris l'esprit du projet qui lui était présenté et, plus particulièrement, son rapporteur, M. Raymond Forni, non seulement parce qu'il est un homme de cœur et de talent mais parce qu'il a lutté dans les années écoulées pour l'abolition. Au-delà de sa personne et, comme lui, je tiens à remercier tous ceux, quelle que soit leur appartenance politique qui, au cours des années passées, notamment au sein...
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09/02 - Diffamation contre les élus : "Le rallongement de la prescription est aberrant"
C’est un passage "en catimini" qui provoque la colère des défenseurs de la liberté d’expression et des syndicats de professionnels. Après les sénateurs en octobre 2023, les députés ont approuvé mercredi 7 février un texte qui porte atteinte à la loi de 1881 sur la presse. Adopté dans le cadre de l’examen de la loi visant à renforcer la sécurité et la protection des maires et des élus locaux, l’amendement doit permettre à un "titulaire d’un mandat électif public ou candidat à un tel mandat", de faire valoir un délai de prescription d’un an pour porter plainte en cas de diffamation ou d’injure publique. Il n’est aujourd’hui, pour tout citoyen, que de trois mois.
Cet allongement de la prescription a immédiatement fait bondir les syndicats du secteur. "Le SNJ, le SNJ-CGT, la CFDT-Journalistes et le SGJ-FO, organisations syndicales représentatives de journalistes en France, condamnent avec la plus grande fermeté cette modification d’une des lois les plus protectrices de la liberté d’expression, de la liberté d’informer et d’être informés", s’est indignée l’intersyndicale dans un communiqué publié en ligne mercredi. L’association des avocats praticiens du droit de la presse s’est également émue de ce vote, s’interrogeant à son tour dans un communiqué : "Comment ne pas être sidéré par une telle manière de procéder, qui consiste à remettre en cause un pilier protecteur d’une liberté fondamentale en catimini, sans la moindre réflexion d’ensemble sur la liberté d’expression et ses limites dans une société démocratique ?". Maître...
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09/02 - Robert Badinter, son dernier entretien à L’Express : "J’espère que Poutine sera jugé"
[Robert Badinter, l’ancien ministre de la Justice de François Mitterrand qui a porté l’abolition de la peine de mort en France, est décédé dans la nuit de jeudi 8 à vendredi 9 février 2024. L’ancien président du Conseil constitutionnel était âgé de 95 ans. En avril 2023, L’Express avait consacré sa Une au dernier des héritiers des philosophes des Lumières et à son dernier ouvrage sous forme de réquisitoire contre le maître du Kremlin. Un grand entretien à retrouver ici en accès libre.]
Chez Robert Badinter, la "ligne de vie" ne se lit pas dans les plis de la main, mais dans les objets qui parsèment son immense bibliothèque. Sur les étagères en noyer les livres sont légion, tout comme les tableaux, les portraits, et les objets, donc, qui témoignent des passions et des obsessions du maître des lieux. Ici, deux gravats, vestige du mur du ghetto de Varsovie sur lequel il a écrit une pièce de théâtre naguère, là, une photo en noir et blanc de lui avec François Mitterrand et Pierre Mauroy - "c’était la veille de l’élection de 1981. Ce que je dis au futur président semble le laisser dubitatif !" -, là, encore, un document original signé Bonaparte. Et, trônant au milieu d’une étagère elle-même centrale : la Une originale de L’Aurore, celle du fameux "J’accuse" de Zola. "Celle-là, je l’ai traquée longtemps", explique Robert Badinter, yeux plissés sous des sourcils mythologiques.
De l’abolition de la peine de mort à la dépénalisation de l’homosexualité, la vie de l’homme semble tendue par le fil d’une nécessité de justice. A 95...
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09/02 - Décès de Robert Badinter : Macron, Attal, Mélenchon, Le Pen… Les réactions politiques
Les réactions sont nombreuses à la suite du décès de Robert Badinter. Emmanuel Macron a salué en Robert Badinter, mort à 95 ans dans la nuit de jeudi à vendredi, "l’homme de l’abolition de la peine de mort" et "une figure du siècle, une conscience républicaine, l’esprit français". "Il ne cessa jamais de plaider pour les Lumières", a ajouté le président de la République sur le réseau social X (ex-Twitter).
Avocat, garde des Sceaux, homme de l’abolition de la peine de mort. Robert Badinter ne cessa jamais de plaider pour les Lumières. Il était une figure du siècle, une conscience républicaine, l’esprit français. pic.twitter.com/3IJ9jekLSd— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) February 9, 2024
"Il aura consacré chaque seconde de sa vie à se battre pour ce qui était juste, à se battre pour les libertés fondamentales. L’abolition de la peine de mort sera à jamais son legs pour la France", a de son côté réagi le Premier ministre Gabriel Attal, également sur X.
Toute sa vie, il a fait tonner la voix de la Justice.
Homme de droit et de valeurs. Avocat, ministre, homme d’État, Robert Badinter nous a quittés.
Depuis les prétoires jusqu’aux tribunes de l’Assemblée nationale et du Sénat, et au Conseil constitutionnel, il aura consacré… pic.twitter.com/cRvchgdqZH— Gabriel Attal (@GabrielAttal) February 9, 2024
"Immense avocat, garde des Sceaux visionnaire et courageux, Robert Badinter incarnait notre République et ses valeurs. Profondément épris de justice, artisan de l’abolition, homme de droit et de passion, il laisse un vide à...
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09/02 - "J’examinais les articles à la loupe" : Robert Badinter, l’avocat historique de L’Express
En 2023, à l'occasion de nos 70 ans, L'Express vous racontait à travers un grand récit son histoire, celle du plus célèbre et du plus ancien hebdomadaire français. L'occasion, aussi, de rendre hommage aux personnages qui ont donné à ce magazine une raison d'être. Parmi eux, Robert Badinter. L'ancien garde des Sceaux, mort dans la nuit du 8 au 9 février à l'âge de 95 ans, a été l'avocat de L'Express de 1953 à 1979.
"Jean-Jacques [Servan-Schreiber] a été le plus grand multirécidiviste que j’ai connu, sachant le nombre de condamnations qu’il a encourues en tant qu’écrivain et patron de L’Express." Dans la bouche de Robert Badinter, c’est un beau compliment. D’autant qu’il ajoutait : "C’était un homme d’un grand courage. Il n’aurait pas été saisi par le démon de la politique, il serait devenu le roi de la presse."
Le jeune Robert a 27 ans à la naissance de L’Express. Mais, spécialiste des affaires de presse, il fréquente depuis longtemps la famille Servan-Schreiber, qui possède Les Echos. "J’étais la petite main de l’avocat Georges Izard. Lui se chargeait des dossiers importants. Je m’occupais du reste. Jean-Jacques était un fournisseur habituel de la 17e chambre correctionnelle, d’autant que surgissaient une multitude de textes répressifs liés à la guerre d’Algérie et à la décolonisation."
L’Express est régulièrement saisi en Algérie et parfois en métropole. A six reprises entre mai et août 1960. A chaque fois, il faut modifier les textes incriminés, et retirer des centaines de milliers d’exemplaires. Ruineux, mais la...
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09/02 - Frédéric Valletoux à la Santé : les six dossiers chauds sur la table du ministre
Journaliste, maire, président de la Fédération hospitalière de France (FHF)… Frédéric Valletoux a connu plusieurs carrières avant d’entrer sur les bancs d’Horizons à l’Assemblée nationale. L’ex-maire de Fontainebleau, ancien membre des Républicains (LR), hérite du portefeuille de ministre délégué à la Santé dans un secteur en crise.
Le nouveau ministre a eu le temps de découvrir l’écosystème de la santé, en occupant pendant onze ans la fonction de président de la Fédération hospitalière de France (2011-2022), qui regroupe la majeure partie des établissements publics de santé. Pendant la crise sanitaire, Frédéric Valletoux a, à plusieurs reprises, tiré la sonnette d’alarme sur la situation des hôpitaux submergés face au Covid-19.
L’élu de Seine-et-Marne fera équipe avec Catherine Vautrin, nommée en janvier dernier à la tête d’un grand ministère du Travail, de la Santé et des Solidarités. Le duo devra notamment sortir les hôpitaux d’une crise devenue chronique et faciliter l’accès des Français aux médecins de ville.La réforme de l’AME
L’un des dossiers sensibles de Frédéric Valletoux comme ministre délégué devrait être la réforme par décret de l’AME, l’aide médicale pour les étrangers sans papiers, annoncée par le Premier ministre Gabriel Attal lords de sa déclaration de politique générale, le 30 janvier.
En décembre, l’ancienne cheffe du gouvernement, Elisabeth Borne, avait pourtant promis une réforme "par voie réglementaire ou législative", assurant que les parlementaires seraient "pleinement associés à ces travaux". "C’est une...
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09/02 - Robert Badinter, l’ex-garde des Sceaux, est mort à l’âge de 95 ans
Figure des années Mitterrand et ex-garde des Sceaux, Robert Badinter, connu pour avoir fait abolir la peine capitale, est décédé dans la nuit de jeudi à vendredi, a-t-on appris auprès de sa collaboratrice, Aude Napoli. L’ancien président du Conseil constitutionnel, qui a aussi été l'avocat de L'Express de 1953 à 1979, était âgé de 95 ans.
D'abord conspué pour avoir défendu des causes à contre-courant, il s'est forgé une réputation d'humaniste indépendant, jusqu'à être considéré comme une autorité morale. "J'ai essayé de transformer la justice, la rendre plus humaine", disait-il en novembre 2023 dans un entretien à l'émission "La Grande Librairie". Est-ce que j'ai réussi ? A juger".Ministre de François Mitterrand
Ministre de la Justice du président socialiste François Mitterrand, il porta la loi du 9 octobre 1981 qui abolit la peine de mort, dans une France alors majoritairement en faveur de ce châtiment suprême.
Il s'investit par la suite, jusqu'à son "dernier souffle de vie", pour l'abolition universelle de la peine capitale. Avec l'exécution, "le crime change de camp", soulignait ce fils de fourreur, né à Paris le 30 mars 1928 dans une famille juive émigrée de Bessarabie (l'actuelle Moldavie).
Cet homme mince et élégant aux épais sourcils noirs, défenseur d'une France "au service des libertés et des droits de l'homme", tenait sa soif de justice d'une adolescence marquée par la Seconde Guerre mondiale.
En 1942, alors qu'il n'a que 14 ans, son père est arrêté sous ses yeux à Lyon. Il mourra en déportation dans le...
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09/02 - Paris 2024 : comment l’ultragauche entend "mettre le plus gros bordel possible"
"L’idée, c’est de mettre le plus gros bordel possible", explique Jean*, militant de Saccage 2024. Depuis sa création en octobre 2020, le collectif est "entré en résistance face aux saccages écologiques et sociaux que provoquent les Jeux olympiques de Paris en 2024". Ce 6 février, dans une salle de la Bourse du travail d’Aubervilliers, face à une poignée de convaincus, Jean prêche. "Dépassement de budget", "expulsion des plus démunis de l’espace urbain", "désastre écologique"… Le militant éreinte l’événement sportif. "On ne peut plus faire annuler les JO de 2024, concède-t-il. Mais les JO de 2030, oui. Si l’édition parisienne entraîne une révolte populaire, le comité olympique réfléchira à deux fois avant d’accepter le dossier !"
"Il est encore tôt. Mais l’action va monter en puissance dans les prochaines semaines", se persuade Jean. Son espoir est motivé, notamment, par le récent dépôt de préavis de grève de la CGT-RATP jusqu’à la fin des Jeux olympiques. "De quoi imaginer de beaux problèmes dans les transports", rêve-t-il. Mais aussi par la multiplication des organisations qui, ces derniers mois, ont indiqué vouloir participer à la contestation. Extinction Rebellion, Youth for Climate, Dernière rénovation (devenue Riposte alimentaire)… Les champions de la désobéissance civile se sont joints aux appels de mobilisation de Saccage 2024. Et puis il y a, aussi, le fantasme d’une grogne sociale, reposant sur les braises encore rougeoyantes des manifestations contre la réforme des retraites. En 2023, le slogan "Pas de...
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09/02 - Belloubet prend la relève, Oudéa-Castéra quitte l’Education "la tête haute"
Elle ne sera restée que 28 jours avec ce portefeuille. Amélie Oudéa-Castéra a assuré, ce vendredi 9 février, quitter le ministère de l'Education nationale "plus aguerrie que jamais" et la "tête haute" lors de la cérémonie de passation de pouvoir avec la nouvelle ministre Nicole Belloubet.
"Je remercie le président de la République et le Premier ministre pour leur confiance renouvelée pour me permettre (...) de poursuivre ma mission au service du sport et des Jeux Olympiques et paralympiques", a ajouté Amélie Oudéa-Castéra, dont le passage à l'Education a été marquée par des polémiques en série.Belloubet souhaite un dialogue avec les enseignants
Nicole Belloubet, ministre de la Justice entre 2017 et 2020 s’est réjouie de retrouver "son milieu naturel" à l'Éducation nationale, affirmant que "l'école française ne fonctionne pas de manière satisfaisante".
La nouvelle ministre a dit aller "vers les acteurs de l'éducation nationale, dans un esprit de dialogue et d'écoute et avec la ferme volonté de faire évoluer notre système éducatif", assurant qu'elle "poursuivr(a) la mise en œuvre" des mesures récemment annoncées par Emmanuel Macron et Gabriel Attal.
Parmi elles, l'application pour l'année scolaire prochaine des réformes du "choc des savoirs", dont la constitution des groupes de niveau en français et mathématiques. Ce projet crispe les enseignants du second degré, qui ont manifesté le 1er février et promettent de se mettre à nouveau en grève au retour des vacances d'hiver.
Après quatre semaines marquées par une...
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09/02 - L’Ukraine revendique une attaque de drones sur deux raffineries en Russie
C’est un changement majeur qui faisait l’objet de rumeurs insistantes. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a remplacé jeudi le populaire commandant en chef de ses armées, Valery Zaloujny, par Oleksandre Syrsky, un général moins connu. "Aujourd’hui, la décision a été prise de changer le commandement des forces armées ukrainiennes", a indiqué le ministre de la Défense, Roustem Oumerov, se disant "reconnaissant" envers Valery Zaloujny.
Oleksandre Syrsky est le "général le plus expérimenté d’Ukraine", selon Volodymyr Zelensky. Le président ukrainien a souligné qu’il avait commandé la défense de Kiev au début de l’invasion russe il y a quasiment deux ans, puis la contre-offensive de l’automne 2022 qui avait libéré la région de Kharkiv (nord-est). Valery Zaloujny, 50 ans, avait été nommé en juillet 2021.
Les infos à retenir
⇒ La Russie indique ce vendredi avoir neutralisé dans la nuit 19 drones ukrainiens
⇒ Poutine affirme que la Russie ne peut être vaincue en Ukraine
⇒ Moscou et Kiev échangent 100 prisonniers de guerre de chaque campL'Ukraine revendique une attaque de drones sur deux raffineries en Russie
L'Ukraine a revendiqué ce vendredi une attaque nocturne de drones sur deux raffineries de pétrole en Russie dans la région de Krasnodar (sud), affirmant avoir provoqué au moins "un incendie important" sur un de ces sites. "Les drones du service (NDLR : de sécurité ukrainien) ont frappé deux raffineries de la région de Krasnodar en même temps: non seulement celle d'Ilsky, mais aussi celle d'Afipsky", s'est...
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09/02 - Gaza : Netanyahou demande à son armée un plan d’"évacuation" des civils de Rafah
L’armée israélienne bombarde ce vendredi Rafah, ville du sud de Gaza où s’entassent plus d’un million de Palestiniens déplacés par la guerre, sur fond de crainte d’un "désastre" humanitaire de son allié américain. "Nous n’avons encore vu aucune preuve d’une planification sérieuse d’une telle opération (à Rafah) et mener une telle opération maintenant sans planification et sans réflexion dans une zone où un million de personnes sont abritées serait un désastre", a déclaré jeudi à la presse le porte-parole adjoint du département d’Etat, Vedant Patel.
Les infos à retenir
⇒ Une trentaine de roquettes ont été tirées depuis le Liban
⇒ La riposte d’Israël à Gaza est "excessive", juge Joe Biden
⇒ Il n’est "pas possible" de remplacer l’Unrwa à Gaza, selon le secrétaire général de l'ONUNetanyahou demande à son armée un plan d'"évacuation" des civils de Rafah
Benjamin Netanyahou a demandé à son armée de lui soumettre un "plan combiné" d'"évacuation" des civils de Rafah et de "destruction" du Hamas dans ce dernier refuge des déplacés de la guerre dans la bande de Gaza, ont annoncé vendredi ses services. "Il est impossible d'atteindre l'objectif de la guerre sans éliminer le Hamas et laisser quatre bataillons du Hamas à Rafah", et cela requiert également que "les civils évacuent les zones de combat", ajoute le cabinet du Premier ministre israélien dans un communiqué.
De son côté, l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (Unrwa) a mis en garde que toute offensive d'ampleur de l'armée israélienne à Rafah, dernier refuge des déplacés...
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09/02 - Européennes : les militants socialistes votent Glucksmann
Les militants socialistes ont largement validé la liste de leur parti aux Européennes, qui sera conduite par le leader de Place Publique Raphaël Glucksmann, même si les deux formations n’ont toujours pas trouvé d’accord, et en dépit de critiques sur le manque de diversité des candidats.
Selon les résultats provisoires communiqués par le parti à l’AFP, les militants ont adopté la liste "avec près de 80 % des voix".
Même si les résultats n’étaient pas définitifs à minuit, la tendance ne peut pas s’inverser, précise le parti. Raphaël Glucksmann est désormais officiellement le candidat du PS, comme il l’avait été en 2019, lorsqu’il avait recueilli 6,19 % des voix. Une ratification formelle des résultats est prévue samedi.Toujours pas d’accord entre les deux partis
Mais le Parti socialiste et Place publique n’ont toujours pas trouvé d’accord, notamment sur le nombre de places réservées au petit parti sur la liste. Créditée selon les sondages d’entre 8 % et 10 % des voix, cette alliance peut viser pour l’instant l’envoi d’une dizaine d’eurodéputés à Bruxelles et Strasbourg. Mais Place publique réclame trois places éligibles alors que le PS ne veut lui en accorder que deux : celles de Raphaël Glucksmann, et d’Aurore Lalucq, eurodéputée sortante.
"On a une demande hyper claire, ça va aboutir", assure l’entourage de Raphaël Glucksmann. L’essayiste de 44 ans, résolument pro-européen, peut se targuer d’avoir en cinq ans réussi à se faire identifier sur ses combats au parlement européen, comme la cause des Ouïghours en Chine ou son...
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09/02 - Joe Biden trop âgé ? Le rapport qui a provoqué la colère du président
C'est un Joe Biden irrité mais qui s'est fermement défendu, ce jeudi 8 février. La raison ? Un rapport (à l'effet dévastateur ?) qui l'a bien exonéré dans une enquête sur la rétention de documents confidentiels, mais où il est décrit comme... un "homme âgé avec une mauvaise mémoire".
"Je suis bien intentionné, je suis un homme âgé et je sais ce que je fais, bon sang. Je n'ai pas de problèmes de mémoire", s'est défendu Joe Biden, 81 ans, lors d'une allocution télévisée.
Quelques heures plus tôt, un procureur spécial chargé d'enquêter sur sa gestion de documents confidentiels avait publié un rapport de 388 pages ne recommandant pas de poursuites contre lui mais exposant sa principale vulnérabilité, son âge, et constatant que "sa mémoire avait empiré". Joe Biden "ne se souvenait plus quand il était vice-président" ni exactement de l'année du décès de son fils aîné Beau, a affirmé le procureur spécial Robert Hur.Le président américain était très ému
"Comment diable ose-t-il?", a tonné Joe Biden à ce sujet, visiblement très ému et sur un ton de défiance. Nommé en janvier 2023 par le ministre de la Justice Merrick Garland, le procureur spécial a conclu que le président avait "sciemment gardé et divulgué des documents classifiés après sa vice-présidence alors qu'il était un simple citoyen".
Mais il a considéré qu'"une inculpation ne se justifierait pas", estimant notamment qu'un jury accorderait le bénéfice du doute à "un homme âgé sympathique, bien intentionné, avec une mauvaise mémoire".
Cette décision attendue dissipe de...
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09/02 - Ukraine, Pologne… Le face-à-face de deux heures entre Poutine et Tucker Carlson
C’est un message de plus de deux heures à l’adresse de l’Amérique et de l’Occident. Il a été livré par Vladimir Poutine au journaliste conservateur américain Tucker Carlson, dans une longue interview diffusée jeudi soir, la première accordée à un journaliste occidental depuis le conflit en Ukraine. "Jusqu’ici, il y a eu les vociférations et les cris sur (la nécessité) d’infliger une défaite stratégique à la Russie sur le champ de bataille", a-t-il déclaré à l’ex-animateur star de Fox News, dans une grande salle où les deux hommes étaient assis face à face dans des fauteuils blancs.
"Mais maintenant ils semblent se rendre compte que c’est difficile à réaliser, voire impossible. A mon avis, c’est impossible par définition. Ça n’arrivera jamais. Il me semble que maintenant, ceux qui sont au pouvoir en Occident en sont également conscients", a ajouté le président russe, qui a lancé l’invasion de l’Ukraine en février 2022.
"Si cette réalisation a été bien comprise, ils doivent réfléchir à la suite. Nous sommes prêts à ce dialogue", a-t-il assuré. Les propos du maître du Kremlin, qui s’exprimait en russe, étaient doublés en anglais. Tucker Carlson, qui relaie régulièrement la propagande de Moscou, a annoncé en grande pompe cette semaine qu’il interviewait Vladimir Poutine. La visite du journaliste américain en Russie a été abondamment couverte par les médias d’Etat russes.
Why I'm interviewing Vladimir Putin. pic.twitter.com/hqvXUZqvHX— Tucker Carlson (@TuckerCarlson) February 6, 2024"Pas d’intérêts" en Pologne et en Lettonie...
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09/02 - Pascal Canfin : "S’attaquer au Pacte vert, c’est faire le jeu de la Russie et des Etats-Unis"
Président de la commission de l’Environnement, de la Santé publique et de la Sécurité alimentaire du Parlement européen, Pascal Canfin réfute l’idée d’un Pacte vert décroissant. Pour lui, l’Europe fait preuve de cohérence lorsqu’elle s’oppose au Mercosur ou qu’elle instaure des quotas sur les poulets ukrainiens. Et ne lui parlez pas de ceux qui prédisent l’échec de la stratégie "farm to fork". Leurs discours reposent sur des études peu sérieuses qui ne reflètent pas du tout la réalité. Ambiance.
L’Express : Comment jugez-vous la réponse apportée par le gouvernement français à la crise agricole ?
Pascal Canfin : Le point essentiel, c’est de faire respecter un meilleur partage de la valeur. Tant que nous n’obtiendrons pas cela, les revenus des paysans resteront insuffisants et la transition écologique ne pourra pas suivre. Quand Lactalis demande aux agriculteurs de baisser le prix du lait sans pour autant bouger ses marges, nous sommes bien dans un système de pur rapport de force. Il nous faut changer cela. D’où la loi Egalim. Pour l’instant, celle-ci reste contournée par certaines centrales d’achats. Elle n’est pas appliquée dans sa totalité. À l’occasion du prochain mandat qui démarre en juin après les élections, nous porterons donc une forme de loi Egalim européenne afin de mieux organiser le partage de la valeur au niveau du continent. Car la problématique évoquée ici est la même en France que dans les autres pays. Notre philosophie sera également de mettre sous la contrainte climat et biodiversité les...
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09/02 - Remaniement : pourquoi Macron a choisi Belloubet, ce qu’il pense (vraiment) de Dati
Qu’est-ce qu’un bon ministre pour Emmanuel Macron ? D’abord, c’est un ministre qui ne l’ennuie pas. Moins il y en a, moins le risque est grand ! "Depuis un mois, il n’est pas embêté par une foultitude de ministres qui lui envoient des messages longs comme le bras", s’amuse un membre du gouvernement parmi ses fidèles. Mais il a bien fallu compléter la liste ce jeudi soir.
Un bon ministre, c’est un ministre qui marche droit. Emmanuel Macron a de la mémoire. Il n’a pas oublié le calvaire qu’avait enduré Nicole Belloubet, alors garde des Sceaux, lorsque celle-ci avait dû défendre la première réforme des retraites, en 2019 et 2020. Lors de ses déplacements, les avocats, qui ne voulaient pas qu’on touche à leur régime autonome, jetaient en signe de protestation leur robe noire aux pieds de la ministre. Celle-ci avait une consigne : surtout, ne pas lâcher. "Elle n’a jamais moufté, elle n’a jamais ramené sa fraise, elle a fait preuve d’une loyauté à toute épreuve", se souvient l’un de ses amis. Un soldat : le président sait qu’il peut compter sur cette ancienne rectrice des académies de Limoges et de Toulouse pour remplacer Amélie Oudéa-Castéra à l’Education nationale. Il n’a donc pas relevé les doutes exprimés par l’un de ses confidents : "Faire revenir des gens, ça ne donne pas d’élan." Chut ! Au fond, elle est l’exact inverse de François Bayrou, aussi peu politique que lui l’est, même si elle fut élue socialiste à la mairie de Toulouse et au conseil régional de Midi-Pyrénées.
Une nomination à pile ou face alors ? Pas...
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09/02 - Qu’est-ce que l’alya ? L’Express vous explique tout
Dans cet épisode de La Loupe, Alexandra Saviana, journaliste au service Société de L’Express, nous explique ce qu’est l’alya, une pratique qui prend un nouveau tournant après les attaques du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023.
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L’équipe : Charlotte Baris (écriture), Mathias Penguilly (présentation), Léa Bertrand (montage) et Jules Krot (réalisation).
Crédits : France 2, France 24, France 5, i24news, TF1
Musique et habillage : Emmanuel Herschon/Studio Torrent
Crédits image : Jack Guez/AFP
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Mathias Penguilly : L’alya, c’est un terme hébreu auquel s’est intéressée Alexandra Saviana, journaliste au service Société de L’Express. Comment tu le traduirais ce mot, "alya" ?
Alexandra Saviana : "Alya", ça veut dire "ascension" ou "montée". Concrètement, ce mot désigne le fait pour des Juifs, d’immigrer pour s’installer en Israël. On peut parler de la "montée" des Juifs en Israël.
Pour aller plus loin :
Antisémitisme : les Français juifs contraints de changer leurs habitudes
Actes antisémites : ces chiffres qui montrent leur "explosion" en 2023
A Créteil, la communauté juive anxieuse : "Le mot Israël peut faire retourner des têtes"
Israël - Hamas : comment le conflit au...
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08/02 - "Je veux la garder aux Sports" : pourquoi Macron a sauvé Oudéa-Castéra
"Hypocrite, candide, et tenace." Voilà résumée ce 18 janvier la personnalité d’Amélie Oudéa-Castéra par un ancien camarade de promo de l’ENA. Emportée dans une polémique autour de la scolarisation de ses enfants à l’école privée Stanislas, la ministre de l’Education montre alors l’étendue de son tempérament. Hypocrite, quand elle met en cause l’enseignement public pour justifier l’inscription de sa progéniture dans la très conservatrice école parisienne. Candide, quand elle se confond en excuses et convoque son statut de "maman" pour attendrir l’opinion. En politique, le sang attire les requins, pas les médecins. Tenace, tant l’ancienne championne de tennis ne lâche rien. Comme ce 6 février, lorsqu’elle répond aux attaques de l’opposition à l’Assemblée… et prend soin de parler d’elle au futur.
Candeur et ténacité n’ont été d’aucun secours. Emmanuel Macron s’est résolu à débrancher AOC, reléguée ce jeudi au rang de simple ministre des Sports. Cette fonction qu’elle occupe avec succès depuis l’été 2022 et qui l’avait conduite rue de Grenelle. Que cette rétrogradation fut laborieuse ! Le chef de l’Etat a longtemps espéré sauver sa condisciple de l’ENA, dont il loue l’efficacité. Mi-janvier, il comptait encore la maintenir à l’Education et lui adjoindre un ministre délégué en charge des Sports et de l’organisation des Jeux olympiques de Paris. Mais la réalité s’est imposée au président. Amélie Oudéa-Castéra ne pouvait plus porter une politique publique éducative. AOC s’est enlisée dans les polémiques et a multiplié les erreurs de...
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08/02 - Remaniement : Belloubet, Valletoux… Les nouveaux ministres du gouvernement Attal
L’exécutif a dévoilé, ce jeudi 8 février, un nouveau "pack" de ministres pour compléter le gouvernement. L’Elysée a notamment annoncé l’arrivée de l’ancienne garde des Sceaux Nicole Belloubet qui remplace Amélie Oudéa-Castéra à l’Education nationale, ainsi que la nomination de 16 ministres délégués et 5 secrétaires d’Etat qui complètent les 13 ministres de plein exercice, conduits par Gabriel Attal.
Découvrez la liste des nouveaux ministres et secrétaires d’Etat :
Ministre de l’Education nationale : Nicole Belloubet
C’était la principale question de cette deuxième vague d’annonces du gouvernement : qui pour remplacer Amélie Oudéa-Castéra, dont les scandales ont paralysé l’action rue de Grenelle ? Après la volte-face de François Bayrou, c’est finalement l’ancienne garde des Sceaux (2017-2020) Nicole Belloubet qui récupère le poste de ministre de l’Education nationale, dans un climat de défiance avec le monde enseignant.
Ministre des Sports et des Jeux olympiques et paralympiques : Amélie Oudéa-Castéra
Evincée du ministère de l’Education nationale, Amélie Oudéa-Castéra revient à son poste originel pré-remaniement de janvier 2024 : celui de ministre des Sports et des Jeux olympiques et paralympiques.
Ministre délégué chargé de la Santé et de la Prévention : Frédéric Valletoux
Ancien président de la Fédération hospitalière de France (2011-2022), membre d’Horizons et proche d’Edouard Philippe, Frédéric Valletoux récupère le ministère de la Santé, sous l’autorité de Catherine Vautrin.
Ministre déléguée chargée des Personnes âgées...
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08/02 - Papillomavirus : pourquoi la campagne de vaccination patine
Novembre. Un mois après le lancement de la campagne nationale de vaccination contre le papillomavirus dans les collèges, Aurélien Rousseau reconnaît : "Je pense qu’on n’y sera pas". Celui qui est alors ministre de la Santé avait fait part de ses réserves quant à l’éventuel échec de la campagne, espérant toutefois convaincre les parents de "150 000 élèves de 5e" de sauter le pas. "C’est un début, il faudra de la ténacité", avait-il déclaré. Six mois après le début de la campagne, la vaccination contre le virus HPV, responsable du cancer du col de l'utérus, patine.
Selon les premiers chiffres du ministère de la Santé, seul un élève de cinquième sur 10 aurait reçu une première dose de vaccin. Un résultat bien en deçà des prévisions du ministère de la santé qui tablait début septembre sur un taux de vaccination minimal de 30 %.Lourdeurs administratives, mauvaise communication…
Au 23 décembre, un peu moins de 93 000 collégiens avaient été vaccinés, selon des remontées parcellaires des agences régionales de santé. Une couverture vaccinale jugée "décevante" et très loin des attentes par des responsables de la Société française de colposcopie et de pathologie cervico-vaginale (SFCPCV) début janvier. Pour la SFCPCV, la campagne a pâti, entre autres, d’une organisation administrative "un peu lourde et compliquée".
"Les collèges recevaient des grosses enveloppes à distribuer aux parents avec un courrier d’information, un prospectus […] et la feuille d’autorisation à signer par les deux parents. Et le jour de la vaccination, il faut...
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08/02 - Ukraine : Zelensky remplace le général Zaloujny, son populaire commandant en chef
Le ministre ukrainien de la Défense a annoncé, ce jeudi 8 février, le remplacement du très populaire commandant en chef de ses forcées armées Valery Zaloujny, un changement majeur qui faisait l’objet de rumeurs insistantes. "Aujourd’hui, la décision a été prise de changer le commandement des forces armées ukrainiennes", a indiqué Roustem Oumerov sur Facebook, se disant "reconnaissant" envers Valery Zaloujny.
Ces dernières semaines, les dissensions entre Zaloujny et Zelensky quant à la stratégie à mener sur la guerre contre la Russie s’étaient manifestées de façon de plus en plus pressantes. Le président ukrainien a toutefois salué ce jeudi le travail du général à la tête des forces armées ukrainiennes, lui proposant de rester dans son "équipe". "Nous avons parlé des changements dont les forces armées ont besoin. Nous avons aussi discuté de qui pourrait faire parti d’un commandement renouvelé des forces armées de l’Ukraine. Le temps du renouveau, c’est maintenant", a écrit Volodymyr Zelensky sur X. De son côté, le général Zaloujny a déclaré que la stratégie de l’Ukraine devait "changer et s’adapter" pour combattre la Russie."Le général le plus expérimenté d’Ukraine" en remplacement
Pour remplacer Zaloujny, Volodymyr Zelensky a décidé de nommer le général Oleksandr Syrsky, qui était jusqu’ici le chef de son armée de terre. Le chef de l’Etat a qualifié son nouveau commandant de "général le plus expérimenté d’Ukraine", soulignant qu’il avait commandé la défense de Kiev au début de l’invasion russe il y a quasiment deux ans,...
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08/02 - Macron tacle Attal, Bayrou outragé… et rancunier
Ce second quinquennat à nul autre pareil est loin d’être terminé, pourtant, 2027 et sa cohorte de candidats putatifs s’avancent déjà. Ce dernier remaniement avec Gabriel Attal à sa tête – et qui remet en selle Rachida Dati – en est un nouveau tournant. En coulisses, les uns apprennent à esquiver les croche-pattes, les autres se familiarisent avec l’art du complot, bref, tout le monde prépare l’après-Emmanuel Macron avec rigueur et détermination. Le service politique de L’Express propose de vous aider à suivre, grâce à un rendez-vous hebdomadaire sur notre site Internet, les progrès de ces ambitieux qui espèrent gravir, vite et sans se blesser, les marches du pouvoir.Macron, la table et les fuites
Il aime beaucoup sa nouvelle – petite – table : Emmanuel Macron veut que les conseils des ministres continuent de se tenir dans le salon vert, au premier étage du palais de l’Elysée, dans un format réduit. "Ça lui facilite la vie, il n’est pas embêté par une foultitude de ministres qui lui envoient des messages longs comme le bras !", constate l’un des présents parmi ses fidèles. Mais gare aux fuites. Le 24 janvier, le président tonne : il veut que ces réunions restent étanches, il n’a pas apprécié que celle de la semaine précédente se retrouve dans la presse. On ne racontera donc pas que, le 29 janvier, il a demandé aux membres du gouvernement de donner à voir : puisque beaucoup d’argent a été investi, par exemple pour la police ou la justice, le président veut que l’on montre aux Français ce que devient leur...
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08/02 - Bayrou, son faux retour à l’Education : bonne ou mauvaise nouvelle pour les enseignants ?
La surprise est importante, tant les pronostics penchaient pour la nomination prochaine de François Bayrou à l’Education nationale. Mercredi soir, l’intéressé a lui-même annoncé qu’il n’entrerait pas au gouvernement. Beaucoup l’y voyaient déjà, notamment en raison de ses récentes déclarations laissant entendre qu’il "était disponible pour prendre ce risque". Mais François Bayrou, qui fut l’hôte de la rue de Grenelle de 1993 à 1997, sous les gouvernements Balladur et Juppé, était-il véritablement l’homme de la situation, capable de redresser la barre de cet immense paquebot en proie à une véritable tempête depuis l’arrivée de la ministre Amélie Oudéa-Castéra ?
Le patron du MoDem a au moins un point commun avec cette dernière : celui de s’être mettre mis à dos une bonne partie de la communauté enseignante très peu de temps après son arrivée à l’hôtel de Rochechouart, le 30 mars 1993. En débat, déjà à cette époque, la place de l’école privée. Le nouveau ministre soutient alors la réforme de la loi Falloux dont le texte, daté de 1850, interdit aux collectivités territoriales de contribuer pour plus de 10 % aux dépenses de fonctionnement des collèges et des lycées privés sous contrat. L’idée ? Déplafonner cette mesure pour augmenter les subventions qui leur sont allouées. Le 13 janvier 1994, le Conseil constitutionnel se prononce contre une partie de la loi. Ce qui n’empêchera pas la tenue d’une grande manifestation pour la défense de l’école laïque, trois jours plus tard, réunissant 600 000 à un million de personnes. Un faux départ...
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08/02 - Médecins généralistes : vers une consultation à 30 euros ?
Approche-t-on de la fin du bras de fer entre les généralistes et l’Etat ? Alors que les six syndicats représentatifs des médecins libéraux étaient réunis ce jeudi après-midi au siège de la Caisse nationale d’assurance maladie (Cnam) pour négocier les tarifs pour les cinq ans à venir, l’Assurance maladie a ouvert la voie à la hausse à 30 euros de la consultation des médecins généralistes revendiquée par la profession. Mais a aussi exigé en retour des "évolutions en faveur de l’amélioration de la santé de la population".
L’Assurance maladie "confirme qu’elle est prête à financer une revalorisation de la consultation du médecin généraliste à 30 euros et des mesures de revalorisations propres à chacune des spécialités", a-t-elle indiqué dans un communiqué. Toutefois celles-ci "ne seront mises en œuvre que si elles s’accompagnent d’autres évolutions" dans les négociations en cours, a-t-elle ajouté.
"Ces évolutions tarifaires ne se feront que si nous avons un accord global, qui intègre des avancées en contrepartie, pour améliorer l’accès aux soins, la qualité et la pertinence des actes, et aussi des transformations ambitieuses des modes de rémunération. Je le redis, nous aurons un accord sur tout ou un accord sur rien", a insisté le patron de l’Assurance maladie Thomas Fatôme dans une interview au Figaro, publiée ce jeudi. Les discussions doivent se poursuivre dans les prochaines semaines, l’Assurance maladie annonçant une nouvelle séance plénière "dans la première quinzaine de mars".Une demande d'"améliorations en matière...
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08/02 - Thomas Gomart : "Une invasion de Taïwan par la Chine obligerait les Etats-Unis à un choix décisif"
C'est un constat sombre sur "l'isolement mental" de l'Europe. Dans L'Accélération de l'histoire (Tallandier), Thomas Gomart analyse les grandes évolutions géopolitiques à partir de trois grands noeuds stratégiques : les mers de Chine et le détroit de Taïwan, la péninsule arabique et le détroit d'Ormuz, et le détroit du Bosphore. Pour le directeur de Institut français des relations internationales (Ifri), principal think tank français, les Européens doivent à tout prix se réarmer intellectuellement face à ces bouleversements internationaux, d'autant que le Vieux Continent serait le grand perdant en cas de victoire électorale de Donald Trump.
L’Express : En quoi vivons-nous une accélération de l’histoire ?
Thomas Gomart : L’accélération, c’est à la fois la multiplication d’actions intentionnelles destinées à modifier un rapport de force et des évolutions de fond. Il y a d’abord l’accélération liée au réchauffement climatique : en dix ans, nous avons connu une augmentation de 0,2 °C. Il y a l’accélération technologique avec la démocratisation de l’IA. Il y a une accélération du poids économique des Brics et des Brics+ par rapport au G7 : fin 2022, Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud représentaient 31,5 % du PIB mondial, contre 31 % pour le G7. A cela s’ajoute, l’accélération par l’hostilité ouverte de trois pays, la Russie, l’Iran et la Corée du Nord, contre l’"Occident collectif". Une accélération des dépenses militaires mondiales, qui ont bondi en passant 1 139 milliards de dollars en 2001 à 2 240 milliards...
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08/02 - Télétravail : en Allemagne, la révolte de 5 000 salariés sommés de revenir au bureau
C’est une fronde à un niveau rarement aperçu en Europe. Alors qu’aux Etats-Unis, où le télétravail s’est développé et surtout maintenu à des niveaux bien plus élevés qu’en Europe, le fameux grand "retour au bureau" cristallise souvent toutes les tensions entre direction et salariés, cette dynamique semble désormais bien se propager outre-Atlantique.
La dernière preuve se trouve du côté de l’entreprise SAP, basée en Allemagne, le principal concepteur européen de logiciels. En début d’année, à l’initiative de son PDG Christian Klein, la société a annoncé à ses employés une nouvelle directive limitant le télétravail et obligeant leurs collaborateurs à être présents sur site au moins trois jours par semaine. "Je ne crois pas vraiment qu’une plate-forme de vidéoconférence puisse permettre de faire comprendre notre culture, de se former et de se donner les moyens de faire au mieux son travail", avait également insisté Christian Klein au moment de présenter les résultats financiers de SAP."Nous avons déménagé là où le coût de la vie était moins élevé"
C’est un euphémisme de dire que l’annonce est mal passée auprès des salariés. Le comité d’entreprise a très vite affiché ses réserves face à une volte-face jugée "déraisonnable", après avoir été assuré il y a peu qu’il n’y aurait pas de retour en arrière sur cette question du travail à distance. Mais comme le révèle le journal économique Bloomberg, c’est désormais une lettre interne, signée par près de 5 000 salariés en moins de deux semaines, qui dénonce ouvertement ce choix imposé par la...
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08/02 - Ibuprofène 400 mg : pourquoi sa publicité sera bientôt interdite
La publicité pour l’ibuprofène 400 mg sera bientôt interdite, a annoncé l’Agence nationale de la sécurité du médicament (ANSM) ce jeudi 8 février. Effectives à compter du 2 avril, ces nouvelles dispositions s’inscrivent dans la continuité des actions en faveur du bon usage de l’ibuprofène. Ce médicament est généralement utilisé pour soulager la douleur et faire baisser la fièvre.
Au total, 16 laboratoires et environ une trentaine de marques de médicaments sont concernés, a précisé à l’AFP Philippe Vella, directeur médical au sein de l’ANSM. Parmi ces marques, l’Advil 400, le Nurofen 400, le Spedifen 400, ainsi que "l’ensemble des génériques dont le nom commence par ibuprofène avec le nom du laboratoire et le dosage à côté", selon Philippe Vella. Et de préciser que tous les laboratoires ont été informés de cette "mesure contraignante".Eviter le surdosage
Une mesure prise afin d’encourager à "une meilleure pédagogie pour une meilleure utilisation" de ces médicaments, disponibles sans ordonnance et très consommés en France, fait valoir Philippe Vella. L’agence ne remet pas pour autant remettre en cause l’efficacité de l’anti-inflammatoire non stéroïdien le plus utilisé en France, lorsqu’il est pris correctement.
Mais d’après le gendarme du médicament, "une analyse globale de l’ensemble des publicités" de l’ibuprofène 400mg aurait montré que ces communications commerciales "n’ont pas été de nature à inciter les patients" à suivre le bon usage de ces médicaments.
Et pour cause, l’ANSM préconise de démarrer le traitement en...
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08/02 - François Bayrou relaxé : le parquet de Paris fait appel
François Bayrou n’en a pas terminé avec la justice. Le parquet de Paris a annoncé, ce jeudi 8 février, qu’il faisait appel contre les relaxes, notamment à l’égard du président du MoDem, prononcées lundi par le tribunal correctionnel de Paris dans l’affaire des assistants parlementaires européens du MoDem.
"Le parquet conteste ces relaxes, estime que les faits caractérisent les infractions reprochées et que les preuves de ces délits sont réunies contre tous les prévenus", a indiqué le parquet dans un communiqué signé de la procureure de la République Laure Beccuau.
L’appel du parquet intervient au lendemain de la décision du patron du MoDem de ne pas intégrer le gouvernement de Gabriel Attal en raison de la "dérive" de l’exécutif vers une "technocratie gestionnaire".
Poursuivi pour complicité de détournement de fonds publics au détriment du Parlement européen, François Bayrou a été relaxé "au bénéfice du doute". Lors du procès, le parquet avait requis 30 mois de prison avec sursis, 70 000 euros d’amende et 3 ans d’inéligibilité également assortis du sursis contre le Haut-commissaire au plan.Détournement de fonds publics
Sur les 11 personnes physiques qui étaient jugées par le tribunal correctionnel de Paris, trois, dont François Bayrou, ont été relaxées. C’est à l’encontre de ces trois personnes que le parquet a fait appel. Le tribunal s’était montré sévère à l’encontre des huit autres prévenus, allant souvent au-delà des réquisitions du parquet. Les cinq ex-députés européens poursuivis, dont Jean-Luc Bennahmias, ont...
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08/02 - Société Générale enregistre une forte baisse de son résultat net au quatrième trimestre
Une année "de transition et de transformation". Voilà comment Slawomir Krupa, le directeur général de la Société Générale, décrit 2023. La banque dont il est le patron depuis mai 2023 a fait état, ce jeudi 8 février, dans un communiqué d’une forte baisse de son résultat net au quatrième trimestre. Sur les trois derniers mois de l’exercice fiscal, le résultat net du groupe de la banque française a chuté de 59,8 % sur un an, pour s’établir à 430 millions d’euros, un chiffre cependant au-dessus des 333 millions d’euros attendus.
Ce résultat dépasse donc les attentes des analystes grâce notamment à la reprise de son activité de banque de détail en France. Si les revenus de la division banque de détail en France, banque privée et assurances, sont en repli de 14,3 %, Société Générale souligne toutefois dans ce communiqué que ce quatrième trimestre a été "néanmoins marqué par le début du rebond de la marge nette d’intérêt", autrement dit la différence entre le taux d’intérêt auquel les banques prêtent et celui auquel elles se refinancent.
Le produit net bancaire de la troisième banque française par la capitalisation boursière a par ailleurs baissé de 9,9 % au quatrième trimestre, s’établissant à 5,96 milliards d’euros, un chiffre supérieur aux 5,86 milliards d’euros attendus par les analystes. Les activités de marché ont quant à elles reculé de 0,8 %, indique la banque, la bonne performance des activités actions ayant contrebalancé la baisse de 22,1 % des activités taux, crédit et change.Une croissance des revenus d’au moins 5 % en...
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08/02 - Paris 2024 : transports, télétravail… Les conseils de l’Etat pour éviter les galères
Les Jeux olympiques 2024, c’est une "opportunité" pour la France, selon les mots du président de la République. Mais un calvaire pour les Parisiens qui doivent "anticiper les Jeux", selon le slogan d’une publicité affichée dans les rues de la capitale depuis début janvier.
Cette devise est également en bonne place sur le site Internet du gouvernement, où figurent des recommandations sous forme de questions-réponses à destination "des Parisiennes et des Parisiens". Petit florilège de conseils à suivre pour se déplacer, travailler, et même se faire livrer…Limiter ses déplacements
Sans surprise, les Jeux olympiques auront un impact non négligeable sur nos déplacements. Transports en commun bondés, axes routiers fermés à la circulation ou encore stations de métro closes… Pour permettre aux habitants de s’y retrouver, une carte interactive a été publiée par le ministère des Transports. Elle répertorie les impacts déjà prévisibles sur les routes et dans les transports en commun.
Néanmoins, le mot d’ordre reste le même : réduire au maximum ses déplacements. Ainsi le site Internet Anticiper.gouv.fr recommande "vivement […] d’effectuer les trajets impératifs à des heures moins chargées, d’emprunter des itinéraires moins fréquentés" ou encore "d’utiliser des moyens de transport alternatifs". A l’instar de la marche à pied ou du vélo par exemple. Le covoiturage et l’usage des transports en commun sont également fortement encouragés pour les trajets de plus de 10 kilomètres.Privilégier le télétravail
Et quoi de mieux pour limiter...
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08/02 - En Chine, les prix en chute libre : pourquoi la déflation frappe Pékin de plein fouet
C’est la chute des prix la plus prononcée enregistrée depuis le second semestre 2009, en pleine crise financière mondiale. Pour le cinquième mois consécutif, les prix en Chine ont baissé en janvier, selon des données publiées ce jeudi 8 février. L’indice des prix à la consommation (CPI) en Chine, principale jauge de l’inflation, a baissé en janvier de 0,8 % sur un an, contre -0,3 % le mois précédent, a indiqué le Bureau national des statistiques (BNS).
Des analystes sondés par l’agence Bloomberg anticipaient pour janvier un repli des prix, mais moins prononcé (-0,5 %). Selon le BNS, cette chute s’explique en partie par la "base de comparaison élevée" de l’an passé. La Fête du Nouvel an lunaire, principale réunion familiale de l’année et période de grande consommation, était tombée en janvier 2023. Cette année, elle a lieu en février, ce qui fausse la comparaison.
La Chine avait basculé en déflation - une baisse durable et généralisée des prix - en juillet 2023, pour la première fois depuis 2021. Après un bref rebond en août, les prix sont constamment en repli depuis septembre. Cette déflation dans le pays asiatique est à rebours de la situation dans les principales économies, notamment occidentales, qui sont en proie à l’inflation et à une baisse du pouvoir d’achat d’une partie de leurs habitants. Sur l’ensemble de 2023, l’inflation en Chine a progressé en moyenne de 0,2 %, bien loin des rythmes enregistrés dans les principales économies, comme en France où elle a atteint 4,9 %.La baisse des prix des denrées...
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08/02 - Présidentielle russe : le Kremlin barre la route au seul opposant à Poutine
Il était l’espoir vain d’une opposition à Vladimir Poutine et à la guerre en Ukraine. Boris Nadejdine a vu, jeudi 8 février, sa candidature rejetée par la Commission électorale.
Ce vétéran discret de la vie politique a canalisé les espoirs des Russes opposés à la politique du Kremlin, en l’absence d’autres figures d’opposition plus connues qui sont toutes en exil ou en prison. Il a indiqué vouloir contester en justice le rejet de sa candidature, mais ses chances de succès sont quasi-nulles. "La Commission électorale centrale a refusé d’enregistrer ma candidature", a indiqué sur Telegram Boris Nadejdine, âgé de 60 ans.
L’instance en charge de l’organisation des scrutins en Russie, fidèle au Kremlin, n’a pas encore officialisé cette décision, mais selon l’opposant celle-ci ne fait aucun doute.Il annonce qu’il va faire appel
"Participer à l’élection présidentielle de 2024 est la décision politique la plus importante de ma vie. Je ne reviens pas sur mes intentions. Je ferai appel de la décision de la Commission électorale auprès de la Cour suprême", a-t-il ajouté.
Dans un contexte de répression systématique de toute contestation du pouvoir en Russie, la réélection du président sortant Vladimir Poutine au scrutin organisé du 15 et 17 mars ne fait aucun doute.
La Commission électorale reproche à Boris Nadejdine de ne pas avoir récolté les 100 000 signatures valides d’électeurs le soutenant pour pouvoir se présenter à la présidentielle. Lundi, un groupe de travail de la Commission avait déjà rendu un avis négatif sur la...
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08/02 - Plan de table, discussions et malaise : les coulisses du déjeuner des best-sellers de L’Express
Mélissa Da Costa sur le point d'accoucher, Agnès Martin-Lugand, victime d’un tracteur sur une voie ferrée près de Saint-Malo, Neige Sinno, chez elle, au Mexique, Florent Pagny, chez lui aussi, mais en Patagonie, Panayotis Pascot, en plein tournage, Eric-Emmanuel Schmitt, malade, à Bruxelles… Des excuses en béton, s’il en est. Reste que, mercredi 7 février, les best-sellers de l’année 2023 ont été une vingtaine à réussir à braver les éléments pour s’acheminer vers le palace parisien du Royal Monceau. Tout comme un ancien et futur best-seller, Joël Dicker, présent en tant qu’éditeur (Rosie & Wolfe) et dont le prochain roman, Un animal sauvage, tiré à 450 000 exemplaires (!), sort le 27 février.
12h50. Clic-clic, la photo de groupe est dans la boîte, avec, cette année, 10 femmes sur 22 auteurs. Signe des temps et de l’explosion de la romance… Sorj Chalandon, un "vieux de la vieille" de ces agapes, s’inquiète : "Je ne connais pas grand monde." Il va devoir s’y faire, Maud Ankaoua, Morgane Moncomble, Nine Gorman, Marie Alhinho, Chloé Wallerand, Camille Creati n’étant pas près de quitter le devant de la scène éditoriale.Si jeunes et déjà best-sellers
"Miracle", la crème des éditeurs a été réunie pour ce 25e déjeuner de L’Express. En effet, les patrons des grands groupes sont là (Denis Olivennes et Marie-Christine Conchon pour Editis, Stéphanie Ferran pour Hachette Livre, Gilles Haéri pour Albin Michel, Sophie de Closets pour Flammarion, Karina Hocine pour Gallimard…), qu’il a fallu délicatement dispatcher autour d’Alain...
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08/02 - Cyberattaque : cinq questions sur le piratage massif de nos données de santé
Etat civil, numéro de sécurité sociale, informations sur la mutuelle : "plus de 33 millions" de Français sont concernés par un vol de données lors d’une cyberattaque contre des gestionnaires du tiers payant, a révélé mercredi la Cnil.Comment ce piratage s’est-il produit ?
Deux sociétés servant d’intermédiaires entre les professionnels de santé – médecins, pharmaciens, opticiens, etc. – et les complémentaires santé ont été la cible d’une attaque : Viamedis (détenue notamment par les complémentaires Malakoff Humanis et VYV) et Almerys. Ce sont les opérateurs qu’un professionnel de santé interroge pour savoir s’il peut accorder ou non le tiers payant à un assuré social.
L’attaque s’est faite par l’usurpation des identifiants et des mots de passe de professionnels de santé. L’alerte a été donnée le 1ᵉʳ février par Viamedis, qui a détecté l’attaque, déconnecté sa plateforme de gestion dès la découverte de l’intrusion et averti les autres plateformes de tiers payant. Quelques jours plus tard, Almerys a annoncé avoir également détecté une intrusion. Le directeur général de Viamedis, Christophe Candé, a expliqué qu’il s’agissait non pas d’une attaque par "rançongiciel", mais d’une intrusion dans la plateforme. "Le compte d’un professionnel de santé a été hameçonné", a-t-il révélé.
Almerys et Viamedis n’ont publié aucune information permettant de comprendre si les attaques avaient simplement pour but de voler des données ou si elles pouvaient viser d’autres objectifs, comme implanter un rançongiciel. Viamedis a par ailleurs déposé une...
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08/02 - Des "prêts verts" face au changement climatique : l’Etat au chevet des entreprises
L’État va garantir deux milliards d’euros de "prêts verts" aux entreprises pour faciliter leur adaptation au changement climatique, a annoncé jeudi le ministre de l’Économie Bruno Le Maire.
Les prêts supérieurs à 200 000 euros devront être demandés à la Banque publique d'investissement (Bpifrance) à partir de mars, et les autres aux agences bancaires à partir de juillet, a indiqué le ministre devant les acteurs économiques réunis à Bercy pour une journée consacrée à l'adaptation au changement climatique.Les grandes entreprises publiques vont devoir fournir un plan détaillé
Bruno Le Maire a également annoncé que "toutes les grandes entreprises publiques essentielles au fonctionnement de nos systèmes énergétiques et de transports", comme la SNCF, EDF, ou le réseau d'électricité RTE, devraient "fournir d'ici la fin 2024 un plan détaillé d'adaptation au réchauffement climatique", avec des propositions "précises, détaillées, chiffrées".
"Je ne veux pas que ces équipements vitaux puissent être menacés par des fortes chaleurs, des inondations et des tempêtes", a-t-il indiqué. Nous devons planifier les décisions, les travaux, les investissements correspondants". Il a souhaité qu'une "attention toute particulière soit portée aux Outre-mer", "particulièrement menacés par ces événements climatiques majeurs".
Il a enfin annoncé que toute demande de rénovation d'un bâtiment public "qui ne prendrait pas en compte le changement climatique" serait refusée. "Il est beaucoup moins coûteux de nous adapter maintenant que de réparer ou de...
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08/02 - Deepfake porno : dans la peau de Taylor Swift, par Christophe Donner
Qu’y a-t-il de plus grave, de plus mondialement terrifiant et moderne que l’épidémie de deepfakes ? On l’a vue venir. Elle est là. Russes, Américains, Chinois s’envoient des faux profonds cybernétiques à travers la tronche et, désormais, c’est leur côté glamour, bourré d’intelligence artificielle. L’IA est à la vidéo ce que la physique quantique est à la philosophie de Michel Onfray : ça explique tout.
C’est Dora qui m’a informé de l’affaire du deepfake porno de Taylor Swift. Elle m’a montré la vidéo sur son portable. Je dois dire que je l’ai trouvée fortiche, techniquement je parle. Je lui préfère quand même les deepfakes de l’autre Swift (Jonathan), maître insurpassables en délires dysmorphiques. Le deepfake porno n’est peut-être pas la raison la plus noble d’aimer une artiste, mais j’avoue avoir adoré encore plus Polnareff le jour où est apparue l’affiche où il montrait ses fesses. Certes, grosse différence, il paraît que c’était vraiment ses fesses. N’empêche que le résultat est le même, le deepfake de Taylor a fait plus pour sa renommée que ses "bracelets de l’amitié" dont elle s’est fait l’ambassadrice mondiale, et la lobbyiste préférée de l’industrie de l’enfilage de perles.
Quand Dora m’a informé des chiffres stratosphériques de la célébrité de Taylor Swift, je me suis senti hors-sol, ce qui n’est pas une sensation désagréable. Surtout quand je pense aux milliards de Terriens qui ont les pieds sur terre et qui se passent en boucle des vidéos de chatons. On compte parmi eux des millions de fans de Taylor qui, scandalisés...
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08/02 - Ukraine : Xi et Poutine accusent les Etats-Unis d’"endiguement" et d’ingérence
Une nouvelle attaque aérienne "massive" de la Russie en Ukraine a fait au moins cinq morts et une quarantaine de blessés mercredi. Ces frappes russes ont notamment visé Kiev, la capitale ukrainienne, où les débris d’un missile abattu sont tombés sur un immeuble résidentiel, tuant quatre personnes et en blessant quarante. Une attaque à Mykolaïv (sud) a fait un mort et détruit les toits d’une vingtaine de maisons.
"Nous répondrons à chaque missile, chaque (drone explosif de fabrication iranienne) Shahed", a déclaré le président Volodymyr Zelensky dans son message vidéo quotidien, adressant ses condoléances aux familles des victimes.
Les infos à retenir
⇒ Le seul candidat anti-Poutine annonce que sa candidature a été rejetée
⇒ Scholz demande à l’UE et aux Etats-Unis de "faire plus"
⇒ Les forces russes attaquent Avdiïvka "avec des forces très importantes"Vote d'étape au Sénat américain sur le financement de l'Ukraine, sans garantie finale
Le Sénat américain a fait un premier pas timide ce jeudi vers le déblocage d’une aide pour l'Ukraine et Israël, sans aucune garantie d'une adoption finale du texte.
L'avenir de ces enveloppes dépend en grande partie du bon vouloir de parlementaires proches de Donald Trump, majoritaires à la Chambre des représentants et qui ne veulent plus envoyer d’argent à Kiev avant la présidentielle de novembre.La Chine et la Russie doivent s’opposer aux "ingérences" étrangères
Les dirigeants russe et chinois ont dénoncé ce jeudi, selon le Kremlin, la politique d'ingérence des Etats-Unis dans...
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08/02 - L’Islande frappée par une nouvelle éruption volcanique
Une nouvelle éruption volcanique a débuté jeudi matin sur la péninsule Reykjanes en Islande (sud-ouest), la troisième de la région depuis le 18 décembre. Les images télévisées montrent des coulées de lave rouge orangées accompagnées d'un nuage de fumée s'élevant d'une fissure dans la nuit islandaise.
"A 05h30 (GMT) ce matin, un petit séisme a commencé à s'intensifier au nord-est de Sýlingarfell. Environ 30 minutes plus tard, une éruption a commencé dans la même zone", a écrit l'Office météorologique islandais (IMO).
"Selon les premiers rapports venant du vol de surveillance des gardes-côtes, l'éruption a eu lieu dans la même zone que celle du 18 décembre. La fissure mesure trois kilomètres de long environ", ajoute l'IMO.Sixième éruption volcanique en Islande en deux ans,
L'institut prévoyait une éruption imminente dans son dernier rapport. Il s'agit de la sixième éruption volcanique en Islande en deux ans, la précédente ayant eu lieu au petit matin le 14 janvier près de Grindavik, une petite ville de 4.000 habitants.
Cette bourgade avait été évacuée dès le 11 novembre par mesure de précaution. Trente-deux systèmes volcaniques sont considérés comme actifs dans ce pays de feu et de glace, région la plus volcanique...
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08/02 - Réchauffement climatique : 2024 encore pire que 2023 ?
Après une chaleur record en 2023, 2024 commence mal : jamais un mois de janvier n'avait été aussi chaud et pour la première fois, la planète a dépassé sur 12 mois consécutifs la barre de 1,5°C de réchauffement par rapport à l'ère préindustrielle.
Entre février 2023 et janvier 2024, la température mondiale de l'air à la surface du monde a été de 1,52°C supérieure à la période 1850-1900, selon les données de l'observatoire européen Copernicus.
"Cela ne signifie pas que nous avons franchi la barre des 1,5°C fixée à Paris" en 2015 pour tenter d'enrayer le réchauffement climatique et ses conséquences, rappelle Richard Betts, directeur des études sur les impacts climatiques à l'office national de météorologie britannique. Pour cela, il faudrait que cette limite soit dépassée de façon stable sur plusieurs décennies.
"Néanmoins, il s'agit d'un nouveau rappel des profonds changements que nous avons déjà apportés à notre climat mondial et auxquels nous devons maintenant nous adapter", a-t-il ajouté."Avertissement brutal"
"Il s'agit d'un avertissement brutal sur l'urgence des mesures à prendre pour limiter le changement climatique", souligne pour sa part Brian Hoskins, directeur de l'Institut Grantham sur le changement climatique de l'Imperial College London.
"C'est un signal très important et désastreux (...), une alerte pour dire à l'humanité que nous nous rapprochons plus vite que prévu de la limite de 1,5 degré", a abondé auprès de l'AFP Johan Rockström de l'Institut de Potsdam pour la recherche sur l'impact du climat...
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08/02 - "Face à la Russie, les Européens éprouvent une peur qu’ils ne ressentaient plus"
La guerre en Ukraine fait prendre autant conscience aux Européens de leurs faiblesses que de leurs atouts et de leurs capacités à surmonter les crises. Spécialiste de la construction européenne, Sylvain Kahn en fait la démonstration dans son nouveau livre, L’Europe face à l’Ukraine (PUF, sortie le 14 février), un plaidoyer aussi argumenté que concis.
"Toutes les majorités parlementaires européennes - à l’exception de la Hongrie - disent qu’il faut que la Russie se retire des territoires ukrainiens envahis. Mais pour atteindre ce résultat, il faut changer de braquet, estime cependant ce chercheur au Centre d’histoire de Sciences Po dans l’entretien qu’il a accordé à L’Express.
L’Express : De quoi la guerre en Ukraine est-elle le révélateur pour les Européens ?
Sylvain Kahn : Ils ont été amenés à prendre conscience de ce qu’ils ont construit ensemble face à l’altérité radicale, à leurs frontières, de la Russie. Celle-ci a déclenché une guerre pour arriver à ses fins, alors que les Européens, eux, ne se la font plus depuis trois générations et le lancement de la construction européenne en 1950, une bifurcation inouïe dans leur histoire. Ainsi, la France et le Royaume-Uni ont conservé dans leur culture politique le recours à leur armée, mais presque plus jamais pour résoudre un différend avec un voisin. Autre fait nouveau, les Européens éprouvent une peur qu’ils ne ressentaient plus : celle d’être envahis, bombardés et de ne plus être libres. L’un des pères de l’Europe, le Belge Paul-Henri Spaak, à l'ONU, en 1948, s’était...
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08/02 - Azerbaïdjan : sans opposition, Ilham Aliev réélu pour un cinquième mandat
Il n’y avait aucun doute sur le résultat du scrutin. L’autoritaire président de l’Azerbaïdjan, Ilham Aliev, au pouvoir depuis deux décennies et auréolé de son succès militaire au Haut-Karabakh, a été réélu, mercredi 7 février, sans surprise pour un cinquième mandat, avec plus de 90 % des suffrages selon les résultats officiels.
Ilham Aliev, 62 ans, qui a hérité du pouvoir au décès de son père en 2003, a recueilli 92 % des suffrages à l’issue du scrutin où l’opposition était absente, d’après les résultats portant sur la quasi-totalité des bureaux de vote.
"Le peuple azerbaïdjanais a élu Ilham Aliev président du pays", a déclaré le chef de la Commission électorale centrale Mazakhir Panakhov lors d’une conférence de presse. La participation s’est établie à 67,7 %, a-t-il ajouté.Des partisans dans les rues
Des milliers de partisans du président ont célébré la victoire mercredi soir dans les rues de la capitale, Bakou. Les électeurs avaient le choix entre sept candidats, dont Ilham Aliev. Mais aucune des autres personnalités ne représentait une alternative et "tous ont soutenu le président dans le passé proche", notait l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE).
Certains ont même, durant la campagne, encensé Ilham Aliev qui a "tenu toutes ses promesses". Les véritables partis d’opposition, laminés par des années de répression, boycottaient ce scrutin qualifié de "farce", comme lors de la précédente présidentielle de 2018.
Ilham Aliev surfe sur sa victoire militaire contre les séparatistes arméniens du...
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08/02 - Liban : un responsable du Hezbollah gravement blessé lors d’une frappe israélienne
Les craintes s’accentuent ce jeudi 8 février sur le sort de plus d’un million de Palestiniens coincés à Rafah, ville à la pointe sud de Gaza où Israël se prépare à mener une offensive. Après une première phase de son déploiement qui se concentrait dans le nord du territoire palestinien, l’armée israélienne a progressé vers le centre et le sud de Gaza, notamment dans la ville de Khan Younès, épicentre ces dernières semaines de combats acharnés et de raids aériens continus. Dans la nuit de mercredi à jeudi, des témoins et des sources hospitalières ont fait état de frappes mortelles dans le sud de la bande de Gaza, notamment à Rafah.
Les infos à retenir
⇒ Israël intensifie ses frappes à Rafah
⇒ Blinken estime qu’il reste "de la place pour un accord" sur les otages
⇒ Onze morts dans des frappes israéliennes à Homs en SyrieUn responsable du Hezbollah gravement blessé lors d’une frappe israélienne au Liban
Un responsable militaire du Hezbollah pro-iranien et allié du Hamas palestinien a été gravement blessé lors d’une frappe israélienne qui a visé jeudi sa voiture dans le sud du Liban, a indiqué une source de sécurité libanaise à l’AFP, une information confirmée par l'armée israélienne. La voiture a été visée dans la ville de Nabatiyé, relativement éloignée de la frontière et épargnée par les violences quotidiennes entre le Hezbollah et l’armée israélienne.
Le responsable de la formation islamiste "a été gravement blessé et une personne qui l’accompagnait a été également blessée", a précisé cette source qui a requis l’anonymat....
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08/02 - Emmanuel Macron - François Bayrou : dans les coulisses de leur rupture
Il est 11 heures, le mardi 9 janvier, et voici déjà l’éducation qui s’interpose entre Emmanuel Macron et Gabriel Attal. Le président et son futur Premier ministre viennent de passer deux heures ensemble pour caler le début de leur aventure commune. "Je ne peux pas les planter" : celui qui est encore ministre de l’Education a une visioconférence avec les recteurs qu’il ne veut pas annuler.
Le temps est suspendu pendant une heure. A 12h10, Emmanuel Macron téléphone à Gabriel Attal. C’est parti, sa nomination à Matignon va être dévoilée. Le duo est en place, sauf qu’il y a un éléphant dans la pièce : quelques minutes avant l’annonce par le palais, RTL la donne. Une fuite que l’Elysée impute rapidement à un homme, un certain François Bayrou, froissé de n’avoir été mis au parfum que dans la toute dernière ligne droite.
Cette fois, c’est une déclaration des plus officielles : mercredi soir, le maire de Pau fait savoir à l’AFP, moins de deux jours après avoir indiqué qu’il "ne se déroberait pas" si on lui proposait un portefeuille ministériel, qu’il n’entrera pas au gouvernement, " faute d’accord profond sur la politique à suivre ". Et de citer deux domaines qui l’auraient intéressé : "le gouffre entre la province et Paris et la distance désormais de plus en plus grande entre les citoyens et l’action publique" ; l’Education nationale, surtout.Le Premier ministre n’a jamais vu d’un très bon œil l’hypothèse Bayrou
Etre et avoir été. Pour Gabriel Attal, là se situe un point crucial de la construction de son image – d’autant...
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08/02 - Conflit avec l’Azerbaïdjan : l’injuste sort des Arméniens, par Frédéric Encel
L’histoire est bien connue. En 1921, le commissaire aux nationalités Staline – incarnation et conjugaison parfaites du cynisme et du totalitarisme – divise pour mieux régner ; au sein de l’Union soviétique naissante, il charcute le Caucase (il est lui-même d’origine géorgienne) en laissant le petit plateau montagneux dit du Haut-Karabakh arménien (ou Artsakh) dans les frontières administratives d’une république autonome d’Azerbaïdjan.
À la chute de l’URSS, entre 1988 et 1991, soumis à des brimades de citoyens de seconde zone, les Arméniens du Karabakh demandent leur rattachement à la République d’Arménie voisine et proclament leur indépendance, tandis que des milliers de leurs congénères les rejoignent, fuyant les pogroms de Bakou et Soumgaït. La guerre de 1991-1994 entre les forces arméniennes et azerbaïdjanaises, extrêmement meurtrière, se solde par une victoire arménienne à l’arraché et avec l’énergie du désespoir ; pour nombre d’Arméniens du Caucase comme de la diaspora, une défaite aurait possiblement signifié un nouveau génocide après celui de 1915 perpétré par le gouvernement ottoman des Jeunes Turcs.
De pourparlers inaboutis en propositions de paix avortées, le statu quo prédomine – dont sont responsables autant les chefs politiques d’Erevan, Bakou et Moscou (le Kremlin jouant une stupéfiante duplicité) – jusqu’en 2020. En septembre de cette année-là, l’armée azerbaïdjanaise lance une fulgurante offensive militaire qui débouche, en quelques semaines, sur la conquête de la moitié du Karabakh et de tous les...
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08/02 - Michel Biero, président de Lidl France : "Il faut remettre le système des négociations à plat"
Une semaine jour pour jour après la fin des négociations commerciales, Michel Biero n’en démord pas. S’il salue les échanges constructifs, menés avec les PME et les ETI de l’agroalimentaire, qui ont permis d’obtenir des baisses de prix pour les consommateurs, le président de Lidl France fustige, dans une interview à L’Express, le déroulement des échanges avec les grands industriels sur les prix des marques nationales. Selon lui, la loi de modernisation de l’économie (LME), qui régit ces pourparlers annuels, doit être entièrement remise à plat en raison de son manque de transparence.
Le patron de Lidl revient également sur les racines de la colère agricole. Il milite notamment pour la généralisation des contrats tripartites. Il estime par ailleurs que la grande distribution a un rôle majeur à jouer dans la reconquête de la souveraineté alimentaire française, au risque de voir disparaître de nouvelles exploitations sur le territoire.
L’Express : Quel bilan tirez-vous de la période de négociations commerciales qui vient de s’achever ?
Michel Biero : Force est de constater que l’objectif de baisse de prix, qui était attendu par le gouvernement avec l’avancée de ces négociations, n’est pas du tout atteint pour les trois quarts d’entre eux. Avec les ETI et les PME qui ont achevé les leurs au 15 janvier, cela s’est très bien passé. La plupart sont venues avec des propositions de baisses de prix, ce qui a permis de conclure en moyenne une décrue de 2 à 3 %.
Avec les multinationales, nous sommes sur une hausse moyenne...
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08/02 - Elections européennes : le Green Deal au cœur de la campagne
Dans ce nouvel épisode de La Loupe, on vous explique ce que contient ce "Pacte vert" et les craintes qu’il suscite avec Valentin Ehkirch, journaliste à la rubrique Climat de L’Express et Isabelle Ory, correspondante à Bruxelles.
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L’équipe : Mathias Penguilly (écriture et montage), Charlotte Baris (présentation) et Jules Krot (réalisation).
Crédits : BFM Business, Euractiv, Euronews, France 24, LN24, RMC
Musique et habillage : Emmanuel Herschon/Studio Torrent
Crédits image : Kenzo Tribouillard/AFP
Logo : Anne-Laure Chapelain/Benjamin Chazal
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Charlotte Baris : Depuis quelques jours, la colère des agriculteurs français semble s’être apaisée mais ce n’est pas le cas dans le reste de l’Europe. En Allemagne, en Espagne ou encore aux Pays-Bas, les exploitants sont toujours mobilisés et si vous avez écouté les derniers épisodes de La Loupe, vous savez qu’ils sont très remontés contre les institutions européennes. La semaine dernière, vous avez peut-être même vu ces images de la place du Luxembourg, à Bruxelles, où des feux de palettes ont été allumés, à quelques mètres du Parlement européen. Une statue a aussi été déboulonnée, les forces de l’ordre ont reçu de nombreux projectiles avant de répliquer avec des lances à eau. Après plusieurs jours de manifestations...
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08/02 - Les jeux vidéo nous rendent-ils violents ? Les vraies réponses de la science
En juin 2023, Emmanuel Macron soulignait l’influence des jeux vidéo dans les émeutes consécutives à la mort de Nahel. "On a parfois l’impression que certains transposent dans la réalité les jeux vidéo qui les ont influencés", déclarait-il alors. Ce n’est pas la première fois que les jeux vidéo sont mis en cause dans des actes de violence. C’est même une vieille rengaine dès qu’un évènement violent secoue l’actualité.
En juin 2019, le président américain Trump les avait déjà associés à la fusillade de masse à El Paso, au Texas, qui a fait 31 victimes. Et Nicolas Sarkozy avait dénoncé "leur violence inouïe" après les attentats de Paris, en 2015. Les exemples sont légion. Mais les jeux vidéo conduisent-ils vraiment à des comportements violents, ou bien ce loisir est-il instrumentalisé à des fins politiques ?"Moral combat" : le jeu vidéo, coupable idéal
L’histoire des relations complexes entre les jeux vidéo et la violence débute aux Etats-Unis avec Mortal Kombat (1993), un jeu de combat réaliste controversé en raison de son contenu violent. Dès sa sortie, il suscite de vives protestations de la part des parents et des associations. Certains membres du Congrès américain cherchent alors à répondre aux préoccupations de leur électorat et initient une procédure visant à réguler les jeux vidéo à contenu violent. Cette démarche aboutira la création d’une classification en fonction de l’âge des joueurs, mais aucune législation spécifique empêchant les contenus violents ne sera mise en place.
Les débats sur les effets des jeux...
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07/02 - Remaniement : Bayrou annonce qu’il "ne rentrera pas au gouvernement"
François Bayrou claque la porte après plusieurs jours de discussion avec l’exécutif. Le leader centriste a indiqué, ce mercredi 7 février, à l’AFP qu’il ne sera pas ministre de Gabriel Attal, en l’absence "d’accord profond sur la politique à suivre", alors que son nom circulait notamment pour le portefeuille de l’Education nationale depuis sa relaxe dans l’affaire des assistants parlementaires du MoDem.
"Je n’entrerai pas au gouvernement […]. Il y avait deux domaines qui me paraissaient mériter un engagement plein : le ministère de l’Education, qui connaît aujourd’hui une crise de confiance qui vient de loin et que je croyais que l’on pouvait corriger. Mais de nombreuses discussions m’ont fait conclure à une différence d’approche sur la méthode à suivre qui me paraît rédhibitoire", a déclaré François Bayrou. "Le deuxième sujet, c’est le gouffre qui s’est creusé entre la province et Paris, toutes les crises de l’aménagement du territoire et la distance désormais de plus en plus grande entre les citoyens et l’action publique. Nous n’avons pas pu trouver un accord sur ces deux points", a poursuivi le président du MoDem.
"Le Premier ministre m’a proposé le ministère des Armées, mais la défense est le secteur qui, dans la politique française, se porte le mieux à mes yeux", a ajouté François Bayrou.
L’avenir ministériel du patron du MoDem occupait la chronique depuis lundi, ce qui pouvait laisser supposer un remaniement plus large que prévu. La composition finale du gouvernement de Gabriel Attal, attendue depuis plusieurs...
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07/02 - La fin de l’Occident ? Jean-Luc Mélenchon, le faux ami d’Emmanuel Todd et des déclinistes
Emmanuel Todd et Jean-Luc Mélenchon ne s’aiment pas. Personne ne sait vraiment pourquoi : il y a bien sûr les idées qui diffèrent mais pas toujours, et surtout deux personnages hauts en couleur. "Les gens de LFI ne m’aiment pas beaucoup (euphémisme)", nous écrit le premier. "Caractère pas facile… Mais magnifique intelligence", confie l’autre. Ils ont pourtant tant en commun, ces deux-là. L’intellectuel médiatique et le multicandidat à l’élection présidentielle se laissent souvent emporter par l’ivresse de leurs discours et autres formules qui tonnent, dramaturges d’un théâtre politique dont ils connaissent les us et coutumes depuis si longtemps, d’entretien en entretien pour l’un, de campagne en campagne pour l’autre, de livres en livres (qui se vendent) pour chacun.
Passé la forme, les deux hommes partagent une détestation commune : les Etats-Unis. Mal présupposé qui ronge l’Europe et l’Occident, diable des temps modernes en déclin selon Todd, qu’il faut révolutionner estime pour sa part Mélenchon. Sinon quoi ? La chute ? Dans une récente conférence organisée à l’institut La Boétie, l’école de formation insoumise, où il s’agissait de savoir si "la désoccidentalisation du monde [était] une bonne nouvelle", l’homme politique juge que "l’Europe est entrée en déclin de puissance par rapport aux Etats-Unis qui, eux même, sont en déclin de puissance par rapport à la Chine". Et dans son dernier ouvrage Faites mieux ! (Robert Laffont, 2023), le même Mélenchon, aux yeux de qui la Chine est la première puissance mondiale, juge...
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07/02 - Poutine interviewé par Tucker Carlson : l’entretien choc qui fait déjà saliver les trumpistes
C’est officiel. Tucker Carlson s’apprête à diffuser une interview de Vladimir Poutine. Une première pour un journaliste étranger depuis l’entrée des chars russes en Ukraine, le 24 février 2022. Pour cet ancien visage de Fox News, proche de Donald Trump et des milieux conservateurs américains, l’interview d’une vie. Et pour les trumpistes qui militent au Congrès pour l’arrêt des aides à l’Ukraine, une aubaine.
Pas peu fier de sa prise de guerre, Tucker Carlson n’a pas attendu la publication de l’entretien prévue jeudi 8 février pour annoncer au monde entier la nouvelle. Dès mardi, il postait ainsi une vidéo de quatre minutes dans laquelle il déclarait : "Nous sommes à Moscou ce soir, et nous y sommes pour interviewer Vladimir Poutine."Une première tentative avortée
Dans cette vidéo, le chantre du complotisme américain accuse l’administration Biden d’avoir empêché "il y a bientôt trois ans" une première tentative d’interview du président russe à coups d’espionnage et de surveillance numérique. "Ils ont fait fuiter le contenu de nos messages à leurs disciples dans les médias", tance Tucker Carlson.
Raison pour laquelle l’entretien, dans les clous depuis "des mois", a été préparé en catimini. "Cette fois-ci, nous sommes venus à Moscou", a-t-il déclaré, se gargarisant d’avoir "financé le voyage sans l’aide d’aucun gouvernement".La virée de Tucker Carlson à Moscou
Au mois d’août, déjà, la rédactrice en chef de la chaîne pro-Kremlin RT, Margarita Simonian, avait affirmé que Tucker Carlson "souhait[ait] vivement une interview...
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07/02 - Livres : notre palmarès des auteurs francophones les plus lus en 2023
Lancée en 1999, l’annonce du palmarès des meilleures ventes de livres francophones (hors format poche) de L’Express est l’un des rendez-vous littéraires les plus attendus de l’année. Sa 25e édition ne fait pas exception puisqu’elle rassemble une vingtaine d’auteurs, abonnés au succès, primés ou jeunes écrivains, accompagnés de leurs éditeurs au Royal Monceau, hôtel prestigieux du 17e arrondissement.
Pour Eric Chol, directeur de la rédaction : "Le déjeuner des best-sellers nous permet de rendre hommage à la littérature francophone et à ses auteurs. C’est également l’occasion de faire le point sur le secteur de l’édition et d’échanger avec ses principaux acteurs."NEW3789 Dejeuner Best-sellers
Cette année, le classement (d’après les chiffres d’Edistat*) fait la part belle aux romans, qui dominent les ventes de livres. Comme d’habitude, on y retrouve le lauréat du prix Goncourt, en l’occurrence Jean-Baptiste Andrea, dont le Veiller sur elle (L’Iconoclaste) récolte à ce jour près de 480 000 exemplaires (pour le seul périmètre français). Un superbe millésime au demeurant. En deuxième position, Fred Vargas accomplit un formidable parcours avec Sur la dalle (Flammarion) après six ans d’absence. Belle surprise en troisième position : Cédric Sapin-Defour, que personne n’avait vu venir, a vendu près de 300 000 exemplaires de son récit sur ses relations "amoureuses" avec son chien (Son odeur après la pluie, Stock). Derrière lui, Sarah Rivens (présente avec trois titres) et, un peu plus loin, Maud Ankaoua, Morgane Moncomble, Nine...
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07/02 - Ecole : groupes de niveau, redoublement… Que restera-t-il des mesures Attal ?
"Choc des savoirs". Le plan annoncé par Gabriel Attal le 5 décembre 2023 pour permettre aux enseignants de "gagner la bataille de niveau" porte bien son nom. Instauration de groupes de niveau, facilitation du recours au redoublement, création de classes "prépa lycée" dédiées aux élèves ayant échoué au brevet des collèges…. L’énumération de toutes ces mesures, censées être menées au pas de course puisque certaines devront être mises en œuvre dès la rentrée de septembre prochain, a en effet provoqué un "choc" dans la communauté enseignante.
C’était il y a deux mois. Depuis, le départ surprise d’Attal à Matignon, les – nombreuses – polémiques associées à la nouvelle ministre Amélie Oudéa-Castéra, et les rumeurs autour d'un prochain remaniement ont achevé de mettre les nerfs du monde éducatif à rude épreuve. "Les épisodes de ce qui s’apparente à un véritable feuilleton occupent la scène médiatique. Et nous, pendant ce temps-là, en coulisses, on tente de se dépatouiller avec la mise en œuvre de tous les changements lancés une fois de plus en urgence", souffle cette principale qui ne cache pas son agacement. Sentiment partagé, dit-elle, avec l’équipe pédagogique de son collège. L’instauration de groupes de niveau en français et en maths, en 6e et en 5e, dès la rentrée scolaire prochaine, cristallise les critiques de la plupart des syndicats qui dénoncent le risque d’aggravation d’une école à deux vitesses. Certains opposants au projet vont même jusqu’à parler de "ségrégation scolaire".
Le mot est fort. Et il ne fait pas forcément...
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07/02 - 2027 : Bertrand - Wauquiez, deux écoles face au RN
Rien n’y fait. Ni les sondages en berne. Ni l’état de délabrement de leur formation politique. Laurent Wauquiez et Xavier Bertrand ont les yeux rivés vers 2027, l’ambition d’une vie. Les deux rivaux veulent croire que la fin du macronisme ouvrira une nouvelle ère. La leur. Les Cassandre en sont pour leurs frais. "Si tu y vas pour te casser la gueule, ce n’est pas la peine", a récemment confié un cadre Les Républicains (LR) au patron d’Auvergne-Rhône-Alpes (AURA). Il a été soufflé par la détermination de l’ancien ministre de Nicolas Sarkozy. Lequel confiait à L’Express en avril dernier : "Je suis totalement optimiste sur le fait que je gagnerai l’élection présidentielle de 2027." Xavier Bertrand a lui annoncé son "intention" d’être candidat à l’Elysée dans un entretien à Ouest France. Oubliée, l’humiliante défaite lors de la primaire de 2021. Le patron des Hauts-de-France, jure avoir "appris de [ses] erreurs".
Les deux hommes ont grandi dans l’ombre de Nicolas Sarkozy. Mais dans la lumière du pouvoir, quand la droite était aux affaires ou aspirait à récupérer son trône par effet de balancier. De l’histoire ancienne. Le Rassemblement national (RN) toise LR dans les sondages. De concurrent, l’héritier de l’UMP s’est mué en proie… ou simple objet de raillerie. Laurent Wauquiez et Xavier Bertrand doivent briser le mur Marine Le Pen, créditée de 36 % d’intentions de vote selon une enquête Ifop pour Valeurs Actuelles. "Ce sera elle ou moi", répète le premier comme un slogan. "En 2027, ça ne sera pas le tour de l’extrême...
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07/02 - Guerre en Ukraine : comment Kiev veut mobiliser plus de soldats sur le front
Face à une pénurie de soldats sur le front, Kiev veut élargir la mobilisation militaire. Pour ce faire, le Parlement ukrainien a voté ce mercredi 7 février, en première lecture, un projet de loi controversé destiné à permettre à l’armée de regarnir ses rangs après deux ans de guerre avec la Russie. Un total de 243 élus ont validé ce document, le minimum requis étant de 226, ont rapporté plusieurs parlementaires sur les réseaux sociaux.
Pour être adopté, le texte doit cependant encore faire l’objet de débats parlementaires, de propositions d’amendements et d’un vote en deuxième lecture, une procédure qui peut s’étaler sur plusieurs semaines. Le président Volodymyr Zelensky devra ensuite le promulguer. Un débat sur la mobilisation fait rage depuis des semaines en Ukraine. L’armée ukrainienne a subi des pertes dont l’ampleur est gardée secrète et peine aujourd’hui, contrairement au début du conflit, à trouver des volontaires pour le front.Zelensky veut mobiliser "jusqu’à 500 000 personnes"
Volodymyr Zelensky avait affirmé en décembre que l’armée lui avait proposé de mobiliser jusqu’à 500 000 personnes supplémentaires. Ce projet de loi préparé par le gouvernement devait être examiné au Parlement en janvier mais les députés avaient fini par renvoyer le texte pour réécriture.
Le document voté mercredi abaisse l’âge de la mobilisation de 27 à 25 ans et simplifie les procédures d’enrôlement. Les convocations dans l’armée pourraient aussi être transmises via une plateforme en ligne sur laquelle chaque Ukrainien mobilisable devra...
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07/02 - Technos et paysans : comment les réconcilier, par Gaspard Koenig
Ceux qui parlent de la terre et ceux qui la travaillent, ceux qui la défendent et ceux qui la connaissent, n’ont jamais paru aussi éloignés. Les écologistes sont essentiellement élus des métropoles et ne sauraient pas faire pousser une carotte ; les agriculteurs votent tout sauf EELV et font rimer écolo avec bobo. Les pratiques suivent. On plante des arbres dans les villes et on abat les haies dans les campagnes (plus de 20 000 kilomètres par an, un rythme qui s’accélère dramatiquement).
Cet étrange divorce est fondé sur un présupposé commun : la séparation hermétique entre nature et culture, dont l’anthropologue Philippe Descola a montré à quel point elle structurait la civilisation occidentale. L’idéal de l’écologie politique serait de parquer les êtres humains dans des barres d’immeuble, au nom de la réduction des émissions carbone, et de laisser tout autour la nature à elle-même, dans des espaces de renaturation (rewilding) inspirés des principes de l’écologie profonde. L’idéal de la FNSEA serait que les bien nommées "cultures" soient indépendantes de la nature, de ses aléas et de ses singularités, et que le paysan devenu "chef d’exploitation" puisse piloter sa ferme depuis son labo, armé de drones, de robots de traite et de tracteurs intelligents. On déplore d’un côté les misères de l’anthropocène, entraînant la sixième extinction de masse des espèces sur notre planète ; on invoque de l’autre les merveilles du progrès humain, assimilé aux avancées de la technique et à la hausse des rendements. Dans les deux...
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07/02 - Qualité de l’air : les nouvelles normes décidées par Biden font bondir les industriels
L’administration du président américain Joe Biden a annoncé, mercredi 7 février, établir de nouvelles normes de qualité de l’air, nécessaires selon elle pour protéger les populations vulnérables face aux particules fines. De quoi provoquer l’ire des groupes industriels. L’annonce intervient quelques mois avant une élection présidentielle cruciale, lors de laquelle le président démocrate devrait faire face son prédécesseur Donald Trump, qui a aboli des dizaines de normes de pollution de l’air lors de son mandat.
La nouvelle norme émise par l’Agence américaine de protection de l’environnement, l’EPA, concerne les particules fines, un polluant répandu et lié à des problèmes sanitaires comme l’asthme, des affections cardiovasculaires, et d’autres. Selon la nouvelle norme, les niveaux de PM2.5 (les particules de 2,5 micromètres et moins) ne pourraient pas excéder un niveau annuel moyen de 9 microgrammes par mètre cube d’air. Un niveau inférieur aux 12 microgrammes actuellement autorisés - une réglementation déjà plus stricte que celles de l’Union européenne.Empêcher jusqu’à 4 500 décès prématurés
Cette mesure représente "un pas en avant majeur pour mieux protéger les travailleurs, les familles, et la population des effets dangereux et coûteux provoquées par la pollution des particules fines", a déclaré le chef de l’EPA, Michael Regan, lors d’une conférence téléphonique avec la presse. Les véhicules thermiques, les cheminées industrielles et les feux de forêt sont les sources les plus communes de particules fines.
L’EPA estime...
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07/02 - Sénégal : quand le "phare démocratique" africain vacille
105 voix pour, une contre. Et des députés de l’opposition escortés manu militari hors de l’Assemblée nationale. L’image pour la démocratie sénégalaise est terrible. L’adoption, dans la nuit du lundi au mardi 6 février, d’une loi permettant de reporter de près de dix mois l’élection présidentielle, a plongé le Sénégal dans l’inconnu. Le pouvoir n’aura mis que deux jours pour valider cette décision, annoncée durant le week-end par le président sortant Macky Sall, qui avait répété qu’il ne briguerait pas de troisième mandat. Motivé par "un différend entre l’Assemblée nationale et le Conseil constitutionnel", ce report, à trois semaines du scrutin, a provoqué un séisme.
C’est la première fois depuis 1963, année d’instauration d’un régime présidentiel, qu’une élection est repoussée dans ce pays considéré comme un pôle de stabilité en Afrique de l’Ouest. L’opposition, qui y voit une manœuvre de Macky Sall pour maintenir son camp au pouvoir, crie au "coup d’Etat institutionnel". Alors que plusieurs candidats appellent à maintenir la campagne, le risque d’un embrasement grandit et fait craindre une nouvelle poussée de fièvre, à l’image des violences de 2021 et 2023 qui avaient causé des dizaines de morts. Pour endiguer la mobilisation, le gouvernement a suspendu l’accès à l’Internet mobile et plusieurs opposants ont été arrêtés.Cedeao à bout de souffle
Mais la répression risque d’attiser la colère d’une jeunesse fatiguée des manigances politiques et de plus en plus séduite par les discours antisystèmes du principal opposant Ousmane Sonko,...
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07/02 - Multiplication des lignes électriques : quel impact sur le paysage français ?
L’effort est colossal. Si l’Europe veut réussir sa transition écologique et énergétique, elle devra mettre sur la table… 1 500 milliards d’euros par an, selon la nouvelle feuille de route dévoilée mardi 6 février à Bruxelles. Dans cette avalanche de liquidités, une part importante concerne la modernisation du réseau électrique ainsi que le développement de nouvelles infrastructures. Éoliennes, lignes à très haute tension, réacteurs nucléaires… Face aux enjeux climatiques, l’Europe et la France musclent leur maillage. Au point de voir leur paysage encombré d’objets indésirables ? "Le cap fixé en matière de politique énergétique aura forcément une empreinte sur le territoire", prévient Chloé Latour, directrice chargée de la stratégie et de la régulation chez RTE, le gestionnaire du réseau électrique.
Dans les locaux parisiens de l’entreprise, nombre d’experts planchent déjà sur le futur schéma directeur du réseau national. Le document, non finalisé, devrait paraître au mois de juin. L’objectif ? Pousser plus loin l’analyse des besoins en matière d’énergie, donner des perspectives de déploiement pour les acteurs publics tout en leur laissant quelques marges de manœuvre sur les différents tracés possibles.
"Nous mettons l’accent en priorité sur l’optimisation des installations existantes ainsi que sur la mutualisation des infrastructures, confie Chloé Latour. Par exemple, pour certains grands sites industriels comme Dunkerque ou Fos-sur-Mer, nous avons estimé les besoins globaux dans la zone et nous allons proposer une...
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07/02 - Afrique : quelle sera la mission de Jean-Marie Bockel, le nouvel émissaire de Macron ?
En novembre 2017, dans l’amphithéâtre de l’université Joseph Ki-Zerbo à Ouagadougou, Emmanuel Macron ouvre son discours sur une citation de l’ancien président burkinabé Thomas Sankara. Et déclare : "Il n’y a plus de politique africaine de la France". Six ans plus tard, le chef de l’Etat franchit une nouvelle étape en nommant Jean-Marie Bockel "envoyé personnel" du président de la République française en Afrique.
Et pour cause, celui qui a été la fois ministre de François Mitterrand, et de Nicolas Sarkozy, est connu pour ses prises de position contre la Françafrique, ce système de connivence entre la France et ses anciennes colonies. L’ancien secrétaire d’Etat à la Coopération avait notamment été débarqué de son poste en 2008 après avoir demandé au président Sarkozy de signer "l’acte de décès de la Françafrique".Réduire la présence militaire française
Seize ans plus tard, le voilà de retour aux affaires. Celui que l’on surnomme le "pourfendeur de la Françafrique" est désormais en charge des discussions avec les pays partenaires africains. Et le gros du dossier concerne la présence militaire française sur leur sol. Une présence qui n’a cessé de s’émacier, jusqu’au départ, fin 2023, des derniers soldats opérant au Niger.
En la matière, la doctrine reste inchangée. Après une succession de fiascos au Sahel, l’heure est à la réduction nette des effectifs militaires. Ce qui implique inévitablement une réorganisation en profondeur. Une refonte, dont les contours auraient été entérinés lors d’un conseil de défense en décembre...
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07/02 - Covid : le confinement et les vaccins ont-ils été efficaces ? Ce que révèle une étude
Confinements et couvre-feux pour éviter la diffusion du virus, campagne vaccinale massive… Quelle a été l’efficacité des mesures inédites prises lors de la pandémie de Covid-19 en France ? C’est la question à laquelle tentent de répondre des chercheurs de l’université et du CHU de Bordeaux, de l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) et de l’Institut national de recherche en sciences et technologies du numérique (Inria), dans une étude parue mardi 6 février dans la revue Epidemics."Effet important" du confinement
Quatre ans après le début de la pandémie, l’étude évalue l’effet de ces mesures exceptionnelles, tout en tenant compte de leurs répercussions sociétales et psychologiques, afin de se préparer à d’éventuelles futures épidémies. Associés à des chercheurs de l’université canadienne McGill, les scientifiques français ont travaillé à partir d’une modélisation mathématique des données disponibles en France entre mars 2020 et octobre 2021.
Ils en concluent que "les mesures les plus restrictives, telles que le confinement et le couvre-feu" ont eu "un effet important" sur la réduction de la transmission : jusqu’à 84 % lors du premier confinement. Les chercheurs estiment également que le couvre-feu instauré plus tôt, à 18 heures, a eu plus d’effet que celui de 20 heures, limitant respectivement 68 % et 48 % des transmissions. Les fermetures d’école ont quant à elles eu un effet plus limité, réduisant de 15 % les contagions.159 000 décès supplémentaires sans vaccin
L’étude révèle également...
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07/02 - Loi sur la souveraineté en Hongrie : l’avertissement de l’UE
L’UE hausse le ton. La Commission européenne a lancé, mercredi 7 février, une procédure d’infraction contre la Hongrie, après l’adoption mi-décembre d’une législation instaurant une autorité de surveillance censée prévenir "les interférences étrangères" dans le processus électoral et "protéger la souveraineté" du pays.
Le paquet législatif hongrois, qui prévoit des peines d’emprisonnement, est dénoncé par les ONG et les détracteurs du Premier ministre nationaliste Viktor Orban comme une nouvelle offensive pour museler les contre-pouvoirs.Une lettre de mise en demeure
L'exécutif européen a précisé, dans un communiqué, avoir envoyé à Budapest une lettre de mise en demeure pour violations du droit de l'UE. Le gouvernement hongrois a désormais deux mois pour y répondre. Si la Commission a débloqué mi-décembre quelque 10 milliards d'euros pour la Hongrie, 21 milliards de fonds européens qui lui sont destinés demeurent gelés par l'UE dans le cadre de différentes procédures en raison des manquements à l’État de droit reprochés à Budapest.
Après "une évaluation approfondie", "la Commission soulève des sérieuses préoccupations quant à la conformité (de la nouvelle loi) avec le droit de l'UE", notamment concernant "le principe de démocratie, les droits électoraux, le respect de la Charte des droits fondamentaux de l'UE, la protection des données de l'UE et plusieurs règles applicables au marché intérieur", explique une porte-parole.
"En outre, la création d'une nouvelle autorité dotée de pouvoirs étendus et d'un régime strict de...
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07/02 - Hommage aux victimes du Hamas : Macron dénonce le "plus grand massacre antisémite de notre siècle"
Le président Emmanuel Macron a affirmé, mercredi 7 février, que l'attaque menée par le Hamas en Israël le 7 octobre avait été "le plus grand massacre antisémite de notre siècle", lors de l'hommage national aux 42 Français tués par cette "barbarie".
"Le 7 octobre dernier, à l'aube, l'indicible a ressurgi des profondeurs de l'Histoire", a déclaré le chef de l'Etat dans la cour de l'Hôtel des Invalides à Paris, en présence notamment des familles des victimes. "Il était 6 heures et le Hamas lança par surprise l'attaque massive et odieuse, le plus grand massacre antisémite de notre siècle".
"Nous sommes 68 millions de Français endeuillés par les attaques terroristes du 7 octobre dernier. 68 millions moins 42 vies fauchées, 68 millions dont six vies blessées, 68 millions dont quatre vies à jamais meurtries par leur captivité. 68 millions dont trois vies sont encore prisonnières, pour la libération desquelles nous luttons chaque jour. Leurs chaises vides sont là", a-t-il scandé.
EN DIRECT | Cérémonie d'hommage aux victimes françaises des attaques terroristes du 7 octobre en Israël. https://t.co/MI9LaKIDyJ— Élysée (@Elysee) February 7, 2024Trois chaises laissées vides
Trois chaises avaient été laissées vides dans la tribune des familles, pour les trois Français encore présumés otages du mouvement islamiste palestinien.
Les "destins" des victimes du Hamas "ne sont pas les seuls que le déchirement du Moyen-Orient continue de broyer dans cette tornade de souffrance qu'est la guerre", a ensuite expliqué le président de...
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07/02 - Violences contre les élus : les députés cherchent la parade
Verbales ou physiques, les violences à l’encontre des élus ne cessent d’augmenter ces dernières années. Au point d’être choisi comme thème du dernier Congrès des maires, en novembre 2023. Et d’être au cœur d’une proposition de loi, examinée à l’Assemblée nationale cette semaine.
Voté en première lecture au Sénat, le texte déposé par le sénateur du Rhône LR François-Noël Buffet prévoit, entre autres, l’alignement des sanctions prévues en cas de violences contre des élus locaux sur celles qui visent les dépositaires de l’autorité publiques, à l’instar des policiers et des gendarmes.Des sanctions plus lourdes
Ainsi, tout individu condamné pour des faits de violences contre des élus qui occasionneraient une incapacité de travailler supérieure à huit jours, pourra écoper de sept ans d’emprisonnement et de 100 000 euros d’amendes. En outre, en cas d’injures publiques, la proposition de loi prévoit une peine de travail d’intérêt général, avec une circonstance aggravante pour les cas de harcèlement, notamment en ligne, lorsque la victime est titulaire d’un mandat électif. Un dispositif qui a été étendu aux "outrages" en commission.
Un durcissement des sanctions qualifié de "surenchère pénale" par les Insoumis. Le député Sébastien Rome, élu de l’Hérault, estime qu’il faut d’abord "s’attaquer aux causes de ces violences" liées à un "malaise démocratique".Une législation qui n’est plus adaptée
Autre mesure phare : l’allongement du délai de prescription en cas d’injures et de diffamation publique, qui passe de trois mois à un an. En...
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07/02 - Azerbaïdjan : comment Ilham Aliev veut s’emparer de l’Arménie
"Le président Ilham Aliev a tenu sa parole et rempli toutes ses promesses", insiste l’un des candidats à la présidentielle, Fouad Aliev (sans lien de parenté avec le chef de l’Etat), lors du débat organisé le 15 janvier par la télévision publique. La déclaration de ce concurrent zélé résume à elle seule l’absence complète d’opposition lors de l’élection présidentielle en Azerbaïdjan, pays du Caucase de 10 millions d’habitants, qui consacrera mercredi 7 février le dictateur azerbaïdjanais, Ilham Aliev, pour un cinquième mandat, soit sept années supplémentaires. "Sur les six candidats qui se présentent à ce scrutin, tous ont soutenu le président dans un passé récent, écrit l’OSCE dans un rapport, tandis que la vraie opposition au régime d’Aliev a décidé de boycotter l’élection" – comme elle l’a déjà fait en 2018.
Pour s’assurer une victoire électorale totale, le dictateur a, depuis des années, tout fait pour éradiquer toute forme d’opposition dans le pays, classé, en 2023, à la 151ᵉ position dans le classement annuel de Reporters sans frontières. Les semaines qui ont précédé l’élection ont été marquées par l’arrestation de huit journalistes, cinq d’entre eux faisant partie du média d’investigation Abzas Media. Récemment, en partenariat avec le collectif de journalistes Forbidden Stories, ils avaient contribué à révéler des cas de torture de prisonniers dans les centres de détention azerbaïdjanais.Le Haut-Karabakh, source de légitimité d’Aliev
Avec un score de plus de 80 % des voix à chaque élection depuis son arrivée au pouvoir en...
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07/02 - "Cheapflation" : quand l’agroalimentaire fait des économies sur notre dos
Alors que l’inflation sur les prix de l’alimentation a atteint les 11,9 % en moyenne en 2023 par rapport à l’année précédente, rognant sur le pouvoir d’achat des ménages, l’association Foodwatch alerte, dans une enquête publiée mardi 6 février, sur une nouvelle pratique frauduleuse des industriels : la "cheapflation".
Contraction de "cheap" (bas de gamme, en anglais) et "d’inflation", elle désigne la substitution, dans une recette, d’un ingrédient par un produit de moins bonne qualité, afin de réduire les coûts de production, mais sans en informer l’acheteur.
Elle se traduit par la dégradation de la qualité nutritionnelle d’un produit, à savoir "la valeur énergétique, la teneur en lipide, en protide, en vitamines ou organoleptique liée à l’aspect, au goût, à la saveur", détaille l’ONG sur son site Internet, combinée à une augmentation du prix au kilo ou au litre. Cette technique en rappelle une autre, pointée par les associations de consommateurs ces derniers mois : la "shrinkflation", à savoir la réduction en toute opacité de la quantité dans les emballages, en maintenant ou en augmentant le prix.Une pratique qui n’est pas nouvelle
L’enquête pointe ainsi différents types de produits alimentaires concernés : des bâtonnets de crabe Fleury Michon ou des filets de Colin d’Alaska Findus dont la quantité de chair de poisson a baissé, des rillettes Bordeau Chesnel avec moins de viande de poulet mais dont le prix au kilo a augmenté de 31 % en trois ans. Mais aussi des mayonnaises Maille avec moins de jaune d’œuf, des...
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07/02 - Casque d’Apple Vision Pro : vous avez dit "ridicule" ?
Piquer une tête ou surfer sur le Web ? Une influenceuse américaine a décidé de ne pas choisir. Cette dernière s’est récemment filmée dans sa piscine, les épaules hors de l’eau et les yeux couverts par le Vision Pro, le casque de réalité mixte vendu depuis le 2 février par Apple aux Etats-Unis. Un pincement dans le vide lui permet alors d’ouvrir son navigateur Internet, avec en guise de fond d’écran sa réalité chlorée. "Je ne recommande pas de faire comme moi, il n’est pas étanche", explique-t-elle à propos de l’appareil acquis pour la modique somme de 3 500 dollars. Le spectateur que l’on est ressort quant à lui de la courte pastille publiée sur X avec une pensée : "C’est donc ça, le futur ?"
Depuis l’apparition du Vision Pro, présenté par Apple comme son plus grand pari depuis l’iPhone, les réseaux sociaux sont inondés d’images - pas toujours authentiques - de quidams lourdement masqués en toutes circonstances : en voiture, en skateboard, dans le métro, dans une rue bondée… La plupart brillent par leur futilité, comme la vidéo de la piscine. Il s’agit pour beaucoup de tentatives de "buzz" ou de parodies forçant le trait "futuriste" de l’appareil. Quelques exemples : un homme présenté comme londonien promenant son "robot-chien" les yeux collés au Vision Pro, ou bien cet inconnu qui sort énergiquement de son Cybertruck Tesla en remuant les mains n’importe comment. Même les vidéos d’essai plus sérieuses ne sont pas toujours convaincantes. Infliger à sa rétine quatre flux TikTok simultanément, regarder un match de...
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07/02 - L’Ukraine vote un projet de loi controversé sur la mobilisation militaire
Au moins cinq personnes ont été tuées, mercredi 7 février, en Ukraine, dont quatre dans un immeuble résidentiel de la capitale après une nouvelle attaque aérienne "massive" de la Russie, en pleine visite du chef de la diplomatie européenne Josep Borrell. Le Parlement ukrainien a également voté mercredi une loi controversée pour faciliter la mobilisation militaire. En parallèle, le président américain Joe Biden encourage le vote d’une nouvelle aide militaire à l’Ukraine, mais les élus du Congrès ont buté sur le vote d’un nouveau texte sur l’aide militaire étrangère américaine.
Les infos à retenir
⇒ L’Ukraine vote un projet de loi controversé sur la mobilisation militaire
⇒ Une attaque russe "massive" en Ukraine fait au moins 5 morts
⇒ L'Ukraine presse l'UE d'"augmenter" ses livraisons d'obusL’Ukraine simplifie les mesures d’enrôlement militaire
Le Parlement ukrainien a voté mercredi, en première lecture, un projet de loi controversé sur la mobilisation militaire destiné à permettre à l’armée de regarnir ses rangs après deux ans de guerre avec la Russie, ont annoncé des députés. Un total de 243 élus ont voté en faveur de ce document contre un minimum requis de 226, ont écrit plusieurs parlementaires sur les réseaux sociaux.
Pour être adopté, le texte doit cependant encore faire l’objet de débats parlementaires, de propositions d’amendements et d’un vote en deuxième lecture, une procédure qui peut s’étaler sur plusieurs semaines. Le président Volodymyr Zelensky devra ensuite le promulguer.
Un débat sur la mobilisation fait...
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07/02 - TotalEnergies réalise le meilleur bénéfice annuel de son histoire
La major française TotalEnergies a dégagé en 2023 un bénéfice net de 21,4 milliards de dollars (19,8 milliards d'euros), enregistrant un nouveau record après celui de l'année hors norme de 2022.
Malgré un contexte déprimé pour les prix du gaz et du pétrole, la 4e major mondiale a amélioré son bénéfice net de 4% par rapport à 2022, grâce à la "croissance des hydrocarbures, en particulier du gaz naturel liquéfié (GNL) et de l'électricité", a souligné mercredi son PDG Patrick Pouyanné dans le communiqué des résultats de l'entreprise.Un retrait de ses activités en Russie
Ce bilan est cependant en-deçà des prévisions des analystes, qui attendaient entre 21 et 22 milliards d'euros de bénéfice net. Le bénéfice ajusté, l'indicateur de référence pour les investisseurs, a lui reculé de 36% à 23,2 milliards de dollars, par rapport à 2022, en raison de son retrait de ses activités en Russie.
Le groupe français fermait mercredi le bal des résultats annuels des majors pétrolières et gazières, dont les profits ont reflué sur fond de baisse des prix des hydrocarbures.
Tout le secteur avait profité en 2022 de la flambée des prix du gaz et du pétrole, dans un marché bouleversé par la reprise économique post-pandémie et l'invasion russe de l'Ukraine.Les majors ont pâti du reflux des hydrocarbures
Précédant les résultats de TotalEnergies, le géant Shell a publié la semaine dernière un bénéfice divisé par plus de deux en 2023, pénalisé par la baisse des prix des hydrocarbures. L'autre britannique, BP, et les américaines Exxon-Mobil et Chevron...
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07/02 - Primaire républicaine : le revers de trop pour Nikki Haley dans le Nevada ?
Aucun candidat n'a remporté la primaire républicaine dans l'Etat américain du Nevada mardi, un revers pour Nikki Haley qui n'avait pourtant pratiquement pas de concurrent face à elle, dans une élection dépourvue d'enjeu du fait des règles électorales retenues par le Parti républicain.
Les bulletins portant la mention "aucun de ces candidats" ont été plus nombreux (61%) que ceux en faveur de Nikki Haley (32%), selon les résultats officiels de ce scrutin. Donald Trump ne figurait pas parmi les candidats.Elle a déjà perdu dans l'Iowa et le New Hampshire
Ce résultat, même s'il n'a aucune conséquence, est un nouveau revers pour Nikki Haley, seule candidate encore en lice face à Trump, qui a déjà perdu face à l'ancien président dans l'Iowa et le New Hampshire et semble mal partie pour l'emporter dans son Etat de Caroline du Sud fin février. La primaire républicaine du Nevada était sans enjeu, en raison des règles électorales compliquées retenues par le Parti républicain.
En effet elle ne servait pas à choisir les 26 délégués de l'Etat qui participeront à désigner le candidat républicain à la Maison-Blanche. Ces délégués seront choisis jeudi lors des "caucus", des assemblées locales tenues dans des écoles ou des gymnases, auxquelles Nikki Haley ne participe pas et où Donald Trump est le seul candidat majeur.Le "Grand Old Party" a donc choisi de maintenir ses caucus
Ce système illisible, qui sème la confusion chez les électeurs, est dû à des désaccords entre les autorités du Nevada et le Parti républicain. Le Nevada...
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07/02 - Un "Netflix du sport" : ESPN, Fox et Warner Bros vont lancer un géant du streaming
Il s'agit d'un rapprochement majeur entre concurrents sur fond d'explosion du coût des droits de diffusion. ESPN, filiale de Disney, Fox et Warner Bros Discovery ont annoncé, mardi 6 février, le prochain lancement d'une nouvelle plateforme de streaming d'événements sportifs.
Pour mettre sur pied cette nouvelle offre, qui ne sera disponible qu'aux Etats-Unis, les trois groupes de médias se sont mis d'accord pour créer une société commune, dont chaque partenaire détiendra un tiers du capital, selon un communiqué conjoint. Cette nouvelle plateforme, dont le lancement est prévu à l'automne 2024, va permettre de créer, aux Etats-Unis, une sorte de "Netflix du sport".Aucun équivalent dans le monde
En effet, les trois sociétés contrôlent, en les réunissant, une grande partie des droits des grands championnats américains, ainsi que de la Formule 1, la Coupe du monde de football, trois des quatre tournois majeurs en tennis, ou encore le circuit professionnel de golf PGA. Aucun service de vidéo à la demande dans le monde ne propose aujourd'hui un produit équivalent ou même approchant.
Le morcellement des droits sportifs entre plusieurs plateformes obligeait jusqu'ici les amateurs de sport aux Etats-Unis à prendre plus d'un abonnement. Par ailleurs, ESPN, numéro un mondial du sport, s'était jusqu'ici refusé à diffuser ses événements les plus importants sur sa plateforme dédiée ESPN+, pour ne pas entrer directement en concurrence avec la télévision par câble, qui lui assure encore des revenus conséquents. La...
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07/02 - Boeing : l’enquête accablante qui plonge l’avionneur dans la tourmente
L'avionneur est clairement mis en cause. Plusieurs boulons censés bloquer la porte d'un Boeing 737 MAX 9 qui s'est détachée début janvier lors d'un vol de la compagnie Alaska Airlines étaient manquants, selon l'Agence américaine de sécurité des transports (NTSB).
Selon le rapport préliminaire de la NTSB, l'absence d'usure ou de déformation autour de certains trous "indique que quatre boulons prévus pour empêcher que la porte-bouchon ne se déplace vers le haut étaient manquants avant qu'elle ne bouge".Des employés ont retiré les boulons
L'agence a recueilli des documents écrits et des photos qui montrent que des employés de Boeing ont retiré quatre boulons situés à ces emplacements lors d'une inspection à l'usine de Renton (Etat de Washington, au nord-ouest des Etats-Unis) avant la livraison de l'avion, en octobre dernier. L'opération avait été réalisée pour remplacer cinq rivets endommagés dans l'habitacle de l'appareil. D'autres clichés pris après le changement des rivets montrent qu'en trois points au moins, des boulons n'avaient pas été réinstallés.
Cette porte servait à boucher une issue et n'avait pas vocation à être ouverte, ce modèle possédant déjà suffisamment de sorties de secours dans cette configuration.
Le 5 janvier, elle s'est décrochée lors de l'ascension du MAX 9 d'Alaska Airlines qui devait relier Porland (Oregon) à Ontario (Californie). L'incident n'a fait que quelques blessés légers.
Avant la publication du rapport de la NTSB, Alaska Airlines avait déjà fait état d'"équipements mal fixés"...
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07/02 - Gaza : Netanyahou ordonne à l’armée israélienne de "préparer" une offensive sur Rafah
Le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken a répété, mercredi 7 février, qu’il restait "beaucoup de travail" pour parvenir à un accord de trêve à Gaza, incluant la libération d’otages, à l’heure où la guerre entre Israël et le Hamas entre dans son cinquième mois. Un nouveau cycle de tractations, parrainé par l’Egypte et le Qatar, doit s’ouvrir jeudi au Caire, a annoncé un responsable égyptien.
Les infos à retenir
⇒ Blinken espère un accord sur les otages mais "il reste beaucoup de travail"
⇒ Les bombardements se poursuivent à Khan Younès et Rafah
⇒ Une cérémonie d’hommage aux 42 victimes françaises des attaques du HamasNetanyahou ordonne à Tsahal de "préparer" une offensive sur Rafah
Le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, a déclaré ce mercredi avoir ordonné à l’armée de "préparer" une offensive sur Rafah, la ville la plus au sud de la bande de Gaza, estimant que la victoire sur le Hamas était "une affaire de mois". Dans un discours à la télévision, Netanyahou a par ailleurs estimé que se plier aux demandes du mouvement islamiste palestinien ne ferait que "mener à un autre massacre", alors que le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken est en Israël pour discuter d’un accord de trêve.
Après avoir fui les combats plus au nord, plus de 1,3 million de déplacés, selon l'ONU, s’entassent dans des conditions désespérées à Rafah, soit cinq fois la population initiale de cette ville adossée à la frontière fermée avec l’Egypte. Rafah, qualifié de "dernier bastion" du Hamas par le ministre israélien de...
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07/02 - En Ukraine, Zaloujny remplacé : Zelensky peut-il l’emporter sans son chef des armées ?
A l’approche du deuxième anniversaire du conflit, la question était devenue lancinante dans les milieux politico-militaires à Kiev : quand le commandant en chef des forces armées ukrainiennes, Valery Zaloujny, allait-il devoir céder sa place ? Le couperet est finalement tombé ce jeudi 8 février. Le visage de la détermination et de l'habileté des Ukrainiens face à l'invasion russe a été limogé par Volodymyr Zelensky, sur fond de désaccords croissants. Agé de 50 ans, ce gaillard à la mine patibulaire s'est illustré à son poste comme un fin stratège et tacticien, faisant échouer l'offensive lancée le 24 février 2022 par Vladimir Poutine, qui croyait pouvoir prendre en quelques jours Kiev et le contrôle du pays. Adulé en Ukraine, respecté en Occident et probablement craint en Russie, Valery Zaloujny a cependant vu ces derniers mois sa relation avec la présidence se tendre, particulièrement depuis l'échec de la grande contre-offensive estivale qui n'a pas abouti à la libération des territoires occupées.
Dans la foulée, Volodymyr Zelensky a déclaré avoir choisi pour lui succéder le chef de l'armée de terre Oleksandre Syrsky, "général le plus expérimenté d'Ukraine". Le président a souligné qu'il avait commandé la défense de Kiev au début de l'invasion russe il y a quasiment deux ans, puis la contre-offensive de l'automne 2022 qui avait libéré la région de Kharkiv.
Depuis le 29 janvier, les rumeurs sur son limogeage prochain s'étaient multipliées dans la presse ukrainienne et sur les réseaux sociaux, sur fond de dissensions...
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07/02 - Comptes publics : la France cancre de l’Europe, par Eric Chol
"Quand on veut enterrer un problème, on crée une commission" disait Clemenceau. Poussée à l’extrême ces dernières années, cette manie a fini par faire tache : Gabriel Attal a promis dans son discours de politique générale d’y remédier en enterrant les comités Théodule pris en flagrant délit d’inactivité. Il est pourtant une autre recette, qui, elle, a la peau dure : quand on veut enterrer un problème, on sort le chéquier. Notre jeune Premier ministre l’a même théorisé fin janvier : face au malaise agricole, "mieux vaut lâcher 50 millions maintenant que 500 millions deux semaines plus tard". Finalement, il aura fait les deux. Une réactivité qui lui a permis de gagner ses galons de général de crise, en parvenant à éteindre le feu dans les campagnes. Financièrement, la facture frôle le demi-milliard d’euros. Une paille, diront les uns, au regard du désespoir de nos paysans. Une prune de plus, répondront les autres, alarmés par l’ampleur de notre déficit.
"Dire la vérité, donc et agir" : l’adage du Premier ministre doit désormais aussi s’appliquer à nos finances publiques, en piteux état. Depuis des années, l’exécutif a pris prétexte des crises récurrentes (Covid, guerre en Ukraine, inflation…) pour renoncer à toute sagesse budgétaire, et allonger la colonne des dépenses publiques, au gré du "quoi qu’il en coûte". Le résultat est édifiant, avec une dette de 3 088 milliards d’euros, un déficit historique (173 milliards d’euros pour l’année 2023, soit 100 milliards supplémentaires par rapport à 2019, année avant Covid) et...
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07/02 - Politique énergétique française : le temps perdu ne se rattrapera pas
"L’homme pressé". De la presse d’extrême gauche aux magazines people, Gabriel Attal a déjà gagné son surnom, emprunté au roman éponyme de Paul Morand. "Atermoiements" et "hésitation" ne font pas partie de son vocabulaire. Pourtant, ce tempo presto que le nouveau Premier ministre entend imprimer à l’action gouvernementale, les acteurs du monde énergétique l’attendent encore. En témoigne la saga de la programmation pluriannuelle de l’énergie et du projet de loi censé la préparer, dit de souveraineté énergétique… qui n’en finit pas de ne pas sortir. De quoi parle-t-on ? De rien de moins que la mise en musique du fameux slogan répété à l’envi depuis des mois : faire de la France "le premier pays à sortir des énergies fossiles", objectifs chiffrés et délais à l’appui.
A l’évidence, le remaniement et, surtout, le retour de l’énergie dans le giron de l’industrie après quinze ans d’exil au ministère de la Transition écologique, ne facilitent pas un processus fluide. Rien d’étonnant à ce que le nouveau ministre chargé de l’énergie, Bruno Le Maire, veuille imprimer sa marque sur un texte attendu. Ce qui est surprenant, en revanche, c’est qu’il semblerait que la dernière mouture du texte soit vidée de ce qui en formait le fondement même. Cette grande loi devait être à l’énergie ce que la loi de programmation militaire est à la défense – des ambitions, des programmes, des budgets. Or, tout le volet programmatique de la loi a sauté, y compris les objectifs de production énergétique, du nucléaire comme des renouvelables. Voilà qui est peu...
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07/02 - Pourquoi l’Occident n’a pas dit son dernier mot face à Poutine et Xi Jinping
Un Occident rongé par le nihilisme, de plus en plus isolé, et qui court à sa perte face à la Russie et à la Chine. Parue chez Gallimard le 11 janvier, La Défaite de l’Occident, d’Emmanuel Todd, s’est déjà vendue à plus de 20 000 exemplaires, selon Edistat. L’anthropologue avait prédit en 1976 l’effondrement de l’Union soviétique. Près de cinquante ans plus tard, il annonce la "désintégration" de l’Occident et de son bras armé, l’Otan. On peut rétorquer que ce succès de librairie marque avant tout la défaite de la rigueur universitaire. Emmanuel Todd y mêle partis pris prorusses, pifomètre macroéconomique et psychanalyse des nations. A le lire, l’invasion de l’Ukraine est moins une agression russe que la faute d’une Amérique submergée par une pulsion de violence. En voulant défendre l’intégrité de son territoire, l’Ukraine témoignerait de son "attachement pathologique à la Russie (sic)". L’essayiste y cite comme source fiable l’enquête, parue sur un blog, de Seymour Hersh, 86 ans, qui accuse les Etats-Unis du sabotage des gazoducs Nord Stream. Mais, le comble, c’est que le régime de Poutine est qualifié de "démocratie autoritaire", tandis que les démocraties occidentales ne seraient que des "oligarchies libérales".
En dépit de ses outrances, l’ouvrage avance des arguments qui méritent d’être débattus sur le fond. Pour l’essayiste, Europe et Etats-Unis traversent une crise profonde. Leurs dirigeants, Joe Biden ou Emmanuel Macron, ne sont pas au niveau de Vladimir Poutine et de Xi Jinping. Todd imagine même que l’Allemagne...
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07/02 - Ukraine : la fin de la guerre semble encore loin
Dans ce nouvel épisode de La Loupe, Charles Haquet et Paul Véronique, journalistes au service Monde de L’Express, nous expliquent ce qu’il peut se passer en Ukraine dans les prochains mois, tant sur le front que dans la société.
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L’équipe : Charlotte Baris (écriture et présentation) et Jules Krot (montage et réalisation).
Crédits : France Info
Musique et habillage : Emmanuel Herschon/Studio Torrent
Crédits image : Sergey Bobok/AFP
Logo : Anne-Laure Chapelain/Benjamin Chazal
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Charlotte Baris : Depuis deux ans, il y a un sujet qui ne quitte pas les journaux, malgré les rebonds de l’actualité nationale ou internationale : c’est la guerre en Ukraine. Et La Loupe ne déroge pas à la règle. J’ai fait quelques calculs, nous avons consacré une cinquantaine d’épisodes à l’invasion débutée le 24 février 2022 par la Russie, qu’il s’agisse de diplomatie, d’économie, de Défense ou encore de Tech. Et on peut même ajouter à cela une série historique pour comprendre le conflit en cours.
Après deux ans de combats, la fin de la guerre semble encore loin. Les dirigeants du monde entier continuent de se réunir pour trouver une issue, tandis que le nombre de morts en Ukraine ne cesse d’augmenter. Alors comment le front peut-il évoluer dans les mois à venir ? L’armée de Zelensky...
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06/02 - Rumeurs de départ, audition musclée à l’Assemblée : Oudéa-Castéra en zone de turbulences
C’est une audition qui intervenait à un timing forcément très délicat. Engluée dans les polémiques depuis sa nomination le 11 janvier, devant affronter une deuxième grève des enseignants en moins d’une semaine, et visée par des rumeurs incessantes de départ du ministère de l’Education nationale, Amélie Oudéa-Castéra a tant bien que mal défendu son projet pour l’école devant la commission des Affaires culturelles et de l’éducation de l’Assemblée nationale ce mardi 6 février.
"Les Français attendent beaucoup de leur école. Ils ont raison" et "je veux y répondre avec le plus possible de clarté, avec de l’énergie", a assuré ce mardi après-midi la ministre face aux députés, à qui elle a présenté pendant 2h15 sa "feuille de route".
Une façon de se projeter dans ses fonctions alors que la nomination de la deuxième moitié du gouvernement Attal est toujours attendue, et que l’hypothèse d’un retour rue de Grenelle de François Bayrou pour la remplacer fait l’objet de nombreuses spéculations depuis sa relaxe dans l’affaire des assistants parlementaires européens du MoDem. François Bayrou, "c’est une possibilité forte", estimait mardi à l’AFP un cadre de la majorité, qui "voit mal" comment Amélie Oudéa-Castéra "peut avoir encore l’autorité nécessaire pour mener les réformes". "Elle s’est enferrée", renchérit un autre cadre de la majorité."Guerre d’un autre âge"
En attendant de connaître son sort, la ministre s’est efforcée de rassurer les députés, notamment sur les réformes du "choc des savoirs", annoncées par Gabriel Attal en décembre....
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06/02 - Iran : comment Téhéran a utilisé des banques britanniques pour contourner les sanctions
Un vaste plan pour contourner les sanctions occidentales. C’est ce qu’a tenté de faire Téhéran en ouvrant des comptes dans deux établissements bancaires basés à Londres. La banque britannique Lloyds, et la filiale anglaise de la banque espagnole Santander. Des informations révélées ce lundi 5 février par nos confrères du Financial Times.
"L’Iran a utilisé deux des plus grandes banques britanniques pour transférer secrètement de l’argent dans le monde entier dans le cadre d’un vaste programme de contournement des sanctions soutenu par les services de renseignement de Téhéran", raconte le quotidien économique britannique.Les sociétés écrans, rouages du système de contournement
Plus précisément, l’Iran aurait eu recours à des sociétés écrans britanniques pour enjamber les sanctions américaines qui courent depuis 2018. Des entités qui appartiendraient en réalité à la Petrochemical Commercial Company (PCC). Une entreprise pétrochimique iranienne contrôlée par l’Etat, et frappée par des sanctions américaines.
Et pour cause, le pétrolier est accusé par Washington de collecter des millions de dollars pour les Gardiens de la Révolution iranienne. Les services de renseignements américains soupçonnent également la PCC de collaborer avec les services secrets russes afin d’obtenir des fonds pour les milices mandataires iraniennes. Mais grâce à ce système de sociétés écrans, combiné au placement stratégique de personnalités à leur tête, la PCC aurait réussi à contourner ces sanctions.
Parmi ces entreprises offshores, Aria Associated,...
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06/02 - Données de santé : la France parviendra-t-elle à s’affranchir de Microsoft ?
Une pétition, des recours à venir devant le Conseil d’Etat… La confirmation, en fin de semaine dernière, par la Commission nationale de l’informatique et des libertés (CNIL), du choix de Microsoft pour héberger les données de santé françaises dans le cadre du projet européen EMC2, a été vécue comme une douche froide par les chantres de la souveraineté. "C’est un scandale", souffle au bout du fil la sénatrice (LR) Catherine Morin-Desailly, qui promet d’adresser un courrier salé au Premier ministre Gabriel Attal. Cette dernière défend l’idée de les confier à un ou plusieurs acteurs français. Une question d’indépendance, lié au caractère "stratégique" de ces données selon elle. Mais surtout à un risque : les autorités américaines peuvent exiger des entreprises immatriculées dans le pays qu’elles leur remettent des datas qu’elles hébergent. Deux textes, le "Cloud Act", adopté en 2018, ainsi que la loi dite "Fisa" (Foreign Intelligence Surveillance Act), rendent possibles ces brèches. "Le gouvernement feint d’ignorer ce que valent ces données de santé. C’est la cartographie sanitaire complète d’un pays", fustige Thomas Fauré, le fondateur de Whaller et auteur de la pétition susmentionnée.
La polémique n’est pas neuve. En 2019, le gouvernement, sur la base du rapport Villani, soutient la création d’un Health Data Hub, dans le but de centraliser toutes les données de santé en France. L’idée est louable : il s’agit de tirer profit de cette "mine d’or" d’informations à des fins de prévention, de diagnostic des maladies, ou bien de...
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06/02 - Fin des soldes d’hiver : des chiffres décevants pour le prêt-à-porter
C’est un nouveau bilan négatif pour le prêt-à-porter milieu de gamme en France. Alors que les soldes d’hiver 2024 se sont terminées mardi 6 janvier dans la majorité des départements français, les données provisoires de cette période de promotions en magasins ne réjouissent pas les commerçants du secteur.
Selon le panel Retail Int. pour l’Alliance du Commerce, qui représente plus de 10 000 boutiques françaises de 67 enseignes de textile et chaussures (dont Pimkie, Jules, Kiabi ou Promod), leur chiffre d’affaires pendant les trois premières semaines des soldes 2024 a chuté de 6 % par rapport à la même période en 2023.
Les enseignes indépendantes de la Fédération nationale de l’habillement (FNH) ont également observé un recul similaire, mais sur les deux premières semaines des soldes cette fois. Pire : le Syndicat des indépendants et des TPE (SDI) rapporte un chiffre d’affaires en baisse de 15 à 30 % pendant la première moitié des soldes 2024.
Une tendance qui touche autant la mode femme, homme et enfant, a précisé à l’AFP le président de la FNH, Pierre Talamon. Ces mauvaises nouvelles s’inscrivent en effet dans une crise plus large pour ces enseignes de moyenne gamme en France : depuis 2018, les commerçants observent une baisse de "1 à 2 % de chiffre d’affaires chaque année", rappelle Pierre Talamon.
En cause, selon lui : des soldes qui ont "perdu leur sens" et se sont "démodés", notamment face aux promotions proposées toute l’année par des sites d’e-commerce. Des prix plus bas qui attirent les consommateurs, dans...
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06/02 - Climat : le nouvel objectif ambitieux de la Commission européenne pour 2040
A quatre mois des élections européennes de juin, la Commission européenne a dévoilé, ce mardi 6 février, ses recommandations pour l’objectif climatique 2040 de l’UE, qui doit constituer la feuille de route pour la poursuite du "Pacte vert". Bruxelles propose notamment de viser une réduction de 90 % des émissions nettes de gaz à effet de serre (GES) de l’UE en 2040 par rapport à 1990. Il s’agirait d’une étape intermédiaire entre l’objectif de réduction de 55 % des émissions de GES d’ici 2030, et celui qui prévoit la neutralité carbone en 2050.
Face aux résistances de certains secteurs, dont l’agriculture, sur les réglementations écologiques, Bruxelles souhaite une "transition équitable" et "garantissant la compétitivité de l’industrie". Cette cible pour 2040, que la prochaine Commission devra traduire par des mesures concrètes dans un texte législatif, reviendrait à poursuivre le même rythme de baisse que sur la décennie 2020-2030.Une "communication" générale avant les élections européennes
Sur ces manières concrètes de parvenir à cet objectif, la Commission européenne reste pour l’instant assez floue. En effet, l’exécutif européen était tenu d’actualiser ses projections dans les six mois suivant la COP28 de décembre, mais il n’a dévoilé mardi qu’une "communication" générale, contexte pré-électoral oblige. C’est surtout la prochaine Commission, issue du scrutin de juin, qui aura la lourde tâche de soumettre aux Etats et au Parlement européen renouvelé une proposition législative formelle.
Dans les grandes lignes,...
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06/02 - Charles III : face à son cancer, la famille royale en pleine réorganisation
Après avoir affiché une transparence totale sur l’état de la prostate royale lors d’une intervention bénigne le mois dernier, Buckingham Palace retrouve sa traditionnelle discrétion, peut-être parce qu’il s’agit cette fois d’une maladie plus préoccupante. On ne saura donc pas de quelle "forme de cancer" souffre Charles III ni si son stade est avancé. Seulement que son traitement a démarré lundi 5 février, probablement par une chimiothérapie, et que ses médecins conseillent au monarque de ne pas accepter d’engagements publics pour les prochains mois.
Côté institutions et fonctionnement constitutionnel du Royaume-Uni, l’essentiel est pour le moment assuré. Le palais de Buckingham a confirmé que le souverain continuerait à lire les dépêches gouvernementales qui lui parviennent chaque jour. Il siégera également aux réunions du Privy Council, son Conseil Privé, donnera l’agrément royal aux législations à venir, recevra chaque semaine le Premier ministre, déclarera le jour des prochaines élections générales et invitera le nouveau Premier ministre à former son gouvernement.La question de la succession de Charles
Cela étant dit, comme lors des dernières années du règne d’Elizabeth II, les autres membres de la famille royale, et au premier rang desquels, la Reine Camilla et le Prince de Galles, sont immédiatement amenés à monter au créneau et représenter la couronne à la place de Charles. "Pour que l’on croit en nous, il faut que l’on nous voie", aimait à dire la reine Elizabeth. Dès ce mercredi 7 février, William...
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06/02 - Politique française : les ravages de l’hypercommunication (et comment s’en sortir)
"Donner du temps au temps", cette sagesse ancienne n’a jamais été si peu appliquée en politique. Dans la Bible, Dieu crée le monde en sept jours, alors qu’il aurait pu le créer en une fraction de seconde. Aujourd’hui, un ministre doit donner une solution aux problèmes des Français en une heure et en moins de 300 caractères.
Beaucoup pointeront les réseaux sociaux et l’apparition de l’information en continu, dont le modèle économique repose sur le clic, qui nécessitent la fabrication permanente de buzz pour alimenter le Moloch informationnel. Mais force est de constater que la France reste un cas particulier dans le monde, qui a historiquement fait la part belle aux spin doctors sur le marché mondial de la communication. L’accélération informationnelle semble alors davantage un catalyseur qu’une cause de cette hypervitesse politique.
L’amour tout particulier que portent les Français à l’Etat providence et leur certitude de son omnipotence commandent à ses responsables de communiquer en permanence, le doute leur étant interdit. Le gouvernement de Gabriel Attal, à peine nommé, a été sommé de saturer les médias, enchaînant les déplacements et les passages sur les plateaux télé. Pierre Palmade tue une femme et l’enfant qu’elle portait en conduisant sous l’emprise de stupéfiants ? Faisons adopter une loi pour instituer un délit d’homicide routier ! Alors que l’infraction qu’il a commise peut être poursuivie par le parquet sans législation supplémentaire. Face à l’émotion, il faut agir et faire bavarder la loi. Par...
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06/02 - France des technos et France des paysans : les chiffres de la fracture
Des petites fiches à en-tête de Matignon posées sur une botte de foin. Gabriel Attal, costume-cravate et micro sans fil, debout. A ses pieds, le sol jonché de terre, de gravier, de foin. Et derrière, assis sur un petit banc sans dossier, des ministres et des agriculteurs entremêlés, seulement trahis par leur code vestimentaire, costume anthracite et chemise blanche de rigueur pour les Parisiens, pull-over pour les locaux. Ce vendredi 26 janvier, le gouvernement met en scène la réunion du pouvoir central et de la paysannerie, dans une ferme de Montastruc-de-Salies, en Haute-Garonne. Propos conciliants, annonces favorables, et tout de même cette impression persistante d’assister à une rencontre du troisième type, un mélange de l’eau et de l’huile renforcé par les ficelles de la communication contemporaine.
Les hommes politiques incarnent ce que, sur les barrages d’agriculteurs, on désigne, depuis le début du mouvement de colère, le 16 janvier, sous le nom générique de "Paris". Un pouvoir technocratique, froid et déconnecté des souffrances du "terrain", comme disent les manifestants. On entend aussi parler des "ministères", ces lieux où des fonctionnaires tatillons passeraient leur temps à élaborer des règles sanitaires ultra-précises, chacun dans leur coin, et charge aux paysans de se débrouiller avec ça. "On a aujourd’hui des fonctionnaires chargés de produire de la norme en fonction d’objectifs précis. On leur demande de protéger l’environnement, mais ils fonctionnent en silos, alors on a des normes...
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06/02 - Immunité de Donald Trump : nouveau revers judiciaire pour l’ex-président
Une cour d'appel fédérale américaine a rejeté, ce mardi 6 février, la demande d'immunité pénale de Donald Trump, rouvrant la voie à son procès à Washington, où il est accusé d'avoir tenté d'inverser illégalement les résultats de l'élection de 2020.
"Nous avons mis en balance l'intérêt revendiqué par l'ex-président Trump à une immunité avec l'intérêt public vital de permettre à cette procédure de continuer", écrivent les trois juges de la cour d'appel dans leur décision confirmant celle prononcée en première instance en décembre.
Le grand favori des primaires républicaines, pour l'élection présidentielle de novembre, cherche par de multiples recours à reporter ses divers procès au pénal le plus tard possible, en tout cas après le scrutin. Donald Trump va faire appel de la décision d'appel, a annoncé à l'AFP son porte-parole Steven Cheung. Donald Trump a qualifié le jugement de "destructeur pour le pays". "Si elle n'est pas annulée comme elle doit l'être, cette décision portera gravement atteinte non seulement à la présidence, mais aussi à la vie, au souffle et au succès de notre pays", a-t-il écrit sur son réseau Truth Social. Lors des débats devant la cour d'appel le 9 janvier sur son recours en immunité, il avait prédit "le chaos dans le pays" si la justice américaine ne renonçait pas aux poursuites à son encontre."Trump est devenu le citoyen Trump"
"Nous avons mis en balance l'intérêt revendiqué par l'ex-président Trump à une immunité avec l'intérêt public vital de permettre à cette procédure de continuer", expliquent...
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06/02 - Déjeuner des best-sellers de L’Express : de l’art délicat de composer des plans de table
L’événement date de 1999, L’Express, riche de ses palmarès des meilleures ventes fournis par Edistat (et fidèle à son excellence, ayant publié un palmarès dès novembre 1959 (1)), organisait alors son premier déjeuner des best-sellers littéraires. Une époque où régnaient déjà les grandes maisons (le fameux "Galligraseuil", Albin Michel, etc.), mais où le cénacle des happy écrivains était très masculin et où l’on pouvait fumer dans les restaurants. Le palmarès de cette première ? Philippe Delerm, Martin Winckler, Michel Houellebecq, Françoise Chandernagor, Paule Constant, Claude Michelet, Jean-Christophe Grangé ou encore (en essais) Tahar Ben Jelloun, Barbara,Serge Halimi, Aldo Naouri, Umberto Ecco, Paulo Coelho, Pierre Bourdieu…
Puis l’événement est devenu tradition, migrant, au gré des années, du Procope au Café de la paix, du Lutetia au Fouquet’s et au Royal Monceau, pour s’installer durablement, depuis 2020, dans ce dernier palace parisien de l’avenue Hoche. Autre grande constante de ces agapes, la présence depuis l’an 2000 d’Amélie Nothomb, venue fêter son premier best-seller, Stupeur et tremblements, et qui, pour cause de succès répétés, ne rata plus un seul de nos rendez-vous – tout comme son "confident" le regretté Jean d’Ormesson, jusqu’à sa disparition, en 2017. C’est qu’on s’y amuse bien, à ces déjeuners entre écrivains (et éditeurs) heureux bruissant de bons mots et de rumeurs.
En revanche, il est de plus en plus délicat de composer les plans de tables. Imaginez un mariage croisé entre les O’Hara, les...
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06/02 - "Pour Facebook, c’est le premier faux pas" : l’erreur de Mark Zuckerberg analysée par une experte
Sheera Frenkel se souvient bien de son inscription à Facebook. Sur son campus d’université, à Boston, tout le monde parle d’un site lancé par geek de 20 ans à quelques centaines de mètres de là. Une sorte de trombinoscope numérique, né le 4 février 2004 : thefacebook.com. "Et si c’était le nouveau truc à la mode ?" se demande un présentateur sur CNBC, avant de poser quelques questions à son fondateur, un certain Mark Zuckerberg, chemise à carreaux sur tee-shirt noir. Alors Sheera Frenkel fait comme tous les gens de son âge. Elle renseigne son nom, et se choisit une photo de profil. Presque 3 milliards de personnes ont fait la même chose depuis. En 2021, la journaliste du New York Times sort un best-seller sur Facebook : L’abominable vérité.
L’Express : Si l’on revient sur ces vingt années écoulées, quelles ont été les différentes étapes de Facebook ?
Sheera Frenkel : Facebook, dans sa petite enfance, c’est juste une expérience menée par un étudiant passionné de technologie et de data, puis une entreprise qui se cherche. Suit l’adolescence, exubérante : les inscriptions qui s’envolent, la croissance astronomique, l’excitation partagée par tous de se connecter aux autres. Puis viennent les premières difficultés… qui coïncident avec l’envol du réseau à l’international.
A quand remontent les premiers faux pas ?
Je dirais que les problèmes ont commencé quand Mark Zuckerberg a lancé le fil d’actualité. Rappelons que la première version de Facebook ressemblait plutôt à Wikipédia. Pour voir ce que vos amis postaient, il...
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06/02 - Intelligence artificielle : le projet de Meta pour réguler ses réseaux sociaux
Le géant américain Meta va identifier "dans les prochains mois" toute image générée par l'intelligence artificielle (IA) qui sera publiée sur ses réseaux sociaux, a-t-il annoncé ce mardi 6 février, une mesure déjà en oeuvre avec son propre outil de génération d'images. "Dans les prochains mois, nous étiquetterons les images que les utilisateurs publient sur Facebook, Instagram et Threads lorsque nous pourrons détecter des indicateurs conformes aux normes de l'industrie indiquant qu'elles sont générées par l'IA", a annoncé Nick Clegg, le responsable des affaires internationales de Meta, dans une note de blog.
Si Meta a déjà mis en place ces étiquettes sur les images créées à partir de son outil Meta AI depuis son lancement en décembre, "nous voulons pouvoir le faire aussi avec des contenus créés avec des outils d'autres entreprises", comme Google, OpenAI, Microsoft, Adobe, Midjourney, ou encore Shutterstock, a-t-il ajouté.
"Nous sommes en train de construire cette capacité dès maintenant et, dans les prochains mois, nous commencerons à appliquer des étiquettes dans toutes les langues prises en charge par chaque application", a encore souligné le dirigeant.Lutte contre la désinformation
Cette annonce survient alors que l'essor de l'IA générative fait craindre que des personnes n'utilisent ces outils pour semer le chaos politique, par le biais de la désinformation ou de la mésinformation, à l'approche de plusieurs élections majeures qui se tiendront cette année dans divers pays où vit presque la moitié de la...
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06/02 - Hommage aux victimes du Hamas : quand LFI piétine le consentement
"Il brave héroïquement le ridicule", écrivait Jean Cau de Mitterrand. S’il ne s’agissait que de cela… Manuel Bompard, Mathilde Panot et, avec eux, leurs camarades insoumis entament un combat d’une tout autre nature. Cinq des familles de victimes de l’attaque du 7 octobre en Israël ont ajouté à leur douleur celle de devoir demander au président de la République de ne pas convier à la cérémonie d’hommage aux 42 Français assassinés par le Hamas, prévue le mercredi 7 février, dans la cour des Invalides, les dirigeants de la France insoumise. Leur présence comme "une injure". Faut-il rappeler que ces derniers ont refusé – et persistent en ce sens – de qualifier le Hamas d’organisation terroriste ? Faut-il rappeler le refus de marcher le 12 novembre exprimé par Jean-Luc Mélenchon sur X avec ces mots : "Dimanche manif de ‘l’arc républicain’ du RN à la Macronie de Braun-Pivet. Et sous prétexte d’antisémitisme, ramène Israël-Palestine sans demander le cessez-le-feu" ? Faut-il rappeler les ricanements de la députée LFI Ersilia Soudais au moment d’évoquer le drame du 7 octobre ?
Faut-il rappeler, enfin, que Mathilde Panot, en annonçant sa venue a précisé : "Je crois qu’il faut rendre hommage […] aux Franco-Israéliens et aux Franco-Palestiniens qui sont morts, que ce soit dans les crimes de guerre commis par le Hamas ou dans les crimes de guerre commis par Netanyahou" ?
A la missive adressée à Emmanuel Macron par ces familles, la réponse ne pouvait être que protocolaire. Olivier Jaoui, à l’initiative du courrier, n’a d’ailleurs...
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06/02 - Boeing : les problèmes s’accumulent pour le 737
Un mois après l’incident au cours duquel un Boeing 737 Max a perdu une porte en plein vol, le constructeur aéronautique américain est de nouveau sous le feu des projecteurs. Dimanche 4 février, l’entreprise a rendu public certains problèmes de conformité. Des défauts qui figurent sur son modèle vedette : le fameux 737.
"Jeudi, un fournisseur nous a signalé un problème de non-conformité sur certains fuselages du 737", a expliqué Stan Deal, chargé de la branche d’aviation commerciale de Boeing, dans un message adressé dimanche après-midi aux employés et transmis à la presse.Une non-conformité sans risque
Le fournisseur, dont l’identité n’a pas été révélée par Boeing, aurait constaté que "deux trous pourraient ne pas avoir été percés exactement selon nos spécifications", a précisé Stan Deal. D’après l’agence de presse Reuters, il s’agirait de l’entreprise Spirit AeroSystems, fournisseur de Boeing, qui aurait signalé le défaut repéré sur 22 des 47 appareils inspectés à ce jour.
Une malfaçon qui est, d’après Boeing, sans danger pour les avions en service. "Tous les 737 peuvent continuer à opérer en toute sécurité", a assuré Stan Deal, précisant que le groupe estimait néanmoins devoir "retravailler sur environ cinquante avions non livrés". Et de faire valoir : "Bien que ce problème puisse retarder certaines livraisons du 737 à court terme, il s’agit de notre seule option étant donné notre engagement à livrer des avions parfaits à chaque fois."
Ces révélations interviennent dans un contexte de défiance vis-à-vis du constructeur...
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06/02 - Changement climatique : les stations de ski épinglées par la Cour des comptes
Qu’adviendra-t-il des stations de ski, devant faire face au réchauffement climatique, et des revenus qu’elles génèrent ? Leur "modèle économique s’essouffle", a estimé, mardi 6 février, la Cour des comptes dans un rapport rendu public, et s’inquiète de "politiques d’adaptation [qui] restent en deçà des enjeux". En effet, "à compter des années 2000, la diminution de l’activité ski et l’inadaptation croissante du patrimoine immobilier des stations ont commencé à fragiliser l’équilibre financier des remontées mécaniques et l’économie locale qui en découle pour partie", écrit la Cour des comptes.
"Un phénomène accentué par le changement climatique […] avec une hausse des températures en accélération", selon la Cour. "Les projections climatiques font état d’une accentuation à moyen terme" du phénomène, prévient-elle, "toutes les stations de ski seront plus ou moins touchées à l’horizon de 2050" et seules "quelques stations pourraient espérer poursuivre une exploitation au-delà de cette échéance".L’économie montagnarde inadaptée
Or, déplore la Cour des comptes, "les politiques d’adaptation menées par les acteurs de la montagne reposent essentiellement sur la production de neige" qui a "un effet à court terme" car "son coût est important et son efficacité tend à se réduire avec la hausse des températures". Sans oublier "l’impact de la production de neige sur les ressources en eau" qui paraît "sous-estimé dans de nombreux territoires", souligne le rapport qui estime qu'"il serait nécessaire que les autorisations de prélèvement d’eau...
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06/02 - "François Hollande est décidément prêt à tout" : nos lecteurs réagissent à l’actualité
Un système international épuisé
Louis Robin, Marseille (Bouches-du-Rhône)
Il est désormais avéré que des membres de l’UNRWA ont participé à l’abominable pogrom antisémite du 7 octobre 2023. Mais faut-il s’en étonner ? Depuis une vingtaine d’années, l'ONU (dont dépend l’UNRWA) est devenue la complice de certaines des plus sanglantes dictatures, de l’islamisme et du terrorisme. De son côté, la Croix-Rouge s’est à jamais déshonorée du fait sa complicité avec les criminels du Hamas et la Cour de la Haye a perdu toute légitimité. Plus généralement, il semblerait bien que l’on assiste à l’effondrement total du système international mis en place au siècle dernier. Presque toutes les institutions internationales ou supranationales - et ni le Fonds monétaire international ni l’Union européenne n’échappent à la règle - ont prouvé au mieux leur inefficacité, au pire leur radicalisation idéologique et leur profonde toxicité. Censées œuvrer pour un monde meilleur, elles sont progressivement devenues des machines obsolètes ou des monstres incontrôlables. (Affaire de l’UNRWA : l’ONU, un machin détraqué, L’Express du 1er février.)J’aimerais être juif
Bernard Lipp, Dole (Jura)
Une fois de plus, Abnousse Shalmani me séduit par son humanité et son libre esprit. Elle confirme une pensée que j’ai en moi depuis longtemps, en réaction à l’antisémitisme persistant malgré la Shoah : j’aimerais être juif pour porter un peu cette malédiction millénaire qui poursuit ce peuple. Cette sensibilité ne m’empêche pas de dénoncer l’insupportable attitude de...
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06/02 - Cancer de Charles III : la presse britannique s’inquiète du "destin de la famille royale"
L’annonce a fait l’effet d’une "bombe" au Royaume-Uni, pour reprendre les mots du tabloïd The Mirror. "Le Roi diagnostiqué d’un cancer", annonce plus sobrement le quotidien conservateur The Daily Telegraph, tandis que The Spectator (hebdomadaire politique classé à droite) déplore une nouvelle "aussi triste qu’on aurait pu l’imaginer".
Lundi 5 février, le communiqué est arrivé en provenance de Buckingham Palace, affirmant que le roi Charles III, 75 ans, est atteint d’un cancer, diagnostiqué lors d’une récente chirurgie de la prostate. A peine un an et demi après son couronnement, Charles III, qui a succédé au décès de sa mère Elizabeth II, devra se tenir à l’écart de la vie publique pendant une durée indéterminée, après avoir commencé un traitement lundi soir.
"Durant sa récente hospitalisation pour une hypertrophie de la prostate, des examens séparés ont amené à l’identification d’une forme de cancer", précise The Guardian (centre-gauche), citant le communiqué de Buckingham Palace. Ce dernier n’informe pas du type de cancer dont le monarque est atteint, mais a néanmoins écarté la piste de celui de la prostate. "Bien qu’il ait été contraint de reporter ses engagements publics, il continuera à assumer son rôle constitutionnel de chef d’État, y compris les affaires administratives et réunions privées", poursuit le quotidien.
Today's front pages.#KingCharles #Unsworth♥️ #Newsagent #Newspapers #Frontpages #Newsheadlines pic.twitter.com/yEPRv8Mddh— Newsagent (@LOMASNEWS) February 6, 2024Rassurer sur l’état de santé du roi...
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06/02 - Santé mentale des jeunes : " La crise du Covid a accentué le nombre de faux remèdes à l’anxiété"
Les chiffres sont plus qu’alarmants. Selon une étude publiée lundi 5 février par Santé publique France, sur la base d’une enquête menée par téléphone en 2021 auprès de plus de 24 000 personnes, 7,2 % des 18-24 ans interrogés ont déclaré avoir déjà eu des pensées suicidaires - contre 3,3 % en 2014, soit une augmentation de plus de 50 % en dix ans. La santé mentale des jeunes femmes semble particulièrement affectée : 4,8 % d’entre elles ont reconnu avoir songé au suicide en 2021, contre 3,5 % des hommes du même âge. Les tentatives effectives de suicide ont également fortement augmenté dans cette tranche d’âge : en 2017, 6,1 % des 18-24 ans déclaraient avoir déjà tenté de mettre fin à leurs jours, contre 10,8 % en 2021.
En parallèle, des chiffres comparables touchent les jeunes adolescents. La troisième édition du baromètre des adolescents, publié le 29 janvier dernier par Ipsos et la structure "Notre avenir à tous", illustre un mal-être persistant chez les 11-15 ans, dont 49 % se disent touchés par des troubles de l’anxiété, et 13 % admettent avoir déjà eu des idées suicidaires. Priscille Gérardin, pédopsychiatre et cheffe du pôle psychiatrie enfants adolescents au CHU de Rouen et au CH du Rouvray, évoque une situation "extrêmement inquiétante" pour les adolescents et jeunes adultes, dont elle voit les troubles anxieux "exploser" depuis le Covid.
L'Express : Les chiffres présentés par Santé publique France et le dernier baromètre des adolescents sont impressionnants. Observez-vous une telle augmentation de la détresse chez...
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06/02 - SUV : ce que révèle la victoire facile d’Anne Hidalgo
Une ville marquée à gauche, dont seul un tiers des ménages possède une voiture, et dotée de l’un des réseaux de transports les plus denses au monde. En demandant le 6 février aux Parisiens de se prononcer sur la place future des SUV (Sport Utility Vehicule) dans les rues de la capitale, Anne Hidalgo jouait sur du velours. Dimanche 4 février au soir, après une participation minimale, la victoire était acquise : 55 % des quelque 78 000 votants, soit 5,7 % du corps électoral, ont approuvé la hausse des tarifs de stationnement visant ces véhicules "plus lourds, encombrants et polluants". De fait, les résultats parisiens épousent la carte politique de la capitale. Les arrondissements dirigés par la droite disent NON, quand ceux de gauche ou de la majorité, votent en faveur du OUI. On y retrouve un clivage Ouest-Est assez classique des élections dans la capitale, avec plus de 80 % d’opposition à la mesure dans le 16e arrondissement, quand 75 % l’approuvent dans le 10e.
Et maintenant ? La mairie assure que la mesure entrera en vigueur dès septembre 2024. Et s’il est difficile de donner une définition précise des SUV, dont le sigle vient de l’anglais sport utility vehicle, la mairie a tranché : elle touchera les véhicules de plus 1,6 tonne qui souhaitent se garer dans Paris. Les conducteurs devront payer 18 euros l’heure pour les arrondissements centraux, et 12 euros pour les arrondissements extérieurs, une fois la mesure mise en place après décision du Conseil de Paris.Trajectoire croissante de leur poids...
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06/02 - Chèque énergie : le couac que Bercy n’a pas vu venir
Fausse note au sommet de l’Etat. Alors que les prix de l’électricité ont gonflé de 10 % le 1er février dernier en raison de la sortie progressive du bouclier tarifaire instauré en 2021, un million de Français risqueraient de ne pas voir arriver dans leur boîte aux lettres le "chèque énergie".
Cette subvention, lancée en 2018 pour aider les ménages les plus modestes à payer leurs factures d’électricité ou de gaz, pourrait à l’inverse bénéficier à un million de ménages qui n’auraient pas dû y être éligibles. Retour sur la polémique en trois actes.Acte I : les associations de consommateurs tirent la sonnette d’alarme
Le feuilleton s’ouvre sur un communiqué de presse publié lundi 5 février dans l’après-midi. Sept associations de consommateurs (Afoc, CLCV, Cnafal, CSF, Familles rurales, UFC, Unaf) ont dénoncé ce qui constitue selon elles, "une véritable inégalité d’accès à l’aide publique".
Et pour cause, d’après le communiqué, "les nouveaux ayants droit au chèque énergie risquent de ne pas recevoir de chèque en 2024". Les associations de consommateurs accusent ainsi le gouvernement de "laisser à la porte" les "1 million de ménages" qui accèdent chaque année aux bénéfices de ce coup de pouce. Un couac "inacceptable" et "scandaleux".
Davantage encore à l’heure où "les tarifs réglementés de vente d’électricité ont augmenté de 39 % depuis début 2023", où "la sortie progressive du bouclier tarifaire génère une augmentation du prix de l’électricité de 10 % depuis le 1er février 2024", où "la taxe sur le gaz (TICGN) vient de passer de 8...
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06/02 - Management : comment gérer la colère d’un salarié
Dans un café, pourtant tranquille et ensoleillé. Le serveur à peine poli jette le soda sur la table. Contrarié ? A bout de nerfs ? On l’entend du fond de la cuisine hurler. Ailleurs, ce sont des éclats de voix dans un entrepôt, sur un chantier ou à la table cosy d’un comité de direction. On tend l’oreille, on s’arrête pour regarder et on voit l’agressif secouant vivement le majeur en mode "attention" et en sortant tout ce qu’il a sur le cœur, quand l’autre reste stupéfait, cramponné à son smartphone. La scène, jouée à chaque instant dans le monde du travail, fait partie des relations sociales. Parfois, on est soi-même aux premières loges de cette explosion que ne renierait pas Rage Against The Machine dans son Killing in the Name… jusqu’au dernier couplet. Un classique, même si le chef pris à partie par le colérique ne s’y attend pas. Jamais. Un classique pour les médecins face à une personne en crise, ou le GIGN en prise avec un forcené. Le manager confronté à cette expérience, parfois sidéré, aimerait disparaître ou au contraire répondre à la provocation. Ne faire ni l’un ni l’autre. "Avant tout, il faut prendre en compte la personne dans son intégralité", analyse Brice, intervenant à Conseil SRD (organisme de formation et de conseil en sûreté, recherche et dissuasion).
Habitué à ces situations, l’expert (qui souhaite conserver l’anonymat) préconise de se renseigner sur ce que vit le salarié. Se sent-il trahi par son supérieur ? Connaît-il des problèmes personnels ? "Il faut pratiquer l’écoute active",...
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06/02 - Paris 2024 : Tony Estanguet visé par une enquête sur sa rémunération
Il veut des JO "exemplaires" mais se retrouve au coeur d'investigations du parquet national financier : le président du comité d'organisation des Jeux de Paris-2024, Tony Estanguet, est visé par une enquête sur les conditions de sa rémunération, a-t-on appris mardi. L'enquête a été confiée à la police judiciaire parisienne la "semaine dernière", a dit à l'AFP une source proche du dossier.
Contacté, le PNF a indiqué ne pas souhaiter "communiquer à ce stade sur l'existence d'une éventuelle enquête préliminaire relative à la rémunération de Tony Estanguet".
"Le cadre de la rémunération du président du Comité d'organisation est très strictement encadré", a de son côté réagi le Cojo, sollicité par l'AFP, faisant part de son "étonnement" à l'annonce de l'ouverture de l'enquête.270 000 euros bruts jusqu'en 2020
L'ancien champion de canoë a perçu une rémunération annuelle de 270 000 euros bruts jusqu'en 2020, selon des chiffres communiqués par le Cojo dès 2018. Cette rémunération était ensuite susceptible d'évoluer dans une limite de 20%, en fonction de certains critères de performance, avait indiqué le Cojo à l'époque. Mais le Cojo étant une association de type loi 1901, la rémunération de ses dirigeants est plafonnée par la loi à des niveaux sensiblement inférieurs.
Selon un récent article du Canard enchaîné, l'ancien sportif aurait donc créé une société qui facture des "prestations non commerciales" au Cojo qu'il dirige. Ce qui interroge sur le contrôle de "la réalité et la qualité des prestations" effectuées par la société...
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06/02 - Colère des agriculteurs : le recul de von der Leyen sur les pesticides
Le texte était dans le viseur des agriculteurs en colère. La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a proposé, mardi 6 février, le retrait d’un projet législatif visant à réduire de moitié l’usage des pesticides dans l’UE, bloqué par les eurodéputés.
"La proposition est devenue un symbole de polarisation", rejetée fin novembre au Parlement européen tandis que s’enlisaient les négociations entre Etats, a-t-elle constaté à Strasbourg. "Je proposerai (aux commissaires) de retirer cette proposition", a-t-elle ajouté, sans exclure une future nouvelle version "beaucoup plus mûre, avec participation des parties prenantes".
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06/02 - Ukraine : Kiev dit avoir démantelé un "puissant" réseau d’espions russes
A quelques semaines du second anniversaire de l’invasion russe de l’Ukraine, les principaux alliés de Kiev tentent de maintenir la tension au sujet du soutien militaire. Vendredi 9 février, le chancelier allemand Olaf Scholz sera à Washington pour évoquer cette question. En parallèle, les combats se poursuivent dans l’Est ukrainien, où la Russie accuse Kiev d’attaques de drone sur la région frontalière de Belgorod.
Les infos à retenir :
⇒ La Russie dit avoir déjoué une nouvelle attaque de drones ukrainiens
⇒ Le chancelier allemand sera aux Etats-Unis vendredi 9 février
⇒ Moscou dénonce "l’implication de plus en plus grande de Paris"L'Ukraine dit avoir démantelé un réseau d'espions russes au sein de son renseignement
Les autorités ukrainiennes ont annoncé que cinq anciens et actuels agents de son renseignement étaient suspectés d'avoir fourni des informations aux services de sécurité russes (FSB), disant avoir arrêté et "neutralisé" ce "puissant réseau" de Moscou
Selon le bureau du procureur général, il s'agit de "citoyens ukrainiens". L'un d'eux travaillait pour une antenne régionale du SBU et les quatre autres avaient, par le passé, été employés par le renseignement militaire du ministère de la Défense (GUR) et le service de renseignement extérieur. D'après les services spéciaux de Kiev, ils auraient ainsi renseigné Moscou sur le type de véhicules utilisés par le renseignement militaire, la localisation de soldats ukrainiens, les systèmes de sécurité de deux centrales nucléaires ukrainiennes, ou encore des voies...
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06/02 - Polémique Oudéa-Castéra : Bayrou ne cache pas ses ambitions à l’Education
Il se rend disponible. François Bayrou, relaxé dans l’affaire des assistants parlementaires du MoDem, n’a pas exclu lundi, par "principe", un retour au gouvernement, tout en pointant un "très grand trouble dans l’Éducation nationale".
Comme France 2 lui demandait s’il n’écartait pas un retour au gouvernement, M. Bayrou a répondu : "Je n’écarte jamais rien. Le principe, pour moi, précisément parce que vous êtes engagés, c’est de ne jamais rien écarter".
Mais "on n’est pas dans la formation du gouvernement". "Le gouvernement n’est pas formé", a-t-il insisté, interrogé sur l’hypothèse d’une nomination à l’Éducation nationale en remplacement d’Amélie Oudéa-Castera, en difficulté depuis son arrivée rue de Grenelle.
"Je suis entré au ministère de l’Éducation nationale […] il y a trente-et-un ans. C’est une jolie histoire à raconter. C’est mieux qu’Alexandre Dumas. Alexandre Dumas avait écrit Vingt ans après, là vous m’invitez à écrire Trente ans", a également déclaré François Bayrou, ministre de l’Éducation des gouvernements d’Édouard Balladur (1993-1995) et d’Alain Juppé (1995-1997).
"Je pense qu’il y a un très grand trouble dans l’Éducation nationale, pas depuis ce mois-ci, depuis des années". Et "c’est un secteur, vous savez à quel point j’y crois, à quel point je donnerais pour qu’on retrouve le moral, l’équilibre, l’envie d’enseigner sans trouble dans notre pays, et (pour) la réussite de l’enseignement", a encore dit le président du MoDem. "C’est probablement le sujet le plus important, ou un des sujets les plus importants que nous...
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06/02 - Otages à Gaza : le Qatar dit avoir reçu une réponse "positive" du Hamas sur un accord
Antony Blinken poursuit sa tournée diplomatique au Proche-Orient, afin d’avancer dans les négociations pour une trêve. Le chef de la diplomatie américaine est, ce mardi 6 février, au Qatar avant de se rendre en Egypte, pays médiateurs dans le conflit qui oppose Israël et le Hamas dans la bande de Gaza. En parallèle, l’armée israélienne poursuit son offensive dans le sud de l’enclave, et dit traquer des membres du Hamas à Rafah, ville où s’entassent désormais 1,3 million de réfugiés palestiniens, faisant craindre de nombreuses pertes civiles.
Les infos à retenir
⇒ Blinken en Egypte et au Qatar
⇒ Des combats intenses à Khan Younès
⇒ Le Conseil de sécurité de l'ONU appelle à "empêcher une nouvelle escalade"Un accord imminent pour la libération des otages à Gaza ?
Le Premier ministre du Qatar a affirmé ce mardi avoir reçu une réponse "positive" du Hamas sur un projet d’accord qui prévoit la libération d’otages détenus dans la bande de Gaza en échange d’une pause dans les combats entre Israël et le mouvement palestinien.
"Nous avons reçu une réponse du Hamas concernant le cadre général de l’accord sur les otages. Cette réponse contient quelques commentaires, mais elle est globalement positive", a déclaré Mohammed ben Abdelrahmane Al-Thani lors d’une conférence de presse tenue à Doha aux côtés du secrétaire d’Etat américain, Antony Blinken, qui a de nouveau insisté qu’il était "essentiel" de parvenir à un accord.Milei veut déménager l’ambassade d’Argentine à Jérusalem
Le président argentin Javier Milei, arrivé en Israël ce...
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06/02 - Négociations commerciales : l’avertissement de Bercy sur ces contrats hors-la-loi
Bercy a déjà envoyé des injonctions pour contraindre les entreprises concernées à s’y conformer. Le ministre de l’Economie Bruno Le Maire a annoncé lundi avoir identifié 124 contrats, signés entre industriels et distributeurs dans le cadre des négociations commerciales, qui ne respectent pas la loi.
A la suite d’un mouvement de colère d’agriculteurs, le gouvernement a annoncé vouloir renforcer le contrôle des contrats signés dans le cadre des négociations entre distributeurs et industriels, afin de s’assurer qu’ils sont en conformité avec la loi Egalim, qui vise à protéger la rémunération des agriculteurs. Des contrôles sur l’origine française des produits ont aussi été lancés.
Sur les "1 000 contrats signés" au terme des négociations commerciales qui se sont achevées le 31 janvier entre les "grands industriels" et les "cinq grands distributeurs", "124 contrats ne respectent pas les règles de la loi", a affirmé Bruno Le Maire dans l’émission C à vous, diffusée sur France 5. "J’ai donc envoyé des injonctions à tous les industriels et tous les distributeurs" dont les contrats ne sont pas conformes, a poursuivi le ministre.Une amende jusqu’à 5 millions d’euros
"Ils ont quinze jours pour expliquer pourquoi ils ne se sont pas conformés et pour s’y conformer, faute de quoi industriels et distributeurs encourront chacun une amende pouvant aller jusqu’à 5 millions d’euros", a menacé Bruno Le Maire, promettant de rendre public leurs noms.
Répondant aux accusations de Michel-Edouard Leclerc, le porte-voix de l’enseigne leader...
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06/02 - Attractivité de la France : "nous avons baissé la garde sur nos points forts"
La première édition avait marqué les esprits : 140 patrons venus du monde entier, une quinzaine de ministres sur le pont, dont le Premier d’entre eux, Edouard Philippe. Et pour clore la journée, un discours d’Emmanuel Macron sous les ors du Château de Versailles, avant un dîner de gala dans la galerie des Batailles.
La convention Choose France, orchestrée début 2018, se voulait l’acte fondateur d’une nouvelle romance avec les investisseurs étrangers. Cinq autres sommets ont suivi, déroulant le même tapis rouge aux multinationales en quête d’un point de chute européen. La magie a opéré un temps. Avant qu’une forme de routine ne s’installe, comme le montre l’indice 2024 de l’attractivité du territoire, dévoilé le 6 février.
Pour établir ce baromètre, près de 1 600 conseillers du commerce extérieur (CCE) - des chefs d’entreprise français installés à l’étranger - ont évalué, entre mi-décembre et mi-janvier, la perception qu’ont les investisseurs potentiels des charmes de l’Hexagone, selon douze critères.
Premier enseignement : la note globale de la France, 60/100, est en baisse de 4 points par rapport à l’an dernier et retrouve son étiage de 2017. "Nous avons progressé depuis quelques années sur nos points faibles traditionnels : le coût de la main-d’œuvre, les charges administratives ou la flexibilité du travail, rappelle Gilles Bonnenfant, le président de la Commission attractivité des CCE. En revanche, nous avons baissé la garde sur nos points forts, comme la culture, la qualité des infrastructures ou le cadre de vie....
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06/02 - Lorsque nos institutions s’affaissent, l’Etat de droit vacille, par Bernard Cazeneuve
Les prises de position de quelques personnalités ou formations politiques, au lendemain de la décision du Conseil constitutionnel de censurer certaines des dispositions de la loi pour contrôler l’immigration et améliorer l’intégration, révèlent moins les dangers de l’avènement du gouvernement des juges, qu’un long processus d’affaissement de nos institutions, dont chacun semble désormais s’accommoder. Pour s’en convaincre, il suffit de convoquer à la fois le droit et les faits et d’analyser, à l’aune du texte et de l’esprit de la Constitution elle-même, les dérives qui ont accompagné l’adoption du projet de loi gouvernemental.
Le premier argument à opposer aux détracteurs du juge constitutionnel est qu’on ne peut imputer à ceux qui jugent en droit de la constitutionnalité des lois, les faiblesses dont le Parlement ou le gouvernement se sont rendus coupables dans le déroulement de la procédure législative. Tout l’ordre juridique français repose sur cette idée, chère à Montesquieu, que par la disposition des choses, le pouvoir doit arrêter le pouvoir : si l’élaboration des lois répond à des règles claires, c’est précisément afin de garantir les droits des pouvoirs exécutif et législatif et, au-delà, ceux de l’opposition. La possibilité ouverte aux parlementaires, à partir de 1974, de saisir le Conseil constitutionnel avait pour premier but de les protéger des mauvais travers du parlementarisme rationalisé, lorsque le gouvernement prenait ses aises avec la procédure législative. Dans le cas d’espèce, le texte proposé par le...
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06/02 - Présidentielle reportée au Sénégal : "Cela fait aussi monter le sentiment anti-français"
Traditionnel îlot de stabilité en Afrique l’Ouest, le Sénégal se retrouve à son tour en zone de turbulences. La décision du président, Macky Sall, samedi, de reporter sine die l’élection présidentielle prévue le 25 février a entraîné une brusque montée de tension dans le pays et de premiers heurts dès dimanche. Une décision entérinée dans la nuit de lundi à mardi par le Parlement qui a adopté le projet de loi visant à repousser le scrutin au 15 décembre 2024.
Si le chef de l’Etat sénégalais a justifié sa décision par un conflit entre le Conseil constitutionnel et l’Assemblée nationale après la validation des candidats au scrutin, l’opposition l’a aussitôt accusé de "coup d’Etat constitutionnel". "Derrière les arguties juridiques mises en avant par le pouvoir pour justifier le report de l’élection, il y a en réalité une crise politique majeure dans le pays", souligne le journaliste spécialiste de l’Afrique Antoine Glaser, auteur, avec son confrère Pascal Airault, du livre Le Piège africain de Macron (Fayard, 2021).
L’Express : Après les heurts de dimanche, faut-il craindre de nouveaux troubles au Sénégal en raison de la décision de Macky Sall de reporter l’élection présidentielle sine die ?
Antoine Glaser : Il y a effectivement un risque de nouveaux troubles. Rappelons-nous qu’il y avait déjà eu des manifestations extrêmement violentes au Sénégal, avec plusieurs morts, en mars 2021 puis en juin 2023. Derrière les arguties juridiques mises en avant par le pouvoir pour justifier le report de l’élection, il existe en réalité...
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06/02 - Langue française : faut-il passer à l’ortograf fonétik ?
Cette semaine, j’ai décidé de me suicider (professionnellement) en écrivant une chronique qui risque de me faire perdre les deux tiers de mes abonnés. Je vais en effet vous parler de l’orthographe phonétique. Bon, vous l’aurez remarqué, je suis suffisamment prudent (et soucieux de pouvoir payer mon loyer quelque temps encore) pour ne pas avoir titré cette lettre : "Paçon au francé fonétik !" En revanche, il me paraît intéressant d’aborder ce sujet, car il permet de poser ces deux questions éternelles : à quoi sert l’orthographe et quelles règles doivent la régir ?
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En la matière, deux écoles s’affrontent. Si la première défend le statu quo, la seconde estime que l’orthographe est à la langue ce que la partition est à la musique : une simple manière de la noter. Selon cette approche, la graphie devrait donc être la plus transparente possible : le son [o] s’écrire toujours o et jamais au ni eau ; le son [f], toujours f et non ph, etc. C’est d’ailleurs plus ou moins le cas du turc, du serbe, de l’italien ou du castillan, qui n’en sont pas moins des langues de culture, on en conviendra. Pour transcrire "théâtre" et "art lyrique", nos amis transalpins écrivent ainsi teatro et arte lirica et nul ne s’en offusque.
Remontons encore le temps et rappelons cette vérité aussi évidente que peu connue : "Au départ, les écritures alphabétiques sont phonétiques par définition", comme le souligne le professeur de paléographie Marc Smith, qui...
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06/02 - Frances Haugen : "Avec Facebook, nous n’utilisons pas un produit, nous sommes le produit"
Porté aux nues, vilipendé, ringardisé, ressuscité… En vingt ans, Facebook rebaptisé Meta a connu tous les stades de la célébrité. Pourtant, la nature de l’iconique réseau social a longtemps été incomprise, et son influence sous-estimée. Ex-ingénieure du groupe, à l’origine de la série d’enquêtes du Wall Street Journal Facebook Files, la lanceuse d’alerte Frances Haugen publie aux éditions Fayard La Vérité sur Facebook. Une plongée dans le fonctionnement complexe de l’entreprise qui règne aujourd’hui sur 4 milliards d’âmes. Entretien
L’Express : Facebook s’est-il trouvé confronté à des questions éthiques d’une complexité sans précédent ?
Frances Haugen : Chaque fois qu’une une nouvelle technologie ou une nouvelle industrie apparaît, un laps de temps est nécessaire pour que la société apprenne à la comprendre, la contrôler, l’étudier. Et nous avons été confrontés à une transition d’ampleur : le passage d’une économie du tangible - orientée vers des choses que l’on peut voir et toucher - à une économie de l’intangible. Par ailleurs, chacun d’entre nous voit une version différente de Facebook, cela pose un défi immense, que la société ne mesure pas je pense pleinement. Le troisième point important à noter est que Facebook a beaucoup changé depuis sa création. Lorsque vous parlez de Facebook, les gens vous disent que cette plateforme leur permet de voir des publications de leur famille et de leurs amis. Mais ce n’est guère qu’une petite fraction de ce que vous voyez désormais : les algorithmes vous suggèrent des contenus très différents,...
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06/02 - Dérives sectaires : le plan de la majorité parlementaire pour mieux les combattre
Dans ce nouvel épisode de La Loupe, on s’intéresse à la hausse du nombre de signalements auprès de la Miviludes (mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires), avec Stéphanie Benz, rédactrice en chef adjointe du service Sciences et Santé à L’Express.
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L’équipe : Charlotte Baris (présentation), Mathias Penguilly (écriture) et Jules Krot (montage et réalisation).
Musique et habillage : Emmanuel Herschon/Studio Torrent
Crédits image : Fred Tanneau/AFP
Logo : Anne-Laure Chapelain/Benjamin Chazal
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Charlotte Baris : Plus 33 %… C’est la hausse des signalements enregistrée en matière de dérives sectaires entre 2020 et 2021. Ce chiffre est assez ancien, mais le gouvernement a décidé de réagir en proposant un nouveau projet de loi qui est présenté à l’Assemblée cette semaine. Pour en discuter, j’ai invité Stéphanie Benz, rédactrice en chef adjointe du service Sciences et santé de L’Express…
Pour aller plus loin :
Dérives sectaires : "Le projet de loi provoque des remous, cela montre qu’il dérange"
Dérives sectaires, Didier Raoult, menaces de mort… Sabrina Agresti-Roubache, la grande explication
Médecines douces : un imbroglio embarrassant au ministère de la Santé...
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06/02 - "Les Chinois sont partout" : les Etats-Unis ont-ils déjà perdu la bataille du Pacifique ?
A l’image des plages normandes du Débarquement, le succès de Pearl Harbor ne se dément pas. Chaque année, 2 millions de visiteurs – surtout des Américains mais aussi des Japonais ou des Australiens, venus "en voisins" – visitent la base navale où, le 7 décembre 1941, l’aviation nippone réduisit presque à néant l’US Navy dans un déluge de fer et de feu. En une matinée, deux raids aériens causèrent la mort de 2 400 soldats américains et entraînèrent les Etats-Unis dans la Seconde Guerre mondiale. Le "Pass journée" à 89,99 dollars donne accès à l’ensemble du site, immense, où, sous un ciel bleu azur, l’on visite deux cuirassés, un sous-marin, et de l’autre côté de la baie (que l’on rejoint en ferry) un poignant mémorial à l’aplomb de l’USS Arizona, qui gît par 15 mètres de fond. Enfin, un musée permet de comprendre l’importance géographique de l’archipel d’Hawaï qui abrite la deuxième plus grande base navale américaine (après celle de Norfolk, sur l’Atlantique), véritable poste avancé des Etats-unis en direction de l’Asie.
De fait, quiconque – le Japon hier, la Chine aujourd’hui – veut asseoir sa prédominance sur le Sud-Est asiatique doit aussi contrôler les eaux turquoises du Pacifique. Pour cela, il faut repousser la menace américaine à Hawaï, voire au-delà. L’objectif ? Empêcher l’US Navy de se projeter vers l’Asie et Taïwan par des sauts de puce à travers la myriade d’îles de l’Océanie : Marshall, Micronésie, Palaos, Fidji, Nauru, Papouasie-Nouvelle-Guinée, etc. Pour Tokyo, l’attaque de Pearl Harbor visait à neutraliser...
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06/02 - Places financières : pourquoi l’Europe est à la traîne face aux Etats-Unis
Même les professionnels du secteur sont tombés de leur chaise en voyant les chiffres. Depuis la crise de Lehman Brothers, la perte de vitesse de la finance européenne face aux Etats-Unis est saisissante, met en avant un récent rapport de l’Official Monetary and Financial Institutions Forum et de Luxembourg for Finance. Entre 2007 et 2021, la capitalisation boursière des banques du Vieux Continent a fondu de moitié, à 1 400 milliards de dollars. Dans le même temps, celle de leurs consœurs américaines a gonflé de 60 %, à 2 600 milliards. Même constat de déclin chez les gestionnaires de fonds européens, dont la part de marché a été divisée par deux, à 22 % quand celle de leurs concurrents passait de 51 % à 70 %. Premier européen du classement, le français Amundi pointe à la huitième place.
Pourquoi un tel accès de faiblesse ? "La réponse de l’Europe à la crise financière a été de mettre en œuvre une réglementation bien plus forte qu’aux Etats-Unis. Beaucoup blâment ce carcan, explique Nicolas Mackel, directeur général de Luxembourg for Finance, qui reconnaît qu’un élagage serait bienvenu. Pour autant, il est difficile de dire que ces contraintes sont excessives". Après tout, lorsque trois banques régionales ont fait faillite aux Etats-Unis l’an passé, les établissements européens, eux, n’ont pas tremblé. Si ce n’est chez les Helvètes. Toutefois, "s’agissant de Credit Suisse [NDLR : racheté en catastrophe par UBS], le principal problème était le risque pris dans les activités de banque d’investissement aux Etats-Unis",...
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06/02 - Enseignants : ce qu’il faut savoir sur la grève de ce mardi
Après une première journée de mobilisation décrite comme une "réussite" jeudi dernier, les syndicats de l’Education nationale remettent le couvert ce mardi 6 février. Le Snes-FSU, la CGT Educ’action et Sud Éducation appellent de nouveau le personnel de l’Education nationale à faire grève. Augmentation des salaires, "choc des savoirs" voulu par le gouvernement, polémique Amélie Oudéa-Castéra… L’Express fait le point sur ce qu’il faut savoir avant cette deuxième journée d’une mobilisation qui pourrait bien s’ancrer dans la durée.Qui appelle à la grève ?
Comme lors de la première journée de grève, la mobilisation est notamment menée par le Snes-FSU, le syndicat principal dans les collèges et les lycées, ainsi que par la CGT Educ’action et Sud Education. Réunis en intersyndicale vendredi dernier, les trois syndicats ont "appelé les personnels à faire de la semaine du 5 février une semaine d’action dans l’Éducation et à faire grève mardi".
Le troisième syndicat, la FNEC FP-FO, qui n’a pas signé le communiqué de l’intersyndicale, a annoncé avoir "déposé un préavis de grève jusqu’au mois de mars", et assuré qu’elle soutiendra "toutes les initiatives prises pour la satisfaction des revendications (reconduction de la grève, blocage d’écoles, rassemblements, délégations pour porter les revendications…)".
La Sgen-CFDT, 4e syndicat de l’Education nationale, qui avait appelé et participé à la grève le 1er février, n’a cette fois-ci pas appelé à une nouvelle journée de mobilisation ce 6 février. Pas car elle ne soutient pas le mouvement,...
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05/02 - "Du nationalisme de la tomate !" : la presse espagnole vent debout contre Ségolène Royal (et la France)
Pendant dix jours, les agriculteurs français ont bloqué les routes, menacé de faire le siège de Paris et obtenu, entre autres mesures, la suspension d’un plan de réduction des pesticides. Malgré la levée des barrages, ce mouvement a fait une victime collatérale : la tomate espagnole, accusée de tous les maux par une partie de la classe politique et du monde agricole. Ségolène Royal, notamment, a déclenché une vague de colère de l’autre côté des Pyrénées en qualifiant d'"immangeables" les tomates bio espagnoles. "Accusations de concurrence déloyale, boycott des camions étrangers, déclarations hostiles et allusion à la mauvaise qualité des produits espagnols… La crise des agriculteurs français a révélé les inimitiés et les peurs de nos voisins, mais aussi leur nationalisme agroalimentaire", se plaint le journal El Mundo.Un signe de xénophobie ?
Même le très modéré El Pais s’en prend au "nationalisme de la tomate" qui sévirait en France. "La politique atteint des niveaux d’infantilisation sans limite, se désespère le quotidien de centre gauche. On savait que le football réveillait les hostilités entre nations, mais que ce soit aussi le cas de la tomate montre à quel point la chute est profonde. Accuser des professionnels et des produits d’un autre pays, chercher des coupables à l’étranger, cela revient à attiser les démons de la xénophobie et un populisme que nous ne méritons pas."
Le journal espagnol souligne que "Ségolène Royal et tous ceux qui accusent l’Espagne savent très bien que les agriculteurs européens...
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05/02 - Le roi Charles III atteint d’une "forme de cancer"
Le roi Charles III est atteint d’une "forme de cancer", découvert pendant son opération de la prostate il y a une dizaine de jours, a annoncé le palais de Buckingham dans un communiqué ce lundi 5 février, sans en dire plus que la forme de maladie dont le roi est atteint. Il a commencé un traitement sans prévoir de cesser ses activités.
"Au cours de la récente intervention hospitalière du roi pour une hypertrophie bénigne de la prostate, un problème distinct a été constaté" et des "tests ultérieurs ont permis d’identifier une forme de cancer", est-il expliqué, précisant que le souverain "continuera à s’occuper des affaires de l’Etat". Charles III a ainsi "entamé aujourd’hui un programme de traitements réguliers, au cours duquel les médecins lui ont conseillé de reporter ses activités publiques". Il continuera toutefois "à s’occuper des affaires de l’État et des tâches administratives comme à l’accoutumée".
Selon le palais de Buckingham, le roi "reste très optimiste quant à son traitement et se réjouit à l’idée de reprendre ses fonctions publiques dès que possible", au moment où la princesse Kate, épouse de l’héritier du trône William, est elle aussi en convalescence après une opération. A l’image de son opération pour un problème bénin de la prostate sur laquelle il avait fait preuve de transparence, Charles III a "choisi de partager son diagnostic afin d’éviter les spéculations, et dans l’espoir d’aider le public à comprendre tous ceux qui sont touchés par le cancer dans le monde entier", est-il...
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05/02 - "Macron, Attal et Bardella n’ont pas d’enfant" : quand Reconquête fait de la parentalité un acte militant
Peut-être avez-vous raté ce lundi, le sermon de Guillaume Peltier au micro d’Europe 1 et CNews ? Le n° 2 de la liste Reconquête (le parti d’Eric Zemmour) pour les élections européennes a un message pour les dirigeants politiques : engagez-vous ! Par des propositions de loi ? Des publications d’ouvrages ? Une candidature à un scrutin national ? Vous n’y êtes pas. En faisant des enfants, bien sûr. Fin janvier, Emmanuel Macron appelait au "réarmement démographique", début février, Guillaume Peltier aimerait l’appliquer aux responsables politiques.
"Je suis assez gêné de voir cette nouvelle mode, cette nouvelle tendance chez nos politiciens ne pas avoir d’enfant. Emmanuel Macron n’a pas d’enfant, Gabriel Attal n’a pas d’enfant, nos têtes de liste aux européennes, Messieurs Bellamy et Bardella n’ont pas d’enfant, a asséné l’ancien député LR. Je le dis avec beaucoup de délicatesse et sans aucun jugement, je dis simplement qu’à l’heure où la natalité est en baisse, où la politique familiale est attaquée, où tant de jeunes se posent des questions sur l’avenir et même le fait d’avoir des enfants, compte tenu de la pression et de l’influence des écolos bobos, avoir des enfants est un message politique."Marion Maréchal et Marine Le Pen, mères de famille
La parentalité comme acte militant, l’idée n’est pas nouvelle. Encore moins à l’extrême droite, encore moins pour Reconquête, qui a fait de la défense du modèle familial traditionnel et de l’éducation des enfants un de ses principaux combats. Marion Maréchal, tête de liste pour...
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05/02 - Atos renonce à une augmentation de capital et chute sévèrement en Bourse
Effet immédiat. Atos, ancien fleuron de la tech tricolore qui enchaîne les déconvenues, a renoncé ce lundi 5 février au projet d’augmentation de capital censé lui apporter une bouffée d’oxygène. Le groupe d’informatique français a annoncé faire appel à un mandataire ad hoc pour l’aider à négocier avec ses banques créancières. Il a été immédiatement sanctionné à la Bourse de Paris : son action a perdu plus d’un quart de sa valeur, chutant de 28,95 %, à 2,79 euros, ce qui porte à 60 % son repli depuis le début de l’année. Le titre a même atteint dans la journée le plus bas niveau de son histoire.
Tout est parti d’une nouvelle communication financière de l’entreprise, publiée ce lundi matin, dans laquelle elle indique annuler son augmentation de capital de 720 millions d’euros, envisagée depuis l’été 2023. A l’époque, cette opération avait même été annoncée à hauteur de 900 millions d’euros, avant d’être revue en baisse au début de l’année. Atos, qui a justifié cette décision par "l’évolution du contexte du marché", a précisé qu’une autre augmentation de capital, d’un montant moins élevé, n’était pas à exclure à l’avenir.22 banques créancières
L’annulation de cette opération est "catastrophique" au vu des difficultés du groupe, a asséné un analyste. "C’était de l’argent frais censé donner un peu d’oxygène", a insisté Lionel Melka, associé gérant de Swann Capital. Surtout qu’Atos, qui a vu sa notation financière dégradée fin janvier par l’agence S & P, est confronté à un mur de dette, avec 3,65 milliards d’euros d’emprunts et d’obligations...
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05/02 - UE : vers un nouvel objectif climatique ambitieux, malgré la colère agricole
L’annonce risque d’aggraver les tensions entre les agriculteurs et l’Union européenne. La Commission européenne doit révéler ce mardi 6 février ses recommandations pour un prochain objectif de réduction des gaz à effet de serre (GES) d’ici 2040.
Concrètement, il s’agit pour la Commission de proposer un objectif intermédiaire entre ses deux autres engagements climatiques : la baisse de 55 % des émissions de GES d’ici 2030 (par rapport à 1990), et la neutralité carbone espérée pour 2050. La future Commission européenne, qui sera constituée après les élections européennes, devra présenter un plan détaillé de baisse des émissions des 27 pays de l’UE à atteindre d’ici 2040, avant de le soumettre aux Etats membres et aux eurodéputés du Parlement sous forme d’une proposition législative à l’automne.
Selon des documents de travail consultés par l’AFP, la Commission pourrait privilégier une baisse de 90 %, proche des "90-95 %" préconisés par le Conseil scientifique consultatif européen. Des engagements ambitieux, mais encore loin d’être atteints, si l’on se base sur la trajectoire actuelle. Entre 1990 et 2021, les émissions de GES des 27 Etats membres ont baissé de 29 %, selon l’Agence européenne pour l’environnement (EEA).
L’Union européenne devra donc accélérer le rythme de réduction de ses émissions de GES, y compris dans l’agriculture. Alors que plusieurs de ses Etats membres sont touchés par des mouvements d’agriculteurs en colère, notamment contre des réglementations européennes jugées complexes et irréalistes, le secteur...
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05/02 - Sénégal : tout comprendre à la crise qui agite le pays
"L’élection présidentielle se tient toujours à date échue." Cette maxime bien connue des Sénégalais qui, en 64 ans, n’a jamais été contredite, du moins jusqu’à ce samedi 3 février. Le président Macky Sall a décidé de repousser sine die le scrutin présidentiel, initialement prévu le 25 février. "J’engagerai un dialogue national ouvert, afin de réunir les conditions d’une élection libre, transparente et inclusive", a-t-il indiqué dans une allocution télévisée de quelques minutes.
L’annonce a mis le feu aux poudres. Dès le lendemain, des centaines de manifestants sont descendus dans la rue pour protester, et des heurts ont éclaté dans la capitale sénégalaise. Drapeaux en mains, quelque 200 personnes ont convergé vers un rond-point, avant de bloquer la circulation en érigeant une barricade à l’aide de pneus en feu. Ce lundi matin, nos confrères de l’AFP ont constaté que les données mobiles Internet avaient été coupées à Dakar. La manœuvre fait écho aux événements de juin 2023, lorsque le gouvernement avait temporairement suspendu l’accès à Internet.
Ce qui n’a toutefois pas empêché les députés de se réunir en fin de matinée. Sous les cris des manifestants, qui scandaient "Macky Sall dictateur" devant le Parlement, les élus ont examiné une proposition de loi prévoyant l’ajournement de la présidentielle. Adopté en commission dimanche, le texte qui mise sur un report de six mois doit être approuvé par trois cinquième des 165 élus, soit 99 députés. Loin d’être gagné : les détracteurs du chef de l’Etat n’hésitent pas à parler de "coup...
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05/02 - Pr Alain Fischer : "La science ne fait pas partie de la culture de nos dirigeants"
Pédiatre et généticien de renom, le Pr Alain Fischer a consacré sa vie à la médecine. Avec Protéger les vivants, des enfants malades à la crise du Covid (Odile Jacob, parution le 7 février), le scientifique et chroniqueur à L’Express revient sur sa longue carrière et sur les leçons de la pandémie, où il a joué un rôle de premier plan comme président du Comité d’orientation de la stratégie vaccinale. A la tête de l’Académie des sciences, il décrypte les rouages, les succès mais aussi les difficultés de la recherche française, pour mieux proposer des améliorations – un impératif aussi bien économique que démocratique. Entretien.
L’Express : "La recherche médicale et française n’est pas en très bonne santé", écrivez-vous. Vous semblez pessimiste…
Alain Fischer : C’est un déclin relatif. Nous stagnons, alors que nos voisins européens avec lesquels il est raisonnable de se comparer – Allemagne, Royaume-Uni, pays scandinaves, Pays-Bas… – progressent. Il y a vingt ans, nous étions par exemple au même niveau que l’Allemagne en termes de performances comme de financements. Même s’il y a eu les avancées de France 2030 et de la loi de programmation de la recherche (LPR), nous avons peu évolué, là où nos voisins ont fourni un effort gradué pour la recherche publique, qui a entraîné avec lui le privé.
En France, malgré le fameux crédit d’impôt recherche, le privé n’a pas suivi. En termes de performances scientifiques, si on regarde les différents indicateurs (obtentions de prix, contrats de recherche…), les Allemands nous ont dépassés de...
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05/02 - Facebook a 20 ans : l’opération rédemption de Mark Zuckerberg
"Êtes-vous plutôt Facebook, ou MySpace ?" La question était posée aux lecteurs de L'Express dans un éditorial de... 2007. On y lit que Facebook, trombinoscope en bon français, "développera un jour un énorme chiffre d'affaires grâce à des publicités ciblées". Prophétique ! Meta est aujourd'hui un empire tech dont les applications phares (Facebook, Instagram, WhatsApp) sont utilisées par trois milliards de personnes.
Le nouveau-né Facebook, qui a vu le jour le 4 février 2004 à Harvard, a bien grandi. Les années 2010 furent celles du doute, des scandales, de l'éveil du monde à la toxicité potentielle de la plateforme. On se souvient des innombrables mea culpa de son créateur, Mark Zuckerberg, devant le Congrès américain ou le Parlement européen, jurant que cela n'arriverait plus. On connaît la suite.
Aujourd'hui, le bientôt quadragénaire s'imagine un autre destin que celui d'un homme qui aura simplement "connecter" les gens entre eux grâce aux réseaux sociaux. Ses activités philanthropiques sont en plein essor. "Il a encore une très longue vie et carrière devant lui. J'imagine qu'il fera de grandes choses avec son argent, qui, à ses yeux du moins, le rachèteront" estime Sheera Frenkel, journaliste au New York Times, et auteure d'un best seller en 2021 sur Facebook, L'abominable vérité (The Ugly Truth). Son analyse, ainsi que celle de Fabrice Epelboin, enseignant et spécialiste des réseaux sociaux, est à retrouver dans notre long format vidéo, disponible sur notre chaîne YouTube et...
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05/02 - Bayrou relaxé : Macron et les ministres mis en examen, le dilemme impossible
Elle était davantage une coutume qu’une règle d’or. Emmanuel Macron s’en était fait le garant lors de son entrée à l’Elysée, avant de la jeter aux orties. La relaxe de François Bayrou dans l’affaire des assistants parlementaires européens porte un nouveau coup à la jurisprudence Balladur-Bérégovoy, en vertu de laquelle un ministre mis en examen doit quitter le gouvernement.
Le maire de Pau, éphémère garde des Sceaux, avait appliqué avec zèle cet usage en juin 2017 : il avait démissionné dès l’ouverture d’une enquête préliminaire, tout comme Marielle De Sarnez, décédée en 2021. La décision du Tribunal correctionnel de Paris donne du grain à moudre aux contempteurs de cette tradition. N’a-t-elle pas brisé le destin politique de François Bayrou, réduit au rang de visiteur du soir du chef de l’Etat ? "Le président hait les chasses à l’homme, notait récemment un stratège macroniste. Si Bayrou est blanchi, cela lui donnera raison de ne pas avoir cédé pour d’autres."Des ministres mis en examen… puis blanchis
Voilà le président conforté dans ses choix. Car Emmanuel Macron a progressivement abandonné cette doctrine. Son automaticité plaçait le destin de chaque ministre entre les mains de la justice. Le président a repris la main. Alain Griset, ministre délégué chargé des Petites et moyennes entreprises, n’a quitté le gouvernement qu’après sa condamnation en décembre 2021 pour avoir omis de déclarer une partie de son patrimoine. Le chef de l'Etat a maintenu en poste Éric Dupond-Moretti et Olivier Dussopt, mis en examen puis relaxés...
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05/02 - Société Générale : Slawomir Krupa, le "risquard" qui veut redresser le navire
Il y a ceux qui aiment le pouvoir. Et puis ceux qui l’incarnent. Naturellement. Juste en se mouvant, en déplaçant l’air. Rencontrer Slawomir Krupa, c’est rapetisser d’un coup, comme dans Alice aux pays des Merveilles. Pas de champignon magique ; juste les murs de la pièce qui se sont rapprochés. Carrure de judoka façon Teddy Riner, cou de taureau, des mains larges comme des raquettes de ping-pong. Il y a aussi ces yeux vert-de-gris, inquisiteurs. Un regard qui découpe. Et le débit enfin, rapide, avec une pointe d’accent indéfinissable, qui laisse entrevoir une pensée synthétique, mathématique, holistique. Une mécanique de bulldozer.
A la tête de la Société Générale depuis mai 2023, Slawomir Krupa, 49 ans, ne laisse personne indifférent. Mieux, il divise. "C’est l’un des patrons les plus brillants qu’il m’est arrivé de rencontrer et, croyez-moi j’en ai vu. Un type de la trempe d’un Jamie Dimon, l’iconique patron de J.P. Morgan", s’enflamme un banquier d’affaires londonien. Un comparse parisien s’esclaffe, se renversant, hilare, dans son fauteuil en cuir : "Krupa, vous ne le trouvez pas un peu hautain ? Allez, moi je ne lui donne pas 18 mois. Il va falloir qu’il délivre et c’est loin d’être gagné". Et vlan ! Dans la caste des stars de la finance, le fiel coule entre deux gorgées de Château Margaux.Faire maigrir et muscler la banque
Délivrer, autrement dit alléger, simplifier, solidifier. Placer les équipes sous tension. Exiger du résultat. L’obtenir. Mettre en adéquation la rentabilité avec le risque. Toutes les...
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05/02 - Victimes françaises du 7 octobre : l’hommage national bousculé par une polémique
Quatre mois après, un hommage national placé "sous le signe" de la "lutte contre l’antisémitisme". Ce mercredi 7 février, Emmanuel Macron saluera à l’hôtel national des Invalides la mémoire des "42 concitoyens décédés" dans les attaques terroristes du Hamas en Israël le 7 octobre dernier.
Cet hommage se déroulera en présence des familles des victimes, acheminées pour beaucoup d’entre elles depuis Israël par un vol spécial. Ce moment solennel concernera également six Français blessés, les quatre otages du Hamas libérés, et trois Français "toujours disparus et présumés otages", a précisé l’Elysée, qui a expliqué n’avoir pas d’éléments à fournir concernant ces derniers, notamment "en termes de preuve de vie".
L’entourage d’Emmanuel Macron a assuré à l’AFP que cet hommage "rendu à des citoyens français juifs" sera "placé sous le signe universel de la lutte contre l’antisémitisme et à travers lui […] toutes les formes de haine, de racisme et d’oppression envers des minorités". Ni le président israélien Isaac Herzog, invité mais absent pour "des raisons d’agenda", ni le Premier ministre Benyamin Netanyahou ne seront présents. L’Etat hébreu sera représenté par l’ambassade d’Israël à Paris.Sortir les victimes de l’anonymat
Derrière ces 42 morts, faisant de cette attaque l’une des plus sanglantes contre des citoyens français cette dernière décennie, cet hommage permettra aussi de mettre un nom et un visage sur ces victimes. Aux Invalides, chacune d’entre elles sera ainsi représentée par une photographie avec son nom.
L'AFP a mené un...
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05/02 - Vente d’alcool en Arabie saoudite : "Les ultra-riches n’ont pas l’habitude des interdits"
Tout avait commencé par une bagarre d’ivrognes, en 1952, lors d’une réception diplomatique à Djeddah. Un prince saoudien de 19 ans se voit refuser un ultime verre par son hôte, le vice-consul britannique. Déjà ivre, le jeune homme sort son arme et tue le diplomate de plusieurs balles dans le corps. Il sera emprisonné à vie. Embarrassé, le roi Ibn Saoud, fondateur du royaume et protecteur des lieux saints de l’Islam, prend une décision radicale : il interdit la consommation d’alcool sur l’ensemble du territoire saoudien, sans exception.
Depuis 72 ans, l’Arabie saoudite reste le seul pays au monde, avec l’Iran, à respecter cette stricte prohibition, à laquelle se plient même les hôtels de luxe et les quartiers réservés aux Occidentaux. Des peines de prison, de fortes amendes et la possibilité d’être fouetté en public dissuadent les contrevenants potentiels, quand les étrangers risquent l’expulsion. "On s’y fait, évidemment, mais un tel interdit pèse sur le quotidien quand vous arrivez tout juste d’Europe", explique un expatrié français, qui confie que le seul endroit où boire un verre à Riyad reste l’ambassade de France. Souvent, on le lève à la valise diplomatique…Un impératif pour le tourisme de luxe
En ce début d’année, le prince héritier Mohammed ben Salmane (alias MBS) ouvre une brèche dans la prohibition décidée par son grand-père : d’après Reuters, un premier magasin d’alcool va ouvrir ses portes à Riyad dans les semaines qui viennent, au sein du quartier diplomatique. La vente sera strictement encadrée,...
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05/02 - Gabriel Attal à Berlin : les sujets qu’il va aborder avec Olaf Scholz
C’est le premier déplacement à l’étranger de Gabriel Attal. Occupé ces dernières semaines par la colère des agriculteurs, la première crise qu’il a dû gérer, le jeune Premier ministre a réservé sa visite inaugurale hors des frontières à Berlin. Son objectif : "nourrir et renforcer la relation franco-allemande".
Après un discours devant la communauté française à l’ambassade de France, Gabriel Attal, dont la motion de censure le visant a été rejetée ce lundi 5 février par l’Assemblée nationale, sera reçu avec les honneurs militaires à 18 heures à la chancellerie allemande, où il aura un entretien en tête-à-tête avec Olaf Scholz. Cette rencontre portera sur l’ensemble des sujets "bilatéraux, européens et internationaux ainsi que des questions de politique économique", a précisé vendredi dernier le porte-parole du chancelier.
Hydrogène décarboné, élargissement de l’Union européenne, crise agricole, montée de l’extrême droite et élections européennes figureront notamment au menu de la rencontre, selon la partie française. Les deux responsables tiendront ensuite une conférence de presse commune, puis dîneront avec leurs délégations à la chancellerie. Gabriel Attal devrait effectuer ce déplacement sans ministre mais avec quatre parlementaires, dont le chef de file des députés Renaissance Sylvain Maillard et le sénateur LR, Jean-François Rapin."Poursuivre et renforcer" la coopération
Début janvier, Olaf Scholz avait félicité Gabriel Attal pour sa nomination, se réjouissant "de poursuivre et de renforcer" la coopération entre les deux...
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05/02 - Mercosur : "En s’opposant à ce traité de libre-échange, la France affaiblit sa voix en Europe"
En tant que conseiller agricole de Jacques Delors pendant dix ans à Paris et à Bruxelles, et directeur général de l’Agriculture à la Commission européenne jusqu’en 2010, je comprends la détresse et l’exaspération des agriculteurs français, confrontés depuis vingt-cinq ans aux déficiences de la partie française de la Politique agricole commune (PAC). Ces déficiences sont désormais bien documentées : surtransposition des normes européennes, application bureaucratique de celles-ci par des textes souvent kafkaïens, installation sur des exploitations de trop petite taille, délais prohibitifs des autorisations pour de nouvelles infrastructures agricoles - bâtiments d’élevage, méthanisation… -, recherche et innovation insuffisantes. S’y ajoutent les erreurs de politique économique, comme les 35 heures qui ont contribué à mettre en difficulté les activités agricoles fortement utilisatrices de main-d’œuvre, comme les fruits et légumes ou l’abattage.
Contrairement à ce qu’on entend couramment en France, la PAC n’est pour rien dans ces problèmes, en tout cas jusqu’en 2022. La Politique agricole commune a été fondamentalement réformée en 1992 puis en 2003 avec la mise en place d’un système d’aides au revenu découplées de la production d’un montant annuel de 40 milliards d’euros. Ces aides sont destinées à compenser les coûts de production plus élevés des agriculteurs européens, et à rémunérer le respect des bonnes pratiques agricoles et environnementales. Depuis 1992, le revenu réel moyen des agriculteurs français, qui reçoivent...
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05/02 - Salaires : coup de frein sur les augmentations générales en 2024
En 2024, les augmentations de salaire négociées en début d’année ont été moins généreuses que l’année précédente, selon une étude menée par le cabinet de conseil en ressources humaines Groupe Alpha, publiée jeudi 1er février. Cette année, la politique salariale a été "marquée par le recul des budgets d’augmentation" et "la baisse du recours aux augmentations générales", analyse le cabinet à partir des données issues de 420 accords de négociations annuelles obligatoires (NAO) dans le privé.
Cette année, 74 % des entreprises, toutes catégories socioprofessionnelles confondues, ont eu recours à des augmentations générales de leurs salariés, mais en proportion moins importante que l’année dernière : 64 % chez les cadres (-6 points par rapport à l’année 2023), 79 % chez les professions intermédiaires (-7 points) et 80 % chez les employés (soit -9 points), où la différence est la plus élevée.En moyenne, 74 % des entreprises ont accordé des augmentations générales à leurs salariés en 2024. Crédits : Groupe Alpha
Les entreprises ont également eu recours, moins fréquemment, aux augmentations individuelles : 55 % en moyenne en 2024, toutes catégories socioprofessionnelles confondues. Elles concernent davantage les cadres (60 % des accords), et bien moins les ouvriers et employés (51 %).L’énergie, le transport, et la métallurgie connaissent de meilleures augmentations
Les non-cadres (qui sont également ceux qui ont des salaires plus faibles), ont reçu en moyenne des augmentations un peu plus importantes : 3,6 %, contre 3,4 % pour les...
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05/02 - Gouvernement Attal : l’Assemblée rejette (sans surprise) la motion de censure de la gauche
C’était devenu une habitude pour Elisabeth Borne. Cela va vite le devenir également pour Gabriel Attal. L’Assemblée nationale a largement rejeté ce lundi 5 février la première motion de censure déposée contre le nouveau Premier ministre, alors que sa prédécesseure avait dû en surmonter près de 31 lors de ses 20 mois à Matignon.
Déposée par les quatre groupes de gauche, protestant notamment contre le fait que Gabriel Attal n’a pas sollicité de vote de confiance de l’Assemblée, la motion n’a recueilli que 124 voix. Aucun député LR ni RN n’ont voté en faveur de la motion, qui échoue donc loin des 289 voix nécessaires pour faire tomber le gouvernement.
"Je n’avais même pas encore livré mes orientations ici, dans cet hémicycle, à l’occasion de ma déclaration de politique générale, que déjà vous aviez déposé votre motion de censure", a raillé Gabriel Attal à la tribune du Palais Bourbon ce lundi, dénonçant une "motion de censure préventive" et une gauche qui prône à ses yeux "le blocage permanent".
Juste après la nomination d’Elisabeth Borne à Matignon en 2022, l’ancienne Première ministre avait également dû faire face à une première motion de censure. Celle-ci avait donc également été rejetée, mais elle avait tout de même recueilli 193 voix sur les 289...
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05/02 - Incendies meurtriers au Chili, chaleur extrême : le sud de l’Amérique latine suffoque
Depuis vendredi 2 février, le Chili est en proie à de violents incendies. Des quartiers d’habitations entiers dévastés, des voitures calcinées, des milliers logements détruits… Au total, ce sont près de 26 000 hectares qui ont été réduits en cendres. Et le bilan humain ne cesse de grimper. En seulement quelques heures, le décompte des victimes a doublé, passant d’une cinquantaine de personnes à plus d’une centaine de morts dans la région de Valparaíso, dans le centre du Chili et à environ 120 kilomètres au nord de la capitale, Santiago.
"Nous devons dire, avec l’information reçue du service médico-légal qu’il y a 112 personnes tuées, 32 corps identifiés", a précisé le porte-parole du ministère de l’Intérieur, Manuel Monsalve, lors d’une conférence de presse dimanche soir. Quelques heures seulement après les déclarations du président chilien, Gabriel Boric, depuis une petite commune de la région du Valparaíso, Quilpué, dont des quartiers entiers ont été carbonisés. Le chef de l’Etat chilien avait alors annoncé 99 morts, avertissant que leur nombre allait "augmenter de manière significative".Des zones difficiles d’accès
Un bilan qui risque encore de s’alourdir ce lundi, alors que les pompiers peinent à maîtriser les flammes. Une quarantaine de foyers étaient toujours actifs dimanche soir, localisés dans des zones difficiles d’accès, selon l’agence de presse Reuters. La station balnéaire de Viña del Mar est notamment particulièrement touchée. Sa maire, Macarena Ripamonti, et le gouverneur de la région de Valparaíso, Rodrigo...
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05/02 - Assistants parlementaires du MoDem : François Bayrou relaxé
Soulagement pour François Bayrou. Le tribunal correctionnel de Paris a relaxé, ce lundi 5 février, le président du MoDem, dans l’affaire des assistants parlementaires européens, "au bénéfice du doute".
"Pour moi c’est un cauchemar de sept années qui vient de s’achever par une décision sans contestation du tribunal", a déclaré François Bayrou en sortant de la salle d’audience. Deux autres prévenus ont aussi été relaxés, tandis que les huit autres, parmi lesquels figuraient cinq ex-eurodéputés, ont été condamnés à des peines allant de 10 à 18 mois de prison avec sursis, des amendes de 10 000 à 50 000 euros et à deux ans d’inéligibilité avec sursis.
En particulier, l’ancien garde des Sceaux Michel Mercier s’est vu infliger une peine de 18 mois de prison avec sursis et une amende de 20 000 euros, et Jean-Luc Bennahmias une peine de 12 mois avec sursis et 30 000 euros d’amende. Le MoDem a également été condamné à 350 000 euros d’amende dont 300 000 ferme, et l’UDF (l’ancien parti de François Bayrou) a été condamné à 150 000 euros d’amende dont 100 000 euros ferme.Relaxé faute de preuves
Le Haut-commissaire au Plan, proche du président de la République Emmanuel Macron, était soupçonné d’avoir été le "décideur principal" d’un "système frauduleux" ayant consisté, entre 2005 et 2017, à utiliser des fonds européens pour rémunérer des assistants parlementaires qui travaillaient en réalité pour les organisations centristes en France. En cause : 11 contrats litigieux, pour un préjudice total de 293 000 euros selon le Parlement européen,...
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05/02 - Ventes de livres : un palmarès qui donne le tournis
Il en faut pour tous les goûts, on l’aura compris. Que ce soit en fiction ou en essai, il est peu de dire que le lectorat fait un grand écart entre des genres très différents. Si je vous annonce qu’Anita Rigins a commencé à publier sur Whattpad, qu’elle a 29 500 followers sur Instagram et de nombreuses fans sur TikTok, vous allez dire que je bégaie. Mais c’est comme ça (il suffit de vous reporter sur les informations données lors des arrivées dans ce palmarès de Sarah Rivens, Morgane Moncomble, Laura Swan, Alice Desmerveilles). Sorti le 25 janvier, Beautiful Sinner, sa "romance sombre", est, selon son éditeur, Addictives, "une plongée au cœur des ténèbres, aux côtés d’un homme à l’âme tachée de sang". Une romance qui se propulse donc à la 10e place trois jours à peine après sa publication. Et c’est ainsi que six romances intègrent ce palmarès du 22 au 28 janvier.3788 Palmares
Ce qui signifie aussi que les auteurs plus "classiques" sont encore majoritaires. On citera à cette occasion Sylvain Tesson (sur la première marche du podium), David Foenkinos, Jean-Baptiste Andrea, Michel Bussi, Romain Puertolas, Cécile Coulon, Philippe Besson, Lisa Gardner… A noter, la présence de deux inconnues : Julia Malye et Marion Fayolle. La première est l’auteure de La Louisiane (Stock), un roman qui a la particularité d’avoir été écrit en anglais avant d’être traduit par son auteure elle-même. Son histoire, située en 1720, traitant d’un fait divers réel - une centaine de femmes "volontaires" de la Salpêtrière ont été envoyées en...
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05/02 - Deepfake : comment une arnaque a coûté 26 millions de dollars à une entreprise de Hongkong
L’histoire est à peine croyable. Des escrocs ont escroqué une multinationale quelque 26 millions de dollars en utilisant une technologie deepfake pour se faire passer pour des cadres supérieurs de l’entreprise, a rapporté dimanche 5 février la police de Hongkong, dans l’un des premiers cas de ce type dans la ville.
Un deepfake est un enregistrement vidéo ou audio réalisé ou modifié grâce à l’intelligence artificielle. Il recèle un potentiel de désinformation et d’utilisation abusive, comme par exemple des images deepfake montrant des gens disant des choses qu’ils n’ont jamais dites.Un faux directeur financier
Un employé d’une entreprise d’un centre financier chinois a reçu "des appels par vidéoconférence de quelqu’un se faisant passer pour cadre supérieur de son entreprise lui demandant de transférer de l’argent vers des comptes bancaires désignés", a indiqué la police à l’AFP.
La police a reçu un rapport sur l’incident le 29 janvier, date à laquelle quelque 200 millions de dollars de Hongkong (26 millions de dollars américains) avaient déjà été perdus via 15 transferts.
"Les enquêtes sont toujours en cours et aucune arrestation n’a été effectuée jusqu’à présent", a indiqué la police, sans divulguer le nom de l’entreprise. La victime travaillait au département financier et les escrocs se sont fait passer pour le directeur financier de l’entreprise basé au Royaume-Uni, selon les médias de Hongkong.
D'après la chaîne publique RTHK de Hongkong, un haut responsable de la police, Baron Chan, a déclaré que la vidéoconférence...
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05/02 - Placements : le renouveau des peintres du Moyen Age
En décembre dernier, la maison de ventes Tajan mettait aux enchères deux tableaux du Siennois Pietro Lorenzetti (1280-1348), artiste majeur de la peinture sur fond d’or du début du XIVe siècle. Ces deux panneaux de bois représentant saint Sylvestre et sainte Hélène, estimés 2,6 millions d’euros, ont trouvé preneur pour 4,7 millions d’euros. Plus que le prix, ce qui mérite l’attention c’est l’acheteur : il s’agit d’un grand collectionneur américain… d’art contemporain. L’expert de la vente, Eric Turquin, n’a d’ailleurs pas manqué de souligner combien le style des peintres primitifs peut séduire les amateurs d’œuvres beaucoup plus proches de nous.
C’est effectivement une tendance du marché. Les primitifs italiens, c’est-à-dire les artistes qui, au début du XIIIe siècle, donnent un caractère plus humain aux représentations de la Sainte-Famille et des saints, et introduisent dans leurs scènes bibliques le paysage et l’architecture, ne sont plus seulement prisés d’une clientèle lettrée, plutôt âgée : ces images d’un Moyen Age idéalisé et sacralisé fascinent aussi la jeune génération.
Si les œuvres des grands peintres de cette époque - Cimabue, Duccio, Giotto, Simone Martini, Bernardo Daddo et bien d’autres - sont inabordables car extrêmement rares, il est toujours possible d’acheter, en galeries et en salles des ventes, des tableaux d’école des XVe et XVIe siècles pour des prix compris, selon la qualité d’exécution et l’état de conservation, entre 10 000 et 200 000...
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05/02 - La Société Générale va supprimer près de 950 postes à son siège
Le groupe bancaire Société Générale a annoncé, ce lundi 5 février, la suppression de 947 postes à son siège, "sans départs contraints", soit environ 5 % des effectifs de son siège, dans le cadre d'un plan de réduction de ses coûts déjà annoncé. "L’objectif est de regrouper et mutualiser certaines activités et fonctions, de supprimer des strates hiérarchiques pour alléger les processus de décision" et de "redimensionner certaines équipes", a expliqué le groupe dans un communiqué de presse.
Ce plan de suppression de postes est le premier de Slawomir Krupa, directeur général de la banque depuis mai 2023. Son ampleur est quasiment doublée par rapport aux informations publiées le 19 janvier par l'agence Bloomberg, qui faisait état d'un plan prévoyant plus de 500 postes supprimés.Un objectif de 1,7 milliard d'euros d'économies
La banque avait rendu public le 18 septembre un objectif de 1,7 milliard d'euros d'économies à horizon 2026 (par rapport à 2022), lors de la présentation des orientations stratégiques de la banque par Slawomir Krupa, mal accueillie en Bourse.
Selon le journal Les Echos, qui avait révélé samedi l'ampleur de ce plan, les fonctions centrales du groupe à La Défense, près de Paris, et l'informatique sont les principales concernées par les suppressions de postes.
Soumises lundi à la consultation des instances représentatives du personnel, les suppressions de postes se feront "au travers de mobilités internes, de transitions d’activité ou de départs volontaires", a indiqué la Société Générale. La...
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05/02 - Otages à Gaza : Netanyahou affirme qu’il "n’acceptera pas" les exigences du Hamas
Le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken entame sa cinquième visite diplomatique au Proche-Orient depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas, le 7 octobre. Les Etats-Unis souhaitent parvenir à un accord pour un cessez-le-feu à Gaza, alors que des combats acharnés se poursuivent au sud de la bande, à Khan Younès et à Rafah - prochaine étape de la campagne israélienne.
Stéphane Séjourné, le ministre français des Affaires étrangères, a affirmé ce lundi depuis Israël qu'il "ne peut y avoir en aucun cas de déplacement forcé de Palestiniens, ni en dehors de Gaza, ni en dehors de la Cisjordanie", appelant les "violences des colons" israéliens en Cisjordanie occupée à "cesser".
Les infos à retenir
⇒ Les chefs de la diplomatie américaine et française en visite dans la région pour exiger un cessez-le-feu
⇒ "Les violences des colons doivent cesser", dit le chef de la diplomatie française en Israël
⇒ Une victoire totale" porterait "un coup fatal" au Hamas, dit NetanyahouOtages : Netanyahou "n'acceptera pas" les exigences du Hamas
Benyamin Netanyahou a affirmé ce lundi qu'il "n'acceptera pas les exigences" du Hamas concernant les otages toujours retenus dans la bande de Gaza depuis le 7 octobre. "Le Hamas a des exigences que nous n'accepterons pas", a dit le Premier ministre israélien lors d'une réunion des élus de son parti, ajoutant que les termes d'un éventuel accord "doivent être similaires à ceux de l'accord précédent", lors d'une trêve en novembre.La formule à deux Etats est "la seule...
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05/02 - Cérémonie des Césars : entre faux-culs et vertu, on va s’ennuyer ferme, par Abnousse Shalmani
Peut-être faut-il se faire pardonner les talons hauts, les décolletés vertigineux, la jambe fuselée qui se dévoile à chaque pas de la robe fourreau signée d’une grande maison – d’une maison forcément honnie, qui ose continuer de faire rayonner la France à l’étranger, qui crée des emplois dans l’Hexagone, et, crime impardonnable : fait des bénéfices ! Peut-être est-ce trop indécent tout ce glamour surjoué, cette overdose de rouge à lèvres, de faux cils, d’artifices, de cinéma. Il ne faudrait pas que le public se mette à rêver ! Il pourrait oublier la lutte, la merde sous ses pieds, l’avenir bouché par l’extrême droite qui est partout, la France fasciste, la jungle de prédateurs qu’est devenu le cinéma. Enfin, de prédateurs d’avant, de vieux gros dégueulasses qui se sont crus tout permis, qui ont hurlé "bites" et "couilles" et "moules" - jusque dans des films !
Parce qu’aujourd’hui, le cinéma ce n’est plus ça du tout. Des plateaux jusqu’au contenu des films, on arrête les conneries, promis. Dorénavant, le cinéma ce sont des histoires qui s’en tiennent strictement à décrire l’indéboulonnable réel qui ne progresse jamais et broie les femmes, les enfants, les racisés, les minorités, les marginaux, etc. En résumé : on va s’e..erder sévère à la cérémonie des Césars, où le cinéma français va faire le show, la moraline sans pitié pour le public qui regardera ailleurs de quoi nourrir son âme.
L’académie des Césars, qui lave le cinéma français de tous ses péchés, a décidé "par respect pour les victimes, que les personnes qui seraient...
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05/02 - Guerre en Ukraine : l’ambassadeur russe dénonce "l’implication" croissante de la France
Aux Etats-Unis, le Sénat a trouvé dimanche 4 février un accord entre démocrates et républicains pour débloquer de nouvelles aides à l’Ukraine, un texte que le président Joe Biden a appelé à "adopter rapidement", mais qui se heurte à l’opposition républicaine à la Chambre des Représentants. Sur le front, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a rendu visite aux troupes dans le village de Robotyné, dans le sud du pays.
Les infos à retenir :
⇒ L’ambassadeur de Russie en France convoqué au ministère des Affaires étrangères
⇒ Etats-Unis : l’accord sur l’Ukraine rejeté par le président républicain de la Chambre
⇒ La Turquie confirme une visite imminente de PoutineLa Russie dénonce "l'implication" croissante de la France en Ukraine
L'ambassadeur russe en France, convoqué ce lundi au siège de la diplomatie française à Paris après la mort de deux humanitaires dans une frappe en Ukraine, a dénoncé "l'implication" croissante de Paris dans le conflit lors de cet entretien, a indiqué l'ambassade russe.
"L'ambassadeur a souligné (...) l'irresponsabilité et le danger de l'implication de plus en plus grande de Paris dans le conflit ukrainien", a affirmé l'ambassade dans un communiqué publié sur Telegram.Trump appelle son parti à s’opposer à l’accord au Congrès sur l’Ukraine
Donald Trump a appelé les membres du Parti républicain au Congrès à s’opposer à l’accord prévoyant une enveloppe de 60 milliards de dollars pour Kiev. "Seul un idiot, ou un démocrate de la gauche radicale, voterait pour cet horrible projet de loi", a-t-il...
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05/02 - Etats-Unis : un premier accord au Sénat autour de l’Ukraine et de l’immigration
Les sénateurs américains sont parvenus ce dimanche 4 février à un accord sur l'immigration et l'aide à l'Ukraine, après des mois d'âpres débats, mais le président républicain de la Chambre des Représentants a aussitôt promis de l'enterrer, malgré l'appel de Joe Biden à l'"adopter rapidement".
Cet accord, qui porte sur un financement total de 118,3 milliards de dollars, comprend une aide de 60 milliards de dollars pour l'effort de guerre de Kiev face à l'invasion de la Russie et de 14,1 milliards de dollars pour Israël.
Il prévoit également une enveloppe de 20,2 milliards de dollars pour les réformes de la politique migratoire, mais surtout des restrictions plus sévères dans le système de traitement des demandes d'asile avec un coup de frein lorsque les passages dépassent les 5 000 personnes par semaine.
Le texte a été rapidement approuvé par le locataire de la Maison-Blanche, qui a mis en avant les efforts déployés depuis des décennies pour réformer le système d'immigration "défaillant" du pays, tout en prônant une attitude plus humaniste que son prédécesseur Donald Trump dont les mesures controversées avaient conduit à la séparation des familles à la frontière américano-mexicaine. "Nous sommes parvenus à un accord bipartisan sur la sécurité nationale qui inclut les réformes migratoires les plus strictes et les plus équitables depuis des décennies. Je le soutiens fermement", a réagi Joe Biden, dans un communiqué. Il faut l'"amener sur mon bureau afin que je puisse le promulguer immédiatement", a-t-il...
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05/02 - Le Parlement pour faire de la politique plus que pour voter des lois
La vraie fausse réforme de l’aide médicale de l’Etat (AME) est emblématique de la séquence Attal qui commence. Le gouvernement précédent, pour amadouer LR, s’était engagé à la conduire, tout en restant ambigu sur la voie à emprunter, législative ou réglementaire. Et tout en sachant qu’une évolution de l’AME qui irait jusqu’à une modification des conditions de son obtention – préconisée dans le rapport de Claude Evin et Patrick Stefanini – passe nécessairement par la loi. Le Premier ministre ne le fera pas et se contentera de mesures réglementaires, qui ne passeront donc pas devant le Parlement. Choix de conviction ou calcul politique, l’AME sera réformée a minima.
On l’a compris en entendant sa déclaration de politique générale, Gabriel Attal utilisera le Parlement plus pour mener des joutes politiques que pour voter des lois (même s’il y en aura d’emblématiques, comme celle sur la fin de vie). Cette satanée majorité relative, boulet du quinquennat, et des alliés boudeurs n’expliquent pas tout.
C’est au moment où l’exécutif emprunte à la droite LR le plus de mesures ou d’intonations qu’il réussit aussi à la braquer le plus : le débauchage de Rachida Dati et le tour de passe-passe sur la loi "immigration", au risque de mettre l’Etat de droit sens dessus dessous sont autant de provocations pour un parti sur lequel le pouvoir comptait parfois pour trouver une voie de passage pour la suite du mandat – au lieu d’une main tendue, des bras...
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05/02 - Paris : la tarification du stationnement spéciale SUV votée à une courte majorité
Les Parisiens ont approuvé, dimanche 4 février, à 54,55 % la proposition de la maire PS Anne Hidalgo de tripler les tarifs de stationnement pour les voitures les plus imposantes, selon les résultats officiels d’une votation qui a seulement mobilisé 5,68 % des électeurs.
Selon le projet de la municipalité, l’utilisateur d’un véhicule thermique ou hybride rechargeable dépassant 1,6 tonne, ou deux tonnes pour un véhicule électrique, devra bientôt payer 18 euros l’heure de stationnement dans les arrondissements centraux de la capitale, 12 euros pour les arrondissements extérieurs. Les résidents qui se gareront dans leur quartier et les professionnels, dont les taxis, ne seront toutefois pas concernés.
La délibération sera présentée en mai pour application au 1er septembre, a indiqué Anne Hidalgo à l’annonce des résultats à l’Hôtel de Ville, saluant un "choix clair des Parisiens" en faveur d’une mesure "bonne pour notre santé et bonne pour la planète".
Un peu plus de 78 000 électeurs se sont déplacés dans l’un des 38 lieux de vote, sur environ 1,3 million d’électeurs inscrits, pour se prononcer "pour ou contre la création d’un tarif spécifique pour le stationnement des voitures individuelles lourdes, encombrantes, polluantes". En avril 2023, quelque 103 000 personnes, soit 7,46 % des inscrits, s’étaient prononcées pour l’éviction des trottinettes en libre-service dans la capitale, pour la première votation du genre.
Cette fois-ci, c’est "un petit peu moins" de participation "que pour les trottinettes", mais c’est un...
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05/02 - Michel-Edouard Leclerc, le vrai ministre de l’inflation : la Une à La Loupe
Dans ce nouvel épisode de La Loupe, Emilie Lanez, grand reporter à L’Express, dessine le portrait de Michel-Edouard Leclerc, ce grand patron qui se voyait en "Robin des Bois" de nos caddies.
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L’équipe : Charlotte Baris (présentation), Mathias Penguilly (écriture et montage) et Jules Krot (réalisation).
Crédits : BFMTV, CNews, France 2, INA, Le Figaro, TF1
Musique et habillage : Emmanuel Herschon/Studio Torrent
Crédits image : Fred Tanneau/AFP
Logo : Anne-Laure Chapelain/Benjamin Chazal
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Charlotte Baris : Ces derniers mois, vous l’avez certainement entendu égrainer ses éléments de langage dans tous les médias. Cet homme qui court autant les plateaux télé qu’un homme politique, c’est Michel-Edouard Leclerc, le fils du fondateur de la chaîne d’hypermarché qui porte son nom. Sans cesse, il promet de défendre le pouvoir d’achat des Français en sabrant l’inflation, quitte parfois à se substituer aux responsables politiques.
Finalement, c’est un peu comme si le président des hypermarchés E. Leclerc s’imaginait "ministre de l’Inflation", le seul capable de ferrailler contre les industriels de l’agroalimentaire et de s’attaquer à leurs marges qu’il juge trop opaques. Mais celui qui joue les "Robin des bois" de la grande distribution peine un peu plus à s’attaquer au...
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05/02 - Les NGT, l’autre champ de bataille du monde agricole
Un œil sur les champs et l’autre sur le Parlement européen à Strasbourg. Cette semaine, le monde agricole saura si l’Europe s’engage ou non sur la voie prise par l’Amérique et une partie de l’Asie au sujet de l’édition génomique des plantes cultivées. Le Vieux Continent semble bien parti pour adopter - sous conditions - de nouvelles règles autorisant la mise sur le marché de plantes ayant subi une mutagenèse ciblée, c’est-à-dire une modification légère de leur ADN, sans apport de matériel génétique extérieur - comme c'est le cas pour les OGM.
Plus précisément, les nouvelles techniques génomiques de catégorie 1 (NGT1), jugées sans impact négatif sur la santé et l’environnement car elles pourraient apparaître naturellement ou être produites par sélection conventionnelle, échapperaient aux contraintes qui pèsent sur les OGM. Elles feraient l’objet d’une inscription dans une base de données, et verraient leurs semences étiquetées. À l’inverse, les NGT de catégorie 2, qui comptent au moins une vingtaine de modifications de gènes, continueraient à être considérées comme des OGM. Enfin, aucun produit issu des NGT ne pourrait être labellisé "bio".
"Cette approche, si elle était validée, donnerait à l’Europe un cadre proche de celui qui existe déjà dans beaucoup de pays", note Rémi Bastien, président de l’Union française des semenciers. Même si le volet concernant les NGT2 s’annonce moins permissif qu’aux États-Unis. Pour autant, le Conseil des ministres devra lui aussi donner son aval. Or, le débat est loin d’être tranché autour de...
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04/02 - Facebook a 20 ans : malgré les scandales, le réseau social reste ultra populaire
Il n’a que 19 ans lorsqu’il crée le site web. Il y a 20 ans, le 4 février 2004, le jeune Mark Zuckerberg lance TheFacebook avec ses camarades de chambre de l’université de Harvard (Massachusetts, Etats-Unis). Le succès est immédiat.
20 ans plus tard, ce qui était à l'origine un trombinoscope pour étudiants est devenu un mastodonte : avec 3,05 milliards d’utilisateurs, la plateforme restait en 2023 le réseau social le plus fréquenté du monde, selon les données de l'agence spécialisée dans le numérique We are social. Facebook devançait ainsi YouTube de Google (2,5 milliards d'utilisateurs), WhatsApp (2 milliards) et Instagram (2 milliards). Comme Facebook, ces deux derniers font d'ailleurs partie de la maison mère Meta.
Facebook ne manque pourtant pas de détracteurs. Dès 2009, des organisations de défense des droits en ligne portent plainte contre la plateforme au sujet de ses règles de confidentialité, poussant Zuckerberg à signer un accord avec les autorités américaines fin 2011. Une année également marquée par l’utilisation massive de Facebook dans les pays ayant connu les révoltes des Printemps arabes.
Après une entrée en bourse réussie en 2012, le réseau social fait à nouveau face aux critiques en 2016, lorsqu’il est accusé d’avoir permis à la Russie d’influencer des élections, dont celle du président américain Donald Trump la même année. Deux ans plus tard, le scandale Cambridge Analytica, du nom d'une entreprise britannique d'analyse de données, révèle que cette dernière a récupéré les données de 50 millions...
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04/02 - Clinique des Champs-Elysées : les dessous de la puissante chaîne de médecine esthétique
Trois cadavres de bouteilles de vin rouge se sont échoués. Oubliés, sur un comptoir, entre la machine à expresso et les étagères en blanc nacré où se pavanent toutes sortes de sérums pour la peau. Les vestiges d’un toast : il y en a tant en ce moment à la Clinique des Champs-Elysées. A Lille, on a levé son verre. A Nice aussi. A Bordeaux, Rennes, Lyon, La Baule, Tours, Dijon, à Caen, à Marseille encore, à Montpellier, à Reims, à Rennes, à Strasbourg, à Nice, à Dubaï. Il y a même eu New York.
Les équipes trinquent - il faut bien célébrer -, elles peaufinent la décoration, minimaliste, acidulée, un peu Vogue, très Emily in Paris, des tabourets pastel, des sièges en rotin, des fougères roses, quelques photos de mannequins. Puis on ouvre. Le groupe, spécialisé dans la médecine esthétique, inaugure un centre par mois depuis juin 2022. Pour les levers de rideau, la présidente, Tracy Cohen Sayag, se déplace en personne.
La jeune femme, 37 ans, longiligne, bavarde, a repris l’entreprise en 2010. A l'époque, rien ne laisser présager d'un tel essor. Tracy Cohen Sayag ne connait rien au secteur, elle devait faire carrière dans la finance, après un cursus à Dauphine et un stage à Rothschild où elle croise un certain Emmanuel Macron. Son père, Michel Cohen, chirurgien et entrepreneur, l'appelle. Il lui lui demande de l'aide. La clinique qu'il a fondé dans le VIIIe arrondissement, le tout premier établissement du groupe - qui n'en est pas encore un - menace de faire faillite. Les opérations, lourdes, couteuses, parfois jugées...
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04/02 - "Schengen militaire" : les dessous d’un projet qui inquiète la Russie
Il s’agit peut-être des prémices d’un "espace Schengen" pour les armées de l’Organisation du traité de l’Atlantique nord (Otan). Mercredi 31 janvier, la Pologne, l’Allemagne et les Pays-Bas ont signé une déclaration prévoyant la création d’un "corridor militaire" pour faciliter le déplacement de troupes et de matériel au sein des membres de l’Otan. Le projet d’une plus grande coopération militaire entre ces pays est régulièrement mis en avant, notamment depuis l’invasion russe de l’Ukraine.
Aujourd’hui, les capacités des forces de l’Otan à opérer en Europe sont toujours entravées par des restrictions aux frontières et l’inadéquation des infrastructures, souligne le journal Politico, qui cite des commandants et des ministres de la Défense de l’UE. "Même si l’Otan a fait des progrès substantiels en surmontant les obstacles juridiques lors des opérations transfrontalières, des exigences bureaucratiques, comme les contrôles de passeport à certains postes frontaliers et des problèmes d’infrastructures, comme les routes et les ponts qui ne peuvent pas accueillir de gros véhicules militaires, pourraient ralentir, voire paralyser toute réponse alliée à une menace émergente", poursuit le média américain.
Avant la guerre en Ukraine, ces différences se traitaient sans urgence. Depuis, les cas concrets de blocage ont servi d’alerte. Exemple phare : fin 2022, l’acheminement de chars Leclerc de la France vers la Roumanie avait été retardé, faute d’autorisation routière en Allemagne. Cette idée de facilitation des troupes militaires...
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04/02 - Elections en Occident : quand la Russie affiche clairement son soutien aux partis "antisystème"
Dans un long texte publié ce samedi 3 février sur Telegram, relayé par Le Figaro, l’ancien président russe Dmitri Medvedev a ouvertement appelé à soutenir des partis occidentaux "antisystème", en vue notamment des prochaines élections européennes et américaines.
"Notre tâche est de soutenir de toutes les manières possibles ces hommes politiques et leurs partis en Occident, en les aidant apertum et secretum [ouvertement et secrètement], pour obtenir des résultats corrects aux élections", assure l’homme politique sur le réseau social.
S’il reste très vague sur l’identité des partis qu’il mentionne, il évoque des groupes "se dressent aujourd’hui contre tous les vices du mondialisme libéral actuel" ainsi qu’à "la politique internationale américaine". En France, un rapport parlementaire de la commission d’enquête sur les ingérences étrangères, publié en juin dernier, qualifiait le Rassemblement national de "courroie de transmission" de la parole russe.Coutumier des posts anti-Occident
"Nous savons depuis au moins une décennie qu’il existe en Occident des partis et des hommes politiques d’extrême gauche et d’extrême droite qui non seulement soutiennent les récits du Kremlin, mais entretiennent également des relations étroites avec la Russie", affirme Dietmar Pichler, expert en désinformation autrichien, sur X.
Selon ce spécialiste, si l’actuel vice-président du Conseil de sécurité de Russie publie ce message, c’est pour viser "le public russe". "Il vise à motiver non seulement les Russes en Russie, mais aussi la...
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04/02 - Thierry Wolton : "Contre la Chine et la Russie, l’Occident aurait les meilleures chances"
"Un vent mauvais souffle sur le monde" avertit-il. Spécialiste du communisme, Thierry Wolton revient dans Le Retour des temps barbares (Grasset) sur les origines de l’invasion de l’Ukraine par la Russie, mais aussi sur celles des tensions grandissantes entre la Chine et Taïwan. Selon lui, ces deux grands Etats autoritaires n’ont jamais réussi leur sortie de l’idéologie communiste, tout en bénéficiant de l’aveuglement des Occidentaux. Mais face au "dragon de papier" chinois comme face à une Russie tournée vers son passé, ce libéral continue à parier sur les démocraties occidentales. Entretien.
L’Express : Si la Russie a attaqué l’Ukraine et que la Chine est tant obsédée par Taïwan, c’est selon vous parce que ces deux puissances sont angoissées par la présence à leur porte de contre-modèles démocratiques…
Thierry Wolton : C’est une évidence. Poutine s’en est d’abord pris à la Géorgie, en 2008, après la mise en place d’un gouvernement démocratique par Mikheïl Saakachvili. Ensuite, il a ciblé l’Ukraine. L’Ukraine, comme Taïwan, sont des pays proches, l’un de la Russie, l’autre de la Chine, qui ont la même culture orthodoxe ou confucéenne, mais qui sont devenus démocratiques. Moscou et Pékin ne peuvent pas dire que ces voisins appartiennent à un autre système de valeurs. Ils représentent un danger pour ces régimes dictatoriaux. L’Ukraine comme Taïwan leur offrent un reflet insupportable, alors même qu’ils ont besoin d’un glacis autour d’eux pour régner. La République populaire de Chine tentera, un jour ou l’autre, de...
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04/02 - Allemagne, Italie, Suisse... Ces pays où la colère du monde agricole ne retombe pas
Aux quatre coins de l’Europe, la mobilisation du monde agricole se poursuit. De l’Italie à la Roumanie, en passant par la Suisse et l’Espagne, les agriculteurs ont multiplié les blocages et autres actions coup de poing, ce samedi 3 février. En revanche, le mouvement s’est essoufflé en France et en Roumanie, où les manifestants ont levé les barrages à la suite de mesures annoncées par les gouvernements des deux pays.
Pour tenter d’éteindre la colère qui gagnait du terrain sur le continent, la Commission européenne a promis, jeudi 1er février, des mesures pour défendre les "intérêts légitimes" des agriculteurs de l’UE, notamment en réduisant le "fardeau administratif" de la décriée Politique agricole commune (PAC).En Italie, les agriculteurs convergent vers la capitale
Sans convaincre les agriculteurs italiens. Ce samedi 3 février, quelque 150 tracteurs ont manifesté à Orte, à une heure de la capitale, le long d’un important axe autoroutier. Prochaine étape : Rome.
Ces dernières semaines, des manifestations ont éclaté de la Sicile jusqu’au nord du pays. Des convois de tracteurs bloquant les routes sont désormais régulièrement signalés, même si l’ampleur du mouvement n’a pas atteint le niveau des manifestations d’agriculteurs en France, en Allemagne ou en Belgique. "La contestation des agriculteurs vise les politiques agricoles de Bruxelles et les choix des gouvernements, détaille le quotidien milanais Corriere della Sera. Elle cible notamment l’autorisation de la viande cultivée [qui n’est en réalité pas...
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04/02 - Présidentielle 2027 : Bertrand, Wauquiez, Juvin… Ces LR qui affichent déjà leurs ambitions
2027 c’est loin, mais la prochaine élection présidentielle ouvre déjà les appétits. Alors que le président sortant Emmanuel Macron ne pourra pas se représenter après deux mandats consécutifs, plusieurs prétendants ont déjà en ligne de mire l’échéance, notamment à droite, au sein du parti Les Républicains (LR).
Parmi eux, Xavier Bertrand. Le président de la région Hauts-de-France a annoncé samedi dans Ouest France qu’il avait "bien l’intention" de se porter candidat à l’élection présidentielle de 2027. "Je n’ai pas changé d’ambition. Et j’ai appris de mes erreurs", a-t-il assuré. Et d’ajouter : "Beaucoup aujourd’hui pensent déjà que 2027 sera le tour de Marine Le Pen. Pas moi ! Je suis convaincu qu’il n’y a pas une majorité de fachos dans notre pays mais il y a une majorité de Français en colère. J’entends y répondre le moment venu. Donc non, en 2027, ça ne sera pas le tour de l’extrême droite."
En octobre 2022, Xavier-Bertrand avait lancé son mouvement Nous France, "un mouvement moderne, jeune et rassembleur", qui se veut résolument opposé à l’extrême droite. L’ancien ministre s’était alors décrit comme "un homme de droite sociale, gaulliste". Dans les colonnes de Ouest France, il explique vouloir défendre une "République des territoires", alors qu’il dénonce un gouvernement actuel "trop parisien". Fin 2021, le président de la région Hauts-de-France avait été battu lors des primaires de la droite. Avec 22,36 % des voix, il avait terminé quatrième derrière Éric Ciotti (25,59 %), Valérie Pécresse (25 %) et Michel Barnier (23,93...
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04/02 - Sénégal : l’opposition s’insurge contre le report de l’élection présidentielle
Le Sénégal plonge dans l’inconnu. Samedi 3 février, le président Macky Sall a annoncé, quelques heures avant l’ouverture officielle de la campagne, abroger le décret fixant la présidentielle au 25 février. Sa décision a provoqué de grandes inquiétudes aussi bien à l’intérieur du pays qu’à étranger, le Sénégal étant plutôt réputé comme un îlot de stabilité en Afrique.
Plusieurs candidats de l’opposition ont annoncé ce dimanche 4 février à la presse et sur les réseaux sociaux qu’ils vont passer outre la décision du président Sall et maintenir, comme prévu, le lancement de leur campagne électorale. "Nous rejetons systématiquement le décret (reportant la présidentielle). Nous donnons rendez-vous ce dimanche à tous les Sénégalais pour une marche" à Dakar, a déclaré Cheikh Tidiane Youm, un porte-parole du camp de l’opposition sur la radio privée RFM.
"Nous nous sommes réunis et entendus pour nous rassembler à partir de 15 heures pour démarrer notre campagne (électorale) de façon collective", a déclaré, sur la même radio, Habib Sy, un des 20 candidats qui devaient concourir au scrutin reporté. "Toutes les forces vives de la nation doivent s’organiser, agir et obtenir la restauration du calendrier républicain", a écrit l’intellectuel Felwine Sarr dans une tribune. L’opposant sénégalais Khalifa Sall, un des principaux candidats à la présidentielle, avait appelé samedi tout le pays à "se lever" contre le report du scrutin."Régression démocratique"
L’ancienne Première ministre Aminata Touré a fustigé sur les réseaux sociaux une...
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04/02 - Comment Israël met en place une zone tampon à la frontière avec Gaza
Une fois la guerre terminée, qu’adviendra-t-il de la bande de Gaza ? Voilà plusieurs mois que les autorités israéliennes laissent planer l’idée d’une zone tampon, située à la frontière côté gazaoui. L’objectif étant, selon un responsable israélien interrogé par le Times of Israel début décembre, "que le Hamas ne puisse plus enrichir ses capacités militaires près de la frontière et surprendre à nouveau" l’Etat hébreu.
Ces dernières semaines, l’idée semble se concrétiser. En témoigne la destruction de nombreux bâtiments sur une bande d’un kilomètre de large, d’un bout à l’autre de la bande de Gaza, observée par de nombreux experts.
L’armée israélienne a ainsi entrepris de rendre cette zone inhabitable. Selon une étude de l’Université hébraïque de Jérusalem, relayée par The Wall Street Journal, 1 072 structures - la plupart étant des résidences - sur 2 824 ont été démolies sur cette bande de terre.L'armée israélienne a d’ores et déjà lancé des travaux pour établir une zone tampon en territoire palestinien, le long de la frontière de la bande de Gaza.
Ce n’est qu’en janvier que le chef de l’armée israélienne, Herzi Halevi, a été contraint de révéler l’existence de cette "opération dans la zone tampon entre les communautés israéliennes et Gaza". Pour cause, 21 réservistes y avaient été tués alors qu’ils plaçaient des explosifs sur des bâtiments - le pire bilan quotidien pour Israël depuis le début de la guerre."Un no man’s land total"
"Tout a été aplani, témoigne un militaire qui a travaillé avec son unité dans le nord de la bande de Gaza,...
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04/02 - Guerre en Ukraine : Zelensky s’est rendu dans un village sur la ligne de front sud
Le front dans l’est de l’Ukraine a à peine bougé depuis des mois, mais les combats restent sanglants et les bombardements se sont intensifiés dans les deux camps cet hiver. Côté ukrainien, l’armée de l’air a déclaré samedi avoir abattu neuf des 14 drones lancés par la Russie dans le sud et le centre de l’Ukraine dans la nuit de vendredi à samedi. La plupart des drones Shahed de fabrication iranienne visaient des "infrastructures énergétiques" dans la région centrale de Dnipro, où des milliers de personnes ont été privées d’électricité, selon la même source.
Les infos à retenir
⇒ Au moins 28 morts dans un bombardement dans l’est de l’Ukraine occupée, selon Moscou
⇒ Volodymyr Zelensky a visité un village sur la ligne de front sud
⇒ Les autorités ukrainiennes ont ouvert une enquête pour crime de guerre après la mort de deux humanitaires françaisZelensky a visité le village de Robotyné, sur la ligne de front sud
Volodymyr Zelensky a déclaré ce dimanche qu’il avait rendu visite aux troupes dans le village de Robotyné, sur la ligne de front sud, que Kiev avait libéré cet été, suscitant l’espoir - déçu depuis - d’une percée. "Région de Zaporijia. Robotyné. Emplacement de la 65e brigade mécanisée. J’ai parlé avec les défenseurs, je les ai remerciés et j’ai remis des distinctions d’Etat", a déclaré le président ukrainien sur les médias sociaux.
Il a posté une vidéo sur Facebook le montrant en uniforme, aller à la rencontre des soldats dans une pièce sombre qui ressemble à une cave. "J’ai le grand honneur d’être ici aujourd’hui pour...
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04/02 - Aide européenne à l’Ukraine : le compte n’y est pas
La guerre est souvent une histoire d’arithmétique. Sur le front de l’Est, durant la Seconde Guerre mondiale, les stratèges russes et allemands avaient très vite compris que le vainqueur serait celui qui gagnerait la bataille industrielle et produirait le plus de blindés. Et c’est à Koursk, lors de la plus grande bataille de chars de l’Histoire, à l’été 1943, que la Wehrmacht a perdu la guerre.
Aujourd’hui, ce même scénario se joue en Ukraine. Chaque jour qui passe, la Russie se configure un peu plus en économie de guerre. Cette année, elle compte consacrer 6 % de son PIB (soit 109 milliards de dollars) à la fabrication de missiles, de chasseurs et de blindés. Malgré des pertes immenses – son armée aurait perdu 315 000 hommes et 2 chars sur 3, selon le patron de la CIA William Burns –, Moscou pourrait reconstituer ses forces en quelques années. Aidé, en cela, par les livraisons de drones iraniens et de composants électroniques en provenance, notamment, de Chine."Mode économie de guerre"
En face, les Occidentaux évoquent, eux aussi, la nécessité de passer en économie de guerre pour aider l’Ukraine à résister. "Une victoire russe, c’est la fin de la sécurité européenne", a déclaré Emmanuel Macron, le 19 janvier, lors d’une visite à la base navale de Cherbourg. "La France a un rendez-vous avec son industrie de défense, une industrie en mode économie de guerre."
Certes. Mais la France et les Vingt-Sept de façon générale en sont loin. Bien qu’elle livre des équipements performants (canons Caesar, missiles Scalp) et...
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04/02 - Yémen : les Houthis jurent de riposter aux frappes des Etats-Unis et du Royaume-Uni
En réponse aux attaques répétées menées par les rebelles Houthis contre des navires, les Etats-Unis et le Royaume-Uni ont mené, ce samedi 3 février, leur troisième opération conjointe contre "36 cibles rebelles". A la demande de la Russie, qui a accusé Washington de "semer le chaos" au Moyen-Orient, le Conseil de sécurité de l'ONU doit se réunir en urgence lundi 5 février.
En parallèle, des élus français issus de la gauche appellent à un "cessez-le-feu" immédiat à Gaza, alors que 92 personnes sont décédées dans la nuit à la suite de frappes israéliennes à Rafah.
Les infos à retenir
⇒ 36 cibles rebelles au Yémen ont été bombardées par les Etats-Unis et le Royaume-Uni
⇒ Les Houthis ont juré de riposter à ces raids
⇒ Une délégation d’élus français se rend à RafahYémen : les Houthis jurent de riposter aux raids américaino-britanniques
Les rebelles Houthis ont juré ce dimanche de riposter aux frappes aériennes américaines et britannique contre des dizaines de cibles au Yémen. Celles-ci "n’ébranleront pas" le "soutien des Houthis au peuple palestinien résistant à Gaza et ne passeront pas sans réponse et sans punition", a averti Yahya Saree, le porte-parole militaire des Houthis. Sans mentionner de victimes, il a fait état de 48 frappes "durant les dernières heures" dans six provinces, dont treize sur la capitale Sanaa et ses alentours, et neuf dans la région de Hodeida, sous contrôle des Houthis.
"Soit il y a la paix pour nous, la Palestine et Gaza, soit il n’y a pas de paix et pas de sécurité pour vous dans notre région", avait...
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04/02 - Immobilier : comment investir dans la pierre à partir de 100 euros
Investir dans les murs du restaurant Les Enfants rouges, à Montpellier, à deux pas de la place Castellane, avec un rendement locatif de 6,5 % net de frais… dès 100 euros seulement : voici ce que propose actuellement Tantiem, une jeune fintech. Concrètement, vous pouvez financer l’achat de ce bien sous forme d’obligations, des titres de créances qui vous donnent le droit de percevoir une quote-part des loyers. A l’échéance, au moment de la revente, vous êtes supposé retrouver votre capital, voire réaliser une plus-value. Ce type d’investissement s’appelle de l’immobilier fractionné. Il vise des actifs très rentables, comme des locaux commerciaux ou des immeubles entiers. Et il s’ouvre aux particuliers via de nouveaux acteurs en ligne : Blocshare, Bloks, Bricks, Meute Invest, Oben, Streal…L’achat du bien se fait comptant
L’immobilier fractionné vous permet de constituer votre propre portefeuille, en sélectionnant les biens de votre choix parmi ceux proposés à l’investissement pour quelques centaines d’euros à chaque fois. Mais ces derniers restent la propriété d’une filiale de la plateforme, qui les gère pour vous. "Le ticket moyen de nos investisseurs est de 1 300 euros par dossier et 45 % d’entre eux avaient déjà misé sur un autre projet", explique Clément Renault, dirigeant de Meute Invest. Une fois les fonds levés, l’achat se fait comptant. Dans un contexte de recul des crédits immobiliers, cette singularité offre une marge de négociation forte à l’achat.
Dans la plupart des opérations, les rendements...
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04/02 - Rallier ChatGPT à leur cause : le fantasme des politiques
Les IA génératives penchent-elles à droite ou à gauche ? Est-il possible de les influencer ? La question intéresse beaucoup les sphères politiques. Les modèles de langage de grande taille, LLM en anglais, sont des réseaux de neurones profonds entraînés sur de grandes quantités de texte non étiqueté. Il leur faut donc des données sur lesquelles les entraîner. GPT-4 d’OpenAI a été formé sur 40 téraoctets comprenant Common Crawl, un contenu massif de 15 millions de sites Web aspiré depuis avril 2019, les dialogues des vidéos YouTube, le code de GitHub, Wikipedia et certains romans gratuits d’auteurs non publiés. Les contenus qui ont servi à entraîner GPT-4 n’appartiennent donc pas à OpenAI, et cela a déclenché une bataille féroce.
Certains médias ont déjà conclu des accords pour l’utilisation de leurs archives, comme l’Associated Press en juillet. Des groupes, comme Axel Springer, sont allés plus loin, avec l’intégration de tous leurs articles passés et à venir directement dans le jeu d’entraînement du modèle. Un accord chiffré à plus de 10 millions de dollars par an. Enfin, d’autres ont choisi la voie judiciaire. Fin décembre, le New York Times a déposé plainte pour violation du droit d’auteur sur des millions d’articles. Dans sa plainte, le quotidien américain dit avoir contacté Microsoft et OpenAI en avril pour faire part de ses préoccupations concernant l’utilisation de sa propriété intellectuelle et explorer une résolution à l’amiable, sans succès. C’est la première organisation de grande taille à s’engager dans cette...
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04/02 - Etats-Unis : Joe Biden remporte haut la main la primaire démocrate en Caroline du Sud
Premier test réussi avec grande facilité pour Joe Biden. Le président-candidat, qui comptait sur un important électorat noir dans cet Etat conservateur du sud des Etats-Unis, a remporté la primaire en Caroline du Sud avec plus de 96,4 % des voix face à deux autres candidats quasi inconnus du grand public, selon ces résultats tirés à partir du dépouillement de plus de la moitié des suffrages
Le président américain, qui se trouvait lui-même en Californie samedi soir avant de se rendre dans le Nevada (ouest) ce dimanche en vue du prochain scrutin mardi, a aussitôt estimé qu’il battrait en novembre son probable adversaire républicain. "En 2024, les habitants de la Caroline du Sud se sont à nouveau exprimés et je n’ai aucun doute sur le fait que vous nous avez mis sur la voie d’une nouvelle victoire à la présidence et d’une nouvelle défaite de Donald Trump", a-t-il dit dans un communiqué. "Les enjeux de cette élection ne pourraient être plus élevés. Des voix extrêmes et dangereuses sont à l’œuvre dans le pays, menées par Donald Trump", a-t-il dit.
Lors de ce premier vote officiel dans sa course à l’investiture démocrate, que Joe Biden est quasiment assuré de remporter, c’est surtout le taux de participation, particulièrement dans l’électorat afro-américain, qui devait être scruté. En 2020, les Afro-américains de Caroline du Sud, nombreux en proportion de la population de cet ancien état esclavagiste du sud-est, avaient lui permis de sauver sa campagne lors de la primaire, l’aidant à s’ouvrir un chemin vers la Maison...
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04/02 - Jean-Christophe Rufin : à quand un coup d’Etat fomenté par les Gafam ?
Il y a les romanciers en chambre et les écrivains du "grand dehors", comme disait Michel Le Bris. Jean-Christophe Rufin appartient à cette seconde catégorie : il n’a jamais commencé un manuscrit avant d’être allé voir sur place l’endroit dont il voulait parler. L’an dernier, ayant en projet D’or et de jungle, il s’était donc rendu dans le sultanat de Brunei. En le recevant, l’ambassadeur lui avait conseillé deux textes de référence : Brunei, de Marie-Sybille de Vienne, étude universitaire parue aux très sérieuses éditions du CNRS, et Arnaque à Brunei, fiction qu’on imagine plus polissonne, puisqu’il s’agit d’un SAS signé Gérard de Villiers. Un an plus tard, Rufin nous accueille dans son appartement parisien, non loin de l’Académie française, où il occupe le fauteuil n° 28 (qui fut celui de Sainte-Beuve, plus casanier que lui). L’évocation de l’auteur de SAS détend l’atmosphère : "Arnaque à Brunei, ça tient le coup ! Le livre date de 1989, des choses ont changé depuis, mais sincèrement Gérard de Villiers avait vu des trucs… Enfin, par pitié, ne me comparez pas à lui !"
D’or et de jungle met en scène non pas le prince Malko Linge mais un certain Marvin Glowic, le créateur du moteur de recherche Golhoo. Toute ressemblance avec Larry Page, cofondateur de Google, n’est pas absolument fortuite : "Mon personnage en est inspiré. J’avais eu l’occasion de discuter avec Giuliano da Empoli de son essai Les Ingénieurs du chaos. Il y pointait un phénomène fascinant : la dissociation chez ces gens-là entre l’hypercompétence dans un...
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04/02 - Management : "Le rôle d’un chef n’est pas de faire respecter les règles, mais de les enfreindre"
"Quand on se fait torpiller, amiral et matelot courent le même risque, vos étoiles ne vous protègent pas" : l’image est parlante et l’amiral Loïc Finaz l’utilise avec malice. Chef, manager, commandant, ce dernier l’a été dès l’âge de 25 ans où, à peine sorti de l’Ecole navale, il s’est mis à diriger des vaisseaux, carrière qu’il a poursuivie pendant des décennies à bord de frégates anti-sous-marines ou encore de sous-marins nucléaires d’attaque. La voix porte, la stature en impose, et on l’imagine sans difficultés motivant son équipage à la passerelle d’un navire ou dans les entrailles d’un submersible. Ecrivain, poète, le militaire s’est aussi occupé de politique des ressources humaines de la marine et a dirigé la prestigieuse Ecole de guerre. Un spécialiste à la fois du commandement et de la nature des hommes face à l’adversité, qui livre des enseignements utiles pour naviguer – en entreprise.
Dans un ouvrage récent coécrit avec l’écrivain aventurier Patrice Franceschi et l’essayiste italienne Andrea Marcolongo, Le Goût du risque (Grasset, 2023), il fustige l’abondance de normes dans la société - un débat dans l’air du temps. Un rappel qu’il adresse aussi aux managers : "Le rôle d’un chef, contrairement à ce que l’on croit, n’est pas de faire respecter les règles, mais de les enfreindre", tonne-t-il, avec le sourire amusé de celui qui sait qu’il surprend. Explication : les règles ne sont que des outils prévus pour résoudre des problèmes. Si tout allait toujours bien avec ces outils, alors à quoi servirait le manager ? Ce...
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04/02 - Quand le Hamas multiplie les clins d’œil à la gauche woke
"Comprendre le Hamas, le Hezbollah, comme des mouvements sociaux progressistes, de gauche, et qui font partie d’une gauche globale, est extrêmement important." "Le Hamas rejette la persécution de tout être humain ou l’atteinte aux droits de celui ou celle-ci pour des motifs nationalistes, religieux ou sectaires." Mêmes idées, mêmes auteurs ? Pas tout à fait puisque la première est signée Judith Butler, philosophe woke auteure de Trouble dans le genre, alors que la seconde provient… du Hamas.
A la fin du mois de janvier, un document intitulé "notre narratif [sur] l’opération Al-Aqsa Flood" a été diffusé par le bureau de presse du Hamas. Il défend, en substance, la légitimité de l’attaque du 7 octobre qui a fait 1200 morts en Israël. Au point d’oser affirmer, au mépris du réel, que "si" des civils ont été visés, cela s’est produit "accidentellement", car ne pas porter atteinte aux civils, aux femmes et aux enfants relève d’une "obligation religieuse et morale".
Le livret, long de seize pages, est truffé d’affirmations du même style. De même que l’on a pu entendre, venant de certains militants occidentaux, que l’attaque du 7 octobre était un acte de "résistance", le Hamas justifie un "acte défensif" ayant ciblé des sites "militaires" israéliens dans le cadre de "la lutte contre l’occupation israélienne". "Une nation a-t-elle été libérée de l’occupation sans lutte, résistance ou sacrifice ?" interroge aussi le groupe, dans le même esprit que l’association Students for Justice in Palestine de l’université...
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04/02 - Paris vote sur les SUV : ces villes qui ont déjà pris les devants
"Pour ou contre la création d’un tarif spécifique pour le stationnement des voitures individuelles lourdes, encombrantes, polluantes ?" La question sera posée aux 1,3 million d’électeurs parisiens, ce dimanche 4 février, à l’occasion d’une votation organisée par la mairie de la capitale et proposant le triplement des tarifs de stationnement pour les voitures hautes et lourdes.
Sont spécifiquement ciblés les SUV - sigle anglais de Sport Utility Vehicle - aux caractéristiques combinant "celles d’une voiture de tourisme avec celles d’un véhicule utilitaire", et les 4x4. Si le "pour" l’emporte, l’automobiliste dont le véhicule thermique ou hybride rechargeable dépasse 1,6 tonne, ou deux tonnes pour un véhicule électrique, devra payer 18 euros l’heure pour les arrondissements centraux, 12 euros pour les arrondissements extérieurs.
A priori, seuls les visiteurs seront concernés par ce nouveau tarif, et non "les résidents parisiens et les professionnels sédentaires stationnés dans leur zone de stationnement autorisé, les chauffeurs de taxi dans les stations dédiées, les artisans, professionnels de santé" et les personnes handicapées, indique la mairie.
Qualifiés d’"aberration" par l’ONG WWF, les SUV nécessitent davantage de matériaux pour leur fabrication, consomment 15 % de carburant et émettent 20 % de CO2 en plus qu’une berline. Raison pour laquelle la mairie écologiste lyonnaise s’est également emparée du sujet en prévoyant a mis en place en juin d’un "tarif progressif avec trois catégories incitatives", un...
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04/02 - Mark Zuckerberg : l’habile métamorphose du grand méchant loup
On jurerait un boy scout. "La gentillesse est ce qui nous importe le plus", écrivait Mark Zuckerberg, cet été, lors du lancement de son réseau social Threads. Depuis quelques mois, le grand méchant loup de la Tech a opéré un relooking surprenant : il a enfilé les habits du chevalier blanc. Face à Elon Musk qui multiplie les outrances, le patron de Meta joue au bon père de famille. Sur Threads, il prévoit même d’accorder aux internautes une option dont ils ont toujours rêvé : la liberté d’interagir avec des réseaux concurrents et de récupérer leurs affaires virtuelles - abonnés, contenus… - s’ils changent de boutique. "Zuck" est aussi devenu un héros dans l’intelligence artificielle (IA) quand, sur les conseils de Yann Le Cun, star du secteur et "Monsieur IA" de Meta, il a décidé en 2023 de rendre son modèle de langage (Llama) "open source". Autrement dit, à disposition de tous.
Le nouvel angélisme du fondateur de Facebook ne manque pas de sel. Derrière le "réseau des amis", qui fête ses 20 ans ce 4 février, se cachent en effet une logique impitoyable et pas mal de coups fourrés. Très tôt, le jeune Zuckerberg éjecte du projet les jumeaux Winklevoss qui s’étaient naïvement contentés d’une poignée de mains avec lui. Dans la décennie qui suit, Zuck fait grossir son réseau à toute vitesse et avale, l’un après l’autre, les concurrents les plus dangereux. Instagram en 2012. WhatsApp en 2014. Rencontres amoureuses, recherche d’emploi… Il explore tous les domaines de la vie numérique, jusqu’à se piquer de lancer sa propre...
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03/02 - Présidentielle annulée au Sénégal : "C’est un dangereux précédent"
Le couperet est tombé ce samedi 3 février : il n’y aura pas d’élection présidentielle au Sénégal le 25 février prochain. Dans une allocution télévisée très rapide, le président Macky Sall a déclaré avoir abrogé son décret fixant la date de l’élection. Sa déclaration intervient à quelques heures à peine avant l’ouverture officielle de la campagne électorale pour le scrutin présidentiel, pour lequel devaient concourir vingt candidats.
"J’engagerai un dialogue national ouvert, afin de réunir les conditions d’une élection libre, transparente et inclusive", a fait savoir Macky Sall, sans toutefois donner de date. Ces derniers jours, le débat quant à un report du scrutin s’était amplifié au sein des différentes assemblées politiques du pays. Une large partie de l’opposition s’était toutefois positionnée contre, accusant une manœuvre du pouvoir pour gagner du temps alors qu’il craindrait de perdre.
Jusqu’ici, le processus électoral engagé était inédit et son résultat très incertain, avec 20 candidats engagés dans la course pour le premier tour. Fin janvier, le Conseil constitutionnel avait exclu du scrutin des dizaines de prétendants. Parmi eux, deux ténors de l’opposition : le candidat antisystème Ousmane Sonko, en prison depuis juillet 2023 - notamment pour appel à l’insurrection et disqualifié par le Conseil à la suite d’une condamnation pour diffamation dans un dossier distinct - et Karim Wade, ministre et fils de l’ex-président Abdoulaye Wade (2000-2012), qui a trop tardé à renoncer à sa double nationalité française.
Pour...
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03/02 - La raclette, un plat français ou suisse ? L’incroyable histoire d’un hold-up gastronomique
Cette chronique raconte la petite ou la grande histoire derrière nos aliments, plats ou chefs. Puissante arme de soft power, marqueur sociétal et culturel, l’alimentation est l’élément fondateur de nos civilisations. Conflits, diplomatie, traditions, la cuisine a toujours eu une dimension politique. Car comme le disait déjà Bossuet au XVIIe siècle, "c’est à table qu’on gouverne".
Il est devenu le plat iconique de nos hivers, celui qui ne nécessite absolument aucune compétence en cuisine : la raclette. Ce fromage, produit de part et d’autre des Alpes, a envahi nos salons grâce à son sens inné de la convivialité. Les chiffres donnent le tournis : la France consomme près de 2 kilos par an et par foyer de raclette et celle-ci pourrait même bientôt détrôner le camembert à la deuxième place des fromages les plus consommés en France, juste après l’emmental. En 2023, le plat devient même le deuxième préféré des Français derrière le poulet-frites, selon un sondage CSA.
Une passion française qui a fait de la raclette un emblème de notre gastronomie. Un touriste, qui débarque pour la première fois à Paris en plein hiver, va jeter son dévolu sur les escargots au beurre d’ail, le bœuf bourguignon… et ce plat fromager si réconfortant lorsque les températures baissent. La raclette a gagné ses lettres de noblesse. Au point de se retrouver aujourd’hui au cœur de certains palaces parisiens. Le chef Jean-François Rouquette (Pur’, une étoile Michelin) propose, dans le patio du Park Hyatt Paris-Vendôme, un "menu raclette" dans une...
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03/02 - "Nouvelle ère" en Irlande du Nord : Michelle O’Neill devient la première nationaliste au pouvoir
Une page se tourne. Après deux ans de blocage politique lié aux dispositions commerciales post-Brexit dans la province britannique, le Parlement nord-irlandais - également appelé l’Assemblée de Stormont - a redémarré, ce samedi 3 février.
S’en est suivie la désignation officielle de la première cheffe républicaine du gouvernement local, Michelle O’Neill, favorable à l’unification de l’Irlande. Il s’agit d’un tournant historique, alors que cette province a été marquée par trois décennies de conflit sanglant entre les républicains et les nationalistes d’un côté, les unionistes de l’autre. Ces derniers demeurent attachés au maintien de l’Irlande du Nord au sein du Royaume-Uni.
"C’est un jour historique et cela représente une nouvelle ère", a déclaré Michelle O’Neill. "En tant que Première ministre pour tous, je suis déterminée à mener le changement positif pour chacun, et travailler ensemble avec les autres pour faire progresser notre société dans un esprit de respect, de coopération, et d’égalité", a-t-elle assuré.
Pour la nouvelle Première ministre, il aurait été "inimaginable pour la génération de (ses) parents" qu’un nationaliste dirige l’exécutif local. Le Sinn Fein était arrivé en tête des élections de mai 2022, un basculement inédit pour cette formation qui était jadis la vitrine politique de l’IRA (Armée républicaine irlandaise).
En vertu de la co-gouvernance issue des accords de paix de 1998, l’unioniste Emma Little-Pengelly a été choisie comme vice-Première ministre. Les membres de l’Assemblée de Stormont ont par...
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03/02 - Ukraine : le difficile décompte des Français morts depuis le début de la guerre
Le bilan des Français morts en Ukraine s’est alourdi jeudi 1er février. Deux humanitaires ont été tués lors d’une frappe sur Beryslav, petite commune située sur la rive nord du fleuve Dniepr, près de la ligne de front, a communiqué vendredi le ministère français des Affaires étrangères. Selon le Quai d’Orsay, trois autres Français ont également été blessés dans l’incident. Ils étaient en mission avec l’ONG Entraide protestante suisse (EPER). "C’est avec une grande tristesse que l’Entraide Protestante Suisse confirme la nouvelle bouleversante d’une attaque mortelle qui s’est produite hier, le jeudi 1er février, dans le sud-est de l’Ukraine", a indiqué l’organisation dans un communiqué, précisant qu’un "groupe de collaboratrices et de collaborateurs a été attaqué vers 14 h 30 durant une intervention humanitaire".
Quelques heures plus tard, le nouveau chef de la diplomatie français, Stéphane Séjourné, a affirmé sur X qu’ils s’agissaient bien "humanitaires français". Ils "ont payé leur engagement auprès des Ukrainiens de leur vie", a-t-il écrit, dénonçant la "barbarie russe". Le président Emmanuel Macron a quant à lui dénoncé un "acte lâche et indigne". Vendredi soir, le parquet antiterroriste (Pnat), sollicité par l’Agence France Presse, a indiqué ouvrir une enquête après la mort des deux humanitaires français.
En septembre dernier, le conseil de sécurité des Nations Unies s’était réuni à la demande de l’Équateur et de la France pour examiner la situation humanitaire en Ukraine, 21 mois après le début du conflit. "Les...
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03/02 - Chine : "Pour Simon Leys, Mao était un artiste raté, un peu comme Hitler"
Le grand public le découvre lors de l’émission Apostrophes, le 27 mai 1983. Avec des mots acérés, et une colère rentrée, l’intellectuel belge, barbe, cravate et lunettes fumées, démolit méthodiquement une auteure italienne qui continue à tresser les louanges de Mao, malgré son bilan désastreux et les dizaines de millions de morts dont il est responsable en Chine. "Les idiots disent des idioties, comme les pommiers produisent des pommes", décoche Simon Leys à Maria Antonietta Macciocchi.
12 ans plus tôt, son livre Les habits neufs du président Mao, avait fait l’effet d’une véritable torpille intellectuelle, comparable à L’Archipel du goulag, d’Alexandre Soljenitsyne, sur l’horreur soviétique. Dans son ouvrage, Leys, de son vrai nom Pierre Ryckmans, issue d’une grande famille de la bourgeoisie belge, qui s’est installé à Hong Kong et maîtrise parfaitement le mandarin, décrit l’envers du décor de la Révolution culturelle chinoise, démarrée en 1966. "Les rivières de Chine charriaient les corps de ceux qui étaient sommairement exécutés […], des cadavres venaient régulièrement s’échouer sur les plages de Hong Kong", écrit-il.
Comme l’enfant dans le conte d’Andersen Les Habits neufs de l’empereur, il est le seul à s’apercevoir que "le roi est nu". Alors que les Maoïstes français idolâtrent le "Grand timonier" et récitent son Petit livre rouge, il démontre que Mao est en réalité un tyran sanguinaire, qui n’a aucun égard pour son peuple. Et décrit la Révolution culturelle, qui entraîna tant d’atrocités, comme une manœuvre de sa...
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03/02 - Au Niger, les Français sont-ils encore les bienvenus ?
Les Français pourront-ils encore se rendre au Niger ? La question se pose, alors que plusieurs compagnies aériennes desservant Niamey ont annoncé qu’elles n’embarqueraient plus de passagers français vers cette destination. "Selon les autorités nigériennes, tout passager de nationalité française n’est plus autorisé à rentrer sur le territoire nigérien. Par conséquent, ces derniers ne seront plus acceptés sur nos vols sur cette destination", est-il ainsi précisé dans une note interne d’Air Burkina.
Dans un communiqué publié mercredi 31 janvier, la compagnie burkinabée affirme que "cette note n’émane pas" d’elle et qu’elle "ne saurait être tenue pour responsable des conséquences éventuelles qui pourraient en découler". Le texte ne dit rien sur l’embarquement ou non de ressortissants français.
Même refrain du côté de Royal Air Maroc (RAM), qui mentionne l’interdiction aux passagers français d’embarquer en direction de Niamey "sans autorisation spéciale des autorités nigériennes et ce, depuis près d’une semaine". Si Tunis Air a indiqué qu’elle n’avait reçu aucune instruction concernant les passagers français, les autres compagnies desservant Niamey - Ethiopian Airlines, Asky, Air Tunisie et Turkish Airlines - n’ont pas encore répondu aux sollicitations de l’AFP.Contrôles renforcés à l’aéroport de Niamey
A Paris, le Quai d’Orsay affirme n’avoir reçu aucune "communication officielle" ni "explication claire" des autorités de Niamey sur cette supposée interdiction d’entrée au Niger. De telles mesures, selon le porte-parole...
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03/02 - Colère des agriculteurs : retour à la normale après deux semaines de crise
Le calme après la tempête. L’annonce de nouvelles mesures pour les agriculteurs par Gabriel Attal, le jeudi 1er février, après de premiers gages donnés la veille par la Commission européenne sur les jachères et les importations ukrainiennes, a convaincu les principaux syndicats à suspendre les blocages.
Ce samedi 3 février au matin, les manifestants ont évacué le péage de Saint-Quentin-Fallavier (Isère) sur l’A43, après un "dialogue" entre les syndicats et les forces de l’ordre, selon la préfecture. "On a résisté comme on a pu, on est les seuls à avoir appelé à continuer la lutte", insiste Isabelle Douillon, une agricultrice du Rhône, tandis que le déploiement de 1 000 ruches y était initialement prévu lundi.
Dans la matinée, les quelque 80 agriculteurs qui bloquaient la centrale d’achats de E. Leclerc à Saint-Etienne-de-Montluc (Loire-Atlantique) depuis le 29 janvier étaient également en passe d’être évacués par les forces de l’ordre. Il s’agissait des deux derniers points de blocage érigés par la Confédération paysanne.Les transporteurs routiers autorisés à circuler ce week-end
Signe d’un apaisement et d’un certain retour à la normale sur les axes routiers, l’exécutif a une nouvelle fois autorisé les transporteurs routiers "de plus de 7,5 tonnes" à circuler exceptionnellement pendant le week-end, selon un arrêté publié ce samedi dans le Journal officiel.
La reconduction de cette autorisation exceptionnelle, déjà accordée par le gouvernement le week-end dernier, doit "permettre l’achèvement des opérations de transport...
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03/02 - "Quel réseau !" : quand Facebook a fait irruption dans nos vies
Dans le supplément Réussir de L’Express du 18 octobre 2007
Êtes-vous Myspace ou Facebook ?
Groucho Marx disait : "Jamais je ne voudrais faire partie d’un club qui accepterait de m’avoir pour membre." Aujourd’hui, il y serait obligé : aux États-Unis, vous êtes membre d’un réseau ou vous n’êtes pas. Et en France, le virus se propage.
Si vous ne connaissez pas Facebook - Trombinoscope en français -, cela ne saurait tarder. 41 millions de personnes se racontent déjà leur vie sur ce site d’étudiants et de cadres. Un matin, vous recevrez un mail vous signalant que William (ou Étienne, ou Guillaume) vous a "ajouté comme ami (e) dans Facebook". Et vous demandant, en anglais, où vous vous êtes rencontrés et si vous avez des amis communs. Peut-être vous souviendrez-vous d’avoir connu ce William dans un bac à sable. À moins qu’il n’occupe le bureau voisin. D’un clic, vous entrerez dans son réseau social. Et quel réseau ! Paul Allen, le cofondateur de Microsoft, prédit qu’il va devenir le plus grand du monde. D’ailleurs, Bill Gates envisage de le racheter bien qu’il ne soit pas encore à vendre : il vaut déjà 10 milliards de dollars ! C’est la magie des anticipations : Facebook développera un jour un énorme chiffre d’affaires grâce à des publicités ciblées selon les profils personnels de ses membres.
Le chiffre donne le vertige. Le site pourra-t-il compter durablement sur ses millions de fidèles ? Les internautes sont volages. Et ils aiment l’intimité. Rester sur Facebook si l’on y compte 5 000 ou 10 000 amis, quel intérêt ?...
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03/02 - Guerre en Ukraine : Kiev et Moscou poursuivent leurs attaques de drones
Entre Moscou et Kiev, la guerre des drones se poursuit et s’intensifie tandis qu’au sol les avancées sont moins conséquentes. Cette nuit, l’armée ukrainienne a annoncé avoir abattu neuf drones, sur quatorze lancés par la Russie. De l’autre côté de la frontière russe, un incendie a touché une importante raffinerie dans la région de Volgograd (sud-ouest), après une attaque de drone imputée à l’Ukraine.
Les infos à retenir
⇒ L’armée ukrainienne a annoncé avoir abattu 9 des 14 drones lancés par la Russie
⇒ Le parquet antiterroriste a ouvert une enquête après la mort de deux humanitaires français en Ukraine
⇒ En Russie, un incendie s’est déclaré dans une raffinerie après une attaque de drones ukrainiensL’Ukraine dit avoir abattu neufs drones sur 14 lancés cette nuit
L’armée de l’air ukrainienne a déclaré ce samedi 3 février avoir abattu neuf des 14 drones lancés par la Russie dans le sud et le centre de l’Ukraine, dans la nuit de vendredi à samedi. La plupart des drones Shahed de fabrication iranienne visaient des "infrastructures énergétiques" dans la région centrale de Dnipro, où des milliers de personnes sont privées d’électricité. Les coupures de courant ont principalement affecté Kryvyï Rig, la ville natale du président ukrainien Volodymyr Zelensky. Le gouverneur de la région de Dnipro, Serguiï Lysak, a précisé que 15 000 habitants de Kryvyï Rig étaient privés d’électricité après l’attaque de drones.
Des feux causés par les frappes ont affecté "deux chaufferies" dans la ville et "certaines familles se retrouvent sans...
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03/02 - En Suisse, l’art aborigène mis à l’honneur
Depuis plusieurs années, en Europe, les institutions muséales se plaisent à confronter les artistes contemporains à leurs aînés éloignés, en leur ouvrant les portes de leurs fonds permanents. Les créateurs d’aujourd’hui en dialogue avec deux d’hier, le filon est souvent payant. C’est dire combien la proposition de la Fondation Opale, à Lens, en Suisse, se démarque par la mise en regard d’œuvres exclusivement contemporaines. Exit le passé, même s’il s’agit d’art aborigène, d’un côté, et de création, toutes disciplines confondues, de l’autre.
A quelques encablures du domaine skiable de Crans-Montana, en bordure du lac Louché, au cœur des Alpes suisses, l’antre de Bérangère Primat, perchée à 1200 mètres d'altitude, recèle la plus grande collection d’art contemporain des Aborigènes d’Australie sur le Vieux Continent. Depuis sa création en 2018, sa fondation privée a fait des petits, en s’adjoignant, pour ses 5 ans, une aile supplémentaire, où l’on trouve une réserve d’œuvres, une bibliothèque et un auditorium flambant neufs, le tout ciselé dans les plus beaux matériaux, qui sont destinés, explique Gautier Chiarini, le directeur du lieu, à "développer des passerelles avec la population locale".
Dans l’espace d’exposition temporaire, les confrontations se déploient sous l’intitulé High Five ! – terme marquant une salutation par paumes interposées ("Tape m’en cinq !"). Pour ce projet participatif audacieux, le musée a sollicité 26 personnalités du monde de la culture helvète. Des artistes, des curateurs, des collectionneurs, des...
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03/02 - Apprentissage, reconversion… Le nouveau visage de l’artisanat français
Les tracteurs redémarrent, les campements éphémères disparaissent et le trafic reprend. Après les annonces gouvernementales sur l’agriculture du jeudi 1er février, les manifestants ont reçu l’ordre, de la part la FNSEA et des Jeunes Agriculteurs - les syndicats majoritaires -, de libérer les routes occupées depuis plusieurs jours en France. Le mouvement aurait pu s’étendre au-delà de la famille des exploitants. Il a d’ailleurs été question que les artisans du bâtiment rejoignent la cause pour protester, eux aussi, contre l’excès de normes et de tâches administratives. Comme le secteur agricole, l’artisanat se retrouve aujourd’hui à la croisée des chemins. "Malgré l’attrait pour nos métiers, nous souffrons d’une pénurie de main-d’œuvre. Elle est même un sujet de société pour assurer la transmission des 300 000 entreprises artisanales à reprendre d’ici 10 ans", souligne Joël Fourny, président de la Chambre de métiers et de l’artisanat en France (CMA France).
On parle ici de quelque 250 métiers divers, du plombier au tapissier d’ameublement, en passant par le tailleur ou le carreleur. A partir des années 1970, le secteur a connu un regain d’énergie, alors qu’on annonçait sa mort. "Portée par les élites administratives, cette idée selon laquelle l’artisanat allait disparaître au profit de l’industrie s’est répandue. On s’est finalement rendu compte que la grande entreprise n’était pas forcément la panacée pour créer des emplois. De manière plus récente, dans le contexte de la mondialisation, les professionnels ont pu jouer...
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03/02 - Moyen-Orient : tous les pays doivent "éviter une escalade", avertit Josep Borrell
Les échanges de tirs se poursuivent, alors que le chef du Hamas, Ismaïl Haniyeh, est attendu en Egypte pour discuter d’une proposition de pause humanitaire et de libération d’otages.
A l’Ouest de l’Irak, des frappes américaines ont visé des groupes armés pro-Iran ce vendredi. Washington s’était engagé à mener des représailles après l’attaque de drone qui a tué trois soldats fin janvier sur une base en Jordanie, près de la frontière avec la Syrie.
Les infos à retenir
⇒ Des frappes américaines ont visé des groupes armés pro-Iran en Irak et en Syrie
⇒ De nouveaux tirs de missiles houthis ont visé Israël
⇒ CMA-CGM suspend à nouveau le transit de ses navires par la mer RougeMoyen-Orient : chacun doit "éviter une escalade", avertit Borrell
"Nous ne pouvons qu’appeler chacun à comprendre qu’à tout moment de cette série d’attaques et de représailles, une étincelle peut provoquer un incident plus sérieux", a déclaré le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, devant la presse à l’issue d’une réunion informelle des ministres des Affaires étrangères de l’UE, ce samedi à Bruxelles, en réaction aux frappes américaines en Syrie et en Irak dans la nuit.
Les frappes américaines étaient "attendues, elles étaient même annoncées", a-t-il souligné. Et "certainement, chaque attaque contribue à l’escalade, et les ministres ont exprimé leur profonde préoccupation" sur ce point, a-t-il ajouté. "Tout le monde doit essayer d’éviter que la situation ne devienne explosive", avait déclaré Josep Borrell, interrogé sur ces frappes américaines, peu...
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03/02 - Patrimoine financier : les Français beaucoup plus riches qu’il y a trente ans
Sommes-nous accros à l’épargne ? La dernière étude de l’observatoire BPCE semble le confirmer. Cette dernière retrace l’évolution du patrimoine des ménages depuis 1990 et en tire des conclusions surprenantes. La première : les Français se sont considérablement enrichis durant la période. "L’en-cours, hors actions non cotées, a été multiplié par près de 5 en trente-trois ans – de 902 milliards d’euros, en 1990, à 4 427 milliards d’euros, en 2023 – quand l’inflation ne l’a été que par 1,7", soulignent les auteurs, Alain Tourdjman et Emmanuel Buffandeau, responsables des études économiques du groupe bancaire.
Autre enseignement : les placements privilégiés par les épargnants ont beaucoup évolué pendant ce laps de temps. En dépit de l’engouement actuel pour les livrets et les dépôts à terme, la part de l’épargne dite "bilancielle" a reculé en trente ans : si elle pèse encore 40 % du patrimoine financier actuellement, elle représentait presque la moitié de celui-ci dans les années 1990. A noter toutefois que les sommes laissées sur les comptes courants sont stables sur longue période, autour de 12 %. A ce titre, 2023 a été une année de normalisation post-Covid : les dépôts à vue ont connu une contraction historique, avec des arbitrages vers d’autres supports, de l’ordre de 54 milliards d’euros.
En revanche, les titres sont les grands perdants des dernières décennies : actions, obligations et fonds ont vu leur part se réduire de manière régulière pour tomber à 17,4 % du patrimoine financier des Français, soit moitié moins qu’en...
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03/02 - Emmanuel Macron : le président le plus bavard de la Ve République, par Gérald Bronner
La stratégie de communication d’Emmanuel Macron donne souvent le sentiment qu’elle est erratique. Sans parler du fond des messages qui sont délivrés, la fréquence même de ses prises de parole déconcerte. Restant silencieux pendant de longues périodes, donnant l’impression qu’il veut incarner la fonction présidentielle par le silence, il devient soudainement loquace et s’invite à la télévision pour des temps parfois très longs comme ce fut le cas mardi 16 janvier où il a monopolisé TF1, France 2… huit chaînes au total, pendant plus de deux heures.
Il avait annoncé pourtant sa philosophie lors de sa première élection de 2017 : sa parole serait rare. Cette déclaration n’a pas tenu longtemps devant les faits. Ceux qui, plus tard, analyseront les allocutions du président de la République auront affaire à des discours-fleuves. L’une de ses prises de parole mémorable s’était faite lors du grand débat national, le 15 janvier 2019, face à 600 maires durant près de sept heures ! La prestation est physiquement remarquable mais, à la longue, cela est-il convaincant ? Emmanuel Macron est sans doute, contrairement à ses intentions initiales, le président le plus bavard de la Ve République.
Mais la question se pose donc : est-il utile de parler beaucoup et souvent pour être entendu ? Dans un premier temps on trouve des arguments pour répondre oui à cette question. En effet, la science a beaucoup étudié les effets d’un message répété sur les esprits et a mis à jour un processus nommé "l’effet de simple exposition". C’est un...
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03/02 - Gaz : pourquoi la facture va encore augmenter cet été
La facture de gaz des Français devrait subir en juillet une nouvelle hausse, liée cette fois à une augmentation du tarif des réseaux de distribution annoncée vendredi par la Commission de régulation de l’énergie (Cre) et le gestionnaire du réseau GRDF. Ce tarif d’utilisation des réseaux (dit "ATRD") augmentera en moyenne de 27,5 % au 1er juillet, selon une décision de la Cre prise pour quatre ans.
L’impact sur la facture du consommateur résidentiel s’élèvera à + 5,5 %, soit + 7,30 euros TTC par mois pour un client chauffage moyen tel que présenté dans le Prix repère de vente de gaz (PRVG) publié chaque mois par la Cre, estime le gendarme de l’énergie. Ce sera + 10,4 %, soit + 2,20 euros TTC par mois sur la facture totale d’un client eau chaude sanitaire/cuisson moyen tel que présenté dans le PRVG."Rendre le modèle plus résilient"
Ce tarif représente les coûts d’acheminement du gaz supportés par GRDF et facturés par les fournisseurs aux consommateurs. Selon GRDF, la hausse annoncée est pour les trois quarts un effet de report dû aux aléas de la précédente période, au cours de laquelle les coûts ont augmenté.
Ces quatre dernières années, "le tarif est resté stable et n’a donc pas permis de couvrir l’ensemble des coûts de l’entreprise", explique le groupe. "GRDF et la Cre ont travaillé de concert pour faire évoluer le cadre et la structure du nouveau tarif afin de préparer l’avenir et rendre le modèle plus résilient."
Selon la Cre, "ce tarif permet de maintenir un niveau de sécurité élevé pour les réseaux et de contribuer...
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03/02 - Huîtres contaminées : dans le Morbihan, les ostréiculteurs jouent leur survie
Un geste expert du poignet, suivi d’un crac discret, mais très reconnaissable. "Plus vous limitez la croissance du coquillage, plus la chair de l’huître sera charnue, décrit Jean-François Quintin. L’ostréiculteur tend la coquille comme un joaillier présente sa parure. "Son goût iodé sera plus présent en bouche", poursuit-il. Les pieds dans le sable, Jean-François - "Jeff" - Quintin couve son parc à huîtres de son regard de propriétaire. "Ici, c’est le paradis. Comment imaginer que cet endroit puisse être pollué ?" Difficile de lui donner tort : le lieu est idyllique. En bord d’estuaire, le village de La Trinité-sur-Mer, dans le Morbihan, est un coin prisé des compétitions nautiques. Des maisons cossues côtoient des petites cabanes de pêcheur, chacune tentant d’être au plus proche de la rivière de Crac’h. Cette partie du cours d’eau est ce que les hydrographes appellent une ria - une baie où le sel a grignoté l’eau douce.
Bien abrité, l’endroit est idéal pour cultiver des huîtres. C’est ce que font depuis des décennies une vingtaine d’ostréiculteurs, dont Jeff Quintin et son équipe. En cette douce matinée de janvier, une poignée d’ouvriers s’active d’ailleurs autour des coquillages dodus de la Maison Quintin. "Cet hiver, nous avons eu de la chance : les parcs de la rivière ont échappé à la fermeture, raconte le chef d’entreprise. L’année dernière, nous sortions à peine d’une interdiction de vente qui a touché beaucoup d’ostréiculteurs." Un arrêté de la préfecture, pris en décembre 2022, avait interdit à la vente la...
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03/02 - Soldats américains tués au Proche-Orient : les Etats-Unis "ripostent" en Irak et en Syrie
Les Etats-Unis ont dit vendredi avoir mené avec "succès" des frappes de représailles visant des forces d’élite iraniennes et des groupes pro-iraniens en Irak et en Syrie, Joe Biden avertissant qu’elles allaient "continuer". Le président démocrate avait assisté plus tôt vendredi, sur une base du nord-est des Etats-Unis, au retour solennel des corps de trois militaires américains tués dimanche en Jordanie, une attaque attribuée par Washington à des groupes soutenus par l’Iran. Deux heures après que les portes du fourgon mortuaire se sont refermées sur les trois cercueils recouverts de la bannière étoilée, l’armée américaine est passée à l’acte.
L’intervention a duré trente minutes environ et a été "un succès", a indiqué la Maison Blanche, qui a assuré à nouveau ne pas vouloir d’une "guerre" avec l’Iran. L’opération a mobilisé de nombreux avions de combat parmi lesquels des bombardiers à long rayon d’action, a précisé le Pentagone. Un total de 85 cibles sur sept sites différents (trois en Irak et quatre en Syrie) ont été visées, a indiqué John Kirby, porte-parole du Conseil de sécurité nationale de la Maison Blanche.
Au moins 18 combattants pro-iraniens ont été tués dans l'est de la Syrie, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH). En Irak, 16 personnes parmi lesquelles des civils ont été tuées, a annoncé le gouvernement irakien ce samedi."Violation de la souveraineté"
La Maison Blanche a assuré que les Etats-Unis avaient "prévenu le gouvernement irakien avant les frappes". Ce dernier a fustigé une "violation...
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03/02 - Branko Milanovic : "Les inégalités mondiales diminuent, c’est l’ère de la grande convergence"
Son nom évoque d’emblée les inégalités. Chercheur au Stone Center on Socio-Economic Inequality du Cuny Graduate Center (New York), Branko Milanovic est la référence mondiale en la matière. Il est notamment connu pour sa "courbe de l’éléphant", qui évoque la croissance du revenu moyen de chaque fractile des revenus mondiaux, et montre ainsi les gagnants et perdants de la mondialisation. Mais l’économiste serbo-américain est aussi capable de souligner les bonnes nouvelles en matière d’inégalités, tout en critiquant les communications d’une ONG comme Oxfam. Pour lui, nous vivons aujourd’hui l’ère de "la grande convergence", à savoir que les inégalités au niveau mondial sont en train de se réduire, du fait de la montée en puissance spectaculaire de l’Asie. Mais ce nivellement marque aussi le déclin relatif des classes moyennes et inférieures occidentales, de quoi alimenter un sentiment de déclassement. Entretien.
L’Express : Selon vous, nous vivons une "grande convergence" : le monde devient plus égalitaire qu’il ne l’a été depuis plus de cent ans. Comment expliquez-vous que si peu de gens en soient conscients ?
Branko Milanovic : Les gens se concentrent principalement sur ce qui se passe chez eux. Depuis 1980, une hausse des inégalités a été observée à l’intérieur des pays. Cette augmentation n’est pas constante et des pays comme la France font exception. Mais aux Etats-Unis, au Royaume-Uni, en Chine, en Inde, c’est ce qui se passe, et c’est ce qui occupe l’esprit des habitants de ces pays. Ensuite, un changement...
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03/02 - Italie : le pont de Messine ou la folie des grandeurs de Matteo Salvini
Les Romains de l’Antiquité en rêvaient, Matteo Salvini le fera. Le ministre italien des Transports promet d’inaugurer le chantier du pont sur le détroit de Messine à l’été 2024. Fantasmé depuis deux millénaires, ce projet refait régulièrement surface dans le débat public de la péninsule depuis quatre décennies. Il est devenu l’obsession de Matteo Salvini, saisi d’un rêve de grandeur inversement proportionnel à l’étroit espace qui doit être comblé : un peu plus de 3 kilomètres séparant la pointe de la Botte, en Calabre, à la Sicile. "Il ne s’agit pas d’une simple infrastructure sicilienne ou calabraise", ce pont "peut et doit être un joyau au niveau planétaire", s’enorgueillit celui qui a décidé de l’inscrire dans la liste des ouvrages prioritaires de l’Italie dans le cadre du réseau transeuropéen de transports voulu par l’Union européenne.
Le ministre de l’Economie, Giancarlo Giorgetti, a déclaré que l’Etat investirait près de 12 milliards d’euros dans ce pont, avec un premier versement de 780 millions dès cette année. Une enveloppe qui a triplé depuis le devis initial établi il y a près d’une vingtaine d’années. Alors que la première pierre n’a toujours pas été posée, le gouvernement de Giorgia Meloni balaie d’un revers les craintes d’une explosion des coûts traditionnellement liés aux délais bibliques des grands travaux dans le pays. On ne lésine pas sur les moyens lorsqu’il s’agit de bâtir le plus grand pont suspendu au monde, avec une portée de 3,3 kilomètres, qui battrait le record actuel de 2,02 kilomètres du pont de...
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02/02 - Ukraine : la CIJ "compétente" pour juger l’invasion russe, une première victoire pour Kiev
Cette décision n’aura sûrement aucun impact à court terme sur la suite du conflit en Ukraine. Mais elle reste une victoire symbolique forte pour Kiev, et qui pourrait peut-être avoir son importance pour un éventuel après-Poutine et une fin de la guerre. La Cour internationale de justice (CIJ), la plus haute juridiction de l'ONU, a déclaré ce vendredi 2 février qu’elle était compétente pour statuer sur la plupart des aspects d’une affaire portée par l’Ukraine concernant l’invasion russe lancée en 2022, Kiev exigeant des réparations.
Cette procédure contre la Russie devant la Cour internationale de justice avait été intentée par l’Ukraine seulement quelques jours après le début de l’invasion russe. Elle partait alors des propos utilisés par Vladimir Poutine au moment de lancer l’opération militaire le 24 février 2022, que le président russe avait alors en partie justifié par des accusations d’un "génocide" orchestré par Kiev dans l’est russophone de l’Ukraine. Kiev a alors saisi la CIJ, niant catégoriquement cette affirmation et argumentant que l’utilisation de cette raison par la Russie allait à l’encontre de la Convention des Nations unies sur le génocide de 1948.Une "victoire" en demi-teinte
Dans une décision préliminaire rendue en mars 2022, la CIJ s’était alors rangée du côté de l’Ukraine, et avait appelé la Russie à mettre immédiatement fin à son invasion. Mais la Russie s’est opposée à ce jugement, affirmant que la CIJ, qui tranche les différends entre Etats, n’avait aucune légitimité pour juger l’affaire....
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02/02 - Vie au travail : l’étude qui balaye les idées reçues sur les jeunes actifs
"Loin des stéréotypes, les actifs de moins de 30 ans sont engagés et motivés par leur évolution professionnelle". Le titre de cette étude publiée le 31 janvier, conduite par l’Association pour l’emploi des cadres (Apec) et le think tank Terra Nova, l’annonce clairement. A rebours des idées reçues, les jeunes ne seraient pas moins investis ou déconnectés du travail et de l’entreprise que le reste de la population, au contraire.
Les clichés ont pourtant la vie dure. Dans leur introduction, le président de l’Apec Gilles Gateau et le directeur général de Terra Nova Thierry Pech pointent que "93 % des managers (de tous âges) estiment que les jeunes ont un rapport au travail différent de celui de leurs aînés, et 76 % pensent même que cette différence va persister". Toujours dans la même idée, "la comparaison avec leurs aînés se fait rarement à leur avantage : 64 % des managers les décrivent comme moins fidèles, 64 % moins respectueux de l’autorité, ou encore 59 % les jugent moins investis", affirment-ils. Mais cette étude, menée sur les réponses de près de 3 000 jeunes actifs de moins de 30 ans comparées à celles de près de 2 000 actifs de 30 à 65 ans, montre bien que les aspirations des plus jeunes sont finalement très similaires à leurs aînés.Des motivations au travail similaires
Plusieurs réponses illustrent particulièrement ce constat. Ainsi, près de la moitié des jeunes en emploi estiment que leur travail "est aussi important (36 %), voire plus important (11 %) que les autres sphères de son existence". Une "proportion...
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02/02 - Etats-Unis : comment Biden peut remonter la pente… et battre Trump
Ce devait être une présidence tournée vers les Etats-Unis, axée sur la relance post-Covid, recentrée sur les priorités nationales. Mais tout comme George W. Bush après le 11 septembre 2001, Joe Biden a été rattrapé par l’Histoire ; et son mandat, transformé par la guerre en Ukraine, le conflit entre Israël et le Hamas, les tirs des houthistes en mer Rouge et les soldats américains tués le 28 janvier en Jordanie (par un drone du mouvement Résistance islamique en Irak, financé par l’Iran). Voilà deux ans et demi déjà, les affaires internationales avaient perturbé sa présidence dès le départ, avec le retrait d’Afghanistan d’août 2021, qui a fait plonger Biden dans les sondages. Un plongeon sans retour. Depuis cet épisode, considéré comme un humiliant fiasco par ses compatriotes, le chef de l’Etat n’a jamais remonté la pente de l’impopularité. Aujourd’hui, cerise sur le gâteau, la crise des migrants à la frontière mexicaine – avec des records quotidiens de passage de clandestins – s’ajoute à ce sombre tableau.
A dix mois d’une élection présidentielle que Donald Trump pourrait gagner, le monde entier se demande si le président Joe Biden, 81 ans, est bien l’homme de la situation. Depuis novembre, les sondages le donnent perdant dans les sept "swing States" (les Etats clés), qui décideront de l’issue du scrutin. Dès lors, la question est : un autre candidat démocrate aurait-il mieux fait l’affaire ? "Le président possède deux faiblesses contre lesquelles ni lui ni personne ne peuvent rien, dit le consultant politique Whit...
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02/02 - Intelligence artificielle : les 27 pays de l’UE approuvent l’AI Act
Un accord historique. Les Vingt-Sept ont approuvé, ce vendredi 2 février, une législation inédite au niveau mondial, l’Artificial Intelligence Act (AI Act), un texte régulant l’intelligence artificielle dans l’Union européenne, a annoncé la présidence belge du Conseil de l’UE.
Lors d’une réunion vendredi, les ambassadeurs des Vingt-Sept ont "confirmé à l’unanimité" l’accord politique trouvé en décembre dernier entre les Etats membres et les eurodéputés, a-t-elle indiqué sur X (ex-Twitter), à l’unisson de plusieurs sources diplomatiques. Certains pays, dont la France et l’Allemagne, avaient soulevé des points de préoccupation, pris en compte avant la finalisation du texte, selon des diplomates.
"Ce 'AI Act' est une étape marquante, établissant les premières règles de la planète visant l’intelligence artificielle, pour la rendre plus sûre et respectueuse des droits fondamentaux de l’UE", a affirmé la présidence belge.
📝 Signed!
Coreper I Ambassadors confirmed the final compromise text found on the proposal on harmonised rules on artificial intelligence (#AIAct).
The AI Act is a milestone, marking the 1st rules for AI in the 🌍, aiming to make it safe & in respect of 🇪🇺 fundamental rights. pic.twitter.com/QUe2Sr89A5— Belgian Presidency of the Council of the EU 2024 (@EU2024BE) February 2, 2024
Le commissaire européen Thierry Breton, en charge du dossier, a salué, sur le réseau social X, une règlementation "historique, une première mondiale". "La loi sur l’IA a déchaîné les passions, et à juste titre !...
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02/02 - Chine : Bao Fan, le banquier de la tech disparu depuis un an, "a démissionné"
C’est une annonce qui laisse peu de doutes quant au sort qui lui a finalement été réservé par Pékin. Près d’un an après sa disparition soudaine, qui avait une nouvelle fois témoigné du durcissement de la répression en Chine, le magnat des affaires chinois Bao Fan "a démissionné" de la banque d’affaires China Renaissance, a annoncé l’entreprise ce vendredi 2 février.
Investisseur précurseur devenu "faiseur de rois", spécialisé dans les nouvelles technologies, Bao Fan avait fondé la banque d’affaires China Renaissance en 2004. A la tête de cette dernière, qui revendique plus de 700 employés à travers le monde dont à Singapour et aux Etats-Unis, Bao Fan est peu à peu devenu incontournable dans la finance et la tech chinoise. C’est notamment lui qui a supervisé l’entrée en Bourse de plusieurs géants du numérique dont le spécialiste local du e-commerce JD. com, l’équivalent chinois d’Uber, Didi, ou encore de l’application de microblogging Weibo.
Partisan de la nécessité d’un certain degré de libre-échange et d’une intervention modérée de l’Etat dans l’économie, il fut finalement une nouvelle victime du raidissement du pouvoir chinois à l’égard de certains milliardaires devenus trop influents. Une enquête pour corruption plus tard, une disparition brutale, et voilà Bao Fan éjecté comme beaucoup d’autres avant (et après) lui, à l’image du fondateur d’Alibaba Jack Ma ou encore récemment du PDG de DouYu Chen Shaojie."Des raisons de santé"
Dans un communiqué publié vendredi à la Bourse de Hongkong où elle est cotée, China Renaissance...
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02/02 - Crédit immobilier : jamais aussi peu d’argent n’a été prêté par les banques depuis 2015
L’octroi de nouveaux crédits immobiliers a atteint en 2023 son niveau le plus bas depuis huit ans, à 129,5 milliards d’euros, bien que les taux d’intérêt commencent à se stabiliser, a indiqué ce vendredi 2 février la Banque de France.
Il faut remonter à 2015, année où les taux d’intérêt étaient plus faibles, pour obtenir un montant de crédits à l’habitat accordés aux particuliers résidents plus faible, à 120 milliards d’euros. La Banque de France a toutefois observé un ralentissement du taux d’intérêt moyen de ces prêts, qui n’a pratiquement pas progressé en décembre (4,04 %, après 3,99 % en novembre), et note que "ceux de certains de nos voisins européens ont déjà entamé un repli." Malgré cette stagnation des taux, la production de crédits à l’habitat a continué de reculer en décembre pour atteindre 8,2 milliards d’euros sur le mois, au plus bas depuis décembre 2014.Baisse de la demande
La hausse des taux d’intérêt et la frilosité des banques à accorder de nouveaux prêts alors que les salaires augmentent peu et que les prix de l’immobilier n’ont que peu baissé ont contribué à la baisse de la demande. Le vent a tourné sur le marché du crédit immobilier, après des mois fastes au-dessus de 20 milliards d’euros de production mensuelle de crédits, comme en octobre 2020, mai, juin et juillet 2021 ou encore avril et mai 2022, portés par un effet de rattrapage après des périodes de confinement et par la volonté des emprunteurs en 2022 de profiter de taux encore attractifs avant la remontée annoncée. Les ménages sont depuis moins enclins...
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02/02 - SNCF : le collectif de contrôleurs créé sur Facebook menace de faire grève durant les vacances scolaires
Les contrôleurs de la SNCF menacent de faire grève les 16, 17 et 18 février, soit un week-end de vacances scolaires sur une bonne partie du pays, pour revendiquer des hausses de salaires et une meilleure prise en compte de leur fin de carrière.
Après la grève de Noël 2022 qui avait obligé la SNCF à annuler de nombreux TGV et laissé sur le carreau environ 200 000 voyageurs, les contrôleurs mobilisés via un groupe Facebook baptisé Collectif national ASCT (CNA) menacent de nouveau de se mettre en grève, comme l’a révélé Le Monde ce vendredi 2 février. Ce collectif, constitué en dehors de tout cadre syndical, n’est pas habilité à déposer de préavis et doit donc s’appuyer sur les syndicats pour porter ses revendications.
Un préavis a donc été déposé par Sud-Rail du 15 février 20 heures au 19 février 8 heures, soit en plein week-end de départs en vacances pour les académies de Besançon, Dijon, Bordeaux, Clermont-Ferrand, Grenoble, Lyon, Limoges et Poitiers. Ce week-end se situe également au beau milieu des vacances scolaires des académies de l’Ile-de-France ainsi que de Montpellier et Toulouse. La CGT-Cheminots a embrayé vendredi en déposant un préavis de grève reconductible à partir du 15 février à 19 heures. Le premier syndicat du groupe ferroviaire "appelle les cheminots de la filière train, quelle que soit leur activité (InOui, Ouigo, TER, Intercités, Transilien) leur grade ou leur fonction, à cesser le travail les 16, 17 et 18 février"."Une reconnaissance de la pénibilité du métier"
Les contrôleurs comme les...
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02/02 - Musique : pourquoi le torchon brûle entre TikTok et Universal
Les utilisateurs de TikTok sont certainement déçus. Ils ne peuvent plus écouter les chansons de Taylor Swift, The Weeknd, The Beatles et d’autres artistes, ni les ajouter à leurs vidéos, à la suite d’une rupture des négociations avec Universal au sujet de la rémunération.
Tous les titres enregistrés sous licence Universal Music Group (UMG) ont en effet été retirés de la bibliothèque musicale de TikTok jeudi 1er février, et toutes les vidéos contenant de la musique sous licence Universal ont été mises en sourdine. Le précédent accord de licence entre UMG et TikTok a expiré le 31 janvier.
Parmi les questions soulevées lors des négociations figuraient la rémunération appropriée des artistes et des auteurs-compositeurs, la sécurité en ligne pour les utilisateurs, a précisé Universal. La majora relevé d’autres problèmes, tels que la présence sur la plateforme d’un grand nombre d’enregistrements générés par l’intelligence artificielle. Elle accuse aussi l’application de ne pas lutter suffisamment contre les violations des droits des artistes. Le répertoire d’artistes d’Universal est immense et comprend notamment Kendrick Lamar, U2 et Bob Dylan."TikTok a tenté de nous intimider"
Après l’échec des négociations, la principale major mondiale de l’industrie musicale a accusé mardi TikTok d'"essayer de construire une entreprise basée sur la musique, sans payer la musique à sa juste valeur". Au fur et à mesure que les négociations avançaient, "TikTok a tenté de nous intimider pour que nous acceptions un accord d’une valeur inférieure...
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02/02 - Colère des agriculteurs : qu’est-ce que le thiaclopride, ce pesticide ciblé par Attal ?
C’est l’une des nombreuses mesures annoncées jeudi lors d’une conférence de presse à Matignon. Gabriel Attal a indiqué qu’il allait prendre "sans délai" une "clause de sauvegarde" afin d’empêcher l’importation en France de fruits et légumes traités avec le pesticide thiaclopride, un produit interdit en Europe.
Cette décision représente, selon le Premier ministre, un exemple de "clause de sauvegarde" ou de "mesure miroir" - un mécanisme qui impose aux produits importés de respecter les mêmes règles que celles imposées aux agriculteurs européens -, que la France peut prendre pour éviter "la concurrence déloyale".
Disponibles depuis le milieu des années 1990, des produits neurotoxiques comme le thiaclopride sont des insecticides couramment utilisés dans le monde. Le thiaclopride, une substance accusée de participer au déclin massif des colonies d’abeilles et autres pollinisateurs, est interdit en France depuis le 1er septembre 2018, comme d’autres produits à base de néonicotinoïdes.
Mais ce produit n’avait jusqu’à présent pas totalement disparu. Si un agriculteur issu d’un pays hors UE l’utilisait dans ses champs, les produits qu’il exportait en France ne faisaient en effet pas l’objet d’une interdiction. Cette situation de concurrence déloyale a été dénoncée par de nombreux d’agriculteurs, dont la colère s’est exprimée en France ces derniers jours.Un potentiel perturbateur endocrinien
Le thiaclopride fait partie d’une famille d’insecticides souvent décrits comme des "tueurs d’abeilles", les néonicotinoïdes. C’est un...
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02/02 - Guillaume Ancel : "Saint-Cyr a quarante ans de retard sur le reste de la société"
Bienvenue dans un monde où les universitaires sont surnommés les "rats". Un jeune étudiant peut se faire étrangler par un instructeur. Les punitions sont quotidiennes. Cet univers, c’est la prestigieuse école militaire Saint-Cyr, à Coëtquidan, dans le Morbihan, racontée par Guillaume Ancel, retraité de l’armée en 2005. Cet ancien lieutenant-colonel, connu pour sa mise en cause du rôle de la France dans le génocide des Tutsi, au Rwanda, raconte dans Saint-Cyr, à l’école de la Grande Muette (Flammarion) son expérience douloureuse de la formation des futurs chefs de l’armée française, de 1985 à 1988.
Son récit, forcément subjectif et appelé à susciter la controverse, se veut précis et circonstancié sur la cruauté théâtrale de la "gradaille", ces instructeurs chargés d’endurcir les étudiants, ou sur le conformisme des élèves – en témoigne cette soirée où Ancel plaide auprès de ses camarades pour ne pas se rendre au pot d’un gradé particulièrement impitoyable. L’un après l’autre, les futurs officiers quittent le dortoir pour se rendre à la sauterie. On y croise Thierry Burkhard, l’actuel chef d’état-major des armées, diplômé de cette promotion, la dernière à envisager la guerre face à l’URSS, ou le général Jean-Louis Georgelin, affublé d’un alias transparent.
L’Express : Pourquoi raconter votre promotion de Saint-Cyr près de quarante ans après ?
Guillaume Ancel : Parce que ce récit est toujours d’actualité. Saint-Cyr est un bocal étanche à la société depuis Napoléon. Cette école n’évolue que très doucement. Ces souvenirs de 1985,...
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02/02 - "Désavoué" par Oudéa-Castéra, le recteur de l’académie de Paris démissionne
Le recteur de Paris Christophe Kerrero a annoncé, vendredi 2 février, quitter ses fonctions dans une lettre aux personnels de l’académie, sur fond d’échec de son projet de réforme des classes préparatoires dans la capitale destiné à introduire davantage de mixité sociale.
Cette décision rarissime pour un recteur, celui de Paris est considéré comme l’un des plus hauts cadres de l’Education nationale, survient après la suspension mercredi par le ministère de l’Education d’un projet du rectorat visant à fermer plusieurs classes préparatoires à la rentrée 2024 et en ouvrir trois autres à vocation "plus sociale" dont l’une au lycée Henri-IV pour des futurs professeurs des écoles et deux pour des lycéens professionnels.
Selon une source proche du rectorat, "M. Kerrero ne pouvait pas continuer à porter la carte scolaire après que la ministre Oudéa-Castéra l’a désavoué sans l’en prévenir dans une instance qui est le Conseil supérieur de l’éducation".
"Je quitte aujourd’hui mes fonctions de recteur de l’académie de Paris, quand notre Ecole est en proie au doute et que la situation exige pourtant une mobilisation de chacun de ses acteurs", écrit Christophe Kerrero dans sa lettre aux personnels de l’académie.Toutes les mesures sont "soutenues et financées"
Dans un message transmis à la presse, l’entourage d’Amélie Oudéa-Castéra indique que "la ministre prend acte de sa décision et remercie Christophe Kerrero pour son action et son engagement reconnus en faveur de l’Education nationale". "Toutes les mesures de soutien des élèves...
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02/02 - Sanctions contre des colons israéliens : qui est visé par le décret de Joe Biden ?
C’est une mesure rare prise par les Etats-Unis contre son allié le plus proche au Moyen-Orient. Après les restrictions de visa contre des colons israéliens extrémistes, annoncées en décembre dernier, les Américains ont cette fois dévoilé les premières sanctions financières contre des colons israéliens extrémistes accusés de violences à l’encontre de Palestiniens en Cisjordanie occupée.
"La situation en Cisjordanie, en particulier les niveaux élevés de violence des colons extrémistes, les déplacements forcés de personnes et de villages, et la destruction de biens, a atteint des niveaux intolérables et constitue une menace grave pour la paix, la sécurité et la stabilité de la Cisjordanie, de Gaza, d’Israël et la région du Moyen-Orient", écrit Joe Biden dans un décret présidentiel.
"Ces actions compromettent les objectifs de la politique étrangère des Etats-Unis, y compris celui d’une solution à deux Etats" israélien et palestinien, et représentent à ce titre "une menace pour la sécurité nationale des Etats-Unis", ajoute le président américain dans ce texte lui octroyant l’autorité de prendre des sanctions.Quatre colons visés
Les nouvelles sanctions américaines visent dans un premier temps quatre Israéliens, qui seront interdits de séjour aux Etats-Unis et leurs avoirs éventuels gelés, selon un communiqué du département d’Etat.
Parmi eux figure David Chai Chasdai, accusé d’avoir fomenté une émeute dans la ville palestinienne de Huwara, au sud de Naplouse, ayant entraîné la mort d’un civil palestinien. Ou encore Yinon...
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02/02 - Attentat déjoué en Suède contre l’ambassade d’Israël : une enquête pour "crime terroriste"
Les combats entre l’armée israélienne et le Hamas palestinien font toujours rage ce vendredi dans la bande de Gaza en dépit de "premiers" signes laissant entrevoir une nouvelle trêve et la libération d’otages, après bientôt quatre mois de guerre.
Dans la nuit de jeudi à vendredi, des témoins palestiniens ont fait état de raids israéliens dans le centre et le sud de la bande de Gaza, notamment dans le secteur de Khan Younès, deuxième ville du territoire où se concentrent ces dernières semaines les opérations israéliennes. Le ministère de la Santé du Hamas a dénombré au moins 105 civils tués dans la soirée et la nuit à travers Gaza.
Les infos à retenir
⇒ Les Etats-Unis prennent des sanctions contre des colons israéliens
⇒ Le Hamas donne une "première confirmation positive" à une proposition de pause humanitaire
⇒ La Belgique convoque l’ambassadrice d’Israël après des frappes sur ses bureaux à GazaSuède : l'attentat déjoué contre l'ambassade d'Israël, possible "crime terroriste"
Les services de renseignement suédois (Säpo) ont annoncé vendredi avoir ouvert une enquête pour "crime terroriste" après la tentative d'attentat déjoué contre l'ambassade d'Israël en Suède mercredi.
"L'enquête préliminaire ouverte par la police le 31 janvier (...) a été reprise par les services de renseignement suédois", ont-ils indiqué dans un communiqué, en précisant que "la qualification pénale a(vait) été changée en crime terroriste".Irak : le groupe Al-Noujaba veut poursuivre les attaques contre les soldats américains
Le mouvement irakien...
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02/02 - Oudéa-Castera "ne songe pas à démissionner" : ses confidences à TF1
Elle est de plus en plus fragilisée. Mais la ministre Amélie Oudéa-Castéra, prise dans une série de polémiques après des déclarations controversées sur l'école publique, "ne songe pas à démissionner", a-t-elle affirmé, vendredi 2 février, sur TF1.
Interrogée sur les garanties qui avaient pu lui être données par l'Elysée et Matignon sur son maintien en poste, elle a éludé la question en soulignant que "rien n'est garanti pour personne".Le début n'a pas été "bon"
Au lendemain d'une grève qui a mobilisé un enseignant sur cinq, Amélie Oudéa-Castera a reconnu que ses premiers pas à la tête d'un super ministère rassemblant l'Education nationale, la Jeunesse, les Sports, les Jeux Olymiques ne se sont pas bien déroulés : "le début n'a pas été bon, évidemment", a-t-elle déclaré.
"Je ne songe pas à démissionner", Amélie Oudéa-Castéra dans #BonjourLaMatinaleTF1 pic.twitter.com/Uys9G5Rvhn— TF1Info (@TF1Info) February 2, 2024
Au lendemain d'une grève intersyndicale qui a mobilisé un enseignant sur cinq, Amélie Oudéa-Castéra a reconnu que ses premiers pas à la tête d'un super ministère rassemblant l'Education nationale, la Jeunesse, les Sports, les Jeux Olympiques ne se sont pas bien déroulés: "le début n'a pas été bon, évidemment", a-t-elle déclaré. Mais "ce qu'il faut regarder, c'est la manière dont j'ai commencé à avancer depuis trois semaines", a-t-elle poursuivi.
"Je ne songe pas à démissionner", a affirmé Amélie Oudéa-Castéra. Sur France 2 mi-janvier, elle avait pourtant affirmé y avoir déjà songé. "Je suis dans l'action...
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02/02 - La Corée du Nord poursuit ses "préparatifs de guerre"
La tension monte à nouveau dans la région. La Corée du Nord a tiré, vendredi 2 février, plusieurs missiles de croisière en direction de la mer Jaune, selon l'armée sud-coréenne, poursuivant ses essais d'armes au moment où le pays affirme intensifier ses "préparatifs de guerre".
"L'armée a détecté de multiples missiles de croisière non identifiés autour de 11H00 (02H00 GMT)", tirés vers la mer au large de la côte ouest de la péninsule, a déclaré l'état-major interarmées sud-coréen, qui a dit surveiller de près "tout nouveau signe d'activité supplémentaire" en Corée du Nord. Il s'agit de la troisième série de tirs de missiles de croisière par la Corée du Nord cette semaine, en pleine escalade des tensions entre Séoul et Pyongyang.
Mardi, la Corée du Nord avait procédé au tir d'essai de ce qu'elle a présenté comme un missile de croisière stratégique. Deux jours plus tôt, le dirigeant Kim Jong Un avait personnellement supervisé un test de ce que Pyongyang a affirmé être deux missiles de croisière de nouvelle génération lancés à partir d'un sous-marin. En janvier, la Corée du Nord avait déjà annoncé avoir testé un "système d'armement nucléaire sous-marin" et un missile balistique hypersonique à combustible solide, après une année 2023 marquée par de très nombreux tests d'armement."Nouveau plan géant"
Les essais de missiles de croisière, qui volent dans l'atmosphère, ne tombent pas sous le coup des sanctions infligées par l'ONU à la Corée du Nord. Et ce contrairement aux missiles balistiques, dont la trajectoire s'effectue...
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02/02 - Christian Clavier, l’icône "réac mais sympa" qui divise les Français
Un lundi soir maussade de décembre. A l’Assemblée nationale, une motion de rejet vient de frapper le projet de loi sur l’immigration, nul ne sait s’il peut encore être sauvé ni à quelles conditions, la crise couve entre la Macronie et la droite. A l’Elysée, l’atmosphère est tout autre. Emmanuel Macron dont on dit le second quinquennat en panne d’inspiration, en manque de majorité et de projets, s’accorde une pause. Loin des régularisations par le travail, des OQTF et autre AME, il remet à Christian Clavier les insignes d’officier de la Légion d’honneur. "Vous avez été le grand et le gueux, splendide et misérable, corse et versaillais, tous les âges et tous les visages de la France", lance le président de la République au comédien devant Thierry Lhermitte, Marie-Anne Chazel et quelques autres figures du divertissement hexagonal.
D’une phrase, Emmanuel Macron a résumé le personnage. De ses premières apparitions dans Les Bronzés à la fin des années 1970 jusqu’à Cocorico, son dernier film réalisé par Julien Hervé, en salles le 7 février, Christian Clavier est, depuis quarante ans, l’idole de la France qui s’amuse. Une France d’hier et d’aujourd’hui, une France d’ici ou d’ailleurs aux contours mouvants. Une France populaire qui adore son cinéma aux décors bourgeois de province. Une France qui rit pour oublier le dramatique de l’actualité. Lorsqu’en avril 2022, TF1 écourte, pour la première fois de son histoire, sa soirée électorale au premier tour de l’élection présidentielle, elle diffuse Les Visiteurs. Toutes époques...
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02/02 - La CIJ se déclare compétente pour juger une affaire sur l’invasion de l’Ukraine
Deux humanitaires français ont été tués jeudi dans le sud de l’Ukraine lors d’un bombardement russe, Paris dénonçant un acte de "barbarie" de Moscou. Les deux victimes ont péri lors d’une frappe sur Beryslav, petite commune située sur la rive nord du fleuve Dniepr, près de la ligne de front, a communiqué vendredi 2 février le ministère français des Affaires étrangères.
Les infos à retenir
⇒ Deux Français tués dans une frappe russe en Ukraine
⇒ L’aide de l’UE envoie un signal clair à la Russie, dit Zelensky
⇒ L’Ukraine doit se préparer à une baisse de l’aideLa CIJ se déclare en grande partie compétente pour juger une affaire sur l’invasion de l’Ukraine
La plus haute juridiction de l'ONU a déclaré ce vendredi qu’elle était compétente pour statuer sur la plupart des aspects d’une affaire portée par l’Ukraine concernant l’invasion russe lancée en 2022, Kiev exigeant des réparations.
L’Ukraine a intenté la procédure contre la Russie devant la Cour internationale de justice (CIJ), qui siège à La Haye, quelques jours seulement après le début de l’invasion.Deux Français tués dans une frappe russe en Ukraine
Deux "volontaires" français ont été tués et plusieurs autres personnes ont été légèrement blessées jeudi lors d’une frappe russe à Beryslav, près de Kherson dans le sud de l’Ukraine, a annoncé un responsable ukrainien. "Des volontaires étrangers ont été tués et blessés à cause d’une frappe ennemie sur Beryslav", a écrit sur Telegram le gouverneur de la région de Kherson, Oleksandr Prokoudine.
"L’armée russe a tué deux citoyens...
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02/02 - Agriculteurs en colère : la plupart des barrages ont été levés
Une décrue, mais pas encore l’épilogue : des agriculteurs ont suivi le mot d’ordre de la FNSEA et des Jeunes agriculteurs (JA), majoritaires, à lever les blocages après une série de concessions gouvernementales. Mais certains veulent poursuivre le mouvement.
Les infos à retenir
⇒ Fin du blocage sur plusieurs axes routiers
⇒ Le convoi d'agriculteurs du Lot-et-Garonne reprend la route vers le sud-ouest
⇒ La Confédération paysanne a appelé jeudi à "poursuivre la mobilisation"Les endroits où les barrages sont levés…
La levée des barrages d'agriculteurs se poursuit ce vendredi. Des signes de détente se sont multipliés avec notamment la fin du blocage du pont de Cheviré franchissant l’embouchure de la Loire à Nantes (Loire-Atlantique) ou encore le départ des agriculteurs des barrages qui coupaient l’A6 au niveau du péage de Villefranche-sur-Saône au nord de Lyon ou l’A81 entre Le Mans et la Bretagne.
En soirée, les préfectures ont fait état de levées de barrages un peu partout dans le pays, ou à tout le moins d’allègements, même si des blocages ponctuels ont persisté, selon Matignon. Au niveau national jeudi à 19 heures, on a constaté une "décrue très lente" des barrages, a indiqué une source policière à l’AFP, même "s’il ne faut pas interpréter cette lenteur autrement que comme un côté un peu veillée d’armes et communion des agriculteurs qui se sont battus pendant une dizaine de jours pour obtenir des garanties".
Dans les Yvelines, sur la N12, le nombre de véhicules impliqués dans le blocage a fortement diminué depuis...
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02/02 - Paris 2024 : ces entreprises qui misent sur les athlètes
Laëtitia Guapo veut sa revanche. Après la "médaille en chocolat" de son équipe de basket-ball à trois au JO de Tokyo, cette championne, en sélection nationale depuis 2019, a vu sa motivation redoubler. Encore faut-il avoir les moyens de ses ambitions. Prof d’EPS dans le secondaire, cette Clermontoise de 28 ans est en disponibilité, non rémunérée. Or, pour préparer au mieux Paris 2024, elle doit s’entourer de préparateurs et d’une diététicienne. L’argent est le nerf de la guerre pour ceux qui visent l’or. Depuis les derniers Jeux olympiques, elle peut compter sur la Caisse d’épargne Auvergne-Limousin, qui la soutient au travers du pacte de performance. Un dispositif public cousu main pour inciter les entreprises à financer les champions tricolores.
Créé dans le cadre de la loi du 27 novembre 2015, il visait à protéger le sportif de haut niveau, en amont des JO de Rio, en 2016. A l’époque, un rapport avait montré que 60 % des athlètes étaient en situation de précarité. "Mais, après les Jeux, beaucoup de sociétés se sont désengagées, déplorant un manque d’exposition et de retour d’image. Dans ce contexte, et afin de construire une action de mécénat, Thierry Braillard, alors secrétaire d’Etat chargé des Sports, a transféré le pacte de performance à la Fondation du sport français", explique Charlotte Feraille, déléguée générale de cette organisation. A la clé pour les entreprises, une défiscalisation des dons versés à la fondation à hauteur de 60 %. "Les entreprises sont autorisées à faire l’écho de leur contribution, dans...
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02/02 - Hongrie : quand Orban s’inspire de Poutine pour museler ses détracteurs
C’est l’arme fatale de Viktor Orban pour remporter les élections européennes et municipales, en juin prochain. Lancé par l’exécutif hongrois ce 1er février, l’Office de protection de la souveraineté - une émanation de la "loi souveraineté", votée à Budapest le 12 décembre dernier - a une mission claire : identifier les risques d’ingérence étrangère. Les contrevenants encourent jusqu’à trois ans de prison.
Cette initiative rappelle furieusement la législation russe de 2012 sur les "agents de l’étranger", qui cible organisations, opposants et journalistes accusés d’agir aux ordres de l’Occident. Déjà, les détracteurs hongrois craignent un muselage de l’opposition, de la société civile et des derniers médias critiques du pouvoir. Ce n’est d’ailleurs pas la première fois qu’une telle tentative se produit. En avril 2017, une loi contre les ONG recevant des fonds extérieurs visait (déjà) les "influences étrangères". Mais Budapest dût abroger le texte, cassé par la Cour de justice de l’Union européenne.
Sept ans plus tard, rebelote. Le 18 janvier, une résolution européenne demandant plus de sévérité envers les dérives hongroises a été prononcée. L’eurodéputé finlandais de centre droit Petri Sarvamaa (PPE), corapporteur du texte, redoute que cette loi controversée sur la souveraineté et cet Office de protection "n’ouvre la voie à de nouvelles violations de l’Etat de droit et des droits fondamentaux, faute de contrôle juridique adéquat"."Emettre des préconisations"
A la tête de cette "agence de défense de la souveraineté", Tamas Lanczi,...
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02/02 - Livres : Hisham Matar, son grand roman sur l’exil et l’amitié
Janvier 2024, St. James Square, Londres. Hisham Matar pointe du doigt le n°5, là où siégeait jadis l’ambassade libyenne, mais pas question de s’approcher de trop près. Superstition ? Délicatesse envers les onze blessés qui tombèrent sous les balles des mitraillettes de trois agents du colonel Mouammar Kadhafi ? Sans parler de la jeune policière, Yvonne Fletcher, qui mourut ce jour-là… C’était le 17 avril 1984, le pouvoir libyen réprimait ainsi dans le sang une manifestation d’exilés réclamant la démocratie.
Le romancier anglo-libyen Hisham Matar n’était pas présent, bien sûr. Il avait alors 13 ans et vivait au Caire, auprès de son père, Jaballa Matar, farouche opposant au régime, mais quelques-uns des blessés étaient des intimes de sa famille et l’événement a durablement ébranlé la communauté libyenne. Il en fait aujourd’hui l’acmé de son superbe roman, Mes amis, 488 pages à la structure impeccable et au style d’une élégance suprême, qui racontent la force de l’amitié, la dureté de l’exil, les impondérables du destin et l’agonie d’un pays qui, de la dictature de Kadhafi (1969-2011) au chaos de l’après-Printemps arabe, n’aura connu que violence et corruption.
Fait peu commun, Mes amis a paru simultanément en France et dans les pays anglo-saxons. Et tout est allé très vite. Alors que l’on retrouve Hisham, les titres les plus prestigieux - le New York Times, le Financial Times, The Bookseller, The Guardian, etc. - l’ont d’ores et déjà encensé, et ses confrères, Colm Toibin, Claire Messud, Elif Shafak, Juan Gabriel Vasquez,...
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02/02 - Qu’est-ce que l’AI Act ? L’Express vous explique tout
Dans cet épisode de La Loupe, Maxime Recoquillé, journaliste à la rubrique Tech de L’Express décortique l’AI Act, actuellement en négociations à Bruxelles.
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L’équipe : Mathias Penguilly (écriture et présentation) et Jules Krot (montage et réalisation).
Crédits : AFP, B smart, Datacraft, Europe 1, France Culture
Musique et habillage : Emmanuel Herschon/Studio Torrent
Crédits image : Josh Edelson/AFP
Logo : Anne-Laure Chapelain/Benjamin Chazal
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Mathias Penguilly : L’AI Act, on l’a déjà évoqué dans de précédents épisodes de La Loupe et je sais donc qu’il s’agit d’un texte de loi européen. Pour le décortiquer, j’appelle Maxime Recoquillé, journaliste à la rubrique Tech de L’Express… Maxime, qu’est-ce qu’il contient ce texte ?
Maxime Recoquillé : Il contient plusieurs dispositions qui visent à protéger les utilisateurs des dérives potentielles de l’intelligence artificielle. Mais ces dispositions ne font pas consensus, je vais t’expliquer pourquoi…
Pour aller plus loin :
AI Act, le compromis qui ne plaît à personne : overdose réglementaire et lamentations françaises
Intelligence artificielle : l’AI Act, l’usine à gaz de l’Europe
AI Act : un compromis et de rares...
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02/02 - Guerre en Ukraine : l’économie résiste, les finances accusent le coup
En 2024, le PIB de l’Ukraine sera de 25 % inférieur à ce qu’il était avant la guerre. Ce chiffre spectaculaire s’explique principalement par l’occupation de 15 % du pays par les Russes - des territoires industriels désormais sinistrés économiquement - et par la diminution de la population active, qui était de 18 millions de personnes avant le conflit. Depuis le début de la guerre, le ministère de la Défense annonce que 700 000 personnes ont été mobilisées dans l’armée, 100 000 dans la police, 90 000 dans la protection des frontières. Les prochaines mobilisations pourraient concerner 500 000 autres personnes. D’après les Nations unies, près de 30 000 civils ont été tués hors des territoires occupés - ces chiffres n’incluent pas, par exemple, le massacre de Marioupol. Et pas loin de 8 millions de personnes, essentiellement des femmes et des gens âgés, ont quitté le pays. La population devrait néanmoins augmenter de nouveau cette année en raison du retour de certains Ukrainiens dans leur patrie.Plus d’hommes sur le front ou dans les usines ?
Le défi de l’économie ukrainienne est similaire à son défi militaire. L’armée doit repousser les Russes avec moins d’hommes, moins de matériel, moins de munitions. L’économie du pays doit rester dynamique avec moins de capital humain. Les entreprises ont perdu 10 à 20 % de leurs effectifs du fait de la mobilisation. Or, l’économie doit générer des revenus pour faire vivre les Ukrainiens, financer l’effort de guerre, réparer les infrastructures détruites par l’ennemi, limiter sa...
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01/02 - Plan de trêve à Gaza : le Hamas donne une "confirmation préliminaire positive"
Les efforts s'intensifient en vue d'un cessez-le-feu entre Israël et le Hamas dans la bande de Gaza. Le mouvement islamiste palestinien a donné une "première confirmation positive" à une proposition de trêve et de libération d'otages détenus dans le territoire palestinien, a déclaré ce jeudi 1er février le porte-parole du ministère des Affaires étrangères du Qatar. "La réunion de Paris a permis de consolider les propositions (...) Cette proposition a été approuvée par la partie israélienne et nous avons maintenant une première confirmation positive de la part du Hamas", a déclaré Majed al-Ansari, en référence à une réunion le week-end dernier entre représentants américains, israéliens, qataris et égyptiens en France.
"Le chemin à parcourir est encore très difficile. Nous sommes optimistes parce que les deux parties ont accepté les prémisses qui conduiraient à une prochaine pause. Nous espérons que dans les deux prochaines semaines, nous serons en mesure de partager de bonnes nouvelles à ce sujet", a-t-il ajouté. Une source du Hamas à Gaza a toutefois déclaré à l'AFP qu'il n'y avait toujours pas de consensus sur la proposition.Un plan en trois phases
Le chef du Hamas, Ismaïl Haniyeh, qui vit en exil au Qatar, est attendu en Egypte ce jeudi ou vendredi pour discuter d'un nouvel arrêt des combats, près de quatre mois après le début de la guerre déclenchée par l'attaque sanglante de son mouvement contre Israël le 7 octobre. Ces pourparlers doivent porter sur une proposition issue d'une récente réunion à Paris entre...
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01/02 - Agriculteurs : à Bruxelles, Emmanuel Macron réclame un "Egalim européen"
"Nous devons profondément changer les règles". Depuis Bruxelles, Emmanuel Macron a pris la parole en pleine crise du monde agricole, après une réunion des 27 chefs d’Etat de l’Union européenne. Alors que son gouvernement a annoncé un peu plus tôt ce jeudi 1er février des mesures à l’échelon français pour apaiser la situation et que la FNSEA a appelé à lever les blocages, le président de la République a détaillé les dispositions prévues ou négociées au niveau de l’UE, l’une des cibles principales des agriculteurs. "Il faut une Europe plus forte et plus concrète pour aider nos agriculteurs", a assuré Emmanuel Macron. Retour sur les déclarations du chef de l’Etat.Macron appelle à un "Egalim européen"
Emmanuel Macron a appelé à la mise en place d’un "Egalim européen", évoquant un "combat européen à mener" pour "s’assurer au niveau de l’Europe qu’il n’y a pas un contournement de ce que nous avons fait au niveau français par ces grandes centrales d’achat européennes". "Il faut une Europe plus forte pour protéger le revenu de nos agriculteurs", a ajouté le chef de l’Etat.Vers une "force européenne de contrôle sanitaire et agricole" ?
Le chef de l’Etat a demandé "la mise en place d’une force européenne de contrôle sanitaire et agricole" pour "éviter" la "concurrence déloyale" entre pays membres de l’Union européenne.L’UE va instaurer un contrôle des importations de céréales ukrainiennes
Emmanuel Macron a affirmé que les importations de céréales ukrainiennes seraient aussi concernées par un "mécanisme de sauvegarde renforcé" au...
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01/02 - Aides à l’Ukraine : l’UE s’accorde sur une enveloppe de 50 milliards d’euros
Le suspens a finalement été de courte durée. Dès le début du sommet du sommet des dirigeants des 27 Etats membres de l’Union européenne, jeudi 1er février, le Conseil européen indiquait avoir trouvé un accord pour une aide financière à l’Ukraine.
Résultat : "une enveloppe supplémentaire de 50 milliards d’euros pour soutenir l’Ukraine dans le cadre du budget de l’UE", a annoncé le président du Conseil européen, Charles Michel, sur le réseau social X. Une aide prévue sur quatre ans, comprenant 33 milliards de prêts et 17 milliards de dons. Ce budget européen révisé devrait être voté plus tard dans le mois au Parlement européen.
Une décision saluée comme une "victoire commune" par le président ukrainien, Volodymyr Zelensky. La guerre déclenchée par la Russie en février 2022 a fortement affecté l’économie ukrainienne. "Dès le mois de mars, le pays manquera de liquidités, selon les organisations financières internationales", précise la correspondante de L’Express à Bruxelles, Isabelle Ory. Le soutien de l’UE doit permettre à l’Ukraine de "maintenir sa stabilité macrofinancière, favoriser son redressement et moderniser le pays, tout en mettant en œuvre des réformes essentielles sur la voie de son adhésion à l’UE", selon la Commission européenne. Une aide des Etats-Unis à l’Ukraine est par ailleurs toujours bloquée au Congrès américain.
L’enthousiasme de Kiev et Bruxelles contraste toutefois avec la réaction du Premier ministre hongrois, Viktor Orban. Celui qui bloquait jusqu’ici cette aide de 50 milliards d’euros a annoncé sur...
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01/02 - Le SMS salé de Rachida Dati à un sénateur, l’oubli d’Amélie Oudéa-Castéra
Ce second quinquennat à nul autre pareil est loin d’être terminé, pourtant, 2027 et sa cohorte de candidats putatifs s’avancent déjà. Ce dernier remaniement avec Gabriel Attal à sa tête – et qui remet en selle Rachida Dati – en est un nouveau tournant. En coulisses, les uns apprennent à esquiver les croche-pattes, les autres se familiarisent avec l’art du complot, bref, tout le monde prépare l’après-Emmanuel Macron avec rigueur et détermination. Le service politique de L’Express propose de vous aider à suivre, grâce à un rendez-vous hebdomadaire sur notre site Internet, les progrès de ces ambitieux qui espèrent gravir, vite et sans se blesser, les marches du pouvoir.De l’envie au besoin
"Besoin d’Europe" : les macronistes ont leur slogan pour la prochaine campagne des élections européennes. "Il y a quelques années, nous aurions plutôt dit ‘’Envie d’Europe", reconnaît un proche du chef de l’Etat. Un glissement lexical lourd de sens. La tête de liste Renaissance, qui devait initialement être dévoilée en janvier, sera annoncée dans la foulée de la séquence changement de gouvernement, pour tenter de profiter de la dynamique politique suscitée par la nomination de Gabriel Attal.Borne-Darmanin : dites-le avec des fleurs
Elisabeth Borne a eu du mal à y croire : au soir de son renvoi de Matignon par Emmanuel Macron, elle a reçu un immense bouquet de fleurs de la part de… Gérald Darmanin. Elle et le ministre de l’Intérieur n’avaient pas toujours eu des relations faciles mais, dans la dernière période, l’hôte de Beauvau...
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01/02 - Poutine : la déclaration financière (douteuse) du président russe
A quelques semaines de l’élection présidentielle russe, la Commission électorale centrale (CEC) de Russie a publié, ce mardi 30 janvier, un document révélant le patrimoine financier de Vladimir Poutine - officiellement candidat depuis le 29 janvier.
Un appartement de 77 m², un garage de 18 m² à Saint-Pétersbourg, deux voitures GAZ M-21 fabriquées en 1960 et 1965, une caravane de camping de 1987, une Lada Niva de 2009… A ces biens matériels s’ajoutent des économies de 54,5 millions de roubles (environ 560 000 euros) réparties sur dix comptes bancaires russes, ainsi que 230 actions de la Banque de Saint-Pétersbourg, évaluées à 280,49 roubles (2,88 euros) chacune.
Enfin, le document, relayé par le média belge HLN, précise que le président russe a gagné 67,6 millions de roubles (694 421 euros) au cours des six dernières années - comptabilisant son salaire, des titres et dépôts bancaires, des pensions militaires et civiles, ainsi que des ventes de propriétés.
Sur le papier, la déclaration de Poutine surprend par sa modestie, tant elle détone des précédentes enquêtes et des estimations du magazine Forbes en 2022, selon lequel Vladimir Poutine serait l’un des hommes les plus riches du monde avec une fortune de quelque 200 milliards d’euros.Un palais de 17 000 m²
En 2022, une enquête d’un consortium de journaliste d’investigation "Organized Crime and Corruption Reporting Project" (OCCRP) avait mis en lumière des éléments cachés de la fortune présidentielle en faisant le lien entre Vladimir Poutine et une coopérative...
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01/02 - Invader : son business, ses fans, la Lune… Les confidences de la star du street art
L’adresse se transmet comme un secret, du bout des lèvres. Presque un cadeau à celui qui saura l’apprécier. Le croisement de la rue du Bac et de la rue de Grenelle. En un clin d’œil, nous y voilà, au cœur du très prisé VIIe arrondissement de Paris : un bel alignement de façades blondes haussmanniennes, une brasserie chic. Dans un angle du carrefour, une pharmacie toise une supérette de quartier. En face, une droguerie branchée où le savon noir coûte aussi cher qu’une bouteille de bourgogne aligoté. Il faut lever la tête, humer l’air, laisser le regard dériver pour accrocher enfin une touche de couleur. Là, une grande mosaïque dans les tons brun et vert sapin – un symbole peace and love géant - s’étale sur le mur ardoise, quelques mètres au-dessus d’un trou béant entouré de barrières de chantier, comme il en pullule dans la capitale. Nom de code : PA_1499, pour la 1 499e œuvre parisienne de l’artiste français de street art le plus connu au monde.
Dans la nuit du 16 au 17 janvier, alors qu’un voile neigeux glaçait les trottoirs parisiens, Invader s’est livré à sa dernière opération commando : pas d’autorisation, une grande échelle plaquée contre le mur, et le voici en train de coller à toute vitesse des carreaux de céramique, pour accoucher de l’une de ces fresques murales qui ont fait, au fil des années, sa notoriété. Presque une récréation avant la très grande exposition qu’il inaugurera à la mi-février dans les anciens locaux désaffectés du journal Libération : 3 500 mètres carrés, sur 9 plateaux. Sur chacun d’entre...
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01/02 - Cancer : vers une explosion du nombre de cas en 2050 ?
35 millions de nouveaux cas de cancers en 2050, soit 77 % de plus qu’actuellement. Telles sont les sombres estimations de l’agence de lutte contre le cancer de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), publiés ce jeudi. En 2022, le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) estime que 20 millions de nouveaux cas ont été détectés et que 9,7 millions de personnes sont décédées de la maladie dans le monde.
"L’augmentation rapide de la charge mondiale du cancer reflète à la fois le vieillissement et la croissance de la population, ainsi que les changements dans l’exposition de la population à des facteurs de risque", peut-on lire dans le rapport du CIRC publié quelques jours avant la Journée mondiale contre le cancer, ce dimanche.
En cause, notamment, le tabac, l’alcool et l’obésité, mais également la pollution de l’air. Ainsi, selon Santé publique France, 40 000 décès par an en France sont attribuables aux particules fines (PM2.5).
Le CIRC met également en évidence les lacunes de certains pays concernant la lutte contre cette maladie. Seuls 39 % des pays participants à l’étude du CIRC "couvraient les bases de la gestion du cancer dans le cadre de leurs services de santé proposés à tous les citoyens", complexifiant l’accès aux soins pour les populations concernées.Importance du diagnostic précoce
Par ailleurs, l’enquête révèle de fortes inégalités entre les pays dans le traitement et le diagnostic des cancers. Par exemple, dans un pays à faible indice de développement humain (IDH, un indice fondé sur...
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01/02 - Mort de Michel Jazy : sa "tristesse irrémédiable" aux JO 1964 racontée par Philippe Delerm
Star de l’athlétisme français dans les années 1960, le demi-fondeur Michel Jazy est décédé ce jeudi 1er février à l’âge de 87 ans. Double champion d’Europe, vice-champion olympique sur 1500 mètres en 1960, Michel Jazy a détenu neuf records du monde en demi-fond pendant sa carrière et ses exploits avaient suscité un immense engouement populaire. Vedette du sport français à l’époque, au côté du cycliste Jacques Anquetil, il a brillé du 800 au 5000 mètres.
Dans un article publié par L’Express le 9 janvier dernier, l’écrivain Philippe Delerm se souvenait des Jeux de Tokyo en 1964 et de la défaite de Michel Jazy, le grand favori. De sa "tristesse irrémédiable". "On n’aimait pas forcément les vainqueurs, cette année-là. On aimait Raymond Poulidor, battu de justesse dans le Tour de France. On aimait Christine Caron. On aimait Michel Jazy", écrit-il."On aimait la tristesse
1964. L’année de mes 13 ans. La première année de ma passion pour le sport. L’année des JO de Tokyo. L’année de la mélancolie. L’année Jazy. C’est peu dire qu’on les attendait, ces Jeux de l’empire du Soleil-Levant. Toute l’année, toutes ces couvertures. Les magazines sportifs, bien sûr. Mais aussi celles de Paris Match. Et deux vedettes incontestées : Kiki Caron, Michel Jazy. Christine Caron, la toute fraîche adolescente – mais à l’époque, les nageurs étaient souvent adolescents. Et pour Jazy, l’âge de la maturité, la victoire presque promise dans le 5 000 mètres. Devancée par Kathy Ferguson, qui battit le record du monde du 100 mètres dos, Christine aura un...
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01/02 - Réforme de l’AME : comment le gouvernement a piégé LR
Il en va des accords politiques comme des contrats d’assurance. Il faut les lire avec attention avant de les signer : en décortiquer chaque mot, déceler le sens caché de la moindre virgule. La clarté est gage de sécurité, l’équivoque est un danger. Tel un banquier peu scrupuleux, le gouvernement a tendu un piège aux Républicains (LR) sur l’épineux dossier de l’Aide Médicale d’Etat (AME). Après avoir fait miroiter à la droite une évolution législative du dispositif d’accès aux soins des personnes en situation irrégulière, l’exécutif a refermé la porte avec brutalité. La réforme se fera par "voie réglementaire", a annoncé mardi 30 janvier Gabriel Attal lors de sa déclaration de politique générale. Oublié, le débat parlementaire espéré par la droite. Le président des Républicains Éric Ciotti dénonce une "trahison de la parole donnée". Mais qui l’entend crier ? LR a encore été roulé dans la farine.
En politique, la solidarité cesse là ou les intérêts divergent. En décembre 2023, l’heure est à la convergence. Le gouvernement et Les Républicains (LR) sont alors engagés dans un bras de fer autour du projet de loi immigration. L’exécutif écrit le texte sous la dictée de son exigeant partenaire, après le vote d’une motion de rejet contre la copie gouvernementale. La négociation se cristallise sur l’AME. La droite souhaite la transformer en Aide médicale d’urgence (AMU), dispositif moins coûteux et plus restrictif. Le gouvernement y est réticent : sa majorité n’acceptera pas cette mesure, elle qui doit déjà avaler tant de couleuvres....
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01/02 - Pesticides : qu’est-ce que le plan "Ecophyto" suspendu par le gouvernement ?
Il s’agissait d’une revendication importante d’une partie du monde agricole, à laquelle l’exécutif a répondu ce jeudi 1er février. Le gouvernement a annoncé qu’il allait "mettre en pause" le plan Ecophyto, qui doit fixer des objectifs de baisse d’usage des pesticides et qui cristallise la colère des producteurs de grandes cultures.
"Nous allons donc remettre sur l’ouvrage le plan Ecophyto, le mettre donc en pause, le temps d’en retravailler un certain nombre d’aspects, de le simplifier", a déclaré le ministre de l’Agriculture Marc Fesneau lors des nouvelles annonces du gouvernement pour apaiser la grogne du monde agricole. Le Premier ministre Gabriel Attal avait dit un peu plus tôt qu’Ecophyto serait "mis à l’arrêt le temps de mettre en place un nouvel indicateur". L’indicateur central du plan, le Nodu, qui mesure l’usage des molécules par les exploitants, est en effet contesté par une partie des organisations agricoles.Un "scandale" pour la Confédération paysanne
Une nouvelle stratégie gouvernementale, appelée "Ecophyto 2030" (ou "Ecophyto III) était en ce moment en consultation. Le troisième volet de ce plan visait à réduire de moitié l’utilisation des pesticides d’ici 2030 (par rapport à 2015-2017) et à accélérer la recherche de solutions alternatives. Ce plan avait été rejeté d’emblée par les producteurs de grandes cultures (céréales, graines à huile, sucre, betteraves).
Le premier Ecophyto, lancé en 2008, ambitionnait déjà de baisser de moitié en 10 ans l’utilisation des pesticides (herbicides,...
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01/02 - Agriculteurs : lois Egalim, "souveraineté alimentaire"… Les annonces du gouvernement
Pendant qu’Emmanuel Macron est au Conseil européen à Bruxelles ce jeudi où le sujet de la crise agricole est évidemment au cœur des discussions, Gabriel Attal a lui fait, ce jeudi 1 février, de nouvelles annonces pour les agriculteurs depuis Matignon. Alors que de premiers gages ont été donnés par la Commission européenne hier sur les jachères et les importations ukrainiennes, le Premier ministre a dévoilé de nouvelles mesures pour tenter de calmer la mobilisation, qui ne faiblit toujours pas.
Gabriel Attal avait reçu les principaux syndicats agricoles - FNSEA, Confédération paysanne, Coordination rurale -, afin de discuter de leurs revendications, alors que ses premières annonces de vendredi dernier étaient loin d’avoir convaincu la majorité du monde agricole. Objectif de "souveraineté alimentaire", 150 millions d’euros d’aide aux éleveurs, renforcement de la loi Egalim… Retour sur les nouvelles dispositions promises par le Premier ministre, accompagné du ministre de l’Economie Bruno Le Maire, le ministre de l’Agriculture Marc Fesneau et du ministre de la Transition écologique Christophe Béchu."Mieux reconnaître le métier d’agriculteur"
Afin de mieux reconnaître le métier d’agriculteur, le Premier ministre a annoncé "quatre actions concrètes". On retrouve tout d’abord l’inscription de "l’objectif de souveraineté alimentaire dans la loi" ainsi qu’un "rapport annuel sur la souveraineté alimentaire, dont le premier avant le Salon de l’agriculture".
Gabriel Attal a également annoncé qu’une "proposition de loi sur...
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01/02 - "Russiagate" : la plainte de Trump contre l’ex-espion Christopher Steele rejetée
Difficile de s’y retrouver dans les différentes affaires judiciaires de Donald Trump. La justice britannique a rejeté, ce jeudi 1er février, les poursuites engagées par l’ancien président américain contre l’ex-espion britannique Christopher Steele, dont le rapport controversé sur ses liens supposés avec la Russie avait provoqué une tempête politique en 2017. Le candidat à l’investiture républicaine pour la présidentielle américaine avait saisi la Haute Cour de Londres au nom de la loi sur la protection des données concernant ce document, qui compilait des renseignements bruts non vérifiés et évoquait notamment une supposée vidéo à caractère sexuel.
L’ancien président, âgé de 77 ans, avait intenté cette action à l’encontre de la société de renseignement privée de l’ancien espion britannique, Orbis Business Intelligence, et réclamait une indemnisation pour préjudice moral. "Il n’y a pas de raisons convaincantes" qui justifieraient la tenue d’un procès, a tranché la Haute Cour britannique jeudi, car que "quel que soit le bien-fondé de l’affirmation […] la demande d’indemnisation ou de versement de dommages et intérêts est vouée à l’échec". Selon la juge Karen Steyn, Donald Trump n’était pas en mesure de "formuler un recours viable qui aurait une réelle chance d’aboutir […] et a choisi de laisser s’écouler de nombreuses années", ce qui lui fait dire que l’ancien président cherchait surtout à "défendre sa réputation" par le biais de cette action.
Publié par le site internet Buzzfeed dix jours avant l’investiture de Donald Trump...
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01/02 - Comment la maternité continue de peser sur la carrière des femmes
Les femmes doivent-elles encore choisir entre maternité et carrière ? En tout cas, différentes études réalisées sur le sujet montrent que le fait d’être mère influe négativement sur l’emploi. Et ce, dans n’importe quel pays du monde.
Selon une nouvelle étude reprise par The Economist, seules 52 % des femmes âgées de 25 à 54 ans font partie de la population active - c’est-à-dire qu’elles sont en emploi ou au chômage -, contre 95 % pour les hommes appartenant à la même catégorie d’âge. Un écart qui s’explique notamment, d’après les chercheurs de la London School of Economics et de l’Université de Princeton qui ont réalisé l’étude, par la "peine de maternité". Il s’agit des difficultés, pour une femme, à réintégrer le marché du travail après un accouchement.
En moyenne, 24 % des femmes quittent la population active au cours de la première année suivant la naissance de leur premier enfant, rapporte le magazine britannique. Cinq ans plus tard, 17 % sont encore absents. Après dix ans, 15 % n’ont toujours pas retrouvé de travail, selon l’étude.Modifications dans l’organisation du travail des femmes
Ces difficultés concernent toutes les professions. En France, selon une étude de l’Insee publiée en 2020, les ouvrières sont particulièrement pénalisées : celles ayant des responsabilités familiales ne sont que 54 % à être en emploi, tandis que celles n’ayant aucun enfant à charge sont 74 % à travailler.
Pour les femmes cadres, une naissance implique une modification dans l’organisation de leur travail. Ainsi, 41 % des femmes cadres...
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01/02 - Biodynamie : "La sortie de Catherine Vautrin n’est plus tolérable"
Méconnaissance du dossier ou véritable éloge d’une pratique pseudoscientifique et ésotérique ? Invitée du Face à face sur BFMTV et RMC, le 31 janvier, Catherine Vautrin a fait la promotion de la biodynamie. Rappelons que l’agriculture biodynamique repose sur les écrits de l’occultiste autrichien Rudolf Steiner (1861-1925), fondateur de l’anthroposophie, qui préconisait notamment l’usage de potions à doses homéopathiques obtenues à partir de bouse de vache stockée dans des cornes. La sortie a d’autant plus fait réagir les milieux rationalistes que la ministre du Travail a également le portefeuille de la Santé. Pour Grégoire Perra, ancien anthroposophe devenu le principal contradicteur de la mouvance, ces propos de Catherine Vautrin confirment l’efficacité de la communication de l’anthroposophie. Mais il juge sévèrement cette prise de position venant d’une ministre de la Santé.
L’Express : Pour démentir l’image des "agriculteurs pollueurs", la ministre Catherine Vautrin a mis en avant les "procédés de biodynamie". Qu’en pensez-vous ?
Grégoire Perra : Catherine Vautrin connaît-elle réellement les pratiques de la biodynamie ? Elle connaît en tout cas le mot, et en pense du bien. Cela montre l’efficacité de la communication des anthroposophes, qui fait que les gens ont une bonne opinion de la biodynamie ou des écoles Steiner, alors qu’ils ne connaissent pas forcément leurs fondements. On pourrait comprendre cela de la part de simples citoyens pas bien renseignés sur la question. Mais, là, il s’agit d’une ministre. Or...
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01/02 - Deux minutes par jour, vraiment ? La vérité sur les Français et la lecture
"Sachez que les Français ne lisent que deux minutes par jour !" s’est exclamée Alba Ventura, éditorialiste de RTL, dans la matinale du 29 janvier, évoquant une situation "catastrophique". La France arriverait ainsi loin derrière l’Estonie, qui, avec ses treize minutes de lecture quotidienne, fait figure de championne européenne. Viennent ensuite la Finlande, la Pologne, la Hongrie, la Grèce, l’Allemagne, le Luxembourg, la Belgique, le Royaume-Uni, les Pays-Bas, l’Espagne, la Roumanie, l’Autriche, l’Italie… et, enfin, la France, dernière de ce classement tiré d’une enquête relayée par Eurostat et menée entre 2008 et 2015. Deux minutes par jour au pays de Voltaire, Balzac et Molière, cela a de quoi étonner ! D’autant que, dans son baromètre bisannuel de 2023, le Centre national du livre (CNL) indiquait que le temps consacré par les Français à lire des livres était de… quarante et une minutes par jour. Alors comment expliquer un tel écart ?
"Cette enquête d’Eurostat est très ancienne. De plus, elle se contente de mentionner avoir interrogé un échantillon de personnes de 20 à 74 ans, mais nous manquons d’informations plus poussées sur la méthodologie appliquée, sur la représentation en termes de sexes, d’âges, de catégories socio-professionnelles ou encore sur les questions posées", avance Etienne Mercier, directeur du pôle opinion de l’Ipsos, qui pilote le baromètre du CNL. Son hypothèse : dans le cadre de cette étude européenne, la question sur le temps qu’ils consacrent à la lecture aurait été posée à tous les...
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01/02 - Le service militaire de retour ? Ces pays qui songent à le remettre en place
L’Europe se prépare-t-elle à une prochaine guerre ? Alors que le conflit en Ukraine s’enlise et que le Proche-Orient continue à s’embraser, le ton devient martial dans plusieurs pays. En France, le Premier ministre Gabriel Attal a annoncé, mardi 23 janvier, le lancement des "travaux" en vue d’une généralisation du Service national universel (SNU) "à la rentrée 2026", lors de son discours de politique générale devant l’Assemblée nationale. "Notre réarmement civique, c’est renforcer l’unité républicaine de notre jeunesse. C’est permettre à tous les jeunes de France de faire nation. C’est le rôle même du Service national universel. Je lance les travaux en vue de sa généralisation à la rentrée 2026", a indiqué Gabriel Attal.
Même son de cloche en Allemagne. Le ministre de la Défense allemand, Boris Pistorius, estime qu’au vu de la situation sécuritaire et des besoins de l’armée, l’Allemagne doit songer à introduire un service militaire obligatoire. "Nous devons nous demander qui doit défendre ce pays lorsque les choses deviennent sérieuses", a-t-il souligné, mercredi 24 janvier, lors d’un débat sur le budget au Bundestag, la chambre basse du Parlement allemand. "Nous ne pouvons pas passer à côté de ce débat", a-t-il affirmé, sans pour autant s’engager sur la question du service militaire : "Chaque modèle a besoin d’une majorité politique et d’une société qui le soutient."
Le ministre a ainsi récemment proclamé dans un journal allemand : "Nous devons tenir compte du fait que Vladimir Poutine pourrait même un jour attaquer...
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01/02 - "Entre le Parlement et le Conseil constitutionnel, le dialogue plutôt que le duel"
En responsabilité, nous prenons acte de la décision du Conseil constitutionnel sur le projet de loi immigration, que nous respectons. Le Parlement et le Conseil constitutionnel participent du même État de droit. Le Constitution de 1958 est un texte robuste qui a permis de surmonter bien des épreuves encore récemment. Il n’est pas nécessaire de le modifier. Nous ne sommes pas davantage favorables à un référendum sur l’immigration, ni à une modification de l’article 11 pour élargir le champ du référendum et ne cesserons de rappeler à chacun et chacune qu’il n’existe qu’une voie de révision de la Constitution à l’article 89 , par l’accord entre les deux chambres du Parlement.
Pour autant, nous appelons à un meilleur dialogue entre le Parlement et le Conseil constitutionnel. Si nous entendons continuer à remplir pleinement notre mission de législateur, le Conseil constitutionnel doit quant à lui expliciter plus nettement le sens et les contours de sa jurisprudence sur les cavaliers législatifs. Au risque de voir sinon, au fil des décisions de censure, le droit d’amendement fondre comme neige au soleil.
En responsabilité encore, le groupe Union Centriste a déposé une proposition de loi pour reprendre les dispositions adoptées par le Parlement mais invalidées par le Conseil sur la forme. L’immigration ne doit plus être un sujet tabou, sauf à laisser prospérer tous les populismes face à un déni de réalité. C’est pour cette raison que les sénateurs du groupe Union Centriste ont été force de propositions.
Si nos...
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01/02 - Education : un enseignant sur cinq en grève, selon le ministère
Jour de mobilisation dans l’Education. Selon le ministère, 20,26 % d’enseignants de collèges et lycées sont en grève, ce jeudi 1er février, contre près de 47 %, selon le Snes-FSU, premier syndicat du second degré, à l’occasion d’une journée de mobilisation sur les conditions de travail, les salaires et l’école publique, une "colère" attisée par les déclarations de leur nouvelle ministre Amélie Oudéa-Castéra.
Dans le premier degré (maternelle et élémentaire), 40 % des enseignants sont en grève, selon une estimation établie mardi par le premier syndicat du secteur, FSU-Snuipp. A Paris, une manifestation est partie vers 14 heures du Luxembourg en direction du ministère de l’Education nationale, à l’appel des principaux syndicats enseignants (FSU, CGT, FO, SUD-Education, UNSA-Education, SGEN-CFDT). D’autres manifestations sont prévues dans de nombreuses villes. Certaines avaient déjà débuté jeudi matin, comme à Marseille, ou au moins 1 600 enseignants et lycéens ont défilé jeudi matin, selon la police. "Toutes les AOC ne sont pas des grands crus", pouvait-on lire notamment sur une pancarte.
Des lycées ont aussi fait l’objet de blocages dans plusieurs villes, notamment à Paris, Marseille ou Montpellier. "Profs/Elèves même combat", pouvait-on lire notamment sur une banderole devant le lycée Voltaire, dans le 11e arrondissement de Paris, où environ 200 jeunes venus de plusieurs lycées étaient rassemblés. "Je suis ici pour protester contre la ministre de l’Education, le fait qu’elle reste en poste malgré ce qu’elle fait"...
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01/02 - Les jeunes et les réseaux sociaux : le mea culpa des patrons américains de la tech
Des excuses, des promesses et des bonnes résolutions. C’est en résumé ce qu’a offert le créateur de Facebook, Mark Zuckerberg, mercredi 31 janvier, au Sénat américain. "Je suis désolé pour tout ce que vous avez vécu", s’excuse d’emblée le créateur du réseau social qui fête ses 20 ans dimanche. L’homme d’affaires a été interpellé sur les dangers des réseaux sociaux pour les enfants et adolescents, lors d’une audition réunissant les dirigeants de Meta, de X, de TikTok, de Discord et de Snap. Debout, devant les victimes des dérives des plateformes numériques et leurs familles amassées dans une salle du Congrès des Etats-Unis, le patron de Meta a reconnu que "personne ne devrait vivre les choses que vos familles ont subies".
Ce sujet met d’accord les élus politiques des deux bords et de nombreuses associations qui accusent les réseaux sociaux de ne pas suffisamment protéger les plus jeunes, notamment contre les risques d’exploitation sexuelle ou de suicide. Mark Zuckerberg (Meta), Linda Yaccarino (X, anciennement Twitter), Shou Zi Chew (TikTok), Evan Spiegel (Snap) et Jason Citron (Discord) se sont donc fait passer un savon. "Monsieur Zuckerberg, vous et les entreprises qui sont devant nous, je sais que ce n'était pas votre intention, mais vous avez du sang sur les mains. Vous avez un produit qui tue des gens", a déclaré le sénateur républicain Lindsey Graham aux dirigeants.
Mark Zuckerberg s’est étendu sur les nombreuses mesures prises par son groupe pour protéger les plus jeunes, rappelant avoir investi...
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01/02 - Ukraine : les dernières confidences du chef du renseignement sur Telegram
En pleine guerre, sa parole est scrutée à la loupe. Le chef du renseignement ukrainien, Kyrylo Boudanov, a menacé, jeudi 1er février, de "multiplier" les attaques visant des infrastructures sur le sol russe, jugeant "utile" que les Russes "voient enfin la réalité de la guerre". "Le nombre d'attaques contre les infrastructures russes va probablement être multiplié. (...) Je pense que ce plan pourrait inclure toutes les principales infrastructures critiques et militaires de la Russie", a indiqué Kyrylo Boudanov sur Telegram.
La livraison à l'Ukraine d'avions d'attaque américains A-10 aiderait à "infliger une défaite militaire" à la Russie, a-t-il estimé. "Les avions d'attaque A-10 pourraient renforcer considérablement les capacités de l'Ukraine sur la ligne de front de l'Ukraine (...) Ils peuvent en effet contribuer à infliger une défaite militaire à la Russie", a-t-il dit sur Telegram, en référence à ces appareils d'attaque de cibles au sol à la redoutable réputation.
Ces derniers mois, Kiev a multiplié les frappes contre des installations pétrolières et gazières russes, à la suite d'attaques de Moscou contre ses infrastructures énergétiques. L'Ukraine a déjà revendiqué plusieurs attaques de drones contre des installations dans la région de Leningrad, autour de Saint-Pétersbourg, en janvier. Dans la nuit de mardi à mercredi, le GUR a notamment attaqué, avec un drone, une raffinerie à Saint-Pétersbourg, deuxième plus grande ville russe située à 1 000 km de la frontière ukrainienne.Chasser les Russes de son...
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01/02 - Agriculteurs en colère : la FNSEA appelle à suspendre les blocages
Le Premier ministre Gabriel Attal a livré plusieurs annonces, ce jeudi 1er février, à commencer par un renforcement de la loi Egalim pour protéger la rémunération des agriculteurs. Les syndicats agricoles majoritaires, FNSEA et Jeunes Agriculteurs, ont appelé dans la foulée à suspendre les blocages. La question est désormais de savoir si sur le terrain, les agriculteurs répondront aux consignes.
Les infos à retenir
⇒ Gabriel Attal annonce une nouvelle batterie de mesures
⇒ Les syndicats agricoles majoritaires appellent à suspendre les blocages
⇒ Macron veut créer "une force européenne de contrôle sanitaire et agricole"Le convoi d'agriculteurs parti d'Agen vers Rungis va "redescendre" vers le Sud-Ouest
Le convoi d'agriculteurs parti d'Agen à destination de Rungis et dont une partie a été bloquée par les gendarmes sur les ponts de la Loire va repartir vers le Sud-Ouest, a annoncé jeudi à l'AFP José Perez, co-président de la Coordination rurale 47. "On va revenir sur Pierrefitte (dans le Loir-et-Cher au sud de la Loire, NDLR) ce soir et après on va redescendre sur le Lot-et-Garonne. On ne va pas se battre tous les jours contre la gendarmerie ou contre qui que ce soit", a déclaré José Perez, en précisant que le convoi était désormais composé de "150 tracteurs et 300 personnes".La France demande une "force européenne de contrôle sanitaire et agricole"
Depuis Bruxelles où il a assisté à un sommet européen, Emmanuel Macron a demandé ce jeudi "la mise en place d’une force européenne de contrôle sanitaire et...
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01/02 - Ukraine : les 27 pays de l’UE se mettent d’accord sur une aide de 50 milliards d’euros
Les combats continuent. La Russie dit avoir neutralisé, ce jeudi 1er février, 11 drones ukrainiens dans les régions frontalières, après avoir détruit, la veille, vingt missiles lancés par l’Ukraine au-dessus de la mer Noire et en Crimée. A Bruxelles, les Vingt-Sept ont trouvé un accord sur une aide de 50 milliards d’euros pour l’Ukraine, jusque là bloquée par le Premier ministre hongrois Viktor Orban.
Les infos à retenir
⇒ Aide à l’Ukraine : les Vingt-Sept ont trouvé un accord
⇒ La Russie dit avoir abattu 11 drones ukrainiens dans les régions frontalières
⇒ Le chef du renseignement ukrainien menace de "multiplier" les attaques sur le sol russeAide de l'UE à l'Ukraine : un message "très fort" à Poutine, selon von der Leyen
L'aide de 50 milliards d'euros à l'Ukraine, décidée ce jeudi par les dirigeants des 27, est un message "très fort" pour le président russe Vladimir Poutine, a affirmé la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen. "Je pense que ces 50 milliards d'euros sur quatre ans envoient aussi un message très fort à Poutine, juste avant le deuxième anniversaire de son invasion brutale" de l'Ukraine, a déclaré Ursula von der Leyen, à l'issue d'un sommet extraordinaire de l'UE à Bruxelles.
Today Europe is stronger.
We reconfirmed our unwavering support to Ukraine.
And agreed on a revised EU budget, equipping us for the challenges ahead.
From fighting illegal migration to developing critical technologies and increasing our competitiveness. https://t.co/XJ1CSbBTir— Ursula von der Leyen...
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01/02 - Mer Rouge : les Etats-Unis ont détruit dix drones des houthistes et trois d’Iran
Le chef du mouvement islamiste palestinien Hamas, Ismaïl Haniyeh, est attendu jeudi en Egypte pour discuter d'une nouvelle trêve dans la bande de Gaza où les combats et les raids israéliens se poursuivent en dépit d'une situation humanitaire critique.
Les infos à retenir
⇒ Des drones houthistes et iraniens détruits par les Etats-Unis
⇒ Le chef du Hamas attendu en Egypte
⇒ Le président colombien propose une médiationDes drones houthistes et iraniens détruits par les Etats-Unis
L'armée américaine a annoncé mercredi une série d'opérations militaires contre les rebelles houthistes au Yémen qui menacent la navigation en mer Rouge, affirmant avoir détruit plus d'une dizaine de drones d'attaque, des missiles ainsi qu'un poste de commandement.
Mercredi vers 20H30 locales (17H30 GMT), "les rebelles houthistes soutenus par l'Iran ont lancé un missile balistique antinavire des zones qu'ils contrôlent au Yémen vers le golfe d'Aden. Le missile a été abattu par le USS Carney", a annoncé le Commandement militaire américain au Moyen-Orient (Centcom) dans un communiqué.
Moins d'une heure après, ce même destroyer a "abattu trois drones iraniens" qui se trouvaient "à proximité" de lui, a ajouté le Centcom, sans préciser si ces engins étaient armés ou non. Et dans la soirée, le Centcom a encore annoncé que des frappes américaines avaient détruit dix drones d'attaque et un poste de commandement des Houthis au Yémen, qui "constituaient une menace imminente pour les navires marchands et les navires militaires américains dans la...
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01/02 - Israël : Benny Gantz, le militaire qui rêve de remplacer Netanyahou
Un voyage en toute discrétion. Début octobre 2023, Benny Gantz n’est plus qu’un simple député d’opposition à la Knesset, le Parlement israélien, après avoir été chef d’état-major de l’armée (2011-2015), puis ministre de la Défense (2020-2022). Plutôt réservé, le sexagénaire ne se prive pas de critiquer la radicalité du gouvernement de Benyamin Netanyahou et de ses ministres suprémacistes. En ce 4 octobre, Gantz se trouve pourtant à Washington pour échanger avec le Conseiller à la sécurité nationale de Joe Biden, Jake Sullivan, un très proche du président américain.
"Benny Gantz ne dévoile jamais toutes ses cartes, souligne Aaron David Miller, ancien conseiller de l’administration américaine sur le Moyen-Orient. Il se construit le réseau le plus vaste possible, il a des liens avec les religieux, avec les colons, avec les États-Unis, avec l’Autorité palestinienne et évidemment au sein de l’armée israélienne." D’après plusieurs sources, Gantz était à Washington pour discuter avec l’administration Biden de la normalisation en cours entre Israël et l’Arabie saoudite. Les Saoudiens, refroidis par les ministres d’extrême droite du gouvernement Netanyahou, cherchaient des appuis au sein de l’opposition israélienne pour conclure le rapprochement. Même sans ministère, Gantz reste au centre du jeu du Moyen-Orient.Dans le Cabinet de guerre de Netanyahou, par patriotisme "désintéressé"
Trois jours plus tard, le 7 octobre, des centaines de terroristes du Hamas pénètrent en Israël et massacrent plus de 1 200 civils. L’État hébreu se...
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01/02 - Colère des agriculteurs : les grands espoirs d’un ChatGPT pour les paysans
Les moutons, vaches, veaux, taureaux et porcs flâneront dans le pavillon 1, le principal. Les chevaux et les poneys, dans le 6. Chiens et chats se chamailleront gentiment, au 7. Et les codeurs ? Vous les trouverez dans le hall 4. C’est l’une des petites attractions de l’année au Salon de l’agriculture, prévu fin février à Paris. La grand-messe rurale organise son tout premier hackathon dédié à l’intelligence artificielle (IA) générative, une technologie en plein essor actuellement. La Ferme Digitale, la communauté de start-up et d’entreprises de l’AgriTech, chapeaute ce concours d’informatique avec un prestigieux partenaire : la pépite française Mistral, valorisée plus de deux milliards de dollars dans le secteur de l’IA. Cette dernière met à disposition son modèle open source Mixtral 8x7B, l’un des plus puissants au monde. Huit équipes disposeront de 48 heures, les 26 et 27 février prochains, pour se l’approprier et construire, grâce à lui, une application pouvant être utile aux agriculteurs.
Plusieurs idées devraient logiquement trouver racine dans la colère qui traverse le monde agricole. Par exemple, celles permettant d’alléger la charge administrative des exploitants. On retrouve ainsi, parmi les objectifs déclarés du hackathon, "le décryptage des normes et des réglementations" françaises et européennes, au cœur des crispations du moment. "On a établi le programme avant la grogne et devancé l’actualité, souffle David Joulin, l’un des organisateurs du côté de La Ferme Digitale. Mais ces problèmes sont...
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01/02 - Crise agricole : le premier défi de Gabriel Attal
Dans ce nouvel épisode de La Loupe, Eric Mandonnet et Marylou Magal, du service Politique de L’Express, s’intéressent aux défis que pose la crise agricole à l’exécutif.
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L’équipe : Charlotte Baris (écriture et présentation), Mathias Penguilly (montage) et Jules Krot (réalisation).
Musique et habillage : Emmanuel Herschon/Studio Torrent
Crédits : BFM TV, BFM Grand Lille, Le Monde, L’Obs, TF1
Crédits image : Miguel Medina/AFP
Logo : Anne-Laure Chapelain/Benjamin Chazal
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Charlotte Baris : Il y a quelques semaines, vous avez peut-être découvert près de chez vous les panneaux d’entrée de certaines communes retournés. En vous renseignant, vous avez sans doute appris que ce mouvement venait des agriculteurs. L’objectif : interpeller le gouvernement avec un slogan très efficace : "on marche sur la tête". Au cœur des revendications, il y a notamment les normes qui pèsent sur les producteurs. Le geste est remarqué, pourtant il ne provoque pas beaucoup d’émoi. Mais désormais, vous le savez, les actions des agriculteurs ne sont plus seulement symboliques et elles se multiplient à travers la France : camions étrangers vidés, autoroutes bloquées, préfectures aspergées de fumier et même une tentative d’assiéger les grandes villes. Toutes les régions sont concernées et à...
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01/02 - Aide à l’Ukraine : à Bruxelles, crise de nerfs et tractations de dernière minute
C’est le match retour, après un match aller qui s’était conclu sur un score nul. En décembre 2023, les dirigeants européens avaient réussi à valider l’ouverture des négociations d’adhésion de l’Ukraine, mais Viktor Orban était parvenu à bloquer les 50 milliards d’euros destinés à Kiev pour les quatre prochaines années. Jeudi 31 janvier, les 26 espèrent, cette fois, faire plier l’irréductible Hongrois. Formellement, les Européens doivent valider à l’unanimité la révision du budget multi-annuel de l’Union pour y intégrer l’aide à l’Ukraine, mais aussi des fonds pour les politiques migratoire et industrielle.
Depuis des jours, les diplomates bruxellois testent différentes options pour amadouer Budapest. Aux dernières nouvelles, ils proposent une discussion annuelle au plus haut niveau sur les grandes lignes de l’assistance à l’Ukraine, mais Viktor Orban exige de pouvoir mettre son veto à chaque étape. En dépit d’une dernière réunion mercredi 31 janvier, les conciliations n’ont pas abouti. Les enjeux sont pourtant conséquents. Pour l’Ukraine tout d’abord : alors que le Congrès américain bloque tout versement, Kiev a besoin de l’argent européen pour faire fonctionner l’Etat et payer les salaires. Le temps presse. Dès le mois de mars, le pays manquera de liquidités, selon les organisations financières internationales. Pour l’Union européenne ensuite : les 26 partenaires de Viktor Orban veulent montrer qu’ils restent unis face à la Russie, alors que la guerre s’apprête à entrer dans sa troisième année.Fuite malvenue
"Le niveau...
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31/01 - Crise du logement : "Le diagnostic de Gabriel Attal est mauvais"
Les cris d’alarme se sont multipliés ces derniers mois. La crise du logement ne cesse de s’aggraver, amplifiée en 2023 par la remontée des taux d’intérêt. "Nous ne vendons quasiment plus rien", alertait déjà mi-novembre Pascal Boulanger, le président de la Fédération des promoteurs immobiliers. Dans sa déclaration de politique générale, Gabriel Attal a formulé plusieurs mesures, affichant sa volonté de provoquer un "choc d’offre". Mais le nouveau Premier ministre fait fausse route, estime le représentant des promoteurs.
L’Express : Le gouvernement Attal n’a pas encore de ministre du Logement, mais le Premier ministre s’est montré offensif sur le sujet. Le "choc d’offre" est-il la clef ?
Pascal Boulanger : Cela va dans le bon sens, et c’est une bonne chose de l’avoir annoncé. Sauf que ce n’est plus le sujet depuis novembre 2022 ! Avec la remontée des taux d’intérêt et les critères, sévères, fixés par le Haut Conseil de Stabilité Financière (HCSF), on arrive à une situation où coexistent un besoin énorme et une demande inexistante. Dans ce contexte, à quoi sert-il d’avoir de l’offre ? Le vrai enjeu, plus qu’urgent, est de retrouver des ménages qui ont envie d’acheter et qui seront financés. Le diagnostic est mauvais, donc le traitement ne soignera pas la maladie.
Pourquoi cet aveuglement ?
Le gouvernement a la conviction que les prix du logement neuf peuvent encore baisser. C’est peut-être vrai à hauteur de quelques pourcents, pas plus, car on ne peut diminuer le coût de la main-d’œuvre, celui des matières premières, les...
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31/01 - Eaux minérales : enquête ouverte contre Nestlé Waters
Une enquête préliminaire pour tromperie a été ouverte par le parquet d'Epinal pour tromperie à l'encontre de Nestlé Waters, soupçonné d'avoir eu recours à des traitements illégaux pour purifier ses eaux minérales, a-t-on appris ce mercredi 31 janvier auprès du procureur de la République.
L'ouverture de cette enquête, à une date non précisée, fait suite à un signalement de l'Agence régionale de santé (ARS), a précisé à l'AFP le procureur Frédéric Nahon, confirmant une information des médias Le Monde et Radio France.
Les investigations ont été confiées au service national des enquêtes de la DGCCRF et "sont toujours en cours, notamment pour établir si la dénomination eau minérale 'naturelle' est trompeuse ou pas", a encore indiqué le magistrat. Selon la réglementation, pour que l'eau puisse se qualifier de "minérale naturelle" ou "de source", il ne doit pas être fait recours à des dispositifs de désinfection."Traitements non conformes"
Des extraits d'un rapport de l'Inspection générale des affaires sociales (Igas) publiés par Radio France et Le Monde font état que "30 % des marques françaises ont recours à des traitements non conformes pour continuer à vendre de l'eau initialement impropre à la consommation".
L'Igas s'était vu confier en 2021 une "mission d'inspection des usines de conditionnement d'eaux minérales naturelles et d'eaux de source" en France, après que le numéro un mondial de l'eau minérale Nestlé Waters (Perrier, Vittel, Hépar, Contrex) a reconnu auprès des autorités des "pratiques de traitements non...
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31/01 - Denys de Béchillon : "Veut-on vraiment autoriser le Parlement à violer la Constitution ?"
Emmanuel Macron a promulgué samedi la loi immigration, dont de nombreuses mesures avaient été retoquées deux jours plus tôt par le Conseil constitutionnel. Les Sages ont censuré 35 articles au total, pour la plupart des durcissements du texte original qui avaient été introduits par la droite.
L’Express : Le Conseil constitutionnel a annulé la plupart des dispositions de la loi immigration pour des raisons de procédure. C’est si important que cela, la procédure législative ?
Denys de Béchillon : La procédure d’élaboration des lois est très codifiée, et elle l’est pour de bonnes raisons. On cherche à protéger les droits respectifs des acteurs en présence – parlementaires, gouvernement –, à préserver les prérogatives de l’opposition, mais aussi à garantir une certaine qualité de travail. Il y a un credo là-dessous : pour qu’une loi soit bonne, il faut que l’on ait pu parler de tout, sérieusement, plusieurs fois… Ce n’est pas anodin. Et puisque la politique est l’antre même de la tactique et que tout le monde s’y fait des coups plus ou moins tordus, on a évidemment besoin d’un arbitre pour sanctionner la méconnaissance des règles du jeu. Les parlementaires, qui ont reçu le pouvoir de saisir le Conseil constitutionnel en 1974, ont été les grands bénéficiaires de l’opération : ils ont pu défendre leurs intérêts en demandant au juge de faire la police dans la procédure législative.
Est-il souhaitable que le Conseil constitutionnel évolue dans sa jurisprudence sur les cavaliers législatifs ? La majorité relative à...
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31/01 - La "flotte fantôme" de Poutine : comment Moscou contourne les sanctions pour vendre son pétrole
Elle est appelée la flotte "fantôme", la flotte "de l’ombre" ou encore la flotte "secrète". Une armée de vieux pétroliers, qui navigue secrètement dans les eaux maritimes mondiales afin de continuer à exporter le pétrole de Poutine, malgré les sanctions. Si ce problème se pose aux pays occidentaux depuis le début de l’invasion russe, c’est le Parlement britannique qui a décidé de remettre la lumière sur ce sujet crucial pour l’avenir du conflit en Ukraine. "Nous sommes préoccupés par les preuves de plus en plus nombreuses que la Russie a pu contourner les sanctions, notamment par l’intermédiaire d’Etats tiers et de flottes fantômes de pétroliers", écrit la commission des Affaires européennes de la chambre des Lords, chargée de la rédaction d’un rapport publié mercredi 31 janvier. Sur cette question, "le Royaume-Uni et ses alliés doivent prendre des mesures décisives", fait-elle savoir.
Les sanctions occidentales se sont multipliées à la suite du début de l’invasion de l’Ukraine, pour frapper directement la manne financière de Moscou. Il y a notamment eu la mise en place d’un embargo pétrolier progressif, bien sûr. Sans oublier le plafonnement du prix du baril de pétrole russe à 60 dollars, avec une interdiction de fournir les services permettant le transport maritime (négoce, fret, assurance, armateurs, etc) pour les entreprises basées dans les pays de l’UE, du G7 et en Australie.2,3 millions de barils exportés chaque jour en octobre
Mais pour contourner allègrement ces sanctions, Moscou a peu à peu réduit sa...
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31/01 - Pollution chimique : "Elle est responsable d’une part considérable de nos maladies"
Les polluants chimiques sont partout autour de nous. Que l’on soit au bureau, dans la nature ou chez soi, ils sont présents dans l’air, dans l’eau, dans nos vêtements mais aussi dans nos aliments et les objets qui rythment le quotidien. Ces polluants sont multiples et leurs conséquences à long terme peuvent être dévastatrices. Pourtant, les connaissances sur les effets de la pollution chimique sur notre santé restent très lacunaires.
Dans le but de sensibiliser décideurs et citoyens à la nécessaire prévention des risques liés à la pollution chimique et développer la recherche dans ce domaine majeur, Yves Levi, professeur à la faculté de pharmacie de l’université Paris Sud, membre de l’Académie nationale de pharmacie et de l’Académie nationale de médecine, a présenté un livre blanc sur le sujet à l’Assemblée nationale, ce mercredi 31 janvier. Pour L’Express, il revient sur les enjeux d’acquérir davantage de connaissances sur un dossier qu’il considère "aussi important que le réchauffement climatique".
Vous le dites dans votre document, environ 40 000 à 60 000 produits chimiques sont commercialisés dans le monde. Dispersés dans la nature, ils contaminent l’air, l’eau, les aliments d’origine végétale et animale, les objets du quotidien… Sait-on quels sont leurs effets sur la santé ?
Yves Levi : D’abord, il y a beaucoup plus que 40 000 à 60 000 produits chimiques. Il y en a des dizaines de milliers d’autres. Ceux qui sont chiffrés, ce sont les plus grandes masses, ce sont ceux qui circulent le plus et que l’on connaît...
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31/01 - Amélie Oudéa-Castéra, les coulisses d’un calvaire : "Je ne la reconnais plus"
15h24, le jeudi 25 janvier. Une "note aux rédactions" du service de presse d’Amélie Oudéa-Castéra tombe dans la boîte mail des journalistes : elle annonce un déplacement dans un lycée technique et professionnel près d’Orléans. Début de la visite à… 16h30. Soit une heure plus tard. L’équipe de la nouvelle ministre de l’Education nationale voudrait décourager la presse de couvrir l’événement qu’elle ne pourrait s’y prendre plus efficacement. L’avant-veille, déjà, elle s’était rendue, de manière impromptue, dans un collège près de Reims : selon le journal local L’Union-L’Ardennais, qui est parvenu à se greffer à l’excursion en dernière minute, les enseignants avaient interdiction de parler du voyage pour permettre à la ministre "d’éviter les questions embarrassantes" liées à la grappe de polémiques qui ont émaillé ses premiers jours Rue de Grenelle. Amélie Oudéa-Castéra voudrait-elle disparaître des radars ? S’accorder une diète médiatique ? "On ne court pas les plateaux, c’est sûr, reconnaît-on au sein de son équipe. Et puis, quel est l’intérêt d’organiser des micros tendus à la sortie du collège si toutes les questions n’ont rien à voir avec le déplacement ?"
Le risque est de taille, c’est vrai, mais proportionnel au calvaire vécu par Amélie Oudéa-Castéra depuis sa promotion dans le nouveau gouvernement de Gabriel Attal. Un chemin de croix rarement observé pour un ministre à qui l’on confie le dossier prioritaire d’un quinquennat, engagé avec ces quelques mots : "Nous avons vu des paquets d’heures qui n’étaient pas sérieusement...
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31/01 - Gabriel Attal affrontera sa première motion de censure lundi soir
La première motion de censure contre le gouvernement de Gabriel Attal, déposée spontanément mardi 30 janvier par les quatre groupes de gauche de l'Assemblée nationale avant son discours de politique générale, sera débattue et mise au vote lundi à partir de 21h30, a-t-on appris de source parlementaire.
Déposée conjointement par les groupes LFI, PS, écologiste et communiste, cette motion de "défiance" entend, selon la gauche, répondre au fait que le gouvernement, en majorité relative à l'Assemblée, n'a pas sollicité de vote de confiance. La date et l'horaire ont été actés mercredi après-midi en conférence des présidents à l'Assemblée.
La motion a toutefois peu de chances d'obtenir les 289 voix nécessaires pour faire tomber le gouvernement, au vu des réticences affichées des députés LR et RN à la voter."Capitaine d’un bateau à la dérive"
"Sans objectif politique clair, sans portefeuilles ni périmètres ministériels définitivement actés, M. Gabriel Attal est, depuis trois semaines, le capitaine d’un bateau à la dérive", dénoncent les 150 députés de gauche dans leur motion. "S'affranchir du vote de confiance, c’est choisir de déroger aux principes fondamentaux d’une démocratie parlementaire", poursuivent-ils, dénonçant "la continuation des méthodes les plus autoritaires que permet la Ve République, au service d'un mandat présidentiel crépusculaire sans majorité parlementaire, ni populaire".
S'ils appellent à clarifier par ce vote "qui est dans le soutien ou dans l'opposition au gouvernement", ils ne devraient pas bénéficier de...
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31/01 - Grippe aviaire : l’Antarctique face au scénario du pire
En France, depuis le 5 décembre, les éleveurs de plein air sont contraints de confiner leurs volailles. En cause, l’apparition de plusieurs foyers de d’influenza aviaire hautement pathogène dans différents départements. Dernier en date : plusieurs cas identifiés dans un élevage de canards en Vendée. Alors que le virus progresse dans l’Hexagone et dans toute l’Europe occidentale, provoquant la détresse de nombreux professionnels, c’est à l’autre bout du monde que les scientifiques regardent. Car la maladie se propage chez les mammifères sauvages, et a touché pour la première fois des manchots en Antarctique. "Un des plus grands désastres écologiques des temps modernes", comme l’anticipaient il y a quelques mois plusieurs spécialistes, est malheureusement en train de se réaliser.
C’est lundi 29 janvier que l’histoire bascule. Un manchot royal est découvert mort sur l’île de Géorgie du Sud. Cet individu aurait été infecté par H5N1, rapporte l’Antarctic Wildlife Health Network, bien que des investigations soient encore en cours car les enquêteurs n’ont constaté aucune augmentation du nombre de décès de manchots à cet endroit. Toujours en Antarctique, à quelque 900 kilomètres plus à l’ouest, sur une île des Malouines, ce sont deux manchots papous - une autre espèce de ces oiseaux noirs et blancs bien connus - qui sont découverts mort peu de temps après. Eux, c’est certain, ont succombé à l’influenza aviaire. Citée par le New York Times, Sally Heathman, responsable des communications du gouvernement de l'archipel...
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31/01 - Guerre en Ukraine : Zaloujny, le chef d’état-major de l’armée, sur la sellette ?
Le très populaire commandant en chef des armées ukrainiennes, Valeri Zaloujny, vit-il ces dernières heures à la tête de l’état-major de Kiev ? Depuis lundi soir, une avalanche de publications sur les réseaux sociaux, puis dans des médias ukrainiens, rapportent que le président Volodymyr Zelensky a décider de limoger le général, alors que les tensions entre les deux hommes se poursuivent depuis des mois.
Certains affirment que Valeri Zaloujny, nommé à son poste en 2021, quelque mois avant le début de l’invasion russe de son pays, va être remplacé par le chef du renseignement militaire Kyrylo Boudanov ou le commandant des troupes terrestres Oleksandre Syrsky. Après deux heures de silence, lundi, la présidence a fini par nier le renvoi du haut gradé, dont la côte de confiance atteint 92 % contre 77 % pour Volodymyr Zelensky et dont le limogeage serait perçu négativement par 72 % des Ukrainiens, selon des sondages publiés en décembre. Plusieurs médias ukrainiens ont ensuite affirmé que le chef de l’Etat avait bien rencontré Valeri Zaloujny lundi, et lui a annoncé sa décision de le limoger lui proposant notamment un poste d’ambassadeur ou de conseiller, que le militaire a décliné.L’échec de la contre-offensive
D’après plusieurs journaux anglo-saxons, dont le Washington Post et The Economist, Volodymyr Zelensky a bien décidé de renvoyer son chef de guerre. "Je pense que c’est vrai, on attend le décret présidentiel" en ce sens, confirme à l’AFP une source militaire haut placée.
Selon des sources ukrainiennes haut...
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31/01 - Colère des agriculteurs : les premières réponses de Bruxelles
Les premières réponses de Bruxelles étaient très attendues cette semaine, alors que la grogne des agriculteurs ne faiblit pas à travers l’Europe. Ce mercredi 31 janvier, la Commission européenne a offert de premiers gages au monde agricole en proposant d’accorder une dérogation partielle aux obligations de jachères dans l’UE, ainsi qu’en assurant d’intervenir pour limiter toute hausse incontrôlable des importations agricoles ukrainiennes. Une manière de lâcher du lest sur deux revendications majeures cristallisant la colère contre l’UE.
Depuis l’exemption de droits de douane accordée au printemps 2022 par l’UE, l’afflux de produits agricoles ukrainiens - céréales, œufs, poulets, sucre… - provoque la colère des agriculteurs. Ces derniers les accusent de plomber les prix sur les marchés locaux et d’entretenir une concurrence "déloyale" en s’abstenant de certaines normes européennes (pesticides, volailles élevées en masse…).Un "frein d’urgence" prévu pour les importations ukrainiennes
Bruxelles propose certes de renouveler pour une année supplémentaire, entre juin 2024 et juin 2025, l’exemption de droits de douane accordée à l’Ukraine depuis le printemps 2022 pour soutenir le pays en guerre. Mais en l’assortissant de "mesures de sauvegarde" renforcées limitant l’impact des importations de produits agricoles ukrainiens, lesquelles ont bondi de 11 % en valeur sur un an en janvier-septembre 2023. "Nous sommes sensibles aux inquiétudes des Etats comme du monde agricole […] Même si notre surveillance ne montre aucun...
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31/01 - "Le restaurant" : tous les ingrédients d’une série réussie, par Christophe Donner
J’en suis au septième épisode de la deuxième saison de la série suédoise Le Restaurant, diffusée gratuitement par Arte et pas gratuitement sur Canal +. Il y a quatre saisons de dix épisodes de cinquante-huit minutes. C’est long, moins lent que du Bergman, et comme toujours quand une série est réussie, elle paraît meilleure à chaque épisode.
Que ça se passe dans un commissariat, un hôpital, un château du Yorkshire ou un cabinet d’avocats, ce ne sont pas les lieux qui comptent, mais les acteurs, les personnages qu’ils incarnent et ce qu’on leur fait dire. Le restaurant ne vaut que par les portes, les couloirs et les multiples possibilités d’entrées et de sorties favorisant la circulation des intrigues. Et comme dans toutes les histoires qui tiennent debout, le méchant tient la corde.
Dans l’art de se faire détester, Gustaf Löwander, interprété par Mattias Nordkvist, se montre le plus servile, le plus obséquieux et hypocrite des loufiats. Fils aîné de la douairière, Gustaf a très mal géré le restaurant de sa mère, si bien qu’au sortir de la guerre l’établissement le plus réputé de Stockholm se retrouve en pleine déconfiture. Hitler est mort mais les collabos sont restés, reconvertis dans le trafic de tickets de rationnement et l’extorsion de fonds. Gustaf ne trouve rien de mieux que de faire appel à l’une de ces crapules pour renflouer la caisse du restaurant. Pour calmer sa mauvaise conscience, il boit, et l’ivresse éveille en lui des pulsions infâmes qui le poussent à tromper sa femme avec de jeunes garçons dans des...
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31/01 - Sondage secret et guerre d’ego : Olivier Faure et Raphaël Glucksmann, je t’aime moi non plus
C’est l’histoire d’un sondage occulte. Si secret que personne ne l’a vu sauf Olivier Faure, son lieutenant Pierre Jouvet et quelques très proches du Premier secrétaire du Parti socialiste. Un sondage - prière de croire qu’il existe - réalisé le 27 novembre dernier et qui teste une autre candidature aux européennes que Raphaël Glucksmann : une certaine Najat Vallaud-Belkacem. Olivier Faure et Pierre Jouvet sont formels, l’ancienne ministre de l’Education nationale ferait même un meilleur score que le député européen sortant, mais les deux amiraux du PS ont oublié d’accorder leurs violons… A L’Express, le premier dit qu’elle ferait "0,5 point de mieux" et le second fait monter les enchères : "Elle est au-dessus de quatre points." L’inflation, ce mal de l’époque. Selon une autre source qui a eu vent de cette mystérieuse étude, Raphaël Glucksmann récolterait en réalité 9,7 % d’intentions de vote contre 8,2 % pour Najat Vallaud-Belkacem.
Olivier Faure l’a même dit au principal intéressé lors d’un tête-à-tête en début d’année, sans que Glucksmann ne puisse jeter un œil au fameux sondage. "Un sondage de discipline", raconte un proche du chef du parti à la rose, pour faire pression sur la tête de liste socialiste aux prochaines élections européennes. Entre les deux hommes, les relations n’ont cessé de se tendre ces derniers temps… "Il n’y a pas de Glucksmania, concède Olivier Faure. Mais je crois en lui et en ce qu’il porte comme message." Perfide compliment. Et comme souvent dans la préparation d’une élection, tout est...
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31/01 - Grève des enseignants : à quoi faut-il s’attendre ce jeudi ?
Près d’un professeur sur deux du primaire (écoles maternelles et élémentaires) devrait être en grève ce jeudi 1er février, pour revendiquer des augmentations de salaire et de meilleures conditions de travail. Selon les remontées de ses représentants à Paris et en région, le FSU-SNUipp, principal syndicat dans le primaire, table sur "une moyenne de 40 % de grévistes sur le territoire", avec "65 % de grévistes à Paris, plus de 50 % dans le Val-de-Marne, la Drôme, l’Ardèche ou encore dans les Pyrénées-Atlantiques", a-t-il indiqué dans un communiqué mardi soir.Un "avertissement" au gouvernement
Les enseignants veulent ainsi lancer "un avertissement au gouvernement", qui "reste sourd" à leurs difficultés. "Depuis plusieurs années, l’école est en crise" et "les conditions de travail, pour les personnels, et d’apprentissage, pour les élèves, se sont dégradées", écrit le FSU-SNUipp. Les professeurs "ne sont plus remplacés et à la rentrée 2024, la suppression de 650 postes dans le premier degré conduira à de multiples fermetures de classes sur tout le territoire".
La plupart des syndicats enseignants (FSU, CGT, FO, SUD-Education, UNSA-Education, SGEN-CFDT) ont appelé à cette journée de mobilisation. A Paris, une manifestation partira à 14 heures du Luxembourg (6e arrondissement) en direction du ministère de l’Education nationale (7e). Des manifestations sont annoncées dans de nombreuses autres villes.Oudéa-Castéra dans le viseur
Cette grève intervient trois semaines après le remaniement et alors qu’Amélie Oudéa-Castéra,...
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31/01 - ONU : "Le Conseil de sécurité est extrêmement divisé depuis l’intervention en Libye de 2011"
Plus d’une dizaine de pays – dont les Etats-Unis, le Royaume-Uni, l’Allemagne et le Japon – ont suspendu leur aide à l’agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA), dont des employés ont été licenciés pour leur supposée implication dans l’attaque du 7 octobre par le Hamas. Cet épisode plonge l’ONU dans la tourmente, alors qu’elle était déjà très critiquée depuis le début de la guerre, à Gaza, entre l’organisation terroriste et Israël.
Dans cet entretien, Alexandra Novosseloff, chercheuse associée au Centre Thucydide de l’université Paris-II-Panthéon-Assas, rappelle que les dysfonctionnements reprochés à l’organisation sont le reflet d’un Conseil de sécurité "extrêmement divisé depuis l’intervention en Libye de 2011". Et que "quelle que soit la situation à gérer, ni le secrétaire général ni le Conseil de sécurité n’ont de baguette magique", pour "maintenir la paix et la sécurité internationales", comme le stipule le premier article de sa charte.
Comment une dizaine d’employés de l’agence onusienne pour les réfugiés palestiniens ont pu, potentiellement, participer au massacre du 7 octobre ?
Alexandra Novosseloff Je ne suis pas une spécialiste de l’UNRWA, mais comme toute agence des Nations unies, pour conduire ses actions sur un territoire, elle compte sur une petite minorité de personnel international et une grande majorité de locaux. Le personnel d’une agence est aussi le reflet de la société qui l’entoure. Cela dit, il est injuste d’arrêter le financement de toute une agence (27 000 personnes venant en...
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31/01 - Logement : les trois "verrous" que Gabriel Attal veut faire sauter
Comme un effet de déjà-vu. Pour tenter de résoudre la crise du logement, Gabriel Attal a promis, devant les députés, lors de son discours de politique générale, mardi 30 janvier, un "choc de l’offre". Une proposition déjà lancée par Emmanuel Macron en 2018, au moment de la loi Elan, qui avait pour objectif de faire baisser les prix de l’immobilier pour permettre à tous d’accéder à un logement.
"S’il est un secteur qu’il faut bien déverrouiller, c’est le logement", a reconnu le Premier ministre devant l’Assemblée nationale, ajoutant : "Le problème est clair, il tient à la fois à l’offre et à la demande." Il a ensuite égrené plusieurs mesures phares, des "solutions immédiates", qu’il entend mener de concert avec les élus locaux pour relancer le secteur.Simplifier les normes
En premier lieu, le Premier ministre a annoncé la volonté pressante du gouvernement de "simplifier les normes". "Nous allons simplifier massivement les normes : revoir les DPE [diagnostics de performance énergétique], simplifier l’accès à MaPrimeRénov’, faciliter la densification, lever les contraintes sur le zonage, accélérer les procédures", a-t-il déclaré. Une proposition qui s’inscrit dans la droite ligne d’Emmanuel Macron, qui prônait exactement la même chose une semaine auparavant. "Il faut réduire les délais, il faut contraindre les procédures. Il faut éviter les recours multiples et à tous les étages", avait-il insisté lors de sa grande conférence de presse de rentrée.
Dans le prolongement de cette simplification, le gouvernement compte...
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31/01 - Alstom, un paradoxe français : carnet de commandes plein, mais trésorerie à sec
"Alstom brille sur de beaux projets industriels, comme la ligne à grande vitesse entre Boston et Washington. Mais son éclat est inversement proportionnel à la trajectoire de son cours de Bourse." Le bon mot de ce cadre d’une grande banque américaine pourrait prêter à sourire, s’il ne résumait aussi bien le paradoxe Alstom. Côté pile, le carnet de commandes du n° 2 mondial du ferroviaire déborde. Trains, trams, métros, signalisation… Son appétit est à la mesure du potentiel de son secteur : colossal. La décarbonation des transports, d’autant plus impérieuse que les besoins en mobilité ne cessent de croître, a placé le ferroviaire en état de grâce. Malgré la dégradation de l’économie, le marché pourrait vite dépasser les 230 milliards d’euros, claironne Alstom.
Et le français, uni depuis trois ans à son rival canadien Bombardier, de se frotter les mains… Ou presque. Car côté face, Alstom déraille. En octobre, sa direction a créé la stupeur en confessant l’existence d’un trou de trésorerie de plus de 1 milliard d’euros sur un semestre – qu’elle espère contenir au mieux à 500 millions, au pire à 750 millions sur l’ensemble de l’année. Et ce, après avoir parié que tous ses indicateurs resteraient dans le vert. Depuis 2021, sa dette s’est creusée, et dépasse désormais les 3 milliards d’euros. Le flegme affiché de son PDG, Henri Poupart-Lafarge, n’a pas suffi. Les difficultés de cash se sont transformées en vaste crise de confiance.Une crise existentielle chaque décennie
Vilipendé par les analystes pour des problèmes de trésorerie...
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31/01 - Ukraine : l’UE n’a pas atteint ses objectifs d’aide militaire, mais promet de faire mieux
Cinq chefs de gouvernement de l’UE, dont le chancelier allemand Olaf Scholz, ont appelé, mercredi 31 janvier, les Etats membres à "redoubler d’efforts" dans leur soutien militaire à l’Ukraine contre l’invasion russe avant un sommet crucial des 27. Dans le même temps, l’Union européenne a reconnu qu’elle ne pourrait pas livrer le million d’obus promis à l’Ukraine d’ici la fin mars, mais a affirmé qu’elle tiendrait ses objectifs d’ici la fin de l’année 2024.
Les infos à retenir
⇒ L’UE propose un compromis à Orban à la veille d’un sommet crucial sur l’Ukraine
⇒ La CIJ rejette des accusations de "financement du terrorisme" de Kiev contre Moscou
⇒ Moscou dit avoir détruit 20 missiles ukrainiens au-dessus de la mer Noire et en CriméeL’UE n’a pas atteint ses objectifs d’aide militaire à l’Ukraine, mais promet de faire mieux
L’Union européenne a reconnu ce mercredi qu’elle ne pourra pas livrer comme promis un million d’obus à l’Ukraine d’ici fin mars, mais a promis de faire mieux et d’atteindre cet objectif avant la fin 2024." Nous avons déjà livré 330 000 obus", a expliqué le chef de la diplomatie de l’UE Josep Borrell devant la presse, à l’issue d’une réunion des ministres de la Défense européens à Bruxelles. "Je m’attends à ce que ce chiffre augmente de 200 000 obus" d’ici fin mars, soit "un peu plus de 52 % de l’objectif" fixé l’an dernier, a-t-il ajouté.
"Oui d’accord, le 31 mars, on n’aura pas le million", a-t-il lancé. Mais une "dynamique positive" a été créée, et ce chiffre sera dépassé d’ici la fin de l’année, avec 1,1...
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31/01 - Révolte agricole : "Comme aux Pays-Bas, le grand bénéficiaire sera l’extrême droite"
C’est le scénario noir redouté par de nombreux observateurs : une révolte paysanne, rejointe par les classes populaires et moyennes et, en définitive, une victoire de l’extrême droite, comme aux Pays-Bas. Un scénario que l’historien spécialiste des Pays-Bas, professeur à Sciences Po et président du conseil scientifique de la Fondapol, Christophe de Voogd, anticipe pour d’autres pays européens saisis depuis la mi-janvier par les soulèvements agricoles – à commencer par l’Hexagone.
Pour L’Express, l’historien dresse le portrait d’une France dont la ressemblance avec le cas néerlandais est frappante. Aux Pays-Bas, la révolte des agriculteurs a commencé dès 2019, entre rejet des normes écologiques, crise du logement et crispations sur l’immigration. Au point de voir émerger chez nous, comme dans ce pays, un parti populiste rassemblant ruraux et urbains des classes populaires ? L’historien prévoit davantage "une captation du vote paysan par des partis déjà établis". Là encore, comme aux Pays-Bas, où le grand vainqueur des élections générales de novembre 2023 a été le PVV du leader d’extrême droite Geert Wilders. Entretien.
L’Express : La révolte des agriculteurs semble se généraliser en Europe. Avec, tout de même, des revendications différenciées selon les pays. Faut-il y voir un phénomène global ?
Christophe de Voogd : La simultanéité des révoltes dans un même secteur, l’agriculture, et sur une même zone, l’Union européenne, régie par une même politique en la matière, la PAC [NDLR : politique agricole commune], traduit,...
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31/01 - Allemagne : une crise identitaire qui fait les affaires du Kremlin, par Marion Van Renterghem
Depuis la chute du mur de Berlin en 1989, l’Allemagne ne nous avait pas habitués à des manifestations de masse à la française, en dehors des matchs de foot. La Seconde Guerre mondiale a vacciné les Allemands contre toute forme de grande marche susceptible de les renvoyer à leurs années noires. En une semaine, le pays a changé de visage. Dès le 15 janvier, emboîtant le pas aux Néerlandais et devançant de nombreux pays européens dont la France, près de 5 000 tracteurs ont bloqué les rues de Berlin en klaxonnant contre le projet du gouvernement d’Olaf Scholz de supprimer un avantage fiscal sur le gazole agricole. La proposition d’échelonner la réforme jusqu’en 2026 n’a pas suffi à calmer leur colère. Le 19 janvier commençait une autre mobilisation, d’une ampleur elle aussi inédite : en un week-end et dans plusieurs villes d’Allemagne, près de 1,4 million de personnes se sont massées dans les rues contre le parti d’extrême droite AfD, dont certains des membres, au cours d’une réunion qui se voulait secrète, avaient comploté un vaste projet de "remigration" d’étrangers et d’Allemands d’origine étrangère vers l’Afrique.
Ces deux éruptions populaires simultanées, sans lien l’une avec l’autre, révèlent des divisions enfouies et la crise existentielle profonde d’une Allemagne habituée pendant près de deux décennies à la prospérité et à l’optimisme, mais obligée brutalement, depuis la guerre d’Ukraine, à revoir de fond en comble son modèle de fonctionnement, fondé sur trois piliers : le gaz fourni par la Russie, l’excédent...
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31/01 - Cabinets de conseil : que contient la proposition de loi ?
L'affaire avait embarrassé le camp présidentiel, alors en pleine campagne pour la réélection du président Emmanuel Macron... Une semaine après son adoption en commission des Lois, les députés s'emparent, mercredi 31 janvier, en séance publique de la proposition de loi visant à encadrer davantage le recours par l'Etat aux cabinets de conseil.
Le texte, adopté en première lecture par le Sénat en octobre 2022, reprend de nombreuses propositions d'un rapport explosif de l'ex-sénatrice communiste Eliane Assassi.
Publié en mars 2022, ce document avait qualifié le recours par l'Etat à des cabinets de conseil de phénomène "tentaculaire". Déjà accusé d'avoir traîné pour inscrire le texte à l'ordre du jour de l'Assemblée nationale, le gouvernement s'est vu reprocher mardi par le groupe GDR (à majorité communiste) de l'avoir "vidé de toute sa substance".
Parmi les plus de 200 amendements déposés, l'exécutif propose notamment de revenir sur l'interdiction de recourir à des cabinets privés pour rédiger des études d'impact des lois, et veut aussi s'exonérer de l'obligation de présenter tous les deux ans un rapport détaillant ses ressources internes en matière de conseil.Etendre le texte aux plus grosses collectivités
Comme les députés socialistes et Renaissance, le gouvernement veut en revanche étendre le champ d'application du texte aux plus grosses collectivités territoriales, comme les métropoles, les départements ou les régions.
Une possible extension qui avait déjà été débattue et écartée en commission, faute de données...
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31/01 - Europe : le Pacte vert, victime collatérale de la crise agricole
Le mouvement des agriculteurs a braqué les projecteurs sur le Pacte vert, conçu par la Commission von der Leyen pour tenir les engagements européens sur le climat et verdir l’économie. Cette législation ambitieuse est accusée de tous les maux.
Pourtant, elle n’est pas encore entrée en vigueur. En outre, Bruxelles a rogné son volet agricole. Après une levée de boucliers à droite, la législation sur la protection de la biodiversité a été vidée de sa substance. En novembre, le Parlement européen a rejeté les objectifs de réduction des pesticides. Enfin, la Commission européenne a renoncé aux textes sur les produits chimiques ou le bien-être animal.Ne nous trompons pas de cible
Bref, le malaise des paysans européens avait déjà été entendu. S’il se manifeste aujourd’hui sur nos routes, c’est en raison d’un autre dispositif : la politique agricole commune (PAC). Les agriculteurs peinent à digérer ses nouvelles règles, en vigueur depuis moins d’un an, et qui, selon eux, fragilisent les petites exploitations. "L’agriculture n’est pas l’industrie. Pour rentabiliser les mises aux normes, il faut de grandes structures", critique l’eurodéputée LR Anne Sander, proche des milieux agricoles. A Bruxelles, beaucoup dénoncent en outre le choix français d’aller au-delà des réglementations européennes, comme sur le glyphosate, qui pénalise nos fermiers face à leurs voisins.
Bref, ne nous trompons pas de cible. A quatre mois des élections, les partis antieuropéens, en embuscade, sont bien décidés à instrumentaliser une crise complexe et...
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31/01 - "Anatomie d’une chute" snobé par la France aux Oscars : vu des Etats-Unis, "une incroyable erreur"
Avec son budget microscopique de 6,2 millions d’euros (comparé aux 150 millions de Barbie, par exemple), un film français s’impose comme la discussion du moment à Hollywood. Anatomie d’une chute se retrouve en lice pour l’Oscar du meilleur film mais aussi dans les catégories meilleure réalisation, meilleur montage, meilleur scénario original et meilleure actrice. Un triomphe avant l’heure pour sa réalisatrice, Justine Triet.
"Peu auraient misé sur la transformation de ce film en véritable mastodonte artistique, souligne le Los Angeles Times. Rendez-vous compte : la France ne l’avait même pas soumis pour la catégorie du meilleur film étranger… Sans doute l’erreur la plus incroyable des cérémonies de récompense de ces dernières années." D’autant que l’œuvre choisie par le comité français, La passion de Dodin Bouffant, n’a pas obtenu une seule nomination aux Oscars…
Variety, la bible du cinéma américain, a disséqué cette décision française dans un article au titre évocateur – "Anatomie d’un échec" – avec un verdict sans fard : "L’industrie du film français ressemble à un petit village dans lequel une poignée d’agents et de studios tirent toutes les ficelles et influencent facilement ce genre de décisions." D’après le magazine culturel, le film de Justine Triet était pourtant "l’un des rares à cocher toutes les cases pour réussir aux Oscars : non seulement il a reçu un succès critique et a su conquérir un large public, mais il est surtout distribué [aux Etats-Unis] par Neon, qui avait guidé Parasite vers l’Oscar du meilleur...
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31/01 - Colère des agriculteurs : 79 personnes interpellées à Rungis
La colère ne retombe pas mercredi soir chez les agriculteurs qui maintiennent la pression sur les autoroutes et autour de Rungis, où des dizaines d'entre eux ont été interpellés après un bref coup de force. La grogne remonte jusqu’à Bruxelles, où le ministre de l’Agriculture, Marc Fesneau, était ce mercredi, avant le président de la République, Emmanuel Macron, jeudi, pour défendre plusieurs revendications des agriculteurs. Sans attendre son arrivée, la Commission européenne a déjà donné des gages.
Les infos à retenir
⇒ 79 personnes interpellées sur le marché de Rungis
⇒ Gabriel Attal a reçu la Confédération paysanne et la Coordination rurale
⇒ Bruxelles propose une dérogation "partielle" sur les jachères pour 202479 personnes interpellées à Rungis et placées en garde à vue
Un total de 79 personnes ont été interpellées et placées en garde en vue mercredi à Rungis après une intrusion d’agriculteurs dans une "zone de stockage" du marché de gros où des "dégradations" ont été commises, a indiqué à l’AFP une source policière. Des personnes "à pied sont entrées brièvement sur une zone de stockage" et y ont "commis des dégradations", a ajouté cette source. Elles ont été "sorties des lieux par les forces de l’ordre", a-t-elle ajouté, précisant que plus personne ne se trouvait désormais à l’intérieur du site.
Ces interpellations s’ajoutent au placement en garde à vue, plus tôt dans la journée, de 15 autres personnes, interpellées près de Rungis (Val-de-Marne).
Vers 16h50, plusieurs dizaines d’agriculteurs dont certains membres de la...
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31/01 - Automobile : la Chine devient le premier exportateur mondial
Les exportations chinoises de véhicules (voitures, camions et bus) ont surpassé celles du Japon en 2023, selon les données de l’Association japonaise des constructeurs automobiles (Jama) communiquées mercredi à l’AFP. Le Japon, qui était le premier exportateur mondial d’automobiles depuis 2017, a exporté l’an dernier 4,4 millions de véhicules, selon la Jama, tandis que la Chine en a exporté plus de 4,9 millions en 2023, d’après des données publiées plus tôt dans le mois par l’Association chinoise des constructeurs automobiles.
Les exportations chinoises ont ainsi bondi de 58 % l’an dernier par rapport à 2022, portées notamment par la production massive de voitures électriques dans le pays. Fin 2023, le constructeur chinois BYD a pour la première fois devancé l’Américain Tesla en nombre de voitures électriques livrées : BYD a livré près de 530 000 véhicules dans le monde au quatrième trimestre, contre 485 000 pour Tesla.Enquête de la Commission européenne
Les entreprises chinoises possèdent encore peu d’usines à l’étranger, mais BYD a annoncé en décembre un projet de construction d’usine en Hongrie. La Commission européenne a ouvert en octobre une enquête sur les subventions de la Chine aux constructeurs de voitures électriques. L’UE soupçonne le pays de "pratiques commerciales déloyales" et se réserve la possibilité, en fonction des conclusions de l’enquête, d’instituer "des droits antisubventions sur les importations de véhicules électriques à batterie en provenance de Chine".
La part de marché des voitures...
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31/01 - Cérémonie d’ouverture des JO : une jauge des spectateurs revue à la baisse
A six mois des JO de Paris, dans un contexte international tendu, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a annoncé, mercredi 31 janvier, une jauge de spectateurs pour la cérémonie d'ouverture considérablement revue à la baisse, avec 300 000 spectateurs, très loin des ambitions initiales.
Cela faisait des mois que la question du nombre de spectateurs pouvant assister à la cérémonie d'ouverture des JO de Paris sur la Seine, pour la première fois de l'histoire hors d'un stade, était au coeur des négociations entre les autorités et les organisateurs des JO-2024.
Et depuis le dernier chiffre de 600 000 spectateurs énoncé publiquement par Gérald Darmanin en octobre 2022, de nombreuses sources policières et certaines proches de l'organisation des JO-2024 évoquaient anonymement, en coulisses, un nombre régulièrement revu à la baisse."Craintes sécuritaires"
"L'idée, c'est qu'il y a 100 000 personnes dans les quais bas", avec des billets payants, a tranché Gérald Darmanin mercredi sur France 2, et "plus de 220 000 personnes sur les quais hauts", avec des billets gratuits.
Les Jeux Olympiques et Paralympiques représentent une opportunité et un défi uniques pour notre pays. Grace à l’engagement des forces de l’ordre et aux moyens inédits mobilisés, cet événement se déroulera dans des conditions optimales de sécurité. pic.twitter.com/8teBQw9mRb— Gérald DARMANIN (@GDarmanin) January 31, 2024
Loin, très loin des "2 millions de spectateurs", scénario sur lequel travaillaient il y a plus de deux ans la Mairie de Paris et...
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31/01 - Mer Rouge : les houthistes affirment avoir tiré des missiles contre un navire de guerre américain
Un centre-ville ravagé, des tirs près des hôpitaux et une population en fuite : Khan Younès est le théâtre, mercredi 31 janvier, de combats acharnés sur fond d’appels de l'ONU à maintenir l’aide à Gaza de son agence pour les réfugiés palestiniens. En parallèle de cette polémique, les Etats-Unis, l’Egypte et le Qatar s’activent en coulisses pour tenter de convaincre Israël et le Hamas de s’engager dans une nouvelle trêve.
Les infos à retenir
⇒ Des tirs de missiles contre un navire de guerre américain en mer Rouge
⇒ Des combats intenses à Khan Younès, principale ville du sud
⇒ Le Hamas dit examiner une proposition de trêveDes missiles contre un navire de guerre américain en mer Rouge
Les rebelles houthistes du Yémen ont affirmé mercredi avoir visé un navire de guerre américain en mer Rouge, quelques heures après que l’armée américaine a dit avoir abattu un missile.
Les rebelles "ont lancé plusieurs missiles navals appropriés sur le destroyer américain USS Gravely en mer Rouge", ont-ils affirmé dans un communiqué.Khan Younès, théâtre de combats acharnés au sol et dans les tunnels
Dans la nuit de mardi au mercredi 31 janvier, des témoins ont fait état de frappes nourries sur Khan Younès, principale ville du sud de la bande de Gaza où les forces israéliennes au sol tentent de défaire les combattants du mouvement islamiste palestinien Hamas. Le ministère de la Santé du Hamas a dénombré 125 morts dans des violences à Gaza de mardi en fin de journée à mercredi matin. Un bilan qu’aucune source indépendante n’est en mesure de...
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31/01 - Guerres, faits divers, technologies... Pourquoi nous avons l’impression que "le temps s’accélère"
Aujourd’hui, l’urgence s’est liquéfiée : elle s’infiltre partout, de plus en plus vite. Alors, déplorant que nos agendas soient sursaturés, voyant que nous sommes devenus des sortes de cyber-Gédéon ou de turbo-Bécassine, constatant que tout fonce, à commencer par nous-mêmes, nous nous exclamons : "Le temps s’accélère !" Comme si la dynamique du temps épousait celle de nos trépidations, ou que celui-ci nous courrait après, tout énervé, armé d’une fourche ou d’une pique. Surtout, comme si le temps pouvait se voir doter d’une vitesse et même d’une accélération. Une vitesse exprime la façon dont une certaine grandeur varie au cours du temps. Mais alors, comment définir la vitesse du temps ? Il faudrait pouvoir exprimer de combien le cours du temps se décale par rapport… au cours du temps ! Cela n’aurait guère de sens. Le temps n’a pas de vitesse et il n’accélère pas : une seconde d’aujourd’hui a très exactement la même durée qu’une seconde d’il y a vingt ou trente ans.
La lecture du dernier livre de Patrick Boucheron (Le temps qui reste) m’a fait découvrir l’existence d’un texte de Stefan Zweig, Les pêcheurs du bord de Seine, écrit pendant la guerre, en 1941. L’anecdote se passe le jour de l’exécution de Louis XVI, le 21 janvier 1793. A quelques centaines de mètres de la place de la Révolution, aujourd’hui place de la Concorde, où se dresse l’échafaud, des hommes assis sur les rives de la Seine pêchent à la ligne. Ne prêtant attention qu’aux seuls mouvements de leur bouchon de liège, ils ne daignent même pas tourner la tête...
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31/01 - IVG dans la Constitution votée à l’Assemblée : et maintenant ?
Une nouvelle étape législative a été franchie. L'Assemblée nationale a adopté, mardi 30 janvier, à une large majorité l'inscription dans la Constitution de la "liberté garantie" pour les femmes d'avoir recours à l'IVG, lançant ainsi la balle au Sénat, où la formulation choisie suscite beaucoup moins de consensus.
"La loi détermine les conditions dans lesquelles s'exerce la liberté garantie à la femme d'avoir recours" à une IVG. La formulation proposée par le gouvernement a été validée sous les applaudissements nourris par les députés, sur fond d'inquiétude face aux remises en cause de ce droit aux Etats-Unis et en Europe.
"Cette victoire sonne comme une revanche contre la honte, la clandestinité, le silence, la souffrance, la mort qu'ont dû affronter des centaines de milliers de femmes", a lancé à la tribune Mathilde Panot (LFI), qui avait fait voter fin 2022 un premier texte consacrant un "droit" à l'IVG.
"Ce soir l'Assemblée et le gouvernement n'ont pas manqué leur rendez-vous avec l'Histoire des femmes (...) avec l'Histoire tout court", a salué le ministre de la Justice Eric Dupond-Moretti alors que le Premier ministre Gabriel Attal a salué sur X une " très grande victoire à l'Assemblée nationale pour les droits des femmes".
Très grande victoire à l'Assemblée nationale pour les droits des femmes.
Je salue l'adoption, presque à l'unanimité, du projet de loi visant à inscrire le droit à l'IVG dans notre Constitution.— Gabriel Attal (@GabrielAttal) January 30, 2024La réforme soutenue par 493...
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31/01 - Ben Néfissa-Vermeren : "Les opinions publiques arabes se sont retournées contre les Frères musulmans"
Sans en être les initiateurs, ils ont été les grands gagnants du printemps arabe de 2011. Arrivés au pouvoir par les élections, les Frères musulmans en ont été évincés dès 2013 en Egypte et en 2021 en Tunisie, après avoir perdu le soutien populaire. Sarah Ben Néfissa, directrice de recherche émérite à l’Institut de recherche pour le développement (IRD), et Pierre Vermeren, professeur d’histoire contemporaine à l’université Paris I-Panthéon-Sorbonne, codirecteurs de l’ouvrage collectif Les Frères musulmans à l’épreuve du pouvoir* (Odile Jacob), reviennent sur les causes de l’échec de l’islamisme politique en Afrique du Nord, alors même que celui-ci a bénéficié en Europe de soutiens dans les milieux intellectuels et médiatiques. Pour ces deux spécialistes des mondes arabes, les Frères musulmans ont été incapables de répondre aux attentes économiques, au sentiment patriotique et aux évolutions culturelles des sociétés tunisienne et égyptienne. Entretien.
L’Express : Pourquoi avoir voulu revenir sur l’expérience au pouvoir des Frères musulmans en Egypte et en Tunisie ?
Sarah Ben Néfissa : Avec le printemps arabe, des populations ont expérimenté ce qu’est la souveraineté du peuple en renversant par la rue des dictateurs. Mais ces mêmes populations ont, par les élections, porté au pouvoir des acteurs politiques, les Frères musulmans, qui ne considèrent que la souveraineté divine. De ce fait, il y a eu un retournement très rapide dans les opinions publiques. Les mêmes qui avaient voté pour Rached Ghannouchi et son parti, Ennahda,...
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31/01 - Allemagne : comment les Verts sont devenus la bête noire des agriculteurs
Les Verts ne sont plus des "rigolos", comme dans les années 1980 et 1990, mais des "ennemis". Les paysans allemands, qui les considéraient comme des "idéalistes romantiques", jugent désormais qu’ils représentent une menace pour l’avenir. "Pour la patrie, chassons les écologistes du pays", lisait-on ainsi sur un tracteur lors d’une des nombreuses journées d’action nationale, à la mi-janvier.
Boucs émissaires de tous leurs problèmes, les Verts, au pouvoir à Berlin et dans plusieurs Länder (régions), sont accusés d’être une "élite urbaine" pétrie d’idéologie. Le ministre écologiste de l’Agriculture, Cem Özdemir, se fait siffler à chacune de ses interventions. Les plus radicaux ont empêché Robert Habeck, le ministre de l’Economie et du Climat, de débarquer début janvier d’un ferry sur les côtes de la mer du Nord, de retour de vacances.Mesures prises à la va-vite
Les agriculteurs sont dans la rue depuis le début de l’année pour protester contre les mesures d’économie du gouvernement Scholz prises à la va-vite, sans consulter les représentants du monde agricole. Ils semblent décidés à continuer le mouvement tant qu’ils n’auront pas obtenu gain de cause. "Si rien ne change, je n’exclus plus une éruption", a prévenu le président de la Fédération des agriculteurs, Joachim Rukwied.
"Les Verts donnent l’impression de prendre des décisions sans considérer les conséquences économiques et sociales sur le terrain, analyse Klaus Dörre, sociologue du travail à l’Université de Iéna. En supprimant brutalement les subventions au diesel, ils...
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31/01 - TikTok : matchs et cadeaux virtuels, le drôle de business du géant chinois
Ce mardi soir, une centaine de personnes se sont connectées au live de Jahdoll sur TikTok. Cette femme aux longs cheveux blonds surmontés d’un serre-tête à oreilles fixe l’écran. Elle se déhanche légèrement sur une bande-son. Sa prestation est particulièrement intrigante pour les non-initiés. Elle ne parle pas, sauf pour remercier son public, indifférente aux messages écrits sarcastiques envoyés par de nombreux utilisateurs de l’application. "N’écoute pas les gens, fais ce qu’il te plaît", la défend l’un des spectateurs. Comme de nombreux TikTokeurs, Jahdoll se livre à une imitation, celle d’un PNJ, ces personnages secondaires dans les jeux vidéo que les utilisateurs ne peuvent pas diriger. Un exercice déroutant, popularisé l’an dernier par Fedha Sinon, alias PinkyDoll, depuis Montréal. Sur TikTok, utilisé par 21 millions de Français chaque mois, selon les chiffres de l’entreprise, on peut aussi suivre en direct de parfaits inconnus épluchant des pommes de terre ou en train de se goinfrer.
Des vidéos loufoques, qui peuvent rapporter gros. Pour une poignée de créateurs de contenus, la compagnie d’origine chinoise, et premier réseau social non américain doté d’une influence mondiale, est devenue en effet une machine à cash. "Elle leur permet de gagner beaucoup d’argent, probablement plus de 10 000 euros par mois", évalue le député socialiste Arthur Delaporte. Une bonne fortune due à l’ingéniosité de l’entreprise. TikTok invite ses utilisateurs à s’échanger de manière ludique des cadeaux virtuels durant ces...
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31/01 - Lois Egalim : les dessous d’une réglementation imparfaite aux multiples dérives
Un logo désuet, quelques photos d’un séminaire au Luxembourg sur la page LinkedIn de l’entreprise et une adresse à Bruxelles, où le bâtiment ne laisse rien transparaître. C’est à peu près toutes les informations que l’on peut trouver en ligne sur Eurelec Trading, la centrale d’achats implantée en 2016, dans la capitale belge, par Leclerc et la chaîne de supermarchés allemande Rewe.
Méconnue du grand public jusqu’ici, elle se retrouve sous le feu des critiques - tout comme ses homologues espagnol Eureca (Carrefour) et hollandais Everest (Système U) - à la faveur de la crise agricole. Ces organisations, qui négocient pour plusieurs distributeurs les prix des mêmes produits alimentaires et non alimentaires, sont accusées de contourner la réglementation française et plus particulièrement les Loi Egalim censées protéger le revenu des agriculteurs. Elles illustrent surtout l’incapacité de l’Etat français à faire respecter des normes jugées trop complexes et pas assez contraignantes.Un intérêt d'abord commercial
Dans un premier temps, les centrales d’achats avaient été créées dans un but bien précis : inverser le rapport de force face aux géants français et internationaux de l’agroalimentaire dans les négociations commerciales. "Prenez le groupe Nestlé dont le chiffre d’affaires avoisine les 100 milliards d’euros. Même si Leclerc est le premier distributeur français, que pèse-t-il face à cette multinationale suisse ? Pas grand-chose. Évidemment qu’il trouve intéressant de s’associer à d’autres distributeurs", pointe...
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31/01 - Israël : Netanyahou, de "protecteur d’Israël" à "ennemi de la paix"
Dans cet épisode de La Loupe, Corentin Pennarguear, spécialiste du Moyen-Orient au service Monde de L’Express, nous explique pourquoi l’issue du conflit repose aujourd’hui sur le Premier ministre israélien.
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L’équipe : Charlotte Baris (écriture et présentation), Mathias Penguilly (montage) et Jules Krot (réalisation).
Musique et habillage : Emmanuel Herschon/Studio Torrent
Crédits image : Abir Sultan/AFP
Logo : Anne-Laure Chapelain/Benjamin Chazal
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Stéphane Amar : Je suis dans le quartier de Katamonim, au sud de Jérusalem…
Charlotte Baris : Pour commencer cet épisode, je vous présente Stéphane Amar, le correspondant de L’Express en Israël.
Stéphane Amar : C’est un quartier populaire qui se transforme peu à peu avec la gentrification.
Charlotte Baris : Si Stéphane s’est rendu dans ce quartier de Jérusalem pour un reportage, c’est parce que c’est un bastion des soutiens du Premier ministre Benyamin Netanyahou.
Stéphane Amar : Ici, le Likoud, le parti au pouvoir, enregistre ses meilleurs scores à l’échelle nationale et l’évocation de Benyamin Netanyahou suscite immanquablement des commentaires élogieux. On connaissait les Trumpistes, et bien ici ce sont les "Bibistes" !
Charlotte Baris : Les "Bibistes", pour le surnom "Bibi" que donnent ses supporters au Premier...
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31/01 - Gabriel Attal à l’Assemblée : quand l’écologie tue la politique
Il est 16h03 ce mardi 30 janvier, le discours de politique générale de Gabriel Attal devrait être terminé depuis un quart d’heure - on avait annoncé un propos de 45 minutes. C’est le moment choisi par le Premier ministre pour "proposer d’accélérer encore notre transition écologique". Mais soudain le ton n’est plus le même : ici pas de grande déclaration martiale, pas de mesure structurante, encore moins de "Tu casses, tu répares, tu salis, tu nettoies". Qui à cet instant se rappelle encore qu’il y a moins de deux ans, Emmanuel Macron, tout à sa volonté de s’adresser aux électeurs de gauche du premier tour de l’élection présidentielle, décrétait solennellement à Marseille : "La politique que je mènerai dans les cinq ans à venir sera écologique ou ne sera pas" ? S’inspirait de Jean-Luc Mélenchon pour faire de son Premier ministre celui qui serait "directement chargé de la planification écologique" ?
Le président et, par ricochet, son chef de gouvernement sont des grands brûlés. L’écologie, ils la définissent d’abord par ce qu’elle ne doit pas être, celle de "la brutalité", celle de "la décroissance", celle "des boucs émissaires". C’est le seul moment où, sur ce sujet, Gabriel Attal fait encore de la politique. Cibler les écologistes pour se donner une colonne vertébrale dans la lutte pour l’environnement, c’est un peu faible. Agiter la muleta du nucléaire avec d’autant plus de force qu’on le dénonçait jadis, ça permet de cliver à bon compte."Une écologie à la française"
"On ne fait pas l’écologie contre le peuple", lance...
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30/01 - Discours de Gabriel Attal : mélodie à droite et notes à gauche
Qui aurait pu croire que Gabriel Attal, loué à tous les étages de la Macronie pour son verbe et son aisance oratoire, serait moins espiègle qu’Élisabeth Borne ? Moins provocateur. Plus scolaire. Là ou sa prédécesseure s’était autorisée quelques - légers - traits d’esprit, c’est un Gabriel Attal à la verve martiale qui monte ce mardi à la tribune de l’Assemblée nationale pour prononcer sa déclaration de politique générale. Armé d’un débit de mitraillette, le jeune Premier ministre prononce son discours mêlé d’autorité et de froideur. Le ton prolonge la rhétorique guerrière d’Emmanuel Macron lors de sa récente conférence de presse. Le chef de l’Etat avait défendu le "réarmement" français ; Gabriel Attal joue une musique militaire.
Fidèle aux institutions de la Cinquième, le Premier ministre est un chef d’orchestre, chargé de mettre en musique la partition écrite par le président de la République lors de ses vœux et devant les journalistes le 16 janvier dernier. S’il y avait encore un doute, le voici dissipé : cette mélodie est de droite. Par les thèmes enfourchés, les mots employés et les mesures annoncées. C’est sans aucun doute pourquoi Gabriel Attal faisait face aux députés ce mardi : l’homme parle la langue de la droite et s’est emparé, dans ses pérégrinations ministérielles, de ses aspirations. Attal, le pragmatique. Le chef du gouvernement compose avec une majorité hétéroclite et un pays travaillé par des attentes contradictoires. Par petites touches, il prend soin d’intercaler, çà et là, quelques accords de gauche pour...
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30/01 - Iran : "Le geste de Stéphane Séjourné est un outrage pour le peuple qui se bat"
Mardi 23 janvier, à 4 heures du matin, la République islamique a exécuté par pendaison un nouveau manifestant iranien innocent. Il s’appelait Mohammad Ghobadlou. Il avait 23 ans. Le régime des mollahs est le premier bourreau de la planète avec une moyenne de 3 exécutions par jour.
Quelle fut la réaction de la France face à cette exécution inique ?
Rappeler son ambassadeur ? Convoquer l’ambassadeur de la République islamique d’Iran à Paris ? Rappeler publiquement que la France est très fermement opposée à la peine de mort en tout lieu et en toutes circonstances ? Non, un simple communiqué du Quai d’Orsay regrettant l’exécution mais dont l’effet fut anéanti quelques heures plus tard par le chaleureux accueil réservé par notre nouveau ministre des Affaires étrangères à l’un des bourreaux du peuple iranien : monsieur Hossein Amir Abdollahian, membre éminent du Corps des gardiens de la révolution, milice paramilitaire de la République islamique, qui finance et arme le Hamas, le Hezbollah, le Djihad islamique et les houthistes du Yemen.
Tandis que le Parlement européen a voté à une large majorité pour le classement de ce groupe sur la liste des organisations terroristes, le gouvernement français a non seulement refusé d’entériner ce vote mais a continué d’entretenir des relations diplomatiques avec ce régime qui promeut le terrorisme et qui utilise la peine de mort comme moyen de pression sur sa population.
Non content de semer le chaos de Gaza jusqu’au Pakistan, la République islamique massacre ainsi au grand jour sa...
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30/01 - Gaza : les explications de l’armée israélienne sur l’inondation des tunnels du Hamas
L’armée israélienne a admis, ce mardi 30 janvier, envoyer "de gros volumes d’eau" dans des tunnels utilisés par le mouvement islamiste palestinien Hamas dans la bande de Gaza pour les "neutraliser", assurant ne pas compromettre pour autant l’accès à l’eau potable de la population civile. "Divers outils ont été développés pour envoyer de larges volumes d’eau dans les tunnels […]", a indiqué l’armée dans un communiqué.
"Cette capacité a été développée de façon professionnelle, y compris l’analyse des caractéristiques du sol et des canalisations" dans les zones concernées pour s’assurer qu’il n’y a aucun dégât sur les nappes phréatiques, a-t-elle précisé, évoquant une méthode utilisée uniquement dans les lieux où c’était "approprié"."Le métro de Gaza"
Surnommé "le métro de Gaza" par les militaires israéliens, le dédale de galeries creusées par le Hamas sous la bande de Gaza a d’abord servi à contourner le blocus imposé par Israël après la prise de pouvoir du Hamas dans ce territoire en 2007. Des centaines de galeries ont été creusées sous la frontière avec le Sinaï égyptien pour faire circuler personnes, marchandises, armes et munitions entre Gaza et le monde extérieur. Après la guerre entre Israël et le Hamas en 2014, le Hamas a étendu le réseau, d’où peuvent surgir ses combattants pour tirer leurs roquettes vers le sol israélien. Dans une étude publiée le 17 octobre, l’Institut de la guerre moderne de l’académie militaire américaine West Point évoque 1 300 galeries sur 500 kilomètres.
L’armée israélienne avait affirmé pour sa part...
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30/01 - Nos lecteurs réagissent à l’affaire Sylvain Tesson : "Une polémique aberrante"
Ecole privée et "sécession des élites"
Laurent Opsomer, Saint-Amand-les-Eaux (Nord)
La polémique concernant la nouvelle ministre de l’Education nationale Amélie Oudéa-Castéra, embourbée après ses mensonges sur la scolarisation de ses enfants dans le privé, révèle la "sécession des élites", pour reprendre l’expression de Jérôme Fourquet. Dans son livre, L’Archipel français, le politologue démontre que les classes favorisées ont investi massivement l’enseignement privé. Cette polémique pose un autre problème : celui du financement de l’enseignement confessionnel (le privé est très majoritairement catholique) par l’Etat et les collectivités territoriales, donc, in fine, la question de la laïcité, valeur et principe républicains visiblement à géométrie variable sous la Ve République. ("La "régénération" ne passera pas par l’éducation", L’Express du 25 janvier.)
Le monde de la culture pris en otage
Claire Rodriguez, Poitiers (Vienne)
Indépendamment de tout jugement littéraire, la polémique visant Sylvain Tesson en dit long sur la confusion intellectuelle et le confusionnisme ambiants. Pour comprendre comment on en est arrivé là, il faut savoir que la sphère décoloniale poursuit sa stratégie d’entrisme dans les milieux cinématographique et éditorial comme elle le fait également dans le milieu universitaire. Or précisément, l’idéologie des indigénistes correspond aux critères de l’extrême droite la plus radicale. Outre le naufrage littéraire et intellectuel de notre pays, cette polémique nous rappelle à quel point le monde dit...
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30/01 - Opioïdes : la Chine et les Etats-Unis échangent à nouveau sur la lutte contre le fentanyl
La lutte contre les narcotiques est à nouveau sur la table sino-américaine. Mardi 30 janvier, un groupe de discussion bilatéral entre la Chine et les Etats-Unis s’est réuni à Pékin pour discuter de la lutte contre "les drogues de synthèse" qui "tuent des milliers de personnes" par an, a précisé sur place la conseillère adjointe à la sécurité intérieure des Etats-Unis, Jen Daskal.
À la tête de la délégation américaine reçue au complexe de Diaoyutai, à Pékin, la représentante officielle a défendu la position du gouvernement américain : que le gouvernement chinois renforce sa lutte contre les entreprises exportant illégalement des composés des drogues de synthèses, dont le fentanyl.
Cet opioïde synthétique, utilisé au départ comme sédatif dans le milieu médical, est surtout devenu ces dernières années aux Etats-Unis une drogue récréative, 50 fois plus forte que l’héroïne. En conséquence, le nombre d’overdoses mortelles liées à ce produit a explosé dans le pays depuis 20 ans, passant de 960 décès annuels en 2001 à plus de 70 600 en 2021, selon l’agence fédérale américaine de contrôle et de prévention des maladies.
Les discussions entre les deux pays étaient au point mort ces dernières années, la Chine accusant les Etats-Unis d’être eux-mêmes responsables de cette crise par leur laxisme dans la lutte contre les drogues. La situation s’est toutefois améliorée après une rencontre des présidents américain, Joe Biden, et chinois, Xi Jinping, en novembre 2023.
Depuis, la Chine aurait multiplié les signes de bonne volonté, selon les...
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30/01 - Ce que contient l’accord entre l’UE et le Mercosur qui inquiète les agriculteurs
Emmanuel Macron a dit non. Ce mardi 30 janvier, le président de la République a fait part de son opposition à l’accord commercial entre l’Union européenne et le Mercosur (Argentine, Brésil, Paraguay et Uruguay), car les règles du bloc sud-américain ne sont pas "homogènes avec les nôtres". A l’heure où le monde agricole exprime sa colère en France, les négociations de l’UE avec les pays latino-américains du Mercosur pour un accord de libre-échange - censé faciliter les exportations européennes vers l’Amérique du Sud, mais aussi les importations sud-américaines vers l’UE - passent mal.
Le président français doit s’entretenir jeudi avec la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, en marge d’un sommet européen. Car c’est bien la Commission qui a reçu un mandat des Etats membres de l’UE pour finaliser ce traité. Un accord politique avait été conclu en 2019, mais l’opposition de plusieurs pays, dont la France - en raison, entre autres, de ses possibles conséquences sociales et environnementales - a bloqué son adoption définitive. Aujourd’hui, le contexte de mobilisation générale des agriculteurs en France ne semble pas être propice à sa ratification.La crainte d’une concurrence déloyale
Les négociations sur ce texte ont débuté il y a 25 ans, en 1999, entre l’UE et les quatre pays fondateurs du Mercosur. Dans les faits, l’accord commercial entre l’Union européenne et le Mercosur vise à faciliter les échanges entre les deux blocs. Il serait le plus important accord de libre-échange conclu par l’UE...
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30/01 - Asthme à l’école : ces dizaines de milliers de cas qui pourraient être évités chaque année
On savait déjà que l’air des salles de classe dans les écoles était pollué et mal renouvelé. Mais une nouvelle étude, menée par Santé publique France, a chiffré les conséquences sur la santé des enfants, loin d’être négligeables. Plusieurs dizaines de milliers de cas d’asthme pourraient ainsi être évités en France chaque année, précise cette enquête, qui appelle à des efforts accrus sur cet enjeu de santé publique.
"Ces travaux inédits permettent d’estimer que plusieurs dizaines de milliers de cas d’asthme chez les enfants de 6 à 11 ans seraient évitables chaque année en France via une réduction des expositions au formaldéhyde et aux moisissures dans les salles de classe", affirme l’agence de santé publique dans ses conclusions. Des matériaux de construction aux meubles, en passant par des fournitures scolaires ou des produits d’entretien, les sources de polluants peuvent être multiples dans les classes. Et, sans ventilation suffisante, les élèves peuvent être exposés à un cocktail chimique potentiellement nocif.Près de 28 000 cas évitables avec "un bon renouvellement d’air"
Environ 9 000 cas d’asthme seraient ainsi évitables chaque année si toutes les écoles élémentaires respectaient le niveau réglementaire de formaldéhyde - un "marqueur de pollution issue de sources internes" - et près de 28 000 avec "un bon renouvellement d’air", précise l’étude. En éradiquant les moisissures visibles dans les classes, près de 12 000 cas de sifflements seraient aussi potentiellement évitables.
Après cette "première estimation suggérant...
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30/01 - Eleveurs contre céréaliers, base contre FNSEA : les enjeux cachés de la révolte paysanne
Le virus s’est déjà propagé dans les rangs de la SNCF et dans le monde syndical en général. Est-il en train d’atteindre la Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles (FNSEA), première corporation du monde agricole ? A l’exemple de la grève ayant frappé la SNCF en décembre 2022, née d’un groupe Facebook, ou du collectif Inter Urgences, qui a émergé à l’hôpital en 2019, une partie du mouvement qui secoue la profession semble indépendante des syndicats. La colère des agriculteurs, partie le 18 janvier d’un blocage de l’A64 à Carbonne, en Haute-Garonne, était sans étiquette. Levé un peu plus d’une semaine après, le barrage s’était organisé autour d’une boucle WhatsApp d’une trentaine de personnes. Il a été imité en Occitanie avant de se répandre quasiment partout en France.
A cette révolte du terrain s’ajoute la poussée des autres syndicats d’agriculteurs, comme la Confédération paysanne, classée à gauche, et la Coordination rurale, de plus en plus approchée par l’extrême droite. Samedi 27 janvier, la section Lot-et-Garonne (surnommée les "Bonnets jaunes") de cette dernière annonçait vouloir "bloquer Rungis" et son marché international. Quelques heures plus tard, les représentants de la FNSEA ont à leur tour annoncé l’intention de lancer un "siège", cette fois de toute la capitale. Devant cette surenchère, difficile de ne pas voir un désir de garder la main sur le mouvement et, en général, sur un monde paysan de plus en plus fracturé. Les enjeux sont multiples pour le syndicat agricole. Cette colère éclate à un...
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30/01 - Les agriculteurs, Attal, la gauche et le RN : si tout est "priorité", rien ne l’est
"Claquer le cul des vaches (sic)" fut longtemps un geste obligé en politique, sorte de rite chiraquien qui démontrait une proximité supposée avec les agriculteurs. Qu’il était alors facile de s’en revendiquer à chaque Salon de l’agriculture. On moquait même Marine Le Pen qui un jour prit peur devant un bovin qui se secouait les mouches. Les gestes ont ceci de commun avec les mots qu’ils s’usent avec le temps à force d’être répétés, rabâchés. Après avoir annoncé dix mesures visant à faciliter le quotidien des exploitants, et la fin de la hausse de la taxation sur le gazole non routier (GNR), le Premier ministre Gabriel Attal a promis un "choc de simplification".
Un de plus, près de cinq ans après celui promis par Emmanuel Macron en 2018. "On a décidé de mettre l’agriculture au-dessus de tout", a renchéri le nouveau locataire de Matignon. C’était aussi le sort promis à l’Education ("la mère des batailles"), l’environnement ("ce quinquennat sera écologique ou ne sera pas"), l’égalité femmes-hommes ("grande cause"), etc. Les chocs et les urgences, des ritournelles aussi vieilles que la politique. Si tout est priorité, rien ne l’est. Si tout est en haut, qu’est-ce qui est en bas ?
La parole performative est une vue de l’esprit du gouvernant, au même titre que les mille et une promesses d’une opposition qui n’hésite pas à flirter avec le "yakafokon" sinon le populisme. Ainsi les écologistes exhortent à mettre fin aux traités de libre-échange. Tous les traités ? François Ruffin et Raphaël Glucksmann en appellent au...
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30/01 - En Suède, Macron défend l’Europe agricole et une concurrence loyale
La colère des agriculteurs français et d’autres pays européens s’est invitée au premier jour de la visite d’Etat d’Emmanuel Macron en Suède, ce mardi 30 janvier, largement consacrée à l’avenir de la défense européenne et au soutien à l’Ukraine. Le président de la République a tenu à défendre la Politique agricole commune (PAC), face aux difficultés des agriculteurs français, mais a demandé des "règles" pour affronter la concurrence extra-européenne. "Ce serait de la facilité de tout mettre sur le dos de l’Europe", a-t-il dit lors d’une conférence de presse avec le Premier ministre suédois, Ulf Kristersson, relevant que "sans Politique agricole commune, nos agriculteurs n’auraient pas de revenus et ne pourraient pas vivre pour beaucoup d’entre eux".
Le chef de l’Etat français a par ailleurs justifié le refus de conclure un accord commercial entre l’Union européenne et les pays latinos-américains du Mercosur, souhaité par des pays comme l’Allemagne, par l’existence de "règles qui ne sont pas homogènes avec les nôtres". Emmanuel Macron a également demandé des "mesures claires" face aux importations de poulets et de céréales d’Ukraine. Il doit s’entretenir jeudi 1er février avec la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen en marge d’un sommet européen.
Le président, qui s’exprimait peu avant le discours de politique générale du Premier ministre Gabriel Attal, a aussi souhaité que les distributeurs "ne tirent pas toute la valeur ajoutée" dans les négociations avec les agriculteurs. Les centrales d’achat...
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30/01 - Raphaël Gaillard : "L’implant Neuralink d’Elon Musk va bouleverser notre rapport au monde"
Einstein et Edison avaient raison ! Des études scientifiques ont apporté la preuve qu’une méthode simple, que ces deux génies pratiquaient déjà en leur temps, peut renforcer notre créativité. Leur secret ? Faire la sieste pour le premier sur un tabouret et pour le deuxième avec des boules en métal dans les mains, pour profiter de la toute première phase d’endormissement de notre cerveau, ce bref moment où les idées nous viennent sans que nous nous en rendions compte si nous nous endormons ensuite profondément…
Dans son récent essai sur L’Homme augmenté (Grasset), le psychiatre Raphaël Gaillard apporte un éclairage passionnant sur l’amélioration de nos capacités cognitives par la science et la technologie. Au moment où Elon Musk annonce le succès de la première implantation chez un patient de sa puce neuronale, le spécialiste explique pourquoi l’augmentation globale de l’Homme par des interfaces cerveau machine reste et restera un fantasme. Pour autant, il raconte aussi comment les avancées de la recherche vont permettre de renforcer les capacités de notre encéphale. Il y est question d’électrodes, de médicaments, de psychédéliques, mais aussi de vélo bureau. Fascinant, au moment où les progrès de l’intelligence artificielle nous exposent à de nouveaux défis. Entretien.
L’Express : Pourquoi le psychiatre que vous êtes a-t-il décidé de s’intéresser à ce concept d’homme augmenté ?
Raphaël Gaillard : L’homme augmenté a longtemps été un fantasme, une figure récurrente de science-fiction. Mais aujourd’hui c’est une...
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30/01 - Attal à l’Assemblée : agriculteurs, bas salaires... Ce qu’il faut retenir du discours du Premier ministre
C’est une prise de parole qui finissait presque par se faire attendre. Trois semaines après sa nomination à Matignon par Emmanuel Macron, Gabriel Attal a prononcé ce mardi 30 janvier son discours de politique générale à l’Assemblée nationale. Alors que la gauche a déposé une motion de censure qui ne devrait en principe pas aboutir, le Premier ministre a pu préciser les "grandes orientations" qu’il souhaite donner à son nouveau gouvernement, dont le casting final devrait être complété dans les prochains jours. "Exception agricole française", travail et salaire, transition écologique… Retour sur les principales déclarations de Gabriel Attal à l’Assemblée nationale.Une "exception agricole française"
Plongé dans une intense crise du monde agricole, le Premier ministre Gabriel Attal a assuré qu’il devait y "avoir une exception agricole française", et promis que le gouvernement serait "au rendez-vous, sans aucune ambiguïté" pour répondre aux revendications du mouvement. "Notre agriculture est notre force, et notre fierté aussi", a affirmé le chef du gouvernement. "Alors je le dis ici solennellement : il doit y avoir une exception agricole française", a-t-il déclaré.
Le Premier ministre a aussi salué "nos agriculteurs, nos pêcheurs, qui travaillent matin, midi et soir pour nous nourrir". Confronté à sa première crise depuis sa nomination, le chef du gouvernement avait annoncé vendredi dernier un premier train de mesures, sans que cela n’apaise vraiment la colère. "Supprimer des normes, c’est possible : vendredi...
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30/01 - Attal à l’Assemblée : revivez la déclaration de politique générale du Premier ministre
Alors que la mobilisation des agriculteurs ne faiblit pas, loin de là, Gabriel Attal a présenté la "feuille de route et les priorités du gouvernement" lors de son discours de politique générale, ce mardi 30 janvier à l’Assemblée nationale. La question de la colère du monde agricole et les nouvelles réponses que compte y apporter l’exécutif ont été abordées. Le nouveau Premier ministre a exposé son programme pour les classes moyennes et évoquer la transition écologique, dans un discours de près d’une heure et demie.
Voici les principales déclarations du Premier ministre :Fin de vie : projet de loi sur l’aide active à mourir "avant l’été", annonce Attal
Le projet de loi sur l’aide active à mourir sera examiné "avant l’été", annonce le Premier ministre, tout en promettant de renforcer "considérablement" les unités de soins palliatifs.
Fin décembre, le président Emmanuel Macron avait évoqué la présentation d’un texte sur cette aide active à mourir "en février" après l’annonce "en janvier" d’un plan stratégique décennal sur les soins palliatifs, toujours pas dévoilé à ce jour."D’ici le 15 mars", "toutes les aides de la PAC seront versées sur les comptes bancaires" des agriculteurs, promet Attal
Les agriculteurs qui n’ont pas encore reçu le solde des aides de la politique européenne de soutien à l’agriculture (PAC) au titre de 2023 seront crédités "d’ici le 15 mars", assure le Premier ministre Gabriel Attal.
"D’ici le 15 mars, toutes les aides PAC seront versées sur les comptes bancaires des exploitants", déclare le chef du...
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30/01 - Scandale Nestlé : quelles différences entre eau minérale et eau du robinet ?
Une marque, un emballage, une étiquette colorée… Autant de caractéristiques bien connues des eaux minérales qui font leur renommée chez les clients, en France comme à l’étranger. Et pourtant, selon une enquête conduite par la cellule investigation de Radio France et Le Monde dévoilée aujourd’hui, certains des plus grands noms d’eau en bouteille ont reçu depuis de nombreuses années "des traitements non conformes à la réglementation, notamment en raison de contaminations sporadiques d’origine bactérienne ou chimique".
Selon les informations des deux médias à l’origine de l’enquête, au moins "un tiers des marques françaises d’eau de source et d’eau minérale auraient été, ou seraient encore, en délicatesse avec la réglementation". Sont ainsi concernées les marques de Nestlé Waters (Vittel, Hépar, Perrier, etc.), filiale du groupe suisse Nestlé, et Source Alma (St-Yorre, Cristalline, etc.).
D’après l’enquête du Monde et de Radio France, le ministère de l’Industrie, alerté par la répression des fraudes, a reçu dès 2021 les représentants de Nestlé Waters, qui ont reconnu leur recours à des traitements d’ultraviolets et de filtres au charbon actif sur certaines eaux minérales afin de maintenir "leur sécurité alimentaire". Le gouvernement, qui aurait alors dû informer la Commission européenne, "a tenté de gérer la crise avec la plus grande discrétion", révèle Le Monde.
Un rapport de l’Inspection générale des affaires sociales, que les deux médias ont pu consulter, a par ailleurs été "soumis à un secret quasi-absolu" par l’exécutif....
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30/01 - Grippe : les raisons de la prolongation de la campagne de vaccination
La grippe saisonnière poursuit son ascension dans toutes les régions de France. Dans son dernier bulletin épidémiologique hebdomadaire, Santé publique France indique que la mi-janvier a été marquée par une circulation des virus grippaux restant "à un niveau élevé, malgré une diminution des taux de positivité en ville et à l’hôpital". A l’hôpital, les indicateurs aux urgences étaient en augmentation chez les seuls 0-4 ans, mais cette évolution "pourrait également s’observer dans les autres classes d’âge dans les semaines à venir", selon l’agence.
Les zones les plus épargnées, telles que la Bretagne et la Normandie, en phase pré-épidémique la semaine dernière, sont, elles aussi, désormais pleinement affectées par l’épidémie de grippe. Dans ce contexte, en plus d’insister sur la vaccination des personnes les plus à risque contre la grippe et le Covid-19, Santé publique France a réitéré son appel à respecter "le port du masque en cas de symptômes, dans les lieux fréquentés et en présence de personnes vulnérables, le lavage des mains et l’aération régulière des lieux clos".Eviter un encombrement des urgences
C’est dans ce contexte de circulation élevé de la grippe mais aussi du Covid-19 et de la bronchiolite que les autorités sanitaires ont annoncé la prolongation de la campagne vaccinale jusqu’au 29 février. Pour rappel, ce sont les personnes les plus à risque qui doivent bénéficier en premier lieu de la vaccination, ou bien les proches de personnes à risque. Parmi elles, les personnes âgées de 65 ans et plus ou souffrant d’une...
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30/01 - Agriculteurs : la Coordination rurale, ce syndicat qui veut bloquer Rungis
La mobilisation des agriculteurs ne faiblit pas. Et leur colère non plus. Ce mardi 30 janvier, pour la deuxième journée consécutive, ils bloquent des axes stratégiques autour de Paris, déterminés à montrer qu’ils peuvent tenir si les "nouvelles mesures" dévoilées dans la journée par le gouvernement déçoivent. D’autant qu’un convoi de 200 tracteurs devrait les rejoindre en fin de journée pour "investir" le marché d’intérêt national (MIN) à Rungis, ceinturé par la gendarmerie.
Ce convoi, parti d’Agen lundi matin, s’est organisé à l’appel du syndicat Coordination rurale. D’autres agriculteurs venus de la Haute-Vienne et de Charente devraient encore gonfler l’effectif, selon le syndicat. "L’idée, c’est de rassembler autour de nous toute la France profonde", a dit à l’AFP Serge Bousquet-Cassagne, président de la Chambre d’agriculture du Lot-et-Garonne et figure historique de la Coordination Rurale du 47 (CR47) qui a lancé le mouvement.Un syndicat à l’initiative pour bloquer Paris
Depuis le début du mouvement, le syndicat de la Coordination rurale s’illustre par des actions coup de poing et un discours tranché. La semaine dernière, c’est à leur initiative que des agriculteurs ont déversé du lisier (mélange d’excréments d’animaux utilisé comme engrais dans le monde agricole) sur la façade d’un supermarché d’Agen. Après les annonces du gouvernement, jugées "décevantes" selon eux, un gros feu de pneus et de déchets avait été allumé devant les grilles de la préfecture, tandis qu’une citerne arrosait sa façade de lisier. D’autres...
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30/01 - Crise du monde agricole : la colère d’un maire contre la "folie normative"
C’est une scène vécue. Dans une haute vallée pyrénéenne, un homme s’écarte du sentier pour gagner du temps et coupe la pente en ligne droite. Un touriste lui lance aussitôt : "Arrêtez ! Vous abîmez la nature !". Manque de chance : l’homme qui vient d’être interpellé est du cru. "Ce sentier a été créé par mon grand-père et, pour venir jusqu’ici, vous avez utilisé une route construite par mon arrière-grand-père. Et vous prétendez m’apprendre comment marcher dans cette montagne ?!"
L’échange a eu lieu sur le territoire de la commune de Laruns, dans les Pyrénées-Atlantiques. Il est révélateur des oppositions, fréquentes, entre deux visions de la nature, celle des habitants des lieux et celle des citadins qui s’y rendent pour leurs loisirs.
On pourrait présenter cette localité de deux manières. La première consisterait à dire qu’il s’agit d’une petite bourgade, comptant à peine 1 200 habitants. La seconde, plus juste, insisterait sur l’immensité de sa superficie : 250 kilomètres carrés (2,5 fois la taille de Paris), ce qui en fait l’une des plus vastes de métropole. Un territoire couvert de prairies, de forêts et de hautes montagnes, qu’occupent chaque été des dizaines de milliers de brebis, de vaches et de juments, surveillées par les bergers. Et il en est ainsi, selon les historiens, depuis 7 à 8 millénaires. Autant dire que les hommes et les femmes de cette commune du Haut Béarn entretiennent avec cette terre une relation charnelle, physique, souvent tripale. Autant dire aussi qu’ils sont parfois surpris, pour ne pas dire...
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30/01 - Affaire de l’UNRWA : l’ONU, un machin détraqué, par Eric Chol
Ça ne serait pas l’ONU, on pourrait en rire. Le thème retenu pour la dernière session de l’Assemblée générale des Nations unies, à New York, était "Rétablir la confiance et raviver la solidarité". On imagine le nombre de fonctionnaires onusiens mobilisés pendant des jours pour élaborer cette novlangue si peu en phase avec l’état du monde. Deux semaines après la clôture de cette noble assemblée, les terroristes du Hamas déferlaient sur Israël, propageant l’horreur et la mort.
Avec la guerre en Ukraine qui s’enlise, deux ans après l’agression russe, et ce conflit israélo-palestinien ravivé par l’attaque du 7 octobre, on a désormais compris que l’ONU n’était plus seulement un "machin" détraqué à l’utilité douteuse, mais que l’organisation internationale était également devenue une chambre d’écho instrumentalisée par des puissances en quête d’un nouvel ordre mondial.
Ce n’est un secret pour personne, la tentaculaire organisation prend l’eau de partout. Le Conseil de sécurité ? Au point mort, depuis longtemps, totalement paralysé par les droits de veto de ses cinq membres permanents et, surtout, devenu irréformable, faute de consensus. Son secrétaire général, António Guterres ? Beaucoup de mots, peu d’actes, de la part de ce diplomate portugais de 74 ans qui accumule les maladresses et s’est attiré les foudres des Israéliens, en particulier en déclarant : "Il est important de reconnaître que les attaques du Hamas ne se sont pas produites en vase clos."Un vaste ménage
Depuis, la colère israélienne n’est pas retombée, et le dernier...
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30/01 - Livres : nos 10 recommandations de ce début d’année
Melody
Par Martin Suter, traduit de l’allemand par Olivier Mannoni.
Phébus, 372 p., 23 €.
C’était en mars 2023, le Zurichois Martin Suter publiait son 15e roman, Melody. Immédiatement, ce dernier reçut les éloges de toute la presse en langue allemande et caracolait en tête des meilleures ventes du Spiegel. A juste titre. Publié aujourd’hui en France, chez Phébus, Melody est la preuve que l’auteur de Small World, du Cuisinier et d’un Ami parfait, grand maître du thriller acide et narquois, a la plume toujours aussi alerte malgré ses 75 ans. Avec Melody, il entraîne le lecteur dans le passé d’un ancien conseiller national, qui n’arrive pas à oublier la disparition, il y a plus de quarante ans, de sa promise d’alors, prénommée Melody. Quand s’ouvre le roman, Peter Stotz, faiseur de rois, est à la recherche d’un jeune homme « fiable et cultivé » apte à classer ses fonds. Tom Elmer, 30 ans, se présente et signe un contrat d’un an (durée de vie de Peter Stotz estimée par les médecins). Termes du contrat : 12 000 francs suisses par mois, logé et nourri. Des rangements, Tom va beaucoup en effectuer, mais il va aussi longuement écouter le vieil homme, verre de grand vin à la main, conter sa vie au coin du feu.
Un personnage haut en couleur que ce milliardaire calfeutré dans sa grande et belle demeure et entouré de quelques fidèles : Mariella, la gouvernante et cuisinière, qui concocte de savoureux plats italiens décrits par l’auteur avec gourmandise ; Roberto, le majordome, parfait de discrétion et d’efficacité ; Mme...
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30/01 - Macron appelle l’UE à des décisions "courageuses" pour "accélérer" son aide à l’Ukraine
L’Europe doit prendre des "décisions justes et courageuses", voire "innovantes", dans les prochains mois pour "accélérer" et amplifier son soutien militaire à l’Ukraine, a déclaré, ce mardi 30 janvier, Emmanuel Macron lors de sa visite en Suède. "Nous devons être prêts à agir, défendre et soutenir l’Ukraine quoi qu’il se passe", notamment lors de l’élection présidentielle américaine de novembre, a-t-il insisté dans un discours à l’Académie militaire de Karlberg, estimant que le "coût" d’une victoire russe serait "trop élevé pour nous".
Les infos à retenir
⇒ Macron appelle l’UE à des décisions "courageuses" pour "accélérer" son aide à l’Ukraine
⇒ 15 des 35 drones explosifs russes ont été interceptés dans la nuit, selon Kiev
⇒ Une nouvelle frappe ukrainienne fait trois morts à DonetskL’UE trouve un accord préliminaire sur l’utilisation des revenus des avoirs russes gelés
L’Union européenne a trouvé un accord sur la première étape d’un plan visant à affecter les revenus générés par les avoirs russes gelés à la reconstruction de l’Ukraine, a annoncé la Belgique, qui assure la présidence semestrielle du Conseil de l’UE.
La Commission européenne a présenté une proposition prudente aux 27 Etats membres, prévoyant que les gestionnaires des dépôts comme Euroclear devraient d’abord séparer les intérêts ou les profits générés et les bloquer sur un compte séparé. Dans un deuxième temps, et pour permettre enfin à l’Ukraine de profiter de ces fonds, la Commission fera une nouvelle proposition concernant leur saisie et leur utilisation.
L’UE a...
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30/01 - Agriculture : les traités de libre-échange, coupables (trop) faciles de la crise
A problème épineux, solution simple. Triste réflexe. Alors que la crise agricole qui couvait depuis des mois éclate au grand jour, la conversation médiatique s’est trouvé un coupable idéal : le libre-échange. Ou plutôt cette kyrielle d’accords bilatéraux signés au cours de la dernière décennie entre l’Union européenne et le Canada, le Japon, la Nouvelle-Zélande, le Chili ou encore le Vietnam… Plus jamais ça, martèle aujourd’hui le nouveau locataire de Matignon qui claironne que la France s’opposera à la signature du traité du Mercosur, en discussion depuis 2019 et qui doit libéraliser les échanges - sous certaines conditions - entre l’Europe et les poids lourds d’Amérique Latine.
Si l’Europe a longtemps péché par naïveté et dogmatisme, le libre-échange n’est cependant pas à la source de tous nos maux. Et notamment ceux des agriculteurs français. Un exemple : le Comprehensive Economic and Trade Agreement (Ceta), l’accord signé entre l’UE et le Canada à l’automne 2016. A l’époque, même crainte d’une partie du monde agricole redoutant alors une invasion de bœufs aux hormones canadiens. La déferlante n‘a pas eu lieu. C’est même l’inverse qui s’est produit puisque depuis la signature du fameux accord, les livraisons européennes de produits agricoles vers le Canada ont bondi de 68 %. Avec deux grands gagnants, le secteur des vins et des spiritueux, et celui des produits laitiers.
Les statistiques sont têtues. En réalité, sur les quinze dernières années et alors que ces traités bilatéraux se multipliaient, l’excédent commercial...
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30/01 - Croissance, consommation… Les derniers chiffres de l’Insee pour la France
Le gouvernement avait (presque) vu juste. Le PIB français est resté stable au quatrième trimestre 2023 et a progressé de 0,9 % sur l’ensemble de l’année, après 2,5 % en 2022, a annoncé l’Insee, ce mardi. Pour rappel, l’exécutif avait misé sur une croissance annuelle de 1 %.
La croissance a été nulle aux trois autres trimestres, l’Institut national de la Statistique ayant revu en hausse de 0,1 point celle du troisième trimestre, annoncée antérieurement à -0,1 %.
Dans le détail, la demande intérieure finale (hors stocks) a contribué négativement à la croissance du PIB au quatrième trimestre (-0,1 point après +0,4 point au troisième), du fait de la baisse de l’investissement des entreprises (-0,7 % après + 0,2 %) et de la consommation des ménages (-0,1 % après + 0,5 %).
À l’inverse, le commerce extérieur a rebondi au quatrième trimestre et contribue positivement à la croissance du PIB (+1,2 point après -0,1 point). Par ailleurs, si les exportations demeurent quasi stables (-0,1 % après -0,6 %), les importations sont, elles, en forte baisse (-3,1 % après -0,4 %).Un objectif de 1,4 % de croissance difficile à atteindre en 2024
"L’environnement mondial, et donc la demande externe adressée à la France, a été meilleur que ce qu’on craignait", avait expliqué mi-janvier à l’Assemblée nationale le chef économiste de la Banque de France, Olivier Garnier.
Il avait souligné aussi un apaisement de l’inflation "un peu plus rapide que prévu", même si en moyenne annuelle les prix ont encore augmenté de 4,9 % en 2023 après 5,2 % en...
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30/01 - Crypto : "Avec la financiarisation du bitcoin, on réouvre la boîte de Pandore"
Le feu vert a été donné. La SEC, le gendarme des marchés financiers américain, a accepté mi-janvier la création d’une dizaine de fonds négociés en Bourse (ETF) dédiés au bitcoin. Un tournant pour ce jeton numérique, quinze ans d’âge, au poids relativement marginal dans l’économie mondiale, et à la réputation lestée par son caractère hautement spéculatif et sa notoriété dans le crime organisé. Des millions d’investisseurs, institutionnels comme particuliers, peuvent désormais répliquer les performances du bitcoin dans le but d’améliorer leurs rendements. Sans en détenir aucun réellement.
Si la nouvelle a été chaudement accueillie par la communauté "crypto" en quête perpétuelle de légitimité, l’accession du bitcoin à Wall Street représente aussi une forme de renonciation. La destinée du jeton semble désormais s’inscrire comme actif financier, constate Odile Lakomski-Laguerre, maître de conférences en sciences économiques à l’Université de Picardie Jules Verne et spécialiste de la monnaie. Aux antipodes de sa volonté initiale : offrir une alternative de paiement face au dollar ou à l’euro.
L’Express : Vos différents travaux sur le bitcoin, publiés ces dernières années, soulignaient déjà son inexorable absorption par le monde de la finance. Son intronisation à Wall Street, en 2024, répond finalement à une sorte de logique…
Odile Lakomski-Laguerre : Effectivement, c’est une étape de plus dans la légitimation et dans l’institutionnalisation du bitcoin comme produit financier. Le processus était bien entamé depuis 2017, lorsque la...
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30/01 - Colère des agriculteurs : Gabriel Attal va recevoir à nouveau la FNSEA mardi soir
Les agriculteurs ont poursuivi, ce mardi 30 janvier, leur mobilisation en bloquant des axes stratégiques autour de Paris, déterminés à montrer qu’ils peuvent tenir plusieurs jours. Lors de son discours de politique générale à l’Assemblée nationale, Gabriel Attal a appelé à "une exception agricole française" et promis "d’être au rendez-vous" pour répondre à la crise des agriculteurs.
Les infos à retenir
⇒ Gabriel Attal promet "d’être au rendez-vous"
⇒ 200 tracteurs toujours en direction de Rungis
⇒ Les agriculteurs espagnols rejoignent le mouvement de grogne européenGabriel Attal va recevoir à nouveau la FNSEA mardi soir
Gabriel Attal va recevoir à nouveau le syndicat agricole majoritaire FNSEA à Matignon mardi soir, a appris l’AFP de sources concordantes, alors que les agriculteurs prévoient de prolonger plusieurs jours leur mobilisation et leurs blocages routiers.
Le Premier ministre avait déjà reçu lundi soir, pendant 3h30, la FNSEA et les Jeunes agriculteurs. Cette rencontre de mardi soir, révélée par LCI et confirmée par une source exécutive et une source proche du dossier, a lieu après la déclaration de politique générale du chef du gouvernement durant laquelle il a évoqué de "nouvelles mesures de soutien" dans "les tout prochains jours".Gabriel Attal promet "d’être au rendez-vous"
Lors de sa déclaration de politique générale à l’Assemblée nationale, le Premier ministre Gabriel Attal a salué "nos agriculteurs, nos pêcheurs, qui travaillent matin, midi et soir pour nous nourrir". Enumérant plusieurs des...
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30/01 - Hongkong va créer sa propre loi de sécurité nationale
Le gouvernement de Hongkong va créer sa propre loi de sécurité nationale "dès que possible", texte qui s’ajoutera à la législation en vigueur imposée par Pékin en 2020, a annoncé son dirigeant mardi 30 janvier.
Ce texte portera sur cinq infractions, dont la trahison, l’insurrection et l’espionnage, ont indiqué plusieurs responsables dont John Lee, chef de l’exécutif du territoire du sud de la Chine.
"Je dois insister sur le fait que la législation (au titre de) l’article 23 de la Loi fondamentale doit être faite […] dès que possible", a déclaré John Lee, en référence à l’article de la mini-Constitution locale prévoyant que Hongkong légifère au sujet de sa propre sécurité nationale concernant sept crimes d’ordre sécuritaire, dont la trahison et l’espionnage. "Il s’agit d’une responsabilité constitutionnelle de (Hongkong) […] qui n’est pas assumée 26 ans après la rétrocession" du territoire à la Chine par le Royaume-Uni en 1997, a ajouté John Lee.Davantage de libertés
De gigantesques manifestations pro-démocratie ont secoué la place financière en 2019, quand des centaines de milliers de personnes protestaient pour réclamer davantage de libertés.
En réponse, Pékin a imposé une loi de sécurité nationale portant sur quatre infractions - la sécession, la subversion, le terrorisme et la collusion avec des forces étrangères -, punissables au maximum par une peine d’emprisonnement à perpétuité.
La ville est administrée en vertu du principe "Un pays, deux systèmes" qui permet une séparation des structures légale et judiciaire...
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30/01 - Iran : les Etats-Unis envisage des représailles "multiples" après l’attaque en Jordanie
Sur le terrain, les frappes se poursuivent, ce mardi 30 janvier, à Khan Younès, où la situation demeure critique dans les hôpitaux locaux. Selon le secrétaire d’Etat américain, Antony Blinken, il demeure un "réel espoir" d’une prochaine libération des otages encore retenus par le Hamas dans la bande de Gaza. Le mouvement islamiste palestinien affirme avoir reçu et "examiner" une proposition d’accord de cessez-le-feu avec Israël.
Les infos à retenir
⇒ Aucune organisation "ne peut remplacer" l'Unrwa à Gaza, dit l'ONU
⇒ 12 pays ont suspendu leur financement à l’Unrwa
⇒ Le Hamas "examine" la proposition de cessez-le-feu avec IsraëlSoldats tués en Jordanie : la réponse américaine se précise
Joe Biden a déclaré ce mardi que "oui", il avait décidé comment riposter après la mort de trois militaires américains, une réponse qui prendra probablement la forme de représailles "multiples".
Interrogé au sujet de l'Iran, le président américain a dit : "Je les tiens pour responsables dans la mesure où ils fournissent les armes aux gens qui ont fait ça", en l'occurrence les combattants responsables de l'attaque meurtrière dimanche en Jordanie, près de la frontière syrienne.
"Il est très possible que vous assistiez à une réponse graduée, pas une seule action mais potentiellement de multiples actions," a ensuite ajouté le porte-parole du Conseil de sécurité nationale de la Maison Blanche, John Kirby, à bord de l'avion présidentiel. La veille, le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken avait lui évoqué des représailles "à...
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30/01 - "En Ukraine, c’est une guerre d’extermination" : le livre-choc d’un médecin français
Quelques jours seulement après l’invasion de l’Ukraine par la Russie, le 24 février 2022, Arsène Sabanieev a décidé de quitter son confort lillois pour rejoindre Kiev. Anesthésiste-réanimateur pour le groupement des hôpitaux de l’Institut catholique de Lille, ce trentenaire a d’abord livré du matériel médical à différents hôpitaux ukrainiens, avant de s’engager dans le bataillon des Hospitaliers, composé de soignants volontaires. Depuis, le Franco-Ukrainien a effectué sept allers-retours en Ukraine, et vécu le quotidien de la guerre dans ce qu’il a de plus violent. Dans La liberté ou la mort, qui paraîtra le 8 février, il raconte comment la médecine de guerre l’a projeté "au cœur de la machine à broyer les corps et les âmes", mais également "la fraternité bouleversante" qui l’a très vite lié à ses compagnons de route. Il rappelle, surtout, que ce conflit est une "guerre d’extermination" qui, au-delà des soldats morts sur le front, tue des milliers de "victimes collatérales" et traumatise "toute une génération d’Ukrainiens". Entretien.
L’Express : Vous êtes parti dès mars 2022 en Ukraine, d’abord pour livrer du matériel médical, puis pour intégrer le bataillon des Hospitaliers. Qu’est-ce que ce bataillon, et comment avez-vous financé ces voyages ?
Arsène Sabanieev : Le bataillon des Hospitaliers est une structure paramilitaire qui a été créée en 2014, au moment où la Russie a envahi la Crimée puis le Donbass. Il a été fondé par la volontaire médicale Iana Zinkevytch qui, face au nombre de blessés sur le terrain et au...
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30/01 - Produits de beauté : les petits arrangements des cosmétiques avec la science
Exit, les technologies "génifiques" (Lancôme) ou inspirées "des cellules mères" (L’Oréal). Quelles sciences ringardes ! En 2024, place aux très prometteuses neurocosmétiques, le nec plus ultra pour attirer le consommateur, d’après Mintel. Chaque année, cette société d’étude basée à Londres passe en revue les nouveautés du secteur de la beauté. Ses conclusions sont attendues et régulièrement reprises dans les magazines spécialisés.
En tête du dernier de ces almanachs pour apollons et aphrodites professionnels figure une ribambelle de produits, crèmes, lotions, et autres sérums, qui ne promettent rien de moins que de "relaxer l’esprit" tout en raffermissant la peau. Comment s’opère le miracle ? Mystère. Certains ingrédients iraient jusqu’à améliorer "la libération de dopamine", est-il simplement écrit. Mintel, tout comme les marques, restent d’une discrétion de violette à propos des recettes de leurs fabuleux élixirs.
S’il ne fournit aucune preuve d’efficacité - là n’est pas son rôle -, le rapport confirme toutefois l’affection des enseignes pour l’imaginaire scientifique. Pour vendre, bon nombre d’entre elles mettent en avant des propriétés extraordinaires, "nées de la science" et tirées, selon les modes, du "pouvoir" de la biologie spatiale, de la bioluminescence ou de l’étude des cellules souches - rebaptisées "mères" par L’Oréal. Une éternelle "révolution".Le "pouvoir de la science"
Une légende un brin entachée : au début de l’année, Guerlain, un des leaders français du luxe, s’est laissé aller à affirmer qu’un de ses...
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30/01 - Non, il n’y a pas une seule langue par pays
Les Suisses parlent-ils le suisse ? La question paraît absurde tant la réponse est évidente : non, évidemment. Dans la Confédération helvétique, les quatre langues nationales sont l’allemand, le français, l’italien et le romanche. Alors pourquoi cet article commence-t-il ainsi, me demanderez-vous ? Eh bien parce que, souvent, nous raisonnons comme si à un pays correspondait une langue, et une seule. A la Russie, le russe. A l’Espagne, l’espagnol. A la Chine, le chinois, et ainsi de suite. Lors de ses vœux télévisés, le 31 décembre dernier, Emmanuel Macron déclarait encore : "La France, c’est une culture, une histoire, une langue" [c’est moi qui souligne]. La réalité, on va le voir, est (beaucoup) plus complexe.
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Comme la Suisse, de nombreux pays possèdent en réalité plusieurs langues disposant d’un statut officiel ou administratif. Le Canada, comme on le sait, en a deux (l’anglais et le français). Le Luxembourg, de dimension pourtant modeste, en compte trois (le luxembourgeois, l’allemand et le français). L’Afrique du Sud, elle, n'en reconnaît pas moins de 12, dont l’anglais, le zoulou et le xhosa.
D’autres Etats, tout en possédant un seul idiome officiel pour l’ensemble du pays, accordent un statut de co-officialité à d’autres langues sur une partie de leur territoire. Prenons l’exemple de l’Italie, avec le français, dans le val d'Aoste, et l'allemand, dans le Trentin-Haut-Adige (notamment). On pourrait également citer les Philippines,...
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30/01 - Moyen-Orient : l’Iran dans le piège de sa propre spirale de violence
En trois mois, l’Iran a décidé d’entrer en conflit direct avec quatre puissances nucléaires. Avec Israël, d’abord, attaqué par le Hamas au sud et par le Hezbollah au nord, deux groupes terroristes financés et armés par Téhéran. Le Pakistan, ensuite, touché par des frappes iraniennes à la mi-janvier en représailles d’un double attentat dans le sud de l’Iran. Le Royaume-Uni aussi, qui voit ses navires pris pour cibles par les houthistes du Yémen en mer Rouge. Et, enfin, les Etats-Unis.Une nouvelle phase de la guerre régionale ?
Depuis son avènement, en 1979, la République islamique rêve d’expulser toute présence américaine du Moyen-Orient, par crainte de la puissance du "grand Satan". Le 7 octobre et la guerre à Gaza ont réveillé la galaxie de ses affidés : en quelques semaines, les milices pro-iraniennes ont mené plus de 160 attaques contre des bases américaines en Irak, en Syrie et en Jordanie. Le 28 janvier, une offensive de drones a percé les défenses d’un de ces bastions, la Tour 22, tuant trois soldats américains et en blessant 25 autres. "Cet événement énorme, dramatique, peut entraîner un basculement du Moyen-Orient dans une nouvelle phase de guerre, confie une source diplomatique de la région. Quand les Américains sont touchés directement, ils répliquent et font en sorte d’éradiquer toute future menace."
La réponse militaire promet d’être à la hauteur de l’émotion suscitée à Washington. Après l’annonce de la mort des trois soldats, l’opposition républicaine et une partie de la presse américaine ont attaqué...
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30/01 - Colère des agriculteurs : l’histoire d’une révolte aux racines lointaines
11 décembre 2023. Emmanuel Macron est à Toulouse. Damien Garrigues, arboriculteur à Montauban et président de la Fédération départementale des syndicats d’exploitants agricoles (FDSEA) du Tarn-et-Garonne, est convié avec son adjoint à une rencontre avec le président de la République sur la crise paysanne. A peine arrivé dans la Ville rose, l’agriculteur apprend que le rendez-vous aura finalement lieu avec un conseiller de l’Elysée. A la préfecture, nouvelle surprise : pas de président, ni de collaborateur. Les agriculteurs sont invités à échanger avec des conseillers s’exprimant… depuis Paris, en visio. "Une heure et demie de route, comme si nous n’avions pas de visio à Montauban", s’indigne Damien Garrigues. Les deux hommes quittent la réunion en plein milieu, sous les yeux effarés des agents de l’Etat. Ecœurés par le "mépris", la "déconnexion de la capitale" et bien décidés à en finir avec ces "réunions en préfecture qui ne mènent à rien", dit aujourd’hui Damien Garrigues.
Près de deux mois plus tard, la colère du monde agricole n’est pas retombée. Même les annonces de Gabriel Attal, présent vendredi 26 janvier dans un élevage bovin de Haute-Garonne, peinent à calmer les esprits. "Des mesurettes", lâche Hervé Lapie, céréalier et secrétaire général de la Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles (FNSEA). Le Premier ministre avait listé "dix mesures de simplification immédiates" destinées à calmer la colère du monde agricole. Parmi elles, entre autres, la "fin de la trajectoire à la hausse" de la taxe du...
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30/01 - Aides de la PAC : les difficultés des agriculteurs derrière les chiffres
Dans ce nouvel épisode de La Loupe, Valentin Ehkirch, spécialiste Climat à L’Express, se penche sur les aides versées dans le cadre de la politique agricole commune (PAC), alors qu’elle est vivement critiquée par les agriculteurs français.
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L’équipe : Charlotte Baris (écriture et présentation) et Jules Krot (montage et réalisation).
Crédits : TF1
Musique et habillage : Emmanuel Herschon/Studio Torrent
Crédits image : Nicolas Trucat/AFP
Logo : Anne-Laure Chapelain/Benjamin Chazal
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Charlotte Baris : 9 milliards d’euros, c’est la somme versée par l’Union européenne aux agriculteurs français dans le cadre de la PAC. Ces derniers jours, le système est vivement critiqué par la profession, alors on s’est demandé ce que ces aides impliquaient. Celui qui va nous éclairer c’est Valentin Ehkirch, journaliste au service économie de L’Express, spécialiste du climat. Pour comprendre notre chiffre de jour, Valentin, on a besoin de quelques bases. Tu peux nous rappeler ce qu’est la PAC ?
Valentin Ehkirch : La PAC, c’est l’acronyme de la "politique agricole commune". Elle a été lancée en 1962 et c’est une des premières politiques communautaires adoptées au niveau européen, mais comme tu l’as dit, elle est vivement critiquée en ce moment et je vais t’expliquer pourquoi.
Pour...
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30/01 - Face à la menace russe, la Suède sur le pied de guerre : "Tout le pays doit se préparer"
Dans l’usine de Karlskoga, à quelque 200 kilomètres à l’ouest de Stockholm, les ouvriers du constructeur suédois Saab s’activent pour assembler les pièces des lance-roquettes Carl Gustaf. "Il y a beaucoup de travail en ce moment", confie Magnus, employé du site, bleu de travail sur le dos. Depuis le début de la guerre en Ukraine, le site tourne à plein régime. Face à l’explosion des commandes, la division chargée de produire les munitions de 84 mm est passée en trois-huit. "En Suède, la guerre en Ukraine a provoqué un grand réveil, pointe Micael Johansson, le PDG du groupe de défense, depuis son siège à Stockholm. Nous devons aujourd’hui être en mesure de faire face à un potentiel agresseur, et pas simplement espérer qu’il ne se passera rien."
Rien qu’à Karlskoga, où Saab concentre ses usines liées au combat terrestre, plus de 800 embauches ont eu lieu l’an dernier. Pour répondre aux demandes croissantes de ses clients suédois et étrangers, l’industriel espère quadrupler ses capacités de production de munitions anti-char d’ici à 2025, pour atteindre 400 000 unités par an (soit quatre fois plus qu’en 2022). En mai dernier, Stockholm en a déjà passé commande pour plus de 260 millions d’euros.
Dans ce pays historiquement neutre de 10,4 millions d’habitants, où se rend Emmanuel Macron les 30 et 31 janvier pour une visite d’Etat placée sous le signe de la défense, l’onde de choc de l’invasion russe du 24 février 2022 a placé le risque de conflit armé au cœur des préoccupations. "Il pourrait y avoir une guerre en Suède",...
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30/01 - Santé : la désinformation a-t-elle gagné la bataille ?
Le Dr Jérôme Barrière, qui lutte depuis des années contre la désinformation médicale en ligne, s’interroge. Doit-il poursuivre son combat ? "Je le fais gratuitement, sur mon temps libre, parce que je crois en cette cause", rappelle-t-il. Mais, cette fois, c’est allé trop loin. Depuis le 18 janvier, ce cancérologue subit un intense cyberharcèlement parce qu’il a reproché au rappeur Booba d’avoir partagé à ses 6,3 millions d’abonnés sur X (ex-Twitter), "un contenu qui ne repose sur aucune donnée scientifique". En l’espèce, une vidéo de Marc Doyer, porte-parole l’association Verity France, qui accuse le vaccin Pfizer d’avoir tué son épouse, décédée en 2022, en provoquant la maladie de Creutzfeldt-Jakob.
La réponse du chanteur au cancérologue est sidérante : "Ferme-la assassin !", "Est-ce que le coup d’boul dans ta grand-mère est un geste barrière ?". Des milliers d’internautes prennent le relais, et le Dr Barrière se retrouve noyé sous un flot d’insultes. La situation devient plus ubuesque encore lorsque Didier Raoult, qui avait lui aussi accusé les vaccins anti-Covid d’être "potentiellement responsables" de Creutzfeldt-Jakob, félicite Booba d’un "merci pour le soutien, petit frère". Il faut dire que Jérôme Barrière fait partie des médecins qui ont contribué, par leurs enquêtes, à faire tomber de son piédestal l’ex-directeur de l’IHU…
"Cette affaire n’est pas anecdotique, mais très significative de la désinformation en ligne, car elle réunit tous ses ingrédients", constate Laurent Cordonier, directeur de la recherche de...
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30/01 - Travail : à quel moment de la journée sommes-nous le plus efficaces ?
La fringale de 11 heures et on lutte pour ne pas se précipiter vers la machine à café ou à la boulangerie du coin afin de prendre sa dose de sucre en vue de repartir de plus belle. Même problème après un déjeuner trop copieux et ce sont des bâillements ininterrompus qui deviennent les maîtres de l’horloge biologique. "Dodo, l’enfant do/L’enfant dormira bien vite…" Quand les paupières s’alourdissent aussi, on reprend des litres de café en se promettant que la prochaine fois, ce sera un repas frugal. "L’enfant dormira bientôt." Le lundi matin pas mieux : on fait le tour des bureaux et des e-mails pour éviter le rapport que la N + 1 attend.
Chacun, à sa manière, connaît sa productivité et ses moments "off". Les employés en télétravail à temps plein ont travaillé 5,4 heures par jour contre 7,9 heures par jour pour ceux sur site en 2022, affirme le Bureau américain des statistiques du travail (BLS). Vraiment ? 44 % des salariés jugent que leur productivité ne varie pas selon leur lieu de travail, 29 % jugent qu’elle est moindre quand ils travaillent en coworking, 13 % qu’elle baisse quand ils sont avec d’autres collègues dans un espace privé et 14 % seulement qu’elle est moindre quand ils travaillent à distance (Sabrina Khoulalène, analyste de contenu pour Software Advice, janvier 2024). Le débat sur le télétravail ne sera pas tranché, mais la productivité à l’échelle micro peut être améliorée.Les salariés plus productifs le mardi que le vendredi
Mardi (83 %), mercredi (70 %) et lundi (60 %) : tels sont les trois...
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29/01 - Hôpital : alerte sur le déficit des CHU qui a triplé en un an
Les 32 centres hospitaliers universitaires (CHU) français ont atteint un déficit cumulé de 1,2 milliard d’euros fin 2023, soit trois fois plus qu’en 2022, alertent, ce lundi 29 janvier, les instances représentatives des directeurs, doyens et médecins, réclamant des "mesures d’urgence".
Ces derniers chiffres montrent à quel point "la dégradation a été profonde et rapide", après le déficit de 402 millions d’euros fin 2022, écrivent dans un communiqué les présidents des conférences des directeurs généraux de CHU, des doyens de facultés de médecine et des présidents de commission médicale d’établissement. "La capacité d’autofinancement des CHU, et par conséquent d’investissement, a chuté de 86 %", poursuivent-ils. Ces difficultés sont "peut-être les plus graves depuis la création des CHU en 1958".
La dégradation "est liée à plusieurs facteurs externes", dont une explosion des dépenses en raison de l’inflation (avec un reste à charge pour les CHU de 585 millions d’euros en 2023), un manque de financement de mesures du Ségur de la santé et une baisse des recettes dues aux fermetures de lits après l’épidémie de Covid-19, expliquent les présidents. Ces chiffres "pèsent lourdement sur les espoirs d’embellie", récemment constatée sur le plan de l’attractivité des carrières et de la fidélisation des soignants, estiment-ils. Les CHU ressentaient "un léger mieux en termes d’absentéisme", malgré un "turn-over toujours important chez les infirmiers. "Même si on a pu rouvrir des lits ces derniers mois, plusieurs secteurs sont en grande...
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29/01 - Michel-Edouard Leclerc : enquête sur le plus politique des patrons français
Baskets, jean, pull marine, l’adolescent de 71 ans virevolte, tournicote, attrape notre sac à ordinateur qu’il déplace pour plus de commodité jusqu’au canapé, puis, ayant attendu que sa communicante se soit assise – à sa place, devant ses dossiers présidentiels –, il se choisit un fauteuil, dos à la baie donnant sur le triste quai d’Ivry-sur-Seine. Yeux varech, hâle de propriétaire concarnois habitué au TGV Paris-Brest, (où il salue chaque voyageur de la rame d’un "bonjour, comment vas-tu ?"), il pose ses coudes sur la table. Sans façon le tourbillon. La veille au soir, Michel-Edouard Leclerc accompagnait son épouse, Natalia Olzoeva, quadragénaire et pianiste, à un spectacle d’hypnose, et ceci le turlupine. Comment un type parvient-il, en trois claquements de doigts, à faire faire tout ce qui lui passe par la tête à des spectateurs ? Il décrit ses voisins de rangée levant les bras tels des automates, le cobaye persuadé de s’appeler "jean émar", la dame se trémoussant… il aimerait poursuivre cette conversation, deviser de l’inconscient et de ses résistances, explorer l’histoire de la psychanalyse confrontée d’emblée à l’hypnose rivale.
Las !, le président du comité stratégique de Leclerc, diplômé d’un master de philosophie et de sciences politiques, reçoit pour parler du groupe qui porte son nom, celui de son père, le fondateur, soit la plus grande coopérative alimentaire du monde, 555 adhérents indépendants, 140 000 salariés dans 734 magasins, un chiffre d’affaires de plus de 44 milliards d’euros (en 2022), en hausse...
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29/01 - Locations de type "AirBnb" : les députés adoptent un texte pour alourdir la fiscalité
L’Assemblée nationale a adopté, ce lundi 29 janvier, en première lecture un texte pour réguler davantage le secteur des locations de type "AirBnb", espérant ainsi encourager des baux de plus longues durées dans un contexte de crise du logement.
Le texte transpartisan (PS-Renaissance), qui devra être examiné au Sénat, a été adopté par 100 voix contre 25. Il prévoit en particulier d’abaisser la niche fiscale sur ce type de logements, de leur imposer des diagnostics de performance énergétique, mais aussi de donner de nouveaux outils de régulation aux maires. "C’est un compromis que nous avons mis un an et demi à mettre sur la table", a salué dans l’hémicycle le député socialiste Iñaki Echaniz. "C’est un premier pas", a loué sa co-rapporteure Renaissance Annaïg Le Meur.
L’ensemble des députés de gauche, des indépendants de Liot, et l’essentiel de ceux de la majorité ont voté pour. A l’inverse la quasi-totalité des LR et RN ont voté contre, invoquant notamment la défense de "petits propriétaires".
La mesure la plus emblématique entend réduire à 30 % le taux d’abattement fiscal dont bénéficient les revenus issus des locations des meublés de tourisme, contre 71 % ou 50 % actuellement, avec une exception en "zone rurale très peu dense" où l’abattement resterait à 71 %.
De nombreux élus, notamment en bord de mer, dénoncent la pénurie de logements dans leurs territoires à cause de l’explosion du nombre d’Airbnb. Ils soulignent plus largement la "bombe sociale" que représente le logement, au moment où le secteur connaît une grave...
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29/01 - Réseaux sociaux, médias : "Mettons fin à la propagation impunie de fausses informations médicales !"
Nous, médecins, chercheurs et sociétés savantes médicales, sommes très préoccupés par les dérives constatées sur les réseaux sociaux et dans certains médias à grande audience, qui partagent et diffusent de fausses informations scientifiques et médicales. Nous tenons à réaffirmer notre soutien indéfectible envers les professionnels de la santé qui s’efforcent de fournir au grand public des informations claires et loyales, fondées sur les données scientifiques.
Récemment, nous avons entendu que les vaccins anti-Covid seraient inefficaces, ou, pis, responsables de cancers ou de la maladie de Creutzfeldt-Jakob, alors qu’aucune donnée épidémiologique ne rapporte une quelconque augmentation de ces maladies en lien avec la vaccination. D’autres n’hésitent pas à affirmer que les vaccins anti-Covid sont responsables d’accidents vasculaires cérébraux ou d’infarctus du myocarde, en contradiction avec plusieurs études épidémiologiques, dont deux études françaises menées par Epi-Phare, études qui n’ont constaté aucun lien entre ces pathologies et les vaccins à ARNm. Par ailleurs, aucune donnée crédible de biologie moléculaire ne corrobore l’idée d’une intégration de brins d’ADN vaccinaux dans le génome humain à partir de vaccins à ARN messager.
Ces déclarations inquiétantes mettent en lumière la volonté de certains de semer la confusion et la peur dans le grand public avec des informations non étayées. Il est essentiel de rappeler que les affirmations médicales doivent reposer sur des données solides issues de la science. Les effets...
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29/01 - Colère des agriculteurs : ce qu’ils ont obtenu, ce qu’ils demandent encore
C’est un mouvement aux revendications multiples, et souvent propres à chaque secteur. Si les agriculteurs ont obtenu du gouvernement l’abandon d’une hausse des taxes sur le carburant des tracteurs, de premières mesures de simplification, la promesse de davantage de contrôles visant les industriels, la grande majorité du secteur continue sa mobilisation et juge les premières annonces insuffisantes face à l’ampleur de leur colère.
Parmi les sujets qu’ils veulent voir abordés, on retrouve la question des pesticides, la critique des accords de libre-échange ou encore la garantie d’un revenu décent. Alors que Gabriel Attal doit recevoir, lundi soir, à Matignon les dirigeants de la FNSEA et des Jeunes agriculteurs, et que le gouvernement promet de "nouvelles mesures prises dès demain", retour sur ce que les agriculteurs ont obtenu et ce qu’ils réclament encore.Les mesures déjà actées
En déplacement en Haute-Garonne vendredi dernier, Gabriel Attal a annoncé une première salve de mesures dans l’espoir d’atténuer la colère du mouvement agricole. Sur le gazole non routier (GNR), le gouvernement a tout d’abord abandonné la hausse prévue de la taxe sur ce carburant des tracteurs. Il a aussi promis qu’à partir de juillet, les agriculteurs bénéficieraient de l’avantage fiscal dont ils bénéficient sur le GNR dès la livraison, c’est-à-dire qu’ils n’auront plus à en demander le remboursement après coup.
Le Premier ministre s’est aussi engagé à prendre dix mesures immédiates de "simplification administrative", pour accélérer...
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29/01 - Frédéric Saldmann : les approximations et contre-vérités du "médecin des people"
Quelques pas de danse de Christophe Dechavanne, l’amourette de collège de Gabriel Attal avec Joyce Jonathan et au milieu, une ribambelle de contre-vérités scientifiques. Ce samedi 27 janvier, Léa Salamé recevait dans l’émission Quelle époque ! (France 2, 23h10) Frédéric Saldmann, docteur et écrivain à succès. L’habitué des médias devait y dévoiler ses astuces pour vivre plus longtemps. De quoi aussi s’assurer de la promotion de Votre avenir sur ordonnance, son 17e ouvrage.
Si les prescriptions du "médecin des people", à la courte carrière d’acteur et à la prospère entreprise de conseil dans l’agroalimentaire, ont captivé son auditoire, elles ont été vivement décriées en ligne, notamment par plusieurs de ses confrères. L’auteur affirme par exemple "qu’en trois semaines de vacances, on perd 20 points de quotient intellectuel". Un "désastre" dit-il, sans étayer. Pourtant, et malgré l’aplomb du spécialiste, rien n’indique dans la littérature scientifique qu’un tel effet fasse consensus, ce qui n’a pas manqué de faire réagir de nombreux spécialistes sur les réseaux sociaux.
L’énoncé paraît en réalité pour le moins farfelu, quand on sait ce qu’il représente : "20 point de QI en moins, c’est une perte comparable à certaines lésions cérébrales. On peut perdre autant avec Alzheimer, par exemple, mais cela prend des années", précise Franck Ramus, spécialiste de la cognition, directeur de recherche au CNRS et chroniqueur à L’Express. Rien, à part de graves pathologies, ne provoque une telle variation, assure le chercheur. Si être oisif...
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29/01 - Soldats américains tués en Jordanie : la nébuleuse "Résistance islamique en Irak"
Il s’agit de la première attaque meurtrière contre des soldats américains depuis le début de la guerre entre le Hamas et Israël, le 7 octobre, et elle pourrait avoir des conséquences déstabilisatrices dans une région frappée par un conflit larvé avec l’Iran. Dimanche 28 janvier, trois militaires américains ont ainsi été tués et au moins 34 autres blessés dans une attaque de drone sur la base américaine Tower 22, dans le nord-est de la Jordanie, près de la frontière syrienne.
Le président américain Joe Biden, qui a promis de répliquer après l’attaque, a déclaré que celle-ci avait été "menée par des groupes de combattants radicaux soutenus par l’Iran, opérant en Syrie et en Irak". En parallèle, la "Résistance islamique en Irak", nébuleuse de combattants issus de groupes armés pro-Iran, a affirmé avoir mené dimanche des attaques "à l’aube avec des drones", contre trois bases abritant des troupes américaines en territoire syrien. Celles-ci se trouvent à proximité de la frontière irakienne et jordanienne, non loin du site où a eu lieu la frappe meurtrière, qui n’a pas officiellement été revendiquée.Un groupe opaque
Communiquant ses actions sur une chaîne Telegram, la "Résistance islamique en Irak" ne renvoie pas à un groupe homogène, mais désignerait plutôt un spectre de diverses milices pro-iraniennes, menant notamment des opérations en Syrie depuis octobre 2023 et le début du conflit entre Israël et le Hamas, selon le Washington Institute, think tank américain travaillant sur la politique étrangère des Etats-Unis au...
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29/01 - Rima Hassan : les ambiguïtés d’une "Greta Thunberg" de la cause palestinienne
A la mi-janvier, le magazine du Monde lui consacrait un portrait intitulé "Rima Hassan, la Palestine chevillée au cœur". On y lisait l’histoire d’une juriste franco-palestinienne de 31 ans menacée de mort pour avoir porté "la colère désabusée de son peuple", érigée dans les milieux propalestiniens au rang de "nouvelle Leïla Shahid", l’ex-déléguée générale de la Palestine en France. C’est pourtant la même Rima Hassan que certaines personnalités fustigent ailleurs. A commencer par l’animateur Arthur qui l’a récemment accusée sur Instagram de faire "l’apologie du terrorisme du Hamas" - allant jusqu’à la qualifier "d’antisémite"… Qui est vraiment Rima Hassan ?
En privé, certains de ceux qui ont déjà croisé le fer avec elle la surnomment la "Greta Thunberg de la cause palestinienne". Et pour cause : la ferveur avec laquelle elle défend ses idées et le flot de références qu’elle convoque à chaque intervention font à première vue de Rima Hassan, juriste franco-palestinienne de 31 ans, une ambassadrice idéale. "Être 'propalestinien', cela veut dire lutter pour une égalité des droits entre Palestiniens et Israéliens. C’est aussi simple que cela. Je ne me considère pas comme une activiste. Je suis une Palestinienne qui a à cœur de parler de ce qu’elle est et la peine qu’elle ressent", défendait celle qui se dit "née en colère" dans le camp de Neirab en Syrie, dans un texte publié fin octobre par la revue Orient XXI.
Son CV ne gâche rien : présidente-fondatrice de l’Observatoire des camps de réfugiés (OCR), une ONG qui déclare...
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29/01 - Réindustrialisation : et si la solution, c’était "l’empathie" ?
Les obstacles à la réindustrialisation de la France ne manquent pas. Une dose d’empathie permettrait-elle de les surmonter ? La proposition n’est pas extraite d’une publication improbable dont le réseau social LinkedIn a le secret, mais de la très sérieuse Académie des technologies. Son nouveau président Patrick Pélata – que l’affaire des faux espions de Renault avait poussé à la démission de son poste de directeur général – y voit une condition majeure pour lever les réserves que pourraient avoir les citoyens à l’arrivée d’usines sur leur territoire. "Il est essentiel d’organiser les débats publics avec le plus de sincérité et d’empathie possible. Le tissu local a toujours ses spécificités : si une entreprise arrive avec une grosse machine de communication, elle passera à côté", insiste le spécialiste de l’industrie automobile, pour qui les échanges doivent conduire à adapter les projets lorsque la nécessité s’en fait sentir.
Avis aux industriels et aux collectivités. Quand bien même la France parviendrait à attirer des projets d’usines en abondance, à lever les verrous du foncier et des compétences, elle devra encore relever le défi de l’acceptabilité. Ce n’est pas gagné. La longue controverse autour de la construction du parc éolien dans la baie de Saint-Brieuc (Côtes-d’Armor) en est une illustration. Les opposants à ce projet attribué à une filiale de l’énergéticien Iberdrola – au premier rang desquels les pêcheurs – n’ont cessé de dénoncer ce qu’ils jugeaient être un manque de concertation, et de pointer du doigt...
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29/01 - Macron en Suède : les enjeux de cette visite d’Etat
C’est une visite d’Etat qui devait initialement se dérouler en octobre dernier. A partir de ce mardi 30 janvier, Emmanuel Macron se rend en Suède "avec son épouse Brigitte Macron à l’invitation de Sa Majesté le roi" Carl XVI Gustaf, afin de renforcer les relations "excellentes" entre les deux pays, avaient annoncé début janvier les deux pays. Le rendez-vous à l’automne dernier avait dû être repoussé à la suite d’une attaque djihadiste ayant tué deux supporters de football suédois à Bruxelles, tandis que la France était endeuillée par l’assassinat d’un enseignant par un jeune Russe d’origine ingouche radicalisé, dans un lycée d’Arras.
Cette fois-ci, le chef de l’Etat français se rendra bien à Stockholm, mais dans un contexte bien différent. Depuis, le Parlement turc a en effet levé son veto et validé l’adhésion à l’Otan de la Suède, le 23 janvier dernier, alors que la Turquie était l’un des deux derniers pays de l’Alliance à s’y opposer. Mais il reste un dernier obstacle (et non des moindres) pour l’Etat scandinave : la Hongrie de Viktor Orban.
Budapest n’a pour l’instant toujours pas officiellement validé l’entrée de la Suède dans l’Otan, et appelle Stockholm à cesser sa politique de "dénigrement" à l’égard du gouvernement hongrois, accusé de dérive autoritaire. Néanmoins, la semaine dernière, Viktor Orban a réaffirmé son "soutien" à une adhésion de la Suède lors d’un appel avec le chef de l’Otan Jens Stoltenberg, au lendemain du feu vert de la Turquie. Le Premier ministre hongrois a ensuite convié son homologue suédois en...
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29/01 - IA : Perplexity, la start-up qui veut révolutionner la recherche sur Internet
Les moteurs de recherche seront-ils la prochaine grande révolution de l’intelligence artificielle générative ? Alors que Google et Bing développent leurs propres modèles nourris à l’IA, respectivement Gemini et Copilot, de jeunes start-up se développent également dans le secteur. Mais l’une d’entre elles fait particulièrement parler en ce début d’année 2024 : Perplexity.
Perplexity a été fondée en juillet 2022 par Aravind Srinivas, un ingénieur indo-américain, lui-même ancien d’OpenAI et de Google. Début 2024, la start-up a annoncé qu’elle avait réalisé une nouvelle levée de fonds de près de 73,6 millions de dollars, avec des investisseurs renommés, comme le géant de la technologie Nvidia, l’ex-vice-président de Twitter Elad Gil, ou encore Jeff Bezos et l’ancienne patronne de YouTube Susan Wojcicki. De quoi porter la valorisation de l’entreprise à plus de 500 millions de dollars. Encore loin des 80 milliards estimés d’OpenAI, mais, pour une start-up qui n’a même pas encore soufflé ses deux bougies, la performance reste notable."Moteur de réponse"
C’est surtout le concept de Perplexity qui pourrait bien marquer un nouveau tournant dans la place prise par l’IA. Aravind Srinivas le dit lui-même : son entreprise, qui revendique près de 10 millions d’utilisateurs actifs chaque mois, se veut être un "moteur de réponse" et non plus seulement un moteur de recherche. Ainsi, au lieu d’écrire une recherche et de se voir proposer une série de liens y répondant, comme nous avons tous pris le réflexe de le faire, Perplexity...
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29/01 - Italie : en quoi consiste le "new deal" avec l’Afrique proposé par Meloni ?
C’est un plan présenté comme gagnant-gagnant, à la fois pour l’Afrique mais aussi pour l’Italie et plus largement pour l’Europe. Ce lundi 29 janvier, la Première ministre italienne, Giorgia Meloni, qui accueille à Rome le premier sommet Italie-Afrique, doit présenter un "new deal".
Des représentants de plus de 25 pays sont attendus, dont les présidents de la commission de l’Union africaine, Moussa Faki Mahamat, de la Tunisie, Kaïs Saïed, du Sénégal, Macky Sall, aux côtés des représentants des agences des Nations unies, ainsi que d’institutions internationales comme le Fonds monétaire international (FMI), la Banque mondiale et le Programme alimentaire mondial (PAM) de l'ONU. Les présidents des institutions européennes, Ursula von der Leyen (Commission), Charles Michel (Conseil européen) et Roberta Metsola (Parlement) sont également attendus.Le "plan Mattei"
L’un des enjeux de ce sommet consiste à dévoiler le "plan Mattei", pensé par la Première ministre italienne Giorgia Meloni et déjà évoqué lors de ses récents voyages sur le continent africain, notamment en Ethiopie. Ce plan, baptisé "Mattei" est un hommage à Enrico Mattei, fondateur de l’Eni (le géant énergétique public italien), qui, dans les années 1950, préconisait un rapport de coopération avec les pays africains, en les aidant à développer leurs ressources naturelles. "Une certaine approche paternaliste et prédatrice n’a pas fonctionné jusqu’à présent. Ce qu’il faut faire en Afrique, ce n’est pas de la charité, mais des partenariats stratégiques d’égal à...
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29/01 - Loi immigration : quand les juges font de la politique malgré eux
Le Conseil constitutionnel (CC) a censuré plus d’un tiers des articles de la loi immigration débattue fin 2023, en grande partie issus des amendements déposés par Les Républicains (LR), sous prétexte qu’ils seraient des "cavaliers législatifs", c’est-à-dire sans lien avec le projet de loi initial. Pour les uns, il s’agirait d’un "coup d’Etat de droit" ou d’un "hold-up démocratique". Pour les autres, une affirmation satisfaisante de la suprématie du droit. Critique du "gouvernement des juges" ou apologiste de la "bouche de la loi", chaque camp tient sa position dans cette guerre qui fait rage au sein de nos institutions. A y regarder de plus près, cependant, ce supposé "coup d’Etat" n’a pu avoir lieu que grâce à la complicité d’autres acteurs qui tous concourent à dévaloriser le Parlement, et in fine à fragiliser l'équilibre des pouvoirs.
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La formulation de l’article 45 de notre Constitution, qui a servi de fondement juridique principal à cette censure partielle, s’avère particulièrement éclairante dans la mesure où cet article a fait l’objet d’une révision en 2008 dont les conséquences se font sentir aujourd’hui. Son premier alinéa, "tout projet ou proposition de loi est examiné successivement dans les deux assemblées du Parlement en vue de l’adoption d’un texte identique", a en effet été complété par la phrase suivante : "Sans préjudice de l'application des articles 40 et 41, tout amendement est recevable...
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29/01 - Soldats américains tués en Jordanie : "L’Iran veut chasser les Etats-Unis du Moyen-Orient"
Après la mort de trois militaires américains, tués dans une attaque de drone sur une base militaire en Jordanie (tout près de la frontière syrienne), Joe Biden accuse les milices soutenues par l’Iran qui multiplient les frappes contre les forces américaines depuis des mois : plus de 150 depuis le massacre du 7 octobre en Israël par le Hamas. La mort de soldats américains constitue une escalade spectaculaire. Dimanche 28 janvier, dans la soirée, Joe Biden a donc réuni son cabinet et attribué l’attentat à des groupes soutenus par l’Iran. "Nous avons eu une journée difficile la nuit dernière au Moyen-Orient", a-t-il déclaré. "Et nous allons réagir". Mais quelle sera la réponse des Etats-Unis ? Pour le savoir, il faut déjà comprendre les motivations respectives des Etats-Unis et de l’Iran dans la région.
Les Etats-Unis s’intéressent au Moyen-Orient depuis longtemps. Ils y sont plus ou moins activement déployés depuis l’opération "Tempête du désert" (1991) dont l’objectif était d’empêcher l’Irak d’attaquer ses voisins pour prendre le contrôle du pétrole de la région. L’Irak n’est plus la menace qu’il a été, mais il fait aujourd’hui partie de la sphère d’influence de l’Iran. Plus récemment, Washington s’est concentré sur les mouvements locaux susceptibles de déstabiliser la région. En résumé, la position des Etats-Unis au Moyen-Orient est la même depuis les années 1950 : il s’agit de maintenir le flux de pétrole et de minimiser le niveau de violence en bloquant les pays et les mouvements jugés hostiles aux intérêts américains....
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29/01 - L’Ukraine essaye d’"élargir" sa tête de pont sur la rive du Dniepr occupée
La guerre perdure et l’Ukraine demande à nouveau de l’aide, un soutien de l’occident, notamment des Etats-Unis, son "partenaire numéro un". Dimanche, Volodymyr Zelensky a indiqué qu’une baisse du soutien militaire des Etats-Unis à l’Ukraine serait un "mauvais signal" face à la Russie, alors que toute nouvelle enveloppe d’aide américaine est actuellement bloquée au Congrès.
Les infos à retenir
⇒ "Une baisse de l’aide américaine serait un mauvais signal", prévient Zelensky
⇒ Le chef de la diplomatie hongroise en Ukraine pour préparer une rencontre Orban-Zelensky
⇒ 3 000 obus français livrés chaque mois à l’UkraineL'Ukraine dit essayer d'"élargir" sa tête de pont sur la rive du Dniepr occupée
L'armée ukrainienne a dit lundi tenter d'"élargir" sa tête de pont sur la rive gauche du fleuve Dniepr, occupée par l'armée russe dans le sud du pays, malgré d'intenses attaques de l'ennemi sur cette position. "Les forces de défense ukrainiennes continuent leurs efforts visant à élargir leur tête de pont sur la rive gauche du fleuve Dnipro dans la région de Kherson", a affirmé l'état-major de l'armée dans son rapport matinal.
"Malgré des pertes importantes, l'ennemi continue d'essayer de chasser nos unités de leurs positions", a ajouté l'état-major, faisant état de "huit opérations d'assaut" russes "ayant échoué" au cours de la journée précédente.Moscou revendique la prise d'un hameau, Kiev dément
L'armée russe a affirmé lundi avoir pris le contrôle d'un hameau ukrainien dans la région de Kharkiv (nord-est), ce que l'Ukraine a...
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29/01 - Gaza : l’UE veut un audit sur le fonctionnement de l’UNWRA
Sur le terrain, dans la bande de Gaza, l’armée israélienne a décrit des "combats intenses" à Khan Younès, la grande ville du sud du territoire palestinien, désormais épicentre de la guerre. Elle a précisé avoir tué "des terroristes et saisi d’importantes quantités d’armes".
L’agence onusienne pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) est, elle, dans la tourmente. Le chef des Nations unies a appelé, dimanche 28 janvier, les pays donateurs à garantir la poursuite des activités menées en faveur des civils à Gaza par l’agence, fragilisée par l’implication suspectée d’employés dans l’attaque du Hamas sur le sol israélien le 7 octobre 2023. Neuf pays ont déjà suspendu leur aide, dont les Etats-Unis, la France et le Japon.
Les infos à retenir
⇒ En Iran, quatre hommes exécutés pour espionnage en faveur d’Israël
⇒ Le Japon suspend son financement à l’UNRWA
⇒ Des Israéliens demandent le retour des colonies à GazaÀ Paris, des négociations autour des otages
Sur le front des négociations, le chef du renseignement américain, William Burns, a rencontré dimanche à Paris de hauts responsables égyptiens, israéliens et qataris. Israël a fait état de discussions "constructives". Un communiqué du bureau du Premier ministre Benjamin Netanyahu a souligné qu'il restait "toujours des différends" et que d'autres pourparlers étaient attendus dans les prochains jours. Une source sécuritaire a confirmé à l'AFP que le président Biden avait envoyé M. Burns pour tenter de négocier la libération des derniers otages israéliens détenus par le Hamas en échange...
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29/01 - Colère des agriculteurs : le gouvernement promet de "nouvelles mesures dès demain"
Des centaines d’agriculteurs barrent, depuis ce lundi 29 janvier, huit grands axes autoroutiers desservant Paris pour continuer à mettre la pression sur le gouvernement de Gabriel Attal, qui promet d’annoncer de "nouvelles mesures" mardi après un premier volet jugé insuffisant avant le week-end.
Les infos à retenir
⇒ Début des blocages autour de Paris
⇒ De "nouvelles mesures prises dès demain", promet le gouvernement
⇒ 15 000 membres des forces de l’ordre mobilisésDébut des blocages autour de Paris
Tout autour de Paris, la circulation est fortement perturbée avec des portions fermées à quelques dizaines de kilomètres de la capitale, selon le site Sytadin. Paris elle-même n’est pas bloquée, ni le marché vital de Rungis (Val-de-Marne) et les aéroports parisiens.
A une trentaine de km à l’est de la capitale, à Jossigny (Seine-et-Marne), l’A4 est bloquée. Camions frigorifiques, groupes électrogènes, citernes d’eau et toilette de chantier : le groupe de manifestants s’est donné les moyens de tenir son installation pendant au moins trois jours. Une vingtaine d’entre eux a prévu de passer la nuit dans un semi-remorque au plancher recouvert de paille.
A l’ouest, l’autoroute A13, qui relie la Normandie à Paris, est fermée dans les deux sens à environ 60 km vers la gare de péage de Buchelay, dans les Yvelines. Les agriculteurs se sont organisés pour tenir jusqu’à jeudi, avec tours de garde et renforts prévus mardi.
L’A6, au sud de Paris, et l’A1, au nord, sont aussi coupées, dans ce dernier cas à quelques encablures de...
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29/01 - Transition écologique : "L’impératif, c’est la prospérité, pas la sobriété"
Aussi douloureuse soit-elle, la décroissance serait, nous serine-t-on, le passage obligé vers la neutralité carbone. Mais n’y a-t-il pas une voie alternative pour assurer la transition écologique ? Mieux : ne serait-ce pas la décroissance elle-même qui rendrait impossible cette transition ?
Face au défi écologique, deux écoles. L’une vise à réduire drastiquement notre consommation et donc à réduire, stabiliser voire inverser la croissance économique. Elle a pour nom "sobriété", euphémisme de la "décroissance". Jean-Marc Jancovici en est l’une des figures de proue. L’autre, moins connue, vise à transformer en profondeur l’appareil économique et à reconfigurer un grand nombre de nos activités afin que toute augmentation de la consommation ne fasse pas augmenter l’émission des gaz à effet de serre (GES). Elle a pour nom "découplage". Le découplage est dit "relatif" si la quantité de GES augmente moins rapidement que ne le fait le PIB. Il est dit "absolu" si les GES cessent d’augmenter - voire décroissent - lorsque le PIB croît. L’objectif ultime est d’atteindre un découplage total qui décorrèle, d’une part, l’action humaine en général (et l’économie en particulier) et, d’autre part, la nature dans son ensemble, de façon à éliminer tout impact négatif des activités humaines sur l’environnement. Cela implique d’atteindre la neutralité carbone, de dépolluer la planète, de restaurer la biodiversité, de régénérer la nature, etc.
La solution de la décroissance est dirigiste, voire liberticide. Elle nécessite de déterminer...
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29/01 - Arrêtons de voir des "talents" partout au travail, par Julia de Funès
Le terme "talent" a depuis quelque temps remplacé celui de salarié ou d’employé, au point de devenir le mot béni des orthodoxes de la bien-pensance et des vertueux de profession ! Comment gérer nos talents ? Comment recruter des talents ? Comment retenir nos talents, claironnent-ils à coups de positivité enthousiaste et de charité enjouée ! Le mot "talent" jouit d’une telle présomption de clémence que personne ne le questionne jamais. Il s’avère pourtant malencontreux à plusieurs titres.
Il est tout d’abord outrageusement démagogique. Sauf à tomber dans une indifférenciation fictive, les individus ne sont pas tous des talents. Il y a des incompétents, des pas doués, des flemmards, des idiots, des imposteurs, mais dans la surenchère des bons sentiments, la démagogie égalitariste préfère gommer les différenciations pour aligner tout le monde sur le même piédestal. Quand le piédestal devient un parterre communément partagé où les salariés sont tous indifféremment désignés comme des talents, plus personne ne l’est. Si tout le monde est au même niveau, il n’y a plus de niveau. Si tout le monde est un talent, il n’y a plus de talent. Les utilisateurs de ce terme gratifiant réalisent-ils qu’en surélevant, ils abaissent ?
Mais qui aurait le cœur assez sec pour ne pas voir en chacun d’entre nous un talent ? me rétorqueront sur un ton affecté -je les entends déjà- les coachs les plus exaltés en développement personnel. A croire ces bonnes âmes, tout le monde aurait un talent plus ou moins caché. Recette flagorneuse facile,...
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27/01 - Macron et le "réarmement démographique" : une stratégie vouée à l’échec
"Où peut-on être mieux qu’au sein d’une famille ? Partout ailleurs !". En 1948, à l’aube du pic de natalité des Trente Glorieuses connu sous le nom de baby-boom, Hervé Bazin ramassait dans cette formule bien sentie l’évolution des valeurs familiales sous les effets de l’individualisation. Un peu plus de soixante-dix ans plus tard, le trait d’humour du romancier résonne avec une tonalité particulière. L’année 2023 est celle d’un déclin exceptionnel de la natalité, avec une baisse de 6,6 % du nombre des naissances par rapport à 2022, soit 48 000 naissances en moins.
Si les démographes peinent encore à mettre le doigt sur l’ensemble des facteurs qui expliquent cette chute brutale de la natalité, Emmanuel Macron a décidé de prendre le problème à bras-le-corps, en annonçant lors de sa conférence de presse, avec l’emphase qu’on lui connaît, un "réarmement démographique". Concrètement, il s’agira de mettre en place un "grand plan contre l’infertilité" et une refonte du "congé parental" en un "congé de naissance", sachant qu’aujourd’hui, seules 14 % des femmes et moins de 1 % des hommes ont recours à l’aide en raison du faible niveau d’indemnisation (maximum 430 euros par mois). Si le flou persiste quant aux modalités de ce congé, le gouvernement étudie la possibilité d’une augmentation de l’indemnité pour qu’elle soit "proportionnée au dernier niveau de revenu".
Ces annonces ont suscité quelques inquiétudes dans les rangs de l’opposition, particulièrement à gauche. "Mais de quoi il se mêle ?", s’est interrogée Marine...